Trump contre l’État profond : le raid contre le domicile de Trump sera-t-il le Watergate de Biden ?

21/10/2022 (2022-10-21)

[Source : strategika.fr]

Alors que les élections de mi-mandat aux États-Unis se rapprochent, ce dossier exclusif fait le point sur l’actualité brulante du conflit qui oppose Trump aux forces déchaînées de l’establishment globaliste aux USA. À lire pour connaître et comprendre les enjeux et les coulisses de cet affrontement crucial, non seulement pour les États-Unis, mais pour l’ensemble de l’ordre mondial contemporain.

Par Michèle Marie

Pour spectaculaire qu’ait été le raid du 8 août dernier contre la propriété de Mar-a-Lago de Donald Trump, il ne s’agissait pas d’un fait isolé, mais d’un nouveau maillon dans la longue chaîne des scandales fabriqués par les Démocrates depuis plus de six ans pour effacer de la vie politique jusqu’au souvenir du 45e Président des États-Unis.

Au cours d’une descente sans précédent sur sa propriété, fouillée dans ses moindres recoins, une trentaine d’agents du FBI avaient retourné jusqu’aux tiroirs de lingerie de l’ancienne Première Dame, avant de repartir neuf heures plus tard en emportant deux douzaines de cartons de matériel.

Une fois la première émotion dissipée, se pose la question de savoir si ce raid conduira véritablement à une inculpation de l’ancien président, ou s’il marquera plutôt le début de la fin pour l’actuel résident de la Maison-Blanche.

C’est ce que nous allons essayer d’explorer dans les pages qui suivent.

Un raid d’une brutalité inouïe

Un jour après la descente de plus de 30 agents du FBI sur la propriété de Mar-a-Lago de Donald Trump, alors que la nation était encore en état de choc, l’ancien commissaire de police de la ville de New York, Bernard Kerik, s’était ouvert au média « Newsmax » de sa peur que le régime de Biden aille jusqu’à l’assassinat politique pour empêcher une candidature éventuelle de Trump à la présidentielle de 2024 :

« J’entends les gens parler, on dit que les Démocrates veulent tellement sa peau qu’ils pourraient en arriver à l’assassinat. Écoutez, ils ont essayé de le destituer, pas une fois, mais deux fois. Ils ont ouvert contre lui une enquête, et puis une autre. Tout ça tourne autour d’une seule chose : l’empêcher de se présenter en 2024. Je ne suis pas un adepte des théories du complot ni de la rhétorique antigouvernementale. Mais pour la première fois de ma vie, je peux dire que je tremble pour quelqu’un, et je tremble pour Donald Trump. Je n’exclurais pas que ces gens-là l’assassinent. »

Kerik avait également exprimé son inquiétude sur les médias sociaux, rejoignant de nombreux autres Américains qui déploraient que les États-Unis se soient transformés en dictature tiers-mondiste.

L’ancien directeur national du renseignement par intérim, Richard Grenell, dénonça lui aussi le raid dans un tweet :

“Les dictateurs du tiers monde poursuivent leurs ennemis politiques, et Joe Biden se sert [lui aussi] du gouvernement américain comme d’une arme pour atteindre ses objectifs politiques. C’est scandaleux. Et cela crée un terrible précédent”.

Le porte-parole de Trump, Taylor Budowich, déclara que le “raid contre le domicile du Président Trump était un acte sans précédent et que rien ne justifiait”, même si l’on avait “fait circuler des insinuations mensongères pour faire avaler cette mobilisation du gouvernement contre le principal opposant politique.”

Selon certaines rumeurs, par exemple, « des documents classifiés relatifs à des armes nucléaires » auraient été gardés à Mar-a-Lago. « Ce sont des rumeurs bidon », s’était moqué l’ancien président dans une entrevue accordée au Washington Post, « tout comme Russia, Russia, Russia ! avait été du pipeau, et l’enquête de Mueller et tout le reste. Et ce sont les mêmes personnages de bas étage que l’on retrouve ici », avait-il ajouté.

Trump annonça aussi sur sa plateforme de “Truth Social” que les documents emportés “avaient tous été déclassifiés”, qu’il n’y avait “aucun besoin de les saisir”, et qu’en tout cas le FBI “aurait pu les obtenir à tout moment sans politiser l’affaire et sans cette descente sur Mar-a-Lago”.

Obama avait adopté en 2009 un décret exécutif donnant aux présidents américains le droit de déclassifier tout document confidentiel ou secret comme bon leur semblait, sans en référer à qui que ce soit. Le média mainstream « ABC News » avait lui-même reconnu ce droit au président Trump dans un article de 2017 intitulé : « Trump has legal authority to declassify intelligence ».

Le reproche fait à l’ancien président d’avoir eu en sa possession certains documents classifiés était donc dénué de toute pertinence juridique puisqu’il avait le droit de déclassifier sans formalité particulière tous les documents classés secrets qu’il voulait, puis de les emporter chez lui pour y travailler hors du bureau. Trump s’interrogea dans le même message sur le sort que le FBI comptait réserver au 33 millions de pages de documents majoritairement classés secrets, qu’Obama avait emportés à son domicile de Chicago.

Politisation de la Justice et des instances gouvernementales

Certains leaders républicains avaient critiqué la « politisation » du ministère de la Justice et du FBI, et leur « instrumentalisation pour nuire à un opposant ». D’autres déploraient que les États-Unis soient devenus une « république bananière ».

Comme l’expliqua Jonathan Turley, éminent juriste et professeur à la “George Washington University Law School”:

« L’ancien président avait déjà reçu une première injonction et s’y était conformé, puis il a de son plein gré donné au FBI l’accès à un espace de stockage en acceptant d’ajouter un verrou spécial pour le protéger. On ne voit pas bien pourquoi une seconde injonction n’aurait pas suffi pour obtenir d’autres documents tombant sous le coup du Presidential Records Act » [NDT: relatif à l’archivage].

Il y aura très certainement des questionnements sur la pertinence du recours à des méthodes aussi sensationnalistes que ce raid pour obtenir du matériel classifié, surtout à l’approche des élections de mi-mandat. L’administration Biden a organisé maintes fois et sans aucune nécessité apparente des raids musclés du FBI, ainsi que des perquisitions ou arrestations contre Rudy Giuliani, Roger Stone, Peter Navarro et autres associés de Trump.

«  Toutes ces opérations ont été télévisées, alors que le matériel recherché aurait pu être simplement remis sur demande. On ne sait toujours pas si certains de ces raids ont même permis de découvrir des preuves d’infractions pénales et s’ils donneront lieu à des inculpations pour délits au pénal.

Il existe des antécédents documentés de parti pris contre Trump de la part de hauts fonctionnaires du FBI, avec notamment l’utilisation de falsifications ou fausses déclarations pour faciliter une enquête sur un pseudo complot avec la Russie. Ainsi, le procureur général Merrick Garland savait sûrement que ce raid raviverait les soupçons selon lesquels il pourrait s’agir d’un nouvel exemple de ce que Peter Strzok, fonctionnaire congédié du FBI, avait autrefois appelé une « police d’assurance » contre l’accession de Trump à la présidence en 2016 — mais cette fois-ci pour 2024. Pour ce motif, la charge de la preuve est encore plus lourde pour le ministère de la Justice, qui doit démontrer que ce raid constituait une étape vers de véritables poursuites pénales et non pas juste une manoeuvre politicienne ».

Le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, fustigea sur Twitter cette perquisition qui représentait « une nouvelle escalade dans le militarisme des agences fédérales contre les opposants politiques du régime, alors que des personnes comme Hunter Biden étaient traitées avec des gants de velours ».

Par ailleurs, comme le fit remarquer le président Trump dans un message publié peu après l’effraction de son domicile :

« Hillary Clinton a pu supprimer et nettoyer à l’acide 33 000 courriels APRÈS avoir été citée à comparaître par le Congrès. Personne, absolument personne ne lui a demandé de rendre compte de ses actes ».

Un article paru dans le média “The Federalist” au lendemain du raid lui faisait écho, bien qu’écrit de la plume d’un journaliste qui n’était pas un de ses fans. Il relevait qu’en juillet 2016, au plus fort de la campagne présidentielle, le directeur du FBI de l’époque, James Comey, avait annoncé les résultats de l’enquête de son agence sur le serveur détruit de Hillary Clinton et ses emails disparus. Malgré sa conclusion qu’utiliser un serveur privé pour l’envoi d’emails professionnels classés secrets était inacceptable pour une secrétaire d’État, et que Hillary avait sciemment mis en danger la sécurité nationale, cette dernière n’avait jamais été inquiétée. Il y avait un contraste flagrant, concluait l’éditorialiste du “Federalist”, entre l’extrême rigorisme du FBI à l’égard de Trump qui, en tant que président, avait le pouvoir de déclassifier tout document selon son bon vouloir, et son extrême laxisme vis-à-vis des agissements manifestement criminels de Hillary Clinton qui, en tant que simple secrétaire d’État, n’avait pas les mêmes prérogatives.

Sans surprise, Twitter s’était mis à suspendre les comptes des utilisateurs qui relevaient l’inégalité de traitement entre Trump et Hillary Clinton par le FBI. Le journaliste Paul Sperry du “New York Post” en fit l’expérience lorsque son compte fut clôturé sans autre forme de procès.

Autre incohérence : le juge Reinhart, qui avait signé le mandat le 5 août, avait autorisé le FBI à effectuer sa perquisition d’ici au 19 août 2022”, délai étonnamment étendu compte tenu des bruits que le DoJ avait fait courir sur des secrets ou codes nucléaires prétendument cachés par Trump à son domicile.

Trump se moqua sur sa plateforme de Truth Social de cette nouvelle insinuation, suggérant que les feds [=fédéraux] qui avaient écarté du site ses avocats et son personnel pour rester seuls à fourrager dans sa maison y avaient peut-être planté les secrets nucléaires qu’ils voulaient y “découvrir”.

Monica Crowley, ancienne fonctionnaire du département du Trésor de Trump, ridiculisa les inspecteurs sur Twitter : « Alors maintenant, ils nous disent que Trump pourrait avoir détenu les secrets nucléaires les plus sensibles de notre nation — mais qu’ils ont attendu un an et demi pour aller les chercher ? Et puis quoi encore ? Qu’il cache des missiles nucléaires sous son lit ? »

À la demande du DoJ [ministère de la Justice], mais également sur insistance de Trump lui-même, le juge d’instance Bruce Reinhart avait décidé de desceller le mandat de perquisition utilisé par le FBI. Trump voulait priver de munitions ceux qui le soupçonnaient de détenir une copie du mandat et d’en dissimuler le contenu. Trump affirma avec emphase qu’il ne faisait pas qu’accepter, mais qu’il réclamait la divulgation du mandat, alors même qu’il devait être rédigé en termes probablement désobligeants pour lui par ses adversaires politiques.

Ce dernier, descellé le 12 août, révéla que l’ancien président “faisait l’objet d’une enquête pour violations présumées de la loi sur l’espionnage, et pour obstruction à la justice”.

Pour corser davantage la sauce, une information émergea selon laquelle le juge Bruce Reinhart, qui avait signé le mandat de perquisition du FBI avait, avant de devenir juge fédéral, défendu des associés de Jeffrey Epstein, le pédophile et prédateur sexuel arrêté sous la présidence de Trump.

Donald Jr. ne laissa pas ce détail croustillant passer inaperçu:

« Si vous croyez vraiment que c’est par coïncidence que l’avocat de Jeffrey Epstein est devenu juge fédéral et, de surcroît celui à qui, entre des milliers d’autres, il reviendrait de signer le mandat de perquisition de Mar-a-Lago, c’est que vous n’êtes pas très attentif à ce qui se passe ! »

Autre détail intéressant : un document portant la date du 18 septembre 2008 et émanant du FBI fit son apparition sur certains réseaux. Il attestait que Jeffrey Epstein, poursuivi par l’État de Floride pour proxénétisme auprès d’enfants, avait conclu une entente sur le plaidoyer en vertu de laquelle il ne serait pas inquiété par la Justice fédérale, s’il acceptait de collaborer avec le FBI en qualité d’informateur. Il bénéficierait de cette immunité pour aussi longtemps qu’il continuerait à respecter son accord avec l’État de Floride.

Certains se souviendront qu’Epstein, lors de sa première condamnation de 2008, s’en était tiré avec seulement 18 mois d’incarcération dans une aile spéciale d’une prison de nuit locale, avec la liberté de rentrer chez lui durant la journée. Peine d’une légèreté sans précédent pour les crimes dont il était accusé. Le juge Reinhart, qui exerçait alors la profession d’avocat, faisait partie de son équipe juridique et avait participé à la négociation de cet arrangement généreux. Celui-ci non seulement épargnait à leur client les peines normalement applicables, mais il protégeait également son entourage ou ses « invités », notamment Bill Clinton et la famille Bush, de poursuites ou même de la moindre enquête.

Onze ans plus tard, Epstein s’était fait prendre pour de bon sous la présidence de Trump. Une de ses victimes, Virginia Roberts Giuffre, avait intenté un procès au gouvernement fédéral en 2015 pour violation de ses droits civils, faisant valoir que l’acceptation d’un accord trop clément pour Epstein en 2008 lui avait permis de récidiver.

La Maison Blanche a ordonné le raid de Mar-a-Lago:

Tandis que le débat faisait rage pour savoir si le FBI n’avait fait que son strict devoir, comme il le prétendait, ou s’il avait largement outrepassé ses prérogatives comme les partisans de Trump et bon nombre d’Américains le soutenaient, un nouveau coup de théâtre éclata, avec l’émergence de documents officiels attestant que la Maison Blanche avait elle-même organisé le raid du 8 août, en collusion avec le DoJ [Ministère de la Justice] et NARA [les Archives nationales].

Ces documents, examinés pour la première fois le 22 août par John Solomon, journaliste du média en ligne “Just the News”, puis aussitôt après par la chaîne grand public “Fox News”, révélaient que Biden avait travaillé directement avec le DoJ et NARA pour ouvrir la voie à une enquête pénale contre le président Trump. Jusque-là, la Maison Blanche avait nié toute connaissance préalable du raid du FBI.

Un dossier remis au tribunal démontrait que, contrairement à ses dénégations, Joe Biden était personnellement impliqué dans le raid et l’avait même “réclamé” depuis le mois de mai. Il avait ensuite apparemment passé deux mois à chercher le juge qui accepterait de signer un mandat de perquisition contre un ancien président des Etats-Unis, et l’avait trouvé dans la personne du juge Reinhart, dont l’antipathie pour Trump était notoire mais que la déontologie aurait dû inciter à se récuser.

Toujours selon ces documents, la Maison Blanche avait en outre discuté de la manière de circonvenir au secret professionnel qui protégeait certains des documents échangés entre Trump et ses avocats, pour pouvoir les saisir.

Les documents remis au tribunal révélaient enfin que la Maison Blanche avait indiqué à NARA qu’il n’y avait pas lieu de respecter le privilège normalement reconnu à un ancien président, en l’occurrence “l’immunité de l’exécutif” du 45e président, et qu’elle-même ne l’honorerait pas.

Le juriste et démocrate grand teint Alan Dershowitz, célèbre avocat et professeur émérite de droit de Harvard, commenta à ce sujet qu’un président en exercice n’avait a priori pas le droit de révoquer ex post facto l’immunité de l’exécutif de son prédécesseur sans son consentement. Cela revenait à vider la notion d’immunité de tout contenu.

Dans la correspondance obtenue par “Just the News”, l’administration Biden soutenait qu’une décision de l’époque du Watergate donnait ce pouvoir au président en place. Mais l’argument était spécieux, car dans l’affaire “Nixon v. Administrator of General Services”, si l’invocation par l’ancien président Nixon de son immunité présidentielle avait été jugée sans objet, c’était surtout parce que Nixon avait été gracié après sa destitution par son successeur, le président Ford. Sa seule motivation en faisant valoir son immunité semblait donc être de préserver ce qui lui restait de réputation auprès du public, avait conclu la Cour, et non le désir d’échapper à des poursuites judiciaires.

Les adversaires politiques du Président Trump ont frappé fort

Il en allait autrement pour Donald Trump, puisque les pénalités pour les violations dont il était accusé pouvaient lui coûter jusqu’à 20 ans de prison, ou même la peine de mort, si l’on parvenait à leur trouver des circonstances aggravantes, notamment en y greffant des éléments empruntés à d’autres affaires pendantes, comme celle du 6 janvier, le rôti que l’on resservait à toutes les sauces depuis bientôt deux ans.

Par ailleurs, dans l’affaire de “Nixon v. Administrator of General Services”, le président de la Cour suprême Warren Burger avait émis un avis contraire à la décision de la Cour. Selon lui, le privilège de l’exécutif de l’ancien président Nixon et la Constitution des États-Unis avaient bel et bien été violés par la loi que le président Ford avait fait voter pour saisir les documents présidentiels de son prédécesseur.

Enfin, dans le cas du président Nixon il y avait eu flagrant délit, donc délit consommé, ce qui n’était pas du tout le cas pour le président Trump, puisque l’administration Biden ordonnait que soient saisis des documents non seulement en l’absence de délit avéré, mais même de “cause probable”, et ce, dans l’espoir hypothétique d’y découvrir quelque chose pour l’incriminer ou, pire, pour nuire à sa candidature politique.

La cause du raid invoquée par le FBI était la récupération de quelque 15 caisses de documents qui devaient revenir à NARA [les Archives Nationales] et qui contenaient, prétendument, des informations de sécurité nationale. Dans le même but, le FBI s’était aussi acharné contre le coffre-fort de Trump sans mandat spécifique, et l’avait brisé, pour le trouver vide.

Aucune injonction de produire n’avait au préalable été envoyée à Trump, que ce dernier aurait refusé d’honorer. Au contraire, lors de la dernière visite du FBI du 3 juin à Mar-a-Lago (qui suivait celle de NARA en février) les feds avaient emporté un certain nombre de dossiers puis demandé que ceux qu’ils n’emportaient pas soient protégés par un verrou spécifique. Ce qui avait été fait.

Au niveau de l’ampleur de la perquisition, on n’y était pas non plus allé de main morte : le mandat, annoncé par le ministre de la Justice Merrick Garland comme étant « de portée limitée », s’était avéré au contraire incroyablement étendu, en violation du 4e amendement. Il stipulait une fouille du complexe entier, c’est à dire « des 58 chambres à coucher et 33 salles de bains de la résidence de Mar-a-Lago », sise dans un domaine de 17 acres (68 800 mètres carrés), ainsi que du « bureau du 45e président, de toutes les aires de stockage et autres pièces ou espaces de la propriété, utilisés ou susceptibles de l’être par l’ancien président et son personnel, de toutes les structures et de tous les bâtiments dans lesquels des boîtes ou des documents pouvaient être stockés. »

Bien que le mandat de perquisition n’ait officiellement été descellé que le 12 août par le Juge Reinhart, le DoJ l’avait auparavant laissé filtrer auprès du trio habituel (“New York Times”“Washington Post” et “Wall Street Journal”). Aussi, des informations diverses et variées circulaient, comme dans un tweet du 12 août de Rebecca Balhaus du “Wall Street Journal”, contre lequel s’insurgea Sean Davis, PDG et cofondateur du média patriote “The Federalist”:

“Moins de 24 heures après que le ministre de la Justice Merrick Garland ait promis de ne divulguer des informations que par le biais de documents officiels déposés devant le tribunal, le ministère dont il a la charge a divulgué de manière anonyme des informations au New York Times, au Washington Post et au Wall Street Journal”.

Le professeur Jonathan Turley s’était également élevé contre cette manière de “plaider par fuites interposées ”.

Enfin, comble de l’indignité, les passeports de l’ancien président avaient été eux aussi confisqués. Le FBI avait tenté de balayer les accusations de Trump, criées sur tous les toits. Il alla jusqu’à les nier sur la chaîne de « CBS News ». Mais un courriel rendu public par le porte-parole de Trump infligea un démenti cinglant à ces dénégations. Le courriel en question émanait de la division de la Sécurité nationale au sein du ministère de la Justice et il confirmait que les agents avaient « saisi trois passeports appartenant au président Trump, dont deux étaient périmés, mais le troisième était le passeport diplomatique dont il se servait ».

Par ailleurs, Trump et certains internautes n’excluaient pas que le FBI ait “planté” du matériel compromettant durant la perquisition. Des antécédents existaient, comme avec l’affaire du Russiagate. D’autant plus que la fouille s’était déroulée en l’absence du propriétaire des lieux et de sa famille et loin des regards de son personnel et de ses avocats, tenus à l’écart.

Trump s’en était plaint sur sa plateforme de “Truth social”“On a demandé à tout le monde de quitter les lieux. Ils voulaient être laissés seuls, sans aucun témoin de ce qu’ils faisaient, prenaient, plantaient même…”

« Pourquoi insister si LOURDEMENT* pour que personne ne les surveille… pour mettre tout le monde dehors ? » avait demandé l’ancien président, soulignant qu’Obama et Clinton n’avaient jamais été perquisitionnés en dépit de leurs énormes casseroles. * [En majuscules dans le texte original].

Un article du 3 septembre paru dans le “Gateway Pundit” lui donna raison en publiant une photo retouchée par le FBI, qui montrait des documents non conformes à l’inventaire, et vraisemblablement rajoutés.

Divulgation de l’affidavit utilisé pour justifier le raid du FBI

Le 26 août, le ministre de la Justice Merrick Garland publia un affidavit fortement expurgé, pour étayer le mandat de perquisition qu’il avait autorisé pour le raid du FBI à Mar-a-Lago. L’affidavit était tellement noirci que les motifs des expurgations présentés en annexe étaient eux aussi caviardés.

C’était le juge Bruce Reinhart qui avait signé le mandat autorisant le raid, tout en déclarant pour la forme que ce mandat était sans précédent. Puis, citant “un intérêt public et historique considérable” qui l’incitait à jouer la transparence, il avait, toujours pour la forme, fait mine de rejeter l’argumentaire de l’administration Biden qui désirait garder l’affidavit scellé.

Mais en fait de transparence, sur les 32 pages que contenait l’affidavit, 11 étaient presque entièrement caviardées et le reste était émaillé de nombreuses ratures.

Un internaute, @ChristoherDiaz1, fit remarquer, goguenard :

« On n’en peut plus de tant de transparence de la part du gouvernement. C’est dur à digérer, toute cette franchise ! »

Un autre blogueur parodia l’affidavit dans un tweet caricatural où tout était noirci sauf la mention que le FBI se préparait à faire une descente sur Mar-a-Lago, la cachette du “vilain bonhomme orange” (sobriquet parfois utilisé pour désigner Trump, en référence à son teint de peau ou à la couleur de son toupet).

“Mandat du FBI — Mar-a-Lago (cachette du vilain bonhomme)”. Signé: “Merrick Garland”.

Trump Jr s’était aussi mis à déblatérer dans une vidéo publiée sur Rumble. Il qualifia la divulgation de l’affidavit de parodie de justice et se moqua bruyamment “des motifs du caviardage”, eux aussi caviardés.

« Ils jouent la transparence juste pour la galerie », s’exclama-t-il, « pour que leurs petits caniches des médias se mettent à s’extasier, mais ils démontrent par leurs actions qu’ils n’en veulent surtout pas ! Pourquoi sinon auraient-ils interdit à nos avocats d’être présents durant la perquisition ?

Et ces mêmes agents du FBI qui ont menti devant le Congrès ont ensuite l’aplomb de venir sur CNN nous faire la morale si on ose les dénoncer? ” s’indigna-t-il.

Dès la publication de l’ersatz d’affidavit, Trump s’était mis à conspuer le Juge Reinhart:

« Le juge Bruce Reinhart n’aurait JAMAIS dû autoriser l’entrée dans ma maison par effraction. Il s’est récusé il y a deux mois dans une des enquêtes me concernant, en raison de son hostilité et de sa profonde antipathie envers votre président préféré : moi », écrivit Trump sur sa plateforme de « Truth Social ». « Qu’est-ce qui a changé ? Pourquoi ne s’est-il pas récusé ici aussi ? Obama doit être très fier de lui en ce moment ! »

En fait de justificatif, l’affidavit n’était que l’énoncé de soupçons fait sur un mode incantatoire, comme s’il suffisait de répéter qu’il y avait cause probable pour que ce soit vrai :

« Nous avons des raisons probables de croire que des documents supplémentaires contenant des informations classifiées NDI [National Defense Information] ou des documents présidentiels soumis à certaines exigences de conservation se trouvent actuellement sur les lieux. Il existe également des présomptions que des preuves d’obstruction y seront trouvées. »

Si le FBI présumait l’existence d’autres documents, pourquoi ne les avoir pas cherchés lors de sa visite précédente ? Il s’était contenté de recommander de mettre sous verrou tout ce qu’il n’avait pas choisi d’emporter, et cela avait été fait. Où était l’obstruction?

L’avocat Alan Dershowitz vola au secours de Reinhart: la colère du public, estimait-il, ne devait pas être dirigée contre le juge pour avoir signé l’ordre de perquisition mais plutôt contre le ministre de la Justice Merrick Garland pour avoir ordonné la descente du FBI.

« Selon le règlement même du DoJ, on n’ordonne pas de perquisition à moins que ce ne soit le seul moyen d’obtenir le matériel recherché », déclara Dershowitz, peut-être en réponse à ceux qui questionnaient les mobiles de Reinhart après qu’il eut été révélé que le juge avait défendu Jeffrey Epstein en tant qu’avocat de la défense en 2008.

Alan Dershowitz, un invité du pédophile Jeffrey Epstein sur son île, avait lui aussi joué un rôle important dans son procès de 2008 en tant que membre de son équipe juridiqueaux côtés de Reinhart. Il avait aidé à choisir Ken Starr, l’avocat vedette qui avait organisé un traitement clément pour Epstein. Ce dernier avait reçu une immunité fédérale contre l’accusation de traite de mineures, comme expliqué plus haut.

Certains craignent un piège tendu à Trump

Trump s’était mis à tonitruer contre le FBI sur sa plateforme de “Truth Social”, l’accusant d’“abus de pouvoir”, de corruption, d’effraction de son domicile où il avait peut-être “planté” des preuves bidonnées pour l’incriminer, ou installé des écoutes, ou encore procédé à la reclassification de documents déjà déclassifiés pour pouvoir ensuite l’accuser de recel de documents non autorisés.

Il affubla même le FBI du nom de “Fascist Bureau of Investigation”, parla de ses “atrocités commises pendant des années”, de “violations inimaginables des lois et des libertés”, de la descente du pays vers un état de non-droit, de fraude électorale, de frontières passoires, de non-exécution des lois, de destruction scandaleuse des institutions…

Joshua Philipp, un journaliste à “Epoch Times”, craignait que ce raid ne soit un piège visant à attiser la colère de Trump pour la retourner ensuite contre lui, et que ses opposants l’utilisent pour l’incriminer ou pour justifier une surveillance accrue des Américains ordinaires, voire des persécutions contre eux, dans le cadre d’une redéfinition élargie de la notion de “terrorisme intérieur”.

Comment, se demandait Joshua Philipp, ne pas s’interroger aussi sur certaines des phrases les plus provocantes de Trump, comme: “Je ne crois pas que le peuple le supportera”, ou: “Combien de temps encore sommes-nous tous censés le supporter ?” Ses partisans les plus radicaux n’y verraient-ils pas une incitation à certaines actions susceptibles d’être qualifiées de “terroristes” par l’adversaire?

On avait vu ce dont la cabale était capable lors de l’incident sous faux drapeau du 6 janvier 2021, que l’on n’avait pas fini d’agiter comme un épouvantail, en faisant allègrement l’impasse sur les saccages considérables causés par les protégés des Démocrates, BLM ou Antifas, dans le sillage de la mort du présumé George Floyd.

Le sénateur Lindsay Graham avait déclaré à Fox News: “Si Trump est inculpé, il y aura des émeutes dans les rues”. Ce commentaire, en apparence sympathique à Trump, contenait probablement plus de fiel que de miel. En effet, Lindsay Graham est un Rino [Republican in name only, un vendu] à la langue fourchue, qui n’en est pas à sa première fourberie. Prédire des émeutes, n’était-ce pas faire le lit d’une future répression de prétendus actes de “terrorisme intérieur”?

La prudence s’imposait donc. D’autant plus, commenta Philipp, que si le FBI avait certainement eu son lot de critiques, jamais de mémoire récente, une personnalité du niveau d’un ancien président américain n’avait accusé des agents fédéraux de commettre des « atrocités », de « s’immiscer avec brutalité et violence » dans la vie politique de la nation et de « détruire » les États-Unis.

« Quand vous attaquez les agents du FBI parce que vous faites l’objet d’une enquête pénale, c’est que vous êtes en train de perdre… »

C’était le tweet mémorable de Sarah Huckabee Sanders, conseillère de la campagne Trump et future secrétaire de presse de la Maison Blanche. Il avait été, en 2016, adressé à Hillary Clinton dont l’antipathie pour le FBI était palpable lors de sa campagne malheureuse contre Trump.

Trump serait-il donc en train de perdre la manche, pour s’en être pris au FBI comme l’avait fait Hillary Clinton, au moment où elle perdait pied?

Pas forcément.

Si Trump fait en ce moment l’objet d’une enquête, comme Hillary autrefois pour le scandale de ses e-mails, il n’en est pas à sa première et il s’en est toujours sorti indemne. Deux tentatives de le destituer ou de le rayer de la vie politique n’ont pas eu raison de sa popularité. Elles ont même eu l’effet inverse. Obama et Hillary Clinton, qui avaient monté de toutes pièces le Russiagate en bidonnant le dossier Steele, ont été discrédités ; l’enquête du conseiller spécial Robert Mueller s’est soldée par un flop et la preuve de ses mensonges pour le compte de ses commanditaires démocrates vient d’émerger le 26 août dernier ; quant au directeur du FBI, James Comey, il avait terminé sa carrière en disgrâce.

Des enquêtes qui blanchissent systématiquement l’accusé et se retournent contre les accusateurs ne sont pas monnaie courante. Est-il possible de croire à un tel cadeau du ciel, en un Père Noël descendant spécialement sur son traîneau pour décharger sa hotte dans la cheminée de Donald Trump ?

Ou alors assistons-nous plutôt à une série d’événements pilotés en coulisses par une armada de loyalistes patriotes, à pied d’œuvre pour déjouer les pièges de la cabale mondialiste, voire pour les devancer et pour la prendre dans ses propres filets?

Et si c’était Trump qui était en train de piéger le FBI?

C’est l’idée ancrée dans l’esprit de plus d’un. Car il avait suffi d’un raid sur la résidence privée du président Trump pour déclencher une vague de colère contre le FBI, le DoJ [Ministère de la Justice] et le régime de Biden. Les appels à « enquêter sur le FBI et même à le démanteler », qui relevaient jusque-là d’un discours « marginal et périphérique », s’étaient multipliés dans les milieux conservateurs.

Le parlementaire Mike Johnson déplora dans une interview accordée à “Epoch Times” les abus de pouvoir du FBI, facilités par le militarisme du ministère de la Justice sous le régime de Biden, qui avaient ébranlé la confiance des Américains dans leurs institutions politiques.

Le sentiment général était que les agences fédérales avaient fait tomber le masque, ne craignaient plus de se montrer à visage découvert et d’apparaître comme les officines tyranniques et sans scrupules qu’elles avaient toujours été.

Kash Patel, avocat et chef de cabinet du secrétaire américain par intérim à la Défense sous la présidence de Donald Trump, accorda le 23 août une interview de 25 min à l’animateur Nino Rodriguez, sur le thème de la corruption des institutions étatiques et de la crise de confiance des Américains dans leur gouvernement, entrée désormais en phase terminale. Les années où Patel avait occupé les fonctions de procureur à la Sécurité nationale dans l’affaire du Russiagate lui avaient enseigné que lorsqu’on attrapait des agences gouvernementales comme le FBI, le DoJ ou NARA [Archives nationales]) en flagrant délit de mensonge, et qu’elles se mettaient à se rejeter la faute les unes sur les autres, on avait gagné la partie, si on parvenait à éviter d’être pris dans leurs tirs croisés.

« Ça prend un petit peu de temps », commenta-t-il, « car au début les agences font toutes bloc, y compris avec les médias maffieux qui chantent en chœur avec elles. Mais à moment donné, vous arrivez à mettre la main sur la preuve qu’elles ont menti et agi dans l’illégalité et là, ça commence à changer. Au départ, la Maison-Blanche jurait ses grands dieux qu’elle était en dehors du coup, or non seulement on découvre qu’elle est impliquée jusqu’aux yeux, mais encore qu’il était exclu qu’elle ne le soit pas et qu’elle n’ait pas autorisé ce raid. Ces agences ne sont pas encore tout à fait en mode panique, mais on y vient. Quand leurs mensonges seront exposés à la vue de tous, le vent tournera pour elles. »

Patel croyait que les mid-terms [=élections de mi-mandat] joueraient un rôle clé et qu’une fois que les Républicains auraient regagné la majorité, il leur fallait faire marcher la planche à injonctions : ordres de production de documents, citations à comparaître, assignations, etc.. Et si les agences renâclaient ou traînaient la patte, alors le Congrès qui contrôle le budget devait leur couper les vivres:

« Je vous garantis qu’en 24 heures, les documents seront remis. Il n’y a que comme ça que les Américains verront par eux-mêmes la malfaisance de ces agences. Car pour le moment, les mêmes pourris qui ont concocté le Russiagate sont de retour au pouvoir au DoJ, les mêmes qui ont trempé dans les affaires de Hillary Clinton, du laptop de Hunter Biden, etc. sont à pied d’œuvre dans la descente sur Mar-a-Lago. Des gens dont l’objectif final est de barrer la route à Donald Trump ».

Patel était d’avis qu’il fallait les mettre au pas, souligner en rouge leurs abus de pouvoir, ne pas relâcher la pression. Il prédisait qu’on verrait de plus en plus d’agents du FBI devenir lanceurs d’alerte, et qu’il faudrait les soutenir. De vrais lanceurs d’alerte, précisa-t-il, comme il y en avait déjà une douzaine qui avaient surgi récemment. Pas comme ceux du Russiagate, ajouta-t-il dans une allusion au dossier Steele, fabriqué de toutes pièces par un lanceur d’alerte bidon. Le changement ne se ferait pas du jour au lendemain, mais d’après lui la vérité finirait par sortir, comme pour l’histoire de Hunter Biden, où le “New York Post” s’était au début fait censurer par Twitter pour avoir couvert en première page l’affaire de son ordinateur portable, qui était à présent un secret de polichinelle.

« Ces gens-là sautent d’un scandale bidonné à un autre », ajouta-t-il. « Quand l’un ne donne plus de jus, ils passent à un autre, mais ils finiront bien par caler. Nous devons les débusquer sans leur laisser de répit. Je suis persuadé que le raid de Mar-a-Lago est une manœuvre de diversion pour faire oublier les casseroles des Biden, je ne pense pas que cela ira jusqu’à une inculpation de Trump. Ce n’est pas qu’ils ne le veuillent pas, ils aimeraient bien l’arrêter, mais je ne crois pas qu’ils le feront. Je crois qu’il y en a un ou deux parmi eux qui sont un peu plus futés que les autres et qui ont réalisé que… ils font ça et Trump n’a même pas besoin de se représenter en 2024, il est le Président », ajouta-t-il avec un grand sourire entendu. [NDT: allusion à la thèse de la dévolution selon laquelle Trump serait toujours secrètement président et prêt à être ramené par l’armée en cas d’atteinte à la sécurité nationale].

“Ils ont cru que le raid allait le mettre par terre, mais ils se sont bien fait avoir : en fait il n’a jamais été aussi populaire. Les fonds des donateurs affluent et battent tous les records. Sa base électorale est plus dynamique que jamais”, affirma Kash Patel en conclusion.

Le général Flynn, interviewé le 19 août par David Zhang de “Epoch Times”, croyait aussi que la persécution politique incessante à laquelle Trump était en butte l’avait rendu plus résolu à se battre. Lui-même, un général 3 étoiles et directeur de la plus grande agence de renseignements des Etats-Unis, voire du monde [NDT: la DIA ou Défense Intelligence Agency] avait été victime d’une chasse aux sorcières à l’instigation du FBI.

Le peuple américain, qui en avait soupé de tous ces abus du FBI, appelait ouvertement à son démantèlement, car sa confiance était sérieusement ébranlée. Ironiquement, les attaques contre Trump avaient renforcé la popularité de ce dernier et le général fit remarquer que les levées de fonds de la dernière semaine avaient été phénoménales.

Les attaques ne venaient pas, selon Mike Flynn, de Joe Biden ou de Kamala Harris, car “ces deux-là n’avaient pas l’air capables de mettre un pied devant l’autre”, mais d’“éléments qui se tenaient derrière eux”. Ouvrons ici une parenthèse dans le récit pour faire remarquer que Flynn eut deux mois plus tard l’occasion d’expliciter sa pensée, dans un éditorial rédigé le 15 octobre pour le “Western Journal”. Il écrivit que le procès d’Igor Danchenko (Russiagate) avait révélé ce que beaucoup savaient déjà: “le FBI n’était pas seul dans ce complot contre la nation”, ses véritables commanditaires étant le “gang” formé par Obama et Hillary Clinton, qui œuvraient à travers leurs “larbins imbéciles” du département de Justice.

Pour revenir à l’interview de « Epoch Times », Flynn affirma aussi à son intervieweur qu’un président était souverain en matière de classification et de déclassification, et donc que toutes les absurdités qui avaient été débitées à ce sujet n’étaient là que pour faire du bruit. Le président avait aussi droit à un SCF [NT : prononcer skif. Secure Compartment Facility] à son domicile, c’est-à-dire à un endroit protégé où garder ses documents confidentiels pour les consulter. Tellement de choses fausses avaient été dites à ce sujet, s’exclama le général Flynn, c’était vraiment du grand n’importe quoi :

« Si les rumeurs sur un péril nucléaire que ces documents faisaient courir à la nation étaient vraies, vous imaginez-vous qu’ils auraient attendu un week-end entier, entre la date de la signature du mandat un vendredi et celle de son exécution le lundi suivant ? »

La solution à cette succession ininterrompue de drames était entre les mains du peuple américain, pas du gouvernement, estimait le général. La Constitution demandait à “We, the People” d’avoir le courage de ses convictions et de se battre pour elles en s’impliquant dans l’action civique. Elle l’engageait aussi à réclamer des comptes à ses dirigeants.

Les sondages qui avaient succédé au raid sur Mar-a-Lago montraient que les Américains en étaient conscients : la progression de l’ordre de 20 % de la cote de popularité de Trump se lisait en creux comme une motion de censure contre l’action du FBI. L’arrogance des agences de renseignement les mènerait à leur perte, croyait le général qui en avait une connaissance intime :

« Elles se croient invulnérables et c’est leur talon d’Achille. Le peuple doit retourner cette faiblesse à son avantage ».

Mais risquer une inculpation pour piéger l’adversaire, n’est-ce pas jouer avec le feu?

Un internaute n’était guère inquiet :

« C’est vrai, ils veulent que Trump soit arrêté, mais je ne pense pas qu’ils y arriveront. Je ne dis pas qu’ils n’essayeront pas, car ce sont des idiots. Ils veulent vraiment des troubles civils, mais le peuple est trop malin pour se laisser prendre. »

Un autre était encore plus enthousiaste :

« Ha ha ! Je me sens super bien…Trump a toujours deux longueurs d’avance sur la cabale…préparez-vous tous…Trump a toujours dit qu’il allait faire tomber le FBI pourri…ils sont tombés dans le piège…ça va être biblique…Dieu est en train de gagner, nous sommes en train de gagner, le monde est en train de gagner. Trump tient tête à la tyrannie…il est en train de démasquer les tyrans… »

L’avocat et commentateur politique Ben Shapiro se voulait également rassurant. Il n’était pas d’accord avec certains experts qui estimaient, à l’instar de l’ancien procureur fédéral Neama Rahmani, qu’une inculpation empêcherait Trump de se présenter en 2024 et même d’exercer des fonctions politiques:

« Pour votre gouverne, vous qui prétendez que contrevenir à la réglementation sur les documents classifiés empêcherait Trump de se présenter, désolé de vous contredire, mais les sanctions prévues pour ce type d’infraction ne sauraient le disqualifier ni se substituer aux critères d’éligibilité tels que définis par la Constitution ».

L’avocat et professeur de droit Jonathan Turley était plus mitigé. Le raid lui semblait être le prolongement d’une ancienne querelle entre Trump et les Archives nationales au sujet du sort des documents régis par le Presidential Records Act (PRA). Turley avait lui-même témoigné devant le Congrès sur les saisies de Mar-a-Lago et sur le droit qu’avaient les Archives nationales de demander l’intervention du ministre de la Justice pour faire respecter le texte de loi du PRA.

Cela étant dit, le PRA, qui stipulait que les documents devaient [être] conservés par NARA, ne prévoyait pas de mécanismes d’exécution. Par ailleurs, les présidents des administrations précédentes s’étaient toujours cabrés contre les contraintes de cette loi relative aux documents présidentiels et contre l’obligation de divulguer ceux qui se trouvaient en leur possession. Les infractions au régime du PRA ne faisaient que rarement l’objet de poursuites pénales, et les poursuites passées avaient abouti à des peines remarquablement légères: amendes ou emprisonnement inférieur à trois ans.

Nonobstant ce manque de sévérité, des allégations de suppression de matériel classifié pouvaient en principe déclencher l’invocation d’autres violations plus graves ou de circonstances aggravantes. On pouvait citer l’exemple de l’ancien directeur du FBI, James Comey, qui avait emporté des documents du FBI classés sous le sceau du secret mais avait ensuite divulgué des informations les concernant à la presse. Et pourtant, malgré ces circonstances aggravantes, il n’avait pas été poursuivi. Autre exemple, l’ancien directeur de la CIA et général quatre étoiles à la retraite David Petraeus, qui avait été accusé d’avoir partagé des informations classifiées avec sa maîtresse, Paula Broadwell. Malgré la gravité des faits qui lui étaient reprochés, Petraeus avait également bénéficié d’un généreux arrangement sans peine de prison.

Cibler Trump pour une affaire de PRA susciterait à coup sûr des interrogations sur la nécessité d’un tel raid, estimait le Pr Turley, à plus forte raison s’il était possible d’exiger la production des documents saisis par d’autres moyens, et surtout si près des élections de mi-mandat. Ceci dit, des accusations au pénal demeuraient théoriquement possibles, selon lui, malgré l’optimisme excessif affiché dans certains milieux.

Le professeur Alan Dershowitz déclara quant à lui au « New York Post » qu’il y avait suffisamment de preuves mentionnées dans l’affidavit caviardé du FBI pour inculper l’ancien président Donald Trump : « N’importe quel grand jury de Washington D.C. inculperait Trump s’il est prouvé qu’il était en possession de matériel en violation de la loi ». Mais Dershowitz mettait néanmoins le ministère de la Justice en garde contre la poursuite de cette affaire : « Obtenir un mandat de perquisition n’est pas difficile : un grand jury est même capable d’inculper un sandwich au jambon. C’est justement pour ça que nous devons toujours exercer notre pouvoir discrétionnaire dans la poursuite des affaires ». Il citait à l’appui de son analyse l’impuissance de l’enquête sur Trump à passer ce qu’il appelait les « tests Nixon et Clinton ». C’est-à-dire l’impuissance à établir un large appui bipartite comme dans le cas de Nixon, et l’incapacité à démontrer que la conduite de Trump était pire que celle de l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton dans le scandale des e-mails classifiés.

Le risque existe donc, en principe du moins. L’inculpation de Trump a été réclamée par le New York Times dans un réquisitoire qui constitue un véritable monument d’hypocrisie : pour le “Times”, Trump avait commis une “attaque sans précédent contre l’intégrité de la démocratie américaine”, ce qui appelait une “enquête criminelle sur ses malversations post-électorales” et sur ses tentatives de subvertir la Constitution et la volonté du peuple américain.

Puisqu’un risque semble exister, la question qui se pose est: vaut-il la peine d’être pris? Le raid aura-t-il été utile pour faire avancer le plan d’“assèchement du marécage”, selon la promesse électorale faite par le candidat Trump en 2016?

Le jeu en valait-il la chandelle?

Il semble que l’on puisse répondre par l’affirmative. Et ce, pour trois raisons principales :

1- Un test utile de loyauté

Trump, bien avant le début de son engagement politique, alors qu’il n’était qu’un entrepreneur new-yorkais d’une quarantaine d’années, avait confié à Charlie Rose, journaliste de la chaîne PBS :

« Un jour, j’aimerais peut-être tout perdre pendant un certain temps, pour découvrir qui est loyal et qui ne l’est pas. En fait, j’ai compris que ce n’était pas quelque chose qu’on peut deviner à l’avance, ni prédire. Vous croyez parfois que certaines personnes vous seront loyales quoi qu’il arrive, et puis il s’avère que non. J’ai traversé une période de deux ans qui n’a vraiment pas été facile. Tout à coup, le monde semblait toucher à sa fin. C’était une expérience surréaliste. J’aurais parié ma vie sur certaines personnes, mais elles n’ont pas été là pour moi… Ce n’est pas quelque chose que l’on peut prévoir, c’est très difficile. Ça m’a beaucoup appris sur moi-même et sur les autres. »

La leçon de vie que Donald Trump avait apprise est qu’il fallait être sur le point de tout perdre, ou presque, pour pouvoir juger de la loyauté de son entourage. C’est quand on est au plus bas que les gens se dévoilent. Subir une descente des services secrets sur son domicile quand on a été président des États-Unis est à n’en pas douter un coup dur pour la dignité. Et pourtant… à condition de garder le contrôle de la situation, n’est-ce pas le prix à payer pour voir les “créatures du marais” sortir une à une pour s’acharner sur vous? Quand on s’appelle Donald Trump et qu’on est l’auteur de deux best-sellers: “The Art of the Deal”, et “the Art of the Comeback”, la question ne se pose même pas.

Pour ne citer que lui, son vice-président Mike Pence l’avait trahi, selon toutes les apparences, en ne s’opposant pas à ce que le Congrès certifie les résultats de l’élection présidentielle le 6 janvier 2021. Il était pourtant au courant de la fraude. Et voici qu’après le raid du 8 août, Pence récidivait en donnant, au Collège “Saint Anselm”, une conférence aux membres du parti républicain [GOP] au cours de laquelle il défendait le FBI en disant qu’il fallait arrêter de lui tomber dessus au sujet de ce raid contre la propriété de Trump.

Il s’attira les foudres de Steve Bannon, analyste politique proche de Trump, qui le qualifia de “traître dégoûtant”.

2- Appâter l’adversaire pour l’inciter à agir dans le sens voulu

Comment attrape-t-on un poisson ? Avec un appât. Trump a appâté les traîtres pour les faire sortir de l’ombre et s’avancer vers lui. Avec l’affaire des documents secrets de Mar-a-Lago, il a attiré les “créatures du marais” hors de leur bourbier. Dans une guerre irrégulière, on ne s’attaque pas directement à ses ennemis, on les appâte. Trump les a attendus, bien calé dans son fauteuil : il avait tous les documents qu’il lui fallait contre eux, puisqu’il avait procédé avant son départ de la Maison Blanche à des déclassifications massives, mais il voulait que tout se déploie étape par étape pour les laisser s’incriminer par eux-mèmes, et que chacun de leurs mouvements les fasse s’enfoncer davantage.

Or, sentant qu’ils n’avaient plus beaucoup de temps — car c’était un plan de 16 ans (8 ans d’Obama, et 8 de Hillary) qui tirait à sa fin — les malfrats allaient trop vite en besogne, ils avaient lancé tous leurs agendas simultanément: Russiagate, le Covid, la fraude électorale, le 6 janvier, le climat, l’Ukraine, l’économie, les pénuries, le raid du FBI… Ce qui devait faciliter leur regroupement, pour le coup de filet final.

Dans leur précipitation, ils ont accumulé les erreurs. Dans le raid du 8 août, ils ont violé des règles de procédure, remué de fond en comble les tiroirs de lingerie de Melania, brisé un coffre sans mandat…

Trump les attendait au tournant. Voici ce qu’il avait laissé dans le coffre-fort vide : “Merci d’avoir joué. La partie est finie.”

Ce raid anticonstitutionnel ne peut que se retourner comme un boomerang contre ses instigateurs, en les exposant. Comme le dit ce tweet publié par un supporter, citant un mot que l’on a prêté à Trump :

« Mon retour ne sera pas ma vengeance, il sera leur punition. »

Les caméras de vidéo surveillance de Mar-a-Lago avaient en outre filmé le raid, ainsi que le moment où le coffre-fort avait été cassé par la force. Trump et famille avaient pu tout visionner depuis New York en temps réel, avec les irrégularités qui avaient été commises. Eric Trump avait déclaré sur Fox News que sa famille était “absolument” décidée à diffuser la vidéo.

Trump avait sans tarder engagé des poursuites contre le FBI et le DoJ, en invoquant le 4ème amendement, qui prévoit que :

« Ne sera pas violé le droit à être protégé dans sa personne, sa maison, ses papiers et ses effets, contre les perquisitions et les saisies abusives, et aucun mandat ne sera délivré, sans cause probable, et sans être étayé par un affidavit décrivant avec précision le lieu à perquisitionner et les personnes à appréhender ou objets à saisir. »

L’affidavit caviardé ne satisfaisait ni à l’une ni à l’autre condition.

Par ailleurs, Trump réclama aussi la nomination d’un “Special Master” ou expert indépendant pour examiner de manière objective les documents saisis lors de la perquisition exceptionnellement étendue de sa propriété.

La nomination de “Special Masters” se fait de manière routinière pour rassurer l’opinion publique sur l’existence d’un examen impartial et répondre aux questions difficiles et non résolues liées aux documents collectés. Leur rôle est complémentaire de celui du tribunal, en cela qu’ils aident à établir un dossier sur lequel le juge pourra se prononcer.

Or le ministre de la Justice Merrick Garland, qui avait pourtant admis que le FBI avait peut-être saisi des documents protégés par le secret professionnel, commença par s’opposer farouchement à la requête de Trump, comme s’il redoutait que quelqu’un d’autre que ses petits copains du DoJ et du FBI ne puisse mettre le nez dans ce dossier.

Trump, qui savait probablement que le raid allait avoir lieu, avait malicieusement laissé traîner dans un des cartons un numéro du “Time Magazine”, au titre évocateur : “Toc, toc !” Il avait aussi placé 48 chemises vides étiquetées “Classé secret”. Trump jouait au chat et à la souris avec les fédéraux en leur mettant sous le nez des chemises ayant vraisemblablement contenu des informations accablantes sur des affaires dans lesquelles ils avaient trempé. Il se doutait que, pris de panique, ils accumuleraient les erreurs pour en retrouver le contenu.

Ces dossiers vides avaient fait leur effet. Le Washington Post, citadelle de l’Etat profond, publia la photo ci-après, tout en posant la question en gros titre: “Ce que nous savons de Trump et des chemises vides”.

Le 5 septembre, un tribunal fédéral infligeait un camouflet à Garland, en déférant à la requête de Trump de nommer un “Special Master” pour trier et départager les documents saisis par le FBI, et en ordonnant aux procureurs d’arrêter de les utiliser comme pièces a conviction jusqu’à ce que leur statut juridique soit tranché. Autre camouflet, la juge Aileen Cannon dénonçait le refus préalable du département de Justice de reconnaître à l’ex-président Trump l’immunité de l’exécutif. Enfin, en pages 2 et 3 de sa décision, la juge révélait que le régime de Biden n’avait pas fait qu’organiser, mais qu’il avait bel et bien ordonné le raid du FBI aux fins de saisir les documents conservés à Mar-a-Lago.

La frénésie invariablement suscitée par tout ce qui a trait à Trump explosa avec une virulence particulière à l’annonce de la nomination d’un “Special Master”. La juge Cannon fut même accusée de faire entrave à la bonne marche de la Justice.

Et le DoJ contesta immédiatement son ordre au motif qu’empêcher l’exécutif d’examiner ces documents par lui-même causerait “un préjudice immédiat et sérieux au gouvernement et au public”. Il demandait à la juge un moratoire sur une partie de sa décision afin que le gouvernement puisse examiner les dossiers en interne, avec la participation du FBI, avant que le “Special Master” ne se prononce sur leur statut.

Laurence Tribe, un professeur à Harvard (celui-là même qui avait récemment demandé que Trump soit accusé de tentative de meurtre contre son ancien vice-président Mike Pence), alla jusqu’à dire que l’ordre de nommer un maître spécial pour examiner de manière indépendante les documents saisis constituait un abus du pouvoir judiciaire.

Le Pr Jonathan Turley commenta dans un éditorial que c’était au contraire le ministère de la Justice qui avait sérieusement abusé de sa position en prétendant qu’un examen indépendant ne pouvait en aucune manière être une menace pour la sécurité nationale, tout comme le DoJ s’était moqué du monde en publiant un affidavit caviardé.

Les avocats de Trump, en réponse aux objections du DoJ, déclarèrent que le moratoire réclamé revenait à « préjuger du résultat » de l’examen par le master spécial et que le PRA [Presidential Record Act relatif à l’archivage] donnait en tout cas à Trump un droit d’accès plein et entier à ses dossiers présidentiels, même s’il était entendu qu’il « n’en était pas propriétaire ». Les avocats en profitèrent pour marteler qu’une transparence totale, et non point seulement de façade comme pour l’affidavit caviardé, devait être observée dans la gestion de cette affaire.

Le ministre de la Justice Garland menaça la juge Cannon de faire appel de sa décision si elle persistait à ne pas lui accorder le moratoire demandé, et il mit sa menace à exécution le 8 septembre, montrant à quel point le gouvernement était hostile à l’idée qu’une tierce partie puisse mettre le nez dans sa tambouille.

Mais considérant l’importance d’une enquête lancée contre un ancien président des États-Unis, la Cour tomba d’accord avec le principal intéressé, pour décider qu’elle devait être conduite de manière publique, au vu et au su de tous.

3- La publicité sert la stratégie de Trump

Le raid et ses nombreuses péripéties ont d’abord eu le mérite d’attirer l’attention du public sur des documents relatant des faits que la presse mainstream refusait de couvrir, et dont le public ignorait jusqu’à l’existence. Et à présent, le pays entier regardait.

CNN releva le fait que Trump avait lui-même annoncé la perquisition, torpillant par lui-même son droit au secret de sa vie privée, afin d’orchestrer une tempête politique et discréditer le FBI. S’il est difficile de parler de secret et de vie privée quand un commando de 30 feds débarquent chez vous avec des voitures de police tous feux allumés, sur le reste, CNN n’avait pas tort.

Trump n’avait en tout cas pas une mine de chien battu, c’était le moins qu’on puisse dire. Plutôt le panache d’un acteur dramatique déclamant sa partition en amplifiant les moments forts pour l’édification du public.

“Ce n’est pas là un simple pion qui se meut sur l’échiquier. Plutôt quelque chose d’intermédiaire entre une tour et une reine”, commenta avec justesse le journaliste de CNN, Stephen Collinson.

Trump est connu pour ses talents de joueur d’échecs. On dit même de lui qu’il joue sa partie en 4D. Ce terme n’est pas agréé dans le monde des échecs (comme l’est celui de 3D), mais il est utilisé métaphoriquement en politique pour désigner quelqu’un dont les réactions imprévisibles déroutent mais dont on devine qu’il sait néanmoins où il va.

En fait, tout se passe comme si Trump (et les militaires patriotes qui l’ont poussé dès 2014 à se présenter) voulaient entraîner l’Etat profond là où le monde pouvait le voir pour ce qu’il était vraiment.

Acculé, celui-ci recourt de plus en plus aux méthodes autoritaires pour essayer de reprendre le contrôle de la situation, et fait tomber les masques dans sa précipitation. Alors que son modus operandi était l’infiltration et la “soft power”, il s’appuie de plus en plus sur la répression et la force policière. Lorsqu’on perd le contrôle du peuple, il ne reste plus qu’à aboyer pour le faire obéir et c’est ce qui se passe actuellement.

Des personnages clés de l’entourage de Trump ont fait l’objet de ce qui a été qualifié de “purge”: 50 perquisitions ou arrestations ont été ordonnées, dans le sillage du raid du FBI, contre les avocats Rudy Giuliani, Sidney Powell et Jenna Ellis, et contre les loyalistes Peter Navarro, Mike Lindell et bien d’autres …

Cet acharnement montre que l’Etat profond est en perte de vitesse. Il ne peut plus, comme avant, s’appuyer sur les “Fake News”, sur les médias mainstream qui étaient son moulin à propagande, car la mayonnaise ne prend plus; CNN est en train d’être “droitisé”par l’installation d’un nouveau PDG ; Big Tech ne fonctionne plus comme avant: Facebook rase les murs suite à des révélations publiques qu’il s’est fait avoir par le CDC au sujet des vaccins, et il envisage même de reprendre Trump pour faire patte blanche… Quand faire le gentil avec Trump devient synonyme de bonne conduite, c’est que les choses sont en train de changer.

Bref, toute l’infrastructure que l’Etat profond avait mise en place depuis des décennies est en train de s’écrouler. Certes pas à la vitesse de la foudre, mais à un bon rythme, qui va en s’accélérant.

L’État profond et les traîtres de Washington D.C. sont en panique et vont trop vite en besogne, car ils savent ce qui les attend. Si le peuple se réveille avant qu’ils n’aient pu se débarrasser de Trump, c’en est fait d’eux et de leur échafaudage de mensonges, qui s’effondrera comme un château de cartes, y compris pour ce qui a trait à la fraude électorale et à la fausse pandémie. Car tout était lié. Ils avaient besoin du vote à distance pour pouvoir frauder avec les machines à voter et installer leur pantin Biden. Or pour imposer le vote à distance, ils avaient besoin du Covid, qui n’était pas prévu pour si tôt. Il est arrivé en avance de deux ans sur le calendrier. Ils avaient également besoin du Covid pour confiner et tirer l’économie vers le bas, ce qui réduirait les chances de réélection de Trump. Puis, comme il s’avérait un adversaire plus coriace qu’ils n’avaient anticipé, les affaires bidonnées se sont multipliées pour le destituer. Comme le dit cette légende humoristique sous la photo de Trump vu de dos:

« Trump a été déclaré coupable lorsqu’il a été élu, et tout au long des six années qui ont suivi, ils étaient à la recherche de son crime. »

Mais il les a pris de vitesse : il a contourné le DoJ et le FBI, bien trop corrompus pour en attendre quoique ce soit de valable, en déclassifiant tout avant de quitter le Bureau ovale. Tous les documents protégés par le sceau du secret, tous les secrets inavouables que l’État profond essayait de camoufler, seraient ainsi portés à la connaissance du public, sans avoir à passer par le crible des bureaucrates du gouvernement. Tout ce qui avait trait à la création de la Fed, à l’assassinat de John F Kennedy, à l’attentat du 11 septembre, aux extra-terrestres, au Sida, à Ebola, au MERS, au SARS-Cov1, à Benghazi, aux emails de Hillary Clinton, à Pizzagate, à l’État islamique, à Burisma et à l’Ukraine, au Covid-19, à Russiagate, à la fraude électorale, au 6 janvier, à l’ordinateur de Hunter Biden et aux malversations de la famille Biden, aux réseaux pédocriminels, etc., etc..

Timothy Charles Holmseth, journaliste d’investigation et membre de l’équipe du Pentagone pour la lutte contre la pédophilie, publia le 30 août sur “Truth Social” et sur son site web, un billet intitulé “le président Trump tient le FBI et le DoJ par les bonbons.

Trump aurait en effet en sa possession des documents soumis à la justice américaine, établissant que le FBI et le DoJ sont co-conspirateurs dans une affaire autrement plus sinistre que celle du Russiagate, puisqu’ils exploiteraient ensemble une entreprise de racket et de trafic international d’enfants.

Pour citer Honoré de Balzac :

« Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. »

Avec ces documents déclassifiés, témoins de cette histoire secrète et honteuse, Trump détient de puissants leviers de pression sur les “créatures du marais” et elles le savent. D’où leurs tentatives désespérées de mettre la main dessus et de les examiner en interne, entre amis, pour les faire passer à la trappe.

Le « Special Master » réclamé par Trump s’inscrit dans la même optique de publicité. Il y a un mois, le juge Raymond Dearie a été nommé pour servir de « Special Master » pour l’examen du matériel saisi par le FBI. C’était a priori une bonne nouvelle, car ce juge avait eu à connaître de près les irrégularités du FBI dans une affaire antérieure. Dearie ne figurait pas sur la liste des maîtres spéciaux recommandés par le ministère de la Justice, mais ce dernier avait néanmoins accepté la recommandation de l’équipe de Trump en raison de son « expérience des juridictions fédérales » et de sa réputation de « juriste exemplaire et intègre ». La juge Cannon n’avait pas subi de pressions pour rejeter Dearie comme si un loyaliste de Trump avait été recommandé. À l’annonce de sa nomination, Dearie avait même été félicité par les ennemis de Trump.

Il y avait également un bénéfice lié au calendrier. En mettant fin à l’enquête du FBI sur Trump et en remettant le dossier à un maître spécial qui examinerait l’affaire (il n’y a pas de limite de temps légale pour la publication des conclusions de ce dernier), la Cour avait effectivement porté un coup d’arrêt au plan de l’État profond, qui était de mettre Trump en accusation avant les élections de mi-mandat. La juge Cannon a demandé à Dearie de terminer son examen des documents d’ici le 12 décembre et de présenter, entretemps, des rapports et des recommandations intérimaires.

L’équipe de Trump a cependant essuyé un revers car le DoJ, qui avait fait appel au niveau fédéral du moratoire de la juge de district Cannon, a eu gain de cause : le FBI pouvait désormais reprendre son examen des documents marqués secrets, parmi les 11.000 emportées de Mar-a-Lago. Il n’y a pas eu moyen de les laisser entre les mains de Dearie, car si Trump ne s’était pas privé de clamer qu’il avait tout déclassifié, l’information n’avait pas été versée par ses avocats à son dossier. Dearie n’avait pas réussi à les persuader de déclarer officiellement que ces documents avaient bel et bien été déclassifiés par l’ancien président avant de quitter la Maison Blanche. Leur objection était que cela reviendrait à divulguer prématurément l’un des moyens juridiques que leur client pourrait être amené à utiliser au cas où “une” inculpation avait lieu. Les avocats n’avaient pas spécifié de quelle(s) inculpation(s) il pouvait s’agir.

« La position du gouvernement part du principe que si un document est marqué confidentiel, il le reste indépendamment de toute action du président Trump pendant son mandat », avaient déclaré les avocats à la Cour, arguant que le président jouissait d’une « autorité absolue en matière de déclassification, » et que « ce n’était pas à un rond de cuir assis à son bureau à brasser de la paperasse, et qui tenait son autorité du président, de lui délivrer des autorisations chaque fois qu’il voulait déclassifier un document pour l’emporter chez lui et y travailler. »

Ce à quoi Dearie avait rétorqué qu’ils“ne pouvaient pas avoir le beurre et l’argent du beurre”. Il leur fallait décider dans quel lit juridique ils voulaient se coucher. S’ils refusaient d’indiquer clairement le statut de ces 103 pages, Dearie les traiterait comme étant des documents classés secrets.

En dépit de la jubilation du camp adverse, qui vit dans cette apparente déconvenue une défaite propre à rabattre le caquet à “ce Trump qui se croyait tout permis”, Trump avait le droit pour lui. Même Bloomberg avait reconnu, à contrecœur, dans un article de 2017 que ce privilège du président des États-Unis était choquant, mais conforme à la loi:

« Le président a l’autorité que lui confère la Constitution de déclassifier toute information à sa guise. En d’autres termes, les lois fédérales qui criminalisent la divulgation de secrets classés ne s’appliquent pas à lui. L’autorité de qualifier des faits ou des documents de “secrets” revient au président en sa qualité de commandant en chef. »

Pour Mark Levin, juriste constitutionnaliste, le FBI n’avait aucun moyen de justifier sa descente chez Trump. C’était un un abus de pouvoir manifeste puisque tout président des Etats-Unis avait indiscutablement le droit, prévu dans la Constitution, de déclassifier n’importe quel document et de l’emporter chez lui comme bon lui semblait. Selon lui, ce raid était un prétexte cousu de fil blanc pour faire une razzia chez Trump, farfouiller en son absence afin d’emporter de quoi l’incriminer dans l’affaire du 6 janvier, qui était passible de sanctions bien plus lourdes qu’une simple histoire de documents à archiver. Une affaire de documents emportés, qu’ils soient déclassifiés ou pas, ne pouvait jamais, au grand jamais, donner lieu à l’ouverture d’une enquête pénale contre un président, et du reste elle n’aurait jamais pu être diligentée aussi promptement. Les litiges relatifs à la conservation de documents officiels par d’anciens présidents donnaient généralement lieu à de longues négociations avec NARA, s’étalant sur plusieurs années, mais jamais à des raids du FBI pour les récupérer dans un laps de temps de seulement 18 mois.

Du reste, s’il y avait eu de véritables soupçons de détention de matériel posant un quelconque risque sécuritaire, le mandat aurait été bien plus spécifique, commenta Levin. On ne rédige pas un mandat de perquisition en termes aussi généraux quand on cherche quelque chose de précis. Enfin, estimait-il, un même procureur était en charge des deux dossiers, celui du 6 janvier et celui du raid de Mar-a-Lago, et ce fait seul devait interpeller.

Non, Trump n’a pas été piégé. Il n’est pas stupide. Il a peut-être lui-même provoqué le raid en faisant courir la rumeur qu’il conservait à Mar-a-Lago des documents très importants.

Pour mieux saisir son modus operandi, il convient de se poser une simple question : pourquoi son ministre de la Justice William Barr n’avait-il pas fait leur affaire aux feds quand il était en poste et que Trump avait déjà toutes les preuves contre eux ? Pour laisser à Merrick Garland, au ministre de la Justice de Biden, le soin de le faire. Non seulement parce que cela serait mieux perçu, mais aussi pour tromper l’état profond, pour les laisser s’enfoncer toujours plus, et faire voir au public ce qu’ils étaient vraiment. Une ruse de guerre classique consiste à se mettre en avant, s’arranger pour se faire accuser afin de pouvoir contre-attaquer pour se défendre, en retournant l’accusation contre l’adversaire.

Cela permettait aussi de faire coup double et de mettre en cause simultanément le FBI et le DoJ pour abus de pouvoir, au cas où Garland ne faisait pas son devoir en disciplinant le FBI.

Vu sous cet angle, le revers infligé par la victoire en appel de Garland est probablement une opportunité de plus pour Trump de démontrer la mauvaise foi du DoJ. Trump prend donc son temps et donne l’impression de quelqu’un qui connaît déjà l’issue de la partie, ce qui lui permet d’avancer ses pions sans affolement. S’il peut se permettre de rester serein, s’il semble avoir le temps pour lui, c’est qu’en définitive, il doit avoir sa base couverte:

D’abord, les documents que le DoJ lui a repris comme étant toujours marqués secrets, ne lui feront pas défaut puisque le 7 septembre, un second jeu lui a été remis par le journaliste Timothy Holmseth, de l’équipe de lutte anti-pédophilie du Pentagone. Ce dossier intitulé “Crimes contre l’humanité” contient les déclarations faites sous serment devant un tribunal du Minnesota par la lanceuse d’alerte et ancienne victime Jessie Marie Czebotar.

Holmseth publia la nouvelle simultanément sur son site et sur la plate-forme “Truth Social” :

« Le président Trump reçoit des preuves de crimes contre l’humanité :

#OPERATIONALERTDONALDJTRUMP a REMIS les déclarations sous serment de Jessie Marie Czebotar, intitulées “Crimes contre l’humanité” au président Donald J. Trump par l’intermédiaire de son avocat Lindsey Halligan.

De ce fait, même si le FBI a saisi ces documents lors de son cambriolage de la maison de Trump, un JEU complet de copies est désormais entre les mains de ce dernier.

Mme Czebotar me les a remises et m’a autorisé à les publier.

#OPERATIONALERTDONALDJTRUMP entre maintenant dans sa 2ème étape.”

Ces documents ayant été personnellement remis à Trump, ils échappent aux contraintes susceptibles de peser sur les documents présidentiels, et rien ne s’oppose donc à leur divulgation.

Dans une interview accordée à Nino Rodriguez, Jessie Czebotar s’est exprimée sur le litige qui continue d’opposer l’équipe juridique de Trump et le gouvernement, autour de la question de savoir qui a juridiction sur cette centaine de documents, classés secrets selon le gouvernement, déclassifiés selon Trump. Mais au-delà de cette querelle de classification, certains documents ne pouvaient jamais, selon elle, être classés secrets, de par leur nature même. C’était le cas des crimes contre les enfants, qui devaient toujours faire l’objet de divulgations. Les documents qui avaient été remis au président Donald J. Trump tombaient dans cette catégorie.

En second lieu, que Trump parvienne ou pas à faire examiner par Dearie ces documents emportés par le FBI (au nombre de 103 pages), il faut avoir à l’esprit que le “Special Master” n’était pas pour Trump une fin en soi, mais une mesure qui lui avait permis de gagner du temps et de passer le cap des mid-terms, tout en donnant aux documents contestés un début de publicité. Mais Trump vise en fait leur divulgation devant la plus haute juridiction. Jessie Czebotar estime elle aussi qu’il faudra une juridiction plus importante qu’une Cour fédérale pour connaître des crimes décrits dans ces documents scellés, et que le FBI cherchait à récupérer (selon une version non expurgée de l’affidavit déposée auprès du tribunal). Car ce sont des crimes transnationaux, a-t-elle dit, de nombreux leaders politiques et membres de maisons royales y sont impliqués. Elle spéculait que la levée judiciaire des scellés sur ces documents risquait fort de donner le coup d’envoi à des déclassifications massives et à grand retentissement.

Le 5 octobre dernier, Trump a justement réclamé l’intervention de la Cour suprême dans le conflit qui l’oppose au ministère de la Justice.

« Dans ce qui était à la base un conflit de stockage de documents, mais qui a par la suite dégénéré, le gouvernement a cherché à tort à criminaliser la possession par le 45e président de ses propres documents présidentiels et personnels », ont écrit ses avocats.

Trump continue d’affirmer que certains de ces fichiers sont protégés par le secret professionnel avocat-client, ou par l’immunité présidentielle. D’autres sont des documents personnels qui n’auraient jamais dû être saisis, comme son testament et son accord prénuptial.

Comme pour apporter de l’eau à son moulin, des registres décrivant le contenu des centaines de documents confisqués par le FBI ont brièvement été mis en ligne sur le site de la Cour il y a deux jours, apparemment par erreur, avant d’être effacés. Trump s’est plaint que des dossiers protégés par le secret professionnel ou le privilège de l’exécutif n’auraient jamais dû être exposés sur la place publique.

Samedi dernier, 15 octobre, la Cour suprême que Trump avait saisie a déclaré refuser d’intervenir dans cette affaire. Ce revers s’ajoute à une décision antérieure de la Cour d’appel du 11e circuit de retirer les cent pages litigieuses d’entre les mains de Dearie et de rétablir l’accès du DoJ au reste des documentsLe DoJ s’est empressé de faire un second appel dans la foulée, cette fois contre la désignation même d’un “Special Master”, montrant qu’il ne voulait à aucun prix d’un examen public des documents saisis à Mar-a-LagoIl sera intéressant de voir comment Trump compte s’y prendre pour forcer la Cour suprême à y mettre le nez. Son équipe juridique a jusqu’au 10 novembre pour présenter sa réponse. Il y a fort à parier que le remue-ménage actuel dans l’enquête sur l’ordinateur de Hunter Biden fera effet de levier…ou de détonateur. Les médias grand public ont commencé à évoquer ouvertement la destitution probable de Joe Biden, en lien avec les affaires véreuses de son fils en Chine et en Ukraine.

Un autre avantage de la publicité donnée au raid est qu’elle a accéléré les ralliements de lanceurs d’alerte, et non des moindres. Deux semaines après le raid, quatorze agents du FBI qui déclaraient ne pas être d’accord avec leur hiérarchie avaient fait défection. Le mouvement se poursuit et s’amplifie.

Thibault, l’agent spécial du FBI qui avait lancé l’enquête contre Trump, a été renvoyé et escorté hors du quartier général du Bureau, après avoir été soupçonné par le Congrès de parti pris dans son enquête sur l’ordinateur portable de Hunter Biden et sur le président Trump. Des dénonciateurs l’accusaient d’avoir caché au directeur du FBI Christopher Wray et au ministre de la Justice Merrick Garland le caractère partisan des preuves contre Trump, pour les persuader d’ouvrir une enquête contre l’ancien président. Cette enquête avait culminé avec le raid du FBI contre la propriété de Trump à Mar-a-Lago.

D’autres démissions ont suivi, d’agents accusant la direction locale du FBI de leur avoir donné comme consignes de ne pas mettre le nez dans l’ordinateur de Hunter Biden ni dans les résultats de l’élection présidentielle de 2020.

Un membre de la famille Biden y était aussi allé de ses dénonciations: Hallie, la veuve du fils aîné de Joe Biden, Beau, qui avait eu une liaison avec le fils cadet, Hunter. Le 29 août dernier, elle publiait le message suivant sur un compte Twitter ouvert le même jour:

« Au milieu de tous les derniers drames et scandales entourant mon ex Hunter, je voulais juste dire que je fais officiellement mon coming out en tant que républicaine et supporter de Donald Trump + je suis prête à dire ma vérité, quoi qu’il en coûte. Je sais des choses sur cet ordinateur portable et sur cette famille, qui choqueront le public. »

Suivait une série d’autres tweets tout aussi stupéfiants, tous datés du 29 août.

« J’ai personnellement entendu mon ex beau-père à la Maison-Blanche parler de lancer un raid contre le président Trump. Joe savait tout. Tout. »

« Et Obama en personne a dit que le FBI a planté ces documents à Mar-A-Lago. Ils veulent arrêter Trump pour espionnage, car ça peut chercher jusqu’à la peine de mort. La Maison-Blanche a explosé de joie quand le raid a eu lieu. Ils veulent le faire disparaître. »

« Il y a déjà un acte d’accusation prêt, ils prévoient de déployer la Garde nationale pour réprimer toute agitation. Mais mon beau-père a demandé une retransmission télévisée, à l’échelle nationale, de Trump traîné hors de Mar-A-Lago menotté, et il est en train de préparer sa conférence de presse. »

« Le mot de code qu’ils ont utilisé était “Snowden”. Ils veulent faire subir à Trump le traitement de Snowden et c’est ce qui est dans les actes d’accusation descellés. Il ferait mieux de quitter le pays et vite. La Russie n’extrade pas…Trump est mon héros. »

« Le président Trump a gagné cette élection et toute ma famille le sait. »

« La presse dissimule également les graves problèmes de santé de mon beau-père. Le plan est de permettre à Kamala d’être nominée en 2024. Trump me manque et je ne parle plus à aucun des membres de ma famille à cause de ce que Jill fait subir à Joe. »

D’autres tweets avaient trait au rôle joué par Jill Biden et Obama dans la fraude électorale, le plan de désarmement des Américains, ou donnaient des détails salaces sur la vie privée de Hunter Biden, des Obama, des Clinton, et sur la pédophilie de Joe Biden. Elle affirmait ne plus être en relation avec sa belle-famille dont elle était dégoûtée. Le compte fut suspendu deux jours plus tard par Twitter, mais le fil complet archivé peut être consulté sur cette page de “Citizen News”.

Les fact-checkers sont accourus pour affirmer qu’il s’agissait d’un faux, car le compte exprimait un “sentiment pro-Trump” explicite, et que Hallie Biden n’avait pas de compte Twitter, selon une porte-parole de la Fondation Beau Biden, interrogée pour la circonstance.

Si elle n’en avait pas un avant le 29 août 2022, il n’était pas exclu qu’elle ait pu en ouvrir un ce jour-là pour faire son déballage, jusqu’à sa suspension par Twitter deux jours plus tard. Par ailleurs, la Fondation Beau Biden a une réputation plus que douteuse qui la décrédibilise d’emblée. Établie après la mort de Beau, le seul élément sain de la famille Biden, pour lutter contre la pédophilie, ce qui déjà fait sourire venant d’une famille qui a la la pédophilie inscrite dans son ADN, elle n’avait affecté en 2020 que 550.000 $ des 4 millions recueillis à sa mission proclamée.

En revanche, les détails donnés dans les tweets et repris sur un compte Telegram ouvert le 30 août cadrent bien avec des faits qui sont de notoriété publique. On peut aussi assez facilement imaginer que Hallie, veuve de Beau Biden — qui avait entamé une liaison avec son beau-frère Hunter avec la bénédiction de Papa Joe, avant de découvrir en 2018 que son « fiancé » la trompait avec sa propre sœur Elizabeth, et qu’il avait de plus débauché sa fille de 14 ans — ait eu envie d’en découdre publiquement avec la « saga sordide » de cette famille. Et il est plausible, même si ce n’est pas prouvé, que le raid du FBI ait pu jouer le rôle de catalyseur dans sa défection. Après tout, Ashley, la propre fille de Joe Biden, avait ouvert la voie avec la publication de ses Mémoires dans lesquels elle levait le voile sur certains aspects de son enfance troublée, notamment l’insistance de son papa à vouloir prendre des douches avec elle…

Plus de nouvelles de Hallie sur la toile depuis la clôture de son compte Twitter, si c’est bien d’elle qu’il s’agissait. En revanche, depuis deux jours, cela chauffe sérieusement pour Hunter Biden. Une enquête ouverte contre lui en 2018 a été réactivée. Les médias à grande circulation comme le “NY Post”“Fox News”, et même ceux de gauche comme “Yahoo News” et le “Washington Post” affichent en gros titres que “des e-mails, textes et photos choquants pourraient envoyer Hunter Biden dans une prison fédérale,” et que : “l’issue de cette affaire vieille de plusieurs années pourrait être imminente”. Joe Biden ne manquera pas d’en être éclaboussé, lui dont le nom a été mêlé aux malversations de son fils.

Un dernier détail permet de penser que le raid ne se terminera pas bien pour Biden : sa date. Le 8 août est une date hautement symbolique, fatidique même : c’est un 8 août que le président Nixon démissionnait, suite au scandale du Watergate.

Coïncidence ou petit clin d’oeil de l’histoire? Petit clin d’oeil de Trump, plutôt, qui a lâché le mot de Watergate dès le 8 août, ce qui est en soi remarquable, dans un message en trois parties, envoyé sur les réseaux sociaux, qui annonçait la couleur comme suit :

« À Watergate, des agents s’étaient introduits par effraction dans les locaux du Comité national démocrate. Ici, ce sont des démocrates qui se sont introduits dans la maison du 45e président des États-Unis ».

Il a ensuite parlé des enjeux…

« Je me suis battu contre la corruption bureaucratique de l’Amérique, j’ai redonné le pouvoir au peuple, et je me suis engagé à fond pour notre pays, comme personne avant moi. Le système a détesté. À présent qu’on voit les candidats que j’ai soutenus remporter de belles victoires, et qu’on me voit en tête des sondages, on essaie une fois de plus de me barrer la route, ainsi qu’au Parti républicain ».

L’épilogue était un appel à la fin de la persécution dirigée contre sa personne et une allusion à son retour à une position de leadership sur la scène politique américaine :

« L’anarchie, la persécution politique et la chasse aux sorcières doivent être dénoncées et stoppées.

Je continuerai à me battre pour le grand peuple américain !”

Le raid du FBI n’a pas fini de faire des petits. Il est vraisemblable qu’il précipitera la chute du régime de Biden et enclenchera le processus de démantèlement de la cabale mondialiste au pouvoir aux États-Unis et ailleurs dans le monde.

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Un commentaire

  1. L’ esprit du mal : Satan, est rusé dit on ! On en a la preuve flagrante par la présente et tout est bon pour arriver à ses fins !

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