Ce n’est pas de vaccin dont les étudiants ont besoin, mais d’enseignement et de liberté

Young beautiful smiling students portrait. Education background.

06/09/2021 (2021-03-20)

Par Dr G et N Delépine

« Ne nous jouons pas de mots. Cette campagne vaccinale relève d’une expérimentation inédite et planétaire qui impacte nos sociétés. L’un de ses risques serait de ne pas anticiper les conséquences humaines et politiques d’une impatience ou de négligences qu’aucun principe supérieur ne saurait justifier. » [1]

Pr Emmanuel Hirsch
Professeur d’éthique médicale, Université Paris-Saclay

Dans un article récent France Soir informe que « la Conférence des présidents d’université (CPU) demande au gouvernement une vaccination massive des étudiants pour envisager une rentrée 2021 en présentiel. », demande également appuyée Virginie Dupont, vice-présidente de la CPU, et par l’Avuf (Association des villes universitaires) présidée par Catherine Vautrin.

Mais pourquoi ne demandent-ils pas plutôt la reprise immédiate des cours en présentiel ?

RISQUE QUASIMENT ZÉRO POUR LES ÉTUDIANTS

Les étudiants n’ont aucun bénéfice individuel à espérer de la vaccination puisqu’ils ne risquent pratiquement rien du covid19. De même, la motivation altruiste n’a aucun intérêt dans cette maladie, puisque la vaccination semble incapable d’interrompre la transmission de la maladie.

Si les présidents des universités veulent mettre fin aux graves souffrances des étudiants et des enseignants, c’est la suppression immédiate des mesures liberticides inutilement imposées dans leurs établissements qu’ils doivent réclamer !

Les mesures tyranniques prises à l’encontre des étudiants et le chantage « présentiel seulement si vacciné » n’ont en effet aucune justification médicale, car les étudiants ne risquent pratiquement rien du covid19 et leur contamination naturelle constituerait un bien meilleur rempart contre le covid19 des populations à risque que les vaccinations actuelles.

Les étudiants ne risquent pratiquement rien du Covid-19

Une enquête récente de l’Ined([2] https://dc-covid.site.ined.fr/fr/presentation/q7/)) portant sur la France, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne montre que les moins de 50 ans ne participent que pour 1 à 2% des morts attribuées au Covid-19. En France, les adultes de moins de 30 ans ne regroupent que moins de 5% des malades de Covid-19 en réanimation et beaucoup environ 0,1% des décès.

Il n’y a donc aucun espoir de bénéfice individuel à espérer pour eux, alors que les complications des vaccins expérimentaux commencent à faire la une des médias. La Haute Autorité de Santé vient d’émettre le 19 mars un avis défavorable à l’utilisation du vaccin Astra Zeneca chez eux (et pour tous les moins de 55 ans)[2].

Les vaccins actuels ne protègent pas de la transmission

Aucun essai phase 3 d’aucun vaccin n’est terminé ni analysé, ni publié :
tous les vaccins anti covid19 actuellement commercialisés sont donc expérimentaux.

Les données communiquées montrent qu’il est douteux qu’ils soient susceptibles d’empêcher la transmission de la maladie. Être vacciné ne protège pas les proches !

L’évolution de l’épidémie dans les pays récemment largement vaccinés laisse même craindre que la vaccination augmente la diffusion de la maladie au moins durant les premières semaines qui suivent le début des campagnes de vaccination, partout marquées par une augmentation considérable des nombres de contaminés selon les données de l’OMS.

Qu’il s’agisse d’Israël où trois mois après le début de la vaccination (20/12) le taux hebdomadaire de contaminations, après avoir culminé à 58299 en janvier 2021, reste encore supérieur (18916) à la moyenne observée durant les 4 semaines d’avant vaccination (10000). Après dix mois d’épidémie, le pays comptait 373275 cas ; trois mois après la vaccination, ce chiffre a plus que doublé atteignant 823899 cas. La mortalité a suivi une évolution similaire avec un total de 3089 le 19 décembre passé à 6064 le 18 mars 2021.

L’amélioration constatée depuis quelques semaines dans ce pays s’observe également au niveau mondial avec une baisse de près de 60% depuis janvier 2021.

Les Émirats Arabes Unis

Les Émirats Arabes Unis représentent le champion arabe de la vaccination avec plus de 45% de sa population vaccinée depuis le 23 décembre 2020.

À cette date, près dix mois d’épidémie le pays comptait 195878 cas ; trois mois après la vaccination, ce chiffre atteint 436825 (+123%). La mortalité a suivi un accroissement similaire avec un total de 642 le 23 décembre passé à 1428 (+122%) le 18 mars 2021.

Au Bahreïn

Après dix mois d’épidémie, le pays comptait 87929 cas ; trois mois après la vaccination, ce chiffre atteint 134510 (+53%). La mortalité a suivi une évolution similaire avec un total de 343 le 7 décembre passé à 493 (+43%) le 18 mars 2021.

Il ne peut donc pas y avoir de motivation altruiste à se faire vacciner pour l’instant.

L’immunité naturelle de la majorité des étudiants protégerait la nation

Les jeunes qui ont été contaminés par le covid19 guérissent en acquérant une immunité solide qui les protégera la vie durant comme cela est le cas habituel pour les maladies virales [3]. Si suffisamment d’étudiants se contaminent, cette immunité acquise sans risque constituerait une protection pour les plus âgés. Il n’y a donc pas de logique sanitaire à tenter de limiter les contaminations dans ce groupe d’âge. Il suffit de leur recommander de ne pas rendre visite à leurs aînés lorsqu’ils se sentent malades[4].

Alors pourquoi détruit-on l’enseignement universitaire et pousse-t-on les étudiants au suicide ?

L’arrêt des activités universitaires normales et les autres contraintes sanitaires, qui n’ont pas fait la preuve scientifique de leur efficacité (masque, confinement) sont directement responsables de la perte d’un an d’enseignement, de l’accroissement extrême de la misère étudiante, de la perte de vocations et de graves troubles psychiques qui ont déjà poussé de nombreux étudiants au suicide.

Il est très curieux que dès avril 2020 des doyens aient réclamé la fermeture des universités au moins jusqu’en janvier 2021 sans connaissance de l’évolution de l’épidémie qui commençait en France.

Tout se passe comme s’ils étaient les porte-voix des décideurs de l’OMS et gouvernements affidés, suivant les prédictions délirantes[5] – décisions pour le futur, de Ferguson et de ses confinements successifs.

L’intérêt sanitaire, déjà suspect, pour les étudiants l’est encore plus devant cette demande honteuse de prise de risque via des médicaments expérimentaux d’une classe d’âge qui en retour n’a à attendre aucun bénéfice puisque quasiment pas touché par le covid.

L’alliance des doyens, en lien étroit avec les présidents d’université de médecine, est pour le moins suspecte et à interroger. Serait-il indécent de se demander si les partenariats public-privé sur lesquels reposent maintenant les financements des universités ne seraient pas en cause dans ces liens peut-être incestueux avec l’industrie pharmaceutique ?

Sinon, quelles sont les compétences des doyens pour trancher une question aussi lourde de conséquences ?

De quel droit suprême interviennent-ils dans un domaine qui aurait dû rester de la compétence médicale et de fait verse complètement dans le politique, comme leur position le démontre encore.

Les vaccins sont encore expérimentaux : les imposer est contraire à l’éthique et au code de Nuremberg et à la convention d’Oviedo signée par la France.

Comme nous l’avons prouvé lors d’une tribune[6] démentant des affirmations erronées de l’AFP, les vaccins anticovid19 actuellement commercialisés sont tous expérimentaux, puisqu’aucun de leurs essais de phase 3 ne sera terminé avant janvier 2023. Tapez clinicaltrials.gov et retrouvez les détails des essais en cours dont sont extraites ces images.

Leur utilisation chez des volontaires informés de manière loyale comme le prince héritier de Bahreïn, Salman ben Hamad est respectable[7].

Mais mentir en faisant une propagande mensongère pour les vaccins, prôner une obligation ou discriminer ceux qui ne veulent pas être vaccinés est contraire à l’éthique médicale et aux valeurs des pays démocratiques ainsi que l’a rappelé l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe[8] le 27/1/2021 par la résolution 2361.

La demande des présidents d’université au gouvernement pour une vaccination massive des étudiants n’est ni éthique ni médicalement justifiée en l’état actuel de la science, et questionne largement sur leurs motivations. Il eût été intéressant qu’ils tiennent compte de l’avis d’un professeur d’éthique médicale, le Pr Emmanuel Hirsch (Université Paris-Saclay) qui mettait en garde en décembre 2020 sur les risques éthiques de la vaccination rapide et quasi forcée dans les Ehpad.[9]

Rappelons ses dires en décembre 2020 :

« Serait-il acceptable qu’ils situent au rang des critères d’arbitrage, et donc de leurs responsabilités, le principe selon lequel les premiers mois d’implémentation du vaccin constitueraient une phase transitoire, une quatrième phase en quelque sorte d’expérimentation populationnelle du vaccin ?

Si tel était le cas, cette situation sans précédent imposerait des lignes de conduite spécifiques en termes de concertation avec notre représentation nationale, d’information publique, d’inclusion, d’accompagnement du protocole de vaccination et plus encore de pharmacovigilance. Une telle option engagerait à justifier une position inédite, dans un contexte de crise sanitaire majeure aux textes éthiques s’appliquant à la recherche biomédicale. Car ceux-ci visent à ce que « la recherche ne présente pour la personne concernée qu’un risque minimal et une contrainte minimale ; aucune considération quant à l’importance des bénéfices potentiels de la recherche ne peut être utilisée pour justifier un niveau accru du risque ou de la contrainte ». Et encore, il s’agissait de la population la plus à risque. Comment ignorer les règles éthiques concernant une population à risque quasi nul pour satisfaire les relations des doyens avec le pouvoir ? Impensable.

Ce n’est pas de vaccin dont les étudiants ont besoin, mais de conditions d’études normales, et de vie libre tant dans leurs activités de loisir que sportives, culturelles, etc.

Sans délai ni condition non médicalement justifiée et à risques encore non correctement évalués.


  1. [1] Décembre 2020 Quelles règles éthiques pour organiser la vaccination contre le SARS-CoV-2 en Ehpad ? (theconversation.com) []
  2. [3] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3244283/fr/avis-n-2021-0018/ac/seesp-du-19-mars-2021-du-college-de-la-haute-autorite-de-sante-sur-la-place-du-vaccin-astrazeneca-dans-la-strategie-vaccinale-suite-a-l-avis-de-l-agence-europeenne-des-medicaments-concernant-des-evenements-indesirables-survenus-dans-plusieurs-pays-europeens-chez-des-personnes-vaccinees[]
  3. [4] Cette protection n’existe que pour la souche virale initiale et n’empêche pas un nouveau virus de nuire[]
  4. [5] En effet la contamination par les asymptomatiques, si elle est possible ne joue qu’un rôle infime dans la transmission[]
  5. [6] Dans le rapport 9 de Ferguson le risque réel du covid19 et surestimé par 10 ![]
  6. [7] Dr Gérard Delépine OUI, les vaccins sont expérimentaux contrairement à ce que l’AFP et J. Mansour affirment dans leur fast check ” Réseau international 19/3/2021 ou directement ici[]
  7. [8] Le prince héritier de Bahreïn participe aux essais du vaccin contre la Covid-19 https://arab.news/wthwc[]
  8. [9] L’Assemblée regroupe les parlementaires [députés, sénateurs] des 47 États membres du Conseil de l’Europe – dont les pays de l’Union européenne, mais aussi la Turquie, la Russie et les pays du Caucase. Ses résolutions ne sont pas juridiquement contraignantes. L’assemblée représente la « conscience démocratique » de l’Europe « et ses positions portent une valeur morale sur le plan international » : « Elles ont une influence indirecte sur la législation nationale puisque les mêmes parlementaires regroupés au sein de l’Assemblée votent — dans leurs parlements — les lois nationales. »[]
  9. [10] Quelles règles éthiques pour organiser la vaccination contre le SARS-CoV-2 en Ehpad Les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), sollicitée par les instances gouvernementales pour édicter les bonnes pratiques, en concertation avec notamment le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale française, évoquent, une fois rappelées l’exigence de sécurité, la transparence dans l’information, les priorités dans les phases de diffusion du vaccin, la liberté de décider pour soi d’être vacciné ou non. Qu’en sera-t-il en Ehpad, espaces particuliers où culminent les vulnérabilités, que l’on a choisis pour lancer la phase 1 de la vaccination ? ? (theconversation.com)[]
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