Le lobby israélien dans la politique russe ou à la recherche de la Khazarie perdue

04/01/2024 (2024-01-04)

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca

La récente déclaration du ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, le 28 décembre1, a suscité les réactions les plus vives dans la presse internationale, tout en surprenant, voire en déroutant, plusieurs observateurs de l’actualité internationale. Cet homme d’État expérimenté ne pouvait pas improviser sur un sujet aussi explosif que la guerre totale d’Israël contre les Palestiniens de la bande de Gaza. Il est clair que chaque phrase de cette déclaration officielle a été préparée avec la plus grande minutie. Elle ne peut être le résultat d’une improvisation spontanée de ce dignitaire russe.

Sergey Lavrov

Je confronterai la version anglaise exposée sur le site web de RT avec l’original en russe, publié par l’agence gouvernementale RIA Novosti2. En outre, je ferai quelques évaluations sur la nature même du pouvoir politique à Moscou. En effet, le Kremlin officiel (le pouvoir collectif) est généralement soit diabolisé par les responsables occidentaux et les grands médias, soit divinisé par la presse alternative et antimondialiste. Je propose cependant une autre perspective qui ne partage aucun des deux récits dominants.

Passons à l’analyse approfondie des thèses clés de cette déclaration apparemment étrange, faite par l’infatigable, l’inamovible et le monumental chef de la diplomatie russe.

Le titre de cette nouvelle bombe est aussi éloquent que possible :

« Israël poursuit des objectifs similaires à ceux de la RussieLavrov ».

Est-ce vrai ? Si c’est le cas, nous devons nous demander depuis combien de temps cette similitude ou ces objectifs entre la Russie et Israël existent-ils ? Depuis « l’époque Gorbatchev » ? Depuis « l’ère Eltsine » ? Depuis « l’ère Poutine » ? Ou peut-être depuis 1917 ? Nous devons garder à l’esprit une coïncidence importante : La déclaration Balfour et le coup d’État bolchevique ont eu lieu la même année fatidique, en 1917.

Ce genre de questions n’est pas facile du tout et mérite une étude beaucoup plus approfondie. Le sous-titre de cette déclaration citée par RT est également surprenant :

« La lutte contre le nazisme est ce qui unit historiquement la Russie et le pays du Moyen-Orient, a déclaré le ministre des Affaires étrangères ».

En fait, si l’on tient compte de la chronologie officielle, la Seconde Guerre mondiale s’est achevée en 1945, et l’État d’Israël n’est apparu qu’en 1948, bien que la charge symbolique de cette figure de style soit tout à fait remarquable. La version du sous-titre publiée par RIA Novosti est également intéressante :

« Lavrov : les objectifs de l’opération à Gaza sont similaires à la démilitarisation et à la dénazification ».

Cette déclaration se poursuit comme suit :

« Les objectifs déclarés de l’opération israélienne en cours contre les militants du Hamas à Gaza semblent presque identiques à ceux de Moscou dans sa campagne contre le gouvernement ukrainien, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview accordée jeudi à RIA Novosti ».

Déclarer que le génocide et les crimes contre l’humanité commis par les autorités israéliennes à Gaza sont « presque identiques » à ceux de l’OMU russe en Ukraine revient en fait à reconnaître que la Russie commet le même type de crimes d’une extrême gravité contre les Ukrainiens : des massacres de masse de la population civile afin de « nettoyer le territoire en question par la population intérieure ». En d’autres termes, il s’agit de discréditer totalement l’opération militaire russe en Ukraine.

En gros, Lavrov a ainsi offert aux adversaires stratégiques de la Russie un formidable atout qui joue aux dépens de ce pays. Et cela se produit précisément au moment où des millions de personnes dans le monde entier participent à des manifestations de masse contre les atrocités criminelles commises par le régime sioniste de Netanyahu à l’encontre des Palestiniens. Sous la pression de l’opinion publique, les dirigeants américains, les Européens et même le pape mondialiste François sont contraints d’appeler le gouvernement israélien à mettre fin à la violence. Mais en Russie, de telles manifestations de rue en soutien aux Palestiniens n’ont pas eu lieu, car dans ce pays, la liberté de réunion n’est valable que lorsque les autorités organisent un spectacle politique pour donner leur propre image.

Une interprétation possible des affirmations de Lavrov selon lesquelles les objectifs du gouvernement sioniste de Netanyahou dans la bande de Gaza et ceux du gouvernement russe en Ukraine sont similaires, voire identiques, pourrait être la suivante : Israël étend son territoire en tuant la population palestinienne. Israël étend son territoire en tuant la population palestinienne, tout comme la Russie étend son territoire par le biais de l’OMU en Ukraine, qui cause des centaines de milliers de morts (y compris la population pacifique !) et environ 15 millions de réfugiés. La seule différence substantielle est qu’Israël étend son territoire pour son propre intérêt, et que la Russie fait apparemment la guerre en Ukraine pour libérer des territoires dans le but de créer ce que l’on appelle Israël 2.0. Voir à cet égard la multitude de vidéos avec Ihor Berkut sur cette stratégie3 ou la déclaration de Zelensky affirmant directement que le pays qu’il dirige deviendra un nouvel Israël.4

Par ailleurs, pour comprendre la nature du pouvoir en Russie et décrypter qui le domine, il suffit de récapituler les clichés de propagande qui sont utilisés dans le discours officiel de Moscou pour caractériser le régime de Kiev. Ces clichés sont les suivants : « régime nazi », « régime fasciste », « régime banderoviste », « régime nationaliste » ou « ukro-junte ». Voici le papier de tournesol1 qui met en lumière la façon dont le profil identitaire des dirigeants ukrainiens est déformé. Son nom exact est « régime sioniste de Kiev », qui plus est pour la deuxième fois. Après le coup d’État de 2014 soutenu par les États-Unis (un pays subjugué par les réseaux sionistes !), la bande des « fils de Sion » dirigée par Petro Porochenko a été portée au pouvoir, à laquelle a succédé l’équipe de la même mafia khazare dirigée par le sinistre clown Zelensky, tous les postes clés de l’État étant sous le contrôle de ce groupe anti-ukrainien, anti-russe et anti-orthodoxe.

La déclaration de Lavrov intervient précisément au moment où le régime de Netanyahou traverse une crise d’image maximale, à la fois dans le monde et devant ses propres citoyens. En outre, ces déclarations enflamment l’ensemble du monde musulman et suscitent la méfiance des pays concernés à l’égard des autorités de Moscou. L’équipe du Kremlin devra choisir à un moment donné, soit avec l’Iran, soit avec Israël. Poutine aura de plus en plus de mal à faire un clin d’œil à Israël et un autre à l’Iran.

« Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que l’objectif final de Tsahal était la destruction complète du mouvement Hamas sous toutes ses formes, ainsi que l’élimination de tout extrémisme à Gaza.
M. Lavrov a toutefois fait remarquer que ces objectifs semblaient similaires à la “démilitarisation” et à la “dénazification” que Moscou poursuit en Ukraine depuis le lancement de son offensive en février 2022
 ». (RT)

Ainsi, une fois de plus, le terrorisme d’État, la destruction totale de localités et de populations pacifiques commis par des criminels de guerre à la tête du gouvernement israélien équivaut à l’intervention militaire russe en Ukraine. Si l’on suit la logique des affirmations de M. Lavrov, il semblerait que la Cour pénale internationale ait à juste titre délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Poutine et qu’il faille s’attendre à un mandat d’arrêt de la même cour à l’encontre de M. Netanyahou ? Cela semble absurde, n’est-ce pas ? Nous savions que la Russie était intervenue en Ukraine en état de légitime défense face à l’offensive de l’OTAN et au terrorisme d’État pratiqué contre la population civile du Donbass par le régime de Kiev. Les déclarations de Lavrov ont cependant déclenché tout l’échafaudage argumentatif des autorités moscovites, assimilant la politique criminelle, expansionniste et génocidaire d’Israël contre la Palestine à la politique de la Russie à l’égard de l’Ukraine.

Nous ne pouvons nous empêcher de citer le fragment suivant de la pensée politique du chef de la diplomatie russe, dans lequel il fait l’éloge du personnage politique le plus monstrueux du monde :

« Le diplomate a noté l’hypocrisie dont a fait preuve l’ancien gouvernement israélien du Premier ministre Yair Lapid, qui a condamné l’opération militaire russe et accusé Moscou d’attaquer la population civile et d’annexer des parties de l’Ukraine. “C’était injuste”, a déclaré M. Lavrov.
Dans le même temps, le ministre a souligné que l’actuel Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu — qui entamera son sixième mandat en décembre 2022 — ne s’est pas permis de faire des déclarations concernant la Russie, malgré les critiques internationales et le fait qu’il se trouve dans une “
situation difficile”. »

Après de telles déclarations d’amour et d’appréciation maximale faites par un officiel moscovite envers le tyran à la tête du gouvernement d’Israël, lequel déteste sa propre population, le Kremlin n’aurait qu’à entreprendre un autre geste d’admiration et de solidarité avec la « juste cause » d’Israël, en prenant l’exemple des pays occidentaux. À savoir, projeter le drapeau israélien sur les bâtiments des principales institutions de l’État et le maintenir ainsi jusqu’à la « victoire finale » d’Israël à Gaza.

Je vous présente une autre citation brillante tirée de la pensée du même homme d’État, M. Lavrov :

« C’est pourquoi nous devons faire très attention à notre histoire commune avec Israël et, surtout, à l’histoire de la lutte contre le nazisme. C’est la principale chose qui nous unit historiquement », a déclaré M. Lavrov.

De tels clichés de propagande représentent les éléments obligatoires de la présentation du mal historique absolu qu’est le nazisme, tout en évitant complètement de mentionner le sionisme, qui est une idéologie tout aussi criminelle et donc répréhensible que le nazisme.

Par conséquent, dans un pays normal, après des déclarations aussi aberrantes ou peut-être traîtresses aux intérêts nationaux, un fonctionnaire du rang de Lavrov devrait démissionner. Mais en Russie, c’est inimaginable. Pour au moins deux raisons. Tout d’abord, parce que dans ce pays autoritaire, l’exercice de la liberté d’expression en critiquant les autorités peut avoir des conséquences très graves. Les dissidents sont de plusieurs sortes : morts, emprisonnés, réduits au silence ou en fuite à l’étranger.

Les parrains de Poutine

Mais la cause qui explique la déclaration apparemment aberrante de Lavrov n’est pas la stupidité de ce dignitaire. Elle se cache dans l’origine et la nature même du régime actuel à Moscou. N’oublions pas que Poutine lui-même est le produit direct d’un puissant lobby israélien/sioniste. Parmi les parrains politiques de Poutine figurent Henry Kissinger (qu’il a toujours vénéré comme son maître), l’oligarque juif Boris Berezovsky5, l’ancien vice-premier ministre et tueur à gages économique n° 1 de la Russie Anatoly Chubais (qui a toujours occupé des postes d’État importants jusqu’à ce qu’il quitte son poste de conseiller de Poutine sur le changement climatique en Israël6) et Sergey Kiriyenko (de son vrai nom Israitel), ex-PM en 1998, qui a détruit l’économie russe en provoquant le krach financier du pays. Il a notamment promu Poutine à la tête du FSB, ce qui lui a valu le surnom de « l’homme qui a fait Poutine ».7 Par ailleurs, Sergey Kiriyenko a occupé d’importantes fonctions de direction pendant plus de 20 ans sous le mandat de Poutine, notamment celle de dirigeant de la mégacorporation d’État « Rosatom ». Il est actuellement chef adjoint de l’administration actuelle et responsable de la politique intérieure, y compris des « territoires libérés » de l’Ukraine.8

La Kinder Surprise de la politique russe

Il est extrêmement important de connaître la lignée familiale de ce Sergey Kiriyenko-Israitel. Son grand-père, Yakov Israitel, était l’un des commissaires bolcheviques personnellement décorés par Lénine d’un pistolet pour mérites particuliers pendant la « terreur rouge ». Son père s’appelait Vladilen, du nom de Vladimir Lénine.

Un autre aspect sombre de Sergey « Kiriyenko » est son affiliation à la secte fondamentaliste américaine de Scientologie. La révélation a été faite par le journal allemand « Berliner Zeitung ».9 Le premier site cité [dans la note 9] indique :

« Aujourd’hui, la Scientologie est reconnue comme une structure totalitaire qui menace les fondements de l’État dans des dizaines de pays à travers le monde. Perdant rapidement du terrain en Occident, la secte a entrepris une véritable expansion en Russie au début des années 1990, recevant l’autorisation officielle des autorités d’ouvrir ses succursales. Actuellement, des “centres de dianétique” fonctionnent dans 50 villes russes, et des dizaines de milliers de personnes y sont passées — scientifiques, policiers, ingénieurs du complexe militaro-industriel, fonctionnaires ». (Cette information a été publiée le 07.04.1998)

Une autre organisation douteuse qui a formé Sergey Kiriyenko est une école très spéciale d’ingénierie sociale ou de « méthodologues » appelée Méthodologie.10 Ce site montre que :

« Sergei Kiriyenko est un disciple du philosophe russe Georgy Shchedrovitsky, fondateur du Cercle méthodologique de Moscou. Shchedrovitsky a commencé ses travaux à la fin des années 1950 et les a poursuivis pendant le dégel de Khrouchtchev, la stagnation de Brejnev et la perestroïka de Gorbatchev ».

Voici ce que rapporte cette source :

« Pour les méthodologues, une personne semblait être une sorte de machine qui pouvait et devait être programmée pour certaines fonctions. C’est ce qu’on appelait “l’ingénierie sociale”. »

Et la même source poursuit :

« Ils ne cachaient pas leur volonté d’influencer les décisions des autorités. Le cercle était complètement ouvert ; d’autre part, le langage spécial (le programme sur lequel il travaillait) n’était compris que par les initiés — d’une certaine manière, les disciples de Georgy Shchedrovitsky ressemblaient à une société secrète (des discussions directes sur l’“élite conceptuelle” apparaissent parfois dans leurs œuvres). »

Il semble que le fondateur de cette organisation aux obsessions progressistes et transformistes, Georgy Shchedrovitsky, ait eu les mêmes origines ethniques. Voir ci-dessous la source qui précise :

« Shchedrovitsky (Shchedrovitskaya) est un nom de famille toponymique courant chez les Juifs. »11

Un autre descendant des bolcheviques à la tête de l’administration présidentielle

L’un des plus proches collaborateurs de Kiriyenko est Anton Vaino. Depuis 2012, il occupe le poste de chef adjoint de l’administration présidentielle et, en 2016, Anton Vaino devient chef de l’administration Poutine. Ce n’est pas une coïncidence si Vaino et Kiriyenko ont été formés au sein de la même secte/loge de méthodologues. Comme l’a écrit l’analyste politique Evgeny Volkov en 2016, « les méthodologues sont une technocratie totalitaire ». En 2016, la presse d’opposition russe a écrit que l’administration présidentielle avait été entièrement confisquée par la secte des méthodologues, et cet état de fait est toujours valable à ce jour.

Voici quelques éléments biographiques d’Anton Vaino :

« Anton Vaino est né le 17 février 1972 à Tallinn, en République socialiste soviétique d’Estonie (URSS).
Il est issu d’une famille de dirigeants du parti soviétique et de l’économie russe. L’arrière-grand-père d’Anton, Heinrich (Heinrich) Vaino, l’un des dirigeants du comité régional du parti de Tomsk, a participé activement à la lutte pour l’établissement du pouvoir soviétique en Sibérie. Il a notamment participé à la répression du soulèvement du Corps tchécoslovaque, ainsi qu’à la répression du soulèvement paysan antisoviétique dans la province de Tomsk [2]. Le fils de Heinrich, Karl Genrikhovich Vaino (1923-2022), était une figure importante du parti : en 1978-1988, il a occupé le poste de premier secrétaire du comité central du parti communiste d’Estonie
 ».12

Nous voyons donc qu’Anton Vaino, tout comme son camarade Kirienko, est issu d’une famille bolchevique qui a instauré le communisme en imposant un régime totalitaire, xénocratique et anti-russe.

D’ailleurs, parmi les personnes clés de l’entourage de Poutine connues pour faire partie de la même secte/loge de méthodologues se trouve Vladislav Surkov, qui jusqu’en 2020 a travaillé comme conseiller du président russe. Les échecs de la Russie dans le Donbass après 2014 et d’autres questions délicates liées à cette région lui sont également liés. Il fait partie des personnalités les plus détestées par les patriotes russes. Ils lui reprochent la trahison du « printemps russe » et l’abandon du Donbass qui, contrairement à la Crimée, s’est vu refuser son rattachement à la Russie en 2014. Et celui qui a repris les responsabilités de Surkov, devenant responsable des « territoires libérés » de l’Ukraine, n’est autre que l’ancien « Kinder Surprise » de la politique russe Kirienko. D’ailleurs, plusieurs sources des médias alternatifs affirment que Surkov est également issu du même « peuple élu », étant l’une des figures emblématiques de l’invisible et tout-puissant Khaganat khazar en Russie. Selon un site web bien informé :

« Il est tchétchène du côté de son père et juif du côté de sa mère. Ou vice versa. On ne le sait pas avec certitude ».13

Pour tirer une conclusion sur le profil identitaire de l’entourage de Poutine, je citerai un philosophe et idéologue moscovite bien connu qui m’a dit en août 2018, à propos de ce sujet, ce qui suit :

« Il n’y a que des libéraux et des juifs autour de Poutine. En fait, vous savez que c’est la même chose. »

Je ne mentionne pas son nom ici, car cet intellectuel a préféré migrer dans le camp loyaliste et devenir l’un des propagandistes du régime de Poutine. Ce sont ces « néoconservateurs » à la russe qui contrôlent le processus décisionnel en Russie et le discours officiel de ce pays.

Le « portefeuille de Poutine » comme acteur politique de base

Un autre personnage clé du système de pouvoir à Moscou est l’oligarque juif installé à Londres Roman Abramovitch14 surnommé « le portefeuille de Poutine ». Il fait toujours la navette entre Londres et Moscou et tient régulièrement des réunions secrètes avec le président Poutine. Tout le monde se demande, par exemple, ce que ce type cherchait lors de TOUTES les négociations de ces dernières années entre la Russie et l’Ukraine, au Belarus et en Turquie. Les Russes se demandent lequel des deux camps il représentait, les Russes ou les Ukrainiens ? La réponse est : il représentait très probablement la troisième partie, le clan Rothschild, la City de Londres. Cette partie est toujours au-dessus de tout conflit. En règle générale, elle les génère et en tire profit.

Le « rabbin de Poutine », un autre grand joueur politique

Berel Lazar (de son nom complet Shlomo Dov Pinchas Lazar) est un autre acteur important de la politique russe d’aujourd’hui. Ce rabbin a été parachuté en Russie directement du siège de la secte fondamentaliste new-yorkaise Chabad-Lubavitch15 à Moscou en 1990, devenant ainsi un ami intime de Poutine. C’est pourquoi il est surnommé « le rabbin de Poutine »16. Sur l’influence de ce guide spirituel de Poutine circulent de nombreuses légendes, qui trouvent chaque fois leur confirmation. Les personnes souhaitant approfondir le sujet peuvent consulter les livres, articles et émissions de l’écrivain et publiciste Eduard Hodos, ancien grand rabbin de la région de Kharkov.17

La machine russe à laver le cerveau et la « Trinité du mal »

L’influence du lobbying sioniste en Russie s’exerce aussi bien sur le pouvoir d’État que sur les médias, ces deux instruments de domination et de contrôle étant indispensables. Je ne citerai que trois noms emblématiques de l’exercice de la propagande sioniste et de son contrôle sur le récit dominant omniprésent à la télévision d’État russe. Je les ai surnommés « La trinité du mal » :

  • – Vladimir Solovyov (de son vrai nom Shapiro)18
  • – Evgeny Satanovsky (ce nom me dit quelque chose, n’est-ce pas ?)19
  • – Yaakov Kedmi20, ancien chef de l’agence de renseignement israélienne NATIV, militaire et diplomate de haut rang. Né à Moscou.

La formation de l’opinion publique, y compris la perception russe de la guerre en Ukraine, est en grande partie le travail de cette équipe très forte. Mais ils ne représentent que la partie émergée de l’iceberg dans l’espace public russe, où de tels personnages sont surreprésentés. Il est vrai que récemment, Evgeny Satanovsky a été officiellement exclu de la télévision par Vladimir Soloviev. La raison en est que Satanovsky a prononcé quelques mots offensants à l’encontre de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Cette dernière a émis quelques critiques modérées contre l’intervention militaire d’Israël à Gaza, alors que le régime de Moscou tentait de créer l’illusion d’une solidarité avec les victimes du génocide sioniste. Il faut sauver les apparences, c’est la règle du jeu.

Et sur l’influence colossale de ce même réseau ethnique et religieux fortement coloré dans le monde des affaires russe, il faudrait écrire un livre entier. Il en va de même dans le monde du spectacle, où la guerre culturelle contre les Russes est tout aussi dévastatrice que dans les autres pays du monde.

Décideurs et marionnettes politiques

Il est connu que le véritable pouvoir politique est invisible, et nous confondons souvent les décideurs avec les acteurs sur le devant de la scène politique. Croire que Sergey Lavrov ou Vladimir Poutine dirigent la Russie est aussi naïf que de croire que Biden dirige les États-Unis, Macron la France et Trudeau le Canada. Cela semble incroyable à de nombreux dissidents antimondialistes occidentaux qui sont traditionnellement piégés par la propagande officielle du Kremlin. Mais il ne s’agit ici que d’une erreur de perspective, beaucoup d’analystes politiques des médias alternatifs n’appliquent pas à la Russie la même grille de lecture que celle qu’ils utilisent pour examiner les politiques occidentales.

Poutine et Netanyahou

Malheureusement, la formule souvent répétée par le célèbre économiste russe Valentin Katasonov pour définir la nature du pouvoir actuel du Kremlin. Il l’appelle « l’administration d’occupation ». En d’autres termes, les personnes qui occupent des fonctions clés dans l’État sont manipulées par des centres de pouvoir étrangers et par des réseaux d’influence internes, que nous appelons généralement « la cinquième colonne ». Cette « main invisible » du pouvoir se fait également sentir dans la politique économique du pays et dans la manière étrange dont l’OMU est mise en œuvre en Ukraine.

Iurie Rosca

P.S. Les professeurs américains John Mearsheimer et Stephen M. Walt ont publié en 2007 le célèbre ouvrage « The Israel Lobby and U.S. Foreign Policy » (Le lobby israélien et la politique étrangère des États-Unis). Je pense que le moment est venu de publier un document académique solide portant un titre similaire : « Le lobby israélien dans la politique russe ». Un tel travail serait beaucoup plus vaste et plus complexe que ce modeste article, qui est cependant une suggestion pour les chercheurs qui s’appuieraient sur un tel travail.

P.P.S. : L’auteur de ces lignes fait une distinction claire entre l’État russe d’aujourd’hui et le peuple russe. Il distingue clairement le conflit violent qui existe entre l’État oppresseur, qui ne tient pas compte des intérêts nationaux, et le peuple opprimé qui subit les conséquences de ce régime. Mon point de vue est conservateur, orthodoxe et nationaliste. C’est pourquoi je ne peux pas ignorer le fait que l’administration du Kremlin terrorise son propre peuple par des mesures totalitaires telles que celles appliquées sous un prétexte sanitaire (Covid-19) ou par la construction d’un GOULAG numérique sous la houlette des mondialistes (Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable). L’administration moscovite se met au diapason du « monde civilisé », y compris en imposant les insectes comme nourriture pour les humains.21

Et quelle est la différence entre l’« Occident collectif » et la Russie ? La seule distinction substantielle est la rhétorique officielle. Mais ce sont les mêmes cercles occultes qui mènent la danse dans les deux zones de contrôle mondialiste.


⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.

  1. [1] Expression imagée provenant du papier indicateur de PH – le degré d’acidité ou de basicité – d’un liquide. NDLR[]