Bitcoin : la cryptomonnaie consomme plus d’électricité que le Pakistan

[Source : reporterre.net]

« Si le Bitcoin était un pays, sa consommation d’énergie serait classée au vingt-septième rang mondial. » Entre 2020 et 2021, le réseau mondial de minage de cette cryptomonnaie a consommé 173,42 térawattheures d’électricité, soit plus que le Pakistan et ses 231 millions d’habitants. C’est ce que révèle, le 24 octobre, une étude menée par des scientifiques des Nations unies.

Ce minage consiste à résoudre des casses-tête mathématiques pour sécuriser (crypter) la monnaie. Une tâche nécessitant de puissants ordinateurs énergivores. « Pour compenser cette empreinte, il faudrait planter 3,9 milliards d’arbres, soit une superficie presque égale à celle des Pays-Bas […] ou 7 % de la forêt amazonienne », détaille le professeur Kaveh Madani, directeur de l’étude.

Des quantités d’eau astronomiques

Au-delà de l’empreinte carbone considérable, ces activités ont des effets inquiétants sur l’eau et la terre. En deux ans, la quantité d’eau utilisée pour le minage — pour refroidir les ordinateurs — est similaire à celle nécessaire pour remplir… plus de 660 000 piscines olympiques. Autrement dit, de quoi répondre aux besoins domestiques actuels en eau de plus de 300 millions de personnes dans les zones rurales d’Afrique subsaharienne.

Ces monnaies numériques ont déjà gagné la confiance des plus grands investisseurs, qu’il s’agisse de multinationales, de millionnaires, de criminels ou de blanchisseurs d’argent, précise l’étude. Elles auraient même le potentiel d’écraser les monnaies les plus fortes au monde. Parmi les grandes nations consommatrices de Bitcoin, la Chine se classe de loin sur la première marche du podium. Les États-Unis, le Kazakhstan, la Russie, la Malaisie, le Canada, l’Allemagne, l’Iran, l’Irlande et Singapour complètent le top 10.




Comment le colonialisme britannique a tué 100 millions d’Indiens en 40 ans

[Source : les-crises.fr]

Par Dylan Sullivan, Adjunct Fellow à l’école des sciences sociales, Macquarie University
et Jason Hickel, Professeur à l’Institut des sciences et technologies de l’environnement (ICTA-UAB) et membre de la Société royale des arts.

Entre 1880 et 1920, les politiques coloniales britanniques en Inde ont fait plus de victimes que toutes les famines de l’Union soviétique, de la Chine maoïste et de la Corée du Nord réunies.

Nos recherches montrent que les politiques d’exploitation de la Grande-Bretagne ont été associées à environ 100 millions de décès excédentaires au cours de la période 1881-1920, écrivent Sullivan et Hickel [British Raj (1904-1906)/Wikimedia Commons].

Ces dernières années ont été marquées par une résurgence de la nostalgie de l’Empire britannique. Des ouvrages très médiatisés, tels que Empire : How Britain Made the Modern World de Niall Ferguson et The Last Imperialist de Bruce Gilley, affirment que le colonialisme britannique a apporté prospérité et développement à l’Inde et à d’autres colonies. Il y a deux ans, un sondage YouGov a révélé que 32 % des Britanniques étaient fiers de l’histoire coloniale de leur pays.

Cette image idyllique du colonialisme est en contradiction flagrante avec les données historiques. Selon les recherches de l’historien économique Robert C. Allen, l’extrême pauvreté en Inde a augmenté sous la domination britannique, passant de 23 % en 1810 à plus de 50 % au milieu du XXe siècle. Les salaires réels ont baissé pendant la période coloniale britannique, atteignant leur niveau le plus bas au XIXe siècle, tandis que les famines devenaient plus fréquentes et plus meurtrières. Loin d’avoir profité au peuple indien, le colonialisme a été une tragédie humaine qui n’a guère d’équivalent dans l’histoire.

Les experts s’accordent à dire que la période allant de 1880 à 1920 — l’apogée de la puissance impériale britannique — a été particulièrement dévastatrice pour l’Inde. Les recensements exhaustifs de la population effectués par le régime colonial à partir des années 1880 révèlent que le taux de mortalité a considérablement augmenté au cours de cette période, passant de 37,2 décès pour 1 000 habitants dans les années 1880 à 44,2 dans les années 1910. L’espérance de vie est passée de 26,7 ans à 21,9 ans.

Dans un récent article publié dans la revue World Development, nous avons utilisé des données de recensement pour estimer le nombre de personnes tuées par les politiques impériales britanniques au cours de ces quatre décennies brutales. Il n’existe de données solides sur les taux de mortalité en Inde qu’à partir des années 1880. Si nous les utilisons comme base de référence pour la mortalité normale, nous constatons qu’environ 50 millions de décès excédentaires se sont produits sous l’égide du colonialisme britannique au cours de la période allant de 1891 à 1920.

Cinquante millions de morts, c’est un chiffre stupéfiant, et pourtant il s’agit d’une estimation prudente. Les données sur les salaires réels indiquent qu’en 1880, le niveau de vie dans l’Inde coloniale avait déjà considérablement baissé par rapport à ce qu’il était auparavant. Allen et d’autres chercheurs affirment qu’avant le colonialisme, le niveau de vie en Inde était peut-être « équivalent à celui des régions en développement de l’Europe occidentale ». Nous ne connaissons pas avec certitude le taux de mortalité de l’Inde avant la colonisation, mais si nous supposons qu’il était similaire à celui de l’Angleterre aux XVIe et XVIIe siècles (27,18 décès pour 1 000 habitants), nous constatons que l’Inde a connu une surmortalité de 165 millions de personnes au cours de la période allant de 1881 à 1920.

Bien que le nombre précis de décès soit sensible aux hypothèses que nous faisons sur la mortalité de base, il est clair qu’environ 100 millions de personnes sont mortes prématurément à l’apogée du colonialisme britannique. Il s’agit de l’une des plus importantes crises de mortalité d’origine politique de l’histoire de l’humanité. Elle est plus importante que le nombre combiné de décès survenus pendant toutes les famines en Union soviétique, en Chine maoïste, en Corée du Nord, au Cambodge de Pol Pot et en Éthiopie de Mengistu.

Comment la domination britannique a-t-elle pu provoquer ces pertes humaines considérables ? Il y a eu plusieurs mécanismes. Tout d’abord, la Grande-Bretagne a effectivement détruit le secteur manufacturier de l’Inde. Avant la colonisation, l’Inde était l’un des plus grands producteurs industriels du monde, exportant des textiles de haute qualité aux quatre coins de la planète. Les étoffes de pacotille produites en Angleterre ne pouvaient tout simplement pas rivaliser. Cette situation a toutefois commencé à changer lorsque la Compagnie britannique des Indes orientales a pris le contrôle du Bengale en 1757.

Selon l’historien Madhusree Mukerjee, le régime colonial a pratiquement éliminé les droits de douane indiens, permettant aux produits britanniques d’inonder le marché intérieur, mais a créé un système de taxes exorbitantes et de droits internes qui empêchaient les Indiens de vendre du tissu dans leur propre pays, et encore moins de l’exporter.

Ce régime commercial inégal a écrasé les fabricants indiens et a effectivement désindustrialisé le pays. Comme le président de l’East India and China Association s’en est vanté devant le parlement anglais en 1840 : « Cette société a réussi à convertir l’Inde d’un pays manufacturier en un pays exportateur de produits bruts. » Les industriels anglais ont bénéficié d’un avantage considérable, tandis que l’Inde a été réduite à la pauvreté et que sa population a été exposée à la faim et à la maladie.

Pour aggraver la situation, les colonisateurs britanniques ont mis en place un système de pillage légal, connu des contemporains sous le nom de « drainage des richesses ». La Grande-Bretagne taxait la population indienne et utilisait ensuite les revenus pour acheter des produits indiens — indigo, céréales, coton et opium — obtenant ainsi ces biens gratuitement. Ces produits étaient ensuite consommés en Grande-Bretagne ou réexportés à l’étranger, les recettes étant empochées par l’État britannique et utilisées pour financer le développement industriel de la Grande-Bretagne et de ses colonies de peuplement : les États-Unis, le Canada et l’Australie.

Ce système a privé l’Inde de biens d’une valeur de plusieurs milliers de milliards de dollars en monnaie d’aujourd’hui. Les Britanniques ont été impitoyables en imposant cette ponction, obligeant l’Inde à exporter des denrées alimentaires même lorsque la sécheresse ou les inondations menaçaient la sécurité alimentaire locale. Les historiens ont établi que des dizaines de millions d’Indiens sont morts de faim au cours de plusieurs famines considérables provoquées par la politique britannique à la fin du XIXe siècle, alors que leurs ressources étaient siphonnées vers la Grande-Bretagne et ses colonies de peuplement.

Les administrateurs coloniaux étaient pleinement conscients des conséquences de leurs politiques. Ils ont vu des millions de personnes mourir de faim et n’ont pourtant pas changé de cap. Ils ont continué à priver sciemment les populations des ressources nécessaires à leur survie. L’extraordinaire crise de mortalité de la fin de la période victorienne n’est pas le fruit du hasard. L’historien Mike Davis affirme que les politiques impériales de la Grande-Bretagne « étaient souvent les équivalents moraux exacts de bombes larguées à 18 000 pieds d’altitude. »

Nos recherches montrent que les politiques d’exploitation de la Grande-Bretagne ont été associées à une surmortalité d’environ 100 millions de personnes au cours de la période 1881-1920. Il s’agit d’un cas simple de réparation, avec un précédent solide dans le droit international. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a signé des accords de réparation pour indemniser les victimes de l’Holocauste et, plus récemment, elle a accepté de payer des réparations à la Namibie pour les crimes coloniaux perpétrés dans ce pays au début des années 1900. Dans le sillage de l’apartheid, l’Afrique du Sud a versé des réparations aux personnes qui avaient été terrorisées par le gouvernement de la minorité blanche.

L’histoire ne peut être changée et les crimes de l’Empire britannique ne peuvent être effacés. Mais les réparations peuvent contribuer à remédier à l’héritage de privation et d’inégalité que le colonialisme a produit. Il s’agit d’une étape essentielle vers la justice et la guérison.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale d’Al Jazeera.

Dylan Sullivan

Chercheur associé à l’École des sciences sociales de l’Université Macquarie

Jason Hickel

Professeur à l’Institut des sciences et technologies de l’environnement (ICTA-UAB) et membre de la Royal Society of Arts

Jason Hickel est professeur à l’Institut des sciences et technologies de l’environnement (ICTA-UAB), chercheur invité à la London School of Economics et membre de la Royal Society of Arts. Il est l’auteur de The Divide et Less is More.

Source : Ajazeera, Dylan Sullivan, 02-12-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises




L’Union Juive Française pour la Paix dénonce le parti pris de la France pour Israël

« La Palestine, c’est la question qui hante par excellence la communauté juive, provoquant en son sein des sentiments divers. Tantôt des sentiments de rejet, de déni, de refoulement, parfois de honte, de culpabilité. De tels sentiments vont jusqu’à la haine, à la violence. Chez d’autres Juifs la question palestinienne provoque doute, confusion, désarroi, remise en question des certitudes dont ils ont été bercés. Chez d’autres encore, la question palestinienne provoque du regret, une impression de gâchis, la sensation qu’on aurait pu procéder autrement, qu’on aurait pu régler ce conflit il y a longtemps déjà. Chez d’autres « Israélites » (on parle ici des personnes d’origine juive et non pas des citoyens de l’État d’Israël), la question palestinienne suscite la compassion, l’empathie, voire la nostalgie, surtout pour la génération de Juifs expatriés originaires de l’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient et qui se souviennent de la coexistence paisible, agréable, douce, qu’ils ont vécue avec leurs voisins musulmans sous les palmiers du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, du Yemen, de l’Irak ou d’autres pays de ce qu’il convient d’appeler, de façon générique, le « Monde Arabe ». Chez d’autres Juifs, la question palestinienne suscite solidarité, fraternité, désir de rapprochement, certains d’entre eux comparant le sort fait aux Palestiniens sous l’occupation israélienne au sort fait à leurs ancêtres dans les ghettos d’Europe. Si beaucoup de ces derniers sont d’une sensibilité politique de gauche, on peut dire de façon plus générale que les minorités et les peuples opprimés se reconnaissent dans la résistance contre l’exclusion, contre le racisme et contre l’oppression. D’où les sentiments de solidarité à l’égard des Palestiniens. Quoi qu’il en soit, dans la communauté juive, la question palestinienne ne laisse personne indifférent. »

Richard Wagman, Juif canadien né en 1953, est d’origine roumaine par sa mère et polonaise par son père. Ses grands-parents sont allés au Canada pour échapper aux persécutions antisémites quelques années avant la prise du pouvoir par Hitler en Allemagne. Le reste de la famille a été exterminé à Auschwitz. De mère croyante (mais non pratiquante) et de père athée, yiddishophone et militant de gauche, Richard Wagman est le pur produit d’une ambiance familiale juive laïque progressiste. Polyglotte et titulaire d’une licence en lettres de l’Université York de Toronto, Richard Wagman a immigré en France en 1990 où, quatre ans plus tard, il a fondé l’Union juive française pour la paix (UJFP). Cette association est née comme section française de l’Union juive internationale pour la paix, puis est devenue membre fondateur de la fédération des Juifs européens pour une paix juste (EJJP). Richard Wagman est aujourd’hui président d’honneur de l’UJFP. Il est également traducteur, militant politique, père de famille, journaliste occasionnel, internationaliste devant l’Éternel, cycliste qui ne tourne pas en rond et écrivain digne de ce nom.


[Source : aa.com.tr via RI]

Par Ümit Dönmez

L’Union juive française pour la Paix (UJFP) a dénoncé le parti pris de l’Exécutif français en faveur d’Israël, alors que les combats meurtriers se poursuivent au Proche-Orient entre l’armée israélienne et des factions palestiniennes.

Interrogé ce mercredi à Paris par Anadolu (AA), le président d’honneur de l’UJFP, Richard Wagman a estimé que la communauté internationale est divisée en deux camps actuellement vis-à-vis du conflit israélo-palestinien.

« Il y a deux communautés internationales en ce moment. Il y a l’Occident et il y a le reste. En Occident, c’est-à-dire l’Union européenne, et l’Amérique du Nord, pour faire court, tout le monde est derrière Israël », a constaté le président de l’association juive qui milite pour une « paix juste » au Proche-Orient.

Richard Wagman a dénoncé la « solidarité unilatérale des chancelleries occidentales, » envers Israël et l’absence de solidarité envers les Palestiniens.

« Ils ont dit qu’Israël doit se défendre et qu’Israël a le droit d’assurer sa sécurité. Pas un mot, pas un mot sur les Palestiniens, sur leur droit de se défendre, sur leur droit à la sécurité et sur leurs droits nationaux. Nous ne sommes pas solidaires des victimes israéliennes seulement, nous sommes aussi solidaires des victimes palestiniennes, de toutes les victimes », a tenu à souligner le président d’honneur de l’UJFP, précisant la position de son association sur le conflit israélo-palestinien.

« C’est une évidence que les massacres auxquels on a assisté dans le sud d’Israël commis par des combattants palestiniens sont horribles, il y a eu des atrocités. C’est complètement déplorable. Mais après, Emmanuel Macron, et toutes les chancelleries occidentales ont multiplié les déclarations pour dire qu’on est solidaire d’Israël [exclusivement]. Ce n’est pas notre cas », a-t-il indiqué.

« On dénonce les crimes de guerre commis des deux côtés, sans hésitation. Ceci dit, l’assaut militaire [des factions palestiniennes visant les soldats israéliens] est parfaitement légitime. Les Palestiniens ont le droit de se défendre. Ils sont sous occupation, et à Gaza, ils sont sous un blocus. Le fait que la résistance palestinienne a ciblé des casernes militaires, un commissariat de police, qu’ils aient fait des morts chez les militaires, parmi les soldats et ont fait prisonniers des soldats. Tout cela, c’est parfaitement légitime », a estimé Richard Wagman, ajoutant qu’« Un peuple sous occupation, sous blocus, a le droit de résister ».

« Pour le reste, c’est inqualifiable, c’est un carnage de civils. On ne peut pas l’approuver », a-t-il, néanmoins, précisé.

Fracture de la communauté internationale

Décrivant la position de l’Europe, des États-Unis et du Canada comme « une solidarité unilatérale envers Israël », Richard Wagman a mis celle-ci en opposition avec la position du « reste du monde », incluant la Russie, la Chine, l’Amérique latine, l’Afrique, les pays asiatiques, dont le monde arabe.

Indiquant que ces groupes de pays « ne parlent pas d’une seule voix », le président d’honneur de l’UJFP ajoute que ceux-ci « ne sont pas tous derrière Israël.

« Donc, il y a cette rupture dans la communauté internationale », constate-t-il.

« Il y a beaucoup de pays, et pas seulement dans le monde arabe, qui soutiennent les Palestiniens, et il y en a d’autres qui prennent distance et qui déplorent les morts des deux côtés et qui expriment leur désir pour un règlement politique du conflit. Et nous (l’UJFP) sommes plus en phase avec ce discours-là, qui est un discours multiforme, et non pas une solidarité unilatérale envers Israël sans parler des Palestiniens : cette différence entre l’Occident et le reste du monde constitue une fracture dans la communauté internationale », observe-t-il.

Polémique en France sur la position de LFI vis-à-vis du conflit israélo-palestinien

Anadolu a ensuite demandé au président d’honneur de l’UJFP s’il est d’accord avec la déclaration récente (([1] « Mathilde Panot appelle la France à retrouver la “voix indépendante” sur la question israélo-palestinienne », Anadolu, le 11 octobre 2023
https://www.aa.com.tr/fr/monde/mathilde-panot-appelle-la-france-%c3%a0-retrouver-la-voix-ind%c3%a9pendante-sur-la-question-isra%c3%a9lo-palestinienne/3014719)) de la présidente du groupe La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, questionnant le soutien inconditionnel de la France à Israël et appelant le Gouvernement français à adopter une « voie indépendante » sur la question israélo-palestinienne.

« Oui, je trouve même cette déclaration très modérée. Il y a une certaine hystérie actuellement dans la classe politique : il y a une levée de boucliers en France contre LFI », a constaté Richard Wagman, faisant référence aux critiques de la Première ministre Élisabeth Borne, du Rassemblement national et du parti Les Républicains (LR) contre la déclaration de la députée Insoumise. Le président d’honneur de l’UJFP a ajouté ne pas pouvoir expliquer ce déchaînement contre le parti de gauche, estimant que la position de LFI vis-à-vis du conflit israélo-palestinien « est très équilibrée ».

« En tant qu’association, nous avons une position beaucoup plus radicale que celle de La France Insoumise, et nous sommes une organisation juive », a tenu à souligner Richard Wagman.

« La France Insoumise a parlé du respect du droit international et la recherche d’une solution politique, et Mathilde Panot a dénoncé l’occupation et le blocus contre Gaza. C’est tout à fait normal. Et franchement, c’est très modéré comme posture. Toute la classe politique était vent bout, les taxant d’apologie du terrorisme et quoi encore : c’est hallucinant », a déclaré Richard Wagman, dénonçant des « réactions épidermiques et finalement assez diffamatoires contre ceux qu’ils veulent désigner comme des adversaires politiques ».

« Et je suis d’accord avec la déclaration récente de Manuel Bompard [Coordinateur LFI] sur Franceinfo. Cette question est sérieuse, celle du Proche-Orient, de la guerre ou de la paix, et ça ne mérite pas des règlements de compte intérieurs parmi les partis politiques français pour prêter des intentions aux uns et aux autres, qui ne sont pas les leurs. Il faut prendre un peu de hauteur et aller au-delà de cette hystérie », a souligné le président d’honneur de l’UJFP.

La position de l’UJFP

Richard Wagman a indiqué que la position de l’Union Juive de France pour la Paix (UJFP) « va plus loin que celle de LFI », soulignant le droit du « peuple palestinien à résister ».

« Il est sous occupation », a-t-il rappelé, ajoutant que son association « ne cautionne pas évidemment, les crimes de guerre qui ont été commis par des combattants palestiniens auprès de civils israéliens, dans le sud d’Israël ».

« Près de la bande de Gaza, il y a le pilonnage continu de Gaza par l’artillerie israélienne, le fait que la cavalerie israélienne, les chars et les blindés soient placés au long de la frontière, juste à l’extérieur de la bande Gaza, qu’il y ait une menace d’opérations terrestres à l’intérieur de Gaza, et surtout, la coupure d’électricité d’eau et de gaz, contre la population civile ».

« Il y a 2 millions de personnes qui habitent à Gaza qui n’ont pas ces services actuellement. Ils sont sous une pluie de bombes. Et tout cela constitue une violation du droit international en matière de guerre. Ce sont des punitions collectives infligées à une population civile assiégée et en-soi, c’est un acte criminel de la part de l’État d’Israël. Donc, notre critique à nous va beaucoup plus loin que celle de La France Insoumise, et pourtant, personne ne tire à boulets rouges sur notre organisation juive. Tout cela démontre le niveau d’hypocrisie », a-t-il estimé.

Interdiction des manifestations pro-Palestine en France

Anadolu a ensuite interrogé le président d’honneur de l’UJFP à propos de la manifestation qui s’est tenue lundi soir à Paris en solidarité avec Israël, et à laquelle beaucoup de personnalités politiques étaient présentes, notamment des membres du gouvernement, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, l’ancien président Nicolas Sarkozy, l’ancien premier ministre Manuel Valls, alors qu’à Lyon, Marseille et Paris des manifestations de solidarité à la Palestine ont été interdites par les préfectures.

« Ces décisions d’interdiction n’ont rien à voir avec une décision sécuritaire des forces de police : ce sont des décisions politiques qui sont traduites sur le terrain par les préfets et ça démontre la position unilatérale, pro-israélienne et anti-palestinienne de la France », a estimé Richard Wagman.

« Effectivement, pourquoi d’une part autoriser le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) à se parader à Paris pour soutenir Israël, allumer la tour Eiffel aux couleurs du drapeau israélien et d’autre part interdire les manifestations qui reconnaissent le droit du peuple palestinien ? C’est complètement unilatéral et c’est une violation du droit de manifester, qui est un droit constitutionnel, comme le droit de grève, la liberté d’association et d’expression. Tout d’un coup, c’est autorisé pour les uns et interdit pour les autres. Cela démontre une prise de position politique du pouvoir et pas du tout les considérations d’exercice d’un droit fondamental. Donc, c’est complètement inégal, illégal par ailleurs », a-t-il ajouté.

L’évolution de la position de la France

AA ensuite interrogé Richard Wagman sur l’évolution de la position de la France concernant le conflit israélo-palestinien, vers un soutien inconditionnel à Tel-Aviv, au cours de la quinzaine d’années passées.

« Le tournant radical a été pris par Nicolas Sarkozy quand il était Président de la République, et est répété depuis par François Hollande et ensuite par Emmanuel macron. C’est un repositionnement pro-israélien. On a laissé tomber la politique arabe de la France, comme on l’appelait à l’époque », a constaté le président d’honneur de l’UJPF.

« Effectivement, la France a, un temps, hésité, entre les intérêts d’Israël et ceux du peuple palestinien en particulier du monde arabe en général. Et maintenant cet équilibre s’est complètement déstabilisé en faveur d’Israël à cent pour cent », a-t-il ajouté.

« Israël est une puissance occupante qui occupe des terres qui ne sont pas les siennes et qui opprime un autre peuple. Donc, il ne peut pas y avoir d’issue à cette situation. La récente flambée de violence est une réaction au blocus imposé contre Gaza. Il y en aura d’autres, bien entendu, si une solution politique n’est pas apportée ».

Nous, l’UJPF, nous militons pour une solution politique. La France, l’Union européenne et les États-Unis notamment restent collés aux intérêts israéliens pour servir leurs propres besoins, c’est-à-dire qu’Israël fournit à l’Occident les technologies et les techniques de sécurité, de contrôle des foules, une certaine expertise en matière militaire, et c’est ça qui intéresse l’Occident en ce moment. Le sort du peuple palestinien ne fait ni chaud ni froid dans les chancelleries occidentales, ni à l’Élysée, ni ailleurs. Et ça, c’est vraiment déplorable », a-t-il déclaré.

Crédibilité de la France dans l’arène internationale

Richard Wagman a, par ailleurs, estimé que le soutien inconditionnel de la France à Israël a un impact considérable sur sa crédibilité dans l’arène internationale et a ajouté qu’« en général, la diplomatie française et l’industrie de l’armement en France, sont tout simplement un reflet de l’intérêt de l’État, depuis longtemps déjà. »

Après avoir cité l’exemple des relations françaises avec la Chine « aux dépens des droits de l’homme », le président d’honneur de l’UJFP a également évoqué l’évolution récente des relations de Paris avec l’Afrique.

« Pour la présence française en Afrique, on vient de perdre la confiance, évidemment, des anciennes colonies au Sahel où les populations se tournent maintenant vers la Russie, compte tenu de ce qu’elles considèrent comme une trahison de la France. La diplomatie française, pour le moment, c’est un échec total, et le cas du Proche-Orient, c’est un cas d’école », a indiqué Richard Wagman avant de revenir au conflit israélo-palestinien.

« Ce revirement français, de privilégier les intérêts de l’État avant les intérêts des droits et du droit international, a commencé au Proche-Orient. Et maintenant, le masque est tombé. La France n’a aucune crédibilité pour ce qui est de ses prétentions d’être la patrie des droits de l’homme », a-t-il estimé.




La cabale Pharma/UE a tendu un piège à Reiner Füellmich

[Source : marie-claire-tellier via RI]

« La cabale pharma/mondialiste a arrêté Reiner Füellmich pour les avoir dénoncés devant les tribunaux allemands », selon Howell Woltz, qui déclare : « Je suis surpris qu’il soit resté libre aussi longtemps. Les mondialistes qui ont essayé de nous tuer détestent vraiment Reiner Füellmich ».

L’avocat allemand Reiner Füellmich, qui travaillait sur un projet connu sous le nom de « second Nuremberg » visant à demander des comptes aux auteurs du complot Covid, a été saisi ce week-end par les autorités allemandes au Mexique, où il séjournait avec sa femme. Le Dr Füellmich aurait perdu son passeport et s’était rendu à l’ambassade d’Allemagne à Tiajuana, au Mexique. À son arrivée, les autorités allemandes l’attendaient et l’ont fait monter dans un avion à destination de Munich, en Allemagne, où elles l’ont arrêté. 

Patricia Harrity sur The Exposé

[Voir aussi :
https://www.guyboulianne.info/2023/10/19/soupconne-davoir-detourne-700-000-e-lavocat-reiner-fullmich-a-ete-arrete-a-laeroport-de-francfort-et-emprisonne-pour-abus-de-confiance/]

Par Howell Woltz (sur le site Richardson Post)

La cabale Pharma/UE a tendu un piège au héros populaire, Reiner Füellmich

« La première volée juridique sur les prélèvements d’ARNM est venue de l’avocat allemand/américain Reiner Füellmich, un héros pour tous les peuples libres.

Comme je l’ai dit à notre amie commune, Elsa Schieder du Truth Summit lorsqu’elle a partagé la nouvelle de l’arrestation de Reiner hier, “Je suis juste surprise qu’il soit resté libre aussi longtemps. Les mondialistes qui ont essayé de nous tuer détestent vraiment Reiner Füellmich” ».

L’infortuné Olaf Sholz et son gouvernement en Allemagne sont aussi populaires que la variole du singe dans un établissement de bains homosexuels. Ils doivent donc faire taire les faits maintenant révélés que le vaccin qu’ils ont imposé à leur peuple a tué bien plus. 

Ils doivent étouffer la vérité sur ces 17 millions de morts — et quiconque la raconte — et c’est pourquoi ils ont comploté pour détruire Reiner Füellmich.

Reiner et sa femme ont perdu leurs passeports et leurs visas lors d’un voyage au Mexique. Ils ont donc demandé à l’ambassade d’Allemagne à Tijuana de les remplacer.

Lorsqu’ils se sont présentés à l’ambassade pour récupérer les documents, la femme de Reiner a été laissée en liberté, mais il a été arrêté sur la base de mandats émis par deux des plus grands bénéficiaires de Pfizer pour ces crimes contre l’humanité — l’Allemagne et l’U.E. !

L’UE ! Reiner est le père de Nuremberg 2.0 — Le procès virtuel des criminels du VAXX

Il n’y a pas eu de voix plus forte pour exposer la vérité sur les poisons imposés à l’Europe par l’UE et l’Allemagne que ce héros, Reiner Füellmich, donc d’un point de vue machiavélique mondialiste, je comprends.

Une coïncidence ? Juste après que l’événement de Reiner a exposé au monde entier les criminels du vaxx des gouvernements de l’UE et de l’industrie pharmaceutique, ces mêmes bénéficiaires financiers ont déposé des plaintes pénales contre lui.

Comme Laurent de Médicis décidant d’éliminer le prêtre Savonarole pour défendre la réputation de sa famille à Florence, Olaf Sholz et Ursula von der Leyen ont pris pour cible le Dr Füellmich.

Ce n’est pas parce qu’il a menti — oh non, comme Giarolamo Savonarola, le Dr Füellmich est détruit pour avoir exigé les tests et les études sur les vaccins requis par la loi, ce que ni Sholz ni von der Leyen n’ont jamais pris le temps de permettre !

En d’autres termes, les documents présentés aujourd’hui au tribunal allemand prouvent que ce sont eux — Sholz et von der Leyen — qui ont enfreint la loi, et non Reiner Füellmich, qui a simplement exigé les preuves requises avant de pouvoir approuver, acheter ou mandater le poison.

Et tout comme les autres personnes qui disent la vérité, le Dr Füellmich doit être réduit au silence pour protéger la classe criminelle — mais tout cela sera révélé le mois prochain, comme vous le lirez plus loin. 

À ce stade, il faut donc créer un crime

Savanarole (et d’autres ennemis des Médicis) affirmèrent que leur banque était insolvable et utilisait les fonds de Florence. L’argent a en fait été prêté au Pape (ou un pot-de-vin ?) — et remboursé — mais les faits n’ont pas d’importance à ce stade dans de telles situations ou histoires, l’accusation seule est importante.

Sans voir aucune preuve — ce qui aurait humilié le pape et l’Église — Savanarole a simplement prêché depuis la chaire les méfaits des Médicis jusqu’à ce que les habitants de Florence se soulèvent contre eux — et mettent Savanarole au pouvoir !

Mais c’est là que s’arrête la similitude entre ces deux ficelles du pouvoir (à part peut-être le fait que Savanarole fut pendu par les Florentins six ans plus tard).

L’accusatrice utilisée par l’Union européenne et le gouvernement allemand est Viviane Fischer, une avocate peu connue, rendue célèbre grâce à son association avec Reiner Füellmich qui a exposé les problèmes allemands et européens.

Et c’est là qu’ils concluent toujours un marché

J’ai travaillé sur plus de 400 affaires pénales fédérales et j’ai littéralement écrit le livre sur ces crimes judiciaires, Justice Denied : the United States v. The People — donc je connais le principe.

Premièrement, la cible est identifiée, deuxièmement, un crime est fabriqué ou découvert, puis les « témoin » sont préparés à dire ce qui doit être dit au tribunal.

Le chef de la police secrète soviétique, Lavrenti Beria, était connu pour dire à Joseph Staline lorsqu’il avait besoin d’éliminer un embêtant révélateur de la vérité : « Montrez-moi l’homme, et je vous trouverai le crime », et il ou elle se rendait au goulag.

C’est précisément ainsi que cela fonctionne encore en Amérique et en Europe qui ont malheureusement beaucoup appris de Staline et de son Union soviétique.

Le « crime » utilisé pour arrêter Reiner Füellmich est une allégation selon laquelle 1,35 million d’euros manquent sur un compte de trois personnes utilisé pour poursuivre leurs poursuites contre le(s) gouvernement(s) et les sociétés pharmaceutiques.

Il semble donc que les procureurs aient conclu un accord et retournent la charmante Viviane contre son mentor, la mettant dans tous les médias disponibles pour affirmer que Reiner Füellmich a volé de l’argent à la cause qu’il a personnellement fondée.

Il n’y a qu’un seul problème dans cette affaire (ils n’ont jamais eu l’intention de la traduire en justice) et grâce à quelques recherches, la vérité s’est échappée, ce qui nécessitera son non-lieu.

L’argent est toujours sur le compte

Je parierais à Pound Sterling que Viviane s’est vu offrir l’immunité contre ce crime qui n’a pas encore été commis, en acceptant de lire leur scénario contre l’une des meilleures personnes de la communauté de la vérité, le Dr Reiner Füellmich.

Le quatrième sommet international Covid, révélant les crimes des vaxxeurs, se déroule dans un endroit qu’ils ne peuvent pas contrôler, les 18 et 19 novembre.

Coïncidence, la cabale mondialiste et pharmaceutique a choisi ce moment pour éliminer le Dr Füellmich ?

ICS 4 présentera des preuves qui peuvent placer tous les participants à ce crime contre l’humanité sur les bancs du banc du NUREMBURG 2.0 du Dr Füellmich.

Mieux encore, cette vérité sera révélée le mois prochain à Bucarest, en Roumanie — un endroit que les mondialistes ne contrôlent pas (encore).

L’ICS 3, qui s’est tenu au Parlement européen le 3 mai dernier à Bruxelles, a par exemple été visionné plus de 4 milliards de fois pour vous donner une idée de la peur que prennent ces criminels.

Quand quatre milliards des quelque sept milliards d’habitants de la planète — dont beaucoup disposent de moyens de communication limités — savent que vous êtes un tueur assoiffé de sang qui a empoisonné le monde sans raison, où allez-vous vous cacher ?

Votre seul choix est d’attaquer ceux qui disent la vérité, en mentant à leur sujet.

Mais ça ne marchera pas au final. La vérité est désormais révélée et ils sont condamnés, surtout après l’ICS 4 le mois prochain en Roumanie.

Le Dr Füellmich deviendra un héros dans ce combat — et nous finirons par gagner — mais je vous prie tous de prier pour cet homme formidable, Reiner Füellmich, pendant qu’il est dans l’antre du diable.




Zygmunt Bauman et le bon usage du terrorisme

(écrit après l’attentat de Strasbourg)

Par Nicolas Bonnal

Il est important de contrôler les masses rétives et de les faire plier. L’attentat de Strasbourg n’a pas failli à cet égard. Las, chat échaudé craint l’eau froide. Et le pouvoir aux abois, avec cette arme ridicule de 1892, n’a pas su exploiter le massacre pour interdire à la France de se réveiller. Le Bataclan, lui aussi coordonné dans des circonstances invraisemblables, fut mieux exploité et maintint l’État-PS et le lobby euroatlantiste au pouvoir, mal dans les baskets des déplorables depuis l’élection du Donald.

On va relire le sociologue israélo-britannique Zygmunt Bauman, auteur de remarquables essais sur notre postmoderne et zombi mondialisation. Il a bien compris que la clé c’est la peur et son exploitation (on est en 2002) :

« Mais l’envoi de troupes en Irak n’a fait qu’aggraver la crainte de l’insécurité, aux États-Unis et ailleurs… Comme on aurait pu s’y attendre, le sentiment de sécurité ne fut pas la seule victime collatérale de cette guerre. Les libertés personnelles et la démocratie ont vite connu le même sort. Pour citer l’avertissement prophétique d’Alexander Hamilton :

« La destruction violente des vies et des biens que causent la guerre et l’inquiétude permanente qu’entraîne un état de danger permanent obligeront les nations les plus attachées à la liberté à chercher le calme et la sécurité auprès d’institutions qui tendent à détruire leurs droits civils et politiques. Pour être plus protégées, elles finissent par accepter le risque d’être moins libres. » »

On croirait lire Thucydide. Mais ne biaisons pas. Bauman ajoute :

« La vie sociale change quand les hommes commencent à vivre derrière des murs, à engager des gardes, à conduire des véhicules blindés, à porter des matraques et des revolvers et à suivre des cours d’arts martiaux. La difficulté est la suivante : ces activités renforcent et contribuent à produire la sensation de désordre que nos actions visaient à empêcher. »

L’important dans ce ministère de la peur, comme dirait Fritz Lang, qui connut et le nazisme et le maccarthysme, est de créer une peur qui se nourrit d’elle-même. C’est le sujet du passionnant et percutant Captain America (le soldat d’hiver) produit par les israéliens de Marvel Comics. Le pouvoir se nourrit d’attentats car ils servent à soumettre. Debord a aussi écrit sur le sujet. Mais restons-en à Bauman :

« Il semble que nos peurs soient devenues capables de s’auto-perpétuer et de s’auto-renforcer, comme si elles avaient acquis un dynamisme propre et pouvaient continuer à croître en puisant exclusivement dans leurs propres ressources. »

La peur gagne sans rire tous les domaines, la météo, le sexe, le vêtement, la bouffe :

« Nous cherchons à dépister “les sept signes du cancer” ou “les cinq symptômes de la dépression”, nous tentons d’exorciser le spectre de la tension trop forte, du taux de cholestérol trop important, du stress ou de l’obésité. Autrement dit, nous sommes en quête de cibles de substitution sur lesquelles décharger le surplus de crainte existentielle qui n’a pas pu trouver ses débouchés naturels, et nous découvrons ces cibles de fortune en prenant de grandes précautions pour ne pas inhaler la fumée de cigarette des autres, pour ne pas ingérer d’aliments gras ou de “mauvaises” bactéries — tout en avalant goulûment les liquides qui se vantent de contenir “les bonnes” —, pour éviter l’exposition au soleil ou les relations sexuelles non protégées… »

Bauman ici explique pourquoi on croule sous d’horribles et coûteuses voitures informelles. Cela correspond à la paranoïa du « “capitalisme de catastrophe” (Ramonet) :

« L’exploitation commerciale de l’insécurité et de la peur a des retombées commerciales considérables. Selon Stephen Graham, “les publicitaires exploitent délibérément la crainte très répandue du terrorisme catastrophique pour dynamiser les ventes très lucratives de 4 x 4”. Ces monstres militaires très gourmands en carburant, que les Américains appellent SUV (sport utility vehicles), représentent déjà 45 % de l’ensemble des ventes de voitures aux États-Unis et s’intégrent dans la vie urbaine de tous les jours sous le nom de “capsules défensives”. Le 4 x 4 est un signifiant de sécurité que les publicités dépeignent, à l’instar des communautés fermées au sein desquelles on les voit souvent rouler, comme permettant d’affronter la vie urbaine, pleine de risques et d’imprévus […]. Ces véhicules semblent apaiser les craintes que ressentent les membres de la bourgeoisie lorsqu’ils se déplacent en ville (ou sont bloqués dans les embouteillages). »

Puis il revient au sujet, le terrorisme et son utilité comme ingénierie sociale :

« En octobre 2004, la BBC a diffusé une série documentaire sous le titre The Power of Nightmares : the Rise of the Politics of Fear (« Le pouvoir des cauchemars : la montée de la politique de la peur »). Adam Curtis, auteur et réalisateur de cette série, l’un des documentaristes les plus acclamés en Grande-Bretagne, y montre que, si le terrorisme international est assurément un danger réel qui se reproduit continuellement dans le no mans land mondial, une bonne partie — sinon l’essentiel — de sa menace officielle “est un fantasme qui a été exagéré et déformé par les politiciens. Cette sombre illusion s’est propagée sans jamais être contestée à travers les gouvernements du monde entier, les services de sécurité et les médias internationaux”. Il ne serait pas difficile d’identifier les raisons du succès rapide et spectaculaire de cette illusion : “À une époque où toutes les grandes idées ont perdu leur crédibilité, la peur d’un ennemi fantôme est tout ce qu’il reste aux politiciens pour conserver leur pouvoir.” »

Et comme s’il avait lu Guy Debord, Bauman rappelle les années de plomb allemandes (l’actuel fascisme humanitaire-antiraciste-féministe en Allemagne a de beaux précédents) :

« Capitaliser sur la peur est une stratégie bien établie, une tradition qui remonte aux premières années de l’assaut néolibéral contre l’État social.

Bien avant les événements du 11 septembre, beaucoup avaient déjà succombé à cette tentation, séduits par ses redoutables avantages. Dans une étude judicieusement intitulée “Le terrorisme, ami du pouvoir de l’État”, Victor Grotowicz analyse l’utilisation des attentats de la Fraction armée rouge par la République fédérale allemande à la fin des années 1970. En 1976, seuls 7 % des citoyens allemands considéraient leur sécurité personnelle comme une question politique importante, tandis que, deux ans après, une majorité considérable d’Allemands en faisait une priorité, avant la lutte contre le chômage ou contre l’inflation. Durant ces deux années, la nation put voir à la télévision des reportages sur les exploits des forces de police et des services secrets, alors en pleine expansion, et put entendre les hommes politiques promettre des mesures toujours plus dures dans la guerre totale contre les terroristes. »

Il est important de rappeler cela, qu’il s’agisse de Sarkozy-Macron-Hollande, de Bush, May, Clinton-Obama, Merkel et du reste ; l’État fasciste-sécuritaire accompagne la dégradation-extinction de l’État de droit et de l’État social. L’État renonce à la carotte et a recours à la trique du CRS et au contrôle par des services plus ou moins secrets :

« On en venait à se demander si la fonction manifeste de ces nouvelles mesures, sévères et ostensiblement impitoyables, censées éradiquer la menace terroriste, ne dissimulait pas une fonction latente : déplacer le fondement de l’autorité de l’État d’un domaine qu’elle ne voulait ni ne pouvait maîtriser efficacement vers un autre domaine où son pouvoir et sa détermination pouvaient se manifester de façon spectaculaire, en remportant presque tous les suffrages. Le résultat le plus évident de la campagne antiterroriste fut une rapide hausse de la peur dans tous les rangs de la société. »

D’où évidemment un incessant recours à ces insaisissables émanations terroristes (dans Captain America, cela s’appelle justement Hydra). Bauman rappelle qu’on baptisa l’hydre du terrorisme mondial pour effrayer les chaumières et servir l’avènement de l’État policier universel :

« Adam Curtis, déjà cité, va encore plus loin et suggère qu’Al-Qaida existait à peine, sinon comme vague programme visant à “purifier par la violence religieuse un monde corrompu”, et ne fut créé que par l’ingéniosité des juristes ; Al-Qaida ne fut ainsi baptisée que “début 2001, quand le gouvernement américain décida de poursuivre Ben Laden en son absence et dut utiliser les lois antimafia qui exigeaient l’existence d’une organisation criminelle portant un nom”. »

Le terrorisme compte donc sur l’État postmoderne, dont il est le meilleur et le plus régulier allié :

« Contrairement à leurs ennemis déclarés, les terroristes ne sont pas limités par l’étendue modeste de leurs ressources. Lorsqu’ils conçoivent leur stratégie et leur tactique, ils peuvent compter au nombre de leurs atouts la réaction attendue et quasi certaine de “l’ennemi”, qui viendra considérablement amplifier l’impact des atrocités commises. Si le but des terroristes est de répandre la terreur au sein de la population ennemie, l’armée et la police ennemies veilleront à ce qu’ils y parviennent bien au-delà de ce qu’ils auraient pu accomplir par leurs propres moyens. »

Dure et rigoureuse conclusion de Bauman :

« De fait, on ne peut que reprendre l’analyse de Michael Meacher : le plus souvent, et surtout depuis le 11 septembre, nous avons l’air de “jouer le jeu de Ben Laden”. Cette attitude peut avoir des conséquences tragiques. »

On a tous vu la nullité brouillonne des forces du désordre à Strasbourg. Mais ce chaos fait partie de la mise en scène, et Bauman vous l’explique :

« Les forces terroristes ne souffrent guère de ce genre d’attaques ; au contraire, c’est dans la maladresse et dans la prodigalité extravagante de leur adversaire qu’elles puissent une énergie renouvelée. L’excès n’est pas seulement la marque des opérations explicitement antiterroristes ; il caractérise aussi les alertes et avertissements adressés à leurs propres populations par la coalition antiterroriste. »

Le grand vainqueur est l’État postmoderne (avec le bonapartisme la France a toujours eu de l’avance). On rappelle du reste la citation de Maurice Joly :

« Il y aura peut-être des complots vrais, je n’en réponds pas ; mais à coup sûr il y aura des complots simulés. À de certains moments, ce peut être un excellent moyen pour exciter la sympathie du peuple en faveur du prince, lorsque sa popularité décroît. »

Je reprends mon étude sur Joly :

Le pouvoir subventionne la presse et devient journaliste :

« Dans les pays parlementaires, c’est presque toujours par la presse que périssent les gouvernements, eh bien, j’entrevois la possibilité de neutraliser la presse par la presse elle-même. Puisque c’est une si grande force que le journalisme, savez-vous ce que ferait mon gouvernement ? Il se ferait journaliste, ce serait le journalisme incarné. »

Le pouvoir contrôle et soudoie tout, opposition populiste compris :

« Comme le dieu Vishnou, ma presse aura cent bras, et ces bras donneront la main à toutes les nuances d’opinion quelconque sur la surface entière du pays. On sera de mon parti sans le savoir. Ceux qui croiront parler leur langue parleront la mienne, ceux qui croiront agiter leur parti agiteront le mien, ceux qui croiront marcher sous leur drapeau marcheront sous le mien. »

Joly avait même inventé l’expression « pensée unique ».

Gouverner par le chaos alors ? En effet et dix ans avant notre Lucien Cerise, Bauman écrit :

« La société n’est plus protégée par l’État, ou, du moins, elle ne peut plus se fier à la protection offerte ; elle est désormais exposée à la rapacité de forces qu’elle ne contrôle pas et qu’elle ne compte ni n’espère reconquérir et dompter. C’est pour cette raison, en premier lieu, que les gouvernements qui se débattent pour affronter les orages actuels passent d’une série de mesures d’urgence à une autre, d’une campagne ad hoc de gestion de la crise à une autre, en rêvant uniquement de rester au pouvoir après les prochaines élections, mais sont par ailleurs dépourvus de toute ambition à long terme, sans parler d’envisager une solution radicale aux problèmes récurrents de la nation. »

Sources

Zygmunt Bauman, la Société liquide, Seuil, 2002

Maurice Joly, Entretiens, Wikisource.org

Guy Debord — Commentaires

https://reseauinternational.net/maurice-joly-et-la-naissance-du-systeme-1864/

https://reseauinternational.net/captain-america-et-le-devoilement-du-nouvel-ordre-mondial/




Les Blancs ont-ils assez d’intelligence pour survivre ?

[Source : paulcraigroberts.org]

Par Paul Craig Roberts

Les Blancs ont-ils assez d’intelligence pour survivre ? C’est une question valide.

Les ethnies blanches avaient autrefois la confiance et l’assurance nécessaires pour coloniser les Amériques, l’Afrique et certaines parties de l’Asie. Aujourd’hui, elles acceptent d’être colonisées par leurs anciens sujets coloniaux.

Les nations ethniques blanches sont en train de disparaître. En leur sein, les immigrés envahisseurs du tiers monde, massifs et inassimilables, les transforment en tours de Babel. La disparition des nations européennes est accélérée par leur perte de souveraineté au profit de l’Union européenne (UE). L’Allemagne, la France, l’Italie et les autres ethnies historiques sont remplacées par une Union européenne dotée d’une banque centrale et d’une monnaie commune. Le mark allemand, le franc français et la lire italienne n’existent plus, pas plus que la souveraineté des pays européens sur leur politique monétaire.

L’Occident blanc s’est retourné contre lui-même après des décennies de diabolisation par ses propres intellectuels et professeurs d’université. On leur a enseigné qu’ils étaient des colonialistes racistes qui exploitaient les gens de couleur, et les ethnies blanches n’ont pas la confiance nécessaire pour défendre leurs propres frontières. La confiance des Blancs aux États-Unis souffre en outre de l’enseignement selon lequel l’Amérique est le pays responsable de l’esclavage et que la Constitution américaine est un document raciste qui protège les privilèges des Blancs. Comme les jeunes sont rebelles au statu quo, ils sont sensibles à ces messages qui détruisent la confiance et l’assurance des Américains blancs, dont beaucoup sont devenus les défenseurs des personnes de couleur qui les supplantent.

Le remplacement est très avancé. Depuis les années 1960, les personnes de couleur aux États-Unis bénéficient de privilèges raciaux que les Blancs n’ont pas, à savoir un traitement préférentiel en matière d’admission à l’université, d’emploi et de promotion. Il s’agit d’une violation du 14e amendement, mais aucun procureur général ou membre du pouvoir judiciaire n’a fait quoi que ce soit pour rétablir l’égalité devant la loi.

Des entreprises américaines dont les dirigeants et les conseils d’administration sont majoritairement blancs ont annoncé publiquement que leur politique actuelle consistait à embaucher et à promouvoir des Noirs et non des Blancs. Le Pentagone a annoncé que les promotions de Blancs étaient suspendues en raison de sa préférence pour les promotions de Noirs. Si les entreprises et le Pentagone annonçaient qu’ils embauchaient et promouvaient selon des critères raciaux favorisant les Blancs, le ministère de la Justice (sic) intenterait des poursuites à leur encontre.

En effet, les Américains blancs sont désormais des citoyens de seconde zone dans un système juridique à deux vitesses où l’égalité devant la loi n’existe plus. L’impact de la discrimination raciale sur l’emploi des Blancs est énorme. Bloomberg News a rapporté le mois dernier que les sociétés du S&P 100 ont embauché 300 000 employés, dont 94 % sont des Noirs et 6 % des Blancs.1

Selon Robert Stark, qui écrit dans The Unz Review : « Les entreprises les moins blanches du S&P 100 sont : Qualcomm (30 % de Blancs, 62 % d’Asiatiques), McDonald’s (31 % de Blancs), Amazon (33 % de Blancs), Nike (36 %), Visa (36 %), Meta (38 %), NVidia (40 %), Gilead (40 %), Alphabet (45 %), Apple (45 %), Intel (45 %), JP Morgan (46 %), PayPal (46 %), Costco (47 %), AMD (47 % de Blancs, 44 % d’Asiatiques), Target (48 %) et Microsoft (48 %). La population majoritaire est blanche, mais elle reçoit une minorité des emplois et des promotions, mais toute la diabolisation raciale.2

Pour mettre ces chiffres en perspective, selon le recensement américain de 2020, les Noirs ou les Afro-Américains représentent 13,6 % de la population des États-Unis. Les Asiatiques représentent 6,3 %. Les Hispaniques représentent 19,1 %.3

Face aux privilèges raciaux massifs et inconstitutionnels accordés aux personnes de couleur, le mythe du “privilège blanc” nous est imposé.

Le monde occidental est fini pour une autre raison. Son système de croyances a été détruit. L’Occident prétend être une démocratie. Or, la démocratie repose sur la liberté d’expression, et les gouvernements occidentaux légifèrent et réglementent contre la liberté d’expression, la criminalisant même en la qualifiant d’incitation à la haine, de désinformation et de terrorisme intérieur.

Le FBI et la Sécurité intérieure considèrent les déclarations de Trump et de ses partisans comme des menaces potentielles pour les États-Unis.4

Les Britanniques ont adopté une loi visant à réglementer ce qui peut être dit en ligne.5

Glenn Greenwald rapporte :

“En septembre, l’UE a adopté une nouvelle loi appelée Digital Services Act (loi sur les services numériques), l’une des lois les plus répressives de l’Occident, qui confère aux fonctionnaires de l’UE de nouveaux pouvoirs étendus pour exiger des plateformes de médias sociaux qu’elles censurent les discours politiques conformément à leurs exigences et leur permet d’imposer des amendes massives — 6 % du revenu global de ces entreprises : pas 6 % de leurs bénéfices, 6 % de leur revenu global — pour ne pas censurer ce que l’UE considère comme de la désinformation, des discours de haine ou de la propagande pro-russe”.6

Les dirigeants d’entreprise soutiennent, voire exigent, la suppression de la liberté d’expression.7

Le gouvernement britannique veut arrêter les gens qui brandissent des drapeaux palestiniens.8

Et ce n’est pas fini.

Une nation se définit par son système de croyances. Si ce système est détruit, que reste-t-il de la nation ? Cette question non posée et sans réponse explique pourquoi, où que nous regardions dans le monde occidental, nous constatons une ruine rampante et le remplacement des ethnies blanches.

1 https://www.bloomberg.com/graphics/2023-black-lives-matter-equal-opportunity-corporate-diversity/

2 https://www.unz.com/article/corporate-americas-economic-war-on-whites/

3 https://www.census.gov/quickfacts/fact/table/US/POP010220

4 https://www.paulcraigroberts.org/2023/10/05/the-police-state-targets-trump-and-trump-americans/

5 https://www.lewrockwell.com/2023/10/joseph-mercola/information-compliance-bill-passed-to-demolish-free-speech/

6 https://greenwald.locals.com/post/4709341/eu-takes-major-step-in-forcing-x-to-censor-non-sanctioned-political-speech-biden-seeks-to-link-isra

7 https://www.cnn.com/2023/10/11/business/harvard-israel-hamas-ceos-students/index.html

8 https://www.rt.com/news/584599-uk-palestine-flags-police/




Les États-Unis s’exposent à une défaite dans la guerre géopolitique autour de Gaza

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par M. K. Bhadrakumar – Le 16 octobre 2023 — Source Indian Punchline

Cent ans après la révolte arabe (1916-1918) contre les Turcs ottomans au pouvoir, dans le contexte de la défaite imminente de l’Allemagne et de la Triple Alliance lors de la Première Guerre mondiale, un nouveau soulèvement armé des Arabes éclate — cette fois contre l’occupation israélienne, dans le contexte de la défaite imminente des États-Unis et de l’OTAN lors de la guerre d’Ukraine — offrant le spectacle palpitant d’une histoire qui se répète inlassablement.

L’Empire ottoman s’est désintégré à la suite de la révolte arabe. Israël devra lui aussi quitter les territoires qu’il occupe et faire place à un État palestinien, ce qui, bien entendu, constituera une défaite cuisante pour les États-Unis et marquera la fin de leur domination mondiale, rappelant la bataille de Cambrai, dans le nord de la France (1918), où les Allemands, encerclés, épuisés et au moral en chute libre, dans un contexte de détérioration de la situation intérieure, ont dû faire face à la certitude que la guerre était perdue, et se sont rendus.

Le flot torrentiel d’événements de la semaine dernière est à couper le souffle, à commencer par un appel téléphonique du président iranien Sayyid Ebrahim Raisi au prince héritier saoudien Mohammed bin Salman mercredi pour discuter d’une stratégie commune face à la situation consécutive à l’attaque dévastatrice du Mouvement de résistance islamique, le Hamas, contre Israël le 7 octobre.

Plus tôt dans la journée de mardi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait souligné dans une déclaration forte que « du point de vue militaire et du renseignement, cette défaite (par le Hamas) est irréparable. C’est un tremblement de terre dévastateur. Il est peu probable que le régime usurpateur (israélien) puisse utiliser l’aide de l’Occident pour réparer les profonds impacts que cet incident a laissés sur ses structures dirigeantes ». (Voir mon article L’Iran met en garde Israël contre sa guerre apocalyptique).

Un haut fonctionnaire iranien a déclaré à Reuters que l’appel de Raisi au prince héritier visait à « soutenir la Palestine et à empêcher la propagation de la guerre dans la région. L’appel était bon et prometteur ». Après avoir établi une large entente avec l’Arabie saoudite, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s’est entretenu avec son homologue émirati, le cheikh Abdullah bin Zayed, au cours duquel il a appelé les pays islamiques et arabes à apporter leur soutien au peuple palestinien, en insistant sur l’urgence de la situation.

Jeudi, M. Amir-Abdollahian a entamé une tournée régionale en Irak, au Liban, en Syrie et au Qatar jusqu’à samedi, afin de coordonner son action avec les différents groupes de résistance. Il a notamment rencontré le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à Beyrouth, et le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Doha. M. Amir-Abdollahian a déclaré aux médias que si Israël ne cessait pas ses frappes aériennes barbares sur Gaza, une escalade de la Résistance était inévitable et Israël pourrait subir un « énorme tremblement de terre », le Hezbollah étant prêt à intervenir.

Axios a rapporté samedi, en citant deux sources diplomatiques, que Téhéran avait envoyé un message fort à Tel-Aviv via l’ONU, indiquant qu’il devrait intervenir si l’agression israélienne contre Gaza se poursuivait. En clair, Téhéran ne se laissera pas décourager par le déploiement de deux porte-avions américains et de plusieurs navires de guerre et avions de chasse au large des côtes israéliennes. Dimanche, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, a reconnu que les États-Unis ne pouvaient exclure que l’Iran intervienne dans le conflit.

Pendant que l’Iran se coordonne avec les groupes de résistance sur le front militaire, la Chine et l’Arabie saoudite passent à la vitesse supérieure sur le plan diplomatique. Jeudi, alors même que le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rendait dans les capitales arabes après des entretiens à Tel-Aviv, à la recherche d’une aide pour obtenir la libération des otages du Hamas, l’envoyé spécial de la Chine pour le Moyen-Orient Zhai Jun a contacté le vice-ministre des affaires politiques du ministère saoudien des affaires étrangères, M. Al-Sati, au sujet de la situation israélo-palestinienne, en mettant l’accent sur la question palestinienne et la crise humanitaire qui se déroule à Gaza, en particulier. Le contraste ne pourrait être plus net.

Le même jour, un événement extraordinaire s’est produit au ministère chinois des Affaires étrangères lorsque les envoyés arabes à Pékin ont demandé une réunion de groupe avec l’envoyé spécial Zhai pour souligner leur position collective selon laquelle une crise humanitaire « très grave » est apparue à la suite de l’attaque d’Israël contre Gaza et « la communauté internationale a la responsabilité de prendre des mesures immédiates pour apaiser les tensions, promouvoir la reprise des pourparlers de paix et sauvegarder les droits nationaux légitimes du peuple palestinien ».

Les ambassadeurs arabes ont remercié la Chine « d’avoir défendu une position juste sur la question palestinienne… et ont exprimé l’espoir que la Chine continue à jouer un rôle positif et constructif ». Zhai a déclaré qu’il comprenait parfaitement que « la priorité absolue est de garder le calme et de faire preuve de retenue, de protéger les civils et de fournir les conditions nécessaires pour soulager la crise humanitaire ».

Après cette réunion extraordinaire, le ministère chinois des Affaires étrangères a publié sur son site web, à minuit, une déclaration détaillée de Wang Yi, membre du bureau politique du comité central du PCC et ministre des Affaires étrangères, intitulée « La Chine se range du côté de la paix et de la conscience humaine au sujet de la Palestine ». Cette déclaration aurait incité le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, à appeler Wang Yi.

Il est intéressant de noter que Blinken a lui aussi appelé Wang Yi depuis Riyad le 14 octobre. Selon le communiqué du département d’État, il a « réitéré le soutien des États-Unis au droit d’Israël à se défendre et a appelé à la cessation immédiate des attaques du Hamas et à la libération de tous les otages », tout en soulignant l’importance de « décourager d’autres parties (l’Iran et le Hezbollah) d’entrer dans le conflit ».

En bref, dans tous ces échanges impliquant l’Arabie saoudite — en particulier, dans les réunions de Blinken à Riyad avec le ministre des affaires étrangères saoudien et le prince héritier Mohammed bin Salman, alors que les États-Unis se concentraient sur la question des otages, la partie saoudienne a plutôt tourné l’attention vers la crise humanitaire à Gaza. Les rapports du département d’État (ici et ici) mettent en évidence les priorités divergentes des deux parties.

Il est évident qu’une stratégie coordonnée entre l’Arabie saoudite et l’Iran, soutenue par la Chine, fait pression sur Israël pour qu’il accepte un cessez-le-feu et une désescalade. Le soutien de l’ONU isole encore davantage Israël.

L’éviction de Benjamin Netanyahou est prévisible, mais il ne jettera pas l’éponge sans se battre. Les liens entre les États-Unis et Israël risquent d’être mis à rude épreuve. Le président Biden est pris dans une impasse, rappelant la situation difficile dans laquelle se trouvait Jimmy Carter lors de la crise des otages en Iran en 1980, qui avait mis fin à sa tentative de second mandat présidentiel. Biden fait déjà marche arrière.

Quelle sera la suite des événements ? Il est évident que plus l’assaut israélien sur Gaza se poursuivra, plus la condamnation internationale et l’exigence d’un corridor humanitaire s’intensifieront. Non seulement des pays comme l’Inde, qui ont exprimé leur « solidarité » avec Israël, perdront la face vis-à-vis des pays du Sud, mais même les alliés européens de Washington seront mis à rude épreuve. Il reste à voir si une invasion de Gaza par Israël est encore réaliste.

À l’avenir, l’axe Arabie-Iran-Chine soulèvera la question de la situation critique de Gaza au Conseil de sécurité des Nations unies, à moins qu’Israël ne se rétracte. La Russie a proposé un projet de résolution et insiste pour qu’il soit mis aux voix. Si les États-Unis opposent leur veto à la résolution, l’Assemblée générale des Nations unies pourrait intervenir pour l’adopter.

Entre-temps, le projet américain visant à ressusciter les accords d’Abraham perd de sa force et le complot visant à saper le rapprochement irano-saoudien négocié par la Chine risque de mourir subitement.

En ce qui concerne la dynamique du pouvoir au Proche-Orient, ces tendances ne peuvent que profiter à la Russie et à la Chine, surtout si les BRICS devaient à un moment donné jouer un rôle de premier plan dans la conduite d’un processus de paix au Moyen-Orient qui ne soit plus le monopole des États-Unis. C’est l’heure de la revanche pour la Russie.

L’ère du pétrodollar s’achève — et avec elle, l’hégémonie mondiale des États-Unis. Les tendances émergentes contribuent donc largement à renforcer la multipolarité dans l’ordre mondial.

M. K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Effets des injections, de la 5G et des chemtrails

[Source : kla.tv]

Transcription

Vous avez maintenant entendu des mots et des témoignages très durs de la part des inventeurs de ces technologies. Mais ce qui est le plus catastrophique, c’est la combinaison de toutes les technologies déjà mentionnées. Aussi bien les injections d’ARNm que la 5 G ou les substances des chemtrails ont toujours le même effet — et se renforcent mutuellement : notre volonté, notre capacité de réflexion, c’est-à-dire notre capacité de concentration, est de plus en plus paralysée.

Lorsqu’un grand criminel est pris en flagrant délit, il lui reste exactement trois possibilités : la reddition immédiate, la fuite immédiate ou l’attaque ouverte. Big-Pharma et son escroquerie mondiale à la vaccination ont été pris en flagrant délit. Des milliers de témoins compétents ont encerclé Big-Pharma et son OMS depuis la pandémie de Covid et les ont démasquées à la lumière de la vérité. Comme le prouvent les développements actuels en politique, en médecine, en science, etc., Big-Pharma, son cartel de médias et les politiciens qui leur sont liés n’envisagent pas de capituler. Cette mafia mondiale n’envisage pas non plus de s’enfuir. Elle n’en a pas besoin. Au contraire, elle s’est déjà protégée juridiquement de manière drastique, avec l’aide de ses vassaux de la justice. Elle n’a donc pas besoin de s’enfuir. Elle s’est donc immédiatement préparée à une attaque de grande envergure contre ses dénonciateurs et, en fin de compte, contre le monde entier. Et elle s’apprête à faire le grand saut sur sa proie. Les armes qu’elle utilise dans sa guerre d’agression contre l’humanité sont des études complètement fictives et mensongères, réalisées par ses propres agents. Et comme ces agents sont impliqués dans des conflits d’intérêts majeurs, ils se présentent, comme le loup déguisé en mouton, déguisés en soi-disant experts indépendants. Et en s’appuyant sur des affirmations erronées totalement infondées, Big-Pharma, par l’intermédiaire des médias de son propre cartel, se félicite actuellement dans le monde entier, de ses formidables succès en matière de vaccination. Et c’est précisément avec ce mensonge enthousiasmant d’avoir sauvé des millions de vies humaines avec ses vaccins Covid que Big-Parma dissimule le fait, mille fois prouvé, que les coupables sont précisément ces vaccinations qui, en réalité, ont causé des dommages durables à des millions de personnes et en ont tué d’innombrables autres. Mais comme si ça ne suffisait pas, ils tirent déjà les ficelles pour les prochaines pandémies avec des mesures encore plus restrictives que celles du Covid-19.

À l’avenir, ces mesures devront être prescrites, imposées et appliquées rigoureusement par des institutions étroitement liées à Big-Pharma. Tout ce jeu est, en fin de compte, aussi incroyablement dérisoire que le jeu des enfants dans le bac à sable, vous savez. Vous vous souvenez certainement encore de ces enfants dominants dans le bac à sable, dans votre propre enfance. Ces méchants camarades de jeu transformaient alors arbitrairement toutes les règles du jeu connues, en toutes sortes de nouvelles « lois », à leur convenance. Ils le faisaient chaque fois qu’ils voyaient leur propre avantage, leurs avantages ou leur petit pouvoir menacés d’une manière ou d’une autre. N’est-ce pas ? Les enfants faibles étaient alors toujours immédiatement dépassés par ces têtes dominantes, tout comme nous avons été dépassés en tant que peuples entiers, lorsque tous ces décrets les plus absurdes, toutes ces nouvelles lois et règles du jeu gouvernementales nous ont été imposées par des politiciens aux ordres de la pharmacie et autres. Mais contrairement aux enfants, le monde des adultes s’est montré bien plus docile. En effet, les enfants dépassés quittent en général assez rapidement le bac à sable et le terrain de jeu ou quoi que ce soit d’autre lorsque des enfants malveillants et dominateurs leur imposent constamment de nouvelles règles. Le monde des adultes, quant à lui, reste comme hypnotisé dans son bac à sable, acceptant docilement une tyrannie après l’autre. Je dis, qu’avant de vous soumettre définitivement à cette dictature arbitraire de la santé mondiale de Big-Pharma, de son OMS, etc., s’il vous plaît, regardez autour de vous une fois de plus. Regardez à quel genre de personnes vous êtes en train de renvoyer la balle du pouvoir. Et je dis ce qui est : ni les partisans ni les adversaires de la vaccination n’apprécieront ce genre de personnes qui veulent tout dominer. Je dis qu’aucune personne normale sous ce ciel n’apprécie ces personnes. Car il s’agit d’un seul et même groupe de criminels qui, avec leur plandémie de Covid, nous montrent encore aujourd’hui de quoi ils sont capables. Je rappelle quelques éléments : ils viennent de nous imposer des vaccins dont il a été prouvé que ce n’étaient pas des vaccins ! Et ce, malgré les cris retentissants d’un grand nombre d’experts indépendants, et ce dès la première heure.

Ils ont injecté leurs substances génétiques hautement toxiques dans des dizaines de millions de personnes ignorantes, malgré tout, et ont ainsi mené des expériences strictement interdites sur les peuples. Il est prouvé que des cocktails toxiques nous ont été fournis en trois lots différents. L’un était inoffensif, comme un placebo, le deuxième était moyennement dangereux à dangereux, le troisième était même mortel. Tout est prouvé ! Et ce, en dépit de toutes les mises en garde antérieures de spécialistes de haut niveau. Ils ont tout imposé par négligence, sans aucune preuve ni test réussi. Et toutes leurs affirmations sur leurs vaccins, sur leurs mesures de masques et de plandémies se basaient en outre sur des données vraiment inventées, complètement folles, sur des théories absolument indéfendables sur le plan scientifique, voire sur des mensonges à faire dresser les cheveux sur la tête, il faut bien le dire, avec lesquels ils avaient sans scrupule rejeté toutes les découvertes pertinentes. Et voyez, les mêmes personnes qui veulent maintenant dominer le monde via le système de santé n’ont pas changé d’avis, même après que tout s’est passé exactement comme les personnes sceptiques compétentes du monde entier l’avaient prédit. Vous le voyez ? Au lieu de cela, ces cartels pharmaceutiques se sont même protégés juridiquement à temps contre toute poursuite et toute responsabilité. Et maintenant, c’est encore pire : ce même type de personnes a aussi habilement fait en sorte qu’aucune caisse d’assurance maladie ne doive prendre en charge les dommages causés par les vaccins.

Vous savez, à y regarder de plus près, les caisses d’assurance maladie ne sont que les bras armés de ces cartels pharmaceutiques criminels. Le paiement de dommages et intérêts par les caisses de maladie diminuerait gravement en effet la maximisation des profits de l’industrie pharmaceutique, vous comprenez ? Tu vois, ce genre de personnes a donc réussi à laisser avec leurs séquelles toutes les victimes de son expérience mortelle sur les peuples sans défense et sans ressources. Mais il y a encore pire. Écoutez bien maintenant ! Ce même type de personnes a en outre décalé et déformé toutes les bases juridiques de telle sorte que ces personnes sont les seules à être couvertes juridiquement en tant que coupables, en tant qu’agresseurs et bourreaux de toute l’humanité ! Ils sont les seuls à profiter massivement de toute cette crise, et ce à hauteur de milliards et de billions, comme nous ne cessons d’en témoigner. Cela signifie que partout dans le monde où des victimes de la vaccination demandent des dommages et intérêts ou veulent faire porter la responsabilité à Big-Pharma et à ses cartels, Big-Pharma ne doit même plus payer les frais de justice pour sa défense. Comprenez donc ce que sont ces gens ! Leurs lois bac à sable astucieuses sont en effet conçues de telle sorte que nous, les contribuables lésés, devons également payer les frais de justice de ces meurtriers insolents. Oui, nous, le peuple lésé, finançons donc aussi le combat de cette mafia meurtrière (je dis bien de cette tueuse par vaccins), contre toutes ses victimes de la vaccination. Réfléchissez-y !

Vous voyez, c’est précisément ce genre d’individus et aucun autre, qui veulent se faire élire à la tête des non-vaccinés et des vaccinés. Si nous n’opposons pas immédiatement à ces grands criminels et à leurs mentalités de bac à sable des prisons que je qualifierai de sûres. D’ici là, nous devrions toutefois poser trois exigences intransigeantes à nos gouvernements et aux médias de masse :

  1. le discours toujours ouvert sur tous ces crimes attestés,
  2. le traitement complet de tous ces crimes graves mentionnés ici,
  3. une interdiction absolue de profit en cas de crise pour Big-Pharma et tous les grands profiteurs qui, dans leur mentalité, tirent profit des crises et des catastrophes.

Voilà, vous voyez, c’était juste l’entrée en matière, parce qu’il y a encore plus grave. Restez avec moi jusqu’à ce que vous compreniez vraiment de quoi nous parlons.

Michael Nehls, médecin et généticien moléculaire, vient de publier un livre intitulé « Das endoktrinierte Gehirn » (Le cerveau endoctriné).

Nehls y documente cette attaque cachée et délibérée contre un mécanisme neurobiologique très important en nous, à savoir celui qui crée et préserve notre individualité. Tout est en effet conçu dans la tête. Il montre comment ce mécanisme central de notre développement personnel est perturbé et capturé de manière très ciblée par ces vaccins.

Le Dr Nehls témoigne que la société est ainsi consciemment rendue malléable. Nehls dit littéralement :

« Ce que nous vivons est une attaque ciblée contre notre cerveau, notre individualité créative et notre mémoire autobiographique. Quand on veut dominer les gens, il ne s’agit pas seulement d’affaiblir leur système immunitaire normal, mais aussi leur système immunitaire mental, c’est-à-dire leur capacité à se défendre contre les attaques. »

Il nous explique donc comment la protéine spike inhibe de manière spectaculaire la formation de nouvelles cellules cérébrales dans l’hippocampe. Le virus a également été modifié, dit-il, de manière à pouvoir franchir la barrière hématoencéphalique. Citation : « On savait dès le départ que le cerveau serait endommagé », souligne le généticien moléculaire.

En termes simples, l’objectif est de réduire les capacités de notre cerveau. De faire en sorte que l’hippocampe se réduise. Il s’agirait donc d’une attaque contre l’ensemble de notre capacité de réflexion et de nos souvenirs. Est-ce que c’est flagrant ou non ? Nehls est convaincu qu’il n’y a pas d’autre raison pour laquelle tous les vaccins, même contre la grippe, sont actuellement remplacés par des préparations à base d’ARNm.

Lorsqu’on a demandé au Dr Nehls quel était l’objectif final de tout cela, il a déclaré — je le cite à nouveau : « On veut nous préparer à une société dirigée par l’IA (l’“intelligence artificielle”), dans laquelle tout doit être prévisible et calculable. Nous devons faire tout ce qu’on nous demande de faire. » Fin de citation.

Cette transformation de la société a donc pour objectif, selon ce généticien moléculaire, que les gens finissent par ne plus vivre que dans la peur, que toute leur personnalité ne soit plus que peur, pour ainsi dire, afin que nous puissions dire un jour : « Je trouve ça génial que le gouvernement, l’OMS, prenne enfin les choses en main. Nous avons également besoin du FEM et du Great Reset prôné par Klaus Schwab, etc. — nous avons besoin d’un gouvernement mondial fort. » C’est à cela que tout se résume.

Le Dr Nehls a d’ailleurs recommandé, comme antidote efficace à ces actions d’abrutissement, que nous utilisions nos cerveaux le plus activement possible, par exemple par un travail d’information permanent ou par beaucoup de pensée créative, d’action, d’interaction avant tout. Il a également déclaré : « Si nous avions simplement consommé des quantités accrues de vitamine D (D comme “Dora”) pendant la phase de Covid, il n’y aurait pas eu un seul malade du Covid. » Une déclaration d’un généticien moléculaire, vous comprenez. On pourrait également réduire de 70 % la maladie d’Alzheimer de cette manière — avec 6 euros par an pour un peu de vitamine D — cela n’est qu’une remarque en passant.

Mais revenons-en à nos bourreaux : ce type de personnes, qui nous a fait et nous fait encore tout cela avec le Covid, dispose malheureusement de quelques autres domaines d’activité, c’est-à-dire de technologies extrêmement dangereuses. Mais au sommet de la pyramide, il s’agit d’une seule et même entreprise, ou, pour reprendre l’image d’ouverture, d’un seul et même agresseur derrière tout cela.

C’est donc le même type de personnes qui exploite par exemple les technologies de géo-ingénierie et de 5 G. C’est le même type de personnes qui gère les quelque 200 installations HAARP, c’est-à-dire des armes météorologiques, dans le monde entier. Et tous ces secteurs forment malheureusement ensemble un grand tout. Je vais vous le prouver maintenant, et ce de la bouche même des inventeurs de cesdites technologies, de leur propre bouche. Chacune des affirmations qui suivent est étayée par des sources de première main et peut être consultée sous le texte de l’émission.

Je sais que cela semble être de la folie pure, mais nous nous trouvons réellement dans une troisième guerre mondiale hybride. En d’autres termes elle est menée en silence avec des agents biologiques, des technologies d’intelligence artificielle, des armes à rayonnement, des armes chimiques, c’est-à-dire des armes et des moyens essentiellement invisibles à l’œil nu. Il s’agit d’une guerre invisible, c’est ce que veut dire hybride, mais cette guerre est d’autant plus meurtrière. Et je dis qu’elle fera finalement bien plus de victimes que toutes les guerres précédentes réunies, si nous ne l’empêchons pas maintenant ensemble en tant que peuple. Si possible, consultez également autant que possible les sources de première main mentionnées ci-dessous. Toutes les déclarations les plus importantes y sont réellement filmées, on y trouve les enregistrements originaux de ce dont je témoigne ici.

Je résume ici ce qui est en jeu : vous voyez, tant les vaccins ARNm que la géo-ingénierie et la technologie 5G forment, avec les compteurs intelligents, on peut encore les mentionner et quelques autres choses, un seul système homogène — c’est de cela qu’il s’agit. Il s’agit d’une seule arme d’attaque indiciblement dangereuse contre l’humanité. Et il faut le souligner à nouveau, le virus Covid est un produit purement militaire ! Il est impossible qu’il soit issu de la nature. Il est prouvé de manière irréfutable qu’il s’agit d’une arme de guerre biologique créée à 100 % dans le laboratoire de scientifiques fous. Ce fait est confirmé par un nombre croissant de chercheurs indépendants et compétents. Je ne peux toutefois pas les aborder tous ici.

Les protéines spike administrées par les injections d’ARNm pénètrent donc dans le sang et le cerveau humain et y produisent exactement les mêmes effets que les antennes de téléphonie mobile 4G et maintenant, cent fois plus puissantes, les antennes 5G. Les nanoparticules pulvérisées pendant des années et déposées dans les peuples par la géo-ingénierie des chemtrails travaillent également dans le même but. En fin de compte, il s’agit donc d’une attaque militaire ennemie qui veut en finir avec la prétendue surpopulation. Acceptez-le, vérifiez, nous avons tout documenté de manière solide à Kla.TV.

Et encore une fois, le même genre de personnes vient de nous montrer comment elles sont capables d’arrêter l’aide mondiale contre la faim pour financer les mesures de Covid contre nous avec cet argent économisé ! Les mesures ! Celles-ci ont englouti des milliards, vous le savez. C’est ainsi qu’ils ont envoyé d’innombrables personnes mourir de faim d’un côté, pour nous faire participer de l’autre côté à leurs vaccinations obligatoires. Toute obligation de vaccination, même toute vaccination seulement envisageable à l’avenir, doit donc être soupçonnée à 100 % d’être une offensive militaire — sous ces aspects. Vous comprenez ? Je répète donc : attention à toute vaccination à l’avenir, car chaque vaccin, quel que soit son nom, peut être une injection camouflée d’ARNm et de protéinesspike.

Mais chaque antenne 5G installée, chaque compteur intelligent intégré, etc. sert également le même agenda de ce type de personnes. Oui, en fin de compte, il faut dire — et c’est peut-être la chose la plus difficile à digérer, le morceau le plus difficile à digérer pour l’humanité actuelle : en fin de compte, chaque téléphone portable allumé sert aussi littéralement de module de poids dans cette construction de domination mondiale de ces surveillants totaux.

Mais passons maintenant aux preuves :

En ce qui concerne la 5G, le lanceur d’alerte le plus compétent qui existe sous ce ciel sur ce sujet témoigne, je le cite : « Je dois vous dire à tous que la 5G est un tueur. »

Mark Steel :

« Je dois vous dire que la 5G est un tueur. Je m’appelle Mark Steele et pour ceux qui n’ont pas encore entendu parler de moi, je suis l’un des plus grands experts mondiaux en matière de systèmes d’armes et de viseur tête haute. Et je suis un expert parce que j’ai inventé ces systèmes. »

Ivo : « Il est important de comprendre ce que fait la 5G et ce qu’ils prétendent qu’elle fait. Cette technologie a fait cuire les yeux comme des œufs pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous devons tous comprendre que ce sont des armes militaires, ce sont des fréquences d’attaque. C’est tout ce qu’il faut savoir à ce sujet. C’est de la torture par micro-ondes, c’est exactement ça. » Fin de citation.

Et maintenant une citation du spécialiste Thomas Joseph Brown, et il témoigne, je le cite aussi : « … C’est le même rayonnement qui est utilisé dans les systèmes d’armes pour disperser les foules. » Fin de citation. Vous voyez, tout le monde dit la même chose. Steele, l’inventeur de la 5G, continue à parler de lentilles de focalisation très puissantes qui peuvent même faire une carte en 3D de nos maisons via la 5G. Steele dit textuellement :

Mark Steel:

« La fréquence 868 MHz est utilisée spécifiquement pour la surveillance des champs de bataille, car le rayonnement inférieur au gigahertz est capable de passer à travers des murs en béton massif avec une grande facilité. C’est un système d’acquisition de cibles. Une “antenne réseau à commande de phase” est un radar de champ de bataille qui est extrêmement bon pour identifier des cibles sur un champ de bataille et se connecter à ces cibles. Et ce n’est pas tout, il peut t’attaquer en tant qu’individu, en tant que cible. C’est-à-dire que tout détective qui s’occupe d’une affaire, tout avocat, tout militant qui s’occupe de quelque chose de controversé est potentiellement en danger de mort avec ça. »

Ivo :

Au sujet des antennes placées au-dessus de l’éclairage public à LED, Steele témoigne qu’elles sont déguisées en système de contrôle et sont en fait des systèmes d’armes pour le champ de bataille. Laissez l’inventeur de ces choses vous le dire. Il dit que la première antenne réseau à commande de phase s’appelait « Mammut ». Selon lui, elle a été développée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale et a été construite pour identifier les avions alliés en approche. Mais depuis, le développement a considérablement progressé, souligne-t-il.

Barrie Trower, l’ancien spécialiste de la Royal Navy pour le développement d’armes à micro-ondes, témoigne également de cet événement d’extermination par ces mots :

Barrie Trower :

« … J’ai ainsi compris la guerre avec les micro-ondes, comment on peut nuire aux gens et quels sont les dégâts qu’elles causent. Les micro-ondes ont ensuite été utilisées, et le sont encore aujourd’hui, comme une arme. C’est une arme parfaitement camouflée. »

Ivo : Vous voyez, pas de théorie du complot, ce sont les inventeurs et les développeurs de ces choses.

Trower étaye ses dires par des actions de gouvernements, qui n’aiment d’ailleurs pas certains groupes de personnes, comme les femmes qui ont protesté à Greenham contre les missiles américains, etc. Elles ont ensuite été bombardées de micro-ondes. Cela prouve tout. Les catholiques d’Irlande du Nord ont également été bombardés de micro-ondes pour les rendre malades. Et il souligne que cela se fait depuis longtemps dans le monde entier.

Trower ajoute littéralement :

« C’est aussi une arme qui permet de ne pas se rendre compte qu’on se fait tirer dessus, car la dose est très faible — ce qui est plus dangereux qu’une forte dose. C’est une dose très faible et cela peut durer un an — mais elle peut causer des lésions neurologiques et des cancers avec des micro-ondes à faible dose. On peut rendre ses adversaires malades. C’est une arme parfaite pour les gouvernements. »

Passons à l’expert Max Igan. Il souligne également que la cinquième génération de téléphonie mobile est complètement différente de tout ce qui existait jusqu’à présent. Il ne s’agit même plus de la même technique, parce qu’il s’agit d’une technique militaire millimétrique, dit-il. Ce sont tous des spécialistes (qui disent cela). Si vous regardez cette technologie, par exemple dans les publications de la DARPA, etc. (explication du mot : département du ministère américain de la Défense), vous vous rendez compte qu’avec la 5G, on peut vraiment tout influencer et tout faire : le contrôle ciblé des masses humaines, la guerre psychologique, la surveillance parfaite. Tout ce que vous pouvez imaginer, c’est ce que vous pouvez faire avec la 5G. Toutes les applications militaires qui ont des éléments électromagnétiques peuvent être réalisées avec la 5G. Voilà ce qu’on peut faire. Écoutez ce dont on témoigne ici. Voyez, et c’est précisément cette technologie 5G qui est en train d’être répandue sur toute la population.

En ce qui concerne le lien entre la géo-ingénierie, c’est-à-dire les chemtrails, et la 5G, Mark Steele, l’inventeur de la 5G, a littéralement attesté ce qui suit. Je cite :

Mark Steel:

« Tout est lié. Les particules métalliques permettent aux antennes 5G de vous identifier et de vous surveiller 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, même dans votre maison. »

Ivo : Vous voyez, et nous avons tous été régulièrement recouverts de dizaines de milliers de tonnes de nanoparticules provenant de ces chemtrails au cours des dernières années — nous avons tous été témoins. Steel témoigne que nos corps en sont imprégnés. Donc ces particules, dit-il, produisent une sorte de lueur phosphorescente, de sorte que nous pouvons être détectés dans nos maisons, même dans les bunkers, où que nous soyons. Il dit que la 5G est capable de nous trouver n’importe où parce que ces particules agissent comme une sorte d’antenne ou de phare pour cette technologie.

John Patterson, lui aussi spécialiste de haut niveau, a testé des systèmes numériques pendant 20 ans, écoutez bien, pendant 20 ans, et au fil du temps, il a compris à quel point les rayonnements électromagnétiques étaient dangereux. Et aujourd’hui, il témoigne que ça détruit en quelque sorte le champ bioélectrique de tout notre corps, comme les champs bioélectriques de notre cerveau, de notre système nerveux qui communiquent avec nos muscles, etc.

OlleJohansson, de l’Institut Karolinska en Suède, a également souligné cela avec force :

Mark Steel :

« D’après OlleJohansson de l’Institut Karolinska en Suède, l’exposition actuelle aux rayonnements est d’un trillion de fois, soit 10 puissance 18 fois plus que le rayonnement naturel. »

Ivo : Mais le plus catastrophique dans tout cela, c’est la combinaison de toutes ces technologies déjà mentionnées. Les injections d’ARNm, la 5 G ou les substances des chemtrails produisent toujours un seul et même effet, et se renforcent encore mutuellement. De quoi s’agit-il ? Il s’agit de notre force de volonté, de la limitation de notre capacité de réflexion, c’est-à-dire de notre capacité de concentration qui est de plus en plus paralysée. En d’autres termes, il devient de plus en plus difficile pour les individus d’être conscients du contexte, de résister — j’anticipe — de mémoriser des choses ou d’apprendre de nouvelles choses. Le cerveau humain devient conditionné pour devenir de plus en plus passif, en d’autres termes de plus en plus indifférent. Cette passivité a été conditionnée depuis des décennies par la télévision, l’industrie du divertissement, par les drogues introduites, la sexualisation, et ce jusqu’à nos enfants. Reconnaissez-le, tout est lié. Une grande cohérence. Tout cela a épuisé notre énergie mentale de réflexion. En d’autres termes notre activité cérébrale, notre curiosité est paralysée. De même, à cause de la publicité permanente, notamment pour les alcools forts et autres, nos neurones dits d’indexation ont été massivement attaqués. Nous ne pouvons plus mémoriser correctement ces choses. Cette diminution de notre capacité de réflexion est également aggravée par l’obscurcissement permanent du soleil dû aux chemtrails. Nous en avons tous fait l’expérience. En d’autres termes, ils nous privent de la vitamine D, si importante, D comme Dora. Et nos agresseurs remplacent naturellement cette vitamine, ce manque de vitamine, par leurs protéines de pointe — et c’est ainsi que se referme ce cercle diabolique. L’humanité est de plus en plus bloquée intellectuellement et spirituellement par cette alliance infernale. Cette paralysie — je dis bien paralysie — s’étend jusqu’à la perception spirituelle et à l’esprit des hommes de Dieu, jusqu’aux prières des hommes de Dieu. Sous l’effet de cette irradiation, ils sont de moins en moins capables d’adopter de nouvelles pensées, de s’occuper de problèmes, de lutter. Le manque de volonté et la tendance à la dépression ont au contraire triplé depuis les injections Covid en 2020. Écoutez ceci. Les élèves s’abrutissent à vue d’œil, deviennent de plus en plus incapables d’apprendre. Vous trouverez en dessous, comme je l’ai dit, toutes les sources pour approfondir ce sujet. La maladie d’Alzheimer est également un des principaux produits avérés de ces attaques. Chez les jeunes, la maladie d’Alzheimer a augmenté de 30 % depuis les vaccins. Voilà ce qui se passe. Il est particulièrement frappant de constater que même les bébés, qui n’ont encore jamais fait partie du groupe à problèmes, sont et ont été massivement touchés. Et du point de vue de tous les spécialistes, il s’agit toujours de rendre l’humanité docile — dès la naissance, si possible — oui, de produire une sorte d’abrutissement ciblé afin de rendre l’humanité réceptive à l’intelligence artificielle. C’est le grand plan. Celle-ci viendra alors comme la grande sauveuse et l’assistante pour surmonter notre faiblesse, pour la compléter. Vous voyez, la récolte de cette révolution de l’IA a été planifiée pour 2030 au plus tard. Nous avons tous ces documents. C’est-à-dire que d’ici là, l’attaque, la prise de contrôle de tous ceux qui ont été rendus passifs, c’est-à-dire crétinisés et de tous ceux qui sont sans défense, doit déjà avoir eu lieu. 2030, c’est le plan. Faisons en sorte de l’empêcher ensemble, d’accord ?

Revenons à Olle Johansson de l’Institut Karolinska en Suède. Il a notamment souligné que ces effets très dangereux des ondes électromagnétiques sur notre vie biologique ont déjà été démontrés par des milliers d’études depuis 1932. Et tout cela indique que nous nous dirigeons vraiment tout droit vers une catastrophe sanitaire mondiale, mes chers, une catastrophe pire que n’importe quelle addiction au tabac ou aux drogues et à leur consommation.

La 5G est un rayonnement électromagnétique concentré et focalisé, 100 fois plus élevé que n’importe quel autre rayonnement de téléphonie mobile. La 5G — encore une fois — correspond donc à ce rayonnement des systèmes d’armes qui fonctionnent avec de l’énergie dirigée. Une équipe internationale de 237 scientifiques du domaine des « champs électromagnétiques », provenant de 41 pays, a également demandé à l’ONU, et en particulier à l’OMS, d’élaborer rapidement des directives plus strictes pour une meilleure protection contre les rayonnements. Ils ont exigé des mesures de précaution et ont textuellement rappelé leur devoir d’informer la population sur les risques sanitaires considérables. En particulier sur les risques pour les enfants, les fœtus et leur développement. Mais vous voyez, tout cela n’a servi à rien. Et ce, même lorsqu’ils ont dénoncé les quelque 20 000 satellites qui doivent être placés en orbite basse de nos jours. Il est en effet prévu que ces satellites envoient ce signal 5G dans tous les coins de la planète. Voilà ce que vise cette clique. Et je dis qu’il n’y a vraiment qu’une seule bonne réponse à cela. Vous savez laquelle ? Ces armes mortelles, qui prennent la forme d’antennes de téléphonie mobile pointées sur nous, doivent toutes disparaître ! Je dis bien toutes ! Tout comme les expériences avec l’ARNm. Elles doivent de même disparaître complètement. Pas simplement être un peu réduites. Vous comprenez ? Sans compromis, il faut les supprimer ! C’est la seule bonne réponse ! Vous voyez, pour notre communication habituelle, des technologies complètement inoffensives suffisent, et de loin ! Nous pouvons parfaitement nous passer de tout le reste, ou peut-être y accéder à la maison par câble.

Toujours sur la question, qu’en est-il de la technologie émergente Smart ou intelligente. « Smart », qu’est-ce que ça signifie en réalité ? Écoutez encore la réponse de l’inventeur de la 5G, Mark Steele :

Mark Steel:

« Tout ce qui porte le terme de “smart” désigne une technologie secrète pour l’armement militaire dans les zones résidentielles, c’est cela “SMART”. Chaque élément de la technologie intelligente a été développé soit pour une utilisation sur le champ de bataille, soit pour la surveillance. Il est évident que ces développements doivent être exploités commercialement pour que les gens les emportent chez eux. Ce sont des antennes radar, des antennes radar à réseau phasé. »

Ivo : Et puis il a souligné, lui l’inventeur de la 5 G, que ce signal radar 5G finirait par détruire et tuer toutes les abeilles et, pour finir, toute structure biologique. Ce n’est pas une théorie de conspiration, mais la parole de l’inventeur de ces machines. Avec le temps, ces ondes rendraient le bétail et le sol stériles. La terre deviendrait alors de moins en moins précieuse et les agriculteurs disparaîtraient. C’est son témoignage, oui.

Donc, en résumé, Steele a confirmé que le développement de la 5G, à coup de milliards de nos gentils gouvernements, n’est rien d’autre que l’installation d’armes déguisée en moyens de communication. Cela va encore un peu plus loin. Selon lui, tout cela doit être classé dans la catégorie du terrorisme écologique. Vous voyez à quel point ces choses sont importantes ?

En réalité, la démence, le diabète, les maladies mentales et toutes sortes de maladies qui en découlent rendent le pays infirme. Vous venez d’entendre des mots durs et des témoignages directement de la bouche des inventeurs de ces technologies. Vous connaissez déjà les témoignages du professeur Bhakdi et de tous les professeurs renommés, de tous les scientifiques possibles sur le thème des vaccins à ARNm. Sinon, étudiez-les s’il vous plaît avec nos émissions de Kla.TV sur le sujet. Vous trouverez cela. Sacha Stone, qui a réalisé le film 5G-Apocalypse, a témoigné en résumé ainsi :

Sacha Stone :

« J’ai rencontré des biologistes cellulaires et moléculaires, des microscopistes du sang, des concepteurs d’armes, des activistes et des scientifiques, et toutes leurs opinions aboutissent à la même conclusion : la 5G est certainement la fin du monde. C’est un événement d’extermination qui sera introduit dans nos maisons, nos écoles et nos rues, jusque dans les cellules de notre corps humain. C’est un danger si énorme qu’il est difficile de le décrire. (…) Mais ça signifie simplement que tu seras visible et ciblé partout dans ta propre maison. Partout à la surface de la Terre, ils pourront te trouver et te prendre pour cible. Tu seras visible pour des maîtres invisibles, chacun de nous, à tout moment. »

Ivo : Je dis, s’il vous plaît, transmettez d’urgence ces graves témoignages à tous les êtres humains, aux journalistes, aux prédicateurs, aux responsables d’églises, aux politiciens, où que vous les trouviez près de vous, où que vous soyez. Le temps presse, mes chers !

Je résume : cette mafia des sociétés secrètes, qui s’est hissée au-dessus de tout, aux leviers de commande du pouvoir et au-dessus de tout dispositif de protection, de justice, etc., elle doit être reconnue par le peuple, renversée et mise sous les verrous ! Il n’y a pas d’alternative ! Mais si ce silence mondial de la justice, dont il est prouvé qu’il dépasse l’entendement, se poursuit, la justice elle-même contraindra les peuples sans défense à créer de nouveaux tribunaux populaires légaux.

Le système judiciaire se met immédiatement en branle si, par exemple, les grandes entreprises pharmaceutiques et leurs vassaux murmurent qu’il y a un nouveau variant du Covid dans certaines eaux usées, ou que seulement deux personnes ont été testées positives quelque part. Mais la même justice se tait de manière implacable lorsque, d’un autre côté, des millions de personnes crient que les injections antiCovid imprudentes ont blessé, estropié ou même tué leurs bien-aimés !

Kla.TV s’efforcera donc de mettre en place des cours de formation sur les démarches légales à suivre pour créer les tribunaux populaires nécessaires. Il faut qu’ils soient diffusés et qu’ils se basent sur les lois et les constitutions existantes des peuples. L’heure tourne, mes chers. S’il vous plaît, agissez et diffusez toutes ces informations partout où vous le pouvez !

Je suis Ivo Sasek, qui se tient devant Dieu depuis 47 ans.

de is.

Sources/Liens :




« Netanyahou est fini ! »

[Source : seymourhersh.substack.com]

[Transmis par Turiya]

Par Seymour Hersh

Il y a plusieurs décennies, j’ai passé trois ans à écrire « The Samson Option » (1991), exposant la politique tacite des présidents américains depuis Dwight Eisenhower, à savoir la politique consistant à détourner le regard lorsqu’Israël a entamé le processus de construction de la bombe atomique. Le livre ne dit pas que cela a été bon ou mauvais pour Israël après l’Holocauste. Il dit que ce que faisaient les États-Unis était connu dans le tiers-monde, comme on l’appelait à l’époque, et que notre duplicité, la duplicité des Américains, a transformé nos préoccupations concernant la prolifération des armes nucléaires en un nouvel exemple d’hypocrisie. Depuis lors, d’autres ont entrepris des études bien plus exhaustives, certains des documents israéliens et américains les plus confidentiels ayant été rendus publics.

J’ai choisi de ne pas me rendre en Israël pour mes recherches, de peur de violer la loi israélienne sur la sécurité nationale. Mais j’ai trouvé des Israéliens vivant à l’étranger qui avaient travaillé sur ce projet secret et qui étaient prêts à me parler lorsque je leur ai dit que j’avais des informations provenant des dossiers des services de renseignement américains. Ceux qui ont travaillé sur ce matériel hautement confidentiel sont restés fidèles à Israël, et certains d’entre eux sont devenus mes amis de toujours. Ils sont également restés en contact étroit avec d’anciens collègues restés en Israël.

Voici un compte rendu des événements horribles survenus la semaine dernière en Israël, tels qu’ils ont été perçus et interprétés par un vétéran de l’appareil de sécurité nationale israélien, qui connaît bien les événements récents.

La chose la plus importante que je dois comprendre, m’a dit l’informateur israélien, c’est que le Premier ministre Benjamin Netanyahu « est fini. C’est un mort-vivant. Il ne restera en fonction que jusqu’à ce que les tirs s’arrêtent… Peut-être encore un mois ou deux ».

Il a été Premier ministre de 1996 à 1999 et de nouveau, en tant que chef du parti de droite Likoud, de 2009 à 2021, revenant pour un troisième mandat à la fin de 2022. « Bibi s’est toujours opposé aux accords d’Oslo de 1993, qui ont donné à l’Autorité palestinienne le contrôle nominal de la Cisjordanie et de la bande de Gaza ». Lorsqu’il est revenu au pouvoir en 2009, « Bibi a décidé de soutenir le Hamas » comme alternative à l’Autorité palestinienne « en lui donnant de l’argent et en l’installant à Gaza ».

Un accord a été conclu avec le Qatar, qui a commencé à envoyer des centaines de millions de dollars aux dirigeants du Hamas avec l’approbation d’Israël. L’informateur m’a dit que « Bibi était convaincu qu’il aurait plus de contrôle sur le Hamas avec l’argent du Qatar, il a secrètement permis au Hamas de tirer occasionnellement des roquettes sur le sud d’Israël et d’avoir accès à des emplois en Israël ». Pour affaiblir l’autre faction, à savoir l’Autorité palestinienne, Netanyahou a pris ce risque.

« Ce qui s’est passé cette semaine est le résultat de la doctrine de Bibi selon laquelle il est possible de créer un Frankenstein et d’en avoir le contrôle. L’attaque du Hamas était le résultat direct de la décision de Bibi, malgré les protestations des commandants militaires locaux, “d’autoriser un groupe de colons orthodoxes à célébrer Souccoth en Cisjordanie”. »

Souccoth est une fête annuelle d’automne qui commémore le voyage ancestral des Juifs dans les profondeurs du désert. Il s’agit d’un festival d’une semaine célébré par la construction d’une structure extérieure temporaire, connue sous le nom de soukka, où chacun peut partager la nourriture consommée par ses prédécesseurs et se connecter viscéralement à la saison des récoltes.

Cette demande est intervenue à un moment de tension extrême à la suite d’un autre incident en Cisjordanie, au cours duquel des colons juifs ont, selon l’Associated Press, « attaqué une ville troublée » le 6 octobre et tué un jeune arabe de 19 ans. La mort du jeune homme, ajoute l’AP, « est la dernière d’une vague de combats entre Israéliens et Palestiniens qui ont tué près de 200 Palestiniens depuis le début de l’année, soit le plus grand nombre de morts par an depuis près de vingt ans ».

Les autorités militaires israéliennes locales, avec l’approbation de M. Netanyahu, ont ordonné à deux des trois bataillons de l’armée, comptant chacun environ 800 soldats, qui protégeaient la frontière avec Gaza, de concentrer leur attention sur la fête de Souccoth.

« Il ne restait donc plus que 800 soldats, m’a dit la source, pour protéger les 51 kilomètres de frontière entre la bande de Gaza et le sud d’Israël. Cela signifie que les citoyens israéliens du sud ont été laissés sans présence militaire israélienne pendant dix à douze heures. Ils étaient livrés à eux-mêmes. Et c’est pourquoi Bibi est fini. Cela prendra peut-être quelques mois, mais c’est fini pour lui ».

Ma source a qualifié l’attaque dans le sud d’Israël de « plus grand échec militaire de l’histoire d’Israël » et a noté que « plus de soldats ont été tués dans la seule guerre de 73 », l’attaque-surprise du Yom Kippour au cours de laquelle Israël a été brièvement envahi par les troupes égyptiennes et syriennes. « Samedi dernier, vingt-deux colonies du sud ont été sous le contrôle du Hamas pendant des heures et ils sont allés de maison en maison, massacrant des familles entières de colons juifs. »

Il y aura une réponse militaire, a déclaré la source, notant que 360 000 réservistes ont été appelés.

« La stratégie fait l’objet d’un grand débat. Les forces spéciales de l’armée de l’air et de la marine israéliennes sont prêtes à intervenir, mais Bibi et les chefs militaires ont toujours privilégié les services de haute technologie. L’armée régulière a été utilisée principalement pour assurer la sécurité en Cisjordanie. En réalité, les forces terrestres ne sont pas entraînées au combat. Ne vous méprenez pas : on a confiance dans l’esprit des troupes, mais pas dans leur capacité à réussir dans la “situation spéciale à laquelle les soldats seraient confrontés lors d’un assaut terrestre” dans les ruines de la bande de Gaza lourdement bombardée. »

Les réservistes suivent actuellement un entraînement intensif et une décision sur ce qu’il convient de faire pourrait être prise dans le courant de la semaine, a indiqué la source.

En attendant, les bombardements actuels de cibles civiles (immeubles d’habitation, hôpitaux et mosquées) ne s’accompagnent plus d’une protection symbolique des civils. Lors des précédentes attaques sur la ville de Gaza, l’armée de l’air israélienne larguait souvent une petite bombe sur le toit d’une installation civile sur le point d’être attaquée. Cette procédure est appelée « frappe sur le toit » et a pour but d’alerter les résidents palestiniens afin qu’ils aient le temps de quitter le bâtiment qui va être complètement détruit. Cela ne se produit pas pendant les bombardements continus actuels.

En ce qui concerne une attaque terrestre, la source m’a dit qu’une alternative brutale est envisagée, qui pourrait être décrite comme l’approche de Leningrad, en référence à la célèbre tentative allemande d’affamer la ville aujourd’hui connue sous le nom de Saint-Pétersbourg pendant la Seconde Guerre mondiale. Le siège nazi a duré près de 900 jours et a fait au moins 800 000 morts, et probablement beaucoup plus en réalité. Les dirigeants du Hamas et une grande partie de leur personnel sont connus pour « vivre dans la clandestinité » et l’objectif d’Israël est de détruire le plus grand nombre possible de ces membres « sans tenter l’attaque traditionnelle de maison en maison ».

Le dénonciateur a ajouté que certains Israéliens ont été « irrités » par les premières déclarations des dirigeants mondiaux en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne, qui ont généralement apporté leur soutien total à une réponse immédiate par l’intermédiaire de conseillers, mais ont ajouté que cette réponse devrait être guidée par l’État de droit. Le président Biden a renforcé ce point lors d’une apparition imprévue à une conférence de dirigeants juifs à la Maison-Blanche mercredi, en précisant qu’il avait récemment déclaré à M. Netanyahu : « Il est très important qu’Israël, avec toute sa colère et sa frustration, agisse de manière équitable ».

L’option actuellement envisagée, m’a dit l’informateur israélien, est de continuer à isoler la ville de Gaza en termes d’alimentation électrique et de livraison de nourriture et d’autres biens vitaux.

« Le Hamas n’a plus que de l’eau purifiée pour deux ou trois jours et cela, ajouté au manque de nourriture, pourrait suffire à chasser tout le Hamas. À un moment donné, Israël pourrait négocier la libération de certains prisonniers, femmes et enfants, en échange de nourriture et d’eau.

Le grand débat aujourd’hui est de savoir s’il faut affamer le Hamas ou tuer environ 100 000 personnes à Gaza. L’une des hypothèses israéliennes est que le Hamas, qui a reçu jusqu’à 1,6 milliard de dollars du Qatar de 2014 à aujourd’hui, veut être perçu comme un État souverain qui se soucie de son peuple ». Il a poursuivi : « Maintenant que le président Biden dit que la Palestine est un État terroriste, le Hamas peut avoir des raisons de vouloir être perçu comme moins hostile, et il peut y avoir une chance pour un débat calme et rationnel sur les prisonniers et la libération de certains des otages israéliens, en commençant par les femmes et les enfants. »

Les autres prisonniers seraient traités comme des prisonniers de guerre, a-t-il ajouté, et leur libération pourrait être négociée, comme cela s’est déjà produit par le passé.

Mais, a ajouté la source, « plus nous voyons » la brutalité du Hamas à la télévision et « plus le Hamas est perçu comme un autre ISIS, plus le temps s’écoule négativement ».

La réalité, a-t-il ajouté, est que le Hamas n’est pas rationnel et qu’il est incapable de s’engager dans des négociations, et que le Qatar n’interviendra pas. Et à moins d’une intervention internationale ou d’une tierce partie, il pourrait y avoir une invasion générale de Gaza avec des morts incalculables pour toutes les parties dans cette guerre.

La décision d’envahir avec toute la force nécessaire appartient à Israël et n’a pas encore été prise.




Bill Gates : un dictateur mondial au profil de grand criminel

[Source : kla.tv]

Qui ne connaît pas Bill Gates, ce philanthrope héroïque qui veut sauver le monde des difficultés mondiales grâce à sa fortune ? Dans cette émission, vous découvrirez le tout autre visage de cet homme. Bill Gates — le dictateur mondial au profil de grand criminel.

Transcription

Qui ne connaît pas Bill Gates, ce philanthrope héroïque qui utilise sa fortune pour sauver le monde des calamités planétaires ? Dans ce numéro, vous découvrirez un tout autre personnage : par exemple, comment il impose les soins de santé dans le monde, manipule les médias d’information, infiltre l’industrie alimentaire, corrompt les gouvernements, pousse à la manipulation de la météo, encourage les manipulations génétiques, développe des technologies de contrôle total et bien plus encore. En fin de compte, Bill Gates est un dictateur mondial qui a le profil d’un dangereux criminel.

1. Bill Gates — le pape de la vaccination

Bill Gates, un individu sans la moindre formation médicale, a été désigné lors de l’Assemblée Mondiale de la Santé comme responsable du plan mondial de vaccination 2012-2020 et donc responsable de la vaccination de l’humanité toute entière. Vous trouvez ça normal ? Cela ne cache-t-il pas plutôt un programme visant à créer un monde dans lequel les gens pourront participer à la société à la seule condition de se faire vacciner plusieurs fois par an ?

2. Bill Gates — le dictateur mondial

Bill Gates est le principal bailleur de fonds de l’Organisation mondiale de la santé, ce qui lui confère un contrôle total sur cette organisation. Bill Gates a personnellement recruté le directeur de l’OMS, Tedros, qui était auparavant un terroriste communiste actif en Éthiopie. L’OMS a mis en place le « Traité sur les pandémies », qui lui permet d’exercer un contrôle absolu sur tous les pays du monde chaque fois qu’elle décrète une pandémie. Si nous réalisons que l’OMS est essentiellement contrôlée par Bill Gates, nous savons que les pandémies le placent fondamentalement en position de dictateur mondial.

3. Bill Gates — l’escroc mondial

L’OMS, principalement financée par Bill Gates, peut déclarer une pandémie à sa convenance en ayant recours à n’importe quel outil de diagnostic frauduleux de son choix. Elle a par exemple opté pour le test PCR, totalement erroné, qui donne jusqu’à 94 % de résultats faussement positifs et constitue donc un instrument parfait pour déclarer une « pandémie » sur la base de résultats de tests imprécis. De cette manière, Gates et son OMS peuvent agir à leur guise à la manière d’un gouvernement mondial unique.

4. Bill Gates — le prophète des pandémies

Bill Gates organise des « simulations de pandémies » peu de temps avant que ne se produise précisément le scénario pour lequel elles ont été planifiées. C’est ainsi que la simulation de pandémie Event 201 a eu lieu juste avant la pandémie Covid-19. N’est-il pas curieux de constater que l’homme qui devient dans les faits une sorte de dictateur mondial pendant une pandémie est la même personne qui « prépare » toujours le monde à ces pandémies ?

5. Bill Gates corrompt les gouvernements

La députée Sara Cunial a révélé au parlement italien que Gates contrôlait le président de la République italien. Des membres du parlement nigérian ont affirmé que Gates avait proposé 10 millions de dollars au gouvernement pour qu’il impose des vaccinations à la population nigériane. Gates a nié, mais il a accepté de payer 79 millions de dollars pour « aider » le Nigeria. Suite à cela, le Nigeria est devenu le premier pays au monde à interdire l’accès aux services bancaires à ses citoyens non vaccinés.

6. Bill Gates — le patron de tous les médecins

Un homme qui n’a aucune formation médicale, qui n’a jamais soigné un patient et qui ne connaît rien aux soins médicaux a été nommé première « autorité sanitaire » mondiale. Il dicte à des millions de professionnels de la santé ce qu’ils ont le droit de faire ou pas. Un individu qui a passé la majeure partie de sa vie devant un ordinateur, prive aujourd’hui le monde médical de ses droits et dirige notre système de santé.

7. Bill Gates — l’exterminateur des paysans

Bill Gates finance de nombreuses organisations qui s’occupent de développement agricole et pratiquent un lobbying massif, voire la corruption, par exemple via la « Révolution verte » en Afrique. Par le biais de ces ONG, Gates exerce une influence directe sur la politique alimentaire et agricole mondiale, ruinant la paysannerie qui s’est développée et plongeant des continents entiers dans la ruine.

8. Bill Gates — rédacteur en chef de tous les médias

Bill Gates contrôle les agences de presse et les entreprises de médias en leur faisant don de plus de 300 millions de dollars par le biais de la Fondation Bill & Melinda Gates. Il s’agit notamment d’un grand nombre des principales chaînes d’information américaines, dont CNN, NBC, NPR, PBS et The Atlanti ; en outre, un grand nombre d’organisations étrangères influentes, dont la BBC, The Guardian, The Financial Times et The Daily Telegraph au Royaume-Uni, des journaux européens de premier plan comme Le Monde (France), Der Spiegel (Allemagne) et El País (Espagne), ainsi que de grandes chaînes de télévision mondiales comme Al-Jazeera. Il peut ainsi manipuler directement les informations dans le monde entier.

9. Bill Gates — l’inspecteur de la santé

Bill Gates a créé en 2000 la plus grande fondation américaine, la Fondation. Bill & Melinda Gates. Des dons d’un montant total de 28 milliards de dollars ont été versés à différentes organisations, prétendument pour éradiquer la pauvreté et développer des vaccins. Ce qui est problématique, c’est que Bill Gates impose sa vision de la promotion de la santé par le biais de ses fondations. De fait, la Fondation Gates investit surtout dans des mesures techniques contre les maladies infectieuses, par exemple dans des campagnes de vaccination et la distribution de médicaments. Des spécialistes dans le domaine de la santé, comme Thomas Gebauer de l’organisation humanitaire Medico International, critiquent le fait que d’autres actions importantes sont ainsi négligées, par exemple la mise en place de systèmes de santé fonctionnels dans les pays pauvres. Les idées personnelles de Bill Gates et son influence financière ouvrent ainsi la voie à son contrôle global de la santé.

10. Bill Gates — le père de la « fausse viande »

Bill Gates construit des laboratoires dans lesquels de la viande synthétique est cultivée. L’objectif est prétendument de lutter contre la malnutrition à l’échelle mondiale. Mais en fin de compte, cette fausse viande supplante l’élevage naturel. L’humanité perd ainsi non seulement son autosuffisance, mais elle est également exposée sans défense aux risques sanitaires de cette fausse viande.

11. Bill Gates — le manipulateur de gènes

Bill Gates achète des centaines de milliers d’hectares de terres agricoles, ce qui fait de lui le plus grand propriétaire foncier des États-Unis. Il cultive des plantes génétiquement modifiées, principalement celles à forte teneur en protéines, qui nécessitent l’emploi d’une énorme quantité de pesticides extrêmement toxiques. Ce qui ne ravage pas seulement les terres agricoles à long terme, mais supplante également l’élevage naturel de bovins, pratiqué depuis des temps immémoriaux, et ruine la paysannerie au profit d’une agriculture industrielle.

12. Bill Gates — le fabricant d’armes biologiques

Bill Gates a modifié génétiquement des millions de moustiques et les a relâchés soi-disant pour éradiquer la malaria. En réalité, il les utilise comme arme biologique pour injecter des substances nocives génétiquement modifiées à des personnes, des animaux ou des plantes.

13. Bill Gates — le surveillant de l’humanité

Alors que le projet de couvrir le monde de caméras de surveillance ressemble à l’intrigue d’un mauvais film de science-fiction, le projet de surveiller la planète entière en temps réel est un projet bien réel, en grande partie grâce au financement de Bill Gates. La société EarthNow, basée à Washington, prévoit de déployer une armée de plus de 500 satellites dans notre atmosphère afin d’offrir à ses utilisateurs un retour vidéo quasi instantané avec seulement une seconde de décalage. Presque chaque coin de la planète sera bientôt surveillé par des satellites de vidéosurveillance capables de retransmettre en direct les activités humaines pour « les gouvernements et les grandes entreprises ». L’observation de la Terre est un domaine classique des services secrets et des militaires sur ordre de la mafia financière : ils espionnent également les rampes de lancement de missiles, les sites d’essais nucléaires et les camps terroristes. En d’autres termes : vidéosurveillance non-stop du monde entier.

14. Bill Gates — le faiseur de maladies

Bill Gates gagne des milliards en plaçant des capitaux dans certains secteurs industriels qui ont tous quelque chose à voir avec des effets délétères, comme le surpoids, le diabète et autres. Ainsi, la Fondation Gates détient des actions des groupes alimentaires tels que Coca-Cola, Pepsi Co, Unilever, Kraft-Heinz, Mondelez et Tyson Foods ; des groupes producteurs d’alcool Anheuser-Busch et Pernod. Le spécialiste dans le domaine de la santé Thomas Gebauer parle d’une division du travail presque perverse. Gates gagne en effet deux fois : d’une part en provoquant des maladies et d’autre part en les traitant en tant que « pape de la santé ».

15. Bill Gates — « le perturbateur climatique »

Bill Gates soutient un projet d’extraction du dioxyde de carbone de l’atmosphère afin de réduire le taux de CO2. Il soutient également un projet de l’Université de Harvard qui vise à renvoyer les rayons du soleil dans l’espace en injectant des poussières dans l’atmosphère. De cette manière, on doit tenir la lumière du soleil à l’écart de la Terre et obtenir un effet de refroidissement. La justification de ce projet est la simulation informatique du « réchauffement climatique », laquelle s’est avérée être une escroquerie complète.

16. Bill Gates crée une carte d’esclave numérique

Bill Gates pousse tous les gouvernements du monde à introduire des cartes d’identité numériques obligatoires. Grâce à ces cartes d’identité numériques, les personnes peuvent être contrôlées et conditionnées dans les moindres détails. L’accès à certains bâtiments, l’acquisition de biens, l’utilisation de services et autres peuvent être autorisés de manière favorable ou restrictive, en fonction de l’obéissance au régime. Cela permet à la mafia financière tyrannique de maintenir les gens comme des esclaves dans une prison interconnectée.

Conclusion

L’expression « Tout ce qui brille n’est pas d’or » s’applique également à Bill Gates. Pire encore, plus la façade semble brillante, c’est-à-dire plus Bill Gates se présente comme un homme vertueux et philanthrope, plus la réalité est sombre derrière, de sorte qu’il devrait être recherché comme l’un des pires criminels. Il est important de garder à l’esprit cette constatation importante de la complémentarité entre l’apparence et la réalité lors de l’évaluation d’autres « améliorateurs du monde », par exemple dans le domaine de la politique environnementale, climatique ou énergétique.

de hm ; lexa ; vic ; herm ; rena ; doro ; ew; bri

[Voir aussi :
Qui est l’Antéchrist ?
et La religion de l’Antéchrist]

Sources/Liens :

Bill Gates — le dirigeant du monde

https://stopworldcontrol.com/Gates/

Bill Gates — l’exterminateur des paysans

Rich Appetites (Film 2 : Seeds + Film 3 : Money)

https://www.richappetitesfilm.com/

Bill Gates — le père de la « fausse viande »

https://de.technocracy.news/bill-gates-investierte-in-k%C3%BCnstliche-eier%2C-bevor-mysteri%C3%B6se-eierknappheit-und-preiserh%C3%B6hungen-einsetzten/

Bill Gates – « le perturbateur climatique »

https://www.fr.de/panorama/sonne-strahlung-erde-harvard-bill-gates-kalzium-staub-all-atmosphaere-zr-90469520.html

https://www.thetimes.co.uk/article/bill-gates-invests-in-verdoxs-carbon-capture-technology-62z5jcw9z




Les signaux de vertu occidentaux deviennent hypersoniques à propos d’Israël

[Source : rt.com]

Avec toute la rhétorique et le bellicisme de l’UE et des États-Unis, il est clair que la paix n’est pas leur priorité.

Par Rachel Marsden, chroniqueuse, stratège politique et animatrice de talk-shows indépendants en français et en anglais.

« Israël a le droit de se défendre, aujourd’hui et dans les jours à venir. L’Union européenne est aux côtés d’Israël », a tweeté dimanche la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle a ainsi donné carte blanche aux dirigeants israéliens, connus pour leur sens de la mesure et leur retenue, dans leur réponse aux attaques du Hamas.

« Pour qui vous prenez-vous ? Vous n’êtes pas élue et n’avez aucune autorité pour déterminer la politique étrangère de l’UE, qui est définie par le @Conseil de l’UE », a répondu l’eurodéputée irlandaise Clare Daly.

« L’Europe n’est pas aux côtés d’Israël. Nous sommes pour la paix. Vous ne parlez pas en notre nom. Si vous n’avez rien de constructif à dire, et ce n’est manifestement pas le cas, fermez-la. »

En un seul tweet, Mme von der Leyen a réussi à faire passer l’Europe pour plus militante que même la rédaction de l’un des principaux journaux nationaux israéliens, Haaretz, qui a rejeté la responsabilité des attentats sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’accusant d’« annexion et de dépossession » qui « a ouvertement ignoré l’existence et les droits des Palestiniens ». L’implication est qu’aucune action ne se produit dans le vide sans le risque de déclencher une réaction.

Le danger de voir la reine Ursula, non élue en Europe, lancer unilatéralement des missiles hypersoniques de signalisation de la vertu dans un réflexe émotionnel est qu’elle ne peut pas se substituer à une politique étrangère décidée dans des moments plus sobres. Pourtant, aujourd’hui, c’est le plus souvent le seul type de politique étrangère que nous ayons, sur tous les sujets, d’Israël à l’Ukraine.

Dans un nouvel exemple de symbolisme prenant le pas sur le pragmatisme politique, l’UE a annoncé le retrait de son soutien à la Palestine… avant de revenir sur sa décision quelques heures plus tard. Lundi, le ministre israélien de la Défense a annoncé que les forces de défense israéliennes allaient intensifier le blocus de Gaza en empêchant l’entrée d’eau, de nourriture, de carburant et d’électricité. Quelques heures plus tard, Oliver Varhelyi, commissaire européen chargé du voisinage et de l’élargissement, a déclaré que l’Union européenne se joignait à la cause en suspendant son aide humanitaire au peuple palestinien. L’Allemagne et l’Autriche ont été les premières à lancer la procédure de retrait des fonds. Cependant, quelques heures plus tard, le gel de l’aide de l’UE a été annulé par le responsable de la politique étrangère de l’Union, Josep Borrell, après une apparente prise de conscience qu’il ne ferait que « punir tout le peuple palestinien » et n’aurait fait qu’« enhardir les terroristes ». Il n’est pas possible que Bruxelles ait financé ces terroristes par inadvertance, n’est-ce pas ?

Bruxelles a accordé un soutien budgétaire direct de 2,5 milliards de dollars à l’Autorité palestinienne sur une période de 12 ans à partir de 2008, et a récemment déclaré qu’elle enverrait quelque 1,24 milliard de dollars entre 2021 et 2024. Ce financement n’a même pas été réduit ou interrompu — il a seulement été suspendu pendant quelques mois en 2021-2022, puis débloqué sans conditions préalables — lorsque des organismes de surveillance ont affirmé que les manuels scolaires palestiniens avaient un contenu antisémite promouvant et glorifiant le terrorisme. Aujourd’hui, le ministère israélien des Affaires étrangères pointe du doigt Bruxelles. « L’Union européenne a financé des manuels scolaires des autorités palestiniennes qui étaient remplis d’antisémitisme et d’incitation à la violence et au terrorisme contre les Juifs », a déclaré le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Haiat, en début de semaine.

Lorsque la question a été soulevée pour la première fois, le commissaire européen responsable à l’époque a rencontré le ministre israélien des Affaires étrangères à Bruxelles et lui a dit, en substance, que nous allions veiller à ce que cela ne se reproduise plus — et il a adopté une résolution à cet effet. Des rapports d’ONG publiés au début du mois accusent également Bruxelles d’avoir financé des subventions qui se sont retrouvées entre les mains du Front populaire de libération de la Palestine, que l’Union européenne considère comme un groupe terroriste.

Au début de l’année, en février, l’UE a annoncé, en présence du président Mahmoud Abbas, l’octroi de plus de 300 millions de dollars supplémentaires au peuple palestinien pour financer les salaires, les pensions, les soins de santé et des projets tels que « l’agro-industrie intelligente face au climat » et « la compétitivité verte ». Car c’est ce que leurs actions semblent suggérer. Sinon, quel est le problème de continuer à aider le peuple palestinien ?

Ou peut-être que, compte tenu de tout le verbiage climatique associé à l’aide, l’UE s’est simplement énervée parce que les deltaplanes du Hamas étaient motorisés. Vous savez qu’une tête pensante à Bruxelles regarde les reportages sur les camionnettes énergivores utilisées par le Hamas pour attaquer les villages et kidnapper des gens et se demande : « Quelle est l’empreinte carbone de ces engins ? »

Tous les signaux de vertu du monde ne peuvent pas compenser le manque de diligence raisonnable que le retrait schizophrénique et le rétablissement ultérieur du financement palestinien suggèrent. Ce ne serait pas la première fois que des innocents souffriraient de l’incompétence de Bruxelles. Il suffit de demander aux citoyens de l’ensemble du bloc européen, actuellement confrontés à des difficultés économiques apparemment sans fin, pour que leurs dirigeants puissent continuer à se féliciter d’avoir soutenu l’Ukraine.

Et tout comme en Ukraine, Bruxelles ne semble pas vouloir saisir l’occasion de jouer un rôle atténuant ou réfléchi dans ce conflit, mais prend plutôt sa place habituelle en accompagnant les néoconservateurs américains sur n’importe quel sujet d’actualité.

Même si le secrétaire d’État Antony Blinken déclare qu’il n’y a pas de « pistolet fumant » liant l’Iran aux dernières attaques du Hamas, cela n’a pas empêché les habituels néoconservateurs bellicistes du côté américain de l’alliance transatlantique de substituer des slogans à une politique réelle, en faveur d’un changement de régime iranien, bien sûr. « Il s’agit de l’un des meilleurs cas de changement de régime dans l’histoire », a déclaré l’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton. En effet, lorsqu’il s’agit de promouvoir un changement de régime iranien, les néoconservateurs sont soudain prêts à croire en la parole du Hamas comme source fiable de l’implication de l’Iran. « L’administration Biden devrait avoir une colonne vertébrale et rejeter la faute sur Téhéran, comme il se doit », a ajouté M. Bolton. Elle « appartient », au mépris des faits et de la politique, parce qu’elle correspond au discours radical des néocons, même si cela finit par se faire au détriment des vies et des intérêts américains.

« Il est grand temps que l’État terroriste iranien paie le prix de tous les bouleversements et de la destruction qu’il sème dans la région et dans le monde », a ajouté le sénateur Lindsey Graham (R-SC). D’une manière ou d’une autre, ces bellicistes ne parviennent jamais à remarquer le rôle de parrain interventionniste joué depuis longtemps par Washington et l’Occident, qui a sans doute empêché tous ces voisins du Moyen-Orient de s’arranger entre eux.

La rhétorique fanfaronne dans le feu de la crise est bon marché pour les généraux de salon occidentaux, mais potentiellement coûteuse pour d’innombrables autres. Ils s’expriment sans se préoccuper des répercussions, dans le but d’apaiser leurs alliés et leurs partisans. Et c’est dans ces moments désespérés, lorsque la raison risque de s’effacer devant l’émotion, qu’ils ont le plus de chances d’imposer leur programme potentiellement catastrophique.




Le nouvel ordre mondial et ses bourreaux volontaires

[Publié initialement sur RI]

Par Nicolas Bonnal

La notion « d’élites hostiles » de Kevin Macdonald s’adapte aux temps apocalyptiques que nous vivons. Elle représente quelques milliers de personnes par pays, un million tout au plus dans le monde ; et ces « élites » (fric plus convictions hérétiques, au sens de Chesterton) détraquées pour tout un tas de raisons nous veulent vraiment du mal, fonctionnaires internationaux, experts, ONG, milliardaires… Et rappelons-nous que les politiques d’extermination totalitaire ne se mettent jamais tout de suite en place : on attend en général quinze ans (Hitler, Mao, Staline) pour les mettre en place, car on a formé les bourreaux volontaires et les victimes. Nous sommes en l’an I de coronavirus. Attendez l’an quinze pour voir ce qui restera de vous.

Du point de vue socio-économique, grâce aux progrès techniques, tout pouvait bien se passer et, comme je l’ai montré dans mon texte sur le Reset qui se termine, rien ne ressemble en 2020 aux apocalyptiques opus hollywoodiens des années 70 qui promouvaient les délires du club de Rome, de la Trilatérale, des écolos. Même la technologie pourrait être utilisée pour aider l’homme au lieu de le supprimer. Cependant, comme on ne cesse de le montrer ici et ailleurs, nos Blofeld-Schwab, nos techno-nazis ou nos oligarques humanitaires veulent leur dystopie, ils veulent leur tyrannie numérique, leur crash mondial, ils veulent leur sabotage énergétique, ils veulent la misère des jeunes ou des nations, et ils veulent imposer une mixture de terreur et de survie dont la France « orange psychiatrique » de Alex Macron donne un avant-goût, ou pour mieux dire un avant-dégoût, au reste de l’Europe mécréante. Cet anéantissement de la nature humaine rappelle les meilleures heures du bolchevisme et du nazisme, mais elle se fait cette fois aux ordres de la démocratie-marché-TINA dont on a déjà montré avec Debord ou Zinoviev le caractère néototalitaire. C’est la chute de l’URSS toujours qui a précipité notre sort de condamnés à mort…

J’en arrive à mon titre alors : combien de bourreaux volontaires auront-ils à leurs bottes pour servir leur dessein de dépopulation et d’extermination de la santé, des libertés et des économies ? Combien ? Un million, ce qui ne serait pas assez, cinq millions ou vingt millions par pays de taille moyenne comme la France ou l’Allemagne ? On vient de voir que les soignants des EHPAD ne veulent pas du vaccin : mais accepteront-ils de voir leurs patients nonagénaires mourir sous leurs yeux des effets du vaccin Gates ou Pfizer ? Et qui les vaccinera eux ? Faudra-t-il les menacer de mort, de faim, d’expulsion, de sanctions, pour les pousser à se vacciner ? Et combien de bourreaux volontaires (pensez aux rafles de la guerre, aux gardiens de camps) le feront ? Jusqu’où peut aller une âme qui se damne, qui s’achète, ou qui joue de paresse simplement…

On aura donc (je laisse de côté les élites, car il s’agit de compter la masse des collabos cette fois) :

  • Les enthousiastes. Ils sont plus nombreux qu’on ne le croit : les antisystèmes vivent dans le monde parallèle du clic où tout le monde s’approuve en réseau, et ils ne se rendent pas compte que beaucoup de gens sont passés du côté obscur, comme dit mon ami Olivier Demeulenaere. On a les cadres, les politiciens, les administratifs sélectionnés, les féministes, les LGBTQ, les antiracistes (qui vont se régaler avec Biden et Kamala), les antichrétiens (qui ont pris le pouvoir au Vatican, voyez leur soutien officiel à Davos ou la crèche de Noël aliénigène), les personnels politiques délirants qui ont pris le pouvoir à peu près partout en Europe, même quand le vieux nom d’un parti est préservé pour tromper le consommateur-électeur ivrogne. Le rôle des universités américaines et de l’enseignement anglo-saxon encore… Dès les années soixante-dix, on pouvait se rendre compte que la menace venait d’Amérique, pas du bloc communiste.
  • Les fonctionnaires : leur pouvoir est renforcé par le virus et ils seront choyés jusqu’au bout comme dans tous les régimes staliniens et pétainistes. On a ici ou là un flic ou gendarme qui se rebelle, mais les autres ? Faut bien gagner sa vie et obéir. Faut mériter sa retraite. Mais à quel prix ? La dureté des fonctionnaires municipaux parisiens m’a été rappelée par Lucien Cerise récemment. On me confirme la tragique médiocrité caporaliste du corps enseignant. Mais qui en doutait encore ? Parmi les fonctionnaires on a les militaires. Le pouvoir mondialiste a doublé les traitements des généraux en France depuis dix ans, et on se doute que les primes et les retraites seront à la fête. La militarisation se fera aux dépens d’une épuration qui mettra les plus vils aux commandes. Voir le sort des gilets jaunes.
  • Les forcés. Prenons plusieurs exemples. Il y a longtemps que les journalistes ont été remplacés par les putes, comme dit Alain Soral. On est passé en mode accéléré sous les hyper-présidents Sarkozy-Hollande, première mouture du pouvoir mondialiste ultime. On voit que la même recette de bâton et carotte s’applique aux médecins ; la médecine libérale disparaît au profit d’une médecine soviétisée qui a recours à l’hôpital psychiatrique maintenant pour éloigner le contrevenant. De la même manière, restauration et petits commerces (dont le sort est tragique depuis la protéiforme, incomprise, prophétique révolte poujadiste des années cinquante) sont forcés de disparaître pour être remplacés par le millier de supermarchés technétroniques décrits par Vincent Held dans le livre qu’il m’a demandé de préfacer l’an prochain, si Dieu nous prête vie.
  • Les peureux. Ils sont hypnotisés par la peur du virus, des pandémies, de tout. Un lâche peut tout faire. La télévision en a fabriqué des millions avec ses chaînes de News et ses actus en bandeaux.
  • Les passifs enfin, dont le rebelle liquide fait aisément partie. Imaginez-vous que soixante personnes seulement s’étaient rassemblées pour demander la libération du professeur Fourtillan… Le reste clique.

Terminons. J’ai beaucoup parlé dans mon livre-recueil sur la servitude volontaire (PDF gratuit, à quatre euros — prix coûtant — sur Amazon.fr) de notre soumission et de notre acédie. Je voulais évoquer un problème finalement plus brûlant. Combien de bourreaux volontaires seront prêts à se damner pour tourmenter leurs frères et obéir à Klaus Schwab et à sa clique ?

Bibliographie :

Bonnal – Si quelques résistants… ; Littérature et conspiration (Amazon.fr, Dualpha)




Le vrai visage du socialisme moderne : les planificateurs à l’attaque de la propriété privée

[Source : contrepoints.org]

Par Rainer Zitelmann

La multiplication des réglementations érode lentement mais sûrement la notion de propriété privée en Europe. Si les propriétaires restent formellement propriétaires, ils perdent progressivement le contrôle sur leurs biens, devenant ainsi des fonctionnaires d’un nouveau genre.

La propriété privée reste-t-elle une propriété privée si l’État indique au propriétaire, dans les moindres détails, ce qu’il peut ou doit en faire ?

Les propositions de nouvelles réglementations européennes sur la performance énergétique des bâtiments résidentiels suscitent l’émoi dans de nombreux pays européens.

Prenons l’exemple de l’Allemagne : les calculs montrent que les propriétaires allemands seraient contraints de dépenser 200 milliards d’euros par an pour améliorer l’efficacité énergétique de leur logement ! Cela équivaut à quatre fois le budget annuel de l’Allemagne pour la défense. Selon les estimations, le coût d’un système de chauffage à économie d’énergie et d’une isolation thermique pour une maison individuelle s’élève à au moins 100 000 euros.

La question de savoir si la directive européenne sera finalement mise en œuvre sous sa forme actuelle reste ouverte, mais le débat à lui seul suffit à perturber des centaines de milliers de propriétaires.

[Voir aussi :
Agenda 2030 : vous n’aurez rien et vous serez heureux
D’ici 2030, nous n’aurons rien et nous en serons heureux]

Et ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres de la façon dont l’Union européenne transforme de plus en plus l’économie européenne en une économie planifiée. Le terme « économie planifiée » peut sembler exagéré à certains lecteurs qui l’associent à la nationalisation des moyens de production et des biens immobiliers. Cependant, l’économie planifiée moderne fonctionne différemment : formellement, les propriétaires restent propriétaires, mais ils sont progressivement dépossédés du contrôle de leurs biens, l’État déterminant de plus en plus ce qu’ils sont autorisés ou obligés de faire avec leurs biens.

L’interdiction d’immatriculer de nouvelles voitures à moteur à combustion dans l’Union européenne à partir de 2035 en est un autre exemple : ce ne sont plus les entreprises ou les consommateurs qui décident de ce qui est produit, mais les hommes politiques et les fonctionnaires. Cette attitude repose sur la conviction que les hommes politiques savent mieux que des millions de consommateurs et d’entrepreneurs ce qui est bon pour eux.

C’est précisément la différence entre une économie de marché et une économie planifiée : une économie de marché, c’est la démocratie économique en action. Chaque jour, des millions de consommateurs décident de ce qui est produit et de ce qui ne l’est pas. Les prix indiquent aux entreprises quels produits sont nécessaires — et en quelle quantité — et lesquels ne le sont pas.

Pour revenir à l’exemple de l’immobilier, de nombreux pays disposent d’une législation étendue sur les loyers qui empêche les propriétaires d’obtenir les loyers qu’ils pourraient obtenir sur le marché libre.

En Allemagne, par exemple, cet objectif est atteint grâce à un ensemble de lois : un plafond d’augmentation des loyers (kappungsgrenze) détermine le pourcentage et le niveau des augmentations de loyer autorisées. Même lorsque l’inflation atteint 7 % ou plus par an, dans de nombreuses villes allemandes les loyers n’ont le droit d’augmenter que de 0,5 % par an.

Dans de nombreuses villes allemandes, les loyers ne peuvent augmenter que de 5 % au maximum. Le SPD, principal partenaire de la coalition au pouvoir en Allemagne, demande aujourd’hui que ce plafond soit abaissé à 2 %, ce qui équivaut en fait à une expropriation cumulative. En termes réels, la valeur des loyers diminue d’année en année. Il y a ensuite le frein aux loyers, qui détermine le montant du loyer que le propriétaire d’un appartement existant peut exiger lorsqu’il le met en location.

En conséquence, le propriétaire supposé d’un bien immobilier est de plus en plus contraint : le gouvernement lui impose des obligations de rénovation presque inabordables — voir la série de directives allemandes et européennes sur la performance énergétique — et l’oblige à se conformer à des exigences environnementales de plus en plus strictes et de plus en plus coûteuses pour les nouveaux bâtiments.

Dans le même temps, elle empêche les propriétaires d’obtenir les loyers qu’ils pourraient obtenir sur un marché libre. En fait, les propriétaires ne sont guère plus que des gestionnaires de biens immobiliers nommés par le gouvernement. Dans le pire des cas, ils risquent également de perdre leurs droits de propriété formels si l’écart entre ce que le gouvernement leur permet de gagner et ce qu’il les oblige à dépenser continue de se creuser.

Cette frénésie réglementaire n’affecte pas seulement l’immobilier, elle a aussi un impact significatif sur les entreprises.

L’Union européenne ne se contente pas de réglementer ses pays membres et les entreprises qui y sont établies. La directive européenne sur la chaîne d’approvisionnement vise à rendre les grandes entreprises de l’Union européenne responsables si, par exemple, leurs fournisseurs à l’étranger appliquent des règles en matière de santé et de sécurité au travail, ou des normes environnementales ne répondant pas aux attentes de l’Union européenne.

Un autre règlement européen, le CBAM, introduit des droits d’émission de carbone sur les importations en provenance du monde entier

Si, par exemple, une entreprise importe des vis d’Inde, où les normes climatiques de l’Union européenne ne s’appliquent pas, elle devra payer un supplément. C’est ainsi que Bruxelles veut réduire les émissions, non seulement au sein de l’Union européenne, mais aussi dans le monde entier.

L’érosion des droits de propriété n’est toutefois pas un phénomène exclusivement européen.

Aux États-Unis aussi, les droits de propriété sont progressivement érodés sous la bannière du Green New Deal.

Cette évolution se poursuivra jusqu’à ce que le propriétaire ou le gérant d’une entreprise soit réduit à un simple agent de la bureaucratie. Le gouvernement déterminera quels biens et services doivent être fournis (et comment) au moyen de lois de plus en plus strictes. À un moment donné, les entrepreneurs ne seront plus que des fonctionnaires.


Rainer Zitelmann est l’auteur du livre In defence of capitalisme.




L’Humanité débordée

Nous sommes débordés. Occasion de rappeler les somptueuses réflexions de Baudrillard sur les simulacres d’histoire et notre infecte « troisième guerre MENTALE » :

« Car, je ne crois pas à cette apocalypse réelle. Je ne crois pas au réalisme de toute façon, ni à une échéance linéaire de l’apocalypse. À la limite, si l’on pouvait espérer cet accident total, il n’y aurait qu’à le précipiter, il ne faudrait pas y résister. L’avènement du virtuel lui-même est notre apocalypse, et il nous prive de l’évènement réel de l’apocalypse. Mais telle est notre situation paradoxale, il faut aller jusqu’au bout du paradoxe. »

Notre société anglo-américaine et démocratique matinée de gnosticisme techno (voyez notre Internet) et de messianisme militaire semble folle et intégriste. On le sait depuis 1914, lisez Huddleston et Grenfell traduits par nos amis de lesakerfrancophone.fr. Le duo anglo-saxon aura détruit l’Europe et établi partout le communisme pour anéantir l’Allemagne.

Pour lutter contre le terrorisme, on a tué/bousculé/déplacé trente millions de musulmans avec l’assentiment des loques européennes submergées de pauvres réfugiés (jusque-là pas de simulacre…).

Ici on veut une troisième guerre mondiale et une extermination de l’Iran ; là on nous dit que tout est simulacre et conditionnement, guerre mentale et non mondiale. Notre Lucien Cerise avait résumé cette position :

« Pour Baudrillard, la véritable apocalypse n’était pas la fin réelle du monde, sa fin physique, matérielle, assumée, mais son unification dans ce qu’il appelait le “mondial”, ce que l’on appelle aujourd’hui le mondialisme, et qui signait la vraie fin, le simulacre ultime, le “crime parfait”, c’est-à-dire la fin niant qu’elle est la fin, la fin non assumée, donnant l’illusion que ça continue. La Matrice, comme dans le film, si vous voulez. »

En 1991, dans sa très pointue Guerre du Golfe qui n’a pas eu lieu, Baudrillard se lâchait en fin de texte. Je retraduis de la version espagnole :

« Il s’avère malgré tout digne d’admiration que nous traitions les Arabes, les Musulmans, de fondamentalistes, avec le même dégoût avec lequel nous traitons quelqu’un de raciste, alors que nous sommes en train de vivre dans une société typiquement fondamentaliste, bien que simultanément sur la bonne voie de désintégration. »

Puis le maître, depuis traîné dans la boue par les analphabètes-système, ajoute — sur cet intégrisme démocratique, cet incessant djihad médiatique :

« Nous ne pratiquons pas l’intégrisme fondamentaliste dur, mais nous pratiquons l’intégrisme démocratique doux, subtil et honteux, celui du consensus. Cependant, le fondamentalisme consensuel (celui des Lumières, des droits de l’homme, de la gauche au pouvoir, de l’intellectuel repentant, de l’humanisme sentimental) est aussi féroce que toute religion tribale ou société primitive. »

Oui, c’est aussi un féminisme débile et militant, celui dont a parlé Todd à propos de Clinton dans son livre « Après l’Empire ». Baudrillard ajoutait :

« Il signale l’autre exactement de la même manière comme le Mal absolu (ce sont les termes employés par François Mitterrand faisant référence à l’affaire Salman Rushdie ; allez, mais où trouve-t-il une façon de penser aussi archaïque ?). »

Tout en étant humanitaire-doux, l’intégrisme occidental est dangereux, car il hérite des siècles de suprématie militaire. La bible dans une main, le fusil de l’autre, la bombe atomique dans une main, la Déclaration des droits de l’homme dans l’autre.

« La différence entre les deux intégrismes (dur et doux) est que le nôtre (le doux) détient tous les moyens de détruire l’autre, et ne se prive pas de le faire. Par coïncidence, il s’avère que c’est toujours l’intégrisme des Lumières qui opprime et détruit l’autre, qui ne peut que le défier symboliquement. Pour nous justifier, nous donnons corps à la menace, la fatwa sur Salman Rushdie suspendue comme une épée de Damoclès sur le monde occidental, gardant une terreur disproportionnée, avec une ignorance totale de la différence qui sert de médiateur entre un défi symbolique et une agression technique. »

On verra si notre Vautrin, Biden saura se limiter au virtuel ou s’il déclenchera une énième apocalypse démocratique pour satisfaire ses commanditaires… Une proche me dit que l’Amérique anéantirait l’Iran comme elle a anéanti le Japon. La planète applaudirait et retendrait son cou à ce clown-bourreau décidément amusant…

Ou nous aurons un règlement de comptes numérique : veni vidi twitti, et non plus vinci, qui mettra un terme à l’histoire. Les mollahs y vont mollo (comme notre Biden bis) et c’est dans les Leslie Nielsen qu’il faudra chercher les plus sophistiquées évocations des bouffonnades de ces messieurs enturbannés ou pas…

Sources :

La guerre du Golfe n’a pas eu lieu, 1991
Internet, nouvelle voie initiatique


Autre texte :

« Le virtuel nous prive de notre apocalypse »

Le moins que l’on puisse dire pour le moment c’est qu’il nous prive de notre prise de conscience par rapport au coup d’État mondial et au Grand Reset. Les foules cliquent et même quand elles ronchonnent comme nous elles ne sont guère dangereuses. C’est en ce sens que nous estimons que Baudrillard dit superbement que le virtuel nous prive de notre réaction à l’apocalypse.

Un lien sur son dialogue avec JP Petit (le paroxyste indifférent, p. 46-47) :

« Paul Virilio, qui est plus chrétien que vous, pense que les intellectuels ont le devoir de résister aux formes mondiales de domination. Ils sont, dit-il, dans la posture des peintres qui ont résisté à la photographie au siècle dernier. N’êtes-vous pas à votre manière un résistant qui attend de passer à l’offensive ? J.B. : Nous avons longtemps travaillé ensemble, avec Virilio, en toute complicité, et sans aucun problème. Je n’avais pas vu affleurer à l’époque son christianisme. Cela me surprend, car ses livres démentent la possibilité même d’une morale de résistance. Son analyse du cybermonde est intransigeante, inexorable, fatale si j’ose dire, je la trouve remarquable et très belle. Mais je ne crois pas à ce qu’il y oppose. J’espère que lui y croit.

Il se place en position apocalyptique, de prophète anti-apocalyptique tout en étant persuadé que le pire peut advenir. Sur ce point, on a fini par diverger. Car, je ne crois pas à cette apocalypse réelle. Je ne crois pas au réalisme de toute façon, ni à une échéance linéaire de l’apocalypse. À la limite, si l’on pouvait espérer cet accident total, il n’y aurait qu’à le précipiter, il ne faudrait pas y résister. L’avènement du virtuel lui-même est notre apocalypse, et il nous prive de l’évènement réel de l’apocalypse. Mais telle est notre situation paradoxale, il faut aller jusqu’au bout du paradoxe. Virilio le fait d’ailleurs, tout en se réservant une ligne de repli… »

Trop habité par ce mirage que rien n’existe ou mort trop tôt pour voir le cauchemar numérique des mondialistes à l’œuvre, Baudrillard ne penserait peut-être pas comme cela aujourd’hui. Le virtuel nous prive de notre réaction, de notre protestation et de notre mobilisation. Il nous liquide, y compris au sens de Bauman. Mais il n’empêchera pas l’Apocalypse de se produire, pour qui a été écrite la sentence numérique du nombre de la bête. De ce point de vue nous sommes très mal barrés.

Rappelons que la cybernétique désigne en grec l’art de barrer — un bateau justement.




Le château de cartes de la théorie des germes

[Source : viroliegy.com]

Par Mike Stone

«Le grand public, aussi intelligent soit-il, n’est frappé que par ce qu’il se donne la peine de comprendre. On lui a dit que l’intérieur du corps est à peu près comme le contenu d’un vase rempli de vin, et que cet intérieur n’est pas blessé — que nous ne tombons pas malades, sauf lorsque des germes, créés morbides à l’origine, y pénètrent de l’extérieur, et deviennent alors des microbes.
Le public ne sait pas si cela est vrai ; il ne sait même pas ce qu’est un microbe, mais il le croit sur la parole du maître ; il le croit parce que c’est simple et facile à comprendre ; il croit et il répète que le microbe nous rend malades sans s’enquérir davantage, parce qu’il n’a pas le loisir — ni peut-être la capacité — de sonder jusqu’au fond ce qu’on lui demande de croire.»

Antoine Béchamp
(Préface de La Théorie du Microzyma, citée dans Béchamp or Pasteur ? A Lost Chapter in the History of Biology
[Béchamp vs Pasteur ? Un chapitre perdu de l’histoire de la biologie] par Ethel D. Hume à la page 304)

La citation ci-dessus du scientifique français Antoine Béchamp résume exactement le problème dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Le grand public, dans le présent comme dans le passé, n’est que trop disposé à croire ce qu’on lui dit tant que l’histoire est simple et facile à comprendre. Il se laisse contrôler, croyant en des entités pathogènes invisibles dont il n’a jamais été prouvé scientifiquement qu’elles existaient comme causes de maladies. Il n’est pas disposé à consacrer du temps et des efforts à enquêter pour vérifier si les simples fantasmes de la théorie des germes qu’on lui a vendus sont, en fait, vrais. C’est pourquoi il a été beaucoup trop facile pour le monde entier de s’enfermer sous le faux prétexte d’une « pandémie », alors qu’il n’y avait rien de tel. Il n’y avait même pas l’ombre d’une preuve scientifique de l’existence d’un nouveau « virus » pathogène, et encore moins de la propagation rapide d’une « nouvelle maladie » à travers le monde. Toute personne ayant consacré un peu de son temps et de ses efforts à la recherche et à la compréhension de la situation aurait facilement démasqué l’escroquerie dès le début. Cependant, le grand public, sans vraiment réfléchir à la question, a abandonné sa propre autorité aux conteurs, acceptant volontiers l’histoire sur la base de la propagande de peur fournie par les médias grand public, comme cela a été le cas tout au long du siècle dernier.

Heureusement, tout le monde n’a pas accepté de céder son esprit aux intérêts particuliers qui cherchent à obtenir le pouvoir et le contrôle de l’histoire. De nombreux scientifiques et médecins respectés se sont opposés à la théorie des germes qui a été élaborée à partir des années 1800. Le scientifique Antoine Béchamp, déjà cité et très respecté, a été l’un des chefs de file de la lutte contre la théorie des germes et une épine dans le pied du créateur de la théorie (en réalité, une hypothèse non prouvée), Louis Pasteur. Selon un article publié en 2007 dans le South African Journal of Science, Antoine Béchamp aurait déclaré que la théorie des germes de Pasteur sur les maladies infectieuses était « la plus grande bêtise scientifique de l’époque ». Il est cité dans le livre d’Ethel D. Hume Béchamp vs Pasteur ? Un chapitre perdu de l’histoire de la biologie, il aurait déclaré : « Il n’y a pas de doctrine si fausse qu’elle ne contienne une parcelle de vérité. Il en est ainsi des doctrines microbiennes ». Ce à quoi Béchamp faisait référence, c’est que la théorie des germes est dangereuse précisément parce qu’elle contient des éléments de vérité. Cependant, il s’agit d’un mélange de vérités et de faussetés. Si les germes et les microbes existent, ils ne sont pas les envahisseurs pathogènes extérieurs imaginés par Louis Pasteur. Comme l’ont démontré les recherches d’Antoine Béchamp, ces entités se trouvent en nous à tout moment, et elles peuvent être le reflet de la santé ou de la maladie, selon le terrain interne de l’individu. Lorsque nous sommes en bonne santé, les microbes vivent harmonieusement en nous, ce qui donne lieu à des processus de fermentation normaux. Toutefois, si les conditions changent en raison de déséquilibres dus à un mode de vie malsain, ces entités évolueront vers d’autres formes (bactéries, levures, champignons, moisissures) selon les besoins de l’organisme à ce moment-là pour rétablir l’équilibre. C’est ce que l’on appelle le pléomorphisme, un principe central de la théorie des maladies de terrain qui contraste fortement avec la vision monomorphique de la théorie des germes.

[Voir aussi :
Mais qui est Antoine Béchamp ?
Pasteur versus Béchamp – La crise du coronavirus relance une controverse vieille de 150 ans
Les microzymas, ces particules à la source de la vie
Une approche globale du vivant
Et si la biologie moderne avait (presque) tout faux ?
Le mystère des microzymas et le polymorphisme microbien]

Selon un excellent article de Merinda Teller, MPH, PhD pour la Weston A. Price Foundation, une grande partie du travail de Béchamp était centrée sur le rôle biologique de la fermentation. Béchamp a fait prendre conscience des minuscules éléments présents dans le sang qu’il pouvait observer au microscope chez tous les êtres vivants. Il a décidé d’appeler ces éléments « microzymas », qu’il a dérivé de zyme, le mot grec ancien désignant un ferment. Béchamp parle des microzymas comme des « éléments anatomiques primaires de tous les êtres vivants » ainsi que du « début et de la fin de toute organisation ». Il considérait ces particules comme des entités vivantes précisément en raison de leur « pouvoir de mouvement et de production de fermentation ». Grâce à ses études sur les microzymas, Béchamp s’est rendu compte que les maladies ne provenaient pas de germes présents dans l’air et envahissant l’extérieur. La maladie est produite à l’intérieur du corps en raison d’un environnement interne défavorable provoqué par une mauvaise alimentation, la consommation de drogues et d’alcool, les toxines et divers autres facteurs. En d’autres termes, Béchamp considérait la maladie comme multifactorielle et voyait les microbes comme une réponse des microzymas provenant de l’intérieur et provoqués par les changements dans l’environnement interne. Pasteur, quant à lui, considérait que ces entités provenaient de l’extérieur du corps, ce qui l’a amené à penser qu’il existait des microbes envahisseurs spécifiques associés à des maladies spécifiques.

Si Pasteur, plagiaire et fraudeur avéré, l’a finalement emporté avec son hypothèse non prouvée des germes pathogènes de l’air grâce à ses relations puissantes et influentes, les travaux de Béchamp n’ont pas été vains. Son observation des microzymas a été vérifiée par de nombreux chercheurs au cours des décennies suivantes, notamment Gunther Enderlein, Royal Raymond Rife, Gaston Naessens, le Dr Robert O. Young et bien d’autres. Selon le Dr Norman Allan PhD DC, neurophysiologiste, chiropracteur et praticien de santé holistique, « tous ceux qui ont travaillé de manière intensive avec la microscopie à fond noir, avec du sang vivant, ont présenté des histoires similaires de pléomorphisme ». Le microscope à fond noir a permis aux microscopistes de voir les microzymas (ou somatides, comme le dit Naessens) à l’état vivant et d’observer le cycle pléomorphique au fur et à mesure qu’ils changeaient de forme, passant du microzyma à la bactérie, au champignon, à la moisissure, etc. Ce cycle a été démontré dans la vidéo ci-dessous avec Gaston Naessens et son puissant somatoscope.

Heureusement, Béchamp n’était pas le seul à critiquer la théorie des germes de Pasteur. De nombreuses autres personnes importantes n’étaient pas d’accord avec les conclusions de Pasteur. Le critique le plus connu est probablement Rudolf Virchow, pathologiste allemand et l’un des médecins les plus respectés du XIXe siècle. Considéré comme le « père de la pathologie moderne », Virchow ne croyait pas à l’idée que les germes envahissaient l’organisme de l’extérieur. Il insistait sur le fait que les maladies provenaient des cellules individuelles du corps :

« Tandis que Virchow, en Allemagne, développait la nouvelle science de la pathologie cellulaire, Louis Pasteur, en France, développait la nouvelle science de la bactériologie. Virchow a combattu la théorie des germes de Pasteur. Il pensait qu’un tissu malade était causé par une rupture de l’ordre au sein des cellules et non par l’invasion d’un organisme étranger ».

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2603088/

Florence Nightingale, fondatrice des soins infirmiers modernes, est une autre personnalité respectée qui savait que la maladie venait de l’intérieur. Dans son livre de 1860 intitulé « Notes on Nursing » (Notes sur les soins infirmiers), Florence a clairement indiqué qu’il n’existe pas d’entités pathologiques distinctes, mais seulement des états différents, et que ces états pathologiques sont en grande partie sous notre contrôle. Florence explique qu’elle a été élevée dans l’idée que la variole a commencé par un premier spécimen dans le monde qui « s’est propagé de lui-même, dans une chaîne de descendance perpétuelle ». Elle a déclaré que ses propres expériences en matière de soins aux patients atteints de variole l’ont convaincue que la variole n’était pas une maladie « attrapée » de l’extérieur, mais qu’elle se développait de l’intérieur. Elle a également raconté comment elle avait vu des maladies se transformer en d’autres maladies, par exemple une fièvre se transformer en typhoïde puis en typhus. Elle considérait donc la maladie comme un processus unique et continu plutôt que comme un phénomène causé par des entités distinctes :

« N’est-ce pas vivre dans une erreur continuelle que de considérer les maladies, comme nous le faisons aujourd’hui, comme des entités séparées, qui doivent exister, comme des chats et des chiens, au lieu de les considérer comme des conditions, comme une condition sale et une condition propre, et tout autant sous notre propre contrôle ; ou plutôt comme les réactions de la nature bienveillante, contre les conditions dans lesquelles nous nous sommes placés.

J’ai été élevée, à la fois par des hommes scientifiques et des femmes ignorantes, dans la conviction que la variole, par exemple, était une chose dont il existait un premier spécimen dans le monde, qui continuait à se propager, dans une chaîne de descendance perpétuelle, tout autant qu’il existait un premier chien (ou une première paire de chiens), et que la variole ne commencerait pas d’elle-même, pas plus qu’un nouveau chien ne commencerait sans qu’il y ait eu un chien géniteur.

Depuis lors, j’ai vu de mes yeux et senti de mon nez la variole se développer chez les premiers spécimens, soit dans des chambres fermées, soit dans des services surpeuplés, où elle ne pouvait en aucun cas être « attrapée », mais où elle devait commencer.

Bien plus, j’ai vu des maladies se déclarer, se développer et passer l’une dans l’autre. Les chiens ne se transmettent pas aux chats.

J’ai vu, par exemple, avec un peu de surpeuplement, la fièvre continue se développer ; et avec un peu plus, la fièvre typhoïde ; et avec un peu plus, le typhus, et tout cela dans la même salle ou dans la même hutte. Ne serait-il pas bien meilleur, plus vrai et plus pratique de considérer la maladie sous cet angle ?

Daniel Roytas de Humanley.com a découvert un article écrit par le Dr Lawson Tait, chirurgien en chef de l’hôpital de Birmingham et des Midlands, publié dans le British Medical Journal en 1887, dans lequel le rôle des bactéries est clairement défini comme un phénomène de décomposition et non de maladie. Les bactéries ne s’attaquent pas aux tissus vivants et, une fois les déchets éliminés, elles sont « affamées ». Le Dr Tait a parlé de sa propre expérience : il a été incapable d’éliminer toutes les bactéries chez des patients atteints de tuberculose, mais ces derniers se sont quand même rétablis lorsqu’il leur a permis de débarrasser leur corps des déchets dont les bactéries se nourrissaient. Le Dr Tait a souligné que la théorie des germes était incompatible avec les faits et que si elle était correcte, personne ne serait à l’abri, car les bacilles de la tuberculose seraient présents partout.

D. D. Palmer, le fondateur de la chiropratique, ainsi que son fils B. J. Palmer, le développeur de la chiropratique, ont rejeté la théorie des germes de Pasteur. En fait, B.J. a été célèbre pour avoir dit : « Si la théorie des germes était vraie, personne ne serait encore en vie pour y croire ». Il estimait qu’aucun germe découvert n’avait jamais prouvé qu’il était à l’origine d’une maladie.

Le point de vue de Palmer a été soutenu par Montague L. Leverson, docteur en médecine, avocat britannique et médecin homéopathe, lors d’une conférence donnée à l’hôtel Claridges, à Londres, le 25 mai 1911. Leverson a soutenu que non seulement la théorie des germes, qui repose entièrement sur des hypothèses, n’a jamais été prouvée, mais que ces hypothèses sont incapables d’être prouvées, et que nombre d’entre elles se sont déjà révélées fausses :

« L’ensemble de la théorie des germes repose sur des hypothèses qui non seulement n’ont pas été prouvées, mais qui sont incapables d’être prouvées, et dont beaucoup peuvent être prouvées comme étant l’inverse de la vérité. La principale de ces hypothèses non prouvées, entièrement due à Pasteur, est l’hypothèse selon laquelle toutes les maladies dites infectieuses et contagieuses sont causées par des germes ».

À la page 111 du livre Timely Truths on Human Health [Des vérités opportunes sur la santé humaine], publié en 1921 par le Dr Simon Louis Katzoff, il est indiqué que les membres de la profession s’accordent à dire qu’aucun germe n’est à l’origine de la tuberculose et que les germes ne sont à l’origine d’aucune maladie. Il a été affirmé que la peur des germes était plus néfaste que les germes eux-mêmes. Il a été souligné que l’importance du germe en tant que cause de la maladie avait été largement exagérée. Le même sentiment que celui présenté par le Dr Palmer a été exprimé, à savoir que si la théorie des germes était vraie, la race humaine ne pourrait pas exister plus d’une heure :

«Nous sommes d’accord avec les membres de la profession qui affirment qu’aucun germe n’est à l’origine de la tuberculose. Les germes ne causent aucune maladie. De plus, nous sommes d’accord pour dire qu’il y a plus de mal à craindre les germes qu’à les craindre eux-mêmes. Nous ne prétendons pas qu’il n’y a pas de germes, mais nous maintenons que l’importance du germe en tant que cause de la maladie a été pour le moins exagérée. Si les idées actuelles concernant l’importance extrême des germes de maladie et leur pouvoir destructeur étaient vraies, la race humaine ne pourrait pas exister pendant une heure. Les germes de maladie sont partout. L’air est plein de « contagion ». Et si tous les êtres humains étaient sensibles, nous serions tous sur notre lit de mort avant le coucher du soleil. En fait, certains germes sont présents dans certaines parties de tous les animaux, en particulier dans le tractus intestinal et la bouche. L’auteur n’est pas opposé à l’approfondissement de la recherche et de la compréhension de l’action des germes (qui appartient légitimement au domaine de la biologie), mais il ne peut souscrire à l’opinion défendue par de nombreux médecins bien intentionnés selon laquelle les germes sont la cause unique ou principale de cette maladie ou de toute autre maladie».

Dans le premier chapitre de son livre Principles and Practice of Naturopathy [Principes et pratique de la naturopathie] (1925), le Dr E. W. Cordingley, M.D., N.D., A.M., écrit que la théorie des germes de la maladie s’affaiblit et qu’elle doit être abandonnée. Il cite les exemples du Dr Fraser du Canada et du Dr Powell de Californie, qui ont tous deux fait des expériences avec des milliards de germes de toutes sortes. Aucun des deux médecins n’a pu provoquer une seule maladie en introduisant intentionnellement les germes chez des sujets humains sains. Un autre médecin du nom de Waite a également été mentionné comme ayant essayé de prouver la théorie des germes, mais n’a pas réussi à le faire. Le Dr Cordingley a même évoqué les célèbres études de Milton Rosenau sur l’île de Gallop, qui ont tenté d’infecter des sujets sains avec ce qui est considéré comme le « virus » le plus mortel de tous les temps, à savoir la grippe espagnole, et qui ont échoué de manière spectaculaire à bien des égards :

« Les médecins travaillent sur la théorie des germes de la maladie… Mais la théorie des germes s’affaiblit déjà et est sur le point d’être rejetée. Le Dr Fraser du Canada et le Dr Powell de Californie ont fait des expériences avec des milliards de germes de toutes sortes, mais ils n’ont pas réussi à produire une seule maladie en introduisant des germes chez des sujets humains. Le Dr Waite a essayé pendant des années de prouver la théorie des germes, mais il n’y est pas parvenu. Pendant la guerre mondiale, une expérience a été menée à Gallop’s Island, dans le Massachusetts, au cours de laquelle des millions de germes de la grippe ont été injectés à plus d’une centaine d’hommes à l’hôpital gouvernemental, et personne n’a contracté la grippe. Les germes sont des charognards ».

Aux pages 189-190 du livre Human Life : Its Philosophy and Laws [La vie humaine : sa philosophie et ses lois] (1928), le Dr Herbert Shelton, naturopathe et fondateur du mouvement moderne de l’hygiène naturelle, décrit la nature des germes en tant qu’éliminateurs de tissus malsains. Il a écrit qu’ils sont des agents purificateurs et bénéfiques que l’industrie médicale a transformés en boucs émissaires de la maladie. Il affirme que les germes sont omniprésents et qu’ils nous entourent. Comme ce sont des agents bénéfiques et qu’ils sont toujours présents, il est absurde d’essayer de les éliminer. Une telle tentative ne peut que détruire le patient :

« La chaleur, l’humidité, la nourriture sont les causes qui activent les germes latents et les poussent à l’action. Ils existent, à l’exception des aliments, dans la bouche, le nez et la gorge à tout moment. En cas de maladie, les aliments sont rejetés dans ces organes sous forme d’excrétions. Les germes se nourrissent de ces excrétions. Ce sont des charognards. Ils n’ont jamais rien été d’autre et ne seront jamais rien d’autre. Ils décomposent et consomment les sécrétions des tissus. C’est la fonction attribuée aux germes partout dans la nature en dehors du corps et c’est leur véritable et unique fonction dans la maladie. Ils sont des agents purificateurs et bénéfiques. La profession médicale s’est livrée à une véritable hystérie autour de la théorie des germes et l’utilise pour exploiter un public trop crédule. Les germes sont omniprésents. Ils sont dans l’air que nous respirons, dans la nourriture que nous mangeons, dans l’eau que nous buvons. Nous ne pouvons pas leur échapper. Nous ne pouvons les détruire que dans une mesure limitée. C’est une folie que d’essayer d’échapper à la maladie en essayant de détruire ou d’échapper aux germes. Une fois qu’ils sont dans le corps, le médecin n’a aucun moyen de les détruire sans détruire en même temps le patient. Nous ne pouvons pas éviter les germes. Nous devons être à l’épreuve des germes. Nous devons les accepter comme l’une des joies de la vie ».

Dans le livre The Medical Mischief, You Say! : Degerminating the Germ Theory [Les méfaits de la médecine : la théorie des germes en voie de disparition], un passage de 1947 de The Homeopathic Review par Royal E. S. Hayes, MD a été réimprimé. Le médecin n’a pas hésité à dire que la théorie des germes est une parodie de la science, une farce médicale épouvantable et le plus grand des canulars.

« La théorie des germes de la maladie est la plus grande parodie de la science sur laquelle on ait jamais trébuché au cours de cette époque semi-civilisée ; la farce médicale la plus épouvantable dans laquelle la masse humaine ait jamais joué son rôle ; le plus grand canular que la profession médicale ait jamais accepté avec peu d’hésitation et sans mastication ».

Ces personnes ne sont qu’une poignée de celles qui ont dénoncé la nature frauduleuse et non scientifique de la théorie des germes de la maladie. Elles savaient que la maladie était un processus venant de l’intérieur et que les germes endogènes étaient mal interprétés et présentés comme des envahisseurs nuisibles parce qu’ils pouvaient, parfois, être associés à une personne malade. Cependant, tout comme il serait inexact de conclure que les pompiers sont la cause de l’incendie, car ils ont été les premiers sur les lieux afin d’éteindre le feu, les germes ont été ciblés à tort comme la cause de la maladie alors qu’ils ne sont présents qu’en raison de l’état du terrain de l’individu. Ils sont présents sur les lieux parce qu’ils remplissent une fonction de nettoyage importante dont le corps a besoin pour rétablir l’homéostasie.

Si j’évoque ces voix du passé qui se sont élevées contre la théorie de Pasteur, c’est parce qu’elles étaient au premier plan lors de la création de cette tromperie. Elles ont été les témoins directs des pratiques pseudo-scientifiques utilisées dès le début pour convaincre le public de craindre les croquemitaines invisibles. Nombre d’entre elles ont mis en évidence les preuves contradictoires qui auraient dû mettre fin à la théorie des germes dès sa naissance. Malheureusement, elles ont été réduites au silence par des intérêts puissants qui cherchaient à les étouffer. Il est donc important de redécouvrir la sagesse de ces pionniers du passé, d’en tirer des enseignements et de leur donner une nouvelle chance de se faire entendre.

Dans cet esprit d’écoute et d’apprentissage du passé, je présente ici ce que je considère comme l’une des meilleures réfutations de la théorie des germes de la maladie. C’est un utilisateur de Twitter nommé CharliePoet qui m’a signalé l’article ci-dessous, publié par le El Paso Herald en 1913, et j’estime que cet article doit être partagé dans son intégralité. Je résumerai et commenterai l’article tout en fournissant des informations pertinentes qui, selon moi, correspondent exactement à l’argument avancé. Le titre de l’article indique qu’il s’agit de « l’une des enquêtes les plus importantes jamais réalisées », et je suis tout à fait d’accord. Que le château de cartes de la théorie des germes s’écroule !

L’article présenté ici a été publié dans le El Paso Herald en 1913. Il a été rédigé par le Dr Herbert Snow, chirurgien, rédacteur médical et chercheur en cancérologie. Avant de plonger dans l’article, je voudrais donner quelques informations sur le Dr Snow. Selon un article publié en 2004 dans les Annals of Surgical Oncology, le Dr Snow est diplômé de l’université de Londres en 1869 avec mention très bien en médecine, médecine légale et accouchement. Il est membre du Collège royal des chirurgiens d’Angleterre (MRCS) et licencié de la Société des apothicaires de Londres (LSA). Deux ans après l’obtention de son diplôme, il a obtenu son doctorat en médecine. Le Dr Snow est ensuite devenu chirurgien interne au South Staffordshire General Hospital, puis chirurgien résident au Birmingham General Dispensary. En 1876, le Dr Snow a été transféré au Cancer Hospital, Brompton, Londres, qui était le premier hôpital au monde spécifiquement fondé pour traiter les patients atteints de cancer, où il a exercé en tant que chirurgien principal pendant trois décennies :

Herbert Lumley Snow, MD, MRCS (1847-1930) : le premier champion de la dissection élective du ganglion lymphatique dans le mélanome

« Bien que l’on sache peu de choses sur ses débuts, Herbert Snow est diplômé de l’université de Londres en 1869 avec mention très bien en médecine, médecine légale et sage-femme. Deux ans plus tard, il devient membre du Collège royal des chirurgiens d’Angleterre (MRCS) et licencié de la Société des apothicaires de Londres (LSA). Il obtient également un doctorat en médecine (MD) la même année. Snow n’a jamais obtenu le titre de membre du Royal College of Surgeons (FRCS). C’est peut-être pour cette raison que ses écrits sur le cancer sont peu connus.

Il est chirurgien interne au South Staffordshire General Hospital et devient ensuite chirurgien résident au Birmingham General Dispensary. En 1876, Snow est nommé au Cancer Hospital de Brompton, à Londres, l’hôpital créé par William Marsden (et qui portera par la suite son nom) et le premier hôpital au monde spécifiquement fondé pour traiter les patients atteints de cancer. Le Cancer Hospital (figures 1 et 2) a reçu la charte royale d’Édouard VII en 1910 et a été rebaptisé Royal Marsden Hospital après la création du National Health Service, car on estimait que “le mot cancer était trop effrayant et dissuasif pour les patients”. Snow a travaillé à l’hôpital pour cancéreux pendant trois décennies en tant que chirurgien en chef jusqu’en 1905. À cette époque, il est l’un des six chirurgiens de l’unité, le chirurgien principal étant M. Thomas Stoneham, FRCS. Il était basé au numéro 6 de Gloucester Place, Portman Square ».

Le Dr Snow était très opposé à la théorie des germes de la maladie ainsi qu’à la pratique de la vaccination. En fait, il considérait la vaccination comme l’une des principales causes des décès soudains et affirmait qu’il s’agissait d’une cause bien connue de lésions graves et permanentes du cœur. Le Dr Snow s’est également montré très critique à l’égard de la recherche sur les animaux, qu’il considérait comme inutile pour fournir des informations pertinentes sur les maladies humaines. Il a déclaré que la maladie expérimentale développée chez les souris n’était pas du tout un cancer et qu’elle n’avait aucun rapport avec la maladie observée chez l’homme :

Snow a publiquement condamné comme frauduleuse la théorie bien établie (à l’époque) selon laquelle les germes causent les maladies, déclarant que « pour ce qui est de Lord Lister, on devrait se souvenir de lui uniquement parce qu’il a incité les chirurgiens à se laver les mains malodorantes ».

Son point de vue sur la vaccination est encore plus controversé :

« Ces dernières années, de nombreux hommes et femmes dans la force de l’âge sont morts subitement, souvent après avoir assisté à une fête ou à un banquet. Je suis convaincu qu’environ 80 % de ces décès sont dus à l’inoculation ou à la vaccination qu’ils ont subie. Il est bien connu que ces vaccins provoquent des maladies cardiaques graves et permanentes. Le médecin légiste dissimule toujours ces décès en les qualifiant de “causes naturelles”.

« Snow était un fervent opposant à la recherche sur les animaux, un thème qu’il a repris plus tard dans sa vie. Convaincu que la science chirurgicale fondamentale n’apporterait pas les réponses recherchées par la médecine, il pensait que la recherche physiologique était un moyen futile de promouvoir la science médicale. Il soutenait que les expériences sur les animaux ». ne traitent pas du tout du cancer […], mais ce qui a été signalé comme un cancer chez les souris est totalement différent du cancer chez l’homme ».

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15342349/

Tout cela montre que le Dr Snow était une personne très instruite et très qualifiée. Pour ceux qui estiment qu’un argument contre la théorie des germes doit être présenté par des personnes ayant les « bonnes références », le Dr Snow a certainement les qualités requises pour être un témoin expert contre la théorie des germes de la maladie. Cependant, indépendamment de ses antécédents, la validité de son argumentation devrait être basée sur les mérites des informations présentées. Sans plus attendre, plongeons dans l’enquête du Dr Snow sur la théorie des germes et voyons ce qu’il a découvert.

Dès le début, vous verrez le Dr Snow dénoncer l’absence totale de preuves scientifiques de l’association occasionnelle entre les microbes et la maladie. Il affirme que, dans la plupart des cas où des éléments sont présentés comme des preuves, il existe une abondance de preuves qui contredisent complètement ce point de vue. Il a déclaré que l’adoption prématurée de la théorie des germes en tant qu’axiome scientifique avéré a eu des conséquences néfastes. En accord avec la théorie du terrain, le Dr Snow a souligné qu’il est incontestable que la maladie est souvent le résultat de toxines environnementales telles que l’air vicié, l’eau polluée, les aliments non nutritifs, la lumière déficiente, etc., et que lorsqu’on y remédie, l’état de santé se rétablit. Cependant, il soutient que les causes plus subtiles sont ignorées et qu’en raison de cette ignorance, on est naturellement tenté de supposer que, si un microbe est trouvé en association avec un état pathologique, il est la cause de cet état. En allant de l’avant avec ces hypothèses, on oublie des maillons nécessaires dans la chaîne de la preuve scientifique. En fait, le Dr Snow dénonçait l’erreur qui consiste à utiliser la corrélation comme un lien de cause à effet. Faisant écho à Béchamp, il a qualifié la théorie des germes d’explication simpliste facilement adoptée par le corps médical dupé, puis par le grand public qui les considère comme des autorités. Il a fait remarquer qu’à l’époque, aucun chercheur n’avait été en mesure de détecter un quelconque germe causal dans certaines des maladies les plus familières et les plus répandues, malgré de nombreux efforts. Le Dr Snow a fait valoir que les preuves de l’agent causal de la coqueluche étaient faibles et que Pasteur lui-même n’avait pu identifier aucun micro-organisme comme cause de l’hydrophobie, c’est-à-dire de la rage. L’Institut Pasteur l’a d’ailleurs souligné : « Les premiers efforts de Louis Pasteur pour isoler le virus de la rage se sont révélés infructueux, car le virus est resté invisible ». Pour en savoir plus sur la fraude de Pasteur sur la rage, cliquez ici.

En ce qui concerne le cancer, le Dr Snow a déclaré que plus de 400 microbes ont été proclamés à un moment donné comme agents causaux, mais qu’aucun d’entre eux n’a jamais été accepté. Cependant, lorsque des microbes ont été présentés comme des agents causaux d’une maladie, cette hypothèse a conduit à la création d’un vaccin ou d’un sérum en tant que « remède ». Le Dr Snow a donc voulu examiner ces cas particuliers pour voir quelles étaient les preuves scientifiques disponibles à l’appui.

L’une des enquêtes les plus importantes jamais réalisées vient d’être achevée par un grand nombre de scientifiques et, dans son rapport, le Dr Herbert Snow affirme que les microbes n’ont jamais causé de maladie.

Ils sont des charognards et vous aident, mais on fait croire aux ignorants que les vaccins de toutes sortes de sérums peuvent être vendus, car ils rapportent des millions, et que les vaccins de sérum augmentent le taux de mortalité et ne préviennent en aucun cas les maladies.

Si c’est le cas, qui a tué votre proche ? Lisez-le et il vous sauvera la vie. Il est bien plus intelligent de croire aux sorcières qu’aux microbes. Ceci défait toute la science médicale et prouve qu’il s’agit d’une fraude pure et simple.

La théorie germinale de la maladie, si importante dans la littérature et la pratique médicales, a commencé avec les efforts du chimiste Pasteur pour appliquer aux maladies humaines — qu’il ne connaissait qu’académiquement, n’étant pas médecin — des déductions tirées des phénomènes qu’il avait observés dans la fermentation. Il n’y a jamais eu la moindre preuve scientifique de l’association fortuite des micro-organismes avec la maladie ; et dans la plupart des cas où l’on a prétendu qu’il y avait une telle association, il y a de nombreuses preuves qui contredisent catégoriquement ce point de vue. Malheureusement, cette théorie boiteuse et défectueuse est devenue le fondement d’un vaste système de charlatanisme dans la poursuite duquel des millions de capitaux sont investis et aucune dépense n’est épargnée pour tromper le public et les membres les plus crédules de la faculté de médecine. Il n’est donc pas inutile d’examiner, de la manière la plus prudente possible, la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui la théorie des germes, avec les conséquences néfastes qui résultent manifestement de son adoption prématurée en tant qu’axiome prouvé de la science. Ces conséquences néfastes sont démontrées et exposées lucidement dans des détails catégoriques par le rapport de minorité récemment publié — dont le Dr George Wilson est l’auteur — de la Commission royale sur la vivisection.

Le sujet se divise naturellement en deux parties : (a) le microbe ou germe comme cause des maladies fébriles et infectieuses ; (b) le même comme source de suppuration des plaies et comme base de la « théorie antiseptique » de Lister, qui a explosé. La première relève de la médecine, la seconde de la chirurgie.

(Les microbes sont considérés comme la cause des fièvres, de la consommation, de la diphtérie, etc.)

La majorité des maladies zymotiques (([1] Relatives à la fermentation.)) sont incontestablement dues à un défaut d’hygiène, comme la saleté, l’air vicié, l’eau polluée, les aliments ingrats, la lumière insuffisante, etc. Mais il ne s’agit là que de causes brutes. Les causes plus subtiles par lesquelles la maladie se produit sont ignorées.

D’où la tentation naturelle, chaque fois qu’un micro-organisme est trouvé en relation avec une maladie, de supposer que cette dernière est directement due au premier, et de négliger les maillons nécessaires de la chaîne de la preuve scientifique. La théorie des germes offre une explication si simple de tant de choses profondément mystérieuses et obscures que, malgré toutes les difficultés, la croyance en cette théorie est devenue pour la plupart des praticiens médicaux — et donc pour le public qui fait implicitement confiance à la « science médicale » — une obsession irrésistible et inaccessible à la raison.

La première de ces difficultés est le fait qu’en dépit des efforts les plus diligents et les plus persévérants, aucun chercheur n’a encore été capable de détecter un germe causal quelconque dans certaines des maladies les plus familières et les plus répandues de cette classe zymotique. La lymphe vaccinale a toujours existé, et sous des formes particulièrement bien adaptées aux méthodes de recherche en laboratoire. Il y a plus de vingt ans, la Grocer’s Company a offert un prix de 5 000 dollars au découvreur de son « germe ». Ce prix est toujours ouvert et n’a jamais été réclamé.

Personne n’a encore découvert de micro-organisme associé à la rougeole, à la scarlatine, à la variole, à la varicelle et aux oreillons. L’un d’entre eux a récemment été présenté comme étant à l’origine de la coqueluche, mais la preuve de cette affirmation fait défaut ; il en va de même pour le bacille de la grippe de Pfeiffer. Pasteur, l’apôtre de la théorie du germe, n’a pu déceler aucun microbe (malgré des recherches assidues) dans l’hydrophobie, qui n’est évidemment pas une maladie zymotique. Pour le cancer, quelque 400 micro-organismes distincts ont été déclarés responsables, mais personne d’autre que le découvreur n’a jamais accepté cette découverte.

[NDLR Plus tard, les maladies telles que la rougeole ont été qualifiées de virales — causées par des « virus » pathogènes — selon une approche aussi peu scientifique que pour les maladies dites bactériennes. Voir le dossier Vaccins et virus.]

En revanche, un micro-organisme a été découvert en association plus ou moins fréquente avec les lésions de la diphtérie, de la tuberculose, du choléra, de la peste bubonique, du tétanos, de la fièvre typhoïde, de la méningite spinale et d’autres encore. Dans chaque cas, il a été présenté comme la cause et, sur cette base, un sérum ou un vaccin a été exploité commercialement pour guérir ou prévenir la maladie en question. Examinons brièvement les caractéristiques de certains de ces germes et voyons dans quelle mesure ils répondent aux exigences d’une science authentique.

Dans la section suivante, le Dr Snow a examiné les preuves de l’existence des bactéries en relation avec les postulats de Koch. Il a commencé par souligner que, morphologiquement, les microbes se ressemblent tellement que les microscopistes les plus compétents ont beaucoup de mal à les distinguer les uns des autres. Ces microbes sont souvent mélangés dans un désordre confus. Le discours prononcé en 1905 par le comte K.A.H. Mörner à l’occasion de la remise du prix Nobel à Robert Koch en est la preuve. Dans son discours, Mörner a déclaré que les chercheurs trouvaient souvent des bactéries différentes dans les mêmes maladies ou que la bactérie censée causer une maladie se retrouvait dans des cas d’une autre maladie. Il a déclaré qu’il était difficile d’envisager qu’une bactérie soit la cause de la maladie, car « il semble que la même maladie puisse être causée par différentes bactéries, et que la même bactérie puisse produire différentes maladies ».

Le Dr Snow a expliqué comment le bactériologiste allemand Robert Koch et ses postulats étaient censés remédier à cette situation. Il a parlé par erreur de cinq postulats, car il avait divisé le premier postulat de Koch en deux postulats distincts. Cependant, Koch n’a techniquement établi que trois postulats, même si quatre lui sont le plus souvent attribués. Le dernier a été ajouté par l’élève de Koch, Friedrich Loeffler. Les postulats sont les suivants :

Le Dr Snow a évoqué les postulats de Koch en se fondant sur l’avis d’experts, ainsi que sur le fait qu’ils sont logiques et qu’ils font appel au bon sens. Il a déclaré qu’aucun germe découvert n’avait jamais réussi à remplir toutes ces conditions, et qu’aucun microbe présenté comme la cause d’une maladie n’en avait rempli plus d’une. Cette affirmation est en accord avec Ethel D. Hume, qui cite dans son livre Béchamp vs Pasteur ? A Lost Chapter in the History of Biology [Béchamp vs Pasteur ? Un chapitre perdu de l’histoire de la biologie], un article du Lancet du 29 mars 1909 qui affirmait que « les postulats de Koch sont rarement, voire jamais, respectés ». Le Dr Snow a conclu qu’aucun microbe n’avait jamais satisfait à plus d’un des quatre postulats.

Postulats de Koch

Mais on peut d’abord supposer que les germes en général sont extrêmement nombreux et que, du point de vue morphologique, ces variétés se ressemblent souvent si étroitement que même un microscopiste hautement qualifié a le plus grand mal à les distinguer les unes des autres par leur aspect au microscope. De même, les microorganismes présents dans les maladies sont souvent mélangés et confondus dans une confusion presque inextricable. C’est pourquoi le professeur Koch, de Berlin, découvreur des bacilles du choléra et de la tuberculose, a posé cinq postulats auxquels tout germe doit se conformer avant de pouvoir être scientifiquement admis comme la « vera causa » de quelque maladie que ce soit. A l’époque, Koch était pratiquement à la tête du monde bactériologique et son dicton a été accepté sans hésitation par les bactériologistes. Au-delà de l’opinion des experts, il fait manifestement appel au bon sens.

Pour qu’un micro-organisme puisse être scientifiquement considéré comme causal, il doit :

  1. Doivent toujours être découverts en association avec la maladie en question.
  2. Ne jamais se produire dans des conditions de santé ou dans une maladie autre que celle indiquée.
  3. Pouvoir être cultivé pendant de nombreuses générations en dehors du corps de l’hôte.
  4. Produire toujours la même maladie lorsqu’il est inoculé par la suite dans le corps d’un autre animal.
  5. Se retrouver toujours chez ce deuxième animal hôte.

Pas un seul germe découvert à ce jour n’a réussi à remplir toutes ces conditions. En fait, aucun microbe présenté par les bactériologistes comme étant la cause d’une maladie n’a encore satisfait à plus d’une condition, et — ce qui est particulièrement important — cette condition est la troisième de celles susmentionnées.

En d’autres termes, chaque micro-organisme trouvé en association avec une maladie n’a absolument pas satisfait à quatre des cinq tests que le plus grand bactériologiste de son temps a définis comme absolument essentiels avant qu’il ne puisse être considéré comme une véritable cause, ou considéré dans un sens étiologique. En témoignent les exemples suivants :

En ce qui concerne la diphtérie, le Dr Snow a indiqué que, lors des recherches effectuées par MM. Klebs et Loeffler, ils n’ont pas pu trouver la bactérie associée dans 35 % (1 sur 3) des cas de la maladie. De toute évidence, cela signifie que la preuve que le microbe est l’agent causal entre immédiatement en conflit avec le premier postulat de Koch, qui exige que le microbe soit présent dans tous les cas de la maladie. Même Sir William Osler, considéré comme l’un des principaux leaders de la médecine moderne, a admis que la bactérie est régulièrement absente dans les cas de maladie. De nombreux chercheurs indépendants ont également constaté qu’elle était présente en abondance chez des personnes en parfaite santé. Elle est présente dans de nombreuses autres maladies telles que la tuberculose, les vésicules vaccinales, le mucus des maux de gorge ordinaires, la stomatite, la rhinite, la conjonctivite, l’eczéma et d’autres éruptions cutanées, ainsi que la gangrène, le noma et l’ozoena. Le fait que la bactérie se retrouve dans des maladies sans rapport entre elles est une autre façon pour elle d’enfreindre le premier postulat de Koch. Lorsqu’elle est injectée à des animaux, la bactérie ne produit pas la même maladie que celle observée chez l’homme, ce qui est contraire au troisième postulat de Koch. En d’autres termes, le bacille diphtérique ne satisfait pas aux postulats de Koch en fournissant les preuves nécessaires pour démontrer qu’il est l’agent causal de la maladie. Ironiquement, Loeffler a déclaré, lors de la célébration du 60e anniversaire de Koch en 1903, que l’élaboration des « postulats de Koch » était l’étape décisive pour prouver scientifiquement qu’un microbe est à l’origine d’une maladie, ce qu’il n’a manifestement pas été en mesure de faire lui-même.

Le bacille de la diphtérie

Le microbe auquel la diphtérie est attribuée depuis dix-sept ans et dont la présence dans le mucus de la gorge constitue maintenant le test officiel et unique reconnu pour la présence de cette maladie, a été découvert par Messieurs Klebs et Loeffler et est appelé par leur nom. Ils n’ont pas pu la détecter dans 35 % des cas (un sur trois [NDT Il est indiqué par erreur un sur quatre dans le texte original]) de diphtérie indubitable. Voir également Osler’s Practice of Medicine, page 138, où Osler, pratiquement le chef de file de la médecine moderne, admet son absence fréquente, même dans les cas graves.

Depuis sa découverte, le bacille a également été trouvé en abondance dans le mucus de la gorge d’innombrables personnes en bonne santé, et ce par de nombreux observateurs indépendants. Ritter l’a détecté chez 127 écoliers en parfaite santé. Hewlett et Murray l’ont trouvé dans 15 % des enfants hospitalisés pour diverses maladies autres que la diphtérie (British Medical Journal, 15 juin 1901).

L’organisme est très largement répandu. Il a été détecté au microscope dans le contenu des vésicules vaccinales, dans la tuberculose et les poumons emphysémateux, dans le mucus des maux de gorge catarrhaux ordinaires, dans la stomatite, la rhinite, la conjonctivite, dans l’eczéma et d’autres éruptions cutanées, dans la gangrène, le noma, l’ozoena, etc.

Injecté dans le corps d’un autre animal, le bacille de Klebs-Loffler ne produit invariablement aucune maladie ressemblant à la diphtérie humaine. Les chevaux ainsi traités dans le but de fabriquer de l’antitoxine diphtérique à partir de leur sérum sanguin ne présentent aucun symptôme, à l’exception d’un malaise général (voir le témoignage du professeur C. J. Martin, Proc Royal A-V, Commission, Q. 11327).

« Les recherches intensives menées au cours des douze dernières années sur la relation entre l’alimentation et la susceptibilité aux infections, non seulement pour la poliomyélite mais aussi pour les infections respiratoires courantes et la tuberculose, m’ont convaincu que l’organisme humain peut se protéger presque totalement contre les infections grâce à une alimentation appropriée ».

Dr Benjamin P. Sandler MD
http://www.whale.to/v/sandler.html

Le Dr Snow a souligné que, malgré les efforts de Robert Koch pour prouver que le bacille tuberculeux était l’agent causal de la tuberculose, il a échoué lamentablement, car toutes ses conclusions ont été rapidement contredites par le professeur Middendorp et d’autres. J’ai écrit sur les difficultés de Koch avec la tuberculose ici. La bactérie n’apparaît dans les expectorations des patients qu’après plusieurs mois de maladie, parfois près de quatre mois après le début des symptômes. Le Dr Muthu affirme que le bacille est régulièrement absent des fluides des patients dont la maladie est très avancée et dont les poumons sont « gravement atteints ». Le professeur Middendorp a déclaré que la bactérie est absente des nodules récents, et Spina, Charrin et Kuskow n’ont absolument pas réussi à la détecter chez les patients atteints de tuberculose militaire aiguë. En 1968, le Dr Wilson Fox a prouvé qu’il était très facile de produire la tuberculose chez les cobayes, les animaux utilisés dans les expériences de Koch, en utilisant presque n’importe quelle irritation des tissus ainsi que l’inoculation de diverses substances. Ses résultats ont été confirmés par le Dr Waldenburg et n’ont jamais été contredits.

Tuberculose

Le bacille tuberculeux a été découvert par le professeur Koch en 1881. Celui-ci s’est efforcé de prouver qu’il était la cause de la tuberculose, mais il n’y est pas parvenu ; toutes ses conclusions ont été rapidement contredites par le professeur Middendorp et d’autres. Néanmoins, ce microbe a depuis été élevé au rang de fétiche africain maléfique. Il a amené les malheureux tuberculeux à être évités comme des lépreux ; il menace maintenant dangereusement le commerce du lait, les intérêts agricoles et même l’organisation générale de l’industrie dans son ensemble.

Le germe ne fait pas son apparition dans les expectorations des malades avant que la maladie n’ait duré plusieurs mois. Le Dr H. J. Loomis (Medical Record, 29 juillet 1905) estime que la date moyenne de détection du germe est de trois mois et un tiers après le début de la maladie, d’après les signes physiques. La longue expérience du Dr Muthu au Mendip Sanatorium lui permet d’affirmer qu’il n’est pas rare qu’elle soit absente de l’expectoration des patients à un stade très avancé de la maladie et présentant des « lésions pulmonaires étendues ». (Tuberculose pulmonaire et traitement au sanatorium, 1910).

Le professeur Middendorp nie l’existence du bacille dans les nodules tuberculeux de formation récente, avant l’apparition des processus dégénératifs. Spina, Charrin et Kuskow n’ont absolument pas réussi à le détecter dans la tuberculose militaire aiguë, où, si la théorie causale de Koch était vraie, il devrait être particulièrement abondant.

Un élément d’erreur notable en ce qui concerne la valeur des déductions tirées des expériences avec le bacille tuberculeux sur les animaux inférieurs réside dans le fait que la plupart de ces expériences ont lieu sur le cochon d’Inde. En 1968, le Dr Wilson Fox a prouvé qu’il était facile de produire la tuberculose chez cet animal par presque n’importe quelle irritation des tissus et par l’inoculation de diverses substances de nature très variée. Onze cobayes sur treize sont devenus tuberculeux par l’injection sous-cutanée d’une substance pulmonaire pneumonique, quatre sur cinq par celle d’un muscle putride, d’autres par l’insertion dans leurs tissus d’un fil d’argent, d’un fil de coton, etc. (Conférence du Collège royal des médecins, 15 mai 1868). Les conclusions du Dr Fox ont été confirmées par le Dr Waldenburg et n’ont jamais été contredites. Elles semblent invalider la plupart des recherches « scientifiques », y compris les enquêtes les plus élaborées et les plus longues de la Commission royale d’enquête sur la tuberculose.

Un rapport de 1896 sur la peste, rédigé par le bactériologiste M. Hankin, indique qu’il ne fait aucun doute qu’il y a eu des cas de peste dans lesquels aucun microbe n’était visible au moment du décès. En ce qui concerne le choléra, le Dr Klein a bu du bacille pur en forme de virgule, sans aucun effet, et il est resté en vie et en bonne santé. Pettenkofer et Emerich ont avalé les objets réels d’un patient atteint de choléra avec des résultats négatifs similaires. Il est donc clair que le bacille en forme de virgule n’est pas pathogène et ne peut satisfaire aux postulats de Koch. Pour en savoir plus sur la catastrophe du choléra de Koch, veuillez consulter cet article.

Les microbes de la peste, du choléra, du tétanos, etc.

Le Times du 13 janvier 1896 cite un rapport présenté à la Commission de la peste à Agra par M. Hankin, bactériologiste pour les provinces du Nord-Ouest. « Il ne fait aucun doute que des cas de peste se sont produits parmi des êtres humains chez lesquels aucun microbe n’était visible au moment du décès. Ce fait a été prouvé pour la première fois par les membres de la Commission allemande et autrichienne de lutte contre la peste ».

Le « bacille de Comma » a été découvert par Koch, qui l’a déclaré responsable du choléra asiatique. Le Dr Klein, qui était sur le point de se rendre en Inde pour étudier l’origine de cette maladie, n’a pas cru à la déclaration du professeur Koch et a bu, à titre expérimental, un verre de vin rempli de bacilles de Comma en « culture pure ». Aucun effet n’a suivi et le Dr Klein est toujours en vie et en bonne santé à ce jour. À Hambourg, Pettenkofer et Emerich ont avalé les objets réels d’un patient atteint de choléra, avec un résultat tout aussi négatif.

« Il est déjà assez grave que les médecins imputent les maladies à des germes, des virus et des bactéries, mais lorsqu’ils s’en prennent à des personnes en bonne santé qui n’attrapent pas de maladies lorsqu’elles sont exposées, et qu’ils prétendent qu’elles sont « porteuses » et qu’elles peuvent infecter d’autres personnes, on atteint le comble du ridicule.

Eleanora McBean Ph.D., N.D.
http://www.whale.to/vaccine/typhoidmary.html

En ce qui concerne le tétanos, le Dr Snow a souligné que de nombreux jardiniers se blessent régulièrement aux mains sans jamais avoir de problème. Il a également noté que de nombreux cas de tétanos apparaissent sans blessure préalable et se produisent après des injections de sérum et d’antitoxine diphtérique.

En ce qui concerne la fièvre typhoïde, le Dr Snow a déclaré que le bacille est régulièrement présent chez les personnes en bonne santé. Je l’ai également noté dans mon article sur la ruse du porteur asymptomatique de la maladie. L’exemple du major Horrecks, qui a pu transformer le bacille de la typhoïde en d’autres formes de bactéries par culture, a été cité, ce qui va dans le sens des observations de Béchamps sur le pléomorphisme. Le Dr Snow a souligné que la bactérie n’est jamais trouvée dans l’eau où elle devrait être présente en raison du mode de transmission attribué. Il a également raconté l’histoire du Dr Thresh, un médecin hygiéniste bien connu, qui a bu accidentellement de la culture pure sans aucun effet néfaste. Le Dr J. W. Hodge a trouvé de nombreux cas où des personnes en bonne santé se sont vu injecter de diverses manières des cultures pures de bacille typhoïde et d’anthrax, sans que cela n’entraîne d’effets néfastes. Dans le même ordre d’idées, au cours d’une conversation sur Twitter, je suis tombé sur un document indiquant que l’anthrax n’entraîne qu’une très faible « infection » chez les travailleurs exposés, avec des taux annuels de 0,6 à 1,4 % en cas d’exposition chronique. Dans une usine, où les travailleurs respiraient 600 à 1300 spores par équipe de 8 heures, aucun d’entre eux n’a souffert d’effets néfastes. En fait, le bacille du charbon a été trouvé chez 14 des 101 travailleurs en bonne santé.

Ainsi, nous constatons une fois de plus que la bactérie de la typhoïde et la bactérie de l’anthrax ne satisfont pas aux postulats de Koch. Le Dr Snow conclut cette section en déclarant qu’il est admis que les microbes prétendument responsables de la méningite spinale, de l’anthrax, de la grippe, etc. ne peuvent être détectés chez toutes les victimes de ces troubles, même en effectuant les recherches les plus minutieuses. Aucun germe pathogène n’a jamais été trouvé dans l’air.

Pettenkofer a conclu que « le virus spécifique du choléra ne provient pas du bacille virgule, mais évolue dans l’organisme humain ».

Le tétanos est attribué à un microbe présent dans la terre des jardins, qui pénètre dans les plaies. Cela ne peut être vrai, car ces blessures chez les jardiniers et les ouvriers agricoles doivent être les plus fréquentes ; or ils sont très rarement attaqués. D’autre part, il n’est pas rare que le tétanos survienne sans plaie externe et Dieulafoy a recensé trente-cinq cas après l’injection d’un sérum hautement stérilisé. En Inde, en Italie et en Amérique, de graves épidémies de tétanos ont suivi l’utilisation de l’antitoxine diphtérique.

Le bacille typhosus, prétendument responsable de la fièvre typhoïde, se trouve chez des personnes saines et, selon le major Horrecks, R. A. M. A. (British Medical Journal, 6 mai 1911), n’a aucun caractère spécifique. Il constate qu’elle se transforme facilement en d’autres formes (B. Coli, B. Alcaligencs, etc.) par la culture. Il n’a jamais été trouvé dans l’eau, à laquelle de nombreuses épidémies virulentes de typhoïde ont été attribuées de manière plausible. Le Dr Thresh, le célèbre médecin hygiéniste, a déclaré au jury dans l’affaire Malvern Hydro qu’il avait accidentellement avalé un verre de vin contenant la « culture pure » de bacilles typhoïdes virulents sans la moindre conséquence néfaste.

J. W. Hodge fait la remarque suivante à propos d’expériences aboutissant à la même conclusion : « Dans la littérature médicale, je trouve un certain nombre de cas où le corps humain apparemment sain a été inoculé de façon répétée par voie hypodermique avec des cultures pures du bacille typhosus actif, la cause supposée de la fièvre typhoïde. Ces cultures totalement virulentes ont également été injectées dans le rectum du corps humain et appliquées sur de grandes surfaces abrasées dont la cuticule avait été enlevée… sans autres effets que ceux résultant de la piqûre ou de l’abrasion ». Il fait une déclaration similaire au sujet du bacille de l’anthrax et affirme que « pour autant qu’il le sache, toutes les expériences de ce type avec d’autres microbes réputés pathogènes se sont révélées négatives ». (American Journal of Neuropathy, février 1911.)

Ces remarques sont particulièrement pertinentes à l’heure actuelle en raison du récent ordre officiel selon lequel l’ensemble de l’armée américaine doit subir une inoculation de sérum antityphoïde, un remède reposant entièrement sur la croyance que le B. Typhosus est à l’origine de la fièvre entérique.

Il est admis que les microbes censés être à l’origine de la méningite spinale, de l’anthrax, de la grippe, etc. ne peuvent être détectés chez toutes les victimes de ces troubles par les recherches les plus minutieuses. Aucun germe pathogène n’a jamais été trouvé dans l’air.

En ce qui concerne le paludisme, le Dr Snow a commencé par souligner que la maladie apparaît là où les moustiques sont totalement ou presque totalement absents. On sait que la fièvre est la plus forte lorsqu’il y a peu de moustiques et qu’elle est beaucoup moins forte lorsqu’il y en a plus. Il a également noté que les efforts déployés pour lutter contre la maladie en éliminant les moustiques se soldaient toujours par un échec. Pour plus d’informations sur les façons dont le paludisme échoue aux postulats de Koch, veuillez vous référer à cet article que j’ai écrit sur le sujet.

Moustiques et paludisme

Il convient ici de faire le point sur la position actuelle de la théorie officielle préférée, selon laquelle un germe serait à l’origine des fièvres paludéennes et serait véhiculé par le moustique. En ce qui concerne la théorie générale, on peut remarquer que le paludisme abonde là où les insectes sont entièrement ou presque entièrement absents, comme dans les hautes terres tropicales en général et les régions élevées de Rhodésie (Bantock). Que la maladie est susceptible de succéder à un refroidissement, après de longues années d’immunité en Europe tempérée.

Deuxièmement, nous constatons que, bien que la théorie soit répandue depuis près de dix ans, partout où elle a été appliquée, elle a totalement échoué dans la pratique. Partout où des opérations de destruction du moustique (en tant que tel) ont été menées, comme à Miam Mir, pendant sept ou huit ans (Lancet, avril 1909), elles se sont révélées inutiles. La maladie est toujours aussi répandue, malgré les efforts et les sacrifices consentis. Dans la mesure où il est possible d’obtenir des témoignages officiels impartiaux, nous apprenons que seules les mesures brutes d’assainissement comptent.

Dans la section suivante, le Dr Snow aborde les tentatives d’aseptisation visant à empêcher les microbes de provoquer des maladies. Il a parlé de l’utilisation par Lord Lister d’un spray carbonique toxique, qui a porté atteinte au cœur des médecins et a fini par tuer des patients. On a fini par découvrir qu’il était impossible d’éliminer les millions de microbes qui s’introduisaient dans chaque plaie, même lors de la plus brève opération, et Lister a dû avouer que sa théorie était erronée. Lister a même déclaré qu’il avait honte d’avoir essayé d’éliminer les microbes de l’air. Plus tard, il a été décidé qu’au lieu de tuer les microbes, il valait mieux les laisser tranquilles.

II. Microbes et suppuration. La théorie antiseptique obsolète

Le système antiseptique de la chirurgie, à l’introduction duquel feu Lord Lister doit son extraordinaire renommée, était basé sur la théorie selon laquelle certains micro-organismes spécifiques provoquent la suppuration des plaies et qu’en les détruisant avant qu’ils n’y aient accès, la suppuration est évitée.

D’où l’invention du spray carbolique et de toute la technique encombrante qui l’accompagne et qui, dans les années soixante-dix du siècle dernier, fatiguait le cœur du chirurgien et tuait souvent le patient. On a fini par découvrir qu’aucune force humaine ne pouvait dévitaliser les millions de microbes qui pénètrent dans chaque plaie au cours de la plus brève opération. Lord Lister dut avouer à Liverpool, le 16 septembre 1896, que toute sa théorie était erronée et qu’il ne fallait compter, en chirurgie, qu’avec « les formes les plus grossières du mal septique ». Le spray carbolique et même le « lavage et l’irrigation antiseptiques » avaient été abandonnés avec autorité par lui six ans plus tôt, avec l’expression d’un regret pour l’introduction du premier. “J’ai honte de l’avoir recommandé (le spray) pour détruire les microbes présents dans l’air”.

La chirurgie antiseptique a alors été remplacée par l’aseptique, qui signifie simplement une propreté soigneuse et saine, et rien d’autre. Au lieu de nous efforcer de tuer les germes, nous les laissons tranquilles, concentrant toute notre attention sur la propreté du patient, des médecins, des infirmières et des pansements, qui, en la matière, n’est pas seulement proche de la piété, mais infiniment préférable.

Dans cette dernière partie, le Dr Snow a souligné comment de puissants intérêts particuliers, associés à des forces financières encore plus puissantes, ont œuvré ensemble pour maintenir la théorie des germes en vie. Il a déclaré que des forces encore plus puissantes ont œuvré pour maintenir la théorie selon laquelle des microbes spécifiques étaient à l’origine d’une maladie spécifique afin de soutenir et de vendre des « remèdes » frauduleux. J’ai expliqué nombre de ces événements et de ces forces dans cet article consacré à la montée en puissance du complexe pharmaceutique-industriel. En réalité, ces « remèdes » n’ont pas fonctionné comme promis. Cependant, cela a été dissimulé au public, les effets secondaires dangereux fréquents ont été déguisés et les statistiques sur les maladies ont été soit manipulées dans le sens de l’objectif final souhaité, soit délibérément falsifiées à grande échelle.

III. Les erreurs du bactériologiste et les tours de passe-passe

Malheureusement, dans les départements médicaux et chirurgicaux de l’art de guérir, de puissants intérêts particuliers étaient apparus à cette époque (c’est-à-dire en 1890, lorsque Lister, lors du Congrès de Berlin, a officiellement abandonné son « Antisepsis ») et, en combinaison avec des forces financières encore plus puissantes extérieures à la faculté, étaient obligés de soutenir la théorie du germe en décomposition par toutes les méthodes possibles et à tous les risques. Par conséquent, lorsque la chirurgie aseptique a remplacé l’antisepsie, il a été officiellement proclamé publiquement que la première n’était que le corollaire de la seconde — qu’elle niait en réalité entièrement. Lister fut incité à s’allier à la nouvelle école, et à conférer à ses édits et prescriptions pratiques le lustre inégalé de sa réputation mondiale. Le 20 juin 1891, à la Société royale médico-chirurgicale, la méthode antiseptique en chirurgie fut solennellement enterrée en présence de son auteur, mais il fut également proclamé que la nouvelle méthode aseptique « était l’aboutissement de la méthode listerienne ». La proposition est ingénieuse, mais on pourrait tout aussi bien décrire la locomotive comme l’aboutissement de la diligence.

Voilà pour la chirurgie. Mais en médecine, des forces encore plus grandes étaient indissolublement engagées dans le maintien de la croyance en des micro-organismes spéciaux comme cause de maladies spécifiques. Pasteur a inventé la thérapie par le sérum, en commençant par des remèdes fictifs, dont il n’a pas réussi à prouver la validité, pour la rage et l’anthrax. Des millions de capitaux étaient investis dans des entreprises commerciales pour la fabrication de sérums destinés à guérir ou à prévenir les maladies humaines, et vendus sur la base de la théorie des germes. Il était donc impossible de laisser la croyance du public en la puissance maléfique des germes — alors bien établie — être piétinée par les faits concrets de la science.

Rien n’a donc été épargné pour empêcher la perception de la vérité réelle. L’échec total de chacun de ces nostrums à accomplir son objectif ostensible a été dissimulé, leurs effets dangereux fréquents déguisés, et les statistiques des maladies manipulées, dans le but désiré, ou souvent délibérément falsifiées à une échelle des plus vastes. Dans tout le vaste domaine de la sérothérapie, pas un seul succès véritable n’a été enregistré jusqu’à présent. Le fait est catégoriquement démontré par le rapport du Dr Wilson dans le récent Livre Bleu. Pour tous ceux qui savent lire entre les lignes, il est admis à toutes fins utiles par le rapport majoritaire de la Commission royale sur la vivisection (q. v. (([2] abréviation du latin « quod vide »(« à voir ») )) ).

Herbert Snow M.D — London Cancer Hospital

La dernière partie de l’article semble avoir été rédigée par le rédacteur en chef, qui proclame que l’enquête du Dr Snow prouve que la « science » médicale est une fraude qui a plus à voir avec la sorcellerie qu’avec la science proprement dite. L’auteur prêche les dangers de l’injection de poisons dans le corps, tout en louant le travail des ostéopathes qui, en alignant correctement les nerfs, les articulations et les organes, permettent au corps de nettoyer le sang afin de guérir les maladies. L’auteur affirme qu’à El Paso, plus de 8 000 cas de maladies de tous types ont été guéris par des moyens ostéopathiques. L’article concluait en affirmant que les scientifiques avaient raison de dire que toutes les maladies trouvent leur origine à l’intérieur de l’être humain en raison de l’accumulation de sang stagnant et en décomposition qui constitue un réceptacle pour les poisons. Le remède se trouve donc à l’intérieur de la personne malade, et la maladie peut être éliminée en rétablissant la circulation du sang de manière à ce qu’il puisse évacuer toutes les impuretés et ramener le corps à son homéostasie.

Cela défait toute la science médicale et prouve qu’il s’agit d’une fraude pure et simple et qu’elle n’est pas plus une science que la sorcellerie, mais qu’elle fait beaucoup plus de mal, car le pourcentage de décès est beaucoup plus élevé à cause des poisons utilisés comme remèdes. Cela a donné lieu à la diffusion de toutes les sciences et croyances sans médicaments, qui sauvent des milliers de vies en apprenant aux gens à s’abstenir de prendre des médicaments et des sérums, car leur nature intempestive les rend strictement contraires aux enseignements de la Bible, qui a été la base de toutes les vraies sciences depuis le début du monde et nous n’avons progressé que lorsque nous sommes revenus à ses enseignements, qui traitent de toutes les phases de la vie, du berceau à la tombe. Soyez tempéré, soyez propre, soyez vertueux. Le petit Daniel le savait et décida dans son cœur de ne pas se souiller avec les viandes (très épicées) du roi et de ne pas boire les vins (fermentés) du roi.

Et la propreté enseignée interdit l’injection de tout sérum toxique dans le corps humain : « Si vous entrez en contact avec quelqu’un qui a une affection quelconque de la chair, allez vous baigner » — Bible. Et c’est en parfait accord avec les conclusions de ces grands scientifiques que la propreté est l’assèchement des marécages, pour empêcher que leurs poisons ne soient inhalés dans le système et pour s’isoler des personnes contagieuses, de peur que la matière empoisonnée qu’elles dégagent n’empoisonne les mêmes parties de votre système et ne produise ainsi la même maladie chez vous, à condition que le nerf ait déjà été affaibli à cet endroit par des médicaments, des stimulants ou des excès, de sorte que le sang stagnant a été autorisé à s’accumuler pour que le poison s’installe et produise le « virus évolué dans l’organisme humain » nécessaire pour produire la maladie qui, selon ces scientifiques, produit la maladie, et non le Bacillus. Et sans ces conditions exhaustives pour un organe, il n’y a pas de sang stagnant et cette personne ne peut pas contracter de maladie. C’est pourquoi vous remarquerez la splendide santé continue des personnes qui suivent un traitement ostéopathique, leur immunité contre les maladies et leur parfaite maîtrise de la guérison de toutes les maladies. Diphtérie, scarlatine, fièvre pulmonaire, appendicite pour le sang stagnant en décomposition, la cause réelle de toutes les maladies est éliminée en libérant le nerf épuisé de cette partie, et la cause de la maladie supprimée, le sang reconstruit la partie comme il l’a fait la première fois et le résultat est invariablement une guérison, sauf si le patient a laissé courir le sang si longtemps avant que l’ostéopathe ne soit appelé que le système était trop faible pour l’éliminer, comme dans les derniers stades de la tuberculose et dans les cancers. La capacité des ostéopathes à traiter toutes les maladies des yeux, des oreilles, du nez, de la gorge, des poumons, de l’estomac, du foie, de l’appendice, des reins, du cœur, de l’asthme, des rhumatismes, de la méningite spinale et de toutes les maladies féminines et infantiles a été démontrée par le traitement de 8 000 cas ici à El Paso avec, de loin, le plus grand pourcentage de guérisons jamais connu. Les plus sceptiques ne pourront qu’être convaincus s’ils se rendent sur place et parlent avec ceux qui ont été guéris et qui le sont encore, et ils seront convaincus que cette grande association de scientifiques avait raison, et que toutes les maladies proviennent de l’intérieur de l’organisme humain, de l’accumulation d’un sang stagnant et en décomposition qui sert de réceptacle aux poisons de l’extérieur, et que le remède se trouve à l’intérieur de soi et est éliminé en rétablissant la circulation du sang pour qu’il puisse évacuer ces impuretés et reconstruire la partie, et vous êtes entier. « Car c’est dans le sang que réside la vie de toute chair » – Bible.

Tout au long de cet article, j’ai voulu présenter des exemples de voix qui se sont élevées contre la théorie des germes de la maladie. Je me suis principalement concentré sur ceux qui étaient présents au début de la fraude. Cependant, ce qui a été présenté ici n’est qu’un très petit échantillon. De nombreuses autres personnes se sont exprimées dès le début, et d’autres encore ont fait part de leurs inquiétudes au cours des décennies suivantes. J’ai souligné l’excellente enquête du Dr Herbert Snow et l’article qu’il a publié par la suite, car ils font un travail magistral pour mettre en lumière la fraude non scientifique qui s’est déroulée au cours des deux derniers siècles. En chirurgien hautement qualifié qu’il était, le Dr Snow a passé au crible toute la pseudoscience afin de montrer que les preuves scientifiques étayant la théorie des germes étaient inexistantes. Il a braqué les projecteurs sur les causes bactériennes [officiellement] reconnues de la maladie et a démontré qu’aucune d’entre elles ne répondait aux postulats de Koch, les exigences mêmes qui ont été admises comme essentielles pour prouver que les microbes causent des maladies. Le Dr Snow a compris qu’il existait des forces puissantes et des intérêts particuliers qui soutenaient la théorie frauduleuse des germes pour diverses raisons, notamment l’argent et le contrôle. Il s’est rendu compte que les preuves contradictoires et les effets secondaires dangereux étaient dissimulés, tandis que les statistiques étaient intentionnellement manipulées et falsifiées pour parvenir à leurs fins. Aujourd’hui encore, ces mêmes pratiques sont utilisées pour tromper les masses et perpétuer le mensonge afin de gagner plus d’argent, de pouvoir et de contrôle. Il est donc extrêmement important que nous écoutions ces voix du passé et que nous en tirions des enseignements, sous peine de continuer à commettre les mêmes erreurs. Si les gens avaient réellement écouté le Dr Snow et les nombreuses voix éminentes qui se sont élevées contre la théorie non scientifique des germes lorsqu’elle a été développée pour la première fois, peut-être que ce château de cartes frauduleux n’aurait jamais été construit en premier lieu.




Totalitarisme et féminisme : le point par George Orwell

Par Nicolas Bonnal

On ne va pas rappeler la brutalité du féminisme occidental dans l’épisode que nous vivons ; Todd en avait bien parlé dans Après l’Empire. Chesterton déjà en avait parlé (voyez mes textes) lors de son voyage en Amérique : le citoyen n’aurait pas plus de droits qu’un enfant dans une nursery. J’ai souligné dans un texte sur Gustave de Beaumont, compagnon de route de Tocqueville, le caractère ombrageux, intellectuel, triste et platonique de l’épouse américaine qui selon Beaumont ne peut réussir à s’entendre avec son mari. Par contre elle déclenchera toutes les guerres humanitaires qu’on voudra.

Nous vivons des temps apocalyptiques où le séculaire totalitarisme progressiste occidental jusque-là plus ou moins maintenu explose à la surface du monde et veut exterminer tout ce qui bouge. On relira l’étude de Rothbard sur le fanatisme judéo-protestant qui s’exprime aujourd’hui dans les pays anglo-saxons, protestants, scandinaves, germaniques et judéo-chrétiens comme on dit. La fin prévisible du catholicisme romain permet à cette folie millénariste et progressiste de s’exprimer comme elle le fit en Allemagne et ailleurs au seizième siècle. Le texte de Rothbard sur les anabaptistes de Munster est essentiel.

J’en reviens à Orwell : comme tous les lecteurs superficiels j’en étais resté au sex crime. Mais cela va beaucoup plus loin, et Orwell réglait des comptes avec la modernité, et Orwell est considéré aujourd’hui comme un suprématiste à interdire des bibliothèques british. Car rien ne les arrête.

On va voir pourquoi ; dès le début du livre, ce maître martyr et étrange écrit :

« C’était une fille d’aspect hardi, d’environ vingt-sept ans, aux épais cheveux noirs, au visage couvert de taches de rousseur (NDLR : 1984 abonde en rouquines) à l’allure vive et sportive. Une étroite ceinture rouge, emblème de la Ligue Anti-Sexe des Juniors, plusieurs fois enroulée à sa taille, par-dessus sa combinaison, était juste assez serrée pour faire ressortir la forme agile et dure de ses hanches. Winston l’avait détestée dès le premier coup d’œil. Il savait pourquoi. »

C’est ce mot de détester qui me frappe. On n’en a pas fini :

« C’était à cause de l’atmosphère de terrain de hockey, de bains froids, de randonnées en commun, de rigoureuse propreté morale qu’elle s’arrangeait pour transporter avec elle. Il détestait presque toutes les femmes, surtout celles qui étaient jeunes et jolies. C’étaient toujours les femmes, et spécialement les jeunes, qui étaient les bigotes du Parti : avaleuses de slogans, espionnes amateurs, dépisteuses d’hérésies. »

On retrouve cette idée dans plusieurs épisodes du Prisonnier (la série télé, voyez mes textes) : on a une fille jeune et jolie, crétine et fanatique, bornée et maléfique, cruelle quand il faut. Le modèle écolo-progressiste d’aujourd’hui qui veut zigouiller la planète après y avoir mis bon ordre (elle a du mal avec la Russie, mais on verra…) en vient. Tout montre que le Prisonnier est la seule série télé à garder chez soi ; le reste est divertissement.

La fille est un agent de la police de la pensée (mot remis à la mode par Annie Kriegel qui parla de police juive de la pensée un jour…) :

« Mais cette fille en particulier lui donnait l’impression qu’elle était plus dangereuse que les autres. Une fois, alors qu’ils se croisaient dans le corridor, elle lui avait lancé un rapide regard de côté qui semblait le transpercer et l’avait rempli un moment d’une atroce terreur. L’idée lui avait même traversé l’esprit qu’elle était peut-être un agent de la Police de la Pensée. C’était à vrai dire très improbable. Néanmoins, il continuait à ressentir un malaise particulier, fait de frayeur autant que d’hostilité, chaque fois qu’elle se trouvait près de lui quelque part. »

Ces créatures (rousses comme on a dit) sont conditionnées. Intervient le fameux épisode Goldstein :

« Comme d’habitude, le visage d’Emmanuel Goldstein, l’Ennemi du Peuple, avait jailli sur l’écran. Il y eut des coups de sifflet çà et là dans l’assistance. La petite femme rousse jeta un cri de frayeur et de dégoût. Goldstein était le renégat et le traître. Il y avait longtemps (combien de temps, personne ne le savait exactement) il avait été l’un des meneurs du Parti presque au même titre que Big Brother lui-même. Il s’était engagé dans une activité contre-révolutionnaire, avait été condamné à mort, s’était mystérieusement échappé et avait disparu. »

Dans ce monde de fonctionnaires froides et sans enfants (futures commissaires de Bruxelles) il ne faut pas bouger le petit doigt :

« Deux doigts de sa main droite étaient tachés d’encre. C’était exactement le genre de détail qui pouvait vous trahir. Au ministère, quelque zélateur au flair subtil (une femme, probablement, la petite femme rousse ou la fille brune du Commissariat aux Romans) pourrait se demander pourquoi il avait écrit à l’heure du déjeuner, pourquoi il s’était servi d’une plume démodée, et surtout ce qu’il avait écrit, puis glisser une insinuation au service compétent. »

La chasse au sexe « hétérosexuel » est devenue une activité mainstream en occident. Dans le monde d’Orwell on en est déjà là comme on sait :

« Le but du Parti n’était pas simplement d’empêcher les hommes et les femmes de se vouer une fidélité qu’il pourrait être difficile de contrôler. Son but inavoué, mais réel, était d’enlever tout plaisir à l’acte sexuel. Ce n’était pas tellement l’amour, mais l’érotisme qui était l’ennemi, que ce fût dans le mariage ou hors du mariage. »

Les naissances sont raréfiées et contrôlées (revoyez mon texte sur Platon et son livre VIII — de la République) :

« Tous les mariages entre membres du Parti devaient être approuvés par un comité appointé et, bien que le principe n’en eût jamais été clairement établi, la permission était toujours refusée quand les membres du couple en question donnaient l’impression d’être physiquement attirés l’un vers l’autre. La seule fin du mariage qui fût admise était de faire naître des enfants pour le service du Parti. »

Cible importante, l’érotisme supérieur (voyez l’hindouisme ou Daniélou, le culte de l’Amour au Moyen Âge) et même le plaisir sexuel :

« La seule fin du mariage qui fût admise était de faire naître des enfants pour le service du Parti. Le commerce sexuel devait être considéré comme une opération sans importance, légèrement dégoûtante, comme de prendre un lavement. Cela non plus n’avait jamais été exprimé franchement mais, d’une manière indirecte, on le rabâchait dès l’enfance à tous les membres du Parti. »

L’on se rapproche d’une séparation totale (Philippe Muray me parlait en 2002 d’un projet de couvre-feu pour les hommes en Suède, c’est dommage, ils ne sont pas encore allés jusque-là). On évoque une insémination artificielle :

« Il y avait même des organisations, comme celle de la ligue Anti-Sexe des Juniors, qui plaidaient en faveur du célibat pour les deux sexes. Tous les enfants devraient être procréés par insémination artificielle (artsem, en novlangue) et élevés dans des institutions publiques.

Winston savait que ce n’était pas avancé tout à fait sérieusement, mais ce genre de concept s’accordait avec l’idéologie générale du Parti. »

Ensuite on se rapproche de ce qui nous est arrivé. Le porno, la pseudo-libération, le web et l’abjection ont tué le « sexe » (le « faire l’Amour ») chez nous comme elles doivent le tuer dans le monde d’Orwell :

« Le Parti essayait de tuer l’instinct sexuel ou, s’il ne pouvait le tuer, de le dénaturer et de le salir. Winston ne savait pas pourquoi il en était ainsi, mais il semblait naturel qu’il en fût ainsi et, en ce qui concernait les femmes, les efforts du Parti étaient largement couronnés de succès. »

Le prix Nobel péruvien Vargas Llosa de passage dans une librairie universitaire US avait noté la disparition du sexe (il cherchait en amateur éclairé de la littérature érotique) et de toute culture d’ailleurs. La cancel culture a effacé presque tout (même l’orthographe) et elle effacera tout.

Le système orwellien tire ainsi parti des femmes :

« Winston apprit avec étonnement que, sauf le directeur du Commissariat, tous les travailleurs du Pornosec étaient des femmes. On prétendait que l’instinct sexuel des hommes étant moins facile à maîtriser que celui des femmes, ils risquaient beaucoup plus d’être corrompus par les obscénités qu’ils maniaient.

— Ils n’aiment pas avoir là des femmes mariées, ajouta-t-elle. On suppose toujours que les filles sont tellement pures ! En tout cas, il y en a une ici qui ne l’est pas.

Elle avait eu son premier commerce amoureux à seize ans avec un membre du Parti âgé de soixante ans, qui se suicida plus tard pour éviter d’être arrêté. »

Revenons-en au projet orwellien occidental ; à la fin du livre tout est révélé lumineusement ; on a Macron, sa clique, le prince Charles (pour moi il ne sera jamais Roi), Bill Gates, Harari-Schwab et tout le reste (pour comprendre ces gens lisez les textes de Balazs sur les eunuques) :

« Dans notre monde, il n’y aura pas d’autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l’humiliation. Nous détruirons tout le reste, tout. »

Cela c’est la France actuelle.

Mais continuons : on va briser le sexe, la famille, la culture, et même la science (j’allais dire surtout la science, car la natalité et la mortalité…) ! Orwell donc :

« Nous écrasons déjà les habitudes de pensée qui ont survécu à la Révolution. Nous avons coupé les liens entre l’enfant et les parents, entre l’homme et l’homme, entre l’homme et la femme. Personne n’ose plus se fier à une femme, un enfant ou un ami. Mais plus tard, il n’y aura ni femme ni ami. Les enfants seront à leur naissance enlevés aux mères, comme on enlève leurs œufs aux poules. L’instinct sexuel sera extirpé. La procréation sera une formalité annuelle, comme le renouvellement de la carte d’alimentation. Nous abolirons l’orgasme. Nos neurologistes y travaillent actuellement. Il n’y aura plus de loyauté qu’envers le Parti, il n’y aura plus d’amour que l’amour éprouvé pour Big Brother. Il n’y aura plus de rire que le rire de triomphe provoqué par la défaite d’un ennemi. Il n’y aura ni art, ni littérature, ni science. »

Dans un monde nu, un monde à poil, il ne restera que l’exercice du pouvoir (merci, Jouvenel, pour ton livre) : Breton, Leyen, Macron, Biden et leurs remplaçants vont se régaler jusqu’au bout :

« Quand nous serons tout-puissants, nous n’aurons plus besoin de science. Il n’y aura aucune distinction entre la beauté et la laideur. Il n’y aura ni curiosité, ni joie de vivre. Tous les plaisirs de l’émulation seront détruits. Mais il y aura toujours, n’oubliez pas cela, Winston, il y aura l’ivresse toujours croissante du pouvoir, qui s’affinera de plus en plus. Il y aura toujours, à chaque instant, le frisson de la victoire, la sensation de piétiner un ennemi impuissant. Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain… éternellement. »

Le monde du vaccin, du Grand Reset et des guerres permanentes de l’Océanie est ainsi exposé (je ne donne pas les pages pour que vous les recherchiez et que vous le relisiez ce bouquin) :

« Commencez-vous à voir quelle sorte de monde nous créons ? C’est exactement l’opposé des stupides utopies hédonistes qu’avaient imaginées les anciens réformateurs. Un monde de crainte, de trahison, de tourment. Un monde d’écraseurs et d’écrasés, un monde qui, au fur et à mesure qu’il s’affinera, deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. L’ancienne civilisation prétendait être fondée sur l’amour et la justice. La nôtre est fondée sur la haine. Dans notre monde, il n’y aura pas d’autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l’humiliation. Nous détruirons tout le reste, tout. »

Et comme on nous disait que Paris se couvre de rats et de punaises sous le règne interminable et minable (mais populaire) d’Anne H. :

— Le rat, dit O’Brien en s’adressant toujours à son invisible auditoire, est un carnivore, bien qu’il soit un rongeur. Vous avez dû entendre parler de ce qui se passe dans les quartiers pauvres de la ville. Dans certaines rues, les femmes n’osent, même pour cinq minutes, laisser seul leur bébé dans la maison. Les rats l’attaqueraient certainement. En très peu de temps, ils l’éplucheraient jusqu’aux os. Ils attaquent aussi les malades et les mourants. Ils savent reconnaître, avec une étonnante intelligence, si un homme est impotent.

Sources :

http://www.bouquineux.com/index.php?telecharger=898&Orwell-1984

https://lesakerfrancophone.fr/de-platon-a-packard-de-la-gestion-du-troupeau-humain-par-les-elites
https://lesakerfrancophone.fr/bertrand-de-jouvenel-et-la-democratie-totalitaire
https://lesakerfrancophone.fr/patrick-mcgoohan-le-prisonnier-et-le-nouvel-ordre-mondial
https://lesakerfrancophone.fr/le-feminisme-us-par-dela-le-rien-et-le-male
https://lesakerfrancophone.fr/observations-sur-le-devenir-eunuque-de-la-tyrannie-en-occident
https://lesakerfrancophone.fr/gustave-de-beaumont-et-la-critique-radicale-de-la-democratie-americaine
https://lesakerfrancophone.fr/de-notre-devenir-termite-via-davos-sunak-et-harari
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_de_M%C3%BCnster



Suicide de l’entité khomeyniste (Hamas) ?…

Par Lucien SA Oulahbib

Rien de plus à ce sujet qu’indiqué naguère (2006) : cette entité djihadiste financée simultanément par le Qatar et l’Iran (et tolérée machiavéliquement par l’État profond israélien…) n’a plus d’autre perspective qu’un dernier coup d’éclat depuis que Ryad et Téhéran ont signé la paix sous l’aval du régime maoïste : faire une dernière « opération Tik Tock », façon régime otanazov grandeur nature, avec des centaines de morts juifs assassinés, torturés, dépecés, kidnappés, bref, immolés façon sacrifice humain versus pogrom ou micro-Shoah, avec comme patronyme bien sûr « Jérusalem » dont le talisman se trouve toujours installé en haut du Mont du Temple : un « My precious » qui continuera à exciter leurs fanatiques, empêchant ainsi toute « paix » tant qu’il ne sera pas… déplacé plutôt que détruit (car il faut savoir faire des compromis…) vers l’Arabie son point de départ…

Nasser n’a-t-il pas déplacé les statues des plus grands pharaons et dieux égyptiens pour construire le barrage d’Assouan ?

C’est bien un point clé que les « réalistes » n’ont de cesse de marteler ailleurs : ainsi concernant la présence « turque » en Arménie, à Chypre, à Constantinople, la présence arabo-musulmane en Terre amazigue (ancien et futur nom de l’Afrique du Nord) ou en Bharat (nouveau nom de l’Inde) seraient toujours légitimées par le fait qu’une victoire ne peut être remise en cause ou alors il faudrait détricoter toute l’Histoire humaine. Or là les Juifs ont gagné alors qu’ils n’ont jamais été les attaquants (hormis en 1956, mais sous la pression occidentale), donc ils pourraient appliquer cette loi de l’Histoire…

Mais que nenni (!) clament les mauvais perdants, surtout lorsque la terre perdue était musulmane ajoutent leurs savants, parce que chaque poussière de terre djihadisée rejoint l’osmose entre la terre, le ciel, les morts et les vivants qui forment, ferment jusqu’au firmament incréé. Voilà pourtant ce qu’il faut briser, car rien n’est irréversible dans l’Histoire. Les Juifs ont récupéré leur Terre Promise, dont acte (et bientôt la Terre amazighe fera de même tout comme en Bharat et espérons en Arménie, au Tibet…). Et ceux qui ne sont pas d’accord peuvent toujours réaliser ce que les Grecs et protestants mécontents faisaient : partir, émigrer. Après tout, ils ne valent pas moins que ces subsahariens qui s’expatrient, lassés de servir de viande asservie aux djihadistes en col blanc et leurs alliés nihilistes de la Secte SHAA (ainsi l’Allemagne refuse d’arrêter de financer les ONG mafieuses…).

D’autant que comme la situation a changé au niveau géopolitique et international, l’entité khomeyniste est acculée, tant son bilan reste catastrophique (les Gazaouis votent avec leurs pieds en s’enfuyant par milliers) et n’avait plus comme issue que surfer sur les impérities de « la » décomposition politique et donc sécuritaire israélienne pour tenter un dernier baroud au moment même où les relations israélo-arabes s’aplanissaient de plus en plus. Il fallait donc attaquer suffisamment fort Israël pour l’entraîner vers la guerre totale, afin que vaincue, l’entité khomeyniste (tout comme l’entité otanazov en Ukraine) se recycle en politiciens véreux à l’identique des zombis de l’OLP squattant ce que Arafat avait réussi à arracher avec les accords d’Oslo qui comme les Accords de Minsk n’auront servi qu’à retarder l’échéance.

Mais « la » classe politique israélienne ira-t-elle jusqu’au bout cette fois, c’est-à-dire avaliser enfin ce que Sharon avait démontré en rendant Gaza en 2005 à savoir que la « paix » est impossible avec ces suppôts d’Hitler ?… Car il faut bien appeler un chat un chat (et « peu importe qu’un chat soit gris ou noir du moment qu’il attrape des souris »…). Les djihadistes sont comme le scorpion de la fable avec la grenouille : c’est leur nature que de piquer mortellement, même si cependant ici ils espèrent qu’à nouveau les défaitistes de la gaute [NDLR Contraction de « gauche » et « droite »] israélienne et leurs idéalistes religieux (dont certains ne reconnaissent pas, eux non plus, Israël du fait de son caractère « laïc »…) fassent à nouveau capoter la nécessité, l’imparable nécessité du Delenda Carthago…

Il n’y a plus d’autres issues. Avec le fait aussi de déplacer (délicatement) l’entité djihadiste du haut du Mont du Temple vers sa contrée d’origine…




Russophobie et hispanophobie : des histoires presque parallèles

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

Par Luis Fraga

Source : https://geoestrategia.es/noticia/41544/opinion/rusofobia-e-hispanofobia:-historias-casi-paralelas.html

Les visiteurs de la bibliothèque du monastère de l’Escorial peuvent voir, près du portrait de la belle Isabelle du Portugal, plusieurs cartes de l’Eurasie datant du 16e siècle voire d’avant. L’Espagne dominait le monde à cette époque et il est compréhensible que la plus riche bibliothèque de l’Empire contienne les meilleures cartes de ce qui était alors le monde cartographié. Quiconque veut chercher la Russie sur ces cartes de l’Escorial ne la trouvera pas. De fait, vous ne la trouverez pas. À la place, vous verrez « Tartarie ». Les Russes qui visitent la bibliothèque s’en amusent beaucoup.

Russophobie ? Non. Il n’y avait pas de russophobie au 16e siècle parce que ce que nous appelons aujourd’hui la Russie n’existait pas. En revanche, il y avait une très forte hispanophobie encouragée par les Hollandais, les Anglais et les Français, alors ennemis de l’Espagne. L’hispanophobie avait le vent en poupe. Une Légende Noire créée pour une seule raison : l’Espagne était la puissance dominante du monde et, de plus, elle défendait la foi de Rome contre les hérésies dogmatiques anglo-teutoniques contre Rome qui avaient surgi en particulier dans le Nord de l’Europe (un Nord plus tard dominateur).

Il est bien connu que la Légende Noire de l’Espagne est sans aucun doute la première et la plus intense et longue opération de propagande orchestrée au niveau international contre une grande nation. C’est une campagne qui a duré plusieurs siècles et qui se poursuit encore aujourd’hui, poussée par Hollywood et les médias anglo-saxons, contre tout ce qui est hispanique en Amérique espagnole, héritière de l’Espagne. Mais cette hispanophobie, cette guerre culturelle séculaire contre tout ce qui est hispanique, a été couronnée de succès. Et, pire que tout, même certains Espagnols sans cervelle (et même certains Russes ou Ukrainiens sans cervelle, ou divers imbéciles dans d’autres pays) ont fini par croire tous les mensonges contre l’Espagne et tout ce qui est hispanique.

Des mensonges en effet. « L’Espagne était brutale, sanguinaire et génocidaire », disent les propagandistes. Faux à l’extrême. L’Espagne a construit son empire sur l’idée du respect des habitants des terres conquises. Un génocide ? Nous, Espagnols, avons su nous mélanger, dans un métissage exemplaire et sur un pied d’égalité, avec les habitants locaux. En revanche, le génocide américain des Indiens d’Amérique a été réel. Ou le génocide anglais en Inde et en Asie. Ou encore le génocide le plus cruel de tous : celui de la Belgique au Congo.

Pendant ce temps, l’Espagne créait des universités, des hôpitaux et des institutions de justice dans les Amériques, qui n’étaient jamais des colonies (comme celles des Belges, des Néerlandais, des Britanniques ou des Français), mais de véritables vice-royautés, dans le style noble et solide de la Rome exemplaire, avec des droits de citoyenneté égaux partagés avec les nouveaux Espagnols. Pendant ce temps, dans la métropole de la péninsule, de grandes controverses intellectuelles (l’embryon de ce que l’on appellera plus tard les « droits de l’homme ») se développent sur le traitement des nouveaux Espagnols de l’autre côté de l’océan. Et chaque vice-roi, gouverneur ou maire revenant d’Amérique était soumis à un rigoureux « juicio de residencia » à son arrivée dans la péninsule, afin de vérifier sa droiture à l’égard des habitants de sa vice-royauté respective. Foutaises et mensonges : voilà en quoi consiste l’intense campagne d’hispanophobie menée depuis des siècles par les ennemis de l’Espagne, en particulier les Anglo-Saxons.

Aujourd’hui, c’est au tour de la Russie. Depuis la légende noire contre l’Espagne, jamais dans l’histoire autant de mensonges, de diffamations et de faussetés n’ont été déversés contre une grande nation que de nos jours contre la Russie. Avec au moins une différence : tout est accéléré par l’importance décisive des nouvelles technologies de l’information, le cinéma, la télévision et la presse écrite étant contrôlés par les grands groupes anglo-saxons d’aujourd’hui. À Hollywood, la manipulation est constante : ce sont toujours les Russes (ou les Hispaniques) qui sont les méchants. Dans les réseaux sociaux, c’est un peu la même chose, même si la Russie (et aussi l’Espagne) s’y défend un peu mieux. Et mieux vaut ne pas parler des grands médias : il est gênant d’avoir honte de l’immense manipulation des imbéciles qu’ils exercent sans vergogne, avec leurs messages et leur propagande constamment vomis.

Les origines de la russophobie

Mais d’où vient tant de russophobie ? Revenons un instant à la bibliothèque de l’Escorial. On y lit « Tartarie » pour désigner la situation géographique occupée aujourd’hui par la Russie. Mais pendant que Philippe II construisait son monumental monastère et son palais, la Russie (elle ne s’appelait pas ainsi à l’époque, mais la Principauté de Moscou) envahissait la véritable Tartarie musulmane des Tartares. Elle le fait sous Ivan IV, le Terrible. Terrible, cruel et brutal, certes, mais l’un des plus grands tsars que la Russie ait jamais eus. Un tsar qui, comme nous, Espagnols, lors de la reconquête contre l’Islam, a vaincu les Tartares musulmans (ceux de Kazan, mais aussi ceux de Crimée), a commencé à s’étendre en Sibérie et a construit la magnifique cathédrale Saint-Basile, symbole de Moscou que l’on voit sur les cartes postales de la Place Rouge.

Est-ce le début de la russophobie ? Peut-être oui, mais seulement à l’état embryonnaire, et non pas parce qu’Ivan était terrible, mais parce que la Russie commençait à devenir grande. Ivan le Terrible était cruel, excessif, déséquilibré et brutal ; il a assassiné ou emprisonné la plupart de ses nombreuses épouses, battu à mort son propre fils et héritier, et il avait pour habitude de décapiter, empaler ou torturer à mort ses ennemis intérieurs et ses prisonniers de guerre. Mais à l’exception de quelques chroniques antirusses sur les pays ou les groupes ethniques que la Russie avait vaincus au combat, il n’y a guère eu d’opération de propagande majeure contre la Russie à l’époque. Pourquoi ? Parce que la Russie compte peu en Europe. Elle s’étendait en Asie. Cela n’avait pas d’importance en Europe.

Pendant ce temps, l’Espagne se développe et consolide sa position en Amérique et dans le Pacifique (en concurrence avec les Anglais, les Français, les Néerlandais et les Portugais), défend ses territoires européens et se bat dans les Flandres. Cela inquiète beaucoup les Anglais, les Néerlandais et les Français, qui concoctent l’immense propagande anti-espagnole à travers la Légende noire. L’Espagne, contrairement à la Russie, a compté. Et elle dominait le monde. Il fallait s’en débarrasser.

Si la véritable russophobie trouve son embryon avec les triomphes militaires du terrible Ivan, la véritable campagne de propagande commence à être orchestrée un siècle et demi plus tard. Il s’agit donc d’un processus beaucoup plus récent. Et voici que ses principaux instigateurs sont les mêmes que ceux qui ont perpétré les calomnies à l’encontre de l’Espagne. D’abord, l’Angleterre et la France. Au 20e siècle, ils ont été rejoints par les continuateurs et alliés des Britanniques : les États-Unis.

Quand commence la véritable russophobie ? Lorsque la Russie a commencé à se tourner vers l’Europe. C’est-à-dire au 18e siècle, un siècle et demi après le terrible Ivan. Pierre Ier le Grand, le grand réformateur et le véritable père de la Russie d’aujourd’hui, régnait alors. C’est d’ailleurs ce tsar qui rebaptise la Principauté de Moscou et ressuscite la « Russie » de la Kievan Rus du 9e siècle, qui modernise la Russie, l’européanise, fonde et construit Pétersbourg et déplace la capitale de Moscou vers sa nouvelle ville. Plus proche de l’Europe occidentale.

Le tsar Pierre n’est pas moins terrible que son maître Ivan : il exécute tous ceux qui s’opposent à ses réformes et met à mort son propre fils, non plus à coups de bâton mais à coups de fouet. Mais là encore, la campagne de russophobie que les Britanniques et les Français entamaient à l’époque n’était pas due à la force de caractère du tsar, mais à ses exploits militaires, notamment lorsqu’il a vaincu la Suède, alors puissante, à Poltava.

Soulignons à nouveau le parallèle avec l’Espagne. Nos ennemis séculaires étaient la France et la perfide Albion. Ce sont elles qui avaient lancé, deux siècles plus tôt, la campagne d’hispanophobie. Et c’est notre défensive néfaste, ainsi que les trahisons (de l’Angleterre, d’une part, et de la France et des abjects Bourbons Charles IV et Ferdinand VII, d’autre part) qui ont détruit l’Espagne et son Empire suite aux guerres napoléoniennes au début du 19e siècle. Mais la campagne anti-espagnole se poursuit, implacable, dans un monde déjà dominé par les Français et les Britanniques. Il leur restait à s’emparer de Cuba, de Porto Rico, des Philippines et de nos îles du Pacifique. C’est ce que feront, près d’un siècle plus tard, les successeurs transatlantiques des Britanniques.

L’Espagne étant presque épuisée, les Français et les Britanniques unissent leurs forces contre le nouvel ennemi : la Russie. Sous Napoléon, ce dernier publie en France l’une des premières « fake news » de l’histoire moderne : un testament de Pierre le Grand dans lequel il fait référence de manière propagandiste à un prétendu plan russe d’invasion de l’Europe. Le document était un faux. Russophobie. Sans parler des efforts puérils des très intelligents propagandistes des Lumières à la Diderot, qui qualifiaient les Espagnols et les Russes de peuples « barbares et vulgaires » alors qu’eux, pompeux détenteurs de la vérité, étaient les Lumières qui avaient apparemment éclairé le monde.

La russophobie s’intensifie

À partir du 19e siècle, tout s’est intensifié contre la Russie. La raison : la Russie comptait déjà beaucoup en Europe. Ne nous attardons pas (ce serait trop long) sur la guerre de Crimée. Le 19e siècle. Grande trahison de l’Europe par les Français et les Britanniques. Ils s’allient aux Ottomans musulmans pour vaincre la Russie. Ils y parviennent, tant sur le plan militaire que sur celui de la propagande.

Le 20e siècle, le plus atroce de tous les temps en termes de millions de morts, est essentiel pour comprendre la russophobie d’aujourd’hui. Outre les Français (déjà sur le déclin), les Britanniques et les Américains (en pleine ascension après avoir vaincu l’Espagne en 1898 et nous avoir volé le reste de l’Empire), il y a un nouvel ennemi de la Russie : l’Allemagne. L’Allemagne facilite en effet le retour du malheureux Lénine en Russie. Le communisme est né. L’URSS émerge. Guerre mondiale. L’Allemagne envahit la Russie. Des millions et des millions de morts. C’est la guerre froide. Plus de russophobie. Romans et films américains ou anglais propagandistes sur les espions et conspirateurs russes (les « méchants », toujours) qui voulaient apparemment mettre fin au monde. Peur de la catastrophe nucléaire. Prolifération des abris antiatomiques. Peurs. Russophobie multipliée par mille.

Implosion de l’URSS à partir de 1989, tout simplement parce que le communisme ne fonctionnait pas. Convulsions dans la Russie d’Eltsine qui ont fait chanter victoire aux ennemis de la Russie.

Mais non. Arrive Poutine, aujourd’hui diabolisé. Il prend les rênes. Et c’est là que le bât blesse : le monde a changé. Après l’effondrement de l’URSS, il est dominé par une seule puissance : les États-Unis. Mais la Russie a également changé. Et le type de russophobie aussi. Car si, auparavant, la russophobie, en particulier à l’égard de l’URSS, était due à la crainte, fondée ou non, que la Russie nous envahisse tous, les raisons sont désormais différentes, et peut-être beaucoup plus fortes et très différentes, et sans aucun doute aussi beaucoup plus profondes.

Que s’est-il passé ? Voyons ce qu’il en est. L’hégémonie des États-Unis après l’effondrement de l’URSS nous a conduits à un monde unipolaire et homogène, qui fonctionne avec soumission selon les valeurs et les principes des États-Unis. Des valeurs et des principes hypocritement utilisés comme une arme pour assurer non pas la domination militaire, mais la plus importante : la domination mentale. Et c’est cela qui est nouveau.

La Russie refuse donc de sauter dans les cerceaux. Ni l’idéologie trans, ni la doctrine LGTBIQ+, ni le mariage homosexuel, ni les portes ouvertes aux immigrants (ils en ont déjà assez avec les citoyens des autres nations de l’ex-URSS), ni le wokisme, ni les autres inventions et puritanismes des idéologies prédominantes aux États-Unis, qui soutiennent avec tant de moyens des individus super-riches comme Soros, Gates, l’inquiétant Forum de Davos ou ses cousins Bilderberg et un groupe similaire de marchands opulents qui ne cherchent qu’à accroître leur fortune dans un monde nouveau, celui de la « Big Reset », à laquelle ces magnats aspirent afin d’augmenter leur pouvoir tandis que les inégalités sociales se creusent. Mais la Russie tient bon. Elle renonce à ces nouvelles idéologies. Elle ne les avale pas.

Et la Russie abhorre toutes ces histoires dont on ne sait pas où elles mènent. Et elle suit une autre voie : la tradition. Révolution conservatrice. Reconstruction des églises, qui sont pleines le dimanche. Familles traditionnelles. Valeurs traditionnelles. Une autre voie. Inacceptable pour le « nouvel ordre mondial » que les États-Unis et leurs magnats tentaient d’imposer. Inacceptable pour les groupes médiatiques anglo-saxons de ce qu’on appelle l’« Occident ». C’est pourquoi la russophobie est plus forte que jamais. Sans parler de l’invasion de l’Ukraine. La Russie est désormais l’ennemi à abattre.

Une situation complexe, qui s’accompagne d’une terrible guerre qui fait rage en Ukraine. Une guerre très dangereuse — à cause des armes nucléaires — qui sera très longue. Une guerre qui, par l’usure à long terme et pour aucune autre raison, aboutira à la défaite de l’ennemi de la Russie (l’OTAN, pas l’Ukraine) et à la possible partition du pays.

Et la russophobie, insistons-y, à des niveaux jamais connus auparavant, pas même pendant l’URSS et la guerre froide.

Tout ce qui est russe est annulé. Sa musique. Sa littérature. Statues démolies. Sanctions le matin et le soir. Listes noires. Censure en Europe des médias russes, désormais fermés par décret. Vols annulés. Interdiction de faire du commerce et d’exporter. Des médias grand public en Europe et aux États-Unis qui, jour après jour, débitent des mensonges que personne de sensé ne peut croire. La discrimination à l’encontre des Russes est à l’ordre du jour. Des centaines de citoyens russes voient leurs comptes bancaires en Europe annulés ou bloqués pour la seule raison qu’ils sont russes. Un désastre.

Les responsabilités de la Russie

Or, la Russie a aussi sa part de responsabilité dans ce désastre. Pourquoi ? Parce qu’elle manque de ce que les Espagnols appellent « mano izquierda » (main gauche) et les Italiens « finezza » (finesse). La Russie n’a pas su ni voulu montrer son bon côté. Sa population, un excellent peuple qui n’a rien d’anti-européen, a du mal à comprendre que le Kremlin se soit refermé sur lui-même. Un héritage de l’époque soviétique.

Revenons à la comparaison avec l’Espagne. Après les bouleversements du 20e siècle, l’Espagne, avec la démocratie, a su développer une ingénieuse politique de soft power (facteur que la Russie est incapable de comprendre) dans un monde qui oublie peu à peu la Légende Noire. Notre politique au sein de l’UE, notre coopération au développement et notre renforcement institutionnel, les sommets ibéro-américains et le « Secrétariat général ibéro-américain » (SEGIB), qu’Aznar a proposés et mis en œuvre, se distinguent à cet égard. Jusqu’à Aznar, l’Espagne maîtrisait la bonne carte de visite et une image raisonnable dans le monde. Et aussi vis-à-vis de la Russie, d’ailleurs : aucun pays de l’UE n’a été plus favorable à l’assouplissement et même à la suppression des exigences en matière de visa pour les citoyens russes, pour donner un exemple de geste amical à l’égard de la Russie. Un geste que Moscou n’a pas rendu aux Espagnols, soit dit en passant. Montrer un visage amical. C’est la clé. C’est aussi simple que cela. La Russie, elle, n’a pas envie de le faire. C’est son talon d’Achille. Sa principale erreur.

Malgré d’excellents diplomates, elle fait semblant d’être inamicale. Comme s’ils étaient fiers de jouer les mauvais garçons dans la cour d’école.

« Si vous ne pouvez pas vous faire aimer, faites-vous au moins craindre », semble être leur maxime. Un énorme non-sens. Les exemples ne manquent pas. Souvenez-vous d’Ivan le Terrible et du cruel Pierre le Grand. La Russie n’arrive pas à se débarrasser de l’air de brutalité qui l’accompagne depuis ses débuts. Regardez ses déclarations publiques aujourd’hui : intelligentes, mais inutilement agressives. Voyez sa politique de visas pour les Européens : hostile, paranoïaque et sans queue ni tête. Regardez sa réaction institutionnelle aux médias d’État russes cinglants contre l’Espagne à propos du coup d’État indépendantiste en Catalogne : des platitudes mielleuses, prétendument neutres, émises froidement depuis le Kremlin. De faibles déclarations qui ne leur ont pas valu la sympathie de l’Espagne. Berlin, Paris et même Washington se sont montrés plus fermes à l’égard du séparatisme catalan.

Moscou ne comprend pas le soft power. La projection de ses vertus dans le monde semble se limiter à de coûteux spectacles cosaques, à des balalaïkas, à des chœurs de moines, à des ballets et à tout cet attirail. Un bel attirail, sans aucun doute, mais qui n’a que peu de valeur publicitaire. Ils ont fait plus pour leur image dans le monde avec la Coupe du monde ou les Jeux olympiques de Sotchi. Mais le soft power, c’est autre chose. Finezza, répétons-le, est le mot italien qui le définit. Savoir qui vous soutient et qui ne vous soutient pas, et prendre davantage soin de ceux qui sont avec vous. Mieux expliquer les choses. Et de bonnes campagnes dans les médias et dans les pays étrangers.

Bref, la Russie a sa part de responsabilité dans la russophobie qui sévit aujourd’hui partout. La Russie apprendra-t-elle de ses erreurs ? Leur espoir est de gagner cette guerre. Et celui qui gagne, semble-t-il, convainc. Mais la question de savoir s’ils apprendront ou non reste ouverte.

Luis Fraga a été sénateur du PP pendant 21 ans, entre 1989 et 2011. Il a publié plusieurs articles en Russie, où il a également été conférencier en langue russe.

Source : El Manifiesto




« L’ACCORD CÉRÉALIER ». LES SOMMETS DU CYNISME

Par Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne ; ancien directeur de l’MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris)

Si dans l’antiquité le terme « cynisme » était directement associé à l’école philosophique grecque d’Antisthène qui prônait des valeurs telles que l’humilité, la vertu et la sagesse — soit parfaitement saines — notre époque n’a rien retenu du passé et a transformé ce noble terme qu’en mépris profond et qu’en absence de morale.

Le mépris et l’immoralité, jumelés à une profonde hypocrisie, devenus des normes dans le monde politique actuel — on les retrouve pleinement aujourd’hui dans le cadre de l’une des plus importantes machinations de la dernière décennie organisée par les décideurs du monde occidental : « l’Initiative pour le transport sécuritaire des céréales et des aliments à partir des ports ukrainiens », plus communément connue comme « l’Initiative céréalière de la mer Noire » ou « l’Accord céréalier ».

Afin de comprendre la réalité et d’avoir une vision claire de « l’Accord céréalier » en question, voyons les éléments, d’une part, visibles et largement diffusés auprès de l’opinion publique mondiale et, d’autre part, ceux soigneusement dissimulés, car en totale opposition avec la partie visible de l’iceberg : le rôle réel des céréales ukrainiennes et russes sur la scène internationale ; les véritables répercussions préméditées des sanctions occidentales antirusses vis-à-vis du marché mondial des céréales, légumineuses et engrais agricoles ; les réels rapports ukraino-occidentaux dans le cadre de « l’Accord céréalier » et le rôle-clé sous-jacent des grands groupes occidentaux. 

Le rappel des faits

Dès le déclenchement de « l’opération militaire spéciale » russe en Ukraine (terme emprunté par les Russes aux Américains qui l’utilisent depuis des décennies), le 24 février 2022, les côtes ukrainiennes de la mer Noire sont devenues la zone des hostilités, empêchant ainsi le bon déroulement des exportations par voie maritime des denrées alimentaires ukrainiennes. Craignant le débarquement des Russes, l’Ukraine a miné ses eaux côtières, rendant ainsi la circulation maritime impossible.

Le monde occidental américanocentrique s’est immédiatement « révolté », accusant la Fédération de Russie de vouloir provoquer la famine à l’échelle mondiale, en prenant en otage les pays les plus pauvres, vu que l’Ukraine est considérée comme l’un des principaux exportateurs de céréales au monde. Charles Michel, le président du Conseil européen, a parfaitement résumé la position occidentale dans sa déclaration datant de début juin 2022 : « La Russie est la seule responsable de cette crise alimentaire ! ».

En ne négligeant pas le rôle de l’Ukraine vis-à-vis du marché céréalier mondial, dont le pays a, notamment, été le principal fournisseur de blé au Liban, à hauteur de 80 %, et afin d’assurer la continuation des exportations des denrées alimentaires ukrainiennes, le 22 juillet 2022, la Russie a pris des engagements vis-à-vis de l’ouverture et de la sécurisation d’un couloir maritime dans la mer Noire, ouvert pour l’Ukraine sous le contrôle conjoint de la Turquie et de l’ONU qui devaient assurer sa non utilisation par l’Ukraine à des fins militaires.

Un an après, le 18 juillet 2023, la Russie a stoppé sa participation dans « l’Initiative céréalière de la mer Noire » d’une manière unilatérale et les exportations céréalières ukrainiennes via la mer Noire ont pris fin.

L’indignation du monde occidental

Le jour même, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne a condamné la décision de Moscou :

« Je condamne fermement la décision cynique de la Russie de mettre fin à l’initiative céréalière de la mer Noire, malgré les efforts des Nations unies et de la Turquie. L’UE s’efforce de garantir la sécurité alimentaire des populations vulnérables de la planète ».

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield s’indigne : « La Russie joue à des jeux politiques […] et prend l’humanité en otage » et condamne « acte de cruauté ». De son côté, Jake Sullivan, conseiller du président Joe Biden, déclare : « La Russie a tourné le dos à la fourniture aux pays du Sud, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie la nourriture indispensable à des prix abordables ». Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken qualifie d’immoral le retrait de la Russie de l’initiative de la mer Noire. À son avis, tous les pays du monde devraient voir que la Russie est « responsable du refus de nourriture aux personnes qui en ont désespérément besoin dans le monde entier ».

Le porte-parole de Rishi Sunak, Premier ministre britannique, annonce : « si la Russie ne renouvelle pas l’accord, elle privera des millions de personnes d’un accès vital aux céréales ». Hanke Bruins Slot, Ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, condamne à son tour : « Utiliser la nourriture comme arme (contre les pays pauvres) » est « immoral ». La porte-parole adjointe du gouvernement allemand, Christiane Hoffmann a appelé Moscou à « ne pas faire supporter les conséquences de ce conflit par les plus pauvres de la planète ».

Le président français, Emmanuel Macron, déclare que Poutine a commis « une énorme erreur » et que « nous voyons très clairement que la Russie a décidé (…) d’affamer des pays déjà en difficulté (…) la Russie doit cesser son chantage sur la sécurité alimentaire mondiale ».

Le portugais Antonio Guterres, Patron actuel de l’ONU, annonce de son côté : « Des centaines de millions de personnes font face à la faim. Ils vont en payer le prix ».

Guère besoin de rajouter d’autres citations pleines de nobles motivations et d’indignations venues du fond des âmes révoltées des responsables politiques occidentaux : la liste est très longue et parfaitement unanime dans sa condamnation de « la barbarie de la Russie qui a décidé d’affamer la planète ».

Après avoir contemplé en détail les déclarations de ceux qui se déclarent faire partie du « camp du bien face au mal », voyons en détail la réalité. La réalité qui est à l’opposé des déclarations et qui démontre sans équivoque que l’intégralité des indignations évoquées n’est qu’une forme de dégénérescence morale et de cynisme jumelés à une profonde hypocrisie.

Les termes de « l’Accord céréalier »

En parlant de « l’Accord céréalier », de quoi s’agit-il exactement ? Cet accord était le produit d’une négociation quadripartite sur les exportations de céréales et autres produits agricoles ukrainiens depuis les trois ports de la mer Noire : d’Odessa, de Tchernomorsk et de Ioujniy. Négociation, suivie d’une signature du document en deux volets, le 22 juillet 2022, d’une part, par la Russie, la Turquie et les représentants de l’ONU et, d’autre part, par l’Ukraine, la Turquie et l’ONU.

Comme mentionné auparavant, la Russie s’est engagée à ouvrir un couloir maritime sécurisé permettant le passage des navires marchands entre lesdits ports ukrainiens et le détroit du Bosphore en Turquie. De l’autre côté, les représentants de l’ONU, de la Turquie et de la Russie s’engagent à inspecter les navires transportant des céréales et à garantir qu’ils ne transportent pas de munitions ni d’armes à destination de l’Ukraine.

Cela étant, les éléments énumérés ne sont que la première partie de l’accord signé. Il existe également, en contrepartie, le deuxième volet de l’accord : « le Protocole d’accord entre la Fédération de Russie et le Secrétariat de l’ONU sur la promotion des produits alimentaires et des engrais russes sur les marchés mondiaux » — un mémorandum signé pour une durée de 3 ans entre la Russie et l’ONU qui prévoit l’engagement de l’ONU dans le processus de suppression des entraves mises en place par l’Occident collectif vis-à-vis des exportations de produits alimentaires, dont les céréales, et les engrais russes.

Cette seconde partie de l’accord concerne donc les intérêts russes et est constituée de 5 exigences de Moscou qui ont reçu une approbation tacite de principe des parties directement concernées, mais non-signataires durant la négociation qui a eu lieu.

Quelles sont ces exigences ?

  1. La reconnexion de la banque russe Rosselkhozbank au SWIFT.
  2. Le déblocage des avoirs et des comptes tenus à l’étranger des entreprises russes liées à la production et au transport de produits alimentaires et d’engrais.
  3. La suppression des restrictions vis-à-vis de l’exportation vers la Russie des machines agricoles et pièces détachées.
  4. La restauration et la remise en service du pipeline d’ammoniac Togliatti-Odessa.
  5. La levée des restrictions sur l’assurance et la réassurance des navires marchands russes, ainsi que la levée de l’interdiction de leur accès aux ports maritimes.

La condition sine qua non de la poursuite de la réalisation de l’accord par le signataire russe était l’exécution de l’intégralité de ces points : non seulement ceux de la première partie qui est en faveur de l’Ukraine, lui apportant des revenus directement investis dans la guerre contre la Russie, mais également de la seconde partie qui est au bénéfice de Moscou.

La signification des exigences russes

Voyons les détails des cinq exigences russes et, surtout, leur réelle signification.

1. La reconnexion de la banque russe Rosselkhozbank au SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) signifierait la levée, au moins partielle, des sanctions contre la banque russe Rosselkhozbank — la banque clé dans le cadre des transactions financières au niveau des exportations russes du secteur agroalimentaire.

En privant l’intégralité des banques russes de l’accès au SWIFT, c’est bien d’une manière délibérée que l’Occident collectif a mis en place, de ce fait, des restrictions qui privaient automatiquement une partie du monde des céréales et engrais agricoles de la production russe et dont plusieurs dizaines de millions de personnes sur la planète en dépendent directement. Les transactions interbancaires rendues impossibles — ce sont les paiements aux Russes et donc les achats par les intéressés qui sont devenus impossibles.

2. Le blocage des avoirs et des comptes tenus à l’étranger des entreprises russes liées à la production et au transport des produits alimentaires et des engrais agricoles était une mesure non seulement pour empêcher les transactions d’achat et vente de céréales et de fertilisants russes, ainsi que leur transport vers les pays-acheteurs, mais également pour mettre une grave entrave au développement futur du secteur agraire et à la production des engrais en Russie : les fonds importants confiés par les entreprises russes des secteurs concernés à des banques occidentales ont été spoliés.

En cas de réussite de cette initiative, le résultat direct espéré par le camp « atlantiste » devait être néfaste pour le secteur agraire et l’industrie des engrais russes, soit une importante récession des secteurs en question et une réduction considérable de la production et donc des exportations à l’avenir. Le fait que les pays-acheteurs traditionnels qui en dépendent directement serait mis dans une grave pénurie non pas ponctuelle pour les années de guerre, mais à très long terme, n’a pas été considéré par les décideurs occidentaux digne d’attention.

3. Pendant les trois dernières décennies, la Fédération de Russie était un grand acheteur de machines et d’équipements agricoles de fabrication occidentale. Ainsi, une réelle dépendance vis-à-vis des pièces détachées nécessaires au bon fonctionnement des appareils occidentaux acquis a été instaurée.

L’objectif direct du blocage des ventes des pièces de rechange est la mise maximale hors état de service des machines et du matériel agricole vendus aux Russes et, ainsi, la diminution maximale des récoltes russes avec les conséquences ultimes néfastes déjà mentionnées.

Il s’est avéré factuel pour les acteurs économiques du monde non occidental : il est devenu dangereux de travailler avec les entreprises occidentales au risque de connaître de graves problèmes vis-à-vis des chantages économiques et commerciaux orchestrés en permanence par des élites « atlantistes » qui détruisent, par la même occasion, la réputation des acteurs économiques occidentaux qui ont, par le passé, été considérés comme fiables. La Fédération de Russie, comme le reste du monde, tire les conclusions et prend ses dispositions pour l’avenir. Depuis plus d’un an, les Russes ont enclenché le processus de substitution du matériel « toxique » (de même que pour d’autres secteurs, dont aéronautique). Néanmoins, étant pris au piège, il s’est avéré nécessaire de forcer l’adversaire à faire des concessions pour minimiser les retombées négatives sur le secteur agricole. La suppression des restrictions vis-à-vis de l’exportation vers la Russie des machines agricoles et, surtout, des pièces détachées était donc incluse dans les exigences russes dans le cadre de « l’Accord céréalier ».

4. En ce qui concerne le pipeline d’ammoniac Togliatti-Odessa (Russie-Ukraine). Dès le début de l’opération militaire russe, le transit d’ammoniac via ce pipeline stratégique d’une longueur totale de 2417 km, construit de 1975 à 1981 — le plus long pipeline d’ammoniac au monde — a été stoppé par l’initiative ukrainienne.

Le 16 septembre 2022, le président ukrainien Vladimir Zelensky a posé ses conditions de rétablissement de l’acheminement d’ammoniac russe : un échange de prisonniers selon la formule « tous contre tous ». Malgré le plus important échange de prisonniers de guerre dans le conflit en cours qui a suivi, le 22 septembre 2022 (Kiev a reçu 215 de ses combattants, dont les membres des bataillons ultranationalistes et néonazis) — la reprise du transport d’ammoniac via le pipeline n’a jamais eu lieu. La déclaration du président Zelensky précédant l’échange de prisonniers était, tout simplement, mensongère.

Huit mois plus tard, le 5 juin 2023, les forces armées ukrainiennes ont fait exploser plusieurs sections du pipeline se situant dans la région de Kharkov. Selon les spécialistes, les réparations des dégâts causés à l’infrastructure prendront de 30 à 90 jours, sous condition de la sécurisation de la zone des travaux. Ainsi, Kiev a pris ses dispositions pour la non-remise en service immédiat en cas d’une obligation de l’engagement politique future dans ce sens.

Quelle est l’importance de ce pipeline ? L’importance de cette infrastructure est d’ordre stratégique pour le marché international des fertilisants et ne peut être sous-estimée en tant qu’outil de la lutte contre la faim à l’échelle mondiale. Avec sa capacité de transport allant jusqu’à 2,52 millions de tonnes d’ammoniac par an, les engrais agricoles produits avec sont en mesure de faire pousser des cultures en quantité suffisante pour nourrir près de 45 millions de personnes par an, sans le recours à des importations alimentaires.

Si avant l’explosion du pipeline, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a fait des déclarations sur l’importance de sa préservation et de la continuation de son fonctionnement — depuis son sabotage l’ONU reste silencieuse au sujet de sa restauration. Ce silence pourrait paraître étonnant, mais il ne l’est pas : tout au long des dernières années il a été démontré à maintes reprises que les fonctions clés dans l’administration de l’Organisation des Nations Unies sont occupées par des personnes soumises à la volonté du camp occidental américanocentrique, dont Antonio Guterres lui-même fait partie.

5. La dernière exigence russe est la levée des restrictions sur l’assurance et la réassurance des navires marchands russes, ainsi que la levée de l’interdiction de leur accès aux ports maritimes soumis aux sanctions.

Il faut rappeler que ce n’est pas une simple possession de navires marchands qui permet de réaliser le transport maritime de marchandises (cargos), mais toute une série d’éléments clés interdépendants, dont l’assurance maritime. Et, d’une manière traditionnelle, ce sont les entreprises occidentales qui dominent ce marché (dont le montant global du marché mondial a atteint 35,8 milliards USD en termes de primes d’assurances en 2022). De même que pour les banques russes qui ont été privées de l’accès au SWIFT, les navires marchands sous pavillon russe ont vu s’interdire les assurances, dont ils bénéficiaient auparavant, ce qui est une grave entrave directe à l’exportation des céréales et engrais agricoles russes.

Malheureusement pour l’initiative morbide des décideurs de l’Occident américanocentrique, la Russie contourne très efficacement les sanctions illégales selon le droit international, en utilisant ce que les Occidentaux appellent la flotte « grey » et « dark » (création d’entreprises internationales du secteur maritime hors Russie, principalement au Panama, Libéria et Îles Marshall ; l’acquisition de navires sous anonymat…). 

En ce qui concerne la levée de l’interdiction de l’accès des navires russes aux ports maritimes occidentaux, ce n’est pas vraiment le rétablissement du commerce russo-occidental que vise la Russie dans ses exigences, mais le déblocage et le départ des navires russes illégalement immobilisés depuis plus d’un an dans les ports occidentaux.

L’arrêt de l’accord

Dès le jour de sa signature, le 22 juillet 2022, au jour de son arrêt à la suite de la non-reconduction, le 18 juillet 2023, « l’Accord céréalier » a été exécuté par la Fédération de Russie à la hauteur de 100 % de ses engagements.

Du côté du camp occidental, strictement aucun des 5 points de la seconde partie de l’accord n’a été respecté. Le refus, du premier au dernier jour du fonctionnement de l’accord, à exécuter sa « part du marché » pour laquelle il a donné, néanmoins, son consentement de principe au moment de la négociation qui a précédé la signature du 22 juillet 2022 — sans quoi cet accord n’aurait jamais eu lieu — ce refus ne peut être considéré comme un hasard ou une force majeure, mais bien comme une action calculée et préméditée : le temps à disposition des occidentaux était suffisant pour exécuter ne serait-ce que partiellement les termes de l’accord, au moins pour donner une apparence de bonne volonté.

De même que pour l’engagement vis-à-vis du non-élargissement de l’OTAN vers les frontières russes, le modus operandi de ses membres est toujours identique : « nous n’avons rien signé et ratifié, alors, nous n’avons rien à exécuter ». Les fondements mêmes de la jurisprudence qui stipulent qu’un accord tacite, non écrit, a autant de valeur en soi qu’un contrat écrit et que les contrats sont rédigés uniquement en vue des éventuels litiges à traiter auprès des juges — ces fondements sont totalement méprisés.

Initialement, la durée de l’accord a été fixée à 120 jours avec la possibilité de prolongation. À l’expiration de la validité du premier trimestre de l’accord et malgré l’absence totale du moindre résultat positif de la supposée action de la direction de l’ONU auprès des « atlantistes » au niveau des restrictions mentionnées dans le cadre de ce dernier, Moscou a fait un geste de bonne volonté et a validé son renouvellement en prenant en compte que l’Ukraine a fourni des garanties écrites de ne plus utiliser le couloir humanitaire et les ports ukrainiens utilisés pour l’exportation de céréales pour mener des opérations militaires contre la Russie — ce qui était le cas durant les premiers mois de la réalisation de l’accord.

Les renouvellements ont eu lieu quatre fois d’affilée durant 2022-23, bien que la participation de Moscou dans l’accord ait coûté près d’un milliard de dollars en manque à gagner aux producteurs agricoles russes : en raison de l’existence de « l’initiative céréalière de la mer Noire », les prix des céréales russes ont baissé, la différence variait entre 10 et 20 dollars par tonne de blé.

Ce n’est qu’en constatant que la partie adverse n’avait strictement aucune intention de prendre ses responsabilités et que l’accord, en soi, n’était qu’une machination mensongère de plus, afin de gagner du temps — exactement avec le même scénario qui a eu lieu en 2015 dans le cadre de « l’Accord de Minsk » qui devait instaurer une paix durable en Ukraine, mais qui n’était qu’une tromperie ukraino-occidentale — Moscou a mis fin à sa participation.

Lors de la rencontre à Sotchi avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 4 septembre 2023, Vladimir Poutine a déclaré : « C’est souvent avec nos partenaires occidentaux que cela se passe ainsi, ils nous ont trompés, ils n’ont rien fait ! ». Le président russe a également souligné que l’accord céréalier « n’a nullement amélioré la situation alimentaire internationale », car ce dernier a été totalement perverti par le signataire ukrainien et son mentor occidental. Cela étant, il a reconfirmé :

« Nous ne sommes pas contre cet accord, nous sommes prêts à y revenir immédiatement, dès que les promesses qui ont été faites à la Russie seront réalisées ».

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré (dans une interview à Radio France Internationale (RFI) que Washington avait résolu les questions de la Russie concernant l’accord céréalier : « Concernant les indications spécifiques sur les problèmes potentiels tels que les banques, le transport maritime, etc. — nous avons tout fait pour garantir que ces problèmes soient résolus ». Ceci est une déclaration parfaitement mensongère.

Auparavant, le 4 août 2023, le directeur du Bureau de coordination des sanctions du Département d’État des États-Unis, James O’Brien, a déclaré que « Moscou a présenté un certain nombre de revendications qui sont toutes liées au fait que diverses institutions russes ne reçoivent pas de services de la part du secteur privé ». Quel est l’objectif d’une telle missive ? Il est clair : par cette déclaration il a sous attendu, qu’en fait, ce sont les problèmes entre l’état russe et les structures occidentales privées ; donc, son bureau et le camp qu’il représente n’y sont pour rien si le secteur privé prend de telles initiatives antirusses. Nul besoin de commenter une telle communication adressée à l’opinion internationale.

Aucune pirouette de la propagande ne peut cacher une réalité mathématiquement simple : dans les circonstances du monde actuel, faire stopper les exportations du blé russe mènera d’une manière directe et inévitable à des famines dans plusieurs pays du monde. Supposer que cette évidence ait totalement échappé aux auteurs desdites sanctions serait une preuve d’une grande légèreté.

Le niveau des exportations ukrainiennes de céréales durant la guerre

Afin de démontrer que la Russie exécute mal ses obligations prises dans le cadre de « l’Initiative céréalière de la mer Noire » et continue à créer des entraves à des exportations ukrainiennes, Kiev a accusé Moscou de retarder artificiellement les vérifications en Turquie des navires en transit via le couloir « céréalier ».

Toutefois, les accusations ukrainiennes se heurtent à des statistiques tout à fait étonnantes : durant l’année de guerre 2022/23 (du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023) l’Ukraine a exporté 48,99 millions de tonnes de céréales et de légumineuses, dont 16,836 millions de tonnes de blé, 2,704 millions de tonnes d’orge, 18 000 tonnes de seigle et 29,128 millions de tonnes de maïs. Soit, un volume qui est supérieur même à celui exporté avant la guerre (!). 

Au cours de l’année précédente, incluant pratiquement 8 mois avant la guerre (du 1er juillet 2021 au 29 juin 2022), l’Ukraine a exporté 48,355 millions de tonnes de céréales et de légumineuses, dont 18,72 millions de tonnes de blé, 5,747 millions de tonnes d’orge, 161 500 tonnes de seigle et 23,409 millions de maïs. Soit, moins de 635 000 tonnes que l’année suivante.

Ces chiffres ne sont guère une spéculation ou les calculs russes, mais sont les données officielles du ministère de la Politique Agraire et de l’Alimentation de l’Ukraine.

Cela étant, selon les prévisions de l’Organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) de juin 2023, la production mondiale de céréales en 2023 devrait s’établir à hauteur de 2819 millions de tonnes, dont dans les 783 millions de tonne pour le blé. En ce qui concerne la consommation de céréales, elle est prévue à hauteur de 2805 pour la même période. Soit, les 48,68 millions de tonnes de céréales exportées par l’Ukraine ne sont qu’une quantité négligeable et ne couvrent que 1,7 % du besoin mondial. Le rôle de l’Ukraine présenté par le camp occidental en tant qu’épicentre de la solution contre la famine dans le monde n’est pas juste très exagéré, mais, tout simplement, mensonger.

En ce qui concerne les quantités des céréales toujours bloquées dans les ports ukrainiens à la suite des hostilités russo-ukrainiens — on parle de volumes qui sont inférieurs à 1 % du chiffre d’affaires céréalier sur le marché international.

Les « détournements » des céréales ukrainiennes

Après avoir vu le détail des quantités des exportations ukrainiennes et entendu les vives déclarations de l’indignation du monde occidental précédent l’entrée et suivant la sortie de la Russie de « l’Accord céréalier », il est tout à fait étonnant de faire un constat des faits qui sont vérifiés et confirmés : la quasi-intégralité des exportations céréalières ukrainiennes a été totalement détournée des destinations qui ont été proclamées dans le cadre de l’accord.

Les slogans de la propagande « otanienne » sur la mise en danger du monde alimentaire par la Russie se sont avérés strictement à l’opposé de la réalité.

Quelle est cette réalité ?

Sur les 48,9 millions de tonnes de céréales et de légumineuses exportées par l’Ukraine durant l’année 2022/23, 32,9 millions de tonnes ont été transportées via le couloir maritime sécurisé par les Russes.

Selon les données officielles de l’ONU, ce ne sont guère les pays les plus pauvres qui ont été les destinataires de l’Ukraine, mais bien l’Union Européenne qui a été le principal bénéficiaire de l’initiative sur les céréales et se sont bien les pays européens qui ont absorbé 38 % des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, sans parler des quantités acheminées, parallèlement, par voie terrestre. En tout, 81 % des céréales ont « atterri » dans les pays riches et ceux aux revenus intermédiaires supérieurs.

Seulement 19 % des céréales sur le total exporté ont été acheminées par les Ukrainiens vers les pays pauvres et dont uniquement -3 % vers les plus démunis se situant au bord de la famine (principalement vers le Bangladesh).

Au niveau du blé, la Roumanie a racheté 15,8 % (contre 0,5 % en 2021/22), tandis que l’Espagne : 14 % (contre 0,8 % en 2021/22). La Pologne, tant mécontente des importations européennes des denrées alimentaires ukrainiennes, fait, en même temps, également partie du TOP-5 de ces acheteurs directs européens (et non pas des prétendus transitaires).

Dans le TOP-20 des consommateurs de céréales ukrainiennes exportées sous le drapeau de l’initiative qui était censée sauver le monde de la famine, entrent également et l’Italie et les Pays-Bas et le Portugal et la Belgique et l’Allemagne et la France.

L’Association italienne des producteurs agricoles Coldiretti a déclaré que l’annulation par les Russes de « l’Accord céréalier » pourrait « secouer les marchés mondiaux » et « menacer la stabilité politique dans les régions aux prises avec des problèmes de sécurité alimentaire ». Il est tout à fait regrettable qu’elle ait « oublié » de mentionner que dans le cadre de la réalisation de l’accord en question, l’Italie s’est fait livrer au passage, l’air de rien, 2 millions de tonnes de céréales ukrainiennes, soit plus de 2 fois le volume que l’ensemble des pays les plus pauvres — l’Éthiopie, le Yémen, l’Afghanistan, le Soudan et la Somalie n’ont reçu : 922 092 tonnes pour eux cinq.

La Turquie — pays transitaire de l’intégralité des céréales ukrainiennes via « l’Accord céréalier » — a gardé au passage 20 % de blé (contre 10 % avant la guerre, en 2021/22) et 23 % des exportations ukrainiennes d’orge.

Vu les quantités relativement modestes de céréales exportées par l’Ukraine (1,7 % de la consommation mondiale en 2023/24) et, surtout, vu les réels principaux destinataires de leurs céréales sous couverture de l’accord — l’existence de l’initiative en question et même l’intégralité des exportations alimentaires de l’Ukraine ne sont nullement critiques pour la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres. Le renouvellement des exportations ukrainiennes via la mer Noire ne peut être considéré que comme un mécanisme supplémentaire, mais nullement stratégique, encore moins vital.

Les faits chiffrés ont une fâcheuse tendance à être têtus et il est tout à fait intéressant et instructif de constater que, de facto, selon le camp américano-européen, les pays qui se situent au bord de la famine ne sont guère le Soudan, le Yémen, l’Afghanistan, la Somalie, l’Éthiopie ou encore le Nigéria, mais la quasi-intégralité des pays membres de l’OTAN. Il ne nous reste qu’à compatir avec les pauvres enfants espagnols et roumains qui, vraisemblablement, doivent ignorer s’ils survivront ou mourront de faim demain et qui doivent envier le sort heureux des enfants du Sud-Soudan et du nord du Nigéria.

Difficile de comprendre la logique des hauts responsables (si on peut les qualifier ainsi) politiques occidentaux qui ont fait, d’un côté, un effort sans précèdent pour se déclarer être défenseurs des intérêts alimentaires des pays les plus pauvres, pour accuser la Russie d’y planifier une grande famine et, de l’autre côté, permettre le détournement de la quasi-intégralité des exportations ukrainiennes sous l’égide de l’accord signé vers les consommateurs, dont les Occidentaux eux-mêmes, qui n’ont strictement rien à voir avec ceux mis sur le devant de la scène pour faire pression sur Moscou. Les peuples africains n’ont été qu’un outil périssable dans le cadre du stratagème élaboré.

Vu l’ampleur spectaculaire du détournement, ainsi que la présence des contrôles poussés des navires partant des ports ukrainiens tant par les Russes que par les représentants de l’ONU, il est inconcevable de supposer que les leaders « atlantistes » aient cru pouvoir dissimuler leurs méfaits à long terme.

Ne pouvant pas admettre qu’il s’agit d’un simple manque de capacités intellectuelles menant vers l’incapacité d’anticipation (car nous parlons de la quasi-intégralité des leaders politiques du monde occidental et de leurs équipes respectives, ainsi que du pouvoir ukrainien actuellement en place), les nobles déclarations précédant la signature de « l’Accord céréalier » et la réalité de la réalisation ukraino-occidentale qui a suivi ne peuvent être que la preuve de la présence chez les décideurs en question d’une forme aiguë de cynisme, d’hypocrisie et, tout simplement, de dégénérescence morale.

La supercherie sur le transit céréalier via l’EU

Le 24 mai 2022, le Conseil européen a adopté « un règlement permettant la libéralisation temporaire des échanges et d’autres concessions commerciales en ce qui concerne certains produits ukrainiens. Le règlement prévoit que, pendant un an, les droits à l’importation sur toutes les exportations ukrainiennes vers l’Union européenne ne seront pas dus ». Soit, l’abolition des droits et taxes douaniers. Le 6 juin 2023, le règlement a été prolongé d’un an, au 5 juin 2024.

Cette décision concernait les produits agricoles, les produits agricoles transformés, les fruits, les légumes et les produits industriels. En sachant que sur l’intégralité des exportations ukrainiennes plus de la moitié est traditionnellement destinée à l’Union Européenne et que la structure de l’export du pays est composée à 44,36 % de la production agroalimentaire (données 2022) — ce sont bien les céréales, en premier lieu, qui ont été visées par ce nouveau dispositif douanier.

Il est important de noter qu’une telle mesure s’avère être, d’une part, particulièrement préjudiciable vis-à-vis des agriculteurs intraeuropéens, mais d’autre part, très bénéfique vis-à-vis des négociants céréaliers. Néanmoins, si à son adoption personne dans l’UE n’a formulé aucune réelle objection, ceci était dû au fait que les responsables politiques de l’union ont souligné et affirmé, qu’en ce qui concerne les céréales de l’Ukraine, elles ne sont destinées qu’au transit par la voie terrestre vers les pays pauvres, en plus de celle du couloir maritime ouvert par les Russes dans le cadre de « l’Accord céréalier », et nullement à la commercialisation interne à l’UE.

Dès le début de cette initiative, il était déjà évident que ces déclarations étaient parfaitement mensongères. Car de telles mesures n’avaient aucun sens, si la production agricole ukrainienne était réellement destinée au transit et non pas à la consommation intracommunautaire.

Une évidence juridique : le transit constitue un régime douanier particulier qui exempte les marchandises en transit du paiement des droits et taxes sur le territoire du transit. Le transit « externe » de l’Union concerne la circulation de marchandises non -Union sur le territoire douanier de l’Union européenne (TDU), sous le code douanier « T1 ». Les produits en transit via un territoire donné ne peuvent nullement influencer les prix du produit en question à l’intérieur dudit territoire.

Soit, pour faire acheminer les céréales ukrainiennes vers les pays se situant au bord de la famine, l’adoption du règlement du 24 mai 2022 et sa prolongation n’ont seulement pas eu le moindre sens, mais ont créé l’effet directement opposé.

Pour qu’un produit soit en mesure d’influencer les prix sur un marché donné — TDU, dans notre cas — d’une manière obligatoire il doit passer, d’une part, la procédure douanière de la « mise en libre pratique », l’autorisant à circuler librement sur le territoire de l’UE (une marchandise tierce mise en libre pratique acquiert les mêmes droits qu’une marchandise produite sur le sol de l’UE), et, d’autre part, la procédure douanière de la « mise à la consommation » qui lui permet d’être commercialisée et à disposition des consommateurs.

Ce sont bien ces contraintes douanières qui ont été abolies par le Conseil européen, afin que les céréales ukrainiennes soient non pas transitées, mais bien commercialisées sur le territoire de l’UE. Cette abolition a constitué le dumping direct tant au niveau des quantités qu’au niveau du prix des céréales importées. À noter que le règlement adopté en mai 2022 abolissait également d’une manière perspicace la perception de droits antidumping sur les importations originaires d’Ukraine.

La préméditation des décisionnaires européens est flagrante. Et la prolongation qui a eu lieu, le 6 juin 2023, est la preuve directe que les responsables de l’Union Européenne ont l’intention de reproduire, vis-à-vis des futures récoltes ukrainiennes de 2024, le même scénario qui a eu lieu en 2023 : les « détourner » et les consommer, une fois de plus, au lieu de les faire transiter vers les pays dans le besoin critique.

Soit, non seulement les bateaux transportant les céréales ukrainiennes dans le cadre de l’initiative de la mer Noire ont été « détournés » vers l’Europe, mais même la voie terrestre propice a été ouverte, afin de maximiser la « spoliation » des récoltes de l’Ukraine.


Les « 5 fantastiques » ou les armes de destruction massive du néolibéralisme

En énumérant les parties prenantes dans « l’Accord céréalier », j’ai décrit en détail le camp « atlantiste » américanocentrique, ce qui peut laisser croire qu’il ne s’agit exclusivement que des décideurs politiques occidentaux et de leurs exécutants. Pourtant, c’est loin d’être le cas. Les élites politiques sont bien les signataires des décisions prises, mais ne sont nullement leurs seuls instigateurs et, encore moins, leurs principaux bénéficiaires.

Qui sont, alors, les réels instigateurs et les principaux bénéficiaires de « l’Initiative pour le transport sécuritaire des céréales et des aliments à partir des ports ukrainiens » ?

Jusqu’à la suspension par la Russie de sa participation, l’existence même de cette initiative sous couverture humanitaire n’a servi, quasi intégralement, qu’aux intérêts de ceux qui fournissent un effort considérable pour rester le plus discret possible : des géants américains et européens négociants de l’agro-industrie, et des financiers qui les épaulent. Les élites politiques du camp américanocentrique ne sont que les outils et les exécutants, dont le rôle était de créer via les mass-medias contrôlés par les dotations étatiques (exemple : l’Agence France Presse est financée par l’État à hauteur de plus de 100 millions d’euros par an, soit un tiers de son chiffre d’affaires) le prétendu rôle de l’Ukraine en tant que « sauveuse de l’humanité d’une grande famine » — ce qui a permis la mise en place dudit arrangement.

Depuis des décennies, les géants de l’agro-industrie font du lobbying via leurs agents de pression politique auprès des institutions internationales telles que la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International pour y faire dominer la politique néolibérale d’ouverture des marchés et mettre les pays pauvres et ceux en voie de développement dans l’obligation de s’ouvrir de plus en plus aux marchés internationaux. Au niveau national, le protectionnisme étatique est combattu, les aides aux exploitations agricoles locales s’anéantissent et la dépendance vis-à-vis des monopoles multinationaux de l’agroalimentaire s’accroît.

La production mondiale de céréales depuis les 20 dernières années est, hormis quelques années, en croissance constante et, comme mentionné auparavant, devrait atteindre 2819 millions de tonnes en 2023, ce qui est un niveau record, après le record qui a déjà eu lieu l’année précédente.

Malgré cette production au niveau sans précédent, les prix mondiaux des denrées alimentaires ont vu une croissance de 33,6 % et ont atteint leur niveau le plus haut depuis 1990, au moins — l’année de la création par l’ONU du registre de contrôle des prix alimentaires.

La crise du marché alimentaire ne date nullement du début de l’opération militaire russe en février 2022. Bien auparavant, en 2015, selon l’ONU et le Programme Alimentaire Mondiale (WFP), déjà près de 670 millions de personnes dans le monde souffraient de faim chronique. En 2021, à cause des perturbations supplémentaires sur le marché alimentaire mondial dues à la pandémie du Covid, ce chiffre est passé à 828 millions de personnes.

Depuis le pic spéculatif des prix en mars 2022, le coût des céréales sur les marchés mondiaux est en baisse significative, ce qui est grandement dû à la réussite de la Russie qui continue à alimenter le marché mondial par des céréales, malgré les importants efforts des élites politiques « otaniennes » pour l’en empêcher.

Néanmoins, il faut souligner que si même au début de 2023 les prix des céréales et oléagineux sont revenus à leur niveau de la fin 2021, en cette période avant le déclenchement de la guerre en Ukraine les prix mondiaux des denrées alimentaires de base étaient déjà très élevés et ont vu leur augmentation à hauteur de 28 % en moyenne, dont 31,3 % pour le blé et 44,1 % pour le maïs par rapport à l’année précédente.

Soit, la propagande occidentale accusant la Russie et son opération militaire d’être la cause de la crise alimentaire que le monde connaît est purement fantaisiste : le problème du marché des céréales est structurel, non pas conjoncturel, et dépasse grandement la période des hostilités sur le territoire de l’Ukraine.

Selon l’ONU-même et le Conseil International des Céréales (CIC) américain, en période du 07.2021 au 06.2022, la production mondiale de céréales a augmenté de 5 millions de tonnes, tandis que les volumes commercialisés ont augmenté de 3 millions de tonnes par rapport à la période précédente. Quatre mois après le début de la guerre en Ukraine, la disponibilité globale de blé — la production plus les stocks disponibles dans le monde — a été excédentaire de près de 275 millions de tonnes par rapport à la demande globale. Nous ne disposons pas encore des chiffres précis, mais les estimations démontrent qu’en période du 07.2022 au 06.2023, la disponibilité mondiale a également été excédentaire par rapport à la demande.

Vu cette réalité, la question se pose : quelle est, alors, la cause de la flambée des prix, notamment du blé, qui va, tout simplement, à l’encontre de la logique régissant les marchés et qui met des millions de personnes dans le monde au bord de la famine ?

La réponse se situe principalement au niveau seulement de cinq entreprises, les plus grands négociants céréaliers, qui contrôlent pour eux cinq dans les 90 % du marché mondial non seulement du blé, mais de l’intégralité des céréales commercialisées dans le monde : Cargill, ADM, Bunge, Louis Dreyfus et Glencore.

Quelle est l’origine de ces sociétés et quel est leur chiffre d’affaires dans ces temps si difficiles que vit l’humanité ?

La multinationale Cargill est une société américaine, la plus grande entreprise privée des États-Unis, dont le chiffre d’affaires pour l’exercice 2021/22 est de 165 milliards de dollars américains — le record absolu depuis les 157 ans de son existence — avec une croissance de 23 % du CA par rapport à l’année précédente et dont le bénéfice net atteint 6,68 milliards USD (+35 %). Pour l’exercice 2022/23, le CA a augmenté de 7 % de plus et atteint un nouveau record : 177 milliards USD.

La multinationale Archer-Daniels-Midland (ADM) est également américaine et a réalisé le CA de 101,85 milliards de dollars pour la même période, avec une croissance de 19,47 % du CA. En même temps, elle enregistre une croissance record de 60 % de bénéfice net qui atteint 4,34 milliards USD.

La multinationale Bunge est, une fois de plus, américaine, dont le CA atteint 67,25 milliards USD pour l’année 2022 (avant sa fusion avec le géant canadien Viterra).

Le groupe Louis Dreyfus est franco-suisse avec le CA de 2022 à hauteur de 59,9 milliards de dollars, soit une croissance de 21 %. Et ceci malgré les volumes de ventes à -1,3 % par rapport à l’année précédente. Le bénéfice net est de 1,006 milliard USD contre 697 millions USD en 2021, grandement grâce à la guerre en Ukraine : on vend moins et on gagne plus.

Et le groupe Glencore, un anglo-suisse, dont le CA de l’année de guerre 2022 est de 256 milliards de dollars pour toutes ses activités confondues, soit une croissance de 26 % par rapport à l’année précédente. Avec ceci, ce groupe contrôlant, entre autres, dans les 10 % du marché mondial des céréales, a fait 17,3 milliards USD de bénéfice net, soit une modeste croissance de 248 %.

Le marché céréalier est très volatil, car il dépend d’un grand nombre de variables dont les principales sont l’offre et la demande ; la météo, dont les récoltes en dépendent ; la situation géopolitique des principaux pays producteurs ; le fret transport et le prix de l’énergie. Chacun des facteurs clés énumérés, hormis la météo, est parfaitement manipulable et les cinq géants, dont les bénéfices faramineux des dernières années n’ont aucune corrélation avec la dynamique réelle de l’offre et de la demande, sont passés maîtres absolus en la matière. Leurs bénéfices historiques sont dus, en grande partie, à l’augmentation spectaculaire de leurs marges.

Ces cinq négociants disposent d’un monopole absolu sur le marché céréalier mondial. Monopole qui s’appuie sur plusieurs éléments clés, dont les principaux sont, d’une part, leurs capacités sans égal au niveau du stockage (ils détiennent la majeure partie des stocks mondiaux de céréales) et de transport (les 5 groupes contrôlent le transport des 9/10 des céréales produites dans le monde) ; d’autre part, sur le lobbying auprès des centres de décisions politiques du camp occidental.

Les paroles de Fernand Braudel pour qui le capitalisme est la limitation de la transparence et l’établissement des monopoles qui ne peuvent être atteints qu’avec la complicité directe de l’État, trouvent leur reflet direct dans les activités de ces géants.

En tandem avec les « 5 fantastiques » céréaliers, les marchés à terme des céréales ont été particulièrement actifs dans les premiers mois de la guerre. Dix des plus grands fonds spéculatifs mondiaux ont fait près de 2 milliards USD de bénéfices nets en capitalisant sur la montée des prix des céréales en cette période. Sous la pression des lobbies, ni les régulateurs américains ni les régulateurs européens n’ont fait aucune opposition à ces manipulations financières qui, à elles seules, ont grandement participé à la spéculation et la montée des prix de l’alimentaire.

La sécurité alimentaire est composée de plusieurs facteurs stratégiques, dont la stabilité de l’accès à la nourriture, la stabilité de la disponibilité suffisante et la stabilité de la qualité des nutriments. Et c’est bien la souveraineté alimentaire, définie durant le Sommet mondial de l’alimentation de 1996 en tant que « droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables, et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires » qui est le garant d’une véritable sécurité alimentaire. La souveraineté alimentaire mondiale qui est combattue depuis des décennies avec un succès indéniable par les principaux bénéficiaires et instigateurs du modèle économique néolibéral.

Les géants occidentaux de l’agro-industrie et l’Ukraine

En ce qui concerne l’Ukraine, une partie considérable des volumes exportés de céréales proviennent des terres agricoles appartenant non pas aux Ukrainiens, mais… bien à des géants occidentaux de l’agro-industrie. En mars 2020, sous l’influence des lobbies occidentaux auprès du FMI, l’Ukraine a adopté la loi autorisant à racheter les terres agricoles par des entreprises étrangères, ce qui était interdit auparavant. Ceci était la condition du FMI — l’organisation contrôlée par les « atlantistes » — pour que l’Ukraine accède à la nouvelle ligne de crédit du Fond.

Depuis ce méfait désastreux accompli par les élites politiques actuelles ukrainiennes contre les intérêts nationaux de l’Ukraine, seulement en 3 ans suivant son adoption, près de 40 % des terres cultivables du pays sont devenues la propriété d’acteurs économiques étrangers.

La prise de contrôle de l’agriculture ukrainienne, principalement par des puissances occidentales, était d’autant plus facile, que si les prix à l’achat d’un hectare de terre arable en Union Européenne varient en moyenne de 4 à 70 000 USD, le même hectare en Ukraine leur revenait seulement à 1-2.500 dollars, en sachant que la qualité générale de la terre cultivable ukrainienne est sensiblement meilleure que celle européenne.

Aujourd’hui, plus de 52 % des terres cultivables ukrainiennes, soit 17 millions d’hectares, appartiennent seulement à 3 entreprises : les Américains Cargill et DuPont et l’allemand Bayer (dont les terres en Ukraine ont été acquises par l’américain Monsanto, société acquise, ensuite, par l’allemand). Et ils ne sont pas les seuls nouveaux propriétaires étrangers heureux des sols ukrainiens : toute une série d’autres géants de second rang sont également présents dans le pays. La classe politique actuellement installée à Kiev a fait le nécessaire pour qu’à moyen/long terme la quasi-intégralité des terres arables du pays n’appartiennent plus aux Ukrainiens.

Durant les premiers mois de la guerre en Ukraine, les élites politiques de l’Occident collectif ont fait le nécessaire pour créer des couloirs « humanitaires », dont celui sous « l’accord céréalier de la mer Noire », pour faire sortir les « marchandises » bloquées et appartenant à leurs grands compatriotes qui, par la suite, ont disposé de leurs biens de la manière détaillée précédemment. Il n’est donc nullement étonnant de constater que les exportations des denrées alimentaires exécutées par le pouvoir ukrainien se réalisent sur un fond qui peut laisser perplexe qu’un spectateur ignorant : la probabilité très élevée que l’Ukraine elle-même connaisse une pénurie alimentaire déjà d’ici la fin de l’année en cours.

L’EU et la prohibition des céréales ukrainiennes

Si l’ouverture totale du marché européen a été tout à fait bénéfique à de grands groupes-négociants en céréales et à de hauts fonctionnaires européens qui les représentent d’une manière évidente, cela n’a pas été le cas des agriculteurs des pays producteurs de céréales frontaliers de l’Ukraine.

L’intégralité de ces pays membres de l’UE, avec la Pologne en tête, a tout simplement fait interdire l’entrée des céréales ukrainiennes sur leurs territoires respectifs. L’embargo a été en vigueur du 2 mai au 30 juin 2023 et, malgré l’opposition et les menaces des sanctions de la part de la direction de l’UE, la Pologne le fait reconduire depuis le 15 septembre dernier.

De leur côté, les élites politiques occidentales ont proliféré des mensonges via l’appareil de propagande des mainstreams médias, qui ne peuvent être qualifiés que de grossiers, en stipulant que les céréales en question ne font que transiter via le territoire polonais à destination des pays les plus démunis ; que ce type d’initiatives radicales de la part de la Pologne sont infondées et que la chute des prix des céréales, notamment en Pologne, n’est due qu’à l’accumulation des stocks temporaires des céréales ukrainiennes sur leur sol, faute de logistique pour les faire suivre vers les peuples au bord de la famine. Le fait que les céréales entrent sur le territoire de l’Union Européenne non pas sous le statut du transit douanier permettant l’exemption des droits et taxes, mais bien sous le statut d’importation directe permettant la mise en libre circulation et la consommation du produit en UE est mis sous le tapis.

Déjà, sous les restrictions qui ont eu lieu en mai-juin 2022, le président ukrainien, V. Zelensky, connaissant parfaitement la réalité : les exportations de céréales ukrainiennes ne sont nullement prévues pour les pays les plus pauvres, mais, en grande partie, bien pour le marché interne de l’UE — il s’est mis en colère et a qualifié d’« absolument inacceptable » que la Commission européenne se soit pliée aux exigences des cinq pays de l’Europe de l’Est et a confirmé que les quatre produits en provenance d’Ukraine : le blé, le maïs, le tournesol et le colza — ne peuvent être ni stockés, ni commercialisés sur le territoire de l’EU, mais doivent uniquement transiter par le territoire des pays en question.

Le cynisme chronique de la classe dirigeante « atlantiste » ne lui permet pas de se soucier de la moindre crédibilité de leurs déclarations aux yeux de la communauté internationale non occidentale qui les observe. Elle est parfaitement informée de la situation et ne prend plus la peine de la cacher. Selon la déclaration du Commissaire européen en charge de l’Agriculture, le Polonais Janusz Wojciechowski, aux membres du Parlement européen lors d’une audition de la commission de l’agriculture, seuls 2-3 % des céréales ukrainiennes entrées dans l’UE la quittent vers des pays hors Union, dont l’Afrique. La raison qu’il a évoquée est le coût de transit trop élevé, ce qui rend une telle initiative « économiquement non viable ». De ce fait, la quasi-intégralité des céréales ukrainiennes reste sur le marché européen.

Aujourd’hui, malgré les menaces de sanctions déclarées par les hauts fonctionnaires européens, ni la Pologne, ni la Hongrie, ni la Slovaquie n’ont l’intention de réouvrir leurs frontières aux céréales ukrainiennes pour leur transit vers les pays hors de l’EU – ce qui, logiquement, devait être une excellente alternative à la suppression par les Russes, le 18 juillet 2023, du couloir maritime sécurisé de la mer Noire. Une telle réouverture de frontières n’aura pas lieu, car ils sont parfaitement au courant : le prétendu « transit » via l’UE vers les populations au bord de la famine n’est qu’une grande supercherie organisée par leur propre camp, mais dont les trois pays en question se sont retrouvés en position de victimes collatérales et en paient les frais.

Il est à noter, entre parenthèses, que la domination quantitative du secteur agraire ukrainien vis-à-vis de l’agriculture des pays de l’Est de l’Europe est une raison, entre autres, pour laquelle il est exclu que l’Ukraine entre un jour au sein de l’Union Européenne, ce qui procurerait, notamment à des denrées alimentaires ukrainiennes, l’accès libre et permanent au territoire douanier commun de l’Union européenne (TDU) et aboutirait à l’anéantissement direct et assuré du secteur agraire de plusieurs pays membres de l’EU. Les déclarations du contraire par les responsables européens sont purement démagogiques et ne sont qu’un outil de motivation pour Kiev et de pression sur Moscou.


Les réserves céréalières

En parlant de la famine dans le monde, il est important de souligner : la production agricole et les réserves alimentaires mondiales sont tout à fait suffisantes pour assurer aisément son éradication.

Le rôle de la Russie et de l’Ukraine dans le cadre de l’approvisionnement des pays pauvres en denrées alimentaires est devenu de premier plan nullement à cause des quantités qu’ils exportent — ils restent relativement modestes par rapport à la production mondiale globale — mais bien à cause de la politique égocentrique des puissances économiques, notamment en matière de gestion de leurs stocks céréaliers.

La plupart des stocks mondiaux de céréales sont détenus par des grands groupes privés, comme déjà mentionné, ce qui leur permet d’orchestrer des bulles spéculatives sur les marchés mondiaux : les blocages des stocks créent des pénuries artificielles qui font remonter les cours. L’effet qui est, financièrement, très productif, surtout jumelé à des entraves artificielles à la souveraineté alimentaire mises en place par ses mêmes monopoles contre tant de pays.

Toutefois, en dehors des stocks céréaliers « privés », il existe également toute une gamme de stocks gérés par les pouvoirs publics et dont un grand nombre d’états en dispose :

« les stocks stratégiques » qui font partie du système de défense nationale et, souvent, sont couverts par le secret-défense ;

« les stocks de réserve » qui rééquilibrent les ratios consommation/disponibilité lors des chutes de la production et/ou des importations ;

« les stocks régulateurs » qui encadrent les variations des prix et « les stocks d’intervention » constitués des rachats par l’état de céréales à un prix minimum garanti auprès des producteurs locaux, afin de protéger leurs revenus contre les baisses des prix du marché.

En cas d’une crise alimentaire majeure dans les pays les plus vulnérables, le partage partiel des stocks disponibles dans les pays développés et en voie de développement n’est qu’une question de volonté politique.

Il est parfaitement compréhensible que peu de pays soient en mesure d’ouvrir leurs réserves de céréales d’une manière unilatérale pour contrer les famines dans des pays tiers — le partage des stocks céréaliers nationaux reste une solution extrême. Toutefois, ce qui est difficilement réalisable pour un état en particulier — tout à fait faisable au sein d’une action conjointe participative à la résolution de crise des pays membres de l’ONU, surtout ceux aux revenus supérieurs. Et ceci est sans aucun sacrifice réel vis-à-vis du bien-être des populations des pays participant à l’effort humanitaire, vu les quantités considérables de stocks céréaliers à leur disposition et l’apport nécessaire proportionnellement négligeable, car partagé par l’ensemble d’une telle coalition.

Certes, il existe également ce qu’on appelle « les stocks d’urgence » constitués au niveau national et international pour répondre, justement, à des situations de crise alimentaire de diverses natures dans le cadre d’actions humanitaires. Néanmoins, la pratique démontre que de telles initiatives ne sont nullement suffisantes en termes de quantités. De même, notamment, pour la réserve alimentaire régionale d’Afrique de l’Ouest qui a été créée en tant que complément sécuritaire à des stocks dits de proximité et des stocks nationaux de sécurité alimentaire : elle est insuffisante.

Cela étant, pas un seul sur les dizaines de responsables politiques des pays occidentaux, officiellement tant soucieux du sort des peuples africains en danger de famine, n’a jamais prononcé un seul mot dans le sens du sacrifice d’une infime partie des réserves nationales des céréales de chacun des pays du bloc occidental en le destinant à l’Afrique en cas d’apparition d’un extrême besoin — ce qui est le cas aujourd’hui — afin d’éradiquer le danger d’une nouvelle famine sur le continent. Dès qu’on évoque un hypothétique manque de pain et/ou sa hausse du prix sur les étalages dans les boulangeries du monde occidental, même la mort imminente de faim de dizaines de milliers de personnes dans un monde qui n’est pas le leur, ce n’est pas un argument suffisant aux yeux de la classe dirigeante américanocentrique, car cela ferait un mauvais effet sur leur carrière politique.

Non seulement aucune solution n’a été mise en place, ni même soulevée en tant que possibilité, mais c’est l’action qui se situe à l’opposé de celle évoquée qui a été planifiée, mise en place et réalisée, comme précédemment détaillée : sous couvert des accords humanitaires sur les exportations des céréales ukrainiennes vers les pays les plus pauvres, les hauts responsables européens ont organisé d’une manière la plus cynique le « détournement » des exportations des céréales ukrainiennes vers l’Union Européenne.

Les exportations céréalières russes

Malgré les entraves illégales hors du commun mises en place par les « atlantistes » vis-à-vis des exportations des céréales et des engrais russes, afin de créer une pénurie alimentaire auprès des pays pauvres et pouvoir y accuser la Fédération de Russie, cette dernière a réussi en cette année de 2023, de même que l’année précédente, à préserver son statut de leader mondial des exportations de céréales et à poursuivre sa contribution d’une manière significative pour assurer la sécurité alimentaire mondiale.

À elle seule, la Russie assure aujourd’hui près d’un quart des exportations mondiales de blé, soit 46 millions de tonnes rien qu’en 2022/23, contre des 30 millions de tonnes exportées dans la même période par les États-Unis, le Canada, l’Australie, la France et l’Ukraine réunis et dont les 3 premiers sont traditionnellement les principaux exportateurs de blé derrière la Russie.

En 2022 la Russie a récolté 157,7 millions de tonnes de céréales, dont 104,2 millions de tonnes de blé. Dans l’année agricole 2021/22 (1er juillet 2021 – 30 juin 2022), le pays a exporté 38,1 millions de tonnes de céréales, dont 30,7 millions de tonnes de blé. En 2023, selon les prévisions, la récolte des céréales en Russie devrait atteindre 140 millions de tonnes, dont 90 millions de tonnes de blé. Dans l’année agricole 2022/23 (1er juillet 2022 – 30 juin 2023), la Russie a exporté 60 millions de tonnes de céréales. Depuis le début de la nouvelle année agricole, le 1er juillet 2023, en deux mois la Russie a déjà exporté 13 millions de tonnes de céréales.

Parallèlement à des exportations déjà réalisées, la Russie détient des stocks céréaliers considérables et ne demande qu’à les ouvrir et en faire bénéficier le marché mondial en volume qui, de fait, fera baisser les prix artificiellement maintenus à la barre haute par les négociants céréaliers occidentaux et les décideurs occidentaux qui les cautionnent.

L’Occident collectif américanocentrique accuse la Russie d’utiliser la faim comme arme de guerre. Pourtant, les faits indiquent une réalité tout à fait éloignée de leur propagande : en créant d’une manière délibérée et calculée de considérables entraves à l’exportation des produits agricoles russes, le bloc « atlantique » est bien l’auteur de l’utilisation sans le moindre scrupule de la faim comme arme de guerre contre la Russie. Car, avec 60 millions de tonnes de céréales exportées dans l’année agricole de 2022/2023, c’est bien la Fédération de Russie qui est le plus grand exportateur de céréales au monde — et nullement l’Ukraine, dont le volume d’exportation est plus modeste.

Pour les pays de l’OTAN, comme ceci est démontré à plusieurs reprises dans l’histoire contemporaine, cela n’a aucune importance si des populations périssent de faim du moment que cela diminue les revenus de l’adversaire qui peuvent, dans le cas présent, contribuer à l’effort de guerre contre leurs intérêts sur le territoire ukrainien. La volonté de causer des dommages à l’économie russe prédomine très largement la volonté discutable de soustraire le continent noir d’une éventuelle nouvelle famine.

En ce qui concerne la Russie, parallèlement à des exportations classiques, en cette année de crise elle a déjà fait envoyer ou enverra dans l’avenir immédiat et d’une manière gracieuse 200 000 tonnes de blé vers la Somalie, la RCA, le Burkina Faso, le Zimbabwe, le Mali et l’Érythrée, ainsi que 166 000 tonnes d’engrais vers le Sri Lanka, le Nigeria, le Kenya, au Zimbabwe et au Malawi.

En outre, un projet est en cours d’élaboration avec la Turquie et le Qatar pour livrer 1 million de tonnes de céréales russes à la Turquie pour y être transformées et envoyées aux pays les plus pauvres non seulement d’une manière absolument gratuite, mais également avec la prise en charge du transport par la Russie.

Une telle initiative n’a nullement lieu « pour plaire » — la Russie n’a guère besoin de cela, car elle dispose déjà d’acquis historiques considérables sur le continent africain et ne les perdrait pas si une telle contribution n’avait pas lieu. L’action initiée n’est qu’une profonde compréhension d’une urgence absolue vis-à-vis des pays bénéficiaires qui encourent un réel danger de famine et qui ne peuvent s’en soustraire sans une aide extérieure immédiate. Il est regrettable de constater que tant de pays disposant de moyens financiers bien supérieurs à ceux des Russes n’ont aucune intention de suivre l’exemple.

Il est à souligner qu’en prenant en considération les quantités réelles produites et exportées, ce n’est nullement la privation du marché mondial de céréales ukrainiennes, mais bien davantage la privation des céréales et engrais agricoles russes qui est un véritable danger de famine pour les pays les plus démunis. Les sanctions unilatérales illégales contre les entreprises russes engagées dans la production et l’exportation de produits agricoles et d’engrais, le détournement vers les pays occidentaux d’une bonne partie des exportations de céréales ukrainiennes dans le cadre de « l’Accord céréalier » couplé à l’absence de l’idée même du partage d’une infime partie des stocks céréaliers occidentaux, afin de compenser le déficit au niveau des exportations russes et ukrainiennes, sont une action parfaitement réfléchie et orchestrée par les administrateurs du « camp du bien » qui sont tout à fait conscients de possibles terribles conséquences de leurs initiatives. Les conséquences qui sont, à leurs yeux, visiblement, pas assez d’importance pour être prises en considération.

Ce cas de figure permet de ne pas rejeter la supposition grave et, en même temps, parfaitement légitime : le camp « atlantiste » ne verrait pas du mauvais œil si une nouvelle famine qu’ils prédisent si perspicacement se déclenchait sur le continent africain et, ainsi, pourrait être incriminée à Moscou dans le cadre de la propagande « céréalière » menée contre les Russes depuis la première partie de 2022.

De même, il faut faire preuve d’une importante myopie analytique pour envisager que le pouvoir actuellement installé à Kiev, étant l’un des acteurs majeurs dans l’affaire en question, n’ait pas été, dès le début, parfaitement au courant des réels objectifs de la mise en place de « l’Initiative céréalière de la mer Noire » et des réels destinataires et bénéficiaires de leurs propres exportations.

Les engrais agricoles

En parlant de céréales, il est également important de ne pas passer sous silence le problème des engrais agricoles. Depuis des années nous constatons une pénurie importante de fertilisant sur le marché international. Plusieurs facteurs ont créé cette pénurie, dont les hausses des prix de l’énergie et les restrictions par l’état chinois des exportations d’engrais. Un aspect grave de la conjoncture actuelle du secteur agricole au niveau mondial est à noter : la limitation de l’offre a mené vers l’augmentation des prix des fertilisants qui est sensiblement plus élevée que celle des produits agricoles. Ceci amène les agriculteurs à minimiser l’utilisation d’engrais ce qui mènera, de facto, à la récession de la production agricole mondiale.

Si le manque ponctuel de céréales pour des populations démunies est toujours un danger nutritionnel immédiat et à moyen terme, le manque d’engrais agricoles est une bombe à retardement. Une bombe qui est aussi néfaste, voire davantage, que l’absence des denrées alimentaires. Car, privées de fertilisants, les exploitations agricoles locales sont souvent dans l’incapacité d’avoir un rendement de leurs terrains qui soit suffisant pour ne pas faire tomber les populations internes dans une dépendance quasi totale des importations alimentaires.

Et c’est bien dans cette conjoncture que les leaders du monde occidental ont pris la décision d’instaurer de graves entraves aux exportations de fertilisants russes, dont le pays est l’un des principaux exportateurs au monde. De même que pour les céréales, si cette initiative malveillante et néfaste vis-à-vis de l’agriculture des pays pauvres ne prend pas fin, le pire est encore devant nous.

Post-scriptum

Les représentants du pouvoir occidental, auteurs des méfaits énumérés dans ces pages, et leurs peuples respectifs, qu’ils sont censés représenter, ne sont nullement un bloc parfaitement uni et homogène vis-à-vis du modèle prédateur qui est le modus operandi classique de l’Occident néolibéral, dissimulé derrière des apparences herbivores.

Les peuples occidentaux sont profondément divisés en trois principaux camps : celui des formatés et hypnotisés par la propagande d’état mené avec une grande cadence via l’appareil des mass medias contrôlés par les injections permanentes des fonds publics dans leur fonctionnement, celui des indifférents et celui des révoltés et indignés par la politique carnivore menée en leur nom contre le reste de l’humanité. 

Les échecs répétés des derniers temps des élites politiques et leurs justifications de plus en plus maladroites laissent un espoir du renforcement significatif du camp des révoltés, ce qui pourrait mener, à terme, au refondement de l’échiquier politique occidental et à l’instauration d’un monde plus juste, dont ce dernier prendra, enfin, part.




Elles tournent, les éoliennes !

Par Claude Brasseur

Elles tournent, comme s’il y avait du vent, trop lentement pour pouvoir donner de l’énergie, mais elles tournent et impressionnent les passants.

La moitié du temps où les éoliennes tournent, elles ne produisent pas d’électricité. Il y a juste assez de vent pour faire tourner les pales. Cette rotation des pales suffit pourtant pour faire croire à leur utilité…

Mathématicien, spécialisé en physique nucléaire, m’intéressant à l’énergie depuis plus de 30 ans, j’ai créé un centre de recherche en technologies peu coûteuses à l’université de Lubumbashi (RDC), ai construit des éoliennes utiles et n’aime pas qu’on se moque de mes concitoyens. Je n’aime pas qu’on leur prenne de l’argent pour remplir les poches de fabricants et de commerçants… j’aimerais qu’on offre un courant propre, sans aucun danger, éternellement renouvelable et donc réellement vert, peu coûteux en prime.

Ce courant absolument vert… les centrales nucléaires de 4génération le fournissent déjà dans quelques pays et des Verts finlandais l’exigent. La Belgique — à Mol — est à la pointe du progrès dans ce domaine aussi passionnant qu’utile et je n’arrive pas à comprendre pourquoi ces centrales ne sont pas construites ici, pendant que les anciennes — celles appelées de 2e et 3génération — continuent à fournir leur énergie peu coûteuse et créant nettement moins de risques pour notre santé que les autres sources d’énergie connues. On nous assomme des dangers du nucléaire. J’ai même lu un livre « précisant » tous les risques liés au nucléaire… comme si notre planète n’était pas entièrement radioactive en certains endroits — comme le Massif Central — nettement plus que d’autres.

Le Massif central est plus radioactif que Fukushima après la destruction de sa centrale nucléaire. Bien sûr, Greenpeace a envoyé des « témoins » encagoulés pour mesurer la radioactivité à Fukushima peu après le tsunami… Vous a-t-on fait savoir qu’elle était semblable à celle, naturelle, de la Belgique ?

Un livre donne des précisions en matière de dangers liés aux différentes sources d’énergie : Nucléaire, les vérités cachées de Fabien Bouglé. Cet auteur n’est pas spécialisé en physique nucléaire, mais il s’est renseigné de manière admirable et je ne puis que conseiller son livre.

Et je tiens à préciser que nos anciennes centrales nucléaires sont encore assez jeunes — aux USA elles peuvent vivre et travailler 80 ans — pour pouvoir ajouter des centrales de 4génération.

Il suffit à nos hommes politiques d’observer que tous nos voisins — sauf l’Allemagne — ont commandé des centrales nucléaires…

La ruine n’est pas la seule calamité liée à l’installation d’éoliennes ! Ces engins hyper coûteux sont aussi hyper polluants au moment de leur fabrication — par l’emploi de matériaux demandant des procédés d’extraction salissants et… radioactifs — et j’aimerais vraiment que tout le monde lise Fabien Bouglé — il écrit pour un public de bonne volonté, non spécialisé — et réfléchisse à cette vérité éternelle : l’argent, la richesse, demande « toujours plus » et se moque des humains.




Ukraine : Le Premier ministre Trudeau a-t-il adhéré à l’idéologie nazie ?

Le Parti libéral soutient-il le parti néonazi ukrainien Svoboda ?

Par Hindustan Times, Sky News et Prof Michel Chossudovsky

Cet article se divise en trois parties :

1. La Chambre des communes du Canada ovationne un homme présenté comme un « héros de guerre » ukrainien, dont on découvrira plus tard qu’il a servi dans la 14e division nazie Waffen Grenadier de la SS. Hindustan Times

2. Trudeau invité à démissionner, Sky News

3. Trudeau soutient-il le parti néonazi ukrainien Svoboda ? Global Research


Première partie
Zelensky s’adresse à la Chambre des communes du Canada
« La surveillance. Embarras majeur »

Dans un grand embarras pour Ottawa, les législateurs canadiens ont ovationné un homme présenté comme un héros de guerre après le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Chambre des communes, pour se rendre compte plus tard qu’il avait servi dans une unité nazie pendant la Seconde Guerre mondiale ». (Hindustan Times)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre canadien Justin Trudeau reconnaissent Yaroslav Hunka, qui était présent à la Chambre des communes sur la colline du Parlement à Ottawa, le vendredi 22 septembre 2023. (AP)

Le président de la Chambre des communes du Canada s’est excusé dimanche d’avoir reconnu Yaroslav Hunka, âgé de 98 ans, comme un « héros ukrainien » devant le Parlement canadien.

M. Hunka a servi pendant la Seconde Guerre mondiale en tant que membre de la 14e division Waffen Grenadier de la SS, selon un groupe juif de défense des droits de l’homme qui a exigé des excuses.

« Dans les remarques que j’ai faites après le discours du président de l’Ukraine, j’ai reconnu une personne dans la tribune. J’ai par la suite pris connaissance d’informations supplémentaires qui me font regretter ma décision de l’avoir fait », a déclaré Anthony Rota dans un communiqué.

M. Rota a assumé la responsabilité de ce qui a été qualifié d’oubli, qualifiant l’initiative d’« initiative entièrement personnelle ».

« L’initiative était entièrement la mienne, l’individu en question étant de ma circonscription et ayant été porté à mon attention », a-t-il ajouté, présentant ses « plus sincères excuses » aux communautés juives.

Yaroslav Hunka, à droite, attend l’arrivée du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Chambre des communes à Ottawa, Ontario, le vendredi 22 septembre 2023. (AP)

Après le discours de M. Zelensky à la Chambre des communes, M. Rota a salué M. Hunka, qui était assis dans la tribune, en le félicitant d’avoir lutté pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes. Hunka a reçu deux ovations de la part des personnes présentes.

« En cette période de montée de l’antisémitisme et de déformation de l’Holocauste, il est incroyablement troublant de voir le Parlement canadien se lever pour applaudir un individu qui était membre d’une unité de la Waffen-SS, une branche militaire nazie responsable du meurtre de juifs et d’autres personnes », ont déclaré les Amis du Centre Simon Wiesenthal dans un communiqué, tout en exigeant des excuses plus tôt dans la journée de dimanche.

« Une explication doit être fournie sur la façon dont cet individu est entré dans les couloirs sacrés du Parlement canadien et a reçu la reconnaissance du président de la Chambre et une ovation debout », a ajouté le groupe.

Hindustan Times, 25 septembre 2023


Partie II
Sky News: “Trudeau exhorté à démissionner”

Le reportage deSky News (com.au) montre que le Premier ministre Trudeau était parfaitement au courant du fait que Yaroslav Hunka était membre de la Waffen SS au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Il ne s’agit pas d’un oubli. Trudeau a rencontré Hunka personnellement avant l’événement.

Anthony Rota ne savait visiblement pas qui était Yaroslav Hunka. Et en tant que président de la Chambre, le gouvernement libéral lui a demandé d’appeler à une ovation.

Tout cela avait été soigneusement planifié.

Qui aurait dû présenter des excuses à la communauté juive ? Anthony Rota ou le Premier ministre Trudeau ?

Mais il y a plus qu’il y paraît :

« M. Hunka a été applaudi pour s’être battu contre l’Armée rouge soviétique avec la “première division ukrainienne”, ainsi que la 14e division Waffen Grenadier de la SS (“Galicia”), une unité de collaborateurs nazis en grande partie ukrainienne, a été rebaptisée en mars 1945, alors que l’Allemagne était sur le point de perdre la guerre.

Suite à l’incorporation dans l’armée ukrainienne d’unités ouvertement néonazies comme les bataillons Azov et Aidar, l’incident souligne la façon dont la guerre est utilisée pour réécrire l’histoire et réhabiliter les collaborateurs fascistes tout en dépeignant l’Union soviétique comme l’agresseur de la Seconde Guerre mondiale ».

(Morningstar Online)

Ni le gouvernement libéral du Canada ni l’opposition n’ont abordé cette question. Pourquoi ? (Commentaires ci-dessus de Michel Chossudovsky)

[Voir aussi :
La députée européenne Christine Anderson appelle Trudeau à démissionner]

Rapport de Sky News


Troisième partie
Trudeau appuie-t-il le parti néonazi ukrainien Svoboda ?

La question du « héros ukrainien de la 14e division Waffen SS Yaroslav Hunka » a ouvert une boîte de Pandore.

Par une ironie amère, le président Zelensky, qui est d’origine juive russe, a embrassé le néonazisme. Il a pleinement approuvé (avec Trudeau et Freeland) l’ovation en faveur de Yaroslav Hunka. (Voir l’image dans la partie I ci-dessus)

Selon le chef de l’opposition :

« Trudeau a personnellement rencontré et honoré le vétéran de la 14e division de grenadiers Waffen de la SS (une division nazie).

Les libéraux ont ensuite fait en sorte que cet ancien combattant nazi soit reconnu sur le parquet de la Chambre des communes ».

(Pierre Poilievre, chef de l’opposition)

Le chef de l’opposition Pierre Poilievre pose la question. Le député Trudeau a-t-il adhéré à l’idéologie nazie ?

Dès le début de l’année 2016, le gouvernement libéral de M. Trudeau a soutenu les éléments néonazis du régime de Kiev, notamment le Bataillon Azov et le parti néonazi Svoboda.

Svoboda et le « Secteur droit » (Pravy Sektor) ont été activement impliqués dans le massacre de l’EuroMaidan en 2014, ce qui a été largement documenté.

Les fondateurs du parti ukrainien Svoboda sont Oleh Tyahnybok et Andrij Parubiy. Ces deux personnes ont joué un rôle clé dans le façonnement du régime de Kiev pour le compte de leurs parrains des États-Unis et de l’OTAN.

Le vice-président et président de la Verkhovna Rada (Parlement ukrainien, 2016-2019), Andriy Parubiy, a été reçu pour la première fois par Trudeau à la Chambre des communes en février 2016.

M. Parubiy a également rencontré des membres du cabinet de M. Trudeau, dont la vice-première ministre Chrystia Freeland, qui décrit l’Ukraine comme une « démocratie dynamique ».

23 février 2016, Parubiy, deuxième à partir de la gauche, rencontre le Premier ministre Trudeau
Facebook de Chrystia Freeland, mai 2019

Parubiy est-il un « bon gars » ? Demandez au Premier ministre Trudeau

Parubiy décrit Adolf Hitler comme un véritable défenseur de la démocratie :

Le présentateur [Parubiy] a déclaré à l’émission de discussion Freedom of Speech sur la chaîne ukrainienne ICTV (vidéo, cliquer pour voir, en ukrainien) qu’il avait « étudié scientifiquement » la démocratie et a averti son public « de ne pas oublier les contributions du Führer [Hitler] au développement de la démocratie ».

« Le plus grand homme à avoir pratiqué la démocratie directe a été Adolf Hitler dans les années 1930 », a-t-il déclaré.

Le fondateur du parti social-national, aujourd’hui connu sous le nom de Svoboda, a ajouté qu’il était « nécessaire d’introduire la démocratie directe en Ukraine, avec Hitler comme porte-flambeau ». (ICTV Channel cité dans le rapport britannique Britain’s Morningstar du 5 septembre 2018, soulignement ajouté).

À quelques exceptions près, cette déclaration controversée n’a pas été reprise par la presse occidentale. Mensonges par omission.

Pourquoi ? Parce que le régime de Kiev (y compris ses forces armées et sa garde nationale) est intégré par des éléments nazis qui ont été soutenus par des accords bilatéraux avec le Canada et les États-Unis.

Les gouvernements occidentaux ont déroulé le tapis rouge à Parubiy. Il est décrit comme un politicien de droite plutôt que comme un néonazi déclaré.

Embarras ou déni ? Le Congrès américain, le Parlement canadien, le Parlement britannique et le Parlement européen ont invité et félicité Andriy Parubiy.

Michel Chossudovsky, Global Research, 27 septembre 2023

Article original en anglais : Ukraine: Has P.M. Trudeau Succumbed to Nazi Ideology?, le 27 septembre 2023.
Traduction : Mondialisation.ca




La menace féministe en Occident

Chesterton et la menace féministe en Occident (2017)

Par Nicolas Bonnal

On va parler du néo-féminisme et cela va nous fâcher avec les plus naïves de nos lectrices, celles qui vous font la morale et vous accusent d’extrémisme à tout bout de champ avant de bénir les bombardements sur la Syrie ou la Libye — en attendant la Russie…

Commençons notre sujet par Merkel, la bébête immonde des temps postmodernes dont, comme le sparadrap du pauvre capitaine Haddock-Castafiore, on ne peut se débarrasser.

J’en parlais il y a quelques années sur BVoltaire.fr, journal (j’ai gardé un très bon souvenir de Gabrielle Cluzel qui comme moi — mais après — a officié à famille chrétienne) qui à l’époque avait su attirer rédactrices et collaboratrices dans un monde antisystème à 90 % masculin (et pas pour rien ; tout était prédit par Nietzsche, par Chesterton, par Tocqueville, par l’honorable Charles Pearson, lisez ou relisez mes textes).

Autoritaire et humanitaire, Angela Merkel incarne le péril féministe ; voyez L’Express qui évoqua dans une manchette débile ces femmes qui sauvent le monde. En réalité si nous avions eu Hillary Clinton au pouvoir, nous aurions déjà la guerre mondiale. Merkel incarne l’esprit de la nursery décrit en 1921 par Chesterton lors de son voyage en Amérique. Pour Chesterton la féministe (la fasciste ou la bolchéviste au féminin) considère le citoyen comme un enfant, pas comme un citoyen :

And as there can be no laws or liberties in a nursery,the extension of feminism means that there shall be no more laws or liberties in a state than there are in a nursery.
[Et comme il ne peut y avoir de lois ou de libertés dans une crèche,l’extension du féminisme signifie qu’il n’y aura pas plus de lois ou de libertés dans un État qu’il n’y en a dans une crèche.]

La trique dans une main, les rares sucreries dans l’autre. Les peuples en Europe sont en effet toujours traités comme des enfants, et menacés s’ils se montrent récalcitrants. Les arguments des élites reproduisent en continu cet autoritaire schéma matriarcal.

Lagarde est là pour financer l’Ukraine, Ivanka pour inspirer la guerre, Merkel la soumission et le TTIP, Theresa May les retrouvailles avec les USA. Le fascisme à la sauce mondiale prend un visage féministe. Car le féminisme est une métastase du totalitarisme postmoderne. On retrouve comme toujours Tocqueville et son pouvoir prévoyant, tutélaire et doux, qui cherche à nous fixer dans l’enfance.

Ces froides fonctionnaires sans enfant remplissent nûment leur tâche ingrate, oubliant au passage que l’homme a été créé égal à la femme, l’électeur à son élu.

Les harpies… Sur ce sujet Philippe Grasset remarquait :

« La tendance d’Obama à s’entourer de créatures essentiellement féminines, lesHarpiesdiverses, Nuland, Rice, Flournoy, Clinton, Power, les personnages les plus extrémistes de toutes les administrations depuis des décennies, sinon les plus extrémistes de toute l’histoire de la diplomatie US. »

Merkel est assortie. Et la comète Haley à l’ONU qui aboie pour la guerre à tout bout de champ sur tous les terrains possibles !

On espère se débarrasser de Merkel. Mais ce n’est pas encore fait hélas ; et puis ce n’est pas tout.

Le système étatique allemand accable les contribuables, poursuit les internautes, persécute les familles, relâche les violeurs (voyez l’intervention de Poutine à ce sujet). Il devient tyrannique pour appuyer la dérive de la chancelière muée en femme la plus impuissante du monde, car les gros animaux blessés sont les plus dangereux. À propos de gros animaux rappelez-vous qu’en Allemagne on a ouvert des bordels zoophiles (où on sodomise chiens et moutons), et qu’on met en prison les parents qui refusent la théorie du genre pour leurs enfants. Car on n’est pas des sauvages mais tout de même.

Lisez le livre définitif sur l’homosexualité et la question nazie, écrit par l’ancien chroniqueur du Monde Philippe Simonnot. Il se nomme Le Rose et le brun et montre bien que ce détraquement sexuel bien germanique que l’on observe sous Merkel a des origines bien brunes — et même impériales (scandale Krupp, entourage du Kaiser, etc.). On pourra aussi souligner la parenté de la tyrannie Merkel avec celle de l’eschatologique figure dans le meilleur épisode d’Harry Potter (phénix). Angela Merkel illustre bien l’autoritarisme rose bonbon de Dolores Umbridge, professeur en arts obscurs.

Espérons que les Allemands se réveillent pour la liberté européenne, celle qui repose sur la solidarité des peuples et l’amitié avec la Russie, pas sur la guerre avec Moscou et la bureaucratie de bunker. Mais s’ils sont aussi abrutis qu’en 1933, je vous garantis qu’on est mal partis. Car après avoir fait vingt millions de morts à la Russie ils veulent repartir — sous commandement US, pour se faire bien voir…

On aurait pu penser que les valeurs féminines allaient amener un monde plus paisible. Pearson parlait vers 1890 d’un monde émasculé, où le héros et le leader seraient remplacés par la handmaid !

Or ce féminisme est nécessiteux finalement, et cruel, vindicatif et belliqueux, ne nous y trompons pas. Il ne comprend jamais la violence symbolique dont parlait Baudrillard dans sa guerre du Golfe qui a eu trop lieu.

Rajoutons qu’au cœur des luttes aberrantes contre l’islam (on les bombarde au nom du féminisme pour recueillir dix millions de migrants au nom des pleurnicheries humanitaires), Emmanuel Todd voit les vrais enjeux dans son presque impeccable Après l’empire :

« L’Amérique, dont le féminisme est devenu, au cours des années, de plus en plus dogmatique, de plus en plus agressif, et dont la tolérance à la diversité effective du monde baisse sans cesse,était d’une certaine manière programmée pour entrer en conflit avec le monde arabe, ou plus généralement avec la partie du monde musulman dont les structures familiales ressemblent à celles du monde arabe, ce que l’on peut nommer le monde arabo-musulman. »

Emmanuel Todd ajoute juste après :

« Il y a quelque chose d’inquiétant à voir une telle dimension devenir un facteur structurant des relations internationales.Ce conflit culturel a pris depuis le 11 septembre un côté bouffon et à nouveau théâtral, du genre comédie de boulevard mondialisée. D’un côté, l’Amérique, pays des femmescastratrices,dont le précédent président avait dû passer devant une commission pour prouver qu’il n’avait pas couché avec une stagiaire ; de l’autre, Ben Laden, un terroriste polygame avec ses innombrables demi-frères et demi-sœurs. Nous sommes ici dans la caricature d’un monde qui disparaît. Le monde musulman n’a pas besoin des conseils de l’Amérique pour évoluer sur le plan des mœurs. »

On verra. Pauvre monde musulman, pauvres épouses archaïques et pauvre gent masculine en attendant !

L’anthropologue et démographe voit aussi la dégénérescence gagner le monde scientifique anglo-saxon/occidental à cause de cette idéologisation féministe :

« Le conflit entre le monde anglo-saxon et le monde arabo-musulman est profond. Et il y a pire que les prises de position féministes de Mmes Bush et Blair concernant les femmes afghanes.L’anthropologie sociale ou culturelle anglo-saxonne laisse apparaître quelques signes de dégénérescence (…) Si une science se met à distribuer des bons et des mauvais points,comment attendre de la sérénité de la part des gouvernements et des armées ?

On l’a vu plus haut, “universalisme” n’est pas synonyme de tolérance. »

On n’a pas fini d’en baver avec le yin humanitaire, ses valeurs bellicistes comme celles furibardes de Theresa May vis-à-vis de la Russie. C’est Baudrillard qui disait que c’est l’idéologie des Lumières qui opprime toujours plus. Sa victoire finale précipitera une disparition démographique et culturelle du monde libre (son « remplacement » comme disent les idiots, oubliant qu’on ne remplace ce qui a déjà disparu). On ne le pleurera pas.

Sources

Philippe Simonnot – Le rose et le brun.
Baudrillard – La guerre du Golfe n’a pas eu lieu.
Emmanuel Todd — Après l’empire.
Chesterton — What I saw in America (Gutenberg.org).
Nicolas Bonnal — Machiavel et les armes de migration massive (Amazon.fr).
Charles Pearson — National life and character.




Des choux contre le graphène

Les Choux frisés, Kales, et Caulets, très antioxydants et très anti-carcinogéniques, pour la bioremédiation des dérivés de Graphène, et autres nanoparticules métalliques, dans l’organisme humain

Les Choux frisés, Kales, et autres Caulets, très antioxydants et anti-carcinogéniques

Pour la bioremédiation des dérivés de Graphène, et autres nanoparticules métalliques, dans l’organisme humain

Par Xochi


Sommaire

Avant-Propos

Classification Botanique des Choux frisés, Kales et autres Caulets

Dénominations propres aux Choux frisés, Kales et autres Caulets

Propriétés anti-carcinogéniques, chimioprotectrices, et antioxydantes des Kales, des espèces de Brassica et des Brassicacées

Propriétés anti-carcinogéniques, chimioprotectrices, et antioxydantes des Glucosinolates des Choux frisés, Kales et autres Caulets

Brassicacées et Bioremédiation des substances les plus toxiques contaminant la Biosphère

Kales et Bioremédiation des substances les plus toxiques contaminant la Biosphère

Brassica pour éliminer l’Uranium et se protéger de la Radioactivité

Qualités Nutritionnelles des Choux frisés, Kales et autres Caulets

Impact des divers processus de cuisson sur les qualités nutritionnelles et médicinales des Choux frisés, Kales et autres Caulets

Les Choux frisés, Kales et autres Caulets sont-ils à éviter en cas d’Hypothyroïdie ?

Produits fermentés à base de Kales — Jus, Kombuchas, Choucroutes, etc. — pour une intensification de leur activité antioxydante

Production de semences de Choux frisés, Kales et autres Caulets

Au sujet de la sélection et de l’obtention de nouvelles variétés de Choux frisés, Kales et autres Caulets

«  Variegated ». Caulet originaire du sud-est des USA. Brassica oleracea convar. acephala var. viridis
Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Avant-Propos

J’ai le plaisir de proposer, aujourd’hui, le 26 septembre 2023, l’un des essais les plus intelligents qui aient jamais été écrits, en Français, à propos des capacités médicinales des Choux frisés, Kales, Caulets et autres Brassica — si je puis. Cet essai fait une soixantaine de pages, en A4, et requiert une attention soutenue. Bom Shakti !

Mon objectif, déclaré et transparent, dans ce présent essai, est de proposer que les Choux frisés, Kales et autres Caulets puissent constituer l’un des aliments essentiels pour la bioremédiation des dérivés de Graphène, et autres nanoparticules métalliques, dans l’organisme humain. Pourquoi ?

Parce que les Choux frisés, Kales, et autres Caulets sont les choux possédant le plus de capacités antioxydantes, anti-carcinogéniques et chimioprotectrices — parmi toutes les espèces de Brassica.

Parce que les Choux frisés, Kales, et autres Caulets possèdent des capacités puissantes, et avérées, de bioremédiation des substances les plus toxiques, produites par l’Industrie.

Parce que les Choux frisés, Kales, et autres Caulets possèdent des capacités puissantes, et avérées, de protection à l’encontre de la radioactivité et de l’uranium.

Et parce que les Choux frisés, Kales, et autres Caulets ont été choyés par de multiples générations de jardiniers et de paysans depuis de nombreux millénaires — eu égard à leur générosité de puissance nutritionnelle et médicinale. Kale Aventure !

D’ailleurs, aux USA, il existe même un jour officiel pour les Kales, le 4 octobre, depuis 2013 — après que 2012 fût nommée l’année du Kale par le revue Bon Appétit.

Dans cet essai, après les présentations botaniques d’honneur dues à cette classe particulièrement thérapeutique et nutritionnelle, que constituent les Choux frisés, Kales, et autres Caulets, je vais, tout d’abord, aborder les propriétés anti-carcinogéniques, chimio-protectrices et antioxydantes des Kales, des espèces de Brassica et des Brassicacées — et de leurs glucosinolates — avant de plonger, subséquemment, au cœur de la problématique qui nous intéresse, aujourd’hui, au plus haut point.

Il s’agit des capacités avérées et validées que possèdent ces plantes potagères, que sont les Brassicas, de bioremédier, dans l’organisme humain — et dans l’organisme de la Terre — aux substances toxiques les plus délétères, et létales, que l’Industrie mortifère ait produites — dont l’uranium.

Je vais ensuite aborder divers points qui me semblent importants dans la compréhension de la nature des Choux frisés, Kales, et autres Caulets : leurs qualités médicinales et nutritionnelles ; leur composition en éléments bioactifs ; leur fermentation ; leur régénération par la semence ; leur cuisson éventuelle…

sans oublier l’impact négatif, archi-exagéré, de certaines variétés sur le fonctionnement thyroïdien — et, sans oublier, l’impact positif, très avéré, de tous les Brassicas sur le fonctionnement thyroïdien.

«  Hen Peck ». Caulet originaire du sud-est des USA. Brassica oleracea convar. acephala var. viridis
Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Classification Botanique des Choux frisés, Kales et autres Caulets

La Famille des Brassicacées est une famille hautement diversifiée comprenant, environ, 3700 espèces et 378 genres — en fonction des botanistes.

D’un point de vue botanique, les Choux frisés, Kales et autres Caulets, constituent quatre groupes bien distincts.

Les trois premiers groupes, présentés ci-après, constituent le pool génétique dénommé Brassica oleracea convar. acephala alors que le quatrième groupe est constitué par la sous-espèce Brassica napus var . pabularis.

Un premier groupe de Kales, dénommés « curly/frisés » , qui sont originaires, du nord et du centre de l’Europe. Brassica oleracea convar. acephala var. sabellica. Les diverses dénominations sont : chou frisé, chou d’aigrette, chou frangé, ou chou lacinié ; chou d’ornement. En Anglais : Curly Kale, Scotch Kale.

Pour les archives. Selon l’édition, de 1883, de l’ouvrage «  Les Plantes Potagères », de Vilmorin-Andrieux, il existe un certain nombre de variétés de Kales de type « curly/frisés » : Chou frisé vert grand, Chou frisé vert à pied court, Chou frisé rouge grand, Chou frisé rouge à pied court, Chou frisé panaché, Chou frisé prolifère.

Un second groupe de Kales, dénommés « Italiens » , qui sont originaires d’Italie et, plus particulièrement, de Toscane. Brassica oleracea convar. acephala var. palmifolia. Les diverses dénominations sont : chou palmier, Noir de Toscane, Lacinato, Kale de Toscane, chou Dinosaure, Broccolo lavagnino, Nero lavagnino, Nero laciniato, Gaggetta, Nero foglia larga, Nero lavagnino, Foglia liscia, Nero lavagnino, Foglia bollosa, etc. En Anglais : Jersey Kale, Tuscan Black or Palmtree Kale. La plante peut atteindre quatre mètres de hauteur.

Pour les archives. Selon l’édition, de 1883, de l’ouvrage « Les Plantes Potagères », de Vilmorin-Andrieux, le Kale italien est, également, dénommé « Chou corne de cerf, Chou noir ». [161]

Selon sa présentation des Kales italiens en 1883 : « Tige droite ou légèrement courbée, atteignant une hauteur de 2 mètres et plus, et se terminant par un bouquet de feuilles entières, longues de 0,60 m à 0,80 m, larges de 0,08 m à 0,10 m, à bords renversés et roulés en dehors, d’un vert foncé presque noir et finement cloquées comme celles des choux de Milan… Le chou palmier ne fleurit souvent que la troisième année. C’est dans ces conditions qu’il atteint sa hauteur la plus considérable. Il n’est guère regardé en France que comme une plante d’ornement. »

Un troisième groupe de Kales, dénommés « Caulets » ou « Collards » , qui sont originaires d’Europe, tout d’abord, et du sud-est des États-Unis, subséquemment. Brassica oleracea convar. acephala var. viridis. Et, peut-être, d’Afrique orientale ?

Le terme latin viridis signifie vert.

Les diverses dénominations sont : chou cavalier, chou fourrager, chou en arbre, chou commun, chou vert, ou Caulet de Flandre.

Pour les archives. Selon l’édition, de 1883, de l’ouvrage « Les Plantes Potagères », de Vilmorin-Andrieux, le Chou-Cavalier est, également, dénommé « Chou arbre, Chou arbre de Laponie, Chou asperge, Grand chou à vaches. Grand chou de Bretagne, Chou sans tête, Chou vert ». [157]

Selon sa présentation des Caulets — en 1883 : « Le chou cavalier est rustique et passe, sans en souffrir, les hivers ordinaires de notre climat. Au retour du printemps, les fleurs ne se montrent pas toujours chez le chou cavalier ; souvent il continue à produire des feuilles et à s’élever, et c’est dans ce cas qu’il atteint la plus grande taille : il ne fleurit alors qu’au printemps de la troisième année, en comptant celle du semis. Ordinairement on récolte les feuilles pour la nourriture du bétail, en laissant les choux en place ; et, au printemps, on recueille, en étêtant la plante, les jets près de monter à fleur. Les tiges elles-mêmes ne sont pas comestibles ; elles deviennent tellement dures et ligneuses, qu’en les laissant sécher, on peut en faire des cannes. »

« Les Plantes Potagères » présentent un autre Caulet : le Caulet de Flandre avec pour synonyme Chou Cavalier rouge qui est « un Chou fourrager de grande dimension, un peu inférieur cependant, sous ce rapport, au Chou cavalier, dont il se distingue par la teinte rouge violacé de ses tiges et de ses feuilles. Il est extrêmement résistant aux froids, plus même que le Chou cavalier, ce qui le fait préférer à toute autre espèce pour la grande culture dans le nord de la France. »

Les « Caulets » sont dénommés, en Anglais : Collard, Tree Cabage, Fodder Kale, Kale, Borecole. Les feuilles peuvent atteindre 40 cm de longueur et elles ont un très long pétiole. Les plantes peuvent atteindre 2 ou 3 mètres de hauteur avant de fleurir. Elles sont dépourvues de bouquet feuillu terminal.

Il existe une diversité incroyable de variétés de Caulets aux USA. Voir le site web de l’organisation « The Heirloom Collard Project » [102] initiée par Ira Wallace, la fondatrice du groupe de production de semences potagères, en pollinisation ouverte, Southern Exposure Seed Exchange, en Virginie. L’association Kokopelli présente un certain nombre de variétés traditionnelles de Caulets depuis de très nombreuses années.

L’origine première de ces Caulets remonte à l’Europe de l’Ouest. Quant à la généreuse diversité des Caulets du sud-est des USA, de nombreux historiens de l’agriculture sont convaincus qu’elle est originaire d’Afrique et que ce sont les esclaves qui en ont amené les semences avec celles du gombo, de la pastèque, du riz, du sésame, du niébé, etc. En 1795, Thomas Jefferson cultivait des Caulets dans son jardin de Monticello. Voir l’ouvrage « Collards: a Southern tradition from seed to table ». Edward Davis et John Morgan. Page 129.

Selon d’autres historiens, ces Caulets très diversifiés, du sud-est des USA, pourraient être issus du Portugal et du nord-ouest de l’Espagne — qui en sont très amateurs depuis des siècles… si ce n’est des millénaires.

Un quatrième groupe de Kales, dénommés « Russo/Sibériens » , qui sont originaires de Russie, de Sibérie et, en fait, de tous les pays à l’est de l’Europe centrale. Brassica napus var. pabularia . Ces choux sont, particulièrement, très résistants aux grands froids.

Traditionnellement, les variétés de choux frisés de l’espèce Brassica oleracea sont appelées « choux frisés européens », ou « European Kales », tandis que les variétés de choux frisés, de la sous-espèce Brassica napus var. pabularia, sont appelés « choux frisés sibériens », « choux frisés russes » ou « Siberian Kales » et « Russian Kales ».

Ces dénominations ne sont pas pas très heureuses, ou pratiques — d’autant plus que les anglophones sont très enclins à « Kaler » tous les Brassica : « Scotch Kale », « Chinese Kale », « Ruvo Kale », « Jersey Kale », « Bush Kale », « Fodder Kale », « Palmtree Kale », « Portuguese Kale », etc.

Qui plus est, aujourd’hui, la dichotomie Européen/Russe est, franchement, hautement détestable — et suspecte, à notre époque de dissonances cognitives extrêmes… dont les globalistes eugénistes font leurs choux gras. En effet, la majorité des Peuples de Russie sont, strictement, Européens et la langue russe est la principale langue d’Europe avec environ 150 millions de locuteurs. Tout va bien ?

« Mind your Step… because They are Stepping on Your Mind  » .

Si l’on étend la notion de « sans-tête », «  a/cephala » – à savoir de Choux qui ne pomment pas — les Kales peuvent, également, indiquer, et inclure, les sous-espèces suivantes de Brassica oleracea  :

D’autant plus qu’elles sont, même, parfois, dénommées « Kales » en Anglais.

Brassica oleracea var. ramosa. Les diverses dénominations sont : chou branchu, chou à mille têtes. En Anglais : Branching Bush Kale et Thousand-headed cabbage.

Pour les archives. Selon l’édition, de 1883, de l’ouvrage «  Les Plantes Potagères », de Vilmorin-Andrieux : « Le Chou à mille têtes est une race très distincte, originaire de la Vendée et malheureusement assez sensible au froid. Les tiges en sont beaucoup plus nombreuses encore que celles du Chou branchu du Poitou, et forment une sorte de touffe ou de petit buisson ne dépassant guère la hauteur de 1 m à 1,20 m, mais extrêmement dense et très chargé de feuilles, qui sont entières, assez longues, plus larges à la base qu’à l’extrémité et d’une couleur blonde ou jaunâtre très particulière. »

Pour les archives. Selon l’édition, de 1883, de l’ouvrage «  Les Plantes Potagères », de Vilmorin-Andrieux, il existe un autre type de Chou à mille têtes dénommé Chou branchu du Poitou : « Très grande race qui se distingue du Chou cavalier en ce que la tige se divise ordinairement en un certain nombre de branches dont chacune porte de grandes feuilles à peu près semblables à celles du Chou cavalier. Quoiqu’un peu moins élevé que celui-ci, le Chou branchu du Poitou est généralement regardé comme plus productif, mais il n’est pas aussi rustique et souffre parfois de l’hiver dans les départements du Centre et du Nord. Il est originaire de la région de l’Ouest, et c’est surtout pour ce pays qu’il doit être recommandé. » Le Chou branchu du Poitou est, également, dénommé Chou d’Angers, Chou mille œils, Chou d’hiver à drageons — et, en Anglais, Thousand-headed cabbage

Ces choux branchus sont des Kales vivaces. Il en existait, au siècle passé, de très nombreuses variétés. Voir, par exemple, l’étude « Perennial kales: collection rationalization and genetic relatedness to other Brassica oleracea crop types », de 2007, qui a étudié la diversité génétique de 24 variétés de « Choux à mille têtes » — ou Kales vivaces. [65]

Brassica oleracea var. costata. Les diverses dénominations sont : chou à grosses côtes, chou Tronchuda, ou chou de Beauvais. En Anglais : Portuguese Kale. La plante ressemble à un Caulet, à tige épaisse, avec de grandes feuilles amples et flottantes et un bouquet feuillu terminal très lâche. Cette sous-espèce semble originaire du Portugal où elle est très importante dans les systèmes agricoles et jardiniers du pays — ainsi que dans ceux du nord de l’Espagne.

En compagnie d’ailleurs, de multiples autres populations de Kales Russo/Sibériens, Brassica napus var. pabularia, dénommées « Nabicol » dans le nord de l’Espagne. À noter que ce terme « Nabicol » signifie parfois chou-navet, à savoir le rutabaga, Brassica napus var. napobrassica. La situation taxonomique est même pire, car certains semenciers, sur la Toile, en parlent comme d’un Brassica campestris ou, même, comme d’un chou-rave !

Brassica oleracea var. medullosa : Il est dénommé le chou-moellier. En Anglais : Marrowstem. La plante peut atteindre deux mètres de hauteur et ses tiges sont très renflées.

Pour les archives. Selon l’édition, de 1883, de l’ouvrage « Les Plantes Potagères », de Vilmorin-Andrieux : « Grande race de chou fourrager à tige unique très forte et très grosse, renflée principalement dans ses deux tiers supérieurs et remplie d’une moelle ou chair tendre, excellente pour la nourriture des bestiaux. Les feuilles sont extrêmement grandes et amples et donnent aussi un produit considérable. La hauteur de la tige peut atteindre 1,50 m à 1,60 m avec une épaisseur de 0,08 m à 0,10 m dans la portion la plus renflée. » Un chou-moellier rouge est, également, présenté dans cet ouvrage.

«  Russian Frills ». Kale Russo-Sibérien. Brassica napus var. pabularis .
Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Dénominations traditionnelles propres aux Choux frisés, Kales et autres Caulets

Le Kale, en Écosse, était une espèce fondamentale dans l’alimentation quotidienne — tout comme pour de nombreux Peuples de par le monde… et tout comme cela le fut tant pour les civilisations européennes — celtiques et russo/sibériennes — pendant de nombreux millénaires.

à ce point que le verbe « to Kale », dans les terres écossaises, signifiait « inviter à dîner ».

Il en était de même en Angleterre. En effet, il y fallut attendre le 14e siècle pour que les termes « caboche » et « cabache » entrent dans le langage commun — ce qui veut dire que les seuls choux consommés, auparavant, étaient les choux sans tête — acephala pour les experts.

Les choux frisés ont eu pendant longtemps, il est vrai, une fort mauvaise réputation de digestion ardue, mais ne serait-ce pas plutôt l’épicier du quartier qui digérait mal de voir les choux frisés prospérer dans les jardins d’antan — malgré tous les grands froids — et conférer une générosité nutritionnelle sans pareil… À moins que ce ne fût l’industrie pharmaceutique qui voyait d’un très mauvais œil une telle panacée universelle.

Et en parlant de réputation, c’est Oberon Sinclair, la fondatrice de My Young Auntie PR à New York, qui, de toutes pièces, en a recréé une bonne pour les Kales… à la demande, publicitaire, de l’AKA, l’American Kale Association — aux USA, en 2013.

« To make kale look cool… et kaléidoscopique » – sans l’arc-en-ciel, nonobstant, qui avait, déjà, été piraté par la mouvance des LGBT-Q-bénis.

Il semble que la civilisation celtique — qui survécut, « durablement », pendant 2700 années, sur toute l’Europe et même au-delà — ait eu une influence prépondérante sur les dénominations afférentes aux Brassicas. En effet, le terme botanique « Brassica » viendrait des termes celtiques, « Braissech », « Bresic » ou « Bresych » — signifiant chou… tout bonnement et gauloisement.

Lorsque j’étais enfant, l’aîné de onze, en Bretagne, nous mangions beaucoup de Kales, appelés « Choux frisés » — la nourriture des pauvres… ou de ceux qui, dans la Vie, prêtent attention à l’harmonisation de leurs forces vitales. D’ailleurs, cela a dû me marquer à vie… car je suis fort enclin à appeler mes enfants, et petits-enfants, « mon chou » et « mon p’tit chou » — et en écrivant cela, je prends conscience qu’il ne m’est jamais venu à l’esprit de les appeler « ma petite betterave » !

Et lorsqu’on pense aux choux, on pense, souvent, à la Bretagne célèbre pour ses choux-fleurs et ses choux/Kales — qui adorent les atmosphères tempérées. Et ce n’est pas pour rien, car…

… au siècle passé, il existait une diversité, extraordinaire, de Brassica en Bretagne — et dans l’ouest de la France plus généralement. Selon le témoignage d’Yves Hervé (INRA de Rennes), en 1985, lors du colloque sur la biodiversité légumière, ce sont 794 variétés/populations de Brassicacées — dont 300 variétés de choux-fleurs — qui ont été collectées entre 1964 et 1984, principalement dans l’ouest de la France.

Elles furent, subséquemment, éradiquées par l’imposition du marché captif des hybrides F1 très clairement manifestée au fil des Catalogues du GNIS.

Ainsi, pour les choux-fleurs — par exemple : en 1995, il y était inscrit 57 variétés en pollinisation ouverte et 40 variétés F1 contre, en 2011, 13 variétés, seulement, en pollinisation ouverte et 140 variétés F1. Ainsi, pour les choux brocolis — par exemple : dès 1997, la totalité des variétés étaient des hybrides F1. Y compris en bio ? Effectivement. Voir mes divers articles sur la « Bio Piratée » sur le blog de l’Association Kokopelli. [160]

Pour rappel, le GNIS fut le Groupement National Interprofessionnel des Semences qui est devenu, subséquemment, le SEMAE afin de se refaire une virginité après avoir attaqué et harcelé, juridiquement et médiatiquement — pendant une dizaine d’années… mais sans succès — l’Association Kokopelli dont je suis le fondateur.

Le Groupement National Interprofessionnel des Semences fut créé, en 1941, par le Maréchal Pétain, ou ses contrôleurs, afin de préparer le terrain, industriel, pour le Plan Marshall en 1947. Ce Grand Plan Technologique Agro-Industriel allait, définitivement, régler son compte à l’agriculture vivante traditionnelle de nos ancêtres en promouvant une agriculture de guerre : les fertilisants étant issus des recherches sur la synthèse de différents explosifs à base d’ammoniaque (Fritz Haber) ; les pesticides étant issus des gaz moutarde (Fritz Haber) ; les tracteurs étant issus des tanks de combat.

Au-delà de la Bretagne — en tant que vestige du Celtisme détruit par la bourgeoisie parisienne… celle qui prétend avoir fomenté une révolution populaire en 1789 — les deux types de choux présents en Europe du Nord ont été caractérisés par deux types de dénominations.

Les choux sans tête sont diversement nommés « Kale (en Écosse), « Kaal » (en Norvège), « Kohl » (en Suède), « Kol » (en Espagne), « Kole » (en Angleterre), « Collard » (en France), « Caulis » (en latin), « Kelum » (en perse) et « Kaulion » (en grec)… — tous termes corrélés à la racine gréco-celtico-germanique « Caul » signifiant « tige ».

Le terme anglais Kale (prononcer « Keil ») est, donc, réellement, à l’origine, un terme générique — qui veut tout simplement désigner un chou ne pommant pas.

Quant aux choux avec tête — qui pomment — ils sont diversement nommés « Cabus » ou « Caboche » (en France), « Cabbage » (en Angleterre), « Kopi » (en Inde), « Kopf Kohl » (en Allemagne), « Kaposta » (en Tartarie), « Kopee » (au Bengale)… — tous termes corrélés à la racine slavo-celtique « Cap » ou « Kap » signifiant « tête ».

Le verbe anglais, « to head », « têter », pour désigner les variétés de choux, ou de laitues, qui « pomment » semble plus adapté… car de nombreux choux « pommant » n’ont, strictement, pas la forme de pomme. Voir par exemple le Chou cabus « Pointu de Châteaurenard » — en semences chez Kokopelli.

De plus, il est vraisemblable que le troisième type de dénominations utilisé pour les choux, « Kraut » (en Allemagne), « Chou-croute » (en France), « Karumb » (en Arabe) soit corrélé à la racine gréco-germanique « Krámbe ».

C’est de ce terme « Krámbe » que dérive le nom « Crambe » donné à un autre genre de la famille des Brassicacées, un genre contenant une vingtaine d’espèces, dont le Crambé maritime.

«  Bear Necessities » . Kale Russo-Sibérien. Brassica napus var. pabularis .
Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Propriétés anti-carcinogéniques, chimioprotectrices, et antioxydantes des Kales, des espèces de Brassica et des Brassicacées.

Plusieurs études épidémiologiques, sur l’homme, ont mis en valeur qu’une consommation élevée d’aliments du genre Brassica est inversement liée au risque de cancer, avec un effet chimioprotecteur particulier à l’encontre des cancers des poumons, de l’estomac, du colon et du rectum.

Voir, par exemple, « Brassicaceae: a rich source of health improving phytochemicals ». Avato et Argentieri, 2015. [13]

Au sein des Brassica, les Choux frisés/Kales se caractérisent par leur haute teneur en antioxydants, en anti-inflammatoires et en nutriments anti-cancer.

Les Kales possèdent des qualités antioxydantes, anti-carcinogéniques, anti-ulcérogéniques, anti-génotoxiques, anti-inflammatoires, cardioprotectrices et gastro-protectrices. [53] [55] [58]

Les Choux frisés et Kales ont été utilisés, également, pour traiter les troubles osseux, le diabète, les problèmes de vision, les maladies du foie et l’obésité.

Ainsi, diverses recherches ont mis en valeur que dans la famille des Brassicacées, ce sont les Choux frisés/Kales qui contiennent la plus grande quantité de divers polyphénols.

En effet, les Kales présentent la capacité antioxydante la plus élevée par rapport aux choux de Bruxelles, aux fleurs du chou brocoli, aux choux-fleurs et aux choux pommés.

Et ce n’est peut-être pas une coïncidence si, chez les espèces de Brassica oleracea, ce sont les Kales qui sont le plus résistants à la salinité — une plaie induite par les pratiques de l’agriculture moderne industrielle et toxique. [166]

Les Choux frisés/Kales figurent parmi les détoxifiants les plus puissants, de l’alimentation humaine, de par leur très grande capacité à impacter les processus épigénétiques — à savoir, leur très grande propension à faire évoluer la configuration génomique humaine afin de déclencher plus rapidement une élimination des substances cancérigènes de l’organisme.

Dans la Vie, ce sont, en particulier, les processus d’évolution épigénétiques qui font déprimer les propagandistes de la secte du néo-darwinisme — qui est aveugle, aléatoire et non intentionnée — par essence !!

En outre, les Choux frisés/Kales représentent la source alimentaire potentielle la plus pertinente du système glucobrassicine/indole-3-carbinol — aux capacités très réputées de protection à l’encontre du développement du cancer et d’autres pathologies des systèmes immunitaires et hormonaux.

Les Choux frisés/Kales seraient donc au pinacle de la Famille des Brassicacées dans la lutte à l’encontre de l’oxydation, de la mutagénisation, de la cancérisation… Et de la Chimérisation ? Et de la Graphénisation ?

Il existe quelques études sur les propriétés anti-carcinogéniques, et antioxydantes, des Kales, mais il en existe une pléthore d’autres portant sur les mêmes propriétés anti-carcinogéniques, et antioxydantes, des Choux du genre Brassica — ou des Brassicacées, plus généralement.

Par exemple, en voici une sélection portant sur les propriétés anti-carcinogéniques et antioxydantes des Kales :

Une étude, de 2006, a analysé les composants actifs d’une variété de Kale, de 10 variétés de choux pomme et de 10 variétés de choux-fleurs. Selon ses conclusions :

La capacité antioxydante totale était de 0,76 µmol/g, en poids frais, (moyenne) dans les extraits hydrosolubles et de 0,32 µmol/g, en poids frais, dans les extraits insolubles dans l’eau du chou-fleur, ce qui était 62-68 % plus élevé que dans le chou pommé. Le Kale contenait 6,4 et 6,1 µmol/g, en poids frais, de capacité antioxydante totale dans les extraits solubles et insolubles dans l’eau.

À savoir que dans cette étude, l’unique Kale contenait de 9 à 20 fois plus de capacité antioxydante que les choux-fleurs — qui en contenaient, eux-mêmes, de 62 à 68 % de plus que les choux pommés.

Selon l’étude, de 2007, “Tronchuda cabbage ( Brassica oleracea var. costata ) seeds: Phytochemical characterization and antioxidant potential”, [85] les graines de Chou Kale Tronchuda possèdent un fort potentiel antioxydant. Elles contiennent de très nombreux composés phénoliques et des acides organiques — aconitique, citrique, ascorbique, malique, quinique, shikimique et fumarique. Quant à la composition phénolique des feuilles de Chou Kale Tronchuda, il est à noter que les feuilles externes se caractérisent par la présence de glycosides de flavonol complexes tandis que les feuilles internes présentent à la fois des glycosides de flavonol et des dérivés d’acide hydroxycinnamique. [38]

Une étude de 2006 a identifié 43 % d’acide citrique et 28 % d’acides malique et quinique, dans les feuilles externes du Chou Kale Tronchuda, et, à parts égales, l’acide ascorbique, l’acide malique et l’acide quinique dans ses feuilles internes. [38]

“ Antiproliferative effects of fresh and thermal processed green and red cultivars of curly kale ( Brassica oleracea convar. acephala var. sabellica )/Effets antiprolifératifs des cultivars verts et rouges de chou frisé ( Brassica oleracea convar. acephala var. sabellica ) frais et traités thermiquement”. [62] « Antiproliferative Effect of Bioaccessible Fractions of Four Brassicaceae Microgreens on Human Colon Cancer Cells Linked to Their Phytochemical Composition/Effet antiprolifératif de fractions bioaccessibles de quatre micro-arbres de Brassicaceae sur des cellules cancéreuses du côlon humain , lié à leur composition phytochimique ». Les Brassicacées étaient kale, brocoli, moutarde et radis. [64]

« A napin-like polypeptide with translation-inhibitory, trypsin-inhibitory, antiproliferative and antibacterial activities from kale seeds/Polypeptide de type napine ayant des activités inhibitrices de la traduction, inhibitrices de la trypsine, antiprolifératives et antibactériennes provenant des graines de chou frisé ». En sus de leurs qualités anti-leucémiques, ces semences de Kale possédaient une activité antibactérienne à l’encontre d’espèces de bactéries des genres Bacillus, Megabacterium et Pseudomonas. [70]

« Nrf2 antioxidant pathway and apoptosis induction and inhibition of NF-κB-mediated inflammatory response in human prostate cancer PC3 cells by Brassica oleracea var. acephala : An in vitro study/Voie antioxydante Nrf2, induction de l’apoptose et inhibition de la réponse inflammatoire médiée par NF-κB dans les cellules humaines PC3 du cancer de la prostate par Brassica oleracea var. acephala : une étude in vitro ».

Le pollen de Brassica napus — donc des Kales Russo/Sibériens — exercerait des effets anticancéreux sur les cellules cancéreuses de la prostate [ 91 ].

Une étude, de 2013, [56] a mis en exergue, plus particulièrement, les capacités antioxydantes du Kale noir de Toscane.

Une étude, de 2008, a analysé les qualités antibactériennes et antioxydantes d’une population de Kales (feuilles et semences) de la région de Trabzon en Turquie. [48]

Selon leurs conclusions. Les acides caféique, sinapique et férulique étaient les plus abondants. Ces Kales étaient antibactériens à l’encontre de Staphylococcus aureus, Enterococcus faecalis, Bacillus subtilis, et très fortement, Moraxella catarrhalis.

Il existe, surtout, une foultitude d’études pharmacologiques sur les activités anti-prolifératives, anti-carcinogéniques, anti-mutagéniques, antioxydante… des principaux composés des Kales — et, au-delà des Kales, des espèces du genre Brassica et, en fait, de toute la famille des Brassicacées.

À savoir, portant sur leurs Glucosinolates et sur leurs produits d’hydrolyse… et, en particulier, portant sur le sulforaphane qui constitue le composé anticancéreux le plus puissant des espèces potagères du genre Brassica.

Il existe, par exemple, une abondance de sulforaphane dans les semences du Kale noir de Toscane. Selon une étude, de 2014, la farine de ses graines dégraissées contenait 5,1 % (en poids frais) de glucoraphanine, son précurseur. [19]

«  Variegated ». Caulet originaire du sud-est des USA. Brassica oleracea convar. acephala var. viridis
Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Propriétés anti-carcinogéniques, chimioprotectrices, et antioxydantes des Glucosinolates des Choux frisés, Kales et autres Caulets

Les glucosinolates constituent un vaste groupe de métabolites végétaux secondaires anioniques, hydrophiles et contenant du soufre, qui contribuent de manière significative à la saveur épicée, et à l’amertume, des légumes du genre Brassica. Ils sont dérivés du glucose et des acides aminés.

Plus de 130 glucosinolates ont été décrits, à ce jour, principalement dans la Famille des Brassicacées — mais, également, dans la Famille des Capparidacées, la Famille des Caricacées, la Famille des Moringacées et la Famille des Resedacées — toutes familles de l’Ordre des Brassicales.

Les glucosinolates sont dérivés de huit acides aminés — tryptophane, leucine, isoleucine, méthionine, alanine, valine, phénylalanine et tyrosine — et ils peuvent être regroupés en glucosinolates aliphatiques, aromatiques et indoliques en fonction des acides aminés à partir desquels ils sont biosynthétisés.

Les glucosinolates aliphatiques sont dérivés, en grande partie, de la méthionine, mais, également, de l’alanine, de l’isoleucine, de la leucine et de la valine.

Les glucosinolates aromatiques/benzéniques sont dérivés de la phénylalanine et de la tyrosine.

Les glucosinolates indoliques sont dérivés du tryptophane.

Une vingtaine de glucosinolates sont prédominants dans le genre Brassica dont :

des glucosinolates aliphatiques : la glucoibérine, la glucolépidiine, la progoitrine, l’épiprogoitrine, la sinigrine, la glucoraphanine, la glucoraphénine, la gluconapine, la sinalbine, la glucobarbarine, la glucoérucine et la glucobrassicanapine.

des glucosinolates aromatiques/benzéniques : la gluconasturtiine, la glucotropaeoline et la glucomoringine.

des glucosinolates indoliques : la glucobrassicine, la néoglucobrassicine, la 1-hydroxy-3-indoylmethyl, la 4-méthoxyglucobrassicine et la 4-hydroxyglucobrassicine.

Une partie de ces glucosinolates sont prédominants chez les Kales :

des glucosinolates aliphatiques : la glucoérucine, la glucoraphanine, la progoitrine, la gluconapine, la glucoibérine et la glucobrassicanapine.

des glucosinolates aromatiques/benzéniques : la gluconasturtiine.

des glucosinolates indoliques : la glucobrassicine, la néoglucobrassicine, la 1-hydroxy-3-indoylmethyl, la 4-méthoxyglucobrassicine et la 4-hydroxyglucobrassicine.

Les glucosinolates représentent les composés phytochimiques les plus caractéristiques des choux du genre Brassica. Ils sont réputés — ainsi que leurs produits de dégradation — pour leurs propriétés antifongiques, antibactériennes et, surtout, antioxydantes et anti-carcinogéniques. [71] [76] [79] [97] [98]

Et cela fait très longtemps que nos ancêtres, proches et lointains, ont pu bénéficier des qualités extrêmement thérapeutiques des Glucosinolates, car, selon des recherches récentes, [131] l’émergence des glucosinolates indoliques, les plus antiques, date d’une période du Crétacé supérieur (entre 85 et 92,2 millions d’années).

D’ailleurs, sans remonter aussi loin, et pour la petite histoire, Isatis tinctoria, le Pastel des Teinturiers, a été validé, pharmacologiquement, comme contenant 20 fois plus de glucobrassicine que les brocolis. En fait, Isatis tinctoria contient les 3 glucosinolates indoliques suivants : glucobrassicine, néo-glucobrassicine et sulfo-glucobrassicine. [72] [73] [96] [99] Isatis canescens est, également, une source riche en glucobrassicine. [84]

Isatis tinctoria est une Plante Médicinale Maîtresse (depuis des millénaires) dans la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise. En effet, Isatis tinctoria/Isatis indigotica entre dans la composition d’une centaine de complexes. Isatis tinctoria est, également, une teinture bleue de guerre chez les Celtes — en attente d’un retour en grâce lors de la Grande Réinitialisation, terminale, des globalistes.

Il est à noter que l’attaque des tissus végétaux des feuilles, par des prédateurs (tels que les limaces et les chenilles), induit une augmentation de la teneur en glucosinolates aliphatiques — à savoir de la gluconapine, de la progoitrine et de la glucoraphanine… dont la mission est défendre les plantes contre les animaux.

Ainsi, l’une des études suivantes donne l’exemple de deux plantes de Kales italiens dont l’une était affectée par des herbivores. Les niveaux de glucosinolates, dans la plante affectée, étaient beaucoup plus élevés. Les voici, respectivement, pour le Kale non affecté et le Kale affecté — en mg/100 g. Gluconasturtiine : 0,010,18. Glucoraphanine : 9,966,9. Progoitrine : 0,010,06. Glucobrassicine : 28,962,4).

Il est à noter, également, que lorsque les Brassicas sont cuits avant d’être consommés, la myrosinase est inactivée et les glucosinolates transitent vers le côlon où ils sont hydrolysés par le microbiote intestinal.

Une étude, de 2021 — portant sur cinq espèces végétales appartenant à la famille des Brassicaceae : Brassica rapa, Brassica oleracea, Brassica carinata, Eruca vesicaria et Sinapis alba — a montré que plus de 30 % des glucosinolates initialement présents dans les feuilles de ces espèces végétales seraient capables d’atteindre les entérocytes humains, résistant ainsi aux processus de dégradation des enzymes digestives, y compris leur propre enzyme myrosinase. Dans cette étude, les pourcentages de bioaccessibilité les plus élevés correspondaient aux glucosinolates indoliques tels que la glucobrassicine (70 %) et la néoglucobrassicine (environ 56 %), suivis par les glucosinolates aliphatiques tels que la progoitrine (49 %) et la sinigrine (32-43 %). Les pourcentages de bioaccessibilité les plus faibles correspondaient aux glucosinolates aromatiques, avec un pourcentage de 25 % pour la sinalbine. [86]

Ainsi, selon cette étude, ce sont les variétés de Kales caractérisées par un fort pourcentage de glucosinolates, sous forme de glucobrassicine — et, donc, d’indole-3 carbinol — qui auraient le plus de chances d’accéder aux cellules de l’épithélium intestinal, les entérocytes.

Selon la présentation de l’étude, de 2016, « Bioavailability of Glucosinolates and Their Breakdown Products: Impact of Processing/Biodisponibilité des glucosinolates et de leurs produits de dégradation : Impact de la transformation » [87]   :

Après ingestion, les glucosinolates peuvent être partiellement absorbés sous leur forme intacte à travers la muqueuse gastro-intestinale. Cependant, la plus grande partie est métabolisée dans la lumière de l’intestin. Lorsque les Brassica sont consommés sans transformation, l’enzyme myrosinase, présente dans ces plantes, hydrolyse les glucosinolates dans la partie proximale du tractus gastro-intestinal en divers métabolites, tels que les isothiocyanates, les nitriles, les oxazolidine-2-thiones et les indole-3-carbinols.

L’étude, de 2016, « Assessing the Fate and Bioavailability of Glucosinolates in Kale (Brassica oleracea) Using Simulated Human Digestion and Caco‑2 Cell Uptake Models » a caractérisé les glucosinolates, et leurs produits d’hydrolyse, dans les digesta gastriques et intestinaux frais, et in vitro, de chou Palmier ( Brassica oleracea convar. acephala var. palmifolia ). [163] Selon ses conclusions.

Dans le chou frisé frais, la glucoraphanine, la sinigrine, la gluconapine, la gluconasturtiine, la glucoérucine, la glucobrassicine et la 4-méthoxylglucobrassicine ont été identifiées. Après 120 minutes de digestion gastrique, les niveaux de glucoraphanine, de sinigrine et de gluconapine ont diminué, et aucune glucoérucine ou glucobrassicine n’a été détectée.

Cependant, une augmentation concomitante des produits d’hydrolyse des glucosinolates, à savoir le nitrile d’allyle, l’isothiocyanate de 3-butényle, le phénylacétonitrile et le sulforaphane, a été observée. Cette tendance s’est poursuivie tout au long de la digestion intestinale. Après 120 minutes, les niveaux de nitrile d’allyle, d’isothiocyanate de 3-butényle, de phénylacétonitrile et de sulforaphane étaient respectivement de 88,19 ± 5,85, 222,15 ± 30,26, 129,17 ± 17,57 et 13,71 ± 0,62 pmol/g de poids frais. Les digesta intestinaux ont ensuite été appliqués à des monocouches de cellules Caco-2 pour évaluer la biodisponibilité. Après 6 heures d’incubation, aucun glucosinolate n’a été détecté et le pourcentage d’absorption cellulaire totale des produits d’hydrolyse des glucosinolates variait de 29,35 % (sulforaphane) à 46,60 % (nitrile d’allyle).

Une étude, de juillet 2023, « A Cold Case—Glucosinolate Levels in Kale Cultivars Are Differently Influenced by Cold Temperatures » a analysé l’effet du refroidissement sur la diversité des glucosinolates et, par conséquent, en même temps, sur la saveur de variétés de choux frisé génétiquement différents. Selon ses conclusions. [109]

Nous avons ciblé l’impact à court terme (après 12 heures) sur les glucosinolates ainsi que l’effet à plus long terme (après sept jours) de l’acclimatation au froid. Nos résultats ont révélé des schémas moléculaires différents en ce qui concerne le changement des glucosinolates dans le type sauvage par rapport au chou frisé et au chou frisé de type Lacinato. Dans ces derniers, les glucosinolates aliphatiques primaires ont été induits — la glucoraphanine dans le chou frisé Lacinato a augmenté de plus de 200 %. La glucobrassicine indole n’a pas été significativement affectée. Inversement, chez le type sauvage, l’indole glucobrassicine a été réduite de 35 % après l’acclimatation au froid, tandis que les glucosinolates aliphatiques ont été à peine affectés. Les résultats indiquent que les facteurs génétiques et environnementaux sont importants pour la composition des glucosinolates du chou frisé. En conclusion, pour obtenir des plantes ayant une meilleure valeur nutritionnelle, il est crucial de tenir compte à la fois de la température et du choix du cultivar pendant la culture du chou frisé.

Ce qui signifie que des Choux frisés/Kales qui auront gelé, dans le champ ou dans le jardin, n’auront pas les mêmes qualités nutritionnelles et médicinales que ceux qui n’auront pas gelé.

«  Variegated ». Caulet originaire du sud-est des USA. Brassica oleracea convar. acephala var. viridis
Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Voici, maintenant, une série d’études portant, principalement, sur la caractérisation des glucosinolates dans des variétés de Choux frisés/Kales — ou autres Brassicacées.

Cette caractérisation des glucosinolates n’est pas des plus aisées, car elle peut varier, énormément, selon les espèces de Brassica ; selon les sous-espèces, variétés et populations au sein d’une même espèce ; et, qui plus est, selon les plantes mêmes.

De plus d’un point de vue commercial, il existe de multiples variétés de « Romanesco » — hybrides F1 ou en pollinisation ouverte — ou de « Noir de Toscane ». Tout dépend de la souche, à savoir de l’obtenteur, de l’améliorateur, du reproducteur… et, bien évidemment, des conditions pédo-atmosphériques de culture en sol — saison, température, lumière, nature des sols, hygrométrie, phases de croissance, phases de récolte, conservation…

C’est sans évoquer, de plus, les synonymes — et, parfois, les terminologies fantaisistes — dans les noms de variétés. Ainsi, l’une des études suivantes évoque deux variétés de Kales italiens, « Noir de Toscane » et « Palmizio Senza Testa »… qui sont identiques.

Selon une étude, de 2012, il n’y aurait pas — ou seulement des traces — de glucoraphanine, le précurseur du sulforaphane, dans la plupart des espèces potagères et oléagineuses de Brassica napus — de même que dans Brassica rapa et dans Brassica juncea . [133] Cette étude, d’ailleurs, portait sur la chimérisation de Brassica napus — en désactivant certains gènes — afin de réduire le taux de progoitrine de 65 % et d’augmenter le taux de glucoraphanine.

Rien n’est simple, car, selon une autre étude de 2018, « Targeted Metabolomic and Transcriptomic Analyses of “Red Russian” Kale ( Brassicae napus var. pabularia ) Following Methyl Jasmonate Treatment and Larval Infestation by the Cabbage Looper ( Trichoplusia ni Hübner) » [169] , les glucosinolates aliphatiques sont bien présents dans les Kales russo/sibériens, dont la gluconapine, la progoitrine et la glucoraphanine — et, donc, il en est de même avec le sulforaphane lorsque les plantes sont grignotées par des insectes.

En conclusion : la glucoraphanine est présente, uniquement, sous de fortes proportions, dans l’espèce Brassica oleracea — donc, dans les divers types de Choux frisés/Kales de cette espèce. Par contre, la glucoraphanine est absente des Choux frisés/Kales de Brassica napus var. pabularis.

Il est à noter que, selon certaines études, les niveaux de glucoraphanine, dans certaines variétés de choux frisés/Kales, de Brassica oleracea, peuvent être jusqu’à 10 fois supérieurs à ceux d’un brocoli moyen — qui constitue, aujourd’hui, l’étalon en ce qui concerne l’accès alimentaire à la glucoraphanine.

Selon une autre étude, de 2017, portant sur la chimérisation de Brassica rapa , « Enriching Glucoraphanin in Brassica rapa Through Replacement of BrAOP2.2/ BrAOP2.3 with Non-functional Genes », aucune des variétés de Brassica rapa ne contient de grandes quantités [142] d e glucoraphanine puisque celle qui est présente est convertie en gluconapine par trois gènes  BrAOP2 fonctionnels — et, ensuite, en 3-butényl isothiocyanate.

Une étude plus récente, de février 2023, avait pour objectif, également, de chimériser Brassica napus (colza) — par une mutagenèse dite aléatoire des gènes BnMYB28 et BnCYP79F1 — afin d’en diminuer le taux de glucosinolates. [130] Tout va bien ?

La sinigrine est, également, absente de Brassica napus et de Brassica rapa alors qu’il s’en trouve des concentrations élevées [ 168] dans Brassica nigra, Brassica juncea var. rugosa (feuilles de moutarde) et Brassica oleracea (choux de Bruxelles, choux pommés, choux-fleurs et brocolis chinois). [170]

En conclusion la sinigrine est absente des Choux frisés/Kales de Brassica napus var. pabularis.

Une étude, d’avril 2023, a identifié les glucosinolates et les isothiocyanates, par spectroscopie infrarouge, présents dans diverses Brassicacées : brocoli, chou frisé/Kale, roquette, chou, choux de Bruxelles, moutarde brune, colza…. et le tabouret des champs. [144] Selon ses conclusions pour le Kale :

La teneur en glucosinolates du chou frisé/Kale peut être affectée par les facteurs environnementaux du cultivar (par exemple la température, l’humidité relative et la concentration de dioxyde de carbone), le stade phénologique de la récolte et le degré de dommages causés par les insectes pendant la phase de croissance ainsi que par la nature du cultivar.

Sa teneur totale en glucosinolates peut varier de 2 à 100 µmol/g de poids sec ou de 17 à 345 mg/100 g de poids frais — mettant en exergue une forte variation avec un ratio pouvant atteindre de 1 à 50.

Une étude, de 2021, a réalisé, de même, la caractérisation des glucosinolates dans 80 génotypes de brocolis — à savoir, dans leurs différents organes. [41] Selon leurs conclusions : Dans 80 génotypes, douze glucosinolates ont été trouvés dans les fleurettes de brocoli, allant de 0,467 à 57,156 µmol/g en poids sec, la teneur en glucosinolates la plus élevée étant environ 122 fois plus élevée que la valeur la plus faible . La racine contenait 43 % des glucosinolates totaux dans 80 génotypes, et la glucoraphanine représentait 29 % de la teneur totale en glucosinolates dans différents organes.

Une étude, de 2008, a étudié les glucosinolates dans 101 génotypes de Choux frisés/Kales de la région de la Mer Noire, en Turquie, à deux stades différents du développement de la plante — début et fin. [44]

Selon ses conclusions. La glucobrassicine était le glucosinolate le plus abondant , suivi par la glucoraphanine, la sinigrine et la glucoibérine à des niveaux beaucoup plus faibles. La quantité d’aliphatiques et d’indoles totaux était significativement plus élevée lorsque les plantes étaient pleinement matures par rapport au stade de développement précoce. Les résultats indiquent que ces génotypes, de la Mer Noire, synthétisent davantage d’indoles que d’aliphatiques, dont les propriétés anticancérigènes ont également été mises en évidence.

Une étude, de 2008, a analysé la variation saisonnière de la teneur en glucosinolates dans les cultures de Brassica oleracea cultivées dans le nord-ouest de l’Espagne — à savoir dans 153 variétés de Kales , 26 variétés de choux pommés, et 3 variétés de Chou Portugais Tronchuda. [47]

Selon ses conclusions. La sinigrine, la glucoibérine et la glucobrassicine furent les principaux glucosinolates trouvés dans les Kales du nord-ouest de l’Espagne. La glucoibérine était le glucosinolate le plus courant dans les choux Tronchuda au cours des deux saisons de plantation et dans les choux semés à l’automne, tandis que la glucobrassicine et la glucoibérine étaient les glucosinolates les plus courants dans les choux pommés de printemps. Dans les Kales, la teneur totale en glucosinolates variait de 11 à 53 μmol -1, avec une valeur moyenne de 26,3 μmol -1 . Quatre variétés de Kales présentaient les teneurs totales en sinigrine ou en glucobrassicine les plus élevées.

Une étude, de 2008, a analysé la valeur agricole et nutritionnelle d’une collection de Kales galiciens (de Brassica oleracea ) à savoir 60 variétés/populations locales et 4 variétés commerciales.

Une collection de 250 populations de Brassica oleracea est conservée à la Misión Biológica de Galicia. Les variétés de Kales galiciens constituent, de loin, la culture de Brassica oleracea la mieux représentée… avec 214 accessions

Deux populations locales de Kales galiciens (de Brassica oleracea ) — MBG-BRS0468 et MBG-BRS0476 — se sont distinguées par leur production de biomasse (1,326 kg et 1,184 kg) et par leur vigueur précoce leur permettant de ne pas se laisser subjuguer par les adventices très abondantes dans la Galicie humide. [46]

Les Kales galiciens possèdent une forte teneur en calcium et en potassium : beaucoup plus que le brocoli, le chou-fleur, le chou de Bruxelles, le chou frisé, le chou rouge, le chou pomme et le chou de Savoie, le chou de Bruxelles, d’autres choux frisés — mais, encore, moins que les Choux portugais Tronchuda.

Ces deux populations locales se caractérisaient, également, par 18 % de protéines (matière sèche)…

ainsi que par une forte teneur en glucosinolates. La sinigrine représentait en moyenne 34 % de la teneur totale en glucosinolates, suivie de la glucoibérine (28 %) et de la glucobrassicine (25 %).

Une étude, de 2004, a analysé la composition en glucosinolates de 7 variétés de choux (dits) ornementaux et de 6 variétés de choux frisés/Kales (dits) ornementaux (de Brassica oleracea) . Selon leurs conclusions : quinze glucosinolates ont été détectés à des concentrations variables, mais seulement quatre (progoitrine, sinigrine, glucoraphanine et glucobrassicine) ont été trouvés à des concentrations supérieures à 0,5 μmol g-1 de poids sec. En général, les glucosinolates totaux du chou d’ornement étaient environ 35 % plus élevés que ceux du chou frisé d’ornement. Dans le chou frisé, la concentration totale en glucosinolates était la plus élevée (17,16 μmol g-1 poids sec) dans « Coral Prince » et la plus faible (6,8 μmol g-1 poids sec) dans « Sparrow White ». [50]

En conclusion. Les cultivars de chou frisé ornemental contenaient à peu près les mêmes concentrations de glucoraphanine, de sinigrine et de glucobrassicine, à l’exception de « Coral Prince » qui contenait de trois à neuf fois plus de glucoraphanine que les cinq autres cultivars de chou frisé.

Une étude, de 2007, « Variation of glucosinolates and nutritional value in nabicol ( Brassica napus pabularia group) » [165] , a étudié la composition en glucosinolates de 36 variétés de Nabicol — à savoir de Choux Kales Russo/Sibériens — dans le nord-ouest de l’Espagne. Selon ses conclusions.

Huit glucosinolates ont été identifiés, les glucosinolates aliphatiques, la glucobrassicanapine, la progoitrine et la gluconapine étant les plus abondants. La composition des glucosinolates varie d’un endroit à l’autre, bien que le schéma des glucosinolates ne soit pas influencé de manière significative. La teneur totale en glucosinolates variait de 1,4 μmol g-1 à 41,0 μmol g-1 dw à un endroit et de 1,2 μmol g-1 à 7,6 μmol g-1 dw à l’autre endroit. L’analyse sensorielle comparant l’amertume et la saveur avec la variation des concentrations en glucosinolates, gluconapine, progoitrine et glucobrassicanapine a suggéré que d’autres substances phytochimiques sont probablement impliquées dans la saveur caractéristique.

Une étude, de 2016, « The diversity of Kale ( Brassica oleracea var. sabellic a): Glucosinolate content and phylogenetic relationships » [59] , a étudié la composition en cinq glucosinolates — gluconapine, progoitrine, glucoraphanine, gluconasturtiine et glucobrassicine — de 25 variétés de Kales ( Brassica oleracea var. sabellica ) et de 11 variétés de Brassica oleracea non-Kales.

Chez une variété de « Romanesco » : pas, ou quasiment de gluconapine, de gluconasturtiine et de progoitrine ; peu de glucobrassicine ; maximum de glucoraphanine.

Chez la variété « Vates » de Caulet du sud-est des USA : pas, ou quasiment de glucobrassicine et de glucoraphanine ; peu de gluconasturtiine ; peu ou beaucoup de progoitrine (en fonction des deux plantes) ; beaucoup de gluconapine.

Chez la variété « Noir de Toscane » de Kales italiens : peu de glucobrassicine ; moyennement ou beaucoup (en fonction des deux plantes) de glucoraphanine ; pas du tout de gluconasturtiine, de progoitrine et de gluconapine.

Parmi les quatre variétés de Caulet, du sud-est des USA, analysés — « Georgia Southern », « Champion », « Vates » et « Morris Heading » — les trois premières possèdent un fort ratio de progoitrine et de gluconapine.

Voici, pour terminer cette section — et pour mettre en exergue, de nouveau, les extrêmes variations dans leurs ratios — deux études portant sur l’extrême diversité de la composition en glucosinolates dans des choux pommés et dans des brocolis.

L’étude de 2020, « Profiling of Individual Desulfo-Glucosinolate Content in Cabbage Head ( Brassica oleracea var. capitata ) Germplasm », [127] a identifié les glucosinolates présents dans 146 variétés de choux pommés — dont 16 de couleur rouge. Selon ses conclusions :

Sept glucosinolates aliphatiques (la glucoibérine, la progoitrine, l’épi-progoitrine, la sinigrine, glucoraphanine, la glucoérucine et la gluconapine), un glucosinolate aromatique (gluconasturtiine) et quatre glucosinolates indoliques (glucobrassicine, 4-hydroxyglucobrassicine, 4-méthoxyglucobrassicine, et néoglucobrassicine) ont été identifiés dans cette étude. Des variations significatives ont été observées dans la teneur individuelle en glucosinolates et dans chaque classe de glucosinolates parmi les génotypes de choux. Les glucosinolates aliphatiques étaient prédominants (58,5 %) parmi les glucosinolates totaux, suivis par les glucosinolates indoliques (40,7 %) et les glucosinolates aromatiques (0,8 %), avec des coefficients de variation de 46,4, 51,2 et 137,8 %, respectivement. La glucoibérine, la glucobrassicine et la néoglucobrassicine sont les glucosinolates les plus courants dans tous les génotypes. La glucobrassicine constituait le glucosinolate le plus dominant, avec une valeur moyenne de 3,91 µmol g-1 (0,79 à 13,14 µmol g-1). La sinigrine, la glucoibérine, la progoitrine et la glucoraphanine constituaient les autres glucosinolates les plus importants, avec des valeurs moyennes de 3,45, 1,50, 0,77 et 0,62 µmol g-1, respectivement.

L’étude, de 2019, « Natural Variation of Glucosinolates and Their Breakdown Products in Broccoli (Brassica oleracea var. italica ) Seeds » [137] a analysé les glucosinolates présents dans les semences de 32 lignées pures et de 6 cultivars commerciaux de brocoli ( Brassica oleracea var. italica ) cultivés en Chine — à savoir 6 variétés F1, dotées de stérilité mâle cytoplasmique, 5 double-haploïdes et 27 lignées consanguines. Selon ses conclusions :

La teneur en glucosinolates aliphatiques était de 54,5 à 218,7 μmol/g de poids frais [à savoir un ratio de 1 à 4 en fonction des cultivars] représentant plus de 90 % des glucosinolates totaux. Les principaux glucosinolates trouvés, dans les semences, furent, ainsi, la glucoraphanine et la glucoérucine dans 27 échantillons et la progoitrine dans 7 échantillons. Nonobstant, ainsi que les chercheurs le précisent : « L es glucosinolates aliphatiques s’accumulent dans les graines de Brassicacées, probablement comme défense contre les herbivores ou les pathogènes, et diminuent considérablement après la germination pour fournir des nutriments (soufre et nitrate). »

«  Georgia » et « Champion ». Caulets originaires du sud-est des USA. Brassica oleracea convar. acephala var. viridis
Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Je vais, maintenant, aborder la caractérisation des activités anti-carcinogéniques, chimioprotectrices, et antioxydantes des glucosinolates dans des variétés de Choux frisés/Kales — ou autres Brassicacées.

En fait, ce sont certains produits de dégradation et d’hydrolyse des glucosinolates — à savoir, les isothiocyanates, les thiocyanates, les nitriles, les épithionitriles, les amines [108] — qui sont considérés comme responsables des effets protecteurs contre la cancérogenèse de par leurs propriétés antioxydantes, chimiopréventives et anti-carcinogéniques.

Une enzyme végétale, la myrosinase, est indispensable aux processus de dégradation et d’hydrolyse des glucosinolates. Lorsque les tissus végétaux sont endommagés mécaniquement, infectés par des agents pathogènes ou attaqués par des insectes, les glucosinolates et la myrosinase se lient directement. Les glucosinolates sont ensuite hydrolysés en une partie aglycone, en glucose et en sulfate. [150]

Ces isothiocyanates comprennent : le sulforaphane dont le précurseur est la glucoraphanine ; l’ibérine dont le précurseur est la glucoibérine ; l’isothiocyanate de phénéthyle dont le précurseur est la gluconasturtiine ; l’isothiocyanate de benzyle dont le précurseur est la glucotropaeoline ; le 3-butényl isothiocyanate dont le précurseur est la gluconapine ; et l’isothiocyanate d’allyle dont le précurseur est la sinigrine. Quant à l’indole-3 carbinol, et au 3,3’— Diindolylméthaneson (DIM), leur précurseur est la glucobrassicine.

Ces isothiocyanates, et l’indole-3-carbinol, se sont avérés très importants dans la prévention et le traitement de divers cancers : de la prostate, du colon, du sein, de la vessie et de l’ovaire.

Le sulforaphane est métabolisé par la voie de l’acide mercapturique et il rétablit les niveaux de glutathion cellulaire. [2] [6] [45] Le sulforaphane est présent dans le chou pommé, le chou-fleur et le chou frisé/Kale, et à des niveaux élevés dans le brocoli, en particulier dans les jeunes pousses de brocoli.

Le sulforaphane a été synthétisé en 1948, Von Schmidt et P. Karrer. Il fut isolé, Procháska et coll., en 1958, à Prague, à partir d’une espèce de cresson, Lepidium draba, la Passerage drave (appelée aussi Pain blanc ou Brocoli sauvage) [5] et, subséquemment, à partir du chou rouge eu du chou de Milan. [8] Il a été isolé, à Baltimore, à partir du brocoli, en 1992 [15] et son précurseur, la glucoraphanine, a été isolé à partir des jeunes pousses germées de brocoli en 1997. [9]

Depuis que le sulforaphane a été isolé du brocoli, pour la première fois, et que ses propriétés chimioprotectrices contre le cancer ont été démontrées chez le rat au début des années 1990, plus de 3000 publications ont décrit son efficacité (dans des modèles de maladies chez les rongeurs) et les mécanismes d’action sous-jacents.

Les propriétés curatives du sulforaphane dans les cas de cancer du sein, du col de l’utérus, de la prostate, du côlon et de l’estomac sont bien établies. Des études montrent qu’une alimentation riche en sulforaphane peut lutter contre l’Helicobacter pylori responsable des ulcères d’estomac. Le sulforaphane peut également protéger contre la fibrose kystique, la rhinite, l’asthme et d’autres troubles pulmonaires, l’arthrite, le vieillissement, l’obésité, etc.

Dans l’intestin des mammifères, le sulforaphane a montré sa capacité à induire l’expression des glutathion S-transférase et des glycosyltransférases, en renforçant l’activité du facteur Nrf2.

Selon ce que résume une étude de 1999, « Antioxidant Functions of Sulforaphane: a Potent Inducer of Phase II Detoxication Enzymes » [1]  :

« Les antioxydants indirects tels que le sulforaphane et d’autres inducteurs d’enzymes de phase II sont en fait des antioxydants très efficaces et plutôt polyvalents pour les raisons suivantes : (a) contrairement aux antioxydants directs, ils ne sont pas consommés de manière stœchiométrique pendant qu’ils exercent leurs fonctions antioxydantes ; (b) ils ont une durée d’action plus longue et il n’est pas nécessaire de maintenir en permanence des concentrations cellulaires élevées puisque les enzymes induites ont des demi-vies qui se mesurent en jours ; (c) ils soutiennent les fonctions d’importants antioxydants naturels à action directe, tels que les tocophérols et les coenzymes Q ; (d) ils renforcent la synthèse du glutathion, l’un des antioxydants directs intracellulaires les plus abondants ; et (e) ils augmentent le nombre d’enzymes capables de faire face à une grande variété de types d’oxydants. »

Selon ce que résume un ouvrage récent, de 2021, « Nutraceuticals in Brain Health and Beyond » : [146]

« La glucoraphanine est un glucosinolate que l’on trouve principalement dans les légumes crucifères, le brocoli et les pousses de brocoli. Lorsque les tissus végétaux sont endommagés, la glucoraphanine se combine à l’enzyme myrosinase pour former un isothiocyanate, le sulforaphane . Le sulforaphane est un produit de santé naturel dont les propriétés ont des effets paradoxaux. D’une part, il s’est révélé profondément protecteur de la mort cellulaire en tant qu’agent neuroprotecteur pour les maladies neurodégénératives et, d’autre part, il s’est révélé proapoptotique en tant qu’agent anticancéreux. Notre laboratoire a constaté que les pousses de brocoli et le sulforaphane étaient “protecteurs” du cerveau du fœtus dans des modèles précliniques de rongeurs souffrant d’insuffisance placentaire, d’inflammation fœtale et d’accident vasculaire cérébral périnatal.

Cependant, la recherche visant à fournir des stratégies préventives au fœtus, via la mère enceinte, est rare et difficile à entreprendre. Cela est particulièrement vrai pour les produits pharmaceutiques conventionnels, probablement en raison de la crainte des litiges. Cette étude a pour but d’examiner les différents mécanismes d’action du sulforaphane lorsqu’il est utilisé comme agent antiapoptotique ou comme agent proapoptotique dans le cadre d’un cancer. La littérature sur la santé maternelle et le sulforaphane a montré que de faibles doses de sulforaphane agissent comme un inducteur d’enzymes de phase II et favorisent les enzymes antioxydantes pour réduire le stress oxydatif, prévenant ainsi la mort cellulaire. L’examen de la littérature sur le sulforaphane en tant qu’agent anticancéreux, y compris nos propres études en culture cellulaire, montre que des doses plus élevées de sulforaphane agissent en tant qu’agents proapoptotiques et inhibiteurs possibles d’Inhibiteurs de l’histone désacétylase, conduisant à la mort d’un grand nombre de types de cellules cancéreuses. »

Il existe diverses études portant sur l’impact thérapeutique des isothiocyanates eu égard à des maladies telles que :

la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la maladie de Huntington, la sclérose en plaques, la sclérose latérale amyotrophique, les lésions cérébrales ischémiques, les lésions cérébrales traumatiques et les lésions de la moelle épinière.

L’étude, de 2015, « Absorption and chemopreventive targets of sulforaphane in humans following consumption of broccoli sprouts or a myrosinase-treated broccoli sprout extract », a analysé les processus d’absorption du sulforaphane suite à l’ingestion de choux. [143] Selon ses conclusions :

« La formation du sulforaphane commence dans la bouche, après mastication des légumes crus qui contiennent de la glucoraphanine et de la myrosinase . Cependant, son absorption est rapide et se produit au niveau intestinal. Le pic maximal dans le plasma, après consommation des légumes qui le contiennent, est atteint en une à trois heures. En outre, le sulforaphane a une biodisponibilité élevée, jusqu’à 80 % de la quantité ingérée par le biais d’un supplément étant absorbée, tandis que la consommation de sulforaphane par le biais des aliments a une biodisponibilité de 100 %.

Sa durée de vie dans le plasma est de 12-24 h, et son excrétion se fait par voie urinaire sous forme conjuguée avec la N-acétyl-cystéine, le glutathion et sous forme libre. Cependant, après 6 heures de consommation, sa capacité à inhiber les enzymes histone désacétylases est réduite. Ainsi, pour une meilleure régulation de ces enzymes, un dosage toutes les 6 heures pourrait être une bonne stratégie. »

J’ai, d’ailleurs, découvert une recette de choucroute russe qui stipule que : «  Au cours des trois premiers jours, des trous ont été percés dans ce chou à l’aide d’un bâton en bois, afin de libérer les gaz. Ensuite, le chou a été haché et écrasé à nouveau.  »

Les Peuples russes savent, intuitivement, depuis des millénaires, que l’élément le plus anti-cancer des Choux, le sulforaphane, est produit lorsque les feuilles de choux sont lésées, grignotées, coupées, hachées, mastiquées…

Faut-il en conclure qu’il serait préférable, dans les jardins, de récolter des feuilles de Kales qui ont été, partiellement, grignotées par des bactéries, par des insectes, par des fungi ou par des herbivores — pour un plus grand accès à du sulforaphane ?

Tout en précisant qu’il est rare, dans un jardin bio sans pesticides de synthèse — que des feuilles de Kales ne soient pas grignotées par des invités volontaires… ce qui les fait, ainsi, produire ces isothiocyanates thérapeutiques qui, réellement, constituent des pesticides organiques et naturels.

De faibles niveaux d’isothiocyanates déclenchent, chez les mammifères, un système de défense qui les protège contre les maladies chroniques. Étant donné que les humains cuisent généralement leurs légumes du genre Brassica, ce qui détruit la myrosinase, il serait très intéressant de déterminer comment le microbiote humain peut être soutenu afin d’hydrolyser les glucosinolates et de les libérer, afin de pourvoir les bénéfices des isothiocyanates pour une meilleure santé.

«  Bear Necessities » . Kale Russo-Sibérien. Brassica napus var. pabularis .
Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Voici, maintenant, une série d’études portant, principalement, sur la caractérisation des activités anti-carcinogéniques, chimioprotectrices, et antioxydantes des glucosinolates dans des variétés de Choux frisés/Kales — ou autres Brassicacées.

L’étude, de 2006, “Atg5 regulates phenethyl isothiocyanate-induced autophagic and apoptotic cell death in human prostate cancer cells” [148] , a comparé le potentiel d’inhibition de la croissance cellulaire cancéreuse (du colon) de quatre dérivés de glucosinolates: le sulforaphane, l’isothiocyanate de phényléthyle, l’indole-3-carbinol et le 3,3′-diindolylméthane. Selon ses conclusions :

En ce qui concerne le sulforaphane, outre ses effets modulateurs sur le métabolisme des carcinogènes, l’induction de l’apoptose dans diverses lignées cellulaires cancéreuses a été identifiée comme un mécanisme potentiel sous-tendant ses activités chimiopréventives. L’indole-3-carbinol et le 3,3′-diindolylméthane suppriment la prolifération cellulaire et induisent l’apoptose dans les lignées cellulaires des cancers du sein, de la prostate, du col de l’utérus et du côlon. L’isothiocyanate de phényléthyle, hydrolysé à partir de la gluconasturtiine, présente une activité antimicrobienne, et anticancéreuse, à l’encontre du cancer de la prostate, et du cancer du côlon, par apoptose.

L’étude, de 2006, « Comparison of growth inhibition profiles and mechanisms of apoptosis induction in human colon cancer cell lines by isothiocyanates and indoles from Brassicaceae » [147] a comparé les profils d’inhibition de la croissance et des mécanismes d’induction de l’apoptose dans les lignées cellulaires du cancer du côlon humain par les isothiocyanates et les indoles des Brassicaceae. Selon ses conclusions :

Les isothiocyanates sulforaphane et PEITC (β-phényl isothiocyanate) ainsi que les indoles indole-3-carbinol et son produit de condensation 3,3′-diindolylméthane sont connus pour inhiber la prolifération des cellules cancéreuses et induire l’apoptose…. Dans l’ensemble, nous avons démontré que les produits de dégradation des glucosinolates étudiés dans cette étude présentent des profils distincts d’inhibition de la croissance cellulaire, de potentiel d’induction de l’apoptose indépendante de la p53 et de modulation de l’expression des protéines de la famille Bcl-2 dans les lignées cellulaires humaines de cancer du côlon.

Une étude récente, de juin 2023, « Anticancer properties of sulforaphane: current insights at the molecular level », vise à résumer et à comprendre les mécanismes qui sous-tendent le potentiel anticancéreux du sulforaphane. [126] Selon ses conclusions :

Le sulforaphane protège contre le cancer en modifiant diverses voies épigénétiques et non épigénétiques. Il s’agit d’un puissant produit phytochimique anticancéreux dont la consommation est sûre et les effets secondaires minimes.

Une étude, de 2014, « Anti-proliferative activities of sinigrin on carcinogen-induced hepatotoxicity in rats », a analysé l’activités anti-proliférative de la sinigrine — l’un des principaux glucosinolates médicinaux chez les Kales et autres Brassicas — sur l’hépatotoxicité induite par des carcinogènes chez le rat. [100] Selon ses conclusions :

Les résultats suggèrent que la sinigrine exerce d’importantes activités anti-prolifératives dans l’hépatocarcinogenèse induite par les carcinogènes chez les rats, et soulignent le potentiel de la sinigrine en tant qu’agent anticancéreux pour le cancer du foie.

« Indole-3-carbinol and 3-3′-diindolylmethane antiproliferative signaling pathways control cell-cycle gene transcription in human breast cancer cells by regulating promoter-Sp1 transcription factor interactions/Les voies de signalisation antiprolifératives de l’indole-3-carbinol et du 3 — 3′ — diindolylméthane contrôlent la transcription des gènes du cycle cellulaire dans les cellules cancéreuses du sein humain en régulant les interactions entre le promoteur et le facteur de transcription Sp1 ». [6 6 ] Selon ses conclusions :

Les dérivés des glucosinolates des Brassica possèdent une activité thérapeutique à l’encontre du cancer du sein.

« Allyl-isothiocyanate causes mitotic block, loss of cell adhesion and disrupted cytoskeletal structure in HT29 cells/L’isothiocyanate d’allyle provoque un blocage mitotique, une perte d’adhésion cellulaire et une perturbation de la structure du cytosquelette dans les cellules HT29 ». [68] Selon ses conclusions :

L’isothiocyanate d’allyle, un produit de dégradation majeur de la sinigrine, inhibe la prolifération des cellules cancéreuses, du côlon-rectum , en provoquant un blocage mitotique associé à une perturbation de l’alpha-tubuline d’une manière analogue à un certain nombre d’agents chimiothérapeutiques.

« In vitro wound healing and cytotoxic effects of sinigrin-phytosome complex/Cicatrisation in vitro et effets cytotoxiques du complexe sinigrine-phytosome ». [95] Selon ses conclusions :

L’utilisation de la sinigrine, en synergie avec un phytosome, permet de guérir des plaies, totalement, en 42 heures.

« Anticancer Activity, Mechanism, and Delivery of Allyl Isothiocyanate/Activité anticancéreuse, mécanisme et administration de l’isothiocyanate d’allyle ». [75] Selon ses conclusions :

Le goût piquant de ces légumes est principalement dû à leur teneur en « isothiocyanate d’allyle. L’isothiocyanate d’allyle est stocké de manière stable dans la plante sous la forme de son précurseur, la sinigrine (un type de glucosinolate), qui est physiquement séparée des cellules de myrosine contenant de la myrosinase. Lors de la rupture des tissus, la myrosinase est libérée et hydrolyse la sinigrine pour produire de l’isothiocyanate d’allyle et des sous-produits. L’isothiocyanate d’allyle est un composé organosulfuré, à la fois irritant et toxique, mais il possède des propriétés pharmacologiques, notamment des activités anticancéreuses, antibactériennes, antifongiques et anti-inflammatoires.

« Oral administration of nasturtium affects peptide YY secretion in male subjects/L’administration orale de capucine affecte la sécrétion du peptide YY chez les sujets masculins ». [69] Selon les conclusions :

La glucotropaéoline, et son produit de dégradation correspondant, l’isothiocyanate de benzyle, sont réputés pour la chimioprévention du cancer et les propriétés anti-inflammatoires.

« Dose-Dependent Responses of I3C and DIM on T-Cell Activation in the Human T Lymphocyte Jurkat Cell Line/Réponses dose-dépendantes de l’I3C et du DIM sur l’activation des cellules T dans la lignée cellulaire T humaine Jurkat ». [80] Selon les conclusions :

Les métabolites bioactifs de la glucobrassicine, l’indole-3-carbinol et son dimère, le diindolylméthane, possèdent des propriétés pro-apoptotiques, anti-prolifératives et anti-cancérigènes — via la modulation des voies immunitaires.

« The Glucosinolates: A Sulphur Glucoside Family of Mustard Anti-Tumour and Antimicrobial Phytochemicals of Potential Therapeutic Application/Les glucosinolates des Brassicacées : Une famille de glucosides soufrés de composés phytochimiques antitumoraux et antimicrobiens d’application thérapeutique potentielle ». [89]

Cette étude passe en revue certains aspects de la biologie de deux membres de la famille des glucosinolates, à savoir la sinigrine et la glucoraphanine, ainsi que leurs propriétés antitumorales et antimicrobiennes. La sinigrine et la glucoraphanine sont converties par la β-sulphoglucosidase myrosinase, ou le microbiote intestinal, en leurs formes bioactives, l’isothiocyanate d’allyle et la sulforaphanine, qui font partie d’un système de défense sophistiqué que les plantes ont développé au cours de plusieurs centaines de millions d’années d’évolution pour se protéger des attaques parasitaires des pucerons, des tiques, des bactéries ou des nématodes. Selon ses conclusions :

L’isothiocyanate d’allyle et la sulforaphanine sont aussi puissants que la Vancomycine dans le traitement des bactéries répertoriées par l’Organisation Mondiale de la Santé comme «  pathogènes prioritaires » résistants aux antibiotiques et agissent également comme agents anticancéreux par l’induction d’enzymes antioxydantes de phase II qui inactivent les substances cancérigènes potentielles.

Les glucosinolates peuvent être utiles dans le traitement des biofilms formés sur les implants médicaux et les cathéters par des bactéries pathogènes problématiques telles que Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus et sont des antimicrobiens puissants contre une série de bactéries et de champignons cliniquement importants. Les glucosinolates ont également été utilisés pour prévenir l’altération bactérienne et fongique des produits alimentaires dans les technologies d’emballage atmosphérique avancées, ce qui améliore la durée de conservation de ces produits.

« Indoles Derived From Glucobrassicin: Cancer Chemoprevention by Indole-3-Carbinol and 3,3’-Diindolylmethane/Indoles dérivés de la glucobrassicine : Chimioprévention du cancer par l’indole-3-carbinol et le 3,3’— diindolylméthane ». [88] Selon les conclusions :

On suppose que l’altération du métabolisme des œstrogènes dépendant du cytochrome P450 est un moteur important de la prévention du cancer du sein dépendant du 3,3’— diindolylméthane. Les quelques études réalisées à ce jour pour comparer les crucifères riches en glucobrassicine, comme le chou de Bruxelles, avec les suppléments d’Indole-3-Carbinol/3,3’— diindolylméthane ont montré que l’impact plus important de ces derniers est dû à la dose. L’ingestion quotidienne de quantités de choux de Bruxelles, de l’ordre du kilogramme, est nécessaire pour produire des niveaux in vivo de 3,3’— diindolylméthane pouvant être atteints par la supplémentation. Lors d’essais cliniques, ces doses de supplément n’ont provoqué que peu d’effets indésirables, voire aucun. Le sulforaphane issu de la glucoraphanine peut agir en synergie avec le 3,3’— diindolylméthane dérivé de la glucobrassicine, ce qui pourrait ouvrir la voie à des approches combinatoires (à base de suppléments et d’aliments) en clinique.

« Chemopreventive properties of 3,3′-diindolylmethane in breast cancer: evidence from experimental and human studies/Propriétés chimiopréventives du 3,3′-diindolylméthane dans le cancer du sein : preuves issues d’études expérimentales et humaines ». [93] Selon les conclusions :

La recherche sur l’activité préventive du 3,3′-diindolylméthane contre le cancer a permis d’obtenir des données mécanistiques fondamentales, des données animales et des données d’essais humains. En outre, cet ensemble de preuves est largement étayé par des études d’observation. Le 3,3′-diindolylméthane bioactif a démontré une activité chimiopréventive à tous les stades de la carcinogenèse du cancer du sein . Cette revue décrit les preuves actuelles relatives au métabolisme et aux mécanismes du 3,3′-diindolylméthane impliqués dans la prévention du cancer du sein.

L’étude, « Sulforaphane from Cruciferous Vegetables: Recent Advances to Improve Glioblastoma Treatment », a étudié l’impact du sulforaphane sur la tumeur du cerveau la plus fréquente, le glioblastome. [3] Selon les conclusions.

Le sulforaphane, un isothiocyanate dérivé des légumes crucifères, en particulier le brocoli et les pousses de brocoli, a été largement étudié en raison de ses propriétés prometteuses de promotion de la santé dans la maladie et de sa faible toxicité dans les tissus normaux. Bien qu’ils ne soient pas encore totalement compris, de nombreux mécanismes d’activité anticancéreuse, à chaque étape du développement du cancer, ont été attribués à cet isothiocyanate. Compte tenu des données prometteuses disponibles concernant le sulforaphane, cette revue vise à fournir une vue d’ensemble des activités potentielles du sulforaphane liées aux mécanismes cellulaires impliqués dans la progression du glioblastome.

L’étude « Concentrations of thiocyanate and goitrin in human plasma, their precursor concentrations in brassica vegetables, and associated potential risk for hypothyroidism », [4] les chercheurs ont analysé les concentrations de thiocyanate, et de goitrine, dans le plasma humain après ingestion de Caulets, choux de Bruxelles et certains choux frisés/Kales Russo/Sibériens de l’espèce Brassica napus , navets, brocolis, brocolis raab et choux frisés/Kales de l’espèce Brassica oleracea . Selon leurs conclusions :

Le sulforaphane a été décrit comme « l’inducteur le plus puissant d’enzymes de phase II identifié à ce jour » et a montré des avantages dans le soulagement de multiples conditions chroniques, y compris l’inflammation respiratoire allergique due à des stimuli oxydants dans les voies aériennes supérieures causées par l’asthme ou les polluants de l’air. Il a également été associé à une diminution du risque de diverses maladies cardiovasculaires, du cancer du poumon, du cancer de la prostate, du cancer de la vessie, et du cancer du côlon . Outre le sulforaphane, il a été démontré que d’autres produits de la dégradation du glucosinolate induite par la myrosinase ont des effets anticancérigènes significatifs . Ces composés comprennent les isothiocyanates aliphatiques de faible poids moléculaire, l’isothiocyanate de phényle et deux produits de la dégradation du glucosinolate indole, l’indole-3-carbinol et le diindolylméthane.

Floraison de Caulets. Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Brassicacées et Bioremédiation des substances les plus toxiques contaminant la Biosphère

En sus des Brassicas, de nombreuses autres espèces végétales possèdent des capacités de bioremédiation : Armeria maritima, Ambrosia artemisiifolia, Festuca ovina, Helianthus annuus, Tagetes minuta, Thalspi rotundifolium, Triticum aestivum, Zea mays, Nicotiana tabacum, Solanum tuberosum, Solanum lycopersicum, Cannabis sativa, Medicago sativa, Viteveria zizanioides, Populus sp. – parmi des centaines.

Pour des processus de phytoremédiation, ce sont, surtout, les espèces de Brassicacées suivantes qui ont été utilisées — Brassica juncea, Brassica carinata, Brassica napus, Brassica nigra, Brassica rapa et Brassica oleracea. [27] [28] [29] — eu égard à leurs capacités de bioremédiation, mais, en fait, c’est toute la Famille des Brassicacées qui s’illustre par cette fonction d’épuration des toxiques.

Pour rappel, la Famille des Brassicacées comprend, environ, 3700 espèces (en fonction des botanistes) et environ 378 genres.

Les espèces de la famille des Brassicaceae présentent différentes stratégies de tolérance aux concentrations élevées de métaux lourds : elles peuvent être excluantes, accumulatrices ou hyperaccumulatrices. [14]

La stratégie prédominante des plantes, vivant dans des environnements extrêmement contaminés par des métaux lourds, est l’exclusion comme mécanisme afin d’éviter les dommages potentiels induits par l’adoption des métaux — et, plus particulièrement, dans les organes en charge de la photosynthèse. [20]

Plus d’une centaine d’espèces de Brassicacées sont considérées comme des hyperaccumulateurs de métaux lourds — en particulier, de Cadmium, Plomb, Zinc, Sélénium, et Nickel — dans les tissus de leurs parties supérieures.

Ce sont les genres Noccaea et Odontarrhena (avec 62 espèces) qui sont les plus hyperaccumulateurs — en particulier de Nickel.

Il existe, également, des espèces de Brassicacées qui ne sont pas des accumulateurs, mais qui tolèrent de très hauts niveaux de contamination métallique dans leurs parties supérieures : il s’agit, plus particulièrement, des espèces dans le genre Brassica.

Il existe 39 espèces reconnues dans le genre Brassica, en Eurasie, dont 22 en Europe.

Voici quelques études portant sur les capacités de Bioremédiation chez les Brassicacées :

« Phytoremediation: A Green Technology to Remove Environmental Pollutants/La phytoremédiation : Une technologie verte pour éliminer les polluants environnementaux ». [23]

Selon cette étude, les scientifiques privilégient Brassica juncea et Brassica olearacea, pour la phytoremédiation , car ces plantes semblent éliminer de grandes quantités de Cr, Pb, Cu, et Ni du sol.

« Phytoremediation of toxic heavy metals by Brassica plants: A biochemical and physiological approach/Phytoremédiation des métaux lourds toxiques par les plantes du genre Brassica : Une approche biochimique et physiologique ». [25]

Selon le résumé. La contamination des sols et des masses d’eau par des métaux lourds toxiques tels que le cadmium (Cd), le chrome (Cr), le mercure (Hg), l’arsenic (As), le plomb (Pb) et le zinc (Zn) est un problème environnemental majeur. La phytoremédiation par le genre botanique Brassica apparaît comme une technique importante, dans laquelle les plantes sont utilisées pour décontaminer ces zones. Notre objectif était d’élucider l’utilisation physiologique et biochimique potentielle de différentes espèces appartenant au genre Brassica pour la biorestauration et la tolérance des effets nocifs de ces contaminants environnementaux sur leur métabolisme. Ces espèces présentent des processus de phytoremédiation efficaces, tels que la phytovolatilisation, la phytostabilisation et la phytoextraction. Ces espèces possèdent également des processus physiologiques qui facilitent l’absorption, la translocation et l’accumulation des métaux lourds toxiques dans des organites cellulaires à faible activité, en plus d’un mécanisme de défense enzymatique et non enzymatique efficace qui atténue les dommages oxydatifs induits par la surproduction d’espèces réactives de l’oxygène.

Ces espèces présentent des processus de phytoremédiation efficaces, tels que la phytovolatilisation, la phytostabilisation et la phytoextraction.

« Rapid and Sustainable Detoxication of Airborne Pollutants by Broccoli Sprout Beverage: Results of a Randomized Clinical Trial in China/Détoxication rapide et durable des polluants atmosphériques par la boisson à base de jeunes pousses de brocoli : Résultats d’un essai clinique randomisé en Chine. » [1 1 8]

Selon le résumé. Une boisson dérivée des pousses de brocoli fournissant des doses quotidiennes de 600 μmol de glucoraphanine et de 40 μmol de sulforaphane a été évaluée pour l’ampleur et la durée de son action pharmacodynamique dans le cadre d’un essai clinique randomisé de 12 semaines. Deux cent quatre-vingt-onze participants à l’étude ont été recrutés dans le canton rural de He-He, Qidong, dans la région du delta du fleuve Yangtze en Chine, une zone caractérisée par des expositions à des niveaux substantiels de polluants atmosphériques. L’exposition à la pollution atmosphérique a été associée au cancer du poumon et aux maladies cardio-pulmonaires.

L’excrétion urinaire des acides mercapturiques des polluants, le benzène, l’acroléine et le crotonaldéhyde, a été mesurée avant et pendant l’intervention par chromatographie liquide avec spectrométrie de masse en tandem. Des augmentations rapides et soutenues, statistiquement significatives (p ≤ 0,01) des niveaux d’excrétion des conjugués de benzène (61 %) et d’acroléine (23 %) dérivés du glutathion, mais pas de crotonaldéhyde, ont été observées chez les personnes recevant une boisson à base de jeunes pousses de brocoli par rapport au placebo.

L’excrétion de l’acide mercapturique dérivé du benzène était plus élevée chez les participants GSTT1 positifs que chez les participants de génotype nul, indépendamment de l’affectation au bras de l’étude. Les mesures des métabolites du sulforaphane dans l’urine ont indiqué que la biodisponibilité ne diminuait pas au cours de la période d’administration quotidienne de 12 semaines. Ainsi, l’intervention avec des pousses de brocoli améliore la détoxication de certains polluants atmosphériques et peut constituer un moyen frugal d’atténuer les risques sanitaires à long terme qui leur sont associés.

« Remediation of organic pollutants by Brassica species. /Remédiation des polluants organiques par les espèces de Brassica ». [24]

Selon le résumé. Les principales sources de polluants organiques sont les intrants agricoles, les effluents industriels, la combustion de combustibles fossiles et les déchets d’égouts. Plusieurs classes de polluants organiques nocifs comprennent les polluants organiques persistants (POP), les phénols, les hexachlorocyclohexanes (HCH), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les polychlorobiphényles (PCB), les polybromodiphényléthers (PBDE) et les dichloro-diphényl-trichloréthanes (DDT). Le puits ultime de tous ces contaminants est constitué par les masses d’eau et les sols sur lesquels les plantes en croissance absorbent une part importante de ces contaminants, mais leur devenir intratissulaire varie d’une espèce à l’autre.

La phytoremédiation des sols contaminés par ces polluants organiques est une technique économique, écologique et efficace. Les espèces de Brassica, connues pour leur croissance vigoureuse et leur nature hyperaccumulatrice, font l’objet d’études approfondies concernant leur rôle dans l’accumulation et la dégradation des polluants présents dans le sol et les masses d’eau. Les espèces de Brassica peuvent maintenir une croissance bonne et saine qui permet la dilution tissulaire des contaminants absorbés et la dégradation de ces espèces invasives intracellulaires via la modulation de la physiologie cellulaire et de la machinerie enzymatique. Les racines vigoureuses de Brassica fournissent des sites actifs pour l’adsorption statique des contaminants du sol et des masses d’eau et libèrent des exsudats qui facilitent la croissance des rhizobactéries dégradant les contaminants.

Le partenariat bactérien du Brassica a un impact progressif sur la dégradation des polluants organiques, tout comme l’application d’amendements organiques et inorganiques immobilisants. Une fois absorbés, ces contaminants sont convertis en composés contenant du soufre à l’intérieur du corps de Brassica, ce qui fait des tissus secs des espèces de Brassica un excellent combustible, ce qui conduit à leur utilisation pour la production d’énergie dans le cadre du processus de biofumigation. Ce chapitre s’efforce de donner une vue d’ensemble du devenir des polluants organiques dans l’environnement et du rôle des espèces de Brassica dans l’assainissement de l’environnement par le biais de la phytoremédiation.

Les racines vigoureuses de Brassica fournissent des sites actifs pour l’adsorption statique des contaminants du sol et des masses d’eau et libèrent des exsudats qui facilitent la croissance des rhizobactéries dégradant les contaminants.

« Brassica Species in Phytoextractions: Real Potentials and Challenges/Les espèces de Brassica dans les phytoextractions : Potentiels et défis réels ».

« Phytoremediation of soil contaminated with heavy metals using Brassica napus/Phytoremédiation de sols contaminés par des métaux lourds à l’aide de Brassica napus ». [12]

« Brassica napus has a key role in the recovery of the health of soils contaminated with metals and diesel by rhizoremediation/ Brassica napus joue un rôle clé dans le rétablissement de la santé des sols contaminés par les métaux et le diesel par rhizoremédiation ». [31]

« Phytoremediation of Arsenic and Lead Using Brassica rapa/ Phytoremédiation de l’arsenic et du plomb à l’aide de Brassica rapa » . [35]

« Screening of various Brassica species for phytoremediation of heavy metals-contaminated soil of Lakki Marwat, Pakistan/Criblage de diverses espèces de Brassica pour la phytoremédiation des sols contaminés par des métaux lourds à Lakki Marwat, Pakistan ». [33]

Caulets originaires du sud-est des USA. Brassica oleracea convar. acephala var. viridis
Photographie de Xochi dans son jardin de désert

Kales et Bioremédiation des substances les plus toxiques contaminant la Biosphère

Eu égard aux capacités de bioremédiation, il existe un certain nombre d’études qui font, sous-spécifiquement, référence aux Kales :

« Using kale ( Brassica sp acephala) as a phytoremediation plant species for lead (Pb) and cadmium (Cd) removal in saline soils/Utilisation du chou frisé ( Brassica sp acephala ) comme espèce végétale de phytoremédiation pour l’élimination du plomb (Pb) et du cadmium (Cd) dans les sols salins ». [22]

« Cadmium mobility, uptake, and accumulation in spinach, kale, and amaranths vegetables as influenced by silicon fertilization/Mobilité, absorption et accumulation du cadmium dans les épinards, le chou frisé et les amaranthes, sous l’influence de la fertilisation au silicium ». [26]

« Removal of multi-contaminants from water by association of poplar and Brassica plants in a short-term growth chamber experiment/Élimination de multi-contaminants de l’eau par l’association de peupliers et de Brassica dans une expérience de chambre de croissance à court terme ». [34]

Selon cette étude. L’association de deux espèces de Brassica, un Kale (Brassica oleracea sp. acephala) et un chou pommé (Brassica oleracea var. capitata) avec l’espèce Populus alba (le peuplier) a donné des résultats satisfaisants dans l’élimination du Cadmium, du Zinc et de la caféine de l’eau. Après 15 jours d’exposition, l’efficacité du groupe de plantes analysé dans l’élimination du Cadmium, du Zinc et de la caféine était de 79-99 %.

Brassica pour éliminer l’Uranium et se protéger de la Radioactivité

Il existe un certain nombre d’études qui font, plus particulièrement, référence aux capacités des espèces de Brassica d’éliminer l’uranium radioactif — ou de se protéger des effets de la radioactivité.

« Phytoremediation of cadmium (Cd) and uranium (U) contaminated soils by Brassica juncea enhanced with exogenous application of plant growth regulators/Phytoremédiation des sols contaminés par le cadmium (Cd) et l’uranium (U) par Brassica juncea améliorée par l’application exogène de régulateurs de croissance végétale. » [30]

« Potential for rhizofiltration of uranium using hairy root cultures of Brassica juncea and Chenopodium amaranticolor/ Potentiel de rhizofiltration de l’uranium à l’aide de cultures de racines ciliées de Brassica juncea et Chenopodium amaranticolor ». [51]

« Enhanced phytoremediation of uranium-contaminated soils by Indian mustard ( Brassica juncea L.) using slow release citric acid/Amélioration de la phytoremédiation des sols contaminés par l’uranium par la moutarde indienne (Brassica juncea L.) à l’aide d’acide citrique à libération lente ». [36]

« Uranium Rhizofiltration by Lactuca sativa , Brassica rapa subsp. chinensis , Raphanus sativus , Oenanthe javanica under Different Hydroponic Conditions/Rhizofiltration de l’uranium par Lactuca sativa, Brassica rapa subsp. chinensis, Raphanus sativus, Oenanthe javanica dans différentes conditions hydroponiques ». [32]

« Rhizofiltration Process with Helianthus annuus, Phaseolus vulgaris and Brassica juncea to Remediate Uranium Contaminated Groundwater/Processus de rhizofiltration avec Helianthus annuus, Phaseolus vulgari s et Brassica juncea pour remédier aux eaux souterraines contaminées par l’uranium ». [60]

« Plant cell ( Brassica napus ) response to europium (III) and uranium (VI) exposure/Réponse des cellules végétales ( Brassica napus ) à l’exposition à l’europium (III) et à l’uranium (VI) ». [40]

« Bioremediation of uranium from waste effluents using novel biosorbents: a review/Bioremédiation de l’uranium dans les effluents de déchets à l’aide de nouveaux biosorbants : une revue. » [63]

En sus de Brassica juncea, il s’agit, de : Chlorella salina , Laminaria japonica , Candida utilis, Spirulina platensis (modifiée chimiquement), Deinococcus radiodurans (modifié génétiquement).

“ Insights into mechanism on organic acids assisted translocation of uranium in Brassica juncea var. foliosa by EXAFS/Aperçu du mécanisme de translocation de l’uranium assistée par les acides organiques dans Brassica juncea sp. foliosa par EXAFS”. [37]

“ Potential of Brassica juncea and Helianthus annuus in phytoremediation for uranium/Potentiel de Brassica juncea et Helianthus annuus dans la phytoremédiation de l’uranium”. [52]

“ Protective effect of the cruciferous vegetable mustard leaf ( Brassica rapa subsp. chinensis ) against in vivo chromosomal damage and oxidative stress induced by gamma-radiation and genotoxic chemicals/Effet protecteur de la navette ( Brassica rapa subsp. chinensis) contre les dommages chromosomiques in vivo et le stress oxydatif induits par les rayons gamma et les produits chimiques génotoxiques”. [43]

Qualités Nutritionnelles des Choux frisés, Kales et autres Caulets

Parmi les légumes du genre Brassica et les autres légumes, les Choux frisés/Kales présentent les teneurs les plus élevées en caroténoïdes (zéaxanthine, carotène et lutéine) associés à la chlorophylle, en tocophérols, en acide ascorbique et en anti-oxydants totaux.

Les Choux frisés/Kales contiennent des niveaux élevés de lutéine et de β-carotène, qui possèdent d’importantes propriétés pour la santé humaine. La lutéine et le bêta-carotène sont des nutriments essentiels dans la prévention des stress oxydants qui se manifestent par des pathologies telles que les cataractes, l’artériosclérose, les maladies pulmonaires obstructives chroniques et, bien sûr, les cancers en tous genres.

Les Choux frisés/Kales constituent la meilleure source de triglycérides, de folates, d’acide nicotinique et de vitamines A, B, C, E, K, par rapport à d’autres légumes de la Famille des Brassicacées. Les Choux frisés/Kales sont, également, considérés comme riches en macro-nutriments, et micro-nutriments, tels que le sodium, le potassium, le magnésium, le manganèse, le calcium et le fer.

À poids égal, il y a deux fois plus de vitamine C dans le chou frisé/Kale que dans l’orange. Il y autant de calcium dans 85 grammes de chou frisé/Kale que dans un verre de lait.

Les vitamines, hydrosolubles, du complexe B sont composées de la vitamine B1 (thiamine), de la vitamine B2 (riboflavine), de la vitamine B3 (niacine), de la vitamine B5 (pantothénate), de la vitamine B6 (pyridoxal), de la vitamine B7 (biotine) et de la vitamine B9 (folate). Les Choux frisés/Kales contiennent toutes ces vitamines B. Par contre, la vitamine B12 (cyanocobalamine) en est absente.

Sur le plan des bénéfices anti-inflammatoires des choux frisés, de nombreuses recherches restent à réaliser de par leur teneur, et ratio, en oméga-3 et surtout de par leur teneur très exceptionnelle en vitamine K.

Les variétés de choux frisés à feuilles violettes se caractérisent, de plus, par leur teneur en anthocyanes.

En ce qui concerne les flavonoïdes, ce sont surtout le kaempférol et la quercétine qui sont les plus abondants chez les Choux frisés/Kales : nonobstant, diverses études y ont identifié plus de 45 flavonoïdes différents.

Par exemple, une étude, de 2009, a mis en exergue la présence prépondérante de kaempférol et de quercétine dans une variété de Kales curly — Brassica oleracea convar. acephala var. sabellica. [57] Une étude, de 2010, a mis en exergue la présence prépondérante de kaempférol, d’isorhamnétine et de quercétine dans une autre variété de Kales curly — Brassica oleracea convar. acephala var. sabellica.

Une étude, de 2007, a étudié les changements dans les concentrations de pigments caroténoïdes et chlorophylliens du chou frisé au cours de l’ontogenèse des feuilles [67] . Lors de cette étude, le chou frisé a été cultivé dans un environnement contrôlé et les pigments ont été mesurés dans les jeunes feuilles (<1 semaine), les feuilles immatures (1-2 semaines), les feuilles matures (2-3 semaines), les feuilles pleinement développées (3-4 semaines) et les feuilles sénescentes (>4 semaines) à l’aide de la chromatographie liquide à haute performance.

Selon ses conclusions. Les concentrations les plus élevées de lutéine mesuraient 15,1 mg/100 g de masse fraîche et se trouvaient dans les feuilles âgées de 1 à 2 semaines. Les autres pigments ont atteint des niveaux maximums à 2-3 semaines (β-carotène à 11,6 mg/100 g ; chlorophylle a à 251,4 mg/100 g ; et chlorophylle b à 56,9 mg/100 g de masse fraîche). Les feuilles de chou frisé matures et pleinement déployées ont accumulé des concentrations de caroténoïdes plus élevées que les feuilles immatures, les feuilles sénescentes présentant les concentrations de caroténoïdes les plus faibles.

Ainsi donc, en ce qui concerne la lutéine et les autres caroténoïdes, il est préférable de mélanger, pour la consommation, des feuilles de Choux frisés/Kales âgées de 1 à 3 semaines.

Une étude, de 1999, a analysé les teneurs en carotène, en tocophérol et en ascorbate des sous-espèces de Brassica oleracea [49] Les parties comestibles de 50 brocolis et de 13 choux, choux frisés, choux-fleurs et choux de Bruxelles ont été analysées pour déterminer la variation des teneurs en α-carotène, β-carotène, α-tocophérol, γ-tocophérol et ascorbate au sein et entre les sous-espèces de Brassica oleracea .

Selon ses conclusions. Chez les Kales, la teneur en α-carotène, β-carotène était, quasiment, quatre fois supérieure à celle des choux pommés, des brocolis, des choux fleurs et des choux de Bruxelles. De plus, les Kales possédaient les teneurs les plus élevées en α-tocophérol et β-tocophérol. Il s’agissait des variétés de Kales « Vates » et « Winterborne ».

Une étude, de 2013, a analysé la teneur en composés bioactifs — composés phénoliques, glucosinolates, caroténoïdes et chlorophylles — de 40 variétés de Kales originaires d’Italie, du Portugal et de Turquie. 25 de ces variétés étaient locales et cultivées localement tandis que 15 variétés étaient commerciales et cultivées dans le centre de recherches. [77] Selon leurs conclusions :

Chlorophylles. Parmi les différentes accessions, la teneur en chlorophylle la plus élevée a été observée dans les populations italiennes à feuilles sombres, de Toscane — et encore, ce fut dans les variétés locales et non commerciales. Les teneurs étaient comprises entre 1740 et 16 924 mg kg (-1).

Composés phénoliques. Les Kales portugais affichaient la teneur la plus élevée , suivis par les Kales turcs et les Kales italiens. Les teneurs étaient comprises entre 8310 et 38 110 mg kg (-1). Le plus basse teneur, en composés phénoliques, chez les Kales portugais, correspondait, environ, à la plus haute teneur des Kales turcs. Les flavonols étaient plus abondants que les acides hydroxycinnamiques, représentant plus de 80 % des composés phénoliques dans tous les échantillons. Les kales portugais présentaient la fraction de flavonol la plus élevée, s’élevant à environ 95 % des composés phénoliques totaux.

Glucosinolates. Les glucosinolates quantifiés étaient : la glucoibérine, la sinigrine et la gluconapine parmi les glucosinolates aliphatiques ; et la glucobrassicine, la méthoxyglucobrassicine et la néoglucobrassicine parmi les glucosinolates indoliques. Les teneurs étaient comprises entre 755 et 8580 mg kg (-1). La quantité totale de glucosinolates la plus élevée fut déterminée dans les Kales portugais suivis par les échantillons turcs et italiens. Dans les Kales locaux, la teneur en Glucosinolates était au moins deux fois supérieure à celle des Kales commerciaux/expérimentaux de la même origine.

Caroténoïdes. La plus grande quantité de caroténoïdes a été déterminée dans les Kales italiens. Par contre, ce sont les Kales portugais qui contenaient le plus de lutéine. Les teneurs étaient comprises entre 135 et 2354 mg kg (-1). Les conditions de culture ont eu une incidence significative sur les teneurs en caroténoïdes, qui étaient en moyenne cinq fois plus élevées dans les échantillons expérimentaux que dans les échantillons locaux — en raison de la très forte fertilisation réalisée pour les Kales expérimentaux. Par contre, les échantillons locaux avaient deux fois plus de lutéine.

En ce qui concerne les acides aminés, il est à noter que deux acides aminés ont été validés, in vivo, pour leurs capacités antioxydantes : ce sont l’acide glutamique et l’acide aspartique — très présents dans les choux frisés -Kales. [155]

En effet, en fonction des auteurs, des analyses, et des cultivars, les acides aminés prédominants dans les Choux frisés/Kales peuvent être diversifiés, mais ce sont, généralement, l’acide glutamique, la proline et l’acide aspartique…

du moins, dans les Kales de l’espèce Brassica oleracea.

Ainsi, une étude de 2012, portant sur des Kales, y a identifié ces trois acides aminés prédominants : l’acide glutamique, l’acide aspartique et la proline. [151]

Il en est de même pour une étude, de 2006, qui avait comme objectif d’évaluer la teneur en acides aminés, et la qualité des protéines, dans des feuilles de chou frisés/Kales fraîches et cuites et dans deux types de produits congelés préparés pour la consommation après un stockage de 12 mois à -20 °C. [158] Selon ses conclusions :

Dans tous les échantillons, l’acide glutamique, la proline et l’acide aspartique étaient dominants, tandis que la lysine et la leucine étaient les acides aminés limitants. Les feuilles cuites contiennent 78 % de la teneur totale en acides aminés des feuilles fraîches, tandis que les produits congelés traditionnels et modifiés en contiennent respectivement 76 % et 78 %.

Ainsi, une étude de 2006, a identifié, chez des Kales – choux moelliers — les acides aminés libres présents en frais et à la suite de fermentation. Cette étude s’est penchée, effectivement, sur les changements qui se produisent dans le profil des acides aminés libres lorsque des bouillies d’eaux d’ébullition de Kale sont mises à fermenter dans des conditions (a) d’aération, (b) d’anaérobiose et (c) de stérilisation partielle à l’anhydride sulfureux. [153] Selon ses conclusions :

Il a été constaté qu’avec les mélanges aérés, la perte d’acides aminés libres est pratiquement complète en 2 semaines, alors qu’elle n’est que légère avec les mélanges anaérobies. Les mélanges contenant de l’anhydride sulfureux n’entraînent aucune perte d’acides aminés. La formation d’acide α-aminobutyrique, peut-être à partir de la thréonine, a été observée.

Il semble important de préciser qu’au sein des mêmes types de choux, ou sous-espèces — Kales, choux pommés, choux-fleurs, etc. — il peut exister une immense diversité, génotypique et phénotypique, qui se traduit, en particulier, par des compositions différentes en acides aminés majeurs.

Ainsi, une étude, de 2021, a identifié les acides aminés prédominants chez 69 variétés de choux pommés — mais, attention, il s’agit de moyennes. [ 1 45] L es 3 acides aminés prédominants, en moyenne, étaient : l’acide glutamique avec une moyenne de 12,3 mg/g, un minimum de 4,3 mg/g et un maximum de 23,9 mg/g ; l’alanine avec une moyenne de 9,4 mg/g, un minimum de 2,8 mg/g et un maximum de 42 mg/g ; l’histidine avec une moyenne de 7,6 mg/g, un minimum de 3 mg/g et un maximum de 20 mg/g.

Ainsi, selon une métarevue de diverses études, voici une estimation des ratios d’acides aminés libres présents dans les Kales. [1 5 2]

La teneur en acide glutamique des Choux frisés/Kales est comprise entre 33 et 450 mg/100 grammes.

La teneur en proline des Choux frisés/Kales est comprise entre 17 et 434 mg/100 grammes.

La teneur en cystéine des Choux frisés/Kales est comprise entre 34 et 58 mg/100 grammes — selon diverses études.

La teneur en glycine des Choux frisés/Kales est comprise entre 11 et 190 mg/100 grammes.

La teneur en histidine des Choux frisés/Kales est comprise entre 4 et 106 mg/100 grammes.

La teneur en arginine des Choux frisés/Kales est comprise entre 14 et 29 mg/100 grammes.

La teneur en thréonine des Choux frisés/Kales est comprise entre 10 et 164 mg/100 grammes.

La teneur en alanine des Choux frisés/Kales est comprise entre 12 et 215 mg/100 grammes.

La teneur en tyrosine des Choux frisés/Kales est comprise entre 8 et 122 mg/100 grammes.

La teneur en sérine des Choux frisés/Kales est comprise entre 11 et 163 mg/100 grammes.

La teneur en valine des Choux frisés/Kales est comprise entre 12 et 207 mg/100 grammes.

La teneur en méthionine des Choux frisés/Kales est comprise entre 60 et 72 mg/100 grammes.

La teneur en isoleucine des Choux frisés/Kales est comprise entre 9 et 156 mg/100 grammes.

La teneur en phénylalanine des Choux frisés/Kales est comprise entre 11 et 189 mg/100 grammes.

La teneur en lysine des Choux frisés/Kales est comprise entre 12 et 221 mg/100 grammes.

La teneur en tryptophane des Choux frisés/Kales serait à 89 mg/100 grammes — selon une seule étude.

En ce qui concerne la composition en acides aminés des Kales de l’espèce Brassica napus, il n’existe que peu de littérature à ce sujet. Ainsi, une étude, de 2000, a identifié les acides aminés dans les feuilles, et dans le phloème, de deux génotypes de Brassica napus — deux colzas d’hiver. [159] Selon ses conclusions :

Les acides aminés prédominants dans le phloème et dans les feuilles sont l’acide glutamique et la glutamine, suivis de la sérine, de l’aspartate et de la thréonine.

Selon une étude, d’août 2013, les graines de colza ( Brassica napus ) contiennent une abondance d’acides aminés soufrés — à savoir méthionine, cystéine, homocystéine, et taurine.


Impact des divers processus de cuisson sur les qualités nutritionnelles et médicinales des Choux frisés, Kales et autres Caulets

Des recherches réalisées, en 2011 — par Nishi K, Kondo A, Okamoto T, et coll. — ont démontré qu’une cuisson d’une demi-heure ne nuisait en rien à la capacité que les choux frisés ont d’activer la production d’immunoglobuline dans le corps. [107]

Cependant, des recherches réalisées en 2012 — par Sikora et Bodziarczyk — ont mis en exergue les résultats suivants. La cuisson détruirait 89 % de la vitamine C, 5 % du bêta-carotène, 56 % des flavonoïdes et 62 % de l’activité antioxydante. Par contre, la cuisson détruirait, également, une grande partie des nitrites et des nitrates présents — 67 % et 78 % respectivement. [106]

La cuisson détruit une partie des acides aminés des feuilles de Kales (environ 20 %).

Il est ainsi conseillé de consommer crues les jeunes feuilles de choux frisés (bios, naturellement) et de blanchir légèrement les feuilles plus âgées afin de bénéficier le plus amplement possible de leurs qualités antioxydantes. L’idéal serait de se faire un jus quotidien de feuilles, fraîches, de choux frisés/Kales bios !

Selon l’étude, de 2008, « Kinetics of changes in glucosinolate concentrations during long-term cooking of white cabbage ( Brassica oleracea L. ssp. capitata f. alba ) ». [7] Le chou pommé (Variété « Bartolo ») a été bouilli, ce qui a entraîné une diminution spectaculaire de 56 % des niveaux totaux de glucosinolates dans la matrice végétale au cours des 2 premières minutes. Après 8 à 12 minutes d’ébullition, la diminution, des niveaux totaux de glucosinolates, a atteint plus de 70 %. Au fur et à mesure de l’ébullition, la concentration de tous les glucosinolates a continué à diminuer à un rythme plus faible pendant le reste de la période de cuisson.

La progoitrine présentait un taux de diminution exceptionnellement élevé par rapport à tous les autres glucosinolates.

L’étude, de 2012, « Composition and antioxidant activity of kale ( Brassica oleracea var. acephala ) raw and cooked/Composition et activité antioxydante du chou frisé ( Brassica oleracea var. acephala) cru et cuit », a mis en exergue les pertes considérables de capacités antioxydantes d’une variété de Kales, « Winterbor », suite à un processus de cuisson — par ébullition pendant 12 à 15 min. [83] Selon ses conclusions :

Les pertes de vitamine C étaient d’environ 89 % , les polyphénols de 56 %, en calculant sur la masse sèche du produit. La stabilité la plus élevée a été observée dans le cas du bêta-carotène, pour lequel les pertes ont été d’environ 5 %. L’activité antioxydante des légumes cuits a diminué pour atteindre 38 % . Des pertes ont également été observées dans les macro-composants, de 13 % pour le zinc à 47 % pour le sodium. Les teneurs en nitrites et nitrates nocifs, calculées sur la masse sèche, ont été significativement réduites à la suite de la cuisson, de 67 % et 78 %, respectivement.

L’étude, de 2018, « Home food preparation techniques impacted the availability of natural antioxidants and bioactivities in kale and broccoli » a investigué les techniques de préparation des aliments à la maison qui ont eu un impact sur la disponibilité des antioxydants naturels et des bioactivités dans le chou frisé et le brocoli ». [78]

Selon ses conclusions. Cette étude a évalué les effets du broyage et du hachage avec/sans micro-ondes sur les composants bénéfiques pour la santé et les capacités antioxydantes, anti-inflammatoires et anti-prolifération d’échantillons commerciaux de chou frisé et de brocoli. Les résultats indiquent que c’est le hachage qui libère le moins de composants nutraceutiques et de capacités antioxydantes. Le passage au micro-ondes n’a eu aucun effet sur la libération d’indole-3-carbinol par le Kale, mais a entraîné une libération élevée (plus de 2 fois) d’indole-3-carbinol par le brocoli. En outre, le choix d’un mixeur a affecté la disponibilité de la capacité anti-proliférative des légumes, mais n’a eu aucun effet sur la disponibilité de leur activité anti-inflammatoire.

L’étude, de 2016, « The kinetic of key phytochemical compounds of non-heading and heading leafy Brassica oleracea landraces as affected by traditional cooking methods », a analysé l’impact de divers modes traditionnels de cuisson sur les Kales et autres choux. [61]

Selon ses conclusions. L’ébullition a conduit à des pertes substantielles dues à la lixiviation. Les glucosinolates ont suivi une cinétique de dégradation de second ordre (20 % de leurs valeurs initiales après 10 minutes d’ébullition dans la variété « Noir de Toscane »). Le contenu phénolique des feuilles + eau de cuisson est resté inchangé, tandis que leur capacité antioxydante a été réduite. La teneur en caroténoïdes a augmenté au cours des premières minutes d’ébullition. La cuisson à la vapeur a montré la plus grande rétention de substances phytochimiques, avec une cinétique de dégradation souvent d’ordre zéro, ayant cependant un effet important sur la couleur. La friture a entraîné des pertes importantes pour tous les composés mesurés ; en outre, la teneur en β-carotène a été réduite de 10 à 23 %, indépendamment de la variété. Les valeurs de conversion pour les composés dérivés de l’indole allaient de non détectables à 23,5 %.

Une étude de 2022 « Effect of pre-treatment and drying methods on the content of minerals, B-group vitamins and tocopherols in kale ( Brassica oleracea var. acephala ) leaves », a analysé l’impact du processing et du séchage sur la composition en vitamines B des Kales. [105] Selon ses conclusions.

Il est recommandé de blanchir le Kale avant de le sécher. Le blanchiment, appliqué avant le séchage, a réduit de manière significative les teneurs en minéraux (3-38 %) et en vitamines (8-45 %) , à l’exception du calcium, du zinc et du manganèse. Ce prétraitement a, toutefois, eu un effet bénéfique, notamment sur la rétention des vitamines pendant le stockage des produits séchés. Après 12 mois de stockage, les pertes de vitamines B1, B2 et de tocophérols totaux, dans les matières premières séchées, préalablement blanchies, variaient de 3 à 10 %, 1 à 4 % et 1 à 16 %, respectivement, selon le type d’échantillon. Dans les produits séchés obtenus à partir de matières premières non blanchies, les pertes étaient plus importantes et s’élevaient respectivement à 10-17 %, 8-16 % et 4-17 %.

Selon l’étude, de 2014, « Comparison of the degradation and leaching kinetics of glucosinolates during processing of four Brassicaceae (broccoli, red cabbage, white cabbage, Brussels sprouts) », il n’existait pas vraiment de différences notables quant à la diminution des niveaux totaux de glucosinolates dans quatre types de Brassica oleracea durant leur cuisson : un chou pommé blanc, un chou pommé rouge, un brocoli et un chou de Bruxelles. [11]

L’étude, de 2021, « The effect of processing and cooking on glucoraphanin and sulforaphane in brassica vegetables » a analysé les pertes de glucoraphanine, et de sulforaphane, en fonction des processus de conservation ou de cuisson. [21] Selon leurs conclusions :

La congélation permet d’éviter les pertes de glucoraphanine, tandis que le passage, de courte durée, au micro-ondes, à la cuisson et à la vapeur, ainsi que la fermentation, favorisent la biotransformation de la glucoraphanine en sulforaphane. L’ébullition et le blanchiment entraînent les pertes les plus importantes de glucoraphanine et de sulforaphane, tandis que la congélation protège considérablement leurs pertes.

Lors de la cuisson à la vapeur, le sulforaphane atteint son maximum entre 1 et 3 minutes et s’épuise à 5 minutes, mais la formation de nitrile ne semble pas exister à un niveau suffisant avec ce type de cuisson.


Les Choux frisés, Kales et autres Caulets sont-ils à éviter en cas d’Hypothyroïdie ?

Une question extrêmement essentielle… car les Choux frisés, Kales et autres Caulets, constituent l’un des premiers barrages, de bioremédiation, à l’encontre de l’offensive nanoparticulaire métallique et toxique — et, parfois, létale.

Les Choux frisés, Kales et autres Caulets sont-ils à éviter en cas d’Hypothyroïdie ? C’est une question extrêmement essentielle dont il faut débattre et qu’il faut, absolument, tenter de résoudre, méthodiquement — et en respirant de bonnes bouffées d’air frais…

Il ne faut pas paniquer ! D’autant plus que l’humeur de ces derniers siècles — dont le tempo est orchestré par les globalistes eugénistes du complexe militaro-industriel — est au parfum de Terrorismes qu’ils soient vaccinaux, climatiques, religieux, pandémiques, intellectuels, militaires, médicaux, médiatiques, etc.

… si tant est que d’aucuns, et autres naturo-millepattes autoproclamés, soient enclins à cesser de répéter, inlassablement, les mêmes ritournelles de sornettes avérées — lorsque, par malheur, ils sévissent impunément par le vecteur de sites Internet. [171]

J’ai découvert des blogs d’influenceurs, autoproclamés « carnivores », qui considèrent que les Kales, les Brassicas, et certains autres légumes verts, sont des bombes de toxicité… eu égard à leur capacité de bioremédiation, à savoir de pomper les poisons industriels — dont ceux déversés dans le sol, abondamment, par les agriculteurs.

L’agriculture biologique existe encore, à quelques %, et, en fait, elle exista depuis de nombreux millénaires jusqu’en 1842… lorsque Justus Liebig Möser commença à sévir — chimiquement parlant.

La même question se pose, assurément, pour toutes les espèces potagères de Brassica ou de Brassicacées — quant à leur impact négatif, potentiel, sur le fonctionnement thyroïdien de l’organisme animal… et, bien évidemment, aussi, quant à leur impact positif, avéré, sur le fonctionnement thyroïdien de ce même organisme animal.

Par exemple. L’étude d’octobre 2022, « Broccoli Sprouts and Their Influence on Thyroid Function in Different In Vitro and In Vivo Models », [18] a analysé l’influence des jeunes pousses de brocoli sur la fonction thyroïdienne. Selon ses conclusions :

Les résultats de notre étude indiquent que les jeunes pousses de brocoli diminuent la viabilité des cellules cancéreuses de la thyroïde et préviennent l’inflammation . Les résultats ont également confirmé le profil de sécurité satisfaisant des pousses, tant in vitro qu’in vivo.

En effet, le nœud de cette « problématique » est le suivant : la goitrine, dérivée de l’un des principaux glucosinolates des Brassica, la progoitrine, serait un perturbateur confirmé du système thyroïdien, car elle bloque l’iodation de la tyrosine.

En 1971, Langer, et coll., ont étudié les doses de goitrine altérant l’absorption d’iode par la thyroïde. Selon leurs conclusions : 70 μmol (10 mg) n’étaient associées à aucune inhibition tandis que 194 μmol (25 mg) inhibaient l’absorption d’iode. [154]

Il en serait de même des thiocyanates — principalement dérivés de l’un des principaux glucosinolates des Brassica, la glucobrassicine, et de son dérivé, l’indole-3-carbinol — qui pourraient réduire l’absorption de l’iode par la glande thyroïde et qui pourraient entraîner une diminution de la synthèse de l’hormone thyroïdienne.

Nonobstant, dès son introduction, l’étude de Peter Felker, de 2016, [124] évoquée ci-après, invalide cette supposition en déclarant que : « Les concentrations de thiocyanate dans le plasma humain résultant de l’action de la myrosinase sur les glucosinolates indoliques n’ont pas été rapportées dans la littérature. En utilisant les concentrations plasmatiques de sulforaphane, après ingestion de glucoraphanine, comme substitut des concentrations plasmatiques de thiocyanate, après ingestion de glucosinolate indole, la contribution maximale de thiocyanate provenant de la dégradation des glucosinolates indoliques est estimée à 10 μM — 10 micromolaires — ce qui est significativement inférieur aux concentrations plasmatiques de thiocyanate de fond (40 à 69 μM).

On peut ainsi supposer que les thiocyanates, générés par la consommation de glucosinolates indoliques, présentent des risques minimes pour la santé thyroïdienne. »

Je confirme que l’étude de Peter Felker est la seule étude cohérente disponible quant aux concentrations de goitrine, et de thiocynate, dans le plasma humain après l’ingestion de légumes du genre Brassica. PubMed ne propose rien d’autre.

Il est à noter, d’ores et déjà, que le phrasé de cette conclusion est empreint de précaution scientifique… eu égard à cette problématique de goitrogénicité. Pourquoi ? Parce que les auteurs précisent que « malgré le développement de méthodes de chromatographie liquide à haute performance et de spectrométrie de masse pour mesurer la goitrine et d’autres produits de l’hydrolyse des glucosinolates dans le plasma, il n’existe pas de données sur les concentrations de goitrine dans le plasma humain après l’ingestion de légumes du genre Brassica, qui pourraient être utiles pour établir des lignes directrices en matière de sécurité nutritionnelle » . [124]

Faut-il répéter ? Il n’existe pas de données sur les concentrations de goitrine dans le plasma humain après l’ingestion de légumes du genre Brassica.

Comment, selon une telle absence de données, sourcées et sérieuses, se peut-il donc qu’il soit, très souvent, clamé, sur tous les toits de la Toile, depuis quelques décennies, que les choux sont antithyroïdiens ?

Sur quoi ces affirmations sont-elles fondées ? Se pourrait-il que la Mafia Pharma ait financé des «  influenceurs » afin de détruire la réputation des Kales et autres Brassicacées — beaucoup trop nutritionnels et médicinaux à leur goût… très prononcé pour l’empoisonnement allopathique chimique ?

Ainsi, en tout début de débats, il semble possible, déjà, de tirer des conclusions relativement non alarmistes eu égard à la consommation de Kales — en cru, plus particulièrement, car la cuisson détruit, de toute manière, une grande partie des glucosinolates.

En effet, une étude a mis en exergue l’inactivation de la myrosinase — qui permet d’hydrolyser les glucosinolates en leurs dérivés — lors de l’ébullition de brocoli, par exemple, dans 1,5 litre d’eau — au bout d’une minute.

Une autre étude a fait bouillir du chou pommé (Variété « Bartolo »), ce qui a entraîné une diminution spectaculaire de 56 % des niveaux totaux de glucosinolates dans la matrice végétale au cours des 2 premières minutes. Après 8 à 12 minutes d’ébullition, la diminution, des niveaux totaux de glucosinolates, a atteint plus de 70 %. La progoitrine présentait un taux de diminution exceptionnellement élevé par rapport à tous les autres glucosinolates.

Et ce n’est que le tout début… car, par la suite, rien n’est simple : tout d’abord, en raison de l’extrême diversité des variétés commerciales, ou des populations traditionnelles, au sein des diverses espèces de Brassica — et donc de leurs diverses sous-espèces — sans évoquer l’extrême variation, au sein des plantes d’une même variété, de la concentration en glucosinolates entre les graines, les feuilles et les racines… et ce, d’autant plus, s’il s’agit de populations ou de variétés anciennes.

En effet, l’étude de Peter Felker, [124] évoquée ci-après, en détail, met en exergue que certaines variétés de « Kales » ont 180 fois moins de progoitrine que celles qui en ont le plus et 150 fois moins de thiocyanates que celles qui en ont le plus.

Comment, selon de telles données, se peut-il donc qu’il soit très souvent clamé, sur tous les toits de la Toile, que tous les Kales sont antithyroïdiens ?

De plus, rien n’est simple, surtout, car, dans les Kales, le sulforaphane et l’indole-3-carbinol sont, tous les deux, réputés pour leurs capacités anti-carcinogéniques

—  de même que l’isothiocyanate de phénéthyle dont le précurseur est la gluconasturtiine.

En effet, le sulforaphane serait un protecteur, tout autant confirmé, de la thyroïde , à l’encontre du cancer, selon les études suivantes — par exemple :

« Sulforaphane inhibits thyroid cancer cell growth and invasiveness through the reactive oxygen species-dependent pathway ». [120]

« Sulforaphane Enhances The Efficacy of Photodynamic Therapy In Anaplastic Thyroid Cancer Through Ras/RAF/MEK/ERK Pathway Suppression ». [110]

Or, le sulforaphane et la goitrine sont, tous deux, dérivés de la glucoraphanine — le glucosinolate qui en est le précurseur.

En effet, la goitrine est issue de la progoitrine qui est catalysée à partir de la gluconapine qui est elle-même catalysée à partir de la glucoraphanine (grâce à l’enzyme GSL-A) qui est elle-même catalysée à partir de la glucoérucine… issue de l’acide aminé méthionine.

C’est ainsi que plusieurs études ont réalisé une chimérisation de Brassica napus, et de Brassica juncea, en désactivant leur gène GSLALK afin de bloquer la production de progoitrine et de fortifier les plantes en glucoraphanine. [135] [136] [1 3 8] En effet, les tourteaux de graines de Brassica napus (Colza) sont réputés avoir un très fort ratio de progoitrine et l’étude de Felker a identifié, de même, jusqu’à 176 μmol/100 g de poids frais dans des Kales Russo-Sibériens.

Ainsi, si tant est qu’il existe un péril thyroïdien avec les Kales, ce serait, plutôt, avec les Kales Russo-Sibériens de Brassica napus… ainsi que de certains Caulets et choux de Bruxelles — du moins, selon l’étude de Felker. Car, répétons-le : il existe de multiples variétés de Caulets et de choux-fleurs.

Et encore, faut-il préciser que selon ses conclusions : « Il convient d’éviter la consommation excessive par exemple, plus de 1 kg par jour pendant plusieurs mois — de chou frisé russo/sibérien cru de l’espèce Brassica napus, de certains Caulets et choux de Bruxelles, qui présentent tous des concentrations élevées de progoitrine et peuvent donc diminuer l’absorption de l’iode par la thyroïde et affecter la synthèse de l’hormone thyroïdienne. »

Aujourd’hui, qui consomme plus de 1 kg par jour, pendant plusieurs mois, de Kales Russo-Sibériens de l’espèce Brassica napus — en cru ?

Voie de conversion du glucosinolate de méthylthiobutyle (glucoérucine) en goitrine. Les enzymes glucosinolate oxydase (NCBI accession no. J3760740) (GSL-OX), glucosinolate alcénylation (NCBI accession no. EF611253) (GSL ALK), et glucosinolate hydroxylation (NCBI accession no. FJ376074) (GSL-OH) et la réaction non enzymatique sont indiquées en dessous ou à côté des flèches.

Extrait de l’étude « Concentrations of thiocyanate and goitrin in human plasma, their precursor concentrations in brassica vegetables, and associated potential risk for hypothyroidism » [124]

Quant au sulforaphane, il est catalysé, lui aussi, à partir de la glucoraphanine — sous l’action de l’enzyme myrosinase.

Pour rappel. La myrosinase est une enzyme végétale indispensable aux processus de dégradation et d’hydrolyse des glucosinolates. Lorsque les tissus végétaux sont endommagés mécaniquement, infectés par des agents pathogènes ou attaqués par des insectes, les glucosinolates et la myrosinase se lient directement. Les glucosinolates sont ensuite hydrolysés en une partie aglycone, en glucose et en sulfate. [150]

Hydrolyse de la glucoraphanine par la myrosinase

L’indole-3-carbinol possède, lui aussi, des qualités, très réputées, de protection à l’encontre du développement du cancer et d’autres pathologies des systèmes immunitaires et hormonaux.

Or, l’indole-3-carbinol et son thiocyanate sont, tous les deux, dérivés de la glucobrassicine — le glucosinolate qui en est le précurseur.

L’indole-3-carbinol est catalysé à partir de la glucobrassicine — sous l’action, également, de l’enzyme myrosinase — issue de l’acide aminé tryptophane.

En fait, la situation est quelque peu plus complexe dans la mesure où ce sont quatre glucosinolates indoliques qui produisent des thiocyanates. En sus de la glucobrassicine, ce sont : la néoglucobrassicine, la 4-méthoxy-glucobrassicine, la 4-hydroxyglucobrassicine. Nonobstant, dans les Brassica, le principal glucosinolate indolique est, assurément, la glucobrassicine.

Voie de dégradation enzymatique et non enzymatique des glucosinolates indoliques, qui aboutit à la production de thiocyanate et des composés anticancérigènes indole-3-carbinol et diindolylméthane. Abréviations : HSO 4, sulfate d’hydrogène ; SCN2, thiocyanate.

Extrait de l’étude « Concentrations of thiocyanate and goitrin in human plasma, their precursor concentrations in brassica vegetables, and associated potential risk for hypothyroidism » [124]

Voici maintenant la présentation de quelques études, ayant abordé la présente problématique, dont la plus élaborée est celle de Peter Felker et coll.

Lors de l’étude, de 2016, par Peter Felker, « Concentrations of thiocyanate and goitrin in human plasma, their precursor concentrations in brassica vegetables, and associated potential risk for hypothyroidism » [124] , les chercheurs ont analysé les concentrations de thiocyanate, et de goitrine, dans le plasma humain après ingestion de Caulets, de choux de Bruxelles et de certains choux frisés/Kales Russo-Sibériens de l’espèce Brassica napus var. pabularis , de navets, de brocolis, de brocolis raab et de choux frisés/Kales de l’espèce Brassica oleracea . Selon leurs conclusions :

Il y est à noter que si l’on se réfère aux taux de concentrations de thiocyanates , en ce qui concerne la dénomination « Kales » ou « Caulets », ils évoluent de 6 à 840 μmol/100 g de poids frais, pour des Caulets en passant par 465 μmol pour des Kales Russo-Sibériens. Tout en sachant que, dans cette étude, 840 μmol est une moyenne entre 446 μmol et 1172 μmol, en fonction des plantes de Caulets et que 465 μmol est une moyenne entre 216 et 803 en fonction des plantes de Kales Russo-Sibériens.

Il y est à noter que si l’on se réfère aux taux de concentrations de progoitrine , en ce qui concerne la dénomination « Kales » ou « Caulets », ils évoluent de 2 à 366 μmol/100 g de poids frais. Les deux valeurs les plus hautes, 366 et 314 μmol/100 g appartiennent, respectivement, à un Kale sibérien et à un chou-moellier.

En conclusion : si cette étude est correcte, quant à ses évaluations, cela signifie que certaines variétés de « Kales », ou « Caulets », ont 180 fois moins de progoitrine que celles qui en ont le plus et 150 fois moins de thiocyanates que celles qui en ont le plus.

Une autre étude, de 1974, « The goitrogenicity of Kale and its relation to thiocyanate content », a mis en exergue la différence entre les Kales de Brassica oleracea, et les Kales de Brassica napus, en ce qui concerne leur goitrogénicité potentielle. [121] Selon ses conclusions : Le Kale de Brassica napus var. pabularis était un peu plus goitrogène que les divers Kales de Brassica oleracea qu’ils analysèrent — à savoir : « Mille-Têtes », « Chou Moellier », « Canson », « Maris Kestrel ».

Il faut noter que, ainsi que nous l’avons signalé, le type « Mille-Têtes » appartient à Brassica oleracea var. ramosa et le type « Chou Moellier » appartient à l’espèce Brassica oleracea var. medullosa : ce sont des Kales… par extension. De plus, « Maris Kestrel » est un cultivar triple hybride de Chou Moellier : c’est une variété à haut rendement, courte, à rapport feuilles-tiges élevé, hautement digestible et adaptée au pâturage — mais moyennement résistante au froid. Quant à « Canson », c’est une variété de type Chou à Mille-Têtes.

Il existe quelques études soulignant la différence entre de jeunes pousses de Brocoli, versus de jeunes pousses de Caulets ou de Kales Russo/Sibériens, quant à la présence de goitrine et quant à leur impact sur la fonction thyroïdienne chez des animaux [113] [114] ou chez des humains [115] [116] . Ces études présentent les mêmes conclusions portant sur les effets bénéfiques de la consommation des jeunes pousses de Brocoli.

En effet, il n’est que très peu de progoitrine chez les jeunes pousses de Brocoli. Selon une étude de 2005, les jeunes pousses de Brocoli, ainsi que les Choux de Bruxelles, se caractérisaient par un faible taux de progoitrine — alors que les Brocolis et les Choux-Fleurs en avaient 8 fois plus. [117] Répétons-le : il existe de multiples variétés de Brocolis, de Choux de Bruxelles et de Choux-fleurs.

Des études polonaises ont investigué l’impact de la consommation de jeunes pousses, de 8 jours, de Rutabaga ( Brassica napus var. napobrassica ) — une sous-espèce de Brassica napus tout comme le Kale russo/sibérien — sur le fonctionnement thyroïdien de rats et sur leurs paramètres hématologiques, biochimiques et immunologiques. Les jeunes pousses ont été testées seules et en combinaison avec d’autres facteurs antithyroïdiens, tels que la carence en iode et l’ingestion de sulfadiméthoxine. Ces études sont « Interaction between iodine and glucosinolates in rutabaga sprouts and selected biomarkers of thyroid function in male rats », de 2018, [111] et « Animals in Iodine Deficiency or Sulfadimethoxine Models of Thyroid Damage Are Differently Affected by the Consumption of Brassica Sprouts », de 2020. [17] Selon leurs conclusions.

L’ingestion des jeunes pousses de Rutabaga par des animaux mâles en bonne santé n’a pas d’effets nocifs sur leur fonction thyroïdienne et pourrait même avoir eu un effet bénéfique sur l’équilibre antioxydant de la glande thyroïde chez les rats souffrant d’hypothyroïdie . En outre, la progoitrine et la glucoérucine, substances goitrogènes isolées à partir de semences de Brassica napus et d’Eruca sativa respectivement, n’ont pas provoqué de perturbation significative du profil des hormones thyroïdiennes dans le sérum des rats.

Cependant, chez les rats souffrant d’hypothyroïdie, les jeunes pousses évaluées ont renforcé les effets néfastes d’une carence en iode ou de l’ingestion de sulfadiméthoxine.

La durée de germination des graines de rutabaga a été déterminée sur la base de nos résultats antérieurs, qui ont montré qu’ une durée de germination plus longue entraînait une diminution significative de la teneur en progoitrine, le composé goitrogène le plus actif de cette plante, en particulier pour 10 et 12 jours de germination , par rapport à 8 jours.

L’une des caractéristiques évaluées, entre 1951 à 1990, au centre agronomique national écossais, fut le taux de thiocyanate contenu dans 15 cultivars, et 50 variétés hybrides, de Kales, dits « fourragers » — qui ont été produits et évalués, pour leurs caractéristiques fourragères, dans le sud-est de l’Écosse en 1982. [123] Selon leurs conclusions :

Les teneurs en ions thiocyanate variaient considérablement, de la plus faible dans les choux à moelle, des variétés «  Giganta » et « Vulcan », (35,0 mg/100 g en matière sèche) à la plus élevée dans les choux de Milan (96,2 mg/100 g en matière sèche) — les choux nains à Mille-Têtes, des variétés «  Canson » et « Dwarf Thousand-Head » et les choux frisés/Kales, des variétés «  Dwarf Green Curled » et « Tall Green Curled », présentant également des teneurs élevées.

Lors de l’étude, « Effect of nitrogen on thiocyanate content of Brassica oleracea var. acephala leaves », [125] une expérience a été menée pour étudier l’effet des niveaux d’application d’engrais azotés (0, 47, 94 et 188 kg N/ha) sur les teneurs en thiocyanate des pétioles et des lamelles de deux variétés de Brassica oleracea var. acephala — un Kale « Mille-Têtes » et la variété de Caulet du sud-est des USA, « Georgia ». Selon ses conclusions.

Les résultats ont montré que l’application d’azote réduisait de manière significative les teneurs en thiocyanate des lamines et des pétioles. L’application de 47, 94 et 188 kg N/ha a réduit le thiocyanate des lamines et des pétioles de 26 %, 41 % et 52 % et de 2 %, 9 % et 39 %, respectivement. Les résultats ont également montré que le thiocyanate des feuilles du Kale « Mille-Têtes » était significativement plus élevé que celui des feuilles du Caulet « Georgia » . Les thiocyanates des lamelles et des pétioles du Caulet « Georgia » représentaient respectivement 79 % et 83 % de ceux du Kale « Mille-Têtes ».

Doit-on en déduire qu’un sol bien fumé, dans un jardin bio, va permettre de diminuer les taux de thiocyanates dans les Brassicas ?

L’étude, de 2022, « Varied effect of fortification of kale sprouts with novel organic selenium compounds on the synthesis of sulphur and phenolic compounds in relation to cytotoxic, antioxidant and anti-inflammatory activity », se concentre sur l’évaluation de l’influence de nouveaux composés organiques, à base de sélénium, sur la synthèse des glucosinolates, des isothiocyanates, des indoles et des acides phénoliques dans les germes de chou frisé, ainsi que sur la détermination de leur impact sur l’activité antioxydante, anti-inflammatoire et cytotoxique sur les cellules normales et cancéreuses du tractus gastro-intestinal, de la prostate et de la thyroïde. [119] Selon ses conclusions :

La présente étude permet de conclure que l’enrichissement des jeunes pousses de chou frisé/Kale avec des composés organiques à base de benzosélénoate influence la production d’isothiocyanates et d’acides phénoliques, et renforce les propriétés antioxydantes des jeunes pousses enrichies. Notamment, l’enrichissement avec des composés, basés sur la structure du benzosélénoate, présente des propriétés chimioprotectrices dans divers types de cancer (cancer gastrique, de la thyroïde et de la prostate) .


Produits fermentés à base de Kales — Jus, Kombuchas, Choucroutes, etc. — pour une intensification de leur activité antioxydante

Dans le sud de l’Éthiopie, le Kale Ethiopien, Brassica carinata, est utilisé pour la production de boissons alcoolisées — tel que la bière locale nommée Parshot — qui sont concoctées tant à partir de fermentation alcoolique que de fermentation lactique. [104] Voir l’ouvrage « Local Beer as Food in the Dirasha, Ethiopia ». 2020. [112]

En Russie, les Kales, de Brassica napus, ont fait partie de 5 aliments fermentés essentiels à la survie de leurs centaines de Peuples pendant des millénaires — avec le Kama (farine de seigle ou d’avoine fermentée) ; le pain de seigle au levain ; le Kasha, une bouillie fermentée à base d’avoine, d’épeautre, de sarrasin ou d’orge ; le Tvorog (ou Quark), une forme de kéfir de lait.

Au fil de l’écriture de ce dossier, l’intuition m’est venue qu’il serait intéressant d’enquêter sur la confection de produits fermentés à base de feuilles de Kales.

La fermentation de la famille des Brassicacées peut se produire spontanément et elle repose sur un processus microbien séquentiel appelé hétérofermentation/homofermentation. Les bactéries homo-fermentaires sont des bactéries lactiques qui ne produisent que de l’acide lactique en tant que sous-produit principal de la fermentation du glucose. Les bactéries hétéro-fermentaires sont des bactéries lactiques qui produisent de l’éthanol/acétique.

Cette fermentation est d’abord dominée par les espèces des genres Leuconostoc et Weissella, puis passe progressivement à une phase ultérieure avec des espèces appartenant aux genres Lactobacillus et Pediococcus.

Par exemple, une « Choucroute » de Kale — qui ne semble pas encore exister sur le marché de la bio. Ou encore un « Kombucha » réalisé non pas à partir de feuilles de Thé noir ou de Thé vert (ou d’autres plantes médicinales), mais à partir de feuilles de Kales — ou toute autre Brassicacée puissamment antioxydante. Ou encore, un « Kimchi » de Kale en s’inspirant des recettes asiatiques ayant recours, traditionnellement, aux choux chinois de l’espèce Brassica rapa var. pekinensis.

Aujourd’hui, sur le marché du Kale, bio et non bio, en tant que « super-food », il se trouve beaucoup de Kale « surgelé », de la poudre de Kale fermenté pour les smoothies, du jus de Kale stérilisé sous haute pression… mais pas vraiment de produits à base de Kale fermenté non stérilisé.

Voici quelques études, concernant cette potentialité dans la mesure où il s’agit de processus de fermentation impliquant des Kales :

Il existe même une étude (tous aux Abris !) intitulée, « Cabbage and fermented vegetables: From death rate heterogeneity in countries to candidates for mitigation strategies of severe COVID-19 », [39] dont le propos est de prouver que les choux, et autres légumes, bien fermentés, ont protégé leurs consommateurs (en Asie, en Europe centrale, dans les Balkans) à l’encontre du CoqueVide/19 — inexistant. Pourquoi ? Parce que les lactobacilles sont des activateurs de la voie Nrf2 !

C’est une explication très sympathique et on en tirera la conclusion que les Choux fermentés permettent de se protéger à l’encontre des grippes et autres troubles respiratoires.

« Composition of lactic acid bacteria during spontaneous curly kale ( Brassica oleracea var. sabellica ) fermentation ». Cette étude analyse la composition des bactéries lactiques au cours de la fermentation spontanée du chou frisé/Kale (Brassica oleracea var. sabellica ). [74]

Ce sont : Lactobacillus curvatus, Lactobacillus plantarum, Lactobacillus paraplantarum, Lactobacillus brevis, Pediococcus pentosaceus, Pediococcus acidilactici, Lactococcus lactis, Weissella hellenica, Weissella cibaria, Leuconostoc mesenteroides.

“ Controlled fermentation of curly kale juice with the use of autochthonous starter cultures”. Cette étude porte sur la Fermentation contrôlée du jus de chou frisé à l’aide de cultures starter autochtones ». Selon ses conclusions. [81]

C’est la bactérie lactique, Lactobacillus plantarum, qui est la plus adaptée afin d’initier la fermentation du jus de Kale.

« Probiotic potential of lactic acid bacteria obtained from fermented curly kale juice/Controlled fermentation of curly kale juice with the use of autochthonous starter cultures ». Le microbiote initial, composé principalement de bactéries Leuconostoc mesenteroides, a été progressivement remplacé par des espèces de Lactobacillus, principalement Lactobacillus plantarum, Lactobacillus sakei et Lactobacillus coryniformis . [101]

Les isolats de Lactobacillus plantarum se sont caractérisés par le plus large spectre d’interactions antimicrobiennes , tant à l’égard des bactéries Gram-positives que Gram-négatives. En outre, les souches de Lactobacillus plantarum ont présenté les meilleures capacités de croissance dans des conditions de faible pH et à différentes concentrations de NaCl et de sels biliaires.

« Spontaneously fermented curly kale juice: Microbiological quality, nutritional composition, antioxidant, and antimicrobial properties/Jus de chou frisé fermenté spontanément : Qualité microbiologique, composition nutritionnelle, propriétés antioxydantes et antimicrobiennes ». [91] L’objectif de cette étude était de déterminer les changements dans la qualité microbiologique, l’activité antimicrobienne et antioxydante, la teneur en phénol, en vitamine C, en minéraux et en cadmium au cours de la fermentation spontanée du jus de chou frisé. Selon ses conclusions.

Le processus de fermentation a contribué à une croissance significative des bactéries lactiques, des entérocoques et des levures, alors qu’aucun pathogène Escherichia coli et Salmonella spp. n’a été observé. Les propriétés antimicrobiennes du jus obtenu se sont améliorées au cours de la fermentation pour tous les micro-organismes indicateurs. La teneur totale en composés phénoliques et l’activité antioxydante ont augmenté, passant respectivement de 48 à 116 mg d’équivalent acide gallique/100 ml et de 4,5 à 6,8 mM Trolox/100 ml, tandis que la teneur en vitamine C a diminué. Les résultats indiquent que 100 ml de jus contribuent de manière significative à l’apport minéral recommandé.

« Fermentation of Kale ( Brassica oleracea var. sabellica ) Vegetable Enhances Its Properties as a Functional food/La fermentation du chou frisé ( Brassica oleracea var. sabellica ) améliore ses propriétés en tant qu’aliment fonctionnel ». [9 2 ] Selon ses conclusions.

À la suite de la fermentation, de trois semaines, les polyphénols totaux, les flavonoïdes et la valeur antioxydante IC50 du Kale ont augmenté. Ils sont passés respectivement, de 9,22 à 10,64 mg équivalent acide galliques/g, de 5,35 à 6,20 mg QE/g, et de 186,70 à 378,50 ug/m. Par contre, une diminution significative de la teneur en bêta-carotène et en caroténoïdes totaux a été observée dans tous les groupes fermentés par rapport au contrôle.

« Production of Fermented Kale Juices with Lactobacillus Strains and Nutritional Composition/Production de jus de chou frisé fermenté avec des souches de Lactobacillus et composition nutritionnelle ». Des jus de chou frisé fermentés, utilisant quatre types de lactobacilles, ont été produits dans le cadre de cette étude. Selon ses conclusions : [94]

Ce sont Lactobacillus acidophilus et Lactobacillus brevis qui se sont avérés les deux lactobacilles les plus facteurs de nutrition augmentée.

« Starter culture for curly kale juice fermentation selected using principal component analysis/Culture de départ pour la fermentation du jus de chou frisé sélectionnée à l’aide de l’analyse des composantes principales ». Il s’agissait de souches de Lactobacillus paraplantarum, de Lactobacillus plantarum et de P ediococcus pentosaceus. [82] Selon ses conclusions : [94]

Des échantillons de jus de chou frisé fermenté avec une formulation multi-souches ont montré une acidification rapide avec un nombre élevé de cellules viables, un niveau élevé d’activité antioxydante et des effets antimicrobiens contre certaines bactéries pathogènes. En outre, la formulation multi-souches a donné de meilleurs résultats que le contrôle et les souches bactériennes autochtones testées individuellement.

« Effect of fermentation stages on glucosinolate profiles in kimchi: Quantification of 14 intact glucosinolates using ultra-performance liquid chromatography-tandem mass spectrometry ». [149] Selon ses conclusions :

Les échantillons de kimchi contenaient de la progoitrine, de la sinigrine, de la glucoraphanine, de la glucoraphénine, de la glucoalyssine, de la gluconapine, de la glucobrassicanapine, de la glucobrassicine, de la glucobertoïne, de la gluconasturtiine, de la 4 méthoxyglucobrassicine et de la néoglucobrassicine — dont la 4-méthoxyglucobrassicine, la glucobrassicanapine et la gluconapine étaient les principaux composés.

Dans le kimchi modérément fermenté, la glucobrassicanapine et la gluconapine restèrent au même taux alors que la 4 méthoxyglucobrassicine passa de 38 % à 42 %.

Dans le kimchi très fermenté, la 4 méthoxyglucobrassicine passa à 82 %.


Production de semences de Choux frisés, Kales et autres Caulets

Voici une section particulière pour les jardiniers souhaitant produire leurs propres semences de Choux frisés/Kales — qui, sont, très généralement, des plantes bisannuelles en ce qui concerne leur reproduction semencière.

Les Choux frisés/Kales fleurissent à la suite d’une vernalisation. De plus, ils ne se reproduisent que par le vecteur de pollinisation que constituent les insectes. En effet, l’autofécondation est largement empêchée par un système d’incompatibilité sporophytique.

Voir l’essai, de 1957, «  Self-incompatibility in marrow-stem kale, Brassica oleracea var. acephala. Demonstration of a sporophytic system  » . Thompson K F. Ce système d’auto-incompatibilité peut être, partiellement, et très artificiellement, contourné, en pollinisant une fleur avec du pollen provenant d’une autre fleur de la même plante au moins deux jours avant leur ouverture naturelle — afin de produire des lignées inbred/consanguines auto-incompatibles pour l’agronomie toxique.

En conclusion, il faut au moins deux plantes de Kales, Brassica oleracea, pour qu’une fécondation puisse se manifester — entre les fleurs des deux plantes – suivie d’une grenaison.

En fait, il en est de même pour la très grande majorité des sous-espèces, et variétés, de Brassica oleracea — à l’exception de quelques variétés de choux-fleurs autocompatibles et autres excentricités.

Les variétés de Choux frisés/Kales de l’espèce Brassica napus vont se croiser entre elles et avec toutes les variétés de Colza et de Rutabaga (dans un rayon de quelques kilomètres en fonction de la présence des insectes pollinisateurs).

Attention. Les trois sous-espèces de Brassica napus vont, également, se croiser avec toutes les variétés de Moutarde indienne (Brassica juncea).

Les variétés de Choux frisés/Kales de l’espèce Brassica oleracea vont se croiser entre elles et avec toutes les variétés des autres types de Brassica oleracea : chou-fleur, chou cabus, chou-rave, etc.

Un gramme de semences de Kales en contient environ 220 à 320 par gramme — en fonction des variétés de Brassica oleracea convar. acephala ou des variétés de Brassica napus var. pabularia.

Les semences de Brassica peuvent se conserver, viables, durant de nombreuses années dans des conditions de stockage sec : de 5 à 10 années — et encore beaucoup plus, assurément, en congélation.

En première conclusion, le jardinier souhaitant produire ses semences de Kales peut le faire, dans son jardin, chaque année, à partir d’une seule variété de Brassica oleracea , et d’une seule variété de Brassica napus , puisqu’il n’existe pas de risque de croisement interspécifique entre ces deux espèces — sauf cadeau de l’Évolution Gaïenne sur mode Émanation.

Par contre, c’est à condition stricte que, dans un rayon de 1 à 2 km — surtout si les ruches d’abeilles sont abondantes alentour — aucun autre jardinier, ou paysan, ne se prête au jeu de la production de semences de Kales, d’autres types de choux de l’espèce Brassica oleracea… ou encore de colza ou de rutabaga — et qui plus est, de toute variété de moutarde indienne, Brassica juncea, dans le cas de la production de Kales russo/sibériens.

En seconde conclusion, le jardinier souhaitant créer ses propres variétés peut le faire, dans son jardin, en croisant deux ou plusieurs variétés de Brassica oleracea , ou deux ou plusieurs variétés de Brassica napus.

Le jardinier peut, ainsi, laisser partir en semences, la seconde année, des plantes qu’il aura sélectionnées — pour leur couleur, leur résilience, leur saveur, leur nutrition, etc. — dans deux ou plusieurs variétés de Brassica oleracea… ou bien dans deux ou plusieurs variétés de Kales Brassica napus. Je suis enclin, personnellement, à créer des pools génétiques — permettant, subséquemment, de choisir parmi une large diversité.

Afin que la classification botanique soit bien claire, voici une présentation des espèces Brassica oleracea et Brassica napus . En effet, sans classification botanique très précise, il n’est pas possible de produire ses semences, en pureté variétale, en raison des croisements interspécifiques, et intervariétaux, très nombreux, chez les Brassica.

L’espèce Brassica oleracea se subdivise en diverses sous-espèces :

Brassica oleracea var. acephala : le chou frisé ou chou Kale

Brassica oleracea var. botrytis : le chou-fleur

Brassica oleracea var. capitata : le chou cabus, le chou rouge

Brassica oleracea var. cymosa : le chou brocoli

Brassica oleracea var. alboglabra : le brocoli chinois

Brassica oleracea var. costata : le chou à grosses côtes

Brassica oleracea var. gemmifera : le chou de Bruxelles

Brassica oleracea var. gongylodes : le chou-rave

Brassica oleracea var. medullosa : le chou-moellier

Brassica oleracea var. sabauda : le chou de Milan

Brassica oleracea var. italica : le chou brocoli à jets

L’espèce Brassica napus se subdivise en trois sous-espèces :

Brassica napus var. pabularis : Chou frisé russo/sibérien.

Brassica napus var. napobrassica : le rutabaga, le chou-navet.

Brassica napus var. napus : le colza annuel, la navette.

L’origine de Brassica napus est nimbée de mystères évolutifs — du moins, pour les poètes. Selon les généticiens, Brassica napus (2 n = 4x = 38) serait issu de flux génétiques spontanés (ou pas ?) entre Brassica rapa (2 n = 2x = 20) et Brassica oleracea (2 n = 2x = 18). Nonobstant, on ne connaît pas de populations de Brassica napus véritablement sauvages.

Et pour la petite histoire des mordus de la diversité — et de la création variétale. L’agronome obtenteur, très excentrique, Tim Peters, de Peters Seed and Research, en Oregon, aux USA — qui a créé, en pollinisation ouverte, des variétés de choux brocolis, ainsi que la variété de chou frisé sibérien « Winter Red », et qui est un passionné, également, des céréales vivaces (telles que les seigles vivaces) — a réalisé une expérimentation afin de tenter de retracer l’origine de Brassica napus. Il croisa un chou chinois (Brassica rapa) avec un chou frisé Européen (Brassica oleracea) et il obtint ainsi un magnifique chou dit « Sibérien » (Brassica napus). Il croisa ce premier résultat avec une moutarde (de l’espèce Brassica nigra) et il obtint un chou frisé dit « Sibérien » de type « Red Russian ».

Cette anecdote prouve, au moins deux points. Premièrement, la Terre-Mère a créé des espèces végétales ouvertes au jeux évolutifs avec l’Humain. Secondement, si Tim Peters put croiser Brassica oleracea avec Brassica rapa, c’est qu’il avait la capacité de jouer avec certaines espèces végétales déjà domestiquées — tout comme mon ami Mushroom, alias Alan Michaël Kapuler, lui aussi en Oregon… l’un des paradis des semenciers… et des cultivateurs de Ganja.


Au sujet de la sélection et de l’obtention de nouvelles variétés de Choux frisés, Kales et autres Caulets

Quasiment dans tous les pays européens, il existe divers types, variétés, populations de choux frisés/Kales. Malgré qu’ils y constituent des cultures traditionnelles, ils ont été, largement, négligés par la sélection agronomique et il n’existe pas, ou très peu, de variétés dites modernes.

Au Royaume-Uni, il a existé une sélection agronomique, à partir des années 1950, afin de produire de nouvelles obtentions de Kales dits fourragers — des hybrides simples, doubles, triples… à la folie ! [122]

Il existe, par exemple, une variété fourragère dénommée « Bittern » qui est un croisement entre le chou à moelle et le chou de Bruxelles — et qui constitue l’un des seuls triples hybrides de Kale fourrager commercialisé en semences, actuellement.

En fait, de 1951 à 1990, c’est le centre agronomique Écossais — Scottish Plant Breeding Station — qui a réalisé une pléthore de recherches portant sur les variétés fourragères de Kales en pratiquant des croisements impliquant des choux pommés, des choux de Bruxelles, des choux-raves, des choux moelliers, des Kales Curly, des choux à mille-têtes, des choux brocolis à jets, etc.

Un article récent, de 2022, « Use of Botanical Varieties of Brassica oleracea L. in the Breeding of Forage Kale », en présente des recherches, qui sont inédites, dans lesquelles 8 types botaniques (15 cultivars) de Brassica oleracea et 13 types d’hybrides intraspécifiques (50 variétés hybrides) ont été produits et évalués pour leurs caractéristiques fourragères dans le sud-est de l’Écosse en 1982. [123]

De plus, il est à noter que Watts, en Nouvelle-Zélande, a constaté que les croisements entre d’une part le chou frisé/Kale et, d’autre part le brocoli à jets et le chou-fleur — ainsi qu’entre le chou sauvage et le chou-fleur — étaient les plus productifs (poids frais) des croisements entre neuf types botaniques. [128]

Ces dernières décennies, ce sont, surtout, les semenciers bios, aux USA, qui ont joué à développer, où à commercialiser, de nouvelles variétés créées par des obtenteurs professionnels ou amateurs. Il s’agit, par exemple, des variétés « Dazzling Blue », « Red Ursa », « Lacinato Rainbow », « White Russian », « Winter Red », « Wild Red », « Western Front », « Gulag Stars », « Kale Coalition », « Siber Frill », « Nash Red Kale », « Bear Necessities », « Violet Moss Curled », « Russian Frills », « Russian Hunger Gap », « North Star Polaris », « Red Ruffled », etc. Voir la dernière section, de cet essai, portant sur la production de semences.




Zelensky et Trudeau ont rendu hommage à Yaroslav Hunka, un ancien NAZI de la Seconde Guerre Mondiale…

[Source : businessbourse.com]

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président ukrainien Volodomyr Zelenskyy — qui commande un bataillon de néo-nazis — ont honoré vendredi un véritable nazi de la Seconde Guerre mondiale par une standing ovation.

Yaroslav Hunka, 98 ans, a combattu dans une formation militaire du Troisième Reich accusé de crimes de guerre.

Vendredi, il a été honoré lors d’une session du Parlement canadien au cours de laquelle Zelensky s’est adressé aux législateurs pour les remercier de leur soutien depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, affirmant que le Canada a toujours été du « bon côté de l’histoire ».

Hunka s’est levé pour une standing ovation et a été salué dignement, selon la télévision canadienne :

Les SS galiciens et l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (les deux factions ont travaillé ensemble) ont commis de nombreux massacres contre des Juifs, des Polonais, des Tchèques, des Slovaques et des partisans soviétiques au cours de leurs opérations et de leur collaboration avec les SS et les nazis :
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Massacres_of_Poles_in_Volhynia_and_Eastern_Galicia
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Zamo%C5%9B%C4%87_uprising
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Huta_Pieniacka_massacre
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Pidkamin_massacre
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Palikrowy_massacre

Selon l’Associated Press, Hunka « a combattu avec la Première Division ukrainienne pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’immigrer plus tard au Canada », autre nom de la 14e Division de grenadiers Waffen des SS, la branche militaire du parti nazi, également connue sous le nom de SS Galichina.

Voici quelques liens intéressants :

Meta accueille de nouveau le régiment néo-nazi Azov sur Facebook et supprime la liste des « organisations dangereuses »
Les grands médias félicitent le bataillon ukrainien Azov pour avoir supprimé les écussons nazis de ses uniformes
L’officier de l’ARC qui a amené les Waffen SS d’Hitler au Canada

Formé en 1943, le « SS Galichina » était composé d’Ukrainiens de la région de Galice, dans la partie occidentale du pays. Elle était armée et entraînée par les nazis d’Hitler et commandée par des officiers allemands. L’année suivante, la division reçut la visite du chef SS Heinrich Himmler, qui fit l’éloge de l’efficacité de l’unité dans le massacre des Polonais.

Les sous-unités « SS Galichina » étaient responsables du massacre de Huta Pieniacka, au cours duquel elles ont brûlé vifs 500 à 1 000 villageois polonais.

Une des nombreuses photos publiées sur un blog d’un groupe d’anciens combattants du « SS Galichina » montrent Yaroslav Hunka, l’immigrant ukrainien honoré par le Parlement canadien lors d’une visite du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy. Hunka est au premier rang, au milieu du groupe.

En fait, lors du procès de Nuremberg, la « Waffen-SS » a été déclarée organisation criminelle responsable d’atrocités de masse.

Après la guerre, des milliers d’anciens combattants du « SS Galichina » ont été autorisés à quitter l’Allemagne et à se réinstaller dans l’Ouest, dont environ 2 000 au Canada. À cette époque, ils étaient connus sous le nom de « Première Division Ukrainienne ».

Un blog d’une association de ses anciens combattants, appelé « Combatant News » en ukrainien, comprend une entrée autobiographique d’un certain Yaroslav Hunka qui dit s’être porté volontaire pour rejoindre la division en 1943 et il existe plusieurs photographies de lui pendant la guerre. Les légendes indiquent que les photos montrent Hunka lors d’un entraînement d’artillerie SS à Munich en décembre 1943 et à Neuhammer (aujourd’hui Świętoszów), en Pologne, lieu de la visite de Himmler.

Dans des articles sur son blog datant de 2011 et 2010, Hunka décrit les années 1941 à 1943 comme les années les plus heureuses de sa vie et compare les vétérans de son unité, dispersés à travers le monde, aux Juifs.

Ainsi, les mêmes gauchistes qui ont qualifié les partisans de Trump de nazis pendant des années honorent désormais un véritable nazi — tandis que l’Allemagne a notamment incarcéré plusieurs gardes de camps de concentration âgés de 90 ans pour leur implication dans les activités nazies.

Ivan Katchanovski, politologue à l’Université d’Ottawa, l’explique très clairement…

Il a écrit qu’il s’était porté volontaire pour rejoindre la division « SS Galicia » en 1943 dans la région de Ternopil en Ukraine occidentale https://t.co/QAKG9hZOjo

– Ivan Katchanovski (@I_Katchanovski) 24 septembre 2023

En attendant, voici le bataillon néo-nazi Azov d’Ukraine, que tous ceux qui ont un drapeau ukrainien dans leur biographie soutiennent…

Source : zerohedge




Professeur Contreras : « Le piège de l’Agenda 2030 est dans les petits caractères »

[Source : medias-presse.info]

Le podcast espagnol Luz del Mundo — une production de l’Association catholique des propagandistes (ACdP) et de l’Institut des sciences humaines CEU Ángel Ayala — aborde cette semaine un sujet controversé : l’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable (ODD). Il le fait avec l’aide du professeur de philosophie du droit et ancien député de Vox au Congrès Francisco J. Contreras, qui le considère comme le visage le plus visible de l’ONU agissant « en tant que gouvernement proto-mondial ». Dans une conversation avec la journaliste Ana Campos, le Professeur Contreras affirme que, même si les Objectifs de développement durable semblent à première vue incontestables, « le problème est dans les petits caractères ».

Commençons par poser la question : qu’est-ce que l’Agenda 2030 ?

Il s’agit d’un document contenant 17 objectifs de développement durable (ODD) que l’ONU a approuvé en 2015 et dans lequel elle propose aux États membres un horizon d’action, avec une période de 15 ans pour l’atteindre. Il s’agit, disons, de l’ONU agissant comme une sorte de gouvernement mondial, ou de proto-gouvernement mondial. Tous les pays ne l’ont pas signé, mais l’Espagne a bien entendu été l’un des premiers pays à le faire. Le PP et le PSOE — parce qu’en 2015 il y avait un gouvernement du Parti populaire — rivalisent dans la ferveur des « vingt-trentenaires », dans le sens où le PP prétend avoir été le gouvernement qui a signé l’agenda, mais le PSOE affirme que ce sont eux, ceux qui ont fait le plus pour le mettre en pratique.

Éradication de la pauvreté, égalité entre hommes et femmes… N’importe qui avec un demi-cerveau accepterait ces Objectifs de développement durable, non ?

C’est clair. Une vision sinistre de l’Agenda 2030 se répand, notamment dans les secteurs conservateurs, comme s’il s’agissait d’une sorte de conspiration d’élites obscures pour dominer le monde… et quand on l’ouvre et qu’on regarde les objectifs, ce ne semble vraiment pas être ça. C’est le cas, mais c’est d’une manière plus dissimulée. Mais à première vue, les objectifs — presque tous, car il y a quelques exceptions — sont incontestables. Qui serait contre l’éradication de la faim dans le monde ? Qui s’opposerait à la fourniture d’eau potable et d’un système d’assainissement à l’ensemble de la population mondiale ? Qui serait contre la construction de systèmes de santé de qualité partout, ou contre une éducation de qualité ? Je liste les Objectifs de développement durable…

Alors, où est le piège ?

D’abord, dans les petits caractères. Chacun de ces principes génériques est ensuite décomposé en sous-objectifs, en buts, et là apparaît un parti pris idéologique clairement gauchiste. Les moyens proposés par les Nations Unies pour atteindre ces objectifs que nous partageons en principe tous sont discutables. Et deuxièmement, dans le fait que les Nations Unies proposent les mêmes objectifs à tous les pays du monde, ignorant les disparités abyssales de développement matériel et moral entre les différents pays.

Existe-t-il certains objectifs qui sont contestables de façon évidente parmi ces Objectifs de développement durable ?

Oui : il y en a un qui me semble rejetable, pas seulement dans les petits caractères, mais dans sa formulation générique elle-même, à savoir l’action climatique, l’ODD numéro 13. Parler de la nécessité d’une action climatique, c’est déjà assumer toute la vision catastrophique, la version officielle, du changement climatique comme une sorte d’apocalypse qui justifie une transition énergétique accélérée et très onéreuse. Et autoritaire aussi, car cela se fait verticalement, par décret des gouvernements… mais uniquement des gouvernements occidentaux, curieusement. Il n’y a qu’en Europe, aux États-Unis et peut-être au Canada que nous prenons au sérieux cette transition très coûteuse, qui pénalise l’économie européenne et nord-américaine. Dans le reste du monde, cela ne se fait pas. L’Europe, par exemple, émet déjà moins de 9 % des émissions totales de CO2. Même si l’Europe parvenait à réduire de moitié ses émissions de dioxyde de carbone, l’impact sur les émissions mondiales totales serait à peine de 3 ou 4 % : nous ne sommes pas concernés par les effets climatiques mondiaux. Et pourtant, nous nous sommes lancés dans une transition énergétique qui entraîne des coûts immenses. Je le sais bien grâce à mon travail au Congrès : le Plan National Intégré Énergie et Climat — la stratégie énergétique du gouvernement espagnol pour les années 2020 — reconnaît la nécessité d’investir 240 milliards d’euros dans l’énergie d’ici 2030. En Allemagne, on estime que d’ici 2025, 500 milliards auront été investis dans la transition énergétique. C’est ce que nous coûte l’abandon précipité des combustibles fossiles. Et tout cela pour réduire encore davantage les émissions occidentales, déjà très faibles, parce que nous réduisons les émissions depuis des décennies. Mais ce que je veux dire, c’est que cet ODD est discutable même dans sa condition générique, car le CO2 — par exemple — n’est pas une pollution. Des études de la NASA confirment que la végétation a augmenté partout dans le monde parce que nous stockons davantage de CO2.

Ces 17 ODD comportent 169 objectifs. Y a-t-il quelque chose en commun entre eux tous ? Peut-on dire, par exemple, que l’Agenda 2030 est pro-avortement ?

Oui, même s’ils n’appellent pas l’avortement par son nom : ils le font en utilisant l’euphémisme « droits sexuels et reproductifs ». Mais l’objectif 5.6 parle de la nécessité de promouvoir la santé sexuelle et reproductive, les droits sexuels et reproductifs… Quiconque connaît le jargon et la pratique des Nations Unies sait que cet euphémisme inclut non seulement les contraceptifs, mais aussi l’avortement. Et cela a été confirmé en 2018 par le Rapporteur spécial sur le droit au développement dans des déclarations dans lesquelles il a déclaré que les lois qui restreignent ou criminalisent l’avortement constituent une menace pour la santé sexuelle et reproductive des femmes, entraînent des décès lors d’avortements clandestins, etc. On peut donc dire que l’Agenda 2030 est favorable à l’avortement.

Si, lorsque nous examinons les petits caractères, nous constatons que l’Agenda 2030 n’a pas cette bonté apparente, pourquoi l’acceptons-nous au niveau national ou européen ?

Je suppose que c’est une question de posture morale. Apparaître devant le public comme quelqu’un qui s’identifie à ce projet de progrès parrainé par l’ONU, qui semble conserver une aura morale positive… Personne n’ose s’en distancier de peur d’être identifié comme ultra, ou de se faire dire qu’il est faveur de la faim dans le monde, ou de l’analphabétisme… Bien sûr, personne n’ose se charger d’expliquer où se trouvent les pièges.

On peut dire que là où il est dit « éducation de qualité », il y a endoctrinement, que là où il est dit « frontières ouvertes », il y a invasion migratoire, que là où il est dit « égalité des sexes », il y a destruction de la famille…

C’est clair. Parmi les objectifs que nous avons qualifiés d’incontestables, on peut distinguer deux types : les objectifs qui présentent un niveau de saturation et ceux qui ne le sont pas. Par exemple, l’éradication de la faim est un objectif déjà atteint dans les pays occidentaux développés : il n’y a pas de faim en Espagne, en Suède ou au Canada. C’est ce que j’entends par niveau de saturation : à partir du moment où l’on peut dire « il n’y a plus de faim », « il y a de l’eau potable pour tout le monde ». Il existe ensuite d’autres objectifs dans lesquels il est toujours possible de faire mieux, comme une éducation ou des soins de santé de qualité. Mais à ce sujet, il convient de dire qu’il est absurde et ridicule que l’ONU vienne nous faire la leçon sur l’importance d’améliorer l’éducation ou d’améliorer les soins de santé, comme si cela ne nous était pas venu à l’esprit. En cela, les responsables de l’ONU tentent de se légitimer : Il s’agit d’un syndrome général des hommes politiques : « sans moi, une telle chose ne se ferait pas dans la société ». « Nous avons créé des emplois »… Vous mentez, vous n’avez créé aucun emploi. L’emploi est créé par les hommes d’affaires, les travailleurs indépendants, la société civile : dans tous les cas, le politique doit rester à l’écart, avec des lois sensées et non invasives qui permettent à la société de générer des richesses pour elle-même. Ce syndrome qui consiste à présenter les choses comme si tout ce qui se passe de bien dans la société était dû à la tutelle du politicien se produit également au niveau supranational, et nous avons ici l’ONU qui rappelle aux gouvernements l’importance d’une éducation de qualité, de soins de santé de qualité. Non désolé. Nous poursuivons ces objectifs depuis des décennies, voire des siècles, bien avant l’existence de l’ONU.

Et y a-t-il quelque chose à dire sur ceux qui ont un niveau de saturation ?

Il y a une distorsion liée au fait que l’ONU donne des leçons à l’Espagne, à la Suisse ou à la Finlande sur la faim ou sur l’eau potable, alors qu’il n’y a pas de faim en Espagne, en Suisse ou en Finlande. Ou sur l’égalité des sexes. Ici, nous pénétrons dans un terrain plus accidenté. Je considère qu’en Occident, l’égalité souhaitable entre les sexes est atteinte depuis longtemps. Depuis des décennies, l’égalité des droits entre les hommes et les femmes existe, même si elle commence à être érodée précisément par les lois féministes, les quotas, les lois sur la violence de genre qui impliquent une asymétrie pénale… Bien sûr, cela n’est pas atteint dans d’autres régions du monde. : en Afghanistan ou en Somalie, les femmes sont discriminées. Elles y sont opprimées. Le piège ici est que l’ONU nous traite tous de manière égale, en égalisant par le bas. L’ONU agit comme un gouvernement mondial, ou un proto-gouvernement mondial, dans un monde extrêmement hétérogène. Quoi qu’il en soit, il faudrait moduler son message en fonction du niveau de développement et adresser des messages différents à la Finlande et à la Somalie, mais non : ce qu’il fait, c’est nous traiter comme si nous étions tous des Somaliens. Mais il y a tout un secteur idéologique et politique qui se réjouit que l’ONU nous traite comme la Somalie : je fais référence au spectre wokiste, non seulement la gauche, mais aussi la droite qui avale ces choses. L’homme politique wokiste se réjouit que l’ONU, avec toute sa prétendue autorité morale, vienne dire qu’en Espagne, nous avons également un long chemin à parcourir en termes d’égalité des sexes. L’essence du wokisme, c’est précisément une forme de néo-marxisme qui remplace la lutte des classes par la lutte des sexes, des races et des orientations sexuelles. Sa thèse fondamentale est que les femmes sont opprimées et discriminées par les hommes non seulement en Somalie, mais aussi en Suisse. Homosexuels et autres minorités sexuelles seraient opprimés par les hétérosexuels. Et les races autres que les blanches seraient opprimées, discriminées par la race blanche. Cependant, la vérité est que le type d’égalité des sexes souhaitable dans une société juste — c’est-à-dire l’égalité des droits et non l’égalité des résultats — a déjà été atteint en Occident. Et je dis égalité des résultats parce que le sophisme qu’ils utilisent est celui — par exemple — de l’écart salarial : que le salaire moyen des femmes est inférieur de 5 000 euros par an à celui des hommes, donnant à tort l’impression que le même travail est rémunéré différemment. C’est un mensonge, et en Espagne, c’est illégal depuis le statut des travailleurs de 1980. Le fait est que les femmes et les hommes choisissent des emplois différents, ce qui est autre chose. Il y a peu de femmes qui étudient l’ingénierie, non pas à cause d’une conspiration sexiste des professeurs d’ingénierie pour dissuader les femmes, mais parce que les femmes n’ont pas envie d’étudier l’ingénierie. Elles ne sont pas attirées par les carrières techniques qui ont tendance à bien payer, et voici une explication à la disparité salariale. Ou bien les femmes choisissent plus souvent que les hommes le travail à temps partiel, mais — encore une fois — non pas à cause d’un complot, mais à cause de la liberté d’action, car pour beaucoup, cela vaut la peine de ralentir leur carrière professionnelle pendant quelques années afin d’être plus disponibles à leurs enfants.

L’Agenda 2030 semble dire a priori la même chose que l’Église : faim zéro, fin de la pauvreté, santé et bien-être… L’Église en a-t-elle parlé ?

Le représentant du Saint-Siège auprès des Nations Unies, Mgr Aúza, a exprimé à plusieurs reprises des réserves, ou est venu dire que l’Église est d’accord avec les objectifs génériques, mais pour autant qu’ils soient interprétés sous un certain angle, conformément à la loi naturelle, à la morale catholique, à la doctrine sociale de l’Église, etc. En d’autres termes, ils acceptent l’Agenda pour autant qu’il soit interprété dans le sens qu’ils considèrent acceptable. Par exemple, lorsqu’on parle d’égalité des sexes, les droits sexuels et reproductifs ne sont pas inclus, ce qui, nous le savons, inclut implicitement l’avortement. Mais cela me semble un peu naïf, dans le sens où l’Agenda est ce qu’il est et les objectifs sont ce qu’ils sont. Mgr Aúza parle de ce qu’il aimerait que ce soit, si l’Église pouvait réécrire l’Agenda. Bien sûr, j’écrirais les objectifs différemment, pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté et qu’aucune porte ne soit ouverte à l’avortement, à d’autres formes de famille que la famille naturelle fondée sur le mariage entre un homme et une femme, à la fécondation artificielle, à la maternité de substitution, la transsexualité… Évidemment tout ce qui touche à la bioéthique, à la famille… où il y a des contradictions entre la doctrine catholique et l’Agenda 2030, parce que c’est de cela qu’il s’agit. Est-il logique de dire : « Je soutiens l’Agenda 2030, mais il doit être interprété selon mes principes » ? Eh bien, mais ils ne l’interprètent pas de cette façon ; entre autres parce que la formulation de l’ordre du jour ne le permet pas. Alors peut-être devrions-nous avoir le courage de prendre nos distances par rapport à l’Agenda 2030. de telle sorte qu’il n’y ait aucune ambiguïté.

Certains catholiques, comme le Nonce, ont déclaré que l’Agenda 2030 ne pouvait être assumé dans aucune institution qui se déclare chrétienne. Que peut-on faire pour le combattre ?

Eh bien, ce que vous pouvez faire, c’est expliquer ce que nous expliquons dans cette conversation, mais ce sont des choses qui ne rentrent pas dans un slogan en trois mots. Il faut du temps, des nuances… mais il faut le faire, car sous couvert de ces principes de bien apparent nous contribuons à la destruction de notre société. Par exemple, à la destruction de la famille dans la mesure où elle prive les enfants d’un père et d’une mère. Ou plus encore, dans la mesure où ils poussent le taux de natalité à des extrêmes qui le mettent déjà en danger… La durabilité, concept progressiste, est ici en jeu. Mais la société cesse d’être durable dans le sens le plus dramatique et le plus immédiat, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de changement générationnel. Il n’y a pas assez d’enfants. Et l’Agenda 2030 y contribue. Eh bien, tout cela doit être expliqué pour que les gens ne se laissent pas tromper par la bonté apparente des objectifs génériques. Il faut expliquer ce qu’il y a derrière, ce qui est implicite. Mais notre société est habituée aux slogans où ne pénètrent pas les messages qui ont un minimum de complexité.




Quand la fascination pour le simulacre américain explique le suicide européen

Par Nicolas Bonnal

L’Amérique nous hypnotise à volonté, elle nous pousse au suicide et sans forcer son talent : la dette et les usuriers des fonds de pension comme Fink, c’est elle ; le transhumain et le Reset c’est elle et ses milliardaires ; le virus et les vaccins c’est elle (Bourla veut dire « plaisanterie » — burla, en espagnol) ; la russophobie et l’extermination nucléaire en Europe, ce sera aussi elle (elle est sûre que jamais la Russie complexée ne s’en prendra à elle directement) ; les nouvelles chasses aux sorcières et le nouveau puritanisme moral, c’est elle ; les privatisations et la déglingue à la Dick, c’est toujours elle. Elle va nous exterminer et nous l’en remercions, et nous la divinisons. Elle fait penser au serpent biblique : elle amène la connaissance, une connaissance vide et creuse, et nous perdons tout au passage. Mais nous sommes contents. Comme le serpent du Livre de Jungle, elle nous hypnotise avant de nous bouffer, l’Amérique.

Je me souviens des années 90 ; il y avait encore des petites résistances en France ; et puis tout a fondu comme neige au sommeil sans qu’on y prenne garde (Chirac a adoubé Lagarde et Sarkozy). Et nous sommes devenus le pays le plus vil, le plus collabo et le plus déglingué avec fin des communistes et 1 % maximum de gaullistes (le texte de Milgram est balayé). Nous n’avons pas été punis comme le voulait Condoleeza, nous avons été séduits, conquis, pressés et stressés. Pays d’abrutis prêts à crever pour Leur Maître. Le Parrain a triomphé comme partout en Europe ; mais comme c’est ici qu’on survit…

Mais d’où vient cette fascination ? Pour le comprendre relisons Jean Baudrillard, pas le Baudrillard antiaméricain de la Fin, mais le Baudrillard tonitruant et talentueux qui dans un beau et long poème, intitulé Amérique, explique pourquoi ce serpent est décidément fascinant.

Quelques rappels ; l’Amérique c’est d’abord le pays conatif, le pays qui donne des ordres et doit être obéi (sinon on est anéanti, Allemagne, Japon, Irak, Libye, bientôt Chine et Russie, car il ne faut douter de rien, on est avec le pays qui ose toujours tout, comme Keyser Sose) :

« Tout protéger, tout détecter, tout circonscrire — société obsessionnelle. Save time. Save energy. Save money. Save our souls — société phobique. Low tar. Low energy. Low calories. Low sex. Low speed — société anorexique.
Curieusement, dans cet univers où tout est à profusion, il faut tout sauver, tout épargner. »

Cela c’est le programme gastronomique et économique, avec l’obsession médicale (Rockefeller et les vaccins) et écologique qui était là bien avant Biden (Vance Packard en parle déjà). Ce puritanisme économique est aussi mémoriel :

« Tout recenser, tout stocker, tout mémoriser. »

Tout cela c’est l’obsession de la statistique, des maths, de l’informatique, du reste. L’Amérique nous contrôle. Amazon.fr va nous imposer l’euro numérique avec l’UE sous contrôle, et Gates nous a imposé vaccin, confinement et Reset, le tout comme à la parade. Voyez notre texte sur Jack London et les milliardaires humanitaires et bienveillants qui ont progressivement détruit la planète et surtout l’humanité (ce qu’ils appellent le tikkun).

Baudrillard constate que l’Amérique contrôle tout avec ses images (l’alunissage), son cinéma, ses musiques. Elle domine notre cerveau et notre imaginaire. Aujourd’hui c’est Netflix et le format CNN qui a dévasté et reprogrammé le peu de cerveaux qui restaient (en termes de Milgram je maintiens que nous sommes 1 %, pas plus). Nous sommes ses choses et ses prisonniers, comme dans la caverne de Platon (y compris ceux qui comme nous font mine de s’imposer à elle en utilisant ses concepts et même ses outils) ou comme dans l’Invasion des profanateurs de sépulture, tous remplacés psychiquement et tous reprogrammés pour devenir ces légumes dont parla notre génial Siegel à Benayoun un jour.

Ce qu’il faut comprendre c’est que le simulacre c’est la force et la réalité, le simulacre ce n’est pas ce dont il faut se moquer comme font certains vieux distraits. Le simulacre c’est la réalité et nous sommes devenus d’illusoires ombres. Baudrillard cite Baudelaire et son culte moderne des artifices et il ajoute :

« Inutile de chercher à décinématographier le désert pour lui garder une qualité originelle, la surimpression est totale, et elle continue. Les Indiens, les mesas, les canyons, les ciels : le cinéma a tout absorbé. Et pourtant, c’est le spectacle le plus saisissant du monde. Faut-il préférer les déserts “authentiques” et les oasis profondes (p. 69) ? »

Le simulacre américain : voyez ces queues d’affamés à Moscou au début des années 90 pour entrer dans le premier McDonald’s ouvert. La malbouffe c’est l’unique vraie bouffe, pauvre José Bové.

Baudrillard ajoute :

« Les États-Unis, c’est l’utopie réalisée. »

Il va même plus loin. Pourquoi elle triomphe dans les âmes l’Amérique (Renan l’avait bien dit dans ses Souvenirs) :

« La conviction idyllique des Américains d’être le centre du monde, la puissance suprême et le modèle absolu n’est pas fausse. »

Elle conquiert même ses ennemis l’Amérique. Le Vietnam bosse pour les actionnaires américains (Gap et les textiles) et il s’arme avec son ancien bourreau (quatre millions de morts ?) pour résister contre la Chine. Peut-on résister à cette pieuvre ?

Baudrillard le nie :

« Quoi qu’il arrive, et quoi qu’on pense de l’arrogance du dollar ou des multinationales, c’est cette culture qui fascine mondialement ceux mêmes qui ont à en souffrir, et ce de par cette conviction intime et délirante d’avoir matérialisé tous leurs rêves. »

L’Amérique matérialise les rêves, c’est la magie hollywoodienne. On voit d’ailleurs que le wokisme s’impose sans coup férir en Europe et surtout en France.

« Baudrillard n’oppose pas le capital à la révolution : le capital c’est la révolution, il emporte et ravage tout. En ceci Baudrillard est marxiste : le capital, dit Marx dans le Manifeste, c’est celui qui fait tomber la Grande Muraille. On verra pour la Chine et on se rappellera que pour McCarthy comme pour d’autres conservateurs façon Mullins, Céline, Belloc ou Chesterton, les USA ont créé à la fois l’URSS et la Chine communiste. Ce pays est si puissant qu’il peut créer à volonté ses (faux) opposants. Là il a deux gros morceaux, mais faites-lui confiance. »

Donc le capital est plus rapide que nos rebelles (voyez Klein et No Logo) :

« Non seulement l’histoire ne se rattrape pas, mais il semble que l’actualité même du capital, dans cette société “capitaliste”, ne se rattrape jamais. Ce n’est pourtant pas faute, chez nous critiques marxistes, de courir après le capital, mais il a toujours une longueur d’avance (p. 79). »

Baudrillard ajoute un élément essentiel : l’Amérique est ontologiquement supérieure. Elle complexe l’Europe et l’Europe bafouée et humiliée s’en veut et veut s’exterminer. Pourquoi est-elle supérieure ? Lisons le Maître :

« L’Amérique, elle, s’est trouvée en position de rupture et de modernité radicale : c’est donc là que la modernité est originale, et nulle part ailleurs. Nous ne pouvons faire que l’imiter, sans pouvoir la défier sur son propre terrain » (p. 80)…

Et d’enfoncer le clou avec l’inévitable (que dis-je, fatidique) Hannah Arendt :

« Cette auto-indulgence non dénuée d’humour témoigne d’une société sûre de sa richesse et de sa puissance, et qui aurait en quelque sorte intériorisé la formule de Hannah Arendt selon laquelle la révolution américaine, au contraire de toutes celles d’Europe, c’est une révolution réussie (p. 86). »

Citant un texte antiaméricain de Guillaume Faye, Baudrillard établit que tout ce qu’on reproche à l’Amérique se retourne en sa faveur. On dit qu’elle est violente, criminelle, surendettée, obèse, crétine, bolchevique, féministe, raciste, antiraciste, libérale, clochardisée, fasciste, elle s’en fout : elle se nourrit de nos insultes. Ce qui l’insulte la rend plus forte. On dit depuis cinquante ans qu’elle est moribonde, déclinante, décadente, cool, dégénérée, elle s’en fout encore et nous mène à la chambre à gaz. L’Amérique n’est pas décadente, au contraire donc :

« Bien sûr tout cela est une parodie ! Si toutes ces valeurs ne supportent pas d’être parodiées, c’est qu’elles n’ont plus d’importance. Oui, la Californie (et l’Amérique avec elle) est le miroir de notre décadence, mais elle n’est pas décadente du tout, elle est d’une vitalité hyperréelle, elle a tout l’énergie du simulacre. C’est le lieu mondial de l’inauthentique » — bien sûr : c’est ça qui fait son originalité et sa puissance. Cette montée en puissance du simulacre, vous l’éprouvez ici sans effort (p. 101). »

L’Amérique a même gagné la guerre du Vietnam en faisant pleurnicher le public pour ses bidasses : qui a jamais vu un film vietnamien sur cette guerre ? Elle a même imposé son apocalypse à l’Asie, qui s’est ensuite couverte de gratte-ciel, de fastfoods, d’autoroutes, d’aéroports, de centres de recherche, d’ateliers et de camps de vacances — puis de centres de vaccination anti-covid. Elle a même pu se barrer en se marrant de l’Afghanistan (voyez l’excellent Mozinor).




Maurice Strong et la bonne volonté génocidaire des élites

[Publié initialement par Le Saker Francophone]

Par Nicolas Bonnal

BFM annonce tout content que plus d’un automobiliste sur deux ne pourra plus rouler. Un petit rappel s’impose sur fond de bonne humeur générale. Jamais l’inconscience française n’a été si extraordinaire.

Comme je l’ai expliqué déjà, le Reset est un vieux plan datant des années 70, de Soleil vert (à la fin on regarde des paysages TV avant de mourir — voyez en pensant aux vieux Sol les « scenic relaxations » tournés partout avec des drones sur YouTube).

Dans les années 70 donc les cerveaux anglo-saxons et malthusiens du dépeuplement se mettent à l’œuvre : on a Rockefeller, Kissinger (n’est-il pas devenu à cent ans une bouche inutile ?) et David Rockefeller qui accélère le tempo en créant la Trilatérale. On a aussi l’effrayant Licio Gelli et le Club de Rome qui annonce comme dans un mauvais film de SF ce qui va se passer. Rappelons toutefois que la population terrestre a doublé depuis cette époque : comme le dit Vincent Held, n’est-ce pas un effet recherché ? Pour arriver leurs fins (faims), créer une catastrophe pour résoudre la crise par une guerre et/ou une extermination massive ? C’est exactement le chemin qu’ils ont suivi en Ukraine et ailleurs. Laisser faire le pire pour pouvoir proposer la solution la pire.

C’est le reproche que fait de Gaulle dans un passage central des Mémoires de guerre à Harry Hopkins : « vous avez laissé faire… ». Le résultat ce fut Hitler.

C’est que ces disciples palladiens (voyez le film de Mark Robson La Septième victime) ne veulent construire que sur du chaos !

Reprenons notre ami William Engdahl, un des rares analystes à avoir une approche historique de nos problèmes (cf. la guerre des Anglo-saxons contre l’Allemagne après la défaite de Sedan) :

Pour comprendre le double langage de la durabilité, il faut remonter à Maurice Strong, un pétrolier canadien milliardaire et ami proche de David Rockefeller, l’homme qui a joué un rôle central dans les années 1970 pour l’idée que les émissions de CO2 dues à l’homme rendaient le monde non durable. Strong a créé le Programme des Nations unies pour l’environnement et, en 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour étudier exclusivement le CO2 d’origine humaine.

Strong, milliardaire crapuleux du pétrole et bienveillant humanitaire (nos riches sont puritains écologiquement, mais ils veulent leurs jets et leurs milliards), ne se paie pas de mots. Quel dommage qu’on ne le lise que dans nos milieux ; car c’est un officiel de l’ONU, pas un Blofeld caché dans les montagnes suisses.

Engdahl nous dit encore :

En 1992, Strong a déclaré, « Le seul espoir pour la planète n’est-il pas que les civilisations industrialisées s’effondrent ? N’est-ce pas notre responsabilité d’y parvenir ? » Au Sommet de la Terre de Rio Strong, la même année, il a ajouté : « Les modes de vie et de consommation actuels de la classe moyenne aisée — impliquant une consommation élevée de viande, l’utilisation de combustibles fossiles, d’appareils électroménagers, de climatisation et de logements de banlieue —

ne sont pas durables.

La décision de diaboliser le CO2, l’un des composés les plus essentiels à la survie de toute vie, humaine et végétale, n’est pas le fruit du hasard. Comme le dit le professeur Richard Lindzen, physicien de l’atmosphère au MIT…

Dans mon texte sur l’occident et le démon des organisations, j’ai parlé du facteur temps pour la mise en place de ces légions devenues globales de décideurs apocalyptiques. Engdahl ajoute — on est au début de la crise interminable du Covid :

La déclaration du Forum Économique Mondial de faire un grand retour en arrière [textuellement The Great Reset ou la Grande Réinitialisation] est, à tous les égards, une tentative à peine voilée de faire avancer le modèle dystopique “durable” de l’Agenda 2030, une nouvelle donne verte mondiale (global “Green New Deal”) dans le sillage des mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19. Leurs liens étroits avec les projets de la Fondation Gates, avec l’OMS et avec les Nations unies laissent penser que nous pourrions bientôt être confrontés à un monde bien plus sinistre après la fin de la pandémie de COVID-19.

Parlons du Club de Rome et de ses provocations verbales ; Rome devenue avec ce pape, son Mammon et son vaccin un des chefs-lieux de la mondialisation satanique (là aussi on ne pourra pas dire qu’on n’avait pas été prévenus depuis les années 1830 et autres) :

En 1968, David Rockefeller a fondé un groupe de réflexion néo-malthusien, The Club of Rome, avec Aurelio Peccei et Alexander King. Aurelio Peccei était un cadre supérieur de la société automobile Fiat, propriété de la puissante famille italienne Agnelli. Gianni Agnelli de Fiat était un ami intime de David Rockefeller et membre du comité consultatif international de la Chase Manhattan Bank de Rockefeller. Agnelli et David Rockefeller étaient des amis proches depuis 1957. Agnelli est devenu membre fondateur de la Commission trilatérale de David Rockefeller en 1973. Alexander King, chef du programme scientifique de l’OCDE, était également consultant auprès de l’OTAN. Ce fut le début de ce qui allait devenir le mouvement néo-malthusien “les gens polluent”.

Les gens comprenez : vous, moi, pas eux. Les vols en avion sont interdits pour la masse, pas pour l’élite (cf. la vidéo d’Idriss sur RI) ; les superyachts sont permis à Di Caprio ou Cotillard (ancienne théoricienne du complot repentie), mais les bateaux de pêche sont interdits aux pécheurs du Sri Lanka, ancien paradis devenu pays martyr depuis son tsunami trafiqué (cf. Naomi Klein).

Dès 1971, on veut mettre fin au progrès — ce qui mettra fin à la population :

En 1971, le Club de Rome a publié un rapport profondément erroné, Limits to Growth, qui prédisait la fin de la civilisation telle que nous la connaissions en raison d’une croissance démographique rapide, combinée à des ressources fixes telles que le pétrole. Le rapport a conclu que sans changements substantiels dans la consommation des ressources, “le résultat le plus probable sera un déclin assez soudain et incontrôlable de la population et de la capacité industrielle”.

Si l’homme est un virus pour l’ancien marri de la reine, il est un cancer pour le gang des industriels italiens (voyez Chesterton, il avait tout prévu dans Un nommé jeudi : les conspirations ne seraient que milliardaires et mondiales). Engdahl ajoute dans un autre texte :

En 1974, le Club de Rome a déclaré avec audace : “La Terre a un cancer et le cancer, c’est l’homme. Ensuite : ‘le monde est confronté à un ensemble sans précédent de problèmes mondiaux imbriqués, tels que la surpopulation, les pénuries alimentaires, l’épuisement des ressources non renouvelables [pétrole-nous], la dégradation de l’environnement et la mauvaise gouvernance’. Ils ont fait valoir que, une restructuration ‘horizontale’ du système mondial est nécessaire… des changements drastiques dans la strate des normes — c’est-à-dire dans le système de valeurs et les objectifs de l’homme — sont nécessaires pour résoudre les crises énergétiques, alimentaires et autres, c’est-à-dire les changements sociaux et des changements dans les attitudes individuelles sont nécessaires pour que la transition vers la croissance organique ait lieu.

C’est un peu la méthode des Shadoks tournés à la même époque remarquez : ‘quand il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème’. en supprimant l’Homme (en particulier la classe moyenne européenne ou américaine) on supprime le problème ! Il nous restera les stations suisses et les yachts (cf. le film 2012).

Le rapport annonce aussi la gouvernance mondialiste qui elle est apparue avec le méphitique Empire britannique, mais aussi et surtout avec les deux guerres mondiales avec finalement les mêmes acteurs : Russie, Chine et les dominateurs de la thalassocratie palladienne anglo-saxonne.

Je termine avec Engdahl :

Dans leur rapport de 1974, Mankind at the Turning Point, le Club de Rome a en outre soutenu :
L’interdépendance croissante entre les nations et les régions doit alors se traduire par une diminution de l’indépendance. Les nations ne peuvent être interdépendantes sans que chacune d’elles renonce à une partie de sa propre indépendance, ou du moins en reconnaisse les limites. Le moment est venu d’élaborer un plan directeur pour une croissance organique durable et un développement mondial basé sur l’allocation mondiale de toutes les ressources limitées et sur un nouveau système économique mondial. C’était la première formulation de l’Agenda 21 des Nations Unies, de l’Agenda 2030 et de la Grande Réinitialisation de Davos en 2020.

Nicolas Bonnal sur Amazon.fr




Tyrannie humanitaire : René Guénon et la monstruosité occidentale

Par Nicolas Bonnal

La civilisation occidentale devient totalement dégoûtante aux yeux du monde et des antisystèmes. Elle déraille sur le plan spirituel, économique, écologique, culturel, sexuel. Elle est toujours plus folle et belliqueuse, humanitaire et missionnaire, arrogante et psychopathe. Problème : elle a souvent été comme ça pendant son histoire. Voyez le texte de mon ami Guyénot sur l’esprit de croisade et les réflexions de nos amis russes qui ont remplacé les nazis allemands dans l’esprit des toqués aux affaires euro-américaines.

J’avais déjà écrit un texte sur Guénon et notre civilisation hallucinatoire : dans leur histoire en effet les Occidentaux paraissent souvent sous hypnose. Ils sont hypnotisés par des mots (« science », « progrès », « droits », etc.) par le fric, l’hérésie, la luxure, puis par la mission et par la guerre.

J’ai décidé depuis de rependre le même admirable livre de René Guénon, Orient et Occident (1924) pour tenter de voir avec ce grand traditionaliste ce qui ne va pas depuis si longtemps, et ce qu’il faudrait faire.

Guénon est plus optimiste que moi : il écrivait il y a un siècle. Depuis, l’Occident et en particulier l’Amérique a conquis le monde par sa technique, son fric et sa technologie, ses images, ses virus et son informatique, ses marottes et sa porcherie. Mais comme on voit enfin se profiler une résistance sur fond d’effondrement voulu et provoqué par un consortium de milliardaires devenus fous et possédés (cf. les dibbouks du folklore juif que citait récemment Howard Kunstler dans un texte hélas incompris), et que cette résistance concerne des pays au profil traditionnel guénonien (Inde, Chine, monde arabe) je me suis dit qu’il serait bon de partager avec mes lecteurs les réflexions de Guénon sur l’anomalie occidentale qui éclate au grand jour au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Le texte va être assez long et il serait dommage de s’en lasser trop tôt.

Guénon donc (première partie d’Orient et Occident) :

« La civilisation occidentale moderne apparaît dans l’histoire comme une véritable anomalie : parmi toutes celles qui nous sont connues plus ou moins complètement, cette civilisation est la seule qui se soit développée dans un sens purement matériel, et ce développement monstrueux, dont le début coïncide avec ce qu’on est convenu d’appeler la Renaissance, a été accompagné, comme il devait l’être fatalement, d’une régression intellectuelle correspondante… »

Chez Guénon intellectuel désigne en fait le spirituel théologique, la capacité de parler sérieusement de Dieu et du monde spirituel. À l’époque cela décline déjà (mais en relisant Huizinga, on découvrirait que le quatorzième siècle n’était déjà pas très brillant). Guénon rajoute :

« Nous rappellerons seulement que Descartes a limité l’intelligence à la raison, qu’il a assigné pour unique rôle à ce qu’il croyait pouvoir appeler métaphysique de servir de fondement à la physique, et que cette physique elle-même était essentiellement destinée, dans sa pensée, à préparer la constitution des sciences appliquées, mécanique, médecine et morale, dernier terme du savoir humain tel qu’il le concevait… »

Tout cela se manifeste en Occident, ce côté de l’obscurité, et va se radicaliser avec l’utopie américaine réalisée bien décrite par Boorstyn, Baudrillard ou Watzlawick. Guénon écrit que « mentalement aussi bien que géographiquement, l’Amérique actuelle est vraiment l’“Extrême-Occident” ; et l’Europe suivra, sans aucun doute, si rien ne vient arrêter le déroulement des conséquences impliquées dans le présent état des choses. »

Ensuite le problème important que soulève Guénon est celui de civilisation élue. Cette civilisation occidentale hérétique, scientifique et technique se sent élue (ce qui explique sa violence et l’incroyable interventionnisme US) :

« Mais ce qu’il y a peut-être de plus extraordinaire, c’est la prétention de faire de cette civilisation anormale le type même de toute civilisation, de la regarder comme “la civilisation” par excellence, voire même comme la seule qui mérite ce nom. C’est aussi, comme complément de cette illusion, la croyance au “progrès”.»

Citant un excellent texte de l’historien Jacques Bainville, Guénon écrit :

« La civilisation, c’était donc le degré de développement et de perfectionnement auquel les nations européennes étaient parvenues au XIXe siècle. Ce terme, compris par tous, bien qu’il ne fût défini par personne, embrassait à la fois le progrès matériel et le progrès moral, l’un portant l’autre, l’un uni à l’autre, inséparables tous deux. »

Nous découvrons (c’est la fameuse théorie de la conspiration conspuée partout et menacée par le néo-totalitarisme ambiant) que l’on nous a menti sur tout (croisades, lune, guerres, épidémies, etc.) ; or Guénon le dit déjà très bien :

« Il faut convenir que l’histoire des idées permet de faire parfois des constatations assez surprenantes, et de réduire certaines imaginations à leur juste valeur ; elle le permettrait surtout si elle était faite et étudiée comme elle devrait l’être, si elle n’était, comme l’histoire ordinaire d’ailleurs, falsifiée par des interprétations tendancieuses, ou bornée à des travaux de simple érudition, à d’insignifiantes recherches sur des points de détail. L’histoire vraie peut être dangereuse pour certains intérêts politiques ; et on est en droit de se demander si ce n’est pas pour cette raison que certaines méthodes, en ce domaine, sont imposées officiellement à l’exclusion de toutes les autres : consciemment ou non, on écarte a priori tout ce qui permettrait de voir clair en bien des choses, et c’est ainsi que se forme l’“opinion publique”.»

Cela ressemble bien à la guerre occulte décrite par Julius Evola dans les Hommes au milieu des ruines. Nietzsche a très bien écrit à ce sujet dans sa deuxième considération actuelle sur l’Histoire : l’historien est un journaliste qui adapte au goût trivial du jour les temps anciens que l’on ne comprend pas ou plus.

On reprend sur la capacité hallucinatoire occidentale :

« Certes, “le Progrès” et “la Civilisation”, avec des majuscules, cela peut faire un excellent effet dans certaines phrases aussi creuses que déclamatoires, très propres à impressionner la foule pour qui la parole sert moins à exprimer la pensée qu’à suppléer à son absence ; à ce titre, cela joue un rôle des plus importants dans l’arsenal de formules dont les “dirigeants” contemporains se servent pour accomplir la singulière œuvre de suggestion collective sans laquelle la mentalité spécifiquement moderne ne saurait subsister bien longtemps. »

Guénon enfonce plus le clou :

« Sans doute, le pouvoir des mots s’est déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes. »

Puis il souligne le caractère moraliste aberrant (Nietzsche parle d’hystérie féminine chez l’Occidentale moderne dans Par-delà le bien et le mal : voyez la septième partie intitulée Nos vertus) qui progresse avec le culte du fric et du profit :

« Développement matériel et intellectualité pure sont vraiment en sens inverse ; qui s’enfonce dans l’un s’éloigne nécessairement de l’autre… »

On bascule dans le sentimentalisme guerrier (Todd en a bien parlé dans Après l’Empire quand il oppose la « femme castratrice américaine » à l’islam) puis dans le « zen emballé sous vide » (Debord) et le mysticisme de drugstore :

« En fait, matérialité et sentimentalité, bien loin de s’opposer, ne peuvent guère aller l’une sans l’autre, et toutes deux acquièrent ensemble leur développement le plus extrême ; nous en avons la preuve en Amérique, où, comme nous avons eu l’occasion de le faire remarquer dans nos études sur le théosophisme et le spiritisme, les pires extravagances “pseudo-mystiques” naissent et se répandent avec une incroyable facilité, en même temps que l’industrialisme et sa passion des “affaires” sont poussés à un degré qui confine à la folie ; quand les choses en sont là, ce n’est plus un équilibre qui s’établit entre les deux tendances, ce sont deux déséquilibres qui s’ajoutent l’un à l’autre et, au lieu de se compenser, s’aggravent mutuellement… »

Dans son livre sur l’impérialisme (livre annoté et cité par Lénine dans l’Impérialisme…), Hobson remarque « l’inconsistance » occidentale. Le caractère américain, brutal et pleurnichard, dans Apocalypse now sous la plume du savant John Milius cela donne : « on les bombardait puis on leur amenait des pansements » et même des missionnaires… Guénon sur la question :

« Ainsi, le “moralisme” de nos contemporains n’est bien que le complément nécessaire de leur matérialisme pratique : et il serait parfaitement illusoire de vouloir exalter l’un au détriment de l’autre, puisque, étant nécessairement solidaires, ils se développent tous deux simultanément et dans le même sens, qui est celui de ce qu’on est convenu d’appeler la “civilisation”.»

Guénon qui ne déteste pas Voltaire (il a bien raison, la fin « turco-musulmane » de Candide est un chef-d’œuvre d’intelligence et de vraie tolérance) ajoute :

« D’ailleurs, ce qui est encore beaucoup plus simple, ils s’empressent ordinairement d’oublier la leçon de l’expérience ; tels sont ces rêveurs incorrigibles qui, à chaque nouvelle guerre, ne manquent pas de prophétiser qu’elle sera la dernière. Au fond, la croyance au progrès indéfini n’est que la plus naïve et la plus grossière de toutes les formes de l’optimisme »

Tout cela nous rapproche d’Audiard et de celui qui ose tout (notion inspirée comme on sait tous par Saint-Thomas d’Aquin…) On sait que l’Occident a gagné sa guerre contre la Russie (vous ne le lui enlèverez pas de la tête) et déjà gagné contre la Chine. Guénon :

« Le monde moderne a proprement renversé les rapports naturels des divers ordres ; encore une fois, amoindrissement de l’ordre intellectuel (et même absence de l’intellectualité pure), exagération de l’ordre matériel et de l’ordre sentimental, tout cela se tient, et c’est tout cela qui fait de la civilisation occidentale actuelle une anomalie, pour ne pas dire une monstruosité. »

L’obsession du changement est subtilement dénoncée : on aurait pu crever en vieux blancs bien tranquilles et fainéants ; mais non, nos élites conduites par Strong ou Kissinger ont voulu nous exterminer et appellent cela un énième changement ; Philippe Muray avec qui j’en avais parlé l’avait bien compris.

« Ce que les Occidentaux appellent progrès, ce n’est pour les Orientaux que changement et instabilité ; et le besoin de changement, si caractéristique de l’époque moderne, est à leurs yeux une marque d’infériorité manifeste : celui qui est parvenu à un état d’équilibre n’éprouve plus ce besoin, de même que celui qui sait ne cherche plus. »

Puis Guénon devient presque trivial (Guénon, trivial ?!) : ce que l’Orient voudrait c’est qu’on lui foute la paix !

« Mais qu’on se rassure : rien n’est plus contraire à leur nature que la propagande, et ce sont là des soucis qui leur sont parfaitement étrangers ; sans prêcher la “liberté”, ils laissent les autres penser ce qu’ils veulent, et même ce qu’on pense d’eux leur est fort indifférent. Tout ce qu’ils demandent, au fond, c’est qu’on les laisse tranquilles ; mais c’est ce que refusent d’admettre les Occidentaux, qui sont allés les trouver chez eux, il ne faut pas l’oublier, et qui s’y sont comportés de telle façon que les hommes les plus paisibles peuvent à bon droit en être exaspérés. »

À la même époque, Bernanos comprend que l’homme égal c’est l’homme pareil (voyez mes textes sur la France — la pauvre ! — contre les robots). Guénon écrit… pareillement :

« L’‘égalité’ si chère aux Occidentaux se réduit d’ailleurs, dès qu’ils sortent de chez eux, à la seule uniformité ; le reste de ce qu’elle implique n’est pas article d’exportation et ne concerne que les rapports des Occidentaux entre eux, car ils se croient incomparablement supérieurs à tous les autres hommes, parmi lesquels ils ne font guère de distinctions… »

C’est vrai que pour l’Américain et ses mille milliards de dollars de déficit commercial tout devient article d’exportation, même la drogue qui rend zombi.

Chose amusante, l’Occidental exige qu’on l’admire :

« Les Européens ont une si haute opinion de leur science qu’ils en croient le prestige irrésistible, et ils s’imaginent que les autres peuples doivent tomber en admiration devant leurs découvertes les plus insignifiantes… »

À côté de cela notre crétin est repentant et exige d’être remplacé. Guénon explique pourquoi :

« L’orgueil, en réalité, est chose bien occidentale ; l’humilité aussi, d’ailleurs, et, si paradoxal que cela puisse sembler, il y a une solidarité assez étroite entre ces deux contraires : c’est un exemple de la dualité qui domine tout l’ordre sentimental, et dont le caractère propre des conceptions morales fournit la preuve la plus éclatante, car les notions de bien et de mal ne sauraient exister que par leur opposition même. En réalité, l’orgueil et l’humilité sont pareillement étrangers et indifférents à la sagesse orientale… »

Les complexes de la personnalité occidentale étaient résumés finalement par la formule de Victor Hugo (génie qui pouvait écrire n’importe quelle ineptie à côté de n’importe quel trait juste) : « je suis une force qui va ! » Guénon :

« Ce changement où il est enfermé et dans lequel il se complaît, dont il n’exige point qu’il le mène à un but quelconque, parce qu’il en est arrivé à l’aimer pour lui-même, c’est là, au fond, ce qu’il appelle “progrès”, comme s’il suffisait de marcher dans n’importe quelle direction pour avancer sûrement ; mais avancer vers quoi, il ne songe même pas à se le demander… »

L’Occidental c’est la « recherche » (défense de se moquer de Proust !) :

« Le goût maladif de la recherche, véritable “inquiétude mentale” sans terme et sans issue, se manifeste tout particulièrement dans la philosophie moderne, dont la plus grande partie ne représente qu’une série de problèmes tout artificiels, qui n’existent que parce qu’ils sont mal posés, qui ne naissent et ne subsistent que par des équivoques soigneusement entretenues ; problèmes insolubles à la vérité… »

Le maître souligne le péril anglo-saxon (De Maistre et Bonald l’avaient fait déjà, voyez mes textes) :

« C’est chez les peuples anglo-saxons que le “moralisme” sévit avec le maximum d’intensité, et c’est là aussi que le goût de l’action s’affirme sous les formes les plus extrêmes et les plus brutales ; ces deux choses sont donc bien liées l’une à l’autre comme nous l’avons dit. Il y a une singulière ironie dans la conception courante qui représente les Anglais comme un peuple essentiellement attaché à la tradition, et ceux qui pensent ainsi confondent tout simplement tradition avec coutume. »

À l’époque déjà la domination est fragile. Mais en cessant d’être coloniale elle est souvent devenue plus dangereuse (voyez mon texte sur Titus Burckhardt et la tradition marocaine détruite par l’État moderne marocain) : l’État moderne dénoncé par Jouvenel s’est appliqué partout et il projette partout sa meurtrière matrice totalitaire. Davos et les smart cities sont là pour nous le rappeler comme leur développement durable globalisé aux relents si génocidaires…

« Les Occidentaux, malgré la haute opinion qu’ils ont d’eux-mêmes et de leur civilisation, sentent bien que leur domination sur le reste du monde est loin d’être assurée d’une manière définitive, qu’elle peut être à la merci d’événements qu’il leur est impossible de prévoir et à plus forte raison d’empêcher. »

Guénon sera moins optimiste sur l’Orient traditionnel dans le Règne de la quantité ; et Frithjof Schuon encore beaucoup moins (cf. Burckhardt cité supra).

La folie occidentale n’est pas près de s’interrompre ; sur ce point le maître ne se trompe pas :

« Quoi qu’il en soit de ces prévisions peut-être lointaines, les Occidentaux d’aujourd’hui en sont encore à se persuader que le progrès, ou ce qu’ils appellent ainsi, peut et doit être continu et indéfini ; s’illusionnant plus que jamais sur leur propre compte, ils se sont donné à eux-mêmes la mission de faire pénétrer ce progrès partout, en l’imposant au besoin par la force aux peuples qui ont le tort, impardonnable à leurs yeux, de ne pas l’accepter avec empressement. Cette fureur de propagande, à laquelle nous avons déjà fait allusion, est fort dangereuse pour tout le monde, mais surtout pour les Occidentaux eux-mêmes, qu’elle fait craindre et détester ; l’esprit de conquête n’avait jamais été poussé aussi loin, et surtout il ne s’était jamais déguisé sous ces dehors hypocrites qui sont le propre du “moralisme” moderne. »

Guénon fait une allusion à la faiblesse ontologique de la « race » occidentale :

« En effet, les peuples européens, sans doute parce qu’ils sont formés d’éléments hétérogènes et ne constituent pas une race à proprement parler, sont ceux dont les caractères ethniques sont les moins stables et disparaissent le plus rapidement en se mêlant à d’autres races ; partout où il se produit de tels mélanges, c’est toujours l’Occidental qui est absorbé, bien loin de pouvoir absorber les autres. »

Il est confirmé par le penseur raciste Madison Grant qui voit sa presque comique « grande race » péricliter partout à la même époque.

Guénon n’évite pas la question juive, ni la russe, ni l’allemande (qui se posait encore alors !) :

« Il est profondément ridicule de prétendre opposer à l’esprit occidental la mentalité allemande ou même russe, et nous ne savons quel sens les mots peuvent avoir pour ceux qui soutiennent une telle opinion, non plus que pour ceux qui qualifient le bolchevisme d’‘asiatique’ ; en fait, l’Allemagne est au contraire un des pays où l’esprit occidental est porté à son degré le plus extrême ; et, quant aux Russes, même s’ils ont quelques traits extérieurs des Orientaux, ils en sont aussi éloignés intellectuellement qu’il est possible. Il faut ajouter que, dans l’Occident, nous comprenons aussi le judaïsme, qui n’a jamais exercé d’influence que de ce côté, et dont l’action n’a même peut-être pas été tout à fait étrangère à la formation de la mentalité moderne en général ; et, précisément, le rôle prépondérant joué dans le bolchevisme par les éléments israélites est pour les Orientaux, et surtout pour les musulmans, un grave motif de se méfier et de se tenir à l’écart ; nous ne parlons pas de quelques agitateurs du type “jeune-turc”, qui sont foncièrement antimusulmans, souvent aussi israélites d’origine, et qui n’ont pas la moindre autorité. »

On arrête ici. Malgré toutes ses tares, l’Occident a gagné, triomphé des sociétés traditionnelles et imposé son modèle de coursier nihiliste qui semble plus excitant aux foules. L’imposition mondiale de la tyrannie informatique nous montre qu’il sera quasiment impossible d’en sortir, comme je l’annonçais dans la première édition de livre sur Internet. Le contrôle de tout par le totalitarisme numérique mettra tout le monde d’accord. Sauf miracle.




« Je ne me tairai pas »

[Source : Anne Sono]

Ce film est une incitation à remettre en question des choses qui nous sont présentées comme des faits depuis près de quarante ans.

[Voir aussi, sur le SIDA et sur le VIH :
L’escroquerie « SIDA » doit tomber
Fauci et la grande arnaque du SIDA
Repenser le SIDA
Dr. Claus Köhnlein – Du SIDA au Covid-19 : une arnaque qui dure depuis plus de 40 ans
Le SIDA et la Renaissance de l’Hypothèse de Duesberg
Le SIDA depuis 1984 : Aucune preuve d’une nouvelle épidémie virale – même pas en Afrique
SIDA : le doute — Film documentaire RTS, ARTE France, TVE, Histoire TV. 1997
L’illusion multimilliardaire du « VIH » révélée au grand jour
Commentaires sur le VIH de Montagnier
Vous aviez raison, Président Thabo Mbeki
Articles de Stefan Lanka ou le concernant :
Réfutation de la virologie par le Dr Stefan Lanka
Stefan Lanka conduit les expériences témoins réfutant la virologie
À quel point les virus sont-ils morts ?
Go Virus Go !
Analyse structurelle des données de séquençage en virologie — Une approche élémentaire à l’aide de l’exemple du SARS-CoV-2
La fausse idée appelée virus — La rougeole à titre d’exemple
L’interprétation erronée du virus — 2e partie
La fin de la virologie : la 3e phase des expériences témoins du SARS-CoV-2]




L’arnaque Apollo et le déclin technique

[Publication initiale : reseauinternational.net]

Par Nicolas Bonnal

Alors qu’on nous avait saoulés avec une célébration débile et digne de nos siècles hypnotiseurs (René Guénon), je trouve, sur ce sujet lunaire que j’ai plusieurs fois abordé, intelligents et tempérés les propos suivants (source Strategika51.blog) :

« Le programme Apollo a été l’un des programmes les plus ambitieux de l’histoire et a été mené de 1961 jusqu’en 1975. Il aurait permis officiellement l’envoi pour la première fois de l’histoire connue d’hommes sur la surface lunaire.

À en croire l’histoire officielle, ce programme a abouti le 21 juillet 1969 : deux hommes, Neil Armstrong et Buzz Aldrin, marchaient sur la surface lunaire, tandis qu’un autre les attendait sur un module orbital autour de la lune.

Ainsi, l’homme parvint à se poser sur la lune vingt-quatre ans après l’explosion des premières bombes atomiques marquant la fin de la seconde guerre mondiale de 1939-1945.

Ceci est ce que l’on enseigne dans toutes les écoles de la planète.

Qu’en est-il réellement ?

Exit l’aspect technique. Des questions de simple bon sens nous interpellent ici. Nonobstant la contradiction avec la flèche linéaire évolutive de l’histoire des techniques, laquelle nous a été imposée comme un dogme sacré dès le 19ème siècle, comment expliquer qu’il y a 50 ans, l’homme est parvenu à se poser sur la lune et qu’un demi-siècle plus tard, non seulement cette aventure solitaire ne s’est pas répétée, mais n’a donné lieu à aucune évolution ultérieure consécutive à ce premier pas ?

Si l’on suit la logique épistémologique positiviste, le premier pas de l’homme sur la lune aurait dû fonder un processus visant à une installation humaine plus ou moins durable sur la face claire de la lune dans le but d’une exploitation durable des ressources minières disponibles de notre satellite naturel.

Il n’en fut rien. Il n’y a jamais eu de suite à ce programme : Ni les États-Unis ni aucun autre pays sur terre ne purent envoyer des humains sur la lune, il n’y a jamais eu de base sur la lune, aucun survol habité de la lune, pas de mission habitée vers Mars et encore moins vers Vénus. La fusée Saturn fut tout juste utilisée pour mettre Skylab en orbite basse et l’ensemble de l’astronautique habitée s’est repliée en haute atmosphère terrestre ou en orbite basse. C’était la régression consacrée par le programme des navettes spatiales orbitales. La conquête spatiale était terminée. Les auteurs de science-fiction et d’anticipation ayant survécu à cette période perdirent tout espoir. »

Sauf que les auteurs de SF, presque tous agents-fonctionnaires du Deep State ou de l’US Air farce, faisaient partie de la combine (seul un génie comme Dick nous parlait de l’hypnotisation ici-bas).

On conclut :

« Cinquante ans après, les États-Unis n’ont même pas de lanceur fiable et si le retour sur la lune ou une éventuelle mission habitée sur Mars sont souvent évoqués par des politiciens US, c’est plus par populisme et par politique de prestige. Dans les faits, c’est l’impasse. »

Puis on évacue le complot, mais on écrit quand même :

« En évacuant le débat technique et en prenant nos distances avec les théories du complot, nous avons la logique. Et cette logique nous dicte que si l’homme achève un progrès dans un domaine, il entame un processus d’évolution dans ce domaine. Or, si on croit aux petit pas de Neil Armstrong, cela fait un demi-siècle que les hommes sont allés sur la lune. Un demi-siècle plus tard, les hommes ne peuvent même pas se hasarder à quitter l’orbite basse de la terre. Le progrès scientifique et technique s’est-il inversé en ce qui concerne l’espace ?

La réponse à cette question est positive dans tous les cas de figure et quels que soient les arguments présentés ou défendus. Les ordinateurs de bord d’Apollo 11 n’égalaient même pas en puissance de calcul et de traitement le vingtième de ceux du plus petit téléphone bas de gamme destiné aux populations des régions les plus défavorisées sur terre. Un demi-siècle et deux révolutions technologiques plus tard, les hommes se retrouvent dans l’incapacité d’envoyer des humains au-delà de l’orbite basse de la terre, se contentant d’exploiter commercialement ce qu’ils désignent l’espace en y envoyant des satellites et des sondes d’exploration automatiques. »

Le rédacteur anonyme souligne aussi ceci à propos de l’aviation moderne :

« Tout ceci est plus qu’aberrant et il y a bien plusieurs anguilles sous roche. Prenons le cas de l’aviation. Entre 1914 et 1964, les progrès de l’aviation furent époustouflants. En cinquante années, on est passé de petits avions en bois et papier équipés de moteurs primitifs et à très faible rendement énergétique ne dépassant pas les 170 km/h maximum à des super jets pouvant voler à des dizaines de milliers de mètres à des vitesses supersoniques jusqu’à Mach 3 dans les années 60. Comment se fait-il dès lors que l’inverse se produisit en astronautique habitée ? »

Sur ce sujet notre anonyme manifeste une petite incohérence : le Concorde englouti par qui l’on sait, nous sommes placés pour savoir qu’il n’y eut plus de réels progrès dans l’aviation civile et même militaire, et ce depuis les années soixante-soixante-dix. Notre seul progrès est celui de la réalisation de ce camp de concentration électronique mondial, auquel participe tout le monde, communauté antisystème y compris. Désolés, mais c’est l’enfer de Dante : « laissez tomber toute espérance, vous qui entrez. » Les déboires actuels de Boeing et de l’aviation américaine (737, JSF), le cataclysme énergétique (fracking, éoliennes, etc.), la crapulerie automobile devraient réveiller les plus distraits. Je lisais dans Bloomberg/Zerohedge.com que les robots ne nous tueront pas tous, et que les africains remplaceront tantôt les Chinois pour fabriquer les gadgets dont nous ricains raffolons…

On croit rêver, mais passons. Il ne reste au système que l’hypnose/simulacre : la télé en bandeau, la hausse algorithmique des marchés, l’imprécation nucléaire.

Le mensonge américain a été étayé par le silence russe, à qui Apollo fit perdre la face et la guerre froide.

Notre anonyme donc :

« Autre question. L’Union soviétique, qui fut la première puissance astronautique, ne parvint jamais à envoyer des cosmonautes au-delà de l’orbite basse. Et ce n’est pas la volonté, les programmes ou les fonds qui manquèrent à cette fin. Les Soviétiques étaient dans l’ensemble bien plus audacieux en matière de conquête spatiale que ne l’étaient les Américains et pourtant ils ne parviendront jamais à rivaliser avec les missions Apollo et garderont un très étrange silence sur le programme lunaire US. Ce silence a été hérité par la Russie pour laquelle ce sujet fait partie d’un des tabous collectifs russes.

Personnellement et cela me fait très mal de l’admettre en mon for intérieur vu mon esprit scientifique, je ne crois pas à la présentation qui en a été faite jusqu’ici des programmes Apollo. Il y a trop de contradictions et d’anomalie dans la présentation des faits et plus encore en termes de logique.

J’ai longtemps fait partie des grands enthousiastes de l’astronautique, laquelle fut comme pour beaucoup d’enfants de ma génération et de celles qui nous ont précédés, un rêve d’enfant. Ils nous ont menti pour la lune comme ils nous mentent encore à l’école sur la composition du système solaire. Peu importe le contexte (la guerre froide) ou la motivation (volonté de puissance de l’État et politique de prestige) ou encore la méthode (guerre psychologique, média-guerre, manipulation et raison d’État), un mensonge demeure un mensonge. Or, en ce cas de figure, on a menti à toute l’humanité et à des générations entières. Certes ce n’est pas la première fois dans l’histoire, mais ce précédent très dangereux explique en partie comment on en est arrivé à se faire manipuler pour adhérer à des guerres pour le profit ou à se faire arnaquer par un système économique prédateur et inhumain. »

Et d’ajouter sur la Chine (qui a pourtant tout du faux rebelle, désolé d’insister…) :

« Je n’ai pas d’opinion arrêtée sur la ceinture de Van Halen bien que j’aie épuisé toute la littérature scientifique et technique existante à ce sujet. On ne sait rien. Ce que je sais par contre et que si un espoir existe dans le domaine spatial, il viendra du côté de la Chine où le côté pragmatique l’emporte sur le prestige ou la mise en scène. Le modèle d’exploration spatiale de la Chine vise à exploiter les ressources minières et énergétiques de la lune et des astéroïdes entre Mars et Jupiter et l’on sait déjà que les Chinois ont beaucoup d’ambitions pour ces domaines à fort rendement économique. La Chine a beaucoup de projets pour la Lune dont le symbolisme est assez important dans la culture chinoise. À un certain moment, Washington avait menacé la Chine et dissuadé Pékin de faire survoler un module lunaire au-dessus des sites d’alunissage des missions Apollo sur la face visible de la lune. C’était il y a quelques années. La même menace, mais bien plus imposante avait été faite en son temps à l’Union soviétique entre 1969 et 1973. Il s’agissait de guerre thermonucléaire globale. Ce temps-là est révolu. Soit on assistera à l’ouverture des portes du ciel par la Chine, soit on périra tous sur terre ».

Explication et justification partielle ici de l’actuelle sinophobie de l’élite impotente…

Et je reprendrai Guénon sur ces mensonges hypnotiques du monde moderne :

« À cet égard, nous ne croyons pas qu’on ait jamais remarqué suffisamment l’analogie, pourtant frappante, que l’action de l’orateur, notamment, présente avec celle de l’hypnotiseur (et celle du dompteur est également du même ordre) ; nous signalons en passant ce sujet d’étude à l’attention des psychologues. Sans doute, le pouvoir des mots s’est-il déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes… (Orient et Occident, p. 23). »

On nous ment sur le virus, sur le vaccin, sur la Russie, sur la crise, sur tout. Alors, revenons à l’alunissage.

Insistons sur cette question. Des mauvais plaisants mettent en doute notre alunissage consacré par la télé (c’est que la télé est et surtout reste la seule preuve de tout dans cette société d’imbéciles). On se demande comment les Américains devenus impuissants partout et qui utilisent des moteurs russes en ce moment, ont pu il y a cinquante ans et sans « technologie » (défense de rire) ou presque, envoyer trente lascars sur la lune.

Comme on a peur des insultes et des menaces, on reprend alors Guénon sur cette capacité hallucinatoire du monde moderne et des amers ricains qui nous mènent en enfer :

…à ce titre, cela joue un rôle des plus importants dans l’arsenal de formules dont les « dirigeants » contemporains se servent pour accomplir la singulière œuvre de suggestion collective sans laquelle la mentalité spécifiquement moderne ne saurait subsister bien longtemps. À cet égard, nous ne croyons pas qu’on ait jamais remarqué suffisamment l’analogie, pourtant frappante, que l’action de l’orateur, notamment, présente avec celle de l’hypnotiseur (et celle du dompteur est également du même ordre) ; nous signalons en passant ce sujet d’étude à l’attention des psychologues. Sans doute, le pouvoir des mots s’est déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes…

Je dis bien mener en enfer. La croyance en l’alunissage c’est refuser son libre arbitre, renoncer à sa vocation spirituelle et la remplacer par l’adoration d’une technologie dévoyée, celle qui horrifiait déjà Bloy au temps maudit de l’automobile. Tocqueville nous avait prévenus sur cette menace eschatologique des temps démocratiques :

« Les princes avaient pour ainsi dire matérialisé la violence ; les républiques démocratiques de nos jours l’ont rendue tout aussi intellectuelle que la volonté humaine qu’elle veut contraindre. Sous le gouvernement absolu d’un seul, le despotisme, pour arriver à l’âme, frappait grossièrement le corps ; et l’âme, échappant à ces coups, s’élevait glorieuse au-dessus de lui ; mais dans les républiques démocratiques, ce n’est point ainsi que procède la tyrannie ; elle laisse le corps et va droit à l’âme. »

Et donc sur Unz.com, un rédacteur écrit justement sur ce problème de nos âmes et de l’hypnose :

« Si les alunissages d’Apollo ont été simulés, de sérieuses questions devraient être posées au sujet de la NASA, pour commencer. Ensuite, il serait nécessaire de réfléchir en profondeur à ce qu’il est advenu des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale. Et au-delà, le canular lunaire est le point de départ idéal pour réfléchir sur le contrôle hypnotique que la télévision et les médias ont acquis sur notre esprit. Ce n’est pas seulement une question politique. C’est une bataille pour nos âmes. »

Il rappelle ce qu’était la NASA (le filet, en espagnol) :

« La NASA n’était pas seulement un camouflage pour les développements militaires. C’était un rêve fabriqué que de laisser les Américains regarder le ciel pendant que leur gouvernement commettait des atrocités au Vietnam. Ainsi, la NASA avait aussi des liens étroits avec l’industrie cinématographique. Son premier patron, T. Keith Glennan (1958-1961) avait une longue expérience dans la gestion de studios de cinéma à Hollywood (Wisnewski 298). »

Le rédacteur fait un lien sur Walt Disney l’ex-nazi Werner Von Braun facile à contrôler ; puis il rappelle qu’hypnotiquement la NSA nous détournait de la réalité scientifique d’alors, le défoliant et le napalm du Vietnam (deux ? Quatre millions de morts ?), sans oublier le contrôle télé, la pilule et les anxiolytiques. Il cite beaucoup l’excellent livre de l’allemand Wisnewski (c’est d’Allemagne que tout est parti, voyez Une femme sur la lune, un des grands opus méconnus de Fritz Lang censuré par les nazis) :

« Pendant la période de transition entre Johnson et Nixon, Apollo 8 aurait transporté trois astronautes dix fois autour de la lune. Puis, après deux autres missions d’essais (Apollo 9 et 10), six membres de l’équipage d’Apollo ont atterri sur la Lune de 1969 à 1972, le tout sous la présidence de Nixon. Wisnewski (130-139) fournit un parallèle spectaculaire montrant comment les nouvelles de dernière heure liées au programme Apollo ont commodément détourné l’attention du public américain des crimes de guerre au Vietnam. Apollo 11 a atterri sur la lune deux mois après que les médias eurent révélé des bombardements illégaux au Cambodge, et le programme Apollo a cessé juste après la fin officielle de l’engagement des États-Unis en Asie du Sud-Est. »

Alors, écrit Wisnewski :

« Alors que les États-Unis d’Amérique assassinaient des milliers de Vietnamiens, brûlaient un hectare après l’autre de forêts vierges et empoisonnaient la terre avec des pesticides, ils essayaient en même temps de fasciner — ou plutôt d’hypnotiser — le monde avec une conquête d’un tout autre genre. »

Dès lors l’alunissage sert comme le 11 septembre à contrôler psychiquement cette planète entière (« nous sommes tous américains »). Tout le monde tombe dans le panneau, les participants (une infime partie des cadres militaires de la NASA devait être dans le coup, et certainement bien contrôlée) et le grand public comme on dit. Il est hélas vrai que tous en redemandent :

Pour le reste du monde, le frisson culturel et technologique provoqué par l’alunissage a dû être aussi bouleversant et désarmant que le coup négatif du 11 septembre. Jusqu’à ce jour, les États-Unis tirent leur force de l’admiration sans bornes suscitée par ces alunissages. Et je maintiens toujours que cette « conquête » de la lune, ce mythe antique de l’humanité, a élevé l’Amérique au statut de nation quasi divine. Les alunissages s’inscrivent dans la stratégie psychologique globale d’auto-agrandissement du pays, associée à l’asservissement, à l’affaiblissement et à la démoralisation des autres.

La religion spatiale est, comme les grandes découvertes, un opium du peuple (voyez les épisodes de Star Trek dans cette perspective, qui parlent tous de contrôle mental) :

Les voyages spatiaux civils sont devenus une forme d’« opium pour le peuple », une promesse de rédemption apportant un avenir nouveau et meilleur pour l’univers.

Du coup les USA devinrent un objet de culte et d’adoration mondiale :

« En effet, voyager sur la lune et revenir vivant est un exploit aux proportions mythiques. C’est comme voyager dans l’Autre Monde et revenir dans le monde des vivants avec son corps physique. Cela fait des astronautes de la NASA les égaux des anciens héros surnaturels, des demi-dieux immortels, et cette qualité semi-divine se reflète sur les États-Unis dans leur ensemble. Telle était l’importance des alunissages d’Apollo : il s’agissait d’une nouvelle religion mondiale qui élevait les États-Unis au-dessus de toutes les autres nations terrestres. On a beaucoup parlé des religions institutionnelles comme moyen de contrôle mental collectif. Mais aucune croyance religieuse ne peut se comparer au débarquement sur la lune en termes d’abus cyniques de la crédulité des gens. Et aucune religion ne pouvait rivaliser, jusqu’à récemment, pour le nombre de croyants dans le monde. »

Tout cela est arrivé grâce à la télé et à la galaxie de Macluhan, « imbécile le plus consommé de son siècle » (Guy Debord) :

La leçon la plus profonde est que cela a été rendu possible par la télévision et aurait été impossible autrement. Presque personne n’y aurait cru s’il ne l’avait pas vu de ses propres yeux.

Comment peut-on croire ce qu’on a vu à la télé ? Demandez aux Roumains et à Timisoara. L’hallucination est permanente et concerne tous les théâtres d’opérations, Venezuela, printemps arabes, attentats… « Qui a pu en faire tant sans peine ira forcément plus loin » (Guy Debord).

On cite Alice :

Dans « Par-delà le miroir » de Lewis Carroll, Alice dit à la Reine Blanche qu’« on ne peut pas croire des choses impossibles », mais la Reine insiste sur le fait que c’est possible avec assez de pratique : « Quand j’avais ton âge, je le faisais toujours une demi-heure par jour. Parfois, j’ai cru jusqu’à six choses impossibles avant le petit-déjeuner. » Avec la télévision, croire en six alunissages impossibles est venu sans effort.

Et pourtant Internet est venu et on y a moins cru. Notre ami ajoute :

« En 2016, une enquête amontréque 52 % du public britannique pensait que les missions Apollo étaient truquées. Le scepticisme est plus élevé chez ceux qui étaient trop jeunes pour le voir en direct à la télévision : 73 % des 25-34 ans croient que nous n’avons pas atterri sur la lune, comparativement à 38 % de ceux de 55 ans ou plus. Ces chiffres semblent augmenter chaque année. Les incroyants britanniques n’étaient que25 %il y a dix ans. On ne sait pas combien ils sont aujourd’hui, mais un sondageréalisé en 2018par le Centre russe de recherche sur l’opinion publique a révélé que 57 % des Russes croient qu’il n’y a jamais eu d’alunissage habité. […] Le pourcentage s’élève à 69 % chez les personnes ayant fait des études supérieures : En d’autres termes, plus les gens sont instruits et plus ils sont capables de raisonner rationnellement, moins ils croient aux alunissages. »

Et de nous rappeler :

« La théorie du canular lunaire était presque inconnue avant l’arrivée d’Internet et elle a pris de l’ampleur avec le développement de YouTube, qui a permis à quiconque s’y intéressait d’examiner de près les images d’Apollo. Auparavant, les personnes qui avaient de sérieux doutes avaient peu de moyens de les partager et de rendre leur cas convaincant. L’un des pionniers a étéBill Kaysing, qui a abordé le sujet en 1976 avec son livre qu’il a publié lui-même :On n’est jamais allé sur la lune ; L’escroquerie américaine à 30 milliards de dollars. On peut le qualifier de lanceur d’alerte, puisqu’il travaillait pour Rocketdyne, la société qui a conçu et construit les fusées Apollo. »

Puis, à partir de ces films et d’autres sources, est arrivé le documentaire télévisé novateur, « Did we land on the moon? (2001) », réalisé par John Moffet pour Fox TV. À ma connaissance et à mon avis, c’est encore la meilleure introduction aux arguments des « théoriciens du canular lunaire » : Vous pouvez le regarder ici à partir de sa rediffusion en 2013 sur Channel 5.

L’article cité compte plus de six mille mots. On peut s’y référer, le contester, le compléter, le modifier (il parle du rôle de Kubrick — voyez mon livre). L’idée que je voulais reprendre est celle du vol de notre esprit et du viol de nos âmes. Mais que diable en font-ils ?

Un dernier mot : si on oublie un pauvre dieu grec détourné, en grec ancien le mot Apollo (ἀπώλεια) désigne la perte, le dommage (Matthieu, 26, 8) !

Note de Dereck Abbey

Il ne faut pas oublier de mentionner le site NASASCAM :
nasascam.atspace.co.uk
Ce site est apparu pour la première fois en 1996 (bien que sous un hôte différent) et a été le premier site Web à exposer des preuves solides de falsification dans les images dites d’Apollo Moon. Je crois que vous devriez faire référence à ce site Web bien connu.




Bertrand de Jouvenel et la démocratie totalitaire

« La souveraineté du peuple n’est donc qu’une fiction et c’est une fiction qui ne peut être à la longue que destructive des libertés individuelles. »

Par Nicolas Bonnal

Le grand chapitre de Du pouvoir reste celui sur la démocratie totalitaire. Comment se fait-il qu’en termes de tyrannie, règles, lois, guerres et conquêtes (coloniales ou autres), la démocratie puisse tout se permettre ?

Réponse : le droit de vote. Bitru1 supporte tout — la conscription surtout — depuis qu’on lui a donné le droit de vote — à commencer par la conscription et la guerre ad mortem contre les « tyrans ». Jouvenel cite Taine (voyez mes textes sur cet auteur extraordinaire) :

« Sous les menaces et les souffrances de l’invasion, observe Taine, le peuple a consenti à la conscription : Il la croyait accidentelle et temporaire. Après la victoire et la paix, son gouvernement continue à la réclamer : elle devient permanente et définitive ; après les traités de Lunéville et d’Amiens, Napoléon la maintient en France ; après les traités de Paris et de Vienne, le gouvernement prussien la maintient en Prusse. »

La gangrène française de cette conscription qui va militariser toute l’Europe (dix millions de soldats en 1914) a gagné le monde :

« De guerre en guerre, l’institution s’est aggravée : comme une contagion elle s’est propagée d’État en État ; à présent elle a gagné toute l’Europe continentale, et elle y règne avec le compagnon naturel qui toujours la précède ou la suit, avec son frère jumeau, avec le suffrage universel, chacun des deux plus ou moins produit au jour et tirant après soi l’autre, plus ou moins incomplet ou déguisé, tous les deux conducteurs ou régulateurs aveugles et formidables de l’histoire future, l’un mettant dans les mains de chaque adulte un bulletin de vote, l’autre mettant sur le dos de chaque adulte un sac de soldat… »

Taine entrevoit les charniers de Quatorze et de quarante :

« … avec quelles promesses de massacre et de banqueroute pour le XXème siècle, avec quelle exaspération des rancunes et des défiances internationales, avec quelle déperdition du travail humain, par quelle perversion des découvertes productives, par quel recul vers les formes inférieures et malsaines des vieilles sociétés militantes, par quel pas rétrograde vers les instincts égoïstes et brutaux, vers les sentiments, les mœurs et la morale de la cité antique et de la tribu barbare, nous le savons… »

Ensuite il y a un problème : en démocratie ce n’est jamais le peuple qui décide ou qui gouverne ; Jouvenel cite aussi Montesquieu à cet égard :

« Comme dans les démocraties le peuple paraît faire à peu près ce qu’il veut, on a mis la liberté dans ces sortes de gouvernements, et on a confondu le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple. »

Il en tire vite une conclusion essentielle ; la souveraineté du peuple est une fiction.

« Cette confusion est le principe du despotisme moderne. On peut, par des institutions sagement combinées, assurer la garantie effective de chaque personne contre le Pouvoir. Mais il n’y a point d’institutions qui permettent de faire concourir chaque personne à l’exercice du Pouvoir, car le Pouvoir est commandement et tous ne peuvent commander. La souveraineté du peuple n’est donc qu’une fiction et c’est une fiction qui ne peut être à la longue que destructive des libertés individuelles. »

Jouvenel est un nostalgique subtil de la royauté traditionnelle :

« La volonté royale était connue pour celle du personnage couronné, de son favori, de son ministre : elle était par-là humaine et particulière, de plain-pied avec les autres volontés. La volonté du Pouvoir démocratique se dit générale. Elle accable chaque individu sous le poids de la totalité des individus qu’elle représente, et opprime chaque intérêt particulier au nom d’un intérêt général qui s’incarne en elle. »

En démocratie ce qui dirige, c’est l’abstraction, c’est le « tout » :

« La fiction démocratique prête aux régents l’autorité du Tout. C’est le Tout qui veut, c’est le Tout qui agit. »

La royauté protégeait les pouvoirs locaux. « Cet heureux temps n’est plus », comme dit Racine – qui n’avait pas vu Bruxelles ou Washington.

À ce sujet Jouvenel cite aussi une lettre méconnue et passionnante de Tocqueville à un familier :

« Les vieux pouvoirs locaux disparaissent sans se rajeunir ou être remplacés par rien, et partout à leur place le gouvernement central prend la direction des affaires. Toute l’Allemagne donnerait plus ou moins le même spectacle, je puis dire tout le continent. Partout on sort de la liberté du Moyen Âge, non pour entrer dans la liberté moderne mais pour retourner au despotisme antique, car la centralisation, ce n’est autre chose que l’administration de l’empire romain modernisée. »

Lettre à H. de Tocqueville dans Œuvres, t. VII, p. 322-323.

Dès le début de la Révolution on va tout balayer. Jouvenel cite l’effarant et sinistre Sieyès, le malin génie de la France moderne (avec quelques dizaines d’autres…) :

« La France ne doit point être un assemblage de petites nations qui se gouverneraient séparément en démocraties, elle n’est point une collection d’États ; elle est un tout unique, composé de parties intégrantes ; ces parties ne doivent point avoir séparément une existence complète parce qu’elles ne sont point des touts simplement unis, mais des parties formant un seul tout. Cette différence est grande, elle nous intéresse essentiellement. Tout est perdu si nous nous permettons de considérer les Municipalités qui s’établissent, ou les Districts ou les Provinces, comme autant de républiques unies seulement sous les rapports de force et de protection commune. »

La chasse aux centrifuges (la Vendée…) commence et la démocratie génocidaire sait s’illustrer :

« Tout pouvoir fait nécessairement la guerre aux tendances centrifuges. Mais la conduite du Pouvoir démocratique offre des particularités remarquables. Il se présente comme venant libérer l’homme des contraintes que faisait peser sur lui l’ancien Pouvoir, issu plus ou moins directement de la conquête. Pourtant la Convention guillotine les fédéralistes, le Parlement d’Angleterre écrase, sous des répressions qui sont parmi les plus sanglantes de l’Histoire, le séparatisme national irlandais, le Gouvernement de Washington déchaîne une guerre telle que l’Europe n’en avait pas encore vu pour étouffer les tentatives des États du Sud de s’organiser en corps séparé. Faut-il citer encore l’action de la République espagnole en 1934 contre la volonté d’indépendance catalane ? »

Voilà pour la cruauté démocratique. Ensuite, il y a le fait que le peuple n’a pas le pouvoir et que certains n’auraient pas dû attendre la réélection de Macron pour le savoir :

« Loin que le peuple soit seul auteur des lois, il ne lui est même pas permis de se prononcer sur les plus générales, qui affectent le plus profondément son existence. Quoiqu’il existe un mode de consultation populaire, le référendum, qui a fait ses preuves en Suisse, le Pouvoir démocratique n’a garde d’y recourir. »

On fait la chasse au local et au particulier (cf. le social-corporatisme de Minc) :

« Le vocable même d’intérêt particulier est alors devenu et demeuré une manière d’injure, évolution du langage qui reflète, pour peu qu’on y réfléchisse, la perpétuelle mobilisation de l’opinion sociale contre les fractions constituantes de la communauté. »

Comme chez Platon (voyez mes textes sur Bloom et Platon), l’avilissement démocratique débouche souvent sur un avènement de la tyrannie :

« L’Autorité n’est plus alors qu’un enjeu, elle perd toute stabilité, toute considération. Le caractère de ceux qui l’exercent va sans cesse s’abaissant jusqu’à ce qu’enfin le Palais du Commandement ait un occupant qui décide de ne point s’en laisser chasser : c’est le tyran. »

Et puis il y a un problème : la démocratie a une élite de gens très occupés par les fonctions et les commissions et cette élite méprise le peuple « pas assez éclairé » depuis toujours ; cette fois Jouvenel cite Kant :

« Le philosophe rangeait parmi les passifs “tous ceux qui pour la conservation de leur existence, leur nourriture ou leur protection, dépendent d’un autre particulier”, c’est-à-dire qu’il aurait refusé le droit de vote à tout le personnel salarié d’une usine. Ce n’est pas, chez d’autres penseurs, l’indépendance mais le loisir qui est le critère des droits civiques. Et ici l’on sent l’influence d’Aristote : c’est le loisir de réfléchir aux affaires publiques qui fait le citoyen, point de loisir point de citoyen. On trouve chez Sieyès et même chez Rousseau comme un regret honteux des facilités que l’esclavage antique donnait à l’homme libre pour former une opinion éclairée. »

Les parlements dégénèrent très vite (cf. l’actuel, drivé par Mélenchon et Le Pen, qui est presque comique dans sa volonté — on pense au deus otiosus d’Eliade — de ne rien foutre) :

« L’avilissement de l’électeur et l’abaissement de l’élu ne sont encore qu’accidentels. Ils vont progressivement devenir systématiques. Des syndicats d’intérêts et d’ambitions se formeront qui, regardant l’assemblée comme une simple attributrice du Pouvoir et le peuple comme un simple remplisseur de l’assemblée, s’ingénieront à capter les suffrages pour investir des députés dociles qui rapporteront à leurs maîtres l’enjeu de toute l’opération ; le commandement de la Société. »

Jouvenel découvre comme Cochin Ostrogorski qui a très bien décrit la « machine » administrative et politique. Et cela donne quelque chose de déplorable la machine :

« C’étaient de grands esprits, les Rousseau, les Jefferson. Les techniciens de la machine n’ont pas de si hautes prétentions ; mais ils connaissent l’homme réel, qui veut de la chaleur, de la camaraderie, de l’esprit d’équipe, et qui est capable pour son clan de nobles sacrifices. Fondée sur une psychologie empirique, la machine réduit au néant et au ridicule les prétentions de la philosophie politique. »

Toujours aussi implacable Jouvenel ajoute :

« Loin d’éveiller la capacité citoyenne chez ceux qui ne la possèdent pas encore, on l’éteint chez ceux qui l’ont acquise. »

Les partis établissent leur tyrannie (voyez nos textes sur Roberto Michels) et Jouvenel établit un parallèle entre démocratie et discipline militaire en citant cette fois Baudelaire :

« Pour étouffer la curiosité que peut inspirer un orateur éminent du bord adverse, pour combattre l’envie de s’instruire par la connaissance d’arguments différents, pour anéantir cette gentillesse naturelle qui prédispose l’homme en faveur de son prochain, on fait vibrer la corde du loyalisme. C’est trahison de lire le journal de l’ennemi, de se rendre à ses réunions sinon pour couvrir sa voix et ensuite le réfuter d’après un canevas passe-partout. Car la bataille politique est une véritable guerre. Baudelaire s’étonnait déjà d’y trouver un langage militaire : “L’avant-garde de la démocratie”, “à la pointe du combat républicain”, et autres. Le poète avait raison. On a transformé les électeurs en soldats, en “militants”. C’est que leurs meneurs sont des conquérants du Pouvoir. »

La politique n’attire donc que les nuls et les soumis — ou les roués :

« La machine a commencé d’écarter les intelligences et les caractères. Maintenant ils s’écartent d’eux-mêmes. Le ton et l’allure de l’assemblée vont s’abaissant. Elle perd toute considération. La puissance effective quitte d’ailleurs l’assemblée à mesure que les partis gagnent en consistance et en discipline. Si l’un d’eux dispose d’assez de sièges pour dominer l’assemblée, elle n’est plus qu’une chambre d’enregistrement de ses décisions. Dans ces conditions aucun gouvernement n’est possible que celui voulu par le parti, que celui du parti. »

Le résultat c’est (par exemple) la tyrannie de Macron et de son parti :

« Ainsi la pratique des partis a fait passer la Souveraineté du Parlement à la Machine victorieuse et les élections ne sont plus qu’un plébiscite par lequel tout un peuple se remet entre les mains d’une équipe. »

Magnifique conclusion : « Les citoyens acceptent cette tyrannie et ne la haïssent que trop tard. »

On se consolera avec cette dernière observation :

« Mais on remarque que là même où la poussée du Pouvoir ne les dépossède point, les citoyens se déchargent eux-mêmes. »

Sources :

Bertrand de Jouvenel – Du pouvoir (éditions Pluriel)

Nicolas Bonnal — Chroniques sur la fin de l’Histoire ; petits écrits libertariens (Amazon.fr)

Hyppolite Taine – Les origines de la France contemporaine (Archive.org)


1 Bitru est un personnage de fiction créé par Albert Paraz, un citoyen français moyen en butte aux vexations de la société et du monde du travail.




Médias numériques — « Perte de la réalité »

[Source : schweizer-standpunkt.ch via arretsurinfo.ch]

Joachim Bauer met en garde contre les conséquences psychiques de la numérisation

Le médecin et psychothérapeute allemand Joachim Bauer se penche sur l’influence des médias numériques dans sa dernière publication intitulée « Perte de la réalité. Comment l’IA et le monde virtuel nous envahissent et menacent l’humanité » [« Realitätsverlust. Wie KI und virtuelle Welt von uns Besitz ergreifen und die Menschlichkeit bedrohen»] (Heyne, 2023). Sa thèse principale : les mondes virtuels et les médias sociaux permettent, voire encouragent, l’évasion hors du monde réel. L’humanité et donc la société dans son ensemble en souffrent.

Avec cette publication, l’auteur s’inscrit dans la lignée d’un nombre croissant de spécialistes qui mettent en garde contre les conséquences psychiques et sociales désormais visibles d’une consommation médiatique irréfléchie.

Depuis la diffusion des smartphones connectés à Internet dans les années 2010, les habitudes de vie de nombreuses personnes, en particulier des jeunes, ont fortement changé. De nombreux jeunes passent une grande partie de leur vie devant des appareils électroniques. Joachim Bauer explique :

« Selon une étude menée par l’Hôpital universitaire de Hambourg (UKE) en collaboration avec la Deutsche Angestellten Krankenkasse (DAK), 89 % des enfants et adolescents âgés de 10 à 17 ans vivant en Allemagne utilisent régulièrement un compte de médias sociaux, 74 % le font quotidiennement.

Selon cette étude, plus de 1,2 million d’enfants et d’adolescents en Allemagne passent plus de quatre heures par jour sur les médias sociaux. Ainsi, plus de 23 % de cette classe d’âge remplit les critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une utilisation dite risquée ou pathologique des réseaux sociaux.

Ces utilisateurs intensifs ne sont que la pointe de l’iceberg : si l’on considère la part de ceux qui ne passent “que” trois heures ou plus par jour sur les réseaux sociaux les jours ouvrables, cela représente 40 %, soit plus de 2,1 millions, de tous les enfants et adolescents âgés de 10 à 17 ans (le dimanche et les jours fériés, ce chiffre atteint 54 %). »

(Bauer, p. 73)

Bauer reconnaît que ces chiffres « reflètent plutôt la limite inférieure de la réalité ».

Ce temps manque aux adolescents pour développer leur personnalité dans les échanges interpersonnels directs, comme par exemple dans les associations.

Mais « à quoi » les enfants et les jeunes consacrent-ils exactement leur temps ? Bauer répond : « Les réseaux sociaux sont des plates-formes d’évaluation mutuelle permanente et impitoyable. » (p. 76) Il évoque dans ce contexte l’augmentation des dépressions, des sentiments de solitude et une forte perte de l’estime de soi. Bauer se penche en détail sur les jeux vidéo. Il aborde de manière détaillée la consommation des jeux dits de combat ou violents. Il souligne notamment que même les plateformes dites « familiales » invitent les enfants et les adolescents à torturer, à tuer ou à pratiquer le sexe en groupe. (p. 95)

Les conséquences négatives que l’on peut constater aujourd’hui, comme les troubles graves de la personnalité, l’obésité, les tendances suicidaires, etc. ne sont toutefois pas suffisamment perçues et discutées par le public. Il est frappant de constater que cet état de silence perdure, bien que les experts mettent en garde depuis longtemps.

Les réactions aux dommages consécutifs sont remarquablement faibles

Les mesures législatives découlant des conséquences négatives graves déjà connues de l’utilisation excessive des médias — on devrait plutôt parler d’abus — sont très timides. (Qui veut freiner le « progrès » numérique ?) Outre les règles de consommation médiatique telles que « 3-6-9-12 », elles-mêmes discutables, les parents et les pédagogues ne reçoivent guère d’aide. — Au contraire, dès l’école maternelle, on remet d’office des tablettes aux enfants. Bauer se réfère à son expérience avec les autorités compétentes qui, sans tenir compte des expériences des praticiens, publient des recommandations officielles tout à fait contraires.

S’agit-il d’une situation similaire à celle de l’industrie du tabac dans les années 50 et 60, lorsque celle-ci a réussi à minimiser les conséquences du tabagisme sur la santé (cancers, etc.) auprès du public à l’aide d’expertises « scientifiques » douteuses et de campagnes de relations publiques, et à exercer une influence décisive sur les autorités et les services officiels ? Les conséquences ont été des millions de cancers, de jambes de fumeurs, d’infarctus du myocarde, etc.

Fuite dans le monde numérique

On ne peut certainement pas reprocher à Joachim Bauer d’être technophobe, mais il met en garde contre les dangers de la numérisation :

« Si nous les utilisons comme des outils au lieu de nous laisser transformer en leurs instruments, les produits numériques peuvent enrichir notre vie. Mais nous sommes sur le point de franchir le point de basculement. Les offres numériques ont commencé à prendre possession de notre vie. Sans que nous nous en rendions compte, elles nous prennent doucement par la main et remplacent la réalité analogique, interpersonnelle, par leurs canaux de communication numériques et leurs espaces de “jouissance”. Le changement arrive comme une aide : on nous aide à marcher jusqu’à ce que nous ne puissions plus marcher. On nous aide à penser jusqu’à ce que nous ne puissions plus penser ».

Bauer constate que de plus en plus de personnes, au lieu de s’occuper de la réalité existante et de l’améliorer, sont occupées à élever leur sentiment de vie dans des mondes virtuels par le biais de jeux vidéo, de contacts sur les réseaux sociaux ou dans de nouveaux métavers.

« Métavers », voilà la nouvelle mine d’or des grandes sociétés numériques. Il est en train de se développer.

« Il offre aux “utilisateurs” un espace de vie virtuel jour et nuit en temps réel, dans lequel ils peuvent entrer à l’aide d’un ordinateur équipé en conséquence et de lunettes spéciales coûtant entre 400 et 1800 euros. »

(p. 99)

Aujourd’hui déjà, de grands groupes se font concurrence pour attirer les futurs clients. Dans ces environnements, les utilisateurs peuvent se créer une nouvelle identité, une nouvelle apparence, une nouvelle existence. Ils y participent avec leur « atavar ».

Des cabinets d’avocats renommés ouvrent aujourd’hui déjà des bureaux virtuels dans ces mondes fictifs, moyennant de grosses sommes d’argent, car des perspectives de profit les attirent. Car là aussi, on a besoin d’avocats. Cette fuite dans les mondes numériques a des conséquences pour notre monde et pour notre avenir.

Pour une saine estime de soi, il faut de réels contacts humains

D’un point de vue psychologique et individuel, une fuite dans le monde numérique ne peut pas réussir. Les médias numériques ne peuvent pas satisfaire le désir d’améliorer durablement l’estime de soi, car ils distancient l’« utilisateur » de son prochain et le privent ainsi de la possibilité de construire une véritable estime de soi par des contacts humains directs. Comme dans le cas d’une toxicomanie, le « consommateur » a toujours besoin de nouveaux « succès » et s’enfonce ainsi de plus en plus dans un monde numérique, sans devenir réellement plus satisfait.

Appliquée à l’ensemble de la société, cette fuite en masse vers des mondes fictifs de la numérisation a de graves conséquences sur les problèmes réels. Qui les résout ? Qui a encore le temps de s’en occuper ? Qui a encore appris à résoudre les problèmes en commun ?

Le « transhumanisme », l’idéologie du monde numérique

Parallèlement à cette évolution alarmante — loin du monde réel, présenté comme sombre et dangereux, vers un métavers numérique —, il se forme un courant de pensée, sous le terme de « transhumanisme », visant à légitimer le monde numérique comme un autre monde « réel », à côté de la réalité. En bref, la biologie humaine et la technique doivent fusionner. On ne pense toutefois pas ici à une prothèse de jambe, mais à une copie numérique du cerveau humain qui serait ensuite « téléchargée » pour l’« éternité ».

Ces conceptions sont irréalistes et inhumaines. Elles reposent sur une conception obsolète et réductrice de l’homme et du monde. L’homme devient une créature infantile, une créature nécessitant des prothèses électroniques pour être considérée comme une personne à part entière. Les conséquences de cette idéologie sont en fin de compte discriminatoires, l’homme est dépossédé de ses droits. Elles conduisent à une fuite totale du monde réel vers un « nuage numérique ».

Les êtres humains ont besoin de véritables contacts sociaux

Bauer s’intéresse à l’humanisme, non pas compris comme un slogan, mais comme une approche scientifique adaptée à la vie humaine. En s’appuyant sur ses propres décennies de recherche dans le domaine de l’adaptation génétique et de la psychologie, il démontre que les êtres humains, en tant qu’êtres dans et issus de la nature, ont impérativement besoin de contacts sociaux et ne peuvent se développer et se réaliser conformément à leur nature biologique et évolutive que si c’est le cas.

Un revirement s’impose d’urgence

Joachim Bauer a réussi à mettre des mots sur le malaise largement répandu face à une « numérisation » croissante de notre quotidien et à nommer les problèmes réels qui y sont liés.

Outre les implications pour chaque personne, il souligne les conséquences sérieuses pour l’ensemble de la société. Il met en garde contre l’ignorance des conséquences et appelle à un revirement. Grâce à l’ampleur et à la profondeur de son analyse de la face cachée de la numérisation, Joachim Bauer apporte une contribution essentielle à la résolution des problèmes actuels.

Joachim Bauer. Realitätsverlust. Wie KI und virtuelle Welt von uns Besitz ergreifen und die Menschlichkeit bedrohen. Heyne-Verlag, Munich 2023

Dr Joachim Bauer, professeur (ém.), est médecin, neuroscientifique, psychothérapeute et auteur de nombreux ouvrages spécialisés. Il est spécialiste en médecine interne et en psychiatrie et est également habilité à enseigner dans ces deux disciplines. Joachim Bauer est non seulement psychothérapeute formé à la psychothérapie psychodynamique, mais également thérapeute comportemental.

(Traduction « Point de vue Suisse »)




2020, la fin d’une civilisation… Ou la fin d’une espèce ?

[Source : Profession Gendarme]

Par John-Erich Nielsen

2020 n’est pas l’année d’une crise sanitaire exceptionnelle. 2020 n’est pas non plus un accident. Cette mise à l’arrêt brutale du monde, que la novlangue a décidé d’appeler « confinement », vient en réalité de beaucoup plus loin…

Car ce que l’Histoire retiendra de 2020, c’est qu’il ne s’est rien passé d’autre qu’une domestication des populations. Étymologiquement, domestiquer signifie « lier à la maison ». Or c’est bien ce qu’il s’est produit. Puis cette domestication fut rapidement suivie par un marquage sous la contrainte. En 2020, c’est donc l’immense majorité des êtres humains qui se sont vus traités comme du bétail : domestiqués, muselés, puis marqués de force. Et ce de façon planifiée. Oui, de façon étonnamment coordonnée.

Cependant, si vous estimez que cette mise à l’arrêt de la planète n’est que la conséquence de décisions « sanitaires » malheureuses, alors n’allez pas plus loin dans la lecture de cet article. Cela signifierait que vous n’êtes pas encore suffisamment documenté. Nous ne pourrions pas nous comprendre.

En effet, pour les planificateurs ainsi que pour les exécutants de cette opération mortifère absolument inédite par son ampleur, l’objectif consistait bel et bien à domestiquer, puis à marquer un cheptel humain dans le but d’en prendre le contrôle. En raison de la nature ignominieuse de cette manœuvre soigneusement préparée et, malheureusement, réussie, 2020 doit donc être considérée d’un point de vue historique comme la date de fin d’une civilisation.

Qui sont les ploutocrates délirants qui sont à l’origine de cette domestication de l’humanité à leur profit ?

Germaniste de formation, je suis en mesure d’affirmer que si l’Allemagne a perdu la guerre, ce sont pourtant les nazis qui l’ont gagnée ! En effet, dès 1945, nombre d’entre eux ont été exfiltrés, puis réactivés par les services américains. Par la suite, ces nazis « virginisés » sont parvenus à infiltrer les organes de décision dont ils étaient devenus membres. Parmi les plus emblématiques, citons Kurt Waldheim, secrétaire général des Nations unies, Walter Hallstein, premier président de la commission des communautés européennes, Wernher von Braun, directeur du centre de vol spatial de la Nasa, et, plus près de nous, le désormais tristement célèbre Klaus Schwab, promoteur du funeste Great Reset, dont le père fut un intime de Hitler… Leur surprenante ascension s’est trouvée facilitée par le fait que bon nombre des oligarques qui avaient financé, et donc soutenu, le régime nazi, étaient par ailleurs les mêmes qui finançaient depuis bien longtemps la vie politique américaine. L’idéologie eugéniste, que tous avaient en commun, a donc fini par se répandre comme un cancer à travers tous les rouages décisionnels de l’Occident, notamment aux USA.

Ainsi, ces rejetons du nazisme sont parvenus à noyauter l’ensemble des leviers du pouvoir. La « secte davossite » de Klaus Schwab en constitue l’un des emblèmes les plus remarquables. Cette dernière est devenue si puissante, si sûre d’elle-même, qu’elle ne prend même plus la peine de dissimuler ses projets les plus terrifiants : dépopulation, transhumanisme, contrôle numérique des individus, mise sous tutelle des chefs d’État, etc. Aujourd’hui ses adeptes n’hésitent plus à détailler, sous le nez de populations apathiques, les méfaits qu’ils s’apprêtent à leur infliger. Sous cet aspect, ces pervers ressemblent fort aux tortionnaires nazis qui, sourire aux lèvres, expliquaient à leurs victimes le « raffinement » des sévices qu’ils allaient leur faire subir. Ces nouveaux pervers ressemblent aussi beaucoup aux organisateurs du ghetto de Varsovie qui, pour emmurer, marquer, puis décimer des centaines de milliers de personnes, commencèrent par invoquer des motifs d’ordre… sanitaire ! Ainsi, le ghetto fut tout d’abord nommé « zone d’isolement » ou « zone de contagion ». Cela ne vous rappelle rien ? Les rejetons du nazisme n’ont rien changé à leurs « bonnes vieilles » méthodes. Ils se sont contentés de les moderniser, de les raffiner à grands coups d’ingénierie sociale, puis de les globaliser. Toutefois, sur le fond, rien n’a réellement changé.

Depuis 2020, vous avez donc bel et bien été domestiqué, muselé puis marqué. L’instauration prochaine d’une pseudo-monnaie « numérique » viendra parachever ce travail préparatoire. D’ici peu, vos moindres faits et gestes seront suivis, contrôlés, validés ou interdits, par une matrice globale qui fera de vous un vulgaire « poulet de Loué », tout juste autorisé à évoluer en plein air.

Par conséquent, si ce que nous avions coutume d’appeler des « pays » n’est plus en réalité que de simples élevages de poulets de batterie…

… Un instant : « poulets de batterie » ? Le terme vous paraît-il exagéré ? Eh bien, lorsqu’un individu n’a plus aucun appétit pour la Liberté, qu’il ne se bat plus pour elle, confondant ainsi légitime défense et violence (c’est tout le sens de la phrase du célèbre discours du « Dictateur » de Chaplin : « Et tant que les hommes mourront, la liberté ne pourra périr. ») et que son instinct de survie est si dégradé qu’il accepte de se soumettre volontairement, lui et sa progéniture, à des injections aux effets inconnus, un tel individu peut-il être encore qualifié d’« humain » ? Ouvrez-lui la porte de sa cage, que se passera-t-il ? Rien ! Tant qu’il y a du grain à picorer, qu’il fait chaud, et qu’il règne une petite musique d’ambiance, le poulet ne bouge pas ! Rien ne se passe… Et après ça, vous vous étonnerez encore qu’aucune rébellion ne survienne ? Mais pourquoi vous étonnez-vous encore ? N’avez-vous jamais assisté à la moindre révolte dans un élevage de poulets ?…

… Donc, si ce que nous appelions « nations », « pays » ou « démocraties » n’est déjà plus que des hologrammes transformés de facto en élevages de poulets de batterie, que croyez-vous qu’il s’y passera bientôt ? Évidemment, il s’y passera ce qu’il se passe toujours dans un élevage : les corps seront utilisés, QRcodés, puis la chair consommée. Au profit des éleveurs, bien sûr. Les élevages n’ont jamais eu d’autre finalité que celle-là. Pourquoi voulez-vous qu’il s’y passe autre chose ? À ce propos, vous êtes-vous demandé quel objectif étrange poursuivaient toutes ces nouvelles lois qui, surgissant un peu partout à travers le monde, visent à « assouplir » (?) les conditions de l’avortement, celles de l’euthanasie passive, l’utilisation des organes, la vente ou la location de tout ou partie des corps ? Que croyez-vous qu’il se passe DÉJÀ ? Car cela se passe sous vos yeux, ici et maintenant. C’est peut-être vous qui ne voulez pas le voir…

Pendant ce temps, de l’autre côté de la clôture — celui des organisateurs de cette dystopie totalitaire —, on se prépare donc un avenir d’éleveurs de poulets. Quelle ironie ! Tout ça pour ça ?… Ces oligarques multimilliardaires n’auraient-ils donc pour seule ambition que de devenir des éleveurs ?… Eh bien, pourquoi pas ? Car on ne devient jamais que ce que l’on est : à l’origine, Heinrich Himmler, planificateur de la « solution finale », n’était-il pas lui-même un éleveur de poulets raté ? Ainsi, la boucle est bouclée… Le seul progrès réalisé par ses héritiers ? Avoir optimisé le système ! Oui, en effet, tout ça pour ça…

Dans cette perspective, on peut alors envisager que l’auteur d’anticipation le plus visionnaire ne soit finalement ni Orwell ni Huxley, mais bien Pierre Boulle. L’écrivain français partage avec Orwell cette particularité de s’être dressé physiquement contre le totalitarisme : Orwell combattit en Espagne où il fut gravement blessé, tandis que Pierre Boulle, résistant, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité à Saïgon. Il en tirera l’une de ses œuvres les plus marquantes « Le pont de la rivière Kwai ». Mais c’est surtout son ouvrage « La planète des singes », popularisé par l’adaptation cinématographique de 1968, qui semble le plus en phase avec ce qu’est devenue notre réalité depuis 2020 : une poignée de gorilles oligarques, épaulés par des chimpanzés politico-médiatiques soumis, ainsi que par quelques orangs-outans gardiens d’une doxa scientiste, ont réduit en esclavage ce qu’il subsiste de bipèdes humanoïdes apeurés et acculturés. Ce bétail à deux pattes ne leur sert plus qu’à satisfaire leurs loisirs simiesques, quand ce ne sont pas les expérimentations foireuses des orangs-outangs. Et vous, lecteurs de cet article, n’avez-vous pas la sensation d’être dans la peau de George Taylor, le personnage joué par Charlton Heston, qui découvre, sidéré — comme vous l’êtes depuis 2020 — que la Liberté, symbole de la civilisation, se trouve à jamais enfouie dans le sable ? Si le personnage du film commence par tomber à genoux devant la statue, souvenez-vous qu’il finit par se relever et que, pour fuir cette dystopie effroyable, il n’hésite pas à prendre le chemin de l’exil. D’ailleurs, l’histoire ne dit pas si George Taylor ne rencontre finalement pas d’autres rebelles au cœur de ce qui lui semblait, au départ, un désert. Qui sait si d’autres humains n’en reviendront pas avec lui ?…

Alors, 2020 fin de la civilisation ? Ou plutôt, fin d’une civilisation ?

A minima, 2020 marque la fin des sociétés de type pyramidal que, depuis les origines, l’Homme a toujours constituées. Sur les bases d’un groupe-socle (tribu, Tiers-État, ou bien peuple), les arêtes de la pyramide sont toujours mises en forme par le narratif d’un chamane, d’un clergé, ou dorénavant d’une presse-aux-ordres, à destination d’un réceptacle final que l’on nommera chef, roi, président, empereur, oligarchie. Au fil du temps, ces pyramides sociétales se sont développées en agressant, puis en absorbant, leurs voisines et rivales. Elles ont ainsi évolué vers des groupes, tribus, villages, régions, pays, empires, etc., aux dimensions toujours plus importantes. Jusqu’à ce qu’il n’en subsiste plus que quelques-unes aujourd’hui, au sein de ce qu’il convient d’appeler un « village mondial ». Bientôt, au terme d’un affrontement ultime qui a déjà commencé, il n’en restera plus qu’une. Qui, à son tour, s’effondrera sur elle-même puisque, parvenue à l’apogée de son expansion comme un fruit trop mûr, elle n’aura plus aucune rivale à vampiriser pour se régénérer. Pour tenir le plus longtemps possible, elle n’aura alors plus d’autre option que de s’autoconsumer. Or, c’est précisément ce à quoi se livre déjà l’Occident, et même la Chine, en agressant leur propre population pour la déposséder.

Ensuite, si l’on veut bien considérer ce processus d’un point de vue hégélien, et donc postuler que l’Histoire a un sens, nous assisterions actuellement à l’affrontement terminal entre un modèle Thèse d’origine — celui des sociétés de type holiste où l’intérêt du groupe prime celui de l’individu (Chine, Inde, Russie) — et un modèle Antithèse plus récent, apanage et innovation des sociétés de l’Occident, où l’intérêt de l’individu « primait » celui du groupe (conjugué à l’imparfait depuis 2020). En Ukraine, à Taïwan, en Syrie ou ailleurs, on distingue aisément les lignes de rupture entre ces nouvelles plaques tectoniques. Le combat final fait rage. Il est partout en cours. C’est un combat à la vie, à la mort. Mais il n’en sortira ni vaincu ni vainqueur.

Car même si l’ultime pyramide finissait par absorber l’énergie de toutes les autres, peu importe celle qui prendrait le dessus : la dernière s’effondrerait sur elle-même. Et ce fort logiquement si l’on respecte la perspective hégélienne : en effet, de cette opposition entre sociétés Thèse et Antithèse devrait émerger… une Synthèse.

Alors, quelle sera cette Synthèse ? Quelle forme revêtira une société de ce type ?

Un premier élément de réponse nous est apporté par les points communs que partagent sociétés holiste et individualiste. Outre leur structure pyramidale classique, elles sont principalement composées d’« hommes-enfants ». Des homo pueri qui, comme tout individu mineur, ont besoin d’une figure d’autorité, une sorte de « prothèse patriarcale », qui se présente sous la forme d’un chef, président, Duce, Führer, empereur ou bien Dieu, qui ne sont tous que le prolongement de leurs fantasmes ou de leur propre « volonté de puissance » dans un vocabulaire nietzschéen. Des figures patriarcales qu’eux-mêmes ne seront jamais, mais dont ils attendent tout (protection, punition, récompense) puisqu’ils les imaginent supérieures à eux-mêmes. En outre, ces « prothèses patriarcales » revêtent un aspect très pratique puisque, d’une part, elles leur dictent leurs actes, ce qui les dispense de réfléchir ou de décider par eux-mêmes et, d’autre part, elles servent aussi à les déculpabiliser s’ils se trompent, puisqu’ils ne seront jamais ceux qui décident. Bref, l’infantilisation érigée en système… Au final, les sociétés pyramidales ne sont qu’un fruit amer engendré par un homo pueri qui, jamais, ne devient adulte.

En conséquence, on peut affirmer qu’à travers les âges, les leaders qui se sont succédé n’ont jamais été que des usurpateurs, des écrans de fumée, des mirages, des miroirs de la vanité d’autrui. Ces individus cyniques acceptent d’être le réceptacle du fantasme d’individus en situation de minorité afin d’en user à leur profit, poursuivant ainsi leur propre quête de puissance. Dans ces conditions, il n’est donc pas illogique que des personnalités de plus en plus perverses parviennent au sommet de pyramides aux dimensions toujours plus bouffies. Plus la Bête est grosse, plus le monstre qu’elle nourrit devient terrifiant. Tous ces « chefs », choisis ou autoproclamés, ne sont que des clowns tristes jouant de la crédulité des enfants qui les applaudissent. Tyran ou soumis, clown ou spectateur, ils sont les deux faces indissociables d’une même pièce. Il n’existe pas de chef « vertueux », pas plus qu’il n’existe de « victime » parmi les soumis. Ils sont les deux faces interchangeables d’une même pièce… Il n’existe donc pas non plus de sauveur providentiel, aucun Messie. Et c’est précisément cette illusion funeste qui se dégonfle sous nos yeux. En effet, les clowns voient bien que leur public d’enfants est en train de déserter la salle, lassé de leurs mauvais tours (taux d’abstention record lors des élections). Bientôt, les rois seront nus. Tous. Définitivement. D’où leur fureur…

L’écrivain William Golding, dans son œuvre magistrale Sa Majesté des mouches, nous avait déjà alertés sur ce qu’il advient d’une société livrée à des enfants : la civilisation disparaît, les plus fragiles sont anéantis, et tous finissent dans les griffes de Belzébuth, le nom hébreu de « Sa Majesté des mouches ».

Si l’on accepte cette perspective, alors il ne sert à rien de vouloir récupérer la barre de ce Titanic civilisationnel. Pour quoi faire ? Pour aller où, si ce n’est dans les mêmes abysses ? Car le pouvoir n’est plus à reprendre, il est à créer.

L’Homme de la Synthèse qui émergera au terme de cet affrontement réunira en lui ces deux dimensions : il sera à la fois l’Homme-Nous, mais aussi l’Homme-Je. Simultanément. Il aura conscience de cette dualité devenue complémentarité. Il l’incarnera. Il la portera. Il en sera habité. Cet homo adultus n’aura plus besoin de « prothèse patriarcale ». Il aura fait le deuil de l’enfance. Son destin lui appartiendra. Il saura qu’il n’existe aucune figure incarnée pour lui dicter ses actes, ses pensées, ou pour le déculpabiliser s’il se trompe. Ce confort de l’enfance sera révolu. Ce prix de la lucidité, il l’acceptera.

La conséquence première de cette évolution sera l’émergence quasi mécanique de sociétés qui ne seront plus pyramidales. Probablement s’agira-t-il de structures de type « banc de poissons » ou bien « nuée d’oiseaux ». Qui les dirigera ? Mais à la fois tous, et personne. À tour de rôle, chacun sera en mesure d’assurer le leadership nécessaire. À l’image d’un vol d’oiseaux migrateurs, tous disposeront d’une même boussole. Ils seront aptes à prendre le relais à n’importe quel moment, puisque tous connaîtront le cap. Ils ne chercheront plus non plus à conserver la tête du vol, conscients que leur propre affaiblissement entraînerait celui des autres. Ils seront à la fois le Nous et le Je.

Dans cette optique, les Gilets Jaunes, dans leur refus obstiné de désigner un chef, auront probablement constitué les prémices de ce mouvement de fond. En novembre 2018, s’ils reculent devant l’Élysée alors qu’ils n’ont plus qu’à en pousser la porte pour déposséder un roitelet de son sceptre, c’est aussi probablement qu’ils ont l’intuition que cette prise de pouvoir n’est qu’illusion. Que le pouvoir n’est finalement pas là. Que le pouvoir n’est pas à reprendre, mais à créer… En 2018, le talon d’Achille de ce mouvement inédit était certainement de ne pas avoir conscience de ce qu’il représentait véritablement. Les Gilets Jaunes ne savaient pas encore QUI ils étaient fondamentalement. Ils n’avaient aucune idée des valeurs collectives dont ils étaient porteurs.

C’est pourquoi l’heure est venue de NOMMER cet avenir. « I have a dream », proclama Martin Luther King. Il avait raison. Par son discours et cette formule fameuse, il verbalisa son projet pour le faire advenir. Car tant qu’un avenir ne s’incarne pas dans le Verbe, alors il ne peut se concrétiser… Pour homo adultus, l’Homme de la Synthèse, il est donc urgent de se nommer par et pour lui-même. Par le Verbe, il lui faut affirmer sa double identité d’Homme-Nous et d’Homme-Je. Homo pueri s’efface. Homo adultus prend la place. Une nouvelle « espèce » émerge, mais il lui reste encore à prendre conscience d’elle-même.

Pensez-vous que cette vision soit outrancière ?

Pourtant n’est-ce pas une nouvelle faille du Rift, cognitive celle-là, qui, en 2020, s’est ouverte en plein cœur de l’humanité ? Ce choc a fracturé nos familles, nos amis, notre couple parfois. Nous avons pensé : « Pourquoi lui, pourquoi pas elle, pourquoi moi ? Pourquoi ne voient-ils pas ce que je vois ? » Or cette faille est irréversible. Ceux qui ont VU, ceux qui sont sortis de la caverne de Platon, n’y retourneront jamais. Oui, cette fracture ne se refermera pas. Elle nous a scindés en deux groupes irréconciliables. C’est un fait. Il en est ainsi.

Toutefois, même si cet Homme de la Synthèse est mature, il se trouve aussi désemparé qu’un George Taylor condamné à l’exil dans le désert. Aussi désemparé qu’une abeille quittant sa ruche parce qu’elle sait la reine malade, qu’elle sait aussi que le miel produit l’empoisonne, et que, dorénavant, c’est tout l’essaim qui se meurt. L’abeille hébétée sait qu’elle ne réintégrera jamais la ruche. L’Homme de la Synthèse sait, lui aussi, qu’il n’y aura plus jamais de pyramides. Toutes sont vouées à s’effondrer.

Thèse et Antithèse s’annulent. Il n’y aura pas de vainqueur. Homo pueri s’en va. Désormais, son successeur doit créer les conditions propices à son avenir. À lui de rendre concrets les projets dont il est le vecteur. Mais comme les abeilles quittant la ruche, il doit se souvenir que n’importe quelle larve consommant de la gelée peut, elle aussi, devenir reine. Potentiellement, elles en ont toutes l’étoffe. Comme l’abeille, l’Homme de la Synthèse doit réaliser que chacun de nous est, par essence, indépassable. Chacun de nous est un horizon en soi. Chacun de nous est sacré. Chacun de nous contient une parcelle du divin. Tous, nous sommes l’expression de cet univers qui prend conscience de lui-même. Unis, nous en serons le prolongement.

Aujourd’hui, le plus urgent n’est donc pas de définir des moyens de lutte ou de résistance, mais bien de commencer par verbaliser correctement QUI nous sommes. De cette prise de conscience fondatrice découleront non seulement les structures qui nous sont adaptées, mais aussi de facto les modes d’action pertinents pour les bâtir.

Les Gilets Jaunes ont ouvert la voie. Un chemin a été défriché.

Ensuite ? Quel sera notre objectif ?

Précisément : faut-il fixer un objectif ? Ce qui compte, n’est-ce pas le chemin ? Ce qui compte, n’est-ce pas plus la quête que le point d’arrivée ?

Et si… Et si nous étions déjà arrivés ?

John-Erich Nielsen

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Crimée et châtiment : Dostoïevski et la russophobie éternelle

Par Nicolas Bonnal

Certaines et certains croient que la Russie est impopulaire du fait de l’acharnement américain. Rien n’est plus faux : l’Europe a toujours voulu plus ou moins la guerre (France, Allemagne, Autriche, Angleterre), ou victime à l’Est de l’Empire russe ou du communisme, et cela ne s’efface pas comme ça.

Un qui avait tout compris est Dostoïevski.

Et voici ce qu’il écrit dans son Journal (année 1873), que l’on peut lire en bon français (traduction ancienne) sur Wikisource.org :

« On sait que notre peuple est assez ingénieux, mais qu’il manque de génie propre ; qu’il est très beau ; qu’il vit dans des cabanes de bois nommées isbas, mais que son développement intellectuel est retardé par les paralysantes gelées hivernales. On n’ignore pas que la Russie encaserne une armée très nombreuse, mais on se figure que le soldat russe, simple mécanisme perfectionné, bois et ressort, ne pense pas, ne sent pas, ce qui explique son involontaire bravoure dans le combat ; que cet automate sans indépendance est à tous les points de vues à cent piques au-dessous du troupier français. »

Et puis on arrive au choc de 1878, avec l’Angleterre et l’Autriche à propos de la sainte Turquie que l’Occident veut toujours protéger de la sainte Russie. En 1849 déjà, l’Angleterre veut nous — car la République obéit toujours à Albion — entraîner dans une folle guerre contre l’Autriche et la Russie, pour protéger le Turc. Cela donne, dans les beaux Souvenirs de Tocqueville :

« Le gouvernement anglais, ainsi chauffé, prit aussitôt son parti. Cette fois il n’hésitait point, car il s’agissait, comme il le disait lui-même, non seulement du sultan, mais de l’influence de l’Angleterre dans le monde…
Les Anglais nous conviaient à agir comme eux ; mais notre position ne ressemblait guère à la leur… En défendant les armes à la main la Turquie, l’Angleterre risquait sa flotte et nous notre existence. »

Comme toujours les Anglo-saxons risquent moins. Donc ils poussent…

La crise chronique de cette russophobie donne la guerre de Crimée — déjà… Puis, en 1878, les Anglais chauffent une nouvelle fois le monde libre contre la sainte Russie — toujours pour protéger la Turquie ottomane qui massacre les chrétiens orthodoxes.

Et cela donne, sous la plume du maître :

« Nous voici, de nouveau, menacés d’un choc avec l’Europe. Ce n’est pas encore la guerre. On est, pour l’instant, bien peu disposé — ou plutôt disons que la Russie est bien peu disposée à la guerre. C’est toujours cette sempiternelle question d’Orient qui revient à l’horizon. Une fois de plus l’Europe regarde la Russie avec méfiance. Mais pourquoi essayerions-nous de faire la chasse à la confiance, en Europe ? Quand — à quelle époque — l’Europe nous a-t-elle épargné les soupçons ? Peut-elle seulement ne pas douter de nous et penser à nous sans un sentiment hostile ? »

Dostoïevski remarque que l’on reproche à la Russie d’être trop révolutionnaire. Or on est bien d’accord : aujourd’hui, tous les révolutionnaires en France et en Europe sont russophiles. Les autres veulent comme Hitler l’invasion et la destruction de la Russie.

Dostoïevski donc :

« J’ai dit qu’on ne nous aime pas en Europe, nous autres, les Russes, et c’est un fait que personne ne désirera nier. On nous accuse surtout d’être des “libéraux” terribles et même des révolutionnaires. On a cru constater que nos sympathies allaient plutôt aux “démolisseurs” qu’aux conservateurs européens. C’est pour cela qu’on nous considère là-bas plutôt ironiquement, non sans une pointe de haine. On ne peut comprendre que nous nous posions en destructeurs de l’État social de nos voisins. »

Puis, comme s’il voyait venir nos hooligans, l’auteur de Crime et châtiment ajoute — avec la pointe d’humour qu’on lui connaît — ou plutôt qu’on ne lui connaît pas, car on ne le lit pas :

« On nous refuse positivement le droit de désapprouver ce qui se passe en Europe parce qu’on nous regarde comme étrangers à la civilisation européenne. Ce qu’on voit en nous, c’est une bande de barbares égarée en Europe, toujours heureuse quand il y quelque chose à démantibuler pour le plaisir de démantibuler, une horde de Huns toujours désireuse d’envahir la vieille Rome. »

La Rome anglo-américaine, et sa colonie européenne, n’a en tout cas pas changé et chasse toujours le barbare.