La caverne de Platon

12/04/2023 (2023-04-12)

Par Bernard Thoorens

Je ne doute pas qu’une grande partie des lecteurs de ce site connaisse cette histoire, mais elle pourra leur servir à convaincre leur entourage : elle n’est pas inutile pour approfondir la notion de pensée/opinion/croyance versus connaissance/vérité et de monde sensible versus monde intelligible. Les quelques réflexions qui y ont été ajoutées pourront aider à prendre conscience de la réalité de notre environnement social, politique et spirituel.

Platon, philosophe du IVe et IIIe siècle avant Jésus-Christ, nous raconte la quête de la vérité au moyen de l’allégorie de la caverne. Conscient que sa philosophie n’est pas accessible à tout le monde, il utilise une allégorie, c’est-à-dire une image, tout comme Jésus qui, pour la même raison, utilisait des paraboles.

Pour Platon, depuis l’enfance nous vivons dans l’illusion, c’est la caverne, et nous en sommes prisonniers. Les habitants de la caverne voient des ombres projetées sur les murs. Elles symbolisent nos idées préconçues, nos opinions, nos pensées, nos idées, nos croyances. Cet univers nous apparaît comme la vraie vie, le réel. Nous ne le remettons pas en cause et nous vivons dans un conformisme intellectuel qui nous satisfait. Ceux qui projettent les ombres, les marionnettistes, manipulent les prisonniers ; ce sont des hommes politiques, des marketeurs qui « créent le besoin », des vendeurs de rêve.

Cependant tout cela nous trompe, nous cache la vérité, car ce que nous croyons est faux, notre rapport avec le réel est faussé, mais nos croyances ont la vie dure, tant elles sont ancrées dans nos esprits depuis longtemps et tant les marionnettistes les entretiennent avec empressement et perversité.

Puis le philosophe intervient, tel le professeur de philo dans « Le Cercle des poètes disparus », pour aider les prisonniers à sortir de la caverne malgré leur peur de l’inconnu. Une fois sortis, ceux-ci se rendent compte qu’ils ont été manipulés et maintenus dans l’ignorance par les marionnettistes. Leur découverte de la connaissance change leur vie, les rend libres et les rend heureux.

Platon utilise l’allégorie de la caverne pour nous dire que nous avons deux manières d’appréhender le monde autour de nous : une approche sensible et une approche intelligible. Pour lui l’éducation, c’est-à-dire la connaissance de la vérité des choses, consiste à passer de l’illusion du sensible à la connaissance intelligible, car le sensible est toujours subjectif. L’information qu’on nous délivre dans les médias télévisés s’adresse à notre être sensible : de l’émotion, du sensationnel, de la passion, de l’instinctif, jamais de réflexion. Cela rejoint bien la prosopopée de Carfantan (https://nouveau-monde.ca/le-conditionnement-collectif/)

L’allégorie de la caverne est une invitation à distinguer les apparences (les choses telles que nous les percevons) de la vérité (la correspondance entre nos idées et les Idées, qui sont intelligibles) pour découvrir la connaissance, le savoir, le réel, la liberté, le bonheur.

Appliqué à notre contexte local le plus récent, nous pouvons comprendre la connaissance, par exemple, comme étant la machination COVID mondialisée, relayée par les gouvernements et les institutions aux ordres, ou encore la guerre menée par l’OTAN-USA contre la Russie par Ukraine interposée. Un observateur attentif de la condition humaine, Daniel Vanhove, a écrit un article « D’où provient cette confusion générale observée en Occident ? » qu’il conclut ainsi :

« À la question posée en titre, d’une confusion que l’on observe et se généralise en Occident, un essai de réponse : elle résulte des mensonges hissés au rang de vérités et martelés par ceux qui ont le pouvoir et le contrôle des médias, allant jusqu’aux inversions accusatoires pour les étayer. C’est le résistant palestinien qui devient terroriste et le colon israélien la victime ; c’est le citoyen refusant l’injection génique qui est le danger et non le poison injecté ; c’est le chômeur licencié qui est fainéant et non l’entreprise qui maximise ses profits au détriment de l’humain ; ce sont les Gilets Jaunes les violents et non la police d’un État de droits qui mutile et tue ; ce sont les USA la démocratie exemplaire, et non les pays qui refusent ses diktats et sont alors soumis à d’impitoyables sanctions ; c’est S. Hussein et ses armes de destruction massives le danger et non C. Powell et sa fiole qui ment à l’ONU ; c’est la Russie qui est responsable de la guerre et non l’OTAN usant de l’Ukraine pour se rapprocher des frontières russes ; ce sont les chaînes d’infos et leurs journaleux qui détiennent la vérité, et non E. Snowden, réfugié en Russie, J. Assange qui croupit en prison anglaise, et d’autres encore qui sont parfois liquidés, dans l’indifférence générale de nos élus hypocrites, dépravés, malhonnêtes, etc. dans une liste longue comme un bras. Et, pensez-vous que cette situation imposée par la force peut se perpétuer sans retour de bâton ? Ce serait naïf : l’ordre de ce monde profondément injuste mené par l’Occident menteur et corrompu est en train de basculer. Et ce sera irréversible… quoi qu’il en coûte ! »

On reconnaît là la perversité d’une dérive totalitaire qui commence par modifier le langage, détourner les concepts, inverser le sens des mots pour mettre de la confusion dans les esprits. La spécialiste de ces comportements pathologiques, Ariane Bilheran l’explique très bien dans ses chroniques.

Je crois cependant que de la part de nos dirigeants ce n’est pas une maladie, seulement une perversité démoniaque. Jean Tardy, dans un article intitulé « Progressisme et paganisme — L’émergence d’un nouveau tribalisme », écrit :

« Devant ces comportements apparemment incompréhensibles, plusieurs concluent que les mondialistes sont tous des psychopathes ou des sociopathes. Autrement dit, ils souffriraient collectivement de maladie mentale !

Il n’en est rien. Ce que nous observons, au sein de l’élite mondialiste, c’est la rupture morale typique du tribalisme préchrétien et ses conséquences sur le comportement. Les promoteurs du Great Reset et leurs agents ne sont pas des fous. Ils sont aussi normaux que les Assyriens, les Romains ou les Aztèques l’étaient à leur époque ; leur comportement résulte de la même rupture et ils seront capables des mêmes atrocités. »

Déjà en 1907, c’est-à-dire peu de temps après la séparation de l’Église et de l’État, le pape Pie X écrivait dans sa lettre encyclique « Une fois encore » adressée au peuple français :

« On a déclaré la guerre à tout ce qui est surnaturel, parce que derrière le surnaturel, Dieu se trouve et que ce que l’on veut rayer du cœur et de l’esprit de l’homme, c’est Dieu. »

Et s’il fallait une preuve de plus de cette œuvre satanique, on pourrait évoquer l’avenir de notre société : nos enfants et l’éducation qu’ils « reçoivent » à l’école.

L’école laïque n’est que le prolongement de l’idéologie des loges talmudo-maçonnique, son but comme l’a dit le Pape Léon XIII dans Humanum genus est de « détruire tout ce que le christianisme a apporté dans la société, la famille, l’école, la justice et la paix. »

En 1886 le franc-maçon Jules Dequaire Grobel, inspecteur d’Académie, a dit à un Convent du Grand Orient [loge maçonnique] :

« Le but de l’école laïque n’est pas d’apprendre à lire, à écrire et à compter, c’est de former des libres-penseurs. Lorsqu’à 13 ans il a quitté les bancs de l’école, l’élève n’a pas profité de l’enseignement s’il reste croyant. L’école laïque n’aura porté ses fruits que si l’enfant est débarrassé du dogme, s’il a renié la foi de ses pères, s’il a renoncé à la foi catholique.

L’école laïque est un moule où l’on jette un fils de chrétien et d’où s’échappe un renégat.

Comme les choses n’iraient pas assez vite à notre gré pour que l’apostasie soit générale, nous nous emparerons du monopole de l’enseignement et alors force sera aux familles de nous livrer leurs enfants. »

Édifiant, non ?

Pour reprendre notre propos, nous pouvons aussi comprendre la connaissance, une fois sortis de la caverne, à un deuxième niveau, le premier étant celui des hommes, de la vérité sur leurs méfaits, les manipulations et les mensonges des dirigeants, de leurs commanditaires et de leurs affidés, sur ce qu’est réellement le mondialisme.

Le deuxième niveau, nous l’avons bien compris, se situe au plan spirituel. C’est un sujet très peu évoqué chez les éveillés/résistants (on ne nous appelle plus « complotistes »), tout juste effleuré. Il est traité essentiellement par les gens d’Église, et encore, leurs articles concernent bien souvent le Pape. Il faut dire qu’avec un Pape qui promeut la vaccination en faisant figurer sur la monnaie vaticane un enfant qui se fait piquer ; en approuvant le traité de Lisbonne qui légalise les droits des minorités sexuelles ; en concluant une « alliance mondiale » avec les Rothschild, la Fondation Rockefeller et les grandes banques mondiales pour créer une Grande Réinitialisation (great reset) ; en vouant un culte au dieu païen Pachamama en compagnie de dignitaires de haut rang ; en acceptant de planter à l’entrée du Colisée une statue géante du dieu païen Moloch à qui l’on brûlait des enfants vivants en guise d’offrandes (le Colisée, propriété du Vatican, est l’un des amphithéâtres où des premiers chrétiens ont été torturés et exécutés pour divertir les foules païennes) ; ce Pape n’honore pas la communauté catholique. Et en tant que guide suprême des catholiques, il prend un sacré risque personnel vis-à-vis du Seigneur.

Tout se passe donc comme si ce deuxième niveau était tabou ou hors sujet. Or il serait utile de recadrer les événements que nous subissons dans leur contexte spirituel. Après tout, notre avenir est bien plus important après, qu’avant notre mort. Je vous propose ce sujet dans l’article https://nouveau-monde.ca/vivre-et-mourir/.

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