JO — L’impasse XY et mon droit d’être femme

09/08/2024 (2024-08-09)

Par Alain (Aline) Tortosa

Que pouvais-je faire alors que je n’étais « qu’un(e) » athlète moyen(ne), un prétendu « homme » qui avait beau se doper comme ses congénères, mais n’arrivait pas à percer dans le domaine de la boxe masculine ?

Les antisémites d’extrême-droite disaient que « je dois accepter l’injustice génétique », que « je ne serai jamais un champion », mais ils se trompaient comme vous vous en doutez.

Je savais au plus profond de mon âme que je suis taillée, que mon destin était d’être championne olympique. Qui plus que moi saurait ce qui est vrai ou pas ? De quel droit oseriez-vous affirmer le contraire ?
Entendez qu’à ce stade de mon histoire, le désespoir m’envahissait à hauteur de mon sentiment d’injustice. Comment retourner la situation ?

Ce que je m’apprête à écrire n’est pas à la portée du cerveau malade d’un complotiste.
Essayez pour une fois de faire appel à votre bon sens et à votre logique même si j’entends bien que ceci relève de l’utopie. Comment pouvez-vous penser que mes résultats médiocres en compétition seraient le fait d’un manque d’entraînement, de volonté ou pire, d’une génétique défavorable ?!

Écoutez pour une fois la science, la vraie, celle qui fait consensus dans les médias et qui ne saurait débattre du vrai ou du faux.
Le Wokisme est né, défiant le Créateur imparfait, nul ne peut imposer son identité de genre et certainement pas la biologie ! Qui d’autre que soit pourrait connaître son genre ?

Lisez la vérité révélée, misérables complotistes d’extrême-droite :

« Je ne suis pas un homme, mais une femme ! »

Finies, ces années d’injustice qui me faisaient m’affronter des hommes biologiques.
Comment aurais-je pu gagner contre eux, ceci n’était que tricherie de me faire affronter des mâles alors que mon identité de genre est celle d’une vraie femme. Enfin tout s’éclairait, enfin je découvrais la vraie raison qui m’empêchait de devenir la championne que je suis.

Entre nous, comment expliquer le fait que j’avais des résultats médiocres autrement que par ce problème d’identité de genre ?!

Il était donc naturel que je joue face à des femmes.
J’ai donc commencé à participer à des tournois de boxe féminine et gagné comme il se doit. Pour être honnête, il m’est même arrivé de perdre contre des femmes biologiques, c’est vous dire mon niveau. Mon destin allait enfin s’accomplir en devenant championne.

Hélas, le monde n’est pas uniquement fleur bleue. Il existe vraiment de mauvaises perdantes à la pensée étriquée. Je peux un peu les comprendre… ces concurrentes se croyaient les « meilleures » (ah je me gausse) tandis que j’étais privée de compétition honnête.
On aura tout vu dans le sport, mais là ça dépasse l’imagination. Ces jalouses aigries ont osé affirmer que je n’étais pas une « vraie » femme, mais un « homme » ! Et « qu’en tant qu’homme » je disposais d’un avantage génétique !
L’histoire ne le dit pas, mais je sais de source sûre qu’elles étaient manipulées par des groupuscules d’extrême-droite financés par l’immonde Poutine.

Comment peut-on oser affirmer ceci alors même que je suis une vraie femme. La preuve, je l’ai n’en doutez pas, c’est indiqué sur mon passeport !

« C’est d’ailleurs dans ce sens qu’a tranché le Comité international olympique qui a défendu sa décision d’autoriser cette boxeuse à concourir à Paris. “Je dirais simplement que toutes les femmes qui concourent dans la catégorie féminine respectent les règles d’admissibilité à la compétition. Ce sont des femmes dans leurs passeports et il est indiqué que c’est le cas”, a affirmé le porte-parole du CIO, Mark Adams1 »

Si il y a écrit « femme » sur un passeport, c’est une femme, point final.

Oui je suis plus forte et alors ? C’est indiscutable et uniquement parce que je suis une championne, raison pour laquelle je cogne plus que mes concurrentes et non une histoire de naissance.

Au risque de plomber un peu l’ambiance, je regrette l’absence d’implication de mes collègues hommes (anciennement femmes biologiques) dans ce combat pour l’inclusivité et l’égalité.
Si de nombreuses femmes (biologiquement homme) s’investissent dans la lutte et le droit de participer à des compétitions féminines, je ne constate pas ce même élan chez mes amis hommes.
Pourquoi ne voyons-nous pas des hommes (femmes biologiques) dans les compétitions sportives pour hommes ? Pourquoi ces ex-femmes ne réclament pas le droit de se mesurer à des hommes ? J’ai beau chercher, je ne trouve pas la réponse.

Il est quand même regrettable de constater que seules les femmes (ex-hommes) aient le courage d’affronter en compétition les femmes biologiques et non l’inverse.
J’attends avec impatience de voir des combats de boxe où des hommes (ex-femmes) combattent des hommes biologiques. De plus, le mouvement LGBT devrait militer contre les hommes (ex-femmes) qui continuent de participer à des compétitions féminines, cela devrait être interdit.

Ne crions pas victoire trop tôt sur l’obscurantisme, les forces du mal sont prêtes à bondir pour éradiquer des années de progressisme et de science.
Celles qui refusent au nom d’une morale religieuse intégriste les cours d’identité de genre à partir de 3 ans et l’apprentissage de l’éducation sexuelle. Ces mêmes qui considèrent qu’un adulte ne peut pas vivre une histoire d’amour sincère avec un enfant. Ces mêmes ennemis de la vie qui affirment que le vice-président choisi par Kamala Harris serait un monstre, car il a autorisé l’avortement jusqu’au jour de la naissance. Ces mêmes qui refusent le départ de nos proches dans la dignité et se refusent à des lois sur la fin de vie y compris pour raison de pauvreté, maladie mentale ou pour les mineurs.
De la discrimination, toujours de la discrimination pour ces monstres conservateurs qui s’opposent à la vie !

Oui nous en sommes là et même si l’avortement est désormais inscrit dans la Constitution française, même si il y a eu 220 000 avortements2 en France en 2020. En 1974, année précédant la légalisation de l’avortement, 26 femmes seraient décédées d’un avortement3. Notons que le nombre de décès serait passé de 50 en 1970 à 26 en 1974 alors même que l’avortement était toujours illégal. Pour la période 2016 à 2018, 22 femmes sont décédées d’un arrêt précoce de grossesse. Tout ceci prouve à quel point la légalisation de l’avortement a sauvé un nombre infini de vies.

Même si l’OMS4 estime à 76 millions le nombre d’IVG par an dans le monde (nombre en hausse), l’avortement et la vie des femmes demeurent de plus en plus menacés par l’intégrisme.

Ne pensez-vous pas que je souffre suffisamment dans ma chair de femme de ne pas pouvoir créer la vie autrement qu’en donnant des spermatozoïdes ? Quel est votre programme ? M’interdire d’acheter un bébé en Ukraine de mères porteuses désœuvrées dont la seule source de revenus est de vendre un être humain qu’elles ont porté durant neuf mois ? Le manque de cœur et l’égoïsme sont sans limites !

Voyez comme j’ai raison de dire que rien n’est gagné, que des siècles de progrès de l’humanité pourraient être balayés en quelques semaines.
Imaginez que l’on autorise la publication de photos et vidéos de fœtus avortés (ce qui est bien heureusement illégal). Imaginez que les femmes qui avortent se mettent à être manipulées et penser que ce n’est pas un simple bout de viande qui a été réduit en bouillie. Ne riez pas d’horreur, lors du drame de l’accident de Pierre Palmade certains esprits faibles ont pensé que celui-ci avait provoqué la mort d’un bébé, d’un être humain, alors que tout le monde sait que ses droits étaient inférieurs à ceux d’un animal et qu’on est libre d’éliminer et balancer dans une poubelle. Il suffirait d’une campagne odieuse de désinformation pour que les chiffres de l’avortement s’effondrent en laissant croire qu’un fœtus est un humain en devenir avec des droits. Si en plus on se mettait à apporter soutien psychologique et financier à celles qui ne le font pas par choix, imaginez les conséquences désastreuses pour la société et l’industrie du commerce du fœtus avorté !
Ce n’est pas parce que la gauche progressiste et les médias subventionnés nous abreuvent de bonne parole que nous sommes à l’abri du pire.

Non, non, le danger est bien présent et j’en suis la preuve vivante.

Certaines fédérations exigent un test chromosomique combiné au taux de testostérone pour déterminer si vous êtes un « homme » ou une « femme ».
Si l’on commence à basculer dans le noir et définir le genre en fonction de sa génétique et de ses chromosomes, c’est extrêmement grave. Ce serait aussi délirant que d’affirmer que les hommes ont un pénis et les femmes un vagin ! Il est à la fois injuste, discriminatoire et totalement illogique de définir le sexe en fonction que l’on soit XX ou XY. Je me sens meurtrie dans ma chair face à de telles accusations dénuées de sens et de science.

D’autant plus que l’allégation est fallacieuse. Sous prétexte que je pourrais défoncer la gueule de mes adversaires du fait de ma musculature et de mon talent supérieur, ce serait injuste ?!
J’entends dire :

« Nous vraies femmes XX, ne pouvons pas rivaliser et nous allons être systématiquement battues par de prétendues femmes XY qui sont en fait des hommes. »

Un mouvement d’opposition fomenté par des antisémites fait que désormais des athlètes brandissent le signe X dans un mouvement sectaire.

Et de rajouter :

« Comment les féministes qui se battaient dans les années soixante, soixante-dix, pour les droits des femmes osent soutenir cette identité Woke qui est une négation de la femme et de ses particularismes ?! Le Wokisme sonne le glas du sport féminin. »

Ah ! nous sommes tombés bien bas.

Ami-e-s LGBTQ-alphabetcomplet mobilisez-vous.

Rendez-vous compte que la Russie de Poutine censure les vidéos LGBT sur les réseaux sociaux et imaginons que les machines Dominion ne suffisent plus pour faire battre Trump aux prochaines élections. Non seulement ce malade mental veut interdire la propagande Woke, non seulement interdire la participation d’hommes biologiques aux compétitions féminines, non seulement il veut réduire les possibilités d’avortement (par exemple ne pas l’autoriser jusqu’au terme), non seulement interdire l’éducation sexuelle et au genre avant la puberté, non seulement interdire les vaccinations obligatoires ou l’obligation de masque, non seulement cesser de financer les médias, mais ce n’est pas tout ! Ce fou a affirmé que si il était élu il mettrait immédiatement fin à la guerre de l’OTAN contre la Russie, mais aussi au génocide à Gaza. Imaginez les conséquences pour l’industrie de l’armement et de la peur. Ouvrez un peu les yeux, ce type est un dangereux criminel !

Pardonnez moi, je digresse, mais uniquement pour souligner à quel point le monde est en danger.

Si les instances sportives et olympiques définissent le genre en fonction des chromosomes alors soit leur action est illégale, soit c’est la fin du Wokisme.
Je m’entends :

  • Soit il est légal de choisir son identité réelle de genre indépendamment de l’injuste biologie de naissance et il devient alors discriminatoire d’empêcher les vraies femmes comme moi de participer aux épreuves sportives féminines.
  • Soit les instances sportives ont le droit de définir le genre en fonction de ses chromosomes, de déterminer le sexe en fonction de la biologie, de ses organes génitaux, etc. et par conséquent ce sera le retour aux temps obscurs. Je serais privée de compétitions féminines alors même que je suis une femme. Dès lors que le sport aurait le droit de me définir en tant qu’homme, il en serait de même de tous les autres milieux professionnels et autres. Adieu la possibilité d’aller dans des toilettes pour femmes qui elles aussi seront naturellement définies en fonction de sa biologie de naissance XX. Fini les urinoirs dans les toilettes pour dames ou les distributeurs de serviettes hygiéniques dans les toilettes pour hommes. Imaginez que je sois contrainte de me doucher dans le vestiaire des hommes qui auraient alors toute liberté de se rincer l’œil en regardant mon pénis !

Certains d’entre vous pourraient me trouver excessive. Rassurez-vous je m’oppose à ce que les grizzlis puissent s’identifier en tant qu’humain pour les matchs de boxe ainsi que les guépards pour le 100 m. Ceci pour vous confirmer que je demeure dans la science et son consensus même si je demeure ouverte aux progrès.

En résumé, si l’opinion publique affirme :

« Il n’est pas possible d’autoriser des personnes avec chromosomes XY à participer à des compétitions féminines sinon c’est la mort du sport pour les femmes biologiques. »

Ce sera la fin de cette belle aventure Woke d’inclusion et d’amour.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’est pas possible que je sois légalement « homme » en faisant du sport et légalement « femme » pour tous les autres domaines de la vie.

J’espère que vous serez nombreux-ses à me soutenir dans mon droit de tabasser des femmes sur un ring.

Merci

Alain (Aline) Tortosa5
9 août 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240809-jo-droit-d-etre-femme.pdf


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Un commentaire

  1. Une des erreurs les plus fréquentes, est de nommer ‘femme’ un homme qui change de genre, même chirurgicalement. Même chose pour une femme qui transite.

    Les ‘mots’ sont importants, sinon les phrases et les pensées n’ont plus de valeur !!!

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