11/11/2022 (2022-11-11)
Par N Delépine https://t.me/DrDelepine
Et regardons cette affiche gouvernementale parue en août 2014
Qu’est-ce qui a mal tourné ?
Soutenons de toutes nos forces le professeur de philosophie René Chiche, comme nous soutenons les médecins poursuivis, des plus célèbres Perronne, Wonner ou Raoult, aux inconnus seulement vénérés par leurs patients qu’ils ont sauvé malgré l’interdiction de les soigner du gouvernement et du ministre Véran. Ils sont poursuivis par l’Ordre, convoqués discrètement parfois au commissariat par dénonciation de l’assurance maladie de leurs ordonnances d’antibiotiques, zinc ou hydroxychloroquine.12 Écoutez le récit du cardiologue Julien Devilleger.
Sinon, j’aimais beaucoup l’humour grinçant de Rene Chiche :
@rene_chiche
« En soutenant Israël, j’ai perdu cinquante abonnés ici. En soutenant Raoult, j’en ai encore perdu cent cinquante. En soutenant Platon, je vais probablement en perdre dix mille. Peu importe, je continuerai à dire ce qui me semble juste et à répondre aux objections significatives. 6:06 PM · 22 mai 2021·Twitter »
@rene_chiche En réponse à @jchribuisson
« Déconfinement » est laid.
Comme vacances apprenantes.
Comme distanciation sociale.
Comme gestes barrières.
Comme impacter.
Comme cellezéceux. 2:48 PM · 12 mai 2020
Mon amie, agrégée de mathématiques pures et enseignante par l’amour des jeunes et des mathématiques qu’elle tente de réconcilier, Melle Karen Brandin a attiré notre attention sur l’attaque indigne dont est victime le professeur agrégé de philosophie Mr René Chiche dans son bel article La parole en danger — Nouveau Monde (nouveau-monde.ca).
Elle a régulièrement publié des tribunes sur France soir3 ou nouveau-monde.ca et tenté d’éveiller les parents sur le danger de la destruction de l’enseignement des mathématiques qui s’est aggravé encore récemment, sur l’indifférence des jeunes à la perte de la langue si importante tant en littérature qu’en mathématiques et dans la vie courante, pour savoir exprimer ses émotions, son absence conduisant inéluctablement à la sauvagerie et à la violence montante dont nous sommes tous témoins.4 Ici elle attire notre attention sur l’infâme attaque d’un enseignant de philosophie pour « opinions » différentes des autorités, semble-t-il.
« Par Karen Brandin
Ils sont médecins, parlementaires, avocats ou bien encore enseignants, et s’ils ne meurent pas tous, tous sont frappés, visés depuis quelques mois au sein d’un régime malheureusement plus vraiment d’exception, un régime pudiquement qualifié de démocratie dégradée, par des procédures-bâillons et autres mesures vexatoires destinées à sanctionner à grand renfort de blâmes iniques, leurs voix simplement engagées et courageuses, mais décrétées dans le “monde d’après”, indésirables, car discordantes. Des voix douces ou fortes, que l’on tente tour à tour de nous les présenter comme irresponsables puis comme carrément “menaçantes” pour notre sécurité, car fleurant bon la dérive sectaire. Bref, voici quelques mois que ces femmes et ces hommes, du simple fait d’une parole libre, se retrouvent marqués du sceau de la lettre écarlate de l’indignité. Et pendant que la libre expression brûle, on regarde ailleurs.
C’est parce que l’on a attiré mon attention sur la toute récente procédure disciplinaire visant un prof agrégé de philosophie, R. Chiche et certaines réactions de satisfaction qu’ont manifesté sur les réseaux sociaux de courageux… anonymes, que j’ai décidé d’écrire ce simple billet de (mauvaise) humeur. Puissent ces quelques lignes faire office de modeste tremplin et inspirer dans un élan de solidarité nécessaire des collègues aguerris, prompts à produire une tribune de soutien bien plus aboutie à destination de l’ensemble de ces professionnels, héros ordinaires et de ce fait, extraordinaires. »
Je fus effondrée à la lecture de cet article, puis de quelques tweets du professeur 5 et de ses détracteurs. Me permettra-t-on de faire écho à Karen ou bien me dira-t-on comme au professeur Chiche pour la médecine, que la philosophie ne me concerne pas ? Triste époque dans laquelle des éditorialistes incultes, au moins dans certains domaines qu’ils commentent, successivement virologues de pointe puis géopoliticiens ou spécialistes du climat, ont tous les droits, mais où le citoyen choqué de la « désinstruction nationale »6 n’aurait pas le droit de tenter de défendre les enfants !
Espérons que d’écho en écho, des universitaires, des professeurs, des chercheurs arrivent à attirer les regards du peuple, des élus, de l’Assemblée nationale et du Sénat, pour que cessent ces chasses aux sorcières.
René Chiche attira d’abord mon attention par sa défense de la classe de philosophie tellement importante dans la scolarité de TOUS les lycéens. Mais il échoua, isolé probablement soit sur le fond, soit par le sinistre « pas de vagues » tout puissant à l’éducation nationale.
On a déjà dû lui en vouloir beaucoup avec son livre terrible paru en 2019 :
« Professeur, j’hérite en Terminale d’élèves qui ne maîtrisent pas l’accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s’il s’agissait d’une langue étrangère, usant du “donc” et du “parce que” à la façon d’un joueur cherchant à deviner les numéros gagnants d’une loterie. En lisant leurs copies, j’ai trop souvent l’impression de me trouver devant des enfants malnutris, voire dénutris, à qui il faut d’abord donner une bouillie protéinée parce qu’ils ne sont pas en état d’avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas ? Beaucoup trop. (….) »
MAIS LA CATASTROPHE ALLAIT S’AGGRAVER avec le confinement, les cours en distanciel, en visio, les jeux vidéo remplaçant les discussions entre profs et élèves, l’arrêt de la vie avec ce confinement aveugle et criminel.7
Les enfants furent sacrifiés par la casse de l’Éducation Nationale et de l’Université, progressivement, en douceur, discrètement depuis les années post soixante-huitardes, comme le démontra René chiche ou avant lui Jean-claude Michéa et quelques autres8. Ce dernier nous avait prévenu, dans L’enseignement de l’ignorance : “ce ne serait plus cette vigilance que l’on attendrait du corps enseignant à l’avenir, mais une soumission résignée, faute d’une soumission heureuse“.
Au nom d’une pseudo égalité, la civilisation woke nous envahit de plein fouet et détruit trois mille ans d’histoire. Les lecteurs de Voltaire, Molière, Racine, Hugo, Stendhal et tous les autres disparaissent bientôt dans les caves des résistants devenus antisémites, extrême droite, homophobes et toutes sortes de phobes… Il est temps de réagir avec force.
Les enfants furent en plus dramatiquement sacrifiés par la pseudo-crise covid et le sont encore par les menaces d’injections géniques mortelles, malgré les aveux de Pfizer sur l’efficacité zéro pour éviter la transmission ! Ce qui n’empêche pas une collaboratrice du ministre de la Santé de proclamer sur sud radio il y a quelques jours que le vax protégerait des formes graves et qu’en conséquence les non-vax ne devraient pas être réintégrés… Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose… comme aurait dit Goebbels…
Et certains doyens n’hésitent pas à prévoir de saboter encore cet hiver l’enseignement normal en présence des étudiants au savoureux et délirant prétexte d’économiser le chauffage en raison de la guerre en Ukraine..
ALORS QUELLE FUT LA FAUTE DE NOTRE PHILOSOPHE ? En parcourant twitter (seulement visible, mais encore interdit de commentaires pour moi) je découvrais quelques remarques :
Ce doit être très vilain de vouloir défendre un lycée d’exception qui permettait à de jeunes sportifs ou artistes de mener parallèlement leurs doubles études par des horaires aménagés. Mais cela doit choquer le wokisme parisien ambiant qui consacre des millions à des associations douteuses, mais laisse détruire ou fait détruire ce haut lieu de l’enseignement public. Un jeune violoniste ne serait pas à égalité avec un voyou qui traîne dans ce même quartier ? Quelle honte ? Qui va-t-on aider ? Profitons-en pour signer et faire connaître cette pétition. 9
L’éducation nationale engage une procédure disciplinaire contre moi pour des « propos inappropriés tenus sur Twitter envers des personnalités publiques, sur la politique sanitaire du gouvernement et sur la guerre de la Russie contre l’Ukraine » !
Le délit d’opinion est-il rétabli ? 05/11/2022
@rene_chiche
Je suis allé consulter mon dossier au rectorat pour prendre connaissance des éléments sur la base desquels l’administration engageait une procédure disciplinaire à mon encontre. Comme j’ai trouvé qu’il était vide, j’y ai déposé mon livre sur la désinstruction nationale. À suivre. 08/11/2022
@rene_chiche
Je suis sidéré par la sanction injuste qui vise en la personne d’@alainhoupert un parlementaire dans l’exercice de sa fonction, fonction qu’il incarne qui plus est avec honneur et droiture. Tout mon respect et mon soutien ferme à vous, cher Monsieur. 08/11/2022
@rene_chiche
Je n’ose même plus dire que j’aime le pied de cochon de peur d’enfreindre mon devoir de réserve et de loyauté. Oh, et puis tant pis ! Voilà qui est fait ! 09/11/2022 00:15
René Chiche
Je ne suis pas surpris qu’un régime politique qui a supprimé la classe de philosophie diligente des poursuites contre un professeur de philosophie qui fait son travail. Non, je ne suis pas surpris, mais cela m’inquiète. Et cela devrait nous inquiéter tous, à vrai dire. 10/11/2022 22:25
@rene_chiche
Si défendre la transmission, c’est être conservateur, je suis conservateur. Si défendre l’égalité, c’est être de gauche, je suis de gauche. Si prendre au sérieux les dégâts causés par l’homme sur le vivant, c’est être écologiste, je suis écologiste. Etc. Vive l’intelligence ! 11/11/2022 14:21
Voici quelques exemples dont on pourrait écrire un livre, comme de nombreuses autres réflexions intelligentes de twittos récoltées sur twitter ou ailleurs, tant il est vrai que le réveil de l’importance cruciale de la liberté, de la liberté d’expression, de la liberté de chanter, de publier, de rêver, de critiquer commence à réapparaître aux yeux de beaucoup de nos concitoyens. Ces libertés sont inscrites depuis plus de deux siècles dans nos constitutions que nous avons tous cru qu’elles étaient gravées dans le marbre, indestructibles et que les signes de maladie de notre liberté n’étaient que ceux d’une virose passagère…. Mais non la liberté n’est pas une pile Wonder et elle s’use très vite si on ne la protège pas de toutes nos forces
Nous avons comme d’autres rappelé ces notions fondamentales qui semblent oubliées aujourd’hui et tenté de les défendre y compris en justice10
La liberté d’expression11
Fait partie des droits fondamentaux conquis par la révolution et est consacrée depuis par toutes les déclarations des droits fondamentaux. Elle est inscrite dans l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789.
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». Droit fondamental repris par la déclaration de l’ONU de décembre 1948 « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
Pour le constitutionnaliste, Jean-Philippe Derosier :
« C’est la liberté la plus fondamentale car elle conditionne l’exercice d’autres droits démocratiques. »
Or depuis deux ans et demi, on assiste à une offensive gouvernementale, des médias et des géants d’internet sans précédent contre ce droit fondamental de l’homme qui constitue de plus un moteur fondamental de la connaissance scientifique.
Éloge du doute et des débats
Ce qui sépare la science de la religion est le doute. Les croyants en une religion révélée ignorent le doute, passent leur temps à fourbir le dogme qui est immuable et déclarent hérétique toute interrogation sur celui-ci. Les scientifiques tentent d’organiser de manière logique les faits avérés ; ils doutent en permanence de leurs « consensus scientifiques » qu’ils savent éphémères et reconnaissent que les progrès naissent des contradictions entre les théories et les faits avérés.
Niels Bohr se réjouissait de l’apparition de tout nouveau paradoxe qui constituait pour lui les prémices de nouvelle découverte scientifique. Pour ces raisons, la censure qui vise à supprimer le doute est profondément antidémocratique et aussi fondamentalement anti-scientifique.
Dès le 21 avril 2020, l’éditorial du Dagens Nyheter mettait les Suédois en garde : « si on abandonne une partie de la démocratie maintenant, on ne sait jamais vraiment quand on la récupérera » faisant preuve d’un courage qu’aucun journal français n’a montré à l’exception de France Soir. Ils avaient raison !
Pour l’anniversaire des 70 ans de l’UNESC0 on peut lire ces phrases fondamentales :
La liberté d’expression : Un droit humain fondamental, pilier de toutes les libertés civiques
« La liberté d’expression est le fondement de toute démocratie. Le mandat de l’UNESCO repose sur la protection et la promotion de la liberté d’expression, que ce soit en ligne ou hors ligne. L’Acte constitutif de l’Organisation invite les États membres à travailler ensemble pour promouvoir la connaissance et la compréhension mutuelles des peuples à travers la “libre circulation des idées, par le mot et par l’image.
La liberté d’expression est un droit humain fondamental énoncé à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. De même que la liberté d’information et la liberté de la presse, la liberté d’expression pose la base de tous les autres droits. L’Organisation reconnaît que les droits de l’homme s’appliquent aussi bien en ligne que hors ligne. Par conséquent, l’UNESCO s’engage à étudier les questions liées à la liberté d’expression et à la vie privée, à l’accès, et à l’éthique sur l’Internet.
L’Organisation s’implique depuis longtemps dans des questions relatives à l’Internet, par exemple à travers le Sommet mondial sur la société de l’information et le Forum sur la gouvernance de l’Internet. Les journalistes et professionnels des médias sont indispensables au plein exercice de notre “droit de savoir.” De ce fait, ils doivent pouvoir travailler dans un environnement propice à un journalisme libre et indépendant. L’UNESCO soutient les médias indépendants en zones de conflit et pays en transition, afin de leur permettre de jouer un rôle actif dans la prévention et la résolution des conflits et dans la transition vers une culture de paix.
Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano a été créé en 1997 afin de sensibiliser le monde au rôle fondamental de la presse en société et au besoin de garantir la sécurité des professionnels des médias. Nommé en l’honneur de Guillermo Cano, l’éditeur colombien assassiné en 1986 par les mafias de narcotrafiquants dont il dénonçait courageusement les exactions, le Prix distingue une personne, une organisation ou une institution qui a contribué d’une manière notable à la défense et/ou à la promotion de la liberté de la presse.
L’UNESCO soutient activement la sécurité des journalistes : ils doivent pouvoir exercer leur profession dans un environnement libre de tout risque de violence et défendre le droit à la liberté d’opinion et d’expression pour tous. L’Organisation défend donc le Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité (Plan d’action des Nations Unies), premier effort concerté au sein de la famille onusienne pour traiter de ces questions par le biais d’une approche holistique et multipartite. Il sert désormais de référence mondiale, mise en évidence dans de nombreuses résolutions et politiques de l’Assemblée générale de l’ONU, du Conseil des droits de l’homme, et de l’Union européenne.
Le Plan d’action des Nations Unies est le résultat d’un processus initié par le Programme international pour le développement de la communication (PIDC). Le PIDC s’engage à promouvoir l’indépendance et le pluralisme des médias, à contribuer au développement durable, à la démocratie et à la bonne gouvernance en renforçant les capacités des médias libres et indépendants, ainsi qu’au développement des médias. Depuis sa création en 1980, le PIDC a appuyé plus de 1 700 projets dans quelque 140 pays.
La liberté d’expression et celle d’information constituent les piliers d’une société saine et démocratique sur lesquels repose la croissance sociale et économique : ils permettent la libre circulation des idées — nécessaire à l’innovation — et renforcent la responsabilité et la transparence. “Le journalisme prospère lorsque les médias sont libres et indépendants, lorsque les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, lorsque l’impunité est l’exception,” a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. »
Relisons tous ces textes et faisons-les appliquer. Et plutôt que de critiquer René Chiche tentons de retrouver l’esprit philosophe de nos 17 ans et de se demander ce que voulait dire Blaise Pascal par « se moquer de la philosophie » :
« C’est bien relever d’une indépendance d’esprit dont fait preuve le véritable philosophe, celui qui pense par lui-même, libre des opinions et des pressions socio-religieuses de son environnement. »
C’est bien ce que tente de faire René Chiche et que tant d’autres ont oublié. Défendons-le comme tous les citoyens libres de leurs opinions et prêts à les défendre.
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.