Mépris de la Secte versus inertie des « masses »

Par Lucien SA Oulahbib

Les individus, pour le scientisme de plus en plus féru de néo-numérologie aujourd’hui, sont donc bien sûr réduits à des amas très chiffrés de « besoins » — ces soubresauts ou variations de la particule — appelés autrefois « libertés ». Et cette nouvelle gnose drapée en « science » est de mieux en mieux animée par le numérique qui s’insère partout (façon Big Brother). Sa puissance de calcul se nappe alors de la certitude sans faille d’être du bon côté du « Progrès », en particulier lorsqu’il s’agit de poser que seul le changement, le mouvement appelé aujourd’hui « transition » l’incarne. Les LGBTIQ en seraient pour certains la pointe la plus aboutie, comme une certaine littérature occidentale l’exige depuis les années 70 environ (voir plus précisément ici à partir du 6e paragraphe). Et ce diktat, de fait, ne souffre d’aucune contestation, sous peine d’être maudit, mis au pilori. Rappelons seulement cette banalité, vécue

Mais est-elle si triviale que cela ?… Car il serait possible (ou en tout cas pas inenvisageable) de se demander si cette trans suprématie des LGBTIQ n’expliquerait pas en sourdine la véhémence de plus en plus démentielle du mépris antirusse actuel, certes lancinant depuis les jeux de Sotchi de 2014 et le bannissement de la propagande LGBTIQ un an auparavant (le coup d’État en Ukraine planifié par les US intervenant en février 2014 d’ailleurs…), mais s’amplifiant aujourd’hui jusqu’à en faire un point de non-retour, le Donbass n’étant qu’un prétexte pour cette guerre civilisationnelle… Si en effet ce mouvement dit » sociétal » apparaît comme le must, le plus ultra, la quintessence absolue, l’acmé de la pensée occidentale, s’en prendre à lui (surtout en descente de coke) énerverait donc au plus haut point, jusqu’à faire la guerre… Et pourquoi pas ?… On tue bien pour un regard…

Observons d’ailleurs que les Britanniques sont par exemple aujourd’hui les plus véhéments, les plus excités dans l’anti-poutinisme primaire (alors que la Livre s’effondre et que la planche à billets est repartie de plus belle), jusqu’à menacer de tout faire péter, jusqu’à empêcher les possibles accords de paix à Istanbul en mars 2022. Ces britanniques ont été justement très loin dans les expériences globales du « trans » (islamisation comprise jusqu’à masquer les viols des gangs pakistanais), sans parler de S.M qui tournent mal. Mais cela touche aussi l’Allemagne (la minimisation des agressions sexuelles de Cologne) et la France, comme le résument en quintessence non seulement les viols quotidiens (l’affaire récente de Nantes en apogée de soumission : comme si le patriarcat n’était pas encouragé par certaines cult/ures), mais aussi les affres de l’ancien directeur de SciencePo, ou ceux d’un Bergé…

Sans parler de toute cette pédocriminalité endémique qui touche certains milieux, jusqu’à la royauté anglaise et divers milieux politico-médiatiques internationaux incarnés par l’affaire Epstein, « l’enfant » incarnant sans doute pour eux le miroir faustien d’une jeunesse perdue avec tout ce qu’elle condense comme avenir ayant été gâché par le passé et dont il s’agit de se venger tout en le consommant frénétiquement, ou retour bestial du désir cannibale et sacrificiel que les courants extrêmes de la Secte désireraient officialiser (reculant ainsi de plus en plus l’âge sexuel). Ceci fait alors penser aux accointances non quelconques entre ces courants dans leurs franges les plus débridées et les plus religieuses, en particulier islamiques : la consommation de très jeunes vierges étant chez eux licite (entre 6 et 9 dans certains cercles), le moins étant cependant évacué dans la marginalité portée pourtant toujours aux nues en Occident. Cette marge tient en réalité peu à peu les lignes dans sa verticalité, comme l’ont soutenu non seulement Matzneff, mais aussi (et de façon plus « artistique ») Derrida pour aller « plus loin » que Lénine, Bataille… Foucault également, dans la mise à mort de l’Homme : tout est permis puisque « Dieu est mort », disait Nietzsche (Camus en parle dans L’homme révolté).

D’où l’agacement qui va jusqu’à la vulgarité de soudards dans les “débats” éventuels à l’encontre de ceux qui critiquent ce Retour à la religion des Nombres, ou mettant en avant qu’un mouvement sans autre but que lui-même implose nécessairement, voire rétrograde vers un ordre plus rudimentaire, car la nature a horreur du vide. D’où cette fascination pour l’obéissance animale rustre, le S.M (ainsi Deleuze, Foucault…) qui semble simuler l’ordre fatal de l’obéissance ou la mort alors qu’il le réalise profondément dans l’instant même où cela se joue, prétextant qu’il s’agit d’un “jeu”, alors qu’il se prolonge en réalité dans les rapports au quotidien. D’où par exemple cette frénésie jouissive envers les soldats d’Azov qui réunissent ainsi tous les ingrédients de ce retour à la fois simulé et réel de l’Ordre pur, celui du Trans magnifié.

Le refus de débattre (la sortie définitive de la démocratie, mais certains n’y étaient jamais entrés) maniera alors l’accusation incantatoire qui va d’une fausse vérification bâclée de l’argumentation pour préserver les apparences (ainsi les expériences farfelues sur le protocole Raoult jamais suivi dans ses recommandations de dosage) à l’appel au meurtre social new style comme le bannissement social et médiatique doublé à la fin du refus total d’argumenter en jetant divers mots à la fois magiques et maudits (“extrême droite, raciste, antisémite, antivax…”) censés ensorceler l’atmosphère, la paralyser, terroriser et ainsi briser toute résistance avant de “tuer” un par un les opposants (une sorte de Bataclan mental).

Aussi, et pour commencer et selon les audiences, cela démarrera par des vérifications tautologiques du genre « tout est faux parce que la source qui l’énonce est irréprochable ». Ce sont ainsi, par exemple, les Russes qui ont tué la fille de Douguine — avant d’admettre le contraire. Ce sont les Russes qui ont fait sauter les gazoducs — alors qu’ils étaient en pourparlers avec une Allemagne aux abois. Ou encore, il n’y a pas d’effets secondaires à l’injection parce qu’il y aurait un « consensus » en la matière, sans se demander comment celui-ci aura été construit, ses conflits d’intérêts, ses biais, ou alors parce que la corrélation ne serait pas suffisamment « prouvée », une méthode éprouvée il est vrai avec succès par les marchands de tabac pendant des décennies, niant superbement tout lien entre consommation de tabac et troubles pulmonaires….

Et si ce n’est pas suffisant alors la sulfateuse bureaucratique fait feu : rappel à l’ordre, mise en demeure, convocation, suspension, mise au placard (dernier en date, le directeur de la PJ) radiation…

Face à cela, l’inertie des « masses » prévaut, celles-ci étant engluées de façon jouissive ou désabusée dans une obéissance malsaine, un désir paradoxal d’ordre et de justice, même démagogique comme celui qui appelle à la manifestation contre « la vie chère et le climat » du 16 octobre 2022 tout en oubliant son soutien objectif au Pouvoir lors du second tour de la Présidentielle française à un candidat qui a précisément orchestré l’abandon du nucléaire et l’ouverture « extrême du marché » à l’affairisme sans frontières… Soit un mélange libidinal sournois de revendications pertinentes et aussi de jalousies envieuses qui explique d’ailleurs le succès des régimes totalitaires…

Ou alors les « masses” misent sur leur propre mise en retrait cynique et vengeresse caractérisée par l’abstention record, le après moi le déluge et la consommation effrénée de psychotropes, alcool, drogues, porno, séries TV, d’un Métaverse de fait, dans la mesure où comme à l’instar des romans-feuilletons d’antan les masses vivent par procuration, admirant seulement quelques-uns de leurs ouailles y échappant dans les émissions-réalité du moment ou devenant “influenceurs” lanceurs de chatons et de musculation galbée à souhait.

Pendant ce temps, les Princes qui nous gouvernent continuent sans coup férir à mentir, fragmenter, éblouir, tout en appelant à la « sobriété » (cela s’appelait « frugalité » il y a trente ans un terme moins vendeur, sans doute) de 15 à 30 000 euros par mois pour certains hommes publics… dits de « gauche »… (ne parlons pas des privés…) ou la paye, nette, d’un smicard sur… trois ans…

Mais ainsi va la France : « cachez ce sein que je ne saurais voir »… Mais je me coupe une mèche pour soutenir les Iraniennes alors que je défends le « droit » de cacher ses cheveux en France et en Europe, la gauche et les Verts ayant refusé de voter contre sa promotion dans l’UE, le tout au nom d’une « liberté » inconnue dans les pays qui le promulguent obligatoirement ou dans les textes le défendant, ce qui serait en effet absurde : comment parler de « droit », alors que celui-ci est inexistant ou combattu et que ce cache-cheveux vise surtout à souligner la soumission à une autre culture que celle qui prévaut, montrant ainsi son refus, fier, de la respecter. Au moins, les juives religieuses mettent une perruque. Là c’est au contraire de la provocation sournoise, maligne, jetant effrontément, insolemment aux poubelles des décennies d’évolution vestimentaire et de transformation du regard, y compris masculin, voyant en une chevelure et les formes ajustées d’un vêtement ce qu’elles renvoient comme imaginaire onirique et non pas seulement l’avidité d’une copulation hâtive… Mais de cela les ignorant(e)s d’aujourd’hui n’en ont cure.

Un “débat” là aussi biaisé, tordu, par les nouveaux cloportes s’agitant dans leur compost mental à la solde de la Secte SHA.