Comment combattre en France les deux extrêmes (centre et gauche) ?

Par Lucien SA Oulahbib

Comme l’extrême droite n’existe pas en France, du moins de façon conséquente (sauf dans la tête de Mélenchon et ses Suivantes puisque tous ceux qui ne sont pas avec eux y sont classés tels), il y a par contre deux gros blocs d’extrémistes, très dangereux, mais qui ont pourtant pignon sur rue alors qu’ils veulent transformer la France et l’Europe en exécrables démocratures de fait, tout en affichant bien sûr les trompe-l’œil contraires pour continuer à « nous » tromper.

Il s’agit du bloc « d’extrême -centre » selon l’appellation même de son chef de file, l’actuel locataire de l’Élysée, nommé E. Macron, et du bloc d’extrême gauche soutenant le dénommé J. P. Mélenchon qui ne se reconnaît pas évidemment ainsi, mais dont le programme s’y apparente pourtant (spoliation à tous les étages). Ajoutons que ces deux blocs se soutiennent mutuellement (tout en vitupérant l’un contre l’autre officiellement), le second ayant par exemple appelé à voter — indirectement — pour le premier au second tour des dernières élections présidentielles françaises (avril 2022), et ce en le répétant à quatre reprises dans un message mémorable faussement ironique bien sûr.

Quels sont leurs points communs qui effacent de plus en plus leurs différences historiques ?

Le point commun le plus important semble bien être, à l’évidence, la volonté opiniâtre, méticuleuse, minutieuse, d’imposer — « quoi qu’il en coûte » pour l’un, « au nom de la planète » pour l’autre — un modèle de société basée sur la coercition multiforme, la restriction des libertés fondamentales, l’abolition de fait des frontières en mettant de plus en plus sur le même pied citoyens et non-citoyens.

Ainsi, qu’il s’agisse de contraintes pseudo-écologiques non fondées comme le tout éolien, la suppression plus ou moins directe du nucléaire, la hausse drastique de taxes et de « crit’air » sous prétexte de pollution (alors que 98 % des particules fines sont contrôlées par l’amélioration des pots d’échappement, les 2 % restants provenant pour une grande part des centrales à charbon réouvertes en Allemagne), qu’il s’agisse également d’obligations pseudo-sanitaires qui maintiennent encore plus de 15 000 soignants sans moyens de vivre tout bonnement (sans parler de ce qui va arriver en termes d’obligation vaccinale après les élections législatives), qu’il s’agisse enfin de suppression de fait des différences entre droits des citoyens et des non-citoyens depuis que le Conseil Constitutionnel a absous un « passeur » et que le Conseil d’État a dissous un groupe politique désireux de défendre les frontières nationales, il s’avère que ces deux blocs officiellement opposés ont précisément comme points communs ces trois axes-là se résumant en deux mots : contrainte et obligation (injustifiées, en vue de dissoudre la démocratie française au nom de la trans nationalité européenne mondialisée).

Mais alors que l’on aurait pu penser que le camp opposé à ces deux extrémismes — le camp somme tout modéré (au vu des points précédents), dit « souverainiste » — attaquerait ces trois points (climat/pollution, santé, citoyenneté) au même niveau, il s’est juste positionné sur le troisième. Sauf que, et justement, comme il ne parle pas des deux premiers, cela fait trop « disproportionné » et cela apparaît alors « extrême », en tout cas désastreux, au niveau de la communication politique. La preuve ultime est que ce camp peine à rassembler 40 %, alors qu’il est largement majoritaire dans le pays si l’on en croit certaines études qui soulignent par exemple la faillite de l’intégration et du multiculturalisme, la montée de l’insécurité contre les personnes, le matraquage fiscal toujours sur les mêmes, la restriction des libertés de pensée et d’expression (qui ont quasiment disparu sur les antennes dominantes, et sont réduites de plus en plus à la portion congrue dans les institutions scolaires et universitaires)…

Pire, c’est ce camp dit « souverainiste » qui est traité d’extrémiste, alors qu’il se trouve somme toute assez modéré puisqu’il ne prétend même pas (et ce dans sa majorité en tout cas) contraindre par exemple tout étranger à la politique de « la valise ou le cercueil » comme cela a été appliqué en Algérie par les partisans du FLN. Ceux-ci viennent aujourd’hui se réfugier en France, sachant qu’ils ont réduit à néant un pays en plein développement et qui aurait pu se réformer en profondeur si le temps lui avait été donné. Ils cherchent aujourd’hui à faire pareil en France par envie et haine (de soi).

Aussi, les deux blocs d’extrémistes réels, l’extrême centre et l’extrême gauche (par ailleurs alliés objectifs) sont également des alliés subjectifs sur de nombre de points — non seulement les trois cités précédemment, mais aussi d’autres encore tels que la parentalité, l’égalité homme-femme (récemment bafouée à Grenoble et dans le fait de masquer les viols culturels rituels sous le vocable de « féminicide »), mais aussi la démocratie réelle caviardée de plus en plus y compris en leur sein. Aucun de ces blocs ne connaît plus désormais ces fameux « congrès » dans lesquels des « tendances » pouvaient marquer leurs différences, non.

À cette respiration (plus ou moins) démocratique se sont substituées des pseudo consultations plébiscitaires avec aucun moyen en interne de pouvoir peser motion contre motion. Tout cela est bien fini ; et l’on assiste plutôt à la montée en puissance d’un culte du « Chef » qui, à d’autres époques, répondait à des classements bien précis, mais que mon refus de l’anachronisme interdit d’indiquer, même si j’ai tout de même un faible pour celui de néonazi (que j’ai employé bien avant que Poutine ne le fasse), puisque j’estime que lorsque l’on est pour des manipulations génétiques et génitales, pour la formation d’un nouveau peuple dont la couleur de peau et le genre de sexe est même indiqué (non-blanche et non-homme a minima), il s’agit bel et bien d’un néo-eugénisme racialiste avec comme objectif la construction d’une frange supérieure d’individus fonctionnant par ailleurs non plus seulement comme une caste, mais aussi une secte — la différence est que la première s’identifie principalement à son statut de puissance qui permet d’y entrer, mais aussi d’en sortir (pour former une autre caste), tandis la seconde empêche d’en sortir sous peine d’être excommunié par les vocables qui ont remplacé ceux d’hérétique et d’infidèle : « réactionnaire », et récemment « complotiste », « conspirationniste ».

Pourtant, ces deux blocs d’extrémismes sont eux les plus comploteurs et conspirateurs qui soit, surtout au vu de ce que l’on sait maintenant sur leurs passe-droits, leur degré, sinon de corruption et de mensonges, du moins d’omissions. Et malgré cela ce sont surtout eux qui crient au loup alors qu’ils l’ont depuis longtemps fait entrer par la porte de derrière et aujourd’hui carrément de devant, au vu et au su de tous, et ce dans l’indifférence quasi générale. Ou alors, à moins que cela ne soit le calme avant la tempête, celle qui, une fois non plus par siècle, mais par millénaire, balaie tout.

Pour y parvenir ou du moins y contribuer continuons à dénoncer ainsi leur collusion et leur extrémisme, tout en ne cédant pas d’un pouce sur ces trois points et non pas seulement sur un seul, car ils sont de plus en plus liés : les contraintes pseudo-écologiques impliquent le pseudo-sanitaire qui en serait la conséquence, justifiant les mesures antidémocratiques en interne (implosion des partis) comme en externe (implosion de la notion de citoyenneté).