Les accusations de viol contre les troupes russes en Ukraine étaient fausses

02/06/2022 (2022-06-02)

[Source : lesakerfrancophone.fr via arretsurinfo.ch]

[Illustration : Lyudmyla Denisova, prise en flagrant délit de mensonge]

Par Moon of Alabama – Le 31 mai 2022

Un premier signal, encore très faible, indique que le régime de Zelenski à Kiev est en train de s’effondrer.

Il y a six semaines, de nombreuses accusations de viols commis par des soldats russes en Ukraine ont soudainement vu le jour.

Le Time titrait :

Les Ukrainiennes qui ont été violées par les troupes russes refusent de garder le silence.

La médiatrice ukrainienne pour les droits de l’homme, Lyudmyla Denisova, a déclaré que 25 adolescentes avaient été enfermées dans une cave à Bucha et violées collectivement ; neuf d’entre elles sont maintenant enceintes. Des femmes âgées ont raconté devant les caméras avoir été violées par des soldats russes. Des corps d’enfants ont été retrouvés nus, les mains attachées dans le dos, les organes génitaux mutilés. Ces victimes étaient aussi bien des filles que des garçons, et des hommes et des garçons ukrainiens ont été agressés sexuellement lors d’autres incidents. Un groupe de prisonnières de guerre ukrainiennes ont eu la tête rasée en captivité en Russie, où elles ont également été déshabillées et forcées de s’accroupir.

Des militants anti-russes enthousiastes ont répandu ces douteuses accusations :

Julia Ioffe @juliaioffe – 23:21 UTC – 20 Avr. 2022

« 25 adolescentes ont été violées collectivement ; 9 sont maintenant enceintes. Des femmes âgées ont parlé d’avoir été violées par des soldats russes. Les corps d’enfants ont été retrouvés nus, les mains attachées derrière le dos, les organes génitaux mutilés. » Une lecture déchirante, par @Amie_FR. Lien vers l’article du Time

En citant le tweet de Julia Joffe, j’ai immédiatement rejeté ces affirmations :

Moon of Alabama @MoonofA – 8:44 UTC – Apr 21, 2022

De telles accusations de viols massifs par l’ennemi du jour sont faites dans chaque guerre (Libye, Syrie). Elles se révèlent rarement vraies.

https://en.wikipedia.org/wiki/2011_Libyan_rape_allegations

Il s’avère que mon intuition était juste :

Christopher Miller @ChristopherJM – 15:17 UTC – 31 mai 2022

Le parlement ukrainien vient de renvoyer la médiatrice des droits de l’homme Lyudmila Denisova. Les députés ont affirmé que son travail axé sur le viol d’Ukrainiens par les troupes russes, qui « n’a pas pu être confirmé par des preuves […], n’a fait que nuire à l’Ukraine et détourner l’attention des médias mondiaux des besoins réels de l’Ukraine. »

238 députés ont voté en sa défaveur. D’autres plaintes portaient sur le fait que Mme Denisova n’avait pas réussi à organiser des couloirs humanitaires et des échanges de prisonniers de guerre, et qu’elle avait passé du temps dans la « chaude Europe occidentale » pendant l’invasion « mais pas en Russie ou au Belarus, où son statut et ses pouvoirs pourraient aider les prisonniers. »

Des ukrainiens dénoncent les viols comme crimes de guerre pour s’assurer que le monde en tienne la Russie responsable

Lyudmila Denisova avait fait de nombreuses déclarations sensationnelles contre les soldats russes :

La commissaire ukrainienne aux droits de l’homme a déclaré mardi que les enquêteurs avaient entendu plus de 400 allégations de violences sexuelles, y compris des viols, sur des Ukrainiens par des soldats russes en l’espace de deux semaines. …

« Il y a deux caractéristiques », a déclaré Mme Denisova.

Premièrement, a-t-elle dit, les allégations concernent généralement de jeunes soldats âgés de 20 à 25 ans. « C’est-à-dire ceux qui viennent de grandir sous le règne de Poutine, sous sa propagande », a-t-elle ajouté.

Deuxièmement, les soldats sont généralement accusés de commettre des viols en public ou sous le regard d’autres personnes, a-t-elle ajouté. Elle a donné l’exemple d’une femme de 25 ans qui a déclaré avoir été obligée d’assister au viol de sa sœur de 16 ans et les a suppliés de la violer à sa place.

« Nous avons besoin d’aide pour les deux », a déclaré Mme Denisova. Elle a poursuivi en décrivant les viols présumés de deux enfants de 11 ans, une fille et un garçon, et d’un adolescent de 14 ans.

Elle a indiqué qu’elle avait reçu un rapport selon lequel la fillette de 11 ans avait été violée après être sortie en cachette pour cueillir des fleurs à Gostomel, une ville située au nord-ouest de Kiev qui a fait l’objet de nombreuses attaques. Elle a déclaré que la jeune fille « ne se souvient que du début, puis ne se souvient plus de rien, seulement du moment où elle a été renversée au sol. »

À l’époque, les accusations de viol faisaient partie de la campagne de propagande ukrainienne :

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré vendredi que des soldats russes avaient commis des viols dans des villes ukrainiennes.

Kuleba n’a fourni aucune preuve de ses dires. Reuters n’a pas été en mesure de vérifier cette affirmation de manière indépendante.

« Quand les bombes tombent sur vos villes, quand les soldats violent les femmes dans les villes occupées, et nous avons de nombreux cas, malheureusement, de soldats russes violant les femmes dans les villes ukrainiennes, il est difficile, bien sûr, de parler de l’efficacité du droit international », a déclaré Kuleba lors d’un événement à Chatham House à Londres.

Cependant, un groupe d’ONG enthousiastes en Ukraine, espérant de l’argent frais « occidental » pour de nouveaux projets de « consultation sur les viols et de récupération », a essayé de trouver de vrais cas de viols. Ces ONG ont été déçues de constater qu’il n’y avait aucune preuve qu’un quelconque viol ait eu lieu (traduction automatique) :

Le 25 mai, un certain nombre de médias et d’ONG ont publié un appel ouvert à Lyudmila Denisova demandant une meilleure communication sur les crimes sexuels pendant la guerre.

Les signataires insistent pour que Lyudmila Denisova ne divulgue que les informations pour lesquelles il existe des preuves suffisantes, évite le sensationnalisme et les détails excessifs dans ses reportages, utilise une terminologie correcte et veille à la confidentialité et à la sécurité des victimes.

« Les crimes sexuels pendant la guerre sont des tragédies familiales, un sujet traumatique difficile, pas un sujet de publication dans l’esprit de la ‘chronique scandaleuse’. Nous devons garder à l’esprit le but recherché : attirer l’attention sur les faits de crimes », peut-on lire dans l’appel.

Les autres raisons invoquées pour le renvoi de Mme Denisova sont ses longs séjours en Europe occidentale pendant la guerre et le fait qu’elle ait négligé les négociations avec la Russie concernant les échanges de prisonniers et d’autres questions humanitaires :

[Le vice-président du comité permanent de la Verkhovna Rada, Pavlo] Frolov, a également noté que depuis le début de la guerre et les grandes souffrances des Ukrainiens, Mme Denisova n’a pratiquement pas exercé son autorité pour organiser des couloirs humanitaires, protéger et échanger des prisonniers, s’opposer à la déportation de personnes et d’enfants des territoires occupés, ainsi que d’autres activités liées aux droits de l’homme.

La concentration incompréhensible du travail médiatique de la médiatrice sur de nombreux détails de « crimes sexuels contre nature » et de « viols d’enfants » dans les territoires occupés, qui n’ont pas pu être confirmés par des preuves, n’a fait que nuire à l’Ukraine et détourner les médias mondiaux des besoins réels de l’Ukraine.

Après le 24 février, l’actuelle commissaire aux droits de l’homme de la Verkhovna Rada a séjourné à l’étranger, mais pas en Russie ou en Biélorussie, où son statut et ses pouvoirs pouvaient aider les prisonniers, les déportés et les victimes de l’occupation de Kherson, et à Davos, Vienne, Varsovie et d’autres endroits chaleureux d’Europe occidentale.

Denisova était devenue trop gênante. Son licenciement semble faire partie d’un remake de la campagne de propagande de l’Ukraine. Voici une autre donnée du London Times qui va dans ce sens :

Le bataillon Azov abandonne le symbole néo-nazi exploité par les propagandistes russes (ce n’est pas une satire)

Le bataillon Azov a supprimé de son insigne un symbole néo-nazi qui contribuait à perpétuer la propagande russe disant que l’Ukraine serait en proie au nationalisme d’extrême droite.

Lors de l’inauguration d’une nouvelle unité de forces spéciales à Kharkiv, les patches remis aux soldats ne comportaient pas le wolfsangel, un symbole allemand médiéval adopté par les nazis et utilisé par le bataillon depuis 2014.

Cela rappelle Al-Qaïda en Syrie, qui a été rebaptisé Jabhat al-Nusra avant de s’appeler Jabhat Fatah al-Cham et de finir par s’appeler Hayat Tahrir al-Cham. Les noms et les symboles ont changé. Mais la direction, l’idéologie et le comportement du groupe sont toujours restés les mêmes.

Le changement d’image des groupes radicaux pour les rendre plus acceptables dans les médias « occidentaux » se produit constamment. Voici deux autres titres de Moon of Alabama sur des changements de nom de produits similaires :

Pour résumer :

  • Les accusations de viols contre les soldats russes en Ukraine ont été inventées et fausses.
  • La propagandiste ukrainienne qui en est responsable vient d’être licenciée.
  • L’Ukraine et ses troupes de choc nazis du bataillon Azov corrigent leur apparence pour devenir plus acceptables pour le public « occidental ».

Rien de ce qui précède ne changera le fait que l’Ukraine et l’« Occident » sont en train de perdre leur guerre contre la Russie.

Moon of Alabama

Note du Saker Francophone

Comme le fait judicieusement remarquer Cailtlin Johnstone dans son dernier article portant sur le même sujet : 

« Cette info montre que même le gouvernement ukrainien est plus sceptique à l’égard des affirmations du gouvernement ukrainien que la presse occidentale grand public. »

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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