Freiner la Grande Réinitialisation — Les chrétiens sont un obstacle au mondialisme, et les puissances mondiales le savent

[Source : harbingersdaily.com]

Par Terry James

Ceux d’entre nous qui croient être chargés par le Seigneur d’être des « sentinelles » sur le chemin de ronde l’accélération de la mise en scène de l’accomplissement prophétique comme une chose merveilleuse à voir. Il est indéniable que nous approchons à grands pas du dénouement de l’âge de grâce.

Aucun développement récent n’a été plus significatif que le mouvement vers l’établissement d’un Nouvel Ordre Mondial. L’un des éléments les plus troublants de ce mouvement est ce que l’on appelle « la grande réinitialisation ».

Ce terme, défini dans le titre d’un livre du même nom, signifie la mondialisation du monde entier — ceux qui ont l’intention d’établir un monde sous un seul gouvernement ne doivent pas, selon eux, être contrecarrés. L’existence même de la planète dépend de leur capacité à atteindre leurs objectifs, ceux-ci résumés dans ce qu’ils appellent l’Agenda 21 et maintenant l’Agenda 2030. Cet « agenda » signifie qu’ils doivent accomplir toutes les étapes de la mise en place de cet ordre mondial au plus tard en 2030.

Ces maîtres mondialistes en puissance ne voient pas les choses se développer comme nous le faisons en les regardant à travers le prisme de la prophétie biblique. Alors que nous voyons les choses avancer vers le régime de l’Antéchrist à un rythme étonnant et effrayant, les mondialistes, comme l’auteur du livre La Grande Réinitialisation, considèrent que les choses sont ralenties et inhibées par des forces qu’ils doivent éliminer. En d’autres termes, ils doivent éliminer ceux qui sont comme nous, par exemple. Et par « nous », j’entends à la fois nous, les chrétiens, qui dénonçons leur méchanceté, et cette nation, les États-Unis d’Amérique, dont le peuple est imprégné depuis près de trois siècles de liberté fondamentale et de droits conférés par Dieu sur la base d’un fondement judéo-chrétien.

L’Amérique est l’obstacle le plus puissant à l’Agenda 2030 et à la Grande Réinitialisation. Cette nation, la plus matériellement bénie de l’histoire, ne s’enfoncera pas « doucement dans cette bonne nuit », comme l’aurait dit Dylan Thomas. Il ne sera pas facile de nous faire rouler à bicyclette, de rester dans des villes de quinze minutes et de manger des insectes au lieu des aliments que nous aimons, comme les grands réinitialisateurs et leur agenda insistent pour que nous le fassions. Il y aura une forte résistance tant que la nation existera telle qu’elle est composée actuellement.

Bien sûr, les Américains qui aiment la liberté sont constamment attaqués par les puissances et les principautés d’Éphésiens 6:12, qu’elles soient démoniaques ou humaines. Et cette cabale luciférienne est déterminée à faire tomber l’Amérique et à éliminer toute opposition à son programme. Ces sous-fifres appellent l’opposition à laquelle ils sont confrontés « le recul de la mondialisation ». L’extrait suivant donne plus de détails sur la détermination de Klaus Schwab et de ses acolytes à changer les choses afin que leur nouvelle tour de Babel puisse être construite, sans opposition.

Le livre de Klaus Schwab et Theirry Malleret, Covid-19 : La grande réinitialisation identifie « la chute libre de la gouvernance mondiale » comme un défi existentiel, et si nous ne collaborons pas, « nous sommes condamnés ».

« Les États-nations rendent possible la gouvernance mondiale (l’un entraîne l’autre) », peut-on lire dans le livre. « Plus le nationalisme et l’isolationnisme envahissent la politique mondiale, plus la gouvernance mondiale risque de perdre sa pertinence et de devenir inefficace. Malheureusement, nous nous trouvons aujourd’hui à ce point critique. Pour dire les choses crûment, nous vivons dans un monde où personne n’est vraiment aux commandes »…

Kristalina Georgieva [directrice générale du Fonds monétaire international] a suggéré de « se concentrer sur les domaines nous sommes condamnés si nous ne travaillons pas ensemble ». Les exemples qu’elle a donnés comme quoi « nous sommes condamnés » sans la mondialisation sont le « changement climatique », la « transition verte » et la dette…

Les auteurs n’expliquent pas pourquoi une « réinitialisation individuelle » est nécessaire ; ils supposent simplement qu’il s’agit d’une conséquence de la « pandémie » de Covid. Cependant, comme ils l’ont fait tout au long du livre, ils ont utilisé le collectivisme comme outil de contrôle social. « Si, en tant qu’êtres humains, nous ne collaborons pas pour faire face à nos défis existentiels (l’environnement et la chute libre de la gouvernance mondiale, entre autres), nous sommes condamnés », ont-ils affirmé… La montée des nationalismes rend le recul de la mondialisation inévitable dans la plupart des pays du monde — un élan particulièrement notable en Occident. Le vote en faveur du Brexit et l’élection du président Trump sur un programme protectionniste sont deux marqueurs importants de la réaction occidentale contre la mondialisation », écrivent les deux auteurs.

Comme l’écrit l’auteur de l’article :

Comme nous l’avons déjà dit, l’expression « bien commun » et sa vilaine sœur, « le plus grand bien », représentent le collectivisme, que l’on retrouve dans les mouvements socialistes, communistes et fascistes. Ces mouvements utilisent le « bien commun » comme outil de contrôle social.

C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui dans le processus politique américain. La volonté incessante d’instaurer un système collectif marxiste est au cœur de la tentative de Grande Réinitialisation imposée par les larbins humains, assistés par les démons d’Éphésiens 6:12, selon mon opinion assurée.

L’autre jour, j’ai entendu un sénateur s’exprimer dans l’hémicycle du Sénat. J’aime ce qu’il a dit, bien que je sois presque certain qu’il n’a pas réalisé la véritable portée de sa déclaration.

Il a dit quelque chose comme : « Au lieu de la Grande Réinitialisation antiaméricaine, nous avons besoin de la Grande Résistance. Nous devons résister à cette tentative de tyrannie de type marxiste ».

La Grande Résistance est précisément ce qui est donné dans la Parole de Dieu comme opposition aux tentatives de Satan et de ses sbires d’amener au pouvoir l’homme du péché, l’Antéchrist, et son régime d’horreurs.

« Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps. Car le mystère de l’iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement. »

2 Thessaloniens 2:6-8

Nous qui connaissons le Seigneur Jésus pour le salut, nous faisons partie de la Grande Résistance. Pasteurs, écoutez ! Ne résistez pas à la Grande Résistance. En résistant à la Grande Résistance, vous aidez et assistez ceux qui veulent amener la Grande Réinitialisation.

Prêchez la prophétie biblique, et ceci d’un point de vue pré-Trib(([1] Abbréviation de pré-Tribulation. Le point de vue pré-Trib consiste à la croyance en un enlèvement des chrétiens avant la Grande Tribulation. NdT)). Jésus est sur le point d’intervenir dans les méchantes affaires de l’humanité. L’Enlèvement, selon tous les signes et signaux de la Tribulation à venir qui fait rage dans toutes les directions, est sur le point de bouleverser la vie sur la planète Terre !

Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, voici comment se préparer et être ainsi assuré d’aller vers Jésus-Christ lorsqu’Il appellera tous les croyants à Lui dans ce moment stupéfiant de sauvetage de cette terre soumise au jugement.

« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que dit l’Écriture. »

Romains 10:9-10




L’État de sécurité nationale et l’inversion de la démocratie aux USA

[Source : Quantum Leap Traduction]

L’État de sécurité nationale est le principal moteur de la censure et de l’ingérence électorale aux États-Unis.
Mike Benz :

« Ce que je décris est un régime militaire. C’est l’inversion de la démocratie. »






Sur Israël, les prémonitions au vitriol de Raymond Aron

[Source : orientxxi.info]

[Illustration : Portrait daté du 17 juin 1983 du philosophe français Raymond Aron avant un débat à Draguignan.
Raph GATTI/AFP]

Il était plus facile il y a quelques décennies de critiquer en France la politique de Tel-Aviv qu’aujourd’hui. Les analyses de Raymond Aron, chroniqueur à L’Express et au Figaro, incisives et dénuées de tout sentimentalisme vis-à-vis de sa judaïté, tranchent avec le tropisme pro-israélien actuel des médias dominants.

Par Pierre Prier

Raymond Aron est à la mode. Le penseur libéral, l’universitaire doublé d’un éditorialiste influent par ses éditoriaux dans Le Figaro puis dans L’Express, des années 1950 à 1980, a été convoqué à l’occasion du quarantième anniversaire de sa disparition par des médias de droite à la recherche des références intellectuelles qui leur manquent dans la production actuelle : « un maître pour comprendre les défis d’aujourd’hui », « un horizon intellectuel », « un libéral atypique ».

Curieusement, les prises de position les plus incisives de son œuvre journalistique, à savoir celles consacrées à Israël et à la Palestine, sont absentes des injonctions à « relire Raymond Aron ». Elles n’en restent pas moins d’une actualité brûlante.

On comprend cette gêne si on les relit, effectivement. Certaines de ces idées, exprimées dans une presse de droite par un homme de droite d’origine juive, le feraient classer en 2024 comme « antisioniste » (voire pire) par des médias et des « philosophes » de plateaux télé qui se contentent de paraphraser le narratif Israélien.

C’est une véritable réflexion qui se déclenche le 27 novembre 1967, à la suite de la célèbre conférence de presse du général de Gaulle dénonçant, après la victoire éclair d’Israël et l’occupation des territoires palestiniens : « les Juifs (…) qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur ». Chaque mot de cette déclaration « aberrante » choque Raymond Aron. En accusant « les Juifs » éternels et non l’État d’Israël, de Gaulle réhabilite, écrit-il, un antisémitisme bien français : « Ce style, ces adjectifs, nous les connaissons tous, ils appartiennent à Drumont, à Maurras, non pas à Hitler et aux siens ».

INTERROGATIONS SUR LE CONCEPT DE « PEUPLE JUIF »

Mais Aron, en vrai philosophe, ne saurait s’arrêter là : « Et maintenant, puisqu’il faut discuter, discutons », écrit-il dans Le Figaro. Il se lance alors dans une étude sociohistorique, adossée à une auto-analyse inquiète qui n’a pas vieilli. Quel rapport entre ses origines et l’État d’Israël ? L’obligent-elles à un soutien inconditionnel ? Et d’ailleurs qu’est-ce qu’être juif ? Ces questions parfois sans réponse définitive, on les trouve dans un ouvrage qui rassemble ses articles du Figaro1 puis, plus tard, dans ses Mémoires2 publiées l’année de sa mort, en 1983, et enfin dans un livre paru récemment qui comporte, lui, tous ses éditoriaux de L’Express3. Les citations de cet article sont extraites de ces trois livres.

Et d’abord, qu’est-ce que ce « peuple » juif comme le dit le président de la République, commence par se demander Raymond Aron. Il n’existe pas comme l’entend le sens commun, répond-il, puisque « ceux qu’on appelle les Juifs ne sont pas biologiquement, pour la plupart, les descendants des tribus sémites » de la Bible. « Je ne pense pas que l’on puisse affirmer l’existence objective du “peuple juif” comme celle du peuple français. Le peuple juif existe par et pour ceux qui veulent qu’il soit, les uns pour des raisons métahistoriques, les autres pour des raisons politiques ». Sur un plan plus personnel, Aron se rapproche, sans y adhérer complètement, de la fameuse théorie de son camarade de l’École normale supérieure, Jean-Paul Sartre, qui estimait qu’on n’était juif que dans le regard des autres. L’identité n’est pas une chose en soi, estime-t-il, avec un brin de provocation :

Sociologue, je ne refuse évidemment pas les distinctions inscrites par des siècles d’histoire dans la conscience des hommes et des groupes. Je me sens moins éloigné d’un Français antisémite que d’un Juif marocain qui ne parle pas d’autre langue que l’arabe…

Mais c’est pour ajouter aussitôt : « Du jour où un souverain décrète que les Juifs dispersés forment un peuple “sûr de lui et dominateur”, je n’ai pas le choix ». Cette identité en creux ne l’oblige surtout pas à soutenir une politique. Aron dénonce « les tenants de l’Algérie française ou les nostalgiques de l’expédition de Suez qui poursuivent leur guerre contre les Arabes par Israël interposé ». Il se dit également gêné par les manifestations pro-israéliennes qui ont eu lieu en France en juin 1967 : « Je n’aimais ni les bandes de jeunes qui remontaient les Champs-Élysées en criant : “Israël vaincra”, ni les foules devant l’ambassade d’Israël ». Dans ses Mémoires, il va plus loin en réaffirmant son opposition à une double allégeance :

Les Juifs d’aujourd’hui ne sauraient éluder leur problème : se définir eux-mêmes Israéliens ou Français ; Juifs et Français, oui. Français et Israéliens, non — ce qui ne leur interdit pas, pour Israël, une dilection particulière.

Cette « dilection », il la ressent émotionnellement. Lui qui en 1948 considérait la création de l’État d’Israël comme un « épisode du retrait britannique » qui « n’avait pas éveillé en lui la moindre émotion », lui qui n’a « jamais été sioniste, d’abord et avant tout parce que je ne m’éprouve pas juif », se sentirait « blessé jusqu’au fond de l’âme » par la destruction d’Israël. Il confesse toutefois : « En ce sens, un Juif n’atteindra jamais à la parfaite objectivité quand il s’agit d’Israël ». Sur le fond, il continue de s’interroger. Son introspection ne le prive pas d’une critique sévère de la politique israélienne, puisqu’Aron ne se sent aucune affinité avec les gouvernements israéliens : « Je ne consens pas plus aujourd’hui qu’hier à soutenir inconditionnellement la politique de quelques hommes ».

LE REFUS D’UN SOUTIEN « INCONDITIONNEL »

Cette politique va jusqu’à le révulser. Il raconte comment il s’emporte, au cours d’un séminaire, contre un participant qui clame : « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». Le digne professeur explose : « Contre mon habitude, je fis de la morale avec passion, avec colère. Cette formule… un Juif devrait avoir honte de la prendre à son compte ». Mais en général, le philosophe-journaliste reste attaché à une analyse froide des réalités du moment. Raymond Aron n’oublie pas qu’Israël est aussi un pion dans la géopolitique de la guerre froide : « S’il existe un “camp impérialiste” [face à l’URSS], comment nier qu’Israël en fasse partie ? » Puis : « Dans le poker de la diplomatie mondiale, comment le nier ? Israël, bon gré mal gré, est une carte américaine ».

Il pousse loin le principe de la « déontologie » intellectuelle. S’il juge qu’en 1967, Israël a été obligé d’attaquer, il peut être bon, pour le bien de la paix régionale, qu’il perde quelques batailles : « Je jugeai normale l’attaque syro-égyptienne de 1973 », écrit-il, ajoutant même : « Je me réjouis des succès remportés par les Égyptiens au cours des premiers jours », car ils permettraient au président Anour El-Sadate de faire la paix.

Mais Aron reste tout de même sceptique devant l’accord de 1978 entre Menahem Begin et Sadate à Camp David, simple « procédure » qu’il « soutient sans illusion », car il lui manque le principal : elle ne tient pas compte du problème « des colonies implantées en Cisjordanie ». En 1967 (rejoignant, cette fois, les prémonitions du général de Gaulle, dans la même conférence), il décrit l’alternative à laquelle Israël fait face : « Ou bien évacuer les territoires conquis… ou bien devenir ce que leurs ennemis depuis des années les accusent d’être, les derniers colonisateurs, la dernière vague de l’impérialisme occidental ». L’impasse est totale, selon lui : « Les deux termes semblent presque également inacceptables » pour Tel-Aviv.

Ce pessimisme foncier s’exprime dans ses articles écrits pour L’Express dans les dernières années de sa vie. En 1982, il salue la portée « symbolique » et la « diplomatie précise » de François Mitterrand, qui demande devant le parlement israélien un État pour les Palestiniens, en échange de leur reconnaissance d’Israël. Tout en restant lucide : « Mitterrand ne convaincra pas Begin, Reagan non plus ». Selon lui, écrit-il toujours en 1982, Israël n’acceptera jamais de reconnaître l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme seul représentant des Palestiniens. Dix ans plus tard, les accords d’Oslo connaîtront finalement l’échec que l’on sait, et Israël facilitera la montée du Hamas, dans le but d’affaiblir l’OLP.

L’invasion du Liban par Israël en 1982, le départ de Yasser Arafat et de ses combattants protégés par l’armée française donnent encore l’occasion à Raymond Aron de jouer les prophètes : même si l’OLP devient « exclusivement civile (…), d’autres groupements reprendront l’arme du terrorisme (…). L’idée d’un État palestinien ne disparaîtra pas, quel que soit le sort de l’OLP ».

En septembre, il commente ainsi les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila par les phalangistes libanais, protégés par l’armée israélienne :

Israël ne peut rejeter sa responsabilité dans les massacres de Palestiniens (…). Pendant les trente-trois heures de la tuerie, des officiers de Tsahal ne pouvaient ignorer ce qui se passait dans les camps.

Et les prédictions d’Aron, en décembre de la même année, résonnent singulièrement aujourd’hui. À l’époque, le terme d’apartheid est encore réservé à l’Afrique du Sud. Le philosophe évoque un autre mot et une autre époque :

D’ici à la fin du siècle, il y aura autant d’Arabes que de Juifs à l’intérieur des frontières militaires du pays. Les Juifs porteront les armes, non les Arabes. Les cités grecques connaissaient cette dualité des citoyens et des métèques. Faut-il croire au succès de la reconstitution d’une cité de ce type au XXe siècle ?

Oui, il faut relire Raymond Aron.


1 De Gaulle, Israël et les Juifs, Plon, 1968.

2 Mémoires, tome 2, Julliard, 1983.

3 De Giscard à Mitterrand, 1977-1983, Calmann-Lévy, 2023.




L’UE n’en a pas fini avec les paysans

https://www.ladepeche.fr/2024/02/20/colere-des-agriculteurs-un-convoi-de-tracteurs-va-relier-villecomtal-a-lacq-gare-aux-embouteillages-en-bigorre-ce-mardi-11776207.php




LE PROCÈS DE REINER FUELLMICH

[Source : ELO Trad]

Greg Reese nous explique la situation dans laquelle se trouve l’avocat Reiner Fuellmich du Comité Corona.
Il est actuellement en procès en Allemagne pour détournement de fonds, mais la réalité en est toute autre.
Il semble que la justice puisse enfin être rendue.

[Voir aussi :
Des nouvelles de Reiner Füellmich
et
Message personnel de Reiner Fuellmich au début de l’année]






France — La Loi Gayssot a fait taire tous les historiens, l’article 4 fera taire tous les scientifiques !

[Source : lemediaen442.fr]

Par Le Média en 4-4-2

La récente adoption de l’article 4 a suscité de vives réactions, certains dénonçant une atteinte à la liberté d’expression et une nouvelle étape vers un État totalitaire. Comparé à la loi Gayssot, qui réprime la contestation des crimes contre l’humanité, cet article vise à réprimer la provocation à l’abandon de soins. Il s’inscrit dans une tendance inquiétante de restriction des libertés individuelles.

[Voir aussi :
De la censure à la criminalisation de la dissidence]

Cette mesure a été adoptée après un débat houleux à l’Assemblée nationale, où certains députés ont exprimé leurs inquiétudes quant à son impact sur la liberté d’expression et sur le dialogue démocratique. Néanmoins, malgré les critiques, l’article a été voté avec une majorité de 182 voix pour et 137 voix contre.

Conformément à cette disposition, la provocation à l’abandon ou à l’abstention de soins sera passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 30 000 euros. Ces sanctions seront aggravées en cas de conséquences directes de la provocation, avec une peine pouvant atteindre trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Les défenseurs de cette mesure, parmi lesquels la secrétaire d’État Sabrina Agresti Roubache, ont souligné la nécessité de lutter contre les dérives sectaires et complotistes, notamment sur internet, qui pourraient mettre en danger la santé publique.

Néanmoins, cette adoption suscite des inquiétudes quant à la liberté d’expression et à la possibilité pour les citoyens de remettre en question les politiques de santé publique. Certains y voient un précédent dangereux qui pourrait restreindre davantage les libertés individuelles dans le futur.

Cela nous rappelle l’opposition rencontrée lors de l’adoption de la loi Gayssot en 1990, qui a été l’objet de vifs débats et d’une opposition notable de la part de la droite parlementaire, alors majoritaire au Sénat. Cette loi, portant sur la répression de la contestation des crimes contre l’humanité, a été perçue comme une atteinte à la liberté d’expression par certains politiciens de droite.

Au Sénat, plusieurs votes de rejet ont eu lieu les 11, 29 et 30 juin 1990, illustrant l’opposition ferme de certains membres de la classe politique à cette proposition législative. Parmi les personnalités politiques qui se sont opposées à la loi Gayssot, on compte des figures influentes telles que Dominique Perben, Pascal Clément, François Fillon, Gilles de Robien, Jean-Louis Debré, Pierre Mazeaud, Jacques Chirac, Jean Foyer, Alain Peyrefitte et Simone Veil, ainsi que le député Jacques Toubon. Cette opposition soulignait les préoccupations quant à l’impact de la loi sur la liberté d’expression et son influence sur le récit historique.

Jacques Toubon, exprimant son désaccord, déclarait :

« Je suis contre le délit de révisionnisme, parce que je suis pour le droit et pour l’histoire, et que le délit de révisionnisme fait reculer le droit et affaiblit l’histoire ».

Après avoir restreint la liberté de recherche pour les historiens, le gouvernement semble désormais entraver la liberté d’expression des scientifiques. Cette tendance inquiétante pourrait conduire les citoyens à devoir se fier uniquement aux décisions politiques influencées par l’industrie pharmaceutique.

C’est comme si le silence autour de la loi Gayssot avait donné le feu vert pour la mise en place de l’article 4. Cela montre clairement comment restreindre la liberté d’expression peut ouvrir la porte à davantage de mesures restrictives.

Cela nous montre l’importance cruciale de lutter contre toutes les injustices qui restreignent la liberté d’expression. En laissant une restriction passer sans réagir, nous risquons d’ouvrir la porte à d’autres formes d’oppression et de censure. Il est essentiel de défendre activement la liberté d’expression pour préserver nos droits fondamentaux et maintenir un dialogue ouvert et démocratique dans la société.




Petit rappel à la Macronie : le français est la langue officielle de notre pays !

[Source : bvoltaire.fr]

Par Me Alain Belot

Six associations de défense de la langue française viennent de rédiger un communiqué de presse en commun afin de dénoncer ce qu’ils appellent un « véritable linguicide » initié par la Macronie.

Ces associations demandent instamment « de n’apporter aucun suffrage à ce parti présidentiel destructeur ». Et pour cause : le parti d’Emmanuel Macron, dont le mondialisme étouffant n’est plus à démontrer, s’en prend désormais à la langue française, lui préférant l’anglais, certainement plus à même de faire réussir la « start up nation ».

Le communiqué s’insurge d’abord contre la campagne d’affichage publicitaire de l’Union européenne qui a été diffusée en France aux mois de mars et novembre 2023. On pouvait lire alors sur les nombreuses affiches de propagande, en très gros caractères, ce même slogan : « YOU ARE UE ». La traduction était inscrite en bas de l’affiche, en minuscules et, naturellement, à peine visible.

Or, faisons d’abord remarquer que cette inscription est contraire à la loi Toubon du 4 août 1994, laquelle prévoit que la présentation en français doit être aussi lisible, audible ou intelligible que la présentation en langue étrangère. Sur le fond, cet affichage laisse peu de place à la contestation, dès lors que l’on ne se sentirait pas exactement faire partie de leur grande famille progressiste, de leur UE…

De surcroît, ce qui attise l’ire de ces associations de défense de la langue française, c’est bien la fameuse affiche de campagne dévoilée par Les Jeunes avec Macron, pour les élections européennes. L’affiche, manifestement copiée sur le sigle d’une grande société des GAFAM, contient le slogan suivant : « Think different, Renew Europe ». Dès lors, si on comprend bien le cheminement intellectuel macron-anachronique, avant de nous imposer leur « renaissance », on se devait d’être « en marche » et, désormais, on doit penser différemment, mais surtout en anglais ! Bref, ce n’est pas une surprise, Macron et ses jeunes ont, depuis longtemps, perdu leur latin.

Permettons, néanmoins, de rappeler à cette jeunesse mondialisée que l’article 2 de la Constitution dispose, en son premier alinéa : « La langue de la République est le français. » Mais, on le sait bien, ces jeunes gens se moquent autant du français que de la République. Ils ne comprennent d’ailleurs pas le problème de la polémique. Surtout que leur mentor n’a rien fait pour empêcher que l’anglais ne devienne la langue de travail de la Commission européenne, du Parquet européen ou encore de la Cour des comptes européenne.

C’est alors, encore et toujours, une lancinante humiliation faite au peuple français et à ceux qui défendent ses valeurs jusqu’à sa langue. Même la grande Histoire est méprisée quand on se souvient que François Ier, en déclarant, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, le français comme langue officielle, avait comme seul objectif d’unifier le royaume de France.




La République française n’existe plus !

[Source : Valérie Bugault]

Dans cet épisode de Politique & Eco, Valérie Bugault, experte en géopolitique juridique et économique, discute de la disparition progressive de la République française et de l’État français, remplacés par des intérêts financiers supérieurs orchestrés depuis la City of London. Elle souligne que les véritables intérêts représentés politiquement sont ceux qui financent les partis politiques, remplaçant la Res Publica par la Res Privata.

📘 Valérie Bugault, également à la tête du projet Révoludroit, propose une réforme profonde à plusieurs niveaux : économique, juridique et étatique, en s’appuyant sur les principes fondamentaux de la civilisation chrétienne. Elle envisage une nouvelle organisation politique qui pourrait remédier à cette situation.

[Note de Joseph :
Le projet Révoludroit de Valérie Bugault (abordé en seconde partie de vidéo) part sans doute d’un bon sentiment. Cependant, si l’on se base sur le schéma suivant qui provient du site, il s’agirait de remplacer la lourdeur administrative actuelle par une autre structure lourde qui aurait toutes les chances d’involuer vers un nouveau système oppressif avec moult lois et règlements. Ceci apparaît très peu favorable à l’établissement d’une réelle souveraineté des individus et des groupes divers qu’ils peuvent constituer et à la liberté en général. Un tel modèle représente probablement une nouvelle cage, plus ou moins dorée au départ, mais dont le verni finirait par craqueler et révéler la réalité sous-jacente.
Un peuple a-t-il besoin de telles structures pour vivre et surtout pour vivre libre ? Les sociétés les plus libres sont celles qui fonctionnent sur la base de petites communautés et de manière décentralisée, admettant tout au plus un chef ou un guide. Et la réelle liberté dépend de deux facteurs sans lesquels elle n’est que superficielle, factice ou absente : la responsabilité et la vérité (voir Changer le Système ?). La responsabilité est notamment ce qui permet la préservation d’un grand degré de liberté de tous les participants à un groupe donné tout en conservant sa cohésion. Chaque communauté humaine devrait ainsi pouvoir bénéficier de sa propre manière d’envisager son organisation et son fonctionnement dans toutes ses dimensions (éducative, sociale, politique, judiciaire, économique…) en accord avec ses valeurs et ses croyances fondamentales (religieuses, spirituelles…).
En France, les valeurs et croyances ont des racines chrétiennes et le Christ ne proposait qu’un seul commandement, autrement dit une seule loi : aime ton prochain comme toi-même. Est-il utile de multiples règles, lois, textes et règlements lorsque la vie est basée sur ce principe ou sur les quatre piliers de l’enseignement du Christ que sont l’Amour, le Pardon, la Charité et l’Humilité ? Ma vision d’un nouveau paradigme civilisationnel (exposée dans le Manifeste pour un nouveau monde et quelques articles complémentaires) est nettement différente de la démarche de Valérie Bugault. Je ne souhaiterais pas vivre dans la France de Révoludroit.]




La vérité sur la guerre en Ukraine




Poutine veut que Biden reste au pouvoir pour provoquer la chute de l’empire américain

[Source : english.pravda.ru]

[Illustration : Photo de defense.gov par D. Myles Cullen (domaine public)]

Par Lyuba Lulko

Poutine préfère Biden parce qu’il est en train de ruiner l’Amérique de l’intérieur.

Les responsables occidentaux sont restés perplexes lorsque Poutine a déclaré qu’il préférait traiter avec Biden en tant que président américain plutôt qu’avec Donald Trump.

En début de semaine, le journaliste russe Pavel Zarubin a demandé au président russe Vladimir Poutine qui il préférerait voir comme prochain président des États-Unis : Joe Biden ou Donald Trump.

« Joe Biden est meilleur pour la Russie que Donald Trump, car c’est un politicien expérimenté de la vieille école et plus prévisible », a déclaré M. Poutine.

Le président russe ne considère pas M. Biden comme physiquement incapable :

« Lorsque j’ai rencontré Biden en Suisse — même si c’était il y a plusieurs années — certains disaient déjà qu’il n’était pas capable de travailler. Je n’ai rien remarqué de tel ».

Selon M. Poutine, M. Biden se pencherait sur ses documents et M. Poutine ferait de même. À propos de toutes les gaffes de Biden, Poutine a déclaré : « Quiconque dans notre pays ne s’est pas cogné la tête sur un hélicoptère(([1] En juin, Biden s’était cogné la tête en descendant d’un hélicoptère.
Voir https://www.watson.ch/fr/international/etats-unis/501552133-entre-biden-et-trump-poutine-fait-un-choix-surprenant
ou https://reseauinternational.net/nouvelle-interview-de-vladimir-poutine/)), qu’il soit le premier à me jeter une pierre ».

Les médias occidentaux sont restés perplexes face aux remarques de M. Poutine. Ils n’ont pas su dire si Poutine était sincère ou s’il se moquait de Biden.

Steve Rosenberg, journaliste à la BBC, a rappelé que M. Biden avait précédemment qualifié M. Poutine de « dictateur tueur » et l’avait accusé d’avoir « une soif effrénée de terres et de pouvoir ». Le journaliste doute que le Kremlin ait tout pardonné à Biden.

Les remarques de Poutine pourraient être une manœuvre habile pour soutenir Trump en tant que candidat républicain afin d’exclure toute accusation de collusion avec le Kremlin, comme cela s’est déjà produit, suppose M. Rosenberg.

Poutine dirige la campagne électorale de Trump ?

L’opinion dominante aux États-Unis est que Poutine est secrètement impliqué dans la campagne électorale de Trump, et que ce dernier le sait.

Cette opinion est basée sur la façon dont l’électeur de Trump voit la situation :

« Sous Obama, Poutine a arraché la Crimée, sous Biden, Poutine a envahi l’Ukraine, et sous Trump, il n’a pas osé commettre d’agression. Trump reviendra et montrera à nouveau la puissance américaine dont Poutine n’a pas besoin. »

En d’autres termes, le trumpiste prend ces déclarations de Poutine au sérieux, et Trump joue le jeu de cette opinion. Selon lui, « je m’entendais très bien avec Poutine dans le passé, mais il est clair qu’il ne m’aime pas et qu’il préfère Biden ».

« Biden donnera l’Ukraine à Poutine », a déclaré M. Trump lors d’un rassemblement en Caroline du Sud.

La Maison-Blanche a réagi en avertissant que Poutine « ne devrait pas se mêler de nos élections ».

L’administration américaine en place s’oppose activement à la Russie et a l’intention de continuer à le faire, a déclaré John Kirby lors d’une réunion d’information.

La Russie profite du fait que Biden met fin à l’hégémonie des États-Unis

La Russie a tout à gagner à traiter avec M. Biden en tant que président des États-Unis, et pas seulement parce qu’il est prévisible.

Biden est un dirigeant qui a de sérieux problèmes de santé et de capacité. Poutine nie ce fait afin de se dédouaner des accusations de partialité ou de mensonges délibérés (« Je ne suis pas médecin »). M. Biden ne participera pas à la Conférence de Munich sur la sécurité — c’est la vice-présidente Kamala Harris qui s’est envolée pour Munich.

Il s’agit d’une manifestation de faiblesse pure et simple, et tout pays s’affaiblit avec un dirigeant faible. Cela incite les satellites et les alliés étrangers à regarder autour d’eux et déclenche des processus centrifuges dans des régions telles que le Texas. La Russie profite de Biden, car il démolit les États-Unis et leur réputation internationale.




Armand Mattelart et la destruction de Paris sur ordre américain

Par Nicolas Bonnal

Lisez ou relisez l’admirable et inépuisable Histoire de l’utopie planétaire qui est surtout l’histoire de la folie anglo-américaine.

Une des cibles de cette folie était la France et sa capitale parisienne. Comme disait Guy Debord de Paris (Panégyrique, I) :

« Toujours brièvement dans ma jeunesse, lorsqu’il m’a fallu risquer quelques courtes incursions à l’étranger, pour porter plus loin la perturbation ; mais ensuite beaucoup plus longuement, quand la ville a été saccagée, et détruit intégralement le genre de vie qu’on y avait mené. Ce qui arriva à partir de 1970. Je crois que cette ville a été ravagée un peu avant toutes les autres parce que ses révolutions toujours recommencées n’avaient que trop inquiété et choqué le monde ; et parce qu’elles avaient malheureusement toujours échoué… Qui voit les rives de la Seine voit nos peines : on n’y trouve plus que les colonnes précipitées d’une fourmilière d’esclaves motorisés. »

Contrairement à ce qu’on supposerait, la ville de Paris a fait les frais du gaullisme et de Pompidou (qui faillit la raser – voyez le livre de mon ami Paucard sur les Criminels du béton).

Dans l’utopie planétaire, Armand Mattelart écrit donc :

« Peu après la secousse politique de Mai 68, une agence de planification d’un ministère français commanditait à Howard V. Perlmutter et Hasan Ozbekhan, responsables de recherches à la Wharton School, une étude prospective sur les chances de Paris de devenir une global-city ou un world-center, une plaque tournante dans le global industrial system des années quatre-vingt. Dans un de leurs scénarios, les deux experts futurologues recommandent à l’administration française de tout faire pour “dénationaliser” la ville afin de la rendre “moins française” et de corriger l’image xénophobe et ethnocentrique qu’elle projette à l’extérieur ». Car, « dans la ville globale de l’avenir, personne ne doit se sentir étranger ». Et d’accompagner cette recommandation volontariste d’un traitement de choc. Hors l’amélioration d’un système de télécommunications à la traîne, figure en bonne place dans le décalogue des mesures la globalisation des événements culturels, que les deux consultants illustrent en proposant l’organisation de festivals de rock supranationaux « antidotes à la culture exagérément nationale et parfois franchement nationaliste »…

L’extermination française s’est donc faite sous De Gaulle et Pompidou. Voyez mon livre sur la destruction de la France au cinéma, où j’ai repris mes textes sur cette catastrophique et soi-disant glorieuse époque. Vous découvrirez que les conservateurs et autres souverainistes courent toujours après les subversifs et les mondialistes quand il s’agit de dépecer le pays. Le gaullisme aura été et continue d’être une escroquerie et un attrape-gogo sans équivalent.

Et je vous invite à relire mon texte sur JMLP et mai 68 :

Tout le monde fait de son mieux pour commenter ou fêter le cinquantenaire de mai 68. Alors laissons parler un poète. Dans ses Mémoires JMLP y va de son interprétation et de sa métaphore (mai 68 comme… eau-forte) :

« … le dommage de Mai 68 est encore plus vaste, car au désastre de l’école s’ajoute celui des médias, de la littérature, des arts, du cinéma et de la télévision, de tout ce qui sous le mot impropre de culture influe sur la mentalité des hommes, et dont la maîtrise, le philosophe italien Gramsci l’a rappelé à toute une génération de révolutionnaires, permet de prendre le pouvoir sans peine.

Cela ne s’est pas fait en un jour. Considéré sous l’angle de la violence physique, Mai 68 fut une parodie de révolution, une mascarade, mais il a engagé subrepticement un processus que rien n’arrête. Je chercherai dans la technique de la gravure la comparaison propre à me faire comprendre. La gravure n’est pas un art mineur, elle demande une réflexion technique et philosophique non négligeable, comme la révolution. En gros, vous pouvez entailler la plaque de cuivre que l’on va encrer pour imprimer, de deux manières. Soit directement avec un burin, c’est long, difficile et cela demande de la force : c’est la révolution à l’ancienne, brutale et aléatoire. Soit vous choisissez ce que l’on appelle l’eau-forte. Sur la plaque de cuivre vous passez un vernis qui résiste à l’acide, puis vous entaillez cette couche protectrice avec une pointe fine d’un maniement souple qui permet un dessin fin, avant de plonger la plaque dans un bain d’acide. En quelques heures les parties dont vous avez ôté la protection sont attaquées par l’acide et prêtes à recevoir l’encre. Ainsi a procédé la révolution de Mai 68.

Avec son slogan directeur, il est interdit d’interdire, elle a plongé la civilisation européenne dans un bain d’acide où nous sommes restés durant toutes les années soixante-dix, puis, au fil des années quatre-vingts, on a sorti la plaque, on l’a essuyée, et la gravure à l’eau-forte est apparue, l’image de la nouvelle civilisation, avec sa nouvelle morale, sa nouvelle esthétique, ses nouveaux fondements politiques, dans laquelle nous vivons. Le monde ancien, l’homme ancien, ont été dissous, et se dessinent maintenant l’homme nouveau et ses valeurs nouvelles. Aux héros et aux saints qu’on nous montrait en exemple a succédé l’écocitoyen LGBT friendly et phobophobe, ouvert au vivre ensemble, au culte de la terre mère, qui ne fume pas, accueille le migrant et se prépare à rouler en voiture autonome.

Toutes nocives qu’aient été leurs conséquences, 1830, 1848, 1789 et même 1793 et la Commune, toutes ces révolutions françaises eurent quelque chose de grand, parfois même de beau : avec Mai 68, pour la première fois, une révolution française ne se proposa rien de grand, rien de sacré. Elle postulait l’avènement du médiocre. »

Certains grands textes ne méritent pas de commentaire ; je me contenterai de rappeler à nos lecteurs l’importance de l’œuvre de Philippe Muray sur cet homo peu sapiens, festif et surtout censeur universel.

Ajoutons un splendide et intuitif passage sur le remplacement culturel de la France.

Le massacre urbain de Paris n’a pas échappé à JMLP. Il évoque Les Halles, œuvre au noir destinée à mondialiser Paris et sa population rétrograde et agitée, selon l’excellent sociologue de gauche Armand Mattelart.

JM Le Pen :

« Le ventre de Paris était tout près, le pouvoir gaulliste avait décidé en 1960 de transférer les Halles à La Villette et Rungis, mais le déménagement ne devait se faire qu’en 1969. On disait adieu au vieux Paris. Tout un peuple de vivandiers venus des banlieues et des provinces approvisionnait la capitale depuis le XIIe siècle dans un décor que le dix-neuvième avait rationalisé sans le changer en profondeur. Ce peuple qui avait fait naguère un triomphe à Poujade allait se trouver remplacé par un mélange de petits-bourgeois consuméristes le jour et de zonards la nuit. Les mots disent tout : un Forum remplacerait les Halles, des bobos multicolores à prétention intello en prendraient possession. »

C’est Debord qui souligne l’importance du livre de Louis Chevalier sur la destruction de Paris. Et dans mon livre sur la comédie musicale j’ai expliqué cette disparition de Paris comme muse des artistes et des danseurs.

Sources :

JMLP – Fils de la nation, éditions Muller.
Armand Mattelart — Histoire de l’utopie planétaire (La Découverte)
Philippe Muray — Œuvres complètes (Les Belles Lettres)
Nicolas Bonnal – La culture comme arme de destruction massive (Amazon.fr)
Pierre Le Vigan — METAMPORPHOSES DE LA VILLE (Barque d’or)




Qui était Navalny ? Et qui avait réellement intérêt à sa mort ?

🚨 LE PEN,BARDELLA,ZEMMOUR, BELLAMY,GLUCKSMANN, MÉLENCHON,AUBRY…
TOUS DERRIÈRE L’ONCLE SAM 🇺🇸 !

⚠️ Ce qui se joue en ce moment est très grave. Il apparaît clairement que l’État profond 🇺🇸 cherche à entrer en guerre frontale avec la Russie, première puissance nucléaire mondiale, et à envoyer les peuples d’Europe au massacre contre l’armée russe, après avoir anéanti 500 000 Ukrainiens.

Dans ce contexte explosif, tout dirigeant politique ayant le sens des responsabilités doit faire preuve de la plus grande prudence face aux événements, notamment face à l’annonce de la mort subite de Navalny.

Car, que l’on aime Poutine ou pas, force est de constater qu’il n’avait surtout pas intérêt à la mort de cet agent 🇺🇸 , perdu dans une prison de Sibérie et oublié de tous. Poutine venait en effet de réussir un coup de maître avec l’entretien télévisée de Tucker Carlson, vu par 1 milliard de Terriens, dans lequel il apparaît -à la grande fureur de la CIA- comme un dirigeant raisonnable, ayant des arguments solides, avec lequel on devait pouvoir bâtir un plan de paix.

En revanche, s’il y a bien un camp qui trouve un grand intérêt dans la mort de Navalny, c’est l’État profond 🇺🇸 et ses satellites de l’🇪🇺 .

Car cette mort :

▪️ relance à point nommé le narratif 🇺🇸 🇪🇺 sur la monstruosité de Poutine

▪️ ruine le bénéfice mondial tiré par Poutine de son interview de Tucker Carlson

▪️ rend politiquement et médiatiquement difficile aux parlementaires Républicains de continuer à refuser de voter une aide supplémentaire de 96 Mds $ à l’Ukraine

▪️ permet de faire silence sur le nouveau désastre militaire ukrainien : les forces russes ont remporté la ville stratégique et symbolique de Avdiivka.

Toutes ces raisons invitent donc à la plus grande prudence sur les causes exactes du décès de Navalny,si opportun pour l’OTAN.

En outre, les caractéristiques du défunt (néo-nazi, raciste, génocidaire, escroc patenté et arrêté pour cela, agent financé par la NED 🇺🇸 ) devraient inciter tous les dirigeants politiques à avoir la décence minimale de ne pas en faire un Saint de la démocratie et des libertés fondamentales !

Ce sont pourtant ces « éléments de langage » « made in CIA » que tous les faux « opposants » médiatisés ont entonnés à l’unisson, comme tous les dirigeants 🇺🇸 🇪🇺 .

😲 Le Pen pleure le «militant politique engagé dans la défense de la démocratie»

😲 Bardella s’incline devant le «défenseur des droits humains et des libertés fondamentales»

😲 Zemmour affirme que Navalny «entre la tête haute dans l’histoire» pour être «tombé sur le champ de bataille de la liberté»

😲 Bellamy cite Soljenitsyne en comparant la mort de Navalny au «sacrifice d’un être bon et démuni»

😲 Glucksmann affirme que ce néo-nazi -qui se filmait en expliquant comment il fallait écraser tous les musulmans comme des insectes nuisibles- «était le courage fait homme»

😲 Manon Aubry «soutient l’opposition démocratique russe» et prévient que «Poutine devra répondre de ce crime» 😲 Mélenchon lance : «honneur à la mémoire de Navalny et à la résistance des démocrates russes»

Etc.

⚠️ CONCLUSION

Cette reprise en chœur de la propagande 🇺🇸 🇪🇺 , présentant le néo-nazi criminel et escroc qu’était Navalny sous les traits d’un Saint et Martyr, en dit long sur la docilité aux États-Unis de toute notre classe politique médiatisée,en particulier des PSEUDO-OPPOSANTS RN, RECONQUÊTE, LR et LFI.

🚨 Ceux-ci portent une écrasante responsabilité puisqu’ils CONFORTENT LA PROPAGANDE QUI NOUS MÈNE TOUT DROIT À LA GUERRE.

Car, pour reprendre l’expression de Manon Aubry, comment amener Poutine à «répondre de ce crime», sinon en faisant la guerre à la Russie ?

Ces faux opposants ne disent d’ailleurs rien contre le nouvel Accord Macron-Zelensky qui vole encore 3 milliards € aux Français pour financer l’Ukraine et préparer la guerre !

✅ 🕊 LE 9 JUIN PROCHAIN, LE VOTE POUR LA LISTE ASSELINEAU UPR SERA LE SEUL MOYEN DE VOUS OPPOSER À LA GUERRE CONTRE LA RUSSIE.

Tous les autres sont déjà enrégimentés derrière l’OTAN.




Après la victoire du « Convoi de la Liberté » au tribunal, des Canadiens sont prêts à intenter une action en justice

[Source : epochtimes.fr]

À la suite d’une décision de la Cour fédérale contre le gouvernement canadien pour avoir utilisé à mauvais escient la Loi sur les mesures d’urgence lors du convoi, plusieurs plaignants envisagent une action en justice.

Par Matthew Horwood

Plusieurs manifestants du Convoi de la liberté ont été encouragés par une récente victoire devant un tribunal fédéral canadien, et ont déclaré qu’ils se préparaient à poursuivre le gouvernement fédéral, les banques et la police ayant brutalement mis fin à la manifestation de 2022.

[Voir aussi :
Canada : un énorme convoi de camions se dirige vers la capitale pour protester contre l’obligation vaccinale des camionneurs
Le Convoi de la Liberté « Plein d’amour » : Témoignage émouvant d’une jeune mère de famille (avant que la police ne vienne tabasser les manifestants)
Le Canada tout entier s’est joint au convoi, sauf Trudeau qui accuse Freedom Convoy 2022 de propager la haine, le racisme et la violence
La couverture biaisée par les grands médias de la manifestation des camionneurs canadiens
Loi martiale au Canada pour mater les camionneurs : « c’est comme tuer une mouche avec un bazooka »
Canada — Enquête sur la Loi sur les mesures d’urgence contre le Convoi de la liberté
Un an plus tard : ce que nous avons appris du Convoi de la liberté du Canada]

« Je pense qu’il s’agit de la deuxième phase de ce qui s’est passé avec le procès fédéral », a déclaré Eddie Cornell, vétéran militaire et plaignant. « Nous avons une grande pente à gravir, mais c’est quelque chose de nécessaire. Il faut le faire. »

Le 23 janvier 2024, le juge Richard Mosley de la Cour fédérale a rendu une décision contre l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence par le gouvernement fédéral en réponse aux manifestations et aux blocages qui avaient paralysé la capitale canadienne, Ottawa, pendant des semaines.

L’utilisation de la loi par le gouvernement « ne porte pas les marques du caractère raisonnable — justification, transparence et intelligibilité — et n’était pas justifiée par rapport aux contraintes factuelles et juridiques pertinentes devant être prises en considération », a écrit le juge Mosley dans sa décision.

Vincent Gircys, vétéran de la police et plaignant, dont le compte bancaire a été gelé pendant plus d’une semaine en vertu de la Loi sur les mesures d’urgence, a déclaré que bien qu’il ait été initialement « très déçu par le système judiciaire — y ayant travaillé pendant 32 ans » — il était heureux de voir « qu’un certain niveau de justice était rétabli ».

L’entrepreneur albertain Jeremiah Jost, qui s’était rendu à Ottawa avec sa femme dans le cadre du convoi, s’est dit « incroyablement encouragé par la décision du juge Mosley et par le courage dont il a fait preuve ».

Cette décision a probablement donné de l’espoir aux Canadiens mécontents du système judiciaire, a-t-il ajouté.

Le Convoi de la liberté, une action de protestation contre le mandat fédéral exigeant la vaccination contre le COVID-19 pour les camionneurs traversant la frontière entre le Canada et les États-Unis, a donné lieu à un campement de gros camions dans la capitale canadienne au début de l’année 2022.

L’action de protestation initiale, ayant débuté en janvier 2022, s’est rapidement transformée en un mouvement plus large et à grande échelle d’opposition aux mandats et aux restrictions de la pandémie, avec des manifestations similaires organisées à plusieurs postes-frontière entre le Canada et les États-Unis.

Le 14 février 2022, le gouvernement fédéral a invoqué la Loi sur les mesures d’urgence, pour la première fois depuis sa création en 1988. Cette Loi confère aux forces de l’ordre des pouvoirs étendus pour arrêter les manifestants et exiger des entreprises de remorquage qu’elles enlèvent les véhicules des manifestants du centre-ville d’Ottawa (certaines d’entre elles ont refusé de le faire).

Les mesures d’urgence ont également permis à la police nationale — la Gendarmerie royale du Canada (GRC), en anglais the Royal Canadian Mounted Police — de fournir aux banques et autres institutions financières une liste de personnes et d’entités impliquées dans les manifestations et de leur demander de geler leurs comptes.

Le juge Mosley a estimé que l’invocation de la Loi violait l’article 2(b) de la Charte, qui traite de la « liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression », et l’article 8, qui traite du « droit à la protection contre les fouilles, les perquisitions et les saisies abusives ».

L’action de geler les comptes bancaires n’était pas « minimalement préjudiciable », a déclaré le juge, car la mesure s’appliquait partout au Canada — y compris dans les zones où il n’y avait pas de manifestations — et parce qu’il y avait « des alternatives moins attentatoires disponibles » à Ottawa.

Quelques heures après la publication de la décision du juge Mosley, la vice-première ministre Chrystia Freeland a déclaré que le gouvernement libéral a l’intention de s’y opposer.

« Nous respectons beaucoup l’indépendance du système judiciaire canadien. Cependant, nous ne sommes pas d’accord avec cette décision. Nous ferons respectueusement appel de cette décision », a-t-elle déclaré le 23 janvier.

Un camion-remorque retire un camion du convoi après que la police ait libéré la rue Wellington,
précédemment occupée par le Convoi de la liberté, à Ottawa, le 19 février 2022.
(Andrej Ivanov/AFP via Getty Images)

Poursuites contre le gouvernement et les banques

La décision du juge Mosley a été rendue à la suite d’une action en justice intentée par cinq plaignants ayant participé à la manifestation, dont deux ont vu leur compte bancaire gelé.

Trois des plaignants — M. Jost, M. Gircys et M. Cornell — ont déclaré le 29 janvier qu’ils avaient l’intention d’intenter d’autres actions en justice contre « les membres du gouvernement, les institutions financières qui ont gelé les comptes bancaires des gens, et les policiers qui ont battu et blessé des Canadiens innocents ».

M. Cornell, cofondateur de l’organisation Vétérans pour la liberté, a déclaré que son équipe juridique avait obtenu un grand succès dans la décision de la Cour fédérale et qu’ils avaient fait valoir ses droits. Son compte bancaire est l’un de ceux qui ont été gelés.

Il a indiqué que son équipe avait mis en place une initiative appelée « The Accountability Project » (Projet d’imputabilité) afin de collecter des fonds pour l’action en justice prévue. L’équipe juridique, qui est actuellement en cours de constitution, décidera si le litige prendra la forme d’une action collective ou d’une action en responsabilité civile.

« Ils veulent être sûrs de faire les choses correctement. Nous faisons entièrement confiance à l’équipe, car ce sont les personnes qui ont obtenu gain de cause lors de la contestation devant la Cour fédérale », a déclaré M. Cornell.

« J’espère simplement que les Canadiens se mobiliseront et soutiendront cette initiative. »

Bien que le juge Mosley ait décidé que M. Jost n’avait pas qualité pour contester la décision relative à la Loi sur les mesures d’urgence et qu’il ait finalement rejeté sa demande, M. Jost a déclaré qu’il était heureux de pouvoir fournir des vidéos et des preuves de première main.

« J’ai pu être présent et témoigner qu’ils nous filmaient tous. Il y avait des tireurs d’élite sur le toit. Ils avaient des armes à feu, des matraques, des balles en caoutchouc, du gaz poivré, etc. Ils attrapaient les gens et les frappaient », a-t-il déclaré.

« Je suis donc reconnaissant d’avoir pu être une autre voix pour la vérité dans cette affaire. C’était vraiment mon objectif. »

Quelque chose d’historique

M. Gircys, qui a participé à la logistique et à la coordination de la manifestation d’Ottawa, a déclaré qu’il était « abasourdi » lorsque la police municipale est intervenue pour expulser les manifestants du centre-ville.

La police affronte des participants à la manifestation du Convoi de la liberté
après l’invocation de la loi sur les mesures d’urgence, le 19 février 2022.
(Scott Olson/Getty Images)

« L’événement était pacifique, et je n’aurais jamais cru que nos services de police s’en prendraient à des manifestants pacifiques », a-t-il déclaré.

M. Gircys, un ancien enquêteur judiciaire de la police provinciale de l’Ontario, a expliqué qu’il avait observé ce qui se passait en ce qui concerne les obligations vaccinales et les restrictions de voyage, et que lorsque le Convoi de camionneurs a convergé vers la capitale du pays, il s’est senti obligé d’aller voir de ses propres yeux.

« J’ai pensé que cela pourrait être quelque chose d’historique », a-t-il déclaré.

« Lorsque nous sommes arrivés — et mon intention était de rester une nuit et de repartir — je n’arrivais pas à croire l’ampleur de l’événement, le nombre de personnes présentes, à l’importance de l’événement et à l’incroyable joie et jovialité de tous ceux réunis d’un bout à l’autre du pays. »

M. Gircys, qui est basé dans la région de Toronto et qui s’était rendu à Ottawa avec son fils, a déclaré qu’il avait dû reconduire son fils à Toronto, mais qu’il était ensuite retourné dans la capitale et était resté pour la manifestation.

Il a déclaré que les citoyens s’étaient rassemblés « naturellement » pour s’assurer que les services nécessaires tels que les toilettes, les postes de secours et l’accès au carburant étaient fournis.

« Ce que j’ai constaté, en considérant toutes les rencontres et observations sur place, était qu’il s’agissait d’un événement très pacifique », a-t-il déclaré. « Je n’ai jamais vu autant d’unité dans notre pays, et je n’ai jamais vu un groupe aussi important de personnes aussi heureuses qu’elles l’étaient. Et pourtant, j’observe constamment, chaque soir, les journaux télévisés annoncer qu’il s’agissait d’un groupe violent et haineux, alors que rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. C’était de la propagande pure et simple ».

M. Gircys a déclaré qu’après l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence, il a entendu dire que les comptes bancaires de certaines personnes avaient été gelés. C’est alors que ça lui est arrivé.

Il a dit qu’il avait pu obtenir un peu d’argent « grâce à la bonté et à la gentillesse de mon entourage » pour faire le plein de son véhicule et rentrer chez lui.

« Ils violent les droits à grande échelle et de différentes manières, et finalement, ils ont eu recours à une intervention massive de la police », a-t-il déclaré.

« En tant qu’ancien officier de police, avec 32 ans de service et ayant passé du temps dans la gestion des urgences en tant que membre de l’équipe d’intervention d’urgence, je suis très conscient de ce qui était sur le point de se produire du côté des forces de l’ordre. »

« Je n’en croyais pas mes yeux, car l’événement était pacifique », a-t-il déclaré.

M. Gircys se réjouit que le tribunal ait jugé injustifiée l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence et il est impatient de porter plainte au civil avec M. Jost et M. Cornell.

La décision du tribunal a du mordant

Chris Barber, l’un des principaux organisateurs du convoi de la liberté, a déclaré que la décision du juge Mosley est un « pas dans la bonne direction » et qu’elle aidera de nombreux Canadiens à voir comment « le gouvernement nous a piétinés pendant les manifestations ».

Rassemblement près d’un viaduc routier à l’extérieur de Toronto, Canada, le 27 janvier 2022.
(Cole Burston/AFP via Getty Images)

Il a qualifié de « vindicative » l’intention du Cabinet de faire appel de la décision.

« Il y a beaucoup de gens qui voient à quel point ce gouvernement est motivé pour détruire les citoyens canadiens et tous ceux qui s’opposent à ce qu’ils nous font subir en ce moment. Je pense que cela nous ouvre les yeux », a-t-il déclaré.

M. Barber et sa collègue organisatrice Tamara Lich sont actuellement en procès à Ottawa pour méfait, en raison de leur rôle dans la manifestation.

M. Barber a déclaré que la récente décision « aidera certainement notre procès », qui a commencé en septembre 2023 et se prolongera probablement jusqu’à l’été.

Un autre organisateur du Convoi, Tom Marazzo, qui est un ancien militaire, a déclaré à Epoch Times que, contrairement à la Commission sur l’état d’urgence (CEDU), qui avait donné raison au gouvernement fédéral pour avoir invoqué la Loi, la récente décision de la Cour fédérale a « du mordant » et « rend le gouvernement responsable de ce qu’il a fait devant une cour de justice ».

Après l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence, comme l’exige la Loi, la CEDU a été constituée pour évaluer si son utilisation était justifiée. Elle a été supervisée par le juge Paul Rouleau, qui a été nommé commissaire. La commission n’est pas un tribunal, mais plutôt une enquête dont le rapport est présenté au Parlement.

M. Marazzo a déclaré qu’il n’était pas surpris que le gouvernement fédéral ait pris la « décision politique » de faire appel de la décision du juge Mosley.

« Personnellement, je ne pense pas qu’ils aient le choix. Ce qu’ils vont essayer de faire, c’est d’élaborer un récit pour faire de cette décision un point d’interrogation dans l’esprit des électeurs », a-t-il déclaré.

« Car s’ils acceptent la défaite et ne la contestent pas, c’est comme s’ils acceptaient une décision selon laquelle les libéraux ont fait quelque chose de mal. »

Si la contestation du gouvernement atteint la Cour suprême, M. Marazzo a déclaré que le gouvernement libéral pourrait « être en difficulté » si le juge en chef de la Cour suprême, Richard Wagner, est contraint de se récuser pour avoir déjà critiqué le Convoi, le qualifiant de « début de l’anarchie où certaines personnes ont décidé de prendre d’autres citoyens en otage ».

En mai 2022, un groupe d’avocats a déposé une plainte auprès du Conseil canadien de la magistrature, affirmant que les critiques du juge Wagner à l’égard du Convoi minaient la confiance dans l’impartialité des tribunaux en ce qui concerne la Loi sur les mesures d’urgence.

Marco Van Huigenbos, conseiller municipal de Fort Macleod (Alberta), qui est devenu le porte-parole officieux de la manifestation du Convoi de la liberté à Coutts (Alberta), a déclaré qu’en plus de montrer qu’Ottawa avait commis une erreur en invoquant la Loi sur les mesures d’urgence, la décision de la Cour fédérale modifie la perception que le public a de la manifestation, et remet en question le « récit initialement construit et véhiculé par les médias ».

« Pour de nombreuses personnes confrontées aux tribunaux, comme moi, étant donné que c’est le public qui est l’origine du jury, cela change l’attitude dans son ensemble. Même si l’on est totalement opposé à l’affaire, on se dit maintenant que ce n’est peut-être pas ce qu’ils voient, que le gouvernement a peut-être dépassé les bornes », a déclaré M. Van Huigenbos.

« Pour ceux qui savaient depuis le début qu’il y avait une mauvaise gestion, un manque de communication entre les différents niveaux de gouvernement et une volonté d’écraser cette [manifestation] au lieu de communiquer, c’est maintenant devenu le courant dominant. C’est maintenant le récit. »

Une manifestante tient une pancarte disant « Je veux retrouver ma liberté » lors d’une manifestation
contre les mandats liés aux vaccins COVID-19, dans le centre-ville de Toronto, au Canada, le 5 février 2022.
(Geoff Robins/AFP via Getty Images)

Les groupes de défense des libertés civiles soutiennent la décision

Deux groupes de défense des libertés civiles, l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) et la Fondation constitutionnelle canadienne (FCC), avaient fait valoir dans le cadre de l’affaire que le gouvernement libéral n’avait pas atteint le seuil juridique requis pour invoquer la Loi sur les mesures d’urgence.

Christine Van Geyn, directrice du contentieux de la FCC, s’est déclarée « ravie » de la décision du juge Mosley.

« Il s’agit de motifs très détaillés et d’une justification complète de la position des organisations de défense des libertés civiles qui considéraient l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence comme illégale, injustifiée et inconstitutionnelle », a-t-elle déclaré dans un communiqué du 23 janvier.

Mme Van Geyn a déclaré que le cabinet fédéral aura une « montagne à gravir » pour faire appel de la décision, et que son organisation « attend avec impatience le combat ».

Noa Mendelsohn Aviv, directrice générale et avocate générale de l’ACLC, a déclaré que la Cour fédérale était d’accord avec l’argument de son groupe selon lequel le seuil pour invoquer la Loi sur les mesures d’urgence est « extrêmement élevé » et qu’Ottawa n’a pas réussi à démontrer qu’il y avait des menaces à la sécurité du Canada qui justifiaient l’invocation de cette Loi.

« La décision de la Cour fédérale crée un précédent clair et crucial pour tous les gouvernements à venir », a-t-elle déclaré dans un communiqué publié le 23 janvier.

James Manson, directeur du Centre juridique pour les libertés constitutionnelles (CJLC), a déclaré à Epoch Times que la décision de la Cour avait donné à son organisation « un certain encouragement » et « un message clair que la Charte des droits existe toujours et qu’elle a encore un sens ».

Le CJLC a représenté plusieurs manifestants du Convoi de la liberté devant les tribunaux, et a notamment défendu un certain nombre d’organisateurs de manifestations et d’autres personnes contre un recours collectif de 290 millions de dollars intenté par des résidents et des entreprises d’Ottawa.

Selon M. Manson, la décision de la Cour fédérale introduit la possibilité d’intenter une action en justice contre le gouvernement fédéral pour les Canadiens dont les droits garantis par la Charte ont été violés à la suite du gel de leurs comptes bancaires en vertu de la Loi sur les mesures d’urgence.

« Cela nous encourage un peu à continuer et à être confiants que, même si la route est longue, nous allons dans la bonne direction. »




En campagne pour les présidentielles, KENNEDY affirme : « Les radiations des téléphones portables nous empoisonnent »

[Source : collectif1815 (Collectif de soutien aux victimes EHS/MCS menacées sur leur lieu de vie.) via PG]

Candidat à l’élection présidentielle 2024 aux États-Unis, Robert F. KENNEDY affirme que les radiations des téléphones portables nous empoisonnent, tout comme les glyphosates. Cette information, censurée, rebat les cartes et doit nous faire réfléchir.

« Personne ne peut affirmer que les radiations de la téléphonie mobile ne sont pas dangereuses pour la Santé », cet argument a été émis ces dernières années dans plusieurs décisions de justice françaises ayant entraîné la dépose de compteurs communicants, en cohérence avec notre Constitution.

« Tant que la résistance est possible, il est essentiel de résister »

Ariane BILHERAN,Psychopathologie du totalitarisme, Guy Trédaniel éditeur, Paris, 2023.

Malheureusement les Procureurs de la République, soumis au Garde des Sceaux, appliquent la politique de l’Exécutif. Le déploiement anarchique des technologies sans fil, imposé par la Commission européenne et l’Agenda 2030, s’oppose de fait au Principe de Précaution, et, à l’ensemble de nos droits fondamentaux garantis par les traités internationaux, au premier rang desquels, Nuremberg.

L’addiction de la population à ces technologies (non pas le consentement, ni l’adhésion, mais bel et bien l’addiction telle que projetée dés 2004 dans le Livre Bleu des industries électroniques et numériques) ne saurait en aucun cas justifier la torture permanente et la mise au ban de la société des seules personnes conscientes de cet empoisonnement : les personnes électro-hypersensibles (EHS).

[Voir aussi le dossier
5G et ondes pulsées]

La question qui se pose aux tenants du Droit, ainsi qu’aux « forces vives de la Nation », est la suivante : « Pensez-vous, comme d’autres, que notre Constitution ne vaille pas la peine d’être ardemment défendue, puisqu’elle-même illégale n’ayant jamais été promulguée dans le cadre de la Loi ? ». Nous parlons ici d’un « cataclysme juridique », qui vu les violences infligées à la population, et plus particulièrement aux personnes victimes des ondes, prend sens. Mais quand les tenants du Droit violent la Loi, il est temps de se poser les questions qui font mal.

C’est toujours des États-Unis que depuis quelques décennies ruissellent les grandes orientations politiques européennes et françaises, cela pour leurs profits, et à nos dépens. Et voilà, pour la première fois, un potentiel futur président, avocat, irréprochable de probité, nous annonce un changement de paradigme. Tout comme son adversaire, Donald J. TRUMP, KENNEDY dénonce la main mise d’un « état profond » sur les institutions, les administrations et la finance ; et tous deux annoncent défendre la Souveraineté des Peuples face aux élites autoproclamées.

La révolution digitale doit aussi faire face à une autre annonce commune à ces deux candidats. Diffuser les brevets TESLA, confisqués à la mort de celui-ci. Promesse non seulement de moyens de communication sans fil non toxiques, mais aussi de sources d’énergie « libres ». Nous assistons à un changement de paradigme complet face au programme de l’Agenda 2030 qui offre l’opportunité à tous de se repositionner, de se repentir pour certains, d’agir au nom du Bien (le Bien ne saurait se satisfaire de n’être que « commun », ou de quelconque épithète, le Bien est radical, nous rappellent à nos racines en Humanité, « seul le mal est extrême », nous apprend Hannah ARENDT).

L’empoisonnement des populations est massif. Ajouter au fait qu’une grande partie de nos élites se déclarent eugénistes, qu’une grande partie de nos élites participent de sociétés secrètes (autrement dit soumises au secret de ses membres), « Citoyens de seconde zone », nous nous devons de dénoncer nos bourreaux à toutes les échelles ; et, de faire savoir, encore et encore, jusqu’à la restauration de nos droits et jusqu’à la réparation des préjudices subis ; que oui, on nous inflige des traitements indignes, un harcèlement moral et électromagnétique permanent assimilable à de la torture, et que de plus ; oui, c’est l’ensemble de la population qui est empoisonné, par une clique, alors que nous, nous sommes le Peuple Souverain.

Nous ne sommes plus qu’une poignée d’EHS militants, tant la répression à notre égard a été violente et féroce. Mais officiellement, a minima nous représentons 5 % de la population française selon l’ANSES… Cette « guerre contre les peuples » dont Claire SEVERAC a payé de sa vie, à laquelle nous participons héroïquement, « chargeant des nids de mitrailleuses une baïonnette entre les dents », nous sommes en train de la gagner. Entendons bien que nous ne sommes plus seuls. Entendons bien que la machine de guerre, l’intelligence artificielle, est utilisée par toutes les parties. Soyons certains que ces algorithmes enregistrent chaque frappe de clavier, les classent et les enregistrent avant de les traiter par mots-clefs, cela en fonction de ses objectifs à terme.

Exposer les faits numériquement, c’est prendre activement part à cette guerre. EHS, nous nous devons cet effort, pour ne pas dire cette douleur pour ceux d’entre nous qui ne supportent plus la proximité d’une source électromagnétique artificielle. Le portail de justice.fr nous offre cette opportunité de participer activement à l’effondrement de ceux qui nous privent de nos droits. Et peu importe que les Procureurs se saisissent de nos plaintes, ce qui importe c’est de témoigner, de documenter, par là même de recouvrer notre Dignité et l’estime de soi. Les algorithmes, la machine numérique peuvent aussi être un allié, tout dépend de celui qui en analyse les données !

Force est de constater que « l’état profond » n’est plus seul à détenir ces technologies de contrôle. Aussi, français, de par les avancées exemplaires obtenues ses dix dernières années (handicap, accident du travail, maladie professionnelle, interdiction du wifi dans les crèches, déposes de compteurs communicants, protection préfectorale par arrêtés municipaux, remboursement de frais de blindage, trouble du voisinage…), il nous faut participer, encore, malgré tout, à ces derniers coups de boutoir et donner un signal clair tant à nos ennemis qu’à nos alliés ; et faire face à ceux qui voudraient nous médicaliser, tout en niant la toxicité des radiations non ionisantes concernées, cela alors même que le consentement du patient est remis en cause et que « la provocation à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique » pourrait constituer un délit passible d’un an emprisonnement et de quinze mille euros d’amende.

« Reprendre notre pouvoir, c’est avant tout reprendre notre pouvoir sur notre sphère émotionnelle (…), maintenir un état émotionnel a minima stable, a maxima joyeux. Car l’objectif du pouvoir harceleur est bien de nous maintenir dans cette terreur, dans cette culpabilité, dans cette tristesse et dans ce choc traumatique dont il se nourrira et à partir duquel il pourra continuer à nous manipuler »

Ariane BILHERAN, Psychopathologie du totalitarisme, Guy Trédaniel éditeur, Paris, 2023.






Le double discours de la propagande US : L’opposition CTRL-X — Partie 2/3

[Source : AKINA | Le Front Médiatique]

[Voir :
Le double discours de la propagande US : L’opposition CTRL-X (Partie 1/3)]






Le pape François, un hérétique

[Source : @Cielvoile]

[Voir aussi :
Mgr Viganò : L’intention de Bergoglio est de nuire aux âmes, de discréditer l’Église et d’offenser Dieu
PCB : L’histoire de l’Église et le Synode suicidaire sur la synodalité de Bergoglio
Bill Gates a-t-il demandé à Bergoglio de fermer l’Église catholique ?
Monseigneur Viganò : « La franc-maçonnerie utilise l’OMS et l’église bergoglienne pour faire avancer son coup d’État mondial »
La crise dans l’Église Catholique
François, est-il le pape du Great Reset ?
François, pape des pauvres et de l’écologie ? Ou pape de l’élite globale ?
Rien que la vérité sur la « démission » de Benoît XVI
Mort de Benoît XVI : du siège empêché au siège vacant. Le Pape François n’existe pas (mais l’antipape oui)]






Les fissures commencent à apparaître à Davos

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Simplicius Le Penseur — Le 2 février 2024 — Source Dark Futura

Le WEF 2024 à Davos — la principale retraite des mondialistes — s’est tenu du 15 au 19 janvier. À bien des égards, il s’agissait d’un événement particulier, car c’était le premier conclave de ce type où les élites affichaient une peur et une appréhension palpables face à la direction que prend la société et au retour de bâton d’une humanité de plus en plus défiante.

Officiellement, le climat et la désinformation ont dominé l’ordre du jour de leur programme, qui a été sponsorisé sous le titre « Reconstruire la confiance ».

(Voir vidéo [en anglais] sur l’article original)

Qu’est-ce qui peut bien amener les élites à penser qu’elles ont rompu notre confiance ? se demande-t-on. Il apparaîtra clairement dans leurs moindres gestes au cours du déroulement du symposium que les élites sont terrifiées par les troubles qu’elles ont elles-mêmes créés.

Voici le rapport complet qu’ils ont publié à la veille de la convocation. L’ensemble est modelé sur la hiérarchie des risques suivante, montrant les perspectives à deux ans et à dix ans des risques, classés dans l’ordre :

Il est clair qu’à court terme, c’est la désinformation qui leur donne le plus de fil à retordre. Cela est dû, selon eux, au fait que les deux prochaines années seront riches en élections mondiales cruciales au cours desquelles la désinformation jouera un rôle de premier plan. Pour les perspectives à dix ans, ils battent naturellement les bongos du climat à pleines dents, car cela reste leur plus savant filon.

Dès les premières pages, ils commencent par admettre que la majorité des participants pensent que le modèle mondial unipolaire cessera de dominer au cours de la prochaine décennie :

Ces risques transnationaux deviendront plus difficiles à gérer à mesure que la coopération mondiale s’érodera. Dans l’enquête de cette année sur la perception des risques mondiaux, deux tiers des personnes interrogées prévoient qu’un ordre multipolaire dominera au cours des dix prochaines années, les puissances moyennes et les grandes puissances établissant et appliquant — mais aussi contestant — les règles et normes actuelles.

Le manque de conscience de soi des élites est cependant toujours stupéfiant. En lisant ces pages, on est surpris de constater que toutes les raisons invoquées pour expliquer pourquoi le monde se dirige vers ces eaux troubles pointent directement vers la mauvaise gestion des affaires mondiales par les élites elles-mêmes. Par exemple, ils pensent que le monde se précipite vers cette multipolarité « dangereusement instable » parce que la confiance dans les institutions occidentales, en particulier dans le leadership mondial, s’est érodée. Se sont-ils posé la question de savoir pourquoi il en est ainsi ?

Depuis plusieurs décennies, les États-Unis et leurs vassaux des Nations unies ont écrasé le monde en développement, menant sans relâche la guerre, la terreur et le chaos partout où ils le jugeaient bon. Les pays du Sud sont restés silencieux, attendant leur heure, uniquement parce qu’ils n’avaient pas la capacité de résister correctement. Mais maintenant qu’ils ont acquis cette capacité, nous sommes censés oublier le déchaînement vertigineux de l’Occident et l’étalage flagrant de son hypocrite « État de droit » et de ses « règles fondées sur l’ordre » ?

Ils se rapprochent d’un semblant de conscience de soi dans la section suivante, où ils citent les milliardaires non élus propulsés à de nouveaux sommets de pouvoir et d’influence par l’ère de l’IA comme une source d’inquiétude particulière :

Cela intervient juste après l’annonce que Microsoft vient de franchir le seuil des 3 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, dépassant ainsi Apple pour redevenir la « société la plus précieuse » du monde. Apple et Microsoft représentent à eux deux plus de 13 % de l’ensemble du S&P 500.

Nous avons pu constater de visu le pouvoir que Bill Gates a exercé au cours de son ascension vers une sorte d’influence politique mondiale non élue. L’article du WEF craint à juste titre que le caractère « autoréférentiel » de la croissance des start-ups de l’IA permette aux entreprises qui réalisent des percées dans ces technologies, qui incluent l’informatique quantique, d’exercer de vastes pouvoirs en vertu de l’omniprésence de leurs technologies « à double usage et à usage général ».

La capitalisation boursière de Microsoft, qui s’élève à 3 000 milliards de dollars, représente une masse d’argent plus importante que le PIB de la majorité des pays de la planète. Une entreprise unique exerçant un tel pouvoir ne peut être comparée qu’à la Compagnie des Indes orientales des années 1600-1800, qui disposait de sa propre armée privée et pouvait facilement écraser des nations entières.

Mais venons-en à l’aspect le plus intéressant du conclave de cette année : la révolte tranquille des globalistes.

Cette année, on a enfin eu le sentiment que les technocrates globalistes n’étaient plus tous sur la même longueur d’onde. De tels groupes fonctionnent comme un sous-produit de la forte pression exercée sur le groupe pour qu’il se conforme à l’orthodoxie établie. Divers mécanismes permettent de maintenir l’uniformité, depuis les incitations commerciales jusqu’aux menaces pures et simples, en passant par le kompromat. Ainsi, lorsque les globalistes commencent à se révolter contre les leurs, remettant en cause le discours, rompant avec le sacro-saint ordre du jour, il s’agit d’un moment décisif de « rupture de barrage ».

La dernière retraite de Davos a été marquée par plusieurs cas de ce genre. Le plus médiatisé est le grand discours de Javier Milei sur la destruction du monde, qu’il a qualifié de « [planter] les idées de liberté dans un forum contaminé par l’agenda socialiste 2030 ».

En substance, il a prétendu avoir assisté à la réunion du WEF dans le seul but de subvertir les globalistes de l’intérieur. Faites-en ce que vous voulez — je suis moi-même assez ambivalent sur Milei, avec un fort penchant pour le scepticisme. Mais il est indéniable que son discours — en particulier la dernière partie — a servi de moment de raclement de gorge aux étatistes et aux globalistes présents.

Le plus remarquable est que, sur la grande scène du WEF lui-même, il a rejeté de manière significative le mandat du « changement climatique », ou le fait que les humains soient responsables de tout changement naturel dans l’environnement. On ne s’attendait pas à ce que cette déclaration soit prononcée à la tribune de l’institution la plus importante du monde en matière de changement climatique.

Le reste de sa polémique était terne, puisqu’il s’est attardé sur ce terrible cheval de bataille qu’est le « socialisme », le considérant comme le principal cheval de bataille de l’élite du WEF, se positionnant ainsi commodément comme le grand iconoclaste audacieux.

En réalité, Schwab et ses semblables ne se soucient pas le moins du monde de ce type d’encadrement sémantique — ils sont experts dans l’art de coopter et de s’approprier n’importe quel système pour parvenir à leurs fins. Si vous leur donnez le contrôle d’un pays « socialiste », ils utiliseront leur dirigeant fantoche pour imposer des obligations de haut en bas via la « planification centrale » qui correspond à leur agenda ; donnez-leur un pays « capitaliste de libre marché », et ils utiliseront leurs vastes sociétés transnationales pour déraciner et capturer toutes les industries, en les intégrant dans le méga-monopole mondial. En d’autres termes, ce n’est pas un système contre l’autre, c’est l’humanité contre une cabale d’élites financières contrôlant le système bancaire occidental et, par extension, toutes les entreprises et industries.

Prochain sur la liste de la révolte sans précédent de Davos : Stephen A. Schwarzman, PDG de Blackstone.

Stephen A. Schwarzman, PDG de Blackstone, déclare à la foule de Davos que les États-Unis ne sont pas prêts pour quatre années supplémentaires de déficits de 2 000 milliards de dollars de Biden, d’invasion de 8 millions de clandestins et d’un ratio dette/PIB de plus en plus élevé. Il a raison.

(Voir vidéo [en anglais] sur l’article original)

Il est suivi par le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, qui déclare de manière très pressante :

« Si vous ne contrôlez pas les frontières, vous allez détruire notre pays ».

(Voir vidéo [en anglais] sur l’article original)

C’est ce fil X qui a le mieux rendu compte de l’étonnante évolution de l’esprit du temps :

Il y a ici quelque chose d’extrêmement important qui n’est pas reconnu, mais ceux qui savent lire entre les lignes s’en rendent compte et cela effraie les gens : Des éléments de la classe de Davos **se préparent à faire défection vers le mouvement Trump/populiste**.

Le monde actuel est terrifiant pour la classe Davos. Tout va mal, les populistes sont entrés dans le sanctuaire intérieur et disent ouvertement « vous êtes le problème, votre malheur est proche », et on a le sentiment que le système néolibéral international est au bord de l’abîme.

L’économie — qui est ce qui maintient à flot l’ordre international dirigé par les États-Unis (c’est-à-dire l’ordre néolibéral, alias l’empire américain) pour l’instant — est en train de se dégrader. Même si Trump devait *perdre* l’élection présidentielle, il est entendu que la situation se dégraderait.

Et ils ne pensent pas que Trump va perdre. Ces personnes, aussi désemparées qu’elles puissent être, voient également les sondages d’opinion et sentent où vont les choses.

Ce sentiment de malheur imminent crée BEAUCOUP de panique et de déni dans les cercles Démocrates et néolibéraux. Les élections sont impossibles à gagner, les voler à nouveau est plus difficile cette fois-ci parce que tout le monde a compris…

La légitimité de leur système (« méritocratie »/règle de l’expert) s’effondre (« adultes dans la pièce » est désormais une blague), l’environnement international ne peut pas tenir (voir : Ukraine, Israël, Taïwan, la mer Rouge, etc.), la coalition arc-en-ciel à l’intérieur commence à se déchirer elle-même…

Les Démocrates et les néolibéraux — qui ont passé 8 ans à se convaincre et à convaincre tout le monde que Trump était un dictateur imminent — sont convaincus qu’Orange Hitler est sur le point de s’emparer du Reichstag. Et à ce stade, Trump a dit : « Et puis merde, je serai le monstre que vous pensez que je suis ».

Mais voilà : tandis que les Démocrates et les progressistes crient que leur navire est en train de couler et que l’eau glacée les attend, certains centristes néolibéraux à la tête froide regardent les canots de sauvetage et se disent « … en fait, il y a peut-être une issue ici ».

Les membres de la classe de Davos n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Ces financiers et hommes d’affaires ont vécu l’ascension de Poutine et la purge des oligarques, Xi faisant de même et imposant des « exigences » aux entreprises désireuses d’accéder au marché, etc.

Aujourd’hui, un bon nombre d’entre eux croient *véritablement* qu’une répétition de ces événements pourrait être à l’ordre du jour pour les États-Unis. Désireux de survivre, certains d’entre eux seront prêts à passer un accord avec le diable. Surtout s’il leur dit « signez maintenant ou sinon ».

« Et si je ne m’inscris pas ? », se disent-ils. « Est-ce que je veux VRAIMENT prendre le risque d’être sur la liste de merde de l’administration Trump ? ». Dans un environnement populiste et anti-élite ? Dans un contexte de récession/dépression imminente ? Dans un environnement mondial de plus en plus multipolaire ? »

Donc, si vous êtes un type de la classe Davos — dans la finance, le capital-investissement, les entreprises multinationales, certains types de think tank/académiques/à but non lucratif qui dépendent des connexions politiques — votre instinct est de SURVIVRE à tout prix. Si cela implique un accord avec le populiste, alors…

L’OP s’inspire de ce nouvel article de Bloomberg :

https://www.bloomberg.com/news/articles/2024-01-19/davos-sees-the-global-economy-settling-into-strange-new-dynamic

Les six membres du panel ont été chargés de résumer l’ambiance à Davos après une semaine où les participants ont eu tendance à donner un visage courageux aux perspectives mondiales, en accentuant la probabilité qu’une récession profonde sera probablement évitée malgré un resserrement monétaire sans précédent pour maîtriser l’inflation.

L’article résume l’ambiance comme étant tendue, les élites inquiètes invoquant même ouvertement la possibilité que le dollar soit détrôné en tant que monnaie de réserve mondiale :

« Si nous ne résolvons pas ce problème (les questions budgétaires), quelque chose va arriver au dollar », a-t-il déclaré. « Si les États-Unis ne parviennent pas à se ressaisir sur le plan budgétaire, à un moment donné, les gens feront ce qu’ils ont fait à la livre sterling et au florin néerlandais il y a des années. »

Certains ont continué à porter des « masques de bravoure », mais d’autres ont exprimé leur incrédulité face à ce qui se passe :

Ken Rogoff, professeur à l’université de Harvard, s’est inquiété de ce que« la situation géopolitique ne ressemble à rien de ce que j’ai pu voir au cours de ma vie professionnelle ».

Enfin, le président de la Heritage Foundation, Kevin Roberts, a couronné la désillusion du WEF en assénant aux technocrates aux yeux écarquillés sa marque unique d’incision éloquente :

(Voir la vidéo [en anglais] sur l’article original)

La polémique de Roberts est ce que celle de Javier Milei aspirait à être. Il a donné la parole aux élites fatiguées, les déshabillant précisément sur les questions que tous les autres ont si peur d’aborder. La vérité, c’est qu’une grande partie des élites globales — même celles qui sont ostensiblement globalistes — ne sont pas d’accord avec les changements les plus extrêmes de ces derniers temps. Elles savent simplement qu’elles doivent porter la cruche d’eau pour BlackRock et consorts afin d’éviter certaines « pénalités » sociales et d’entreprise.

C’est pourquoi il y a de fortes chances que nous assistions dans les années à venir à une sorte de réorientation : les plus raisonnables d’entre eux reviendront du côté de la rationalité. Dans cette optique, la réunion de Davos pourrait être considérée comme l’un des premiers moments canaris dans la mine pour l’orientation des choses.

Les élites sont stratifiées comme tout le reste, ce qui signifie que les contingents les plus radicaux et les plus marginaux continueront à porter la lance de l’avant-garde pour avancer sur de nouveaux territoires. C’est pourquoi, malgré les fractures évidentes et la nervosité qui envahit leur classe pour la première fois, les ultra-radicaux parmi eux ont continué à faire avancer leurs plates-formes extrêmes.

La dernière menace prototypée à Davos est la « maladie X » :

Le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, a été accosté par un journaliste intrépide alors qu’il se rendait à la soirée de Schwab :

« Quand allez-vous lancer la maladie X ? »

(Voir la vidéo [en anglais] sur l’article original)

Naturellement, l’objectif de cette génération de la peur est de nous ébranler suffisamment pour empêcher l’encre de sécher sur les approbations des thérapies géniques à l’ARNm par le biais de l’éternel « stratagème de la tension sans fin », ainsi que de préparer la table psychologique à l’éventualité d’une nouvelle fausse pandémie pour nous bloquer à un autre point clé, permettant de dissimuler une nouvelle fraude financière ou électorale historique.

Comme à l’accoutumée, l’agenda climatique a occupé la première place de l’événement. Certains des piliers reconnaissables qui ont inlassablement fait grimper le rocher frauduleux sur la colline pendant des années ont à nouveau alimenté le chœur :

Le gagnant de l’assaut le plus flagrant contre la rationalité a été le banquier suisse Hubert Keller pour sa conférence sur les effets néfastes du café sur l’environnement, avec l’implication que ceux qui ont une conscience devraient en boire beaucoup moins (sans parler de l’implication encore plus grave que les élites viendront un jour prendre tout notre café) :

« Chaque fois que nous buvons du café, nous rejetons du CO2 dans l’atmosphère. »

(Voir la vidéo [en anglais] sur l’article original)

Sans blague !

Et pendant que ces dandys minaudant se livraient à des tête-à-tête dans les salles perverses de l’Imaginarium de Klaus Schwab, dans les zones interdites de leurs demesmes, les hordes opprimées étaient entrées dans une frénésie bacchanale ; le rite parisien, en particulier, était un offertoire d’abats pour les siècles à venir :

(Voir la vidéo sur l’article original)

Macron, pendant ce temps, cosplayait avec les rois suédois, indifférent au cri de l’âme de son peuple :

(Voir la vidéo sur l’article original)

Juxtaposition évocatrice ! [NDRL En français dans le texte original anglais.]

Les condamnations ne se sont pas limitées au café, mais, comme d’habitude, à l’ensemble de l’approvisionnement alimentaire, qui, selon l’élite, « carbonise la planète » :

L’information d’entreprise s’est jointe à l’incursion malthusienne chorégraphiée. Cette séquence classe effectivement les enfants dans la catégorie des accumulateurs de carbone :

Un lobbyiste de l’environnement a déclaré mardi aux téléspectateurs de la chaîne d’information britannique GB News que le fait d’avoir des enfants pose un « problème moral » en raison de la quantité de carbone qu’ils produiront au cours de leur vie.

Donnachadh McCarthy a affirmé que les gens devraient avoir moins d’enfants, et qu’avoir un seul enfant est « formidable ».

(Voir la vidéo [en anglais] sur l’article original)

Entre-temps, les capitales européennes se sont embrasées — les supermarchés du Paris dystopique se sont vidés en raison des grèves généralisées des agriculteurs :

(Voir la vidéo sur l’article original)

Aujourd’hui encore, alors que les dirigeants européens se réunissaient au sommet de l’UE à Bruxelles, la dévastation régnait autour d’eux ; une statue de l’industriel John Cockerill a été symboliquement déboulonnée juste devant le parlement :

Des balles en caoutchouc et des canons à eau ont été déployés contre des centaines d’agriculteurs européens qui manifestaient devant le bâtiment du Parlement européen à Bruxelles ce jeudi. Les agriculteurs ont lancé des œufs, des feux d’artifice et des incendies à proximité du bâtiment, tout en exigeant que les dirigeants européens cessent de les punir en leur imposant davantage de taxes et de coûts pour financer un soi-disant« programme vert ».

Mais ne vous inquiétez pas, la Maison Blanche montre l’exemple en remplaçant John Kerry par un nouveau tsar du climat plus « sain » :

https://www.reuters.com/world/us/white-houses-podesta-replace-kerry-us-climate-envoy-wash-post-2024-01-31/

N’êtes-vous pas tout simplement soulagé de voir que certaines des plus brillantes personnalités de cette administration sont affectées aux tâches les plus urgentes ?

Mais le dernier point le plus troublant mis en avant par les globalistes concerne la « désinformation ». Ce qui est le plus frappant, c’est que leur ton correspond à l’urgence exprimée sur d’autres questions évoquées plus haut. Ici aussi, ils ont manifesté une crainte croissante de perdre la guerre des récits et d’aliéner la population.

Cela s’est produit à la suite de licenciements massifs dans l’ensemble des médias d’information et de l’industrie de la publication et de l’impression :

Taylor Lorenz l’a expliqué dans un document d’explication largement diffusé et à regarder absolument :

(Voir la vidéo [en anglais] sur l’article original)

ZeroHedge en a également parlé :

Tout le monde tombe !

BuzzFeed et Vice Media, deux anciens chouchous des médias numériques dont la taille et la pertinence ont diminué ces dernières années, sont susceptibles de devenir encore plus petits.

BuzzFeed, dont les actions ont perdu plus de 97 % de leur valeur depuis son entrée en bourse en 2021, cherche à vendre ses sites de cuisine, Tasty et First We Feast, selon des personnes au fait de la situation. Par ailleurs, Fortress Investment Group, qui a repris Vice en faillite l’année dernière, est en pourparlers pour vendre son site Refinery29, axé sur le style de vie des femmes, ont indiqué d’autres personnes.

Quel est donc le problème, exactement ? Pourquoi l’ensemble du secteur est-il en train de « s’effondrer », comme l’a dit Lorenz ? Et pourquoi les élites font-elles soudain preuve d’une conscience de soi aussi rare et inhabituelle dans leur horreur d’être remplacées ?

Le symposium du WEF a tenté de résoudre le dilemme :

(Voir la vidéo [en anglais] sur l’article original)

Il admet que, pour une fois, les gens exigent de leur journalisme qu’il rende des comptes. Ils veulent savoir comment leurs informations sont sourcées, d’où elles viennent et pourquoi. Et ce, après des années pendant lesquelles les organes d’information des grandes entreprises ont considéré leur liberté comme acquise et ont totalement érodé leur propre fiabilité en prenant des raccourcis, en contournant les règles et en suivant généralement des « règles non écrites » hautement contraires à l’éthique et politisées. Cela inclut les nouvelles normes modernes telles que les « sources anonymes » paresseuses qui remplacent les fuites politisées évidentes, et d’autres choses de ce genre.

Mais le problème le plus important est bien sûr la nouvelle prédominance des médias sociaux et des médias alternatifs, un sujet que j’ai largement abordé dans cet article :

En particulier depuis que Musk a abaissé les garde-fous en rachetant X, l’information [presque] libre circule sans être entravée par les reliques obsolètes des médias d’entreprise. C’est principalement pour cette raison que le consortium de Davos a placé la « désinformation » en tête de liste de ses ennemis à court terme.

L’ignoble dame Von Der Leyen le souligne dans son discours :

(Voir la vidéo [en anglais] sur l’article original)

Il n’est donc pas surprenant qu’elle cite la mise en œuvre par l’UE de la « loi sur les services numériques » comme le summum de la maîtrise de ce fléau existentiel qu’est la « liberté d’expression » et qui les a tant ébranlés. La loi sur les services numériques est un sujet que j’ai également abordé :

https://darkfutura.substack.com/p/censorship-clampdowns-redux-eu-dsa

Sans parler de l’anticipation des mesures de répression massives qui ne manqueraient pas d’arriver, tant la confiance de l’establishment avait été érodée.

Après tout, faut-il s’étonner que des gens comme eux n’arrivent pas à comprendre pourquoi plus personne ne les prend au sérieux ?

Ce qui précède n’est pas une blague, soit dit en passant. Plusieurs grands noms de l’information ont récemment dénoncé le laxisme de la censure chinoise à l’égard de leur poule aux œufs d’or, Israël : NYTimes et CNN notamment. Avez-vous jamais pensé que vous vivriez assez longtemps pour voir la propagande orwellienne à l’envers prendre une tournure telle qu’elle reproche à la Chine d’être trop libre ?

Les personnes qui nous ont fait la leçon sur les dangers de lire en dehors des lignes sont maintenant terrifiées que nous les ayons ignorées et que nous continuions à penser par nous-mêmes.

C’est le problème de ces globalistes : pour cacher leurs crimes, ils doivent continuer à doubler la mise, mais cela demande toujours plus d’efforts et une complexité croissante dans la mise en relation de points improbables et absurdes et dans la gymnastique de l’excuse. C’est un peu comme la théorie de la relativité et la vitesse de la lumière : plus on se rapproche de la vitesse, plus les besoins en énergie deviennent ridiculement irréalistes.

On a de plus en plus l’impression que les élites atteignent un niveau asymptotique, et que l’absurdité de leurs concoctions superposées est sur le point d’éclater.

Simplicius Le Penseur

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone




Science du climat : faiblesses et manquements

L’analyse d’un ingénieur

[Source : fr.irefeurope.org]

Par Pascal Iris

Un travail bibliographique, portant exclusivement sur les publications de chercheurs spécialisés reconnus par le GIEC, montre que les modèles de simulation climatique qui sont le cœur de la recherche climatique actuelle et les seuls outils susceptibles de fournir des prévisions chiffrées sont en réalité inexploitables.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce sont les numériciens du climat qui l’écrivent eux-mêmes dans des publications spécialisées qui restent confidentielles faute de relais médiatiques et institutionnels.

Le présent travail montre qu’en réalité la plus grande incertitude règne en la matière, avec l’incapacité de simuler certains phénomènes atmosphériques dominants (comme les nuages), l’absence de fiabilité des résultats et le caractère contestable de leur exploitation.

Pourtant ces modèles sont à l’origine de l’équation qui mène aujourd’hui le monde occidental vers la fameuse « neutralité carbone en 2050 » qui limiterait la hausse de la température mondiale à environ 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Pour l’auteur, la société est ainsi entraînée sur la pente brutale de la décarbonation généralisée, malgré l’absence d’une information équilibrée sur l’état réel de la recherche scientifique qui fonde les décisions de politique publique.

Une démarche fondée sur la raison critique.

Pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté, posons en préambule qu’il est clair, pour nous comme pour la très grande majorité de la population, que la protection de l’environnement et l’utilisation sobre et rationnelle de l’énergie sont un enjeu majeur pour l’avenir. Il est également indéniable que la température moyenne de l’atmosphère a augmenté ces 200 dernières années.

Aujourd’hui des décisions drastiques et engageant l’avenir sont prises au motif que la science climatique aurait définitivement statué, science qui aurait « parlé », comme il est commun de l’entendre.

Sur le fond, constater l’élévation de température ces 200 dernières années est une chose (assez complexe en soi), en interpréter la cause en est une autre, et quantifier l’avenir une troisième : la thermodynamique de l’atmosphère n’a malheureusement pas la simplicité de la bille qui tombe sous l’effet de la pesanteur !

Elle est au contraire d’une extrême complexité, chacun le reconnaît et il y a un paradoxe entre cette complexité admise et la simplicité de « la seule faute au CO2 ».

Faisant totalement fi de ce paradoxe, les politiques publiques en la matière se résument désormais à la « décarbonation » de la société tout entière.

Alors, que dit vraiment la science du climat ?

Compte tenu des enjeux, il n’est pas inutile de se poser cette question, si peu abordée tant les choses paraissent certaines et sans appel.

Pour le savoir, un travail bibliographique a été entrepris, EXCLUSIVEMENT fondé sur des publications de scientifiques spécialisés reconnus, par le GIEC en particulier, de façon à éliminer tout biais qui pourrait qualifier la démarche de « climatosceptique ».

La modélisation numérique au cœur de la recherche climatique

Aujourd’hui, la climatologie est un large domaine d’étude et de recherche qui relève de nombreuses disciplines scientifiques distinctes les unes des autres (océanographie, glaciologie, hydrologie, astronomie, géologie, thermodynamique, paléoclimatologie, histoire, analyse numérique, physique du rayonnement, etc.).

Aucune de ces disciplines n’est, à elle seule, capable d’une interprétation globale et encore moins d’une évaluation quantitative.

Les seuls outils susceptibles d’évaluer les températures futures de la planète sont les modèles climatiques de simulation, les plus évolués étant dénommés « modèles climatiques globaux ».

Supposés intégrer l’ensemble des facteurs en jeu, ces outils de simulation sont à l’origine de l’équation du GIEC qui gouverne désormais l’avenir de nos sociétés européennes : neutralité carbone en 2050 = espérance d’une élévation de la température moyenne limitée à 1,5 °C en 2100 (par rapport à l’ère préindustrielle).

Si leur rôle est central, quelles sont les capacités réelles de ces modèles ?

Cette question, qui n’est jamais posée publiquement et dont le GIEC ne fait aucunement état dans ses « résumés aux décideurs », mérite pourtant de l’être.

La modélisation du climat est par ailleurs une discipline qui présente la particularité d’être hyper spécialisée, extrêmement complexe et surtout quasi confidentielle parce que les numériciens du climat représentent une infime minorité de chercheurs étiquetés « spécialistes du climat ».

Elle est de ce fait quasi inaccessible, y compris aux autres scientifiques et c’est là un second paradoxe, loin d’être négligeable vu l’importance stratégique de la discipline.

La question du « réglage » des modèles climatiques

Un modèle, c’est la représentation virtuelle et discrétisée d’un domaine au sein duquel se développent des phénomènes physiques que l’on formalise par des équations, dont on estime certains paramètres directeurs non mesurables et qu’on borne par des conditions spécifiques aux limites du domaine.

Qualité des « équations », « conditions aux limites » et « réglage » des paramètres directeurs sont les facteurs clefs de toute simulation numérique.

Des incertitudes peuvent concerner ces trois éléments, mais le plus critique, quand il s’agit de modéliser la géosphère (c’est-à-dire les milieux naturels), est l’estimation des paramètres directeurs des équations, dénommée souvent « calage » ou « réglage » du modèle. On le fait en ajustant les résultats de calcul sur des historiques pertinents de données, quand ils existent, ou bien on les estime comme on peut.

Le réglage est par conséquent un acte essentiel et délicat, consubstantiel à la modélisation elle-même. Les résultats de calcul y sont très sensibles et les paramètres non mesurables sont un des talons d’Achille de la modélisation des milieux naturels, tous les numériciens le savent et ont à gérer ce sujet. Cela fait partie de leur « art » qui ne relève en aucun cas du « presse bouton ».

Un résultat de modélisation doit par conséquent s’accompagner d’une notice sur ces paramètres, les hypothèses qu’ils contiennent et l’incertitude qu’ils produisent sur les résultats de calcul.

Dans le cadre d’une étude d’intercomparaison des modèles à l’échelle internationale reconnue par le GIEC, un article collectif publié en 2017 sous la direction de F. Hourdin du laboratoire de météorologie dynamique (CNRS — Université Pierre et Marie Curie)1 constate la très faible prise en compte de la question du « réglage » des modèles et regrette explicitement que le GIEC ne s’y intéresse pas. L’opacité sur le sujet est signalée par les auteurs qui y voient une lacune importante. Ils appellent explicitement à plus de transparence.

Le papier est très honnête, très direct et en même temps édifiant compte tenu de l’importance du sujet.

Je cite :

« Il existe une subjectivité dans le réglage du modèle climatique […]il est souvent ignoré lors des discussions sur les performances des modèles climatiques dans les analyses multimodèles […] Pourquoi un tel manque de transparence ?

« Cela est peut-être dû au fait que le réglage est souvent considéré comme un élément inévitable, mais sale de la modélisation du climat […]un acte de rafistolage qui ne mérite pas d’être écrit dans la littérature scientifique […]

« Le réglage peut en effet être considéré comme un moyen inracontable de compenser les erreurs de modèle. »

Au-delà de sa clarté, ce propos direct illustre parfaitement une lacune méthodologique majeure, car l’exploitation des résultats s’exonère manifestement de toute documentation sur les hypothèses de calcul, sur les conditions de réglage, sur la sensibilité des résultats aux paramètres, etc. toutes choses élémentaires et encore une fois consubstantielles à la simulation elle-même.

Un jury de thèse demanderait systématiquement ces éléments à un doctorant présentant des résultats de calcul. Cette situation n’est par conséquent pas conforme aux « règles de l’art » et les spécialistes la dénoncent à juste titre.

Mais les auteurs vont plus loin, je cite :

« Vingt-deux groupes sur 23 ont signalé avoir ajusté les paramètres du modèle pour obtenir les propriétés souhaitées, en particulier à la partie haute de l’atmosphère. »

Cette phrase ne peut que susciter davantage d’interrogations : suggérerait-elle que cette opacité permettrait de régler les modèles pour obtenir les résultats souhaités ?

À la recherche des résultats attendus

En creusant davantage, on découvre que tel est bien le cas, au moins dans un cas publié : un modèle, mis en œuvre en 2019 au sein de l’Institut Max Planck de climatologie en Allemagne2, conduisait à une sensibilité climatique à l’équilibre (ECS) de 7 °C jugée irréaliste (la sensibilité climatique est la variation de la température mondiale estimée pour un doublement du CO2 par rapport à l’ère préindustrielle).

On comprend qu’un paramètre de réglage de la convection atmosphérique a été multiplié par 10 par rapport à la valeur initialement estimée, pour corriger la chose et aboutir à une sensibilité considérée comme plus acceptable de 3 °C…

Je cite :

« […] nous avons décidé de viser une sensibilité climatique d’équilibre d’environ 3 °C. La réduction de la sensibilité du modèle a été principalement obtenue en augmentant le taux d’entraînement pour une convection peu profonde d’un facteur 10 […] dans le but de réduire la rétroaction des nuages tropicaux de basse altitude. »

On ne peut que s’interroger sur la pertinence de ce « réglage » de circonstance : pourquoi multiplier par 10 le paramètre jugé correct initialement, pourquoi pas 5, 20 ou 50… ?

Quel est le sens physique d’un tel réglage ?

Cette question précise est essentielle, car si l’on n’est pas capable de clarifier le sens physique d’un réglage, le modèle perd totalement de son intérêt et de sa pertinence : il fait l’objet d’un ajustement opportuniste sans nécessaire cohérence avec la physique des phénomènes simulés.

L’article n’en parle pas alors que c’est un des pièges bien connus du réglage ; on peut faire l’analogie (également bien connue des statisticiens) avec les corrélations sans cause.

Ce réglage montre simplement que, toute chose étant égale par ailleurs et en particulier à effet de serre donné, la mécanique interne de l’atmosphère, en l’occurrence la convection des nuages, a un impact considérable sur la température.

La mise en évidence de l’influence d’un tel « mécanisme interne » ne manque pas d’intérêt, à l’inverse de la température qui, calculée dans ces conditions, n’en présente aucun.

Tout cela pose question et c’est un euphémisme.

Des objets de recherche incertains.

En 2020, F. Hourdin et son équipe précisent la problématique à gérer et les modalités d’amélioration de leur modèle3.

Je cite :

« […]Il est communément admis qu’une grande partie de l’incertitude dans les projections futures du changement climatique avec les modèles climatiques mondiaux provient de la représentation de processus physiques non résolus par ce qu’on appelle des paramétrisations, et en particulier des paramétrisations de la turbulence, de la convection et des nuages. Les mêmes paramétrisations sont également responsables d’erreurs importantes, qui persistent dans la représentation du climat actuel avec les modèles globaux.

« […] L’amélioration des modèles numériques globaux est essentielle pour l’anticipation des changements climatiques futurs.

« […] Les améliorations sont basées sur des changements significatifs du contenu physique ainsi que sur une stratégie de réglage mieux contrôlée. »

Cette analyse confirme sans ambiguïté ce qui est évoqué plus haut, à savoir le champ considérable des inconnues et des insuffisances.

La qualité des équations est problématique puisque la physique de bon nombre de phénomènes n’est pas formulable explicitement, comme les nuages qui jouent un rôle majeur et variable selon leur configuration et leur extension.

Cette publication confirme que les modèles climatiques, sur lesquels tout repose, sont en fait eux-mêmes des objets de recherche, encore peu avancée compte tenu de la difficulté et de la complexité du sujet.

À l’évidence ce ne sont pas des outils numériques d’ingénierie prédictive, comme les modèles de calcul de structure ou de calcul thermique par exemple : dans ces deux cas, les équations sont connues et les paramètres mesurables par voie expérimentale ; il ne s’agit pas de simuler le milieu naturel.

En d’autres termes, le domaine du calcul climatique relève clairement de la « recherche » avec par essence ses incertitudes, ses inconnues et ses obstacles… à ne pas confondre avec la « science », c’est-à-dire un corpus de connaissances établies, fondées sur la théorie et l’expérience.

Cet état de fait n’est pas choquant en soi ; le fait que ce soit un non-dit masqué vis-à-vis des décideurs et du public est en revanche très choquant et révèle un problème épistémologique méconnu, mais majeur.

L’amalgame médiatique entre recherche et science est souvent fait par méconnaissance, abus de langage et confusion des termes.

Des calculs prédictifs inexploitables

Le 5 mai 2022, l’insuffisance majeure des modèles climatiques est explicitement admise dans un commentaire publié dans la revue Nature, co-signé par des spécialistes tout à fait reconnus, dont Gavin A. Schmidt, le directeur du GISS (Goddard Institute for Space Studies de la NASA)4. Le GISS est un des piliers mondiaux de la science climatique officielle.

Ce commentaire, destiné à alerter la communauté scientifique, intitulé « Reconnaître le problème du modèle chaud » se fonde sur la comparaison la plus récente de 50 modèles (CMIP6).

Il indique qu’une part significative de ces outils de dernière génération, supposés plus performants, « surchauffent » et sont incapables de reproduire le passé.

Je cite :

« Avis aux utilisateurs : un sous-ensemble de la dernière génération de modèles “surchauffe” et prévoit un réchauffement climatique en réponse aux émissions de dioxyde de carbone qui pourrait être plus important que celui obtenu à partir d’autres modèles. »

Et les auteurs d’expliquer :

« Auparavant, le GIEC et de nombreux autres chercheurs utilisaient simplement la moyenne et la dispersion des modèles pour estimer leurs impacts et leurs incertitudes. »

Il faut s’arrêter sur cette phrase, car on découvre à l’occasion une situation étonnante : on comprend que le GIEC estimerait la température future de la planète en faisant la moyenne des résultats des modèles climatiques globaux disponibles !

Cette forme de « démocratie numérique » n’a rien de scientifique et, sauf erreur, n’existe dans aucune autre discipline… un peu comme si on décrétait que le bon résultat d’une épreuve de mathématiques au bac n’était pas dans celle de la copie qui a 19/20, mais dans celle qui a 10/20, en faisant une moyenne avec les mauvaises notes qui pèseraient aussi lourd que les bonnes (à supposer qu’il y ait des bonnes notes en modélisation du climat… ce qu’on ne sait pas) !

La validation des modèles n’est manifestement pas faite comme il se doit, c’est-à-dire individuellement ; on fait la moyenne de tous les modèles.

L’incertitude ne repose pas sur une analyse de sensibilité aux paramètres pour chaque modèle, mais sur les écarts entre les modèles pris dans leur globalité.

Cette approche « démocratique » de la recherche est singulière pour ne pas dire baroque et conduit à s’interroger légitimement sur le GIEC qui, s’il s’appuie effectivement sur des résultats de recherche, les exploitent d’une façon sans doute politique, mais en aucun cas scientifique, comme ce type de moyenne inusitée le montre.

Mais l’article va plus loin. Je cite :

« Dans le rapport AR6(ndlr : sixième cycle d’évaluation du GIEC, le plus récent — 2021), ces méthodes simples ne fonctionnent plus(ndlr : il s’agit de cette moyenne): les modèles à haute sensibilité pris isolément n’ont pas le même poids que les autres pour estimer la température globale. Les auteurs du rapport AR6 ont décidé d’appliquer des pondérations à chaque modèle avant d’en faire la moyenne, afin de produire des projections de réchauffement climatique “réévaluées”. »

En d’autres termes, « le principe » qui consistait jusqu’à présent à prendre en compte la moyenne des résultats de tous les modèles pour prévoir l’avenir thermique de la planète n’est désormais plus valable… Les auteurs approuvent le principe d’une « pondération » effectuée par le GIEC de façon à limiter l’impact des modèles les plus récents qui « surchauffent » !

Que dire de cet invraisemblable bricolage manifestement destiné à aboutir aux valeurs qui conviennent ?

En réalité, les auteurs reconnaissent explicitement qu’il est impossible de quantifier l’avenir dans la mesure où il n’est pas possible de prendre en compte tous les facteurs de la thermodynamique atmosphérique (ils reviennent en particulier sur le rôle central des nuages quasi impossibles à représenter numériquement).

Je cite :

« La Terre est un système complexe dans lequel les océans, la terre, la glace et l’atmosphère sont interconnectés, et aucun modèle informatique ne pourra jamais en simuler exactement tous les aspects. […] »

« Les modèles varient dans leur complexité qui font chacun des hypothèses et des approximations différentes sur les processus qui se produisent à petite échelle, comme la formation de nuages. […] »

« Il y a de nombreux aspects du changement climatique que nous ne comprenons pas encore, d’où la nécessité de continuer à améliorer la science du climat. […] »

« Cependant, même si nous connaissions précisément ce volume (gaz à effet de serre), nous ne saurions toujours pas exactement quel serait le niveau de réchauffement de la planète. […] »

Et ils proposent tout simplement de ne plus utiliser ces outils pour faire des prévisions dans le temps !

Telle est la conclusion insoupçonnée à laquelle aboutissent aujourd’hui des spécialistes de haut niveau international, insoupçonnables de « climatoscepticisme », après des décennies de modélisation et de progrès supposés.

Les modèles les plus récents, c’est-à-dire les plus évolués, donnent de « mauvais » résultats, au point de devoir être massivement « pondérés ».

En matière d’évaluation et de prévision quantifiée, ces publications montrent que la science est en réalité du côté de la plus grande incertitude et nous sommes par conséquent très loin d’une ingénierie numérique exploitable contrairement à ce que l’on fait croire.

On ne sait pas évaluer les températures futures, on ne sait pas prendre en compte correctement une partie des phénomènes internes essentiels et cela se comprend très bien vu l’extrême complexité de l’objet simulé.

Ces chercheurs honnêtes l’écrivent, mais cela reste confidentiel faute de relais médiatiques et institutionnels.

Les rapports du GIEC cachent aux décideurs la réalité de ces insuffisances ; au contraire, ils assènent des certitudes : l’homme reste responsable du climat et il y a urgence à agir.

Il faut rappeler à ce stade que l’objet statutaire du GIEC n’est pas d’étudier le réchauffement climatique, mais d’étudier le réchauffement climatique d’origine humaine.

Ce biais originel a manifestement des conséquences considérables sur l’orientation des travaux de recherche à l’échelle mondiale, sachant que les rapports du GIEC sont approuvés formellement par chacun des États et deviennent de ce fait des éléments de politique publique, particulièrement suivis en Europe.

Une unanimité scientifique factice.

Au-delà de la science qui aurait parlé et dont on peut mesurer la faiblesse prédictive, on entend également en permanence qu’il y a unanimité de la communauté scientifique sur le sujet et qu’il faut « écouter les scientifiques ».

La responsabilité centrale du CO2 dans la perspective climatique catastrophique à venir est de ce fait considérée comme une vérité absolue.

Tout scientifique interrogé dans la rue le dira sans doute comme tout le monde, d’autant que le contester pourrait s’avérer préjudiciable à sa carrière. Mais qu’en est-il quand il s’exprime dans le cadre professionnel des publications scientifiques à comité de lecture, c’est-à-dire le seul qui compte ?

La référence est une étude australienne5 parue en 2013 (et reprise par Greenpeace) qui conclut effectivement que 97 % des scientifiques compétents considèrent que le réchauffement climatique est bien d’origine anthropique.

Le diable étant dans les détails, il faut regarder de plus près la méthodologie de l’étude : 11 944 publications (environ 25 000 coauteurs) dont les résumés contiennent les termes « global warming » et « global climate change », parues entre 1991 et 2011 dans des revues à comité de lecture, ont été analysées et classées.

Sur ces 11944, 7970 soit près de 70 % ne donnent aucun avis sur le sujet… et ont été éliminées du « panel » !

Sur les 30 % restantes, en réalité seules 1010 publications (soit 8,5 % du nombre initial) donnent un avis explicite et 986 d’entre elles indiquent effectivement que l’homme est responsable, soit bien 97,6 %. Mais… 97,6 % de 8,5 %, soit… 8,25 % du total !

Ainsi en réalité, 91,5 % de la communauté scientifique concernée ne donne aucun avis explicite professionnel sur la question et l’unanimité affichée par les medias (et Greenpeace) ne porte que sur un peu plus de 8 %. Une étude américaine de même nature publiée en 2021 conduit à des résultats comparables6.

L’unanimité scientifique sur l’origine humaine du réchauffement climatique relève clairement d’une exploitation fallacieuse des chiffres, si l’on s’en tient à la réalité des publications professionnelles sur laquelle est basée cette affirmation.

En matière de chiffres, le dernier rapport du GIEC suscite également bien des interrogations.

Les chiffres du GIEC… pas exactement l’idée qu’on s’en fait

Partons maintenant de l’hypothèse que les évaluations du GIEC sont fiables et intéressons-nous à l’impact du CO2.

Dans son dernier rapport aux décideurs concernant les aspects scientifiques7, il est indiqué (p9 A.1.3) que pour le passé et jusqu’à nos jours, le «probable réchauffement dû à l’homme depuis 1850-1900 est d’environ +1 °C ». Plus loin, il est écrit pour le futur (p35 D1.1) que « chaque tranche de 1000 Gt d’émissions cumulées de CO2 provoque une augmentation probable de la température mondiale de 0,45 °C (meilleure estimation) ».

On peut s’arrêter sur ce chiffre.

Les émissions annuelles de CO2 résultant de la combustion des hydrocarbures représentent aujourd’hui environ 35 GT.

Un calcul simple montre qu’en 2100, dans 80 ans et selon les hypothèses du GIEC, on aboutirait au rythme de la consommation mondiale actuelle (du fait des hydrocarbures) à une hausse de température estimée depuis 1850 de 2,3 °C (1+80*35/1000*0,45 °C = 2,26 °C)… à comparer avec l’objectif de neutralité carbone en 2050 qui conduirait à une hausse comprise limitée à 1,5 °C.

Soit un écart inférieur à 1 °C entre les deux scénarii d’émissions !

Ce faible écart estimé est à mettre en regard de l’objectif de « neutralité carbone en 2050 » qui lui, a contrario, représente bien une révolution industrielle, économique et sociale aussi faramineuse que brutale par rapport à notre mode de fonctionnement actuel où 80 % de l’énergie utilisée dans le monde est d’origine fossile. D’après l’Agence internationale de l’énergie8 en effet, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il faudrait réduire la consommation mondiale de charbon de 90 %, celle de pétrole de 75 % et celle de gaz naturel de 55 %.

Cet objectif de réduction drastique est colossal et ne peut s’obtenir que par une forte décroissance… pour moins de 1 °C d’écart estimé !

C’est assez surprenant, mais pour mieux comprendre, il faut savoir que le GIEC présente en fait différents scénarii d’émission de CO2 d’ici la fin du siècle. La hausse spectaculaire autour de 4,5 °C (voire plus) souvent mise en avant dans les médias, est en réalité « calculée » par le GIEC sur la base du scénario d’émission de CO2 le plus extrême (scénario SSP5-8.5 — voir 8 p.13 — fig. SPM.4) qui prévoit non pas la poursuite de nos émissions au niveau actuel, mais leur multiplication par deux d’ici 2050 puis par trois d’ici 2080… c’est-à-dire une croissance effrénée (et sans doute irréaliste) de la consommation d’hydrocarbures !

Malheureusement, les chiffres présentés dans les médias ne sont jamais assortis des hypothèses qui les sous- tendent, ce qui entretient la confusion.

Pour terminer de façon pratique, notons que la Chine, l’Inde et les pays dits « du Sud » qui représentent l’essentiel de l’humanité fondent leur développement majoritairement sur les énergies fossiles et n’ont pas l’intention d’y renoncer.

La Chine met en œuvre aujourd’hui un programme électro-charbonnier sur dix ans qui représente environ 300 GW, soit 5 à 6 fois la puissance électronucléaire totale installée en France, quand l’Inde multiplie les ouvertures de mines de charbon.

La France pèse moins de 1 % des émissions mondiales.

Un débat d’intérêt public interdit et une société prise en otage

Qu’ont à répondre sur le fond les spécialistes médiatiques de l’urgence (voire de la terreur climatique) et sur quoi fondent-ils précisément leur certitude affichée et chiffrée du rôle majeur, immédiat et catastrophique du CO2 ?

Quand on interroge les spécialistes et des leaders d’opinion, la réponse est toujours la même : pas de réponse. Tout cela est manifestement un non-sujet, n’a pas à être discuté et surtout l’expression du moindre doute apparaît comme une inadmissible transgression.

Or, comme pour tout domaine de recherche scientifique, le doute est non seulement légitime, mais salutaire et le débat contradictoire, nécessaire.

Au nom de quoi la climatologie serait-elle le seul domaine à pouvoir s’y soustraire ?

Les interdits intellectuels sont bien sûr antinomiques avec l’essence même de la recherche et posent un problème éthique, déontologique et épistémologique.

Nos médias donnent une parfaite illustration de cette situation, comme en témoigne la récente charte environnementale de Radio France, dont le premier article est le suivant, je cite :

« Article 1 : Nous nous tenons résolument du côté de la science, en sortant du champ du débat la crise climatique, son existence comme son origine humaine. Elle est un fait scientifique établi, pas une opinion comme une autre. »

Cette position officielle « d’autorité » qui s’exprime à longueur d’antenne sans la moindre contradiction (sur les radios de service public supposées pluralistes par leur statut) illustre à quel point l’idéologie, le militantisme, voire l’endoctrinement, ont pris la main.

C’est ce qui est dénoncé par de nombreux scientifiques au plan international, à l’image de l’américain John Clauser, prix Nobel de physique 2022, ou bien de Steven Koonin9, membre de l’Académie des sciences américaine, ancien sous-secrétaire d’État à la science du département de l’énergie de l’administration Obama.

Si cette affaire ne relevait que d’un débat savant, cela ne poserait pas vraiment de problème ; la tectonique des plaques a mis soixante ans avant d’être admise par la communauté des géologues.

Mais en l’occurrence, il s’agit de l’avenir de notre société et c’est une affaire d’État.

Nos concitoyens sentent bien qu’il y a sur ce sujet quelque chose d’anormal, même s’ils n’ont aucun outil ni aucune information structurée leur permettant des choix éclairés.

Ils ont raison, car on n’a sans doute jamais pris de décisions aux conséquences aussi lourdes sur des fondements aussi faibles.

Il n’est pas trop tard pour les décideurs d’en prendre la mesure et pour les experts d’avoir le courage de s’expliquer publiquement et contradictoirement.

Présentation de l’auteur

Citoyen ordinaire à la retraite, l’auteur est ingénieur (Mines de Nancy) et scientifique de formation (thèse de 3e cycle de mathématique appliquée en géosciences à l’École des Mines de Paris) ; ancien chef d’une entreprise technologique spécialisée dans les modèles numériques de simulation pour l’industrie mécanique et métallurgique (Transvalor SA), il a une expérience pratique de la modélisation numérique appliquée à différents domaines.

Il est familier du milieu de la recherche, ayant été pendant 20 ans directeur de l’association ARMINES, importante structure de recherche partenariale (partenariat recherche publique — recherche privée).

C’est bien sûr à titre strictement personnel qu’il s’exprime, considérant disposer de l’expérience et de la compétence pour exercer sa raison critique sur l’état de l’art de la modélisation climatique qui est à la source des prévisions chiffrées en la matière.

Références bibliographiques

1 Fréderic Hourdin et coll. : « The art and science of climate model tuning » — Bulletin of American Meteorological Society — BAMS mars 2017 98, n° 3, pp. 589-606

2 Thorsten Mauritsen et coll. : Développements dans le modèle du système terrestre MPI-M version 1.2 (MPI-ESM1.2) et sa réponse à l’augmentation du CO2 — Journal of advances in modelling earth systems — 13 janvier 2019

3 Frederic Hourdin, Catherine Rio, Jean-Yves Grandpeix, Jean Baptiste Madeleine, Frédérique Cheruy : La composante atmosphérique du modèle climatique IPSL avec une physique améliorée et mieux réglée — Journal of advances in modelling earth systems — 06 avril 2020.

4 Zeke Hausfather, Kate Marvel, Gavin A.Schmidt et coll. : « climate simulations : recognize the «hot model» problem » – Nature – vol 605 – 5 mai 2022

5 John Cook et coll. : Environmental research letters : Quantifying the consensus on anthropogenic global warming in the scientific literature—Environ. Res. Lett. 8 024024 — 15 05 2013

6 Mark Lynas, Benjamin Z Houlton et coll. : Environnemental research letters : Greater than 99% consensus on human caused climate change in the peer-reviewed scientific l — 19 October 2021

7 GIEC – Changement climatique 2021 — Les bases scientifiques physiques — résumé à l’intention des décideurs. (IPCC_AR6_WG1_SPM)

8 Net zero by 2050 — A roadmap for the global energy sector — AIE — mai 2021

9 Steven Koonin : « Climat, la part d’incertitude » Édition l’Artilleur — 2022




L’UE est en train de réaliser sous nos yeux un véritable coup d’État

L’UE est en train de réaliser sous nos yeux un véritable coup d’État

[Source: RL]

Par Bernard GERMAIN

C’est terminé, l’Union européenne vient de franchir le Rubicon en votant la création d’un « État européen ». Comprenez bien qu’en prenant cette décision, l’UE vient de décider que cet État européen va se substituer à toutes les nations existantes, membres de l’Union européenne.

Cette forfaiture vient d’être commise avec les voix de TOUS les macronistes.

Lorsque ces mesures seront mises en place, les pays de l’UE ne seront plus que des « régions » ou des « provinces » mais plus des États à part entière. Les conséquences de cette révolution, car c’en est une, sont incalculables.

Ne tournons pas autour du pot. N’ayons pas peur d’utiliser les mots appropriés, nous assistons en direct à un authentique coup d’État.

Parmi les principales mesures (liste non exhaustive), voyons celles qui sont les plus importantes :

  • La prise de décision à l’unanimité des États membres devient l’exception. Le vote à la majorité simple ou qualifiée la règle.

On rappellera à ce sujet que c’est le général De Gaulle en 1966 qui a imposé le vote des États membres à l’unanimité sur les questions importantes (Accord de Luxembourg). Il l’a obtenu en pratiquant la politique de la « chaise vide » en réponse à Walter Hallstein qui voulait imposer son projet d’Europe fédérale. À l’époque, De Gaulle avait obtenu gain de cause, et même le départ de Walter Hallstein en 1967.

On assiste au retour du même projet, mais en bien pire que ce que prévoyait Hallstein en 1966.

  • Création d’une fonction de « Président de l’Union européenne » en remplacement des présidents du « Conseil européen » et de la Commission européenne » qui est elle-même remplacée par un « exécutif ».
  • La politique étrangère et de sécurité commune n’est plus adoptée à l’unanimité mais à la majorité qualifiée.

Qui est assez naïf pour croire que le président ou le dirigeant d’un pays membre pourra encore prendre des décisions dans le cadre de la souveraineté et l’indépendance nationale de chaque pays ? L’UE annonce la mise en place d’un exécutif qui va se substituer à tous les pouvoirs nationaux.

Les dirigeants de chaque pays ne seront plus que les exécutants des décisions de l’exécutif européen.

  • La politique étrangère et de sécurité commune n’est plus adoptée à l’unanimité mais à la majorité qualifiée.
  • Création d’une « union de la défense » dotée de « capacités militaires » sous le « commandement opérationnel de l’UE » qui peut acquérir des armes au nom de l’UE ainsi que la constitution d’une véritable armée de l’UE.

L’arme nucléaire française va-telle être mutualisée ou cédée à l’exécutif européen qui serait le seul à avoir les codes de mise à feu ?

Et le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU va-t-il être donné à l’UE ?

Mise en place d’un mécanisme de défense collective : une attaque contre un État membre de l’UE est considérée comme une attaque contre tous ses États membres

  • L’UE pourra avoir recours à des moyens civils et militaires contre… les campagnes de désinformation.

C’est une véritable dictature qui est en train de se mettre en place. Sera qualifié de « désinformation », et donc poursuivi, tout ce qui sera contraire à la doxa. Le délit d’opinion et les procès politiques vont devenir la règle et la démocratie, un lointain souvenir.

  • Les compétences de l’Europe ne sont plus partagées.

Jusqu’à maintenant, il y avait trois types de compétences. Les compétences exclusives de l’Europe, les compétences partagées (qui en fait n’existaient pas puisque c’étaient celles sur lesquelles elle n’avait pas légiféré ou dont elle ne voulait pas s’occuper. Mais dès qu’elle s’en occupait, ces compétences devenaient exclusives). Enfin il y avait les compétences appartenant à chaque État.

Même ces dernières sont supprimées. Donc l’UE devient décisionnaire sur tous les domaines. Et chaque État est tenu d’appliquer ce que l’UE aura décidé.

  • La politique commune migratoire devra tenir compte de la stabilité économique et sociale des États membres et répondre aux besoins de mains-d’œuvre du marché unique.

Nos dirigeants sont de bons petits caniches obéissants. Ils connaissaient ce souhait de l’Europe et sont déjà en train de le mettre en œuvre. Cela s’appelle l’immigration choisie pour répondre aux « métiers en tension ».

  • Création d’un « État d’urgence » européen : le Parlement européen, à la majorité simple, avec le Conseil européen, à la majorité qualifiée, pourront donner des pouvoirs extraordinaires à la Commission (l’exécutif).

Et la cerise sur le gâteau, c’est la possibilité de mettre en place un état d’urgence. Comprenez, si les peuples se mettaient dans la tête de se rebeller, l’UE pourrait employer la force pour les mâter.

Il y a quelques décennies, c’était les communistes qui avaient mis en place, dans le cadre du Pacte de Varsovie, ce type de système. À l’époque les pays de l’Ouest appelaient cela une dictature.

Aujourd’hui les mêmes pays de l’Ouest mettent en place un système identique. Mais comme c’est à « l’Ouest », on est prié d’appeler cela… la démocratie.

On n’oubliera pas non plus les GOPÉ, c’est-à-dire les Grandes Orientations des Politiques Économiques qui sont imposées chaque année à chaque pays et qu’il est tenu d’appliquer sous peine de sanctions économiques très lourdes (0,1 à 0,5 % du PIB). Ne pensez pas que c’est insignifiant. Le PIB de la France est d’environ 2 800 milliards d’euros. Donc 0,5 % c’est 14 milliards d’euros. Pour mémoire c’est le montant du déficit du régime de retraite qui a été le justificatif de Macron pour faire sa réforme des retraites.

Avec les GOPÉ on comprend que les discussions sur les politiques à conduire dans chaque pays sont des blagues. C’est l’Union européenne qui pilote depuis des années et les élus ne font qu’appliquer ce que l’UE a décidé. Même la France Insoumise (Manon Aubry) l’a reconnu en déclarant en mars 2023 que la réforme des retraites (64 ans) était noir sur blanc dans les GOPÉ de la France et que Macron ne faisait qu’appliquer ce que l’UE avait décidé.

Cette fois-ci tous les peuples d’Europe sont au pied du mur :

  • Soit l’UE impose son projet et c’est clairement une dictature qui va s’imposer à tous.
  • Soit les peuples d’Europe se révoltent et font voler en éclat cette construction machiavélique et diabolique qui s’appelle l’Union européenne.

Pour conclure, l’affaire est tellement importante qu’il me paraît impossible que l’UE décide de passer en force c’est-à-dire refuse de consulter les peuples des pays membres par référendum.

Si l’UE refuse d’organiser ce référendum, il faut engager immédiatement le combat pour imposer ce référendum. Sinon, c’est que nous acceptons la dictature et il ne faudra plus se plaindre de rien.

Je rappelle, et ce n’est pas un détail, qu’à part le Parlement européen (qui n’a quasiment aucun pouvoir) personne n’est élu parmi les dirigeants de l’Union européenne. Et pourtant ils imposent leurs volontés à près de 500 millions de personnes.

Il est absolument vital de sortir… et vite de ce système entièrement dictatorial.

Un dernier mot pour signaler que j’ai écrit un livre sur l’Union européenne qui reprend tous ces points et expose pourquoi il faut en sortir au plus vite.

Il sort dans les premiers jours de décembre. Il est publié chez Synthèse Nationale.




France — Communiqué au sujet de la loi sur « la lutte contre les dérives sectaires »

[Source : bonsens.info]

L’article 4 du projet de loi prétendument destiné à renforcer les dérives sectaires, refusé par le Sénat, réintroduit par la Commission des lois, rejeté par l’Assemblée nationale a été réintroduit par un amendement finalement adopté ce 14 février 2024.

L’association BonSens.org, après étude détaillée de ces nouvelles dispositions, se réserve la possibilité de participer à sa demande de retrait en cas de saisine du Conseil Constitutionnel.

Nous ferons un communiqué plus complet dans la journée, mais voici déjà nos premières réflexions sur ce qui a été voté hier par l’Assemblée.

Nous attirons l’attention de nos lecteurs qu’avant d’être voté cet article 4 a été largement édulcoré par les législateurs au vu des vives critiques justifiées qu’il avait suscitées.

Ainsi, le nouvel article 4 voté précise que la « provocation » à s’abstenir de suivre un traitement doit avoir été faite « au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées de toute personne atteinte d’une pathologie » et précise dans un alinéa que le délit n’est pas constitué si ladite provocation « s’accompagne d’une information claire et complète quant aux conséquences pour la santé et que les conditions dans lesquelles cette provocation a été faite ne remettent pas en cause la volonté libre et éclairée de la personne« . 

« Art. 223‑1‑2. – Est punie d’un an d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende la provocation au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées de toute personne atteinte d’une pathologie à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique, lorsque cet abandon ou cette abstention est présenté comme bénéfique pour la santé des personnes visées alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales, manifestement susceptible d’entraîner pour elle, compte tenu de la pathologie dont elles sont atteintes, des conséquences particulièrement graves pour sa santé physique ou psychique. »

 » Lorsque la provocation s’accompagne d’une information claire et complète quant aux conséquences pour la santé et que les conditions dans lesquelles cette provocation a été faite ne remettent pas en cause la volonté libre et éclairée de la personne, les délits définis au présent article ne sont pas constitués. »

De plus, un dernier alinéa écarte les lanceurs d’alerte. 

 » L’information signalée ou divulguée par le lanceur d’alerte dans les conditions prévues à l’article 6 de la loi n° 2016‑1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique ne constitue pas une provocation au sens du présent article. »

Par conséquent, le délit est caractérisé pour des pressions individuelles sur une personne. 

En conséquence, une étude ou un avis argumenté publié mettant en doute l’efficacité d’un traitement ou une alerte sur la dangerosité d’un traitement n’entrent plus dans le champ du délit, à la différence de la rédaction initiale




Les sombres origines des campagnes d’injection$

[Source : Jérémie Mercier]

Et si tout ce que nous avons vécu en 2020-2022 n’était qu’une répétition de méthodes déjà utilisées il y a bien longtemps… il y a plus de 200 ans en fait ? Jérémie Mercier, Modeste Schwartz et Pierre Chaillot reviennent dans cette vidéo sur l’histoire des premières campagnes de vaccination obligatoire : de véritables expériences totalitaires qui ne datent pas d’hier.




France — Le scandale du double vote pour l’amendement de l’article 4 de censure de la médecine

Dérives sectaires : l’assemblée s’oppose à la création d’un délit d’incitation à l’abandon de soins

Alors que l’Assemblée nationale a entamé, mardi 13 février, l’examen du projet de loi visant à « renforcer la lutte contre les dérives sectaires », le gouvernement et sa majorité relative ont été mis en minorité sur l’instauration d’un délit visant à punir spécifiquement les dérives à caractère thérapeutique. Cet article, qui constituait le cœur du texte, a été supprimé. 

Mais

Le texte est finalement passé.

Commentaire d’un internaute

Un leurre ? Pour alimenter autocensure ?

Ce texte serait inapplicable en l’état tellement il est alambiqué, tellement il ouvre des portes, tellement il est écrit par des incompétents… C’est donc un chiffon rouge de plus agité pour dissimuler d’autres actualités.

Critique :

« Art. 223 ‑1‑2. — Est punie d’un an d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende la provocation au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées de toute personne atteinte d’une pathologie » : on va galérer sur la définition de la pathologie…

« à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique » : si c’est prophylactique, c’est qu’il n’y a pas de pathologie, le texte n’est pas clair…

« lorsque cet abandon ou cette abstention est présenté comme bénéfique pour la santé des personnes visées » : on va galérer sur la définition de ce qui est bénéfique et de la balance bénéfice/risque…

« alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales » : on va bien être obligé de passer par une expertise médicale pour savoir quel est l’état des connaissances médicales, les juges ne sont pas au fait de ses connaissances !…

« manifestement susceptible d’entraîner pour elle : manifestement, ça ouvre une marge de manœuvre… Ça ne va pas être simple !

« compte tenu de la pathologie dont elles sont atteintes, des conséquences particulièrement graves pour sa santé physique ou psychique. » : oui, c’est sûr, il va falloir passer par une expertise médicale…

« Est punie des mêmes peines la provocation à adopter des pratiques » : bon sang, qu’est-ce qu’on va qualifier comme étant des pratiques…

« présentées comme ayant une finalité thérapeutique ou prophylactique alors qu’il est manifeste, en l’état des connaissances médicales, que ces pratiques exposent à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente. » : encore une fois, il y a la l’obligation de recourir à une expertise médicale… Et ça ne va pas être simple ! En plus, on parle d’exposé à un risque, quelque chose d’un certain, ça ne va vraiment pas être simple !

« Lorsque la provocation prévue aux deux premiers alinéas a été suivie d’effets, les peines sont portées à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. » : ce n’est pas brillant, ils ont oublié de qualifier les effets, négatif ou positif ?

« Lorsque la provocation s’accompagne d’une information claire et complète quant aux conséquences pour la santé et que les conditions dans lesquelles cette provocation a été faite ne remettent pas en cause la volonté libre et éclairée de la personne, les délits définis au présent article ne sont pas constitués. » : quand on prévoit un délit, et ensuite une clause pour dire qu’en cas d’information claire et complète, il n’y a pas de délit, on est manifestement en train de créer un délit pour rien.

« Pour l’application du précédent alinéa, lorsque la personne est placée ou maintenue dans un état de sujétion psychologique ou physique, l’information donnée est présumée ne pas permettre de garantir la volonté libre et éclairée de la personne. » : et quand on crée un délit, puis une clause pour dire qu’il n’y aura pas de délit, puis une clause pour dire qu’il y aura quand même délit… On est vraiment en train de… Vous savez, faire des trucs avec des mouches, enfin bref je me comprends. Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément, non ?

« L’information signalée ou divulguée par le lanceur d’alerte dans les conditions prévues à l’article 6 de la loi n° 2016 ‑1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique ne constitue pas une provocation au sens du présent article. » : idem.

« Lorsque ces délits sont commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables. » : en gros, démerdez-vous…

#LaJusticeEstUneInconnue




Comment les médias créent de la confusion sur l’immigration et la pénurie de main d’œuvre

[Source : quebecnouvelles.info]

Par Anthony Tremblay

Un récent sondage a démontré qu’il n’existait plus de différences notables entre les opinions des Québécois et des Canadiens quant aux conséquences des politiques d’immigration massives des libéraux. Qu’il s’agisse du logement, des soins de santé, de l’éducation ou de la pénurie de main-d’œuvre, québécois comme Canadiens pensent de façon similaire. Par contre, il faut noter que les Québécois sont nombreux à penser que l’immigration est une solution à la pénurie de main-d’œuvre. Un sophisme économique amplement démonté par plusieurs spécialistes, et aussi le sens commun. Faisons le tour de ce sondage et ce qu’il nous dit sur l’agenda médiatique au Québec.

Selon une étude Léger, une forte majorité de Québécois, à 61 %, et un nombre légèrement plus bas de Canadiens, à 56 %, pensent que l’on devrait accueillir moins d’immigrants. Le pourcentage estimant que l’on devrait en accueillir autant est un peu plus élevé au Canada à 27 %, alors qu’il est à 25 % au Québec. Ce qui fait dire que l’époque où le Canada voyait de haut le Québec avec ses revendications identitaires est loin derrière nous. En seulement quelques mois, nous avons assisté à un retournement complet de l’opinion publique au Canada.

S’il faut se réjouir de cette prise de conscience, il demeure quand même que le message poussé de façon récurrente par certains médias aura pour encore longtemps la vie dure. Par exemple, que 72 % des Québécois et des Canadiens estiment que l’immigration est la solution à la pénurie de main-d’œuvre. Or, cela est un sophisme démonté par plusieurs économistes. Pierre Fortin, que l’on ne peut accuser d’être un bolchévique souhaitant détruire le système, affirme :

« De 2015 à 2019 par exemple, le solde migratoire total du Québec, qui prend en compte l’addition annuelle nette de tous les immigrants permanents et temporaires, a quadruplé, passant de 24 800 à 93 500 personnes. Mais plutôt que de diminuer, le taux de postes vacants a doublé au Québec pendant ce temps, passant de 1,8 % de postes disponibles en 2015 à 3,5 % en 2019. »

Ce qui signifie en gros que pour chaque immigrant, qui gagnera des revenus et aura besoin de services, [cela] nécessitera la création de nouveaux emplois. Une idée défendue par d’autres économistes serait que le gouvernement ne devrait essayer de pourvoir que des postes vacants, pas pour de nouveaux postes. On estime à cinq le nombre d’emplois indirects créés par un nouveau poste direct. D’où la contradiction d’un François Legault qui souhaite créer de nouveaux emplois dans de nouvelles industries, alors que nous devrions davantage penser à pourvoir les postes déjà disponibles depuis longtemps. Pensons notamment au secteur de la santé.

Bien sûr, c’est connu qu’il s’agit d’un sophisme économique. Qu’il s’agit de faire venir toujours plus de gens pour combler une pénurie qui ne fait que s’aggraver à mesure que la population augmente. Les journaux sont en partie responsables de la situation. À force de marteler le même message avec des entrepreneurs en détresse, qui affirment perdre des contrats, car ils n’ont pas assez d’employés, ou bien que les jeunes ne « veulent plus travailler », on a fini par convaincre la population qu’il fallait toujours faire venir plus de gens de l’étranger.

C’est ironique venant de Québecor, entreprise que l’on estimerait nationaliste, de pousser un agenda immigrationniste aussi intense. On ne compte plus le nombre de reportages d’industries en crise, qui cherchent désespérément des travailleurs. Par contre, pas grand-chose n’est dit sur les conditions de travail dans les champs, les entrepôts, les usines. Il y a peut-être des raisons pourquoi les jeunes ne veulent plus travailler aux mêmes conditions que leurs parents s’ils ont le choix entre l’usine ou de vendre des téléphones cellulaires par exemple.

Nous pourrions aussi parler du vieillissent de la population. Selon la thèse généralement défendue, l’immigration ferait baisser l’âge moyen de la population. Néanmoins, selon le démographe Guillaume Marois, dans son essai coup de poing Le remède imaginaire (2011), il y affirme que les immigrants qui arrivent au Canada et au Québec sont trop âgés pour réellement inverser la courbe démographique. Il faudrait qu’ils soient des enfants ou des adolescents pour qu’ils puissent faire une vraie différence.

Les médias ont largement leur part de responsabilité dans cette perception contradictoire des conséquences de l’immigration sur notre pays. D’un côté, on voit l’effet de faire entrer plus d’un million de personnes par année sur notre parc locatif. C’est mathématique. L’offre et la demande demeureront pour toujours la règle de base de l’économie de marché. De même, les conséquences sur les systèmes d’éducation et de santé sont connues également. Mais l’argument qui consiste à penser que l’on peut pourvoir des postes en faisant venir des immigrants doit être contredit. Plusieurs économistes l’affirment : pour chaque poste comblé, il faudra toujours en créer un nouveau.




À la vie à la mort !

Par Henri ROURE

Je n’avais pas pour Badinter cette admiration que les journalistes de la presse grand public supposent unanime. Je suis cependant reconnaissant à sa mémoire, évoquée dans toute la presse, de me permettre de dire ma pensée sur l’abolition de la peine de mort et de faire quelques digressions sur des sujets voisins.

Une fois encore le pseudo-humanisme ambiant se complaît dans les plus étranges contradictions. Je le qualifie « d’humanoïsme », tant la recherche d’un sens à la vie s’est égarée dans une déformation du respect de l’être humain et dans des outrances stupéfiantes. Le personnage qui vient de disparaître en a été un des propagateurs en portant son attention sélective sur l’individu plutôt que sur le peuple et quand il s’est intéressé à la mémoire des peuples il a été très discriminant sur l’origine des personnes. Il a argumenté, par exemple, sur les massacres du XXe siècle, en faisant une distinction malsaine entre le génocide des Juifs par les Allemands et celui des Arméniens par les Turcs. Il n’y a plus, en vérité, aucune cohérence dans la considération que tout État doit porter à ses enfants dans le collectif national. Il est vrai que depuis des décennies la nation est malmenée par la tentative de brassage européiste privilégiant, en toute logique supranationale, l’individu, à la famille et cela va sans dire, aux patries.

Le personnage qui vient de s’éteindre portait — paraît-il — une quasi-vénération à l’article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. « Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit… ». Reprise par les préambules des constitutions de 1946 et de 1958, il présente, c’est vrai, une puissante intensité. Encore faut-il que cette affirmation, à laquelle personnellement j’adhère pleinement, soit respectée dans tout ce qu’elle signifie. Elle sous-entend que la société organisée, en substance l’État, protège cette égalité des individus dans le collectif de la Nation. L’homme, si je comprends bien l’esprit de ce que les rédacteurs ont écrit, est l’alpha et l’oméga de toute politique. Sa dignité est un absolu. Certes, mais il est aussi indispensable que l’homme se montre conforme à cet absolu et ne trahisse pas le devoir de respect du pacte social qui en est l’obligatoire conséquence. Vous conviendrez avec moi que des personnes attentant à la vie d’autres personnes, est la pire des offenses faites à cette règle primordiale. Alors que dire des terroristes, des violeurs, des assassins de braves gens ? La Déclaration universelle poursuit dans son article 4 « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. » Une question se pose ainsi : est-ce que Mohammed Mehra, les islamistes du Bataclan, de Charlie Hebdo, les tueurs du colonel Beltram, du père Hamel, des professeurs Paty et Bertrand, de bien d’autres… ou encore du jeune Thomas à Crepol, ayant transgressé ce Droit fondamental et les principes humains, ne méritent-ils pas, ou n’auraient-ils pas mérité, une sanction à la hauteur de leurs crimes ? Une punition légale égale à celle qu’ils ont appliquée à des innocents au nom d’une idéologie religieuse totalitaire ? Ajoutons à cette liste d’horribles personnages ceux qui font couler le sang, sans remords, ou abusent de la faiblesse d’enfants, de vieillards ou de femmes. Ils nient cette égalité de tous, pour la satisfaction de leurs pulsions, sans remords et par mépris de la vie humaine.

La Nation doit primer l’individu et l’État se doit de protéger la Nation. C’est d’ailleurs ce qu’exprime cet article 4.

En conséquence faut-il simplement condamner ces monstres à la prison à temps ? Nous savons par expérience qu’il n’y a pas, dans les faits, de peines incompressibles. Il arrive toujours un moment où de bonnes âmes pétries d’humanoïsme, demanderont la libération des assassins pour « bonne conduite ». Ils jouiront à nouveau de toutes les libertés publiques comme vous et moi. Pendant la durée de leur peine que je considèrerais toujours mineure en face de l’innommable flétrissure faite à l’humain, ils seront nourris et abrités aux frais de la nation, qui ainsi subira une sanction financière, s’ajoutant à la meurtrissure reçue. Il s’agit d’une inversion des valeurs. Les droits à réparation de la victime sont dévoyés au profit du coupable. Certaines de ces bonnes âmes me diront que ces assassins sont eux aussi des humains et qu’à ce titre la nation, ne peut appliquer ce qu’elle interdit aux individus. Le Décalogue dont nos constitutions se sont inspirées, dit bien « tu ne tueras point ». D’ailleurs, confirmant l’adhésion à cette Loi reçue par Moïse, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen se place « en présence et sous les auspices de l’Être suprême ».

Je pourrais donc dire que la faute commise étant tellement hors de toute compréhension, la justice humaine ne peut faire autrement que renvoyer le coupable devant le tribunal de Dieu… Mais en disant les choses plus prosaïquement, les obligations de l’État ne sont pas celles du citoyen. L’État est l’arbitre, l’organisateur, le protecteur. Il est l’organisation qui par des moyens ou des actes que lui seul peut mettre en œuvre, au nom de tous, maintient l’égalité entre les citoyens et assure la sécurité de la Nation. Il peut déclencher une guerre et réagir par la force à une attaque étrangère de nature militaire, ce qui l’amène à tuer, parfois massivement. Il n’y a donc aucune raison véritable qu’il n’applique pas aux individus qui agressent des citoyens avec des armes, les sanctions qu’il engage contre d’autres États ou collectivités humaines qui font de même à une échelle supérieure. Il s’agit d’homothétie, simple rapport de transformation par diminution…

Mais les contradictions que monsieur Badinter a promues s’ajoutent à bien d’autres. Ainsi il est question d’inscrire dans la constitution le droit à l’avortement qui est un meurtre légal. Il s’agit de donner une dimension supérieure à la Loi existant sur le sujet. Madame Simone Veil a été panthéonisée pour avoir promu cette loi sur le contrôle des naissances et « l’interruption volontaire de grossesse ». L’avortement peut être réalisé désormais jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles. Ce qui signifie qu’un fœtus humain formé, de trois mois et demi, peut être éliminé.

Si je fais la relation entre la loi Badinter et la loi Veil, j’en conclus que l’on garde en vie les pires sanguinaires et que l’on tue des innocents ! Dans les deux cas, la Constitution affirme de manière solennelle cette étrange contradiction.

Ajoutons encore quelques points qui finissent par m’interpeller sur le respect des fondements de notre civilisation. Il est envisagé de légiférer sur la fin de vie et de permettre le suicide assisté, avec tous les risques de dérives que la loi ne pourra pas prévoir. Là aussi l’État va contribuer à la mise à mort de personnes innocentes au lieu d’apporter une aide construite à la recherche médicale et de légiférer sur l’amélioration des soins.

Enfin ce même État a reconnu le mariage pour tous et donc accepté la formation de couples stériles. M. Badinter n’est pas étranger à cette blessure faite au Droit de la famille et à sa structure normale et millénaire…

Pour couronner ces incohérences, le gouvernement actuel vient de constater avec désarroi que les générations ne se renouvelaient pas et que la France risquait de lentement s’éteindre.

Revenir en arrière n’est pas être nostalgique de temps passés. Il s’agit après avoir admis ses erreurs, de les corriger, pour se tourner vers l’avenir avec un esprit lavé de tous les dérèglements. C’est ainsi que procèdent les peuples civilisés. Il faut oublier au plus vite monsieur Badinter.

Henri ROURE




L’acrobatie politique du PM anglais face à un vaxiné




Macron, le sous-secrétaire d’un État européen piloté par des gens non élus

[NDLR Von der Leyen est alors une secrétaire. Le vrai pouvoir provient de la finance.]




Pas d’agriculteurs, pas de nourriture saine — La fin programmée des paysans

[Source : @Vivresainement]

Les prix des denrées alimentaires montent en flèche dans les épiceries du monde entier, et certains dirigeants mondiaux affirment que cela est dû au changement climatique. Leur solution est l’Agenda 21, le plan directeur centenaire des Nations unies pour l’humanité et le XXIe siècle, qui est divisé en plans quinquennaux plus courts. Le plan actuel est l’Agenda 2030, qui vise à « transformer notre monde pour un développement durable », selon les Nations unies.

L’Agenda 2030 est actuellement mis en œuvre dans le monde entier. Aux États-Unis, il est mis en œuvre sous la forme de l’agenda 30×30 de l’administration Biden, un plan visant à rendre complètement inexploitables 30 % des terres américaines d’ici à 2030, ce qui a pour conséquence d’obliger les petits agriculteurs et les éleveurs à quitter leurs terres. Dans d’autres pays comme les Pays-Bas, les agriculteurs néerlandais sont contraints de cesser leur activité en raison des « politiques vertes » du gouvernement qui limitent les émissions d’azote. Au Sri Lanka, les agriculteurs luttent pour leur survie en raison de l’interdiction par le gouvernement des engrais synthétiques.

Alors que nous assistons à une guerre mondiale contre les agriculteurs, le Forum économique mondial et les Nations unies incitent les gens à manger des insectes comme solution pour réduire le changement climatique, la faim dans le monde et sauver la planète. Pourquoi les dirigeants mondiaux et même les célébrités font-ils soudainement la promotion des insectes comestibles ? Le gouvernement doit-il contrôler notre alimentation ? À quoi ressemblerait un monde sans agriculteurs ?

« Pas d’agriculteurs, pas de nourriture : Mangerez-vous des insectes ? » est un documentaire original d’EpochTV qui expose les intentions cachées derrière les « politiques vertes » mondiales, les histoires inédites d’agriculteurs contraints de cesser leur activité, les perturbations que cela aura sur notre approvisionnement alimentaire, et pourquoi les insectes comestibles sont soudainement mis en avant en tant que « solution verte mondiale ».

Roman Balmakov, animateur de l’émission « Facts Matter »1 sur EpochTV, s’est rendu dans plus de 25 pays et a interviewé plus de 50 agriculteurs, scientifiques et experts aux États-Unis, aux Pays-Bas et au Sri Lanka pour découvrir la vérité derrière cet agenda mondial et enquêter sur la crise alimentaire mondiale à venir, qui est ignorée par les médias du monde entier.

L’histoire a tendance à rimer. Dans les années 1950, le dirigeant communiste chinois Mao Zedong a vendu au public le « Grand Bond en avant » sous la bannière du progrès, mais ses politiques ont conduit à la plus grande famine provoquée par l’homme dans l’histoire, avec plus de 50 millions de personnes mourant de faim. Les « politiques vertes » de l’ONU semblent présenter les caractéristiques d’un nouveau « bond en avant vert ». Elles peuvent sembler bonnes sur le papier, mais dans la pratique, elles sapent notre sécurité alimentaire, nos droits de propriété, nos droits à l’eau et représentent une menace existentielle pour nos libertés en tant que citoyens libres. Une citation célèbre dit : « Qui contrôle l’approvisionnement en nourriture contrôle le peuple ».

Il est important que chacun regarde ce documentaire, non seulement pour savoir ce qu’il y a dans son assiette, mais aussi pour avoir les connaissances nécessaires pour prévenir une autre famine provoquée par l’homme à l’avenir et protéger ses libertés.

Source




1 « Les faits comptent », ou « L’importance des faits »




Paris — Secrets d’espions

[Source : La Fouine du net]

Depuis la fin du XIXe siècle, Paris serait la capitale mondiale de l’espionnage, abritant entre 10 000 et 15 000 agents secrets.

Les espions russes, chinois, américains et israéliens, mais aussi turcs, s’y sentent à l’aise pour mener leurs opérations sans trop de risques d’être dérangés.

Ils sont les acteurs offensifs de la guerre de l’ombre qui se joue dans les institutions internationales, les ambassades, les palaces et les lieux les plus inattendus. Intimidation, corruption, séduction et parfois « terminaison avec extrême préjudice » : tous les moyens sont bons.

C’est une vraie infiltration d’un service secret, bien faite, bien organisée. On a eu la signature du rôle des Turcs. Des services turcs. Parce quand Omer Güney a été placé en garde à vue, comme vous savez on lui demande s’il veut un médecin, un avocat… Et on lui demande s’il veut que les policiers informent quelqu’un et il dit : « Oui, le consulat turc. » Et là, au cas où on aurait encore des doutes, ils étaient définitivement levés. Quel Kurde ou proche des Kurdes va demander lors de son arrestation qu’on informe les Turcs ?

Antoine Comte, avocat des familles des victimes à propos des meurtres commis sur trois militantes du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) en janvier 2013 à Paris par l’auteur présumé Omer Güney

L’espionnage dans la capitale française

« On l’oublie souvent, mais Paris est la ville qui accueille le plus de stations de métro au monde, rappelle Jérôme Poirot, avec des sorties multiples.

Et puis, il y a beaucoup de passage. Donc Paris offre des facilités pour les services de renseignement. »

Lui qui fut l’adjoint du coordonnateur national du renseignement à la présidence de la République de 2009 à 2015 sait qu’avec le dédale de ses rues, ses voies navigables, l’étendue de ses transports en commun et ses aéroports limitrophes, Paris est la place idéale pour exercer ses talents d’espionnage.

On peut se donner rendez-vous dans une église, une brasserie ou un square pour échanger des informations ultra-secrètes sans éveiller les soupçons. Du moins ceux des néophytes. Un professionnel sera plus enclin à déceler l’étrangeté de la situation et à imaginer le pire.

Mais ne vaut-il pas mieux ne rien savoir que d’être tenu au silence pour en avoir trop vu ?

Qu’est-ce que c’est, des illégaux ? Ce sont des hommes et des femmes qui ont été préparés, mais qui ont pour destination de se fondre dans la société sous une fausse identité, une activité de couverture sans avoir le moindre contact officiel avec l’ambassade ni les officiers des services spéciaux.

Jean-Pierre Pochon, directeur du renseignement à la DGSE de 2000 à 2002
Le jeu du chat et de la souris

N’allez pas croire que ce métier s’improvise. Certaines dispositions semblent primordiales pour passer de simple quidam à agent secret : aimer le risque, se sentir apte à s’inventer un passé, à vivre sous une fausse identité, à mentir avec assurance (et pourquoi pas légèreté) et être prêt à tuer ou mourir si la situation l’exige. Au jeu du chat et de la souris, sait-on vraiment qui dupe qui ? Chacun s’observant, se toisant, se narguant.

Si le nombre exact d’agents officiels et d’illégaux est difficilement quantifiable, ils seraient plus de dix mille à Paris.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, combien d’écoutes plus ou moins légales, de filatures ou d’approches ont été ordonnées ? Les services de renseignement sont-ils plus que jamais sur le qui-vive ? Et quel rôle joueront-ils dans les prochaines semaines ? Si ces questions resteront encore longtemps sans réponse, leur place sur l’échiquier politique et économique international n’est pas près de disparaître.

Paris, secrets d’espions

Peu de gens le savent, mais Paris est depuis toujours le terrain de jeu caché des espions du monde entier. Elle serait même, depuis la fin du XIXe siècle, la capitale mondiale de l’espionnage, abritant entre dix mille et quinze mille agents secrets. Les espions russes, chinois, américains et israéliens, mais aussi turcs s’y sentent à l’aise pour mener leurs opérations sans trop de risques d’être dérangés.

Explication du reportage :

  • 5 h 39 —Le documentaire suit Sergei Jirnov qui nous montre les locaux des services secrets russes « KGB ».
  • 22 h 38 — Le reportage nous montre les services secrets juifs « MOSSAD »
  • 46:45 — Les espions américains « CIA » essaient d’infiltrer le KGB.
  • 01:11:55 — Sergei Jirnov nous parle de sont rôle d’espion pendant ses années de service au KGB.



Dérives gouvernementales par rapport à la médecine

D’un côté, la diminution de la protection des enfants face aux agresseurs sexuels :

et de l’autre le contrôle croissant des médecins sous prétexte de dérives sectaires dès qu’ils s’écartent des seuls protocoles admis :




La crise mondiale du secteur agricole — L’exemple français

[Source : les7duquebec.net]

Par Robert Bibeau.

En quelques termes l’auteur de la vidéo ci-dessous résume le présent et l’avenir du secteur agricole dans tous les pays capitalistes. Ces mots choisis pour décrire le « modèle » français sont : Concentration – monopolisation – fusion – financiarisation – spéculation – mécanisation – robotisation – rationalisation – rentabilisation – marchandisation et mondialisation de l’agriculture industrielle française, européenne, occidentale et mondiale. Ce secteur économique subit le même sort que le reste de l’économie marchande moderne et mondialisée. La voix paysanne a disparu depuis longtemps des champs et des prairies françaises et européennes…, remplacée par les flux numériques transitant sur les marchés boursiers interconnectés.

Les petits propriétaires fonciers capitalistes agraires entonnent leur chant du cygne désespéré… alors que les prolétaires agricoles, de plus en plus nombreux sur ces immenses exploitations mécanisées, cherchent une voix parmi les décombres anthropiques, coincés entre les mythes du « retour à la paysannerie », du « retour au lopin mystique », du « retour au marché national protectionniste », en avant pour le « Frexit » et la sortie de l’Union Européenne honnie, en avant pour l’utopique « démondialisation ». Enfin, de la part des fascistes « verts » on entend « développons une agriculture industrielle de masse sans engrais, fertilisants, pesticides et herbicides »… et autres fadaises.

Ces stratégies de confinement agricole nationaliste sont irréalistes… dans un monde déjà très fortement mondialisé, numérisé, interconnecté, mécanisé, robotisé et massifié. Ne pas oublier que le secteur économique agricole et l’industrie agroalimentaire doivent nourrir plus de 8 milliards d’individus. Le Grand capital international qui commande aux succursales nationales du capital gouvernemental ne laissera aucune force politique ou populiste s’opposer à ses plans de guerre généralisé, pas davantage à ses volets agraire, ou alimentaire, qu’à son volet militaire.

Que faire alors ? Il est faux de prétendre que le Grand capital mondial – multinational et national français cherche à détruire le secteur agricole français, canadien, américain ou européen ! Au contraire, les contraintes que le Capital mondial impose aux marchés agricoles visent à rendre ces secteurs plus productif, plus performant, plus rentable, à son profit bien entendu. Pour atteindre ces objectifs, l’agriculture doit se plier aux contraintes de : Concentration — monopolisation – fusion – financiarisation – spéculation – mécanisation – robotisation – rationalisation — rentabilisation – marchandisation et mondialisation… quitte à jeter sur le pavé des milliers de petits capitalistes agraires et des milliers de travailleurs agricoles excédentaires.

Il est impossible de « réformer » ou d’améliorer le fonctionnement du capitalisme pour le bénéfice du peuple, des travailleurs agricoles et du prolétariat international. Pour survivre, le prolétariat agricole et de l’agroalimentaire comme celui de tous les secteurs de l’économie bourgeoise doivent renverser ce mode de production décadent et créer un nouveau mode de production.

En attendant, nous soutenons la révolte des petits agriculteurs en cours de paupérisation et de prolétarisation, et des ouvriers agricoles qui luttent pour la défense de leurs conditions de vie et de travail à la ferme et à l’usine, en France, au Canada, en Europe et dans le monde.




Psychopathie — « La science du mal »

[Source : fr.sott.net]

Analyse personnelle de l’ouvrage « La Ponérologie politique »

Par Michael Rectenwald — Mises Institute

Une nouvelle édition de La Ponérologie politique d’Andrew M. Łobaczewski, proposée par Harrison Koehli, est désormais disponible. Ce livre singulier et provocateur soutient que le totalitarisme résulte de la propagation d’une psychopathologie dans l’ensemble du corps politique — systèmes économiques compris — à partir d’un foyer de psychopathes. La Ponérologie politique constitue une lecture essentielle pour les penseurs consciencieux et toutes les victimes du totalitarisme, passées et présentes. Cet ouvrage est d’autant plus fondamental aujourd’hui que le totalitarisme refait à nouveau surface, cette fois en Occident, où il affecte quasiment tous les aspects de la vie et notamment nos esprits.

Avant de découvrir La Ponérologie Politique d’Andrew Łobaczewski, je peinais à comprendre comment le gauchisme autoritariste avait pu, au fond, s’emparer des États-Unis d’Amérique. Dès que je me suis trouvé confronté à ces Social Justice Warriors1 enragés en tant que professeur à l’Université de New York — comme je le raconte dans mon livre Springtime for Snowflakes2 — j’ai commencé à remarquer, avec une vive inquiétude, le caractère autoritariste de la gauche contemporaine. Puis, l’émergence de l’idéologie « woke »3 qui, telle une métastase, a dépassé le cadre du monde universitaire pour envahir le corps social tout entier, m’a mis en quête de comprendre la montée du totalitarisme — car je croyais, et crois toujours, que le wokisme est totalitaire.

J’ai commencé par la révolution bolchevique en Russie et continué en étudiant l’exportation des variantes bolcheviques en Europe de l’Est et en Asie. Le communisme était pour moi beaucoup plus intéressant que le nazisme, et il s’agissait d’un terrain bien plus négligé dans le monde universitaire étasunien. En outre, il était plus pertinent dans le contexte actuel. Alors que j’entreprenais des recherches sur la criminalité politique de la gauche, j’ai été autant surpris que furieux de constater à quel point le monde universitaire avait enterré une grosse partie de l’Histoire. Par exemple, des recherches par mots-clés sur les pratiques de « séances de lutte » ou d’« autocritique », extrêmement répandues en Chine lors de la Révolution culturelle, ne donnaient quasiment aucun résultat. Soit ces sujets et autres questions connexes n’étaient pas traités, soit ils avaient simplement disparu. Je soupçonnais alors qu’une vaste opération de dissimulation avait été entreprise.

Cela dit, ce domaine d’étude n’a jamais été ma spécialité. Je suis universitaire depuis presque trente ans. Mes travaux concernaient l’histoire de la science et ses points de rencontre avec la culture dans l’Angleterre du XIXsiècle. Je me suis attardé sur le « sécularisme », un mouvement peu connu lancé par George Jacob Holyoake en 18514. M’étant ainsi de moi-même confiné à cette niche académique, j’avais pas mal de retard à rattraper. Naturellement, je me suis plongé dans Le Livre noir du communisme, un volume tristement célèbre parmi les marxistes occidentaux et que, en raison de leur allègre rejet, je n’avais jamais pris la peine d’ouvrir, et encore moins de lire, bien qu’étant marxiste moi-même. Il y avait tant de recherches à faire, y compris fouiller dans les Archives digitales staliniennes auxquelles j’avais accès en tant que retraité de l’Université de New York. J’ai aussi lu les classiques sur le totalitarisme ainsi que les récits littéraires écrits par des auteurs désormais célèbres mais encore trop négligés.

Ce n’est pas avant d’avoir lu La Ponérologie politique que j’ai pu disposer des outils nécessaires pour comprendre l’étiologie du totalitarisme. Il y avait là un auteur qui prétendait sans ambages avoir découvert « les lois générales de l’origine du mal ». Si c’était vrai, ce livre était du même niveau que les Principia de Newton en sciences physiques, tout en étant d’une plus grande importance pratique. J’ai été étonné de voir avec quelles assurance et détermination l’auteur poursuivait ce but. Et il approchait ce domaine depuis la perspective disciplinaire de la psychologie. Ce genre de méthodologie « individualiste » avait été reléguée au rang de simple « psychologisme » dans mon propre domaine d’étude et bien d’autres relevant des sciences humaines et sociales. Je me suis demandé pourquoi Łobaczewski s’évertuait à se focaliser sur les troubles psychologiques individuels pour comprendre le déploiement du « mal macrosocial ». J’étais toujours parti du principe qu’il fallait étudier l’idéologie politique et que celle-ci expliquait quasiment tout ce qu’il était nécessaire de savoir sur le comment et le pourquoi de l’apparition du mal totalitaire.

Dès ma première lecture de La Ponérologie politique, j’ai commencé à être convaincu qu’effectivement, une « psychose collective » — une expression récemment introduite par des dissidents et dénigrée par les médias dominants dans le contexte de la propagande autour du covid — pouvait commencer par des individus pathologiques et se répandre dans toute la société, submergeant des nations entières. Łobaczewski explique en détail ce processus au lecteur, de son début à sa fin peu glorieuse. J’ai reconnu les patterns que Łobaczewski s’attelle à exposer. Ils correspondaient aux faits du totalitarisme historique. Et j’ai remarqué que ces patterns sont toujours d’actualité, jusqu’au pourcentage de gens qui succombent à l’idéologie politique totalitaire ou y résistent.

En parlant d’idéologie, La Ponérologie politique explique un phénomène qui m’avait contrarié. Comment les idéologues communistes ont-ils réussi à convaincre les masses qu’ils avaient commis leurs crimes au nom « des travailleurs », « du peuple », ou de l’égalitarisme ? Mais encore plus déroutant, comment ces idéologues se sont-ils convaincus eux-mêmes que leurs crimes étaient pour le bien du citoyen ordinaire ? Łobaczewski explique que l’idéologie totalitaire opère à deux niveaux : les termes de l’idéologie d’origine sont pris au pied de la lettre par les véritables partisans, tandis que les initiés du parti leur substituent un sens secondaire, et que les gens normaux sont soumis à du gaslighting5. Seuls ces initiés, les psychopathes, connaissent et comprennent ces sens secondaires. Ils reconnaissent que les actions soi-disant entreprises au nom des « travailleurs » se traduisent en domination du parti et de l’état au nom des psychopathes eux-mêmes. La vérité est à l’opposé de ce que prétendent les initiés du parti, et ils le savent. La Ponérologie politique nous explique ainsi l’origine du « double langage » qu’Orwell décrit si bien. Par pure coïncidence, Łobaczewski a terminé son manuscrit de La Ponérologie politique en 1984.

Par ailleurs, le livre posé devant le lecteur est autant une anomalie qu’un exploit monumental. Il représente le volume inaugural d’une nouvelle science — la ponérologie, ou la science du mal. Minutieusement et avec une précision scientifique, il explique l’émergence et le développement du mal macrosocial.

Comment sont advenues l’écriture de ce livre et la découverte de ce domaine scientifique ? Les deux sont nés dans un laboratoire vivant. Łobaczewski n’y était pas seulement l’un des scientifiques qui développaient ses méthodes, il en était aussi le cobaye. Łobaczewski a atteint l’âge de la majorité sous le nazisme avec l’occupation allemande de la Pologne, et il a ensuite vécu sous le régime communiste. Il est devenu psychologue, et étant donné sa compréhension clinique de la psychopathologie, commença à entrevoir le caractère psychopathologique du système politique communiste qui avait pris le contrôle de son pays natal.

Comme je l’ai mentionné, dans La Ponérologie politique, Łobaczewski aborde ce domaine avec une méthodologie — l’individualisme et le matérialisme méthodologiques de la psychologie — que l’on aurait pu penser inapplicable à ce champ d’études. Il exige de cette nouvelle science de la ponérologie qu’elle offre la perspective de comprendre et, plus ou moins de remédier à, ce qui constitue l’un des développements les plus pernicieux de l’histoire moderne et la source de souffrances indicibles.

Łobaczewski affirme qu’une étude adéquate du totalitarisme était jusque-là impossible car elle avait été entreprise dans les mauvais registres. Elle avait été réalisée, entre autres, sous l’angle de la littérature, de l’étude des idéologies, de l’histoire, de la religion, des sciences politiques et de la politique internationale. On se souviendra des récits et études littéraires sur l’Union soviétique, le bloc de l’Est et l’Allemagne nazie — des classiques d’Hannah Arendt, d’Alexandre Soljenitsyne, de Václav Benda, de Václav Havel, et bien d’autres. Ces contributions ont été indispensables mais, et sans que cela ne soit leur faute, elles ont nécessairement échoué à saisir la racine du problème, à savoir la dimension psychopathologique de l’origine et du développement de la « pathocratie », le règne des psychopathes.

Les réactions des êtres humains normaux face aux injustices criantes et à la déformation de la réalité perpétrées par les instances dirigeantes, n’ont jusqu’ici été comprises que du point de vue des visions naturelles du monde. Émotivité et jugements moraux empêchent les victimes de voir ce qui les afflige. Les insuffisances des approches universitaires, ainsi que le moralisme de tout un chacun, ont fondamentalement conduit l’humanité à se faire une idée erronée de la pathocratie, la laissant ainsi sans défense à son encontre. Łobaczewski corrige ces insuffisances et fournit des moyens de défense.

Pour acquérir cette connaissance, il est crucial d’introduire une nouvelle taxonomie appropriée. Łobaczewski s’efforce d’expliquer la nécessité d’une taxonomie et de justifier l’introduction de termes scientifiques objectifs et les concepts auxquels ils renvoient. L’auteur nous rappelle que toute science pénétrant en territoire inconnu a dû procéder de la sorte. Il estime à juste titre que la terminologie est essentielle pour mener à bien cette entreprise scientifique, car elle isole et définit ses données, et fournit des outils pour les contrôler. « Je n’ai pas eu d’autre choix », écrit Łobaczewski, « que de recourir à une terminologie biologique, psychologique et psychopathologique afin de mettre en lumière la véritable nature du phénomène […] ». Je laisserai à l’éditeur et à l’auteur lui-même le soin d’introduire la plupart de ces termes et leur définition, et relèverai uniquement que la dénomination appropriée de « pathocratie » et de ses caractéristiques n’est qu’une des contributions majeures de l’auteur. Par cette dénomination, il lève toute ambiguïté et fournit le premier moyen de défense contre son développement et sa propagation.

Certaines parties de ce livre sont si fournies qu’on pourrait avoir l’impression qu’elles expriment de simples généralités. Mais le lecteur doit s’efforcer de rester extrêmement attentif lorsque Łobaczewski aborde les conditions psychologiques et psychosociales normales des individus et des sociétés afin que l’émergence au pouvoir de personnages pathologiques, avec leurs caractéristiques révélatrices, puisse être discernée, comprise, et si possible, empêchée. Ces caractéristiques sont abordées avec perspicacité et une lucidité remarquable. Comme je l’ai fait, le lecteur vivant des situations similaires prendra connaissance des patterns et validera les découvertes de l’auteur en les comparant à sa propre expérience. Il commencera ainsi à trouver les moyens de défense contre les effets de la pathocratie promis par l’auteur. Comme le dit Łobaczewski, « en ce qui concerne les phénomènes de nature ponérogénique, la simple et seule connaissance peut commencer à guérir les individus et les aider à retrouver la paix de l’esprit ». Lire La Ponérologie politique constitue donc une vaste séance thérapeutique pour ceux qui s’efforcent de conserver leur santé mentale et leur humanité au milieu de la démence et de l’inhumanité. Cela a été le cas pour moi.

Pour ces raisons et bien d’autres, le lecteur pourra trouver ce livre vertigineux mais aussi d’une importance capitale. La Ponérologie politique constitue une lecture essentielle pour les penseurs concernés et les victimes passées et présentes du totalitarisme. Elle est particulièrement cruciale aujourd’hui, alors que le totalitarisme de gauche connaît un nouvel essor, cette fois en Occident, où il affecte quasiment chaque aspect de la vie, en particulier la vie intellectuelle.

Ainsi commence « une thérapie générale du monde ».

Michael Rectenwald, PhD
Pittsburgh, Pennsylvanie, 27 février 2022

Source de l’article publié initialement en anglais le 26 mars 2022 : Mises Institute
Traduction : Sott.net

Commentaire : Et voici une vidéo de Michel Drac sur la première édition francophone du livre :

Une note de lecture sur un essai transdisciplinaire psychosociologique rédigé par un psychologue polonais confronté au système du bloc de l’Est : L’étude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques.

Dr Michael Rectenwald

Le Dr Michael Rectenwald est l’auteur de Thought Criminal (2020), Beyond Woke (2020), Google Archipelago (2019), Springtime for Snowflakes (2018), entre autres ouvrages. Il est Directeur d’études et cofondateur de l’American Scholars, une plateforme éducative pro-américaine. Il a été professeur dans le cadre du programme de culture générale de l’Université de New York de 2008 à 2019.

Notes

1 Littéralement « guerriers de la justice sociale », souvent abrégé en SJW. Terme généralement utilisé de manière péjorative pour désigner des personnes défendant des idées ou des causes progressistes. — NdT

2 Rectenwald, Michael. Springtime for Snowflakes: “Social Justice” and Its Postmodern Parentage: An Academic Memoir. Nashville, TN : New English Review Press, 2018.

3 Littéralement « éveillé ». Ce terme désigne le fait d’être conscient des problèmes de justice sociale, d’égalité raciale et de défense des minorités, entre autres idées progressistes. — NdT

4 Voir par exemple :
– Rectenwald, Michael, “Secularism and the Cultures of Nineteenth-Century Scientific Naturalism”, The British Journal for the History of Science 46, no. 2 (2012): 231-54. https://doi.org/10.1017/s0007087412000738;
– Rectenwald, Michael, Nineteenth-Century British Secularism: Science, Religion and Literature, Palgrave Macmillan, 2016;
– Rectenwald, Michael, « Mid-Nineteenth-Century British Secularism and Its Contemporary Post-Secular Implications », Essai in Global Secularisms in a Post-Secular Age, édité par Michael Rectenwald, Rochelle Almeida, et George Levine, 43-64. Boston, MA : De Gruyter, 2015.

5 Ou détournement cognitif ; il s’agit d’une forme de manipulation dans laquelle l’information est déformée, présentée sous un autre jour, omise sélectivement ou faussée dans le but de faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de sa santé mentale. — NdT




« Leur but est de saper notre État de droit »

[Source : Contrepoints]

Entretien avec Nicolas Quénel

Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou : Plongée au cœur de la guerre de l’information est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

Nicolas Quenel – Journaliste d’investigation – Auteur du livre « Allô, Paris ? Ici Moscou » – Photographié dans les locaux de son éditeur, Denöel – 27 octobre 2023 – Paris

Quand le PCC met en scène sa propre légende dans les rues de Paris

Loup Viallet (rédacteur en chef de Contrepoints) : Pouvez-vous décrire les failles les plus alarmantes et les plus inattendues que vous avez mises au jour dans votre enquête ?

Nicolas Quénel : Il n’y a pas vraiment un exemple en particulier qui me revienne en tête. Le fait que la Chine ait pu tourner Fox Hunt, un film de propagande à la gloire du programme de disparition forcée (qui a fait des victimes en France) en plein dans les rues de Paris pendant des semaines sans que personne ne trouve rien à y redire me fascinera toujours par exemple.

On pourrait aussi citer les Indian Chronicles. Une opération d’influence indienne qui avait duré 15 années et durant laquelle les Indiens ont su exploiter les failles de l’ONU pour mener des opérations de dénigrement du Pakistan directement au Conseil des droits de l’Homme.

Plus inattendu encore, l’exemple d’Evguéni Prigojine, le défunt patron des mercenaires de Wagner, qui avait financé une fausse ONG de défense des droits de l’Homme pour faire monter le sujet des violences policières en France quelques mois avant l’élection présidentielle de 2022. Avec un collègue nous avions pu entrer en contact avec un homme qui avait l’audace de se présenter sous le nom de Ivan Karamazov. C’était assez cocasse.

Guerre froide 2.0

Samedi 3 février dernier, l’ancien président russe Dimitri Medvedev a publié un long texte sur Telegram appelant à s’ingérer dans les processus électoraux européen et américain en soutenant les partis « antisystème ». Il a notamment écrit : « Notre tâche est de soutenir de toutes les manières possibles ces hommes politiques et leurs partis en Occident, en les aidant apertum et secretum [ouvertement et secrètement], à obtenir des résultats corrects aux élections ». Comment prouver les traces de cette ingérence ? Quelles types d’actions recouvrent ce terme, « secretum » ?

Il est toujours difficile de prouver l’ingérence d’une puissance étrangère dans un processus électoral. Évidemment, on ne parle pas ici du jeu d’influence classique entre États. Après tout, Vladimir Poutine, quand il invite au Kremlin une candidate à l’élection présidentielle française, et lui accorde un entretien immortalisé par quelques photos, est tout à fait en droit de le faire, et la candidate est libre d’accepter ou de décliner l’invitation en fonction de ce qu’elle juge être le mieux pour son intérêt personnel.

Quand nous parlons d’ingérence électorale, nous parlons communément de ce qu’il était convenu d’appeler les « mesures actives » pendant la Guerre froide, lesquelles désignent l’ensemble des moyens employés pour influencer une situation de politique intérieure d’un pays cible, ou sa ligne de politique étrangère. Parmi ces moyens, on peut évoquer notamment la désinformation, la propagande, le recrutement d’agents d’influence, ou l’utilisation de faux ou d’idiots utiles.

Ces mesures actives, elles, sont par essence secrètes, et la Russie mène ce type d’opérations en France aujourd’hui comme au temps de la Guerre froide. Si on ne devait donner qu’un exemple pour illustrer l’ancienneté de ces ingérences électorales, ce serait l’élection de 1974 pendant laquelle la « résidence de Paris » (l’antenne du KGB dans la capitale française) s’était vantée d’avoir mené en une semaine seulement 56 de ces opérations en faveur de Mitterrand dans un rapport envoyé à Moscou. Fait amusant, les Soviétiques à Moscou avaient de leur côté mené des opérations pour favoriser Giscard.

Ces opérations ont évidemment évolué depuis la Guerre froide, notamment avec le numérique. Les objectifs, eux, restent inchangés. Ce qui n’a pas changé non plus, c’est le fait que ces opérations restent très difficilement attribuables formellement. On ne trouve presque jamais la preuve ultime de l’implication directe de l’appareil d’État russe. Remonter la piste de ces opérations pour découvrir qui est le commanditaire réel demande parfois des années de travail, et ce travail n’aboutit pas toujours.

Agents d’influences et idiots utiles

Quels sont les principaux canaux utilisés par Moscou pour véhiculer sa propagande en France ? Est-ce facile pour le régime de Poutine de recruter des « agents » ? Quels sont leurs profils ?

Il faut faire la distinction entre les agents d’influence et les simples idiots utiles. Quand on parle d’idiots utiles, nous faisons référence à ceux qui répercutent la propagande du Kremlin de manière consciente ou non. Eux ne tirent pas de bénéfices de cela de la part de la Russie, mais se reconnaissent dans cette propagande. Il y a un alignement idéologique entre le discours du Kremlin et leurs convictions profondes. Dans notre pays, des gens sont persuadés que les Arabes vont remplacer les Blancs, que l’homosexualité est un signe de la dégénérescence des sociétés occidentales, etc. De fait, ils se retrouvent dans les narratifs du Kremlin, et peuvent sincèrement penser que Poutine est un rempart contre une prétendue décadence.

C’est grotesque, évidemment, mais jusqu’à preuve du contraire, être con n’est pas un délit dans ce pays.

Les agents d’influence, par contre, c’est autre chose. Il s’agit d’individus qui tirent bénéfice de la récitation de cette propagande. Les Russes vont essayer de recruter des politiciens, des journalistes, des avocats… Ceux dont la voix porte, et qui, en plus, ont l’avantage d’être un peu mieux protégés que le citoyen ordinaire, dans le sens où il est plus délicat pour un service de renseignement d’enquêter ouvertement sur ce type de profils. On se souvient de l’affaire Jean Clémentin, le journaliste du Canard enchaîné qui était en réalité un vrai agent d’influence payé par les Soviétiques.

La France est dans leur viseur

Outre la Russie, quelles sont les principales puissances qui mettent en œuvre des stratégies de désinformation en France ? Dans quels buts ? Ont-elles des manières communes de procéder ?

Les plus actifs en France en matière d’opérations d’influence sont les Russes et les Chinois. On pourrait ensuite citer l’Iran, la Turquie, l’Azerbaïdjan, l’Inde… Tous ont un agenda, des objectifs stratégiques qui leur sont propres. Ce qui est intéressant, c’est qu’ils ont globalement tous les mêmes méthodes et surtout apprennent des erreurs des uns et des autres. Et c’est bien parce qu’ils apprennent que nous devons adapter et muscler notre réponse.

Une prise de conscience (très) récente

Dans son rapport publié le 2 novembre dernier, la délégation parlementaire au renseignement a souligné la « naïveté » et les « fragilités » de la France, notamment face aux ingérences chinoises et russes. À quoi a servi concrètement la dernière commission d’enquête parlementaire relative aux ingérences de puissances étrangères clôturée en juin 2023, soit quatre mois avant la publication du rapport de la délégation au renseignement ?

Cette commission a été l’occasion d’entendre différents services de l’État s’exprimer en détail sur ce sujet des opérations d’influence étrangères. Je me souviens notamment de l’audition de Nicolas Lerner, à l’époque directeur de la DGSI, et aujourd’hui passé chef de la DGSE, qui avait été particulièrement offensif contre les élus qui se rendaient dans le Donbass pour observer des processus électoraux fantoches. Il n’a pas hésité à déclarer qu’« accepter de servir de caution à un processus prétendument démocratique et transparent revient à franchir un cap en termes d’allégeance ».

On peut, bien sûr, regretter les ambitions cachées des parlementaires qui ont participé à cette commission. De son côté, le Rassemblement national voulait se blanchir de ses liens avec la Russie de Poutine, et d’autres voulaient profiter de cette occasion pour les enfoncer sur le même sujet. Mais bon. On ne va pas reprocher aux politiques de faire de la politique quand même !

À mon sens, cette commission a surtout été l’occasion d’imposer le sujet des opérations d’influence étrangères dans le débat public. En cela, elle a été très utile, et ce même travail s’est poursuivi avec le rapport de la DPR qui avait aussi pour sujet central ces opérations.

Être ou ne plus être une démocratie libérale

Comment les démocraties libérales peuvent-elles s’adapter à cette nouvelle menace sans tomber dans l’autoritarisme ?

La lutte contre les opérations d’influence a un point en commun avec la lutte contre le terrorisme. Dans les deux cas, nous sommes face à un conflit asymétrique dans lequel les démocraties libérales sont contraintes dans leur réponse par des limites éthiques, morales et juridiques. Des limites que n’ont évidemment pas les dictatures qui mènent ces opérations d’influence.

En menant ces mesures actives, leur but est de détruire le modèle des démocraties libérales et de saper notre État de droit. Partant de ce principe, on ne protège pas l’État de droit en le sabordant nous-mêmes, et il faut veiller à ce qu’aucune ligne rouge ne soit franchie.

En réalité, le meilleur moyen de lutter efficacement contre ces opérations d’influence est au contraire de renforcer notre modèle démocratique. Cela passera par de grandes politiques publiques d’investissement pour renforcer les moyens de la Justice, de l’Éducation Nationale… Il faut aussi s’atteler sérieusement à répondre à la crise de défiance des citoyens envers l’État, les politiques et les médias.

Ce sera long, coûteux et difficile, mais ce n’est pas comme si nous avions le choix.

Les canards de l’infox

Mercredi 24 janvier 2024, un avion russe s’est écrasé dans l’oblast de Belgorod, près de la frontière ukrainienne. Une semaine après le crash, le président russe Vladimir Poutine affirmait publiquement que ce dernier avait été abattu « à l’aide d’un système Patriot américain ». Dans la foulée et sans vérifications, cette version a été reprise par de très nombreux journaux français. Quelle est la responsabilité de la presse dans la diffusion d’intox ?

Sauf erreur de ma part, nous ne sommes toujours pas au courant des raisons de ce crash. Je garderai alors une certaine prudence sur ce point. Un autre exemple, peut-être plus adapté, car nous avons plus de recul à son sujet, est celui des étoiles de David dans les rues de Paris. Les médias, surtout télévisuels, se sont jetés dessus et ont spéculé pendant des jours en y voyant une preuve de la montée de l’antisémitisme en France après les attaques terroristes du 7 octobre en Israël. Seul problème, nous avons appris dans les jours qui suivirent qu’il s’agissait en réalité d’une opération d’influence perpétrée par un couple de Moldaves avec un commanditaire de la même nationalité, connu pour ses positions très proches de la Russie.

Cet événement a pointé très directement les failles de notre système médiatique. L’immédiateté de l’information couplée à la course à l’audience sont de vrais fléaux. Cela pousse des gens pourtant compétents à commettre des erreurs qui viennent décrédibiliser par la suite ces mêmes médias auprès de leur audience, et en bout de chaîne cela vient encore accroître la défiance envers notre profession.

Si cette opération d’influence a particulièrement bien fonctionné, ce n’est pas parce que les Russes ont essayé d’amplifier l’histoire sur les réseaux sociaux avec des faux comptes, c’est parce que les médias se sont jetés dessus sans prendre de précautions.

La désinformation au stade industriel

La guerre hybride menée par la Russie pour déstabiliser les démocraties libérales et diffuser un discours anti-occidental n’a pas commencé le 24 février 2022. Avez-vous cependant constaté un changement d’échelle, d’intensité, dans les tentatives d’ingérences « discrètes » à partir de février 2022 ?

Il est difficile de donner un chiffre ou une tendance sur des opérations qui sont par nature secrètes. On peut supposer sans prendre trop de risques de se tromper qu’il y a une hausse de ces opérations depuis le début de l’invasion de l’Ukraine du 24 février 2022, car il y a un enjeu stratégique pour Moscou à faire cesser le soutien des Occidentaux à Kyiv.

À titre personnel, je pense que l’on va voir dans un avenir proche une multiplication des opérations d’influence qui se reposent sur les outils numériques, car il est aujourd’hui bien plus facile de créer des discours ou des faux sites web grâce à l’intelligence artificielle générative. Créer un deepfake il y a quelques années pouvait prendre des semaines et nécessitait de solides compétences. Aujourd’hui, les outils d’IA permettent d’industrialiser ce type de productions, cela ne prend pas plus que quelques minutes, et il n’y a pas besoin de compétences particulières pour y arriver.




Davos tue l’agriculture pour financer la guerre

[Source : Chaîne officielle TVL]

Pourquoi la paysannerie est-elle en phase terminale ? Qui tire les ficelles du monde agricole, le plus gros marché mondiale (7 000 milliards $) ? Après les manifestations de colère légitime des agriculteurs, Jean-François Auzolle, ingénieur centralien, apporte une série d’explications que les grands médias prennent bien soin de cacher. Le problème est ancien et global. À l’origine : la capitalisation primitive, de puissantes fortunes qui s’organisent entre elles pour chasser en meutes. Les paysans ayant toujours été à leurs yeux une variable d’ajustement. Mais comme il faut que tout le monde mange et que « business is business », le coût doit être le plus faible possible (les insectes arriveront bientôt dans les assiettes). La guerre en Ukraine et ses milliards de débouchés n’attendent pas. Par ailleurs, la maîtrise du foncier étant l’objectif ultime (comme Bill Gates et ses 100 000 hectares aux États-Unis), cette caste cherche par tous les moyens à empêcher les agriculteurs de capitaliser. Jean-François Auzolle revient en détail sur la PAC, le rôle de la FNSEA, les lois Egalim et surtout décrypte les dessous d’une organisation dont les cerveaux sont aujourd’hui les invités du Forum économique mondial de Klaus Schwab… (Des informations complémentaires seront mises en ligne sur lefalotier.fr à compter du 21 février)

[NDLR : concernant le Glyphosate,
voir https://www.mnhn.fr/fr/actualites/le-glyphosate-est-il-nefaste,
https://www.linternaute.com/actualite/societe/3925110-a-quel-point-le-glyphosate-est-il-dangereux-ce-que-dit-vraiment-la-science/,
https://theconversation.com/impacts-du-glyphosate-sur-la-sante-et-lenvironnement-ce-que-dit-la-science-75946,
https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/pesticides-pourquoi-les-effets-du-glyphosate-sur-la-sante-sont-ils-encore-controverses-3703305]




Ex-agent de la DGSE, il a été otage des islamistes

[Source : Les Bâtisseurs]

Pierre Martinet est un ancien agent du Service action de la DGSE et du 3e RPIMa. Pierre partage son expérience unique, de son temps passé dans les rangs de l’élite militaire française à son rôle crucial dans le renseignement. Il nous emmène dans les coulisses du renseignement français, révélant les défis et les triomphes de son travail au sein de la DGSE. Mais c’est son récit de survie en tant qu’otage en Libye qui vous tiendra en haleine. Il raconte comment il a utilisé sa formation et son expérience pour survivre à cette épreuve, un témoignage rare et précieux sur la réalité du terrain.

[En relation avec un des sujets traités dans la vidéo, voir aussi :
Le projet des Frères musulmans]

Son livre

https://www.babelio.com/livres/Martinet-Pris-en-otage-un-agent-du-service-action-raconte/1464789

« J’ai été un otage, j’ai vécu des heures sombres enfermé dans les geôles d’une Katiba islamiste. Je m’étais fait une promesse : si je survis, je témoignerai de ce que j’ai vécu. Une telle perspective m’a aidé à ne pas sombrer dans le désespoir ou la folie. Je suis un militaire, un homme de terrain, un ancien membre du Service Action de la DGSE. Toute ma vie, j’ai choisi le danger, les missions périlleuses, le combat. J’ai survécu mais cette épreuve m’a changé à jamais. Quand on a envisagé chaque jour comme le dernier, peut-on s’estimer sauvé d’avoir retrouvé la liberté ? »

Dans ce récit d’une grande force, Pierre Martinet revient pour la première fois sur les jours terribles de détention qu’il a vécus en Libye lors du printemps arabe. Il raconte comment il a réussi à tenir en s’évadant mentalement grâce à son passé d’instructeur commando et à la formation particulière qu’il a suivie au Service Action. Un livre qui nous plonge, comme aucun autre, dans la psychologie d’un soldat d’élite.