Heurs et malheurs de la France (Partie 1)

Par Bernard Thoorens

En 50 ans la France est passée du 2e au 7e rang de l’économie mondiale. L’influence française dans les affaires du monde, autrefois majeure, est aujourd’hui insignifiante. Le niveau de vie de la population s’est fortement dégradé. La France compte aujourd’hui 12 millions de pauvres, sous le seuil de pauvreté officiel (INSEE) de 1102 €. 1.5 millions de seniors vivent dans la précarité, pas encore retraités mais rejetés du marché du travail. 4 millions de personnes sont mal logées, 300 000 sans domicile.

Comment peut-on imaginer que depuis une cinquantaine d’années, les présidents successifs, qui tous nous présentaient des programmes de mandature prometteurs, n’ont réussi qu’à détériorer la situation de la France et à appauvrir les Français, à dégrader leurs conditions de vie ?

En égrenant les questions du « s’il était président », on se rend bien compte que pour traiter la majorité des problèmes que nous subissons, il suffirait de revenir à la situation antérieure.

Mais du même coup, ce constat pose la question de l’intention. Pourquoi, dans ce pays clamant les Liberté, Égalité, Fraternité, a-t-on pris des mesures privilégiant les riches et appauvrissant les classes moyennes et les pauvres ? S’il s’agissait d’améliorer nos conditions de vie, pourquoi nos dirigeants ont-ils persévéré à les dégrader ? Pourquoi, de droite comme de gauche ont-ils mené cette politique désastreuse pendant des décennies ?

À ces questions, on ne peut pas concevoir autre chose qu’une politique délibérée, menée au détriment des Français. Les mensonges et les manipulations de ces dernières années l’ont bien montré.

Il suffit de se rappeler certains discours présidentiels pour comprendre leur but : ce sont des politiciens élitistes, acquis aux thèses mondialistes, qui ne rêvent que de Nouvel Ordre Mondial et ne s’en cachent pas. Et l’on voit bien qu’avec l’Europe, même si celle-ci a été à l’origine de certaines avancées, la France a perdu une grande partie de sa souveraineté.

S’il était président…

« Il » est une personne quelconque, désignée, à la manière de la démocratie athénienne, pour diriger le pays. Douée de bon sens, d’empathie pour autrui, d’amour de la France et préoccupée du bien commun, elle n’aurait « fait » ni l’ENA ni aucune grande école où l’on apprend l’orgueil : être les meilleurs, réussir dans la vie, faire partie de l’élite. Elle serait détachée des honneurs et de l’argent qui corrompent. Ces seuls critères suffiraient à la désigner président(e).

  • Il rendrait à la France sa souveraineté en la faisant sortir de l’Union Européenne. Nos contributions à l’UE ont dépassé de très loin les bénéfices que nous en avons tirés, en particulier le développement économique (faiblesse des investissements, désindustrialisation, coût de l’énergie) et la paix ; nous nous trouvons embarqués dans un conflit que nous n’avons pas voulu, qui risque fort de nous mener à une guerre de haute intensité.
  • Il reconstruirait des relations internationales justes. Fini la Françafrique qui dure encore aujourd’hui, les accords multilatéraux en notre défaveur, les leçons de morale aux dirigeants étrangers, les accords avec les pays finançant le terrorisme.
  • Il ferait sortir la France de l’OTAN. S’abriter sous le parapluie d’une organisation américano-internationale qui mène une guerre contre la Russie par Ukraine interposée est dangereux. Surtout nous avons acquis notre indépendance stratégique grâce à la dissuasion nucléaire et cet argument se suffit à lui-même.
  • Il fixerait l’ensemble des mandats à 5 ans, non renouvelables afin de déprofessionnaliser la vie politique, assortis d’une procédure de destitution et rendus inamovibles par une inscription de ces règles dans la constitution.
  • Il ramènerait le train de vie de l’État à un niveau minimal et le soumettrait au vote parlementaire.
  • Il rendrait la vie publique irréprochable en supprimant les conflits d’intérêts, le pantouflage, le conseil par des organismes étrangers, les revolving doors, le clientélisme.
  • Il instituerait le Référendum d’Initiative Citoyenne.
  • Il relancerait le réacteur nucléaire de quatrième génération Astrid permettant de fermer le cycle de l’atome et d’éviter le stockage profond des déchets.
  • Il reconstruirait la Santé publique avec les hôpitaux, les Ehpads, la médecine de ville.
  • Il abolirait la financiarisation de l’hôpital. Le critère décisif est la santé du patient, pas le coût de journée.
  • Il rendrait la Sécurité sociale plus juste en revenant à une gestion paritaire, en assurant le financement des régimes spéciaux exclusivement par les bénéficiaires des régimes spéciaux, en lui permettant d’engager des poursuites en cas de fraude.
  • Il reconstruirait l’École publique en recentrant l’éducation sur les apprentissages de base et la citoyenneté. L’école prépare à mener sa vie d’adulte, elle doit apporter à chacun une profondeur de réflexion, une culture, une autonomie, une maturité physique, psychique et spirituelle.
  • Il reconstruirait la recherche publique. La recherche dont les bénéfices profitent aux Français ne doit pas être soumise à des intérêts privés.
  • Il rendrait sa liberté à l’École libre. Le choix d’élever ses enfants dans la religion doit être respecté.
  • Il reconstruirait une société civile morale et saine.
  • Il favoriserait l’égalité des sexes.
  • Il fixerait les droits et les devoirs des immigrés.
  • Il reconstruirait une Justice efficace, indépendante en supprimant le ministère de la Justice (séparation des pouvoirs), en la dotant des moyens nécessaires à sa mission.
  • Il rendrait aux représentants de la nation leur pouvoir législatif, supprimerait l’article 49.3 et supprimerait l’influence des lobbys.
  • Il renationaliserait les autoroutes, l’électricité, le gaz, l’eau, l’armement qui sont des biens publics et non et non soumis à des intérêts privés.
  • Il supprimerait l’utilisation des pesticides, favoriserait la culture bio non intensive et la biodiversité (agriculture, forêt, milieu aquatique).
  • Il reconstruirait l’industrialisation de la France. La qualité, l’innovation, l’autonomie ne peuvent pas être obtenues par de la sous-traitance low cost et en bradant notre savoir-faire.
  • Il rendrait la TVA variable en fonction de la valeur ajoutée des produits, de la nourriture, des équipements, des consommables. Ex. : légumes bio et locaux à 0 %, sodas à 80 %, produits ultra transformés à 100 %.
  • Il favoriserait la réduction de consommation d’énergie dans les transports, l’habitat et l’industrie.
  • Il restaurerait les critères essentiels de qualité des produits, de durabilité, de réemploi.
  • Il rendrait les transports collectifs de proximité gratuits (trajets pour se rendre au travail).
  • Il simplifierait le millefeuille administratif, générateur de lourdeurs et de gaspillage.
  • Il conduirait la décentralisation à son terme pour un rééquilibrage des territoires.
  • Il rendrait les médias indépendants des intérêts tant privés que publics pour une information transparente et libre d’accès.
  • Il fixerait une fiscalité juste (impôt sur le revenu pour tous, droits de succession supprimés pour les petites successions).
  • Il favoriserait l’accès au logement pour tous, en particulier au logement individuel et il supprimerait la spéculation immobilière.
  • Il lutterait réellement contre les trafics (humain, armes, drogue, animaux, organes, enfants).
  • Il proposerait un moratoire sur les sujets polémiques (éoliennes, bassines, urbanisation, 5G), commanderait les études scientifiques indépendantes nécessaires, les rendrait publiques et soumettrait les décisions au législateur.
  • Il réglerait par la concertation les nombreux problèmes relatifs au déploiement des thèmes cités ci-dessus.

En un mot il rendrait à la France sa grandeur et aux Français leur fierté.