Les États-Unis – S’ils ne peuvent être aimés, ils violeront !

09/09/2020 (2020-09-09)

[Source : Réseau International]

par Andre Vltchek

Personne n’en parle ouvertement, mais, soyons francs : les avions fabriqués aux États-Unis s’écrasent ; les performances des téléphones et des ordinateurs Apple sont loin derrière celles des téléphones et des ordinateurs fabriqués par Huawei et d’autres entreprises chinoises. Lenovo a racheté IBM et se porte très bien. La NASA est absolument incapable de construire des fusées décentes qui seraient capables de transporter des personnes ou même des satellites dans l’espace, à peu de frais et en toute sécurité.

Dans le domaine de l’automobile électrique, la Chine est très, très en avance. En fait, tous ceux qui visitent une grande ville chinoise ou une ville chinoise secondaire seraient choqués de voir que la mise en place de véhicules « zéro émission » n’est pas à l’état de projet, qu’elle est depuis plusieurs années un rêve devenu réalité : des dizaines de villes chinoises ont déjà un excellent réseau de métro, de bus électriques écologiques et d’énormes trottoirs publics qui encouragent les gens à se déplacer et rester sains. Même les voitures de police en Chine sont électriques.

La Russie se porte extrêmement bien, dans plusieurs domaines. En fait, elle est à l’avant-garde dans des domaines comme la science et la culture. L’époque de « l’humiliation » de l’époque de Gorbatchev et d’Eltsine est révolue, quand Moscou croyait naïvement aux Thatcheries et aux Reaganeries ! La Russie se porte bien : elle produit et exporte maintenant d’excellents aliments, souvent des produits biologiques. Ses brise-glace ouvrent de nouvelles voies pour les personnes et les marchandises. Les fusées spatiales russes sont sans égal, et ses avions de passagers sont de retour dans le ciel. Les centrales nucléaires et autres contribuent à fournir de l’énergie à de nombreux pays, partout dans le monde.

La Chine et la Russie la produisent, la développent, aident à la créer ! Les deux pays coopèrent, sur le plan scientifique, pour le bien des gens, et pas seulement des entreprises.

Les citoyens des deux pays sont enthousiastes, optimistes, pleins d’espoir. Leur vie s’améliore, et il y a tant de choses à accomplir ! Ils bâtissent leurs nations et aident le monde à survivre et à aller de l’avant. On peut l’appeler communisme ou socialisme avec des caractéristiques chinoises. Ou bien on peut l’appeler rien de particulier en Russie (d’après les sondages, la plupart des citoyens veulent que l’Union Soviétique et le communisme reviennent, et le gouvernement est à l’écoute, dirigeant le pays dans la bonne direction). Bientôt, la définition sera peut-être « socialisme à la russe », sans affiches géantes, mais avec beaucoup de choses à montrer et à célébrer.

Mais peu importe ce que c’est vraiment, ça marche ; ça marche très bien. Le niveau de vie augmente. La santé s’améliore. L’environnement s’améliore. La culture est partout. Les gens sont en extase.


Et l’Occident ? Les États-Unis d’Amérique ?

Non, vraiment ! Honnêtement. Récemment, j’ai donné des conférences dans plusieurs universités au Canada et en Europe ; j’ai travaillé sur deux livres en Californie. Quelle expérience déprimante !

Tout le monde râle à propos de tout ; pas d’optimisme, et pas d’esprit de construction de la patrie ou d’amélioration du monde. Cynisme, nihilisme, mauvaise humeur à chaque coin de rue. Rien n’est « sacré ».

Les gens sont enchaînés par les dettes et les prêts, effrayés d’abandonner leur folle fuite en avant.

Aux États-Unis, il y a une peur effroyable de tomber malade et de finir dans la rue. Et ces prêts étudiants bizarres et vraiment répugnants : le régime vous oblige à étudier pour subir un lavage de cerveau, à devenir un laquais fiable, puis vous accable de dizaines de milliers de dollars de dettes insoutenables. Et où cela mène-t-il ? À des percées scientifiques formidables ? À des œuvres d’art révolutionnaires ? À repousser les limites avec de nouvelles et magnifiques œuvres de philosophie ? Certainement pas ! Cela ne mène qu’à l’impression de nouveaux diplômes, de certificats de doctorat, chacun coûtant des dizaines, des centaines de milliers de dollars. Et ces laboratoires de recherche désespérés aux États-Unis (pour la plupart privés) importent des scientifiques de l’Inde et de la Chine, essayant de drainer les cerveaux des pays qui éduquent leur population gratuitement ou à peu de frais. Alors que les salles de concert de New York et de Londres supplient les pianistes chinois, coréens, argentins, russes et japonais de venir jouer, même la musique classique occidentale.

Qu’y a-t-il, Président Trump ? « Redonner sa grandeur à l’Amérique » ne fonctionne pas, n’est-ce pas ?

Votre pays a essayé de ruiner le communisme soviétique et chinois pendant des décennies, en disant aux Européens de l’Est, par le biais des médias de propagande, à quel point le système de marché occidental était grand, glorieux et combien l’économie planifiée et l’internationalisme étaient pitoyables.

Regardez-les maintenant – ceux qui ont mangé vos mensonges : en Bulgarie et en Roumanie, deux pays de l’UE, les gens vivent dans la misère, l’industrie est ruinée ou dévorée par les multinationales allemandes et françaises. Regardez l’Ukraine : un pays dont le niveau de vie se rapproche de celui des pays les plus pauvres de l’Asie du Sud-Est. Même dans la riche Tchéquie, j’ai vu récemment des gens manger dans des poubelles, alors qu’autrefois de puissantes usines comme Skoda ont été totalement cannibalisées par des entreprises d’Europe occidentale. C’est ce que vous leur disiez – aux Européens de l’Est : « Revenez en Europe. Rejoignez l’Occident ! » C’est ce qu’ils ont fait. Parlez-leur maintenant : personne ne semble heureux.

Le nihilisme occidental a mangé tous les instincts humains basiques et sains. Regardez les citoyens d’Europe de l’Ouest. La plupart d’entre eux crient sur leur téléviseur depuis leurs tabourets de bar ou leurs canapés ; il n’y a plus de principes internationalistes. Des êtres humains réduits à ne désirer que plus d’argent, plus de nourriture, plus d’alcool, plus de privilèges – des « avantages ». Aux dépens des autres. Une « culture » finie. Rien de grand n’est produit – littérature, films, musique. Un effondrement total des valeurs fondamentales. Mettre en prison des personnes qui tentent d’aider des réfugiés en haute mer ; des réfugiés qui fuient des pays ruinés et déstabilisés par la terreur, l’agression et la cupidité occidentales. Écœurant. « Nouvelle Europe ».

Au moins, l’Europe produit encore quelques montres, chaussures, voitures et parfums décents. Rien qui puisse justifier le niveau de vie scandaleusement élevé de ses citoyens. Pas grand-chose, en réalité ; aucune percée majeure dont l’humanité pourrait bénéficier.


Mais qu’est-ce qui pourrait « Rendre l’Amérique « Grande à Nouveau » aux États-Unis d’Amérique ?

Si ce n’est pas le pillage et l’impérialisme pur, qu’est-ce qui rend le pays si riche ? Et riche, il l’est. Pas nécessairement son peuple, mais le pays, sans aucun doute.

Encore une fois, d’autres produisent de meilleurs avions, de meilleures voitures, de meilleurs ordinateurs, systèmes de communication, téléphones, appareils audios. D’autres construisent de meilleures villes avec une qualité de vie beaucoup plus élevée. D’autres ont créé des réseaux ferroviaires à grande vitesse incomparablement plus importants, des transports publics et de meilleurs établissements de recherche pharmaceutique. D’autres font des films bien meilleurs (pas ces horreurs et ces conneries violentes d’Hollywood), écrivent de bien meilleurs livres, pensent et rêvent de sociétés bien meilleures.

Alors, qu’est-ce que l’Amérique, Président Trump, (appelons-la plutôt États-Unis, car votre pays ne possède pas l’Amérique, qui, malgré son nom idiot dérivé de cet avide « découvreur » Amerigo Vespucci, s’étend jusqu’à la Terre de Feu et était « la plus grande » avant d’être envahie et pillée par cette saloperie d’impérialiste occidentale) pourrait encore offrir à cette planète marquée mais toujours plus alerte ?

Devrions-nous célébrer l’assujettissement ? Devrions-nous nous extasier après avoir été contraints à l’esclavage ?

Vos armes, qui tuent des millions de personnes chaque année aux quatre coins du monde ? Vos armes qui sont produites à partir d’un budget militaire débridé, que même votre propre gouvernement ne peut calculer correctement, doivent-elles rendre l’Amérique à nouveau grande ?

Parce que si ce ne sont vos armes, alors quoi d’autre ?

Votre nourriture, votre nourriture produite en masse, pleine de produits chimiques cancérigènes ? Votre malbouffe ? Même pas ! Votre musique, qui n’a jamais évolué et est toujours restée dans la répétition de « Je t’aime, ne me quitte pas » ? Ou vos films idiots dans lesquels des insectes géants mangent des villes entières ; des fantasmes complètement bizarres, infantiles et sadiques de cerveaux cramés par la cocaïne dans les villas pseudo-romaines du sud de la Californie ; des films idiots qui propagent le nihilisme, la médiocrité et la dégénérescence intellectuelle dans le monde ?

Ou cette obsession du « moi-moi-moi », cet égoïsme épouvantable, cette lutte constante pour les « droits sexuels » (de toutes les confessions imaginables et inimaginables), qui vole le vrai récit politique et éloigne les gens des problèmes réels et des horreurs qui se produisent dans votre pays et à l’étranger, où vos armées meurtrières et propagandistes ont déjà détruit tout espoir et même l’avenir.


Vous savez, Trump, un moyen sûr de rendre « l’Amérique grande à nouveau », c’est de faire en sorte que ton peuple « réfléchisse à nouveau ». Pour les désintoxiquer des pathologies que votre régime a créées, des horribles névroses qui les ont réduites à ce qu’elles sont maintenant.

Débarrassez-vous du cauchemar turbo-capitaliste, méga-consumériste. Virez la plupart du personnel des universités et engagez ceux qui peuvent enseigner aux étudiants comment penser et rêver, au lieu de les forcer à servir le monde des entreprises. Envoyez vos esclaves des médias que vous appelez « journalistes » dans des fermes de pommes de terre, pour qu’ils prennent l’air, et qu’ils arrêtent de polluer les ondes et les pages des journaux, avec des mensonges et des fabrications inimaginables (vous les détestez de toute façon, alors ça devrait être assez facile).

Apprenez-leur – à vos propres citoyens – le vrai patriotisme : travail acharné, réflexion approfondie, altruisme.  Apprenez-leur à bâtir une société aimable et compatissante, avec une grande qualité de vie, un environnement sain et une grande culture.

Et virez ces dégénérés tueurs en série, tels les Bolton et Pompeo.

Vous ne le ferez pas, n’est-ce pas ?  Vous ne pouvez pas vraiment diriger, ni même comprendre l’horreur dans laquelle votre nation est plongée !

Et vos citoyens continueront de voter pour vous, ou d’autres comme vous, pour vous faire accéder au pouvoir.

Donc, la seule façon pour vous de continuer à gouverner le monde, c’est par la force en espérant que les autres ne se défendront pas, par peur.

C’est précisément ce que vous faites !  C’est tout ce que vous savez faire !


Nous avons déterminé que les États-Unis d’Amérique n’excellent dans presque plus rien.  On pourrait dire la même chose de tout l’Occident.

Résumons encore une fois : Washington n’excelle que dans la production de ses armes mortelles et en terrorisant les autres nations. Elle est également très performante en matière de propagande, dont « l’éducation » et les « médias » sont des éléments indispensables.

Ce n’est évidemment pas suffisant. Ce n’est pas ce que les gens de tous les continents veulent : être contrôlés ainsi, et pour toujours.

Trump le sait, d’une façon ou d’une autre, intuitivement. Pas intellectuellement, mais inconsciemment. Tout comme ses lieutenants, notamment Bolton et Pompeo.

Mais ils ne sont pas prêts à abandonner et à laisser les autres, ceux qui sont plus talentueux et plus gentils, diriger la planète. Parce que le contrôle du monde est le vieux dogme, non prononcé mais « compris », sur lequel l’Europe et les États-Unis se sont construits. Un dogme religieux et fondamentaliste.

Un pays construit sur la cupidité, le pillage et l’égoïsme, n’a soudain plus rien de tangible ou d’optimiste à offrir au monde. Par conséquent, il intimidera, voire tuera, mais ne lâchera jamais prise. Il ne sait pas comment perdre. Il ne sait pas faire de compromis. Il ne sait que contrôler. Perdre n’est pas dans son vocabulaire. Si les États-Unis ne peuvent pas être aimés, ils violeront !

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