Les États-Unis – S’ils ne peuvent être aimés, ils violeront !

[Source : Réseau International]

par Andre Vltchek

Personne n’en parle ouvertement, mais,
soyons francs : les avions fabriqués aux États-Unis s’écrasent ; les
performances des téléphones et des ordinateurs Apple sont loin derrière
celles des téléphones et des ordinateurs fabriqués par Huawei et
d’autres entreprises chinoises. Lenovo a racheté IBM et se porte très
bien. La NASA est absolument incapable de construire des fusées décentes
qui seraient capables de transporter des personnes ou même des
satellites dans l’espace, à peu de frais et en toute sécurité.

Dans le domaine de l’automobile
électrique, la Chine est très, très en avance. En fait, tous ceux qui
visitent une grande ville chinoise ou une ville chinoise secondaire
seraient choqués de voir que la mise en place de véhicules « zéro
émission » n’est pas à l’état de projet, qu’elle est depuis plusieurs
années un rêve devenu réalité : des dizaines de villes chinoises ont
déjà un excellent réseau de métro, de bus électriques écologiques et
d’énormes trottoirs publics qui encouragent les gens à se déplacer et
rester sains. Même les voitures de police en Chine sont électriques.

La Russie se porte extrêmement bien,
dans plusieurs domaines. En fait, elle est à l’avant-garde dans des
domaines comme la science et la culture. L’époque de « l’humiliation »
de l’époque de Gorbatchev et d’Eltsine est révolue, quand Moscou croyait
naïvement aux Thatcheries et aux Reaganeries ! La Russie se porte bien :
elle produit et exporte maintenant d’excellents aliments, souvent des
produits biologiques. Ses brise-glace ouvrent de nouvelles voies pour
les personnes et les marchandises. Les fusées spatiales russes sont sans
égal, et ses avions de passagers sont de retour dans le ciel. Les
centrales nucléaires et autres contribuent à fournir de l’énergie à de
nombreux pays, partout dans le monde.

La Chine et la Russie la produisent, la
développent, aident à la créer ! Les deux pays coopèrent, sur le plan
scientifique, pour le bien des gens, et pas seulement des entreprises.

Les citoyens des deux pays sont
enthousiastes, optimistes, pleins d’espoir. Leur vie s’améliore, et il y
a tant de choses à accomplir ! Ils bâtissent leurs nations et aident le
monde à survivre et à aller de l’avant. On peut l’appeler communisme ou
socialisme avec des caractéristiques chinoises. Ou bien on peut
l’appeler rien de particulier en Russie (d’après les sondages, la
plupart des citoyens veulent que l’Union Soviétique et le communisme
reviennent, et le gouvernement est à l’écoute, dirigeant le pays dans la
bonne direction). Bientôt, la définition sera peut-être « socialisme à
la russe », sans affiches géantes, mais avec beaucoup de choses à
montrer et à célébrer.

Mais peu importe ce que c’est vraiment,
ça marche ; ça marche très bien. Le niveau de vie augmente. La santé
s’améliore. L’environnement s’améliore. La culture est partout. Les gens
sont en extase.


Et l’Occident ? Les États-Unis d’Amérique ?

Non, vraiment ! Honnêtement. Récemment,
j’ai donné des conférences dans plusieurs universités au Canada et en
Europe ; j’ai travaillé sur deux livres en Californie. Quelle expérience
déprimante !

Tout le monde râle à propos de tout ;
pas d’optimisme, et pas d’esprit de construction de la patrie ou
d’amélioration du monde. Cynisme, nihilisme, mauvaise humeur à chaque
coin de rue. Rien n’est « sacré ».

Les gens sont enchaînés par les dettes et les prêts, effrayés d’abandonner leur folle fuite en avant.

Aux États-Unis, il y a une peur
effroyable de tomber malade et de finir dans la rue. Et ces prêts
étudiants bizarres et vraiment répugnants : le régime vous oblige à
étudier pour subir un lavage de cerveau, à devenir un laquais fiable,
puis vous accable de dizaines de milliers de dollars de dettes
insoutenables. Et où cela mène-t-il ? À des percées scientifiques
formidables ? À des œuvres d’art révolutionnaires ? À repousser les
limites avec de nouvelles et magnifiques œuvres de philosophie ?
Certainement pas ! Cela ne mène qu’à l’impression de nouveaux diplômes,
de certificats de doctorat, chacun coûtant des dizaines, des centaines
de milliers de dollars. Et ces laboratoires de recherche désespérés aux
États-Unis (pour la plupart privés) importent des scientifiques de
l’Inde et de la Chine, essayant de drainer les cerveaux des pays qui
éduquent leur population gratuitement ou à peu de frais. Alors que les
salles de concert de New York et de Londres supplient les pianistes
chinois, coréens, argentins, russes et japonais de venir jouer, même la
musique classique occidentale.

Qu’y a-t-il, Président Trump ? « Redonner sa grandeur à l’Amérique » ne fonctionne pas, n’est-ce pas ?

Votre pays a essayé de ruiner le
communisme soviétique et chinois pendant des décennies, en disant aux
Européens de l’Est, par le biais des médias de propagande, à quel point
le système de marché occidental était grand, glorieux et combien
l’économie planifiée et l’internationalisme étaient pitoyables.

Regardez-les maintenant – ceux qui ont
mangé vos mensonges : en Bulgarie et en Roumanie, deux pays de l’UE, les
gens vivent dans la misère, l’industrie est ruinée ou dévorée par les
multinationales allemandes et françaises. Regardez l’Ukraine : un pays
dont le niveau de vie se rapproche de celui des pays les plus pauvres de
l’Asie du Sud-Est. Même dans la riche Tchéquie, j’ai vu récemment des
gens manger dans des poubelles, alors qu’autrefois de puissantes usines
comme Skoda ont été totalement cannibalisées par des entreprises
d’Europe occidentale. C’est ce que vous leur disiez – aux Européens de
l’Est : « Revenez en Europe. Rejoignez l’Occident ! » C’est ce qu’ils
ont fait. Parlez-leur maintenant : personne ne semble heureux.

Le nihilisme occidental a mangé tous les
instincts humains basiques et sains. Regardez les citoyens d’Europe de
l’Ouest. La plupart d’entre eux crient sur leur téléviseur depuis leurs
tabourets de bar ou leurs canapés ; il n’y a plus de principes
internationalistes. Des êtres humains réduits à ne désirer que plus
d’argent, plus de nourriture, plus d’alcool, plus de privilèges – des
« avantages ». Aux dépens des autres. Une « culture » finie. Rien de
grand n’est produit – littérature, films, musique. Un effondrement total
des valeurs fondamentales. Mettre en prison des personnes qui tentent
d’aider des réfugiés en haute mer ; des réfugiés qui fuient des pays
ruinés et déstabilisés par la terreur, l’agression et la cupidité
occidentales. Écœurant. « Nouvelle Europe ».

Au moins, l’Europe produit encore
quelques montres, chaussures, voitures et parfums décents. Rien qui
puisse justifier le niveau de vie scandaleusement élevé de ses citoyens.
Pas grand-chose, en réalité ; aucune percée majeure dont l’humanité
pourrait bénéficier.


Mais qu’est-ce qui pourrait « Rendre l’Amérique « Grande à Nouveau » aux États-Unis d’Amérique ?

Si ce n’est pas le pillage et
l’impérialisme pur, qu’est-ce qui rend le pays si riche ? Et riche, il
l’est. Pas nécessairement son peuple, mais le pays, sans aucun doute.

Encore une fois, d’autres produisent de
meilleurs avions, de meilleures voitures, de meilleurs ordinateurs,
systèmes de communication, téléphones, appareils audios. D’autres
construisent de meilleures villes avec une qualité de vie beaucoup plus
élevée. D’autres ont créé des réseaux ferroviaires à grande vitesse
incomparablement plus importants, des transports publics et de meilleurs
établissements de recherche pharmaceutique. D’autres font des films
bien meilleurs (pas ces horreurs et ces conneries violentes
d’Hollywood), écrivent de bien meilleurs livres, pensent et rêvent de
sociétés bien meilleures.

Alors, qu’est-ce que l’Amérique,
Président Trump, (appelons-la plutôt États-Unis, car votre pays ne
possède pas l’Amérique, qui, malgré son nom idiot dérivé de cet avide
« découvreur » Amerigo Vespucci, s’étend jusqu’à la Terre de Feu et
était « la plus grande » avant d’être envahie et pillée par cette
saloperie d’impérialiste occidentale) pourrait encore offrir à cette
planète marquée mais toujours plus alerte ?

Devrions-nous célébrer l’assujettissement ? Devrions-nous nous extasier après avoir été contraints à l’esclavage ?

Vos armes, qui tuent des millions de
personnes chaque année aux quatre coins du monde ? Vos armes qui sont
produites à partir d’un budget militaire débridé, que même votre propre
gouvernement ne peut calculer correctement, doivent-elles rendre
l’Amérique à nouveau grande ?

Parce que si ce ne sont vos armes, alors quoi d’autre ?

Votre nourriture, votre nourriture
produite en masse, pleine de produits chimiques cancérigènes ? Votre
malbouffe ? Même pas ! Votre musique, qui n’a jamais évolué et est
toujours restée dans la répétition de « Je t’aime, ne me quitte pas » ?
Ou vos films idiots dans lesquels des insectes géants mangent des villes
entières ; des fantasmes complètement bizarres, infantiles et sadiques
de cerveaux cramés par la cocaïne dans les villas pseudo-romaines du sud
de la Californie ; des films idiots qui propagent le nihilisme, la
médiocrité et la dégénérescence intellectuelle dans le monde ?

Ou cette obsession du « moi-moi-moi »,
cet égoïsme épouvantable, cette lutte constante pour les « droits
sexuels » (de toutes les confessions imaginables et inimaginables), qui
vole le vrai récit politique et éloigne les gens des problèmes réels et
des horreurs qui se produisent dans votre pays et à l’étranger, où vos
armées meurtrières et propagandistes ont déjà détruit tout espoir et
même l’avenir.


Vous savez, Trump, un moyen sûr de
rendre « l’Amérique grande à nouveau », c’est de faire en sorte que ton
peuple « réfléchisse à nouveau ». Pour les désintoxiquer des pathologies
que votre régime a créées, des horribles névroses qui les ont réduites à
ce qu’elles sont maintenant.

Débarrassez-vous du cauchemar turbo-capitaliste, méga-consumériste. Virez la plupart du personnel des universités et engagez ceux qui peuvent enseigner aux étudiants comment penser et rêver, au lieu de les forcer à servir le monde des entreprises. Envoyez vos esclaves des médias que vous appelez « journalistes » dans des fermes de pommes de terre, pour qu’ils prennent l’air, et qu’ils arrêtent de polluer les ondes et les pages des journaux, avec des mensonges et des fabrications inimaginables (vous les détestez de toute façon, alors ça devrait être assez facile).

Apprenez-leur – à vos propres citoyens –
le vrai patriotisme : travail acharné, réflexion approfondie,
altruisme.  Apprenez-leur à bâtir une société aimable et compatissante,
avec une grande qualité de vie, un environnement sain et une grande
culture.

Et virez ces dégénérés tueurs en série, tels les Bolton et Pompeo.

Vous ne le ferez pas, n’est-ce pas ? 
Vous ne pouvez pas vraiment diriger, ni même comprendre l’horreur dans
laquelle votre nation est plongée !

Et vos citoyens continueront de voter pour vous, ou d’autres comme vous, pour vous faire accéder au pouvoir.

Donc, la seule façon pour vous de
continuer à gouverner le monde, c’est par la force en espérant que les
autres ne se défendront pas, par peur.

C’est précisément ce que vous faites !  C’est tout ce que vous savez faire !


Nous avons déterminé que les États-Unis
d’Amérique n’excellent dans presque plus rien.  On pourrait dire la même
chose de tout l’Occident.

Résumons encore une fois : Washington
n’excelle que dans la production de ses armes mortelles et en
terrorisant les autres nations. Elle est également très performante en
matière de propagande, dont « l’éducation » et les « médias » sont des
éléments indispensables.

Ce n’est évidemment pas suffisant. Ce
n’est pas ce que les gens de tous les continents veulent : être
contrôlés ainsi, et pour toujours.

Trump le sait, d’une façon ou d’une
autre, intuitivement. Pas intellectuellement, mais inconsciemment. Tout
comme ses lieutenants, notamment Bolton et Pompeo.

Mais ils ne sont pas prêts à abandonner
et à laisser les autres, ceux qui sont plus talentueux et plus gentils,
diriger la planète. Parce que le contrôle du monde est le vieux dogme,
non prononcé mais « compris », sur lequel l’Europe et les États-Unis se
sont construits. Un dogme religieux et fondamentaliste.

Un pays construit sur la cupidité, le
pillage et l’égoïsme, n’a soudain plus rien de tangible ou d’optimiste à
offrir au monde. Par conséquent, il intimidera, voire tuera, mais ne
lâchera jamais prise. Il ne sait pas comment perdre. Il ne sait pas
faire de compromis. Il ne sait que contrôler. Perdre n’est pas dans son
vocabulaire. Si les États-Unis ne peuvent pas être aimés, ils violeront !