L’empire mondial de la santé de Bill Gates promet toujours plus d’empire et moins de santé

17/12/2020 (2020-12-17)

[Source : Entelekheia via Mondialisation.ca]

Ceci est la première partie d’une série.
Dans cette première partie, nous apprenons comment la Fondation Bill & Melinda Gates travaille à étendre l’influence de l’industrie pharmaceutique occidentale auprès de l’OMS, qu’elle contrôle, et des gouvernements du monde.
Dans la deuxième partie, nous verrons comment la Fondation Bill & Melinda Gates écoule dans les pays pauvres des traitements et des vaccins non approuvés dans les pays développés parce que dangereux, parfois avec des résultats désastreux. Nous verrons aussi que l’annonce de Trump selon laquelle les USA se « retirent » de l’OMS n’est rien d’autre que de la communication à destination de ses électeurs : en fait, les USA continuent de régner sur l’OMS à travers la Fondation Gates et l’agence fédérale américaine USAID.
Dans la troisième partie, nous verrons que la Fondation Gates travaille à vendre non seulement les traitements et vaccins de l’industrie pharmaceutique, mais aussi des semences OGM, sur lesquelles elle travaille en partenariat avec Monsanto.
Dans la dernière partie, nous apprendrons comment la Fondation Gates tente de faire tomber les garde-fous étatiques qui interdisent à l’industrie pharmaceutique occidentale de mettre des produits potentiellement dangereux sur le marché. Nous verrons aussi que l’administration Trump marche main dans la main avec Bill Gates.

Par Jeremy Loffredo and Michele Greenstein
Paru sur The Grayzone sous le titre Why the Bill Gates global health empire promises more empire and less public health


Derrière un voile de relations publiques menées par les médias, la Fondation Gates a servi de véhicule au capital occidental tout en exploitant les pays du Sud comme laboratoire humain. La pandémie de coronavirus va probablement intensifier ce programme inquiétant.

L‘annonce par le président Donald Trump, ce juillet, du retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un processus qui aura un impact considérable sur l’avenir de la politique de santé publique mondiale – et sur la fortune de l’un des personnages les plus riches du monde.

L’abandon de l’OMS par les États-Unis signifie que le deuxième contributeur financier de l’organisation, la Fondation Bill & Melinda Gates, va bientôt devenir son premier donateur, ce qui donnera à l’empire international de cette ONG une influence sans précédent sur l’une des plus importantes organisations multilatérales du monde.

Bill Gates a acquis un simili-statut de héros pendant la pandémie. Le Washington Post l’a qualifié de « champion des solutions fondées sur la science », tandis que le New York Times l’a récemment salué comme « l’homme le plus intéressant du monde ». Gates est également la vedette d’une série de documentaires à succès de Netflix, « Pandémie », sortie quelques semaines avant que le coronavirus ne frappe les États-Unis, et produite par une correspondante du New York Times, Sheri Fink, qui avait travaillé auparavant dans trois organisations financées par Gates (Pro Publica, la New America Foundation et l’International Medical Corps).

Le tsunami d’éloges des médias grand public à Gates à l’ère du Covid-19 a repoussé l’examen minutieux du milliardaire et de ses machinations à l’extrême droite de l‘échiquier politique, où il peut être rejeté par les gens de gauche comme autant de divagations complotistes des Trumpistes et des charlatans de Q-Anon.

Mais au-delà de la manne que représente Gates pour les firmes de relations publiques, ce qui se passe devrait susciter des inquiétudes : encore faudrait-il savoir si les plans de sa fondation pour résoudre la pandémie profiteront au public mondial autant qu’ils étendent et consolident son pouvoir sur les institutions internationales.

La Fondation Gates a déjà privatisé l’organisme international chargé de créer la politique de santé, le transformant en véhicule de domination des entreprises privées. Elle a facilité le déversement de produits toxiques sur les populations du Sud, et a même utilisé les pauvres du monde comme cobayes pour des expériences sur les médicaments.

L’influence de la Fondation Gates sur la politique de santé publique est pratiquement fondée sur le fait de s’assurer que les règles de sécurité et autres fonctions de régulation gouvernementales soient suffisamment affaiblies pour être contournés. Elle agit donc contre l’indépendance des États-nations et comme véhicule pour le capital occidental.

« A cause de la Fondation Gates, j’ai vu la souveraineté de gouvernement après gouvernement chuter », a déclaré le Dr Vandana Shiva, chercheur et fondateur de la Fondation de recherche pour la science, la technologie et l’écologie, basée en Inde, au journal Grayzone.

S’agit-il de sauver le monde ?

La Fondation Bill & Melinda Gates est la plus grande fondation privée sur Terre, avec plus de 51 milliards de dollars d’actifs à la fin 2019. Bill Gates affirme que sa fondation consacre la majorité de ses ressources à « réduire les décès dus aux maladies infectieuses », et grâce à cette philanthropie, il semble s’être acheté un nom en tant qu’expert en maladies infectieuses.

Les réseaux de médias grand public ont déroulé le tapis rouge pour Gates alors qu’il conseillait le monde sur la manière de contrôler l’épidémie de Covid-19. Au mois d’avril, alors que le virus touchait durement les États-Unis, il a été accueilli par CNNCNBCFoxPBSla BBCCBSMSNBCThe Daily Show et The Ellen Show. Sur la BBC, Gates s’est décrit comme un « expert en santé », malgré son absence de diplôme universitaire, que ce soit en médecine ou dans tout autre domaine.

Les apparitions médiatiques du milliardaire sont filmées sous un seul et unique angle censément indéniable : Si les dirigeants mondiaux écoutaient Gates, le monde serait mieux équipé pour lutter contre la pandémie. Comme l’a demandé le magazine de mode Vogue, « Pourquoi Bill Gates ne dirige-t-il pas le groupe de travail sur le coronavirus ?

Alors, à quoi ressemble la réponse au COVID dirigée par Gates ?

La solution ultime

Selon Bill Gates, la création et la distribution d’un vaccin du Covid-19 à tous les habitants de la Terre est « la solution ultime » à l’épidémie. Le PDG de la Fondation Gates, Mark Suzman, s’est fait l’écho de ces sentiments en proclamant qu’ « un vaccin efficace doit être mis à la disposition de 7 milliards de personnes ».

Sur CNN en avril, l’épouse de Bill Gates et co-directrice de sa fondation, Melinda Gates, a déploré être « tenue éveillée la nuit » par son inquiétude pour les populations vulnérables en Afrique et leur manque de préparation face à ce virus. En juin, elle a déclaré à Time Magazine qu’aux États-Unis, les Noirs devraient être les premiers à se faire vacciner.

Apporter un vaccin salvateur aux populations noires vulnérables d’Afrique et des États-Unis, puis à tous les habitants du monde, semble noble, et Bill Gates joint certainement le geste à la parole. En mars, il a démissionné de son poste au conseil d’administration de Microsoft et paraît « consacrer maintenant la majeure partie de son temps à la pandémie ».

La Fondation Gates, le « plus grand bailleur de fonds du monde pour les vaccins », a déjà attribué directement plus de 300 millions de dollars à la réponse mondiale au coronavirus. Elle a notamment soutenu les essais de vaccins réalisés par des sociétés comme Inovio Pharmaceuticals, AstraZeneca et Moderna Inc, qui sont tous décrits comme des pionniers dans la course au développement d’un vaccin contre le Covid-19.

La fondation a également cofondé et finance la Coalition for Epidemic Preparedness (CEPI), qui a investi jusqu’à 480 millions de dollars dans « un large éventail de candidats au vaccin et de plates-formes technologiques ».

Malgré tout, il y a lieu d’être sceptique lorsqu’on examine la réalité de l’effort mondial de vaccination dirigé par Gates.

Conflits d’intérêts

En tant que deuxième personne la plus riche de la planète, Bill Gates n’a aucune raison d’avoir besoin de plus d’argent. C’est une réponse courante aux affirmations selon lesquelles la philanthropie de Gates n’est pas motivée uniquement par sa bonté innée. Mais malgré ces fréquentes descriptions de Gates « donnant » sa fortune, sa valeur nette a en fait doublé au cours des deux dernières décennies.

Dans le même temps, des preuves solides suggèrent que la Fondation Gates fonctionne comme un cheval de Troie pour les firmes occidentales, qui n’ont bien sûr pas d’autre objectif que l’augmentation de leurs profits.

Prenons l’exemple de la porte tournante entre la Fondation Gates et Big Pharma.

Penny Heaton, ancienne directrice du développement des vaccins à la Fondation et actuelle PDG de l’Institut de recherche médicale Bill & Melinda Gates, est issue des grands noms de la pharmacie que sont Merck et Novartis.

Le président pour la santé mondiale de la Fondation, Trevor Mundel, a occupé des postes de direction chez Novartis et Pfizer. Son prédécesseur, Tachi Yamada, avait été auparavant cadre supérieur chez GlaxoSmithKline (GSK).

Kate James a travaillé chez GSK pendant près de 10 ans, puis est devenue directrice de la communication de la Fondation. Les exemples sont légion.

De plus, la Fondation Gates investit directement dans ces entreprises.

Depuis peu après sa création, la fondation a pris des participations dans plusieurs sociétés pharmaceutiques. Une enquête récente de The Nation a révélé que la Fondation Gates détient actuellement des actions et des obligations de sociétés pharmaceutiques comme Merck, GSK, Eli Lilly, Pfizer, Novartis et Sanofi.

Le site web de la Fondation déclare même franchement qu’elle a pour mission de rechercher des « opportunités mutuellement profitables » avec les fabricants de vaccins.

Surligné en jaune : « En outre, nous recherchons des modèles plus efficaces de collaboration avec les principaux fabricants de vaccins afin de mieux identifier et mettre en œuvre les opportunités mutuellement profitables. »

Gates s’achète l’Organisation mondiale de la santé

L’OMS s’appuie sur deux sources de revenus. L’une sous forme de contributions obligatoires, ou de financements obligatoires des États membres des Nations unies, qui sont évalués en fonction de la population et du revenu de chaque pays. La seconde est constituée de contributions volontaires, qui peuvent être affectées à des causes spécifiques.

Les contributions volontaires affectées à telle ou telle cause représentent plus de 80 % du budget actuel de l’OMS. En d’autres termes, la plupart des fonds de l’OMS sont assortis de conditions.

Comme l’a déclaré à Grayzone le Dr David Legge, chercheur émérite en santé publique à l’École de santé publique de l’Université La Trobe de Melbourne, « les contributions obligatoires des États-nations ne couvrent en réalité que des coûts administratifs. Elles ne couvrent aucun des coûts des projets, ce qui signifie que tout le financement des projets dépend de donateurs. [Et] pratiquement tout l’argent des donateurs est totalement affecté à des projets spécifiques que les donateurs veulent financer ».

Grâce à ces contributions volontaires, l’OMS a reçu plus de 70 millions de dollars de l’industrie pharmaceutique en 2018 (la dernière année pour laquelle des données complètes sont disponibles). Entre-temps, la Fondation Gates a fourni à Big Pharma le véhicule parfait pour influencer l’OMS.

Rien qu’en 2018, la Fondation a donné 237,8 millions de dollars à l’OMS, ce qui en fait le deuxième plus gros contributeur après les États-Unis.

La Fondation finance également l’OMS indirectement par le biais de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), un « partenariat public-privé » qui facilite la vente en gros de vaccins aux pays pauvres. La GAVI est le deuxième plus grand bailleur de fonds non étatique de l’OMS (après la Fondation Gates), et a donné 158,5 millions de dollars à l’OMS en 2018.

À la fin des années 1990, Bill Gates a parrainé des réunions qui ont conduit à la création de la GAVI, en la dotant de 750 millions de dollars de capital d’amorçage. À ce jour, la Fondation Gates a donné à la GAVI plus de 4,1 milliards de dollars, ce qui représente près de 20 % des fonds de la GAVI. Elle occupe également un siège permanent au sein du conseil d’administration de la GAVI.

La GAVI elle-même révèle que la Fondation Gates « joue un rôle à la fois technique et financier dans [ses] efforts pour façonner les marchés des vaccins ».

Citant l’exemple de la GAVI, le groupe militant Global Health Watch (Surveillance de la Santé mondiale) a expliqué que « d’autres acteurs de la santé mondiale rendent des comptes à la Fondation Gates, mais pas l’inverse ».

Si l’on additionne les contributions de la Fondation et de la GAVI à l’OMS, elles sont supérieures aux contributions du gouvernement américain, ce qui faisait de la Fondation Gates le principal parrain non officiel de l’OMS avant même la récente décision de l’administration Trump de se retirer de l’Organisation.

Pour la sociologue Allison Katz, qui a travaillé pendant 18 ans au siège de l’OMS, l’OMS « est devenue une victime de la mondialisation néolibérale ». En 2007, Allison Katz a écrit une lettre ouverte à la directrice générale de l’OMS de l’époque, Margaret Chan, dans laquelle elle critiquait les organismes publics qui « mendient auprès du secteur privé [et] auprès des fondations de célèbres « philanthropes » aux programmes variés, issus de l’industrie ».

Il est certain que la relation financière étroite de l’OMS avec une organisation privée ne pose problème que si elle repose sur des dons assortis de conditions. Et il semble que ce soit exactement ce qui se passe.

Comme la plupart des contributions de la Fondation Gates à l’OMS sont affectées à tel ou tel programme, l’OMS ne décide pas de la manière dont ces fonds sont dépensés – c’est la Fondation qui décide. Par exemple, le programme de l’OMS qui reçoit le plus d’argent est son programme d’éradication de la polio, parce que la Fondation Gates affecte la plupart de ses contributions à la polio.

De plus, l’ampleur des contributions financières de la fondation a fait de Bill Gates un dirigeant non officiel – bien que non élu – de l’Organisation. C’est pourquoi l’Assemblée mondiale de la santé, qui fixe l’ordre du jour de l’OMS, a adopté en 2012 un « Plan mondial pour les vaccins » dont le coauteur n’est autre que la Fondation Gates.

Selon le Dr David Legge, chercheur émérite à l’École de santé publique de l’Université La Trobe à Melbourne, les « dons » financiers de la Fondation Gates sont en fait un mécanisme de définition des programmes. Legge a déclaré à Grayzone que « ses contributions massives faussent totalement le type de priorités budgétaires que l’Assemblée mondiale de la santé souhaiterait voir ».

Selon Foreign Affairs, « peu d’initiatives politiques ou de normes établies par l’OMS sont annoncées avant d’avoir été officieusement vérifiées par le personnel de la Fondation Gates ». Ou, comme d’autres sources l’ont dit à Politico en 2017, « les priorités de Gates sont devenues celles de l’OMS ».

Dans un entretien avec Global Health Watch, un responsable de la politique de santé d’une grande ONG l’a dit dans ces termes : « Les gens à l’OMS semblent être devenus fous. C’est « oui monsieur », « oui monsieur », pour Gates sur tous les sujets ».

En 2007, le chef du programme de lutte contre le paludisme de l’OMS, le Dr Arata Kochi, avait mis en garde contre la domination financière de la Fondation Gates, arguant que son argent pourrait avoir « des conséquences étendues et largement imprévues ». Sept ans plus tard, Margaret Chan, alors directrice générale de l’organisation, a fait remarquer que le budget de l’OMS étant fortement affecté à des programmes divers, il est « déterminé par [ce qu’elle appelle] les intérêts des donateurs ».

Lorsque Tedros Adhanom Ghebreyesus est devenu directeur général de l’OMS en 2017, l’influence de Gates a été la cible de nouvelles critiques.

Tedros était auparavant membre du conseil d’administration de deux organisations fondées par Gates, auxquelles il a fourni des fonds de démarrage et qu’il continue de financer à ce jour : la GAVI et le Global Fund, dont Tedros était président du conseil d’administration.

Aujourd’hui, Tedros, le premier directeur général de l’OMS qui ne soit pas médecin, se retrouve à poster des tweets élogieux envers les éditoriaux de Bill Gates.

(Tweet : Grand éditorial de @BillGates sur la réponse au #COVID19. Je le remercie pour son soutien à l’appel de @WHO (l’OMS)
à la solidarité mondiale, à investir dans de nouveaux outils avant qu’il soit trop tard et à garantir un accès équitable.)

Un autre mécanisme que la Fondation Gates utilise pour influencer l’OMS est le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE), le principal groupe consultatif de l’OMS pour les vaccins. Le SAGE est un conseil de 15 personnes légalement tenu de divulguer tout conflit d’intérêt éventuel.

Lors d’une récente réunion virtuelle, la moitié des membres du conseil ont cité leur connexion avec la Fondation Gates comme sources de conflits d’intérêts possibles.

L’influence de la Fondation dans l’arène internationale de la santé va bien au-delà de l’OMS. Une analyse de 23 partenariats mondiaux pour la santé réalisée en 2017 a révélé que sept d’entre eux dépendaient entièrement du financement de la Fondation Gates. Neuf autres ont cité la Fondation comme principal donateur.

Comme l’a fait remarquer l’ONG britannique Global Justice Now, « l’influence de la Fondation est si omniprésente que de nombreux acteurs du développement international qui, dans d’autres circonstances, critiqueraient la politique et les pratiques de la Fondation, sont incapables de s’exprimer de manière indépendante en raison de son financement et de son parrainage ».

« La Banque mondiale et le FMI ressemblent à des nains devant la Fondation Gates, en termes de pouvoir et d’influence », a fait remarquer le Dr Vandana Shiva à Grayzone.

Le formatage des médias

La Fondation Gates a également utilisé sa richesse pour influencer la couverture médiatique des politiques de santé mondiale – et peut-être pour étouffer les critiques envers ses activités les plus douteuses.

La fondation a fait don de millions à des grands médias, dont NPR, PBS, ABC, la BBC, Al Jazeera, le Daily Telegraph, le Financial Times, Univision et le Guardian. En fait, toute la section « Développement mondial » du Guardian a été rendue possible grâce à un partenariat avec la Fondation Gates.

La fondation a également investi des millions dans la formation de journalistes et dans la recherche de moyens efficaces pour élaborer des récits médiatiques laudateurs. Selon le Seattle Times, « les experts formés dans le cadre des programmes financés par la Fondation Gates rédigent des articles qui paraissent dans des médias allant du New York Times au Huffington Post, tandis que les portails numériques brouillent la frontière entre le journalisme et la propagande ».

En 2008, le responsable de la communication de PBS NewsHour, Rob Flynn, a expliqué qu’ « il n’y a pas grand-chose que vous pourriez aborder en matière de santé mondiale, de nos jours, qui n’aurait pas une sorte de tentacule de Gates ». C’était à peu près à l’époque où la Fondation a donné 3,5 millions de dollars à NewsHour pour établir une unité de production spécialisée dans le reportage sur les questions importantes de santé mondiale.

Mickey Huff, le président de la Media Freedom Foundation (Fondation pour la liberté des médias), a déclaré à Grayzone que la Fondation Gates exerce une influence typique des fondations qui travaillent par l’intermédiaire de sociétés de relations publiques, de subventions et de dotations de professeurs. « En bref, » a déclaré Huff, « Edward Bernays serait fier des succès de ce type de propagande. » [*]

Il n’est donc pas étonnant que la couverture médiatique de la fondation soit si positive dans les médias grand public, ou que ses activités les plus louches dans les pays du Sud soient si méconnues.

Jeremy Loffredo

Michele Greenstein

Paru sur The Grayzone sous le titre Why the Bill Gates global health empire promises more empire and less public health

Traduction Corinne Autey-Roussel pour Entelekheia
Photo Gerd Altmann / Pixabay

[*] Note de la traduction : Pour en savoir plus sur Edward Bernays, le « père des relations publiques » et la manipulation de l’opinion publique dans les démocraties occidentales actuelles, voir le documentaire « Propaganda – La fabrique du consentement » (Production Arte). Ou, pour ceux qui préfèrent l’écrit, voir « Une Brève histoire de la propagande ».

La source originale de cet article est The Gray Zone
Copyright © Jeremy Loffredo et Michele GreensteinThe Gray Zone, 2020


[Voir aussi :

image_pdfPDF A4image_printImprimer

⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.