01/08/2022 (2022-08-01)
Pour certains pourvoyeurs de fausse monnaie intellectuelle, de fond (comment penser, panser, etc.) ce qu’ils énoncent s’implante non seulement comme de la propagande à l’état chimiquement pur (ou quasiment…), mais aussi comme le seul réel possible. Ou le règne du performatif exponentialisé. Ainsi, et comme l’avait révélé l’Observatoire du Journalisme, « les attentats islamistes deviennent des faits divers ». Dire le contraire devient un blasphème et vous désigne alors comme cette cible « nauséabonde » (entendez « d’extrême droite ») à éliminer par les divers snipers made in Twitter et autres officines autodésignées vérificatrices (nettoyeuses).
Ces saboteurs, ces meurtriers du sens, tentent donc de « nous » faire prendre des vessies pour des lanternes, et si vous refusez d’admettre cette substitution de réel par un autre vous voilà devenu un ennemi affublé d’étiquettes diverses avant d’être éliminé, effacé plus subtilement ou la mort sociale. Trivial.
C’est une sorte de sadomasochisme pan textuel (au sens de toucher tous les signes, les pensées, y compris les plus intimes) qui force donc chacun d’entre nous, pour échapper au couperet, à jongler avec les synonymes plus ou moins feutrés selon l’interaction (ou « le travail pneumatologique dans l’interaction »). Un sadomasochisme (préconisé par Deleuze, Derrida et Foucault lisant Blanchot et Bataille) qui revivifie ainsi la culpabilisation permanente propre aux purifications spirituelles diverses, mais déviées par leurs dérivations sectaires lorsque certains de leurs fanatiques arrivent à l’imposer comme devant être la nouvelle normalité (eschatologique, téléologique, entéléchique…).
Comment contrecarrer cette nouvelle dictature spirituelle ?… Que répondre en effet à ce qui tient lieu d’accusation, lorsqu’ayant considéré que « non, les attentats islamistes ne sont pas des faits divers », ou encore plus strictement « oui, cet assassinat est un attentat islamique et non pas un fait divers (ou d’été) », il vous est vertement rétorqué : « mais vous êtes islamophobes alors ! » ? Ou alors sur d’autres thèmes : « mais vous êtes “antivax” », ou encore « négationnistes » (climat) ?…
La « riposte » (laïque, toujours… : tolérance et formation d’un esprit critique) peut tout d’abord se concevoir à la façon d’une feinte en escrime : » je ne sais pas si critiquer le fait de frapper les femmes lorsqu’elles désobéissent ou encore de tuer les homosexuels, ainsi que tous les « impies », en particulier les « idolâtres » et tous ceux qui chez les Juifs et les Chrétiens refusent la nouvelle « Direction en Grâce » qui aurait été révélée (définition large de Mohammed) et qu’il s’agirait d’imiter, soit une « phobie »…
N’est-ce pas tout simplement le refus d’admettre ces pratiques comme ne faisant non seulement pas partie de notre acquis civilisationnel, mais qu’aussi elles ne peuvent en aucun cas l’enrichir ?… En un mot : quel est l’apport, décisif, de l’islam pour « la paix dans le monde », dirait Miss France non encore sous burkini ?…
Cette réponse, feutrée, sera bien sûr mal reçue en soi ou alors opposée à maints versets sur la « paix » (salam) ou sur le fait de ne pas « tuer un innocent », car ce serait « tuer le genre humain » sauf que la « paix » est uniquement celle de l’islam (« soumission »), littéralement : « que la paix de l’islam vous enveloppe » (ce qui implique de ne pas l’offenser), tandis que le réel recouvrant le terme « innocent » reste assez vague, d’où les débats interminables entre « doctes » musulmans sur la « licéité » ou pas des attentats à l’aveugle…
Quant à l’accusation sur le « négationnisme » en matière climatique, répondez qu’il ne faut pas confondre climat et météo, la différence étant de stabiliser sur trente ans telle ou telle tendance, ou encore que le CO2 permet au Sahel de reverdir, et qu’il faut en tout cas laisser les spécialistes en parler (acquis civilisationnel), comme François Gervais et d’autres le font. Idem en matière de virus où il convient mieux d’écouter un « vrai » spécialiste ayant en plus une pratique de recherches permettant d’appuyer ses dires, qu’un médecin lambda « plateauicien » (et non pas platonicien), même s’il se targue sur les plateaux des médias de « grand chemin » d’être responsable de tel ou tel service…
Mais rien à faire ! Comment en effet convaincre un fanatique qui vous dit par exemple qu’il « faut croire en la Science » ? Impossible. Aussi vaut-il mieux selon les audiences et sa survie sociale opérer au fleuret (bistouri) moucheté comme ci-dessus, tout en répétant silencieusement le mot de Galilée « et pourtant elle tourne ».
On peut aussi opérer à la hache, façon Idriss Aberkane dans son entretien avec des journalistes de l’Ex-presse, un avantage certain qui fera rire la Galerie lorsque la partie adverse se ridiculise en se prenant le tapis dans les pieds, mais pour y arriver il faut avoir une certaine dextérité et aussi une telle surface médiatique que l’on devient « too big to fail », ce qui fait que chaque coup porté par la partie adverse loin d’affaiblir renforce…
N’est-ce pas le cas pour Poutine également ?… La volonté de l’effacer produit l’effet inverse, d’où d’ailleurs la nécessité d’ouvrir un front secondaire comme réactiver les dissensions au sein du Kosovo, chercher les noises à la Chine sur Taïwan, mais aussi effacer toute critique à l’égard de régimes ou de factions qui alimentent « la paix dans l’islam », au Yémen, au Nigéria, au Mali, en Centre-Afrique… En France, attaques au couteau (effacées en faits divers) tels celles existant en Arabie Saoudite, au Qatar, en Israël occupé par les palestinistes qui ont refusé « la paix des braves » au moins à deux reprises (1947 à l’ONU, et 2000 à Camp David sous Clinton) et qui continuent d’être financés par l’Occident (sadomasochisme), aidés en cela par les faux nationalistes qui n’ont toujours pas compris pourquoi Hitler a perdu : le « déclin de l’Occident » ne provient pas de la « faute » des Juifs, même Spengler a été obligé de l’admettre, et même s’il est toujours aisé de trouver un bouc émissaire ; pas étonnant qu’Hitler eut beaucoup d’admiration pour l’islam qui a toujours rejeté son incapacité à redevenir maître de son destin sur la présence juive.
La « droiche ou gaute » fait de même en trouvant dans le « capitalisme mondial » et son « libéralisme » repeint en « ultra » (Giscard) ou en « néo » (comme si le poids de « la » finance venait d’apparaître) la cause ultime de son incapacité à faire peuple (ce souverain) — ainsi Deleuze et Badiou, voire Onfray — alors qu’il lui suffirait de se demander pourquoi ses principaux organes de presse falsifient le réel ne serait-ce qu’en nommant « vaccin » une injection expérimentale (ce qui contribue plutôt à abattre le réel et l’enterrer dans une fosse commune au lieu de le défendre pied à pied — mot à mot — afin de reconstituer son sens réellement souverain c’est-à-dire permettant la réalisation effective de ce qui sied au développement effectif de la Nation au lieu de seulement déplorer son démantèlement sans en étudier les causes intrinsèques qui courent depuis au moins trois siècles)…
Mais l’orgueil, la vanité, disaient Smith, Hobbes et Rousseau, sont trop forts pour que ces gens puissent d’eux-mêmes accepter de reconnaître la nuisance de leur action. Il faudra donc les faire plier. En ce sens, le fleuret et la hache peuvent, à un certain moment, faire Un.
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