Quelques bons gros mensonges scientifiques

25/02/2020 (2020-02-25)

[Source : Le Saker Francophone]

Par Denis G. Rancourt − Le 8 juin 2010 − Source Activist Teacher

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« La majorité des politiciens, selon les preuves dont nous disposons, ne sont pas motivés par la vérité, mais par le pouvoir, et par la préservation de ce pouvoir. Pour qu’ils puissent conserver ce pouvoir, il est essentiel que les gens restent dans l’ignorance, qu’ils vivent sans connaître la vérité, y compris la vérité de leur propre vie. Nous ne sommes donc environnés que d’un étalage de mensonges, dont nous nous nourrissons. »

Harold Pinter, discours du Prix Nobel (de Littérature), 2005.

La préservation des structures hiérarchiques qui contrôlent nos vies dépend du « vaste étalage de mensonges duquel nous nous nourrissons » de Pinter. Les institutions en place, qui nous positionnent dans la hiérarchie, comme les écoles, les universités, les médias de masse ou les sociétés de productions audiovisuelles, ont comme fonction principale de créer et de préserver cet étalage. Les scientifiques de l’establishment répondent à ces mécanismes, ainsi que tous les intellectuels ayant pour fonction d’« interpréter » la réalité.

En fait, scientifiques et « experts » définissent la réalité afin qu’elle se conforme avec l’étalage mental dominant, qui mute pour s’adapter en permanence au moment. Ils inventent et construisent également de nouvelles branches de l’étalage, afin de souscrire aux intérêts de groupes de pouvoir spécifiques, en leur offrant de nouvelles voies ouvertes à l’exploitation. Ces grands prêtres sont récompensés de leurs bons et loyaux services par un statut de classe élevé.

Le mensonge de l’argent

Les économistes en constituent un exemple des plus probants. Ce n’est sans doute pas par accident que ce soit aux États-Unis, à la fin du XIXe siècle, que les économistes soient devenus les premiers analystes professionnels à « pénétrer par effraction » dans une bataille visant à définir les limites de la liberté académique des universités. À partir de ce point, le système académique allait imposer une stricte séparation opérationnelle entre le travail d’enquête et la théorisation, considérés comme des disciplines acceptables, et la réforme sociale considérée comme inacceptable 1.

Tout universitaire désireux de préserver sa position comprit ce que cela signifiait. L’effet de bord en fut que les universitaires devinrent maîtres en l’art de cultiver une image importante de soi, malgré la limitation mortelle de leur pertinence sociale, avec des verbiages du genre : « La vérité est notre arme la plus puissante », « la plume est plus forte que l’épée », « une bonne idée peut changer le monde », « la raison nous sortira des ténèbres », etc.

Ainsi l’entreprise de l’économie fut-elle dévolue à masquer le mensonge de l’argent. La pratique d’emprunts toxiques, la fixation des prix, et les contrôles monopolistiques étaient les principales menaces à la justice naturelle d’un marché libre, et ne constituaient que des erreurs dans le cadre d’un système autorégulé, qui restait modérable par l’ajustement des taux d’intérêts et par d’autres « protections ».

Pendant tout ce temps, aucune théorie économique dominante ne fit jamais mention du fait que tout l’argent qui circule, sans exception, est créé de toutes pièces par un système bancaire à réserve fractionnaire, détenu par des intérêts privés obscurs et secrets, et disposant du permis de fabriquer et de distribuer de la dette qui doit être remboursée (avec intérêts) par l’économie réelle ; de quoi poursuivre la concentration de la propriété et du pouvoir face à toute économie, locale ou régionale.

Aux restants, la tâche de gagner de l’argent plutôt que simplement le fabriquer, sans jamais en accumuler. La classe moyenne court en permanence derrière le paiement d’un loyer ou le remboursement d’un emprunt immobilier. L’esclavage salarial est perpétré et de plus en plus déclassé dans les zones stables, et se voit installé, dans ses variantes les plus vicieuses, dans tous les territoires nouvellement conquis.

Il est tout à fait singulier que la plus grande escroquerie à l’exploitation (la création monétaire privatisée, ou dette) jamais promulguée et appliquée à la planète tout entière ne figure même pas dans les théories économiques.

Les économistes sont tellement occupés à modéliser les évolutions des profits, des retours sur investissements, des chiffres de l’emploi, de la valeur des marchés boursiers, et les bénéfices des fusions-acquisitions pour les exploiteurs du milieu de l’échelle, qu’ils ne remarquent pas leur propre évitement de ces éléments fondamentaux. Ils modélisent le schéma de construction tout en refusant de reconnaître que le terrain où l’édifice est bâti se situe en zone sismique, et que les vautours planent déjà en cercle au-dessus de leurs têtes.

Et pendant ce temps, les financiers rédigent et amendent les règles à leur gré, selon un processus qui, lui non plus, ne figure pas dans les théories macroéconomiques. Le seul élément humain considéré par les économistes dans leurs modèles mathématiques « prédictifs » est le comportement du consommateur de bas niveau, en aucun cas les manipulations en haut du système. La corruption est la norme, mais non écrite. Les économies, les cultures, les infrastructures des nations sont volontairement détruites pour s’attirer de nouveaux bataillons d’esclaves, via des dettes nationales grandissantes, pour les générations à venir ; et les économistes couvrent ces dettes en expliquant les conséquences catastrophiques supposées qui surviendraient si ces dettes n’étaient pas remboursées…

Des outils de gestion pour les maîtres, un rideau de fumée pour nous autres — merci les experts économistes.

La médecine : le mensonge de la santé

Qui n’a pas entendu quelque DM (Docteur en Médecine) interviewé à la radio, émettant l’affirmation assurée que l’espérance de vie a augmenté grâce à la médecine moderne ? Rien n’est plus éloigné de la vérité.

L’espérance de vie a augmenté dans le monde développé du fait de l’absence historique de guerres civiles et territoriales, d’une nourriture meilleure et plus accessible, d’une baisse des accidents (du travail, et autres), et de meilleures conditions de vie et de travail en général. Le seul indicateur de santé individuelle au sein d’un pays, et d’un pays à l’autre, est le statut économique, indépendamment de l’accès aux technologies médicales et pharmaceutiques.

C’est en fait pire que cela : la médecine porte en fait des impacts négatifs sur la santé. Les erreurs médicales (sans compter les décès non attribués à l’administration d’un « traitement » dans les règles) constituent le troisième vecteur de décès aux USA, après les troubles cardiaques et les cancers, et l’écart est très important entre cette sous-estimation très conservatrice des décès par erreurs médicales et la quatrième cause de décès2. La médecine n’ayant que peu de moyens de régler les problèmes cardiaques et les cancers, et la médecine n’ayant qu’un impact positif statistiquement marginal dans le domaine des interventions traumatiques, nous en concluons que la santé publique se trouverait améliorée si tous les docteurs en médecine s’évaporaient purement et simplement. Et pensez une minute au temps perdu et au stress que les gens malades s’épargneraient…

L’hôpital constitue l’un des endroits les plus dangereux de notre société. On compte parmi les erreurs médicales les mauvais diagnostics, les erreurs de prescriptions, les prescriptions de médicaments qui ne devraient pas être combinés entre eux, les interventions non nécessaires, et les traitements mal administrés, dont chimiothérapies, traitements par radiations, et opérations réparatrices.

Le mensonge s’étend jusqu’au mythe selon lequel les docteurs en médecine sont proches de comprendre le corps humain. Et ce mensonge bien gardé nous encourage à faire confiance aux docteurs, ce qui ouvre la porte à un filon fort juteux pour la big pharma.

La première chose que les volontaires de Médecins sans frontière (MSF) doivent faire pour apporter une aide significative aux zones sinistrées est d’« oublier leur formation médicale » et d’aller travailler sur les tâches prioritaires : l’eau, la nourriture, les abris, et la prévention de propagation des épidémies ; pas la vaccination, ni les opérations, ou les prescriptions médicales… La santé publique résulte de la sûreté, de la stabilité, de la justice sociale, et du pouvoir d’achat économique, pas d’unités d’IRM (Imagerie par résonance magnétique) ou de prescriptions de traitements.

Ces têtes de nœud appliquent de manière routinière des « traitements recommandés » et prescrivent des médicaments dangereux pour tout : pour les niveaux de tensions élevés dus à un mode de vie sédentaire et à une mauvaise nutrition, pour l’apathie à l’école, pour l’anxiété à se trouver dans un lieu public, pour les fonctions érectiles postadolescence, pour les troubles du sommeil non conventionnels, et pour tous les effets secondaires des propres drogues qu’ils prescrivent.

Dans un renversement de la logique professionnelle mais non moins remarquable, les docteurs prescrivent des drogues pour supprimer des symptômes qui sont des indicateurs de risques, au lieu de s’occuper des causes de ces risques : ils ne font qu’agresser le corps encore plus.

Les effets que la médecine a eu et continue d’avoir sur nous sont incroyables : il s’agit simplement d’une manière de plus de nous garder à l’état de stupidité (l’ignorance de notre propre corps) et artificiellement dépendants de la hiérarchie de contrôle. Les gens économiquement défavorisés ne meurent pas d’un manque de « soins » médicaux — ils meurent des contraintes qui pèsent sur leurs vies et des dettes résultant directement de leur pauvreté. Combien de docteurs en médecine ont formulé cette vérité évidente à la radio?

LES MENSONGES DES SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT

L’exploitation par extraction de ressources, par expropriation territoriale, et par la création et la préservation d’esclaves salariés dévastent les populations indigènes et l’environnement sur des échelles continentales. Il est donc vital de couvrir ces crimes sous un voile d’analyses d’experts et sous une diversion de politiques de développement. Une classe importante d’intellectuels rend ici service, en la matière des scientifiques et consultants en environnement.

Les scientifiques en environnement travaillent naïvement ou en connaissance de cause main dans la main avec les charlatans de la finance et du monde de l’entreprise, les médias dominants, les politiciens, les bureaucrates d’état et internationaux, pour masquer les vrais problème et pour générer des opportunités de profits aux élites au pouvoir. Voici des exemples notables de cas spécifiques.

Le fréon et la couche d’Ozone

Connaissez-vous quelqu’un qui a été tué par le trou dans la couche d’ozone ?

Le protocole de Montréal de 1987, interdisant les chlorofluorocarbones (CFC), est considéré comme un cas d’école, voyant la science, conjuguée à une gouvernance responsable, amènent à un traité emblématique protégeant la Terre et tous ses habitants. N’est-ce pas merveilleux ?

Au moment où le brevet de DuPont [Une entreprise géante de chimie, NdT] sur le Fréon (TM), le réfrigérant CFC le plus usité au monde, allait expirer, les médias dominants s’emparèrent d’observations et d’hypothèses scientifiques impénétrables quant à la concentration de l’ozone dans les hautes couches de l’atmosphère, aux abords des pôles.

Il s’ensuivit une mobilisation internationale pour criminaliser les CFC ; et DuPont développa et breveta un réfrigérant de remplacement, qui fut promptement homologué.

Un prix Nobel de chimie fut attribué en 1995 à une preuve en laboratoire que les CFC peuvent appauvrir l’ozone dans des conditions atmosphériques simulées. En 2007, il fut démontré que ces travaux avaient pu être fortement biaisés par une surestimation du taux d’épuisement d’un ordre de grandeur, ce qui invalidait le mécanisme proposé d’épuisement de la couche d’ozone par les CFC 3. Sans parler du fait que les expériences en laboratoires sont très différentes des hautes couches de l’atmosphère… L’attribution du prix Nobel serait-elle biaisée par les médias et les pressions d’intérêts particuliers ?

Mais c’est encore mieux que cela. Il s’avère que le réfrigérant de remplacement de DuPont est, sans grande surprise, moins inerte que ne l’était le Fréon. Il s’ensuit qu’il corrode les composants du cycle de réfrigération beaucoup plus rapidement. Les anciens frigidaires et congélateurs avaient une durée de vie pratiquement illimitée, et voilà qu’à présent ils sont bons à jeter en huit ans environ. La conséquence en a été un empilement dans des proportions inédites d’appareils électroménagers en fin de vie dans les sites de décharges en Amérique du Nord ; encouragés par la propagande verte vantant des consommations électriques ultraefficaces des nouveaux appareils, testés à porte fermée (vous avez bien lu, ces modélisations supposent que l’on n’ouvre jamais la porte du frigo, pour consommer moins et obtenir la note « A+++ »).

En outre, on nous a frénétiquement exhortés à éviter le soleil, l’index des UV maintient entières notre peur du cancer et notre dépendance à l’establishment médical, et une nouvelle industrie de blocage du soleil, comparable à une ligue de protection des vampires », a été créée. Et, bien sûr, les chimistes universitaires sont à la recherche de la molécule de blocage du soleil parfaite, qui pourra être brevetée par la big pharma. Et dès que le brevet sera posé, ma prédiction est que nous verrons des interviews dans les médias, avec des experts en cancer de la peau…

Les pluies acides et la forêt boréale

Dans les années 1970, c’étaient les pluies acides. Des milliers de scientifiques du monde entier (comprendre : de l’hémisphère nord) étudiaient ce « problème des plus urgents pour la planète ». La forêt boréale constitue le plus grand écosystème terrestre, et on signalait que ses millions de lacs mouraient du fait des pluies acides qui tombaient du ciel.

Les centrales à charbon laissaient s’échapper des sulfures dans l’atmosphère, rendant la pluie acide. Il fut postulé que les pluies acides rendaient les sols et les lacs acides dans la forêt boréale, mais cette acidification fut en pratique impossible à détecter. Des lacs sauvages, au cœur des parcs nationaux, devaient faire l’objet d’études pour essayer de détecter une acidification statistiquement significative.

Pendant ce temps, les lacs et leurs bassins versants étaient en cours de destruction du fait de l’industrie des maisons de campagne, de l’agriculture, de l’exploitation forestière, de l’extraction minière, de la surpêche et du tourisme. Aucune de ces destructions, locales ou régionales, ne fit jamais l’objet de la moindre étude ni de la moindre médiatisation. Au lieu de cela, les scientifiques pointèrent leur regard vers de lointaines centrales à charbon, vers la distribution atmosphérique, et postulèrent que des réactions chimiques se produisaient au sein des gouttes de pluie. Une étude découvrit que la reproduction en aquarium d’une espèce de poissons se montrait très sensible à l’acidité (pH). On écrivit de longs traités sur l’équilibre des charges des cations et sur leur transport, et l’attention fut détournée du terrain, vers un problème aseptisé de chimie atmosphérique, résultant de l’industrialisation et du progrès, mais pas d’exploitants identifiables.

Pour ce qui me concerne, physicien et praticien des sciences de la terre, devenu scientifique de l’environnement, j’ai moi-même lu pratiquement chaque article scientifique écrit au sujet des pluies acides ; je n’y ai pas trouvé un seul exemple de démonstration d’un impact négatif sur les lacs ou sur les forêts du aux pluies acides. À mon avis, en opposition des affirmations répétées des auteurs scientifiques, la recherche sur les pluies acides démontre que les pluies acides ne peuvent pas constituer la source du problème.

Ce modèle de blanchiment des exploiteurs, coordonné par les élites, allait se répéter à une échelle encore plus importante quelques décennies plus tard, avec le réchauffement climatique mondial.

Le réchauffement climatique : une menace pour l’humanité

En 2005 et 2006, plusieurs années avant que le scandale du Climategate de novembre 2009 n’explose la bulle médiatique qui maintenait l’opinion publique dans l’acceptation des crédits de carbone, du système de plafonnement, et du filon financier associé, chiffré en milliers de milliards de dollars, qui peut encore fonctionner, j’exposai le scandale de la cooptation au réchauffement planétaire dans un article qu’Alexander Cockburn, décrivit dans The Nation comme « l’une des meilleures études sur la fabrication du mythe de l’effet de serre, du point de vue de la gauche » 4 5 6.

Mon étude amena David F. Noble à explorer la question, et à écrire The Corporate Climate Coup [« Le coup d’État climatique des multinationales », NdT], pour exposer la manière dont les médias s’emparèrent du sujet par suite de la compréhension par le secteur de la finance du potentiel gigantesque de bénéfices que le passage au vert pouvait constituer7.

Les paragraphes d’introduction de Global Warming: Truth or Dare? sont reproduits ici 4.:

J’avance également qu’il existe de fortes motivations sociétales, institutionnelles, et psychologiques, derrière la construction puis le maintien du mythe d’une grande menace de réchauffement planétaire (le mythe du réchauffement climatique, pour faire court). Je décris ces motivations s’agissant des travaux de la profession scientifique, ainsi que du réseau des multinationales, de la finance mondiale, et de ses ombres gouvernementales.

J’affirme que la force la plus destructrice de la planète, et de loin, réside dans les financiers menés par le pouvoir, et les sociétés mues par la recherche du profit, ainsi que leurs cartels soutenus par la puissance militaire ; et que le mythe du réchauffement planétaire constitue une fausse piste qui contribue à cacher cette vérité. À mon avis, les activistes qui, quelles que soient leurs justifications, entretiennent le mythe du réchauffement planétaire, ont été mis sous contrôle, ou à tout le moins, se sont fait neutraliser.

D’autres extraits suivent 4.:

Les scientifiques en environnement et les agences gouvernementales sont financés pour étudier et examiner des problèmes qui ne menacent pas les intérêts corporatifs ni financiers. Il n’est donc pas surprenant qu’ils s’en prennent à la dévastation à l’échelle d’un continent, due à l’extraction des ressources, par la lorgnette du CO2. Le principal inconvénient de cette stratégie et qu’on ne prend pas le contrôle d’un monstre affamé en lui demandant de chier moins que ce qu’il avale.

Le réchauffement climatique constitue un problème strictement dans l’imaginaire de la classe moyenne du monde développé. Personne d’autre ne s’en préoccupe. Les travailleurs des usines, exploités dans le Tiers Monde se fichent du réchauffement climatique. Les enfants irakiens ayant subi des mutations génétiques du fait de l’uranium appauvri qui y a été répandu par les guerres étasuniennes se fichent du réchauffement climatique. Les populations indigènes dévastées ne sont pas non plus concernées par le réchauffement climatique, sauf peut-être comme représentation de la seule solidarité à laquelle nous pourrions souscrire.

Ce n’est pas un sujet de limitation des ressources. [« Les montants dépensés pour l’alimentation des animaux de compagnie aux USA et en Europe chaque année équivalent aux montants nécessaires pour apporter une nourriture et des soins médicaux de base à l’ensemble des populations du Tiers Monde, et encore resterait-il une assez coquette somme à dépenser. » (rapport de développement de l’ONU, 1999)]. C’est un sujet d’exploitation, d’oppression, de racisme, de pouvoir, et d’avidité. La justice économique, humaine, et animale amène d’elle-même une pérennité économique qui est elle-même toujours fondée sur des pratiques renouvelables. La reconnaissance des droits élémentaires des populations indigènes modère automatiquement l’extraction de ressources et préserve les habitats naturels. Empêcher les guerres et les interventions impérialistes tarit automatiquement l’exploitation à l’échelle des nations. Un vrai contrôle démocratique de la politique monétaire permet très largement de supprimer l’extorsion basée sur la dette. Etc.

Et il y a une critique approfondie de la science qui sert à nourrir une tendance à grand bruit, et un aveuglement intéressé 4.. Le Climategate ne fait que confirmer ce qui devrait sauter aux yeux de tout scientifique en exercice : cette science constitue une mafia quand elle ne se résume pas à une pilule soporifique.

[Développement récent (mars 2011) : déconstruction tranchante du récit de la science climatique dominante – ICI.]

Conclusion

Cela continue sans s’arrêter. Que reste-t-il, qui n’est pas mensonge ?

Considérez l’escroquerie récente au H1N1 — un autre cas d’école. Le cirque se poursuit et fait dans le grotesque : des gels antiseptiques à chaque porte en un clin d’œil, des lycéens se shootant en buvant l’alcool des gels, obsolescence de la souche virale avant que le vaccin — pré-payé — ne puisse même être produit, efficacité non prouvée, aucune exigence que l’efficacité en soit garantie, des garanties du gouvernement aux fabricants contre les poursuites lancées par les clients, dans les universités, des agents de sécurité enseignant aux étudiant la bonne manière de tousser, etc.

De la folie pure. Quelque chose a-t-il déclenché notre réflexe de stupidité génétiquement enraciné de pays développé ? Cela s’inscrit-il dans notre marche vers le fascisme8 ?

En voici encore un échantillon. Les éducateurs promeuvent le mensonge selon lequel nous apprenons parce que nous recevons un enseignement. Le mensonge de l’éducation est franchement dénoncé par les éducateurs radicaux9 10.

Les professeurs d’université conçoivent des programmes comme si les étudiants apprenaient effectivement chaque élément qui y est professé, alors qu’en réalité les étudiants n’apprennent pas les éléments qui y sont professés : chacun n’apprend que ce qu’il apprend. On pourrait chambouler complètement l’ordre dans lequel les cours sont donnés, et l’on ne verrait pas de différence notable quant à ce que les étudiants en retiennent. Les étudiants produisent des absurdités et les professeurs n’en sont pas gênés. L’obéissance et l’endoctrinement sont les vrais composantes de tout le processus, et la seule compétence réellement exigée est de faire semblant. Les étudiants le savent, et ceux qui l’ignorent ne savent pas ce qu’ils savent, et ne se connaissent pas eux-mêmes. 8.9.10..

Choisissez n’importe quelle opinion d’expert ou n’importe quel paradigme dominant : ils sont les constituants d’un racket.

Nous n’acceptons pas la vérité, parce que la vérité est brutale.

Denis G. Rancourt était professeur titulaire à 
temps plein de l’Université d’Ottawa au Canada. Il suivit une formation 
de physicien et pratiqua la physique, les sciences de la terre, et la 
science de l’environnement, domaines en lesquels il fut financé par une 
agence nationale et dirigea un laboratoire reconnu à l’international. Il
 a publié plus de cent articles dans des journaux scientifiques de 
premier plan. Il a développé des cours d’activisme populaire et a 
constitué un critique franc de l’administration universitaire. Il est un
 défenseur des droits des Palestiniens. Il a été mis à la porte en 2009 
par un président qui est un défenseur inconditionnel de la politique 
israélienne. [Voir www.academicfreedom.ca]
Note du Saker Francophone

Il a aussi publié une longue étude sur les tenants et les aboutissants de la globalisation.

Traduit par Vincent, relu par Olivier pour le Saker Francophone

Notes

  1. « No Ivory Tower – book » écrit par Ellen W. Schrecker
  2. Interview radiophonique du Dr. Barbara Starfield: CHUO 89.1 FM, Ottawa; 21 janvier 2010
  3. Nature 449, 382-383 (2007)
  4. « Global Warming: Truth or Dare? – essay » par Denis G. Rancourt
  5. « Questioning Climate Politics – Denis Rancourt says the ‘global warming myth’ is part of the problem »; April 11, 2007, interview par The Dominion
  6. Climate Guy blog
  7. « The Corporate Climate Coup – essay » par David F. Noble
  8. “Canadian Education as an Impetus towards Fascism – essay” par Denis G. Rancourt
  9. « Pedagogy of the Oppressed – book » par Paulo Freire
  10. “The Ignorant Schoolmaster – book” par Jacques Rancière
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