Falsifier l’Histoire et faire le silence sur les évènements les plus troublants.
Par les temps sinistres que nous vivons, où s’affiche sans pudeur la dégénérescence morale, intellectuelle et politique de l’Occident, de ses sociétés et de ses élites, la négation du passé et la réécriture des faits sont devenues, dans les fameuses « grandes démocraties » où l’on prétend dire le droit et guider l’humanité, les deux subterfuges fondateurs du « récit » qui tient lieu de fil conducteur de « l’Histoire ». Résultante de plusieurs siècles d’hégémonie, la posture — ou l’imposture — est apparue dans toute sa splendeur lorsque l’Amérique s’est retrouvée propulsée aux commandes du monde suite au sabordage de l’URSS, il y a plus de trois décennies. Elle allait rapidement s’afficher avec un cynisme relevant de l’indécence pure et simple… L’Occident dit le droit et l’Amérique crée l’Histoire… Ce qui permet aux dirigeants du « camp du Bien » autoproclamé de choisir les urgences prioritaires et d’ordonner les guerres successives « imposées » par les comportements (sic) de la partie non fréquentable de l’humanité, cette « jungle » qui rassemble, excusez du peu, 85 % de la population de notre planète…
Sans vouloir troubler la torpeur de l’été et le farniente des vacanciers en évoquant des malheurs qui pourraient troubler leur bonheur, il me semble plus que légitime de s’inquiéter des bruits de botte, des déclarations martiales, du discours bravache des « experts » et « penseurs » qui écartent toute perspective de négociation, toute allusion à la diplomatie, comme s’il était incongru ou criminel ou impensable d’évoquer, même du bout des lèvres, la moindre alternative à la guerre…
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