Il était une fois sur Terre

Nous avons échappé au pire flop et au plus choquant de l’industrie du divertissement, une série sur la communauté piyoux qui s’isole pour protéger ses traditions face à l’oppression1.

Par Alain Tortosa

Il nous a fallu attendre ce jour pour prendre connaissance des faits.

Je vous résume l’histoire :

Dans le script, un ensemble de personnes menacées dans leurs traditions, leur bien être et même leur vie, décide de s’extraire de la société pour construire leur propre monde en toute sécurité.

Jusque là vous pensez « oui et alors » ou « c’est bien logique » et de rajouter « c’est bien ce qu’ont fait de nombreux juifs après guerre en fuyant l’Europe pour créer l’État d’Israël. »

Je vous donne acte, mais attendez la suite, faites-moi confiance et poursuivez la lecture.

En ce qui concerne cette série qui n’a pas vu le jour, Dieu nous en préserve, nous apprenons que les piyoux sont victimes de discriminations. Dans leur pays que nous appellerons la Poldéranie, la majorité de la population bénéficie d’avantages, de quotas de « discrimination positive » ce qui en toute logique laisse nos protagonistes au bord de la route. À un contre cent poldéraniens, ils n’ont aucune chance de se faire entendre lors des élections.

Piyou : « Bonjour avez-vous du travail pour moi ? »

Poldéranien : « J’ai du travail, mais pas pour vous. »

Piyou: « Mais pourquoi je suis compétent et je n’ai pas d’exigences salariales délirantes. »

Poldéranien: « Je sais, mais j’ai des quotas à respecter, et en plus je touche une prime si j’emploie un poldéranien de souche. »

Bref le truc dégueulasse par excellence.

Au fil des années, ils sont de plus en plus à survivre dans des bidonvilles ayant perdu leur travail, pris par celles et ceux qui bénéficient de la « discrimination positive », mais aussi de l’image négative véhiculée par leur embauche. Les poldéraniens de souche pensant que les employer est une forme de traîtrise et qu’ils méritent leur sort.
Les piyoux deviennent ainsi des sortes d’intouchables dans le pays qui les a vus naître, une sous-caste.

Le plus dégueulasse est l’existence de milices poldéraniennes qui n’hésitent pas à terroriser les fermiers isolés, ceux qui n’ont pas encore fui le pays. Quand ce n’est pas torture et meurtres dans l’indifférence, voire même la complicité des autorités. À se demander si ces hordes barbares ne pourraient pas être financées par cet État raciste. Appelons un chat, un chat, car il ne s’agit ni plus ni moins que de racisme en harcelant une minorité, voire même de « nettoyage ethnique » en les poussant à quitter le pays.

Tout est fait pour que les piyoux fuient et renoncent à leur mode de vie ancestral, leur langue maternelle, leurs habitudes alimentaires, leur habillement, leur culture, leurs croyances, leur religion, leurs coutumes, bref tout ce qui définit un être humain, afin qu’ils « s’assimilent » ou qu’ils disparaissent. Certes leurs coutumes peuvent nous sembler bizarres, mais qui sommes-nous pour juger.

Précisons que cette communauté n’a pour seul objectif que de vivre en paix avec son mode de vie. Point de volonté de vengeances, d’hégémonie, de prise de pouvoir, de révolutions. Devenir majoritaire pour décider de leur avenir politique serait utopique. Quand bien même ceux-ci auraient 10 enfants par famille, leur nombre totalement négligeable ne permettrait jamais de peser et encore moins de parvenir un jour au « grand remplacement ».
Et ce d’autant plus, à la différence d’autres communautés bien connues, que leurs critères d’admission et d’intégration sont rigoureux comme la pratique de leur langue ancestrale et de leur religion rendant ainsi impossible une immigration de masse.
À ce stade il est possible d’imaginer que leur ambition se limite à prier chaque jour pour que la caste majoritaire du pays continue de les autoriser à vivre selon leurs coutumes dans un « notre monde ».

La population générale ne trouve rien à redire sur cet apartheid de fait. Elle est soit indifférente soit prompte à justifier l’injustice ; « c’est bien fait pour leur gueule », « ils n’avaient qu’à rester dans leur pays d’origine ». Il est vrai que leur implantation sur le sol de la Poldéranie remonte à environ 400 ans versus des millénaires pour la majorité autochtone.
Et s’il est vrai que certains de leurs ancêtres s’étaient fort mal conduits, parfois même de façon innommable, ces descendants n’y étaient pour rien.
Moi-même ne vais pas porter la culpabilité de l’inquisition, de la Révolution française, de la traite des noirs ou des actions de Napoléon. Qui de nos jours oserait accuser ou culpabiliser un fils de nazi sur les agissements de son père ?!

Disons que l’on se serait cru dans un remake d’un film des années 60 dans le sud profond des USA.

Mais alors pourquoi la série n’a-t-elle pas vu le jour ? Qui pourrait s’offusquer de la volonté de ce petit groupe de vivre en autarcie, unique moyen de préserver ses racines ?
Jusque là, même si vous ne trouvez pas l’histoire bien originale, vous ne voyez rien de choquant dans cette série, série dans laquelle vous pourriez faire votre, cette révolte contre l’arbitraire.

Vous ne voyez en rien ce qu’il pourrait y avoir de « raciste » à vouloir garder son identité face à une majorité « effaçante ». Si racisme il y a, l’évidence est là, il est du côté des poldéraniens dits « de souche » qui ne prônent pas l’égalité entre les citoyens et qui font du vote communautarisme.

D’aucuns disent que la Poldéranie prônerait officieusement les relations sexuelles entre les poldéraniens et les femmes piyoux afin que leur patrimoine génétique disparaisse petit à petit. Le nombre écrasant de poldéraniens de souche faisant que la minorité piyoux ne pourrait gagner la bataille génétique. Il n’y a qu’à voir ce qu’il reste des populations amérindiennes pour s’en persuader.

Bref vous pourriez imaginer une sorte de Nelson Mandela à la tête de cette communauté pacifique. Être choqué par leur combat est un peu comme si on pouvait s’offusquer d’entendre dire « la Nouvelle-Calédonie aux Kanaks » ou « la Guadeloupe aux Guadeloupéens »…

Affirmer :

  • « L’Afrique aux Africains. »
  • « L’Inde aux Indiens. »
  • « La Chine aux Chinois (Ex Hong-kong). »
  • « Le Tibet aux Tibétains. »
  • Etc.

Relève de la banalité tant ces affirmations sont triviales et les revendications légitimes.
Écrivant ceci je ne peux que renforcer notre soutien à cette communauté piyoux opprimée.

Oui, mais, j’ai oublié de vous préciser un point capital passé sous silence par les auteurs de cette immonde série invraisemblable qui ne verra jamais le jour.

Dans le script, la minorité en question n’est pas une minorité noire, hindoue, musulmane ou autre, mais une minorité blanche et chrétienne. Et là ça change tout !

« Quoi, vous vous foutez de ma gueule ?! ».

Quand je vous disais que cette fiction était immonde, me croyez-vous maintenant ?

Autant notre cœur nous pousse à vouloir défendre les descendants d’esclaves noirs maltraités par des générations de blancs membres du Ku Klux Klan, autant il ne saurait être question d’imaginer une population blanche victime de populations noires.
Vous ne pouvez que me suivre, « c’est du grand n’importe quoi ». Aussi dingue que de créer une série dans laquelle d’anciens nazis vivant en Israël seraient menacés par la population juive. Jamais un Israélien ne saurait être du côté des agresseurs, ceci est gravé dans le marbre !

Quand on y réfléchit un peu, c’est dingue ce que le simple ajout des mots « blanc et chrétien » fait diamétralement basculer les pensées.

Autoriser une telle fiction est aussi immonde que d’affirmer :

  • « La France aux Français. »
  • « L’Europe aux Européens. »
  • « L’Occident aux Occidentaux. »

C’est un racisme aux odeurs nauséabondes alors que « l’Afrique aux Africains » est une évidence.

Si vous étiez né de la dernière pluie, vous pourriez me demander :

« Pourquoi tous les peuples de la planète ont légitimité à, mais pas les blancs ? ».

La réponse est pourtant simple :

« Tous ces peuples autres que nous, opprimés uniquement par nous, ont une identité propre, des racines. »

La notion d’identité pour les Européens ou les Français ne peut relever que du mythe, du « roman national ». Des siècles de culture, de royauté, de christianisme, d’art, de mode de vie, de valeurs ne sauraient constituer une identité propre du moment que l’on parle des blancs.
Et puis tout un chacun sait qu’il n’y aurait ni France ni Europe sans les apports étrangers.

Pardon il est impropre de parler « d’apport » qui pourrait laisser croire que c’est un plus alors qu’ils sont la substantifique moelle, le socle. Par chance tous les autres peuples du monde ont pu se forger une vraie identité sans être pollués par des influences externes (et blanches).

Raisons pour lesquelles cette série « Piyoux2 » n’est que pure fiction contre nature et ne saurait exister.

« Ces blancs ne sont pas chez eux3 » à la différence de tous les peuples du monde qui sont chez eux partout en occident, sans compter que ces piyoux blancs n’ont pas une culture.

« Quand vous entendez les personnes d’extrême droite parler de racisme anti-blanc, parce que vous savez très bien, ça n’existe pas, c’est une thématique qui a été inventée par l’extrême droite pour essayer de victimiser la communauté blanche qui n’est pas victimisable dans la mesure où ils sont toujours en haut du maillon des races si jamais on peut employer ce terme… Prenez un avion, retournez en Europe, rentrez chez vous4. »

Libération5 d’ajouter :

« Le concept de racisme anti-blanc n’a donc guère de sens dans une société où les Blancs ne subissent pas un racisme institutionnalisé et une discrimination sociale à dimension historique. »

Les piyoux devront donc patienter quelques dizaines ou centaines d’années pour prétendre au terme de victime de racisme.

L’histoire de blancs chrétiens vivant depuis 400 ans sur ses terres et opprimés par des noirs relève donc de l’extrême droite et de la folie pure.

J’espère vous avoir convaincus grâce à ma logique sans faille.
Merci pour votre lecture

Alain Tortosa6.
23 août 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240823-s-isoler-pour-proteger-ses-racines.pdf