Prise de Kiev : et après ?…

26/02/2022 (2022-02-26)

Par Lucien SA Oulahbib


La surprise, c’est bien la profondeur stratégique acquise très vite par l’armée russe commandée par Poutine allant très rapidement jusqu’à Kiev (sans réelle opposition, l’armée régulière déposant les armes) tout en proposant une négociation au Président en place, mais refusée par Biden, parce que celui-ci veut que cela perdure pour les trois raisons déjà indiquées ailleurs : affaires intérieures (rapport Durham, élections mi-mandat), géostratégiques (extension de l’OTAN, affairisme gazier), géo-symboliques (volonté de la part de la Secte néonazie au pouvoir en Occident de briser le pôle alternatif qui s’oppose en Russie au Trans/humanisme nomadisé et déterritorialisé).

Poutine (au-delà de ce que l’on pense de son autoritarisme contre les oligarques pro-occidentaux) veut d’ailleurs « dénazifier » l’Ukraine, il le dit bien sûr au sens ancien du terme, mais semble néanmoins prendre au sérieux son aspect « néo » (depuis l’affrontement avec Obama concernant la propagande queer/LGBT lors des jeux d’hiver de Sotchi en 2014)au sens où l’on voit bien dans ce conflit qu’il s’agit bien plus que d’un affrontement géopolitique et affairiste…

Les pôles de conflictualité se sont d’ailleurs tendus immédiatement, quasiment à l’identique des axes sanitaires et climatiques, au sens où d’un côté le nouvel impérialisme scientiste, hygiéniste, affairiste tente d’imposer un universalisme de pacotille fait de contraintes progressives (climatiques) et de manipulations génétiques (Big Pharma), génitales (fluidité imposée des genres enseignée dès la maternelle) et mentales (multiculturalisme, manipulations psychologiques façon Milgram en pis), tandis que de l’autre côté des courants composites tentent de résister à cette invasion spirituelle et organiciste en luttant pour la préservation des libertés d’être et d’entreprendre dans le cadre de formes culturelles et politiques singulières.

Bien sûr dans cette crise géopolitique spécifique, les lignes ne coïncident pas exactement puisque des régimes totalitaires comme l’Iran, la Chine, Cuba et le Venezuela penchent du côté russe, mais ils le font uniquement sur ce point précis visant à se heurter à l’extension de l’OTAN, pas sur celui plus fondamental du géosymbolique en ce sens où tous ces régimes sont d’accord avec les manipulations climatiques, génétiques, et l’emprise médicamenteuse sur les relations psychosomatiques entre corps et esprit (l’Iran se vantant de « vacciner » toute sa population contre C-19, négligeant toute alternative médicinale), mais il est vrai que concernant la manip génitale propre à la « fluidité des genres » les régimes maoïstes et khomeynistes n’ont pas franchi le pas.

En tout cas, cet affrontement montre bien une chose : si « l’enjeu du 21e siècle sera spirituel ou ne sera pas », cela signifie que la guerre spirituelle (amorcée dans les années 60, approfondie depuis le 11 septembre, et aggravée tout aussi négativement avec les manipulations climatiques et sanitaires) devient de plus en plus « totale » au sens de prendre une nouvelle ampleur qui touche tous les niveaux — politique, culturelle, territoriale, sanitaire, climatique — en un mot, cosmologique.

Il s’agit donc bien d’une guerre civilisationnelle entre ceux qui veulent supprimer le terme même de « civilisation » avec sa manière d’être au monde, Cosmos compris, au profit du « Trans » (du « Sans » : cent, sang…) et ceux qui veulent préserver la possibilité que plusieurs civilisations puissent non seulement exister, mais « être » au sens de s’affirmer singulièrement sans cependant laisser la démesure tout emporter. Ceci du moins si l’on admet que les acquis civilisationnels des derniers siècles ont montré que les guerres d’extermination n’amènent à rien d’autre qu’à une vérification darwinienne de la Sélection naturelle des plus « forts ». Est-ce cela que « nous » voulons, nous, héritiers du judéo-christianisme ? Alors que la « force » n’est pas seulement « puissance » de l’émancipation, mais aussi « affinement » ?… Telle est, aussi, la question. Semble-t-il…

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