Mort de Nasrallah : ce que la jubilation occidentale raconte
[Source : vududroit.com]
Par Régis de Castelnau, le 29 septembre 2024
Israël a donc tué le chef du Hezbollah. Provoquant un spasme d’exultation orgiaque en Occident en général, et chez nous en particulier. Pour ce faire, Israël a utilisé le terrorisme et les crimes de guerre, c’est-à-dire en détruisant des quartiers entiers et en massacrant des centaines de civils libanais innocents. Depuis toujours, c’est ce qu’Israël fait le mieux.
Mais ce qui est terrible pour un Occidental, pour un Français, c’est ce que cette exultation raconte. Sur ce que nous sommes, sur notre racisme, notre sentiment de supériorité, notre absence de morale, notre goût du sang. Et nous continuons à pousser Israël dans l’impasse sanglante où il est en train de se perdre.
Parce qu’on va rappeler à ceux qui jubilent qu’en juillet 2006, l’armée de l’air israélienne avait détruit 59 lance-roquettes fixes à moyenne portée positionnés dans tout le sud du Liban. Dan Halutz chef d’état-major de l’armée israélienne annonça alors à son gouvernement : « Toutes les roquettes à longue portée ont été détruites. NOUS AVONS GAGNÉ LA GUERRE ». C’était en 2006…
Et c’est le même Halutz qui dit craindre aujourd’hui une guerre civile dans un Israël dirigé par Netanyahu et sa bande.
Il s’agirait, nous disent les extatiques d’une nouvelle démonstration, après l’opération terroriste des beepers, des formidables capacités d’Israël. Qui a fait savoir avec gourmandise que l’opération des beepers avait pris 15 ans à préparer. Et tout cela pour quel résultat stratégique ? Remplir les hôpitaux du sang des victimes civiles non seulement n’apporte pas le moindre avantage stratégique, mais au contraire contribue à enfoncer l’État d’Israël devenu paria dans le statut d’État voyou dirigé par des voyous. Le Hezbollah est évidemment affaibli, l’Iran peut être gêné, mais la retenue de ce dernier démontre que « l’axe de la résistance » achète du temps, ce dont désormais Israël ne dispose plus. Cela fait 80 ans que les Israéliens massacrent des civils, rasent des villages et tuent les dirigeants des mouvements qui s’opposent à eux.
Il y aura bientôt un an qu’ils affrontent le Hamas à Gaza, en vain. Cela fait plus de 20 ans qu’ils essaient de se débarrasser du Hezbollah, en vain. 80 ans qu’ils essaient de se débarrasser du peuple palestinien, en vain. Le prix payé par les Palestiniens, ceux qui les soutiennent et les civils arabes innocents est considérable. Mais Israël, soutenu à bout de bras par un Occident en décomposition a-t-il encore le temps de démontrer qu’il peut être autre chose que ce qu’il montre aujourd’hui ? C’est peu probable. Ce terrible échec était-il inscrit dans le projet initial d’émancipation de Theodor Herzl ? La greffe de ce bout d’Occident impérialiste à cet endroit pouvait-elle prendre ? Nous n’en savons rien, mais la marche de l’Histoire nous a conduits à cet échec.
Les peuples de la région n’acceptent pas sa présence et comme l’avait dit Ben Gourion à Nahum Goldmann :
« Pourquoi les Arabes feraient-ils la paix ? Si j’étais, moi, un leader arabe, jamais je ne signerais avec Israël. C’est normal : nous avons pris leur pays. […..] Certes, Dieu nous l’a promis, mais en quoi cela peut-il les intéresser ? Ils ne voient qu’une chose : nous sommes venus et nous avons volé leur pays. Pourquoi l’accepteraient-ils ? Ils oublieront peut-être dans une ou deux générations, mais, pour l’instant, il n’y a aucune chance. Alors, c’est simple : nous devons rester forts, avoir une armée puissante. Toute la politique est là. Autrement, les Arabes nous détruiront. »
Est-ce cette logique de « l’armée puissante » qui a conduit au sionisme perverti des Netanyahu, Smotrich et autre Ben Gvir ? Les historiens en décideront, en tout cas aujourd’hui Israël n’est puissant que du soutien d’un Occident contesté et très affaibli. Le confrontant à une contradiction insoluble entre les « valeurs » qu’il prétend porter et le soutien sans faille à une violence génocidaire. Jusqu’à quand ?
Le sud global quant à lui se prépare méthodiquement, et se dirige vers ce qui constitue son objectif principal, la réorganisation du monde sans l’Occident. Il est probable qu’il ne s’en détournera pas, et ne cédera pas aux objurgations des excités qui souhaitent l’affrontement. Jusqu’à Alexandre Douguine perdant son sang-froid :
« C’est désagréable à admettre, mais la détermination radicale d’Israël à détruire impitoyablement ses ennemis contraste clairement avec le comportement non seulement de ces ennemis, mais aussi de nous-mêmes dans nos relations avec le régime de Kiev. [….] Encore une fois, celui qui est le plus rapide a raison. Celui qui agit de manière plus décisive et téméraire gagne. Mais nous, nous sommes prudents et constamment hésitants ».
Le problème c’est que les dirigeants de pays comme la Russie, l’Iran et la Chine sont les « adultes dans la pièce » : ils sont prudents et modérés, soucieux de la sécurité du processus de transformation du monde qu’ils ont initié, et qu’ils conduisent. Jusqu’à présent, ils évitent soigneusement de prendre des mesures qui constitueraient des réponses aux provocations occidentales. Comme l’a répété Poutine à plusieurs reprises, ils ne le feront que lorsqu’elles atteindront des niveaux « existentiels ».
C’est un chemin délicat, mais qui pouvait penser que ça ne puisse pas être le cas ? Ils ont en face d’eux des fanatiques, des idéologues obtus, des enragés, des cinglés, des meurtriers, voire des criminels infâmes. Et pour corser le tout, il y a parmi eux, et en grand nombre, de parfaits imbéciles.
Dans ces conditions, garder son sang-froid n’est pas chose facile. Car ils ne jouent plus aux échecs et sont confrontés à un dilemme. Soit une réponse brutale aux provocations pourrait conduire à une escalade mortifère. Soit l’absence de réaction peut elle aussi conduire à une escalade. Parce que les tarés d’en face, comme Netanyahu et sa bande en font la démonstration tous les jours, en déduisent que tout leur est permis.
Parmi ceux qui se réjouissent parfois bruyamment des coups portés au Hezbollah, certains ne sont pas des fanatiques ou des imbéciles amateurs de massacres, mais seulement viscéralement attachés à l’existence de l’État d’Israël. Essayant probablement d’apaiser l’angoisse qui se fait insistante et se rattache à ce qu’ajoutait David Ben Gourion à son interlocuteur :
« Mais si tu me demandes si mon fils Amos, qui aura cinquante ans à la fin de l’année, a des chances de mourir et d’être enterré dans un État juif, je te répondrais : 50 %. »
On aura une pensée pour eux.
La Génisse rousse et la Fin des temps orchestrée
[Extraits de guyboulianne.info]
[Traduction par Guy Boulianne]
Une série d’événements planifiés semblent s’aligner pour orchestrer une guerre de religion qui pourrait s’étendre à l’échelle mondiale et avoir des ramifications qui remodèleraient l’histoire humaine.
La génisse rousse revêt une signification profonde dans le christianisme, le judaïsme et l’islam, servant de point focal dans leurs récits eschatologiques et leurs croyances théologiques respectifs.
Dans la tradition juive, la vache rousse est un élément essentiel des rituels de purification nécessaires à la reconstruction du Troisième Temple de Jérusalem, étape cruciale vers l’accomplissement de la prophétie messianique. Sa rareté et ses exigences spécifiques, telles que décrites dans le Livre des Nombres de la Torah, soulignent son importance symbolique dans la mystique juive, en particulier dans les enseignements du Talmud et de la Kabbale.
Pour les chrétiens, la génisse rousse est étroitement liée à l’anticipation de la seconde venue du Christ et aux événements entourant l’apocalypse, tels que décrits dans les prophéties bibliques. Son association avec la purification et le sacrifice fait écho aux thèmes de la rédemption et de l’expiation, qui sont au cœur de la théologie chrétienne.
De plus, la revendication musulmane sur le Dôme du Rocher (mosquée Al-Aqsa) à Jérusalem complique encore davantage la signification de la Vache Rousse, car sa construction au sommet du Mont du Temple est considérée par certains comme un obstacle à l’accomplissement des événements de la fin des temps. La convergence de ces croyances et de ces récits souligne le rôle central de la Génisse rousse comme catalyseur du renouveau spirituel et comme point culminant de la prophétie divine dans ces trois grandes religions du monde. En outre, elle met en lumière les composantes religieuses sous-jacentes qui pourraient déclencher une « guerre sainte » mondiale.
(…)
Chronologie des événements :
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2021 : En 2021, la quête d’une génisse rousse s’est étendue au Texas, où un éleveur de bétail a affirmé que cinq génisses rousses étaient nées dans son ranch en une seule année. L’Institut du Temple d’Israël a dépêché une équipe pour évaluer méticuleusement ces génisses, en adhérant à des normes halakhiques strictes. L’examen mené par les rabbins a été méticuleux, d’une durée de huit heures, au cours desquelles ils ont scruté minutieusement les cinq génisses rousses, prenant de nombreuses photos et vidéos pour documenter leurs conclusions.
2022 : En 2022, une étape importante a été franchie dans les préparatifs de la construction du Troisième Temple à Jérusalem, avec l’arrivée en Israël de cinq génisses d’un rouge impeccable provenant d’un ranch du Texas. L’Institut du Temple a précisé que si ces génisses conservent leur rougeur à 100 % et restent exemptes de toute tache disqualifiante, chacune d’entre elles sera jugée éligible pour fournir les cendres nécessaires aux rituels de purification.
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2023 : Des centaines d’Israéliens se sont rendus dans la colonie juive de Shiloh, dans le centre de la Samarie, pour accueillir chaleureusement l’arrivée initiale de trois vaches rousses pure race en provenance des États-Unis. D’une importance historique, Shiloh a été la première capitale biblique d’Israël et a abrité le Tabernacle pendant des siècles avant que le roi David ne le déplace à Jérusalem.
2024 : Les Brigades Al-Qassam du Hamas ont prononcé un discours télévisé sur les efforts du Hamas, ainsi qu’un rappel des objectifs de la guerre. Ci-dessous, un extrait de ce discours, notez leur mention de Jérusalem (Al-Qods) et de la mosquée Al-Aqsa (Dôme du Rocher).
« Nous regardons en arrière 100 jours pour nous souvenir des éduqués, des complices et des incapables parmi les puissances mondiales gouvernées par la loi de la jungle, leur rappelant une agression qui a atteint son apogée contre notre voie et Al-Aqsa, avec le début de sa division temporelle et spatiale réelle, et l’apport de “vaches rouges comme application d’un mythe religieux détestable conçu pour l’agression contre les sentiments de toute une nation au cœur de son identité arabe, et le chemin de son prophète (le Voyage nocturne) et l’Ascension au ciel.”
Prophétie biblique et Trump :
On observe une tendance croissante à considérer et à représenter Trump comme une figure ou une icône religieuse. Cette tendance est particulièrement répandue parmi certains groupes juifs en Israël ainsi que parmi les groupes évangéliques aux États-Unis.
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En Israël, ainsi que dans les communautés évangéliques et dans d’autres États-Unis, un nombre significatif de personnes perçoivent Donald Trump comme bien plus qu’un simple ex-président ou un ancien présentateur de « The Apprentice ». Au contraire, ils le considèrent comme une figure imprégnée d’un sens de la sainteté, établissant souvent des parallèles entre lui et la figure biblique de David. Ce sentiment est renforcé par la décision de Trump, alors président, de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, une décision d’une profonde signification religieuse. En outre, Trump s’est activement positionné comme une figure messianique à travers sa rhétorique, ses actions et même dans sa vidéo de campagne présidentielle intitulée « God Made Trump ». Cette représentation a cimenté l’image de Trump comme un leader transformateur et ordonné par Dieu aux yeux de nombre de ses partisans, tant au pays qu’à l’étranger.
[Voir aussi :
Coïncidences concernant Trump et Israël]
Cependant, au milieu de l’adulation fervente de Donald Trump par certaines factions, il existe un récit plus sombre qui le présente comme un élément crucial d’un complot mondialiste plus vaste. Dans ce grand projet, Trump sert de pièce de puzzle orchestrant une sorte d’apocalypse imminente. Ce récit suggère que l’accession au pouvoir de Trump et les actions qui en découlent font partie d’un programme méticuleusement planifié pour semer le chaos et ouvrir la voie à une transformation radicale de la politique et de la religion mondiales.
Le rôle présumé de Trump va au-delà des simples manœuvres politiques : il est en partie impliqué (par le biais de décisions politiques prises au cours de son administration) dans des événements géopolitiques plus vastes, tels que l’attaque orchestrée du 7 octobre contre Israël. Cette attaque aurait jeté les bases de la destruction de la mosquée Al-Aqsa et provoqué une grande guerre sainte, conduisant à un chaos et à des bouleversements de masse.
Les partisans de ce récit soutiennent que ce chaos servira de prétexte à la mise en œuvre de solutions mondialistes sous couvert d’unité religieuse, à la construction d’un troisième temple et à l’émergence d’un prétendu « Messie ». Ainsi, au sein de ce réseau complexe de théories du complot, Trump apparaît comme une figure centrale d’un grand projet qui menace de remodeler l’ordre mondial tel que nous le connaissons.
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Importance de la mosquée Al-Aqsa :
La mosquée Al-Aqsa occupe une place primordiale dans le cœur et l’esprit des musulmans du monde entier. Située au cœur de la vieille ville de Jérusalem, elle est non seulement l’un des sites les plus sacrés de l’islam, mais aussi un symbole historique et religieux important. Son importance est intimement liée à l’histoire complexe de la région et aux croyances religieuses des musulmans et des juifs, ce qui entraîne des tensions et des conflits permanents concernant sa propriété et son accès.
(…)
Historiquement, l’accès des Juifs au site a été limité. Après la guerre des Six Jours en 1967, Israël a conquis Jérusalem-Est, y compris la Vieille Ville et le Mont du Temple. Cependant, reconnaissant la sensibilité du site, Israël a accordé le contrôle du site au Waqf islamique, les Juifs étant autorisés à s’y rendre mais pas à y prier. Cet arrangement visait à maintenir le statu quo et à empêcher une nouvelle escalade des tensions.
Cependant, ces dernières années, la politique israélienne à l’égard du site a changé. En 2017, Israël a installé des détecteurs de métaux aux entrées du site d’Al-Aqsa, déclenchant de nombreuses protestations et condamnations de la part du monde musulman. De plus, en 2019, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé son intention d’autoriser les Juifs à prier sur le site, ce qui a encore exacerbé les tensions et suscité des critiques de la part de la communauté internationale.
La décision de Netanyahou d’autoriser les juifs à prier à la mosquée Al-Aqsa représente une rupture significative avec le statu quo de longue date et a suscité une vive opposition de la part des musulmans du monde entier. Nombreux sont ceux qui craignent que de telles mesures ne conduisent à une nouvelle escalade des tensions et de la violence dans la région, compromettant ainsi les efforts visant à instaurer la paix et la stabilité.
La décision de Netanyahou de restreindre l’accès des musulmans à la mosquée Al-Aqsa pourrait être considérée comme une provocation qui risque d’attiser les tensions et d’inciter à la violence, compte tenu notamment de l’importance religieuse et historique du site pour les musulmans. De telles actions pourraient être interprétées comme faisant partie d’une stratégie plus vaste visant à consolider le contrôle sur les territoires contestés et à affirmer la souveraineté israélienne à Jérusalem.
Les attaques du Hamas du 7 octobre, qui ont été tolérées sans intervention, ont servi de prétexte à une incursion militaire israélienne de grande envergure à Gaza, comme cela s’est déjà produit par le passé. Le conflit qui en a résulté a entraîné de nombreuses pertes humaines parmi les Palestiniens, exacerbant encore les tensions et alimentant le ressentiment et la colère dans la région.
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Programmation prédictive : La destruction de la mosquée Al-Aqsa a été montrée dans un court-métrage en images de synthèse de 2012 : I, Pet Goat II. La vidéo, truffée de symboles occultes, est à nouveau active sur la page YouTube « Heliophant » depuis quelques mois.
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En examinant les décisions de Netanyahou, notamment son alignement avec l’Institut du Temple et le projet Génisse Rousse, ainsi que le paysage géopolitique plus large, un récit inquiétant émerge. L’objectif potentiel et présumé de ces actions va bien au-delà de simples manœuvres politiques ; elles laissent entrevoir un programme plus profond ayant des implications importantes pour la région et le monde.
(…)
La décision de Netanyahou de restreindre l’accès des musulmans à la mosquée Al-Aqsa et l’escalade des tensions avec le Hamas et potentiellement le Hezbollah font émerger une tendance inquiétante. La confluence de ces facteurs suggère un effort concerté pour créer un prétexte à une action qui pourrait finalement conduire à la destruction de la mosquée Al-Aqsa et à la construction du Troisième Temple.
Un tel scénario aurait de profondes répercussions pour la région, avec le risque de marginaliser et de déplacer davantage les Palestiniens, aggravant une situation humanitaire déjà désastreuse. De plus, la portée symbolique de ces événements ne peut être sous-estimée, car ils sont susceptibles d’attiser la ferveur religieuse et l’instabilité géopolitique à l’échelle mondiale.
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Importance historique du temple avec l’occultisme :
Le Temple de Salomon, et sa version ultérieure sous le nom de Temple de David, revêtent une importance capitale non seulement dans la tradition israélite et juive antique, mais aussi dans les traditions ésotériques et mystiques telles que la Kabbale et l’hermétisme. Au-delà de leur fonction religieuse conventionnelle, ces temples ont captivé l’imagination des praticiens des écoles de mystères secrets et des traditions occultes à travers l’histoire, servant de points focaux du pouvoir spirituel et de dépositaires de connaissances cachées.
Dans la mystique juive, notamment dans la tradition de la Kabbale, le Temple représente un microcosme de l’univers, incarnant les principes divins et les énergies cosmiques. L’architecture et les rituels associés au Temple sont interprétés comme des expressions symboliques de l’ordre divin, fournissant un modèle pour l’ascension spirituelle et la contemplation mystique. Dans le cadre de la pensée kabbalistique, le Temple sert de pont entre le monde terrestre et les mondes divins, facilitant le voyage du pratiquant vers la transformation spirituelle et l’union avec le divin.
De même, dans l’hermétisme, une tradition ésotérique enracinée dans les enseignements attribués à Hermès Trismégiste, le Temple de Salomon revêt une signification profonde en tant que symbole de l’alchimie spirituelle et de la transformation de l’âme. L’architecture et le symbolisme du Temple sont considérés comme des représentations allégoriques des étapes de l’évolution spirituelle, chaque aspect de la structure correspondant à un aspect différent du voyage intérieur du praticien. Par l’étude et la contemplation des mystères du Temple, les hermétistes cherchent à percer les secrets de l’univers et à atteindre l’illumination.
Dans la Franc-Maçonnerie, qui s’inspire à la fois de la Kabbale et de l’Hermétisme, le Temple de Salomon occupe une place centrale dans sa mythologie symbolique. La légende d’Hiram Abiff, le maître artisan associé à la construction du Temple, sert d’allégorie au voyage maçonnique d’initiation et de transformation spirituelle. Dans les rituels et les enseignements maçonniques, le Temple symbolise le sanctuaire intérieur de l’âme, dans lequel le chercheur s’efforce de purifier et de perfectionner son être, pour finalement atteindre les plus hauts degrés d’illumination spirituelle.
En résumé, le Temple de Salomon et son importance ultérieure dans le Temple de David ont transcendé leurs contextes historiques et religieux pour devenir de puissants symboles de sagesse spirituelle et de connaissance ésotérique. Dans diverses traditions mystiques telles que la Kabbale, l’Hermétisme et la Franc-Maçonnerie, le Temple sert de point focal pour l’exploration et l’illumination spirituelles, incarnant la quête intemporelle de la vérité divine et de la transformation intérieure.
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L’Apocalypse Psyop :
Dans cet examen spéculatif, cet article entretient l’idée que les événements mondiaux sont délibérément orchestrés pour manipuler les croyances en une apocalypse imminente, ouvrant ainsi la voie à un nouvel ordre mondial.
[Note de l’analyste : la lettre d’Albert Pike semble être une autre opération psychologique. La chaîne alambiquée de qui a fait quoi n’est rien d’autre qu’une longue série de rumeurs. Pourquoi Albert Pike ? Probablement parce qu’Albert Pike était un franc-maçon du 33e degré qui a écrit « Morals & Dogma », et donc une figure importante de la franc-maçonnerie. Il en était de même pour Ingersoll Lockwood. Rappelons que Pike a fait valoir que Lucifer est le vrai dieu.]
L’idée qu’un ensemble d’événements, qui pourraient être interprétés comme la Fin des Temps, soit délibérément orchestré, est abordée en détail dans le Post 63 : The Apocalypse Psyop. Dans cet article, Albert Pike (un célèbre franc-maçon) est évoqué, et en particulier une lettre des médias alternatifs qui avait circulé il y a quelque temps. La lettre affirme que la troisième guerre mondiale sera provoquée par la création d’une division entre les sionistes et les islamistes, qui engloberait une grande partie du monde.
[Voir aussi :
Le franc-maçon Albert Pike a-t-il prédit trois guerres mondiales ?]
[Note de l’analyste : rappelons que la couverture de The Economist de 2012 avait représenté un conflit entre le Hamas et Israël impliquant l’utilisation d’avions ultra-légers, prédisant en fait des événements futurs. Il s’agit peut-être d’un autre exemple de planification à long terme et de programmation prédictive et de révélation de la méthode.]
Essentiellement, la notion d’« apocalypse », telle que propagée par diverses entités influentes telles que Hollywood, les médias grand public, les gouvernements, les médias alternatifs, les médias sociaux et les grandes institutions religieuses, semble être une opération psychologique conçue pour instiller la peur et faciliter un programme de contrôle plus large.
En conclusion :
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Alors que les théories du complot et les programmes prédictifs laissent entrevoir la possibilité d’une apocalypse forcée, il devient impératif d’examiner les événements géopolitiques avec un œil critique. En fin de compte, pour parvenir à la paix et à la stabilité dans la région, il faudra une compréhension globale des multiples facteurs en jeu et un effort concerté pour répondre aux griefs et aux aspirations sous-jacentes de toutes les parties concernées.
Il ne faut pas sous-estimer la convergence d’événements célestes, notamment l’éclipse solaire du 8 avril, le passage de la « comète du diable » (…)
Il faut donc être attentif à une escalade au Moyen-Orient qui inclurait Israël et le Hezbollah. Le sacrifice d’une génisse rousse. La destruction possible et ultime de la mosquée Al-Aqsa, et une guerre plus vaste qui inclurait l’Iran et une grande partie du monde musulman contre les sionistes et leurs sympathisants, c’est-à-dire une grande partie du monde occidental. Tout cela est lié aux politiques de migration massive mises en œuvre délibérément au cours des dernières décennies.
Dernières réflexions : L’avenir n’est pas inévitable. Les machinations de quelques-uns ne doivent pas nécessairement prendre le dessus sur le pouvoir collectif d’une population en éveil, qui a le pouvoir de manifester un avenir meilleur. Prions pour la paix, un réveil à la vérité et la révélation des mensonges. Les mensonges ne peuvent pas opérer à la lumière du jour.
[Lire l’article complet sur guyboulianne.info]
L’ONU ne protégera pas Gaza, mais peut adopter un « pacte pour l’avenir » ?
[Source : thecradle.co]
Les Nations unies sont devenues une parodie d’elles-mêmes. Lors de la réunion des dirigeants mondiaux à New York cette semaine, Gaza, le Liban et la Palestine ne figuraient nulle part à l’ordre du jour, mais un pacte américain adopté à la va-vite et destiné à protéger « l’ordre fondé sur des règles » figurait en tête de liste.
Par Pepe Escobar
L’incapacité — et le manque de volonté — des Nations unies et de son Conseil de sécurité à mettre fin à un génocide retransmis en direct les a discréditées au-delà de toute rédemption possible. Toute résolution sérieuse infligeant des conséquences sérieuses à la psychopathologie mortelle d’Israël a été, est et sera bloquée au Conseil de sécurité de l’ONU.
Un spectacle surréaliste s’est déroulé dimanche et lundi derniers à New York, juste avant la 79e Assemblée générale annuelle, où les chefs d’État se sont réunis pour prononcer leurs nobles discours à la tribune de l’Assemblée Générale.
Les États membres de l’ONU ont adopté un Pacte pour l’avenir, avec 143 voix pour, seulement sept contre et 15 abstentions. Le diable est dans les détails, bien sûr : qui l’a conçu et approuvé, comment a-t-il été placé en tête de l’ordre du jour alors que le monde brûle, et pourquoi sentons-nous une odeur de rat (géant) ?
La machine de relations publiques de l’ONU a annoncé, joyeusement, que le « résultat clé du Sommet du Futur est une opportunité unique dans une génération d’orienter l’Humanité sur une nouvelle voie vers notre avenir commun ».
Joli langage, mais pour être clair, cela n’a rien à voir avec le concept philosophique chinois, inclusif, de « communauté d’un avenir partagé pour l’Humanité ». Il s’agit plutôt de l’avenir commun envisagé par la ploutocratie atlantiste qui dirige le soi-disant « jardin » et qui ne produit que des diktats pour la « jungle ».
Le vote de la Chine, de la Russie et de l’Iran
Le premier représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitry Polyansky, a bien résumé l’initiative :
« Les Nations unies ont enfreint leurs propres principes pour se plier aux exigences d’un groupe de délégations du “beau jardin”, qui ont usurpé les négociations depuis le début. Et la majorité de la “jungle”, comme un troupeau, n’a pas trouvé le courage de protester et de défendre ses droits. Ils en assumeront les conséquences. »
Un certain nombre de diplomates, s’exprimant officieusement sur un ton assez déconcerté, ont confirmé qu’il n’y avait pas eu de négociations préalables sérieuses et que le pacte avait été adopté par consensus avec un groupe minimaliste de seulement sept nations — toutes issues de la « jungle » — tentant d’opposer une résistance, rejetant le texte préparé et ne parvenant pas à ajouter des amendements de dernière minute.
[Voir aussi Un mondialisme d’idées — Le « Pacte pour l’avenir » des Nations unies]
Même le tout nouveau président de l’Assemblée générale des Nations unies, Philemon Yang, a tenté de faire quelque chose. Les résistants ont proposé que Yang reporte le vote jusqu’à ce que toutes les dispositions aient été approuvées, en particulier celles relatives au désarmement et au rôle d’ingérence des ONG dans le travail du Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Mais le « jardin » a exercé une pression totale pour faire passer le pacte, et les résistants ont proposé trop peu, trop tard.
Quelques diplomates africains se sont plaints, officieusement, que leurs pays étaient opposés au pacte, mais qu’ils votaient « par solidarité ». C’est un code pour dire qu’ils ont été intimidés ou même soudoyés par le « jardin ».
Et maintenant, le clou du spectacle. La Russie et l’Iran ont voté « non ». Et la Chine s’est abstenue.
En bref, les trois États clés de la civilisation, qui se trouvent être les principaux moteurs de l’intégration de l’Eurasie et sans doute les trois membres les plus importants des BRICS, ont rejeté le pacte fabriqué par le jardin. La principale raison non déclarée est que ce pacte est en fin de compte contraire aux BRICS et à l’émergence d’un deuxième pôle mondial.
Les nombreuses références directes du pacte à l’« ordre international fondé sur des règles », le mantra de l’hégémon, constituent un indice irréfutable. Le pacte a été habilement conçu pour isoler les États de la civilisation supérieure et pour diviser les BRICS de l’intérieur : le classique « diviser pour régner ».
Quant au véritable pacte pour l’avenir de la majorité mondiale, il commencera bientôt à être discuté sérieusement – non pas à l’ONU, mais au sommet annuel des BRICS à Kazan le mois prochain.
Gaza qui ?
Bien que le bâtiment des Nations unies accueille le plus grand groupe de dirigeants mondiaux réunis en un an, absolument rien n’est fait pour lutter contre le génocide de Gaza et l’expansion de la guerre d’Israël au Liban. Cette inactivité surprenante face à la crise humanitaire la plus urgente de la planète a stupéfié même les « jardiniers » du golfe Persique, qui s’accrochent généralement aux diktats des États-Unis sur la plupart des sujets.
Le secrétaire général adjoint du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) pour les affaires politiques et les négociations, le Dr Abdel Aziz Aluwaisheg, a même rédigé un éditorial qui souligne l’illusion du président américain Joe Biden « affirmant que le système international fonctionne et que les États-Unis en particulier le maintiennent » — le seul chef d’État à avoir fait cette affirmation à la tribune cette année.
Dans son article intitulé « Le dernier discours imparfait de Joe Biden à l’Assemblée générale des Nations unies », M. Aluwaisheg révèle ce qui suit :
« Dans les réunions de haut niveau qui se tiennent à New York ces jours-ci, comme le “Sommet de l’avenir”, les participants s’accordent à dire que le système des Nations unies est cassé et qu’il a besoin d’une réforme, voire d’une refonte. »
Il ajoute :
« Du point de vue d’une superpuissance disposant d’un droit de veto, le système fonctionne. Elle peut stopper toute action qui lui déplaît et s’aligner sur les décisions qu’elle approuve. Qu’y a-t-il de mieux ? Mais le monde est différent du point de vue des réfugiés sans défense de Gaza, blottis dans les ruines de leurs maisons, qui ont perdu de nombreux membres de leur famille et qui risquent d’être tués à tout moment par une force militaire bien supérieure, non contrôlée par l’ONU et soutenue par ses membres les plus puissants. »
L’ONU devient une annexe de Davos
L’ensemble du bâtiment de l’ONU à New York a été réduit à un monolithe célébrant l’abattement et le cynisme, car il devient clair pour tout corps diplomatique que le génocide de Gaza et maintenant son extension au Liban sont pleinement soutenus par le syndicat criminel occidental, dirigé par le sionisme anglo-américain.
À cet égard, tout vote à l’ONU devrait être considéré comme non pertinent. Toute la structure de l’ONU devrait être considérée comme non pertinente.
Le Pacte doit être lu à ses risques et périls. Il s’agit d’une salade de mots cliché mélangeant une signalisation virtuelle débridée avec une reprise d’anciennes politiques d’accords morts tels que l’accord commercial TPP de l’ère Obama, ainsi qu’une initiative de numérisation mondiale initialement rédigée, en thèse, par les gouvernements de l’Allemagne et de la Namibie.
Pourtant, les véritables rédacteurs étaient les suspects habituels : Big Tech et Big Finance, les garants de « l’ordre international fondé sur des règles ».
Cet avenir envisagé pour l’Humanité — contrairement à l’esprit communautaire chinois — est une apothéose de la quatrième révolution industrielle, en provenance directe du gang de Davos, incarné par le Forum économique mondial (FEM).
Ce sont ces acteurs qui ont supervisé les « négociations » précédentes, inexistantes, qui renvoient à l’accord de coopération fatidique entre l’ONU et le Forum économique mondial (FEM) signé en juillet 2019, quelques mois avant l’ère Covid.
Cet accord, comme l’a fait remarquer l’analyste Peter Kœnig, est « illégal », car « l’ONU ne peut pas conclure d’accords avec des ONG, mais de facto non pertinent dans un monde ordonné par des règles ». Dans la réalité, l’ONU n’est plus qu’une annexe de Davos.
Bienvenue donc dans votre avenir dystopique, qui est désormais couché sur le papier. Pas sur le papier, désolé, c’est tellement démodé : en écriture numérique.
Y a-t-il une issue ? Oui. La Résistance mondiale se transforme progressivement en une force cohérente et transcontinentale, dont la portée et la profondeur sont en grande partie dues à une Chine de plus en plus affirmée. Les BRICS sont résolus à développer de puissants nœuds interconnectés capables d’orienter la majorité mondiale vers un avenir équitable, vivable et non dystopique. Tous les regards se tournent vers Kazan en octobre.
Le chef du Hezbollah (« parti de Dieu ») a été éliminé par une frappe israélienne
Mémorandum sur les armes électromagnétiques et psychotroniques et les techniques de contrôle mental de l’esprit humain
Par Hélène PELOSSE et Frédéric MORIN
Septembre 2024
Objectif de ce document
Ce document de synthèse a pour objectif de lever l’ignorance au sujet du niveau de recherche atteint dans le domaine de la connaissance et du contrôle du cerveau humain. Il vise à faire connaître l’existence des technologies et armes développées dans ce domaine par tous les pays industrialisés, et leur utilisation, notamment sur des personnes ayant été torturées et programmées dans les rituels dits MK-Ultra, sur des opposants à l’État profond, voire sur de simples cobayes humains pour tester ces armes, et maintenant, sur des populations entières.
La synthèse que vous avez entre les mains a été établie par Hélène PELOSSE, elle-même survivante de rituels MK-Ultra (qui témoigne dans le dernier film de Pierre Barnérias, les Survivantes), sur la base d’articles écrits par Frédéric MORIN, fondateur et chef rédacteur du magazine Motus devenus Morphéus (www.morpheus.fr). Nous sommes tous deux la cible de l’État profond et torturés depuis des années par armes électroniques et psychotroniques (ce terme vient de la contraction des mots psychologie et électronique).
Nous SAVONS, par l’expérience et la souffrance dans notre chair, notre psyché et notre esprit, ce que ces armes peuvent faire.
En bref, tout ce qui vous est exposé dans ce document représente une lutte contre d’immenses difficultés et d’atroces souffrances. Et l’une de ces difficultés est celle qui consiste à parvenir à reprendre possession de ses propres fonctions cérébrales quelques heures afin de pouvoir écrire et d’expliquer ces crimes contre l’humanité.
État de la science dans le domaine du contrôle du cerveau humain
L’état de la science est tel que l’on sait aujourd’hui parfaitement simuler artificiellement l’activité interférométrique de n’importe quelle zone du cerveau humain. De ce point de vue, ce qui est présenté dans les films comme de la science-fiction… ne l’est pas et ne reflète pas moins que l’état de la science actuelle.
Il convient de rappeler que le corps humain, tout comme un ordinateur, contient une myriade de processeurs de données, notamment :
- l’activité chimique et électrique du cerveau ;
- l’activité chimique et électrique du cœur et du système nerveux périphérique ;
- les signaux envoyés de la région corticale du cerveau à d’autres parties du corps ;
- les minuscules cellules ciliées de l’oreille interne qui traitent les signaux auditifs ;
- la rétine et la cornée sensibles à la lumière qui traitent l’activité visuelle de l’œil.
Tous ces processeurs peuvent être manipulés ou affaiblis par des armes psychotroniques (contraction de psycho-électroniques) qui recourent à tous les moyens possibles (technogéniques, suggestifs, pharmacologiques, paranormaux, etc.) pour influencer de façon cachée et forcée la psyché d’une personne, dans le but de modifier sa conscience, son comportement et sa santé physique et mentale.
Le terme « torture psychotronique » ou « harcèlement électronique » recouvrent une forme très sophistiquée de torture technologique à distance, invisibles et non traçables, dans le but de détruire psychologiquement et physiologiquement la personne, en l’invalidant ou en la tuant.
Le terme « contrôle mental » recouvre toutes les tentatives secrètes d’influencer les pensées et le comportement des êtres humains contre leur volonté (ou à leur insu).
Un cerveau humain est un processeur magnéto-électro-chimique à impulsions micro-électriques qui interprète une multitude d’ondes électromagnétiques et les retranscrit spatialement et temporellement à la conscience d’un individu.
À titre d’exemple, quand on voit du rouge ce n’est que par convention qu’on dit qu’il s’agit de rouge. En fait, les cellules de la rétine reçoivent une longueur d’onde d’environ 650 nanomètres à une certaine fréquence. Par réaction chimique, une impulsion nerveuse est déclenchée et traitée par le cortex et est convertie en information « rouge ». Techniquement et à titre d’exemple, il est très facile de court-circuiter ce processus en envoyant l’information « rouge » directement au cortex qui ne pourra absolument pas faire la différence et la personne ciblée se forgera l’idée que telle chose était rouge. Le court-circuitage du sens visuel est alors total.
Avec l’assistance de l’intelligence artificielle, il est ainsi devenu possible de remodeler un cerveau à distance en modifiant l’inconscient puis le conscient d’un individu. De fait, la 5G, la densification du smog électromagnétique, la nanochimie, les modifications cytologiques et génériques constituent des extensions intégrées de ces technologies (y compris le fameux « vaccin » antiCOVID). Les cerveaux humains sont ainsi baignés, modulés et asservis par les techno-scientifiques aux commandes du formatage cérébral des populations.
Zbigniew Brzezinski lieutenant de David Rockefeller l’a prophétisé :
« La société sera dominée par une élite de personnes libérées des valeurs traditionnelles qui n’hésiteront pas à réaliser leurs objectifs aux moyens de techniques épurées avec lesquelles ils influenceront le comportement du peuple et contrôleront la société dans tous les détails, jusqu’au point où il sera possible d’exercer une surveillance quasi permanente sur chacun des habitants de la planète. Cette élite cherchera tous les moyens pour parvenir à ses fins politiques, comme de nouvelles techniques pour influencer le comportement des masses, ainsi que pour obtenir le contrôle et la soumission de la société ».
Un transhumaniste comme Laurent Alexandre décrit notre cerveau comme « un ordinateur fait de viande ». Quant à Marc Roux, président de l’association française transhumaniste, il affirme :
« Nous avons aujourd’hui les outils pour intervenir sciemment sur notre propre condition. Nous pensons qu’il peut y avoir de bonnes raisons de modifier notre biologie, même de manière invasive, radicale et irréversible. »
En Suisse, le Human Brain Project, largement financé par l’Union européenne, a pour but de créer un cerveau artificiel en travaillant sur les interactions entre les neurones et des processeurs électroniques.
1. L’historique des recherches et les brevets déposés
1.1. Des programmes initiés par l’URSS et les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale
1.1.1. Les programmes aux États-Unis et en URSS
Depuis la Seconde Guerre mondiale de nombreuses technologies de contrôle mental ont été développées aux USA et en Union Soviétique. Les Russes ont été des pionniers dans bien des domaines à Novossibirsk dans les années 50. Armes psychotroniques et armes scalaires sont issues de ces recherches.
Ainsi Staline ordonna, dans le plus grand secret, des études poussées sur les phénomènes médiumniques et télékinésiques observés chez les moines bouddhistes. Les Russes découvrirent que certaines molécules composant l’air étaient le support des ondes psychiques pour la vision à distance. En supprimant ce vecteur porteur dans l’air, aucune voyance n’était plus possible. Les découvertes et vecteurs potentiels de modification du comportement humain étaient si étendus que les armées russes ont été équipées de casques protégeant électroniquement le cerveau de chaque soldat dès la fin des années 60.
Outre-Atlantique, les principales recherches pour transformer des gens normaux en tueurs ou pour procéder au conditionnement indu des consciences ont été effectuées par la CIA et l’US Army sous le nom de code Projet Chatter (1947-1953), Project Bluebird (1951-1953), Project Artichoke (1951-1953) et Project MK-Ultra (1953-73). Ces programmes, qui étaient conduits par des scientifiques nazis retournés par les États-Unis (Opération Paperclip), ont exploré les conséquences de l’hypnose, de la privation sensorielle, de l’isolement, des abus sexuels, des drogues et de diverses formes de torture. Il s’agissait de répondre à la question :
« Nous est-il possible de contrôler une personne au point où celle-ci fera ce que nous lui demandons, même contre sa propre volonté, et y compris contre les lois fondamentales de la nature, comme celle de l’auto-préservation ? »
1.1.2. Le programme MK-Ultra
L’un des principaux objectifs de la maltraitance institutionnelle médicamenteuse et infantile dans le cadre des atrocités du programme MK-ULTRA de la CIA (années 1950 à 1970) était d’implanter des déclencheurs en utilisant une médication de « l’état crépusculaire » (semi-conscience) et une hypnose enregistrée sur bande et d’effacer ce jeu des déclencheurs pavloviens dans la mémoire de la victime. Les programmes MK-Ultra ont consisté à fracturer la psyché d’enfants selon une véritable science de la torture impliquant drogue, abus sexuels ritualisés, meurtres et tortures en tous genres.
Ces programmes permettent de faire émerger des personnalités dites « alter » et à conditionner des êtres humains à effectuer des tâches spécifiques (espions, tueurs, esclaves sexuels, etc.). Il existe des dizaines de programmations MK-Ultra qui ont permis de conditionner des enfants et d’infiltrer tous les secteurs de la société (mode, sport, politique, religion, éducation, économie, etc.) avec une armée de zombies dormants, que l’on peut réveiller et utiliser en tant que de besoin. Il existe notamment des programmes MK-Eglise qui ont conditionné des personnes à être consacrés et utilisés comme agents de l’État profond au sein de l’église hiérarchique (prêtres/évêques/cardinaux) et de l’église dite charismatique (ordres religieux).
Un déclencheur hypnotique [pavlovien] est une phrase ou tout autre signal sensoriel (couleur, odeur, son, etc.) sur lequel la victime est programmée pour agir involontairement d’une certaine manière. Les survivants MK Ultra des années 50-70 peuvent encore être déclenchés à partir d’une programmation réalisée il y a des décennies. Le nom « candidat mandchou », tiré du roman de Richard Thomas Condon (The Manchurian Candidate, 1959) et du livre de John D. Marks (À la recherche du candicat mandchou, CIA et Mind Control, L’histoire secrète des sciences du comportement », New York 1979), est utilisé pour décrire une personne qui porte des déclencheurs pavloviens.
Avec les progrès technologiques, en combinant la voix envoyée dans le crâne et les technologies du Son Silencieux Faible (Lowery Silent Sound), ces déclencheurs peuvent maintenant être implantés dans un sujet ignorant. Le Dr José Delgado (expérimentateur MK-Ultra et neuropsychiatre) a présenté un taureau radiocommandé et l’a piloté sur commande (registre du Congrès de la faculté de médecine de l’Université de Yale No. 26, Vol. 118, 24 février 1974).
Dans le cadre de recherche militaire, la NASA et la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) ont travaillé pour faire du cerveau humain une simple interface sous total contrôle en dépit de la volonté ou des aptitudes de leurs cobayes humains. Leur premier cobaye ayant survécu à ces traitements fut Kelly O’Brien, fille de Cathy O’Brien, femme sous contrôle MK-Ultra à l’époque.
Née en 1980, Kelly fut soumise dès sa naissance à des harmoniques, des fragmentations mentales par électrochocs et reprogrammations mentales incessantes. Après deux années d’expérimentations intensives sur Kelly, la DARPA présenta Kelly à la Maison-Blanche pour l’exhiber. Elle était capable à 2 ans de tenir un discours complexe parfaitement articulé, contrôlé, avec la verbalisation et la conceptualisation d’un adulte cultivé. Cette démonstration a permis à la DARPA d’obtenir des fonds quasi illimités dans le cadre de ses recherches sur le contrôle de l’esprit humain.
Elisabeth Rauscher, physicienne nucléaire dirigeant le laboratoire de recherche technologique de San Leandro en Californie avait déclaré concernant ces travaux :
« Donnez-moi de l’argent et trois mois et je serais capable de modifier le comportement de 80 % des habitants de cette ville sans qu’ils le sachent. Je les rendrai heureux ou tout au moins, ils se croiront heureux, ou bien, je les rendrai agressifs ».
1.2. Les brevets déposés et le niveau de recherche atteint
1.2.1. Les brevets déposés dans ce domaine
Entre 1975 et 1998, des milliers de brevets militaires furent déposés concernant différentes technologies : la télépathie synthétique, le craquage du cerveau, la lecture de la pensée, l’hypnose silencieuse, la cartographie cérébrale, l’imagerie mentale, la modulation des facultés psychiques et parapsychiques, etc.
Ces brevets laissent entrevoir ce qu’il est possible de faire via un simple i-phone nouvelle génération.
On peut citer notamment :
- Le brevet 3 393 279 datant de 1962 a pour but d’exciter le système nerveux d’un sujet via des ondes électromagnétiques. Il permet de communiquer des paroles à ce sujet, via des ondes émises à des fréquences non audibles en direction du système nerveux de la cible. Ce brevet en dit long sur ce qu’il était déjà possible de faire, il y a presque 60 ans.
- Le brevet USP # 3 712 292 de janvier 1973 permet d’endormir quelqu’un par l’envoi de simples fréquences sonores.
- Le brevet USP# 4 877 027 d’octobre 1989 est un système auditif à distance. Il permet d’induire des sons dans la tête d’une personne en l’irradiant au niveau de la tête avec des micro-ondes d’une gamme de 100 MHz à 10 000 MHz, modulées d’une manière précise, par rafales modulées. Chaque salve est constituée de 10 à
20 impulsions uniformément espacées et groupées étroitement ensemble. La longueur de la salve est comprise entre 500 nanosecondes et 100 microsecondes. La cible aura ainsi l’impression d’entendre clairement un son. Patrick Flanagan est l’inventeur de cette technologie dite du Neurophone. Le Neurophone est un appareil qui transforme des sons ou musiques en impulsions électriques et permet de les faire entendre en court-circuitant l’appareil auditif. Utilisé avec succès sur une personne atteinte de surdité, cette découverte fut classée « Confidentiel Défense ».
- Le brevet USP# 5 017 143 de mai 1991 est un procédé produisant des communications subliminales visuelles plus efficaces. Il s’agit d’images graphiques et/ou textes, présentés de manière subliminale, à des intervalles rythmiques organisés, destinés à influer sur la réceptivité de l’utilisateur, l’humeur ou le comportement. Ces images ne sont pas perceptibles consciemment.
- Le brevet USP# 5 507 291 d’avril 1996 est un procédé et dispositif qui permet d’obtenir à distance des informations sur l’état émotionnel d’une personne. On peut géolocaliser l’individu et lui transmettre des ondes électromagnétiques modifiant son comportement. Il est possible d’agir sur le métabolisme de la cible, et de savoir par exemple, si la personne va faire une attaque cardiaque.
- Le brevet USP# 5 552 386 de juin 1996 est aussi un procédé permettant de déterminer à distance l’état émotionnel d’une personne. Après avoir intégré lesdonnées des fréquences relatives aux émotions du sujet, un détecteur capte les changements de fréquences émises par le sujet. Il traduit alors ces informations pour décrire quel est l’état émotionnel de la personne visée. Ce système peut être très efficace dans le cadre d’un interrogatoire, d’autant que le système prend aussi en compte la pulsation du cœur, le débit sanguin, la dimension des pupilles, la respiration, etc. Ce système permet aussi de tester l’état d’un individu qui a des intentions criminelles. En effet, la plupart du temps, on relève un pouls qui bat plus vite, davantage de transpiration et une pression artérielle plus importante.
- Le brevet USP# 5 539 705 de juillet 1996 est un traducteur vocal d’ultrasons et système de communication pour la conversion des fréquences radio et des signaux audio vers l’esprit humain. Ce système n’est pas détectable par des systèmes radio.
Il permet de convertir des signaux audio, y compris la voix humaine, en signaux électroniques de type ultrasons. Ces ondes pourront passer par des milieux solides, gazeux ou liquides. Les sous-marins utilisent ce type de système pour communiquer.
- Le brevet USP# 6 052 336 d’avril 2000 est un appareil de radiodiffusion sonore utilisant des ultrasons comme un transporteur. On émet des ultrasons avec une amplitude et/ou une fréquence modulée, on les amplifie et on les diffuse pour atteindre un individu ou un groupe d’individus dans une zone précise. Les gens entendent ainsi un son dans leur tête et peuvent changer d’état émotionnel à gré.
Cette invention est destinée à neutraliser une foule récalcitrante en lui envoyant des sons neutralisants. Une telle technique peut être adaptée à un simple i-phone en vue de neutraliser un individu cible.
- Le brevet USP# 6 091 994 de juillet 2000 vise la manipulation du système nerveux par pulsations. À l’heure actuelle, deux grandes résonances sensorielles sont connues, avec des fréquences proches de 1/2 Hz qui provoque la relaxation, la somnolence, ou même une excitation sexuelle suivant la fréquence, et 2,4 Hz qui provoque le ralentissement de l’activité du cerveau. On peut même endormir quelqu’un à distance.
- Le brevet USP# 6 488 617 de décembre 2002 est une méthode et un dispositif pour produire l’état désiré sur le cerveau. Ce système permet d’agir sur le cerveau d’une personne, après avoir identifié les différents états cérébraux de la cible… On applique alors un champ magnétique précis au cerveau de la cible, jusqu’à ce que le cerveau fonctionne comme désiré.
- Le brevet USP# 6 506 148 de janvier 2003 permet de manipuler un sujet via des champs électromagnétiques émis par des moniteurs. Des effets physiologiques ont été observés chez un sujet humain en réponse à la stimulation de la peau avec de faibles champs électromagnétiques qui sont pulsés à des fréquences proches de 1/2 Hz ou 2,4 Hz, comme pour exciter une résonance sensorielle. De nombreux moniteurs d’ordinateur et les tubes de télévision, lors de l’affichage des images pulsées, émettent des champs électromagnétiques pulsés d’amplitudes suffisantes pour provoquer une telle excitation. Il est donc possible de manipuler le système nerveux d’un sujet en pulsant des images affichées sur un écran d’ordinateur.
1.2.2. Le niveau de recherche atteint : l’exemple de la signature électromagnétique des états émotionnels et de l’induction d’un état émotionnel
Selon la littérature de Silent Sounds, inc. (travaillant sur l’hypnose silencieuse), il est désormais possible, à l’aide de superordinateurs, d’analyser les schémas EEG émotionnels humains, de les reproduire, puis de stocker ces « groupes de signatures émotionnelles » sur un autre ordinateur. Ensuite, il est possible à volonté d’induire et de modifier silencieusement l’état émotionnel d’un être humain à distance.
Edward Tilton, président de Silent Sounds, inc., dit ceci à propos de cette technologie dans une lettre datée du 13 décembre 1996 :
« Tous les schémas (signatures émotionnelles), cependant, ont été classés par le gouvernement américain et nous ne sommes pas autorisés à révéler les détails exacts… nous fabriquons des cassettes et des CD pour le gouvernement allemand, même pour les pays de l’ex-Union soviétique ! Le tout, avec l’autorisation du Département d’État américain, bien sûr… Le système a été utilisé tout au long de l’opération Desert Storm (Irak) avec beaucoup de succès ».
En utilisant ces EEG améliorés par ordinateur, les scientifiques peuvent identifier et isoler les « groupes de signatures émotionnelles » de faible amplitude du cerveau, les synthétiser et les stocker sur un autre ordinateur. En d’autres termes, en étudiant les formes d’ondes cérébrales subtiles qui apparaissent lorsqu’un sujet vit une émotion particulière, les scientifiques ont pu identifier le schéma caractéristique de ces ondes cérébrales qu’ils peuvent désormais dupliquer.
« Ces clusters sont ensuite placés sur les fréquences porteuses de Silent Sound™ et déclencheront silencieusement l’apparition de la même émotion de base chez un autre être humain ! »
En ce qui concerne la livraison du système et ses applications, c’est ici beaucoup plus qu’un système de son subliminal. Il existe de nombreux brevets technologiques qui peuvent être superposés individuellement ou collectivement sur une fréquence porteuse, pour provoquer toutes sortes d’effets. Il semble que deux méthodes soient livrées avec le système. L’une est l’induction directe par micro-ondes dans le cerveau du sujet. Elle est limitée aux opérations à courte portée. L’autre utilise les fréquences porteuses ordinaires de la radio et de la télévision.
Loin d’être nécessairement utilisé comme arme contre une personne, le système peut avoir des applications positives illimitées. Cependant, le fait que les sons soient subliminaux les rend pratiquement indétectables et dangereux pour le grand public.
Dans une utilisation plus conventionnelle, le système subliminal Silent Sounds peut utiliser des commandes vocales ; par exemple, en complément des systèmes de sécurité. Sous la diffusion musicale que vous entendez dans les magasins et les centres commerciaux se cache peut-être un message subliminal qui exhorte à lutter contre le vol à l’étalage. Lorsque le système de présentation subliminal porte des signatures émotionnelles clonées, le résultat est accablant.
Les utilisations de cette technologie sur le marché libre sont les bandes d’auto-assistance courantes, les bandes d’affirmation positive, de relaxation et de méditation, ainsi que les méthodes pour augmenter les capacités d’apprentissage. Mais il existe des preuves solides que cette technologie est en cours de développement vers un contrôle mental global. Le secret associé au développement de la technologie électromagnétique de modification de l’esprit indique son énorme puissance potentielle.
In fine, il apparaît évident que quiconque contrôle cette technologie contrôle l’esprit des hommes.
Il est prouvé que le gouvernement américain envisage d’étendre la gamme de ces technologies à tous les peuples et tous les pays. Cela peut être accompli, et est en train de l’être grâce au projet HAARP, presque achevé pour les régions d’outre-mer, et au réseau GWEN maintenant en place aux États-Unis. Le gouvernement américain nie tout cela. Le Dr Michael Persinger est professeur de psychologie et de neurosciences à l’Université Laurentienne, Ontario, Canada. Ses travaux et ses découvertes indiquent que les champs électromagnétiques puissants peuvent affecter et affecteront le cerveau d’une personne :
« La stimulation du lobe temporal peut évoquer le sentiment d’une présence, une désorientation et des irrégularités de perception. Elle peut activer des images stockées dans la mémoire du sujet, y compris les cauchemars et les monstres qui sont normalement réprimés ».
2. Les moyens de maintenir les populations dans l’ignorance du développement de ces technologies et de leur usage comme armes
2.1. La destruction des archives de la CIA
Ces programmes ont été révélés par les audiences Church-Inouye du Sénat américain à la fin des années 1970. Toutefois, aucune procédure pénale n’a suivi et seules deux actions civiles (Orlikow et Bonacci) ont abouti.
Les archives de ces activités ont été largement détruites, en 1973, sur ordre du directeur de la CIA, Richard Helms. Cependant, la Commission d’enquête sénatoriale présidée par le sénateur Frank Church, puis les travaux d’un autre directeur de la CIA, l’amiral Stansfield Turner, ont révélé que plus de 30 universités ont participé à ces recherches qui regroupaient plus de 150 projets expérimentaux distincts. Ceux-ci ont été conduits auxÉtats-Unis et dans des États membres de l’OTAN à l’insu des populations concernées.
2.2. La persécution des lanceurs d’alerte
Lors de la réunion publique annuelle du comité national français de bioéthique, qui s’est tenue à Paris le 22 janvier 1998 sur le thème « Science et racisme », l’une des conclusions a été :
« Les neurosciences sont de plus en plus reconnues comme constituant une menace potentielle pour les droits de l’homme, tout comme un autre domaine de la biologie — la recherche en génomique humaine — peut conduire à une focalisation excessive sur le déterminisme génétique et soulève le spectre de la discrimination génétique. »
Jean-Pierre Changeux, président du comité et neuroscientifique à l’Institut Pasteur de Paris, a déclaré à la réunion que comprendre le fonctionnement du cerveau humain est susceptible de devenir l’une des disciplines les plus ambitieuses et les plus riches de l’avenir.
« Mais les neurosciences présentent également des risques potentiels, a-t-il déclaré, affirmant que les progrès de l’imagerie cérébrale rendent possibles des atteintes inégalées à la vie privée. Bien que l’équipement nécessaire soit encore hautement spécialisé, il deviendra monnaie courante et pourra être utilisé à distance, a-t-il prédit. Cela ouvrira la voie à des abus tels que l’atteinte à la liberté psychique, le contrôle du comportement et le lavage de cerveau. « Ce sont loin d’être des préoccupations de science-fiction, a déclaré Changeux. Cela constitue “un risque sérieux pour la société”. »
Denis Le Bihan, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique, a déclaré à la réunion que l’utilisation des techniques d’imagerie a atteint le stade où « nous pouvons presque lire les pensées des gens ». Le comité national de bioéthique prend ces menaces si au sérieux qu’il lance une étude pour examiner les problèmes et recommander d’éventuelles précautions.
En 1998, près de 14 000 sites Internet japonais, américains, britanniques, russes, australiens, canadiens, constituaient un front mondial d’alerte en direction des populations. Pilotée par d’éminents scientifiques ayant travaillé pour l’armée, cette coordination visait à prévenir les peuples de l’épée de Damoclès que constituaient les armes psychiques. Un grand nombre de citoyens ont fait les frais des expériences psychotroniques militaires et beaucoup en sont morts. Sur le site censuré www.brazilboycott.org, figurait une liste et un mémorial pour toutes les victimes de ces expériences sauvages.
Au lieu d’ouvrir le débat public sur ces technologies psychiques, une guerre sans merci fut déclarée aux lanceurs d’alertes. 10 à 20 000 sites Internet ont été la cible de cyberattaques militaires. Les scientifiques qui diffusaient ces informations en direction du public ont été neutralisés psychiquement ou tués.
En janvier 1999, le Parlement européen a adopté une résolution dans laquelle il appelle à une convention internationale introduisant une interdiction mondiale sur tous les développements et déploiements d’armes qui pourraient permettre toute forme de manipulation des êtres humains, restée évidemment lettre morte.
2.3. Le nettoyage d’Internet, le maintien en informations classifiées, l’absence de sanctions judiciaires
L’entreprise Google via son moteur de recherche fait la chasse aux brevets laissés sur Internet afin de maintenir une chape de plomb sur ces technologies. De même, toute tentative de mettre ces informations au grand jour fait l’objet d’attaques sous le prétexte du secret-défense. Ceux qui usent de ces armes secrètes sur les civils s’efforcent constamment d’empêcher le public de savoir quoi que ce soit sur celles-ci. Les preuves sont obtenues avec beaucoup de difficulté et aucune procédure judiciaire n’a ainsi pu aboutir.
Actuellement, dans l’état du Missouri, un élu a recensé 300 plaintes concernant le harcèlement électromagnétique. Certaines des victimes sont simplement harcelées dans le cadre d’expérimentations. Un certain nombre d’associations comme l’International Committee on Offensive Microwave Weapons se sont montées pour aider les victimes, ou pour tenter d’alerter l’opinion et les décideurs politiques, en vain.
2.4. Le ciblage des personnes qui dénoncent ces armes
Les individus qui essaient aujourd’hui de dénoncer ces armes sont ciblés par armes psychotroniques 24 h/24 h sont maintenues dans un état de survie tant psychique que physique : problèmes de santé importants, incapacité ou grande difficulté pour travailler, potentiel intellectuel, mental et émotionnel gravement perturbé.
Le harcèlement consiste en des événements uniques, soigneusement conçus et non démontrables, pour produire un stress psychologique chez la victime. Dans chaque série, un événement avec un effet déclencheur introductif de très haute énergie est mis en scène. Le but évident est d’être certain que la victime sache qu’il s’agisse de harcèlement externe et pas seulement de « malchance ». À partir de ce moment, les auteurs du harcèlement amènent la victime à « sursauter » au même effet avec une fraction infime de l’énergie de l’événement d’« introduction » initial.
Comme le harcèlement et le contrôle électroniques sont classés secret-défense, la description des effets est tirée des expériences personnelles des victimes harcelées par « quelques 2 000 gangs » connus pour ce genre de pratique. Les personnes faisant l’objet de ces expérimentations criminelles, rapportent qu’une fois que le harcèlement commence, dans pratiquement tous les cas, il se poursuit à vie. Il se poursuit notamment dans chaque ville, état et pays vers lequel la cible se déplace. Il se poursuit dans les prisons et les hôpitaux, même lorsque la cible meurt du cancer.
De nombreuses cibles sont de jeunes retraités, certains ont dans les 70 et 80 ans. Certains ont des enfants qui sont souvent soumis aux mêmes « expériences » que leurs parents. Lesanimaux domestiques sont aussi ciblés. Ils sont torturés puis douloureusement et violemment tués. Des décisions judiciaires aberrantes forçant par exemple la cible à suivre un traitement psychiatrique involontaire alors même que son conjoint est un criminel (par exemple, un père pédophile découvert en train d’abuser de son propre enfant) démontrent clairement que le harcèlement criminel électronique est protégé à tous les niveaux gouvernementaux et médicaux.
Compte tenu du développement des technologies, du déploiement du réseau de téléphone mobile et de la 5G, de la digitalisation d’un nombre croissant de politiques, il est évident qu’aujourd’hui toutes les populations sont, à différents degrés, sous contrôle psychotronique. L’intelligence artificielle et l’environnement technologique invasif actuel n’ont qu’un seul et unique objectif mondialiste : parvenir à contrôler électroniquement les fonctions psycho-émotionnelles, intellectuelles, spirituelles, et parapsychiques de tout individu sur Terre.
3. Les technologies utilisées et leurs effets
Cette partie vise à décrire les types de technologies utilisées pour harceler et torturer à distance ainsi que les effets de cette technologie, que ce soit sur les objets ou sur les victimes (corps et esprit).
3.1. Les différentes classes ou types de technologies
Ces classes de technologie correspondent aux équipements commerciaux non classifiés qui peuvent imiter les « vrais » équipements classifiés de harcèlement électronique (potentiellement bien plus puissants). La vérité est donc nécessairement plus terrible que ce qui est décrit infra.
Les télémanipulations physiques ne sont pas abordées ici, mais le lecteur doit savoir que la NASA et l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers ou « Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens ») ont réussi à créer avec succès de petits effets antigravitationnels (qui ne sont pas simplement dus au magnétisme).
3.1.1. Méthodes de transmission pour signaux neuro-efficaces
Les méthodes de transmission sont de plusieurs types. On recense ainsi :
- les micro-ondes pulsées (c’est-à-dire comme les signaux radar) ;
- les ultrasons et voix-FM (transmis par l’air).
Alors que la transmission de la parole, datant du début des années 1970, était la première utilisation des micro-ondes pulsées, des signaux neuro-efficaces de type encore inconnu peuvent maintenant provoquer l’activation à distance de nombreux autres groupes de nerfs. Au moment de la rédaction de cet article, cette technologie est toujours classée « secret-défense ».
3.1.2. Déclenchements hypnotiques pavloviens
Un déclencheur hypnotique [pavlovien] est une phrase ou tout autre signal sensoriel sur lequel la victime est programmée pour agir involontairement d’une certaine manière (cf. survivants MK-Ultra des années 50-70).
3.1.3. Méthodes de surveillance à travers le mur
Cette méthode de balayage dit « à ondes millimétriques » utilise l’une des extrémités du spectre EM, du côté des signaux radio micro-ondes, en bordure de la zone de fréquences infrarouges. Pour voir clairement les petits objets ou les personnes, la fréquence la plus élevée qui pénètre les murs non conducteurs ou peu conducteurs est utilisée.
Le radar à balayage à ondes millimétriques peut être utilisé selon deux modes :
- mode passif (aucun signal rayonné n’utilise le rayonnement de fond déjà présent dans la zone à numériser, totalement indétectable) ;
- mode actif (« lampe de poche » à ondes millimétriques de faible puissance fixée au scanner comme une lumière conventionnelle montée sur un caméscope) ou utilisation d’un radar archéologique à pénétration de sol.
3.1.4. Lecture de la pensée
La lecture de la pensée peut être répertoriée comme une technologie de « surveillance à travers le mur ».
La lecture des pensées fonctionne comme suit :
- lecture magnétique à proximité du crâne ou de la gorge (proximité des cordes vocales) ;
- interprétation de l’EEG (électroencéphalogramme), en particulier via des capteurs filaires [agissant] à l’intérieur du cerveau ;
- la capacité de lire et afficher ce que les yeux voient, à l’aide de capteurs implantés, est une forme de technologie presque semblable à la « lecture des pensées ».
3.1.5. Forçage cérébral
C’est l’inverse du biofeedback. Les rythmes cérébraux électriques à basse fréquence caractéristiques de diverses humeurs et états de sommeil peuvent, non seulement être lus à l’aide d’un équipement de biofeedback ou de machines EEG, mais aussi en utilisant la radio, le son, des électrodes de contact ou des lumières clignotantes. Les humeurs et les états de sommeil peuvent être générés, ou du moins encouragés, par l’utilisation de dispositifs de forçage cérébral.
Les signaux de forçage cérébral ne peuvent pas transporter la voix, qui appartient à une gamme de fréquences beaucoup plus élevée. Le forçage cérébral peut cependant être utilisé pour « mettre en condition » une cible et la rendre plus sensible à l’hypnose en induisant un état de relaxation et/ou de sommeil (c’est le même état qui est utilisé par les voyants.)
3.2. Les effets des technologies employées
Depuis 1975, l’avènement de la technologie V2K, révélée par Eléanore White, victime de torture électronique et aujourd’hui décédée, permettait de modifier les pensées de tout à chacun par les ondes. Ci-joint une liste (non exhaustive) de la plupart des effets courants de ces armes qui vise à montrer de quoi se compose la palette des tortures et effets stressants utilisés par les harceleurs. Ces effets sont typologisés en effets physiques invasifs à distance, non corporels (appliqués à des objets autour de vous) et corporels (effets sur le corps et l’esprit de la personne ciblée).
Le schéma ci-après, sans être exhaustif, illustre l’immense éventail des tortures possibles.
3.2.1. Effets physiques invasifs à distance, non corporels
Les exemples sont légion. On peut ainsi citer :
- coupure de courant sur un appareil (temporaire, disjoncteur activé) ;
- manipulation des paramètres d’un appareil ;
- pannes temporaires qui « se réparent » d’elles-mêmes ;
- jets d’objets, y compris non métalliques ;
- manipulation précise des interrupteurs et des commandes ;
- panne forcée, manifestement prématurée de l’appareil ou des pièces.
3.2.2. Effets corporels invasifs à distance (sur le corps et l’esprit)
3.2.2.1. Privation de sommeil et fatigue
La privation de sommeil et l’induction de la fatigue sont extrêmement courantes :
- application silencieuse et instantanée du signal « caféine électronique » qui force et maintient l’éveil, quel que soit l’état de fatigue de la personne ciblée et son besoin de sommeil ;
- bruit fort synthétique des voisins, souvent SYNCHRONISÉ avec les tentatives faites pour s’endormir ;
- précision à la seconde : « sommeil autorisé » et « réveil forcé » beaucoup trop précis et répétés pour être naturels ;
- « crises de fatigue » diurnes qui forcent la victime à dormir et affaiblir ses muscles au point de s’effondrer
3.2.2.2. Voix audible dans le crâne parfois des sons non vocaux
Cette voix synthétique est envoyée à distance et fabriquée pour donner l’impression que cela provient de l’environnement extérieur, comme par magie. Il s’agit de voix ou effets sonores que SEULE la victime peut entendre.
3.2.2.3. Voix inaudible dans le crâne (son silencieux)
Cette voix est envoyée par un signal radio produit à distance ; elle se manifeste par des envies soudaines de faire quelque chose ou d’aller quelque part, alors que la victime ne le voudrait pas autrement ; l’hypnose silencieuse (ultrasonique) peut être envisagée.
Cette voix relève également de la programmation de « déclencheurs » hypnotiques — c’est-à-dire de phrases spécifiques ou d’autres signaux qui provoquent des actions involontaires spécifiques
3.2.2.4. Déclenchement musculaire violent (agitation des membres)
La jambe ou le bras se secoue pour forcer violemment la cible à se réveiller et à rester éveillée [spasmes]. Tout le corps peut être secoué, comme s’il avait été frappé par une grosse décharge électrique. Le corps peut être secoué violemment comme s’il était sur une surface vibrante.
3.2.2.5. Manipulation précise de parties du corps (doucement, avec un objectif spécifique)
Les manipulations du corps en court-circuitant la volonté de la victime (voire son système neurovégétatif) sont potentiellement infinies. Ont été notamment identifiées :
- manipulation des mains, forcée de se synchroniser avec la vision des yeux fermés, très puissant et coercitif.
- flexion lente de près de 90 degrés vers l’arrière d’un orteil à la fois ou d’un doigt à la fois.
- contrôle direct à distance de la respiration et des cordes vocales ; y compris le discours involontaire.
- effacement ponctuel de la mémoire immédiate, oublis totalement anormaux.
3.2.2.6. Lecture des pensées silencieuses destinées à soi-même
La lecture des pensées silencieuses constitue une violente forme d’intrusion mentale des victimes. Elle peut prendre la forme d’une scénarisation par ingénierie (sketches) dans lesquelles vos pensées vous sont retournées par des inconnus dans la rue ou lors d’événements nécessitant la connaissance de ce que vous pensiez, ce qui génère un immense stress.
3.2.2.7. Application directe de douleurs à différentes parties du corps
Une des formes très courantes de harcèlement électromagnétique consiste à procéder à une torture physique à distance. À cet égard, on peut citer (sans que la liste soit exhaustive) :
- Sensation d’aiguilles chaudes qui pénètrent dans la chair ;
- Chocs électriques (sans qu’aucun fil ne soit appliqué) ;
- Démangeaisons puissantes et incontrôlables, souvent appliquées lorsque la victime tente précisément de faire quelque chose de délicat ou compliqué ;
- « Fièvre artificielle » soudaine, sans aucune maladie susceptible de la causer ;
- Sensation brutale de chaleur ou de froid intense, et ce quelle que soit la température extérieure ou la façon dont vous êtes couvert ;
- Brusque augmentation des battements cardiaques [tachycardie ou arythmie] alors que vous êtes détendu.
- Etc.
3.3. La mise en place de scénarios et d’atteintes à l’intégrité, générateurs de stress externes
3.3.1. Participation au harcèlement d’étrangers, de voisins et dans certains cas, d’amis proches et de membres de la famille
Lorsqu’une personne est ciblée, son entourage est analysé et fait l’objet de manipulations par ces armes. À titre d’exemple, on peut citer les comportements ou problèmes suivants induits par ces armes :
- grossièreté sans cause.
- apparition de « problèmes » récurrents avec les commerçants, blocage de votre voiture, etc. ;
- manipulations psychiques de votre entourage pour bloquer vos actions.
3.3.2. Effractions/sabotage à domicile
Il s’agit de faire peur et de générer du stress.
Ont été observés les évènements suivants : déchiquetage des vêtements, destruction de meubles, petit vol, pannes d’ingénierie des utilitaires, section de câble internet, crevaison des pneus du véhicule, etc.
3.3.3. Sabotage au travail
À titre d’exemples : suppression/corruption de fichiers informatiques, virus informatiques qui font planter le matériel] et qui ne peuvent pas venir du mode d’utilisation de votre ordinateur, propagation de rumeurs, sabotage de votre réputation professionnelle, etc.
4. Les exemples d’applications aujourd’hui
4.1. Les institutions et entités ayant recours à ces armes
4.1.1. Les armées
Depuis des décennies, les directions générales des armées des pays industrialisés ont considéré que les armes psychiques étaient le fer de lance de toutes les stratégies militaires futures. En effet, piloter les cerveaux de l’ennemi permet aisément le retourner et le neutraliser. Nul besoin d’armes conventionnelles, d’armes nucléaires, pas de destructions matérielles, aucun déploiement militaire coûteux.
Si vos armes psychiques sont supérieures à celles de votre ennemi, vous pouvez discrètement l’envahir sans heurts en laissant intactes toutes ses infrastructures, en maintenant même ses structures politiques et institutionnelles, et donc gagner une guerre sans la faire.
La première utilisation d’armes psychotroniques à grande échelle eut lieu en 1990 lors de la guerre contre l’Irak. Des avions US équipés d’émetteurs psychotroniques passèrent au-dessus des troupes de Saddam Hussein en émettant le message suivant : « Moi Mahomet, au nom d’Allah, vous demande de déposer les armes et de rester là où vous êtes ! ». Les troupes US d’invasion n’eurent plus qu’à rassembler les troupes prostrées de Saddam Hussein et les parquer sans tirer un coup de feu.
La guerre civile au Rwanda a été provoquée par armes psychotroniques qui ont conditionné les deux ethnies au génocide qui a eu lieu. Il s’agit d’un génocide provoqué.
Les gradés de l’OTAN sont recrutés parmi des personnes sous contrôle mental. Tous les hauts gradés de cet organisme sont recrutés dans des orphelinats dès l’âge de 2, 3 ans ou sont issus directement de la caste mondialiste. Ils subissent un entraînement et des programmations mentales dissociatives par trauma dès leur plus jeune âge sinon dès leur naissance. Ces dissociations visent à compartimenter leur cerveau, à développer chez eux des aptitudes psy, des sorties astrales, développant une acuité 40 à 50 fois supérieures à un être normal. Leur vie, leur être, leurs fonctions cérébrales sont littéralement des outils dédiés au Nouvel Ordre Mondial. Leur champ émotionnel est maîtrisé, voire, peut être inexistant dans certain cas.
Frédéric Morin a ainsi été en lien avec un colonel de l’OTAN et lui révéla qu’il disposait de différents implants qui le faisaient basculer dans une autre personnalité avec des aptitudes et connaissances spécifiques. En somme, l’homme en passant sous le portique d’un labo de l’OTAN, était modulé par une radio fréquence et devenait immédiatement quelqu’un d’autre, soit généticien, soit astrophysicien, soit pilote d’engins non conventionnels. Dans la revue de Rock Sauquere « TOP SECRET », l’homme fit publier un scanner d’une de ses mains où l’on pouvait voir différentes biopuces RFID. Par ailleurs, il affirma que son cerveau, comme un ordinateur, était régulièrement mis à jour. Il percevait ces mises à jour comme un bourdonnement venu d’une onde porteuse émise sans doute par satellite. Il ne pouvait savoir de quelles informations il retournait, mais il savait que quelque chose était changé en lui par de nouvelles données.
4.1.2. Les autres institutions ou lobbys
Si les armées ont compris l’enjeu des armes électroniques d’influence neuronale, d’autres institutions ou groupes l’ont également compris. Les yakusa japonais et d’autres mafias ont très tôt investi massivement dans les technologies psychotroniques après la chute du mur de Berlin. Le colonel Thomas Bearden en a témoigné.
Les multinationales, dont l’industrie pharmaceutique, ont également développé des armes psychiques d’influence, voire pires, comme des technologies émettant des ondes porteuses contenant les signatures électromagnétiques de maladies (la maladie étant leur fonds de commerce). Toutes les téléphonies mobiles, par relais terrestre ou satellite, sont des supports de telles armes.
Les facultés de formation de nos médecins seraient également sous l’influence de dispositifs mis en place par les multinationales pharmaceutiques. Il est important de comprendre qu’une multinationale dispose de son propre service de renseignement, de sa propre armée privée usant d’armes psychiques. Les soignants sortant des écoles de médecine sont formatés pour devenir de parfaits petits soldats pour défendre les intérêts de Big Pharma, sans même s’en rendre compte, et les exceptions — qui heureusement existent — d’individus capables de résister sont rares. Un médecin bien formaté est psycho-émotionnellement dans l’incapacité d’émettre une quelconque critique concernant la vaccination ou même l’usage d’une thérapie génique expérimentale devenue obligatoire (en dépit du Code de Nuremberg). La confiance aveugle des médecins envers l’industrie pharmaceutique, condamnée régulièrement à des milliards d’amende pour fraude, est illogique et non rationnelle. Elle est issue d’un conditionnement électronique de neuro-influence subi par l’ensemble de notre corps médical.
Tous les services secrets occidentaux, les armées secrètes de l’OTAN, disposent de telles armes électromagnétiques, ainsi que tous les services spéciaux des grandes religions. Le gouvernement mondial occulte a encouragé le déploiement et l’amélioration continuelle de ces technologies, jusqu’à donner à des noyaux d’intelligence artificielle le soin d’optimiser le conditionnement des cerveaux humains à l’échelle planétaire.
Dans la cacophonie des multiples sphères d’influence techno-psychiques, on peut se demander qui in fine contrôle qui. La réalité est que les mondialistes ont créé un golem : l’intelligence artificielle qui pilote des armes interférométriques en capacité de conditionner tous les cerveaux.
4.2. Des exemples d’applications sociales, géopolitiques, militaires et religieuses
4.2.1. Les armes à micro-ondes
Elles ont été utilisées contre les populations depuis des dizaines d’années.
Un ingénieur médical du département américain de la Défense a affirmé, en 1989, que les États-Unis et Israël avaient régulièrement utilisé des micro-ondes pour conditionner et contrôler l’esprit des Palestiniens.
En Angleterre, dans les années 80, lors des grèves de mineurs, Margaret Thatcher avait fait installer des émetteurs dans les quartiers populaires où ils vivaient, afin de les rendre apathiques.
Il s’agit en l’occurrence d’armes qui émettent des extrêmement basses fréquences (ELF, Extremely Low Frequency) ou à l’inverse des ultra hautes fréquences (UHF), dont le but est d’interférer sur le cerveau humain, y compris ceux de ses inventeurs…
C’est l’Institut Tavistock, spécialisé dans la modification du comportement humain, qui aurait développé ce système à partir des années 50. Dans les années 60, le Dr Ross Adey a travaillé sur le Pandora Project pour la CIA et le MI5, dans le domaine du contrôle mental à distance (RMCT : Remote Mind Control Technology). Il a exploité les ondes ELF (1 à 20 Hz) qui avaient des effets psychologiques et biologiques sur l’homme. Les chercheurs ont trouvé que les fréquences de 6 à 16 Hz avaient des effets importants sur le cerveau et les systèmes nerveux et endocrinien. Plus tard, il s’est avéré que ces ondes peuvent également endommager l’ADN. Les ondes ELF ont été combinées avec des ondes UHF notamment, pour en amplifier les effets nocifs.
Sur la base US de Greenham Common en Angleterre, autour de laquelle des pacifistes (dont une grande majorité de femmes) manifestaient, ces armes furent utilisées. Fin 1984, ces femmes visées par de hauts niveaux de radiations micro-ondes, ont été atteintes de cancer, nombre d’entre elles sont mortes. Ces armes permettent d’induire un cancer à distance en altérant l’ADN.
Ces armes utilisées secrètement contre les civils engendrent des paralysies temporaires, une désorientation, des brûlures dans certains cas d’exposition, des vertiges, des amnésies. Des scientifiques indépendants avaient constaté les hauts niveaux de radiations électromagnétiques autour de la base Greenham Common, preuve de l’utilisation de ces armes contre des manifestantes.
4.2.2. Les armes ELF
Les armes à très basse fréquence (ELF) sont étalonnées selon certaines fréquences cérébrales étudiées et connues des militaires. 6,66 hertz engendre la dépression, 4,5 hertz provoque une attaque cardiaque, d’autre vont moduler l’humeur de la victime irradiée en la rendant schizophrénique, paranoïaque, suicidaire, violente ou apathique.
Ce type d’arme fut utilisé sur les populations chypriotes par l’armée anglaise, mais également sur les catholiques d’Irlande du Nord dans les années 80.
4.2.3. Les MASER
Le système nommé MASER envoie des micro-ondes spéciales qui permettent de faire de la « télépathie synthétique ». Aujourd’hui on peut lire les pensées de quelqu’un à distance après avoir scanné les ondes électromagnétiques émises par le sujet dans différentes situations.
4.2.4. Manipulation du système nerveux
On sait aussi, semble-t-il, manipuler le système nerveux d’une cible en diffusant certains types d’ondes.
D’après Tim Rifat, l’Angleterre utiliserait des systèmes manipulant le système nerveux contre des citoyens récalcitrants au moins depuis la fin des années 80. Vicki Casagrande, ingénieure américaine, a expliqué devant une commission sur le harcèlement électromagnétique que les victimes pouvaient être totalement contrôlées à distance : « Les muscles peuvent être relâchés ou contractés, que ce soit légèrement ou violemment. Mais, ces effets peuvent aussi être placés dans le cerveau juste comme une sensation […] Les victimes peuvent avoir froid par 40 °C dehors, ou avoir chaud par –15 °C ».
4.2.5. Les implants
L’introduction d’implants a été parfois utilisée depuis les années 1960 et 70 comme support des technologies citées, mais avec les appareils actuels, les implants ne sont pas nécessaires.
La méthode globale 1974 agissait sous forme de transmission hypnotique silencieuse vers une cible sans qu’elle n’en soit consciente. Cette technique est probablement la plus insidieuse, car elle permet des mois, des années de programmation et de réglage du déclenchement pavlovien. La cible ne peut effectivement pas résister parce qu’elle ne peut entendre la programmation. Dans 99 % des cas, ni la victime, ni son entourage ne peuvent comprendre ou même imaginer qu’une technologie psychotronique est à l’œuvre. Intervient alors la psychiatrisation volontaire ou forcée de la victime.
5. Conclusion
La technologie s’insinue dans notre environnement, souvent à notre insu, sans que l’on en comprenne les tenants et aboutissants. Aujourd’hui nous disposons d’une téléphonie mobile dont la fréquence est très proche des harmoniques de l’eau, du wifi, de la 3G, 4G, 5G et de l’interconnectivité d’innombrables technologies domestiques, etc., autant d’ondes porteuses qui pénètrent l’être électromagnétique que nous sommes. Nous sommes immergés dans un smog électromagnétique qui pénètre en profondeur notre cerveau, perturbant notre système endocrinien, touchant nos fonctions mémorielles par annihilation de nos neurotransmetteurs, inhibant dans certains cas l’intelligence pratique, la vigilance, notre logique, toute action salvatrice et propice à un changement de cap pour notre civilisation planétaire.
Quand Google nous parle de connecter 30 milliards d’objets à l’échelle d’une planète, cela implique un smog électromagnétique généralisé d’une nocivité jamais connue pour le biotope et les êtres humains. Un tel lieu est sans doute vivable pour un cyborg, un four à micro-ondes ou une machine à café, mais pas pour un être humain, dont la bioélectronique ne saurait supporter une telle agression.
Google est une structure totalement contrôlée par des militaires en lien avec la DAEPA centre connu pour toutes ses expériences sur la conscience humaine dans le cadre de projets tels « Monarque ». Google tend à devenir un outil orienté vers une manipulation psychotronique de masse. Assisté par une très puissante intelligence artificielle, ce système informatique mondial peut moduler la subjectivité humaine selon des lois cybernétiques. Une fois que l’intelligence artificielle a appris de l’humain, elle dispose des données nécessaires pour traiter sa subjectivité comme un objet modulable et intégrable à souhait.
Google, entre autres réseaux militaires plus secrets, n’est autre que le déploiement potentiel de systèmes psychotroniques visant l’humanité entière. Une telle application civile et militaire est pourtant proscrite à l’échelle internationale qui interdit l’usage d’armes modifiant le comportement humain. En vain.
Car quelle commission internationale pourrait enquêter aujourd’hui ? De quels moyens technologiques disposerait-elle pour détecter et prouver de tels méfaits ? Par ailleurs, dans la mesure où le secret militaire est apposé sur toutes ces armes secrètes de l’ombre, qui est aujourd’hui est en mesure de le faire lever pour saisir l’ampleur du phénomène et l’arrêter ?
Tous nos téléphones et ordinateurs sont branchés sur un réseau militaire qui dispose d’une multitude d’outils psychotroniques depuis 60 ans. Un adolescent regarde en moyenne 76 fois son téléphone par jour. N’est-il pas déjà sous le joug de modulations cérébrales dont personne n’a encore conscience ? Qui connaît en détail la technologie embarquée d’un i-phone, d’une tablette ou des nouveaux ordinateurs miniaturisés ? Et, qui aujourd’hui aura la compétence pour déchiffrer les noyaux algorithmiques développés par intelligence artificielle et connectés à des réseaux de noyaux artificiels ?
Toutes les consciences sont atrophiées et se trouvent, au fil des développements technologiques, sous conditionnement toujours plus puissant. Une large majorité de l’humanité fonctionne déjà avec des pensées « artificielles » induites qui ne lui appartiennent pas. L’OTAN ne cache pas ses intentions à ce propos : ainsi, dans une brochure de 2020 intitulée « Cognitive Wafare », l’organisation affirme que puisque la majorité de la population est ignorante des technologies psychiques avancées, il est facile de faire de chaque citoyen « une arme de propagande participative ».
Ce mémorandum a pour objectif d’alerter tous les citoyens et les pouvoirs publics sur les dangers de ces technologies militaires qui s’appliquent au psychisme humain. Si l’interdiction de manipuler mentalement les masses ou de torturer existe dans les textes de l’ONU, ces derniers sont constamment violés.
Nous pensons que seul un sursaut spirituel pourra venir à bout de cette hydre. Il en va de nos existences et de notre civilisation.
Comment la Palestine a été volée par les sionistes
Guerre à Gaza : des bellicistes cachés dévoilés
[Source : kla.tv]
Par hwe
Plus de 40 000 morts dans la guerre de Gaza et aucune fin en vue ? Pourquoi donc ? Y a-t-il des forces en arrière-plan qui ne cessent d’attiser ce conflit ? Qui est derrière Benjamin Netanyahu ? Qui dirige le Hamas ? Quel rôle joue le mouvement influent Chabad Loubavitch ? Saviez-vous que cette guerre avait été prédite et planifiée il y a des siècles ? Dans cette émission, Kla.TV révèle des liens jusqu’ici cachés et des bellicistes qui agissent en arrière-plan. Diffusez cette émission à autant de personnes que vous le pouvez — surtout aujourd’hui, Journée mondiale de la paix —, afin que cesse enfin l’incitation des peuples à s’entretuer.
Transcription
Remarque importante : Kla.TV précise expressément que l’évocation des personnes, du contexte et des liens cités dans cette émission n’a pas pour but d’inciter le téléspectateur à porter un jugement antisémite. Même si les personnes et les groupes d’intérêt mentionnés dans cette émission agissent sous le drapeau du gouvernement israélien et se font passer pour des Juifs, chaque téléspectateur devrait garder à l’esprit que fondamentalement la violence, quel que soit le camp qui la commet, ne doit pas donner lieu à des jugements racistes. En effet, un examen plus approfondi permet souvent de constater ce qui suit : Les personnes qui se retrouvent sous les feux de l’actualité grâce au journalisme d’investigation détournent l’attention de leurs actes de violence en utilisant ensuite leur groupe religieux ou leur nation comme bouc émissaire ou bouclier. Ainsi, la haine et la violence consécutive sont délibérément dirigées de manière illégale vers la communauté religieuse ou vers cette nation. Le fait que, dans de nombreux cas, on n’a pas du tout affaire à de véritables juifs ou à de véritables adeptes d’autres religions, mais à une idéologie luciférienne, est expliqué en détail dans les émissions non disponibles en français « Contre le racisme et la conspiration » [www.kla.tv/23509] et « Le secret des obélisques » [www.kla.tv/14340]. Cette documentation prouve également exactement ce lien.
Chaque fois que cette indication sera à nouveau nécessaire au cours du film, soyez attentifs à ce signal (Bip sonore) !
La guerre à Gaza divise notre monde en deux camps comme peu d’autres sujets. Alors que les uns insistent sur le droit d’Israël à la légitime défense depuis l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023, qui a fait 1 139 morts israéliens et enlevé 239 otages, le camp d’en face s’interroge sur la proportionnalité des attaques, au vu des 38 000 Palestiniens tués parmi la population civile palestinienne. Des camps de protestation pro-palestiniens ont été installés dans des universités aux États-Unis, mais aussi en Allemagne et en Suisse.
L’acteur allemand Dieter Hallervorden a également pris position sur ce sujet en se demandant, dans son poème sensible et émouvant « Gaza, Gaza », si la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza ne constituait pas un génocide. L’État d’Afrique du Sud s’est également posé cette question en engageant le 29 décembre 2023 une procédure contre Israël devant la Cour internationale de justice de La Haye pour violation présumée de la Convention sur le génocide [« Application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza (Afrique du Sud contre Israël) »], à laquelle depuis se sont joints bien plus de vingt États. Mais ce qui unit les observateurs de ce conflit, qu’ils soient pro-palestiniens ou pro-israéliens, c’est le souhait ardent de voir la paix s’installer enfin dans cette région en guerre.
Mais pourquoi la paix semble-t-elle ici si impossible et plus lointaine que jamais ? Y a-t-il éventuellement des forces en arrière-plan qui ne sont pas du tout intéressées par la paix et qui attisent délibérément ce conflit ? Cela semble malheureusement être le cas. Un tel groupe, qui passe inaperçu, mais qui exerce une grande influence, en agissant manifestement comme un pyromane, est le mouvement mystique religieux Chabad Loubavitch, qui se fait passer pour un mouvement de juifs orthodoxes inoffensifs*.
« ATTENTION : Veuillez tenir compte de la remarque préalable correspondant à ce signal ! ATTENTION : Les adeptes d’une idéologie radicale pseudo-religieuse et satanique aiment se donner une couverture juive afin de ne pas être tenus responsables de leurs crimes. Ce faisant, ils essaient toujours d’entraîner les gens sur la fausse voie d’une division raciale entre « juifs » et « non-juifs ». Ils attisent ainsi l’agressivité contre le peuple juif dans son ensemble. Kla.TV rejette fermement un tel racisme et conseille de juger les personnes individuellement en fonction de leurs actions et non en fonction de leur race, de leur nationalité ou de leur appartenance religieuse. Comme nous le verrons plus tard, ce mouvement extrêmement radical aspire à la venue du Messie et tente de l’initier activement en créant, ce qu’ils pensent être les conditions nécessaires à cette venue. Une condition nécessaire est que l’Armageddon (= selon la Bible, bataille décisive de la fin des temps ; également : très grande catastrophe détruisant tout) ait eu lieu auparavant sous la forme d’un immense bain de sang. Les partisans d’une telle idéologie ne sont donc logiquement pas intéressés par la désescalade et la paix pour les deux peuples, car selon leur vision du monde, cela ne ferait que retarder la venue du Messie. “
Comme nous le verrons plus tard, ce mouvement extrêmement radical aspire à la venue du Messie et tente de la déclencher activement en créant, selon lui, les conditions nécessaires à cet effet. Une condition nécessaire est que l’Armageddon [= bataille décisive de la fin des temps selon la Bible ; également : très grande catastrophe qui détruit tout] se soit produit auparavant sous la forme d’un énorme bain de sang. Les partisans d’une telle idéologie ne sont donc logiquement pas intéressés par la désescalade et la paix pour les deux peuples, car selon leur vision du monde, cela ne ferait que retarder la venue du Messie.
On pourrait argumenter qu’il y a toujours eu des sectes avec des visions du monde aussi bizarres et que seuls quelques marginaux se laissent enthousiasmer par de telles thèses. Cependant, si on considère l’influence et la puissance financière du mouvement Chabad-Loubavitch, force est de constater qu’il ne s’agit pas d’un groupe secondaire, mais bien de l’un des mouvements les plus influents au monde.
Fondé à la fin du 18e siècle dans l’actuelle Biélorussie, le mouvement Chabad Loubavitch a aujourd’hui son siège à Brooklyn/New York et rien que ses frais de fonctionnement s’élèvent à près d’un milliard de dollars par an. Et c’est sans compter les coûts de construction de leurs nouveaux bâtiments, qui engloutissent souvent plusieurs millions de dollars, comme par exemple le campus Chabad à San Diego qui a coûté 25 millions de dollars.
Fortune grâce à des soutiens financiers solides
Ces investissements importants sont rendus possibles par des donateurs extrêmement influents. Il s’agit par exemple d’Eduardo Elsztain, le plus grand entrepreneur immobilier d’Argentine et président de Chabad Argentine. Josef Safra, décédé en 2020 et qui était de son vivant l’homme le plus riche du Brésil, comptait également parmi les soutiens de Chabad, tout comme le milliardaire sud-africain Nathan Kirsch. Dans les pays de l’Est, outre les milliardaires géorgiens et kazakhs, on peut notamment citer les oligarques russes Roman Abramovich et Lev Leviev, ainsi que l’oligarque ukrainien Gennadiy Bogolyubov, qui avait créé la PrivatBank ukrainienne avec Ihor Kolomoïsky. Aux États-Unis, des milliardaires comme le tsar des médias et ancien maire de New York, Michael Bloomberg, l’investisseur Ronald Perelman, le chef d’entreprise et directeur du Congrès juif mondial Ronald Lauder ainsi que le gestionnaire de fonds spéculatifs Michael Steinhardt, sont des sponsors de Chabad.
Donald Trump et les parents de son gendre Jared Kushner sont également connus pour soutenir généreusement le Chabad Loubavitch.
De même, selon l’historien Wolfgang Eggert, la famille Rothschild, probablement la plus riche du monde, est étroitement liée au Chabad Loubavitch. Les ancêtres de Mayer Amschel Rothschild, le fondateur de la maison Rothschild, étaient des rabbins juifs qui s’occupaient exclusivement de mystique occulte. Mayer Amschel lui-même a étudié dans une école rabbinique, la kabbale mystique, qui joue également un rôle important dans l’enseignement de Chabad Loubavitch.
ATTENTION
L’influence politique du Chabad Loubavitch
Au vu de ces bienfaiteurs extrêmement influents, il n’est pas étonnant que l’influence politique de Chabad Loubavitch soit également très étendue. Selon l’historien Wolfgang Eggert, Chabad a accès à tout moment au président américain et il est souvent invité à le rencontrer. Il va même jusqu’à dire que ces présidents ont été auparavant « fabriqués » par Chabad.
L’auteur Sue Fishkoff le résume ainsi : « Il ne suffit pas que l’homme de Chabad à Washington D.C. connaisse le nom et le numéro de téléphone de chaque membre du Congrès, sénateur et ambassadeur étranger dans la capitale de la nation — il connaît également leurs assistants législatifs, leurs secrétaires et les personnes qui nettoient leurs bureaux. »
Aux États-Unis, Menachem Mendel Schneerson, le grand leader du mouvement Chabad, le « Rebbe », [Rebbe : titre religieux honorifique pour le chef du groupe hassidique (courant juif appartenant à Chabad), littéralement : seigneur, professeur, maître, rabbin], a même une fête qui lui est dédiée, la « Journée de l’éducation et du partage », qui est célébrée chaque année le jour de son anniversaire depuis 1978. Tous les présidents américains depuis Richard Nixon ont honoré le Rebbe et signé des déclarations en son honneur. Il a été la toute première personne religieuse à recevoir la médaille d’or du Congrès américain. A sa mort, le « Rebbe » Schneerson a été qualifié de « World Leader » par le président du Conseil rabbinique d’Amérique.
Les portes semblent grandes ouvertes pour Chabad, non seulement aux États-Unis, mais aussi avec les politiciens d’autres pays. On les voit aussi bien chez les Premiers ministres canadiens Stephen Harper et Justin Trudeau que chez l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson. Le président français Emmanuel Macron, tout comme le chancelier allemand Olaf Scholz, a allumé le chandelier lors de l’événement organisé par Chabad Loubavitch. Lorsque Chabad a inauguré un nouveau centre communautaire à Berlin-Wilmersdorf pour 5 millions d’euros, Frank-Walter Steinmeier — alors ministre allemand des Affaires étrangères — était bien entendu présent.
Les dirigeants du parti des Verts Annalena Baerbock, Robert Habeck et Ricarda Lang ont également fait une apparition aux côtés de représentants du Chabad Loubavitch.
Le fait que nos dirigeants du SPD et des Verts s’affichent ici avec un mouvement qui défend une vision de l’homme aussi raciste et nationaliste que le Chabad Loubavitch est tout de même très troublant. Après tout, ils se présentent toujours comme des combattants « exemplaires » contre le racisme. Ou cela ne vaut-il que si l’on peut diffamer la concurrence politique ? Outre les dirigeants allemands, le président ukrainien Zelensky et le président russe Poutine entretiennent de bonnes relations avec le Chabad Loubavitch.
En 1999, à l’époque où Boris Eltsine, président russe en exercice, nommait Poutine, alors inconnu, au poste de Premier ministre, l’oligarque Goussinski représentait une menace potentielle pour Poutine et Eltsine. Goussinski dirigeait à l’époque l’organisation faîtière des communautés juives en Russie [Congrès juif russe]. Pour l’évincer, Poutine a chargé deux de ses proches — les oligarques Leviev et Abramovitch — de créer une organisation faîtière juive alternative [la Fédération des communautés juives de Russie]. Ils ont nommé le rabbin Chabad Berel Lazar à sa tête. Abramovitch et Leviev sont devenus par la suite les plus grands mécènes de Chabad Loubavitch dans le monde. En revanche, Goussinski a été arrêté un an plus tard par le gouvernement de Poutine et contraint à l’exil. Le jour de son arrestation, le « rabbin du Chabad » Lazar s’est fait élire grand rabbin de Russie, alors qu’il y avait déjà un grand rabbin issu de l’organisation faîtière concurrente. Cependant, seul Berel Lazar a été reconnu par le Kremlin, ce qui lui a valu le surnom de « rabbin de Poutine ».
Un incident survenu en 2023 montre à quel point les liens entre Poutine et Chabad sont encore étroits aujourd’hui ; c’est lorsque le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe Alexeï Pavlov a qualifié « Chabad Loubavitch » en Ukraine de secte suprématiste. Le terme « suprématiste » désigne une personne qui croit en la supériorité d’un groupe ou d’une race spécifique. Dans les mois qui ont suivi, ce dernier a été démis de ses fonctions sur ordre de Poutine.
Mais Pavlov avait-il vraiment si tort en disant cela ? Si on examine de plus près la citation suivante du fondateur de Chabad Loubavitch, Schneur Salman, celui-ci croit manifestement très bien en la supériorité de sa propre race.
ATTENTION
Les âmes des non-juifs sont d’une qualité totalement différente et d’une mauvaise qualité.
Ils sont absolument mauvais […] Tous les Juifs ont toujours été intrinsèquement bons, tous les Gentils intrinsèquement mauvais. » Le fait qu’il l’ait écrit dans son livre « Tanja », qui reste l’ouvrage de base du mouvement, montre bien qu’il ne s’agit pas d’une simple erreur de Schneur Salman :
Citation du chapitre 1 :
‘Les âmes des peuples, en revanche, proviennent du reste des kelipot impurs [NDLR : cela signifie les forces du mal], qui ne contiennent rien de bien.’
Citation du chapitre 6 :
‘Les kelipot (les forces du mal) sont cependant divisés en deux degrés, l’un inférieur à l’autre. Le degré inférieur est constitué des trois kelipot totalement impurs et mauvais, sans le moindre bien. (…) C’est d’eux que proviennent et s’écoulent les âmes de tous les peuples du monde. (…) De même, les âmes de toutes les créatures impures et interdites à la consommation proviennent de ces kelipot’ (les forces du mal).
ATTENTION
Salman place ainsi les âmes des non-juifs au niveau d’animaux impurs et le mouvement ne s’est pas distancié de ces déclarations jusqu’à aujourd’hui. Le père fondateur n’est pas le seul à avoir cette opinion. Le « Rebbe » Menachem Mendel Schneerson s’est également exprimé en ces termes :
ATTENTION
« Deux types d’âmes opposées existent, l’âme non-juive provient de trois sphères sataniques, tandis que l’âme juive est issue de la sainteté. »
Voici une autre citation du Rebbe :
ATTENTION
“Voici ce qu’il faut dire à propos du corps :
Le corps d’une personne juive est d’une qualité fondamentalement différente de celle du corps des membres de toutes les autres nations du monde. (…) Toute la réalité du non-juif est d’une pure insignifiance. Toute la création n’existe qu’à cause des Juifs.”
ATTENTION
Il faut cependant noter qu’avec cette vision raciste de l’homme, le Chabad Loubavitch ne se base pas sur la Torah et le judaïsme, mais déforme gravement l’enseignement juif. Si l’on étudie la Torah, il apparaît clairement que Dieu ne considère pas simplement Israël comme un peuple divin sublime, mais qu’Il atteste au contraire à son peuple qu’il l’a choisi comme le plus petit d’entre les peuples (Deutéronome 7:7+8). Dieu voulait amener Israël à inciter les autres peuples à faire le bien par son exemple (Deutéronome 4:6 ; 1 Rois 8:43 ; 2 Chroniques 6:33) et non pas simplement à asservir et à opprimer brutalement les autres peuples. Si Dieu est intervenu avec Israël auprès des nations païennes, c’est avant tout parce que celles-ci s’étaient engagées dans des sacrifices sataniques d’enfants et des pratiques similaires. Chaque fois qu’Israël tombait lui-même dans ces pratiques, comme le culte de Baal et de Moloch, il était également puni par Dieu et finalement même envoyé en exil en Assyrie ou à Babylone (Deutéronome 12:31 ; Lévitique 18:21 ; 2 Rois, 16:3 ; Esaïe 57:3-5 ; Jérémie 7:31). Pour plus de détails sur ces relations, voir la brochure : « Yahvé — Dieu créateur ou diable » d’Ivo Sasek. Même si Dieu a commencé par Israël en tant que peuple, il a toujours voulu être le Dieu de tous les hommes (Malachie 1:11 ; 1 Timothée 4:10).
On peut voir quelle est la conséquence de l’enseignement raciste du Chabad Loubavitch sur l’élève du « Rebbe », le rabbin chabad Yitzchak Ginsburgh. Après que des élèves de son école religieuse ont abattu une jeune Palestinienne de 13 ans, Ginsburgh a commenté l’événement comme suit :
ATTENTION
« Il devrait être reconnu que le sang juif et le sang d’un goy (goyim = païens, non-juifs) ne sont pas la même chose. »
Le rabbin chabad Ginsburgh a également salué l’acte de Baruch Goldstein, qui avait tué 29 Palestiniens et en avait blessé 150 avec son arme à feu, et l’a qualifié de martyr. Avec cette division entre juifs et non-juifs, les dirigeants du Chabad Loubavitch conduisent délibérément les gens sur la mauvaise voie d’une division raciale. Au lieu de qualifier Goldstein de meurtrier de masse, comme dans l’exemple cité, Chabad-Rabbi Ginsburgh discute du sang juif et du sang non-juif. D’une part, Ginsburgh tente de dissimuler les actes odieux de Goldstein derrière sa nationalité et, d’autre part, il associe tous les Juifs à cet attentat terroriste, même s’ils ne l’approuvent pas du tout. Ce faisant, il attise lui-même la haine des juifs et détourne la colère des victimes de manière ciblée vers tous les juifs plutôt que vers les véritables terroristes. En agissant de la sorte, les dirigeants de Chabad Loubavitch se révèlent être des ennemis du peuple juif. [Il est inquiétant de constater que cet état d’esprit de déshumanisation des autres peuples, prôné par le Chabad Loubavitch, s’est propagé jusqu’aux cercles les plus avancés de la politique israélienne :
Eli Ben-Dahan, alors vice-ministre israélien de la Défense, a déclaré en 2013 à propos des Palestiniens :
« Pour moi, ils sont comme des animaux, ce ne sont pas des êtres humains. »
Yoav Galant, ministre israélien de la Défense, le 9 octobre 2023 :
« Nous imposons un siège complet à Gaza. Il n’y aura plus d’électricité, plus de nourriture, plus de carburant, tout sera fermé. Nous combattons les animaux humains et agissons en conséquence. »
Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, le 10 octobre 2023 :
« Nous larguons des centaines de tonnes de bombes sur Gaza. L’accent est mis sur la destruction, pas sur la précision. »
Tally Gotliv, députée du Likoud le 10 octobre 2023 :
« Tirez sur Gaza sans pitié. (…) Gaza doit être détruite et rasée. (…) Sans pitié ! Sans pitié ! »
Galit Distel Atbaryan, députée et ancienne ministre de l’information d’Israël en novembre 2023 :
« Investissez votre énergie dans une seule chose : effacer Gaza de la surface de la Terre. Une armée israélienne vindicative et cruelle est nécessaire. Tout le reste est immoral. Tout simplement contraire à l’éthique. »
Dan Gillerman, représentant permanent d’Israël auprès des Nations unies de 2003 à 2008 :
« Je m’étonne de la préoccupation constante que le monde manifeste pour le peuple palestinien, pour ces animaux horribles et inhumains qui ont commis les pires atrocités que ce siècle ait connues. »
Mordechai Kedar, scientifique israélien à l’université Bar-Ilan en Israël en novembre 2023 :
« Je ne mettrais pas les Palestiniens au même niveau que les animaux, car ce serait une insulte pour les animaux. »
Le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu a fait de même en rappelant, lors d’une conférence de presse concernant la guerre de Gaza, le commandement biblique de « se souvenir de ce que les Amalécites ont fait à Israël. » « Nous nous souvenons et nous nous battons. » Il assimile ainsi les Palestiniens au peuple d’Amalek, qui devait être exterminé par le peuple d’Israël dans l’Ancien Testament. Cette déclaration indique-t-elle qu’un génocide est en train d’être perpétré contre les Palestiniens ?
Netanyahou entretient depuis des décennies une relation étroite avec le Chabad Loubavitch et reçoit régulièrement les conseils des rabbins de Chabad Loubawitch
Voici une vidéo du jeune Netanyahu avec l’icône du Chabad Loubavitch, le Rebbe Menachem Mendel Schneerson :
(Rebbe) : « Bonne réussite ! Je ne vous ai pas vu depuis longtemps. Bénédiction et succès ! Une double portion de bénédiction. »
Benjamin Netanyahu (B.N.) : « Je suis venu vous demander votre bénédiction et votre aide. »
Rebbe : « En tout. »
B.N. : « Dans tous les domaines — aussi bien personnel que politique. »
Rebbe : « Beaucoup de choses ont évolué depuis notre dernière rencontre. »
B.N. : « Beaucoup de choses ont évolué. »
Rebbe : « Ce qui n’a pas changé, en revanche, c’est que le Messie n’est toujours pas arrivé. Alors, faites quelque chose pour accélérer sa venue ! »
B.N. : » Nous le faisons… »
Rebbe : « Manifestement, ce n’est pas suffisant, car de nombreuses heures se sont écoulées aujourd’hui et il n’est toujours pas là… Mais il reste encore quelques heures dans la journée, alors essayez encore aujourd’hui. »
B.N. : « Oui »
Rebbe : « De bonnes nouvelles. Avec joie et bonheur. »
Schneerson demande à Netanyahou de provoquer la venue du Messie. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Avant que le Messie ne puisse venir selon cette doctrine, le monde doit passer par l’Armageddon, par une grande tribulation, une déchéance morale, des invasions et de la confusion. Et surtout, de violentes guerres. Le rabbin Eliyahou Kin déclare : « La troisième guerre mondiale, face à laquelle la Seconde Guerre mondiale ressemblera à un jeu d’enfant, sera le début de la libération. » Ce pourrait-il donc que Netanyahou accélère la venue du Messie en laissant la guerre du Proche-Orient escalader jusqu’à ce qu’elle soit comme un feu qui embrase le monde entier ? En effet, selon une prophétie des années 90 du Rebbe Menachem Mendel Schneerson, Netanyahou sera le Premier ministre qui remettra le sceptre au Messie. C’est donc une grande incitation pour Netanyahu à tout faire pour atteindre cet objectif.
Actuellement, la situation semble s’aggraver de plus en plus : En effet, en septembre 2023, des vaches rousses spécialement élevées au Texas ont été introduites dans le pays. Selon la tradition des cercles religieux fanatiques, les cendres d’une vache rousse sacrifiée seraient l’une des conditions préalables à la construction d’un temple. Le porte-parole du Hamas, Abu Obayda, a même cité les vaches rousses apportées en Israël, dont le sacrifice doit servir de préparation rituelle à la construction du temple, comme l’une des raisons de leur guerre. Des forces radicales comme le Temple Institute de Jérusalem admettent ouvertement que leur objectif est de construire ce 3e temple à son emplacement d’origine. Cela signifierait que la mosquée Al-Aksa, le troisième lieu de culte le plus important de l’Islam, ainsi que le Dôme du Rocher (le plus ancien édifice religieux monumental de l’Islam) devraient céder leur place — ce qui provoquerait probablement une escalade définitive du conflit entre le monde juif et le monde islamique.
Cette escalade du conflit entre juifs et musulmans jusqu’à l’embrasement global est un agenda que les cercles sataniques font avancer depuis des siècles. En 1871, le général de guerre américain et sataniste Albert Pike a esquissé trois guerres mondiales à venir dans une lettre adressée au chef illuminati Mazzini. Dans sa lettre, Pike, franc-maçon de haut grade et sataniste, prédit avec précision l’émergence de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, la Seconde devant entraîner la création de l’État d’Israël. Il évoque ensuite l’Armageddon :
« Et puis une troisième guerre mondiale. Celle-ci doit naître au Moyen-Orient, et il s’agira d’une guerre entre le judaïsme et l’islam, qui se propagera dans le monde entier. Cette guerre entre les musulmans et le judaïsme est censée provoquer définitivement cet Armageddon. »
[Voir cependant :
Le franc-maçon Albert Pike a-t-il prédit trois guerres mondiales ?]
Jusqu’où ces cercles sont prêts à aller pour réaliser leurs délires, c’est justement ce que montrent les Rothschild, étroitement liés au Chabad Loubavitch, et la persécution des Juifs sous le troisième Reich.
Edmond de Rothschild a massivement encouragé l’installation de Juifs en Israël à la fin du 19e siècle, car selon les interprètes kabbalistiques, les Juifs doivent retourner sur leur terre pour que les prophéties de la fin des temps puissent s’accomplir. À l’époque, il n’y avait que quelques milliers de Juifs en Israël et les Rothschild ont essayé de motiver les Juifs à revenir en Israël en les soutenant financièrement. Dans les années 1920, à l’époque de la République de Weimar, peu de Juifs étaient prêts à abandonner leur pays pour partir dans le désert. 60 % des Juifs étaient mariés à des Allemands et en voie d’assimilation avec eux. Cela a été une épine dans le pied des Rothschild et des autres cercles sionistes fondamentaux [Sionisme : Mouvement politique radical visant à établir et à maintenir illégalement un État-nation juif dans les anciennes frontières historiques (en Palestine et au-delà)].
Comme plusieurs historiens peuvent le prouver, les Rothschild et leurs alliés de Wall Street, comme les Rockefeller, les Warburg et les Harriman, ont financé l’ascension d’Adolf Hitler à hauteur de plusieurs millions de dollars. Hitler a également reçu des millions à travers la Royal Dutch Shell, que les Rothschild contrôlaient avec la famille royale néerlandaise.
L’ancien chancelier allemand Heinrich Brüning écrivait à la fin de la Seconde Guerre mondiale : « L’un des principaux facteurs de l’ascension d’Hitler a été le fait qu’il a reçu d’importantes sommes d’argent de pays étrangers en 1923 et plus tard. Le financement du parti nazi, en partie par des personnes dont on attendrait le moins qu’elles le soutiennent, est un chapitre en soi. »
L’ascension d’Hitler a poussé de nombreux juifs à émigrer réellement d’Allemagne par crainte des nazis. Beaucoup n’avaient d’autre choix que de se rendre en Palestine, car sous la pression du lobby sioniste [Sionisme : mouvement politique radical visant à établir et à maintenir illégalement un État national juif dans les anciennes frontières historiques (en Palestine et au-delà)], de nombreux États d’émigration favorisés, comme les États-Unis, l’Australie et le Canada, ont rejeté les émigrants juifs. En forçant les Juifs à s’installer en Palestine, les sionistes [sionisme : mouvement politique radical visant à établir et à maintenir illégalement un État national juif dans les anciennes frontières historiques (en Palestine et au-delà)] se sont révélés être les exécutants du plan d’action de Pike, qui avait explicitement esquissé la création de l’État d’Israël comme objectif de la Seconde Guerre mondiale.
Dans ce contexte, il est intéressant de noter la réponse du Rebbe Loubavitch Schneerson à la question de savoir comment la persécution des Juifs a pu avoir lieu sous le troisième Reich si le Dieu d’Israël dirigeait le monde. Selon l’écrivain israélien Yoram Kaniuk, le Rebbe a déclaré « qu’il y avait une branche pourrie dans le judaïsme qui devait être sciée ».
Si Schneerson a vraiment dit cela, il convient de souligner ici que de telles attitudes inhumaines ne sont pas compatibles avec le véritable judaïsme. Comme l’apôtre Paul l’a déjà affirmé en Romains 2:28-29 : Car n’est pas juif celui qui l’est extérieurement, […] mais celui qui l’est intérieurement… »
C’est particulièrement vrai pour ces familles, comme les Rothschild et les Rockefeller, qui utilisent régulièrement leurs origines juives comme bouclier lorsque leurs mauvaises actions sont critiquées. Ils sont peut-être d’origine juive, mais leurs œuvres montrent qu’ils ne sont pas juifs par essence. En réalité, comme Jésus l’a déjà montré dans Apocalypse 3:9, ils se disent « … Juifs et ne le sont pas, mais sont une synagogue de Satan ». Celui qui — au nom de son idéologie — livre des centaines de milliers de personnes à une mort atroce dans des guerres est véritablement possédé par Satan.
À propos de la synagogue de Satan : Chez Chabad Loubavitch, il y a des signes évidents de pratiques occultes. Par exemple, lorsque le pape Jean-Paul II a annoncé sa visite en Israël au tournant du millénaire, des activistes du Chabad ont effectué le rituel de mort Pulsa Dinura. La chaîne de télévision Channel 2 a même retransmis le rituel à la télévision. Les participants ont maudit le chef de l’Église catholique en le qualifiant d’« ennemi d’Israël » et ils ont adressé des appels de magie noire sur des cornes de bouc au monde des esprits, afin qu’ils fassent descendre la mort sur le pape.
Un mois avant la mort de l’ex-chef d’État israélien Yitzhak Rabin — promoteur du processus de paix — un rituel de ce type a également été organisé devant sa maison par des rabbins extrémistes.
Avec ses visions d’Armageddon, Chabad est sur la même ligne que le sataniste et franc-maçon Albert Pike. Ce dernier, tout comme Chabad Loubavitch, s’orientait vers la kabbale mystique et il semble que Chabad Loubavitch soit l’un des groupes qui se sont attelés à la réalisation des plans d’Albert Pike. L’une des personnes clés dans ce jeu est le Premier ministre Netanyahu, qui est sous leur influence et qui pousse de plus en plus loin la confrontation avec les musulmans. Même si Netanyahou se montre toujours très patriotique, il est très douteux que l’escalade qu’il attise serve réellement les Juifs. En effet, Pike a expliqué ce qui suit dans sa lettre sur le conflit :
« La troisième guerre mondiale doit être déclenchée en exploitant les divergences entre les sionistes politiques [Sionisme : mouvement politique radical visant à établir et à maintenir illégalement un État-nation juif dans les anciennes frontières historiques (en Palestine et au-delà)]. et les dirigeants du monde islamique, divergences causées par les “agents” des “Illuminati.” La guerre doit être menée de manière à ce que l’islam (le monde arabo-musulman) et le sionisme politique (l’État d’Israël) se détruisent mutuellement. »
Il est clair ici que les Juifs et les Palestiniens sont tous deux sacrifiés sur l’autel de ces satanistes. Même si les défenseurs de cet agenda aiment se faire passer pour des juifs et stigmatiser toute critique comme antisémite, en réalité, ce sont eux les véritables antisémites, qui utilisent les juifs et les musulmans comme des pions dans leurs plans infâmes. Il ne sert donc à rien de se ranger soit du côté des Palestiniens, soit du côté des Israéliens, car les deux camps sont victimes des pyromanes à l’arrière-plan. Comme le montre le documentaire « Israël — le mystère dévoilé » [voir www.kla.tv/27340], les dirigeants israéliens n’ont pas été simplement surpris par l’attaque du Hamas en octobre 2023, mais ils ont littéralement invité ses combattants à commettre leurs actes horribles en les laissant passer sans encombre la frontière normalement la plus sécurisée au monde, afin de pouvoir ensuite déclencher cette guerre.
Les dirigeants du Hamas au Qatar vivent dans une richesse incommensurable, tandis que leur peuple dans la bande de Gaza croupit dans la pauvreté. Les trois principaux dirigeants du Hamas pèsent ensemble 11 milliards de dollars. D’où proviennent leurs richesses ? Certainement pas des dons de leur propre population.
Le Hamas — créé par Israël lui-même ?
Il existe des voix et des indices clairs selon lesquels le Hamas a été délibérément érigé comme force radicale par le gouvernement israélien lui-même, afin de jouer précisément ce rôle nécessaire à l’escalade de ce conflit. Voici quelques citations à ce sujet :
Gregor Gysi (homme politique allemand du parti « Die Linke ») :
« C’est d’ailleurs aussi les services secrets israéliens qui ont créé le Hamas pour concurrencer l’OLP [OLP= organisation faîtière du Fatah modéré de Yasser Arafat] ».
Avigdor Lieberman (ancien ministre israélien) :
L’ancien ministre israélien Avigdor Lieberman accuse Netanyahu d’avoir « supplié » les dirigeants qataris de continuer à soutenir le Hamas.
Yasser Arafat (président des territoires autonomes palestiniens de 1996 à 2004) en 2001 :
« Le Hamas est une création d’Israël. (…) Même Rabin (l’ancien Premier ministre israélien) a fini par l’admettre lorsque je l’ai accusé en présence de Moubarak (le président égyptien). »
Benjamin Netanyahu :
« Celui qui veut faire échouer la création d’un État palestinien doit soutenir le Hamas et transférer de l’argent au Hamas. (…) Cela fait partie de notre stratégie visant à isoler les Palestiniens de Cisjordanie. »
Conclusion : on peut supposer que les dirigeants du Hamas font eux-mêmes partie de cette conspiration, ce qui expliquerait pourquoi ils adoptent des positions dans les négociations qui font que ce conflit s’envenime de plus en plus. Le Hamas mène également depuis des années des milliers d’attaques à la roquette avec des missiles en soi très primitifs. Sur le plan militaire, ces attaques n’ont que peu de sens, car ces missiles ne sont guère contrôlables et n’infligent donc que peu de dégâts à l’adversaire. Mais d’un autre côté, l’utilisation de missiles offre une justification bienvenue pour que le gouvernement israélien puisse justifier devant sa propre nation et l’opinion publique mondiale ses bombardements sur les Palestiniens, qui se soldent par la mort de milliers de femmes et d’enfants. Malgré ces décennies d’expériences négatives, le Hamas persiste dans ces attaques néfastes et insensées pour son peuple.
Les victimes sont les habitants de la Palestine, hommes, femmes et enfants, qui souffrent depuis des décennies de ce conflit délibérément attisé.
Une fois de plus, il apparaît ici que les catastrophes mondiales actuelles ne sont pas le fruit du hasard, mais qu’elles sont délibérément provoquées, et que les coupables présentés au public mondial ne sont pas les véritables responsables de ces événements !
Dans ce cas, les Palestiniens et les Israéliens sont les victimes de ces commanditaires fanatiques et radicaux, ce qui a déjà coûté et coûtera la vie à d’innombrables personnes innocentes si ces processus ne sont pas stoppés.
Mais comment empêcher cette effusion de sang massive visée par les sectes de la fin des temps ? Après que ces cercles conspirateurs ont complètement déformé les paroles de la Bible et qu’ils ont voulu imposer un Armageddon sanglant sur la base de ces déformations fatales, nous aimerions, à la fin de cette émission, faire référence à la manière dont la Bible décrit la fin de ces conspirateurs. Elle promet la victoire sur ces forces conspiratrices au moment précis où les personnes qui portent la vérité et la justice dans leur cœur s’uniront pour mettre en lumière ces sombres projets. Ce travail d’information est appelé dans la Bible « le souffle de la bouche » et c’est précisément ce souffle qui fera encore tomber les bellicistes apparemment tout-puissants.
Sources / Liens :
Israël, les néoconservateurs américains et Satan gagnent par défaut
[Source : paulcraigroberts.org]
Par Paul Craig Roberts — 23 septembre 2024
Lorsqu’Israël a engagé ses forces à Gaza, c’était le moment idéal pour le Hezbollah d’attaquer et d’envahir Israël. Mais le Hezbollah est resté les bras croisés et a gaspillé son avantage stratégique. Après de nombreuses frappes israéliennes et l’explosion de dispositifs de communication, le Hezbollah a perdu la plupart de ses dirigeants. Lors de la dernière frappe aérienne israélienne sur Beyrouth, au Liban, Ibrahim Aqil, le chef de l’unité d’élite Radwan du Hezbollah, a été tué. Les dirigeants compétents sont très rares, et il semble qu’Israël ait défiguré le Hezbollah en éliminant ses dirigeants compétents.
L’Iran est également resté les bras croisés et n’a rien fait d’autre que de montrer à Israël la capacité de l’Iran à surmonter le système de défense antiaérienne du Dôme de fer. En faisant cela sans assommer Israël, l’Iran a averti Israël de sa vulnérabilité et a perdu son avantage stratégique.
En refusant à l’Iran le système de défense aérienne russe S-400, Poutine a permis à Israël de continuer à assassiner depuis les airs les dirigeants du Hezbollah en Iran. L’incapacité de Poutine à protéger un allié a renforcé la position américano-israélienne au Moyen-Orient et affaibli celle de la Russie.
La Syrie continue également de subir les attaques aériennes israéliennes/américaines, qui détruisent les dirigeants iraniens, parce que Poutine refuse de permettre à la Syrie d’avoir des systèmes de défense aérienne russes. En effet, Poutine protège les attaques israéliennes et américaines sur le territoire syrien au lieu de protéger l’allié syrien de la Russie.
Poutine est également resté les bras croisés en ce qui concerne l’Ukraine. Il n’a rien fait pour empêcher Washington de renverser le gouvernement ukrainien et d’installer un régime néonazi. Il a permis la poursuite d’une guerre, qui en est maintenant à sa troisième année, avec un pays du tiers monde que la Russie aurait dû vaincre en trois semaines, jusqu’à ce que l’Occident s’implique à tel point que la Russie subit aujourd’hui l’humiliation d’attaques de missiles et de drones à l’intérieur de son territoire. Il y a quelques années, Poutine a déclaré que plus jamais la Russie ne serait en guerre sur son propre territoire. Eh bien, la Russie est aujourd’hui en guerre sur son propre territoire, ce qui nous permet une fois de plus de rejeter tout ce que dit Poutine, ce que font Washington et l’OTAN. L’autre jour, le secrétaire général de l’OTAN, M. Stoltenberg, a déclaré : « Poutine a déjà déclaré de nombreuses lignes rouges, et il n’y a pas eu d’escalade ». Le chef de guerre russe a perdu sa crédibilité en Occident.
L’incapacité de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah à penser et à agir de manière stratégique explique pourquoi ce sont eux, et non leurs ennemis, qui ont tant de mal à s’en sortir. Ce ne sont pas l’Allemagne, la France, la Pologne, le Royaume-Uni, les États-Unis, Israël et le Canada qui sont frappés par les drones et les missiles russes. C’est la Russie qui est frappée par les drones et les missiles des États-Unis et de l’OTAN. Grâce à Poutine, il n’y a pas de pression sur l’Occident ou Israël, mais uniquement sur la Russie.
Nous pouvons expliquer cela en comprenant que Poutine est le seul homme d’État sur la scène mondiale, le dirigeant dont l’objectif est d’éviter une guerre majeure. Il s’agit là de l’objectif le plus noble qui soit, pour lequel Poutine ne reçoit aucun crédit. Mais Poutine a poussé cet objectif à l’extrême, ce qui n’est pas sans inconvénient.
Poutine a refusé d’affronter la question de savoir si la réticence de la Russie à se battre encourage l’Occident à s’appuyer sur la force, et non sur la diplomatie, comme force efficace dans l’histoire.
La réticence de la Chine à se battre est fondée sur son ancienne doctrine militaire selon laquelle il est préférable de laisser un ennemi s’épuiser et se vaincre lui-même plutôt que de l’engager. Je ne peux pas dire si cette stratégie est correcte ou non. Je peux dire qu’elle fait de la Chine un partenaire de défense mutuelle peu fiable pour la Russie, parce que la Russie est sous pression en ce moment. L’attente n’est pas une option. Poutine a résisté à la guerre, mais il est désormais dos au mur. Il n’y a plus d’espace pour qu’il batte en retraite.
Notez que cette question, la plus importante de toutes celles auxquelles l’Humanité est confrontée aujourd’hui, n’a pas fait partie du « débat » présidentiel américain entre deux candidats, dont l’un sera le prochain président. Elle n’est pas abordée dans les médias occidentaux, qu’il s’agisse de la presse écrite ou de la télévision. Il semble que la réalité dans laquelle nous vivons ne soit reconnue par aucun gouvernement ni aucun média.
C’est pourquoi j’ai conclu dans des articles précédents que le malheur nous attendait. Il n’y a aucun soupir d’intelligence nulle part — ni aux États-Unis, ni en Europe, ni en Russie, ni en Iran, ni en Israël, ni en Chine. Ce que nous voyons, c’est le déni de la réalité.
Demandez-vous comment des « dirigeants » occidentaux agressifs ont réussi à créer cette situation de mort pour l’Humanité.
Le Président de la Douma russe, Vyacheslav Volodin :
Pour ceux qui n’ont pas compris la première fois, aujourd’hui, le Parlement européen a appelé les pays de l’UE à lever les restrictions sur les frappes à longue portée de Kiev sur le territoire de notre pays, à augmenter le soutien militaire à l’Ukraine et à annoncer une collecte de fonds auprès de la population européenne pour les besoins des forces armées de l’Ukraine.
Je le répète encore une fois. Si une telle chose se produit. La Russie apportera une réponse ferme en utilisant des armes plus puissantes.
Personne ne doit se faire d’illusions à ce sujet. La Douma d’État insiste sur ce point.
Questions aux membres du Parlement européen :
Avez-vous consulté vos électeurs avant de prendre cette décision ?
Les citoyens des pays européens veulent-ils que la guerre vienne chez eux ?
Ce que le Parlement européen appelle de ses vœux conduit à une guerre mondiale utilisant le nucléaire.
Caitlin Johnstone note que la Russie et la Chine semblent se contenter de réagir et de laisser l’initiative à l’Occident : https://www.caitlinjohnst.one/p/europe-prepares-for-hot-war-with
L’empire caché derrière la gouvernance mondiale
[Source : GÉOPOLITIQUE PROFONDE]
Les Loubavitch, une communauté née au XVIIIe siècle en Russie, ont construit au fil des siècles un véritable empire d’influence. Dès leurs débuts, leur vision messianique a bouleversé le monde judaïque et posé les bases d’une idéologie globalisante. Avec des centres Chabad présents dans des capitales clés, les Loubavitch agissent comme des plaques tournantes, jouant un rôle crucial dans les sphères géopolitiques et spirituelles.
L’influence des Loubavitch ne se limite pas à une seule nation, mais s’étend aux États-Unis, à la Russie, au Royaume-Uni, et à Israël. Leur capacité à infiltrer les plus hautes instances du pouvoir mondial les place en position de force, déterminant ainsi la marche du monde. Ces centres Chabad sont soupçonnés de fonctionner comme des bases de renseignement, permettant à l’Empire loubavitch de tisser un réseau global d’influence politique et financière.
L’Union européenne, souvent perçue comme un projet politique ambitieux, cache des intérêts plus profonds et plus anciens. La question à se poser est la suivante : qui a réellement intérêt à l’émergence des États-Unis d’Europe ? Derrière cette construction supranationale, certains observateurs voient la main invisible de puissantes communautés, dont les Loubavitch.
Leur influence sur les institutions européennes, bien que peu connue du grand public, n’en est pas moins réelle. À travers des réseaux discrets, mais puissants, ils jouent un rôle dans les décisions prises aux plus hauts niveaux. Les liens entre la vision loubavitchienne d’un ordre mondial et l’unification européenne sont visibles dans certaines politiques centralisatrices qui favorisent une perte de souveraineté nationale au profit d’une gouvernance plus uniforme. Un projet en phase avec leur idéal d’un monde unifié sous un contrôle centralisé.
Au-delà de la géopolitique, l’influence des Loubavitch s’étend également aux sphères financière et industrielle. Des géants tels que Coca-Cola, Meta, UPS, FOX, Walmart, et Goldman Sachs sont des exemples d’entreprises où leur empreinte est marquée. Ces multinationales, parmi les plus puissantes du monde, sont souvent soupçonnées d’être sous l’influence directe ou indirecte de cette élite loubavitchienne.
Comment un tel réseau peut-il avoir une telle emprise sur des secteurs aussi stratégiques ? Leur pouvoir de financement, d’investissements massifs dans ces entreprises, ainsi que des connexions personnelles au sein des conseils d’administration, permettent à l’Empire loubavitch d’exercer une influence inégalée. Ils sont littéralement partout, façonnant l’avenir économique et industriel des plus grandes puissances mondiales, sans que le grand public ne se doute de l’étendue de leur pouvoir.
Cette émission avec Pierre Hillard est d’une importance capitale pour comprendre l’influence invisible, mais réelle de cet empire loubavitchien dans le monde. Qui sont ces hommes qui, derrière le masque de l’élite, servent un objectif précis : la reconstruction du troisième Temple à Jérusalem ?
Les lignes rouges inexistantes de Poutine pourraient conduire la Russie dans un abîme nucléaire
[Source : theliberum.com]
[Illustration : Le président russe Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle en décembre 2021.
Photo reproduite avec l’aimable autorisation d’Alexander Zemlianichenko.]
Il semble que la Russie n’ait pas de lignes rouges. Presque quotidiennement, l’Ukraine, soutenue par l’OTAN, inflige de graves dommages à l’infrastructure militaire et énergétique russe, sachant parfaitement qu’il est très peu probable que le Kremlin réagisse sérieusement. Si c’est le cas, les conséquences ne peuvent pas être contrôlées.
Par Nikola Mikovic
Les attaques ukrainiennes sur le territoire russe ne sont plus un scoop. Presque personne n’a été surpris lorsque, le 18 septembre, une importante attaque de drones ukrainiens dans la région russe de Tver a déclenché une gigantesque explosion et forcé l’évacuation partielle des habitants près du site d’un grand arsenal russe. Selon les rapports, le panache de fumée du dépôt de munitions de Toropets s’étendait sur plus de 60 miles de long.
[Voir Des explosions « massives » à Toropets, en Russie]
Il est intéressant de noter qu’en 2018, le vice-ministre russe de la Défense de l’époque, Dmitry Bulgakov, a déclaré que l’installation était protégée « même des effets dommageables d’une explosion nucléaire ». Il semble toutefois qu’elle ne soit pas protégée des drones ukrainiens.
Bulgakov, qui a été responsable de la logistique militaire pendant près de 15 ans jusqu’à son licenciement en septembre 2022, a été arrêté en juillet 2024 pour corruption. Mais son ancien patron, Sergei Shoigu, est toujours libre et continue d’agir en tant que ministre de la Défense de facto de la Russie, même si le président Vladimir Poutine l’a démis de ses fonctions officielles en mai 2024.
Depuis, M. Shoigu dirige le Conseil de sécurité de la Russie. Il effectue souvent des visites officielles en Iran et en Corée du Nord — les seuls alliés de Moscou contre l’Ukraine soutenue par l’Occident — dans le but, semble-t-il, d’assurer la fourniture d’armes à l’armée russe. Mais là où il y a Shoigu, il y a de la corruption. Au fil des ans, l’allié de Poutine a souvent été décrit comme l’un des fonctionnaires russes les plus corrompus. Par conséquent, les systèmes de corruption devraient continuer à faire partie intégrante des accords militaires de Moscou avec Pyongyang et Téhéran si Shoigu contrôle le commerce des armes.
Mais l’« axe des sanctionnés » Russie-Iran-Corée du Nord et leur coopération militaire croissante ne semblent pas représenter une menace sérieuse pour l’Occident. Bien que ces trois pays utilisent la même rhétorique anti-occidentale, sur le terrain, ils ne prennent aucune mesure susceptible de causer des dommages importants aux intérêts géopolitiques de l’Occident.
L’Iran ne semble pas non plus avoir de lignes rouges
Deux mois et demi après l’assassinat par Israël du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, la République islamique, malgré de nombreuses menaces, n’a pas réagi à l’action israélienne. Son mandataire, le Hezbollah, n’a pas non plus réagi comme il se doit à l’assassinat par Israël de Fuad Shukr, un membre du groupe chiite, à Beyrouth le 30 juillet 2024.
Entre-temps, dans le cadre d’une opération conjointe de la CIA et du Mossad, Israël aurait placé des matières explosives dans un lot important de pipeurs et de talkies-walkies de fabrication taïwanaise et européenne importés au Liban. Ces produits étaient destinés au Hezbollah, ce qui a entraîné la semaine dernière des dizaines de morts et des milliers de blessés dans tout le petit pays du Moyen-Orient. Même Mojtaba Amani, l’ambassadeur iranien au Liban, a subi de « très graves blessures aux yeux ».
[Voir La fable des Israéliens piégeant des bipeurs]
Malgré cela, le Hezbollah et Téhéran devraient soit fermer les yeux sur la dernière escalade israélienne, soit « répondre » d’une manière qui leur causera plus de tort qu’à Israël. Ils utilisent ces deux stratégies depuis des années. En conséquence, Israël continue de faire monter les enchères, sachant qu’il est très peu probable que ses adversaires ripostent sérieusement.
L’Ukraine et les explosions de Nord Stream
L’Ukraine et l’Occident semblent avoir adopté la même approche à l’égard de la Russie. Si les affirmations du Wall Street Journal sont fondées, c’est Kiev qui a fait exploser les gazoducs Nord Stream, causant de graves dommages non seulement au Kremlin, mais aussi à ses partenaires occidentaux.
Bien que l’entreprise publique russe Gazprom, basée à Moscou, soit l’unique actionnaire du projet Nord Stream 2 et se soit engagée à fournir jusqu’à 50 % de son financement, les fonds restants proviennent des entreprises allemandes Wintershall et Uniper, ainsi que de Royal Dutch Shell, de l’entreprise française ENGIE et de l’entreprise autrichienne OMV, spécialisée dans le pétrole et le gaz. De même, Nord Stream 1 est détenu par un consortium de cinq entreprises énergétiques : Gazprom, Wintershall Dea AG, PEG Infrastruktur AG (E. ON), N.V. Nederlandse Gasunie et ENGIE.
Même si les entreprises occidentales ont souffert des explosions du Nord Stream, les gouvernements occidentaux ne semblent pas vouloir compromettre leurs relations avec l’Ukraine pour ce qu’ils appellent un accident « mineur ». De leur point de vue, l’impact du sabotage du Nord Stream sur les économies européennes est considéré comme un « dommage collatéral ».
En retour, les pays de l’OTAN ont publiquement donné à Kiev le feu vert pour frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée de fabrication occidentale.
Même le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a récemment conclu que les « lignes rouges » de Poutine avaient été franchies plusieurs fois sans conséquences. Ce n’est donc qu’une question de temps avant que l’Ukraine ne commence à frapper le territoire russe avec des missiles de fabrication occidentale.
Comment le Kremlin réagira-t-il ?
Il est peu probable que la Russie bombarde les pays occidentaux où vivent et étudient les enfants et petits-enfants des oligarques russes et des fonctionnaires du Kremlin. Si elle décide un jour d’utiliser des armes nucléaires, ce sera soit contre l’Ukraine — de manière relativement limitée — soit, peut-être, contre elle-même, en frappant son territoire.
Une telle action permettrait alors à l’Occident d’accuser le Kremlin d’escalade nucléaire et de donner à l’Ukraine des missiles atomiques pour frapper le territoire russe. Et ce serait la première conséquence des menaces vides, des demi-mesures et des lignes rouges inexistantes de Poutine.
La fable des Israéliens piégeant des bipeurs
[Source : eclaireur.substack.com]
Par Pascal Clérotte
Non, les Israéliens n’ont pas piégé à l’explosif des milliers de bipeurs. C’est une impossibilité tant technique qu’opérationnelle. Cela présuppose d’être capable de produire à une échelle industrielle des copies piégées et fonctionnelles des batteries originales.
Quoiqu’il en soit, il s’agit ni plus ni moins qu’une opération terroriste qui a fait des victimes qui n’avaient rien à voir avec le Hezbollah, accompagnée d’une opération psychologique et de propagande particulièrement grossière. N’oublions pas qu’aucun service de renseignement israélien n’a vu venir le 7 octobre 2023. Alors, identifier une cargaison de plusieurs milliers de bipeurs destinés au Hezbollah…
De deux choses l’une.
Soit ces bipeurs, de simples récepteurs incapables d’émettre, étaient connectés au réseau d’un opérateur (service satellitaire réseau de relais) ou le Hezbollah a développé sa propre infrastructure de relais radio connectés à une forme de réseau télécom propriétaire, et il aura suffi de pirater un serveur pour propager un virus affectant le logiciel de gestion de la batterie de chaque bipeur, la mettant en décharge anormale, la faisant surchauffer voire exploser. Qui voit le Hezbollah être assez fou pour prendre des abonnements « Tatoo » chez un opérateur ? Si tant est que ce service existe encore au Liban… Quant aux relais radio, c’est une infrastructure fixe, très coûteuse à construire et à maintenir, et peu discrète donc très vulnérable.
La deuxième possibilité, qui est utilisée de manière croissante dans des pays où l’infrastructure télécom n’est pas fiable, est une technologie s’appelant LoRa/LoRaWAN (Long Range Wide Area Network, protocole propriétaire inventé par la start-up grenobloise Cycléo), qui permet d’envoyer via des ondes radio des messages textes chiffrés sans passer par un opérateur.
C’est un système décentralisé dans lequel chaque émetteur-récepteur — sorte de talkie-walkie très miniaturisé — joue également le rôle de relais, c’est-à-dire qu’un message va être relayé de bipeur en bipeur de l’envoyeur jusqu’à son destinataire qui seul pourra le lire. Voir la vidéo ci-dessous, en anglais, qui présente cela.
L’avantage, outre le chiffrement, est de ne dépendre d’aucun opérateur et d’aucune infrastructure puisque LoRa utilise des bandes radio libres, non soumises à licence d’État. Très difficile à intercepter, très difficile à déchiffrer. Cent pour cent de velours pour une organisation paramilitaire ayant besoin de communications sécurisées et très résilientes.
C’est très vraisemblablement (nous insistons lourdement, très vraisemblablement) la technologie utilisée par le Hezbollah, qui a tout aussi vraisemblablement acheté les bipeurs en kit chez des fournisseurs différents pour des raisons de discrétion et de sécurité. La portée d’un émetteur-récepteur LoRa peut aller jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres. Un bipeur assemblé coûte entre 40 et 90 euros. En kit, c’est encore moins cher. Pas besoin d’abonnement, les fréquences 863-870/873 MHz (norme EU868), c’est gratuit.
La rédaction des messages se fait avec une application sur un smartphone connecté en Bluetooth, WiFi ou USB-C à l’émetteur-récepteur LoRa. Un logiciel (firmware) gère l’émetteur-récepteur LoRa, batterie comprise. Il suffit donc par une cyberattaque d’infecter un smartphone connecté à un émetteur-récepteur LoRa pour propager un virus qui fera surcharger les batteries afin que tous les émetteurs-récepteurs du réseau ciblé explosent ou surchauffent au point de provoquer de graves brûlures quasi simultanément…
Pire : on peut utiliser l’émetteur-récepteur LoRA pour faire surcharger la batterie du smartphone. Mais à ce compte-là, pourquoi ne pas le pirater directement ? Ce qui expliquerait les très nombreuses blessures aux mains, au visage et aux yeux constatées dans les hôpitaux libanais.
Il faudrait que l’État hébreu arrête de nous faire prendre une mezouza pour une lanterne. D’autant qu’Israël s’est mangé une frappe vraisemblablement par missile hypersonique tiré par les Houthis qui a fait de gros dégâts sur une cible militaire à Jaffa, dans la banlieue de Tel-Aviv et a donc sérieusement besoin de redorer son blason.
Qu’en est-il de la campagne de vaccination contre la polio à Gaza ?
[Source : off-guardian.org]
Par Kit Knightly
Il y a deux semaines, le premier cas de polio a été détecté à Gaza depuis 25 ans, laissant un enfant de dix mois partiellement paralysé et obligeant l’Organisation mondiale de la santé à prendre des mesures décisives.
Des médecins ont été envoyés à Gaza avec plus d’un million de doses de vaccin antipoliomyélitique, dans le but de vacciner 640 000 enfants en un temps record.
Israël et le Hamas ont même convenu d’une pause « humanitaire » de quelques heures par jour dans les bombardements pour permettre la vaccination.
La bonne nouvelle, selon l’OMS, c’est que tous ces efforts ont été couronnés de succès jusqu’à présent et qu’ils ont permis de vacciner plus d’enfants qu’ils ne l’avaient prévu.
… Le monde entier a poussé un soupir de soulagement.
Heureusement, les enfants affamés et sans-abri de Gaza n’attraperont pas la polio alors qu’ils sont accroupis sous les décombres de leurs maisons, priant pour que la prochaine série de bombes à fragmentation ne les atteigne pas.
Il arrive parfois qu’une information soit diffusée et que la première réaction soit simplement : « Attendez… quoi ? ».
Avant, c’était un événement semi-régulier, mais depuis le « covid », c’est devenu presque quotidien. C’est l’une de ces histoires. Je ne la gobe tout simplement pas.
L’enfant paralysé devait en fait recevoir son premier vaccin contre la polio le 7 octobre de l’année dernière — le même jour que les « inondations d’Al-Aqsa », si l’on peut y croire (il se trouve que je ne peux pas, mais de plus en plus, je ne peux pas vraiment croire quoi que ce soit).
Pourquoi Israël accepterait-il des « pauses humanitaires » pour vacciner des enfants qu’il a apparemment l’intention de réduire en miettes ?
Si l’on peut arrêter de faire exploser des enfants parce que l’on ne veut pas qu’ils meurent de la polio, ne peut-on pas arrêter de faire exploser des enfants parce que l’on ne veut pas qu’ils meurent d’avoir été explosés ?
N’oubliez pas que, même avant la dernière « guerre » unilatérale, Israël privait Gaza de vivres, d’eau et d’énergie depuis des années.
Pourquoi les vaccins constituent-ils une exception ?
Pourquoi la vaccination contre la polio est-elle une priorité aujourd’hui ?
Imaginez que Dark Vador se batte en duel contre Obi Wan Kenobi dans un couloir de l’Étoile de la mort, chaque coup de sabre étant destiné à porter un coup mortel, mais qu’il interrompe le combat pour avertir le vieil homme de la présence d’un panneau « Attention : sol mouillé » derrière lui.
C’est un peu le même sentiment que lorsqu’ISIS a soudainement mis fin aux attentats-suicides pendant la « pandémie ».
La seule explication qui me vient à l’esprit est qu’il existe une sorte de priorité absolue lorsqu’il s’agit de récits. La guerre l’emporte sur le changement climatique, mais les vaccins l’emportent sur la guerre, et ainsi de suite.
C’est une façon de renforcer l’importance vitale de la vaccination — même les ennemis qui se font exploser dans une guerre s’arrêteront pour faire vacciner leurs enfants (avant de les faire exploser). Les vaccins sont à ce point importants.
Il s’agit là d’un nouveau rebondissement narratif étrange qui remet en question le véritable objectif et la motivation de la guerre de Gaza dans son ensemble.
Ou peut-être s’agit-il simplement d’un symptôme de la vie dans un monde dément, dirigé par des personnes démentes à des fins démentes.
Ou peut-être s’agit-il d’un fil conducteur qui finira par mener ailleurs.
À terme, ne soyez pas surpris si les médias commencent à dire que « la guerre est une menace pour la santé publique, car elle rend les pandémies plus probables », ou que le « cessez-le-feu sur la polio est porteur d’espoir pour l’avenir » et que c’est la rampe de lancement d’une nouvelle poussée du message du gouvernement mondial « entendons-nous bien ».
Rabbi Goldberger : « Israël n’est PAS un État juif… »
La France, sa Constitution, ses usages et son nouveau Premier ministre1
Plongée en eaux troubles dans les méandres de notre « démocratie républicaine »
Par Alain Tortosa
Nous français avons la chance de vivre dans un régime parlementaire démocratique.
Notre Cinquième République voulue par le général de Gaulle en 1958 réunit le tour de force de combiner démocratie et stabilité gouvernementale. Quand l’on sait que nous français ne sommes d’accord sur strictement rien, il est formidable de voir notre Président et nos députés élus à la majorité.
Un mode de scrutin favorisant la démocratie à n’en point douter
Quelle formidable légitimité pour notre chef d’État actuel d’avoir eu 27,8 % des voix au premier tour des présidentielles2 de 2022 et qui, grâce à la magie des deux tours, a été élu avec 58 % des suffrages exprimés, preuve du soutien indéfectible de la majorité des Français.
Imaginez que 48 747 876 Français sont inscrits sur les listes électorales. Parmi eux 9 783 058 personnes ont voté pour lui au premier tour, soit 20 % des inscrits. Comment oser douter de la légitimité de l’Élu. Notez que je ne suis pas tout à fait précis, car si l’on tient compte du nombre de français en âge de voter3 on chute sous la barre des 19 % qui ont choisi un Président « élu avec 58 % des voix ». Si j’étais taquin, je pourrais même écrire que 14 % des Français l’ont sélectionné pour devenir Président.
Là où cela devient tragi-comique, c’est si l’on observe l’abstention4 au premier tour (source gouvernement). Celle-ci représente 11892648 électeurs inscrits (soit 25,04 % des inscrits) qui ne sont pas allés voter versus 9783058 (20,7 % des inscrits) pour Macron.
Les abstentionnistes sont arrivés en tête de l’élection présidentielle de 2022.
Le premier parti de France a affirmé : « Aucun des candidats ne me représente ! »
Imaginez un régime, bien évidemment délirant, restons sérieux que diable, dans lequel le poste de Président serait laissé vacant selon le désir de la majorité relative des Français, ce serait à n’en pas douter le contraire de la démocratie.
À ce stade vous pouvez être rassuré devant la vigueur du pays de la révolution et des droits de l’homme.
Poursuivons :
Le système est encore plus « juste » pour l’élection de nos représentants du peuple, nos députés qui siègent à l’Assemblée nationale.
Ici encore, un scrutin à deux tours permettant à chaque membre d’être élu au 2d tour avec plus de voix qu’il n’en a eu au 1er, démocratie oblige. Ici encore le vainqueur rafle tout et devient député de sa circonscription tandis que les autres n’ont qu’à aller pleurer chez leur mère et obtenir un poste bien mérité dans l’administration.
Attention je crache sur le scrutin à deux tours sans proportionnelle qui nous met à l’abri d’une représentation réelle, mais la proportionnelle intégrale à un tour protège tout autant les puissants de ce monde. Ici point de nécessité de magouilles et d’alliance jusqu’à l’élection (sauf pour les petits partis qui risqueraient de n’avoir aucun député). Tout se joue après les élections pour faire des alliances permettant de constituer un gouvernement. Grâce à celles-ci le parti arrivé majoritaire avec le plus de députés peut purement et simplement être écarté du futur gouvernement « dans l’intérêt du peuple ».
Le découpage électoral
Il faut bien créer des circonscriptions pour représenter l’ensemble du territoire. Imaginons que l’électorat du Président Macron soit dans les grandes villes et les autres à la campagne. Imaginez qu’il y ait plus d’électeurs qui sont contre lui que l’inverse. Comment s’en sortir ? Dans un scrutin national, il obtiendrait moins de députés.
Qu’à cela ne tienne, il suffirait de diviser les zones où Macron est majoritaire en un maximum de circonscriptions (une circonscription = un député) et inversement.
Imaginez aussi un fief dans lequel une majorité de la population serait favorable à l’élection d’un candidat autorisé à se présenter, mais néanmoins « anti-démocrate ». Il suffirait alors de découper cette zone en trois parties puis d’affecter chaque morceau à une circonscription voisine dans lesquelles ce candidat est minoritaire, ainsi la démocratie en sortirait gagnante, car il ne pourrait pas devenir député.
Rassurez-vous tout ceci n’est que fiction, il ne saurait exister dans notre beau pays.
« On est bien loin du principe d’égalité devant le suffrage de “un homme, une voix” qui supposerait que chaque circonscription ait un nombre d’habitants équivalent », commente Thomas Ehrhard, professeur de science politique à l’université Paris‐Assas.5
Pour celles et ceux qui s’interrogeraient, ne vous inquiétez pas, un tel découpage est légal et conforme à la Constitution.
Les alliances « naturelles »
Imaginez maintenant que vous soyez des partis dits « de gauche » qui, pris séparément, ne représentent pas grand-chose. Si vous partiez seul au combat, vous seriez certain de perdre, ce qui serait un drame pour l’avenir de la nation à n’en point douter.
Mais alors que faire pour convertir une réalité minoritaire en une majorité absolue ?
C’est très simple, il suffit de faire semblant d’être du même avis. C’est ainsi que des partis pro-européens vont s’allier à des partis anti-européens ou des partis pro-libéralisme avec des partis anticapitalisme. Et si nous l’appelions le NFP, le Nouveau Front Populaire, afin de réveiller la nostalgie des vieux socialistes !
La démocratie va ainsi parler en contraignant les électeurs de chaque sensibilité, soit à s’abstenir en disant « je ne mange pas de ce pain-là » et donc être ignorés, soit en votant pour ce « truc » qui ne les représente pas uniquement dans l’espoir d’avoir des députés.
Grâce à ses alliances de façade plus ou moins contre nature, ce NFP va pouvoir franchir le seuil du premier tour et ainsi obtenir largement plus de députés que si il n’avait pas renié ses idéaux. C’est ainsi que celui-ci a obtenu le plus de députés aux dernières élections législatives au détriment de candidats qui seraient arrivés devant sans ces alliances.
Nombre de ces députés doivent leur poste à cette alliance NFP. Mais cela ne les empêche pas, une fois élus, de déchirer leur carte NFP et de reprendre leur indépendance en créant un groupe à l’Assemblée.
Un candidat PS qui n’aurait JAMAIS pu être élu député sans cette alliance contre nature va, non pas siéger dans le groupe NFP, mais dans celui du PS. Si l’on se réfère au premier tour des élections présidentielles, le PS a obtenu 1,75 % des voix au niveau national. Grâce à cette alliance, les socialistes ont obtenu 66 sièges sur 577 à l’Assemblée6, soit 11 % (alors qu’ils représentaient 1,75 %).
C’est un des points qui nous permet de noter à quel point notre démocratie est vivante, bien vivante et respectueuse des choix du peuple.
Les désistements de circonstance ou le renvoi d’ascenseur
Nous avons pu voir que sans alliance tel ou tel parti aurait des résultats lamentables, voire aucun député.
« Nous voulons bien nous rallier à vous au premier tour, mais au second vous vous désisterez à notre bénéfice dans certaines circonscriptions. »
Prenons l’exemple des écologistes ou plutôt de EELV, Europe écologie les verts. Ils représentent tellement « rien » qu’ils sont déjà une alliance7 entre quatre ou cinq partis.
Ce conglomérat de factions a obtenu 4,6 % des exprimés au premier tour des présidentielles. Par miracle, ils se retrouvent avec plus de vingt élus8. Si nous étions dans un scrutin à la proportionnelle, pourquoi pas, mais ce n’est pas le cas. Si les écologistes se présentaient honnêtement sans alliance plus ou moins contre nature au premier tour et surtout sans désistement malhonnête au 2d tour, la logique voudrait qu’avec un scrutin majoritaire il y ait zéro (0) député écolo. Mais heureusement, la démocratie a parlé et c’est légal. C’est ainsi que des grandes villes ont à leur tête un maire écologiste intégriste (pléonasme) alors même qu’ils sont ultra-minoritaires dans le paysage politique.
C’est encore plus drôle ou plus pitoyable avec Anne Hidalgo, PS qui s’est présentée aux élections présidentielles avec ses 1,75 % de voix au premier tour et qui par miracle se retrouve maire de Paris qui n’est même pas élu au suffrage universel.
La fraude ?
C’est un non-sujet. Il ne saurait y avoir fraude dans un pays démocratique occidental. Seules les républiques bananières trichent, mais pas les sociétés civilisées.
Élections présidentielles 2022.
« Au cours de la soirée, France 2 a présenté des chiffres erronés comme des résultats provisoires remontant directement du ministère de l’Intérieur »
« Sur le plateau de l’émission, un journaliste présente le décompte des voix obtenues par les deux candidats dans les bureaux de vote ayant achevé le décompte. Marine Le Pen est alors créditée, en valeur absolue, de 13 899 494 voix, contre 13 697 236 pour son adversaire soit plus de 200 000 voix d’écart en faveur de la première. À la fin de cette séquence (171e minute), les scores provisoires sont encore plus élevés : 14 432 396 voix pour Le Pen, et 14 214 825 pour Macron — toujours avec un avantage apparent pour la première. »
« En revanche, France 2 a clairement basculé dans l’incohérence une heure quarante-cinq après cette première présentation, quand Jean-Baptiste Moreau est revenu pour attribuer 11 558 051 voix à la candidate Rassemblement National… soit 2,9 millions de voix de moins qu’auparavant. Macron étant pour sa part crédité de 13 949 092 voix validées, soit 315 000 de moins qu’une heure et demie plus tôt9. »
Ah, ces ordinateurs, on ne pas leur faire confiance !
Évoquons aussi les dernières législatives.
Ceci est un extrait d’une vidéo de François Asselineau10
« Qu’est-ce que l’on voit et bien on s’aperçoit qu’à la sortie des urnes le candidat arrivé en tête c’était le candidat du Front populaire avec 34,08 %, suivi du candidat macroniste la candidate macroniste qui se trouvait être la candidate sortante avec 32 %, suivi du candidat du Rassemblement national avec 18,03 %… et à droite vous voyez les résultats après intégration des votes électroniques vous voyez que cette fois-ci c’est la candidate de renaissance qui passe de 32 à 39,94 % c’est-à-dire qu’elle gagne quasiment 8 points avec les votes par Internet elle devient numéro 1 en revanche le candidat du Front populaire passe de 3408 à 2978 c’est-à-dire qu’en fait il perd plus il perd plus de 4 points avec 2978 et il rétrograde à la 2e place… »
Il est bien connu que les électeurs de la majorité présidentielle n’aiment pas se déplacer pour voter tandis que les électeurs des autres partis détestent les ordinateurs, c’est un fait scientifique qui fait consensus. Phénomène bien connu aux USA lors des dernières présidentielles.
Toute personne autorisée a ses chances
J’avais oublié ce petit détail. Il n’est pas possible de se présenter à l’élection présidentielle sans la signature de grands électeurs. Notons qu’une réforme initiée par le Président Hollande rend les parrainages publics. N’espérez donc pas recueillir ceux-ci si vous n’êtes pas UE-compatible.
Après ce n’est pas le pire, n’importe qui peut se présenter aux législatives, mais vous n’avez aucune chance si vous n’avez ni fortune, ni soutien d’un parti politique ou de lobbies. D’autant que plus votre parti a eu de bons résultats aux précédentes élections, plus il est bien placé dans les sondages et plus il aura son financement assuré. Si l’on ajoute le fait que les législatives sont à scrutin majoritaire à deux tours, un illuminé (personne qui proposerait une autre politique) n’a strictement aucune chance de devenir député. Si par malheur il arrivait en tête du premier tour avec une majorité relative, le jeu des alliances, des désistements et du « barrage » le condamne au 2d tour. C’est ainsi que le système protège la démocratie de toute alternance réelle et se borne aux chaises musicales et à la posture.
Les médias mainstream garants du pluralisme
Il ne faut pas les oublier. Ceux-ci ne vivent que par les subventions sans compter la consanguinité existante entre les journalistes et les politiques. Vous verrez beaucoup de mari de, de nièce de, de beau-père de, de copain de promo de… et autres liens de famille.
Entre les sondages qui ne sont absolument pas truqués et le fait que les petits candidats n’ont pas la parole (ici encore c’est fonction de vos précédents résultats et des intentions de vote) les dés sont jetés d’avance.
Tout est bien verrouillé pour protéger notre démocratie dans laquelle vous avez le droit de dire au plus grand nombre absolument tout ce qui est autorisé par ceux qui sont déjà au pouvoir.
De grands débats sont organisés tous les jours entre celles et ceux qui sont du même avis, disons qui adhèrent au socle commun. N’espérez pas voir jour après jour pendant des heures, des joutes verbales entre des pro-euro et anti-euro. Un anti purement et simplement sera privé de vitrine médiatique.
C’est bien pourquoi les réseaux sociaux peuvent présenter une menace pour la démocratie en permettant la circulation de pensées déviantes. Les médias mainstream étant pour leur part les porte-parole du ministère de la vérité.
Le député-maire et le cumul des mandats
Autrefois un maire pouvait se présenter pour devenir député et rester maire. Une campagne a donc été lancée pour dire « c’est dégueulasse, il va palper deux fois et en plus il n’a pas le temps de faire les deux ».
Sur le papier ce n’est pas faux, mais quand on voit comment les bancs de l’Assemblée sont vides (sauf le jour où il y a les caméras et encore..) on peut se dire qu’ils ont du temps libre.
Le cumul des mandats est ainsi devenu interdit, pardon je précise, le cumul de CES mandats est impossible par contre pour les autres on peut se lâcher.
Le seul hic est que maire est la seule fonction politique pour laquelle l’élu est en contact direct avec ses électeurs. Un député-maire qui rentrait au village le week-end devait rendre des comptes au risque d’entendre « Mais crétin, pourquoi as-tu voté cette loi qui va détruire notre agriculture » sans compter que le maire est souvent enraciné dans le tissu local, issu du monde du travail ou de l’entreprise et non un professionnel de la politique.
Avec la loi sur le non-cumul c’est « open-bar », tu peux voter toutes les saloperies qui sont « bonnes pour le peuple » sans avoir à rendre de comptes.
Grâce à cela le député a « gagné en indépendance » et n’a plus à subir le « lobby du peuple qui est trop bête pour comprendre ».
Les castors ou l’art du barrage
N’oubliez pas la stupidité par nature du peuple (je ne serais pas forcément opposé à cette affirmation au regard de son comportement durant la plandémie, l’Ukraine et le réchauffement climatique).
Il faut le protéger comme on empêcherait un enfant de 6 ans de changer de sexe. Pardon, l’exemple n’est pas bon, autant un enfant n’est pas assez mature pour décider ce qu’il mange ou de l’heure de son coucher, autant il est en capacité de déterminer si le Tout-Puissant s’est planté en l’affublant d’un mauvais genre. Mais je m’égare une fois de plus.
Notez que cette procédure de barrage n’est viable que dans les pays comme notre lumineuse république qui ont eu l’intelligence d’instaurer des scrutins à deux tours sans proportionnelle.
La question se résume en :
« Comment faire en sorte que le français vote bien ? »
C’est assez simple, il suffit de lui mettre un épouvantail devant les yeux. En France celui-ci s’appelle le RN (Rassemblement National). Le jeu consiste à faire croire dans un premier temps que le parti est un parti de résistance, de lutte contre, etc. tout en laissant passer l’information que ce n’est pas vraiment un parti comme les autres, mais qu’il est comme les autres. Il est très important de faire en sorte que ce parti obtienne le meilleur ou second score au premier tour des élections tout en faisant en sorte que celui au pouvoir soit aussi qualifié en bonne place pour le deuxième tour.
Faire monter dans les esprits et les sondages le parti de la honte est un boulot à plein temps qui se prépare en amont en faisant volontairement des lois immondes afin de bien faire monter le RN.
La bascule à 180 degrés s’opère entre les deux tours.
Les médias ne vont cesser de vous expliquer le contraire de la semaine précédente. C’est là que les castors interviennent :
« Il faut faire barrage au RN au second tour. »
Les castors, les moutons suiveurs, les poissons rouges sans mémoire et autres autruches qui ne veulent pas voir vont alors renier leurs opinions politiques et voter pour le parti présidentiel afin de « faire barrage » aux forces du mal antidémocratiques qui sonneraient le glas de nos libertés si chères à nos dirigeants. Le maître mot est « front républicain » face à un parti qui a tout à fait le droit de se présenter et d’avoir des députés, mais pas trop.
Et c’est ainsi que la démocratie sort victorieuse, le parti au pouvoir voué à l’échec du fait du rejet massif de la population se retrouve légitimement vainqueur des élections avec une majorité confortable.
« Ah on l’a échappé belle, c’était moins deux avant le retour de la censure ou de la dictature, mais restons sur nos gardes, car le bruit des bottes n’est pas loin. »
Tout le travail jusqu’aux prochaines élections consistera à faire de nouvelles lois, de nouvelles destructions de l’économie, du tissu social, de nos traditions, de nos valeurs afin de faire remonter « le parti de la haine ». N’hésitez pas à saupoudrer le tout d’éducation sexuelle à la sodomie dès 6 ans si la sauce ne prend pas bien.
L’article 49.3 garant de la stabilité et donc de la démocratie
Ah que ferions-nous sans lui ? Dans notre belle République, le gouvernement propose les lois et les députés les votent (ou pas). Notez que les élections à deux tours sans proportionnelle permettent généralement au Président en exercice d’obtenir une majorité absolue. Ainsi le parlement est de fait une simple chambre d’enregistrement des lois proposées par le gouvernement, stabilité institutionnelle oblige.
Donc officiellement une loi ne peut pas passer sans l’aval de la majorité des Français via leurs représentants.
Notez qu’auparavant les législatives et les présidentielles étaient décalées dans le temps. C’était une très mauvaise idée, car le peuple qui avait eu l’intelligence de voter pour le « bon » Président pouvait se lasser et risquait d’engendrer une perte de la majorité à l’Assemblée. Bien heureusement nous avons remédié à cela en faisant coïncider les élections présidentielles suivies peu de temps après par les législatives.
Le Président pouvait ainsi raisonnablement se dire :
« Ils ont été assez cons pour voter pour moi comme Président, il est logique de penser qu’ils seront toujours aussi cons dans quelques jours lors des législatives. »
C’est bien d’être optimiste, mais il faut penser à tout. Malgré toutes ces précautions indispensables au bon fonctionnement des institutions, un accident peut se produire, et ainsi se retrouver avec un Président et un gouvernement qui n’ont pas la majorité à l’Assemblée.
D’aucuns, des ignorants de la réalité démocratique, pourraient prononcer des insanités du type « c’est très bien cela permet de faire des lois qui sont dans le compromis et qui reflètent la diversité des opinions politiques. »
C’est du grand n’importe quoi, comme si les représentants du peuple pouvaient savoir ce qui est bien pour les français.
Ainsi est né l’article 49.3 pour pallier les accidents de majorité. Pour résumer :
« Je suis le chef suprême, je fais ce que je veux et je vous emmerde. »
Pratiquement le gouvernement décide de faire passer sa loi « bonne pour le peuple » sans demander l’avis des députés, ce qui est la moindre des choses lorsque l’on désire protéger la démocratie.
Histoire que l’arnaque ne soit pas trop visible et que les députés ne commencent pas à dire des phrases ridicules du type « mais alors on sert à quoi », il a été ajouté « la motion de censure ».
Celle-ci dit que lorsque le gouvernement dégaine son « Uno, je vous emmerde », une majorité absolue de députés peut dire « Contre Uno, c’est moi qui gagne ». Dans cette hypothèse le gouvernement est démissionnaire et il y a de nouvelles élections législatives.
Cette motion de censure est peu réalisée dans les faits même si une écrasante majorité de députés est contre le Président. Ils ne se mettront jamais d’accord pour le renverser, car la soupe est trop bonne et « Rien ne me dit que je serai réélu d’autant plus que je n’ai fait que défendre mes intérêts au détriment des Français pendant ces années ». Et puis il y a les cadeaux pour convaincre de changer d’avis « si tu ne votes pas la motion, tu auras ton autoroute ou ta foire aux bestiaux que tu réclames depuis si longtemps ». De petits arrangements entre personnes de bonne volonté toujours là pour défendre l’intérêt commun.
La motion de censure
Voyons un peu son fonctionnement dans le détail. Elle est théoriquement l’arme absolue de contrôle du gouvernement par le Parlement.
Il en existe plusieurs types dont une à l’initiative de l’Assemblée.
« L’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du Gouvernement par le vote d’une motion de censure. Une telle motion n’est recevable que si elle est signée par un dixième au moins des membres de l’Assemblée nationale. Le vote ne peut avoir lieu que quarante-huit heures après son dépôt. Seuls sont recensés les votes favorables à la motion de censure qui ne peut être adoptée qu’à la majorité des membres composant l’Assemblée11. »
Il existe un délai obligatoire entre le dépôt de la motion et le vote afin de laisser le temps au gouvernement de corrompre convaincre un maximum de députés afin qu’ils changent d’avis, plaisir d’offrir.
Si plus de 50 % des députés votent favorablement pour la censure (une abstention ou un « contre » valent « contre »), alors l’ensemble du gouvernement est censuré, y compris le Premier ministre.
Celui-ci a alors obligation de présenter sa démission au Président de la République, il n’a pas le choix. Il serait fou de douter encore du niveau démocratique de notre République.
En revanche le Président ne semble pas obligé de l’accepter. L’article 8 dit que le Président nomme et met fin aux fonctions du Premier ministre, pas qu’il est obligé. Quand bien même il serait contraint de l’accepter, rien ne lui interdit de le renommer dans les minutes qui suivent, elle est pas belle la vie !
C’est donc bien le Président qui aurait le dernier mot et qui pourrait dire « fuck » aux députés qui votent une motion de censure si tel est son bon plaisir.
L’article 16, les pleins pouvoirs12
« Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel…
Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. »
Avec cet article le Président détient le pouvoir législatif ET exécutif en devenant un dictateur officiel, mais néanmoins légal.
C’est à lui d’apprécier la réalité des menaces et les mesures à prendre. Attention il a l’obligation de respecter la Constitution, il ne peut pas faire tout et n’importe quoi, hélas. Il lui est par exemple impossible de reporter les élections présidentielles, car la durée du mandat est inscrite dans la Constitution.
Pour quelle durée ?
Même si les présidents des chambres peuvent saisi le CC, même si le CC rendait un avis défavorable, celui-ci n’est pas contraignant.
Le parlement continue d’exister, mais ne dispose plus d’aucun pouvoir, il devient totalement consultatif (en même temps ça ne change pas grand-chose). Précisons que l’Assemblée ne peut être dissoute pour de nouvelles élections durant cette période.
Donc en théorie l’article 16 pourrait être légalement activé durant la durée totale du mandat présidentiel, au bon vouloir du roi.
C’est bien une sorte d’article 16 que nous avons vécu durant le Covid avec son « conseil de défense » et une mise au ban de l’Assemblée alors même qu’il n’avait pas été dégainé.
La destitution du Président
Il ne saurait y avoir de « vraie » démocratie sans possibilité de destitution du Président. C’est l’article 68 de la Constitution13 qui l’autorise.
Extrait :
« Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour… Sa décision est d’effet immédiat.
Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l’assemblée concernée ou la Haute Cour. »
Oui, mais, car il ne saurait y avoir de démocratie sans « oui, mais ».
Les modalités sont décrites par une loi14 qui détaille la procédure et ses conditions, dont les suivantes :
- À savoir que la décision doit être motivée. Et oui, il ne suffit pas d’écrire « c’est un pauvre type qui passe son temps à la plage et dans des boîtes échangistes » pour justifier la mise en branle de l’action. « Motivée » signifiant qu’il va falloir décrire les manquements graves, preuves à l’appui avec des bases juridiques. Sinon bye bye la destitution.
- Le bureau de l’Assemblée vérifie sa recevabilité. Sans son aval point de destitution.
- Puis examen par la commission permanente compétente en matière de lois constitutionnelles. Même punition si elle dit non. Notez que chaque Assemblée (députés, sénateurs) doit entériner par sa propre commission.
- Un bureau de Haute Cour censé être le reflet de toutes les opinions politiques est constitué.
- Une commission est constituée qui peut entendre le Président.
- Des débats sont organisés.
- La majorité des deux tiers de la Haute Cour (Assemblée+Sénat) doit voter la destitution pour qu’elle soit actée.
Tout ceci est bien joli, mais virtuellement impossible dans les faits. Comment voulez-vous qu’un Président ait gravement manqué à ses devoirs, qu’il fût coupable de haute trahison durant plusieurs mois ou années sans la complicité des députés et des sénateurs ?
Il serait à la fois courageux ou suicidaire d’oser voter la destitution d’autant plus si l’on rate son coup, c’est la fin d’une carrière.
Le Président peut-il refuser de quitter son poste ou reporter les élections15 ?
La réponse est non ou plutôt « pas impossible, mais compliqué ».
Pour aller plus loin, les deux options possibles semblent :
- Changer la Constitution. Si les députés et sénateurs réunis en congrès (à la majorité des 3/5) modifiaient la Constitution un Président en fin de mandat pourrait rester. Il semble y avoir peu de limites aux réformes16 constitutionnelles hormis vouloir rétablir la royauté absolue. Il semblerait donc que rien n’interdirait un changement de Constitution qui entérinerait le titre de Président à vie si elle était votée. Je ne suis pas certain que le Congrès se fut opposé à un prolongement du mandat présidentiel s’il était arrivé à échéance au plus fort de la « crise Covid » (au même titre qu’un Zelensky a supprimé les présidentielles jusqu’à nouvel ordre).
- Pourquoi ne pas évoquer le dérèglement climatique et introduire la possibilité dans l’article 16 de la Constitution ? « L’urgence climatique est grave, je reste Président jusqu’à son entière résolution ». L’hypothèse constitutionnelle pour proroger un mandant présidentiel n’a rien d’utopique.
- L’empêchement. C’est, semble-t-il, la seule raison prévue par les institutions pour reporter l’élection présidentielle. L’article 7 de la Constitution précise :
- « Si, dans les sept jours précédant la date limite du dépôt des présentations de candidatures, une des personnes ayant, moins de trente jours avant cette date, annoncé publiquement sa décision d’être candidate décède ou se trouve empêchée, le Conseil constitutionnel peut décider de reporter l’élection. »
Avant d’expliciter l’article, je voudrais préciser qu’il semblerait n’y avoir aucune précision quant à la durée du report. Est-elle en jours, en semaines, en mois, en années. Sinon le meilleur moyen de reporter une élection semble le coma d’un candidat. Quand on sait que les gouvernements n’hésitent pas à tuer, le coma est envisageable. Et un coma on sait quand il commence, mais pas quand il finit, il peut même durer 20 ans ce qui permet de voir venir.
Le Conseil constitutionnel17
Il est constitué de neuf membres nommés par le Président, l’Assemblée et le Sénat pour une durée de 9 ans et renouvelé par tiers.
C’est la plus haute juridiction et il n’est contrôlé par aucune juridiction garant de son « indépendance ».
Question posée à Google IA :
« Que se passerait-il si le Conseil constitutionnel était “hors la loi” qu’il ne respecte pas la Constitution ? »
Réponse :
« Si le Conseil constitutionnel, gardien de la Constitution, venait à la violer lui-même, cela créerait une crise institutionnelle sans précédent et remettrait en cause la légitimité de l’ensemble de l’ordre juridique français. »
Si d’aventure il y avait collusion entre celui-ci et le Président de la République, aucune institution n’aurait le pouvoir de l’arrêter.
Nous pouvons nous interroger une fois de plus sur la constitutionnalité du Conseil de défense lors de la crise Covid. Aucune transparence, secret défense, Parlement écarté des décisions.
« Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de saisine ou de contestation spécifique visant à déterminer si le Conseil de défense utilisé pour gérer la crise de la COVID-19 était constitutionnel ou non18 »
Il serait légitime dans un État de droit de s’interroger sur le fait que collusion il y a eu entre le Président, le Conseil constitutionnel, mais aussi avec les parlementaires.
Dans cette hypothèse, si le forfait était révélé, il ne resterait que les instances européennes qui pourraient peut-être faire garde fou, dans l’hypothèse où elles ne seraient pas elles-mêmes complices et corrompues.
L’Union européenne
C’est sans doute un des plus beaux remparts pour protéger la démocratie. Le modèle français est formidable, mais nous n’étions pas à l’abri du dérapage, de la tuile qui grippe la machine. Je ne sais pas, imaginez que l’on mette des droits de douane pour ne pas être envahis par des produits alimentaires bourrés de produits chimiques mortels ou sur des biens de consommation fabriqués par des enfants esclaves qui meurent littéralement dans des mines.
C’est là que l’UE arrive pour sauver la liberté et la démocratie.
Notez que les Français ont majoritairement voté « non » à 55 % lors du référendum de 2005 sur la création d’une Constitution européenne. Mais comme ils avaient « mal » voté, il a été décidé de faire le Traité de Lisbonne en 2007 pour corriger le tir. Un simple ajustement technico-administratif et non un coup d’État antidémocratique comme le laisseraient entendre certains.
On laisse aux pays membres un Président, un gouvernement, des chambres basses et hautes, des élections et des votes de lois. On fait même encore semblant d’avoir une Banque de France alors même que l’on a perdu le privilège de battre monnaie. Sans compter la perte de souveraineté en termes de flux migratoires. Il n’y a qu’à voir la politique de Meloni en Italie, prétendue d’extrême droite qui a dû se coucher et rentrer dans les rangs face à la pression de l’UE. Certains se félicitent néanmoins de son succès en matière de diminution des immigrants illégaux tandis que d’autres remarquent une augmentation des immigrés légaux supérieure à la diminution des illégaux.
Si d’aventure la France ou tout autre pays de l’UE propose une loi, elle doit d’abord demander la permission à l’UE et inversement nous avons l’obligation d’adhérer à toutes les lois et directives européennes. Il est donc gouleyant de voir encore des Français férus de démocratie déposer un bulletin de vote pour une politique qui n’est absolument plus décidée dans l’hexagone.
Vous pourriez me dire « votons alors lors des élections européennes ». Ce serait oublier que le Parlement européen tel qu’il a été créé n’est qu’une façade, une nouvelle illusion de démocratie. Dans les faits il ne décide de rien. Tout le pouvoir est dans la Commission européenne qui, bien entendu, n’est pas constituée d’élus, mais de technocrates plus ou moins corrompus influencés par les lobbies.
Les lois liberticides ? Mais non, pour nous protéger !
Je ne reprendrai ici que quelques exemples, mais il y en a tellement.
La Constitution dévoyée par un Conseil constitutionnel a permis :
- Les mandats de masque obligatoire.
- Le confinement de toute une population en bonne santé, sans procès ni condamnation préalable.
- Les tests PCR.
- Le passe vaccinal pour faire du sport, aller au restaurant et j’en passe.
- La vaccination obligatoire pour les soignants, pompiers, gendarmes, etc.
- La vaccination obligatoire avec 11 « vaccins », des dizaines d’injections dès le plus jeune âge alors que tout être humain est libre d’accepter ou refuser un traitement.
- La reconnaissance faciale dans certains lieux et qui sera bientôt généralisée.
- L’obligation de jeter sa voiture en parfait état de fonctionnement dans certaines zones.
- L’obligation de faire des travaux d’isolation pour louer et bientôt vendre son bien immobilier.
- La censure sur les réseaux sociaux et la fermeture des médias alternatifs,
- La persécution pour pensée déviante et mise au ban de la société pour peu que vous ayez une certaine aura médiatique.
- etc.
Tout ceci et bien d’autres interdits toujours pour notre bien sont possibles et valorisés dans notre belle République garante des droits de l’homme. Elle va bien entendu autoriser le crédit social : N’aura accès à son argent que celui qui répond aux critères du bon citoyen qui mange bien, se déplace bien, vote bien, obéit bien et pense bien.
La preuve de la réalité démocratique par les urnes
Je vous invite à faire les vérifications si vous doutez.
Second tour19 des élections législatives 2024 :
- Nouveau Front Populaire 7 005 499 voix, 25,6 % des voix, 178 députés.
- Ensemble pour la république (Macron) 6 314 609 voix, 23,15 % des voix, 150 députés.
- Rassemblement national 10 110 088 voix, 37,05 % des voix, 142 députés.
Vous ne rêvez pas, le parti qui a fait le plus de voix a largement moins de députés, c’est donc bien la preuve d’une république bien huilée.
Petit point
Ne croyez pas que je sois à court d’arguments et d’éloges sur notre système. Nous sommes à l’abri de la dictature chinoise ou de Poutine et il serait bien que vous ne l’oubliiez pas en mettant votre bulletin de vote dans une urne ! Sans blague y’en a marre des Français qui se plaignent tout le temps.
Pour résumer la démocratie à la française :
- Un scrutin qui donne une majorité de façade à une minorité.
- Un scrutin qui invisibilise les mauvais Français abstentionnistes qui votent blanc.
- Un découpage électoral aux petits oignons pour respecter « one man, one vote ».
- Des alliances pour éviter que les électeurs ne se trompent en élisant les mauvaises personnes.
- Des désistements pour ne pas fausser la représentation et récompenser les plus méritants
- Absolument aucune fraude.
- Tout citoyen « comme il faut » a ses chances pour représenter le pays.
- Les médias mainstream garants d’un pluralisme circonscrit aux seuls partis existants autorisés par le ministère de la vérité.
- La suppression du cumul des mandats qui était irrespectueux du peuple et lui donnait beaucoup trop de pouvoir.
- L’art du barrage contre les « extrémistes » qui ont parfois le droit de se présenter, démocratie oblige, mais pas d’être élus (en nombre) pour faire contre-pouvoir.
- L’article 49.3 qui permet d’imposer des lois « bonnes pour le peuple » dont le parlement peut ne pas vouloir.
- La motion de censure très risquée pour les députés (la soupe est bonne) et au bon vouloir du Président.
- L’article 16, les pleins pouvoirs du roi.
- La destitution du Président, une mission quasi impossible.
- Le report des élections présidentielles, pas utopique.
- Le Conseil constitutionnel garant de la démocratie ou complice de la dictature ?
- L’Union européenne et les traités supranationaux qui interdisent toute initiative nationale en nous protégeant malgré nous. 100 % des décisions politiques sont externes à l’hexagone et même à l’UE.
- Et bien entendu toutes les lois liberticides qui n’ont pour seul objectif que de nous « protéger ».
Avez-vous compris que le Président n’est pas choisi par le peuple, qu’il détient le pouvoir absolu (mais finalement sur rien) et que les députés sont là uniquement pour le décorum.
Ressaisissons-nous et cessons de douter de la vigueur de notre démocratie et de nos institutions qui garantissent son expression grâce au jeu des chaises musicales appelées « alternance ».
La nouvelle France de 2024
Vous pourriez souligner ici ma « brillante » démonstration me permettant ainsi de conclure mon texte. Ce serait oublier les derniers événements extraordinaires que nous venons de vivre.
Petit rappel. Les élections européennes20 se sont déroulées en France le 8 et 9 juin 2024. Cette élection étant à la proportionnelle et à un tour, a permis de constater la déculottée subie par le parti du Président.
Avant les dernières législatives, le gouvernement avait une majorité relative de députés lui permettant de gouverner le plus « démocratiquement » grâce au 49.3. Et ce d’autant plus que lorsque la gauche disait « je vais déposer une motion de censure », la droite rétorquait « jamais je ne vais m’allier avec eux », et inversement, ceci garantissant l’impossibilité de le renverser.
C’est alors que notre grand Président, fervent défenseur de l’esprit de la démocratie républicaine française, a pris la décision de dissoudre l’Assemblée, car tel est son droit et que rien ne l’y obligeait.
Il a déclaré le 9 juin 2024 :
« Confiance en notre démocratie. Que la parole soit donnée au peuple souverain, rien n’est plus républicain. Cela vaut mieux que tous les arrangements, toutes les solutions précaires21. »
Il ne fallait pas être un grand devin pour savoir qu’il aurait encore moins de députés qu’avant. Il ne pouvait ignorer qu’aucune majorité ne pourrait se dégager au regard du résultat des européennes. La gauche NFP et la droite RN ne pouvant pas rafler plus de la moitié des députés.
C’est ainsi que le 16 juillet, le gouvernement présenta sa démission. Il fallait donc un nouveau Premier ministre.
La nomination d’un Premier ministre
Contrairement à ce qu’un extra-terrestre pourrait imaginer, ce n’est pas au camp arrivé en tête de nommer le Premier ministre, cela n’aurait aucun sens dans une démocratie digne de ce nom.
Non, non, c’est au chef de l’État, au Président de le nommer.
Donc après de multiples tractations cette gauche de bric et de broc ayant obtenu le plus de députés grâce au système électoral a réussi à se mettre d’accord et proposer un nom. Une personne de qualité et de talent qui, pour ajouter de l’eau au moulin de sa légitimité, a annoncé les jours suivants son coming-out en indiquant qu’elle était homosexuelle.
Cela aurait dû fonctionner étant donné que quelques mois plus tôt le Premier ministre avait déclaré à l’Assemblée que sa propre homosexualité était la preuve de la vigueur de la démocratie française.
Hélas, il n’en fut rien. Le Président a très mal vécu qu’on lui suggère, voire lui impose, le nom du 1er ministre, mettez-vous un peu à sa place. Il est alors devenu tout rouge comme Soupalognon y Crouton22, et a hurlé :
« C’est moi le chef, c’est moi qui décide. Alors ce sera pas elle, na ! »
Et de rajouter :
« Puisque c’est comme ça, je vais d’abord aller voir les JO avec mes copains-ines et la cérémonie la plus belle de l’univers puis après les vacances je déciderai quand je voudrai, double na ! »
Il est vrai que la Constitution23 le lui permet.
Article 8 :
« Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions.
L’article 8 alinéa 1 lui permet de choisir le Premier ministre. »
Strictement rien ne l’oblige à choisir un Premier ministre issu du camp du parti arrivé en tête des élections législatives et rien ne le contraint à un délai. Elle est pas belle la vie ?!
Le 9 juin celui-ci avait précisé qu’il allait donner la parole au peuple, non pas qu’il allait la respecter !
Le Président de l’Assemblée nationale
« Quatrième personnage de l’État, le Président de l’Assemblée nationale joue un rôle essentiel en matière d’organisation de travail parlementaire et de direction des débats en séance publique. Sa place au sein des institutions républicaines lui confère par ailleurs des fonctions de représentations et de diplomatie importantes.
Le Président de l’Assemblée nationale est une figure majeure de la vie politique française, du fait de sa place au sein des institutions de la République, de sa contribution essentielle au bon fonctionnement de l’Assemblée, mais aussi du fait de la responsabilité qui lui échoit de moderniser l’Assemblée, de l’ouvrir aux citoyens et d’assurer son rayonnement dans le monde24. »
Le mode de nomination :
« La première séance est présidée par le doyen d’âge, qui organise l’élection du président parmi les députés. L’élection se fait à bulletin secret, à la tribune de l’hémicycle. Pour être élu, un député doit avoir la majorité absolue des suffrages exprimés aux deux premiers tours, ou la majorité relative au troisième25. »
Je pourrais dire que nous avons alors vécu une apothéose, mais il y en a une par semaine. Pourtant cette élection représente un cas d’école.
En premier lieu rien n’oblige de confier la présidence de l’Assemblée au groupe qui compte le plus de députés non, mais ! La parole est donnée au peuple dans un premier temps puis l’on peut démocratiquement s’asseoir sur les résultats.
Voici comment s’est déroulé le scrutin26 :
- Au premier tour la présidente sortante, Mme Yaël Braun-Pivet était en troisième position : 124 voix. Une élection à la proportionnelle (comme au 3e tour) aurait scellé son destin.
- Au deuxième tour elle passe en tête avec une majorité relative grâce à des désistements et probablement des accords entre amis.
- Et au troisième tour, elle l’emporte avec une majorité relative et 13 voix d’avance.
Elle est donc « réélue » au poste de Présidente de l’Assemblée nationale alors même que les Français ont réaffirmé avec force le refus de la politique de son camp.
Pour celles et ceux qui l’ignorent, c’est la même qui avait déclaré à l’Assemblée le 10 octobre 2023 :
« Madame la Première Ministre, Mesdames et messieurs les membres du gouvernement, Mesdames et messieurs les députés, chers collègues,
Horreur, sidération, angoisse, le monde est aujourd’hui en état de choc devant la violence de l’attaque terroriste qui a frappé Israël.
Devant cette barbarie, je veux redire ici qu’Israël est un pays ami à qui je veux réaffirmer, au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel27. »
Puis lors de la deuxième séance du mardi 28 mai 2024 à l’Assemblée nationale28, suite à plusieurs interventions pro-israéliennes, M. Sébastien Delogu député se lève et brandit un drapeau palestinien.
Mme Braun-Pivet déclare alors :
« Monsieur Delogu, je prononce un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal. Je saisirai le bureau. C’est inadmissible ».
Puis lors de la reprise de séance :
« le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni. Il a décidé de proposer à l’Assemblée de prononcer à l’encontre de M. Sébastien Delogu la censure avec exclusion temporaire… »
« la censure avec exclusion temporaire emporte de droit la privation, pendant deux mois, de la moitié de l’indemnité parlementaire allouée au député. Elle entraîne l’interdiction de prendre part aux travaux de l’Assemblée et de reparaître dans le Palais de l’Assemblée jusqu’à l’expiration du quinzième jour de séance qui suit celui où la peine a été prononcée. »
L’histoire de sa réélection ne s’arrête pas là. En effet, 17 ministres devenus députés ont participé au vote. Or elle a remporté le suffrage avec seulement 13 voix d’avance. Sans la participation des 17 ministres, elle aurait perdu.
Le problème est que la constitution interdit d’être à la fois député ET ministre.
D’aucuns ont crié au loup arguant que leur participation était illégale. Mais que nenni, je vous rappelle que bien qu’occupant toujours des postes de ministres, bien que continuant à travailler au ministère et signant des ordonnances, ils étaient ministres « démissionnaires », et n’étaient donc pas à la fois ministres et députés. CQFD. L’histoire ne dit pas si certains avaient la double paye. En revanche des politiques ont la double nationalité.
La réélection de Mme Braun au perchoir est donc totalement légale quand bien même les Français venaient de rejeter la politique du gouvernement de M. Macron coup sur coup, aux européennes et aux législatives.
Nomination du nouveau Premier ministre, mais pas trop vite, avec la complicité des médias
Le Président a donc mis 51 jours après la démission de l’ancien Premier ministre pour en nommer un nouveau29. Ne vous en offusquez pas, notre Constitution le lui permet.
Pendant cette période inédite, les médias ont affublé les ministres encore en exercice du terme « ministres démissionnaires », nullement prévu par les textes.
Encore plus abracadabrantesque, nous avons eu droit à 51 jours de discussions médiatiques pour essayer de déterminer quel Premier ministre serait préférable. Il devenait naturel et même logique d’envisager de nommer un ministre qui ne serait pas issu du groupe parlementaire ayant le plus de députés. Garder l’ancien 1er ministre pouvait même s’envisager, après tout pourquoi pas, la Constitution l’autorise.
L’usage veut que lorsque le parti présidentiel perd les élections on rentre alors en période dite de cohabitation. La cohabitation c’est quand le Président est d’un camp et le Premier ministre issu de l’opposition arrivée en tête.
Ici M. Macron en a décidé autrement comme la Constitution lui en donne le droit. Ce qui devait être une cohabitation ne sera qu’un simple remaniement entre amis.
Le Premier ministre Michel Barnier ainsi nommé par le Président est issu de la droite LR, parti qui a obtenu 5,41 % des suffrages et 39 sièges, versus 142 sièges pour le RN ou 178 pour le NFP.
Ceci est totalement légal,
Voyez-vous ce qu’est devenue la « parole souveraine » des Français ?
Le Premier ministre qui va diriger la France est issu d’un parti choisi par 3 % des inscrits.
« La nomination d’un ministre issu du parti arrivé en tête des élections eût provoqué une instabilité », peut-être, mais une instabilité crée par qui ?
Ceci confirme que les Français ont le droit de voter, mais uniquement s’ils votent « bien ». Comme durant le Covid où quelques fois les députés ont « mal » voté, par exemple en censurant de la dictature. Qu’à cela ne tienne un nouveau vote était organisé à deux heures du matin pour voter « bien ».
Parlons un peu du petit Michel « nouveau venu » dans la politique avec ses 73 ans et élu député pour la première fois30 il y a 46 ans.
C’est un ancien Commissaire européen qui a plaidé pour la Constitution européenne, le traité de Lisbonne, négocié (contre) le Brexit, favorable à l’Armée européenne et à la vaccination obligatoire pour tous contre le Covid. Un grand démocrate et patriote s’il en est.
Synthèse de sa carrière politique et de ses liens avec l’industrie pharmaceutique aux laboratoires Mérieux :
« Voici une synthèse globale des liens entre Michel Barnier et le groupe Mérieux, ainsi que ses responsabilités politiques entre 2006 et 2020 :
2006 : Nommé vice-président de Mérieux Alliance31.
2007-2009 : Ministre de l’Agriculture et de la Pêche en France.
2010-2014 : Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services.
2015 : Rejoint le conseil d’administration de Mérieux NutriSciences.
2016-2020 : Négociateur en chef pour le Brexit.
Janvier 2020 : Intègre le conseil de la Fondation Mérieux.
Août 2020 : Démissionne de la Fondation pour éviter un conflit d’intérêts.
Cela montre ses rôles mêlant sphères politique et privée durant cette période32. »
« Biomérieux33 : parmi les plus fortes hausses du SBF 120 à la mi-séance du jeudi 5 septembre 2024 », jour de nomination du 1er ministre. L’action est passée de 101,10 € le 4 septembre à 107,90 € le 5 à 11 h puis 109 € le 9 septembre34.
Notons aussi le discours de passation de pouvoir de Attal qui ne raconte pas ce qu’il a fait de merveilleux pour la France et les Français comme 1er ministre, mais qui donne à Barnier la liste des travaux à mener. Le « voici ce que j’ai fait » est ainsi devenu « voici ce que vous avez à faire » ce qui en dit long sur la fonction de Premier ministre dans notre ripoublique.
La suite encore plus jouissive ?
N’étant pas dans le secret des dieux (des démons, devrais-je écrire), ne sachant pas, qui, décide, je ne peux qu’écouter les bruits de couloir et faire de la prospective.
Pour autant certaines affirmations sont étayées.
Le Président Macron :
- Se sait supérieur.
- Pense avoir un destin (pour l’instant c’est celui de destructeur).
- Aime le pouvoir et ne veut pas le lâcher.
Trois mandats, dictateur démocrate à vie ?
C’est un secret de polichinelle que d’affirmer qu’il voudrait un troisième mandat, mais la Constitution semble le lui interdire.
Il y aurait bien la solution de placer une potiche pendant cinq ans, s’arranger pour qu’il foire tout s’il est dans le camp adverse ou réussir s’il est dans son camp puis revenir ensuite, mais cela ne ressemble pas au personnage qui désire rester le porteur de lumière.
Que dit l’article 6 de la constitution35 ?
« Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct.
Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. »
Fin de la discussion ? Bien sûr que non, il nous faut lire ce qui est écrit et peser chaque mot.
Ici nous devons nous pencher sur :
- Le mot « mandats ». Un mandat correspond à 5 ans. Si le Président ne va pas au bout de son deuxième mandat (par exemple en démissionnant) c’est qu’il n’en a effectué qu’un seul. Il pourrait donc se présenter non pas pour un troisième mandat, mais pour un deuxième, car il n’en aurait réalisé qu’un seul. Il serait possible de s’appuyer sur la décision du Conseil d’État36 du 25 octobre 2022.
« Avis relatif aux conditions de cumul dans le temps du mandat de président de la Polynésie française ». M Fritch voulait briguer un troisième mandat. Ayant repris en cours de route le mandat de Gaston Flosse, son premier mandat n’avait duré que 4 ans. Le Conseil d’État a rendu un avis favorable à l’exécution d’un troisième mandat du président Édouard Fritch.
- « consécutifs » Le sens de l’adjectif est limpide : « Qui se suit dans le temps37 » c’est-à-dire sans interruption. Si le Président ne va pas au bout de son deuxième mandat, cela signifie qu’il ne sera plus Président. Durant cette période la Constitution veut que le Président du Sénat prenne le relais. L’article 7 de la constitution38 précise :
- « En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement constaté par le Conseil Constitutionnel saisi par le Gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres, les fonctions du Président de la République, à l’exception de celles prévues aux articles 11 et 12 ci-dessous, sont provisoirement exercées par le Président du Sénat. »
De fait, quand bien même on nommerait « mandat », un mandat incomplet de moins de 5 ans (ce qui semble contraire aux textes), il n’y aurait pas continuité entre les deux premiers mandats et le troisième, ce qui est autorisé par la Constitution.
Ces deux mots « mandats » et « consécutifs » autorisent le Président de la République à démissionner puis se représenter pour un deuxième mandat complet ou un troisième mandat non consécutif en toute légalité. Un Président qui démissionnerait tous les 4 ans 11 mois et 30 jours pourrait se représenter à vie et garder son poste « démocratiquement » en cas de réélection.
N’ayez crainte, dans sa grande indépendance le Conseil constitutionnel ainsi que les constitutionnalistes de plateau ne manqueraient pas de souligner la légalité de l’opération si elle était voulue par M. Macron. D’autant plus que la personnalité politique qui s’y opposerait serait accusée de lâcheté et d’être un mauvais joueur.
« Tenez-vous ce discours parce que vous êtes un fervent défenseur de la Constitution ou avez-vous peur que je ne vous batte une fois de plus ? »
Le peuple suivra, parce qu’il suit toujours, ne vous en déplaise.
Machiavel ?
À moins de faire de Macron le dernier des crétins, ce qui serait une erreur tactique, c’est la seule hypothèse qui tienne la route.
- Avec son impopularité il eût été débile de dissoudre l’Assemblée en espérant récupérer sa majorité.
- Il eût été débile de choisir un 1er ministre qui va être détesté des vrais députés macronistes (naïfs), du Nouveau Front Populaire et du Rassemblement National. D’autant plus que ces derniers sont dans l’obligation de faire foirer ce gouvernement pour se présenter en sauveurs aux prochaines présidentielles. Inversement Macron avait intérêt à nommer un Premier ministre NFP ou RN pour lui mettre des bâtons dans les roues et le griller pour l’avenir.
- Au lieu de cela il a choisi un Premier ministre « ami » qui en toute logique ne pourra pas gouverner, car sans majorité.
Le fait est qu’il aurait pu terminer son mandat tranquillement en faisant un minimum de réformes. En provoquant la dissolution et en choisissant un Premier ministre qui n’aura pas de majorité, il fait le choix du chaos. Et devant le chaos, que fait un « grand » chef d’État ?
Il démissionne !
Ou il choisit de basculer dans la dictature franche et massive avec des lois martiales !
Dans les deux cas, il ouvre la porte à sa présence pour les prochaines années. Comme à son habitude il sera le pompier pyromane, le destructeur sauveur de la situation.
Conclusion ?
Tout ceci s’apparente aux jeux du cirque. Une pièce de théâtre, un jeu de chaises musicales qui fait croire que « le peuple est souverain ».
La Cinquième République est une dictature recouverte d’un vernis démocratique. Tout n’est qu’illusion, tel le Canada Dry, ça a la couleur de la démocratie, le goût de la démocratie, mais cela n’en est pas. N’importe quel pays non ami qui oserait avoir de telles institutions serait qualifié de dictature par les mêmes moutons qui s’offusquent lorsque l’on ose affubler la France du terme.
J’imagine que celles et ceux qui ne savent pas lire, qui croient vivre en démocratie doivent avoir un peu de mal à déglutir ou à s’asseoir tant leur fondement doit être douloureux ces jours-ci.
Mais non, je plaisante, pour les prochaines élections n’oubliez pas : « voter est un geste civique ! »
Merci
Alain Tortosa39
8 septembre 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240908-france-institutions-democratie.pdf
Les racines des conflits mondiaux : la géopolitique judéo-messianique
[Source : algeriepatriotique.com via strategika.fr]
[Illustration : L’Américain Blinken aux Israéliens : « Je suis ici en tant que juif. » D. R.]
Par Khaled Boulaziz
Dans un monde où les stratégies géopolitiques façonnent le destin des nations, il existe un récit sous-jacent qui entrelace les actions des puissants États de manière à la fois profonde et périlleuse. Au cœur de nombreux conflits mondiaux se trouve un système de croyances — une idéologie — qui imbrique prophétie religieuse, identité nationale et quête de pouvoir. Cette idéologie, qualifiée de géopolitique judéo-messianique, joue un rôle crucial dans la relation entre les États-Unis et Israël et, par extension, dans les dynamiques plus larges des conflits globaux.
Comprendre la géopolitique judéo-messianique
La géopolitique judéo-messianique est un terme qui décrit l’intersection des croyances religieuses juives, notamment celles liées à la prophétie messianique, avec les stratégies politiques de certaines nations. Essentiellement, elle postule que les actions géopolitiques des États-Unis et d’Israël ne sont pas seulement guidées par des intérêts stratégiques, mais aussi influencées par des idéologies religieuses qui envisagent un rôle historique et divin spécifique pour ces nations. Ce système de croyances soutient que les États-Unis et Israël sont destinés à accomplir certaines prophéties bibliques, en mettant l’accent sur l’établissement et la protection de l’État d’Israël comme composante centrale d’un plan divin plus vaste.
L’élitisme de quelques-uns sur la majorité
Les critiques de la géopolitique judéo-messianique soutiennent que cette idéologie représente un élitisme qui privilégie les intérêts de quelques puissantes nations au détriment du bien-être de la majorité. Cet élitisme se manifeste dans la manière dont ces nations poursuivent leurs politiques étrangères, souvent au détriment d’autres pays et peuples. Les États-Unis et Israël, par le biais de leurs politiques interdépendantes, sont perçus comme plaçant leurs objectifs nationaux et idéologiques au-dessus des besoins et des droits de la communauté internationale.
Cet élitisme n’est pas simplement le reflet d’une fierté nationale ou d’un intérêt stratégique personnel ; il est souvent présenté sous la forme d’un mandat divin. Pour certains, cela crée une justification dangereuse pour des actions qui seraient autrement condamnées sur des bases morales ou légales. La croyance en un rôle spécial, ordonné par Dieu, pour les États-Unis et Israël mène à des politiques inflexibles, intransigeantes et, en fin de compte, déstabilisantes sur la scène mondiale.
Théorisation par les néoconservateurs
Cette idéologie n’est pas apparue de nulle part ; elle a été théorisée et développée par des néoconservateurs influents depuis plusieurs décennies. Parmi les plus virulents de ces penseurs figurent Léo Strauss et Bernard Lewis. Strauss, philosophe politique, est souvent crédité de l’inspiration idéologique derrière de nombreux concepts néoconservateurs, tandis que Lewis, historien spécialiste du Moyen-Orient, a joué un rôle crucial dans la façon dont le monde occidental perçoit l’islam et la politique au Moyen-Orient.
Le département d’État américain semble constamment revenir à un de leurs élèves. Le dernier en date, Antony Blinken, a lui-même incarné cette tradition. Juste après le 7 octobre, Blinken a déclaré lors d’une visite en Israël : « Je suis venu en visite en Israël avant tout en tant que juif. » Cette déclaration est emblématique de la manière dont la géopolitique judéo-messianique continue d’influencer la politique étrangère américaine, en mêlant étroitement considérations religieuses et politiques.
Le génocide en cours contre le peuple palestinien
Cette idéologie judéo-messianique a des conséquences particulièrement dévastatrices dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Le génocide en cours contre le peuple palestinien trouve son fondement dans cette idéologie démoniaque, n’en déplaise à certains. En justifiant les actions militaires d’Israël par une vision prophétique et messianique, cette idéologie contribue à la perpétuation de la violence et de la souffrance dans la région, rendant tout espoir de paix durable de plus en plus lointain. Le soutien inconditionnel des États-Unis à ces politiques, motivé par des raisons à la fois stratégiques et idéologiques, ne fait qu’aggraver la situation, rendant la communauté internationale impuissante face à un conflit qui semble sans fin.
Les conséquences de la géopolitique judéo-messianique
Les implications de la géopolitique judéo-messianique sont vastes. Au Moyen-Orient, par exemple, le soutien inébranlable des États-Unis à Israël est souvent cité comme un facteur clé du conflit israélo-palestinien. Ce soutien, influencé à la fois par des intérêts stratégiques et des idéologies religieuses, a contribué à une situation où la paix reste insaisissable, et où les droits et aspirations des Palestiniens sont souvent marginalisés.
Au-delà du Moyen-Orient, les effets d’entraînement de cette idéologie se manifestent dans les tensions géopolitiques plus larges qui surgissent lorsque des nations se perçoivent comme agissant sous un mandat divin. Cela peut conduire à un manque de volonté de compromis, à une dépendance excessive à l’égard de solutions militaires, et à un mépris pour les normes et institutions internationales. Dans ce contexte, les conflits ne sont pas simplement des différends territoriaux ou politiques ; ils deviennent des batailles pour la suprématie idéologique et l’accomplissement de prétendus objectifs divins.
Une source de conflit mondial
Pour ceux qui critiquent la géopolitique judéo-messianique, cette idéologie n’est pas seulement un facteur de conflit mondial — elle en est l’une des causes profondes. En promouvant une vision du monde élitiste où les intérêts de quelques-uns sont placés au-dessus de ceux de la majorité, ce système de croyances exacerbe les tensions, alimente les divisions, et sape les possibilités de résolution pacifique. Il crée un environnement où les conflits sont considérés comme inévitables, voire nécessaires, dans la poursuite d’un objectif supérieur, ordonné par Dieu.
Cette approche de la géopolitique est perçue comme fondamentalement en contradiction avec les principes d’égalité, de justice et de respect mutuel essentiels à la paix mondiale. En encadrant les actions géopolitiques en termes de prophétie religieuse et d’accomplissement messianique, elle risque d’aliéner de larges segments de la population mondiale qui ne partagent pas ces croyances et qui considèrent de telles actions comme une forme d’impérialisme ou d’extrémisme religieux.
Aller au-delà de l’élitisme
Si le monde veut dépasser les conflits alimentés par la géopolitique judéo-messianique, il doit y avoir un changement d’attitude envers les idéologies qui privilégient les quelques-uns au détriment de la majorité. Cela signifie repenser la manière dont les nations, en particulier les puissances comme les États-Unis et Israël, s’engagent avec le monde. Il faut reconnaître que la paix et la stabilité ne peuvent être atteintes par la poursuite d’objectifs étroits et égoïstes justifiés par des croyances religieuses ou idéologiques.
Au lieu de cela, il doit y avoir un engagement en faveur d’une forme de géopolitique plus inclusive et équitable — une géopolitique qui valorise les droits et les aspirations de tous les peuples, qui cherche à résoudre les conflits par le dialogue et la diplomatie plutôt que par la force, et qui est guidée par des principes de justice et de respect pour tous. Ce n’est qu’en dépassant l’élitisme de la géopolitique judéo-messianique que le monde peut espérer aborder les causes profondes des conflits et construire un ordre mondial plus pacifique et juste.
Conclusion
Il est essentiel de dénoncer les récits discursifs qui sous-tendent cette idéologie afin de la déconstruire en tant que pensée. En exposant les mécanismes par lesquels la géopolitique judéo-messianique perpétue un élitisme au détriment du bien-être global, nous pouvons commencer à démanteler cette vision du monde. Seule une critique lucide et courageuse de ces discours permettra d’affaiblir leur emprise sur les politiques internationales, ouvrant ainsi la voie à des approches plus inclusives et justes pour la résolution des conflits mondiaux.
Comme l’a si bien dit Antonio Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. » Ce clair-obscur, ce moment de transition, est précisément le terrain fertile où prospèrent des idéologies comme la géopolitique judéo-messianique. D’où l’urgence de les dénoncer et de les déconstruire avant qu’elles ne génèrent davantage de conflits et de souffrances, notamment le génocide en cours contre le peuple palestinien, enraciné dans cette vision démoniaque.
La nanotechnologie de la modification climatique : un instrument de tyrannie mondiale
[Source : arcaluinoe.info]
Par Radovan Dluhý
Bonjour, je suis Radovan, de la République tchèque, et j’adresse mes salutations aux participants du Forum de Chisinau. Je suis désolé de ne pas avoir pu venir parce que j’ai appris l’existence du forum ce mois-ci et que j’ai déjà d’autres engagements et une présentation en Slovaquie la semaine prochaine. J’ai donc appelé ou j’ai donné un nom à ma présentation : « La nanotechnologie de la modification climatique : un instrument de tyrannie mondiale ».
Je pense que je vais en quelque sorte poser les bases de ce vers quoi nous nous dirigeons. Ce qui semble être le principal objectif des mondialistes, tel que décrit par exemple par Patrick Wood, c’est une sorte de technocratie mondiale. De nombreux experts parlent d’un système totalitaire mondial.
Et je pense que la modification climatique, les nanotechnologies de modification du climat, pourrait être une sorte d’outil formidable pour les mondialistes afin d’atteindre cet objectif. Je me concentre sur ce sujet depuis plus de dix ans et je continue d’apprendre, car il est très complexe. Il comprend de nombreux éléments et facteurs différents et on peut l’envisager sous différents angles.
Je vais donc essayer de vous donner une vue d’ensemble afin que vous compreniez comment la modification et la manipulation du climat peuvent être utilisées à cette fin. Je pense qu’il est important de mentionner que cet effort pour créer une sorte d’ordre totalitaire dans le monde est en cours depuis longtemps et a été prédit et écrit, par exemple, par Huxley dans le Meilleur des mondes ou dans 1984 d’Orwell. Il n’y a donc rien de vraiment nouveau.
Récemment, Klaus Schwab, du Forum économique mondial, dans son livre La Grande Réinitialisationet dans de nombreuses autres de ses présentations, a expliqué que nous vivions la quatrième révolution industrielle et que les humains allaient faire partie du monde numérique. Il convient également de mentionner le professeur israélien Yuval Harari, qui parle beaucoup de ces sujets, à savoir que les humains n’auront pas de libre arbitre et qu’ils sont déjà, comme il le dit, des êtres piratables. Il parle beaucoup du transhumanisme.
Je pense donc que c’est très lié au sujet dont je vais parler. Il y a longtemps, Ray Kurzweil, l’expert de Google et de l’intelligence artificielle, a parlé de la façon dont — je pense que c’était il y a 20 ans — les nanobots circuleront dans nos veines et seront connectés au nuage 1. Comment la manipulation des conditions météorologiques s’inscrit-elle dans tout cela ? Il suffit de comprendre que la modification du temps peut se faire par des moyens chimiques, biologiques ou par l’utilisation d’ondes électromagnétiques.
Et nous pouvons vraiment changer le temps et le climat, comme vous le verrez. Les efforts de modification du temps remontent aux années 1940, avec le projet Cirrus 1947 entre le gouvernement américain, General Electrics et certains scientifiques comme Irving Langmuir, qui a reçu le prix Nobel de chimie, je crois. Dès 1962, le vice-président Lyndon Johnson a déclaré que celui qui contrôle la météo contrôlera le monde.
On voit donc déjà poindre l’idée que la météo peut être utilisée pour contrôler le monde, pour contrôler les gens. Il a également déclaré (et je cite) que depuis l’espace, les maîtres de l’infini auraient le pouvoir de contrôler la météo terrestre, de provoquer des sécheresses et des inondations, de modifier les marées et d’élever le niveau des mers, de dévier le Gulf Stream et de transformer les climats tempérés en climats glacials. Il s’agit donc de déclarations très audacieuses de la part du vice-président et, plus tard, du président des États-Unis.
Permettez-moi également de citer le secrétaire à la défense des États-Unis, William Cohen, qui, en 1997, a déclaré qu’il existait déjà des moyens, comme il le dit, et je le cite à nouveau, de modifier le jeu climatique des tremblements de terre, des volcans, à distance grâce à l’utilisation d’ondes électromagnétiques. Dès le début et la fin des années 1960 et 1970, nous voyons comment la météo peut être utilisée comme une arme, n’est-ce pas ? Permettez-moi de citer quelques exemples : le projet Nil Bleu, découvert ou exposé par des journalistes américains dans les années 1960, qui montrait comment la CIA manipulait la météo pour provoquer des sécheresses et endommager la récolte de canne à sucre à Cuba, ou encore la tristement célèbre manipulation de la météo, la guerre météorologique au Viêt Nam. Je voudrais également mentionner une étude récente réalisée par des scientifiques suisses, intitulée « Réévaluation de l’expérience suisse de suppression de la grêle à l’aide de techniques de permutation », qui montre que l’énergie de la grêle est renforcée lors de l’ensemencement.
Essentiellement, leur étude montre que la grêle peut être créée par des méthodes d’ensemencement des nuages, n’est-ce pas ? Il s’agit donc d’une méthode chimique et biologique utilisée pour manipuler les conditions météorologiques. C’est donc très important. Les conditions météorologiques extrêmes, la grêle, la pluie, les inondations, les sécheresses sont des outils qui peuvent être utilisés pour affamer les gens, n’est-ce pas ? Pour leur faire perdre leurs biens, pour les donner à bas prix.
Nous avons également des points de vue diplomatiques contemporains qui montrent que cela est déjà en train de se produire. Forbes vient de publier un article sur la guerre des nuages, l’Iran se plaignant qu’Israël, la Turquie et les Émirats arabes unis volent les nuages, créant ainsi une sécheresse en Iran. Un conflit diplomatique très similaire oppose l’Inde et la Chine.
La Chine a en effet transformé le Tibet en usine d’ensemencement de nuages en installant des milliers de générateurs d’ensemencement de nuages. Il est donc très important de comprendre cela. Permettez-moi également de mentionner les ondes électromagnétiques et la manière dont elles peuvent être utilisées.
À titre d’exemple, je vous signale une entreprise située aux Émirats arabes unis, qui s’appelle Climate Global Control Trading. Sur son site web, elle explique comment elle peut utiliser une technologie ionosphérique très avancée pour la gestion des conditions météorologiques qu’elle peut en fait transférer. Je cite leur site web, où les masses d’air des zones surveillées des océans Indien et Pacifique s’étendent sur une zone de 3 millions de kilomètres carrés.
C’est énorme, c’est à peu près la superficie de l’Inde. Une entreprise prétend donc pouvoir déplacer les rivières atmosphériques et créer des conditions météorologiques extrêmes. Et là, je pense que nous pouvons parler de changement climatique parce qu’ils peuvent changer le temps sur une zone aussi grande que l’Inde.
Je pense que nous pouvons parler sans risque d’intervention climatique. Il en va de même pour la Chine, dont j’ai déjà parlé. Dans un article récent, la Chine affirme qu’elle dispose d’une technologie lui permettant de modifier le temps sur une zone de plus de 5 millions de kilomètres carrés.
C’est vraiment énorme. Enfin, la manipulation et la modification du temps se dirigent vers les nanotechnologies. On voit de plus en plus dans les brevets, dans les expériences, l’utilisation de nanoparticules. Par exemple, j’aimerais mentionner les scientifiques du MIT, un article paru dans le MIT Technology Review intitulé Scientists Advance Cloud Seeding Capabilities with Nanotechnology (Les scientifiques font progresser les capacités d’ensemencement des nuages grâce aux nanotechnologies), dans lequel le Dr Zou explique comment ils ont conçu et fabriqué un nanocomposite poreux d’oxyde de graphite 3D et de nanoparticules de dioxyde de silice pour la modification des conditions météorologiques.
Cela fait donc longtemps que nous nous penchons sur les nanotechnologies. Et si je dis « depuis longtemps », c’est que oui. En 1996, notre université a rédigé un document de réflexion intitulé Weather as a Force Multiplier Owning the Weather in 2025 (La météo en tant que multiplicateur de force — s’approprier la météo en 2025).
C’est l’année prochaine qu’ils prétendent pouvoir maîtriser la météo. Et si vous regardez certains des graphiques de ce document, vous serez choqués d’apprendre que dès les années 1990, ils affirmaient pouvoir utiliser différents produits chimiques pour manipuler le temps. Et ils mentionnent ce qu’ils appellent les « nuages intelligents ».
Ils peuvent créer des nuages intelligents avec de la poussière intelligente. Nous sommes ici dans le domaine des nanotechnologies pour la manipulation du temps. La poussière intelligente est un système composé de nombreux minuscules systèmes microélectromécaniques, tels que des capteurs, des robots. Ou d’autres dispositifs capables de détecter la lumière, la température, les vibrations, le magnétisme ou les produits chimiques. Ils fonctionnent généralement sur un réseau informatique sans fil et sont répartis sur une certaine zone pour effectuer des tâches, généralement de détection grâce à l’identification par radiofréquence. Nous sommes donc dans le domaine des recherches menées par le Dr Michalcza, qui montre que les nanorobots circulent dans le corps des personnes non vaccinées.
Et je dirais, à l’issue de mes recherches, que c’est précisément la modification des conditions météorologiques, la géo-ingénierie, qui est l’une des causes du placement, de la libération de nanotechnologies qui finissent dans notre sang et nos veines. Je pourrais donc parler de bien d’autres choses et j’espère qu’un jour nous pourrons nous rencontrer et discuter davantage des dangers de la modification du climat pour contrôler les humains et les sociétés et créer la tyrannie mondiale dont j’ai parlé au début. Je crois que j’ai atteint les 15 minutes.
Je tiens donc à vous remercier et à vous souhaiter de passer un bon moment à Chisinau ce week-end. Et encore une fois, j’espère pouvoir vous rencontrer, Ray et vous tous, dans un avenir proche. Je vous remercie de m’avoir écouté et je vous envoie mes salutations de la République tchèque.
Au revoir.
Le communisme messianique dans la Réforme protestante
[Publication initiale : nicolasbonnal.wordpress.com]
Le communisme messianique dans la Réforme protestante : un texte essentiel du génie libertarien Rothbard pour montrer comment la Bible (et sa couronne l’Apocalypse, recyclée et accommodée à toutes les sauces) est un poison qui rend fou — et comment l’Europe est devenue un continent toqué depuis la Renaissance, la Réforme et… l’imprimerie (NDLR : et les croisades alors, notamment celle de 1204 qui anéantit Constantinople ?). L’actuelle démence apocalyptique occidentale sur fond d’inégalités ontologiques, de dérèglement monétaire et… sexuel trouve son explication dans ce texte magistral (7390 mots). Le capitalisme judéo-protestant est très proche de la peste bolchévique à toutes les époques : il ne sert donc à rien de les opposer.
[Source : https://mises.org/mises-daily/messianic-communism-protestant-reformation]
Par Murray N. Rothbard — 30/10/2017
[Cet article est extrait de Une perspective autrichienne sur l’histoire de la pensée économique, vol. 1, La pensée économique avant Adam Smith.]
Zélotes communistes : les anabaptistes
Parfois, Martin Luther a dû avoir l’impression d’avoir déclenché le tourbillon, voire ouvert les portes de l’Enfer. Peu de temps après que Luther ait lancé la Réforme, diverses sectes anabaptistes sont apparues et se sont répandues dans toute l’Allemagne. Les anabaptistes croyaient à la prédestination des élus, mais ils croyaient aussi, contrairement à Luther, qu’ils savaient infailliblement qui étaient les élus : c’est-à-dire eux-mêmes. Le signe de cette élection était dans un processus de conversion émotionnel et mystique, celui de « naître de nouveau », baptisé dans le Saint-Esprit. Un tel baptême doit être un adulte et non un enfant ; plus précisément, cela signifiait que seuls les élus devaient être membres d’une secte qui obéissait aux multiples règles et croyances de l’Église. L’idée de la secte, contrairement au catholicisme, au luthéranisme ou au calvinisme, n’était pas une appartenance globale à l’Église dans la société. La secte devait être distinctement séparée, réservée aux élus uniquement.
Compte tenu de ce credo, l’anabaptisme pouvait suivre deux voies, et il l’a effectivement fait. La plupart des anabaptistes, comme les mennonites ou les amish, sont devenus de véritables anarchistes. Ils ont essayé de se séparer autant que possible d’un État et d’une société nécessairement pécheurs, et se sont engagés dans une résistance non violente aux décrets de l’État.
L’autre voie, empruntée par une autre aile d’anabaptistes, était de tenter de s’emparer du pouvoir dans l’État et de façonner la majorité par une coercition extrême : en bref, l’ultrathéocratie. Comme le souligne de manière incisive Mgr Knox, même lorsque Calvin a établi une théocratie à Genève, celle-ci devait faire pâle figure à côté d’une théocratie qui pourrait être établie par un prophète bénéficiant d’une révélation mystique continue et nouvelle.
Comme Knox le souligne, dans son style scintillant habituel :
dans la Genève de Calvin… et dans les colonies puritaines d’Amérique, l’aile gauche de la Réforme a signalé son ascendant en imposant le rigorisme de sa morale avec tous les mécanismes de discipline disponibles ; par excommunication ou, en cas d’échec, par punition laïque. Sous une telle discipline, le péché est devenu un crime, qui doit être puni par les élus avec un intolérable pharisaïsme…
J’ai qualifié cette attitude rigoriste de pâle ombre du principe théocratique, car une théocratie pure et simple exige la présence d’un ou de plusieurs dirigeants divinement inspirés, auxquels le gouvernement appartient en vertu du droit à l’illumination mystique. Les grands réformateurs n’étaient pas, il faut le souligner, des hommes de cette envergure ; c’étaient des experts, des hommes du nouveau savoir…1
Ainsi, l’une des différences cruciales entre les anabaptistes et les réformateurs les plus conservateurs était que les premiers revendiquaient une révélation mystique continue, forçant des hommes tels que Luther et Calvin à se rabattre sur la Bible seule comme première et dernière révélation.
Le premier chef de l’aile ultrathéocrate des anabaptistes fut Thomas Müntzer (vers 1489-1525). Né dans le confort de Stolberg en Thuringe, Müntzer a étudié aux universités de Leipzig et de Francfort et est devenu très instruit dans les Écritures, les classiques, la théologie et les écrits des mystiques allemands. Devenu un adepte presque aussitôt que Luther lança la Réforme en 1520, Müntzer fut recommandé par Luther pour le pastorat de la ville de Zwickau. Zwickau se trouvait près de la frontière de Bohême, et c’est là que l’inquiétant Müntzer fut converti par le tisserand et adepte Niklas Storch, qui avait séjourné en Bohême, à la vieille doctrine taborite qui avait fleuri en Bohême un siècle plus tôt. Cette doctrine consistait essentiellement en une révélation mystique continue et en la nécessité pour les élus de prendre le pouvoir et d’imposer une société de communisme théocratique par la force brutale des armes. De plus, le mariage devait être interdit et chaque homme devait pouvoir avoir n’importe quelle femme à sa guise.
L’aile passive des anabaptistes était constituée d’anarchocommunistes volontaires, qui souhaitaient vivre seuls en paix ; mais Müntzer a adopté la vision Storch du sang et de la coercition. Quittant très rapidement le luthéranisme, Müntzer se sentit comme le prophète à venir, et ses enseignements commencèrent alors à mettre l’accent sur une guerre de sang et d’extermination à mener par les élus contre les pécheurs. Müntzer affirmait que le « Christ vivant » était entré de façon permanente dans sa propre âme. Doté ainsi d’une parfaite connaissance de la volonté divine, Müntzer s’est affirmé comme étant le seul à pouvoir accomplir la mission divine. Il a même parlé de lui-même comme « devenant Dieu ». Abandonnant le monde de l’apprentissage, Müntzer était désormais prêt à passer à l’action.
En 1521, un an seulement après son arrivée, le conseil municipal de Zwickau, effrayé par ces délires de plus en plus populaires, ordonna l’expulsion de Müntzer de la ville. En signe de protestation, une grande partie de la population, en particulier les tisserands, menés par Niklas Storch, se révoltèrent, mais le soulèvement fut réprimé. À ce moment-là, Müntzer se rendit à Prague, à la recherche des restes taborites dans la capitale de la Bohême. S’exprimant dans des métaphores paysannes, il a déclaré que le temps de la récolte est arrivé, « c’est pourquoi Dieu lui-même m’a engagé pour sa récolte. J’ai affûté ma faux, car mes pensées sont très fortement fixées sur la vérité, et mes lèvres, mes mains, ma peau, mes cheveux, l’âme, le corps et la vie maudissent les incroyants. Müntzer, cependant, n’a trouvé aucun vestige taborite ; le fait qu’il ne connaisse pas le tchèque et qu’il doive prêcher avec l’aide d’un interprète n’a pas aidé la popularité du prophète. Il fut donc dûment expulsé de Prague.
Après avoir erré pendant plusieurs années dans la pauvreté dans le centre de l’Allemagne, signant lui-même « Messager du Christ », Müntzer obtint en 1523 un poste ministériel dans la petite ville de Thuringe d’Allstedt. Là, il s’est forgé une large réputation en tant que prédicateur employant la langue vernaculaire et a commencé à attirer un large public de mineurs sans instruction, qu’il a formé en une organisation révolutionnaire appelée « La Ligue des élus ».
Un tournant dans la carrière orageuse de Müntzer survint un an plus tard, lorsque le duc Jean, prince de Saxe et luthérien, entendant des rumeurs alarmantes à son sujet, vint voir le petit Allstedt et demanda à Müntzer de lui prêcher un sermon. C’était une opportunité pour Müntzer et il la saisit. Il mit la situation en jeu : il appela les princes saxons à faire leur choix et à prendre position, soit comme serviteurs de Dieu, soit comme serviteurs du Diable. Si les princes saxons veulent prendre position aux côtés de Dieu, alors ils « doivent tenir bon avec l’épée ». “Ne laissez plus vivre, conseilla notre prophète, les méchants qui nous détournent de Dieu. Car un impie n’a pas le droit de vivre s’il fait obstacle à ce qui est pieux. La définition de Müntzer des « impies » était bien sûr globale. « L’épée est nécessaire pour exterminer » les prêtres, les moines et les dirigeants impies. Mais, prévient Müntzer, si les princes de Saxe échouent dans cette tâche, s’ils échouent, « l’épée leur sera retirée… S’ils résistent, qu’ils soient massacrés sans pitié… ». Müntzer revient ensuite à son analogie préférée avec le temps des vendanges : « Au moment des vendanges, il faut arracher la mauvaise herbe de la vigne de Dieu… Car les impies n’ont pas le droit de vivre, sauf ce que les élus choisissent de leur permettre… » la manière dont le millénaire, le Royaume millénaire de Dieu sur terre, serait inauguré. Mais une condition essentielle est nécessaire pour que les princes puissent accomplir cette tâche avec succès ; ils doivent avoir à leurs côtés un prêtre/prophète (devinez qui !) pour inspirer et guider leurs efforts.
Curieusement, à une époque où aucun premier amendement n’empêchait les dirigeants de traiter sévèrement l’hérésie, le duc Jean ne semblait pas se soucier de l’ultimatum frénétique de Müntzer. Même après que Müntzer ait prêché un sermon proclamant le renversement imminent de tous les tyrans et le début du royaume messianique, le duc n’a rien fait. Finalement, sous l’insistance insistante de Luther selon laquelle Müntzer devenait dangereux, le duc Jean dit au prophète de s’abstenir de toute prédication provocatrice jusqu’à ce que son cas soit tranché par son frère, l’électeur.
« Le clergé, qui constituait l’élite dirigeante de l’État, s’exonérait d’impôts tout en imposant des impôts très lourds au reste de la population. »
Cette douce réaction des princes saxons fut cependant suffisante pour lancer Thomas Müntzer sur la dernière voie révolutionnaire. Les princes s’étaient montrés indignes de confiance ; la masse des pauvres allait maintenant faire la révolution. Les pauvres étaient les élus et établiraient une règle de communisme égalitaire obligatoire, un monde où toutes choses seraient possédées en commun par tous, où chacun serait égal en tout et chacun recevrait selon ses besoins. Mais pas encore. Car même les pauvres doivent d’abord être libérés des désirs mondains et des jouissances frivoles, et doivent reconnaître la direction d’un nouveau « serviteur de Dieu » qui « doit se manifester dans l’esprit d’Élie… et mettre les choses en mouvement ». (Encore une fois, devinez qui !)
Considérant la Saxe comme inhospitalière, Müntzer escalada les remparts d’Allstedt et s’installa en 1524 dans la ville thuringienne de Muhlhausen. Expert en pêche en eaux troubles, Müntzer a trouvé un foyer amical à Muhlhausen, qui était en proie à des troubles politiques depuis plus d’un an. Prêchant l’extermination imminente des impies, Müntzer paradait dans la ville à la tête d’une bande armée, portant devant lui un crucifix rouge et une épée nue. Expulsé de Muhlhausen après la répression d’une révolte de ses alliés, Müntzer se rendit à Nuremberg, qui à son tour l’expulsa après avoir publié des pamphlets révolutionnaires. Après avoir erré dans le sud-ouest de l’Allemagne, Müntzer fut invité à nouveau à Muhlhausen en février 1525, où un groupe révolutionnaire avait pris le relais.
Thomas Müntzer et ses alliés entreprirent d’imposer un régime communiste à la ville de Muhlhausen. Les monastères ont été saisis et tous les biens ont été décrétés comme étant en commun, et la conséquence, comme l’a noté un observateur contemporain, a été qu’« il a tellement affecté les gens que personne ne voulait travailler ». Le résultat fut que la théorie du communisme et de l’amour devint rapidement en pratique un alibi pour un vol systémique :
Quand quelqu’un avait besoin de nourriture ou de vêtements, il allait vers un homme riche et le lui demandait au nom de Christ, car Christ avait ordonné que tous partagent avec les nécessiteux. Et ce qui n’était pas donné gratuitement était pris de force. Beaucoup agissaient ainsi… Thomas [Müntzer] institua ce brigandage et le multiplia chaque jour.2
À ce moment-là, la grande guerre des paysans éclata dans toute l’Allemagne, une rébellion lancée par la paysannerie en faveur de son autonomie locale et en opposition au nouveau régime centralisateur, fiscal élevé et absolutiste des princes allemands. Dans toute l’Allemagne, les princes ont écrasé avec une grande brutalité la paysannerie faiblement armée, massacrant ainsi environ 100 000 paysans. En Thuringe, l’armée des princes affronte les paysans le 15 mai avec beaucoup d’artillerie et 2 000 cavaliers, luxe refusé aux paysans. Le landgrave de Hesse, commandant de l’armée des princes, offrit l’amnistie aux paysans s’ils livraient Müntzer et ses partisans immédiats. Les paysans furent fortement tentés, mais Müntzer, brandissant son épée nue, prononça son dernier discours enflammé, déclarant que Dieu lui avait personnellement promis la victoire ; qu’il attraperait tous les boulets ennemis dans les manches de son manteau ; que Dieu les protégerait tous. Juste au moment stratégique du discours de Müntzer, un arc-en-ciel est apparu dans le ciel, et Müntzer avait déjà adopté l’arc-en-ciel comme symbole de son mouvement. Pour les paysans crédules et confus, cela semblait un véritable signe du Ciel. Malheureusement, le signal ne fonctionne pas et l’armée des princes écrase les paysans, tuant 5 000 personnes et ne perdant qu’une demi-douzaine d’hommes. Müntzer lui-même s’est enfui et s’est caché, mais a été capturé quelques jours plus tard, torturé pour lui faire avouer, puis exécuté.
Thomas Müntzer et ses signes ont peut-être été vaincus et son corps a peut-être moisi dans la tombe, mais son âme a continué à marcher. Son esprit a été entretenu non seulement par ses adeptes de son époque, mais aussi par les historiens marxistes, depuis Engels jusqu’à nos jours, qui ont vu dans ce mystique illusoire un exemple de la révolution sociale et de la lutte des classes, et un précurseur des prophéties chiliastiques de la « scène communiste » du futur marxiste prétendument inévitable.
La cause müntzerienne fut bientôt reprise par un ancien disciple, le relieur Hans Hut. Hut prétendait être un prophète envoyé par Dieu pour annoncer qu’à la Pentecôte 1528, le Christ reviendrait sur terre et donnerait le pouvoir de faire respecter la justice à Hut et à sa suite de saints rebaptisés. Les saints « prendraient alors des épées à double tranchant » et exerceraient la vengeance de Dieu sur les prêtres, les pasteurs, les rois et les nobles. Hut et ses partisans « établiraient alors le règne de Hans Hut sur terre », avec Muhlhausen comme capitale privilégiée. Le Christ allait alors instaurer un millénaire marqué par le communisme et l’amour libre. Hut fut capturé en 1527 (avant que Jésus ait eu la chance de revenir), emprisonné à Augsbourg et tué en tentant de s’échapper. Pendant un an ou deux, des adeptes huttiens ont continué à émerger, à Augsbourg, Nuremberg et Esslingen, dans le sud de l’Allemagne, menaçant d’établir leur Royaume de Dieu communiste par la force des armes. Mais vers 15 h 30, ils furent détruits et supprimés par les autorités alarmées. L’anabaptisme de type müntzerien allait désormais s’installer dans le nord-ouest de l’Allemagne.
Le communisme totalitaire à Münster
À cette époque, le nord-ouest de l’Allemagne était parsemé d’un certain nombre de petits États ecclésiastiques, chacun dirigé par un prince-évêque. L’État était dirigé par des clercs aristocratiques, qui élisaient l’un des leurs comme évêque. Généralement, ces évêques étaient des seigneurs laïcs qui n’étaient pas ordonnés. En négociant les impôts, la capitale de chacun de ces États s’était généralement approchée d’un certain degré d’autonomie. Le clergé, qui constituait l’élite dirigeante de l’État, s’exonérait d’impôts tout en imposant des impôts très lourds au reste de la population. En général, les capitales en sont venues à être dirigées par leur propre élite de pouvoir, une oligarchie de guildes, qui utilisait le pouvoir gouvernemental pour cartelliser leurs diverses professions et occupations.
Le plus grand de ces États ecclésiastiques du nord-ouest de l’Allemagne était l’évêché de Münster, et sa capitale, Münster, une ville d’environ 10 000 habitants, était dirigée par les corporations municipales. Les guildes de Münster étaient particulièrement sollicitées par la concurrence économique des moines, qui n’étaient pas obligés d’obéir aux restrictions et réglementations des guildes.
Pendant la guerre des paysans, les capitales de plusieurs de ces États, dont Münster, en profitèrent pour se révolter et l’évêque de Münster fut contraint de faire de nombreuses concessions. Cependant, avec l’écrasement de la rébellion, l’évêque reprit les concessions et rétablit l’ancien régime. Cependant, en 1532, les corporations, soutenues par la population, purent riposter et reprendre la ville, obligeant bientôt l’évêque à reconnaître officiellement Münster comme ville luthérienne.
Mais cela n’était pas destiné à le rester longtemps. De tout le nord-ouest, des hordes de passionnés anabaptistes affluèrent à Münster, cherchant l’avènement de la Nouvelle Jérusalem. Du nord des Pays-Bas sont venus des centaines de Melchiorites, disciples du visionnaire itinérant Melchior Hoffmann. Hoffmann, un apprenti fourreur sans instruction originaire de Souabe dans le sud de l’Allemagne, avait erré pendant des années à travers l’Europe en prêchant l’imminence de la Seconde Venue, dont il avait conclu, d’après ses recherches, qu’elle aurait lieu en 1533, le quinzième centenaire de la mort de Jésus. Le melchiorisme avait prospéré dans le nord des Pays-Bas et de nombreux adeptes affluaient désormais à Münster, convertissant rapidement les classes les plus pauvres de la ville.
Entre-temps, la cause anabaptiste de Münster reçut un coup de pouce lorsque le jeune ministre éloquent et populaire Bernt Rothmann, fils très instruit d’un forgeron de la ville, se convertit à l’anabaptisme. À l’origine prêtre catholique, Rothmann était devenu un ami de Luther et le chef du mouvement luthérien de Münster. Converti à l’anabaptisme, Rothmann a prêté sa prédication éloquente à la cause du communisme tel qu’il était censé exister dans l’Église chrétienne primitive, tenant tout en commun sans le mien ni le tien et donnant à chacun selon ses « besoins ». En réponse à la réputation de Rothmann, des milliers de personnes affluèrent à Münster, des centaines de pauvres, de déracinés, de désespérément endettés et « des gens qui, après avoir épuisé la fortune de leurs parents, ne gagnaient rien dans leur propre industrie… ». Des gens, en général, attirés par l’idée de « piller et voler le clergé et les bourgeois les plus riches ». Les bourgeois horrifiés tentèrent de chasser Rothmann et les prédicateurs anabaptistes, mais en vain.
En 1533, Melchior Hoffmann, sûr que la Seconde Venue aurait lieu d’un jour à l’autre, retourna à Strasbourg, où il avait eu beaucoup de succès, se faisant appeler le prophète Élie. Il a été rapidement jeté en prison et y est resté jusqu’à sa mort une décennie plus tard.
Hoffmann, malgré toutes ses similitudes avec les autres, était un homme pacifique qui conseillait la non-violence à ses partisans ; après tout, si le retour de Jésus était imminent, pourquoi s’engager contre les incroyants ? L’emprisonnement d’Hoffmann, et bien sûr le fait que 1533 s’est écoulé sans seconde venue, ont discrédité Melchior, et ainsi ses partisans de Münster se sont tournés vers des prophètes post-millénaristes bien plus violents qui croyaient qu’ils devraient établir le Royaume par le feu et l’épée.
Le nouveau chef des anabaptistes coercitifs était un boulanger hollandais de Haarlem, un certain Jan Matthys (Matthyszoon). Faisant revivre l’esprit de Thomas Müntzer, Matthys envoya des missionnaires ou « apôtres » de Haarlem pour rebaptiser tous ceux qu’ils pouvaient et nommer des « évêques » ayant le pouvoir de baptiser. Lorsque les nouveaux apôtres arrivèrent à Münster au début de 1534, ils furent accueillis, comme on pouvait s’y attendre, avec un énorme enthousiasme. Pris par la frénésie, Rothmann lui-même fut rebaptisé, suivi par de nombreuses ex-religieuses et une grande partie de la population. En une semaine, les apôtres avaient rebaptisé 1 400 personnes.
Un autre apôtre arriva bientôt, un jeune homme de 25 ans qui avait été converti et baptisé par Matthys quelques mois plus tôt. Il s’agissait de Jan Bockelson (Bockelszoon, Beukelsz), qui allait bientôt devenir connu dans les chansons et les histoires sous le nom de Johann de Leyde. Bien que beau et éloquent, Bockelson était une âme troublée, étant né fils illégitime du maire d’un village hollandais et d’une serve de Westphalie. Bockelson a commencé sa vie comme apprenti tailleur, a épousé une riche veuve, mais a ensuite fait faillite lorsqu’il s’est installé comme commerçant indépendant.
En février 1534, Bockelson gagna le soutien du riche marchand de tissus Bernt Knipperdollinck, le puissant chef des guildes de Münster, et épousa judicieusement la fille de Knipperdollinck. Le 8 février, le gendre et le beau-père ont couru ensemble dans les rues, appelant tout le monde au repentir. Après beaucoup de frénésie, de masses se tordant sur le sol et de visions apocalyptiques, les anabaptistes se sont soulevés et ont pris la mairie, obtenant ainsi la reconnaissance légale de leur mouvement.
En réponse à ce soulèvement réussi, de nombreux luthériens riches quittèrent la ville et les anabaptistes, se sentant exubérants, envoyèrent des messagers dans les environs pour appeler tout le monde à venir à Münster. Le reste du monde, proclamaient-ils, serait détruit dans un mois ou deux ; seule Münster serait sauvée pour devenir la Nouvelle Jérusalem. Des milliers de personnes sont venues d’aussi loin que la Flandre et la Frise, dans le nord des Pays-Bas. En conséquence, les anabaptistes obtinrent bientôt la majorité au conseil municipal, et ce succès fut suivi trois jours plus tard, le 24 février, par une orgie de pillage de livres, statues et tableaux dans les églises et dans toute la ville. Bientôt Jan Matthys lui-même arriva, un homme grand et maigre avec une longue barbe noire. Matthys, aidé par Bockelson, devint rapidement le quasi-dictateur de la ville. Les anabaptistes coercitifs s’étaient enfin emparés d’une ville. La Grande Expérience Communiste pouvait maintenant commencer.
Le premier programme puissant de cette théocratie rigide fut, bien entendu, de purger la Nouvelle Jérusalem des impurs et des impies, en prélude à leur extermination ultime dans le monde entier. Matthys a donc appelé à l’exécution de tous les catholiques et luthériens restants, mais la tête froide de Knipperdollinck a prévalu, puisqu’il a averti Matthys que massacrer tous les autres chrétiens qu’eux pourrait rendre le reste du monde nerveux et qu’ils pourraient tous venir écraser le Nouveau. Jérusalem dans son berceau. Il fut donc décidé de prendre la meilleure décision et, le 27 février, les catholiques et les luthériens furent chassés de la ville, au milieu d’une horrible tempête de neige. Dans un acte préfigurant le Cambodge communiste, tous les non-anabaptistes, y compris les personnes âgées, les invalides, les bébés et les femmes enceintes, ont été précipités dans la tempête de neige, et tous ont été forcés de laisser derrière eux tout leur argent, leurs biens, leur nourriture et leurs vêtements. Les luthériens et catholiques restants furent obligatoirement rebaptisés, et tous ceux qui refusaient ce ministère furent mis à mort.
L’expulsion de tous les luthériens et catholiques a suffi à l’évêque, qui a commencé un long siège militaire de la ville le lendemain, le 28 février. Avec chaque personne enrôlée pour les travaux de siège, Jan Matthys a lancé sa révolution sociale communiste totalitaire.
La première étape consistait à confisquer les biens des expulsés. Tous leurs biens matériels étaient placés dans des dépôts centraux, et les pauvres étaient encouragés à prendre « selon leurs besoins », les « besoins » devant être interprétés par sept « diacres » nommés choisis par Matthys. Lorsqu’un forgeron protesta contre ces mesures imposées par les étrangers néerlandais, Matthys arrêta le courageux forgeron. Convoquant toute la population de la ville, Matthys a personnellement poignardé, abattu et tué le forgeron « impie », et jeté en prison plusieurs citoyens éminents qui avaient protesté contre son traitement. La foule fut avertie de profiter de cette exécution publique et elle chanta docilement un hymne en l’honneur du meurtre.
Un élément clé du règne de terreur anabaptiste à Münster était désormais dévoilé. Infailliblement, tout comme ce fut le cas pour les communistes cambodgiens quatre siècles et demi plus tard, la nouvelle élite dirigeante comprit que l’abolition de la propriété privée de l’argent réduirait la population à une dépendance totale et servile à l’égard des hommes de pouvoir. C’est ainsi que Matthys, Rothmann et d’autres ont lancé une campagne de propagande affirmant qu’il n’était pas chrétien de posséder de l’argent à titre privé ; que tout l’argent devait être détenu en commun, ce qui signifiait en pratique que tout argent, quel qu’il soit, devait être remis à Matthys et à sa clique dirigeante. Plusieurs anabaptistes qui gardaient ou cachaient leur argent ont été arrêtés puis terrorisés jusqu’à ce qu’ils rampent à genoux vers Matthys, implorant leur pardon et le suppliant d’intercéder auprès de Dieu en leur faveur. Matthys a alors gracieusement « pardonné » aux pécheurs.
Après deux mois de pressions sévères et incessantes, une combinaison de propagande sur le christianisme consistant à abolir l’argent privé, et de menaces et de terreur contre ceux qui ne se rendaient pas, la propriété privée de l’argent fut effectivement abolie à Münster. Le gouvernement a saisi tout l’argent et l’a utilisé pour acheter ou louer des biens du monde extérieur. Les salaires étaient distribués en nature par le seul employeur restant : l’État théocratique anabaptiste.
La nourriture était confisquée dans les maisons privées et rationnée selon la volonté des diacres du gouvernement. De plus, pour accueillir les immigrants, toutes les maisons privées étaient effectivement communisées, chacun étant autorisé à s’installer n’importe où ; il était désormais illégal de fermer, et encore moins de verrouiller, les portes. Des salles à manger communes ont été créées, où les gens mangeaient ensemble en écoutant des lectures de l’Ancien Testament.
Ce communisme obligatoire et ce règne de terreur ont été menés au nom de « l’amour » communautaire et chrétien. Toute cette communisation était considérée comme le premier pas de géant vers un communisme égalitaire total, où, comme le disait Rothmann, « tout devait être en commun, il n’y aurait plus de propriété privée et plus personne ne devait faire de travail, mais simplement faire confiance à l’autre ». Dieu. » Bien entendu, la partie sans travail n’est jamais arrivée.
Un pamphlet envoyé en octobre 1534 aux autres communautés anabaptistes salue le nouvel ordre de l’amour chrétien par la terreur :
Car non seulement nous avons mis tous nos biens dans une réserve commune sous la garde des diacres et en vivons selon nos besoins ; nous louons Dieu à travers le Christ d’un seul cœur et d’un seul esprit et sommes désireux de nous entraider dans tout type de service.
Et par conséquent, tout ce qui a servi les buts de l’égoïsme et de la propriété privée, comme acheter et vendre, travailler pour de l’argent, prendre des intérêts et pratiquer l’usure… ou manger et boire la sueur des pauvres… et en effet tout ce qui offense l’amour — tout de telles choses sont abolies parmi nous par le pouvoir de l’amour et de la communauté.
Avec une grande cohérence, les anabaptistes de Münster ne prétendaient pas préserver la liberté intellectuelle tout en communiquant toute la propriété matérielle. Car les anabaptistes se vantaient de leur manque d’éducation et affirmaient que ce seraient les ignorants et les non-lavés qui seraient les élus du monde. La foule anabaptiste prit un plaisir particulier à brûler tous les livres et manuscrits de la bibliothèque de la cathédrale et finalement, à la mi-mars 1534, Matthys interdit tous les livres à l’exception du Bon Livre — la Bible. Pour symboliser une rupture totale avec le passé pécheur, tous les livres privés et publics ont été jetés sur un grand feu de joie communautaire. Tout cela garantissait, bien entendu, que la seule théologie ou interprétation des Écritures ouverte aux Münstériens était celle de Matthys et des autres prédicateurs anabaptistes.
À la fin du mois de mars, cependant, l’orgueil démesuré de Matthys l’a mis à terre. Convaincu à Pâques que Dieu lui avait ordonné, ainsi qu’à quelques fidèles, de lever le siège de l’évêque et de libérer la ville, Matthys et quelques autres se précipitèrent hors des portes contre l’armée assiégeante et furent littéralement mis en pièces. À une époque où l’idée d’une pleine liberté religieuse était pratiquement inconnue, on peut imaginer que les anabaptistes que les chrétiens les plus orthodoxes pourraient trouver ne gagneraient pas une très aimable récompense.
La mort de Matthys laisse Münster entre les mains du jeune Bockelson. Et si Matthys avait châtié les habitants de Münster avec des fouets, Bockelson les aurait châtiés avec des scorpions. Bockelson n’a pas perdu de temps pour pleurer son mentor. Il prêchait aux fidèles : « Dieu vous donnera un autre prophète qui sera plus puissant ». Comment ce jeune passionné pourrait-il surpasser son maître ? Début mai, Bockelson a attiré l’attention de la ville en courant nu dans les rues avec frénésie, tombant ensuite dans une extase silencieuse pendant trois jours. Lorsqu’il se releva, il annonça à toute la population une nouvelle dispensation que Dieu lui avait révélée. Avec Dieu à ses côtés, Bockelson a aboli les anciens bureaux municipaux du conseil et des bourgmestres et a installé un nouveau conseil dirigeant composé de 12 anciens, avec lui-même, bien sûr, comme l’aîné des anciens. Les anciens disposaient désormais d’un pouvoir total sur la vie et la mort, sur les biens et l’esprit de chaque habitant de Münster. Un système strict de travail forcé a été imposé, tous les artisans non enrôlés dans l’armée étant désormais des employés publics, travaillant pour la communauté sans récompense monétaire. Cela signifiait bien sûr que les corporations étaient désormais abolies.
Le totalitarisme à Münster était désormais achevé. La mort était désormais le châtiment de pratiquement tout acte indépendant, bon ou mauvais. La peine capitale a été décrétée pour les crimes graves de meurtre, de vol, de mensonge, d’avarice et de querelle ! La mort fut également décrétée pour toute forme d’insubordination imaginable : les jeunes contre leurs parents, les épouses contre leurs maris et, bien sûr, quiconque contre les représentants élus de Dieu sur terre, le gouvernement totalitaire de Münster. Bernt Knipperdollinck fut nommé grand bourreau pour faire appliquer les décrets.
Le seul aspect de la vie jusqu’alors laissé intact était le sexe, et celui-ci tombait désormais sous le marteau du despotisme total de Bockelson. La seule relation sexuelle autorisée était le mariage entre deux anabaptistes. Les relations sexuelles sous toute autre forme, y compris le mariage avec l’un des « impies », étaient un crime capital. Mais bientôt Bockelson dépassa ce credo un peu démodé et décida d’instaurer la polygamie obligatoire à Münster. Comme de nombreux expulsés avaient laissé derrière eux leurs femmes et leurs filles, Münster comptait désormais trois fois plus de femmes que d’hommes à marier, de sorte que la polygamie était devenue technologiquement réalisable. Bockelson a converti les autres prédicateurs plutôt surpris en citant la polygamie parmi les patriarches d’Israël, ainsi qu’en menaçant de mort les dissidents.
La polygamie obligatoire était un peu trop pour de nombreux Münstériens, qui ont lancé une rébellion en signe de protestation. La rébellion fut cependant rapidement écrasée et la plupart des rebelles furent mis à mort. L’exécution était également le sort de tous les autres dissidents. C’est ainsi qu’en août 1534, la polygamie fut instaurée de manière coercitive à Münster. Comme on pouvait s’y attendre, le jeune Bockelson prit immédiatement goût au nouveau régime et, peu de temps après, il eut un harem de 15 épouses, dont Divara, la belle jeune veuve de Jan Matthys. Le reste de la population masculine a également commencé à s’habituer au nouveau décret comme à des canards à l’eau. Beaucoup de femmes n’ont pas apprécié avec autant de bienveillance la nouvelle dispense, et les anciens ont donc adopté une loi ordonnant le mariage obligatoire pour toutes les femmes en dessous (et probablement aussi au-dessus) d’un certain âge, ce qui impliquait généralement d’être une troisième ou une quatrième épouse obligatoire.
De plus, comme le mariage parmi les impies était non seulement invalide, mais aussi illégal, les épouses des expulsés devenaient désormais une proie équitable et étaient forcées d’« épouser » de bons anabaptistes. Le refus de se conformer à la nouvelle loi était bien entendu passible de la peine de mort et un certain nombre de femmes ont été exécutées en conséquence. Les « vieilles » épouses qui étaient mécontentes de l’arrivée de nouvelles épouses dans leur foyer furent également réprimées et leurs querelles devinrent un crime capital. De nombreuses femmes ont été exécutées pour s’être disputées.
Mais le bras long de l’État ne pouvait aller plus loin et, lors de leur premier revers interne, Bockelson et ses hommes durent céder et autoriser le divorce. En effet, la cérémonie du mariage était désormais totalement interdite et le divorce rendu très facile. En conséquence, Münster tomba désormais sous un régime qui équivalait à un amour libre et obligatoire. Ainsi, en l’espace de quelques mois seulement, un puritanisme rigide s’était transmué en un régime de promiscuité obligatoire.
Pendant ce temps, Bockelson s’est révélé être un excellent organisateur d’une ville assiégée. Le travail obligatoire, militaire et civil, était strictement appliqué. L’armée de l’évêque était composée de mercenaires mal payés et irrégulièrement, et Bockelson fut capable d’inciter beaucoup d’entre eux à déserter en leur offrant une solde régulière (payer pour de l’argent, c’est-à-dire contrairement au communisme interne rigide et sans argent de Bockelson). Les anciens mercenaires ivres ont cependant été immédiatement abattus. Lorsque l’évêque a lancé des brochures dans la ville offrant une amnistie générale en échange de la reddition, Bockelson a fait de la lecture de ces brochures un crime passible de — bien sûr — la mort.
Fin août 1534, les armées de l’évêque sont en déroute et le siège est temporairement levé. Jan Bockelson a saisi cette occasion pour pousser plus loin sa révolution communiste « égalitaire » : il s’est fait nommer roi et Messie des derniers jours.
Se proclamer roi aurait pu paraître ringard, voire illégitime. Bockelson a donc demandé à un certain Dusentschur, un orfèvre d’une ville voisine et prophète autoproclamé, de faire le travail à sa place. Début septembre, Dusentschur annonçait à tous une nouvelle révélation : Jan Bockelson devait être le roi du monde entier, l’héritier du roi David, et conserver ce trône jusqu’à ce que Dieu lui-même réclame son royaume. Sans surprise, Bockelson a confirmé qu’il avait lui-même eu la même révélation. Dusentschur présenta alors une épée de justice à Bockelson, l’oint et le proclama roi du monde. Bockelson, bien sûr, resta momentanément modeste ; il s’est prosterné et a demandé conseil à Dieu. Mais il s’est assuré d’obtenir ces conseils rapidement. Et il s’est avéré, miracle, que Dusentschur avait raison. Bockelson proclama à la foule que Dieu lui avait désormais donné « le pouvoir sur toutes les nations de la terre » ; quiconque oserait résister à la volonté de Dieu « sera sans délai mis à mort par l’épée ».
Ainsi, malgré quelques protestations murmurées, Jan Bockelson fut déclaré roi du monde et Messie, et les prédicateurs anabaptistes de Münster expliquèrent à leurs ouailles perplexes que Bockelson était bien le Messie prédit dans l’Ancien Testament. Bockelson était à juste titre le dirigeant du monde entier, à la fois temporel et spirituel.
Il arrive souvent chez les « égalitaires » qu’un trou, une échappatoire particulière à la morne uniformité de la vie, se crée — pour eux-mêmes. Et il en fut de même pour le roi Bockelson. Après tout, il était important de souligner par tous les moyens l’importance de l’avènement du Messie. Ainsi, Bockelson portait les plus belles robes, métaux et bijoux ; il nomma des courtisans et des gentilshommes d’armes, qui apparaissaient également dans de splendides atours. L’épouse principale du roi Bockelson, Divara, fut proclamée reine du monde. Elle aussi était vêtue de grands atours et avait une suite de courtisans et de partisans. Cette cour luxueuse d’environ deux cents personnes était installée dans de belles demeures réquisitionnées pour l’occasion. Un trône drapé d’un drap d’or était établi sur la place publique, et le roi Bockelson y tenait sa cour, coiffé d’une couronne et portant un sceptre. Un garde du corps royal protégeait tout le cortège. Tous les fidèles collaborateurs de Bockelson furent convenablement récompensés par un statut élevé et des atours : Knipperdollinck était le ministre en chef et l’orateur royal de Rothmann.
Si le communisme est la société parfaite, quelqu’un doit pouvoir jouir de ses fruits ; et qui de mieux que le Messie et ses courtisans ? Bien que la propriété privée en argent ait été abolie, l’or et l’argent confisqués étaient désormais frappés en pièces ornementales pour la gloire du nouveau roi. Tous les chevaux furent confisqués pour constituer l’escadron armé du roi. Les noms de Münster ont également été transformés ; toutes les rues furent renommées ; les dimanches et les jours de fête furent abolis ; et tous les nouveau-nés étaient nommés personnellement par le roi selon un modèle spécial.
« Certaines des principales victimes exécutées étaient des femmes : des femmes qui ont été tuées pour avoir refusé à leur mari leurs droits matrimoniaux, pour avoir insulté un pasteur ou pour avoir osé pratiquer la bigamie — la polygamie, bien sûr, étant uniquement un privilège masculin. »
Dans une société esclavagiste affamée comme celle de Münster communiste, tous les citoyens ne pouvaient pas vivre dans le luxe dont jouissait le roi et sa cour ; en effet, la nouvelle classe dirigeante imposait désormais une oligarchie de classe rigide rarement vue auparavant. Afin que le roi et ses nobles puissent vivre dans le luxe, une austérité rigoureuse fut imposée à tous les habitants de Münster. La population soumise avait déjà été dépouillée de ses maisons et d’une grande partie de sa nourriture ; désormais, tout luxe superflu parmi les masses était interdit. Les vêtements et la literie furent sévèrement rationnés et tout « surplus » fut remis au roi Bockelson sous peine de mort. Chaque maison a été fouillée minutieusement et 83 wagons remplis de vêtements « excédentaires » ont été collectés.
Il n’est pas surprenant que les masses trompées de Münster aient commencé à se plaindre d’être contraintes de vivre dans une pauvreté abjecte tandis que le roi et ses courtisans vivaient dans un luxe extrême grâce au produit de leurs biens confisqués. Bockelson a donc dû leur envoyer de la propagande pour expliquer le nouveau système. L’explication était la suivante : il était normal que Bockelson vive dans le faste et le luxe parce qu’il était déjà complètement mort au monde et à la chair. Puisqu’il était mort au monde, son luxe ne comptait pas, au sens profond du terme. À la manière de tous les gourous qui ont jamais vécu dans le luxe parmi ses disciples crédules, il expliquait que pour lui les objets matériels n’avaient aucune valeur. Comment une telle « logique » peut-elle tromper quiconque dépasse l’entendement. Plus important encore, Bockelson assurait à ses sujets que lui et sa cour n’étaient que l’avant-garde du nouvel ordre ; bientôt, eux aussi vivraient dans le même luxe millénaire. Sous leur nouvel ordre, les habitants de Münster se lanceraient, armés de la volonté de Dieu, et conquerraient le monde entier, exterminant les injustes, après quoi Jésus reviendrait et ils vivraient tous dans le luxe et la perfection. Un communisme égalitaire offrant un grand luxe pour tous serait alors réalisé.
Une plus grande dissidence signifiait, bien sûr, une plus grande terreur, et le règne « d’amour » du roi Bockelson intensifia l’intimidation et le massacre. Dès qu’il proclama la monarchie, le prophète Dusentschur annonça une nouvelle révélation divine : tous ceux qui persisteraient à être en désaccord ou à désobéir au roi Bockelson seraient mis à mort et leur mémoire même effacée. Ils seraient disparus à jamais. Certaines des principales victimes exécutées étaient des femmes : des femmes qui ont été tuées pour avoir refusé à leur mari leurs droits matrimoniaux, pour avoir insulté un pasteur ou pour avoir osé pratiquer la bigamie — la polygamie, bien sûr, étant un privilège exclusivement masculin.
Malgré ses sermons continus sur la marche à la conquête du monde, le roi Bockelson n’était pas assez fou pour tenter cet exploit, d’autant plus que l’armée de l’évêque assiégeait à nouveau la ville. Au lieu de cela, il a judicieusement utilisé une grande partie de l’or et de l’argent expropriés pour envoyer des apôtres et des brochures dans les régions voisines de l’Europe, tentant de mobiliser les masses en faveur de la révolution anabaptiste. La propagande eut un effet considérable et de graves soulèvements de masse eurent lieu dans toute la Hollande et le nord-ouest de l’Allemagne en janvier 1535. Un millier d’anabaptistes armés se rassemblèrent sous la direction de quelqu’un qui se faisait appeler Christ, fils de Dieu ; et de graves rébellions anabaptistes eurent lieu en Frise occidentale, dans la ville de Minden et même dans la grande ville d’Amsterdam, où les rebelles réussirent à s’emparer de la mairie. Tous ces soulèvements furent finalement réprimés, grâce à l’aide considérable de la trahison aux différentes autorités des noms des rebelles et de l’emplacement de leurs dépôts de munitions.
« À tout moment, le roi et sa cour mangeaient et buvaient bien, tandis que la famine et la dévastation faisaient rage dans toute la ville de Münster, et que les masses mangeaient littéralement tout ce qui leur tombait sous la main, même immangeable. »
Les princes du nord-ouest de l’Europe en avaient alors assez ; et tous les États du Saint-Empire romain germanique acceptèrent de fournir des troupes pour écraser le régime monstrueux et infernal de Münster. Pour la première fois, en janvier 1535, Münster fut totalement et avec succès bloquée et coupée du monde extérieur. L’establishment a ensuite affamé la population de Münster pour la soumettre. Les pénuries alimentaires apparurent immédiatement et la crise fut combattue avec la vigueur caractéristique : toute la nourriture restante fut confisquée et tous les chevaux tués, dans le but de nourrir le roi, sa cour royale et ses gardes armés. À tout moment, le roi et sa cour mangeaient et buvaient bien, tandis que la famine et la dévastation faisaient rage dans toute la ville de Münster, et que les masses mangeaient littéralement tout ce qui leur tombait sous la main, même immangeable.
Le roi Bockelson a maintenu son règne en diffusant une propagande continue et des promesses aux masses affamées. Dieu les sauverait certainement avant Pâques, sinon il se ferait brûler sur la place publique. Lorsque Pâques arrivait et repartait, Bockelson expliquait astucieusement qu’il parlait uniquement du salut « spirituel ». Il a promis que Dieu changerait les pavés en pain, et bien sûr, cela ne s’est pas produit non plus. Finalement, Bockelson, longtemps fasciné par le théâtre, ordonna à ses sujets affamés de se livrer à trois jours de danse et d’athlétisme. Des représentations dramatiques ont eu lieu, ainsi qu’une messe noire. La famine, cependant, devenait désormais omniprésente.
Les pauvres et malheureux habitants de Münster étaient désormais totalement condamnés. L’évêque n’arrêtait pas de tirer des tracts dans la ville promettant une amnistie générale si seulement le peuple se révoltait, déposait le roi Bockelson et sa cour et les livrait. Pour se prémunir contre une telle menace, Bockelson intensifia encore son règne de terreur. Début mai, il divise la ville en 12 sections et place un « duc » sur chacune d’elles avec une force armée de 24 hommes. Les ducs étaient des étrangers comme lui ; en tant qu’immigrants néerlandais, ils étaient probablement fidèles à Bockelson. Il était strictement interdit à chaque duc de quitter sa section, et les ducs, à leur tour, interdisaient toute réunion, même de quelques personnes. Personne n’était autorisé à quitter la ville, et quiconque complotait pour partir, aidait quelqu’un d’autre à partir ou critiquait le roi était immédiatement décapité, généralement par le roi Bockelson lui-même. À la mi-juin, de tels actes se produisaient quotidiennement, le corps étant souvent écartelé et cloué en guise d’avertissement aux masses.
Bockelson aurait sans aucun doute laissé la population entière mourir de faim plutôt que de se rendre ; mais deux évadés révélèrent les points faibles de la défense de la ville et, dans la nuit du 24 juin 1535, le cauchemar de la Nouvelle Jérusalem prit enfin fin dans le sang. Les dernières centaines de combattants anabaptistes se sont rendus sous amnistie et ont été rapidement massacrés, et la reine Divara a été décapitée. Quant à l’ex-roi Bockelson, il fut conduit partout avec une chaîne et, en janvier suivant, avec Knipperdollinck, il fut publiquement torturé à mort et leurs corps suspendus dans des cages au clocher d’une église.
L’ancien établissement de Münster fut dûment restauré et la ville redevint catholique. Les étoiles étaient de nouveau sur leur trajectoire et les événements de 1534-1535 conduisirent naturellement à une méfiance persistante à l’égard du mysticisme et des mouvements enthousiastes dans toute l’Europe protestante.
Cet article est extrait de Une perspective autrichienne sur l’histoire de la pensée économique, vol. 1, La pensée économique avant Adam Smith.
Les enfants de Gaza n’ont pas besoin de vaccin antipolio, mais de paix et d’eau potable !
[Publication initiale : docteur.nicoledelepine.fr]
Ce n’est pas de vaccin polio dont la population de Gaza a besoin, mais de paix et d’eau potable.
Par le Dr Gérard Delépine
L’unique cas de poliomyélite apparu à Gaza a déclenché un branle-bas mondial et l’appel de l’ONU qui a obtenu l’accord des États-Unis et d’Israël pour y envoyer 1,2 million doses de vaccin. (à nos frais bien entendu).
Mais de qui se moque-t-on ? Pourquoi vacciner à tout prix des enfants dont le risque principal est d’être victimes de la guerre en cours. Pourquoi vacciner des enfants contre une maladie totalement éradicable par l’eau potable ?
L’eau potable suffit à éradiquer la poliomyélite
Le virus de la poliomyélite se transmet uniquement par voie féco orale. Le virus excrété dans les selles d’un malade contamine l’eau consommée par la population sans être assainie. La transmission des virus de la poliomyélite est donc rendue impossible par la distribution d’eau potable et le traitement des eaux usées. Cela explique qu’on ne constate plus de poliomyélite dans les pays qui assurent une hygiène de base à leur population et que les épidémies surviennent dans les pays qui en sont dépourvus.
La fourniture d’eau potable à la population Gazaouie éradiquerait avec certitude tout nouveau cas de polio.
Les virus dérivés du vaccin PVDVc2 ressuscitent la poliomyélite
Comme tout traitement actif, les vaccins anti-poliomyélite exposent à des complications.
En Inde, les vaccinations ont été suivies d’une augmentation considérable de l’incidence des paralysies flasques non-polio statistiquement liée aux campagnes de vaccination.1
Il existait trois souches de poliovirus sauvages : le poliovirus sauvage de type 1, le poliovirus sauvage de type 2 et le poliovirus sauvage de type 3. Les deux dernières souches n’ont plus été signalées depuis près de 15 ans. Dans le monde le seul poliovirus sauvage de type 1 reste en circulation dans deux pays où l’eau potable manque cruellement : l’Afghanistan et le Pakistan.
Mais la polio persiste, principalement due aux virus dérivés du vaccin PVDVc2. Ce vaccin utilisait une souche inactivée permettant son administration par voie orale ; mais comme il s’agissait d’un virus vivant, il pouvait se transmettre d’homme à homme comme les virus sauvages dans les pays manquant d’eau potable ; et à force de passer d’un individu à l’autre il retrouve parfois sa virulence originale.
Depuis que le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) a été identifié pour la première fois en 2000 comme responsable d’une épidémie de poliomyélite paralytique, les poliovirus dérivés de vaccins (VDPV) constituent un obstacle à l’éradication de la poliomyélite. En 2016, le composant sérotype 2 du vaccin antipoliomyélitique oral administré aux enfants a été retiré du marché. Les enfants du monde entier ont maintenant une faible immunité contre le poliovirus de sérotype 2 parce que le vaccin inactivé est beaucoup moins efficace et qu’un nouveau vaccin oral n’est pas encore prêt.2
En 2020, 959 cas humains de PVDVc2 et 411 échantillons environnementaux positifs pour le PVDVc2 ont été signalés à l’échelle mondiale3 dans 27 pays, dont 21 pays de la région africaine et 6 pays de la région de la Méditerranée orientale, de la région européenne et de la région du Pacifique occidental.
Le nombre de cas et d’échantillons environnementaux positifs pour le PVDVc a augmenté en 2020 par rapport à 2019, où 366 cas et 173 échantillons environnementaux positifs pour le PVDVc2 avaient été signalés.
En 2020, le ministère fédéral soudanais de la Santé a informé l’OMS qu’un poliovirus circulant de type 2 dérivé d’une souche vaccinale avait été détecté dans le pays. En 2023 l’Indonésie a signalé quatre cas de poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale de type 2 (PVDVc2) dont trois cas dans la province d’Aceh et un cas dans la province de Java occidental4. En 2023, 13 cas de variants du poliovirus de type 2 ont été identifiés, répartis dans deux régions du Cameroun : le Centre (12 cas) et l’Extrême-Nord (1 cas).5
Au Royaume-Uni, en Israël et plusieurs comtés de l’État de New York des traces de PVDV ont été détectées dans les eaux usées. Et en juillet 2022, un cas de paralysie dû à un virus dérivé du vaccin a été identifié près de New York6 7 chez un jeune homme.
Les États-Unis remplissent désormais les critères pour intégrer la liste des pays, où les poliovirus dérivés du vaccin circulent, ont annoncé les Centre-Américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC)8. « Les séquences génétiques du virus du patient du comté de Rockland et des échantillons d’eaux usées prélevés à New York ont été liées à des échantillons d’eaux usées à Jérusalem, en Israël, et à Londres, au Royaume-Uni, indiquant une transmission communautaire ».
Si l’éradication de la poliomyélite avait été menée par la généralisation de l’accès à l’eau potable, elle serait maintenant assurée.
À Gaza, la guerre est autrement plus meurtrière que la polio
L’ONU affirme9 que depuis dix mois des milliers d’enfants sont morts, victimes collatérales de la guerre à Gaza et « au-delà de ces morts tragiques, des dizaines de milliers d’autres garçons et filles souffrent de blessures qui ont marqué leur corps à jamais et causé des dommages incommensurables à leur santé mentale ».
Alors pourquoi une telle médiatisation sur un unique cas de poliomyélite, sinon pour assurer des gains considérables à l’industrie pharmaceutique ?
D’autant que leur assurer l’eau potable permettrait, en plus de prévenir la poliomyélite, de leur éviter le choléra, l’hépatite A, la typhoïde…
La désagrégation culturelle
[Source : lesakerfrancophone.fr]
Par Simplicius Le Penseur – Le 1er août 2023 — Source Dark Futura
Un nouveau type de changement vibratoire a lentement envahi l’Occident. Les gens le ressentent de plus en plus, car la façade de l’esprit partisan a pour la première fois glissé dans les années culminantes de l’ère de la turbo-crise post-Covid.
Nous sommes entrés dans une ère perdue, une ère où les métaphysiques divergent d’une manière étrangement douce. Les spectres politiques et culturels se sont déplacés alors que les pôles qui nous donnaient autrefois ancrage et équilibre, se sont réorientés vers une singularité accélérée où la vérité, voire l’épistémologie elle-même, sont devenus des jetons jetables d’une nouvelle sorte de monnaie.
Cela semble étrange à une époque où les divisions et les fractures sociales sont en plein essor. Dans une « ère de post-vérité », où l’idéologie est devenue la seule monnaie fongible des interrelations, il est tout à fait absurde de suggérer que les lignes de fracture bien tracées ont soudainement commencé à disparaître. Mais les événements se sont déroulés si rapidement que les alliances de tous bords doivent être repensées et reconfigurées pour s’adapter à l’avenir qui se dessine.
Même si, dans une certaine mesure, l’effervescence était déjà présente sous la surface, les circonstances du 7 octobre en Israël ont constitué l’un des principaux points d’inflexion qui ont permis aux nouvelles réalités d’éclater de manière tangible. Une fois la poussière retombée, les alliances politiques séculaires ont été mises à l’épreuve, car les gens se sont rapidement retrouvés sur la même ligne de touche que ce qu’ils considéraient comme des partisans du génocide, dans le cas des pro-Palestiniens, ou des partisans du terrorisme, dans le cas des pro-Israéliens. Les membres de l’alt-right qui s’étaient battus avec acharnement contre la troupe de cinglés progressistes connue sous le nom de « The Squad » — les trois patronnes de la gauche radicale Ilhan Omar, Rashida Talib et AOC — ont été stupéfaits de se retrouver en accord idéologique avec eux.
De même, beaucoup ont été révoltés d’apprendre les véritables profondeurs de la dépravation à laquelle leurs propres « héros conservateurs » précédemment bien-aimés avaient succombé dans leur servilité viscérale à l’égard d’Israël. Et bien sûr, ceux qui, à gauche, ont l’habitude de défendre les défavorisés et les opprimés, se sont retrouvés côte à côte avec leur propre parti, insensible et partisan du nettoyage ethnique. En bref, cet événement a ouvert toute une boîte de Pandore révolutionnaire qui ne pourra plus jamais être refermée.
Il existe de nombreux autres exemples récents : des deux côtés, les gens commencent à adopter un point de vue de plus en plus anti-censure Big Tech, en particulier maintenant que les gauchistes ont pris une gorgée de leur propre médecine par le biais du X de Musk. De même, ils sont de plus en plus lassés par les guerres incessantes de l’empire américain au Moyen-Orient et au-delà. Et bien qu’ils n’aient pas encore atteint la masse critique, de nombreux membres de la gauche ont même commencé à remettre en question les politiques des « villes bleues » promulguées par des régimes de gauche radicale comme celui de Gavin Newsome ou des maires de Chicago, New York, etc.
Tyler Cowen, que Max Read a qualifié de « libertarien dont les écrits et le podcast sont largement consommés dans la vallée, [et] qui est en quelque sorte l’intellectuel respectable du capital de droite dans la Silicon Valley », a récemment abordé ce sujet :
Des « icônes » culturelles comme 50 Cent et Amber Rose sont passées au Parti républicain, et les gens ont en général moins peur d’être réduits au silence par les pressions de la censure publique ou la menace déclinante de l’« annulation » :
À cela s’ajoutent le malaise culturel général et la perte des droits de la génération Z, de plus en plus découplée de tout lieu idéologique centralisé. Depuis l’avènement de l’ère Covid, les choses sont devenues vraiment bizarres, et les écrivains ont désespérément essayé d’embouteiller le perplexe « changement d’ambiance » qui s’installe, souvent décrit comme un sentiment de désintégration — une époque en plein essor sans « centre de gravité » ni éthique déterminante.
L’une des raisons de ce phénomène est probablement liée à la déconnexion paradoxale de la génération Z. Bien qu’elle soit la génération la plus connectée numériquement et la plus au fait des technologies, elle a un don particulier pour l’impersonnalité, la réclusion et une aversion croissante pour les médias sociaux, précisément là où toutes les « vibrations » des époques précédentes ont germé. Dans ce que l’on a appelé l’époque « post-chronologique », nous nous sentons de plus en plus disloqués, comme si les fibres qui nous relient à un sentiment de permanence historique étaient en train de s’effilocher, délogeant du même coup notre sens de la réalité.
Quatrième tournant
La « théorie générationnelle » proposée par William Strauss et Neil Howe, plus communément associée au concept de « quatrième tournant », qui n’est que l’une des étapes des cycles décrits par la théorie, constitue un moyen efficace de comprendre la dislocation temporelle en cours.
Selon cette théorie, les sociétés occidentales traversent quatre périodes différentes de 21 à 25 ans, qui correspondent approximativement à une « génération sociale ». Ces générations sociales sont liées par des événements historiques qui façonnent la compréhension mutuelle de leur cohorte, et le point de passage d’une génération à l’autre est appelé « tournant ».
Le premier des quatre cycles s’appelle l’apogée, c’est-à-dire une période d’euphorie qui succède à une crise quelconque. La période d’après-guerre, qui a débuté vers 1945, a été la dernière période « haute », qui a duré jusqu’à la fin des années 60.
La période suivante est celle de l’Éveil, caractérisée dans ce cas par les bouleversements sociaux des années 60 et 70 — droits civiques, mouvements de libération, génération de la « conscience » antiguerre et hippy, etc.
Selon la théorie, le deuxième tournant est un éveil. C’est une époque où les institutions sont attaquées au nom de l’autonomie personnelle et spirituelle. Au moment où la société atteint son apogée en matière de progrès public, les gens se lassent soudain de la discipline sociale et veulent retrouver le sens de la « conscience de soi », de la « spiritualité » et de l’« authenticité personnelle ». Les jeunes activistes considèrent l’époque précédente comme une ère de pauvreté culturelle et spirituelle (ndlr : ou de décadence ?).
Selon Strauss et Howe, le réveil le plus récent des États-Unis a été la « révolution de la conscience », qui s’est étendue des révoltes des campus et des quartiers défavorisés du milieu des années 1960 aux révoltes fiscales du début des années 1980.
Cette révolution a duré jusqu’au milieu ou à la fin des années 80, ce qui a conduit à la période suivante, une période d’instabilité, appelée « l’effritement » :
Selon Strauss et Howe, le troisième tournant est celui de l’effritement. Selon eux, l’humeur de cette époque est à bien des égards l’opposé d’un sommet : les institutions sont faibles et méfiantes, tandis que l’individualisme est fort et florissant. Selon les auteurs, les sommets surviennent après les crises, lorsque la société veut se regrouper et construire pour éviter la mort et la destruction de la crise précédente. Les échecs surviennent après l’éveil, lorsque la société veut s’atomiser et jouir. Ils affirment que l’effondrement le plus récent aux États-Unis a commencé dans les années 1980 et comprend le long boom et la guerre culturelle.
À première vue, cela ne semble pas correspondre à cette période particulière, car les années 90 ont été une période de forte croissance. Mais il y a du vrai dans la lente corruption des institutions, d’autant plus que c’est au cours des années 90 et des années suivantes que le gouvernement américain a lentement été totalement capturé par l’État profond néoconservateur et les entreprises monopolistiques de l’ère naissante des Big Tech. Comme cette ère aurait duré jusqu’en 2010 environ, elle a fourni un cadre approprié pour la période suivante et finale de dissolution totale, appelée la phase de crise :
Selon les auteurs, le quatrième tournant est une crise. Il s’agit d’une ère de destruction, impliquant souvent une guerre ou une révolution, au cours de laquelle la vie institutionnelle est détruite et reconstruite en réponse à une menace perçue pour la survie de la nation. Après la crise, l’autorité civique renaît, l’expression culturelle se réoriente vers un objectif communautaire et les gens commencent à se situer en tant que membres d’un groupe plus large.
Selon la règle des 21-25 ans, la période de crise devrait s’étendre jusqu’en 2030 environ. Cela signifie que nous entrons dans la dernière ligne droite de la crise, qui se termine presque toujours par une guerre ou une révolution.
Les années ne sont pas exactes, et la théorie veut que le précédent quatrième tournant ait commencé avec le krach de Wall Street en 1929, comme vous pouvez le deviner, et qu’il ait atteint son apogée avec la Seconde Guerre mondiale. Cela signifie que le cycle précédent dans son ensemble a commencé par une période de haute conjoncture après la guerre de Sécession dans les années 1860, tout comme la récente période de haute conjoncture a suivi la Seconde Guerre mondiale. Vers 1886, la transition se serait faite vers l’Éveil, qui — tout comme l’équivalent moderne des bouleversements sociaux des années 60 — a été marqué non seulement par la deuxième révolution industrielle, mais aussi par toutes les batailles sociales et syndicales concomitantes : syndicalisation et droits du travail, suffrage, réveils religieux comme le troisième grand réveil, sans oublier l’âge doré, les années 90 gays et l’ère progressiste.
Vers 1907, nous entrons dans l’ère de l’effritement, une période de grands troubles, de corruption politique et de nouveaux bouleversements sociaux résultant de l’urbanisation massive et d’une immigration sans précédent. Cette période a vu la Première Guerre mondiale précéder les « crises » encore plus graves qui allaient survenir sous la forme de la Grande Dépression et de la Seconde Guerre mondiale, qui ont couronné la période de crise finale une vingtaine d’années plus tard. Il est intéressant de noter que l’on peut continuer à remonter l’horloge pour tester le cycle générationnel de 80 ans, et que cela fonctionne également pour l’ère précédente : la révolution d’après 1776 comme l’apogée, le début des années 1800 comme l’éveil qui a vu la première révolution industrielle, l’effritement des années 1820 à 1840 environ, caractérisé par l’intensification des tensions liées à l’abolitionnisme, qui a finalement conduit à la guerre civile de l’ère de la crise en 1861.
Il s’agit là d’un cadre utile pour analyser les événements et l’« humeur » de la société d’aujourd’hui et de la décennie en cours en général. Un autre aspect fascinant est la similitude avec les quatre cycles, souvent répétés dans les mèmes : les périodes difficiles créent des hommes forts ; les hommes forts créent des périodes fastes ; les périodes fastes créent des hommes faibles ; les hommes faibles créent des périodes difficiles :
Dans le modèle du quatrième tournant, la crise de la dernière ère crée une génération d’hommes forts, par exemple les « baby-boomers » de l’après-guerre. Cette génération, qui mène la belle vie, donne naissance à une progéniture indulgente, qui caractérise la deuxième période d’éveil. Ils deviennent des hippies, des mystiques et des révolutionnaires en puissance désireux de renverser les normes sociales, comme les marginaux de la contre-culture des années 60 et 70.
Mais leur manque de discipline et de morale engendre le troisième cycle, car leurs enfants engendrent la période d’effritement, où les institutions sont faibles et les mœurs sociales en décomposition. Cela nous amène naturellement à la période de crise que nous vivons actuellement, où tout devient un goulasch frénétique et souvent nihiliste de divergences de chemins, alors que la population désespérée comprend enfin que rien ne fonctionne, que le système est en train d’échouer, et que tous les paradigmes précédents sont défectueux et ne servent plus à rien.
Cela explique pourquoi le changement vibratoire actuel de la période de notre Quatrième Tournant ressemble à une dissolution métaphysique totale, où les gens ont tellement divergé qu’ils occupent des réalités contradictoires. C’est la dernière course folle vers quelque chose qui nous ancrera, vers une vérité dans une époque qui, à ce stade, ressemble à un simulacre artificiel.
Il est intéressant de noter que cette méthodologie semble suggérer que ce n’est peut-être pas la génération Z actuelle, dont on parle beaucoup, qui déclenchera la prochaine révolution ou le prochain grand changement, mais plutôt la nouvelle génération Alpha, née autour de 2010 et après. En effet, la date précise du quatrième tournant devrait se situer entre 2030 et 2035 environ, ce qui correspond exactement au moment où la génération Alpha atteint l’âge adulte, et est soit suffisamment âgée pour être enrôlée dans la guerre, soit dotée d’une fougue juvénile aveugle et d’un zèle révolutionnaire qui lui permettront peut-être d’abattre le système.
Bien sûr, de manière plus réaliste, je pense que la véritable étincelle du quatrième tournant sera probablement un krach financier mondial, le grand cygne noir du système financier occidental malade, de ses produits dérivés à effet de levier et de l’escroquerie pyramidale de la dette. Cependant, de nombreux krachs de ce type sont également suivis d’une guerre pour « réinitialiser le système », comme ce fut le cas lors de la Grande Dépression.
Pour en revenir au concept de dissolution sociale et à la dérive de la conscience de la réalité qu’incarne le paradigme du « changement vibratoire », nous pouvons noter que cette période constitue une opportunité historique rare et que, d’une certaine manière, nous devrions nous estimer heureux de la vivre. C’est une période d’alchimie cosmique, qui offre une chance unique et singulière de changer la ligne du temps, de modifier le cours de l’histoire. Au cours de cette période intense, pour la première fois depuis près d’un siècle, une sorte de porte s’ouvre, nous donnant, à nous les penseurs, les écrivains et les faiseurs, une chance d’exploiter la pierre philosophale que nous avons nous-mêmes fabriquée. Une époque où l’ardoise est vidée pour attendre notre empreinte indélébile, c’est une course folle vers une sorte d’immortalité, où les mouvements s’élancent pour se faire entendre et marquer l’éternité de leur empreinte.
Malheureusement, cette porte d’entrée unique dans une vie risque également d’être exploitée par les principaux acteurs du pouvoir mondial pour remodeler le monde à leur image occulte et tordue. À notre époque, l’un des principaux prétendants, en tant que groupe, est les grands technocrates de l’IA et leur classe servile de capital-risque et de lobbyistes. Ces prophètes narcissiques d’une époque moribonde rivalisent secrètement pour obtenir des avantages dans un monde miné par des institutions débilitées, au sommet du cycle de corruption de leur vulnérabilité à la subversion et à la cooptation totales.
Notre époque en déclin leur a présenté un alignement de type syzygie, une sorte de portail qui s’ouvre — pas encore complètement large, mais qui grandit chaque jour — qui leur donnerait la capacité de transplanter leurs idées dans la société dans son ensemble, en prenant les rênes de tous nos destins.
En fait, nombre de nos sauveurs et techno-messies en puissance nourrissent des ambitions secrètes dans ce sens, tout en se présentant comme des techniciens sains, terre-à-terre, amusants et adorablement inoffensifs :
Ce qui précède est une fuite d’un échange entre Zuckerberg et Peter Thiel, dans lequel Zuckerberg se concentre sur sa vision d’un paysage sociétal changeant d’ici 2030, et se qualifie lui-même de personne la plus connue de sa génération.
Un article de The Atlantic paru il y a quelques mois mettait en lumière les inquiétudes suscitées par cet échange :
Malgré tous ses défauts, The Atlantic a mis le doigt sur le problème :
Pour se prosterner devant l’autel de la méga-grandeur et se convaincre que c’est à vous de prendre des décisions historiques au nom d’une population mondiale qui ne vous a pas élu et qui ne partage peut-être pas vos valeurs ou leur absence, vous devez renoncer à de nombreux inconvénients, dont l’humilité et la nuance. De nombreux titans de la Silicon Valley ont fait ces compromis à plusieurs reprises. YouTube (propriété de Google), Instagram (propriété de Meta) et Twitter (qu’Elon Musk insiste pour appeler X) ont été aussi préjudiciables aux droits individuels, à la société civile et à la démocratie mondiale que Facebook l’a été et l’est encore. Compte tenu de la manière dont l’IA générative est actuellement développée dans la Silicon Valley, nous devrions nous attendre à ce que ces dommages soient multipliés dans les années à venir.
Je recommande vivement la lecture de cet article, car il reprend bon nombre des points que j’ai moi-même essayé de faire valoir depuis le début :
Les nouveaux technocrates utilisent ostensiblement un langage qui fait appel aux valeurs des Lumières — raison, progrès, liberté — mais en réalité, ils sont à la tête d’un mouvement antidémocratique et illibéral. Nombre d’entre eux professent un soutien inconditionnel à la liberté d’expression, mais sont vindicatifs à l’égard de ceux qui disent des choses qui ne les flattent pas. Ils ont tendance à avoir des croyances excentriques : le progrès technologique, quel qu’il soit, est sans réserve et intrinsèquement bon ; il faut toujours le construire, simplement parce qu’on le peut ; le flux d’informations sans friction est la valeur la plus élevée, quelle que soit la qualité de l’information ; la vie privée est un concept archaïque ; nous devrions nous réjouir du jour où l’intelligence de la machine surpassera la nôtre. Et surtout, que leur pouvoir doit être illimité. Les systèmes qu’ils ont construits ou qu’ils construisent encore — pour recâbler les communications, remodeler les réseaux sociaux humains, insinuer l’intelligence artificielle dans la vie quotidienne, et plus encore — imposent ces croyances à la population, qui n’est ni consultée ni, généralement, informée de manière significative. Tout cela, et ils tentent encore de perpétuer le mythe absurde qu’ils sont les outsiders courageux.
Cela ressemble à quelque chose que j’aurais écrit :
Les comparaisons entre la Silicon Valley et Wall Street ou Washington, D.C., sont monnaie courante, et l’on comprend pourquoi — ce sont tous des centres de pouvoir, et tous sont des aimants pour des personnes dont l’ambition dépasse trop souvent leur humanité. Mais l’influence de la Silicon Valley dépasse largement celle de Wall Street et de Washington. Elle est en train de réorganiser la société plus profondément que n’importe quel autre centre de pouvoir à n’importe quelle époque depuis peut-être l’époque du New Deal. De nombreux Américains s’inquiètent — à juste titre — de la montée de l’autoritarisme chez les Républicains MAGA, mais ils risquent d’ignorer une autre force montante de l’illibéralisme : les rois de la technologie, enclins à l’emportement et immensément puissants.
L’article établit même un parallèle incisif entre la soif actuelle et incontrôlée de techno-accélération et la montée du fascisme au début des années 1900, propulsée par la marche ardente de futurologues italiens trop optimistes et sans scrupules.
L’année dernière, Vanity Fair a également tiré la sonnette d’alarme sur l’accélération de la course de la Silicon Valley vers la techno-autocratie.
L’essentiel est bien résumé dans cet extrait :
En effet, ce sont des oligarques américains qui contrôlent l’accès en ligne de milliards d’utilisateurs sur Facebook, Twitter, Threads, Instagram et WhatsApp, dont 80 % de la population américaine. En outre, de l’extérieur, ils semblent plus intéressés par le remplacement de notre réalité actuelle — et de notre système économique, aussi imparfait soit-il — par quelque chose de beaucoup plus opaque, concentré et non responsable, qu’ils contrôleront s’il se concrétise.
Et il termine par ce résumé cinglant :
Les hommes (et ce sont surtout des hommes) qui inventent ce monde de super machines intelligentes et d’ingénierie biologique ont tendance à ne pas croire en la religion. Mais ils veulent être des dieux. Comme l’affirmait l’écrivain et commentateur G. K. Chesterton en 1932, « la vérité est que l’irréligion est l’opium du peuple. Partout où les gens ne croient pas en quelque chose au-delà du monde, ils vénèrent le monde. Mais surtout, il adorera ce qu’il y a de plus fort dans le monde ». Aujourd’hui, la chose la plus forte au monde est la haute technologie. Tant que nous ne cesserons pas d’adorer le temple des saints Pierre, Elon, Zuck ou Marc, nous serons piégés dans l’avenir qu’ils veulent.
Voir la vidéo sur l’article original
Plusieurs appels ont été lancés parmi ses fidèles pour un ticket présidentiel Sam Altman, tout comme les gens l’ont fait pour Musk, bien qu’en plaisantant à moitié — ou par ignorance — étant donné son statut de citoyen non naturel. Il n’en reste pas moins que ces princes de la technologie sèment certainement le terrain avec les conditions nécessaires à leur propre déification, qui sera plus tard mise à profit pour le pouvoir politique.
Un tweeter a même écrit ce qui suit :
L’aube de la nouvelle classe dirigeante globaliste
Ce qui échappe à la plupart des gens, c’est que le monde se trouve au bord du précipice, non seulement d’un changement générationnel, tel que décrit plus haut dans la théorie du quatrième tournant, mais aussi, potentiellement, d’un changement millénaire bien plus important.
La classe dirigeante qui a prédominé depuis le Moyen Âge est celle des familles de banquiers, qui ont centralisé et globalisé leurs pouvoirs au cours des deux cents dernières années, pendant lesquelles la révolution industrielle a interconnecté notre monde comme jamais auparavant. Cependant, peu de gens semblent assez perspicaces pour comprendre qu’en dépit de l’étendue des pouvoirs des banquiers, il existe aujourd’hui un réel potentiel pour que la classe technocratique les supplante une fois pour toutes et hérite du trône de l’humanité.
En effet, la révolution naissante de l’IA pourrait rendre obsolètes les formes actuelles de monnaie, démantelant ainsi le siège du pouvoir de l’ensemble du système financier mondial. Après tout, malgré tout le pouvoir que la classe bancaire a exercé au cours du siècle dernier, ce pouvoir découle entièrement de sa capacité à imposer son système monétaire à nous, les hôtes, par le biais de la servitude pour dettes et de la participation au travail axé sur la consommation, de l’extraction des rentes, etc. En bref, leur pouvoir nécessite l’exploitation et l’extraction de la vaste base de bétail humain en tant que ressource consommable.
Mais ce que l’ère de l’IA laisse présager, c’est l’élimination potentielle du travail humain, asséchant ainsi la source des richesses de la classe financière. Au cours de la nouvelle ère qui s’annonce, de nouvelles formes de monnaies vont déloger les devises fiduciaires purement financières, ouvrant la voie à un paradigme totalement nouveau, impondérable, régi par des techno-dieux immortels et transhumanistes, qui sont tous des oiseaux d’une même plume. Pour la première fois dans l’histoire, la classe financière a un concurrent de taille, qui a le pouvoir de renverser et de remplacer entièrement son système.
Ce sont donc ces gens-là qu’il faudra surveiller et dont il faudra se méfier dans les années à venir. Qu’il s’agisse des capitalistes vautours à la morale tordue comme Peter Thiel, des titans milliardaires de la technologie et du lobbying comme Reid Hoffman, qui s’agitent pour destituer Lina Khan, chef de la FTC, qui lutte contre les monopoles, ou des fanatiques de la secte transhumaniste, qui se battent pour la liberté d’expression, aux fanatiques du culte transhumaniste comme Marc Andreessen, qui poussent à franchir toutes les limites éthiques au nom d’un « progrès » indéfinissable, aux narcissiques milliardaires faussement charismatique comme Zuckerberg, Musk et Altman, qui pensent que prendre le pouvoir sur l’humanité a le poids d’un épisode « amusant » des Simpsons. Ce sont nos nouveaux banquiers vénitiens et génois, qui mettent au monde la matrice à venir pour la prochaine époque de l’humanité — qui pourrait, d’une manière reconnaissable, au moins, être sa toute dernière.
Simplicius Le Penseur
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
Pavel Durov va COOPÉRER avec Israël
[Source : Panamza]
[Concernant le nom de l’avocat, voir aussi :
https://information.tv5monde.com/economie/pavel-durov-pdg-de-telegram-deux-noms-plusieurs-nationalites-2737737]
Kennedy s’allie à Donald Trump… Est-il récupéré par le système ou sera-t-il l’acteur d’un possible changement ?
[Source : sentadepuydt.substack.com/]
Par Senta Depuydt
Je ne peux rester sans réaction face à cette énorme nouvelle. Vous avez tous entendu que Robert Kennedy, Jr suspend sa campagne présidentielle et qu’il appellera ses partisans à voter pour Trump. Je sais que beaucoup de résistants à la tyrannie se réjouissent face à ce qu’ils considèrent être une « dream team » et se disent que « le camp du bien » va enfin pouvoir triompher. Personnellement, je reste assez réservée face aux promesses des uns et des autres.
Bien entendu, je me réjouis à la seule pensée de ne plus devoir supporter l’obscénité permanente que les pseudo-démocrates nous imposent dans leurs discours et dans leurs politiques. Leur obsession à vouloir détruire toute forme d’humanité et de morale, et à supprimer toutes nos libertés est tout bonnement insupportable.
Cela dit, je considère que Trump fait aussi partie du réseau mafieux, tout comme le parti républicain. À mes yeux, le système bipartisan et les élections présidentielles sont un théâtre dont l’objectif est d’entretenir l’illusion de la démocratie tout en suscitant des attentes messianiques. Car, tant que les gens attendent la venue des héros qui vont enfin les délivrer de leur misère — ils continuent d’accepter sagement les dérives totalitaires qu’on leur impose.
Que ce soient les républicains ou les démocrates qui siègent à la Maison-Blanche et au Capitole, dans les grandes lignes, c’est de toute façon le même réseau criminel international qui mène la danse…
Bien entendu, ce n’est pas pour autant qu’il faille baisser les bras (sinon ça ne servait à rien de venir ici-bas). Tout ce que nous entreprenons participe au réveil des consciences et c’est en réalité la seule chose qui importe pour transformer ce monde… Si je ne le pensais pas, je ne me serai pas présentée aux dernières élections en Belgique.
En attendant, l’annonce de cette alliance entre Trump et Kennedy me laisse très dubitative.
En quoi j’admire Kennedy
J’ai beaucoup d’admiration pour les efforts herculéens que « Bobby Junior » a déployés lors de sa campagne. Je sais qu’on lui a mis les bâtons dans les roues partout, tout le temps, sans exception. Dans chaque État où il a dû récolter des signatures, il s’est battu contre des « problèmes techniques », un lynchage médiatique constant, des procédures pour invalider sa candidature, etc. Et tout cela n’est rien à côté du black out médiatique total et de la censure qui lui ont été imposés, ou même les attaques répétées de sa propre famille.
Après avoir récolté plus d’un million de signatures pour avoir le droit de figurer sur les bulletins électoraux, Kennedy aura clairement démontré que le processus électoral est totalement verrouillé et qu’il est impossible de se présenter en tant que candidat indépendant. (c’est exactement le même genre de discrimination que rencontrent les « petits partis » dans nos propres élections)
En quoi il m’a déçue
Malheureusement Kennedy a fait plusieurs mauvais choix durant sa campagne. D’abord, il a manqué d’audace quant à ses positions sur la vaccination et Big Pharma. Plutôt que d’en faire son cheval de bataille, il a mis cette thématique à l’arrière-plan, préférant parler du rêve américain et tabler sur un passé nostalgique.
Par ailleurs, il a commis 2 erreurs graves : la 1re est d’avoir confié la direction de sa campagne à sa belle-fille, Amaryllis Fox, l’épouse de son fils aîné Bobby (dit « Bobby III »). On peut se demander pourquoi il a choisi de faire confiance à cette jeune femme qui n’a aucune expérience dans ce domaine et qui, de surcroît, a passé une dizaine d’années au service de la CIA. C’est un risque qu’il ne pouvait pas se permettre.
Ensuite, et là c’est bien plus grave, il a déclaré son soutien inconditionnel à Israël et à la guerre que le gouvernement Nethanyaou mène à Gaza. Après avoir proclamé pendant des mois qu’il serait le président de la paix, et qu’il se battrait pour la protection des enfants, ne pas émettre un son sur ces massacres… c’est une forme de lâcheté.
Je reconnais que la presse l’a traité d’antisémite durant 3 années, en raison de ses positions contre la vaccination, et je sais qu’aux États-Unis, il est impossible de faire de la politique sans cette allégeance. Mais, si c’est pour se soumettre aux volontés des Rothschild et des Rockefeller qui tirent les ficelles de ces gouvernements, à quoi bon vouloir lutter contre l’État profond ?
Accessoirement, je m’interroge aussi sur le choix de Nicole Shanahan en tant que vice-présidente. Elle a certes une personnalité courageuse et un engagement sincère pour la santé des enfants et l’environnement, mais elle reste tout de même une technocrate convaincue. À titre d’exemple : l’ex-épouse de Sergei Brin, co-fondateur de Google, n’avait pas hésité à envisager des solutions transhumanistes telles que les implants cérébraux de type Neuralink d’Elon Musk pour traiter les cas d’autisme non verbal.
Pour quelqu’un qui souhaite lutter contre l’état profond, la CIA et la société de contrôle et s’opposer à la guerre et au transhumanisme, tout cela fait beaucoup de concessions, là où il n’aurait pas fallu céder d’un pouce…
La valse avec Trump
En 2016, Trump avait annoncé une commission sur la sûreté des vaccins présidée par Kennedy. À peine arrivé à la Maison-Blanche, Bill Gates lui a fait comprendre qu’il n’en serait rien, et le projet qui avait déterminé le vote de nombreux électeurs est mort dans l’œuf.
Trump a ensuite été l’artisan de la PREP ACT qui a autorisé la prise de contrôle du pays par des responsables des politiques sanitaires en cas de pandémie. Il a donné son entière approbation à l’Opération Warp Speed où les militaires ont fabriqué les vaccins les plus inefficaces et les plus dangereux de l’histoire. Et il a promu ces injections Covid comme « un miracle », sans jamais changer d’avis.
Kennedy l’a critiqué pour cela durant toute sa campagne. Il a souligné le fait que Trump s’était entouré des pires « créatures du marais » durant son mandat et qu’il s’apprêtait à recommencer, notamment avec la possible nomination du patron de JP Morgan ou du patron Blackrock comme secrétaire au trésor. Quant au choix de JD Vance, comme vice-président, il indique l’arrivée de Peter Thiel (ancien fondateur de PayPal et CEO de Palantir la société qui développe les programmes de surveillance numérique de la CIA) à la Maison-Blanche.
Tout cela changerait-il avec l’arrivée de Kennedy ? On n’a rien entendu à ce propos depuis l’annonce de leur alliance.
Bien sûr, Trump va confier à Bobby Junior un poste d’importance dans son administration, dans un domaine où ce dernier compte mener des réformes drastiques, par exemple à la tête du département de la santé, de la justice ou de la CIA.
D’accord, mais c’est facile à promettre. Qu’adviendra-t-il si le Congrès refuse d’entériner cette proposition ? Qui dit que Kennedy ne sera pas relégué à la direction de l’une ou l’autre commission sans véritable poids ? Par ailleurs, rien ne garantit que leur entente dure longtemps.
Une note d’espoir
Maintenant, sachant que Kennedy est tout de même quelqu’un qui est animé de bonnes intentions (même s’il est mal conseillé et qu’il fait des concessions), il vaut sans doute mieux un gouvernement Trump qui inclut Kennedy, qu’un gouvernement Trump sans Kennedy, et rien n’est pire qu’une victoire de Kamala Harris.
Car, il y a au moins un point fondamental qu’il faut reconnaître à Trump : ce n’est pas un va-t’en guerre, contrairement aux démocrates. Et là, dans le contexte actuel, si une victoire de Trump diminue le risque d’une 3e guerre mondiale, on pourra peut-être remercier Bobby Kennedy d’avoir fait ce choix…
Alors, sans attendre grand-chose, je leur souhaite sincèrement de donner le meilleur d’eux-mêmes…
Pour mémoire, l’article d’Icaros pour Essentiel News et le discours de Kennedy (doublé en VF)
L’annonce a été faite dans un discours ce vendredi, lors duquel RFK Jr. a annoncé son soutien au candidat républicain.
Robert Kennedy Jr. (RFK Jr.) vient d’annoncer la suspension de sa campagne dans la course à l’investiture présidentielle américaine, et son soutien à Donald Trump dans les États où l’enjeu est le plus grand.
Dans un discours très attendu dont la teneur principale avait été annoncée à l’avance, Kennedy a déclaré les choses suivantes :
- Le parti démocrate américain est devenu le parti de la guerre, de la censure, de « Big Pharma », « Big Tech », et « Big Agriculture ». Le parti a également abandonné la démocratie en annulant les primaires pour masquer le déclin cognitif du président Joe Biden. Ce sont les raisons pour lesquelles il l’a quitté.
- Le parti démocrate américain rappelle la Russie de Poutine, car son parti contrôle la presse et empêche ses adversaires de se présenter aux élections.
- Il est sûr qu’il aurait gagné les élections si le système avait été ouvert et honnête, sans manipulation ou propagande, comme il l’a été pour son père et son oncle.
- S’il reste en lice, les sondages montrent que cela favoriserait le parti démocrate, avec lequel il est en désaccord sur les éléments les plus fondamentaux.
- Il n’abandonne pas sa campagne totalement ; il la suspend simplement. Son nom reste sur les bulletins dans la plupart des États. Dans la dizaine d’États où il risque de péjorer les chances de Donald Trump, il retire son nom des bulletins.
- La guerre en Ukraine est une autre raison principale pour laquelle il soutient Donald Trump, qui n’est pas un néoconservateur et un va-t-en-guerre contrairement aux représentants du parti démocrate.
- Il a eu des discussions et des rencontres avec Donald Trump et son équipe concernant les maladies chroniques et la santé, au sujet desquelles une coopération future est possible.
- Il a essayé d’avoir des discussions similaires avec Kamala Harris et son équipe, mais ils ont refusé même de l’entendre, encore moins de le rencontrer.
- Le défi des maladies chroniques est parmi les plus graves auxquels le pays est confronté, et les États-Unis sont le plus mauvais élève au monde en la matière. En coopération avec Donald Trump s’il emporte l’investiture, il pense pouvoir pallier ce problème.
La décision de soutenir Donald Trump peut surprendre, dans la mesure où Kennedy s’est opposé dès le début aux injections Covid, alors que Trump est le père de l’opération Warp Speed qui en a facilité et accéléré le développement, la fabrication et la distribution ; un bilan dont il s’est d’ailleurs félicité plusieurs fois.
RFK Jr. avait de surcroît accusé Donald Trump d’avoir trahi ses partisans, notamment à cause des personnalités qu’il avait choisies dans son gouvernement. Trump quant à lui avait déclaré que Kennedy était le candidat « le plus radicalement à gauche » de la course à la présidentielle.
Pourtant, et malgré ces différends, les deux candidats se retrouvent à de nombreux égards :
- Ils ont tous les deux soutenu Hillary Clinton en 2008, et sont tous les deux des anciens membres déçus du parti démocrate.
- Ils sont tous les deux des « outsiders », décriés par les médias institutionnels subventionnés, et traités de complotistes.
- Ils ont tous les deux dénoncé des tentatives du parti démocrate de les délégitimer et de saboter leur participation à la présidentielle.
- Ils dénoncent tous les deux la politique américaine en Ukraine, l’homogénéité cognitive des médias de masse, et la censure des réseaux sociaux.
- Ils considèrent tous les deux que le parti démocrate représente un danger pour la démocratie.
- Ils soutiennent tous les deux l’occupation au Proche-Orient et n’ont jamais dénoncé les massacres qui s’y déroulent.
Finalement, et d’un point de vue symbolique, une autre circonstance les rapproche : Kennedy a déclaré qu’il avait trouvé le « courage de Trump inspirant » dans le contexte de la tentative d’assassinat qu’il aurait subie. On sait en effet que l’assassinat de son père et de son oncle a profondément marqué RFK Jr., qui en tient la CIA pour responsable.
En tout état de cause, l’avenir proche dira dans quelle mesure ce nouveau soutien à Donald Trump favorisera sa campagne, et si, en cas de victoire et comme il l’a laissé entendre, il impliquera Kennedy dans son gouvernement.
Campagne de vaccination à Gaza : éradication de la polio ou transition vers la guerre biologique ?
[Source : unz.com]
Par Mike Whitney
Plus d’un million de doses de vaccin contre la polio ont été expédiées en Israël en vue d’une campagne de vaccination de masse à Gaza. Ces vaccins constituent une réponse d’urgence au premier cas confirmé de polio signalé à Gaza le mois dernier. Selon un article du New York Times :
L’UNICEF, le fonds des Nations Unies pour l’enfance, a déclaré qu’il fournissait les vaccins en coopération avec l’Organisation mondiale de la santé, l’UNRWA et d’autres groupes. Les responsables de l’UNRWA ont déclaré qu’ils espéraient livrer les premiers vaccins aux enfants de Gaza à partir de samedi…
Le ministère de la Santé de Gaza a confirmé que les vaccins avaient atteint Gaza et que les préparatifs pour lancer la campagne de vaccination des enfants de moins de 10 ans étaient en cours… l’ONU a déclaré lundi que ses opérations humanitaires, déjà paralysées, avaient été temporairement interrompues après que l’armée israélienne a ordonné l’évacuation de Deir al-Balah, où l’agence a ses opérations centrales.
Mais un haut fonctionnaire de l’ONU… a déclaré… qu’il n’y avait pas de changement dans les plans pour commencer les vaccinations contre la polio, malgré le fait que la pause temporaire dans la mission humanitaire de l’ONU.
Les vaccins contre la polio arrivent à Gaza, mais leur distribution est le prochain défi, New York Times
[Voir aussi :
L’ONU réclame une pause des bombardements à Gaza pour vacciner les enfants contre la polio !]
L’ONU ne peut donc pas distribuer d’aide humanitaire aux Palestiniens, mais elle lance une campagne de vaccination de masse ?
N’est-ce pas un peu étrange ? N’oublions pas que les Israéliens empêchent depuis des mois la nourriture, l’eau et les médicaments d’entrer à Gaza, ce qui a entraîné une famine massive et une forte augmentation de maladies évitables. Mais maintenant, nous sommes censés croire qu’ils se soucient du bien-être physique des personnes qu’ils bombardent en masse depuis dix mois ?
Je n’y crois pas. Voici plus d’informations du Times :
S’exprimant depuis Zawaida, dans le centre de Gaza, M. Rose, de l’UNRWA, a déclaré que plus de 3 000 personnes participeraient à la campagne de vaccination, dont environ un tiers de l’UNRWA. Des équipes sanitaires mobiles aideront à distribuer les vaccins dans les abris, les cliniques et les écoles, mais il a indiqué qu’une pause humanitaire était nécessaire pour que les parents et les enfants puissent rencontrer les travailleurs humanitaires en toute sécurité sur ces sites.
Les travailleurs humanitaires « feront tout ce qui est en leur pouvoir pour mener à bien la campagne, car sans cela nous savons que les conditions seront encore pires un jour », a déclaré M. Rose. « Il n’est pas garanti qu’elle soit couronnée de succès. »
Pour les enfants qui contractent la polio, a-t-il ajouté, les perspectives de recevoir un traitement approprié restent « incroyablement mauvaises » alors que de nombreux hôpitaux et dispensaires de Gaza sont fermés ou ne fonctionnent que partiellement en raison du conflit.
Vidéo promotionnelle pour la campagne de vaccination contre la polio à Gaza :
C’est de plus en plus bizarre.
Ainsi, selon le Times, les travailleurs humanitaires auront besoin d’une « pause humanitaire » (c’est-à-dire d’un cessez-le-feu), ce que Netanyahou refuse obstinément depuis 10 mois d’affilée. Mais maintenant, après un seul cas confirmé de polio, il est censé inverser la politique afin de sauver les mêmes personnes qu’il pulvérise depuis un an ? N’est-ce pas ce que dit le Times ?
Et comment expliquer la soudaine préoccupation de M. Rose pour les jeunes Palestiniens alors qu’il était introuvable lorsque ces mêmes enfants se faisaient amputer les bras et les jambes sans anesthésie, sans médicaments ou même sans hygiène adéquate. C’est un véritable mystère. Pour en savoir plus :
Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré dans un communiqué jeudi qu’un enfant de 10 mois à Gaza avait contracté la polio et était devenu paralysé d’une jambe.
(NYTimes)
Un seul enfant ? C’est une blague ?
Tedros n’a-t-il pas remarqué la montagne de carnage qui s’est empilée sur les 25 miles de l’enfer de Gaza ou est-il plongé dans un coma vaccinal depuis un an ?
Tout ce qui concerne cette campagne de vaccination de masse pue au plus haut point. La dernière chose qu’Israël souhaite, c’est un plus grand nombre de Palestiniens en bonne santé. Nous le savons pertinemment. Voici plus d’informations à ce sujet :
L’UNICEF et l’OMS ont appelé « toutes les parties » en conflit à mettre en place une pause humanitaire d’une semaine à Gaza afin de permettre la livraison des deux séries de vaccins, affirmant que « sans les pauses humanitaires, la livraison de la campagne ne sera pas possible ».
Le COGAT, l’agence du ministère israélien de la Défense qui supervise la politique à l’égard des territoires palestiniens, a déclaré dans un communiqué lundi que les vaccins avaient été livrés à Gaza par le poste-frontière de Kerem Shalom avec Israël. L’agence a ajouté que la campagne serait menée en coordination avec l’armée israélienne « dans le cadre des pauses humanitaires de routine » qu’elle observe, ce qui, selon elle, permettrait aux Palestiniens d’atteindre les centres de vaccination.
(NYTimes)
Avez-vous compris la dernière partie ? La campagne sera « menée en coordination » avec cette grande organisation humanitaire que sont les Forces de défense israéliennes. Comment cela s’accorde-t-il avec le fait qu’Israël considère les enfants palestiniens comme des Amalek1 ? Ont-ils l’intention de les sauver de la polio afin de pouvoir les abattre dans les rues de Gaza un jour ou l’autre ? Comment cela fonctionne-t-il exactement ?
Et pourquoi, au nom du ciel, Netanyahou accepterait-il « une pause humanitaire d’une semaine à Gaza » alors qu’il a effrontément rejeté le cessez-le-feu soutenu par Biden, le cessez-le-feu soutenu par le Conseil de sécurité de l’ONU et l’appel incessant à un cessez-le-feu lancé par la grande majorité des pays du monde entier ? Comment l’OMS l’a-t-elle persuadé de changer d’avis alors que tous les autres avaient échoué ?
Mais soyez assurés que Netanyahou n’accepterait jamais une pause humanitaire si elle ne contribuait pas à faire avancer son propre programme politique, qui est l’expulsion totale de la population autochtone. C’est la seule raison pour laquelle Bibi changerait sa politique. C’est pourquoi nous soupçonnons qu’il y a ici plus qu’il y paraît.
Seriez-vous surpris d’apprendre que des vaccins ont été utilisés en Afrique, au Nicaragua, au Mexique et aux Philippines comme médicaments rendant stérile ? Seriez-vous choqué d’apprendre que les élites occidentales ont utilisé les campagnes de vaccination pour cibler des personnes qui ne se rendaient pas compte qu’elles étaient utilisées comme des rats de laboratoire dans le cadre d’une expérience eugénique néfaste ? Cette information est tirée d’un article de Global Research :
Selon LifeSiteNews, l’Association des médecins catholiques du Kenya accuse l’UNICEF et l’OMS d’avoir stérilisé des millions de filles et de femmes dans le cadre d’un programme de vaccination antitétanique parrainé par le gouvernement kenyan…
… les six échantillons ont été testés positifs à l’antigène HCG. L’antigène HCG est utilisé dans les vaccins anti-fécondité, mais il a été détecté dans les vaccins contre le tétanos destinés aux jeunes filles et aux femmes en âge de procréer. Le Dr Ngare, porte-parole de l’Association des médecins catholiques du Kenya, a déclaré dans un bulletin publié le 4 novembre :
« Cela a confirmé nos pires craintes, à savoir que cette campagne de l’OMS ne vise pas à éradiquer le tétanos néonatal, mais qu’il s’agit d’un exercice bien coordonné de stérilisation de masse pour le contrôle de la population, à l’aide d’un vaccin régulateur de la fertilité qui a fait ses preuves. Ces preuves ont été présentées au ministère de la Santé avant le troisième cycle de vaccination, mais elles ont été ignorées ».
Stérilisation de masse : « Des médecins kenyans trouvent un agent anti-fécondité dans un vaccin antitétanique de l’ONU », Global Research (en anglais)
RFK Jr sur le vaccin contre la polio :
Voici un autre article de Global Research intitulé UN Forced to Admit Gates-funded Vaccine Is Causing Polio Outbreak in Africa (Les Nations unies sont obligées d’admettre que le vaccin financé par Gates est à l’origine de l’épidémie de polio en Afrique) :
Les Nations unies ont été contraintes d’admettre qu’une initiative internationale majeure en matière de vaccins est en fait à l’origine d’une épidémie mortelle de la maladie même qu’elle était censée éradiquer.
Alors que des organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se vantent régulièrement d’avoir « éradiqué la polio » grâce aux vaccins, il semble que ce soit l’inverse qui se produise, les vaccins étant à l’origine de la mort de dizaines de jeunes en Afrique. Les autorités sanitaires viennent d’admettre que leur plan d’éradication de la poliomyélite « sauvage » se retourne contre eux, car les enfants atteints sont paralysés par une souche mortelle de l’agent pathogène dérivé d’un vaccin vivant, ce qui entraîne la propagation d’une vague virulente de poliomyélite.
Cette nouvelle pandémie d’origine pharmaceutique a débuté dans les pays africains du Tchad et du Soudan, le coupable ayant été identifié comme étant le virus de la polio de type 2 dérivé d’un vaccin. Les autorités craignent désormais que cette nouvelle souche dangereuse ne saute bientôt de continent en continent, provoquant d’autres épidémies mortelles dans le monde entier.
Aussi choquante qu’elle puisse paraître, cette débâcle de Big Pharma n’est pas nouvelle. Après avoir dépensé quelque 16 milliards de dollars en 30 ans pour éradiquer la polio, les organismes de santé internationaux ont « accidentellement » réintroduit la maladie au Pakistan, en Afghanistan et également en Iran, la région d’Asie centrale ayant été frappée par une souche virulente de polio engendrée par le vaccin pharmaceutique. En 2019, le gouvernement éthiopien a également ordonné la destruction de 57 000 flacons de vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (mOPV2) à la suite d’une épidémie similaire de poliomyélite induite par le vaccin. Le même incident s’est également produit en Inde.
L’ONU est contrainte d’admettre que le vaccin financé par la Fondation Gates est à l’origine de l’épidémie de poliomyélite en Afrique, Global Research
[Voir aussi :
►La grande tromperie des vaccins depuis Pasteur l’imposteur, le pire étant le vaccin contre La Polio
►Toxicologie contre Virologie : L’Institut Rockefeller et la fraude criminelle de la polio
►La poliomyélite, une escroquerie médicale de plus ?
►La nature et le but de la maladie]
Joe Rogan sur le scandale du vaccin contre la polio en Afrique :
Il convient de noter que l’Organisation mondiale de la santé n’est pas une agence de santé publique bienveillante cherchant de manière désintéressée à éradiquer les maladies partout où elles se trouvent. Bien au contraire. Il s’agit d’une bande d’internationalistes avides de pouvoir qui cherchent à faire adopter un « traité mondial sur les pandémies » (…) qui leur conférerait un pouvoir absolu sur la biosécurité mondiale, notamment le pouvoir de mettre en place des identités numériques/passeports de vaccination, des vaccinations obligatoires, des restrictions de voyage, des soins médicaux standardisés et bien plus encore. (Children’s Health Defense) En bref, l’OMS est un gouvernement mondial tyrannique qui n’a de comptes à rendre à personne. Cela vous rappelle quelque chose ?
Et si l’OMS fait équipe avec Netanyahou pour vacciner des centaines de milliers d’enfants palestiniens à Gaza, nous pouvons être raisonnablement certains qu’ils ne préparent rien de bon. En fait, nous pouvons en être sûrs.
Bientôt un nouveau temple juif sur le site de la mosquée Al-Aqsa ?
[Source : strategika.fr]
Un groupe israélien pratique le rituel de la génisse rouge devant la mosquée Al-Aqsa
Par Tyler Durden — 8 août 2024
Un groupe d’Israéliens religieux a été photographié en train de pratiquer le rituel de la génisse rouge, censé annoncer la construction d’un nouveau temple juif sur le site de la mosquée Al-Aqsa.
Selon la tradition juive, les cendres d’une génisse parfaitement rouge sont nécessaires à la purification rituelle qui permettrait la construction d’un troisième temple à Jérusalem. Selon les groupes juifs radicaux, ce temple doit être construit sur le plateau surélevé de la vieille ville de Jérusalem, connu sous le nom de Mont du Temple, où se trouvent aujourd’hui la mosquée Al-Aqsa et le sanctuaire du Dôme du Rocher.
Certains pensent que cela annoncera l’arrivée du messie et peut-être même la fin du monde.
« Les adorateurs du Temple pratiquent maintenant la mitzvah [devoir religieux] d’une vache rouge devant le Mont du Temple, ce qui permettra le retour de la pureté et l’observance de toutes les mitzvahs du Temple », a posté le journaliste Yinon Magal mardi, accompagné d’une photo d’activistes de l’Institut du Temple.
En 2022, cinq génisses rouges sont arrivées en Israël en provenance d’un ranch texan et sont maintenant gardées dans un parc archéologique à côté de Shilo, une colonie israélienne illégale située près de la ville palestinienne de Naplouse.
L’Institut du Temple a importé ces génisses dans le but éventuel de les utiliser dans un rituel, après des années de recherche de vaches sans taches, sans le moindre poil blanc ou noir.
Leur abattage éventuel sur le mont des Oliviers permettra, selon les défenseurs de cette cause, de purifier le peuple juif afin qu’il puisse accomplir les rites et le culte sur le site de la mosquée Al-Aqsa.
Un professeur de l’université de Bar Ilan a estimé que les cendres d’une vache pouvaient être transformées en eau purificatrice pour 660 milliards de purifications. La vache sur laquelle on s’exerce dans l’image de Magal (ci-dessous) ne semble pas être l’une des cinq génisses rouges de Shilo.
Le site traditionnel du rituel, le Mont des Oliviers, est visible à l’arrière-plan, de l’autre côté de la mosquée Al-Aqsa, ce qui laisse supposer que la pratique a eu lieu dans la vieille ville.
Le statu quo à Jérusalem a longtemps interdit que des prières juives soient effectuées sur le plateau de Jérusalem-Est.
Le site est considéré comme l’emplacement de deux anciens temples juifs. Les Juifs sont autorisés à prier au Mur occidental, qui longe un côté de la colline et qui est considéré comme la dernière partie restante du second temple juif que les Romains ont détruit en 70 de notre ère.
Les restrictions imposées aux non-musulmans pour entrer dans la mosquée sont en place depuis le statu quo ottoman de 1757, qui désigne les lieux saints de Jérusalem en fonction de leur appartenance à une secte.
Depuis 1921, le Grand Rabbinat de Jérusalem interdit officiellement aux Juifs de pénétrer sur le Mont du Temple. Il a décrété que les Juifs n’ont le droit d’entrer sur le site que s’ils sont « rituellement purs », ce qui est impossible sans les cendres d’une génisse rouge.
Au cours du siècle dernier, des groupes sionistes religieux — dont l’Institut du Temple — ont plaidé pour le retour de la prière juive à Al-Aqsa, certains préconisant même la démolition de la mosquée et la reconstruction du temple.
Les fascistes israéliens ont pris le contrôle des rênes de l’État
[Source : lesakerfrancophone.fr]
Par Moon of Alabama — Le 23 août 2024
Alastair Crooke est un ancien agent du MI6 qui a négocié des libérations d’otages au Moyen-Orient. Il a une connaissance approfondie d’Israël.
Récemment, il a beaucoup écrit sur les changements internes en Israël. Les colons suprématistes ont pris les rênes :
Une secte eschatologique de droite détient désormais la majorité au sein du cabinet et dispose d’une milice d’autodéfense prête à attaquer l’establishment militaire et l’État israélien. Personne n’a été arrêté pour l’attaque et la prise de contrôle des deux bases. Ils n’osent pas.
Moshe « Bogie » Ya’alon, ancien chef d’état-major des forces de défense israéliennes, qui a également été ministre de la défense d’Israël, a déclaré lors d’une interview vidéo sur ces forces qui sont en train de prendre le contrôle d’Israël :
« Lorsque vous parlez de Smotrich et de Ben Gvir : ils ont un rabbin. Il s’appelle Dov Lior. C’est le rabbin du Jewish Underground, qui avait l’intention de faire exploser le Dôme du Rocher — et avant cela les bus de Jérusalem. Pourquoi ? Pour accélérer la “dernière guerre”. Ne les entendez-vous pas parler de la dernière guerre ou du concept de “soumission” de Smotrich ? Lisez l’article qu’il a publié dans Shiloh en 2017. Tout d’abord, ce concept repose sur la suprématie juive : Mein Kampf à l’envers ».
« Mes cheveux se dressent sur la tête quand je dis cela — comme il l’a dit. J’ai appris et grandi dans la maison de survivants de l’Holocauste et du “plus jamais ça”. C’est Mein Kampf à l’envers : la suprématie juive. C’est pourquoi [Smotrich] dit : “Ma femme n’entrera pas dans une pièce s’il y a un Arabe”. C’est ancré dans l’idéologie. Ensuite, ce à quoi il aspire — dès que possible — c’est à une grande guerre. La guerre de Gog et Magog. Comment mettre le feu aux poudres ? Un massacre comme celui du Caveau des Patriarches [1994] ? Baruch Goldstein est un élève de ce rabbin. Ben Gvir a accroché la photo de Goldstein [dans sa maison] ».
« Voilà ce qui entre dans le processus de décision du gouvernement israélien ».
Le rabbin Dov Lior a été décrit par Netanyahou comme « l’unité d’élite qui dirige Israël », en raison de son influence et de son contrôle sur les forces des colons. L’Irgoun de 1948, qui s’appuyait fortement sur les Mizrahim, est-il en train de renaître ?
N’est-il pas temps que les structures dirigeantes occidentales sortent de leur rêverie et lisent les runes qui se manifestent tout autour d’elles ? Certains joueurs sérieux ne pensent pas comme vous, Occidentaux ; ils recherchent Gog et Magog (la prophétie selon laquelle « les enfants d’Israël » seront victorieux lors de la bataille d’Armageddon). C’est ce que vous risquez.
Voici un autre avertissement.
Le Shin Bet est le service de sécurité intérieure d’Israël. Il dépend directement du Premier ministre.
Lorsque le chef du Shin Bet publie un avertissement tel que celui reproduit ci-dessous, cela veut dire que la situation est plus que grave.
Shaiel Ben-Ephraim @academic_la — 18 h 30 UTC — 22 août 2024
Ronen Bar, chef du Shin Bet, a envoyé la lettre la plus terrible que j’ai vue, mettant en garde contre la menace émergente du terrorisme des colons. Il estime qu’il est soutenu par de nombreux acteurs du système et qu’il va se transformer en un mouvement qui menacera le bien-être d’Israël. Voici les passages les plus importants de la lettre, tels que rapportés par Guy Peleg de Channel 12 :
« Je vous écris cette lettre dans la douleur. Dans une peur profonde. En tant que juif, en tant qu’Israélien et en tant que responsable de la sécurité, j’ai appris que le phénomène du terrorisme juif par les jeunes des collines était en augmentation. Le phénomène des jeunes des collines est depuis longtemps à l’origine d’un nombre important d’actes de terrorisme à l’encontre des Palestiniens.
Avec la détérioration de la situation sécuritaire, l’incapacité de la police à faire respecter la loi, et peut-être même un encouragement caché de sa part, le phénomène évolue et prend de l’ampleur. D’un travail individuel, il est maintenant repris par des centaines de personnes. Les détenus ne craignent plus d’être placés en détention administrative, car ils y bénéficient de bonnes conditions de vie.
En plus de l’argent qu’ils reçoivent lorsqu’ils sont libérés et des éloges qu’ils reçoivent des membres de la Knesset, la délégitimation des services de sécurité s’est poursuivie. Ils sont passés d’une activité secrète et étroite à une organisation ouverte et à grande échelle. Parfois, cela est dû à l’utilisation d’armes fournies par l’État. De l’évitement des forces de sécurité à l’attaque de celles-ci. Il s’est déconnecté de l’establishment pour recevoir le soutien de certaines parties de l’establishment.
La réponse n’est pas le Shin Bet. Le Shin Bet est un pansement conçu pour traiter un petit groupe d’extrémistes. Il ne peut pas s’attaquer à la racine du problème. Ce qu’il faut, c’est une coalition de dirigeants, comprenant des ministres, des services gouvernementaux, des rabbins et des dirigeants régionaux. Sans cela, c’est la loi du plus fort qui fait la loi.
Les dirigeants de ce mouvement ont tenté d’amener le système à une perte totale de contrôle. Nous sommes à l’aube d’un processus qui changera notre réalité. Les dommages causés à Israël et à la plupart des colons sont indescriptibles :
- Une délégitimation globale, même parmi nos amis les plus proches.
- D’importantes forces de l’IDF sont nécessaires et elles ont déjà du mal à répondre aux besoins opérationnels.
- Des attaques de vengeance qui ouvriront un nouveau front dans la guerre à plusieurs fronts qui existe déjà.
- L’entrée dans le cycle de la terreur de nouveaux éléments qui en étaient sortis.
- Une pente glissante vers l’anarchie.
- La difficulté de créer des alliances régionales contre l’axe chiite.
- Par-dessus tout, c’est une tache sur le judaïsme et sur nous tous.
Poursuivre dans cette direction conduira à de nombreuses effusions de sang et transformera le visage d’Israël en quelque chose de méconnaissable ».
En définitive, trop d’éléments de la société israélienne soutiennent le terrorisme juif. Dans le même temps, les résultats auxquels il conduit pourraient compromettre l’existence d’Israël en tant qu’État juif et démocratique. Il s’agit d’une crise à laquelle il faut s’attaquer.
Voici l’original du rapport :
Le chef du Shin Bet a critiqué la conduite de Ben Gvir dans une lettre adressée à Netanyahou et Galant, le ministre a exigé qu’il soit licencié (en hébreu)
Après le 7 octobre, Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale, a acheté 10 000 fusils d’assaut pour des « équipes de sécurité civile » en Cisjordanie. Ces colons armés constituent son armée privée. Ben Gvir contrôle également la police.
Il ordonne à la police de rester en retrait pendant que son armée de colons commet des pogroms contre les Palestiniens. Alors que l’armée israélienne est occupée à se battre — et à perdre — sur de multiples fronts, la situation est destinée à devenir catastrophique pour Israël.
C’est ce que veulent les idéologues et ce que craignent Moshe « Bogie » Ya’alon et Ronen Bar.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
Il était une fois sur Terre
Nous avons échappé au pire flop et au plus choquant de l’industrie du divertissement, une série sur la communauté piyoux qui s’isole pour protéger ses traditions face à l’oppression1.
Par Alain Tortosa
Il nous a fallu attendre ce jour pour prendre connaissance des faits.
Je vous résume l’histoire :
Dans le script, un ensemble de personnes menacées dans leurs traditions, leur bien être et même leur vie, décide de s’extraire de la société pour construire leur propre monde en toute sécurité.
Jusque là vous pensez « oui et alors » ou « c’est bien logique » et de rajouter « c’est bien ce qu’ont fait de nombreux juifs après guerre en fuyant l’Europe pour créer l’État d’Israël. »
Je vous donne acte, mais attendez la suite, faites-moi confiance et poursuivez la lecture.
En ce qui concerne cette série qui n’a pas vu le jour, Dieu nous en préserve, nous apprenons que les piyoux sont victimes de discriminations. Dans leur pays que nous appellerons la Poldéranie, la majorité de la population bénéficie d’avantages, de quotas de « discrimination positive » ce qui en toute logique laisse nos protagonistes au bord de la route. À un contre cent poldéraniens, ils n’ont aucune chance de se faire entendre lors des élections.
Piyou : « Bonjour avez-vous du travail pour moi ? »
Poldéranien : « J’ai du travail, mais pas pour vous. »
Piyou: « Mais pourquoi je suis compétent et je n’ai pas d’exigences salariales délirantes. »
Poldéranien: « Je sais, mais j’ai des quotas à respecter, et en plus je touche une prime si j’emploie un poldéranien de souche. »
Bref le truc dégueulasse par excellence.
Au fil des années, ils sont de plus en plus à survivre dans des bidonvilles ayant perdu leur travail, pris par celles et ceux qui bénéficient de la « discrimination positive », mais aussi de l’image négative véhiculée par leur embauche. Les poldéraniens de souche pensant que les employer est une forme de traîtrise et qu’ils méritent leur sort.
Les piyoux deviennent ainsi des sortes d’intouchables dans le pays qui les a vus naître, une sous-caste.
Le plus dégueulasse est l’existence de milices poldéraniennes qui n’hésitent pas à terroriser les fermiers isolés, ceux qui n’ont pas encore fui le pays. Quand ce n’est pas torture et meurtres dans l’indifférence, voire même la complicité des autorités. À se demander si ces hordes barbares ne pourraient pas être financées par cet État raciste. Appelons un chat, un chat, car il ne s’agit ni plus ni moins que de racisme en harcelant une minorité, voire même de « nettoyage ethnique » en les poussant à quitter le pays.
Tout est fait pour que les piyoux fuient et renoncent à leur mode de vie ancestral, leur langue maternelle, leurs habitudes alimentaires, leur habillement, leur culture, leurs croyances, leur religion, leurs coutumes, bref tout ce qui définit un être humain, afin qu’ils « s’assimilent » ou qu’ils disparaissent. Certes leurs coutumes peuvent nous sembler bizarres, mais qui sommes-nous pour juger.
Précisons que cette communauté n’a pour seul objectif que de vivre en paix avec son mode de vie. Point de volonté de vengeances, d’hégémonie, de prise de pouvoir, de révolutions. Devenir majoritaire pour décider de leur avenir politique serait utopique. Quand bien même ceux-ci auraient 10 enfants par famille, leur nombre totalement négligeable ne permettrait jamais de peser et encore moins de parvenir un jour au « grand remplacement ».
Et ce d’autant plus, à la différence d’autres communautés bien connues, que leurs critères d’admission et d’intégration sont rigoureux comme la pratique de leur langue ancestrale et de leur religion rendant ainsi impossible une immigration de masse.
À ce stade il est possible d’imaginer que leur ambition se limite à prier chaque jour pour que la caste majoritaire du pays continue de les autoriser à vivre selon leurs coutumes dans un « notre monde ».
La population générale ne trouve rien à redire sur cet apartheid de fait. Elle est soit indifférente soit prompte à justifier l’injustice ; « c’est bien fait pour leur gueule », « ils n’avaient qu’à rester dans leur pays d’origine ». Il est vrai que leur implantation sur le sol de la Poldéranie remonte à environ 400 ans versus des millénaires pour la majorité autochtone.
Et s’il est vrai que certains de leurs ancêtres s’étaient fort mal conduits, parfois même de façon innommable, ces descendants n’y étaient pour rien.
Moi-même ne vais pas porter la culpabilité de l’inquisition, de la Révolution française, de la traite des noirs ou des actions de Napoléon. Qui de nos jours oserait accuser ou culpabiliser un fils de nazi sur les agissements de son père ?!
Disons que l’on se serait cru dans un remake d’un film des années 60 dans le sud profond des USA.
Mais alors pourquoi la série n’a-t-elle pas vu le jour ? Qui pourrait s’offusquer de la volonté de ce petit groupe de vivre en autarcie, unique moyen de préserver ses racines ?
Jusque là, même si vous ne trouvez pas l’histoire bien originale, vous ne voyez rien de choquant dans cette série, série dans laquelle vous pourriez faire votre, cette révolte contre l’arbitraire.
Vous ne voyez en rien ce qu’il pourrait y avoir de « raciste » à vouloir garder son identité face à une majorité « effaçante ». Si racisme il y a, l’évidence est là, il est du côté des poldéraniens dits « de souche » qui ne prônent pas l’égalité entre les citoyens et qui font du vote communautarisme.
D’aucuns disent que la Poldéranie prônerait officieusement les relations sexuelles entre les poldéraniens et les femmes piyoux afin que leur patrimoine génétique disparaisse petit à petit. Le nombre écrasant de poldéraniens de souche faisant que la minorité piyoux ne pourrait gagner la bataille génétique. Il n’y a qu’à voir ce qu’il reste des populations amérindiennes pour s’en persuader.
Bref vous pourriez imaginer une sorte de Nelson Mandela à la tête de cette communauté pacifique. Être choqué par leur combat est un peu comme si on pouvait s’offusquer d’entendre dire « la Nouvelle-Calédonie aux Kanaks » ou « la Guadeloupe aux Guadeloupéens »…
Affirmer :
- « L’Afrique aux Africains. »
- « L’Inde aux Indiens. »
- « La Chine aux Chinois (Ex Hong-kong). »
- « Le Tibet aux Tibétains. »
- Etc.
Relève de la banalité tant ces affirmations sont triviales et les revendications légitimes.
Écrivant ceci je ne peux que renforcer notre soutien à cette communauté piyoux opprimée.
Oui, mais, j’ai oublié de vous préciser un point capital passé sous silence par les auteurs de cette immonde série invraisemblable qui ne verra jamais le jour.
Dans le script, la minorité en question n’est pas une minorité noire, hindoue, musulmane ou autre, mais une minorité blanche et chrétienne. Et là ça change tout !
« Quoi, vous vous foutez de ma gueule ?! ».
Quand je vous disais que cette fiction était immonde, me croyez-vous maintenant ?
Autant notre cœur nous pousse à vouloir défendre les descendants d’esclaves noirs maltraités par des générations de blancs membres du Ku Klux Klan, autant il ne saurait être question d’imaginer une population blanche victime de populations noires.
Vous ne pouvez que me suivre, « c’est du grand n’importe quoi ». Aussi dingue que de créer une série dans laquelle d’anciens nazis vivant en Israël seraient menacés par la population juive. Jamais un Israélien ne saurait être du côté des agresseurs, ceci est gravé dans le marbre !
Quand on y réfléchit un peu, c’est dingue ce que le simple ajout des mots « blanc et chrétien » fait diamétralement basculer les pensées.
Autoriser une telle fiction est aussi immonde que d’affirmer :
- « La France aux Français. »
- « L’Europe aux Européens. »
- « L’Occident aux Occidentaux. »
C’est un racisme aux odeurs nauséabondes alors que « l’Afrique aux Africains » est une évidence.
Si vous étiez né de la dernière pluie, vous pourriez me demander :
« Pourquoi tous les peuples de la planète ont légitimité à, mais pas les blancs ? ».
La réponse est pourtant simple :
« Tous ces peuples autres que nous, opprimés uniquement par nous, ont une identité propre, des racines. »
La notion d’identité pour les Européens ou les Français ne peut relever que du mythe, du « roman national ». Des siècles de culture, de royauté, de christianisme, d’art, de mode de vie, de valeurs ne sauraient constituer une identité propre du moment que l’on parle des blancs.
Et puis tout un chacun sait qu’il n’y aurait ni France ni Europe sans les apports étrangers.
Pardon il est impropre de parler « d’apport » qui pourrait laisser croire que c’est un plus alors qu’ils sont la substantifique moelle, le socle. Par chance tous les autres peuples du monde ont pu se forger une vraie identité sans être pollués par des influences externes (et blanches).
Raisons pour lesquelles cette série « Piyoux2 » n’est que pure fiction contre nature et ne saurait exister.
« Ces blancs ne sont pas chez eux3 » à la différence de tous les peuples du monde qui sont chez eux partout en occident, sans compter que ces piyoux blancs n’ont pas une culture.
« Quand vous entendez les personnes d’extrême droite parler de racisme anti-blanc, parce que vous savez très bien, ça n’existe pas, c’est une thématique qui a été inventée par l’extrême droite pour essayer de victimiser la communauté blanche qui n’est pas victimisable dans la mesure où ils sont toujours en haut du maillon des races si jamais on peut employer ce terme… Prenez un avion, retournez en Europe, rentrez chez vous4. »
Libération5 d’ajouter :
« Le concept de racisme anti-blanc n’a donc guère de sens dans une société où les Blancs ne subissent pas un racisme institutionnalisé et une discrimination sociale à dimension historique. »
Les piyoux devront donc patienter quelques dizaines ou centaines d’années pour prétendre au terme de victime de racisme.
L’histoire de blancs chrétiens vivant depuis 400 ans sur ses terres et opprimés par des noirs relève donc de l’extrême droite et de la folie pure.
J’espère vous avoir convaincus grâce à ma logique sans faille.
Merci pour votre lecture
Alain Tortosa6.
23 août 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240823-s-isoler-pour-proteger-ses-racines.pdf
« J’aime l’odeur du napalm au petit matin »
[Source : nice-provence.info via santeglobale.world]
Par Pierre-Émile Blairon — 17 juillet 2024
Préambule de la rédaction [de Nice-Provence Info] : dans le texte qui suit, nous avons systématiquement abandonné le mot « chemtrail » au profit de « épandage chimique ».
Personne ne comprend a priori ce que veut dire « chemtrail », dont la prononciation est compliquée. Ce mot est un raccourci, comme savent le faire les Anglo-Saxons, de « chemical » (chimique) et « trail » (trainée), donc « traînée chimique ».
Par opposition à « chemtrail », les anglophones utilisent le vocable « contrail », traînée de condensation, qui est le résultat d’un processus naturel.
L’expression « épandage chimique » est plus explicite et conforme à notre langage.
« J’aime l’odeur du napalm au petit matin »
(à propos des épandages chimiques et autres « sables du Sahara »)
Apocalypse now!
Tout le monde se souvient du grand – et superbe — film de Francis Ford Coppola, Apocalypse now ! (1979, notre illustration ci-dessus) au titre tellement prédestiné, et de la réplique du colonel Kilgore reprise en titre ci-dessus (texte original : « I love the smell of napalm in the morning »). Ce film relate, d’une manière fictionnelle, un épisode de la guerre du Vietnam qui a opposé les Américains aux communistes vietnamiens de 1955 à 1975 et s’est achevée par la défaite peu glorieuse de l’oncle Sam1.
On connaît aussi la photo de Nick Ut, qui montre, en 1972, une petite vietnamienne, Kim Phuc, courante nue sur une route parce qu’elle vient d’être brûlée par un bombardement au napalm. « Cette « arme vicieuse, mélange inflammable d’essence gélifiée, de phosphore et de plastique qui colle à la peau et brûle les tissus jusqu’à l’os ».
Un « graffeur » britannique, Bansky, a repris la photo en 1994 pour en faire un montage, symbolique d’une certaine Amérique.
Cette phrase culte de ce film culte est typique de l’esprit américain, dominateur, arrogant, cynique, peu soucieux des dégâts que cette nation belliqueuse inflige, depuis sa création, à la nature et aux êtres vivants, brandissant en toutes occasions, le plus souvent inadéquates, la Bible, et déversant sur le monde son hypocrite moralité universaliste en même temps que ses bombes qui, elles, sont, de facto, beaucoup plus sincères.
Elle rend bien compte de la véritable nature des épandages chimiques que le Système ne cesse de déverser sur la planète par voie aérienne depuis de nombreuses années ; car ces épandages, s’ils ne suppriment pas instantanément tout ce qui vit, comme le font les avions américains dans cette séquence du film2, ont le même but, sous prétexte de « lutter » contre un improbable réchauffement climatique : dans un premier temps, d’instiller dans les masses la peur, le découragement et la soumission et, en dessein final, de réduire la population planétaire, les épandages toxiques ne constituant que l’un des volets du vaste panel de la méthodologie mise en place pour arriver à cette fin. Écoutez parler ce chef sioux qui a tout compris de ce qui se passe et qui désigne les coupables3 ; il sait de quoi il retourne : ses ancêtres ont été les premières victimes de la guerre bactériologique menée par les Blancs américains, Anglais à l’origine, contre la terre entière ; nous évoquons cet épisode douloureux dans le petit historique qui suit.
« Les sables du Sahara »
Ce n’est pas d’hier que Nice Provence Info s’intéresse à ce qui, au début, paraissait être un curieux phénomène, inexplicable, dont nous avions du mal à croire à l’existence, ce qui, pourtant, à l’évidence, ne pouvait constituer qu’une manipulation du climat, de la nature et donc, des êtres vivants dont les hommes sont, paraît-il, le fleuron ; vous pouvez consulter nos articles antérieurs sur le sujet4.
Mais les derniers événements ou, à vrai dire, les non-événements, climatiques, nous ont incités à revenir sur le sujet. Pourquoi « non-événement » ? Eh bien, parce que, traditionnellement — et il s’agit là d’une tradition multimillénaire — nous étions habitués à voir se dérouler les années suivant un processus naturel qui voyait se succéder les saisons ; nous n’y avons peut-être pas prêté attention les années précédentes, trop occupés à nous défendre contre le pseudo-virus, mais les années 2023–2024 ont été marquées par l’absence d’hiver, par l’absence de printemps et par l’absence de cet été qui a bien mal commencé.
Comme, l’année dernière, « on » nous a convaincus qu’il y avait « sécheresse », les édiles locaux se sont dépêchés, suivant les consignes des préfets macronistes, de fermer le débit des fontaines (lesquelles sont, pour la plupart, en circuit justement déjà « fermé ») ou l’arrêt des douches de plages ; depuis cette mémorable et stupide décision5 (à laquelle il n’a pas été mis fin), il n’a pas arrêté de pleuvoir sur la Provence et, me semble-t-il, sur toute la France, à quelques exceptions près (le Roussillon).
Le premier jour de l’été 2024 fut, sur l’ensemble de la Provence, une journée apocalyptique, tempétueuse et pluvieuse. Les nappes phréatiques sont maintenant pleines à ras bord, mais « on » nous persuade toujours que nous sommes en situation de sécheresse parce que les pluies que nous subissons fréquemment ne sont qu’une illusion, un « sentiment », comme le « sentiment » d’insécurité, par exemple.
Et puis sont arrivés les épisodes, cocasses et déprimants, de retombées de boues brunâtres et visqueuses déversées par le « ciel » dans une fréquence qui ne correspond à aucune de celles que nous avons vécues dans le passé qui se limitaient à une ou deux pluies par an ; il s’agit, cette année, d’au moins une fois par semaine. Le Français étant particulièrement attaché à sa voiture, il a vu, dans un désespoir à peine dissimulé, son véhicule se couvrir, à intervalles non réguliers, mais fréquents, de cette substance brunâtre qu’« on » veut nous faire passer pour des « sables du Sahara ». Nous sommes aujourd’hui (lorsque j’écris cet article en Luberon) début juillet 2024, il est 9 h 30, la température est de 21°, le ciel est voilé, blanc laiteux, le vent souffle ; il y a trois jours, nous avons encore subi une pluie de ces « sables du Sahara » ; les véhicules, les maisons, les plantes, les arbres, les fleurs, les fruits et les légumes (que nous mangeons), les insectes (qu’ils veulent nous faire manger), les animaux de toutes sortes, les vitres, les bancs, les terrasses, les vêtements, les sols, les piscines, les mers, les lacs et les rivières, tout est encore imprégné de cette mélasse brune et pâteuse.
Les personnes qui ont des piscines savent bien que ce sable n’est pas du sable puisqu’il contient des algues qui faut traiter chimiquement. Alors que le sable est utilisé pour filtrer l’eau, là, ce « sable » verdit l’eau des piscines. France Info confond même « sable » et « algue » :
Sable du Sahara : qu’est-ce que l’algue moutarde qui risque de faire tourner l’eau de votre piscine.
Les présumés « sables du Sahara » ne sont en fait que la conséquence visible et concrète d’épandages aériens chimiques.
J’ai voulu savoir ce qu’en disent les médias.
Eh bien, si vous recherchez par Google et que vous tapez « sables du Sahara », ils sont débonnaires, rassurants, vous donnent des conseils pour bien laver votre voiture, ou ne pas la laver du tout car, disent-ils, ça ne sert à rien parce que ces méchants sables maghrébins sont encore attendus pour dans trois ou quatre jours.
En revanche, si vous émettez un doute, du type : « sables du Sahara ou métaux lourds ? », ces mêmes médias vous renvoient sans ménagement à des officines de « vérification » qui vous traitent de complotiste. Et on tombe immédiatement sur le communiqué de l’AFP du 2 mai 2024, le pourvoyeur d’« infos » que tous les autres médias subventionnés doivent répercuter au garde-à-vous : “NON, un laboratoire n’a pas prouvé que les nuages de sable du Sahara sont en fait des composés nocifs largués intentionnellement. Des nuages de sable du Sahara atteignent régulièrement l’Europe, comme cela a été le cas fin mars 2024, jusqu’en Roumanie, et encore fin avril en France. Bien qu’il s’agisse d’un phénomène naturel, des internautes affirment, analyse d’un laboratoire bosnien à l’appui, que ce sable est largué intentionnellement par avion et chargé en substances nocives, reprenant ainsi la théorie complotiste des « épandages chimiques », selon laquelle les traînées laissées par les avions dans le ciel seraient les traces de produits chimiques. Mais la méthodologie de l’analyse citée est douteuse, ont souligné des experts, notamment parce les lieux et conditions de prélèvements des échantillons n’ont pas été vérifiés. Elle a en outre été réalisée à la demande d’un élu bosnien qui a reconnu lui-même qu’on ne pouvait pas en tirer de conclusions.”
Mais nous sommes quand même allés écouter la version (sous-titrée en français) de ces vilains bosniaques qui ont l’outrecuidance de se poser des questions et de faire des analyses qu’on ne leur a pas demandées :
Le site tchèque American European News a publié en 2022 un article dans lequel on lit (déjà) :
Pas de sable du Sahara !
Une analyse chimique choquante de la poussière des voitures révèle que des métaux lourds et des éléments utilisés pour modifier le temps tombent du ciel ! Le laboratoire bosniaque a trouvé dans l’échantillon du nickel, du baryum et de l’aluminium dépassant de plus de 700 fois la limite connue, ainsi que d’autres métaux lourds ! Les avions couvrent le ciel avec des modificateurs météorologiques pour contrôler la lumière du soleil et bloquer les rayons UV frappant la planète. L’été a besoin des rayons UV pour tuer les virus, mais que se passe-t-il lorsque les rayons UV sont bloqués par la poudre ?
Plus près de chez nous et très récemment, la sérieuse revue Science&Vie consacrait un article aux dangers de ces « sables du Sahara ». On peut y lire :
« Pourquoi cette masse de sable devient-elle une nuisance pour la santé ? Les particules de sable du Sahara ne sont pas les seules en cause. Elles s’associent souvent à des polluants atmosphériques, amplifiant ainsi leurs effets néfastes.
Des études montrent que ces particules peuvent transporter des virus ou des pesticides dangereux. En inhalant ces particules, les risques d’affections respiratoires telles que l’asthme ou la pneumonie augmentent considérablement.
Une étude menée par l’Institut de Veille Sanitaire des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse (INVS) a également noté que certaines de ces poussières contenaient des champignons susceptibles de déclencher des réactions allergiques, des infections pulmonaires ou des affections cutanées chez l’homme. »
[source]
Des filaments aéroportés
Une version de ces épandages a été analysée par un autre laboratoire français, Analytica, situé à Cuers, près de Toulon, dans le Var ; il s’agit de « filaments aéroportés » qui contiennent des perturbateurs endocriniens, des métaux lourds, de fortes teneurs en aluminium, en baryum et en strontium ; pour ceux qui veulent aller plus loin, vous trouverez ci-joint les rapports de ces différentes analyses et les reportages effectués par les médias, notamment ce très honnête reportage de France 3 en mars 20146. Vous noterez sans peine la gêne des autorités officielles qui s’expriment sur le sujet ; quand elles s’expriment, car, selon le reportage, la plupart des responsables de ces organismes ont refusé de répondre aux questions des journalistes et ceux qui y répondent bottent en touche, comme ce responsable du « service technique environnement de l’aéroport Marseille-Provence » qui affirme qu’il n’a « jamais entendu parler d’épandages chimiques », qu’il « ne sait pas ce que c’est », ou comme ce médecin qui traite de « charlatans » ceux qui se posent des questions à ce sujet !
Un tel empressement à dénier toute intention malsaine, ou, au contraire, une telle discrétion, une telle unanimité dans le discours, et une telle agressivité de certains médias, de la part des collaborateurs du Système, ne présagent rien de bon. La discrétion sur ce sujet est de mise chez les écologistes politiques qui nous persécutent avec « LE Climat », mais qui ne connaissent pas la géo-ingénierie (techniques de contrôle et de modification du climat) et l’existence de ces épandages chimiques.
Car ça ne vous rappelle rien ? Ces mêmes officines de « vérification », qui ne sont rien d’autre que des outils de propagande et de diffusion de fausses nouvelles, ont agi avec les mêmes méthodes et avec les mêmes mots quand il fallait vous dissuader de rechercher les composants toxiques des pseudo-vaccins qu’on a administrés à 80 % de la population française et dont les effets morbides et létaux commencent à se manifester. Le vaste système de désinformation par ingénierie sociale élaboré lors de la grande manipulation sanitaire déclenchée par la secte mondialiste a perdu toute crédibilité. Nos bourreaux comploteurs seront obligés d’inventer d’autres machinations.
Les comploteurs élaborent des complots que les « complotistes » dénoncent.
Quelques précédents historiques
Régressons un peu dans le temps afin de trouver les premières manifestations de guerre bactériologique, ou biologique, ou bioclimatique.
1. Les couvertures contaminées par la variole
Nous ne remonterons qu’au XVIIIe siècle pour trouver la première trace d’une guerre bactériologique, elle est le fait du général anglais Harmherst (1717−1797), vainqueur des Français du Canada en 1760, et dont le personnage constituera une préfiguration de l’amoralité qui va caractériser le futur homo americanus bellicus.
Cet individu, dont une rue de Montréal portait encore récemment le nom avant de le faire tomber en disgrâce, avait imaginé, avec succès, de répandre une épidémie parmi les Amérindiens, qui ne voulaient pas se séparer de leurs terres au profit des envahisseurs anglais, en fournissant aux tribus insoumises des couvertures infectées par la variole. Le but avoué étant bien d’éradiquer totalement les tribus natives.
« Dommage pour les Indiens que les Français n’aient pas pu conserver le Canada, car ils leur auraient permis d’échapper à la volonté exterminatrice des Britanniques qui ont utilisé la méthode des couvertures infectées lors d’autres conflits, comme en Nouvelle-Zélande » écrit André Boyer dans son blog le 16 mai 20177.
Il a fallu 250 ans pour que Montréal cesse d’honorer le nom de ce sinistre personnage. Il faudra combien de temps pour prouver la culpabilité de la CIA dans les affaires que nous allons relater dans lesquelles l’Agence est soupçonnée d’être impliquée ?
2. Plusieurs morts dans une contamination par le LSD à Pont-Saint-Esprit
De 5 à 7 personnes ont péri à Pont-Saint-Esprit, une jolie petite ville historique du Gard traversée par le Rhône, de plus de 10 000 habitants actuellement, la moitié à l’époque, dans une curieuse épidémie, c’était en 1951. À première vue, il s’agissait d’une intoxication alimentaire qui aurait été causée par l’ergot du seigle, un champignon vénéneux qu’on peut trouver dans cette céréale et qui a la caractéristique de contenir de l’acide lysergique avec lequel on fabrique le LSD, une drogue hallucinogène. Ce qui explique que 30 Spiripontains ont été internés en hôpital psychiatrique, dont certains se sont suicidés en se jetant par la fenêtre.
En octobre 2009, coup de théâtre avec la parution d’un livre intitulé : A terrible mistake (Une terrible erreur) sous la plume d’un journaliste d’investigation (ce qui devrait être un pléonasme, mais ne l’est plus), un Américain dénommé Hank Albarelli qui enquête, dans ce livre, sur la mort mystérieuse d’un scientifique, Frank Olson, lié à des expériences conduites par la CIA sur le contrôle mental. Frank Olson s’est jeté du dixième étage, en 1953, par la fenêtre d’un hôtel de Manhattan ; son fils Eric rouvrira l’enquête après qu’elle a été clôturée dans un premier temps en échange d’un dédommagement versé par l’État américain à sa famille (750 000 dollars) et les excuses du président des États-Unis d’alors, Gerald Ford. Cette seconde enquête menée en 1994 démontrera que Frank Olson a été assassiné avant de passer par la fenêtre. Mais l’accord précédemment conclu par sa famille ne permettra pas de la valider.
Selon Albarelli, Olson aurait mené une expérience avec la CIA sur les habitants de Pont-Saint-Esprit pour tester le LSD comme arme de guerre, d’abord par pulvérisation aérienne, puis par contamination du pain, dans le cadre du programme MK/Naomi.
En 2015, un vidéaste, Olivier Pighetti, réalisera un documentaire intitulé Pont-Saint-Esprit, 1951 : 5 morts, 30 internés, 300 malades-Le complot de la CIA, qui sera diffusée sur France 3.
Bizarrement « la vidéo n’est pas disponible » sur le site de France-TV.
3. La tempête de décembre 1999 en France
Avec la création du système HAARP en 1993, les « dérèglements climatiques » de forte intensité vont se multiplier, telles ces tempêtes qui ont gravement touché la France en 1999.
Les 26, 27 et 28 décembre 1999, deux tempêtes successives, dénommées Lothar et Martin, ont mis à terre d’une manière fulgurante des millions d’arbres sur 968 000 hectares. Soufflant à la manière d’un ouragan, des vents atteignant 216 km/h ont ravagé principalement les régions du Sud-Ouest et du Nord-Est occasionnant près de 20 milliards de dollars de dégâts et la mort de 92 personnes en France (la tempête, ignorant les frontières, à la différence du nuage radioactif de Tchernobyl, s’est invitée en Allemagne et en Suisse, faisant au total, avec les victimes françaises, 142 morts).
Dans son livre, La guerre secrète contre les peuples, la regrettée Claire Séverac note (page 230 et suivantes) que « certains observateurs dont le journaliste Jean-Moïse Braitberg dans un article de VSD de juin 2 000, intitulé “Les services secrets fantasment : tempête de décembre 1999, phénomène naturel ou attaque terroriste ?” laissent entendre que ces tempêtes pourraient avoir été causées par une arme climatique utilisée afin de sanctionner l’attitude récalcitrante de la France sur la mondialisation, les OGM et le traité de l’AMI (Accord Multilatéral sur l’Investissement — le sigle étant plus sympathique que sa signification — NDLR). Cet accord économique se négociant dans le plus grand secret sous l’égide de l’OCDE depuis 1995. […] Avant les “tempêtes”, la France était parvenue à influencer de manière décisive la position des autres pays de l’Union européenne sur le refus des OGM, contribuant à l’échec des négociations de l’OMC à Seattle. Et, surtout, la France se retirait des négociations de l’AMI, provoquant l’échec de ce projet clé du processus de mondialisation. »
D’autres manipulations apparentées à la géo-ingénierie ont été dénoncées lors d’événements tragiques comme :
4— L’ouragan Erika
« Que des coïncidences ! L’ouragan Erika qui dévasta la Nouvelle-Calédonie le 14 mars 2003, et coûta très cher à la France… Un mois avant, Dominique de Villepin avait demandé la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le 14 mars justement, afin d’évaluer la situation en Irak8. »
5— Le tremblement de terre d’Haïti
« En janvier 2010, Hugo Chavez (Président du Venezuela), citait un rapport de la flotte russe du Nord disant que le tremblement de terre qui a détruit Haïti a été provoqué par la marine américaine qui a testé un missile dit “sismique”, fonctionnant grâce à des générateurs impulsionnels à plasma, en mer des Caraïbes9 ». Par ailleurs, dans une vidéo10, Claire Séverac ajoute que cela permettrait à l’armée américaine d’investir Haïti sous prétexte humanitaire dans le but d’installer une base de surveillance entre Cuba et le Venezuela (d’où l’intervention de Chavez).
6— Les incendies d’Hawaï
pour l’occasion, nos médias ont ressorti le pack Bûchers-Inquisition, c’est le déchaînement des « factcheckers », en français : les officines de vérification estampillées politiquement correctes, c’est-à-dire tenues par des médias subventionnés grassement par le Système qui dénoncent à s’en égosiller les « complotistes » qui ont évoqué des brasiers provoqués par l’utilisation d’armes à énergie dirigée. Le 8 août 2023, des incendies d’une grande ampleur ont fait au moins 115 morts à Maui, une île de l’archipel hawaïen, prisée comme lieu de villégiature par quelques grandes fortunes américaines. Les témoins locaux ont parlé de rayons laser qui ciblaient des lieux bien précis et en épargnaient d’autres, afin d’en faire partir la population de souche11.
Le système Haarp
Haarp, High Frequency Active Auroral Research Program, est officiellement un programme de recherche américain consacré à l’étude de l’ionosphère. Les installations de ce programme sont situées en Alaska dans la région où l’on peut observer des aurores boréales, d’où son nom ; le site, d’une surface de 16 hectares, est planté de 180 antennes. Haarp
En fait, le site, avant sa cession par l’armée en 2015 à un organisme civil, en l’occurrence l’université de l’Alaska, était sous contrôle exclusif des militaires ; ce transfert stratégique tente de désamorcer les critiques.
Selon Claire Séverac,
« l’objectif officiel de Haarp est de générer un bouclier protecteur global capable de déceler et de contrer les avions ou les missiles ennemis qui s’engageraient dans l’espace aérien américain. […] Il permet également de communiquer avec les sous-marins en plongée profonde et peut scanner le sous-sol de la Terre entière et les mers à des profondeurs extrêmes. […] Haarp peut aussi être utilisé pour manipuler le climat en créant des perturbations atmosphériques sur d’autres continents avec toutes les conséquences que cela implique sur les écosystèmes. […] Le système agirait en parfaite corrélation avec les épandages chimiques. Le revers de la médaille est que ce réseau peut aussi interrompre toute forme de communication hertzienne et détruire ou détourner avions et missiles intercontinentaux.
En fait, l’objectif réel de Haarp semble être de pouvoir atteindre et bombarder à volonté n’importe quel point de la Terre et de l’espace proche avec un faisceau d’énergie directif ultra-puissant, sans utiliser de satellite12. »
D’où les « essais » que nous avons évoqués avec les « quelques précédents historiques ».
Les épandages chimiques : la guerre secrète contre les peuples
Claire Séverac a été l’une des premières lanceuses d’alerte à dévoiler l’existence des épandages chimiques. Aussi étrange que cela puisse paraître, Claire Séverac a fait carrière dans le show-business aux USA ; elle a composé de nombreuses chansons pour des chanteurs connus et a chanté elle-même, notamment en duo avec David Soul (le Hutch de la fameuse série Starsky et Hutch). C’est à partir de 2009 qu’elle se fait connaître en France en militant contre les méfaits de la vaccination, et en publiant un premier livre sur le sujet : Complot mondial contre la santé. Elle donnera à partir de ce moment de nombreuses conférences et dénoncera entre autres les épandages chimiques qui constituent pour elle le danger primordial pour la survie de l’espèce humaine ; elle tentera avec courage de réveiller ses contemporains, et ses compatriotes, ces pauvres Français, qu’on a connus plus éveillés, qui restent pour la plupart dans le déni ; elle cite, par ironie, le directeur du FBI, Edgar Hoover qui déclarait :
« L’individu est handicapé de se retrouver face à face avec une conspiration si monstrueuse qu’il ne peut pas croire qu’elle existe. »
Son livre le plus connu, Guerre secrète contre les peuples, paraîtra en 2015 ; il sera consacré aux diverses manipulations de la secte mondialiste, dont le programme Haarp, les épandages chimiques, les mesures pseudo-sanitaires, les empoisonnements par la nourriture, les guerres… qui viseraient tous, sous des formes différentes, un seul but : la réduction drastique de la population planétaire.
À propos des épandages chimiques, elle a posé des questions simples que tout le monde devrait se poser :
« Si les traînées de condensation (contrails) ne peuvent se former qu’à des températures au-dessous de — 40 °C et à un niveau d’humidité de 70 % ou plus, s’ils ne peuvent durer plus de trente minutes dans des conditions idéales et si les avions de ligne volent par obligation à plus de 8 km de haut, que sont ces grandes suspensions blanches qui s’étirent indéfiniment au-dessus des villes en formes géométriques précises et ces avions que l’on aperçoit distinctement ? […] Et s’il s’agit d’avions de ligne, pourquoi font-ils demi-tour ? Auraient-ils oublié quelque chose ? Comment expliquer qu’après leur passage dans un beau ciel bleu, celui-ci devienne laiteux avec formation de nuages ? Les les traînées de condensation n’ont jamais obscurci le ciel. » Écoutons-la :13.
Claire Séverac est morte le jour de Noël 2016 dans des conditions obscures après trois mois de maladie. Selon le Média en 4−4−2 :
« Elle gênait beaucoup trop de monde et son décès assez rapide est difficilement explicable. Elle était certaine d’avoir ingéré un poison à l’occasion des conférences qu’elle donnait dans toute la France depuis la sortie en septembre 2015 de son livre sur les épandages chimiques (abréviation de chemical trails). Elle pensait au polonium, un poison indétectable même au compteur Geiger, et à un cancer digestif aussi fulgurant qui avait effectivement peu de chances d’être naturel. »
Certaines personnes commencent cependant à se réveiller, notamment dans le milieu des pilotes de ligne en Amérique14 (l’État du Tennessee a même adopté une loi pour interdire les épandages chimiques : « L’injection volontaire, la libération ou la dispersion de produits chimiques dans l’air », et interdit « d’affecter la température, la météo ou l’intensité des rayons du soleil ») et en Europe15.
Enfin, un dernier témoignage, mais de poids : une scientifique de haut niveau, Kristen Meghan, ancienne spécialiste de l’environnement pour l’armée américaine, est devenue une dénonciatrice de la géo-ingénierie. Elle révèle que l’entreprise pour laquelle elle travaillait injectait des matières dangereuses dans l’atmosphère sous prétexte de lutter contre le changement climatique. Lorsqu’elle a commencé à poser des questions sérieuses, elle a été rapidement diabolisée. « Ces substances se retrouvent dans nos aliments et dans le sol », prévient-elle.
Un monde luciférien
Tout ceci nous ramène à ce que les USA sont devenus, en tout cas, au prisme de leurs dirigeants psychopathes, car les peuples du monde ne sont plus responsables des faits et gestes de leurs élites, ni même de les avoir mises en place. Les élections, quand il y en a, étant la plupart du temps truquées et leurs résultats convenus d’avance, négociés entre les partis, quels qu’ils soient, que les foules croient adversaires, voire ennemis, mais qui sont complices16. Pour exemple flagrant (flagrant pour les esprits éveillés), on peut se reporter aux dernières élections législatives en France le 7 juillet 2024. Le problème, c’est que ces personnes dévoyées, par le truchement de l’impérialisme américain et « occidental » (États-Unis, Europe de Bruxelles et Israël) ont pris le pouvoir sur l’ensemble de la planète et ont produit des petits clones à leur service à peu près partout dans le monde, et surtout en Europe, et surtout en France.
Lucifer est « le prince de ce monde », le maître de la Terre, de la matière… et de la secte sans âme qui s’en réclame, alors que Dieu règne sur les cieux ; le ciel est le domaine du spirituel.
[Voir aussi :
Lucifer n’est pas Satan]
L’ange rebelle, Lucifer (étymologiquement « le porteur de lumière »), par la loi d’inversion finale, obscurcit le ciel pour couper les liens entre Dieu et les hommes, entre la matière et la spiritualité ; les hommes qui se tournaient vers les cieux pour prier Dieu, en attendre ses bienfaits et la lumière qu’il prodigue par ses rayons de soleil, n’en reçoivent plus que des substances sales et poisseuses. Le monde est placé sous une chape de plomb — de métaux lourds — un ciel brumeux qui ne dispense plus que des immondices qui obscurcissent le ciel, comme le décrit cette intéressante vidéo :17.
L’historien grec Strabon a rapporté une entrevue entre des druides gaulois et Alexandre le Grand qui leur demanda ce que les Gaulois craignaient le plus ; ils répondirent cette phrase connue et répandue grâce aux albums d’Astérix, que ce qu’ils craignaient le plus était que « les cieux ne leur tombent sur la tête ».
Mais ils parlaient d’un avenir très lointain : notre époque ; les druides étaient réputés pour leurs prédictions et cette réponse se rattachait à ce qu’ils considéraient être la fin du monde, tout au moins du cycle, le même que celui que nous vivons, nous, leurs descendants, 2300 ans plus tard, car cette fin serait constituée par « un déluge tombé du ciel, composé d’eau et de feu, avant l’apparition d’un nouveau cycle où l’âme immortelle des hommes retrouverait sa place ».
Les promoteurs du transhumanisme se sont alliés à la secte mondialiste qui gouverne actuellement la planète en se plaçant sous l’égide de Satan et en le proclamant à chaque occasion ; les uns et les autres, sous l’emprise d’une vanité démentielle et démoniaque, l’hubris, ont pour ambition non seulement d’égaler Dieu, mais de le remplacer, de dominer le monde, la Terre, les hommes et les cieux ; quoi de plus simple et de plus exaltant, pour eux, de sentir leur puissance en étant ceux qui sont capables, comme les divinités furieuses des panthéons grecs et romains, de « faire la pluie et le beau temps » comme bon leur semble ?
Cependant cette puissance technologique étant essentiellement artificielle, tout comme leur intelligence, ces satanistes ne réussiront donc pas, in fine. Les « anges » rebelles tomberont de haut18 et leurs ailes seront déchiquetées dans un grand fracas de ferraille.
Pierre-Émile Blairon
Pour en savoir plus sur le sujet :
• Consultez le site de Association Citoyenne pour le Suivi, l’Étude et l’Information sur les Programmes d’Interventions Climatiques et Atmosphériques
• Prenez le temps de voir le film documentaire Bye, bye, blue sky
Israël veut-il provoquer une troisième guerre mondiale ?
Candace Owens à propos des USA : « Votre nation a été prise en otage par une puissance étrangère »
L’ONU réclame une pause des bombardements à Gaza pour vacciner les enfants contre la polio !
L’ONU semble penser que les enfants y ont plus de chances de mourir de la polio que des bombardements.
Source : https://news.un.org/fr/story/2024/08/1147981 (capture PDF ci-dessous)
La Chine incite l’Iran à attaquer Israël
[Source : epochtimes.fr]
Par Gordon G. Chang
Le 11 août, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré au ministre iranien des Affaires étrangères par intérim que Pékin soutenait la République islamique dans la défense de sa « souveraineté, de sa sécurité et de sa dignité nationale ». M. Wang a laissé entendre que l’assassinat à Téhéran d’Ismaël Haniyeh, qui était chef du groupe terroriste Hamas, violait la souveraineté de l’Iran et menaçait la stabilité régionale.
Alors que les pays du monde entier font pression sur l’Iran pour qu’il n’attaque pas Israël – Téhéran accuse l’État hébreu d’être à l’origine de la bombe qui a tué Haniyeh le 31 juillet – la Chine a, en fait, incité publiquement l’Iran à agir.
Pourquoi le ministre chinois des Affaires étrangères a-t-il fait cela ? Peut-être parce que Pékin estime que son mandataire, l’Iran, est en train de perdre une guerre et qu’il doit agir rapidement.
Le Hamas est, à son tour, le mandataire de l’Iran. Le régime iranien estime qu’il n’est le mandataire de personne, mais les Chinois semblent penser que l’Iran est bel et bien le leur.
Que l’Iran soit ou non l’acolyte de la Chine, Téhéran n’aurait pas pu déclencher la guerre le 7 octobre dernier sans le soutien direct et indirect de l’État-parti chinois.
Tout d’abord, il y a le soutien direct de Pékin à l’économie iranienne en difficulté. L’année dernière, alors que les exportations de pétrole brut de l’Iran ont atteint leur plus haut niveau depuis cinq ans, la Chine en a absorbé environ 90 %, selon l’analyse du cabinet d’études européen Kpler. Il semble que la forte demande chinoise soit à l’origine de l’augmentation de la production iranienne.
Pékin a également fourni une couverture diplomatique à l’attaque du Hamas contre Israël. Le soutien par la propagande a peut-être été encore plus important : quelque 96,5 % des vidéos sur le Hamas diffusées sur la plateforme de TikTok, appartenant à la Chine, soutiennent le groupe terroriste. Le Parti communiste chinois utilise cette plateforme pour propager les discours qui lui sont favorables.
[Lire la suite sur https://www.epochtimes.fr/la-chine-incite-liran-a-attaquer-israel-2703073.html]
Tout ce que vous pensiez savoir sur la Seconde Guerre mondiale est faux. Voici pourquoi
[Source : lesakerfrancophone.fr]
Par Ron Unz et Mike Whitney — Le 12 juin 2023 — Source unz.com
« La légitimité politique du gouvernement actuel des États-Unis, et des gouvernements de ses divers États vassalisés d’Europe, se fonde sur un narratif historique particulier de la Seconde Guerre mondiale, et remettre ce narratif en question pourrait présenter des conséquences politiques dramatiques. »
— Ron Unz
Cet article se présente comme un ensemble de questions et réponses. Il s’agit de la transcription d’une interview de Ron Unz par Mike Whitney.
Question numéro 1 : Hitler
Commençons par Hitler. En Occident, tout le monde pense que :
- C’est Hitler qui a provoqué la Seconde Guerre mondiale
- L’invasion de la Pologne par Hitler était la première étape d’une vaste campagne visant à dominer le monde entier
Cette interprétation est-elle vraie, ou non ? Et si elle ne l’est pas, à votre avis, quels étaient les objectifs de Hitler en Pologne, et la Seconde Guerre mondiale aurait-elle pu être évitée ?
Ron Unz — Jusqu’à il y a dix ans environ, j’avais toujours maintenu une opinion très conventionnelle au sujet des événements historiques, sur la base des cours auxquels j’avais assisté à l’université et des récits médiatiques uniformes que j’avais absorbés durant toute ma vie. Cela intégrait donc ma compréhension de la Seconde Guerre mondiale, le plus grand conflit militaire de toute l’histoire humaine, dont la conclusion a façonné notre monde moderne.
Mais durant les années qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001 et la guerre en Irak, j’ai nourri des soupçons de plus en plus fournis vis-à-vis de l’honnêteté des médias dominants, et j’ai commencé à comprendre que les livres d’histoire ne représentent guère qu’une version totalement figée des distorsions médiatiques du passé. Le développement de l’Internet a permis de libérer une grande quantité d’idées non orthodoxes de toutes sortes, et depuis 2000, j’ai travaillé à un projet visant à numériser les archives des principales publications parues aux États-Unis depuis 150 ans, ce qui m’a fourni un accès facilité à des informations que d’autres auraient plus de mal à connaître. Comme je l’ai écrit par la suite :
Au-delà des perceptions que nous accordent nos sens, presque tout ce que nous savons du passé, ou des informations contemporaines, nous vient de traces d’encre sur du papier, ou de pixels colorés sur un écran, et il est heureux que depuis une décennie ou deux, la croissance d’Internet ait considérablement élargi le champ des informations à notre portée dans cette dernière catégorie. Même si l’écrasante majorité des affirmations non orthodoxes livrées par ces sources sur le réseau sont incorrectes, au moins la possibilité existe-t-elle à présent d’extraire les pépites de vérité de vastes montagnes d’impostures. Sans aucun doute, les événements de la décennie écoulée m’ont forcé à réajuster totalement ma propre perception de la réalité.
Suite à tous ces développements, j’ai publié mon premier article La Pravda Américaine il y a une dizaine d’années, et c’est de cet article qu’est extrait ce passage. Dans cet article, je soulignai que tout ce que nos livres d’histoires et nos médias nous disent sur le monde et sur son histoire peut souvent s’avérer tout aussi malhonnête et déformé que ce qu’on pouvait lire dans la notoire Pravda, le journal de l’URSS aujourd’hui disparue.
La Pravda américaine
Ron Unz • The American Conservative • 29 avril 2013 • 4,500 mots
Au départ, j’ai centré mon attention sur des événements historiques récents, mais j’ai rapidement commencé à lire et à m’informer énormément sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, et j’ai peu à peu compris qu’une grande partie de tout ce que j’avais toujours accepté au sujet de cette guerre était totalement faux.
Peut-être n’aurais-je pas dû me sentir tellement surpris de faire cette découverte. Après tout, si nos médias pouvaient mentir de manière éhontée par rapport à ce qui se produit ici et maintenant, pourquoi leur faire confiance sur ce qui s’est produit il y a longtemps et loin d’ici ?
J’ai fini par conclure que la véritable histoire de la Seconde Guerre mondiale était non seulement très différente de ce que la plupart d’entre nous ont toujours cru, mais a été en grande partie inversée. Durant tout ce temps, nos livres d’histoire dominants nous avaient raconté une histoire inversée et opposée à la réalité.
Au sujet de Hitler et du démarrage de la guerre, je pense qu’un excellent point de départ pourrait être Origins of the Second World War, un ouvrage classique publié en 1961 par A.J.P. Taylor, le réputé historien d’Oxford. Je suis revenu en 2019 sur les conclusions qu’il tire :
La dernière exigence d’Hitler, à savoir que Dantzig à 95 % allemande soit restituée à l’Allemagne comme ses habitants le souhaitaient, était tout à fait raisonnable, et seule une terrible erreur diplomatique de la part des Britanniques avait conduit les Polonais à refuser cette demande, provoquant ainsi la guerre. L’affirmation répandue plus tard que Hitler cherchait à conquérir le monde était totalement absurde, et le dirigeant allemand avait en fait tous les efforts possibles pour éviter la guerre avec la Grande-Bretagne ou la France. En effet, il était généralement très amical envers les Polonais et espérait faire de la Pologne un allié allemand contre la menace de l’Union soviétique de Staline.
Le récent 70e anniversaire du début du conflit qui a consumé tant de dizaines de millions de vies a naturellement provoqué de nombreux articles historiques, et la discussion qui en a résulté m’a amené à sortir ma vieille copie du court volume de Taylor, que je relis pour la première fois en près de quarante ans. Je l’ai trouvé aussi magistral et persuasif qu’à l’époque où j’étais dans ma chambre de dortoir à l’université, et les brillants communiqués de presse de la couverture laissaient entrevoir certaines des acclamations que le travail avait immédiatement reçues. Le Washington Post a saluait l’auteur comme l’« le plus éminent historien britannique en vie », World Politics le qualifiait de « puissamment argumenté, brillamment écrit et toujours persuasif », The New Statesman, magazine britannique de gauche, le décrivait comme « un chef-d’œuvre : lucide, compatissant, magnifiquement écrit » et le Times Literary Supplement le caractérisait comme « simple, dévastateur, d’une grande clarté et profondément inquiétant ». En tant que best-seller international, il s’agit certainement du livre le plus célèbre de Taylor, et je peux facilement comprendre pourquoi il figurait encore sur ma liste de lectures obligatoires du collège près de deux décennies après sa publication originale.
Pourtant, en revisitant l’étude révolutionnaire de Taylor, j’ai fait une découverte remarquable. Malgré toutes les ventes internationales et les acclamations de la critique, les conclusions du livre ont vite suscité une grande hostilité dans certains milieux. Les conférences de Taylor à Oxford avaient été extrêmement populaires pendant un quart de siècle, mais comme résultat direct de cette controverse « l’historien vivant le plus éminent de Grande-Bretagne » fut sommairement purgé de la faculté peu de temps après. Au début de son premier chapitre, Taylor avait remarqué à quel point il trouvait étrange que plus de vingt ans après le début de la guerre la plus cataclysmique du monde, aucune histoire sérieuse n’ait été produite pour analyser attentivement ce déclenchement. Peut-être que les représailles qu’il a subies l’ont amené à mieux comprendre une partie de ce casse-tête.
De nombreux autres universitaires et journalistes de premier plan, contemporains des événements ou vivant plus récemment, sont parvenus à des conclusions très similaires, mais ont trop souvent eu à pâtir d’importantes représailles pour leurs exposés historiques honnêtes. Durant des dizaines d’années, William Henry Chamberlin fut l’un des journalistes les plus respectés des États-Unis en matière de politique étrangère, mais après qu’il a publié America’s Second Crusade en 1950, il a disparu des publications dominantes. David Irving est possiblement l’historien britannique le plus réputé à l’international des cent dernières années, ses livres fondateurs sur la Seconde Guerre mondiale ont reçu d’énormes louanges et se sont vendus à des millions d’exemplaires ; mais il a été conduit à la faillite personnelle et a bien failli passer le restant de ses jours dans une prison autrichienne.
En arrivant sur la fin des années 1930, Hitler avait ressuscité l’Allemagne, qui était redevenue prospère sous son administration, il avait également réussi à la réunifier avec plusieurs populations allemandes séparées. Pour résultat, il était reconnu comme l’un des dirigeants les plus habiles et populaires au monde, et il espérait réussir enfin à régler le différend frontalier avec la Pologne ; à cette fin, il proposait des concessions nettement plus généreuses que n’importe lequel de ses prédécesseurs démocratiquement élus de Weimar ne l’aurait jamais envisagé. Mais la dictature polonaise resta des mois à rejeter ses tentatives de négociations et se mit également à traiter brutalement sa minorité allemande, ce qui a fini par contraindre Hitler à déclarer la guerre. Et comme je l’ai discuté en 2019, il se peut que provoquer cette guerre ait été l’objectif délibéré de certaines personnalités puissantes.
La plus évidente d’entre elles est peut-être la question des véritables origines de la guerre, qui a dévasté une grande partie de l’Europe, tué peut-être cinquante ou soixante millions de personnes et donné naissance à l’ère de la guerre froide qui a suivi, pendant laquelle les régimes communistes ont contrôlé la moitié du continent-monde eurasiatique. Taylor, Irving et bien d’autres ont complètement démystifié la mythologie ridicule selon laquelle la cause réside dans le désir fou d’Hitler de conquérir le monde, mais si le dictateur allemand n’avait manifestement qu’une responsabilité mineure, y avait-il vraiment un vrai coupable ? Ou cette guerre mondiale massivement destructrice s’est-elle produite d’une manière quelque peu similaire à celle la précédant, que nos histoires conventionnelles traitent comme étant principalement due à une série de bévues, de malentendus et d’escalades inconsidérées ?
Au cours des années 1930, John T. Flynn était l’un des journalistes progressistes les plus influents d’Amérique, et bien qu’il ait commencé comme un fervent partisan de Roosevelt et de son New Deal, il est progressivement devenu un critique sévère, concluant que les divers plans gouvernementaux de FDR n’avaient pas réussi à relancer l’économie américaine. Puis, en 1937, un nouvel effondrement de l’économie a fait grimper le chômage aux mêmes niveaux que lorsque le président était entré en fonction pour la première fois, confirmant ainsi le verdict sévère de Flynn. Et comme je l’ai écrit l’année dernière :
En réalité, Flynn allègue que fin 1937, FDR s’était orienté vers une politique étrangère agressive visant à impliquer le pays dans une guerre étrangère importante, principalement parce qu’il pensait que c’était le seul moyen de sortir de sa situation économique et politique désespérée, un stratagème qui n’était pas inconnu pour les dirigeants nationaux au cours de l’histoire. Dans sa chronique du 5 janvier 1938 dans The New Républic, il avertit ses lecteurs incrédules de la perspective imminente d’un important renforcement de la marine et des moyens militaires, après qu’un important conseiller de Roosevelt lui aurait vanté, en privé, les mérites d’un grand conflit de « keynésianisme militaire » et d’une guerre majeure qui résoudraient les problèmes économiques apparemment insurmontables du pays. À cette époque, une guerre avec le Japon, qui portait peut-être sur des intérêts en Amérique latine, semblait être l’objectif recherché, mais l’évolution de la situation en Europe a rapidement convaincu FDR que fomenter une guerre générale contre l’Allemagne était la meilleure solution. Les mémoires et autres documents historiques obtenus ultérieurement par des chercheurs semblent généralement soutenir les accusations de Flynn en indiquant que Roosevelt a ordonné à ses diplomates d’exercer une énorme pression sur les gouvernements britannique et polonais pour éviter tout règlement négocié avec l’Allemagne, entraînant ainsi le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939.
Ce dernier point est important, car les opinions confidentielles des personnes les plus proches des événements historiques importants devraient avoir une valeur probante considérable. Dans un article récent, John Wear a rassemblé les nombreuses évaluations contemporaines qui impliquaient FDR en tant que figure centrale dans l’orchestration de la guerre mondiale par sa pression constante sur les dirigeants politiques britanniques, une politique au sujet de laquelle il a même admis en privé qu’elle pourrait signifier sa destitution si elle devait être révélée. Entre autres témoignages, nous avons les déclarations des ambassadeurs polonais et britannique à Washington et de l’ambassadeur américain à Londres, qui ont également transmis l’opinion concordante du Premier ministre Chamberlain lui-même. En effet, le vol et la publication par l’Allemagne de documents diplomatiques secrets polonais en 1939 avaient déjà révélé une grande partie de ces informations, et William Henry Chamberlin a confirmé leur authenticité dans son livre de 1950. Mais comme les médias grand public n’ont jamais rapporté aucune de ces informations, ces faits restent encore peu connus aujourd’hui.
J’ai discuté ces événements historiques en détail dans mon article de 2019 :
Comprendre la Seconde Guerre mondiale
Ron Unz • The Unz Review • 23 septembre 2019 • 20,500 mots
Question numéro 2 : Le « Blitz » de Londres
L’Allemagne a lancé le « Blitz » contre l’Angleterre pour terroriser le peuple britannique et l’amener à se soumettre. Êtes-vous d’accord avec cette thèse, ou d’autres facteurs sont-ils entrés en jeu, qui ont été omis dans les manuels d’histoire occidentaux ? (Comme le bombardement de Berlin par Churchill ?)
Ron Unz — Ici encore, ce récit habituel de la Seconde Guerre mondiale est tout à fait opposé à la vérité. À l’époque, les bombardements aériens des centres urbains, loin des lignes de front, étaient illégaux et considérés comme des crimes de guerre, et Hitler n’avait absolument aucune intention d’attaque les villes britanniques de cette manière.
Au contraire, le dirigeant allemand avait toujours entretenu une opinion favorable de la Grande-Bretagne, et pensait que la préservation de l’Empire britannique relevait des intérêts stratégiques de l’Allemagne, car son effondrement aurait créé un vide géopolitique susceptible d’être exploité par une puissance rivale.
Après que l’Allemagne attaqua la Pologne, la Grande-Bretagne et la France lui déclarèrent la guerre. L’armée polonaise fut battue en quelques semaines, et Hitler proposa alors de retirer ses forces des territoires polonais qu’elles avaient occupés, et de faire la paix, mais les deux puissances occidentales jurèrent de poursuivre la guerre jusqu’à mettre l’Allemagne à genoux. Les combats furent rares jusqu’au printemps 1940, lorsque les Allemands finirent par attaquer et vaincre l’énorme armée française, par s’emparer de Paris et par faire sortir une France vaincue des hostilités.
L’armée britannique présente en France fut évacuée à Dunkerque, et il existe de nombreux éléments indiquant que Hitler l’a délibérément laissée s’enfuir, dans l’idée de laisser les Britanniques sauver la face plutôt que de les capturer. Il fit suite à sa victoire en France en proposant des conditions extrêmement généreuses au gouvernement britannique, en ne demandant absolument rien à ce dernier, et proposant au lieu de cela une alliance avec l’Allemagne, comprenant un soutien militaire pour protéger la sécurité de son empire mondial. Hitler pensait naturellement que les Britanniques allaient accepter une offre aussi attractive, et mettre fin à la guerre, et il supposait que celle-ci était pour l’essentiel terminée.
Plusieurs hauts dirigeants britanniques semblaient enclins à souscrire aux conditions généreuses proposées par Hitler, et selon les éléments trouvés par le renommé historien britannique David Irving, le Premier ministre Winston Churchill semblait lui-même convaincu, avant de changer d’avis et de faire volte-face. Churchill s’était employé depuis des dizaines d’années à devenir Premier ministre, et Irving avance une thèse plausible : le dirigeant anglais réalisa que perdre une guerre désastreuse dans les semaines suivant son accession au pouvoir allait faire de lui la risée des livres d’histoire.
Mais suite à la défaite militaire subie par les Britanniques sur le continent, et au vu des conditions très généreuses proposées par Hitler, Churchill se retrouva confronté à un énorme problème pour persuader son pays de poursuivre un conflit largement considéré comme perdu. Il ordonna par conséquent une série de bombardements contre la capitale allemande, un crime de guerre interdit, dans l’espoir de provoquer une réponse allemande. Cela amena Hitler à répondre par plusieurs avertissements répétés : s’ils continuaient de bombarder ses villes, il allait être contraint d’exercer des représailles en faisant de même, et c’est ce qui a fini par arriver. Comme le public britannique ne savait pas que son propre gouvernement avait lancé la campagne de bombardement urbain, il considéra ces attaques aériennes allemandes lancées en représailles comme des crimes de guerre monstrueux et non provoqués, et comme Churchill l’avait espéré, l’opinion britannique s’engagea résolument dans la poursuite de la guerre contre l’Allemagne.
Irving et d’autres historiens expliquent tous ces faits importants dans leurs livres, et la conférence captivante d’Irving résumant ces éléments reste disponible sur Bitchute après avoir été purgée de YouTube.
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Irving est une source très importante pour diverses informations très importantes au sujet de la guerre, et j’ai expliqué en 2018 pourquoi les résultats d’un procès de premier plan l’opposant à Deborah Lipstadt avaient démontré que ses recherches historiques étaient extrêmement fiables :
Ces activistes ethniques zélés ont entamé une campagne coordonnée pour faire pression sur les éditeurs prestigieux d’Irving afin qu’ils laissent tomber ses livres, tout en perturbant ses visites fréquentes à l’étranger et même en faisant pression sur les pays pour l’empêcher d’entrer. Ils ont également battu un tambour de diffamation médiatique, noircissant continuellement son nom et ses compétences de recherche, allant même jusqu’à le dénoncer comme un « nazi » et un « amant hitlérien », comme cela avait été le cas pour le Professeur Wilson.
Cette bataille juridique était certainement une affaire de David contre Goliath, avec de riches producteurs de films juifs, et des dirigeants d’entreprises, apportant une somme énorme de 13 millions de dollars à Lipstadt, ce qui lui a permis de financer une véritable armée de 40 chercheurs et experts juridiques, sous la direction de l’un des juristes juifs les plus réputés de Grande-Bretagne. En revanche, Irving, étant un historien impécunieux, a été forcé de se défendre sans bénéficier de conseils juridiques.
Dans la vraie vie, contrairement à la légende, les Goliaths de ce monde sont presque invariablement triomphants, et ce cas ne fait pas exception, Irving étant poussé à la banqueroute personnelle, il a perdu sa belle maison au centre de Londres. Mais vu sur une perspective plus longue de l’histoire, je pense que la victoire de ses bourreaux était une remarquable victoire à la Pyrrhus.
Bien que la cible de leur haine déchaînée ait été le prétendu « déni de l’Holocauste » d’Irving, pour autant que je puisse le dire, ce sujet était presque entièrement absent des plusieurs douzaines de livres d’Irving, et c’est précisément ce même silence qui avait provoqué leurs crachats indignés. Par conséquent, en l’absence d’une cible aussi claire, leur groupe de chercheurs généreusement rémunérés a passé au moins une année à effectuer, apparemment, une analyse ligne par ligne et note de bas de page de tout ce qu’Irving avait publié, localisant chaque erreur historique qui pourrait éventuellement lui donner une mauvaise réputation professionnelle. Avec de l’argent et de la main-d’œuvre presque illimités, ils ont même utilisé le processus légal d’investigation pour l’assigner et lire les milliers de pages de ses journaux intimes et de sa correspondance, espérant trouver des preuves de ses « mauvaises pensées ». Le film hollywoodien de 2006, intitulé Le Déni et co-écrit par Lipstadt, peut fournir un aperçu raisonnable de la séquence des événements, vu de sa propre perspective.
Malgré ces ressources financières et humaines énormes, il n’en est apparemment presque rien sorti, au moins si l’on en croit le livre triomphaliste de Lipstadt titrant History on Trial et paru en 2005. Au cours de quatre décennies de recherches et de publications, qui ont avancé de nombreuses affirmations historiques controversées, de la nature la plus étonnante, ils n’ont réussi à trouver que quelques douzaines d’erreurs de fait ou d’interprétation, la plupart ambiguës ou contestées. Et le pire qu’ils aient découvert après avoir lu chaque page des nombreux mètres linéaires des journaux intimes d’Irving était qu’il avait autrefois composé une courte chanson « insensible à la race » pour sa petite fille, un élément trivial qu’ils ont claironné comme preuve qu’il était « raciste ». Ainsi, ils semblaient admettre que l’énorme corpus de textes historiques d’Irving était peut-être vrai à 99,9 %.
Je pense que ce silence du « chien qui n’aboie pas » est éloquent comme un coup de tonnerre. Je ne connais aucun autre chercheur académique, dans l’histoire du monde entier, qui ait vu toutes ses décennies de vie au travail soumises à un examen exhaustif aussi minutieusement hostile. Et puisque Irving a apparemment réussi ce test avec autant de brio, je pense que nous pouvons considérer presque toutes les affirmations étonnantes contenues dans ses livres — et récapitulées dans ses vidéos — comme absolument exactes.
Martyr de le la vérité historique. Les tribulations de David Irving
Ron Unz • The Unz Review • 4 juin 2018 • 1,700 mots
Question numéro 3 : la purge des intellectuels opposés à la guerre
Durant les années 1940, on a connu une purge des intellectuels et des observateurs opposés à la guerre, à laquelle ressemble la purge de quiconque critique aujourd’hui la politique des États-Unis sur les réseaux sociaux. Pouvez-vous expliquer en quelques mots ce qui se produisit, qui fut ciblé, et définir si le premier amendement devrait s’appliquer durant les périodes de crises nationales ?
Ron Unz — Vers l’an 2000, j’ai lancé un projet visant à numériser les archives d’un grand nombre des publications dominantes parues aux États-Unis durant les 150 dernières années, et j’ai été stupéfait de découvrir que certaines de nos personnalités les plus influentes de l’avant Seconde Guerre mondiale avaient été « effacées » si complètement que je n’avais jamais entendu parler d’elles. Cette découverte a joué un rôle majeur pour nourrir mes soupçons : le narratif standard que j’avais toujours accepté était-il faux ? Et j’ai par la suite décrit la situation en utilisant l’analogie avec les mensonges historiquement notoires de l’ancienne Union soviétique :
Je m’imaginais parfois un peu comme un jeune chercheur soviétique sérieux des années 1970 qui a commencé à fouiller dans les fichiers d’archives moisies du Kremlin, oubliées depuis longtemps, et fait des découvertes étonnantes. Trotski n’était apparemment pas le célèbre espion nazi ni le traître décrit dans tous les manuels, mais avait été le bras droit du saint Lénine lui-même pendant les jours glorieux de la grande révolution bolchevique, et était resté pendant quelques années dans les rangs les plus élevés de l’élite du parti. Et qui étaient ces autres personnages — Zinoviev, Kamenev, Boukharine, Rykov — qui ont également passé ces premières années au sommet de la hiérarchie communiste ? Dans les cours d’histoire, ils étaient à peine mentionnés, en tant qu’agents capitalistes mineurs qui ont rapidement été démasqués et ont payé leur traîtrise de leur vie. Comment le grand Lénine, père de la Révolution, aurait-il pu être assez idiot pour s’entourer presque exclusivement de traîtres et d’espions ?
Mais contrairement à leurs analogues staliniens quelques années plus tôt, les victimes américaines disparues vers 1940 ne furent ni abattues ni envoyées au goulag, mais simplement exclues des principaux médias qui définissent notre réalité, les effaçant ainsi de notre mémoire, de sorte que les générations futures ont progressivement oublié qu’elles aient jamais existé.
Le journaliste John T. Flynn, probablement presque inconnu aujourd’hui, mais dont la stature était autrefois énorme, est un exemple éminent de ce type d’Américain « disparu ». Comme je l’ai écrit l’année dernière :
Alors, imaginez ma surprise de découvrir que, tout au long des années 1930, il avait été l’une des voix libérales les plus influentes de la société américaine, un écrivain en économie et en politique dont le statut aurait pu être, à peu de choses près, proche de celui de Paul Krugman, mais avec une forte tendance à chercher le scandale. Sa chronique hebdomadaire dans The New Republic lui permit de servir de locomotive pour les élites progressistes américaines, tandis que ses apparitions régulières dans Colliers, hebdomadaire illustré de grande diffusion, atteignant plusieurs millions d’Américains, lui fournissaient une plate-forme comparable à celle d’une personnalité de l’âge d’or des réseaux de télévision.
Dans une certaine mesure, l’importance de Flynn peut être objectivement quantifiée. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de mentionner son nom devant une libérale cultivée et engagée née dans les années 1930. Sans surprise, elle a séché, mais s’est demandé s’il aurait pu être un peu comme Walter Lippmann, le très célèbre chroniqueur de cette époque. Lorsque j’ai vérifié, j’ai constaté que dans les centaines de périodiques de mon système d’archivage, on ne trouvait que 23 articles publiés par Lippmann dans les années 1930 contre 489 par Flynn.
Un parallèle américain encore plus fort avec Taylor était celui de l’historien Harry Elmer Barnes, une figure presque inconnue pour moi, mais à son époque un universitaire de grande influence et d’envergure :
Imaginez mon étonnement après avoir découvert que Barnes avait été l’un des premiers contributeurs du magazine Foreign Affairs, et le principal relecteur de cette vénérable publication depuis sa fondation en 1922, alors que son statut parmi les universitaires libéraux américains de premier plan se manifestait par ses nombreuses apparitions dans The Nation et The New Republic au cours des années 1920. En effet, on lui attribue un rôle central dans la « révision » de l’histoire de la Première Guerre mondiale, afin d’effacer l’image caricaturale de l’innommable méchanceté allemande, laissée en héritage de la malhonnête propagande de guerre produite par les gouvernements adversaires britannique et étasunien. Et sa stature professionnelle a été démontrée par ses trente-cinq livres ou plus, dont bon nombre d’ouvrages académiques influents, ainsi que par ses nombreux articles dans The American Historical Review, Political Science Quarterly et d’autres revues de premier plan.
Il y a quelques années, j’ai parlé de Barnes à un éminent universitaire américain dont les activités en sciences politiques et en politique étrangère étaient très similaires, et pourtant le nom ne lui disait rien. À la fin des années 1930, Barnes était devenu un critique de premier plan des propositions de participation américaine à la Seconde Guerre mondiale. En conséquence, il avait définitivement « disparu », ignoré par tous les grands médias, alors qu’une importante chaîne de journaux était fortement incitée à mettre fin brutalement, en mai 1940, à sa rubrique nationale publiée de longue date.
Beaucoup d’amis et d’alliés de Barnes tombèrent lors de la même purge idéologique, qu’il décrit dans ses propres écrits et qui se poursuivit après la fin de la guerre :
Plus d’une douzaine d’années après sa disparition de notre paysage médiatique national, Barnes a réussi à publier La Guerre Perpétuelle pour une Paix Perpétuelle, un long recueil d’essais d’érudits et autres experts traitant des circonstances entourant l’entrée de l’Amérique dans la Seconde Guerre mondiale. Il a été édité et distribué par un petit imprimeur de l’Idaho. Sa propre contribution consistait en un essai de 30 000 mots intitulé « Le révisionnisme et le black-out historique », qui abordait les énormes obstacles rencontrés par les penseurs dissidents de cette période.
Le livre lui-même était dédié à la mémoire de son ami l’historien Charles A. Beard. Depuis le début du XXe siècle, Beard était une figure intellectuelle de haute stature et d’une très grande influence, cofondateur de The New School à New York et président de l’American Historical Association et de l’American Political Science Association. En tant que principal partisan de la politique économique du New Deal, il a été extrêmement loué pour ses opinions.
Pourtant, après qu’il se retourna contre la politique étrangère belliqueuse de Roosevelt, les éditeurs lui fermèrent leurs portes et seule son amitié personnelle avec le responsable de la presse de l’Université de Yale permit à son volume critique de 1948, Le président Roosevelt, et l’avènement de la guerre, 1941 de paraître. La réputation immense de Beard semble avoir commencé à décliner rapidement à partir de ce moment, de sorte que l’historien Richard Hofstadter pouvait écrire en 1968 : « La réputation de Beard se présente aujourd’hui comme une ruine imposante dans le paysage de l’historiographie américaine. Ce qui était autrefois la plus grande maison du pays est maintenant une survivance ravagée ». En fait, « l’interprétation économique de l’histoire », autrefois dominante, de Beard pourrait presque être considérée comme faisant la promotion de « dangereuses théories du complot », et je suppose que peu de non-historiens ont même entendu parler de lui.
Un autre contributeur majeur au volume de Barnes fut William Henry Chamberlin, qui pendant des décennies avait été classé parmi les principaux journalistes de politique étrangère des États-Unis, avec plus de quinze livres à son actif, la plupart d’entre eux ayant fait l’objet de nombreuses critiques favorables. Pourtant, America’s Second Crusade, son analyse critique, publiée en 1950, de l’entrée de l’Amérique dans la Seconde Guerre mondiale, n’a pas réussi à trouver un éditeur traditionnel et a été largement ignorée par les critiques. Avant sa publication, sa signature apparaissait régulièrement dans nos magazines nationaux les plus influents, tels que The Atlantic Monthly et Harpers. Mais par la suite, son activité s’est presque entièrement limitée à des lettres d’information et à des périodiques de faible tirage, appréciés par un public conservateur ou libertaire restreint.
Aujourd’hui, sur Internet, chacun peut facilement créer un site web pour publier son point de vue, le rendant immédiatement accessible à tout le monde. En quelques clics de souris, les médias sociaux tels que Facebook et Twitter peuvent attirer l’attention de millions de personnes sur des documents intéressants ou controversés, en se passant ainsi totalement du soutien des intermédiaires établis. Il est facile pour nous d’oublier à quel point la dissémination d’idées dissidentes était extrêmement ardue à l’époque des rotatives, du papier et de l’encre, et de reconnaître qu’une personne exclue de son média habituel aura peut-être besoin de nombreuses années pour retrouver toute sa place.
J’ai écrit ces derniers mots au mois de juin 2018, et chose ironique, purges et pratique du shadow banning ont bientôt englouti de nombreuses voix dissonantes actuelles, réduisant fortement leur capacité à distribuer leurs idées.
Pravda américaine : notre grande purge des années 1940
Ron Unz • The Unz Review • 11 juin 2018 • 5,500 mots
Question numéro 4 : l’Allemagne d’après-guerre
La plupart des Étasuniens croient que le peuple allemand a été traité avec humanité après la fin des hostilités, et que le plan Marshall a aidé à reconstruire l’Europe. Est-ce un récit exact de ce qui s’est réellement produit ? (Freda Utley)
Ron Unz — Bien qu’elle soit aujourd’hui totalement tombée dans l’oubli, Freda Utley fut au cœur du XXe siècle une journaliste réputée. De nationalité anglaise au départ, elle épousa un Juif communiste et partit s’installer en Russie soviétique, puis s’enfuit pour les États-Unis après que son mari eut à subir l’une des purges staliniennes. Bien qu’elle n’éprouvât guère de sympathie pour les nazis vaincus, elle partageait fermement l’opinion de Beaty sur la perversion monstrueuse de la justice rendue à Nuremberg, et son témoignage direct, collecté durant les mois qu’elle passa en Allemagne occupée est très instructif sur les sévices terribles qu’eut à subir la population civile prostrée, plusieurs années après la fin de la guerre encore.
En 1948, elle passa plusieurs mois à voyager à travers l’Allemagne occupée, et l’année suivante publia ses expériences dans The High Cost of Vengeance [le coût élevé de la vengeance, NdT], que j’ai trouvé éclairant. Contrairement à la grande majorité des autres journalistes américains, qui faisaient généralement de brèves visites lourdement chaperonnées, Freda Utley parlait effectivement allemand et connaissait bien le pays, qu’elle avait fréquemment visité au cours de l’époque de Weimar. Alors que le ton de Grenfell était très contraint et presque académique, sa propre écriture était beaucoup plus véhémente et expressive, ce qui est peu surprenant en raison de son contact direct avec un sujet extrêmement douloureux. Son témoignage oculaire semble tout à fait crédible, et les renseignements factuels qu’elle fournit, étayés par de nombreux entretiens et des anecdotes, sont saisissants.
Plus de trois ans après la fin des hostilités, Freda Utley découvrit un pays encore presque totalement en ruine, et une grande partie de la population forcée de chercher refuge dans des caves endommagées ou de partager de minuscules pièces dans des bâtiments fracassés. La population se considérait comme « privée de droits », souvent assujettie à un traitement arbitraire de la part des troupes d’occupation ou d’autres éléments privilégiés qui ne relevaient pas de la compétence juridique de la police régulière. Les Allemands, pour la plupart, étaient régulièrement délogés de leurs maisons, qui étaient utilisées pour loger les troupes américaines ou d’autres qui avaient acquis leurs faveurs, une situation qui fut notée avec une certaine indignation dans le journal posthume du Général Patton. Même à ce stade, un soldat étranger pouvait encore parfois voler tout ce qu’il voulait aux civils allemands et en cas de protestations, les conséquences risquaient d’être dangereuses. Freda Utley cite de façon éloquente un ancien soldat allemand qui avait servi en France dans le cadre de l’occupation. Il faisait remarquer que lui et ses camarades avaient opéré sous la discipline la plus stricte et qu’ils n’auraient jamais pu imaginer se comporter envers les civils français comme les troupes alliées traitaient alors les Allemands.
Certaines des paroles citées par Freda Utley sont assez étonnantes, mais semblent solidement fondées sur des sources fiables et intégralement confirmées ailleurs. Pendant les trois premières années de paix, la ration alimentaire quotidienne allouée à l’ensemble de la population civile allemande était d’environ 1 550 calories, à peu près la même que celle fournie aux détenus des camps de concentration allemands pendant la guerre, et elle chuta parfois beaucoup plus bas. Pendant le dur hiver 1946-47, toute la population de la Ruhr, centre industriel de l’Allemagne, ne reçut que des rations de famine de 700 à 800 calories par jour, et des niveaux encore plus bas furent parfois atteints.
Influencée par une propagande officielle hostile, l’attitude courante du personnel allié à l’égard des Allemands ordinaires était certainement aussi dure que ce qu’affrontaient les autochtones vivant sous les régimes coloniaux européens. Freda Utley souligne à maintes reprises les parallèles remarquables avec ce qu’elle savait du traitement et de l’attitude des Occidentaux envers les Chinois pendant la majeure partie des années 1930, ou celui que les Britanniques avaient appliqué à leurs sujets coloniaux indiens. Des garçonnets allemands, sans chaussures, démunis et affamés, récupéraient avidement les balles dans les clubs de sport américains pour une maigre pitance. Aujourd’hui, on discute parfois pour savoir si, à la fin du XIXe siècle, les villes américaines contenaient des panneaux indiquant « Pas de service pour les Irlandais », mais Freda Utley a vu avec certitude des panneaux indiquant « Interdit aux chiens et aux Allemands » devant de nombreux établissements fréquentés par le personnel allié.
Sur la foi de mes manuels d’histoire standard, j’avais toujours cru que le comportement des civils différait comme le jour de la nuit entre les troupes allemandes qui occupèrent la France de 1940 à 1944 et les troupes alliées qui occupèrent l’Allemagne à partir de 1945. Après avoir lu les articles détaillés de Freda Utley et d’autres sources contemporaines, je pense que mon opinion était absolument correcte, mais inversée.
Utley croyait que cette situation absolument désastreuse s’expliquait en partie par la politique délibérée du gouvernement américain. Bien que le plan Morgenthau, visant à éliminer la moitié de la population allemande, eût été officiellement abandonné et remplacé par le plan Marshall qui devait favoriser une renaissance allemande, elle constata qu’on observait encore de nombreuses influences du premier. Même en 1948, d’énormes parts de la base industrielle allemande étaient encore démantelées et expédiées vers d’autres pays, tandis que subsistaient des restrictions très strictes sur la production et les exportations allemandes. En effet, le niveau de pauvreté, de misère et d’oppression qu’elle voyait partout semblait presque délibérément destiné à retourner les Allemands ordinaires contre l’Amérique et ses alliés occidentaux et ainsi, ouvrait peut-être la porte aux sympathies communistes. De tels soupçons sont renforcés lorsque nous apprenons que ce système avait été conçu par Harry Dexter White, qui s’avéra plus tard être un agent soviétique.
Elle devient particulièrement cinglante au sujet de la perversion totale de toute notion fondamentale de justice humaine pendant le Tribunal de Nuremberg et divers autres procès liés aux crimes de guerre, un sujet auquel elle consacre deux chapitres complets. Ces procédures judiciaires firent preuve de la pire espèce de double norme, car les juges alliés considéraient explicitement que leurs propres pays n’étaient pas liés par les mêmes conventions juridiques internationales qu’ils prétendaient appliquer aux accusés allemands. Ce qui est encore plus choquant, ce sont certaines des méthodes utilisées. Des juristes et des journalistes américains outrés révélèrent que d’horribles tortures, des menaces, du chantage et d’autres moyens tout à fait illégitimes étaient régulièrement utilisés pour obtenir des aveux ou des dénonciations. Cette situation suggère fortement qu’un très grand nombre de personnes condamnées et pendues étaient entièrement innocentes.
Son livre traite également des expulsions organisées d’Allemands de Silésie, du Sudatenland, de Prusse orientale et de diverses autres parties de l’Europe centrale et orientale où ils avaient vécu pacifiquement pendant des siècles. Le nombre total de ces expulsés est généralement estimé entre 13 et 15 millions. On donnait parfois aux familles dix minutes pour quitter les maisons où elles habitaient depuis un siècle ou plus, puis on les obligeait à marcher, parfois sur des centaines de kilomètres, vers une terre lointaine qu’elles n’avaient jamais vue, avec leurs seules possessions tenant dans leurs mains. Dans certains cas, tous les hommes survivants furent séparés et envoyés dans des camps de travail, et c’est pourquoi l’exode fut composé uniquement de femmes, d’enfants et de personnes très âgées. Selon toutes les estimations, au moins deux millions de personnes périrent en cours de route, à cause de la faim, de la maladie ou des risques divers.
Ces jours-ci, nous lisons de nombreuses et douloureuses discussions sur la fameuse « Piste des larmes » endurée par les Cherokees dans le lointain passé du début du XIXe siècle, mais cet événement du XXe siècle, assez semblable, fut presque mille fois plus grand. Malgré cet énorme écart dans l’ampleur et une distance beaucoup plus grande dans le temps, je crois que le premier événement provoque mille fois plus la sensibilité les Américains ordinaires. Si tel est le cas, cela démontrerait que l’écrasant contrôle des médias peut facilement modifier la réalité perçue d’un facteur d’un million ou plus.
On peut penser que ce déplacement de populations a représenté le plus grand nettoyage ethnique de l’histoire du monde, et si l’Allemagne avait fait quelque chose d’à peu près similaire au cours de ses années de victoires et de conquêtes européennes, les scènes terribles d’un tel flot de réfugiés se traînant avec désespoir seraient sûrement devenues la pièce centrale de nombreux films des soixante-dix dernières années. Mais puisque rien de tel n’est arrivé, les scénaristes d’Hollywood ont perdu une incroyable opportunité.
The High Cost of Vengeance
Freda Utley • 1949 • 125 000 mots
Le sombre tableau que peint Freda Utley est fortement corroboré par de nombreuses autres sources. En 1946, Victor Gollanz, important éditeur socialiste britannique d’origine juive, fit une longue visite en Allemagne, et publia In Darkest Germany [Dans les ténèbres de l’Allemagne, NdT.] l’année suivante et raconta l’horreur ressentie face aux conditions qu’il y découvrit. Ses affirmations sur la malnutrition, la maladie et la misère totale étaient étayées par plus d’une centaine de photographies effrayantes, et l’introduction à l’édition américaine fut rédigée par Robert M. Hutchins, Président de l’Université de Chicago et l’un de nos intellectuels publics les plus réputés de cette époque. Mais son petit volume semble avoir attiré relativement peu d’attention des grands médias américains, bien que son livre Our Threatened Values [Nos Valeurs menacées, NdT], assez similaire, publié l’année précédente et basé sur des sources officielles en ait reçu un peu davantage. Gruesome Harvest [horrible récolte, NdT] de Ralph Franklin Keeling, également publié en 1947, rassemble utilement un grand nombre de déclarations officielles et d’articles de grands médias, qui font généralement exactement le même tableau des premières années de l’occupation alliée en l’Allemagne.
Au cours des années 1970 et 1980, ce sujet pénible fut repris par Alfred M. de Zayas, titulaire d’un diplôme de droit de Harvard et d’un doctorat en histoire, qui mena une longue carrière en tant qu’éminent avocat international des droits de l’homme, affilié de longue date aux Nations Unies. Ses livres tels que Nemesis at Potsdam, A Terrible Revenge, et The Wehrmacht War Crimes Bureau, 1939-1945 particulièrement axés sur le nettoyage ethnique massif des minorités allemandes, et basés sur de grandes quantités d’archives. Ils reçurent de nombreux éloges et avis scientifiques dans de grandes revues universitaires. Ils se vendirent à des centaines de milliers d’exemplaires en Allemagne et dans d’autres régions d’Europe, mais ne semblent pas avoir pénétré la conscience de l’Amérique ou du reste du monde anglophone.
À la fin des années 80, ce débat historique brûlant prit une nouvelle tournure remarquable. Alors qu’en 1986, il s’était rendu en France pour préparer un livre sur un autre sujet, un écrivain canadien nommé James Bacque tomba sur des indices suggérant que l’un des plus terribles secrets de l’Allemagne d’après-guerre était resté complètement caché. Il se lança immédiatement dans des recherches approfondies et publia finalement Other Losses[Autres Pertes, NdT.] en 1989. Se fondant sur des éléments de preuve considérables, comprenant des dossiers du gouvernement, des entrevues personnelles et des témoignages oculaires validés, il expliqua qu’après la fin de la guerre, les Américains avaient affamé jusqu’à un million de prisonniers de guerre allemands. C’était apparemment un acte politique délibéré, un crime de guerre, sûrement parmi les plus considérables de l’histoire.
Les nouvelles preuves extraites par Bacque des archives du Kremlin constituent une partie relativement faible de la suite parue en 1997, Crimes and mercies[Crimes et grâces, NdT], qui est centrée sur une analyse encore plus explosive. Elle est également devenue un best-seller international.
Comme décrit précédemment, des observateurs directs de l’Allemagne de 1947 et 1948 comme Gollanz et Utley, apportèrent des témoignages directs des conditions horribles qu’ils avaient découvertes. Ils affirmèrent que depuis des années, les rations alimentaires officielles prévues pour la population étaient comparables à celle des détenus dans les camps de concentration nazis. Elles étaient même parfois beaucoup plus basses, entraînant la malnutrition et les maladies courantes qu’ils pouvaient observer. Ils notèrent également la destruction de la plupart des logements d’avant-guerre en Allemagne et le terrible surpeuplement produit par l’afflux de millions de réfugiés allemands dénués de tout, expulsés de certaines parties de l’Europe centrale et orientale. Mais ces enquêteurs n’avaient pas accès à des statistiques de population fiables, et ne pouvaient que spéculer sur le nombre énorme de morts humaines que la faim et la maladie avaient déjà infligées et qui continueraient sûrement sans changement urgent de politique.
Bacque cumula des années de recherches sur les archives pour tenter de répondre à cette question, et la conclusion qu’il fournit n’est pas du genre agréable. En effet, tant le gouvernement militaire allié que les autorités civiles allemandes ultérieures semblent avoir concerté leurs efforts pour cacher ou obscurcir l’ampleur réelle de la calamité qui frappa les civils allemands au cours des années 1945-1950. Les statistiques officielles sur la mortalité que l’on trouve dans les rapports gouvernementaux sont tout simplement trop incroyables pour être correctes, bien qu’elles aient fourni la base de l’histoire de cette période. Par exemple, Bacque note que ces chiffres indiquent que le taux de mortalité dans les conditions terribles de 1947, longtemps connue comme l’« Année de la faim » (Hungerjahr) que Gollancz décrit de manière précise, aurait été inférieur à celui de l’Allemagne prospère de la fin des années 1960. En outre, des rapports privés des autorités américaines, les taux de mortalité des localités et d’autres preuves fiables démontrent que ces statistiques, admises depuis longtemps, étaient pour l’essentiel fictives.
À leur place, Bacque tente de fournir des estimations plus réalistes sur la base d’un examen des totaux de population des différents recensements allemands ainsi que l’afflux de réfugiés allemands tel qu’il a pu être enregistré. À partir de ces données simples, il arrive à la conclusion raisonnablement probante que l’excédent de décès allemands au cours de cette période s’éleva à au moins environ 10 millions, avec une marge de plusieurs millions. De plus, il fournit des preuves substantielles que la famine fut délibérément organisée, ou du moins considérablement aggravée par la résistance du gouvernement américain à une aide alimentaire. Peut-être ne devrions pas être totalement surpris par ces conclusions, étant donné que le très officiel plan Morgenthau avait envisagé l’élimination d’environ 20 millions d’Allemands. Or, comme Bacque le démontre, les principaux dirigeants américains acceptèrent discrètement de poursuivre cette politique dans la pratique, même s’ils y avaient renoncé en théorie.
En supposant que ces chiffres soient ne serait-ce qu’à peu près corrects, les implications sont tout à fait remarquables. Dans ce cas, le nombre de victimes de la catastrophe humaine survenue en Allemagne figurerait certainement parmi les plus importants de l’histoire moderne en temps de paix, et dépasse de loin le nombre de morts liés à la famine ukrainienne du début des années 1930. Il s’approcherait même de la mortalité non planifiée consécutive au Grand bond en avant de Mao en 1959-61. Il y a plus : les pertes allemandes dépasseraient largement en pourcentage l’un et l’autre de ces événements terribles, et cela resterait vrai même si les estimations de Bacque étaient sensiblement réduites. Pourtant je doute que même une petite fraction des Américains soient aujourd’hui conscients de cette gigantesque catastrophe. Je présume que les souvenirs sont beaucoup plus prégnants en Allemagne, mais étant donné la répression juridique des opinions discordantes dans ce malheureux pays, je soupçonne que quiconque discute du sujet trop énergiquement court le risque d’être immédiatement emprisonné.
Dans une large mesure, cette ignorance historique a été fortement encouragée par nos gouvernements, souvent par des moyens sournois ou franchement malveillants. Tout comme dans l’ancienne URSS déclinante, une grande partie de la légitimité politique actuelle du gouvernement américain et des divers États-vassaux européens est fondée sur un récit interprétatif particulier de la Seconde Guerre mondiale. Or, la remise en question de ce récit pourrait avoir des conséquences politiques désastreuses. Bacque raconte de façon crédible certains des efforts visiblement déployés pour dissuader tout grand journal ou magazine de publier des articles sur les découvertes bouleversantes de son premier livre, imposant ainsi un « blackout » qui vise à réduire au minimum l’exposition médiatique. De telles mesures semblent avoir été très efficaces, car jusqu’à il y a huit ou neuf ans, je ne suis pas sûr d’avoir jamais entendu un mot de ces thèses scandaleuses. De même, je n’ai certainement jamais vu de telles discussions sérieuses dans les nombreux journaux ou magazines que j’ai lus attentivement au cours des trois dernières décennies.
En évaluant les facteurs politiques qui, semble-t-il, ont provoqué un si grand nombre de morts apparemment délibérés parmi les civils allemands longtemps après la fin des combats, il convient de souligner un point important. Les historiens qui cherchent à démontrer l’incommensurable méchanceté d’Hitler ou son degré de connaissance des divers crimes commis au cours du conflit sont régulièrement forcés de passer au crible des dizaines de milliers de ses paroles ici ou là, puis interprètent ces allusions dispersées comme des déclarations absolument concluantes. Ceux qui, comme le distingué historien David Irving, ne parviennent pas à modeler les mots pour les adapter verront parfois leur carrière détruite.
Mais dès 1940, un juif américain du nom de Theodore Kaufman devint tellement enragé par ce qu’il considérait comme les mauvais traitements d’Hitler envers les Juifs allemands qu’il publia un court livre intitulé Germany Must Perish !, [L’Allemagne doit périr !, NdT], dans lequel il plaide explicitement pour l’extermination totale du peuple allemand. Or ce livre reçut apparemment un accueil favorable, et même tout à fait sérieux dans bon nombre de nos plus prestigieux médias, y compris le New York Times, le Washington Post, et le Time Magazine. Si ce genre de sentiments s’exprimaient librement dans certains milieux avant même l’entrée en guerre, alors peut-être les politiques longtemps cachées que Bacque semble avoir découvertes ne devraient-elles pas nous étonner plus que ça.
La Pravda américaine. Après-guerre française, après-guerre allemande
Ron Unz • The Unz Review • 9 juillet 2018 • 6,600 mots
Question numéro 5 : l’attaque sur Pearl Harbor
Est-ce que l’attaque japonaise sur Pearl Harbor a constitué une surprise, ou bien est-ce que celle-ci a été précédée par de nombreuses provocations de la part des États-Unis, qui auraient contraint le Japon à répondre militairement ?
Ron Unz — Le 7 décembre 1941, les forces militaires japonaises ont lancé une attaque-surprise contre notre Flotte du Pacifique stationnée à Pearl Harbor, coulant nombre de nos plus gros vaisseaux de guerre et tuant plus de 2400 Étasuniens. Le résultat a été l’entrée subite des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, et cette date est restée « marquée du sceau de l’infamie » dans notre histoire nationale.
À l’époque, presque tous les Étasuniens ordinaires considérèrent l’attaque japonaise comme non provoquée et sortie de nulle part, et durant plus de 80 ans, nos livres d’histoire et nos médias ont renforcé cette forte impression. Mais comme je l’ai expliqué en 2019, les faits réels furent totalement différents :
À partir de 1940, la FDR avait fait un grand effort politique pour impliquer directement l’Amérique dans la guerre contre l’Allemagne, mais l’opinion publique y était massivement opposée, avec des sondages montrant que jusqu’à 80 % de la population étaient contre. Tout cela a immédiatement changé une fois les bombes japonaises larguées sur Hawaï, et soudain le pays se trouva en guerre.
Compte tenu de ces faits, on soupçonnait naturellement Roosevelt d’avoir délibérément provoqué l’attaque par ses décisions exécutives de geler les avoirs japonais, d’imposer un embargo sur toutes les livraisons de combustibles essentiels et de repousser les demandes répétées des dirigeants de Tokyo de négocier. Dans le volume de 1953 édité par Barnes, l’historien diplomatique Charles Tansill résumait ses arguments très solides selon lesquels FDR cherchait à utiliser une attaque japonaise comme sa meilleure « porte dérobée pour provoquer la guerre » contre l’Allemagne, argument qu’il avait avancé l’année précédente dans un livre du même nom. Au fil des décennies, les informations contenues dans les journaux intimes et les documents gouvernementaux semblent avoir presque définitivement établi cette interprétation, le secrétaire à la Guerre Henry Stimson indiquant que le plan était de « manœuvrer [le Japon] pour leur faire tirer le premier coup de canon ». Dans ses mémoires ultérieurs, le professeur Oliver s’est appuyé sur les connaissances intimes qu’il avait acquises pendant son rôle dans le renseignement militaire en temps de guerre pour prétendre même que FDR avait délibérément dupé les Japonais en leur faisant croire qu’il avait l’intention de lancer une attaque-surprise contre leurs forces, les persuadant ainsi de frapper en premier en état de légitime défense.
En 1941, les États-Unis avaient brisé tous les codes de chiffrement diplomatiques japonais et lisaient librement leurs communications secrètes. Par conséquent, il existe aussi depuis longtemps la croyance répandue, quoique contestée, que le président était bien au courant de l’attaque japonaise prévue contre notre flotte et qu’il a délibérément omis d’avertir ses commandants locaux, s’assurant ainsi que les lourdes pertes américaines qui en résulteraient entraîneraient une nation vengeresse unie pour la guerre. Tansill et un ancien chercheur en chef de la commission d’enquête du Congrès a fait cette hypothèse dans le même volume de Barnes de 1953, et l’année suivante, un ancien amiral américain a publié The Final Secret of Pearl Harbor, fournissant des arguments similaires plus en détail. Ce livre comprenait également une introduction de l’un des commandants navals américains les mieux classés de la Seconde Guerre mondiale, qui approuvait pleinement la théorie controversée.
En 2000, le journaliste Robert M. Stinnett a publié une foule d’autres preuves à l’appui, fondées sur ses huit années de recherche archivistique, dont il a été question dans un article récent. Stinnett fait remarquer que si Washington avait averti les commandants de Pearl Harbor, leurs préparatifs défensifs auraient été remarqués par les espions japonais locaux et transmis à la force opérationnelle qui approchait ; et avec l’élément de surprise perdu, l’attaque aurait probablement été interrompue, ce qui aurait contrarié tous les plans de guerre soigneusement préparés de FDR. Bien que divers détails puissent être contestés, je trouve les preuves de la connaissance préalable de Roosevelt très convaincantes.
L’an dernier, j’ai encore développé ces arguments :
Cette reconstruction historique est fortement soutenue par de nombreux détails additionnels. Au cours de cette période, le professeur Revilo P. Oliver occupait une position élevée dans les Renseignements Militaires, et en publiant ses mémoires quatre décennies plus tard, il a affirmé que FDR avait volontairement dupé les Japonais pour les amener à attaquer Pearl Harbor. Sachant que le Japon avait brisé les codes diplomatiques du Portugal, FDR avait informé l’ambassadeur de ce pays de ses projets d’attendre jusqu’à ce que les Japonais se soient fortement étendus, puis d’ordonner à la Flotte du Pacifique de lancer une attaque dévastatrice contre leurs îles d’origine. Selon Oliver, les câbles japonais qui suivirent ont révélé que les Japonais s’étaient laissés convaincre que FDR avait pour projet de les attaquer par surprise.
De fait, quelques mois à peine avant Pearl Harbor, Argosy Weekly, l’un des magazines les plus populaires des États-Unis, avait fait paraître une couverture décrivant très exactement une attaque-surprise de ce genre sur Tokyo en représailles à un incident naval, mettant en scène les puissants bombardiers de la Flotte Pacifique infligeant d’importants dégâts à la capitale japonaise restée sans préparation. Je me demande si l’Administration Roosevelt est intervenue pour faire publier ce récit.
Dès le mois de mai 1940, FDR avait ordonné que la Flotte du Pacifique fût déplacée de son port d’attache de San Diego à Pearl Harbor à Hawaï, une décision à laquelle s’était fermement opposé James Richardson, l’amiral de cette flotte, qui jugeait l’option comme trop provocatrice et dangereuse. Il fut démis de ses fonctions pour ce refus. Qui plus est :
Il se produisit également un très étrange incident domestique juste après l’attaque contre Pearl Harbor, un incident qui semble n’avoir fait l’objet que de fort peu d’attention. À cette période, les films étaient le média populaire le plus puissant, et bien que la population fût constituée à 97 % de non-juifs, un seul studio majeur était détenu par des non-juifs ; peut-être était-ce par hasard que Walt Disney était le seul personnage privilégié de Hollywood fermement attaché au camp antiguerre. Et le lendemain de l’attaque-surprise japonaise, des centaines de soldats étasuniens prirent le contrôle des studios de Disney, supposément pour aider à défendre la Californie contre les soldats japonais situés à des milliers de kilomètres de là, et l’occupation militaire se poursuivit au cours des huit mois qui suivirent. Imaginez ce que des esprits soupçonneux auraient pensé si le 12 septembre 2001, le président Bush avait subitement ordonné à son armée d’occuper les bureaux de la chaîne CBS, en affirmant que cela était nécessaire pour protéger la ville de New York de nouvelles attaques islamistes.
L’attaque contre Pearl Harbor se produisit un dimanche, et à moins que FDR et ses principaux conseillers fussent pleinement informés de l’attaque japonaise en approche, ils auraient certainement dû se montrer très préoccupés des conséquences du désastre. Il apparaît comme hautement improbable que l’armée étasunienne fût prête à investir les studios de Disney le lundi au petit matin, juste après une véritable attaque “surprise ».
Question numéro 6 : L’Opération Pike
Est-ce que l’Angleterre et la France prévoyaient d’attaquer la Russie avant l’invasion de ce pays par Hitler ?
Ron Unz — Durant plus de quatre-vingts ans, l’un des points de virage les plus centraux de la Seconde Guerre mondiale a été omis de presque tous les ouvrages historiques occidentaux écrits au sujet de ce conflit, et il s’ensuit que quasiment aucun Étasunien instruit n’en est même conscient.
Il est établi sans l’existence du moindre doute, et documenté, que quelques mois à peine après le début de la guerre, les Alliés occidentaux — la Grande-Bretagne et la France — avaient décidé d’attaquer l’Union soviétique, pays neutre, considérée par elles comme militairement faible et comme fournisseur très important de ressources naturelles pour la machine de guerre de Hitler. Sur la base de leur expérience durant la première guerre mondiale, les dirigeants alliés estimaient que la probabilité d’une percée militaire sur le front occidental était faible, et ils pensaient donc que leur meilleure chance de vaincre l’Allemagne passait par la défection du quasi allié de l’Allemagne qu’était la Russie soviétique.
Mais la réalité était totalement différente. L’URSS était bien plus forte qu’ils ne le percevaient à l’époque, et ce fut elle qui finit par détruire 80 % des formations militaires allemandes, les États-Unis et les autres Alliés ne s’étant illustrés que pour les 20 % restants. Par conséquent, une attaque des Alliés lancée en 1940 contre les Soviétiques aurait fait entrer directement ces derniers en guerre comme alliés de Hitler à part entière, et la combinaison de la puissance industrielle de l’Allemagne et des ressources naturelles de la Russie aurait été quasiment invincible, ce qui aurait presque certainement renversé le résultat de la guerre.
À partir des premiers jours de la Révolution bolchevique, les Alliés s’étaient montrés extrêmement hostiles envers l’Union soviétique, et cette hostilité continua de croître après l’attaque de la Finlande par Staline à la fin de l’année 1939. Cette guerre hivernale ne se déroulait pas selon les plans prévus par Staline, car les Finnois, bien que dépassés en nombre, résistaient très efficacement aux forces soviétiques, si bien que les Alliés ourdirent un plan visant à envoyer plusieurs divisions se battre aux côtés des Finnois. Selon le livre à la pointe Stalin’s War écrit en 2021 par Sean McMeekin, le dictateur soviétique eut vent de cette dangereuse menace militaire, et ses préoccupations au sujet de l’imminence d’une intervention des Alliés le persuadèrent de mettre rapidement fin à la guerre en Finlande à des conditions relativement généreuses pour ce pays.
En dépit de cela, les Alliés ont maintenu leurs projets d’attaquer l’URSS, et sont passés à l’Opération Pike, l’idée étant d’utiliser leurs escadrilles de bombardiers stationnées en Syrie et en Irak pour détruire les champs de pétrole de Bakou dans le Caucase soviétique, tout en essayant de rallier la Turquie et l’Iran à leur attaque prévue contre Staline. À cette date, l’agriculture soviétique s’était fortement mécanisée, et dépendait donc du pétrole, et les stratèges alliés pensaient que détruire les champs de pétrole soviétiques pourrait éliminer une grande partie des approvisionnements en carburant de ce pays, ce qui avait le potentiel de provoquer une famine propre à faire tomber un régime communiste jugé comme détestable.
Mais ces hypothèses posées par les Alliés étaient quasiment toutes totalement fausses. Seule une petite partie du pétrole consommé par l’Allemagne provenait des Soviétiques, si bien que son élimination n’aurait quasiment eu aucun impact sur l’effort de guerre allemand. Comme les événements l’ont ensuite prouvé, l’URSS n’était pas du tout faible militairement, mais extrêmement forte. Les Alliés pensaient que quelques semaines d’attaques menées par quelques dizaines de bombardiers auraient pu totalement dévaster les champs de pétrole, mais par la suite, des attaques aériennes nettement plus importantes n’eurent qu’un impacte limité sur la production pétrolière en d’autres lieux.
Qu’elle se conclût par une réussite ou par un échec, l’attaque planifiée par les Alliés contre l’URSS aurait représenté l’offensive stratégique par bombardement la plus grande de l’histoire mondiale à l’époque, et elle fut planifiée et replanifiée durant les premiers mois de l’année 1940, pour n’être finalement abandonnée qu’après le franchissement par l’armée allemande de la frontière française, la prise en étau puis la défaite des forces terrestres alliées, et la sortie de la France du conflit.
Le sort permit aux Allemands victorieux de s’emparer de tous les documents secrets décrivant l’Opération Pike, et ils menèrent une campagne de propagande majeure en publiant ces documents en versions originales et traduites, si bien que toute personne informée sut bientôt que les Alliés avaient été à deux doigts d’attaquer les Soviétiques. Ce fait manquant contribue à expliquer pourquoi Staline resta tellement méfiant vis-à-vis des efforts diplomatiques menés par Churchill avant le lancement par Hitler de l’attaque Barbarossa l’année qui suivit.
Et pourtant, durant plus de trois générations, l’histoire remarquable de la quasi défaite des Alliés qui aurait résulté d’une attaque contre l’URSS est restée totalement exclue de pratiquement tous les récits proposés en Occident. Par conséquent, lorsque j’ai découvert ces faits dans les mémoires écrits en 1952 par Sisley Huddleston, un journaliste anglo-français, j’ai commencé par supposer qu’il s’était fourvoyé :
L’idée que les Alliés se préparaient à lancer une offensive de bombardement majeure contre l’Union soviétique quelques mois seulement après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale était évidemment absurde, si ridicule qu’aucune allusion à cette rumeur débridée depuis longtemps n’avait jamais été reprise dans les textes historiques standard que j’avais lus sur le conflit européen. Mais le fait que Huddleston se soit accroché à des croyances aussi absurdes, même plusieurs années après la fin de la guerre, a soulevé de grandes questions sur sa crédulité ou même sa santé mentale. Je me demandais si je pouvais lui faire confiance ne serait-ce qu’un seul mot sur autre chose. Cependant, peu de temps après, je suis tombé avec surprise sur un article publié en 2017 dans The National Interest, un périodique éminemment respectable. Le court article portait le titre descriptif « Aux premiers jours de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne et la France avaient l’intention de bombarder la Russie ». Le contenu m’a absolument sidéré, et avec la crédibilité de Huddleston maintenant pleinement établie — et la crédibilité de mes manuels d’histoire standard tout aussi démolie — je me suis inspiré de son récit pour mon long article « La Pravda Américaine : Après-guerre française, après-guerre allemande ».
Si l’ensemble de nos livres d’histoire peuvent exclure un récit totalement documenté et présentant une telle importance, on ne peut de toute évidence pas leur faire confiance pour quoi que ce soit d’autre.
La Pravda américaine : Comment Hitler a sauvé les Alliés
Ron Unz • The Unz Review • 13 mai 2019 • 8,300 mots
Question numéro 7 : l’Holocauste
Quelle est la vérité sur l’Holocauste ? Vous avez, semble-t-il, mené des recherches approfondies sur ce sujet, et peut-être avez-vous une opinion sur ce qui s’est réellement produit. Peut-on affirmer avec certitude le nombre de Juifs qui ont été tués, ou vérifier de quelle manière ils ont été tués ? À votre avis, les faits historiques au sujet de l’Holocauste sont-ils alignés avec le récit qui est soutenu par les puissantes organisations juives, ou bien est-ce qu’il existe des écarts majeurs entre les faits et ce récit ?
Ron Unz — Pour la plupart des Étasuniens et des Occidentaux, l’Holocauste juif figure parmi les événements les plus importants et les plus monumentaux du XXe siècle, et on le considère sans doute aujourd’hui comme l’aspect le plus grand de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il s’est produit.
La seule mention du nombre iconique des Six Millions est immédiatement comprise, et au cours des dernières décennies, de nombreux pays occidentaux ont protégé par la loi le statut de cet événement historique particulier en énonçant des amendes ou des peines de prison à l’encontre de quiconque le remet en question ou le minimise, un équivalent moderne des lois archaïques s’en prenant au blasphème.
Ayant fait mes études au sein du système scolaire et universitaire des États-Unis, et ayant passé ma vie à absorber les informations émises par nos médias et par notre culture populaire, j’ai bien entendu toujours connu l’Holocauste, mais je ne m’étais guère penché sur ses détails. Avec la croissance de l’Internet au cours des vingt dernières années, j’ai pu ci et là croiser la route de personnes qui remettaient ce récit en cause, mais le monde est rempli de toutes sortes de fous dingos et de fêlés, si bien que je n’accordais le plus souvent pas d’attention à leurs arguments.
Puis, il y a huit ou neuf ans, une controverse majeure a fait irruption au sujet du magazine Reason, la publication amirale du mouvement libertarien. Apparemment, au milieu des années 1970, Reason avait activement publié et promu les travaux des principaux négationnistes des États-Unis au sujet de l’Holocauste, une révélation des plus choquantes. Durant les années 1990, j’avais développé quelques liens d’amitié avec les gens de chez Reason et bien qu’ils pussent parfois se montrer dogmatiques sur certains sujets idéologiques, ils apparaissaient dans l’ensemble comme plutôt sensés. Je peinais à comprendre pourquoi ils auraient réfuté la réalité de l’Holocauste, surtout au vu du fait qu’un grand nombre d’entre eux étaient eux-mêmes juifs. Et donc, par la suite, lorsque j’ai eu un peu de temps, j’ai décidé d’enquêter de plus près sur la controverse.
La plupart des articles écrits par des négationnistes de l’Holocauste et publiés par Reason avaient en fait traité d’autres controverses historiques, mais tous ces articles apparaissaient comme extrêmement solides et bien ficelés. J’ai donc décidé de lire les livres écrits par Deborah Lipstadt, l’une des critiques les plus éminentes du négationnisme sur l’Holocauste, qui avait été lourdement citée dans les articles qui attaquaient Reason. Le nom de Lipstadt m’était quelque peu familier, suite à la bataille juridique houleuse qu’elle a menée à la fin des années 1990 contre l’historien britannique David Irving.
À la lecture des livres de Lipstadt, j’ai été très surpris de découvrir qu’alors même que se déroulait la Seconde Guerre mondiale, rares étaient ceux qui, dans les sphères politiques et médiatiques dominantes, avaient cru en la réalité de l’Holocauste qui se déroulait alors, la plupart d’entre eux considérant les récits largement répandus par les activistes juifs et les gouvernements alliés comme de la propagande de guerre purement et simplement malhonnête, à l’instar des récits d’atrocités propagés durant la Première Guerre mondiale faisant état d’Allemands violant des bonnes sœurs belges ou dévorant des enfants belges. Et de fait, un grand nombre des récits sur l’Holocauste au sujet desquels Lipstadt condamne les médias pour leur ignorance étaient totalement ridicules, comme l’histoire des Allemands qui auraient tué plus d’un million de Juifs par des injections individuelles dans le cœur d’un mélange empoisonné. Comme je l’ai écrit :
Lipstadt a intitulé son premier livre Beyond Belief, et je pense que nous pouvons tous convenir que l’événement historique dont elle et tant d’autres dans le monde universitaire et à Hollywood ont fait la pièce maîtresse de leur vie et de leur carrière est certainement l’un des événements les plus remarquables de toute l’histoire de l’humanité. En effet, seule une invasion martienne aurait peut-être été plus digne d’une telle étude historique, mais la célèbre pièce radiophonique d’Orson Welles sur La Guerre des mondes, qui a terrifié tant de millions d’Américains en 1938, s’est révélée être un canular plutôt que la réalité.
Les six millions de juifs morts pendant l’Holocauste constituaient certainement une fraction très importante de toutes les victimes de la guerre sur le théâtre européen, soit 100 fois plus que tous les Britanniques morts pendant le Blitz, et des dizaines de fois plus nombreux que tous les Américains qui y sont tombés au combat. En outre, la monstruosité même du crime contre des civils innocents allait certainement fournir la meilleure justification possible à l’effort de guerre des Alliés. Pourtant, pendant de nombreuses années après la guerre, une sorte d’amnésie très étrange semble s’être emparée de la plupart des principaux protagonistes politiques à cet égard.
Robert Faurisson, un universitaire français qui est devenu un éminent négationniste de l’Holocauste dans les années 1970, a fait une observation extrêmement intéressante concernant les mémoires d’Eisenhower, Churchill et De Gaulle :
« Trois des ouvrages les plus connus sur la Seconde Guerre mondiale sont Crusade in Europe du général Eisenhower (New York : Doubleday[Country Life Press], 1948), The Second World War de Winston Churchill (Londres : Cassell, 6 vol., 1948-1954) et les Mémoires de guerre du général de Gaulle (Paris : Plon, 3 vol., 1954-1959). Dans ces trois ouvrages, on ne trouve pas la moindre mention de chambres à gaz nazies. »
Le Crusade in Europe d’Eisenhower est un livre de 559 pages ; les six volumes de The Second World War de Churchill totalisent 4 448 pages ; et les Mémoires de guerre en trois volumes de De Gaulle comptent 2 054 pages. Dans cette masse d’écrits, qui totalise au total 7 061 pages (sans compter les parties introductives), publiés entre 1948 et 1959, on ne trouvera aucune mention de « chambres à gaz » nazies, d’un « génocide » des juifs, ni des « six millions » de victimes juives de la guerre. »
Étant donné que l’Holocauste devrait raisonnablement être considéré comme l’épisode le plus remarquable de la Seconde Guerre mondiale, de telles omissions frappantes doivent presque nous forcer à placer Eisenhower, Churchill et De Gaulle dans les rangs des « négationnistes implicites de l’Holocauste ».
Les livres écrits par Lipstadt et par d’autres éminents historiens sur l’Holocauste comme Lucy Dawidowicz avaient fermement condamné une longue liste d’historiens et autres universitaires étasuniens de premier plan comme des négationnistes implicites ou explicites de l’Holocauste, affirmant qu’ils continuaient à ignorer ou à remettre en question la réalité de l’Holocauste, même des années après la fin de la guerre.
Plus remarquable encore était le fait que des groupes de Juifs influents, comme l’Anti-Defamation League, ne semblaient pas enclins à remettre en question ou à critiquer le négationnisme le plus explicite au sujet de l’Holocauste durant les années ayant immédiatement suivi la Seconde Guerre mondiale. Au fil de mes recherches, j’en ai découvert un exemple particulièrement frappant :
Il y a quelques années, je suis tombé sur un livre qui m’était totalement inconnu, datant de 1951 et intitulé Iron Curtain Over America de John Beaty, un professeur d’université très respecté. Beaty avait passé ses années de guerre dans le renseignement militaire, étant chargé de préparer les rapports de briefing quotidiens distribués à tous les hauts responsables américains résumant les informations de renseignement acquises au cours des 24 heures précédentes, ce qui était évidemment un poste à responsabilité considérable.
En tant qu’anticommuniste zélé, il considérait une grande partie de la population juive américaine comme profondément impliquée dans des activités subversives, constituant ainsi une menace sérieuse pour les libertés traditionnelles américaines. En particulier, la mainmise juive croissante sur l’édition et les médias rendait de plus en plus difficile pour les points de vue discordants d’atteindre le peuple américain, ce régime de censure constituant le « rideau de fer » décrit dans son titre. Il accusait les intérêts juifs de pousser à une guerre totalement inutile contre l’Allemagne hitlérienne qui cherchait depuis longtemps de bonnes relations avec l’Amérique, mais qui avait subi une destruction totale en raison de sa forte opposition à la menace communiste qui était soutenue par les Juifs d’Europe.
Beaty dénonçait aussi vivement le soutien américain au nouvel État d’Israël, qui nous coûtait potentiellement la bonne volonté de millions de musulmans et d’Arabes. Et en passant, il a également critiqué les Israéliens pour avoir continué à prétendre qu’Hitler avait tué six millions de juifs, une accusation hautement invraisemblable qui n’avait aucun fondement apparent dans la réalité et semblait n’être qu’une fraude concoctée par les juifs et les communistes, visant à empoisonner nos relations avec l’Allemagne de l’après-guerre et à soutirer au peuple allemand qui souffrait depuis déjà longtemps de l’argent pour l’État juif.
Il dénonçait aussi le procès de Nuremberg, qu’il décrivait comme une « tache indélébile majeure » sur l’Amérique et une « parodie de justice ». Selon lui, la procédure était dominée par des Juifs allemands vengeurs, dont beaucoup se livraient à la falsification de témoignages ou avaient même des antécédents criminels. En conséquence, ce « fiasco fétide » n’a fait qu’enseigner aux Allemands que « notre gouvernement n’avait aucun sens de la justice ». Le sénateur Robert Taft, le chef républicain de l’immédiat après-guerre, avait une position très similaire, ce qui lui a valu plus tard l’éloge de John F. Kennedy dans Profiles in Courage. Le fait que le procureur en chef soviétique de Nuremberg ait joué le même rôle lors des fameux procès staliniens de la fin des années 1930, au cours desquels de nombreux anciens bolcheviks ont avoué toutes sortes de choses absurdes et ridicules, n’a guère renforcé la crédibilité des procédures aux yeux de nombreux observateurs extérieurs.
À l’époque comme aujourd’hui, un livre prenant des positions aussi controversées avait peu de chance de trouver un éditeur new-yorkais, mais il fut quand même publié par une petite entreprise de Dallas, puis remporta un énorme succès, étant réimprimé dix-sept fois au cours des années suivantes. Selon Scott McConnell, le rédacteur en chef fondateur de The American Conservative, le livre de Beaty est devenu le deuxième texte conservateur le plus populaire des années 1950, ne se classant qu’après le classique emblématique de Russell Kirk, The Conservative Mind.
De plus, bien que des groupes juifs, dont l’ADL, aient sévèrement condamné le livre, en particulier dans leur lobbying privé, ces efforts ont provoqué une réaction opposée, et de nombreux généraux américains de haut rang, en service ou à la retraite, ont soutenu de tout cœur le travail de Beaty, dénonçant les efforts de l’ADL en matière de censure et exhortant tous les Américains à lire le livre. Bien que la négation de l’Holocauste assez explicite de Beaty puisse choquer les sensibilités modernes, il semble à l’époque n’avoir causé qu’une vaguelette d’inquiétude et a été presque totalement oublié, même par les vitupérant critiques juifs de l’œuvre.
L’énorme best-seller national de Beaty a attiré une attention énorme ainsi qu’une critique massive de la part des Juifs et des libéraux, mais s’ils l’attaquèrent avec énergie sur tous les autres sujets, aucun d’entre eux n’a remis en cause sa négation de l’Holocauste, décrite par lui comme un bobard de propagande notoirement répandu durant la guerre, et auquel presque personne ne croyait plus. Qui plus est, une longue liste de nos hauts dirigeants militaires de la Seconde Guerre mondiale soutint fermement le livre de Beaty qui avançait ce point.
Notre compréhension moderne de l’Holocauste peut presque entièrement être ramenée à un ouvrage fondateur publié en 1961 par l’historien Raul Hilberg. Il était enfant lorsque sa famille de réfugiés juifs arriva aux États-Unis au début de la guerre, et s’offensa de ce que l’ensemble des médias étasuniens ignorassent l’extermination des Juifs d’Europe comme l’affirmaient les activistes juifs. Des années plus tard, alors qu’il faisait ses études universitaires, il s’offensa de nouveau de ce que son professeur d’histoire — un compatriote juif allemand — ne semblât pas accepter la réalité de l’Holocauste, si bien que Hilberg décida de faire de ce sujet le sujet central de son doctorat.
Chose ironique, les universitaires juifs de premier plan l’exhortèrent à éviter ce sujet, de crainte de le voir ruiner sa carrière universitaire, et durant des années, les maisons d’édition majeures refusèrent son livre. Mais une fois qu’il parvint à le faire imprimer, le livre gagna une popularité colossale parmi les activistes juifs, et durant les dix ou vingt années qui suivirent, un nouveau genre littéraire totalement nouveau se fit jour, comprenant de nombreux mémoires de l’Holocauste, bien que certains des plus connus d’entre eux s’avérèrent frauduleux. Hollywood, où l’on trouve de très nombreux Juifs, se mit bientôt à produire un flot sans fin de films et de programmes télévisés sur le thème de l’Holocauste, ce qui finit par consacrer l’Holocauste comme événement central du XXe siècle. Et lorsque les historiens et les autres chercheurs se mirent à remettre en cause ces affirmations, des groupes énergiques de Juifs activistes ont réussi à faire adopter des lois en Europe et dans d’autres pays pour rendre illégal ces « dénis de l’Holocauste », tout en purgeant voire en attaquant physiquement ces dissidents.
Malgré cette répression considérable, un grand corps de littérature universitaire a été produit au cours des décennies, levant d’énormes doutes sur le récit officiellement établi de l’Holocauste, qui semble en grande partie avoir été créé par Hollywood. De fait, la première analyse complète de ce genre, réalisée par un professeur de génie électrique, semble-t-il, apolitique du nom d’Arthur R. Butz, fut publiée il y a presque un demi-siècle, ce qui souleva probablement l’intérêt du magazine Reason la même année, et bien qu’Amazon l’ait banni il y a quelques années, l’ouvrage de Butz reste un très bon résumé de l’ensemble de l’affaire.
Le bobard du XXe siècle
La thèse opposée à l’extermination présumée de la communauté juive européenne
Arthur R. Butz • 1976/2015 • 225 000 mots
Après l’avoir lu, ainsi qu’une dizaine d’autres ouvrages positionnés des deux côtés de ce sujet contentieux, j’ai fermé mon long article avec le verdict qui suit :
Toute conclusion que j’ai pu tirer est bien entendu uniquement préliminaire, et le poids que quiconque doit attacher à celles-ci doit absolument prendre en compte le fait que je ne suis qu’un amateur sur ce sujet. Mais en tant qu’observateur explorant depuis l’extérieur ce sujet contentieux, je pense que les probabilités penchent très nettement pour que le narratif sur l’Holocauste soit au moins largement faux, et possiblement complètement faux.
Malgré cette situation, l’importance accordée par les médias au soutien de l’Holocauste au cours des dernières décennies l’a élevé à une position centrale dans la culture occidentale. Je ne serais pas surpris qu’elle occupe en fait une plus grande place dans l’esprit de la plupart des gens ordinaires que la Seconde Guerre mondiale elle-même, et posséderait donc une plus grande réalité apparente.
Cependant, certaines formes de croyances communes peuvent avoir une grande largeur, mais une faible profondeur, et les hypothèses occasionnelles de personnes qui n’ont jamais enquêté sur un sujet donné peuvent changer rapidement. De plus, la force sur la conscience collective de doctrines qui ont longtemps été maintenues en place par des sanctions sociales et économiques sévères, souvent couplées à des sanctions criminelles, peut être beaucoup plus faible que tout le monde ne le pense.
Jusqu’à il y a trente ans, la domination communiste sur l’URSS et ses alliés du Pacte de Varsovie semblait absolument permanente et inébranlable, mais les racines de cette croyance avaient totalement pourri, ne laissant derrière elles qu’une façade creuse. Puis un jour, une rafale de vent est arrivée, et toute la gigantesque structure s’est effondrée. Je ne serais pas surpris que notre récit actuel sur l’Holocauste finisse par subir le même sort, avec peut-être des conséquences malheureuses pour ceux qui sont trop étroitement liés à son maintien.
La Pravda américaine. Le déni de l’Holocauste
Ron Unz • The Unz Review • 27 août 2018 • 17,600 mots
La Pravda américaine. Les secrets du renseignement militaire
Ron Unz • The Unz Review • 10 juin 2019 • 12,500 mots
Question numéro 8 : notre compréhension de la guerre
En page 202, vous affirmez ce qui suit, qui souligne l’importance critique de la précision historique :
« Il faut également reconnaître que nombre des idées fondamentales qui dominent notre monde en ce moment ont été fondées sur une compréhension particulière de l’histoire de la guerre, et que s’il apparaît raisonnable de penser que ce narratif est substantiellement faux, peut-être que l’on devrait commencer à remettre en question le cadre de pensée qui est érigé au-dessus. »
Cette affirmation appelle à la réflexion et me fait m’interroger sur l’idée que les 80 dernières années d’interventions sanglantes par les États-Unis pourraient toutes être attribuées à notre « compréhension particulière » de la Seconde Guerre mondiale. Il me semble que nos dirigeants ont utilisé ce mythe idéalisé de la « “bonne guerre” au cours de laquelle le peuple étasunien “exceptionnel” aurait combattu le mal du fascisme », dans le but de promouvoir leur agenda guerrier et de justifier leur poursuite sans répit de l’hégémonie mondiale.
À votre avis, quel est le plus grand danger dans l’érection d’un « cadre de pensées » sur une fausse compréhension de l’histoire ?
Ron Unz — L’image construite par Hollywood de notre grand triomphe mondial dans la guerre héroïque contre Hitler et l’Allemagne nazie a inspiré pour héritage une arrogance étasunienne colossale, qui nous amène désormais à une énorme et imprudente confrontation contre la Russie sur le sujet de l’Ukraine et contre la Chine sur le sujet de Taïwan ; il s’agit du type d’hubris politique qui débouche souvent sur la Némésis, peut-être même une Némésis d’une forme extrême au vu des arsenaux nucléaires dont disposent ces États rivaux. Comme je l’ai écrit après l’éclatement de la guerre en Ukraine :
Durant des années, Stephen Cohen, l’éminent universitaire spécialisé sur la Russie, a classé Vladimir Poutine, président de la République de Russie comme le dirigeant mondial le plus important du début du XXIe siècle. Il a fait l’éloge de la réussite colossale remportée par cet homme à revitaliser son pays après le chaos et la misère des années Eltsine et a souligné son désir d’établir des relations amicales avec les États-Unis, mais aussi ses craintes de plus en plus marquées d’être en train d’entrer dans une nouvelle Guerre Froide, plus dangereuse encore que la précédente.
En 2017 déjà, le feu professeur Cohen affirmait qu’aucun dirigeant étranger n’avait été autant diabolisé dans l’histoire étasunienne récente que Poutine, et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a deux semaines, a fait monter exponentiellement l’intensité de ces dénonciations médiatiques, atteignant quasiment l’hystérie qu’avait connu notre pays il y a vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Larry Romanoff a collecté un inventaire d’exemples qui s’avère plutôt utile.
Jusqu’il y a peu, cette diabolisation extrême de Poutine restait en grande partie aux Démocrates et aux centristes, dont l’étrange narratif sur le Russiagate avait accusé l’homme d’avoir installé Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais la réaction est désormais devenue totalement bipartisane, avec Sean Hannity, soutien enthousiaste de Trump, qui a utilisé récemment son émission en prime time sur FoxNews pour appeler à la mort de Poutine, un appel bientôt rallié par le sénateur Lindsey Graham, le Républicain qui dirige le Comité Judiciaire du Sénat. Il s’agit de menaces stupéfiantes contre un homme dont l’arsenal nucléaire pourrait rapidement annihiler la plus grande partie de la population des États-Unis, et le rhétorique semble sans précédent dans notre histoire d’après guerre. Même au cours des jours les plus sombres de la Guerre Froide, je ne me souviens pas avoir vu diriger des sentiments publics de cette nature contre l’URSS ou contre ses hauts dirigeants communistes.
À de nombreux égards, la réaction occidentale après l’attaque lancée par la Russie a été plus proche d’une déclaration de guerre que d’un simple retour à la confrontation de la Guerre Froide. Les importantes réserves étrangères de devises appartenant à la Russie ont été saisies et gelées, ses compagnies aériennes civiles ont été bannies du ciel en Occident, et ses principales banques ont été débranchées du réseau financier mondial. De riches citoyens privés russes ont vu leurs propriétés confisquées, l’équipe nationale de football a été interdite de Coupe du monde, et le Russe qui était depuis longtemps chef d’orchestre du Philharmonique de Munich a été licencié parce qu’il refusait de condamner son propre pays…
De fait, le parallèle qui nous vient à l’esprit est celui de l’hostilité étasunienne dirigée contre Adolf Hitler et l’Allemagne nazie après l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, comme l’indiquent les comparaisons que l’on trouve un peu partout entre l’invasion par Poutine de l’Ukraine et l’attaque de Hitler de 1939 contre la Pologne. Une simple recherche Google sur « Poutine et Hitler » renvoie des dizaines de millions de pages web, dont les premiers résultats exposent le titre d’un article du Washington Post ou les Tweets de la star de musique pop Stevie Nicks. En 2014 déjà, Andrew Anglin, du Daily Stormer avait documenté l’émergence du mème « Poutine est le nouvel Hitler. »
Je me suis employé à discuter les implications extrêmement dangereuses de l’hystérie de notre politique anti-russe.
American Pravda: Putin as Hitler ?
Ron Unz • The Unz Review • 7 mars 2022 • 7,900 mots
La Pravda américaine : troisième et deuxième guerres mondiales ?
Ron Unz • The Unz Review • 24 octobre 2022 • 4,700 mots
Assassinating Vladimir Putin?
Ron Unz • The Unz Review • 15 mai 2023 • 3,700 mots
Et comme je l’ai écrit en 2019, mon évaluation de la véritable histoire est considérablement différente :
À la suite des attaques du 11 septembre 2001, les néoconservateurs juifs ont précipité l’Amérique vers la guerre désastreuse en Irak et la destruction du Moyen-Orient qui en a résulté, avec les têtes parlantes de nos téléviseurs affirmant sans cesse que « Saddam Hussein est un autre Hitler ». Depuis lors, nous avons régulièrement entendu le même slogan répété dans diverses versions modifiées, en nous faisant dire que « Mouammar Kadhafi est un autre Hitler » ou « Mahmoud Ahmadinejad est un autre Hitler » ou « Vladimir Poutine est un autre Hitler » ou même « Hugo Chavez est un autre Hitler ». Depuis quelques années, nos médias américains ne cessent d’affirmer que « Donald Trump est un autre Hitler ».
Au début des années 2000, j’ai évidemment reconnu que le dirigeant irakien était un tyran sévère, mais je me suis moqué de la propagande absurde des médias, sachant parfaitement que Saddam Hussein n’était pas Adolf Hitler. Mais avec la croissance constante d’Internet et la disponibilité des millions de pages de périodiques fournis par mon projet de numérisation, j’ai été très surpris de découvrir progressivement qu’Adolf Hitler n’était pas Adolf Hitler.
Il n’est peut-être pas tout à fait exact de prétendre que l’histoire de la Seconde Guerre mondiale était que Franklin Roosevelt avait cherché à échapper à ses difficultés intérieures en orchestrant une grande guerre européenne contre l’Allemagne nazie prospère et pacifique d’Adolf Hitler. Mais je pense que cette image est probablement un peu plus proche de la réalité historique réelle que l’image inversée que l’on trouve le plus souvent dans nos manuels scolaires.
D’autres falsifications au sujet de la Seconde Guerre mondiale
Hitler, Churchill, l’Holocauste, et la guerre en Ukraine
Traduit par Jose Marti, relu par Wayan, pour le Saker Francophone.
La religion et le gouvernement mondial seront multipolaires…
[Source : conscience-du-peuple.blogspot.com]
Par Isabelle
La Maison de la famille abrahamique est la continuité des « Accords d’Abraham » signés par Donald Trump et négociés par son gendre Jared Kushner. Ces constructions sont à l’avant-garde du projet de « paix, sécurité et prospérité » au Moyen-Orient, projet qui a été présenté par Netanyahu aux Nations-Unies en septembre 2023. Cette unification solidaire et complice des 3 grandes religions monothéistes est la manifestation concrète des objectifs de développement durable des Nations Unies, dont l’un d’eux s’intitule « paix et prospérité ».
Cette grande « fraternité humaine » est célébrée par le pape et à chaque année, par les leaders des religions abrahamiques (christianisme, islam et judaïsme).
La religion et le gouvernement mondial seront multipolaires…
« Arrivant à une époque particulièrement tumultueuse pour le monde, la Maison de la famille abrahamique d’Abou Dhabi, qui combine une mosquée, une synagogue et une église visant à promouvoir la compréhension mutuelle, semble plus importante que jamais. Ouvert au public en mars 2023 avec un accent sur la coexistence pacifique et l’apprentissage et le dialogue interreligieux, le centre est également un lieu de prière actif pour les communautés musulmane, juive et chrétienne des Émirats arabes unis, accueillant plus de 250 000 fidèles et visiteurs au cours de sa première année et plus de 250 événements communautaires. »
Lucifer n’est pas Satan
Selon plusieurs spécialistes de la Bible, il subsiste une énorme confusion entre Satan et « Lucifer » dont l’origine est une mauvaise traduction en latin du texte biblique original.
Dans l’Ancien Testament, le terme Lucifer n’apparaît guère que dans Isaïe :
« Les références à Lucifer dans la Bible sont rares et le terme est propre à la Vulgate. Le passage fondateur est tiré du prophète Isaïe. » (Source)
Et il y désigne en fait le roi de Babylone.
Dans le Nouveau Testament (N.T.), le terme latin Lucifer de la Vulgate signifie « l’étoile du matin » (la planète Vénus) et désigne en réalité… le Christ !
« Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; »
(2 Pierre 1:19)
« 27 Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père.
28 Et je lui donnerai l’étoile du matin.
29 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! »(Apocalypse 2:27-29)
« Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. »
(Apocalypse 22:16)
L’article suivant fournit davantage d’informations à ce sujet.
Lucifer, roi de Babylone
[Source : realdevil.info]
Par Duncan Heaster
« Comment es-tu tombé du ciel, Lucifer, fils de l’aurore ? Comment es-tu tombé à terre, toi qui affaiblissais les nations ? Car tu as dit en ton cœur : je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu : je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, sur les flancs du septentrion : je m’élèverai au-dessus des nuages, je serai comme le Très-Haut. »
(Isaïe 14:12-14)
Interprétation populaire
On suppose que Lucifer était autrefois un ange puissant qui a péché à l’époque d’Adam et qui a donc été précipité sur Terre, où il cause des ennuis au peuple de Dieu.
Commentaires
1. Les mots « diable », « satan » et « ange » n’apparaissent jamais dans ce chapitre. C’est le seul endroit de l’Écriture où le mot « Lucifer » apparaît.
2. Il n’y a aucune preuve qu’Esaïe 14 décrive quoi que ce soit qui se soit passé dans le jardin d’Eden ; si c’est le cas, alors pourquoi devons-nous attendre 3 000 ans depuis la Genèse avant d’être informés de ce qui s’y est réellement passé ?
3. Lucifer est décrit comme étant couvert de vers (v. 11) et tourné en dérision par les hommes (v. 16) parce qu’il n’a plus aucun pouvoir après avoir été chassé du ciel (v. 5-8) ; il n’y a donc aucune raison de penser que Lucifer est maintenant sur terre pour égarer les croyants.
4. Pourquoi Lucifer est-il puni pour avoir dit : « Je monterai au ciel » (v. 13), s’il y était déjà ?
5. Lucifer doit pourrir dans le tombeau : « Ton faste est descendu dans le tombeau… et les vers te couvrent » (v. 11). Les anges ne pouvant mourir (Luc. 20:35-36), Lucifer ne peut donc pas être un ange ; le langage convient mieux à un homme.
6. Les versets 13 et 14 sont en rapport avec 2 Thessaloniciens 2:3-4, qui parle de « l’homme du péché » — Lucifer renvoie donc à un autre homme, peut-être un autre roi de la Babylone de l’arrière-plan, mais pas à un ange.
7. Il convient de noter que l’idée d’« étoile du matin » est traduite par « Lucifer » dans la Vulgate [traduction latine] de la Bible réalisée par Jérôme. Il est significatif qu’il utilise « Lucifer » pour décrire le Christ, l’« étoile du matin » mentionnée dans l’Apocalypse. En effet, certains des premiers chrétiens ont pris le nom de « Lucifer » comme « nom de baptême » afin de s’identifier à Jésus (1). Ce n’est qu’à partir d’Origène que le terme « Lucifer » a pris une connotation de « Satan » ou de force du mal ; et même alors, il n’a été popularisé que bien plus tard, dans le Paradis perdu de Milton. Le terme « Lucifer », dans son sens strict de « porteur de lumière », a en fait été appliqué dans un sens positif à des communautés chrétiennes, par exemple les disciples de Lucifer de Cagliari ont été appelés « lucifériens ». Soit dit en passant, il convient de souligner qu’ils faisaient partie des groupes qui insistaient sur le fait que le diable n’était pas un être personnel et qui s’en tenaient à l’image biblique originale du péché et du diable (2).
Explications proposées
1. La N.I.V. et d’autres versions modernes ont présenté le texte des chapitres 13 à 23 d’Isaïe comme une série de « fardeaux » imposés à diverses nations, par exemple Babylone, Tyr, l’Égypte. Esaïe 14.4 définit le contexte des versets que nous examinons : « Tu feras ce proverbe (cette parabole) contre le roi de Babylone… ». La prophétie concerne donc le roi humain de Babylone, qui est décrit comme « Lucifer ». Lors de sa chute : « Ceux qui te verront… te considéreront en disant : est-ce là l’homme qui a fait trembler la Terre… ? » (v. 16). Lucifer est donc clairement défini comme un homme.
2. Parce que Lucifer était un roi humain, « Tous les rois des nations… prendront la parole et te diront : es-tu devenu faible comme nous ? » (vs. 9-10). Lucifer était donc un roi comme les autres.
3. Le verset 20 dit que la postérité de Lucifer sera détruite. Le verset 22 dit que la postérité de Babylone sera détruite, les mettant ainsi sur un pied d’égalité.
4. Rappelons qu’il s’agit d’un « proverbe (parabole) contre le roi de Babylone » (v. 4). « Lucifer » signifie « l’étoile du matin », qui est la plus brillante des étoiles. Dans la parabole, cette étoile décide fièrement de « monter (plus haut) au ciel… d’élever mon trône au-dessus des (autres) étoiles de Dieu » (v. 13). À cause de cela, l’étoile est jetée sur la Terre. L’étoile représente le roi de Babylone. Le chapitre 4 de Daniel explique comment Nabuchodonosor, le roi de Babylone, a contemplé avec orgueil le grand royaume qu’il avait construit, pensant qu’il avait conquis les autres nations par sa propre force, plutôt que de reconnaître que Dieu lui avait donné le succès. « Ta grandeur (ton orgueil) s’est accrue, elle atteint les cieux » (v. 22). À cause de cela, « il fut chassé des hommes, il mangea de l’herbe comme les bœufs, et son corps fut trempé de la rosée des cieux, jusqu’à ce que ses cheveux eussent poussé comme des plumes d’aigle, et ses ongles comme des griffes d’oiseau » (v. 33). Cet abaissement soudain de l’un des hommes les plus puissants du monde face à un détraqué est un événement si dramatique qu’il appelle la parabole de la chute de l’étoile du matin du ciel sur la Terre. Les étoiles symbolisent les personnes puissantes, par exemple dans Genèse 37:9 ; Ésaïe 13:10 (concernant les dirigeants de Babylone) ; Ézéchiel 32:7 (concernant les dirigeants de l’Égypte) ; Daniel 8:10, cf. v. 24. Monter au ciel et tomber du ciel sont des expressions bibliques souvent utilisées pour désigner respectivement l’accroissement de l’orgueil et l’abaissement — voir Job 20 : 6 ; Jérémie 51 : 53 (à propos de Babylone) ; Lamentations 2 : 1 ; Matthieu 11 : 23 (à propos de Capharnaüm) : « Toi, Capharnaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusqu’à la géhenne » (la tombe). Le commentaire d’Adam Clarke note à juste titre :
« En vérité, le texte ne parle pas du tout de Satan ni de sa chute… mais de l’orgueil, de l’arrogance et de la chute de Nabuchodonosor ».
5. Le verset 17 accuse Lucifer d’avoir rendu le « monde comme un désert (en détruisant) ses villes ; de n’avoir pas relâché ses prisonniers dans leur demeure… (d’avoir) rempli de villes la face du monde… la maîtresse de l’or » (v. 17 & 21 R.V. ; v. 4 A.V. marginale). Il s’agit là de descriptions de la politique militaire babylonienne : raser des régions entières (comme ce fut le cas pour Jérusalem), transporter des captifs dans d’autres régions et ne pas les laisser revenir dans leur patrie (comme ce fut le cas pour les Juifs), construire de nouvelles villes et prélever un tribut en or sur les nations qu’ils opprimaient. Ainsi, l’accent est mis sur le fait que Lucifer n’allait même pas recevoir la sépulture que les autres rois avaient (vs. 18-19), ce qui implique qu’il n’était qu’un roi humain comme eux, et que son corps avait besoin d’être enterré. Is. 14:8 exprime le soulagement que la figure de « Lucifer » n’abattrait plus les cèdres du Liban et ne taillerait plus les montagnes. C’est exactement le langage utilisé par Nabuchodonosor : « Ce qu’aucun autre roi n’avait fait, je l’ai fait : J’ai percé des montagnes escarpées, j’ai fendu des rochers, j’ai ouvert des passages et construit une route droite pour le transport des cèdres… à Mardouk, mon roi, des cèdres puissants… le rendement abondant du Liban » (3). Il est clair que le personnage dont il est question en Is. 14 est Nabuchodonosor.
6. Le verset 12 dit que Lucifer devait être « abattu jusqu’à terre », ce qui implique qu’il était [comme] un arbre. Cela établit un lien supplémentaire avec Daniel 4.8-16, où Nabuchodonosor et Babylone sont comparés à un arbre en train d’être abattu.
7. Babylone et l’Assyrie sont souvent des expressions interchangeables chez les prophètes. Ainsi, après avoir parlé de la disparition du roi de Babylone, le v. 25 dit : « Je briserai l’Assyrien… ». Les prophéties sur Babylone dans Esaïe 47 sont répétées concernant l’Assyrie dans Nahum 3:4, 5 et 18, et Sophonie 2:13 et 15 ; et 2 Chroniques 33:11 dit que le roi d’Assyrie a emmené Manassé en captivité à Babylone — ce qui montre l’interchangeabilité des termes. Amos 5:27 dit qu’Israël devait aller en captivité « au-delà de Damas », c’est-à-dire en Assyrie, mais Étienne cite « au-delà de Babylone » (Actes 7:43). Esdras 6:1 décrit Darius, roi de Babylone, qui prend un décret concernant la reconstruction du temple. Les Juifs ont loué Dieu pour avoir retourné « le cœur du roi d’Assyrie » (Esdras 6:22), ce qui montre une fois de plus que ces deux termes sont interchangeables. La prophétie d’Esaïe 14, comme beaucoup d’autres dans Esaïe, s’inscrit bien dans le contexte de l’invasion assyrienne par Sennachérib à l’époque d’Ezéchias, c’est pourquoi le v. 25 décrit la rupture avec l’Assyrien. Le verset 13 est plus facile à comprendre s’il parle des Assyriens blasphémateurs qui assiégeaient Jérusalem, voulant entrer dans Jérusalem et s’emparer du temple pour leurs dieux. Auparavant, le roi assyrien Tilgath-Pilneser avait probablement voulu faire la même chose (2 Chron. 28 : 20-21). Isaïe 14:13 : « Car tu as dit en ton cœur : je monterai au ciel… (symbolique du temple et de l’arche — 1 Rois 8:30 ; 2 Chron. 30 : 27 ; Ps. 20 : 2 & 6 ; 11 : 4 ; Héb. 7 : 26) Je m’assiérai aussi sur la montagne de l’assemblée (la montagne de Sion où se trouvait le temple) sur les flancs du nord » (Jérusalem — Ps. 48 : 1-2).
8. Ce n’est pas pour rien que le roi de Babylone est décrit comme « l’étoile du matin », ou Vénus. Les Babyloniens croyaient que leur roi était l’enfant de leurs dieux Baal et Ishtar, tous deux associés aux planètes — ils pensaient que leur roi était la planète Vénus.
9. Le roi Lucifer devait « se coucher » (Is. 14:8) lors de sa destruction — et ce terme hébreu apparaît plus loin dans Isaïe en référence au « coucher » du roi et de l’armée de Babylone dans la tombe (Is. 43:17).
10. Notez que « les étoiles de Dieu » peuvent désigner les chefs d’Israël (Gen. 37:9 ; Joël 3:15 ; Dan. 8:10), au-dessus desquels le roi de Babylone souhaitait s’élever.
11. Le passage sur « Lucifer » fait allusion à un mythe contemporain et le déconstruit, d’une manière qui est commune à une grande partie de la littérature biblique. « Un mythe ancien racontait comment Heylel, l’étoile du matin (Vénus), avait tenté d’escalader les murs de la cité nordique des dieux pour se faire roi du ciel, avant d’être chassé du ciel par le soleil levant. Dans Isaïe 14:12-20, ce mythe reçoit une application historique » (4). Isaïe se moque du mythe et dit que le roi de Babylone agissait comme Heylel dans le mythe, mais qu’il serait jeté à terre non pas par une autre planète, mais par Dieu lui-même.
12. « La montagne de l’assemblée sur les flancs du nord » (: 13) est certainement une allusion à « l’Olympe babylonien, la demeure [supposée] des dieux, que l’on considérait comme située quelque part dans la haute chaîne de montagnes asiatiques qui forme la limite ou la plaine de Mésopotamie sur le côté nord, et qui est aussi la région de la source de l’Euphrate et du Tigre » (5). Cet endroit se trouvait sur terre, et non au ciel. Le roi de Babylone, l’étoile du matin, n’aspirait pas à la grandeur au ciel, mais plutôt au mont Olympe, ou peut-être au mont du temple à Jérusalem [autre interprétation possible du mont sur les côtés du nord]. Le sens de la prophétie est que c’est Yahvé seul qui est l’ultime et unique Dieu-Roi, régnant sur sa montagne, la montagne de Dieu, qui est la montagne de Sion, et non l’Olympe.
13. « Lucifer » souhaite monter au ciel (: 13). Ceci est quelque peu différent du scénario traditionnellement supposé, à savoir que Lucifer était déjà au Ciel, qu’il voulait s’élever plus haut et qu’il a donc été jeté sur terre à cause de ses intentions orgueilleuses. Mais le texte dit en fait qu’il souhaitait monter au ciel — il n’y était donc pas à l’origine. D’aucuns ont fait remarquer que le « ciel » était souvent perçu comme la capitale d’une nation ou d’un peuple, car c’est dans cette ville que le dieu national était censé vivre, ce qui faisait de la ville un « ciel ». L’« Hymne à la ville d’Arbela » en est un exemple dans le contexte assyrien — en raison des dieux qui étaient censés y vivre, « Arbela est aussi élevée que le ciel… Ô sanctuaire élevé… porte du ciel ! ». (6). Le désir de monter au « ciel » évoquerait donc le désir du roi de Babylone ou d’Assyrie de s’emparer de Jérusalem et de supplanter son Dieu — Yahvé — par leurs propres dieux. Cette idée de Jérusalem en tant que « ciel » se poursuit dans la suite du livre d’Isaïe, où la renaissance divine de Jérusalem est décrite comme la création d’un « ciel » nouveau ou renouvelé (Is. 51:6,16 ; 65:17,18).
H. A. Kelly, l’un des principaux historiens des idées religieuses de ces derniers temps, a observé, après de nombreuses recherches, que « ce n’est qu’à l’époque post-biblique que Lucifer a été associé à Satan, ou que l’on a pensé que Satan avait été chassé du ciel avant la création d’Adam et Eve, ou encore que Satan avait un lien quelconque avec Adam et Eve » (7). H.A. Kelly a interprété les références du Nouveau Testament à Jésus en tant qu’étoile du matin, Vénus, comme une allusion consciente à l’idée croissante que Lucifer [« porteur de lumière », heosphoros en grec, le porteur d’aube]/Vénus, l’étoile du matin, était en fait quelque chose ou quelqu’un de maléfique (8). Toutes les références du N.T. à l’étoile du matin sont positives et se rapportent toutes à Jésus (2 P 1,19 ; Ap 2,28 ; 22,16). Il est également possible de lire Jean 1:8 dans ce contexte. Jean Baptiste y est décrit comme « rendant témoignage à la lumière », ce qui était un langage compréhensible en référence à Vénus, l’étoile du matin que l’on voit à l’est juste avant que le soleil ne se lève à l’ouest.