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L’Ukraine : la préparation de la capitulation

Par Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne ; ancien directeur de l’MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris)

Depuis le début du désastre de la contre-offensive ukrainienne face aux troupes russes suivi de la compréhension par les partenaires occidentaux de la faillite de leur projet sur le territoire de l’Ukraine, le pouvoir à Kiev s’est retrouvé devant une réalité effroyable : le refus de la continuation des investissements venus des sources qui lui ont assuré auparavant d’être impérissables — le début de la fin du règne de Zelensky et de son entourage.

Pourtant, une telle fin était parfaitement prévisible. Seule l’ignorance de l’histoire et du mode opératoire doctrinal des protagonistes nous condamne à sa répétition. Dans mon analyse datant d’un an « La guerre en Ukraine : les véritables raisons du conflit » j’ai déjà mentionné les éléments constitutifs de la future défaite de Kiev :

« … Au moment venu, quand le pouvoir américain considérera que le “retour sur investissement” dans la guerre en Ukraine est suffisant ou bien quand il fera le constat que la probabilité à atteindre le seuil de satisfaction est trop faible — il abandonnera le régime de Kiev. L’abandonnera de la même manière que le régime afghan de Ghani a été abandonné et les Kurdes en Irak et en Syrie ont été abandonnés après avoir accompli, partiellement, les missions qui leur ont été attribuées par l’Amérique contre la promesse de la création d’un état kurde. La promesse qui n’engageait que ceux qui l’écoutaient.

De ce fait, et vu que malgré la pression des sanctions occidentales sans précèdent la Russie dispose toujours de finances publiques saines, dette négligeable, balance commerciale excédentaire et aucun déficit budgétaire — le conflit en Ukraine ne peut ne pas être importé par les Russes, dans une forme ou une autre.
De plus que, élément fondamental : pour la Fédération de Russie ceci est un élément existentiel ; pour les États-Unis d’Amérique, comme déjà mentionné, il ne l’est pas… »

Les intentions initiales des Russes

Les pseudos experts du camp occidental n’ont trouvé qu’une parade pour justifier leur grave manque de vision, d’anticipation et d’évaluation du potentiel de Moscou : répéter les mantras sur l’impuissance de la Russie à continuer à mener la guerre, vu qu’elle reste sur ses positions et n’avance guère sur le front depuis un an.

La myopie analytique ne leur permet pas de percevoir la réalité dérangeante. Si la Fédération de Russie a eu l’initiative unilatérale au début de la guerre de proposer la signature de l’accord de paix qui devait avoir lieu à Istanbul, à l’époque quand elle était incontestablement en position de force, y compris selon le point de vue du camp « atlantiste » — cela ne signifie qu’une seule chose : au moment d’entrer dans la négociation, Moscou avait déjà obtenu la satisfaction au niveau des acquis territoriaux (les territoires pro-russes récupérés à l’Ukraine) et il ne lui restait qu’à obtenir de Kiev l’engagement sur son statut de neutralité vis-à-vis de l’OTAN, soit l’assurance juridique de la non-présence des forces armées du camp ennemi sur le territoire de l’État tampon qu’est devenue l’Ukraine pour la Russie depuis 1991.

Aujourd’hui, la Russie reste stationnée d’une manière inébranlable sur ses positions acquises sur le front et ne se contente qu’à épuiser les dernières forces matérielles et humaines restantes de l’armée ukrainienne. Ceci n’est ni un signe de faiblesse ni, encore moins, un hasard.

Les thèses ukraino-occidentales stipulant que la Russie a visé la disparition de l’État ukrainien en tant qu’entité étatique sont, tout simplement, fantaisistes et ne sont que le reflet d’amateurisme déconcertant de leurs auteurs. Les événements qui ont eu lieu à Istanbul au début de la guerre en sont la preuve : si Moscou avait comme objectif la disparition de l’Ukraine — jamais elle ne serait mise autour d’une table de négociation de sa propre initiative au tout début de la guerre, tandis qu’elle dominait la situation sur le terrain et quand ses troupes étaient positionnées dans les faubourgs de Kiev qui se trouvaient en état de chaos. Les troupes qui n’ont été retirées qu’en gage de bonne volonté au moment de la signature de l’accord d’Istanbul par la partie ukrainienne. Signature suivie de l’annulation au lieu de la ratification.

La révélation

Vingt mois se sont écoulés depuis les événements mentionnés. Ce fin novembre 2023, un personnage très controversé de la scène politique ukrainienne a été mis sur le devant de la scène dans l’espace médiatique ukrainien et a fait des révélations qui ont produit l’effet de l’explosion d’une bombe auprès de l’opinion publique ukrainienne. Révélation, considérée par la communauté d’experts ukrainiens indépendants comme la plus scandaleuse de l’année en cours.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision ukrainienne « 1 +1 » par David Arakhamia, qui n’est personne d’autre que le chef de la fraction parlementaire du parti « Serviteur du Peuple » (parti politique de V. Zelensky), il a évoqué les circonstances des négociations entre la Russie et l’Ukraine qui ont eu lieu à Istanbul en mars-mai 2022 et dont il était à la tête de la délégation ukrainienne.

Arakhamia se souvient de la position des Russes à l’époque :

« Ils ont espéré presque jusqu’au dernier moment que nous allions accepter la neutralité. Cela était leur objectif principal. Ils étaient prêts à terminer la guerre si nous prenions la neutralité — comme la Finlande autre fois — et si nous prenions des obligations de ne pas entrer dans l’OTAN ».

Il a également mentionné que les « conseillers à la sécurité » de Washington, de Londres, de Varsovie et de Berlin ont eu accès à l’intégralité des documents discutés sur la table de négociation.

En parlant des raisons de l’annulation de l’accord il en a évoqué qu’une seule sérieuse — la visite de Boris Johnson à Kiev :

« Boris Johnson est venu à Kiev et a dit que “nous ne signerons rien du tout avec eux. Nous allons, tout simplement, faire la guerre”. »

Il est à noter que le parlementaire n’a pas prononcé un seul mot concernant Boutcha. Et, rappelons-nous, l’unique version officielle de Kiev et du camp « atlantiste » de l’époque de la raison de l’arrêt des pourparlers avec les Russes et de l’annulation de l’accord d’Istanbul était le prétendu « massacre de la population civile perpétré par des troupes russes à Boutcha ».

Cet illustre personnage termine son interview avec la grande fierté d’avoir dupé la délégation russe : « Nous avons accompli notre mission de faire traîner les choses avec la note 8 sur 10. Ils se sont (les Russes) décontractés, sont partis — et nous avons pris la direction de la solution militaire ».

Cette révélation télévisée a fait découvrir au grand public ukrainien la réalité de la guerre qui aurait pu aisément être arrêtée dans ses débuts et que ce n’est qu’à l’initiative directe de l’Occident collectif via son émissaire Boris Johnson qu’elle a été relancée d’une manière forcée et a eu comme conséquences des centaines de milliers de morts ukrainiens et encore davantage de blessés graves et de mutilés, ainsi que la destruction quasi totale de l’économie et des infrastructures du pays qui prendront des décennies pour se remettre et revenir au niveau d’avant-guerre qui était déjà tout à fait déplorable.

Le rappel

Étant à l’opposé de tout ce qui était servi par l’appareil de la propagande étatique inégalé agissant en Ukraine et dans les pays occidentaux depuis bientôt deux ans, les informations révélées ce fin novembre 2023 ont provoquées une véritable stupéfaction auprès des masses ukrainiennes auparavant formatées et endoctrinées par des récits de toute autre nature.

Pourtant, pour des esprits non aveuglés par des narratifs « otaniens » les choses ont été d’une évidence flagrante dès le début du conflit en cours.

Lors de mon interview du mois de mai 2023 à la publication française « l’Éclaireur des Alpes », cette réalité était déjà évoquée non pas comme l’une des probabilités, mais comme l’unique évidence avec des conséquences immédiates appropriées :

L’Éclaireur — La Russie n’a-t-elle pas néanmoins sous-estimé la capacité de résistance des Ukrainiens ?

Oleg Nesterenko — Rappelez-vous les expertises sérieuses qui ont été faites sur la capacité de l’Ukraine à maintenir la résistance contre la Russie. À l’époque, juste avant le déclenchement de la guerre, il était estimé que l’Ukraine ne pouvait tenir qu’un temps très limité face à la Russie.

Contrairement aux informations développées dans les mass médias occidentaux et malgré les événements que l’on observe sur le terrain, j’aimerais souligner que ces experts qui ont prévu que l’Ukraine ne pourrait résister qu’un temps limité n’ont eu nullement tort. Ils ne se sont nullement trompés dans leurs prévisions. 

Mes paroles peuvent paraître étonnantes vis-à-vis de ce qu’on observe depuis plus d’un an. Pourtant il n’y a pas à s’étonner. Il ne faut jamais oublier que le déclenchement de la phase active des hostilités a eu lieu fin février 2022 et que déjà fin mars 2022, il y a eu des pourparlers à Istanbul entre l’Ukraine et la Russie. Pour quelles raisons une partie qui se sent forte et qui sait qu’elle a encore des capacités considérables de résistance se mettrait-elle autour d’une table de négociation pour convenir d’une forme de reddition ? Ça n’arrive jamais ainsi. Les Ukrainiens se sont mis autour d’une table de négociation en étant conscients que leurs capacités de résistance étaient très limitées.

À Istanbul, quand les deux parties ont trouvé un consensus sur la majorité d’éléments clés de l’accord sur l’arrêt des hostilités, quand ils ont été pratiquement à un pas de la ratification du document de l’accord de paix, il y a eu un virage à 180 degrés du côté ukrainien. Pourquoi ? Il ne faut pas avoir une grande expérience dans le monde des affaires pour savoir : dans le cadre de négociation, quand une des deux parties fait volte-face du jour au lendemain, cela ne signifie qu’une seule chose — cette partie a eu une contre-proposition de la part des concurrents de ceux qui sont en face d’elle. C’est comme cela que cela se passe dans le monde des affaires. Dans la politique c’est pareil.

Si l’Ukraine a pu se permettre le luxe de faire une croix sur l’accord de paix, c’est tout simplement qu’elle a reçu une contre-proposition. Et cette contre-proposition ne pouvait venir que du camp occidental. Les événements qui ont suivi ont dévoilé les éléments de cette proposition : l’Ukraine a reçu une proposition pour l’ouverture d’une gigantesque ligne de crédit partiellement payable en armement. En contrepartie, l’Ukraine devait s’engager à s’interdire de conclure un accord d’arrêt de guerre face à la Russie et fournir « la main-d’œuvre » combattante. C’était ça l’accord.

Afin de répondre au second engagement de Kiev, les frontières nationales de l’Ukraine pour sortir du pays ont été fermées. En France, on n’en parle pas beaucoup — car c’est une vérité trop gênante — mais au début de la guerre il y a eu un gigantesque exode des populations des territoires ukrainiens, notamment de la population masculine. Les hommes savaient que s’ils ne partaient pas, ils seraient envoyés à la tuerie. Quand on parle à la télévision occidentale de l’héroïsme ukrainien, ça me fait sourire sachant parfaitement que le pays se serait vidé des futurs combattants en un temps très réduit si les frontières n’étaient pas interdites de passage

https://eclaireur.substack.com/p/sans-le-coup-detat-de-2014-lukraine

La capitulation et le transfert des responsabilités

Dans cet interview de David Arakhamia, l’une des personnes clés de la politique de l’Ukraine d’aujourd’hui, en parlant de plusieurs sujets il a également évoqué la nécessité d’organiser un referendum national sur la question des éventuelles concessions territoriales à la Russie en échange de l’accord de paix.

La signification de cette déclaration est d’une importance stratégique : le régime de Kiev prépare auprès de l’opinion publique du pays non seulement sa capitulation, mais également, et surtout, le transfert sur les épaules du peuple ukrainien meurtri depuis bientôt deux ans de la responsabilité de sa politique désastreuse mise en place par le camp occidental américano-centrique qui a provoqué des centaines de milliers de morts et a dévasté le pays.

Ainsi, ce n’est pas le régime en place, mais soi-disant le peuple qui devra prendre la décision et sur la cessation de guerre et sur la perte des territoires nationaux.

Nul doute que ce simulacre de referendum ou une initiative similaire aura lieu. Le fait que Zelensky a déjà annoncé que cela sera à la limite de l’impossible de mettre en place et de réaliser les futures élections présidentielles du 31 mars 2024, car, pour commencer, une partie non négligeable de la population se situant à l’étranger, sur les champs de bataille ou sur les territoires occupés par la Russie n’aura pas l’accès physique aux centres de vote — ce fait ne sera certainement pas un obstacle pour organiser la passation de la lourde responsabilité de la perte de la guerre sur les épaules du peuple ukrainien.

Néanmoins, si son excellence monsieur le président Volodimir Zelensky, étant d’ores et déjà un cadavre politique, n’est pas en train de préparer la passation du pouvoir vers le parlement ukrainien (Verhovna Rada) aussi ultranationaliste et corrompu que lui-même, et ceci est en dehors de tout processus électoral — ce qui est hautement probable — des surprises fort désagréables l’attendent dans un avenir proche.




L’Exorcisme avec Jarred Neil et le déclin de la société occidentale

Quatre heures d’émission québécoise avec l’exorciste, médium et auteur Jarred Neil qui discute notamment de l’Apocalypse, de l’exorcisme et de la société occidentale possédée de tous les démons imaginables. (Enregistré en avril 2023.)

Jarred Neil se présente comme un juif qui pratique des exorcismes grâce à Jésus Christ, ce qui n’est pas banal.
Son site Internet : https://www.jarredheavensmessenger.com/accueil/

[Source : En toute franchise]




Eric Zemmour : Tout est-il foutu ?

Après la mort de Thomas, vous êtes nombreux à vous demander, à me demander si tout n’est pas foutu. J’ai un message d’espoir pour vous.

Éric Zemmour

[Source : Éric Zemmour]




L’Antéchrist : l’accomplissement de la mondialisation

[Source : arcaluinoe.info]

[Illustration Maksym Yemelyanov – stock.adobe.com (couleurs modifiées)]

Par Gregory Davis

Bonjour. Je suis Gregory Davis, auteur de Antichrist : The Fulfillment of Globalization: The Ancient Church and the End of History (L’Antéchrist : L’accomplissement de la mondialisation : L’Église ancienne et la fin de l’histoire), publié par Uncut Mountain Press en 2022. Mon livre est disponible sur leur site web ainsi que sur Amazon. Vous trouverez d’autres de mes conférences sur orthodoxethos.com.

La question primordiale à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui est de savoir comment l’individu doit se comporter dans un monde où le contrôle totalitaire s’intensifie, avec notamment des épidémies fabriquées, la guerre de l’Occident contre le monde slave, les villes de 15 minutes ou plutôt les prisons de 15 minutes, la crise climatique actuelle, la technocratie et le transhumanisme croissants, les élections truquées et la persécution du christianisme traditionnel et de la liberté de conscience.

En tant que chrétien orthodoxe, je pense que la guerre que nous menons est avant tout une bataille spirituelle contre les forces du mal qui ont tenté de détruire l’humanité depuis l’époque de nos ancêtres dans le jardin d’Eden, bien qu’elles disposent aujourd’hui d’une puissance technique et matérielle bien plus grande.

Cependant, la lutte est qualitativement la même. Les peuples épris de liberté ont toujours été la cible de gouvernements et de systèmes de pouvoir oppressifs. Il suffit de regarder l’histoire de l’Église et les millions de martyrs qui ont donné leur vie au cours des siècles plutôt que de renier leur foi, et dont la majorité a péri aux mains des régimes totalitaires des pays orthodoxes au XXe siècle. Plus que toute autre chose, l’ère moderne a été l’ère du martyre. Alors que le monde se dirige vers sa fin, nous ne pouvons exclure que le sang des martyrs du vingtième siècle puisse encore arroser un renouveau spirituel de l’Église orthodoxe au vingt et unième siècle.

Face au pouvoir écrasant de l’État central, nous nous demandons ce que l’individu peut faire. Le sacrifice sera certainement nécessaire. Si nous insistons pour nous accrocher à tous les conforts de la société matérielle moderne, nous serons presque certainement perdus, nous céderons nos consciences aux pouvoirs en place afin de préserver notre bonheur à court terme. Nous devons être prêts à résister. Mais comment l’individu peut-il s’opposer à l’appareil croissant du totalitarisme mondial ? Ne sommes-nous pas condamnés à un avenir semblable au 1984 d’Orwell ?

Dans mon livre, j’ai parlé des traditions apocalyptiques de l’Église orthodoxe, qui enseignent depuis vingt siècles qu’un jour, un empire mondial unifié émergera, d’une puissance et d’une portée sans précédent, avec un homme particulier à sa tête, à savoir l’Antéchrist.

Nous pouvons voir l’État mondial antichrétien se construire autour de nous au niveau national et supranational, ce dernier sous la forme d’organisations telles que l’ONU, l’Organisation mondiale de la santé et le Forum économique mondial, dont les projets prescrivent sans complexe la destruction de la liberté individuelle, de la liberté de religion, de la liberté de mouvement et de la liberté de pensée. Leur vision de l’avenir est en fait un ancien rêve gnostique de paradis sur terre qui implique la suppression et la destruction d’une grande partie de la population mondiale et le contrôle destructeur de l’âme de ceux qui restent. Ils sont ce que HG Wells a décrit il y a près de cent ans comme la conspiration ouverte. Il ne s’agit pas d’un complot occulte ou d’une théorie de la conspiration, car ce qu’ils cherchent à accomplir, ils l’épousent au vu et au su de tous.

L’Antéchrist et son empire prendront un jour forme autour de nous, mais l’avenir n’est pas gravé dans le marbre. Nous pouvons et devons résister : par la désobéissance civile, le cas échéant, mais je crois qu’il s’agit avant tout d’une résistance spirituelle. Nous devons rester fidèles, dans nos cœurs et nos esprits, aux traditions de l’orthodoxie telles qu’elles ont été transmises de génération en génération. Nous devons nous accrocher à l’unique et véritable Église de Dieu. Même si nous l’emportons à un certain niveau politique, un homme ne gagne rien à gagner le monde aux dépens de son âme. C’est en fin de compte notre âme que nous devons préserver à tout prix.

Je crois que le danger totalitaire qui nous entoure se présente, du moins pour l’instant, sous trois formes fondamentales dans la sphère politique : la peur du changement climatique, la peur du soi-disant nationalisme blanc et la foi généralisée dans ce qu’on appelle la démocratie.

La question du changement climatique est peut-être la plus dangereuse pour les libertés civiles parce qu’elle a la prétention d’inclure toutes les formes d’activité humaine, qu’il s’agisse de manger, de voyager ou de vivre chez soi. En outre, en raison de sa nature vague et fondamentalement non scientifique, le changement climatique ne peut jamais être réfuté, précisément parce que le climat change toujours d’une manière ou d’une autre. Tout événement météorologique, qu’il s’agisse d’inondations, de sécheresses ou de tempêtes exceptionnelles, de chaleur ou de froid, peut être présenté comme une preuve du changement climatique. Le réchauffement climatique dû aux émissions de carbone d’origine humaine, une théorie scientifique un peu plus spécifique, ne tient pas compte des siècles de réchauffement et de refroidissement de la planète qui ont précédé l’industrialisation de l’homme. Peu de gens savent que le CO2 n’est qu’une trace de gaz dans l’atmosphère qui est en fait indispensable à la vie sur terre. Le fait que le public ait compris que le CO2 n’est plus un élément nécessaire à l’existence humaine, mais un poison atmosphérique est certainement l’un des plus grands mensonges de notre époque.

La peur du nationalisme blanc, répétée sans cesse par les représentants de la gauche dans tout l’Occident, est en fait un moyen de promouvoir une idéologie qui lui est diamétralement opposée. Pratiquement toute expression politique qui ne se plie pas au trope élitiste de la diversité, de l’équité et de l’inclusion, qui est un code pour la discrimination contre les blancs, les chrétiens et les hétérosexuels, est systématiquement exclue du discours dominant. Tous les domaines de la perversité, en particulier ceux qui visent les plus innocents, à savoir les enfants, ce qui inclut la pédophilie, la mutilation des transsexuels et l’avortement, sont tolérés comme normaux et comme le simple reflet d’un choix individuel.

La peur obsessionnelle du nationalisme blanc conduit inéluctablement au bromure de la démocratie moderne et des soi-disant valeurs démocratiques. En pratique, la démocratie moderne de masse implique directement non pas la règle du peuple, ou le gouvernement pour, par ou du peuple, mais précisément son contraire. La démocratie s’est transformée en un fantasme orwellien dans lequel les élites privées et les méga-entreprises manipulent librement le processus politique et où toute tentative de briser leur emprise est rejetée comme un dangereux populisme avec sa connotation de nationalisme blanc. Les hommes politiques ont été réduits à des vendeurs de la dernière crise, de la dernière urgence ou de tout autre stratagème permettant de consolider le pouvoir et d’exclure l’homme de la rue de la société civile.

Le complexe militaro-industriel, contre lequel le président Eisenhower avait mis en garde le monde occidental il y a plusieurs décennies, s’est transformé en un complexe militaro-industriel de renseignement et de médias, dans lequel pratiquement aucun aspect de la vie contemporaine n’échappe à la formation holistique et systématique d’idées et de politiques par ceux qui tirent un profit privé de l’administration publique. La dernière aventure impériale américaine, la guerre en Ukraine, s’avère être un véritable champ d’action pour les entreprises de défense, les mercenaires, les agents secrets et les sociétés financières qui financent à la fois la guerre et la reconstruction présumée d’un pays en ruines.

Alors que le monde slave est subventionné à hauteur de cent milliards de dollars pour se trancher la gorge, l’Amérique n’est pas en mesure de réunir les fonds nécessaires pour loger ou nourrir sa propre population, ni même pour lui fournir des soins médicaux adéquats. En essayant de démêler le conflit ukrainien, il convient de garder à l’esprit que les territoires contestés — y compris la Crimée et les régions du Donbas — étaient entièrement russes jusqu’à ce que les bolcheviks décident d’en faire des parties de l’Ukraine pour des raisons de politique interne à l’URSS.

Bien que je ne sois en aucun cas un pacifiste, je rejette le conseil de prendre les choses en main et de s’engager sur la voie de la violence politique. Je crois que nous avons vu que la violence engendre la violence et nous fait avancer sur la voie du contrôle totalitaire. Il n’y a rien que l’État moderne désire plus que les vrais patriotes entreprennent des actes de violence désespérés, réels ou imaginaires, qui peuvent ensuite être utilisés pour justifier une plus grande répression. Nous avons des exemples de résistance non violente réussie : loin d’être un échec, le mouvement des camionneurs canadiens a apporté des changements significatifs dans le paysage politique canadien, tout comme la révolte des agriculteurs aux Pays-Bas. Le changement est toujours possible, même s’il est difficile et s’il a un coût.

Le plus grand danger technique auquel est confronté non seulement le monde occidental en voie de mondialisation, mais aussi apparemment tout le monde, est l’introduction des monnaies numériques des banques centrales. Celles-ci promettent de débancariser les individus indésirables et les fauteurs de troubles en les excluant du système économique mondial, à l’instar de ce que prévoyait l’apôtre Jean dans son Apocalypse, dans laquelle la marque de la bête sera nécessaire pour acheter et vendre n’importe où dans le monde. D’ores et déjà, nous constatons que certaines PPE, ou personnes politiquement exposées, se voient systématiquement couper l’accès au système bancaire. Dans de telles situations, l’individu est virtuellement impuissant face à la puissance consolidée de l’appareil d’État financier. Une solution, qui n’en est encore qu’à ses balbutiements, pourrait être le bitcoin, qui offre la promesse d’une monnaie numérique véritablement neutre, qui ne peut être désactivée par aucune autorité centrale.

Bien qu’il reste quelques résistants à l’ordre politique dominé par l’Occident, comme la Russie et la Chine, et même les autres pays BRIC, la trajectoire de ces pays semble étrangement similaire à celle de leurs homologues occidentaux. Jusqu’à présent, aucun d’entre eux ne s’est déclaré résolument opposé aux tentacules des élites supranationales qui dirigent véritablement le monde.

Voilà pour ce qui est de l’histoire politique. Mais qu’en est-il de la dimension spirituelle ?

À l’instar de la centralisation toujours plus poussée du pouvoir au niveau politique, je pense que la plus grande menace au niveau spirituel et ecclésiologique est l’hérésie naissante de l’œcuménisme. L’œcuménisme déforme le message de l’Église, qui est de s’aimer les uns les autres et de faire de toutes les nations des disciples, en une agréable fiction selon laquelle toutes les religions sont essentiellement les mêmes, que tous les chemins mènent à la même destination. L’hérésie de l’œcuménisme cherche à unir les religions du monde en une masse amorphe qui préparera le terrain pour la venue de son dernier roi et grand prêtre, l’Antéchrist. Le message de l’Église a toujours été un message universel, un message d’amour envers Dieu et le prochain, mais pas au détriment des vérités qu’elle détient sur le salut, la rédemption et le comportement moral individuel. Nulle part ailleurs que dans l’Évangile chrétien, la rédemption et le salut ne sont mis à la disposition de l’homme, et nulle part ailleurs que dans l’Église orthodoxe, l’Évangile n’a été préservé intact depuis le début.

En tant que chrétiens, nous devons lutter dans l’amour et la vérité : l’amour les uns pour les autres, même pour les ennemis de Dieu, et dans la vérité de l’Église telle que témoignée par ses saints à travers les générations.

Nous devons nous attacher à la vérité transcendante de l’Église orthodoxe, qui est elle-même le royaume des cieux sur terre, et n’accepter aucun substitut mondain. Alors que le monde cherche à transcender ses limites terrestres par le transhumanisme, nous cherchons à nous transformer intérieurement à l’image du Christ. Des temps terribles peuvent encore nous arriver, mais l’Église éternelle demeurera dans son essence jusqu’à la fin des temps, même si ce n’est qu’en marge de la société, comme elle existait autrefois dans les catacombes. Nous devons nous tourner vers elle et nous tourner les uns vers les autres, nos frères et sœurs en Christ, pour traverser ces temps périlleux.

Je suis reconnaissant d’avoir eu l’occasion de m’adresser à vous. Je voudrais terminer par une prière de saint Anatole le Jeune, du monastère d’Optina, écrite contre l’Antéchrist. Je crois que nous ferions bien d’inclure cette prière dans nos dévotions quotidiennes :

Ô Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu, délivre-nous des séductions de l’Antéchrist à venir, abhorré par Dieu et rusé dans le mal, et de tous ses pièges. Protège-nous, ainsi que tous nos voisins chrétiens, de ses filets sournois, en nous gardant dans le refuge caché de ton salut. Accorde-nous, Seigneur, que notre peur du diable ne soit pas plus grande que notre peur de Toi, et que nous ne nous éloignions pas de Toi et de Ta Sainte Église. Accorde-nous plutôt, Seigneur, de souffrir et de mourir pour Ton saint nom et pour la foi orthodoxe, et de ne jamais Te renier, ni de recevoir les marques de l’Antéchrist maudit, ni de l’adorer. Accorde-nous, Seigneur, jour et nuit, des larmes et des lamentations pour nos péchés. Et au jour de ton redoutable jugement, Seigneur, accorde-nous le pardon. Amen.

Merci et que Dieu vous bénisse.






Entretien avec Iurie Roșca

Iurie Roșca est ancien vice premier ministre de Moldavie. Il apporte ici son analyse de la situation géopolitique mondiale et répond à diverses questions…

[Source : ALTITUDE]




Trump et la kabbale

[Source : Conscience du peuple]

Par Isabelle

Trump, Kushner, Loubavitch, kabbale, paix mondiale et Machia’h !

Ce texte, très sommaire, est une clé de compréhension concernant le rôle déterminant de Donald Trump, des hommes politiques et des célébrités, qui vouent un culte à la kabbale, sur les événements mondiaux. Il n’est nullement question ici de propager une idéologie haineuse envers les Juifs, mais il est question d’une réalité spirituelle/mystique et eschatologique qui s’accomplit devant nos yeux dans le monde politique, dans l’industrie du cinéma, de la musique et du sport.

Jared Kushner et Ivanka Trump, la fille de Donald Trump, adhèrent au hassidisme loubavitch (Chabad), une forme de judaïsme qui pratique le mysticisme juif appelé Kabbale.

Les Kushner/Trump sont fortement investis dans Chabad, tant financièrement que spirituellement. Le « Forward Magazine » a écrit sur leur financement de ce mouvement et sur le financement du criminel condamné, 👉le rabbin David Pinto :

« Les associations caritatives de la famille de Jared Kushner ont donné des centaines de milliers de dollars à un rabbin marocain mystique qui, selon certains adeptes, possède des pouvoirs miraculeux. »

https://forward.com/news/361035/jared-kushner-and-the-white-haired-mystic-whose-dad-got-a-ride-from-a-dead/

Pinto est le fondateur de la Yeshiva Shuva Israel et un rabbin bien connu en Israël et aux États-Unis. Il est également un descendant de deux dynasties rabbiniques séfarades, Pinto et Abuhatzeira. Forbes l’a déjà classé comme le septième rabbin le plus riche d’Israël.

👉Rabbi David Pinto est celui que l’on voit aux côtés du nouveau président d’Argentine, Javier Milei, en train de l’initier à un rituel kabbalistique :

https://t.me/mediainfocitetv/3840?single

Ivanka Trump s’est convertie au Chabad Loubavitch avant son mariage avec Jared Kushner. Elle a été aperçue à plusieurs reprises arborant un fin fil rouge noué autour de son poignet. Le fil rouge, à 7 nœuds, est un ancien talisman magique porté par les praticiens de la Kabbale comme moyen de conjurer le mal et la malchance. 👉Tucker Carlson porte le même « bracelet de la kabbale ».

Des célébrités comme Madonna, LeBron James, Lindsey Lohan, Britney Spears, Roseanne Barr, Ashton Kutcher, Demi Moore, etc. arborent toutes le fil rouge en signe de leur allégeance à la Kabbale. Elles recherchent souvent des enseignants tels que le rabbin Pinto ou le rabbin américain aujourd’hui décédé, Philip Berg, fondateur du Kabbalah Center, afin de mieux comprendre cette tradition magique.

Le Kabbalah Center est une organisation mondiale principalement chargée d’enseigner la Kabbale aux célébrités américaines.

Le lien qu’entretient toutes les célébrités et les hommes politiques qui adhèrent à la Kabbale est la préparation à l’arrivée du Messie juif, le Machia’h. L’Antéchrist pour les Chrétiens.

Le fondateur du Centre de Kabbale, le rabbin Philip Berg, a déclaré ceci avant sa mort 👉à propos de la Kabbale et du Messie à venir :

« Le Centre de la Kabbale s’efforce de fournir la méthodologie, la discipline et les enseignements qui peuvent 👉connecter un individu à sa conscience messianique. Une fois que nous avons atteint l’unité avec cette conscience, nous sommes nous-mêmes remplis de la Lumière du Messie. Le chaos est supprimé et éliminé de nos vies. »

« Nous, de cette génération, avons la chance de participer à cette ère du Verseau. Contrairement aux générations précédentes, nous avons désormais conscience de la véritable signification du Messie. Maintenant que nous pouvons nous considérer comme partie intégrante de cet événement cosmique, la tâche consistant à atteindre une conscience messianique est beaucoup plus facile à réaliser. En effet, le cosmos lui-même nous soutient et nous assiste désormais dans cet effort visant à atteindre notre propre conscience messianique. »

Il poursuit en disant :

« Conséquence directe de la nouvelle ère dans laquelle nous entrons, le vieux pessimisme concernant la capacité de l’humanité à mettre fin au chaos — et l’idée connexe selon laquelle cette tâche devrait être confiée à Dieu seul — perd une grande partie de sa force. Nous supprimons véritablement les chaînes qui nous maintiennent emprisonnés depuis tant de millénaires.

Ce qui s’est produit au cours de cet incroyable 20e siècle — un événement plus important que tout autre dans l’histoire — c’est 👉le dévoilement de la sagesse de la Kabbale au-delà de quelques privilégiés, à tous les peuples du monde. Cette discipline et cet enseignement vieux de 4 000 ans, enfermés depuis des siècles dans des voûtes antiques, ont enfin été restitués à leurs légitimes propriétaires ».

Hollywood, Kushner, Trump et plusieurs hommes politiques, ainsi que la franc-maçonnerie, préparent en réalité l’arrivée du Messie juif. Ils croient que nous vivons à l’époque du Messie juif. Il s’agit véritablement d’un culte messianique imprégné d’enseignements religieux mystiques, se préparant à une nouvelle ère de « PAIX ET SÉCURITÉ ».

💥Comprenez bien que quiconque, c’est-à-dire les chrétiens, cherche à renverser ce mouvement est et sera perçu comme « le Satan ».

👉D’où la guerre et la persécution à venir des Chrétiens dans le monde entier.

Le livre sacré vénéré de la Kabbale, le Zohar, prédit une époque où tout le monde sera exposé à l’illumination de la Kabbale, et que cette ère sera précédée de miracles de toutes sortes.

Trump est un proche de cette secte Chabad Loubavitch comme aucun président ne l’a jamais été auparavant. Il a été à de très nombreuses reprises décoré par la communauté juive.

Le fait que le président Trump soit lié aux néocons et aux sionistes chrétiens rend son rôle déterminant pour la suite des choses.

Trump n’a absolument rien d’un Chrétien : il est un facilitateur, et prestigitateur, pour que s’accomplisse la révélation kabbalistique, soit la manifestation de l’Antéchrist.

Trump, étudiant de la kabbale

Dans son livre « Le chemin vers le sommet : les meilleurs conseils commerciaux que j’ai jamais reçus », Donald Trump écrit à la page 188 qu’il est un étudiant de la kabbale et que son enseignant est Eitan Yardeni :

https://www.kabbalah.com/en/people/eitan-yardeni/

La corde rouge…

Trump et les lois noahides

Les lois Noahides risquent de devenir le dénominateur commun de la religion mondiale de l’Antéchrist, le cœur commun entre les 3 grandes religions abrahamiques (Juifs, Musulmans, Chrétiens).

Les lois noahides sont le continuum des « Accords d’Abraham » signés par Donald Trump et de la « Maison Abrahamique » célébrant les prémisses de la future religion mondiale.

Le conservatisme et le traditionalisme de Trump, tout comme celui de Poutine, est l’expression modérée des lois Noahides.

« Le rabbin Yoel Shwartz, membre du Sanhédrin, a développé la décision, soulignant l’importance du rôle de Trump. “Nous nous sommes tournés vers le président Trump parce que l’Amérique fonctionne aujourd’hui comme un leader mondial dans de nombreux domaines”, a-t-il déclaré àBreaking Israel News. “C’est pourquoi nous nous sommes adressés au nouveau président, lui demandant de réparer les dégâts causés par Barack Obama, de ramener les valeurs familiales et de mener la guerre contre le terrorisme islamique radical.”

“Il a déjà fait des progrès dans la bonne direction, et nous le bénissons, car il continuera à ramener les valeurs qui ont fait la grandeur de l’Amérique”, a félicité le rabbin Shwartz. 👉“Nous espérons qu’il fera progresser les lois noahides qui s’imposent à tous les hommes.” »

Le Sanhédrin appelle ensuite le président Trump à suivre les sept lois de Noahide, données par Dieu comme 👉un ensemble de lois contraignantes pour toute l’humanité. Le Sanhédrin a décrit les lois comme un cadre qui bénéficiera à toute l’humanité.

« Il est essentiel de revenir à l’ordre divin qui a été donné au Mont Sinaï à l’Homme tout entier, au principe fondamental qui est la courtoisie et le bon sens précédant tout », souligne la lettre. 👉« Il est important de revenir aux sept lignes directrices données à Noé et à sa progéniture qui protègent toutes les obligations humaines et morales. »

Le Sanhédrin exhorte également le président 👉à respecter sa promesse de campagne d’un soutien renouvelé à Israël, notamment en déplaçant l’ambassade américaine à Jérusalem, afin qu’Israël puisse remplir son rôle biblique de lumière pour les nations.

« En tant qu’honorable président, vous êtes conscient de l’importance d’Israël en tant qu’allié, notamment culturel, des États-Unis. Le monde entier attend l’inculcation des valeurs bibliques—la moralité de Dieu donnée sur le mont Sinaï au monde entier. »

« Nous devons travailler ensemble pour que ces valeurs soient la propriété inaliénable de toute l’humanité », propose le corps rabbinique.

https://www.israel365news.com/313462/sanhedrin-blesses-trump-calls-president-uphold-seven-noahide-laws/

Les lois juives de Noahide, ou « 7 lois de Noé », sont 7 commandements qui risquent de devenir la loi ou la morale universelle du règne de Machia’h.

Comprenez bien ici que les commandements noahides ne permettent pas la religion chrétienne puisque Jésus est considéré comme une idole et que Dieu/Jésus/Esprit saint est considéré comme du polythéisme, donc condamné par les tribunaux noachides…

https://t.me/mediainfocitetv/3735




Musk propose d’aider à reconstruire une bande de Gaza déradicalisée et « prospère » après avoir visité un kibboutz ravagé avec Netanyahou

[Source : aubedigitale.com]

Elon Musk s’est rendu lundi dans le sud d’Israël à l’invitation personnelle du Premier ministre Benjamin Netanyahou, où il a pu visiter un kibboutz israélien laissé à l’abandon par les raids terroristes du Hamas du 7 octobre.

Lors de sa visite de Kfar Aza, Musk a entendu des soldats des Forces de défense israéliennes (Tsahal) lui donner des détails sur les massacres perpétrés dans le kibboutz. Les médias israéliens l’ont décrit comme une scène « d’horreur », l’une des 20 communautés ravagées, où, dans certains cas, des familles entières ont été massacrées. Musk a déclaré plus tard dans la journée qu’il était « choqué de voir la scène du massacre ».

Source de l’image : MAARIV/JPost

Musk a entendu des exposés et des récits personnels de tragédie et d’héroïsme, notamment l’histoire de la petite fille israélo-américaine Avigail Idan, qui a eu 4 ans en captivité et a été libérée dimanche dans le cadre du troisième cycle d’échange d’otages entre le Hamas et Israël. Ses parents ont été assassinés sous ses yeux, son père la tenant dans ses bras lorsqu’il a été abattu.

Après avoir visionné un court métrage sur les attaques du Hamas, Musk a déclaré qu’il était « troublant » de voir « la joie éprouvée par des gens qui tuaient des civils innocents ».

Dans le cadre de la visite de Musk, lui et le Premier ministre Netanyahou ont tenu une discussion en direct via X Spaces (récemment connu sous le nom de Twitter Spaces) dans laquelle le Premier ministre a réitéré son appel à la destruction du Hamas. Musk a répondu : « Nous n’avons pas le choix » et, après avoir visité des kibboutz ravagés, il a déclaré : « Je serais ravi de vous aider ». L’intégralité de cet échange se trouve ci-dessous :

Netanyahou a exposé que sa principale priorité est de neutraliser le Hamas, après quoi il se tournera vers la reconstruction de Gaza : « Il faut d’abord se débarrasser de ce régime toxique. »

Musk est d’accord et propose de participer à la reconstruction après la guerre.

« Je pense qu’il est tout à fait logique de neutraliser ceux qui ont l’intention de tuer, puis de mettre fin à la propagande… et enfin de rendre Gaza prospère », a déclaré Musk.

« Eh bien, j’espère que vous serez impliqué », a répondu Netanyahou.

« Je serais ravi de vous aider », a déclaré Musk.

Dans des déclarations qui risquent d’être controversées, en particulier du côté pro-palestinien, Musk a également déclaré que les pertes civiles étaient « inévitables » et a semblé soutenir la position d’Israël, qui s’efforce de les éviter tout en cherchant à ne cibler que les terroristes.

Dernièrement, les responsables israéliens ont tenté de faire des comparaisons historiques controversées avec la Seconde Guerre mondiale, ce qui n’a pas toujours été bien accueilli par les médias occidentaux, à un moment où le nombre de Palestiniens tués a atteint le chiffre macabre de 15 000. Musk a déclaré dans un groupe de discussion Spaces :

« Vous devez faire preuve de fermeté et éliminer les terroristes et ceux qui veulent tuer, tout en aidant ceux qui restent, comme cela s’est passé en Allemagne et au Japon », ajoute-t-il.

« Habituellement, le vainqueur punit le perdant », poursuit-il, en citant la réhabilitation de l’Allemagne et du Japon par les alliés après la Seconde Guerre mondiale comme exemples de la manière dont les efforts de reconstruction après une guerre majeure et une victoire claire ont contribué à garantir la paix pendant une longue période.

La visite de Musk intervient le dernier jour d’une trêve de quatre jours convenue entre Israël et le Hamas, qui devrait prendre fin, mais des rapports indiquent qu’elle pourrait être prolongée d’au moins deux jours supplémentaires, au cours desquels d’autres otages seraient libérés et d’autres Palestiniens libérés des prisons israéliennes.

En ce qui concerne l’aide que Musk pourrait apporter à Gaza, en particulier dans la phase d’après-guerre et de reconstruction, il a déclaré qu’un accord de principe avait déjà été conclu pour l’utilisation des communications Starlink de SpaceX dans la bande de Gaza. Il a déclaré le mois dernier que cela pourrait « soutenir la connectivité des organisations d’aide internationalement reconnues à Gaza » après qu’une grande partie de la bande de Gaza ait été plongée dans l’obscurité lors de la campagne de bombardements israélienne.

Pour l’instant, ni Musk ni SpaceX n’ont confirmé publiquement l’accord. En outre, lundi, le ministre israélien des Communications, Shlomo Karhi, a publié sur X que Musk avait « conclu un accord de principe » avec le ministère, et qu’Israël devait donner son accord pour que Starlink fonctionne. « Les unités satellitaires Starlink ne peuvent être exploitées en Israël qu’avec l’approbation du ministère israélien des Communications, y compris dans la bande de Gaza », a déclaré Karhi.

Actuellement, les médias américains font état d’un antisémitisme généralisé sur X — et ont cherché à mettre en évidence l’interaction personnelle de Musk avec les messages postés sur la plateforme, ce qui a incité certains grands annonceurs à se retirer.

Mais l’invitation de Musk en Israël soulève une question : si Musk est « antisémite » — comme le prétendent ses détracteurs et ses ennemis — pourquoi l’État hébreu l’inviterait-il volontiers à une visite de si haut niveau où le Premier ministre l’emmènerait en visite personnelle ? Comme si elles admettaient et soulignaient l’écart et la contradiction flagrante, ces mêmes voix s’en prennent maintenant au gouvernement israélien pour avoir accueilli le voyage officiel.




Un projet de loi du gouvernement veut criminaliser les donneurs d’alerte en médecine

Par Gérard Delépine

Sous prétexte de réprimer les dérives sectaires Gérald DARMANIN, ministre de l’Intérieur et Mme Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, secrétaire d’État veulent en réalité interdire le doit d’expression des médecins donneurs d’alerte. Nous devons tout faire pour défendre la liberté d’expression et la science menacées par ce texte scandaleux1 !

Illustration présentée dans La Croix du 08/09/20172

Quelques extraits du texte déposé au Sénat le 15 novembre 2023

Sous prétexte de Protéger la santé l’Article 4 veut insérer dans le Code pénal, un article ainsi rédigé :

« Art. 223-1-2. — Est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende la provocation à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique, lorsque cet abandon ou cette abstention est présenté comme bénéfique pour la santé des personnes visées alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales, manifestement susceptible d’entraîner pour elles, compte tenu de la pathologie dont elles sont atteintes, des conséquences graves pour leur santé physique ou psychique. »

« Est punie des mêmes peines la provocation à adopter des pratiques présentées comme ayant une finalité thérapeutique ou prophylactique pour les personnes visées alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales, manifeste que ces pratiques les exposent à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente. »

« Lorsque la provocation prévue aux deux premiers alinéas a été suivie d’effets, les peines sont portées à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. »

Bien plus qu’une simple censure ce texte menace les donneurs d’alerte d’amendes astronomiques et même de prison. Il attente ainsi gravement à la liberté d’expression et au développement du progrès scientifique qui repose sur la critique constructive des vérités admises.

Les progrès de la science naissent du doute et de la résolution des paradoxes3 par la controverse

L’histoire de la médecine de Pasteur à Flemming démontre qu’elle progresse le plus souvent par l’intuition de personnes « hérétiques » qui s’opposent à la doxa. La particularité de la science est d’être discutée, et de passer par des expériences qui peuvent être reproduites.

Rappelons les propos de Bertrand Russell 4 considéré par beaucoup comme le Voltaire du XXe siècle :

« La tournure d’esprit scientifique est circonspecte et tâtonnante ; elle ne s’imagine pas qu’elle connaît toute la vérité, ni même que son savoir le plus sûr est entièrement vrai. Elle sait que toute théorie doit être corrigée tôt ou tard, et que cette correction exige la libre recherche et la libre discussion. […] L’argument contre la persécution des opinions reste inchangé, quel que soit le prétexte de la persécution. Cet argument est que nul d’entre nous possède la vérité infuse, que la découverte de vérités nouvelles est favorisée par la libre discussion et rendue très difficile par la censure, et qu’à la longue, le bien être humain est accru par la découverte de la vérité et desservi par les actes basés sur l’erreur. Les vérités nouvelles sont souvent gênantes pour les intérêts privés […] mais l’intérêt général exige que les vérités nouvelles soient librement diffusées. »

Une vérité scientifique n’est admise comme telle que tant qu’elle est confirmée par les faits. Toute discordance entre la réalité constatée et une « vérité » du moment justifie l’abandon de cette dernière et l’élaboration d’une nouvelle hypothèse qui deviendra, après discussion, la nouvelle vérité. L’esprit scientifique se caractérise par cette remise en question permanente des connaissances admises.

À l’opposé l’approche religieuse repose sur la foi, consacrant une vérité immuable et des dogmes que rien ne peut remettre en question. La foi justifie l’inquisition et la condamnation des hérétiques.

L’article223-1-2 de la proposition de loi, interdisant la remise en cause « des connaissances médicales » du moment constitue donc un outil profondément anti-scientifique instaurant une « science officielle » décidée par l’état et ses agences suivant le triste exemple des communistes sous Staline et Lyssenko.

Cette proposition de loi vise à empêcher la dénonciation future des mensonges d’état en santé

Lors du Covid le très mal nommé « comité scientifique » a longtemps prétendu que les masques, les pass et les vaccins seraient efficaces. Le ministère, les agences officielles et l’académie de médecine ont répété que « les vaccins sont efficaces à 90 %5… ils empêchent la diffusion de l’épidémie6 7… ils protègent des formes graves8… ils sont efficaces et sans danger 9 10».

L’académie de médecine a même réclamé l’obligation vaccinale pour tous y compris pour les enfants en prétendant « qu’un taux de vaccination de 80 % assurerait une immunité collective suffisante pour contrôler l’épidémie »11. Cette affirmation été depuis cruellement démentie par les données de l’OMS montrant l’explosion d’Omicron alors que le taux de vaccinés en France atteignait ce 80 %.

Les données de l’OMS démontrent également que les injections covid ont été inefficaces contre les transmissions et les ont peut-être même favorisées :

Mais aussi que les injections anti-covid n’ont pas évité les formes graves entraînant la mort :

Cette propagande pro vax officielle a été très tôt mise en doute par une petite poignée de médecins qui ont été diffamés, traités de complotistes et condamnés par l’ordre des médecins alors qu’ils ne faisaient qu’énoncer des faits maintenant démontrés.

Le caractère mensonger de ces affirmations gouvernementales (ils reconnaissent des « erreurs » !) est maintenant admis par la quasi-totalité des scientifiques y compris Delfraissy 12 et l’Agence Européenne des Médicaments (EMA)13 qui aurait recensé 1,7 million d’effets indésirables14 post injections Covid.

Si l’état avait laissé se développer un débat démocratique honnête sur ces sujets au lieu de réprimer les donneurs d’alerte, de nombreux soignants, pompiers, gendarmes n’auraient pas été ignominieusement exclus de leur sacerdoce et les citoyens vaccino prudents n’auraient pas été discriminés de manière scandaleuse comme en témoignent les quelques déclarations incroyables mais vraies qui suivent :

Les mensonges d’état, la censure et le refus de tout débat démocratique ont abouti à une gestion catastrophique de la crise qui a placé la France dans le top dix des plus fortes mortalités covid par million des pays riches, tandis que la propagande sur les prétendus vaccins ont mis en danger de très nombreux français et en particulier les enfants qui ne craignaient pourtant rien du covid.

Si on avait écouté les donneurs d’alerte vaccino prudents, la majorité de la population n’aurait pas été exposée aux complications de ces injections expérimentales qui rendent difficile la vie de plus en plus de vaccinés souffrant de complications neurologiques, de myocardites ou thromboses et qui, trop souvent, en meurent comme le montrent l’inquiétante surmortalité toutes causes confondues de l’année 2022 et 2023 alors que le covid a quasiment disparu.

Cet article 4 ouvre la chasse aux donneurs d’alerte

Les trop nombreux scandales sanitaires des dernières années ont montré que les agences sanitaires ne font pas correctement le travail pour lequel elles ont été créées et que sans les alertes émises par les soignants de nombreux médicaments ou vaccins dangereux seraient encore prescrits (Distilbène, Thalidomide, Vioxx, Hormone de croissance, sang contaminé, Dépakine, vaccination contre la grippe A H1N1, traitements au 5-FU de patients déficients en DPD, Médiator, vaccin Dengvaxia administré sans précautions aux jeunes enfants…)

Mais au lieu de tirer les leçons de sa gestion insuffisante de notre sécurité sanitaire, le gouvernement préfère la fuite en avant et veut renforcer la censure et sa mainmise sur notre santé en criminalisant les donneurs d’alerte !

Si ce projet de loi avait été voté les médecins et les scientifiques, qui ont dénoncé le Médiator ou le VIOXX responsables de dizaines de milliers de morts dans le monde, auraient pu être condamnés à un an d’emprisonnement !

Des directeurs de recherche comme les professeurs Didier Raoult ou Christian Perronne, qui vanteraient les effets de l’hydroxychloroquine contre le virus du Covid-19, risqueraient deux ans de prison et 30 000 euros d’amende avec une telle loi !

L’association E3M, les docteurs Delépine1516, De-Chazournes 17 et de nombreux autres médecins 18 qui alertent sur les graves effets indésirables du Gardasil (allant jusqu’au décès des patients alors qu’il n’y a aucune preuve solide qu’il évite le cancer) et réclament un moratoire sur la campagne de vaccination Gardasil19, tomberaient sous le coup de l’article 4 !

Une maison d’édition indépendante comme la revue Prescrire, qui publierait la liste des 107 médicaments plus dangereux qu’utiles, serait menacée elle aussi par cet article 4 !

Cette loi veut interdire la liberté de parole, droit fondamental de la démocratie

L’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme20 précise « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme »

Le Conseil d’État s’est d’ailleurs inquiété dans son avis21 de cette proposition de loi qui « pourrait remettre en cause, par une incrimination de contestations de l’état actuel des pratiques thérapeutiques, la liberté des débats scientifiques et le rôle des lanceurs d’alerte » et « constituer une atteinte portée à l’exercice de la liberté d’expression, protégée par l’article 11 de la Déclaration de 1789 ».

La liberté de parole fait pourtant partie des libertés protégées par la Cour européenne des Droits de l’homme.

La Convention communautaire de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales octroie aux citoyens européens la liberté « d’accepter ou de refuser un traitement médical spécifique, ou de choisir un autre type de traitement, qui est essentielle à la maîtrise de son propre destin et à l’autonomie personnelle, en l’absence de pressions inappropriée. »

Profondément contraire aux libertés fondamentales, ce projet de loi est d’autant plus scandaleux que la « science » officielle repose habituellement sur l’avis d’experts qui souffrent trop souvent de la corruption systémique qui règne dans le milieu médical et dans la science en général qui explique en autre que 75 % des études publiées dans les grandes revues soient gravement faussées par les liens d’intérêts22 23. L’exemple de l’article du Lancet Gate24, prétendant que la chloroquine serait inefficace et très toxique, qui a constitué le prétexte pour interdire ce médicament en France est à cet égard tristement démonstratif.

Contraire aux Droits de l’homme, cet article menace aussi gravement la santé de nos citoyens !

La présentation du gouvernement sur le projet de loi et sa prétention à « protéger la santé », suscite bien des interrogations et des inquiétudes chez les médecins sur l’exercice de leur métier25 et des avocats soucieux des libertés publiques26

Nous devons tout faire pour que cette proposition de loi soit rejetée

Dénoncez cette proposition de loi scandaleuse autour de vous par la parole, des tracts ou de réunions publiques.

Signez des pétitions : https://www.abolition-article-4.com/signature

Alerter vos élus locaux

Demandez à vos députés d’affirmer leur opposition ce projet profondément antidémocratique.


Pétition — NON au projet de loi « Protéger la santé » du 19 décembre !

Par Thibaut Masco

Chère lectrice, cher lecteur,

C’est dans l’urgence que je vous écris, car c’est avec urgence qu’il faut que nous RÉAGISSIONS !

Un projet de loi vient d’être déposé ce 15 novembre au Sénat par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la secrétaire d’État Sabrina Agresti-Roubache1.

Ce projet piloté par la Miviludes2, je le cite, « visant à renforcer la lutte contre les dérives sectaires » a l’audace de porter le nom « PROTÉGER LA SANTÉ ».

Son but ?

A priori, très éloigné de la santé.

Il s’agit d’un article de loi, par ailleurs tout à fait raisonnable, voire souhaitable, sur les dérives sectaires au sein de groupes

Et en particulier quand celles-ci mènent à de la torture, voire la mort

Il s’agit également de mieux en accompagner les victimes.

La France a en effet été marquée de scandales gravissimes liés à des sectes ces dernières décennies. 

Je ne citerai que l’exemple de l’Ordre du Temple Solaire, qui mena en 1995 à la mort de 16 personnes, dont 3 enfants, brûlées sur un bûcher.

Ainsi :

« Art. 223-15-3. — I. — Est puni de trois ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende le fait de placer ou maintenir une personne dans un état de sujétion psychologique ou physique résultant de l’exercice direct de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement et ayant pour effet de causer une altération grave de sa santé physique ou mentale ou de conduire cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables. »

Jusque-là, je ne peux que féliciter l’initiative.

Mais à mesure que je lis le projet de loi, je tombe sur l’inquiétant chapitre 3 : « Protéger la santé ».

Et c’est en particulier l’article 4 qui a soudain provoqué en moi une terrible indignation. Et qui mérite aussi VOTRE indignation.

« 2) Art. 223-1-2. — Est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende la provocation à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique (c’est-à-dire préventif),lorsque cet abandon ou cette abstention est présenté comme bénéfique pour la santé des personnes visées alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales, manifestement susceptible d’entraîner pour elles, compte tenu de la pathologie dont elles sont atteintes, des conséquences graves pour leur santé physique ou psychique. »

Et ça continue !

« 4) Lorsque la provocation prévue aux deux premiers alinéas a été suivie d’effets, les peines sont portées à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. »

Autrement dit, les médecines alternatives sont comparées directement à des dérives sectaires.

Mais dans quel monde vit-on !

Je vais vous le dire…

Dans un monde qui veut INTERDIRE et EMPRISONNER les médecins qui proposent des TRAITEMENTS NATURELS qui ne seraient pas approuvés par la soi-disant MÉDECINE D’ÉTAT.

Mais le pire vient à la toute fin. 

Car cette loi ne s’applique pas seulement aux médecins.

Elle s’applique à TOUTE PERSONNE et TOUT MÉDIA parlant de santé !

J’en veux pour preuve l’alinéa 5.

« 5) Lorsque ces délits sont commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables. »

Votre blog personnel sur la médecine chinoise pourrait vous mener en PRISON !!! 

Alors, de quelle santé parle-t-on ? Comme le disait un journaliste, si c’est la santé financière des fabricants de vaccin, alors ce titre est approprié.

Mais la santé des citoyens qui sont libres de choisir leur traitement ? J’EN DOUTE

SOUVENEZ-VOUS DE L’AFFAIRE RAOULT

L’idée de la loi est de faire taire les charlatans, qui eux, existent bel et bien, et causent des torts immenses à la médecine.

Mais le sous-texte, ce que vous devez lire entre les lignes, c’est que le Gouvernement se réserve le droit d’éteindre les voix de scientifiques ayant une parole différente.

Souvenez-vous, au début de la crise sanitaire en 2020, la véritable CHASSE AUX SORCIÈRES dont a été victime le professeur Didier Raoult.

Éminent virologiste, professeur des universités et lauréat du Grand prix de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) en 2010 pour ses recherches sur les virus, Raoult avait un avis « hors-piste » au sujet du COVID-19.

Il préconise alors un traitement à base d’hydroxychloroquine, un médicament bien connu de la médecine pour ses propriétés bénéfiques pour l’immunité. Il est même classé « médicament essentiel » par l’OMS3.

Raoult ne prétend pas que c’est un médicament miracle, mais qu’il peut être une arme thérapeutique supplémentaire pour lutter contre l’épidémie.

Très vite, il comprend que le vaccin ne freine pas l’épidémie et que cela ne sert donc à rien de vacciner de force les populations qui ne sont pas en risque de formes graves.

Par ailleurs, il pointe du doigt le manque de transparence des labos, dont il dénonce les pratiques. 

Pour le Gouvernement et les médias, c’en est trop. Avec une rare unanimité, ils lui tombent dessus.

Ses prises de position dérangent parce que grâce à lui les Français entendent un autre son de cloche que celui du Gouvernement.

Il est traité de tous les noms par lesquels on essaie de museler la pensée critique : complotiste4, charlatan5, fou à lier6, criminel7…

Vous l’aurez compris : les autorités sanitaires ont l’air de choisir qui a le droit à la parole dans les débats publics !

Cet article de loi censé « protéger la santé » semble donc plutôt protéger les intérêts de l’État.

Comme le dit très justement le sénateur Alain Houpert8 :

alain houpert

Car ne vous méprenez pas. Son véritable objet : ce sont les prochains vaccins qui seront mis sur le marché.

Imaginez la situation quand la prochaine crise sanitaire surviendra.

(Car elle va venir, aucun doute là-dessus.)

Quand le gouvernement prendra des mesures coercitives du jour au lendemain.

Quand il rouvrira les vaccinodromes pour un vaccin développé à la va-vite sans essai clinique.

Qu’arrivera-t-il aux médecins, aux médias et aux citoyens qui oseront, pas même émettre des doutes ou s’opposer, mais simplement OUVRIR UN DÉBAT NEUTRE, CRITIQUE et LIBRE ?

  • Votre médecin pourra être condamné à 3 ans de prison !
  • Les journaux pourront être fermés et les rédacteurs amendés (45 000 €) !
  • Vos opinions seront muselées et vous deviendrez « sectaire » !

Bref, un retour à la situation de 2020… mais cette fois, le gouvernement veut avoir le CONTRÔLE TOTAL sur l’information et éviter TOUTE FORME DE DISCUSSION ÉCLAIRÉE.

C’est pour cela que j’ai besoin de vous au plus vite. 

Si vous voulez conserver votre liberté d’expression dans ce « pays des droits de l’homme », signez aujourd’hui la pétition.

JE SIGNE LA PÉTITION

Avoir une pensée critique dans la France d’aujourd’hui, c’est être « sectaire »

Cette loi prétend limiter l’expression des opinions qui ne seraient raccord avec « l’état des connaissances médicales ».

Mais qui décide de ce qui fait « état des connaissances médicales » ?

Est-ce au juge pénal de décider de cela désormais ?

Il ne me semble pas qu’il revient au législatif de trancher entre ce qui est une « bonne » et une « mauvaise » étude !

La science doit rester l’affaire des scientifiques !

Par contre, cela me semble évident qu’il y a une médecine « approuvée par les intérêts politiques et économiques du gouvernement » et une médecine libre.

Comment peut-on tolérer une société où un honnête pharmacien sera traité de paria, de complotiste, d’escroc et désormais aussi de CRIMINEL, de MEURTRIER ?

Si la loi passe au Sénat le 19 décembre prochain, ce sera la réalité dans laquelle vous vivrez.

JE SIGNE LA PÉTITION

Qui décide de la vérité ?

Pendant la crise du Covid les médias officiels n’ont cessé d’exposer des personnalités qui se sont trompées.

Les médecins de plateau TV bien sûr comme Karine Lacombe9, Michel Cymes10, Gilbert Deray11, ou le Pr Delfraissy12.

Les ministres de la Santé censés être bien informés se sont eux aussi fourvoyés à de multiples occasions comme Véran, Rousseau ou Buzin. 

Tous se sont trompés avec plus ou moins de bonne foi…

Que ce soit sur l’efficacité des masques, l’utilité des confinements, l’efficacité des vaccins sur la transmission ou la réalité des effets secondaires, la validité de telle ou telle étude, etc.

On voit donc bien que l’erreur n’est pas l’apanage des complotistes !!

CHERCHEZ L’ERREUR

La médecine est facilement manipulable par les intérêts économiques et politiques. 

Les Gouvernements et les lobbys ont la furieuse tendance de choisir la médecine qui les arrange le mieux en fonction de leurs intérêts du moment,

Quand donc la loi « PROTÉGER LA SANTÉ » nous parle de « l’état des connaissances médicales », comment pouvons-nous leur faire confiance ???

Faisons bloc le 19 décembre pour que cette loi ne passe pas !

Quand vous aurez lu et signé cette pétition, ne vous arrêtez pas là.

Parlez-en aux membres de votre famille, à vos amis, à vos voisins, à votre médecin même.

Il faut faire comprendre à notre gouvernement que nous sommes libres de notre corps et de nos choix.

Le patient a le droit de s’informer comme il le souhaite, et d’avoir accès à une information complète et loyale. Et surtout, de choisir pour lui-même.

Sinon, le régime de Liberté est anéanti.

Pour conserver ma liberté d’expression, et mon droit de choisir la médecine qui me soigne vraiment. 

JE SIGNE LA PÉTITION AVANT LE 19 DÉCEMBRE

Prenez soin de vous,

Thibaut Masco de Santé Non Censurée





Si l’on arrache la prise, le Métaverse est dans le noir, mais le Royaume de Dieu s’illumine

[Source : Campagnol tvl]






Les démasqués

Présentation du livre de Claude Janvier

Notre planète est-elle dirigée par un groupuscule de financiers nomades et apatrides œuvrant pour l’établissement d’un gouvernement mondial ? Est-elle sous l’empire des propriétaires de Vanguard, qui n’aiment pas être sous les feux de la rampe, à savoir les Rothschild, les Orsini, les Bush, la maison royale britannique, les DuPont, les Goldman Sachs, les Soros, avec leur Open Society, les Morgan, les Vanderbilt, les Rockefeller et leurs satellites ?

Ces familles, adeptes des clubs très fermés et de l’ostracisme social, sont parfaitement identifiées dans la chronologie élaborée par l’auteur. Leurs sociétés tentaculaires, secrètes et discrètes, ont pour but essentiel de trouver, d’enrôler et de placer, selon leurs besoins, une élite politicienne à la tête des pays de leur choix, pour exécuter à la perfection les termes de leur agenda établi sous l’autorité du Forum économique mondial de Klaus Schwab et consorts.

Que ce soit dans le secteur financier, économique, écologique, alimentaire, ou dans celui des Big Pharma, des médias mainstream, des fonds de pensions et d’investissements, notamment de BlackRock et de Vanguard, cette hyperclasse, appuyée par des sociétés-écrans, des fondations suspectes, dont celle de Bill et Melinda Gates, des ONG ambivalentes, ainsi que par des mouvements sociaux des minorités (Genre, LGBétisme, Wokisme, Black Lives Matter, etc.), agit pour mettre en esclavage le plus grand nombre de citoyens du monde et rendre leur quotidien infesté par des pandémies, des crises de tout genre, des guerres et des lendemains qui déchantent !

Alors que rien ne semble pouvoir arrêter ce mastodonte, les voix de plusieurs complotistes sont parvenues à le freiner, voire à le paralyser, dans sa course destructrice de l’humanité, en dépit des moyens colossaux dont il dispose…

En parcourant ce livre, chacun se forgera sa propre opinion sur l’implication, ou non, de cette caste méprisable qui continue de susciter la polémique en France et ailleurs. Cependant, il est indéniable que des preuves de sa culpabilité existent. Il était nécessaire de les rassembler et de les révéler. Les voici…

Pour se procurer le livre :

https://www.cultura.com/p-les-demasques-qui-dirige-reellement-le-monde-9789938913545.html




Soirées colère (témoignage)

[Source : maximetandonnet]

Par Maxime Tandonnet

Les soirées de printemps, d’été ou d’automne, entre amis, se succèdent et se ressemblent. La plupart de mes amis sont des femmes et hommes de ma génération, un peu plus jeunes ou un peu plus vieux parfois, anciens électeurs de VGE en 1981 (les plus âgés), de Chirac, de Sarkozy et de Fillon en 2017 — malgré tout. Ils étaient pour le RPR/UDF, l’UMP et puis LR jusqu’à 2017. Aujourd’hui, d’une soirée à l’autre, c’est la colère qui prédomine, une colère dont les états-majors politiques ont sans doute du mal à sentir la virulence. Ils en veulent immensément à la « droite » d’avoir, quand elle était au pouvoir, disent-ils, laissé se dégrader la situation sécuritaire et migratoire et s’installer le chaos qui ne cesse, depuis, de s’aggraver. Ils sont interloqués des trahisons ou des ambiguïtés en faveur du macronisme depuis 2017, notamment la manière dont « la droite » a servi de roue de secours et sauvé la macronie pendant la réforme des retraites… pour des clopinettes — ils le savent mieux que quiconque. Ils n’ont aucune appétence pour le RN, jugeant MLP exagérément obtuse et « pas très intelligente » ni pour aucun courant aboyeur d’ailleurs. Ils haïssent plus que tout la mystification macroniste, un écran de fumée pour couvrir la faillite, le chaos et l’effondrement. Ils se sentent abandonnés, trahis. Donc, ils ne croient plus en rien et plus en personne. S’ils revotent un jour, me disent-ils tous, ce sera par colère et jamais plus pour « ces gens qui les ont trompés “. Je ne fais là que répercuter ce que j’entends. ‘Tu te souviens comme j’admirais NS ? Tu te rends compte…’ me dit l’une d’elles, dépitée… Voilà, c’est ce que j’entends tous les jours dans ce milieu et quand on me demande, en quête d’une étincelle d’espoir : comment tu vois les choses pour l’avenir ? Je n’ai pas vraiment de réponse à leur apporter. La France est comme un bateau fantôme dont les passagers sont abandonnés en pleine tempête planétaire. Je leur réponds dans le vague : l’expérience de l’histoire montre que l’espoir vient toujours quand on s’y attend le moins et de l’horizon le plus inattendu à la suite d’événements dramatiques, de nouvelles équipes finiront par émerger. Mais cela ne suffit à convaincre personne, même pas moi, ou alors si peu.

Commentaire

Dorine dit :

Je pense que les électeurs PS pensent la même chose et se sentent floués.
La faute au clientélisme politique. On raconte n’importe quoi, et surtout pas la Vérité, pourvu qu’on ait des électeurs et les sous qui vont avec, ainsi que les privilèges que ces messieurs et dames politiques s’octroient. Bien sûr, il y a dans le lot des politiques honnêtes, mais ils se font rares. Il y a aussi les idéologues comme Robespierre, qui ne voient que le but ultime de leur idéologie et sont prêts à décapiter toute opposition.
Le clientélisme dans la cité a précipité la chute de la République romaine. CQFD
La démocratie n’est plus qu’une illusion : on a utilisé l’immigration pour sa main-d’œuvre pas chère et corvéable. Et on pompe les Français en taxes et impôts pour alimenter la finance… Je ne suis pas loin de penser que les labos pharmaceutiques dictent maintenant la politique de la Santé !




La désintégration psychique occidentale

[Publication initiale : le CDS]

L’effondrement de l’occident de Biden-Leyen-Blinken est à la fois physique, matériel, psychique et moral. On n’est plus au stade de la décadence, mais à celui de la déchéance et de la dégénérescence. L’effondrement de la France devient patent pour des millions de Français, sauf que d’autres millions de Français acceptent cette situation et nagent dedans comme un poison dans l’eau.

Par Nicolas Bonnal

L’Occident paie des générations de déchéance accélérée, laquelle a commencé dans les années soixante, qui sonnèrent les débuts du « wokisme » ou de ce que Thomas Frank a appelé la conquête du cool. À la même époque, le penseur traditionaliste Julius Evola évoque l’émergence d’un homme fuyant (le « peuple nouveau » de l’autre) qu’il définit très bien en ces termes — dans son excellent et toujours actuel recueil l’Arc et la massue :

« L’avènement de la démocratie est quelque chose de bien plus profond et bien plus grave que ce qu’elle paraît être aujourd’hui du seul point de vue politique, c’est-à-dire l’erreur et la prétention infiniment stupide d’une société qui creuse sa propre tombe. En effet, on peut affirmer sans nul doute que l’atmosphère “démocratique” est telle qu’elle ne peut exercer, à la longue, qu’une influence régressive sur l’homme en tant que personnalité et jusque sous les aspects proprement “existentiels” : précisément parce qu’il y a, comme nous l’avons rappelé, des correspondances entre l’individu comme petit organisme et l’État comme grand organisme. »

L’obsession démocratique occidentale crée un taré qui se veut messianique (cf. le sommet de l’OTAN qui déclare la guerre woke au reste du monde pas assez occidentalisé). Evola :

« Le résultat, c’est un nombre toujours croissant d’individus instables et informes, c’est l’invasion de ce qu’on peut appeler la race de l’homme fuyant. C’est une race qui mériterait d’être définie plus précisément que nous ne saurions le faire ici, et sans hésiter à recourir à des méthodes scientifiques, expérimentales. »

L’absence de caractère marque cet homme cool, pour qui il est interdit d’interdire :

« Le type d’homme dont nous parlons n’est pas seulement rétif à toute discipline intérieure, n’a pas seulement horreur de se mettre en face de lui-même, il est également incapable de tout engagement sérieux, incapable de suivre une orientation précise, de faire preuve de caractère. »

Evola pressent ou constate déjà le déclin économique et professionnel de l’Occidental :

« Le déclin de tout “honneur professionnel” — honneur qui a été une manifestation précieuse, dans le domaine pratique, de la conscience morale et même d’une certaine noblesse — relève en effet du même processus de désagrégation. La joie de produire, selon son art propre, en donnant le meilleur de soi-même, avec enthousiasme et honnêteté, cède le pas à l’intérêt le plus immédiat, qui ne recule ni devant l’altération du produit ni devant la fraude. »

Ce foutage de gueule professionnel a gagné tous les domaines, pas que l’économique, qui se limite à imprimer des billets sans valeur (oh cet abandon de l’étalon-or…) : le militaire, l’éducatif, le religieux (de Vatican II à Bergoglio), l’informatif. Il est normal du reste que cela « ne choque plus personne ». La résistance ? Elle clique…

Evola constate la déchéance du politique qui est déjà — qui est depuis toujours — l’abomination de la désolation :

« Quant à l’univers des politiciens, avec ses combines et la corruption qui ont toujours caractérisé les démocraties parlementaires, mais qui sont encore plus évidentes aujourd’hui, ce n’est même pas la peine d’en parler, tant la race de l’homme fuyant, identique au-delà de toute la diversité des étiquettes et des partis, s’y meut à son aise. »

Les pires sont bien sûr ceux de droite (on ne va pas être déçus cette fois-ci non plus) :

« Il faut en effet observer que, très souvent, ne font pas exception ceux qui professent des idées “de droite”, parce que chez eux ces idées occupent une place à part, sans rapport direct et sans conséquence contraignante, avec leur réalité existentielle. »

Evola constate que tout le monde est déjà concerné par cette involution en occident, vous comme moi :

« Nous avons dit que ce phénomène ne concerne pas seulement le domaine moral. L’instabilité, le côté évasif, l’irresponsabilité satisfaite, l’incorrection désinvolte se manifestent jusque dans les banalités de tous les jours. On promet une chose — écrire, téléphoner, s’occuper de ceci ou de cela — et on ne le fait pas. On n’est pas ponctuel. Dans certains cas plus graves, la mémoire même n’est pas épargnée : on oublie, on est distrait, on a du mal à se concentrer. Des spécialistes ont d’ailleurs constaté un affaiblissement de la mémoire parmi les jeunes générations : phénomène qu’on a voulu expliquer par différentes raisons bizarres et secondaires, mais dont la vraie cause est la modification de l’atmosphère générale, laquelle semble provoquer une véritable altération de la structure psychique ».

Et c’était avant le smartphone. La déchéance de la mémoire a pour Evola des conséquences ontologiques. Ces observations peuvent permettre de comprendre l’attitude débile des leaders occidentaux maintenant (que l’on pense à l’époque même de Kohl, Mitterrand et Bush père) face à la Russie ou à la Chine qui sont en train de les manger tout crus. Les restes de civilisation ou d’éducation de temps antérieurs ont disparu et l’occident est nu, avec une population crétinisée à 90 %, face à sa désintégration psychologique, matérielle et morale, et donc incapable de réaliser ce qui lui arrive pour réagir.

Céline disait que toute débâcle est un coup de grâce. On verra.

Sources :

Julius Evola – La race de l’homme fuyant, l’Arc et la massue (traduction Baillet)




Petite histoire du judaïsme antisioniste

[Source : investigaction.net]

[Illustration : AFP]

Par José Antonio Egido
23 novembre 2023

Judaïsme et sionisme, même combat ? C’est ce que voudraient nous faire croire les dirigeants israéliens et leurs partisans pour justifier leurs crimes coloniaux et criminaliser leur critique. Une instrumentalisation dangereuse qui pourrait nourrir des sentiments antisémites chez les moins instruits et les petits marchands de haine. Mais la réalité est très différente. José Antonio Egido nous fait voyager dans l’espace et dans le temps pour rappeler qu’hier et aujourd’hui encore, de nombreux juifs s’opposent au sionisme.

Investig’Action

Rejet du sionisme par les masses juives

Le sionisme ne représentait pas, à ses débuts, l’ensemble des communautés juives réparties à travers le monde. Au contraire, il a été accueilli par la condamnation et le rejet le plus ferme de divers et influents secteurs juifs.

L’opposition juive au sionisme est large et variée. Elle comprend de nombreuses communautés religieuses ; les mouvements modernistes et éclairés comme la « Haskalah »1 et l’Alliance juive universelle2 ; le mouvement ouvrier juif ashkénaze et séfarade, aux tendances    socialistes et communistes, représenté notamment par la Fédération travailliste juive ; les communautés juives de plusieurs pays comme l’Égypte, le Maroc, la Tunisie ou la Yougoslavie et d’importantes communautés locales comme les séfarades de Salonique, Sarajevo et Smyrne qui retirent leur soutien au sionisme en 1911.

À Katowice fut créé en 1912 le parti Agoudat Israel (Union d’Israël) pour coordonner l’opposition religieuse au sionisme. Le judaïsme orthodoxe dénonça le sionisme comme une fausse religion satanique. Grand rabbin de Varsovie de 1874 à 1912, Eliyahu Hayim Maizel dirigea la lutte contre le sionisme en Pologne. La Conférence universelle des Juifs séfarades, créée en 1925 à Vienne, affirma son identité face à l’agressif nationalisme sioniste qui prétendait unifier les différentes communautés de culture et tradition différentes. Le juif égyptien communiste Marcel Israël créa dans les années 40 une Ligue antisioniste en Égypte.

Le mouvement ouvrier juif antisioniste

En mai et juin 1909, le prolétariat séfarade de la ville grecque de Salonique créa, en alliance avec des prolétaires bulgares et macédoniens, la Federation Socialiste de Salonique qui fut reconnue par la Deuxième Internationale. Elle était majoritairement constituée d’ouvriers juifs venant des usines de tabac, du port ainsi que des artisans et des employés.

Elle fut à son époque l’unique mouvement ouvrier organisé en terres musulmanes. Ses journaux édités en juif espagnol ou djudesmo, la langue des Juifs séfarades, s’intitulaient Jurnal del Lavorador, Solidaridad Ovradera ou encore Avanti. L’un de ses fondateurs et leaders fut Abraham A. Benaroya. La Fédération rejetait le nationalisme réactionnaire juif, le sionisme. Et elle rejoignit en 1918 le parti ouvrier hellène…

Marxistes juifs contre le sionisme

L’intellectuel juif marocain Abraham Serfaty nie l’existence d’une nation juive ou d’un peuple israélien. Il considère que la population israélienne est un « agrégat humain artificiel, structuré sur la base de castes ethniques et dominé par une clique politico-militaire faisant partie à son tour de la caste euro-américaine appelée ashkénaze. Cette structure s’appuie sur l’appareil de l’impérialisme sioniste, dominé à son tour par l’impérialisme américain »3

Serfaty revendique la notion de la communauté juive arabe, partie intégrante de la nation arabe, en même temps qu’il condamne avec la plus grande fermeté le sionisme comme une entreprise raciste et colonialiste.

Serfaty affirme que seule la grande bourgeoisie a rendu possible la victoire du sionisme :

« Le sionisme n’a pu s’imposer que grâce à son appropriation par la grande bourgeoise d’Europe occidentale, dans le cadre des plans de conquête de l’impérialisme britannique, puis, par la suite, américain »4.

Les juifs progressistes ont la même opinion. Isaac Deutscher déclare :

« Israël est apparu au Proche-Orient dans le rôle infamant d’agent des puissants intérêts occidentaux, et non de son propre fragile capitalisme, et de protégé du néo-colonialisme… en tant qu’agent du capitalisme impérialiste tardif et trop mûr de nos jours ; son rôle est tout simplement lamentable »5.

Israël Shahak accuse l’État d’Israël d’être l’« administrateur d’un pouvoir impérial ».6

Le secrétaire général du Parti communiste d’Israël (PCI), Meir Vilner, affirme clairement qu’Israël joue le rôle « d’agent des États-Unis tant au Moyen Orient que dans     d’autres régions (…) où il brûle sous les pieds des dictatures réactionnaires et où s’amplifie la lutte libératrice des peuples (…) Dans d’autres régions du monde, Israël remplit les fonctions sales et embarrassantes dont l’administration nord-américaine ne veut pas se charger directement : il fournit des armes aux dictatures fascistes, il leur offre des instructeurs militaires, il organise et appuie l’activité subversive contre les régimes progressistes »7.

Serfaty analyse la tradition religieuse du judaïsme arabe, basée sur l’attente du Messie. Et il conclut que le sionisme en est la négation absolue. Ce retour du Messie ne peut servir de justification pour aucune conquête coloniale, puisqu’il est l’espoir de l’avènement du « règne de Dieu », c’est-à-dire du règne de la justice, sur toute la terre et pour tous les humains. Il accuse les « dirigeants sionistes de transformer la religion de nos pères en en faisant une idéologie de haine raciale et de guerre ». Il démonte également la manipulation par le sionisme du concept biblique de « peuple élu ». Il affirme que les grands penseurs juifs du mysticisme andalou et leurs continuateurs arabes ont converti ce concept en devoir pour les juifs de se comporter en tout lieu et à tout moment en personnes « justes ».

Refus d’une partie des masses juives de migrer en Israël

Des milliers de juifs se refusent à migrer en Israël : 100 000 juifs de Turquie, 20 000  juifs égyptiens, 3 500 autres tunisiens, plusieurs centaines de Yéménites et Algériens, et des milliers d’Iraniens, de Syriens et de Marocains sont restés dans leurs foyers millénaires. De 1948 à 1952, la communauté juive yougoslave s’est divisée en deux parties presque égales : 7 500 ont refusé la migration et autant d’autres l’ont acceptée.

En 1933, 60 % des 503 000 juifs qui vivaient en Allemagne appuyaient l’Union Centrales des Citoyens allemands, de tendance non sioniste et assimilationniste tandis qu’à peine 9 000 autres appuyaient le sionisme. Au cours de cette même année à peine, 33 000 migrants judéo-allemands se sont rendus en Palestine.

Des 5 millions et demi de juifs des États-Unis seulement, 10 000 ont émigré en Israël entre 1948 et 1965.

Les juifs qui fuyaient les persécutions antisémites des régimes réactionnaires d’Europe de l’Est ne cherchaient pas à émigrer en Palestine, mais plutôt aux États-Unis, au Canada ou en

Australie. En 1890 un million et demi de juifs sont arrivés aux États-Unis. Entre 1967 et 1980, la HIAS (Société d’aide aux immigrants juifs) a aidé 125 000 juifs à s’installer aux États-Unis, sans compter les juifs qui sont arrivés en Amérique latine, au Canada, en Afrique du Sud et en Iran. D’Israël, 100 000 sont partis vers les États-Unis.

En 1964, quand la population française quitta l’Algérie pour ne pas accepter l’indépendance de la Nation algérienne et par crainte de représailles pour son implication dans l’oppression du peuple algérien, la grande majorité de la communauté juive la suivit dans son voyage sans retour vers la France, incapable qu’elle fut de se solidariser avec le peuple musulman, à l’exception d’une minorité qui avait rejoint le FLN. Toutefois, la majorité des juifs algériens ont refusé de partir pour Israël. Des 155 000 juifs qui vivaient en Algérie en 1960, 135 000 se sont établis en France, 15 000 en Israël et 4 000 sont restés en Algérie.

La majorité des 56 000 juifs qui vivaient en Palestine en 1918, sur une population totale 700 000 habitants, était de culture arabe et opposée au sionisme. Elle n’était pas persécutée par personne et n’éprouvait pas la moindre nécessité de vivre dans un état juif.

Des juifs dénoncent la manipulation de la Shoah par le sionisme

Le professeur Norman G. Finkelstein, juif nord-américain, descendant de victimes de l’Holocauste nazi, manifeste son indignation devant l’exploitation éhontée faite par la bourgeoisie sioniste des États-Unis des millions de juifs assassinés par les nazis. Il affirme que depuis 1967, cette bourgeoisie a créé une « industrie » de l’Holocauste qui lui a rapporté des avantages politiques, de l’influence idéologique et beaucoup d’argent.

Il n’est pas le seul à penser de la sorte. Il cite un important écrivain israélien, Boas Evron, qui affirme que :

« La conscience de l’Holocauste est un endoctrinement propagandiste officiel, une production massive de slogans et de fausses visions du monde dont le véritable objectif n’est absolument pas la compréhension du passé, mais la manipulation du présent »8.

Isaac Deutscher, dont la famille a également été assassinée à Auschwitz, dénonçait déjà en 1967 : 

« Les dirigeants israéliens se justifient en exploitant au maximum Auschwitz et Treblinka, mais leurs actes parodient la véritable signification de la tragédie juive ».

Le juif arabe Abraham Serfaty dénonce également :

« Les dirigeants sionistes n’ont pas hésité à utiliser l’holocauste nazi pour entraîner dans leur aventure l’ensemble du judaïsme d’Europe et d’Amérique ».

Un groupe d’intellectuels juifs français modérés affirme que personne n’a le monopole du judéocide nazi9.

Des juifs arabes nient que les juifs vivaient opprimés dans le monde arabe et devaient émigrer en Israël

Serfaty nie catégoriquement que le « peuple israélien » constitue une société, car il est un « conglomérat humain menacé de dislocation ». Un écrivain français a écrit :

« Les premières victimes de la création d’Israël seraient les Palestiniens, expulsés de leur patrie ; les secondes les juifs orientaux condamnés à plus ou moins long terme à un nouvel exode ».10

Face aux grossiers mensonges sionistes qui prétendent que les « juifs étaient fréquemment marginalisés en Syrie et en Égypte »11, et que « les juifs arabes étaient des minorités opprimées »12, cherchant ainsi à justifier l’impossibilité pour eux de vivre en terre musulmane se dresse la réalité de la tolérance et des bonnes relations musulmane et arabe, qui les ont traités d’une façon incomparablement meilleure que l’antisémitisme chrétien, tsariste, nationaliste et nazi européens.

Serfaty souligne que la mémoire culturelle du judaïsme arabe est basée sur l’amitié profonde entre juifs et musulmans du peuple, leur symbiose fraternelle et leur respect mutuel. Il affirme que :

« Chacun pense sans doute que sa religion est la plus proche de la vérité, mais chacun considère l’autre religion comme une manière différente d’adorer le même dieu, chacun respecte comme sacrés les livres, les temples, les saints, les objets de culte et les grandes fêtes religieuses de l’autre »13.

Les juifs étaient au XIXe siècle, à Damas, de respectables bourgeois dont l’arabe était la langue maternelle. Ils étaient les médecins personnels du Sultan à Istanbul, des banquiers ou des pauvres au Caire et à Haïfa. Aujourd’hui encore 2 500 juifs qui parlent l’arabe et se considèrent syriens habitent à Damas avec les Syriens, des Palestiniens musulmans et des Kurdes. On en trouvait aussi dans un des plus beaux quartiers de Beyrouth avec des Arabes de religion musulmane, druze ou chrétienne, avec des Turcs, des Arméniens, des Assyriens ou encore des Italiens. À Alep et à Hébron s’épanouirent d’importantes communautés séfarades. À Alep vivent encore aujourd’hui près de 1200 juifs.

Pour Serfaty, l’une des caractéristiques profondes du judaïsme arabe est le respect d’autrui. C’est selon lui une caractéristique fondamentale de toute la culture arabe.

Les juifs progressistes regrettent l’existence de l’État d’Israël

L’un des plus éminents représentants du judaïsme progressiste et universaliste, Albert Einstein, prévoyait déjà en 1938 l’impasse dans laquelle le sionisme allait conduire le peuple juif :

« Je préfère de loin un accord raisonnable avec les Arabes sur la base de la coexistence pacifique à la création d’un état juif, ma connaissance de la nature essentielle du judaïsme résiste à l’idée d’un état juif doté de frontières, d’une armée et d’un certain degré de pouvoir temporel, aussi modeste soit-il. Je crains le mal intérieur qu’il pourrait advenir au judaïsme en vue surtout du développement dans nos rangs d’un nationalisme étroit ».

Nathan Weinstock considère qu’Israël engendre par lui lui-même les causes de sa propre disparition14. Le comité juif pour le Proche-Orient attribue à Israël une « idéologie raciste »15. Le distingué poète et penseur égyptien d’origine juive, Edmond Jabès, rejetait fermement le sionisme.

L’historien français Maurice Rajsfus pense qu’Israël est « une société bloquée, incapable de s’imaginer vivant en paix avec les Palestiniens »16.

Michel Warshawsky, fils du grand rabbin de Strasbourg, émigré en Israël en 1967, antisioniste, co-fondateur du Centre d’Information alternative de Jérusalem en 1984 — ce qui lui valut huit mois de prison — affirme que les leaders israéliens « nous mènent au suicide… dans leur relation au peuple juif, ils sont cyniques et manipulateurs. Israël, loin d’être un outil pour aider le peuple juif se sert de lui ». Il écrit :

« Latomisation de la société et sa division en deux blocs sociaux antagoniques montrent l’échec de la tentative de créer une entité nationale nouvelle dont l’expression politique aurait été l’État juif »17.

Tim Wise, juif et directeur de l’Association pour une Éducation Blanche Antiraciste (Association for White Anti-Raciste Éducation—AWARE) de Nashville (Tennessee) affirme que le sionisme est anti-juif18. L’intellectuel juif marocain Serfaty considère que l’entité sioniste opprime culturellement et socialement les juifs arabes d’Israël, leur impose une conception religieuse contraire à la leur, les transforme en bêtes de somme et en chair à canon au service des objectifs expansionnistes des aventuriers américano-sionistes au Moyen-Orient.

L’historien juif marocain Haim Zafrani reconnaît que les juifs marocains souffrent en Israël d’un grand déracinement et que leur culture est humiliée. Il se réfère à leurs « mélancoliques lamentations » et à « leurs cris amers ou nostalgiques »19.

Le juif marocain Mordejai Vanunu déclare à sa sortie après 18 ans d’emprisonnement pour avoir dénoncé l’existence de l’arsenal nucléaire sioniste :

« Nous n’avons pas besoin d’un État juif ».

L’Union Juive française pour la Paix affirme que la politique répressive et coloniale d’Israël dans les territoires occupés est catastrophique pour les juifs du monde entier. Avnery, cité plus haut, estime que la politique brutale d’Israël « provoque la résurrection de l’antisémitisme dans le monde entier ». Le professeur de sociologie de l’Université Hébraïque Baruch Kimmerling accuse « Ariel Sharon d’avoir enclenché un processus qui, outre l’intensification des bains de sang de part et d’autre, peut provoquer une guerre régionale et un nettoyage ethnique partiel ou quasi total des Arabes de la “Terre d’Israël”20. »

Des juifs lucides ont vaticiné que l’État sioniste d’Israël n’a pas d’avenir

Des juifs lucides mettent en garde contre le danger imminent qui pèse sur Israël.

Nahum Goldmann, président du Congrés Mondial juif, a écrit en 1975 qu’un Israël qui menace la paix mondiale par ses intransigeances arrogantes contre les droits palestiniens les plus élémentaires n’a aucune perspective d’avenir21.

Le secrétaire général de l’Organisation Sioniste Argentine, Roberto Faur, a renoncé à son mandat pour marquer son désaccord avec la présence israélienne dans les territoires occupés en 2002. Les sionistes argentins les plus récalcitrants l’accusent d’être un « terroriste politique ».


Source originale : Investig’Action
Traduit de l’espagnol par Nicole Garcia


Notes

1 Haskalah – « Illustration juive » – Mouvement intellectuel aux XVIII et XIXe siècles en Europe Orientale et Centrale qui se proposait de moderniser et unifier l´enseignement juif, notamment par le recours à l´hébreu, en détriment des traditions rabbiniques locales (D.d.t.)

2  Alliance Israelite universelle. Association crée en France en 1860 par Adolphe Crémieux qui donna naissance en 1946, après son ralliement au sionisme, au Conseil Consultatif des Organisations Juives de France.

3 Abraham Serfaty – « Écrits de prison sur la Palestine » – Arcantere, Paris, 1992.

4 Écrits  de prison…, op. cit., p. 32.

5 Isaac Deutscher, entrevue réalisée en 1967 et publiée dans le livre de Tariq Ali  écrivain et activiste britannique d´origine pakistanaise « El choque de los fundamentalismos », Alianza, Madrid, 2000.

6 Israël Shahak – « Histoire juive, religion juive : le poids de trois millénaires » -1994

7 « Le principal obstacle à la Paix au Proche-Orient » – Revue Internationale, 11, 1986 Prague

8 Norman G. Finkelstein « L´industrie de l´Holocauste » -Edition française – La Fabrique, 2001.

9 Appel publié dans le quotidien Le Monde le 19 octobre 2000 et signé par les historiens Pierre Vidal-Naquet et Maurice Raifis, les professeurs Catherine Samary, Michel Lõwy et Daniel Bensaid, le médecin Patrick Zylberstein, l´avocate Gisele Halimi, entre autres.

10 Gilles Perrault, Un homme à part. Barrault, Paris.

11 Gustavo Daniel Perednik, La judeofobia, Flor del Viento ediciones, Barcelona, 2001, p. 114.

12 Arnos Perlmutter – « Israel » Ed. Espasa Calpe, 1987, Madrid

13 Écrits de prison, op. cit., p. 54.

14 Le sionisme contre Israel, Maspéro, 1967.

15 Voir http://www.middleast.org/archive/jcome1.hm

16 « Y a-t-il une gauche israélienne ?», Rouge et Vert, nº72, 12 avril 1991, Paris

17 La première citation est extraite d´une entrevue dans le journal Rouge et Vert, 1991, et la seconde de son libre « Israel-Palestine : la alternativa de la convivencia binacional », Ed. La Catarata, Madrid, 2002

18 Son courriel : tjwise@mindspring.com

19 Haim Zafrani, « Los judíos de España. Historia de una diaspora (1492-1992) », édition dirigée par Henry Méchouan, Ed.Trotta, Madrid, 1993, p. 505.

20 Dans l´hebdomadaire Israélien Kol Ha´Ir du 1er février 2002.

21 Nahum Goldman – «Où va Israël ?» Ed- Calmann-Lévy, Paris 1975




Élections en Argentine : rupture populiste de droite ou reprise en main par Washington ?

[Source : breizh-info.com via strategika.fr]

Par Pierre d’Herbais

C’était le 20 novembre dernier. Les projecteurs du monde entier se sont tournés vers ce pays d’Amérique latine, l’Argentine. Javier Milei, un ovni politique, un provocateur prêt à en découdre. Il qualifie ses détracteurs de « merdes » et promet de s’attaquer au pourrissement de l’État à la tronçonneuse. Derrière le choc, qui est Javier Milei ? Est-ce une bonne nouvelle que ce candidat ultralibéral arrive aux responsabilités ? Et si oui, pour qui ?

Quelques jours après l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, ce personnage, au comportement parfois loufoque, qui semble respecter sa volonté de changer les choses, provoque une certaine liesse de la Droite Patriotique française. En effet Javier Milei, candidat « populiste » pour la Gauche française semble décidé à retourner la table. Il est le candidat antiavortement qui exhorte les catholiques conservateurs à se ranger derrière lui malgré ses attaques répétées à l’encontre du Pape François. Il l’accuse notamment d’avoir « une affinité avec les communistes meurtriers » du pays et de violer les Dix Commandements. Malgré ses attaques, le Pape a félicité Javier Milei et lui a déclaré qu’il lui envoyait « un chapelet béni », cadeau peu banal, mais qui peut démontrer que le Pape a un sens de l’humour aiguisé. Si l’économie du pays a bien besoin d’un sacré coup de pouce, l’ancien banquier de HSBC semble être le candidat parfait pour inverser la tendance. Le redressement du pays devra passer par une privatisation de masse à commencer par l’ensemble des médias publics et la suppression de plusieurs ministères, cette dernière illustrée par une vidéo d’anthologie qui a fait le tour du monde. Sur place, on le surnomme « el loco » (le fou) comme s’en est amusé un ressortissant français installé dans le nord du pays. Il est réputé intransigeant. « Il n’y a pas d’autres alternatives. Avec les kirchneristes c’était un long cauchemar. Je vois les réformes promises du droit du travail, la privatisation, la fin de l’ingérence étatique, la fin des plans sociaux, baisse de 17 % des impôts et la fin des occupations illégales des propriétés privées. », me confiait-il au lendemain de l’élection. À la lumière de ces quelques mesures développées ici, on peut aisément comprendre l’ovni politique qu’il représente et l’espoir qu’il suscite pour la droite, mais qu’en est-il pour la Gauche ?

À gauche, c’est un tollé. « Dans mon gouvernement, il n’y aura pas de marxisme culturel. Et le ministère de la Femme, je l’éliminerai. Je ne m’excuserai pas d’avoir un pénis. Je n’ai pas à avoir honte d’être un homme blanc, blond, aux yeux bleu clair. », avait-il déclaré lors de la campagne présidentielle. Le Patriarcat, le mal incarné, le mafieux. Javier Milei est climatosceptique, masculiniste et libéral radical comme l’a souligné Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste. On lui reproche aussi des méthodes mafieuses et on s’interroge sur ces intentions. Que va donc devenir l’opposition politique, le droit des communautés LGBT ? Les récentes déclarations du nouveau Président interrogent. « Entre la mafia et l’État, je préfère la mafia. La mafia a des codes, elle tient ses engagements, elle ne ment pas, elle est compétitive. »  Supprimer le peso pour le dollar US, légaliser la vente d’organes, autant de provocations qui auront pu mettre en tension la Gauche au pouvoir et l’opinion publique en Argentine. En effet, la corruption semble gangréner la politique du pays. On se souviendra du scandale Cristina Kirchner qui a fait du bruit jusqu’en France en décembre 2022. Elle a été condamnée à 6 ans de prison et inéligibilité à vie pour fraude et corruption et ce n’est pas un cas isolé. Pourtant, l’ancien président Alberto Fernandez avait exprimé son soutien en dénonçant un système judiciaire mafieux. Il faut croire que les Argentins ont préféré les promesses de Milei tendant à « tronçonner » l’État responsable, selon lui, de tous les maux du pays.

Alors, d’un point de vue français, qu’en est-il réellement et que va changer la présidence Javier Milei ? Est-il de notre ressort de juger la politique intérieure de l’Argentine ? Le peuple a tranché et il serait inopportun de vouloir s’ingérer dans un pays qui n’est pas le nôtre. Néanmoins, les orientations que semble prendre Javier Milei à l’internationnal, risquent bien de bousculer l’équilibre déjà fragile d’un monde bipolaire. Les BRICS pour l’Argentine, c’est fini et l’axe Washington/UE/Israël se voit renforcé et donc quid de nos intérêts ? Si nos politiques s’évertuent depuis des années à mettre la souveraineté au centre de leurs priorités, c’est bien que nous l’avons bel et bien perdue. Que peut la France sans Bruxelles aujourd’hui ? Que peut Bruxelles sans l’OTAN et que peut l’OTAN sans les États-Unis ? Cela renforce donc la position américaine dans le monde participe au maintien de notre servitude. Et par conséquent à notre incapacité à reprendre notre destin en main. Si l’on part du principe que c’est une bonne chose, alors tout va bien. Néanmoins si l’on est attaché à la maîtrise des flux migratoires, de l’indépendance de la Justice et de l’ensemble de nos politiques sociales, sociétales et économiques cela ne peut-être une bonne nouvelle, car notre souveraineté en sortira un peu plus affaibli. Le nouveau Président argentin annonce qu’il visitera en premier lieu les États-Unis puis Israël. Son attachement pour ce dernier est sans appel : « Je ne vais pas à l’église, je vais à la synagogue. Je ne suis pas un prêtre, je suis un rabbin. J’apprends la Torah. Je suis connu internationalement comme un ami d’Israël. En plus de m’aligner sur les États-Unis et Israël, je souhaite déplacer notre ambassade à Jérusalem. Si je gagne, mon premier voyage sera en Israël. » Le soutien inconditionnel à Israël peut avoir des conséquences évidentes pour notre pays (ce que je développe dans cet article : https://www.breizh-info.com/2023/11/12/226666/les-francais-se-desinteressent-ils-du-conflit-au-proche-orient-lagora/). Et puis, il y a le Milei, homme de Davos et du World Economic Forum dont les projets non dissimulés pour un gouvernement mondial peuvent éveiller chez certains une certaine forme de dégoût.

Javier Milei est le nouveau Président de la République d’Argentine. Son pays risque de recevoir une thérapie de choc et seul le temps nous dira si l’opération est réussie ou si le patient mourra sur la table d’opération. Il n’est pas question ici de juger le choix d’un peuple souverain, mais de savoir si cette élection à l’autre bout du monde aura des répercussions chez nous. Mais devrions-nous nous poser seulement cette question si la France était Grande, Souveraine et Indépendante ? Dans tous les cas le Président argentin promet de rebattre les cartes de la politique mondiale.

Pour conclure, et une fois n’est pas coutume, je veux ici donner mon sentiment. Son élection s’apparente plus à un « populisme Davosien » (en référence au forum économique de Davos) qu’à une rupture populaire que l’on est en droit d’attendre pour chaque peuple de la planète. Ce n’est pas le fruit du hasard et les agences de communication américaines ont dû travailler dur pour obtenir ce résultat. Il s’agit peut-être ici d’une reprise en main de Washington sur l’Amérique latine, chasse gardée de l’Oncle Sam depuis la doctrine Monroe. À l’heure de la défiance pour la domination du dollar, cette élection lui était nécessaire. La bipolarité que vit notre monde nous réserve certainement d’autres surprises.

Pierre d’Herbais

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine




La corruption existe aussi aux États-Unis

Le Pentagone échoue à un nouvel audit. Des milliers de milliards de dollars ont disparu

[Voir aussi La face cachée du pouvoir : « Ils sont intouchables ! »
qui expose notamment la corruption en France.]

[Source : olivierdemeulenaere]

Par Martin Armstrong, le 21 novembre 2023
Traduction Olivier Demeulenaere

Ce n’est pas pour rien que l’on dit que le Pentagone est l’outil de blanchiment d’argent préféré du gouvernement. Il est comique qu’ils tentent même d’auditer le Pentagone alors qu’ils savent que l’agence échouera lamentablement. Le gouvernement a dépensé 187 millions de dollars pour réaliser cet audit insignifiant sur 700 sites. Cette année, comme l’année précédente, seuls 7 des 29 sous-audits ont été couronnés de succès. LA MOITIÉ des actifs déclarés n’a été trouvée nulle part par les 1 600 auditeurs engagés. Comment des milliers de milliards de dollars peuvent-ils disparaître ?

Des milliers de milliards ont disparu depuis la période qui a précédé le 11 septembre 2001. Aucune enquête n’est en cours pour déterminer où se trouvent ces fonds qui appartiennent aux citoyens contribuables. L’attentat du 11 septembre 2001 a eu lieu un jour après que l’ancien secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, a tiré la sonnette d’alarme et informé le public que 2 300 milliards de dollars de transactions ne pouvaient être retrouvés. La démolition du WTC7 le 11 septembre a détruit la salle où se déroulait l’audit du Pentagone et qui se trouvait être l’emplacement de mon système informatique. J’ai reçu une lettre de la SEC m’expliquant que tout avait simplement été détruit et qu’aucune question ne pouvait plus être posée.

Ce n’était que la partie émergée de la longue histoire du Pentagone en matière d’égarement de milliers de milliards de dollars. En mai, le Pentagone a admis avoir égaré des milliers de pièces d’avions F-35 pour un montant de 1,6 milliard de dollars. Puis, en juin, le Pentagone a annoncé qu’il avait égaré plus de 6,2 milliards de dollars de fonds destinés à l’Ukraine. « Nous avons confirmé que pour l’exercice 2023, le calcul final est de 3,6 milliards de dollars, et pour l’exercice 22, de 2,6 milliards de dollars, soit un total combiné de 6,2 milliards de dollars », a déclaré le secrétaire de presse du Pentagone. « Ces erreurs d’évaluation ne limitent ni ne restreignent en aucune manière la taille de nos programmes d’aide à la Défense, ni n’ont d’incidence sur le soutien apporté à l’Ukraine ». Le Pentagone a mis les fonds manquants sur le compte d’une « erreur comptable » et n’a plus jamais évoqué la situation. Le secrétaire de presse a déclaré que leur principale préoccupation était simplement de pouvoir continuer à verser de l’argent à l’Ukraine.

Lloyd Austin est secrétaire à la Défense depuis janvier 2021. Au lieu de se concentrer sur ses fonctions dans son pays, M. Austin s’est rendu en Ukraine quelques jours après l’échec de l’audit pour apporter son soutien à M. Zelensky. « Nous resterons à vos côtés pour le long terme. Ce qui s’est passé ici en Ukraine est important non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour le reste du monde. C’est certainement important pour les États-Unis d’Amérique », a-t-il déclaré.

Nous nous engageons à verser plus d’argent aux pays étrangers alors que des milliers de milliards se sont volatilisés. Ces fonds sont pris aux Américains qui travaillent dur et sont utilisés par les mondialistes pour financer leurs propres intérêts plutôt que nous, les citoyens. Cette somme pourrait mettre un terme à la faim, aux pénuries d’eau, aux sans-abri, améliorer l’éducation et réparer nos infrastructures défectueuses. Tout ce qu’ils font est délibéré — ils n’ont aucun désir d’aider le peuple puisque ce n’est pas dans leur intérêt. Nous devons nous demander pourquoi la majeure partie du pays est en proie à des difficultés financières, vivant de paie en paie sans rien recevoir en retour.




La face cachée du pouvoir : « Ils sont intouchables ! »

[Source : Magazine Nexus]

Le magazine Nexus vient de rencontrer Christine Deviers-Joncour. Pour la première fois, elle a accepté la caméra d’un média français à son domicile.

Durant des années, son nom a fait la une des journaux, des radios, de la télévision, sans doute parce qu’elle en savait trop en matière de corruption, des magouilles financières et politiques des « élites ». De l’affaire Roland Dumas et de celle des frégates de Taïwan, elle fut le fusible. On a fini par faire tomber celle qui dénonçait la corruption et qu’un magistrat avait surnommée « la Putain de la République ». En novembre 1997, durant 5 mois, elle a été emprisonnée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Appuyée par des archives, cette vidéo exceptionnelle d’une heure nous fait entrer dans les arcanes de la corruption, des trahisons et des assassinats…

Christine Deviers-Joncour est interviewée par Armel Joubert des Ouches.




Une histoire canadienne révélatrice

[Source : partipopulaireducanada.ca]

Par Maxime Bernier

Aujourd’hui, je veux vous raconter une histoire.

Cela remonte à presque vingt ans, à l’époque où j’étais ministre dans le gouvernement Harper.

Je pense que cela vous donne un aperçu important de la manière dont le gouvernement fonctionne vraiment, de la corruption au sein du Parti conservateur et de l’importance de politiciens courageux et intègres.

Cette histoire commence en 2006, peu de temps après ma première élection en tant que député de Beauce.

Harper voulait une bonne représentation du Québec dans son cabinet, alors il m’a nommé, un député novice, ministre de l’Industrie.

Au début, cela semblait être un rêve devenu réalité !

Comme vous le savez peut-être, lorsque j’ai commencé en politique, ma principale préoccupation était l’économie. J’étais impatient de réformer l’économie canadienne et de réduire le rôle du gouvernement.

Mis à part le ministère des Finances, il n’y avait pas beaucoup de portefeuilles mieux adaptés pour atteindre mes objectifs que le ministère de l’Industrie.

J’étais tellement impatient de travailler pour que notre économie fonctionne pour tous les Canadiens.

Que j’étais naïf… !

Rapidement, j’ai réalisé la réalité de mon travail. Je n’étais qu’un pion dans une machine complètement dysfonctionnelle. J’avais peu d’indépendance pour réaliser les réformes que je savais bénéfiques pour les Canadiens.

Je voulais apporter des changements radicaux. Éliminer les subventions aux entreprises inutiles et destructrices. Réduire réellement la taille du gouvernement, comme des conservateurs sont censés le faire.

Mais Harper ne voulait pas de ça. Il m’a dit que nous n’avions pas été élus sur ce genre de promesses et qu’éliminer ces subventions pourrait compromettre nos chances de réélection.

Il n’y avait aucune discussion sur ce qui était réellement le mieux pour notre pays.

Nous venions de former le gouvernement, et Harper était déjà concentré sur la prochaine élection, pas sur la gouvernance.

Ce que je pensais être le travail de mes rêves s’est transformé en véritable cauchemar.

Mon travail se résumait en gros à des séances photo pour annoncer des subventions à différentes entreprises et industries. Je devais rester là et sourire, annoncer des projets que je savais destructeurs et auxquels je ne voulais rien avoir à faire.

Finalement, j’ai compris que je pouvais déléguer ces séances photo à d’autres députés et ministres impatients de voir leur face dans les médias.

Ainsi, au moins, je n’avais pas à être là et à faire semblant de sourire pour les caméras.

J’ai commencé à travailler avec mon équipe pour trouver des moyens de provoquer réellement des changements à l’intérieur des limites étroites de mon rôle de ministre.

J’ai finalement eu une idée !

Techniquement, bon nombre des subventions fournies par le gouvernement à des entreprises sont des prêts. On s’attend à ce que ces subventions soient remboursées au gouvernement, mais cela se produit rarement, voire jamais.

Mon plan était de publier publiquement ces prêts, le montant, les échéanciers et les noms des entreprises, en particulier celles du secteur aérospatial.

J’ai appelé cela « Nommer et blâmer ». J’espérais que rendre ces détails publics augmenterait la pression sur ces entreprises pour qu’elles remboursent réellement leurs prêts.

Les bureaucrates non élus du ministère de l’Industrie s’y sont immédiatement opposés. Ils m’ont dit que c’était une violation de nos contrats avec ces entreprises.

Mais je n’étais pas prêt à abandonner. J’ai apporté les contrats à un avocat que je connaissais personnellement pour avoir un deuxième avis. Il a confirmé ce que je pensais depuis le début, qu’il n’y avait aucun problème à rendre ces détails publics.

C’est exactement ce que nous avons fait !

Nous avons créé une page Web simple avec tous ces détails pour que les Canadiens puissent mieux comprendre comment leur argent était dépensé et que ces entreprises ressentent la pression de rembourser leurs prêts.

Ce fut un grand succès !

Ce n’était pas ma seule réalisation en tant que ministre de l’Industrie. J’ai également réussi à déréglementer énergiquement certaines parties de notre secteur des télécommunications excessivement bureaucratisé, malgré l’opposition des bureaucrates d’Industrie Canada et du CRTC, d’autres ministres et même du bureau du Premier ministre.

À cause de ces réalisations, le professeur Richard J. Schultz de l’Université McGill m’a qualifié de « meilleur ministre de l’Industrie des 30 dernières années, sans conteste ».

James Cowan du magazine Canadian Business a qualifié mon mandat de « l’âge d’or » de la politique commerciale canadienne.

Mais ce n’était pas suffisant pour demeurer en poste. Ma campagne « Nommer et blâmer » et mes efforts de déréglementation avaient déplu à trop de gens.

Peu de temps après, Harper m’a nommé ministre des Affaires étrangères. Cela a été largement perçu comme une promotion, mais ceux qui étaient dans les coulisses du pouvoir savaient que ce n’était pas le cas.

Harper voulait que je me promène à l’extérieur du pays et que je sois sous son contrôle, et il n’y avait pas de meilleur ministère pour accomplir cela que les Affaires étrangères. J’étais essentiellement la porte-parole du gouvernement canadien dans d’autres pays.

Le lendemain de mon départ du ministère de l’Industrie, la page Web de « Nommer et blâmer » a disparu. Comme si elle n’avait jamais existé.

C’était ma première expérience de la réalité du fonctionnement du gouvernement, et de la manière dont le Parti conservateur fonctionne vraiment.

J’ai appris deux choses :

  1. Le gouvernement est rempli de bureaucrates non élus qui ont beaucoup trop d’influence sur les choix politiques. Ils forment ce que certains appellent l’« État profond ». Ils essaient de mettre des bâtons dans les roues des bonnes idées qui menacent leur pouvoir et de maintenir le statu quo. Nous avons besoin de politiciens élus forts pour leur résister et accomplir des choses.
  2. Le Parti conservateur ne se soucie que d’une chose : le pouvoir. Ils ne se soucient pas de réformer le pays pour le mieux. Ils veulent simplement éviter la controverse et rester en contrôle sans réellement résoudre les problèmes qui touchent les Canadiens.

Je ne le savais pas à l’époque, mais c’était le début de ma conception du PPC.

Je veux remplir le Parlement de députés forts prêts à résister aux bureaucrates non élus de l’État profond. Des députés qui ne craignent pas de froisser des plumes et de perturber le statu quo.

Qui sont prêts à commencer à PRIORISER le Canada et les Canadiens.

Vous pouvez m’aider à atteindre cet objectif avec un don de 10 $ aujourd’hui !

Merci pour votre appui,
– Maxime

P.S.: Si vous avez des difficultés à trouver l’endroit où vous pouvez faire un don, cliquez simplement sur ce lien : https://www.partipopulaireducanada.ca/donnez-cc




C’est ainsi que fonctionne le gouvernement mondial (et ce qui va suivre…)

[Source :corbettreport.substack.com]

Par James Corbett
corbettreport.com
19 novembre 2023

Flash info : contrairement aux inquiétudes des conspirationnistes réalistes, le gouvernement mondial n’est PAS une menace lointaine qui nous attend dans un futur dystopique.

Non, il ne s’agit pas d’une menace future. La vérité, c’est que le gouvernement mondial est déjà en place et fonctionne, ici et maintenant.

En fait, il n’agit même pas en secret. Cela se passe de la manière la plus visible qui soit : une fête1.

Oups ! Ai-je dit « fête » ? Je voulais parler de la « Conférence des parties », bien sûr, c’est-à-dire du mécanisme par lequel les États-nations cèdent volontairement leur souveraineté aux technocrates mondialistes depuis des décennies.

Vous n’avez jamais entendu parler de la « Conférence des parties », protestez-vous ? Bien sûr que si. Je parle de la COP de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pratiquement chaque année. En fait, je la couvre depuis au moins la COP 15 à Copenhague en 2009. N’oublions pas que 2009 a été l’année où le président de l’UE (et laquais du Bilderberg) Herman von Rompuy a déclaré que c’était « la première année d’un gouvernement mondial », citant spécifiquement la COP de Copenhague comme « une nouvelle étape vers la gestion mondiale de notre planète ».

Un pas de plus, en effet.

Avance rapide jusqu’en 2023. Les mondialistes font le plein de leurs jets privés et de leurs limousines avec chauffeur pour une nouvelle fête du vin et du dîner, cette fois-ci la COP 28 à Dubaï. Oui, ce n’est plus qu’une question de semaines avant que nous assistions au rituel annuel de ces prétendus dirigeants mondiaux qui viennent nous faire la leçon, à nous autres, sur le fait que nous n’en faisons pas assez pour sauver la planète.

Mais savez-vous ce qu’est vraiment une COP ? Saviez-vous que la COP de la CCNUCC n’est pas la seule à être dirigée par le gouvernement mondial de facto ? Et saviez-vous que le véritable objectif du soi-disant « traité sur les pandémies » de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est d’établir une autre chambre de la COP au sein de ce gouvernement fantôme de plus en plus gonflé ?

Montez, attachez votre ceinture et accrochez-vous. Vous allez recevoir l’une des leçons les plus importantes de votre vie.

Qu’est-ce qu’une COP ?

Sur la photo : Les criminels de la COP passent à l’action.

D’un certain point de vue, le concept de « Conférence des parties » — ou, en anglais, « COP » — est aussi simple et direct qu’inoffensif.

Il suffit de demander à nos <sarcasme>amis</sarcasme> de Climate.gov, qui donnent cette définition de la COP en relation avec le sommet annuel de la CCNUCC :

La COP est une réunion internationale sur le climat organisée chaque année par les Nations unies. COP est l’abréviation de « Conference of the Parties », c’est-à-dire les pays qui ont adhéré — sont des « parties », en termes juridiques — au traité international appelé Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les parties à ce traité se sont engagées à prendre des mesures volontaires pour empêcher toute « perturbation anthropique dangereuse du système climatique ».

Notez que les sympathiques responsables de Climate.gov (qui vous sont présentés par la National Oceanic and Atmospheric Administration !) tiennent à souligner que, selon les termes de la CCNUCC, les « parties » se sont légalement engagées à prendre des mesures volontaires pour empêcher les dragons du ciel de mettre le feu à la planète.

Détendez-vous, les gars, c’est volontaire* !

*Vous êtes légalement obligés de le faire.

En fait, vous remarquerez que cette étrange tension obligatoire/volontaire est omniprésente dans l’article de Climate.gov sur la COP et dans un grand nombre d’explications similaires sur la COP.

Les parties conviennent d’objectifs spécifiques pour limiter les émissions humaines de gaz à effet de serre (y compris le dioxyde de carbone, le méthane, l’oxyde nitreux et les gaz halogénés comme les CFC) à une quantité spécifique pour une année donnée dans l’avenir. Les pays participants au traité élaborent leurs propres engagements volontaires — connus sous le nom de contributions déterminées au niveau national — afin d’atteindre les objectifs convenus. Les pays sont libres d’élaborer la combinaison de politiques la plus économique ou la plus avantageuse pour eux. Ils doivent rendre compte de leurs succès ou de leurs échecs dans la réalisation de leurs objectifs volontaires lors des réunions annuelles de la Conférence des Parties.

C’est dire si les pays sont libres de développer les politiques les plus économiques ou les plus avantageuses pour eux. Ils « s’accordent sur des objectifs spécifiques » mais « développent leurs propres engagements volontaires » pour atteindre ces objectifs et ils « doivent » rendre compte de leurs progrès dans la réalisation de ces objectifs « volontaires ».

Vous êtes confus ? C’est une bonne chose. Les mondialistes seront heureux d’apprendre qu’ils font bien leur travail.

Ces technocrates se rendent compte que personne ne se donnera la peine de chercher (et encore moins de lire) la Convention-cadre sur les changements climatiques elle-même.

Ils savent que les gens ordinaires ont déjà assez à faire en travaillant de 9 h à 17 h pour joindre les deux bouts, et qu’ils ne sont donc pas susceptibles de découvrir les règles tyranniques que leur gouvernement leur a légalement imposées en vertu de l’article 4 de la convention sur le changement climatique.

Et ils se rendent compte que personne ne prendra la peine de suivre le fil et de découvrir que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques n’est pas le seul traité supranational mondialiste et destructeur de souveraineté à faire adhérer des nations entières à l’ordre du jour des Nations unies. Il y a aussi la Convention sur les armes chimiques, la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, la Convention de Stockholm et toute une série d’accords internationaux similaires.

Et même si le citoyen moyen se familiarisait avec toutes ces conventions et avec tout ce que ces accords obligent leur pays à faire, il ne prendrait pas la peine de lire les règles de procédure qui dictent la manière dont ces « conférences des parties » se déroulent.

Ainsi, ils ne liront jamais l’article 30 du règlement intérieur de la CCNUCC :

Les réunions de la Conférence des Parties sont publiques, à moins que la Conférence des Parties n’en décide autrement.

Ou la règle 32 :

Nul ne peut prendre la parole au cours d’une réunion de la Conférence des Parties sans avoir obtenu au préalable l’autorisation du Président.

Ou Règle 42 :

Les décisions sur les questions de fond sont prises par consensus, à l’exception des décisions sur les questions financières qui sont prises par un vote à la majorité des deux tiers.

Et si, par un petit miracle, ils parvenaient à se familiariser avec le règlement intérieur de la COP de la CCNUCC, ils s’apercevraient alors qu’ils n’ont même pas effleuré le sujet.

Pourquoi ?

Parce qu’il n’y a pas seulement une COP pour la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, il y a aussi des COP individuelles pour les sous-groupes de la CCNUCC, comme le protocole de Kyoto et l’accord de Paris.

Il y a également une COP pour la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

Il y a également une COP pour la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée.

Et une COP pour la Convention sur les armes chimiques.

Et une COP pour la Convention de Stockholm, une COP pour la Convention de Rotterdam, une COP pour la Convention de Bâle et des COP pour la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal.

Vous voyez donc que le gouvernement mondial est déjà là. Il fonctionne par le biais d’un réseau de conventions et d’accords, obligeant les gouvernements à agir d’une certaine manière et les engageant à atteindre divers objectifs dans une grande variété de domaines.

Et devinez quoi ? Aussi mauvais que cela puisse être, la situation est sur le point de s’aggraver.

L’OMS : le nouveau flic2 du quartier

Vous souvenez-vous de ce document de l’OMS, communément appelé « traité sur les pandémies », au sujet duquel j’ai tiré la sonnette d’alarme à maintes reprises au cours des deux dernières années ?

Eh bien, il ne s’appelle plus « traité sur la pandémie ». Il est passé de son ancien titre officiel de « convention, accord ou autre instrument international de l’OMS sur la prévention, la préparation et l’intervention en cas de pandémie » à l’« accord de l’OMS sur la pandémie », un peu moins lourd à manier. Le dernier projet de cet accord a été publié il y a trois semaines. L’avez-vous déjà lu ?

Si vous l’avez lu, vous aurez remarqué toutes sortes de choses horribles cachées au plus profond de cette forêt de jargon juridique — comme, par exemple, le langage inquiétant utilisé pour décrire le problème de l’« infodémie » et la solution de censure d’Internet qui l’accompagne, que Tedros et l’UNESCO convoitent maintenant ouvertement.

Vous aurez aussi sans doute remarqué un élément pertinent pour le sujet d’aujourd’hui, enfoui à la page 24 :

Article 21. Conférence des parties

Bien sûr.

Oui, il s’agit d’une manœuvre tout droit sortie du manuel de jeu mondialiste : distraire tout le monde avec le mot « traité » pour leur faire croire qu’il s’agit d’un document qui nécessitera une ratification spéciale par leur parlement national ou leur congrès, puis leur présenter un « accord » qui, dans la plupart des cas, contournera complètement le processus politique. Puis, en guise de coup de grâce, on insère un article établissant une toute nouvelle bureaucratie, qui servira de facto de bras armé du gouvernement mondial — un bras armé qui pourra alors remanier et réécrire les règles de santé mondiale à sa guise, à n’importe quel moment dans l’avenir.

C’est malveillant. C’est une dictature. C’est une parodie. Mais il faut admettre que c’est brillant.

En supposant que cet accord (ou quelque chose de très similaire) soit approuvé par la 77e Assemblée mondiale de la santé à Genève en mai prochain, la plupart des gens ne comprendront pas ce qui vient de se passer, pas plus qu’ils n’ont compris ce qui s’est passé lorsque la CCNUCC a créé sa COP ou que toutes ces autres institutions mondialistes ont créé leurs COP respectives.

Alors, pour ceux qui ne peuvent pas se donner la peine de lire l’accord de l’OMS sur les pandémies (ou même simplement l’article 21 de cet accord), voici les points essentiels :

1. Il est institué une Conférence des Parties. La Conférence des Parties est composée de délégués représentant les Parties à l’Accord de l’OMS sur les pandémies. Seuls les délégués représentant les Parties participeront à la prise de décision de la Conférence des Parties. La Conférence des Parties établit les critères de participation des observateurs à ses travaux.

[. . .]

3. La première session de la Conférence des Parties sera convoquée par l’Organisation mondiale de la Santé au plus tard un an après l’entrée en vigueur de l’Accord de l’OMS sur les pandémies.

4. Après la première session de la Conférence des Parties : a) des sessions ordinaires ultérieures de la Conférence des Parties se tiendront chaque année.

[. . .]

5. La Conférence des Parties adopte par consensus son règlement intérieur à sa première session.

6. La Conférence des Parties adopte par consensus des règles financières pour elle-même et pour le financement de tout organe subsidiaire de la Conférence des Parties qui est ou pourra être créé, ainsi que des dispositions financières régissant le fonctionnement du Secrétariat. Elle adopte également un budget biennal.

7. La conférence des parties examine régulièrement la mise en œuvre de l’accord de l’OMS sur les pandémies et prend les décisions nécessaires pour promouvoir sa mise en œuvre effective ; elle peut adopter des amendements, des annexes et des protocoles à l’accord de l’OMS sur les pandémies.

[. . .]

9. La Conférence des Parties crée des organes subsidiaires pour mener à bien les travaux de la Conférence des Parties, si elle le juge nécessaire, selon des termes et des modalités à définir par la Conférence des Parties. Ces organes subsidiaires peuvent comprendre, sans s’y limiter, un comité de mise en œuvre et de respect des dispositions, un groupe d’experts chargé de donner des avis scientifiques et un groupe consultatif d’experts du système PABS de l’OMS.

Nous y voilà. Le gouvernement mondial est sur le point d’assumer la juridiction sur votre santé. Il est en train de mettre en place son organe directeur chargé de rédiger les règles qui régiront la réponse de votre gouvernement à la prochaine épidémie déclarée. Et presque personne dans le public n’est au courant de ce qui se passe.

Des questions ?

Je ne pense pas.

Bien sûr, certains pourraient objecter : « Ne vous inquiétez pas ! Il est écrit noir sur blanc que le règlement intérieur et le financement de cet organe doivent être adoptés par consensus ! On ne peut même pas mettre trois de ces technocrates d’accord sur ce qu’ils vont manger à midi, alors rien ne sera jamais décidé ! »

Mais si vous soulevez cette objection, il est clair que vous n’avez jamais vu à quoi ressemble ce type d’« accord consensuel » dans le processus de l’OMS. (SPOILER: il s’agit d’un vieil homme confus qui demande vaguement si le comité est prêt à approuver le projet, qui regarde la salle des bureaucrates à moitié endormis pendant dix secondes, qui déclare que le projet a été approuvé et qui doit ensuite répéter sa déclaration pour que les fonctionnaires et les gogos rassemblés sachent que c’est à eux d’applaudir).

C’est ainsi que votre futur organisme gouvernemental mondial verra le jour. C’est ainsi qu’il établira son règlement intérieur (qui peut être composé de n’importe quelle règle bidon). C’est ainsi qu’il établira son mécanisme de financement : dans un simulacre transparent de parodie de la « démocratie » que ces dirigeants prétendent chérir.

C’est ainsi que la souveraineté prend fin

Craignez votre nouveau seigneur mondialiste !!!

« Face à l’argument exposé dans cet éditorial, les professeurs, les hommes politiques et les laquais de l’establishment obéissant à la presse laxiste disent : “Tais-toi, théoricien de la conspiration !” Cette affaire de COP n’est pas un gouvernement mondial et n’a rien d’infâme. Après tout, vos gouvernements se sont volontairement engagés à respecter ces accords et donc à être liés par les décisions prises par les COP ! »

Difficile de contester cela, n’est-ce pas ?

À moins, bien sûr, que nous comprenions que l’adoption arbitraire par nos gouvernements de règles et de restrictions sans notre consentement est précisément le problème.

Tout d’abord, nos représentants élus nous font adhérer à des organismes internationaux globaux et non responsables tels que l’ONU et l’OMS. Ensuite, ils ont nommé des bureaucrates sans nom ni visage pour agir en tant que nos représentants non élus au sein de ces organismes qui nous font signer des conventions et des accords dont la plupart d’entre nous ignorent même l’existence. Ces conventions et accords « obligent » ensuite nos gouvernements nationaux à prendre certaines mesures ou à s’abstenir de certaines autres mesures. Enfin, ces mêmes gouvernements adoptent une législation qui fait de ces engagements, de ces objectifs et de ces restrictions la loi de notre pays.

Mais tout cela est « volontaire », voyez-vous ? Tout est transparent. Il n’y a pas de gouvernement mondial, mais seulement des conventions mondiales que les parties ont accepté de respecter.

Et pour remuer le couteau dans la plaie, les mêmes vérificateurs de faits qui nieraient que ce réseau de conventions et d’accords constitue en fait un gouvernement mondial de facto nous diront également que ces accords ne vont pas assez loin dans la suppression de toute prétention à la souveraineté nationale dans le système international.

Il suffit de demander à Mostafa El-Harazi et Noor Irshaidat. Ce sont les deux étudiants en doctorat en droit de la Carey School of Law qui ont rédigé un article d’opinion pour le Kleinman Center for Energy Policy l’année dernière, dans lequel ils se plaignent : Ce qui fait notablement défaut [à la CCNUCC], cependant, c’est un « mécanisme d’application », une disposition visant à dissuader explicitement les États parties à la CCNUCC de ne pas respecter les engagements pris en leur imposant des amendes ou en saisissant un tribunal international tel que la Cour internationale de justice.

Ou demandez aux experts de ScienceDirect qui, dans leur présentation de la CCNUCC, déplorent son manque de moyens : « La CCNUCC contient peu d’exigences spécifiques et, notamment, aucune obligation contraignante pour les signataires de réduire les émissions de gaz à effet de serre. »

Ou demandez à des spécialistes comme Robert Keohane et David Victor, dont l’article de 2016 dans Nature intitulé « Coopération et discorde dans la politique climatique mondiale » affirme que « l’atténuation efficace du changement climatique nécessitera une coopération internationale approfondie, qui est beaucoup plus difficile à organiser que la coordination superficielle observée jusqu’à présent. »

Mais, comme je l’ai dit, pas une personne sur mille ne connaît la Convention-cadre sur le changement climatique, la Convention de Bâle ou la proposition de COP de l’OMS, et pas une personne sur un million ne sait ce que l’un de ces organismes oblige « volontairement » les parties membres à faire.

Préférez-vous regarder un match de football ou lire un document de cent pages de jargon juridique compliqué ? Préférez-vous sortir en ville avec vos amis ou vous engager à étudier l’organigramme d’une obscure branche de la bureaucratie de l’ONU ?

Tout à fait. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le souligner, La fin du monde vous fera pleurer.

Alors, si nous périssons par manque de connaissances, comment pouvons-nous prospérer ?

En en apprenant davantage sur ces instruments de contrôle, voilà comment.

Plus précisément, nous pouvons contrer l’agenda mondialiste en apprenant davantage sur les traités, les accords et les conventions qui régissent de plus en plus nos vies. Ensuite, nous pouvons transformer nos connaissances en un mouvement. Nous saurons que nous progressons lorsque la volonté de sortir de l’OMS (et de l’ONU par la même occasion) deviendra la seule question politique dont les gens voudront parler. Et nous saurons que nous avons vraiment réussi lorsque ces mêmes personnes commenceront à parler de la souveraineté individuelle et de notre droit naturel à nous retirer de tout système de contrôle gouvernemental.

Sisyphe, voici le rocher3. Fais-le bien rouler !


1 En anglais, le mot « party » peut désigner aussi bien une organisation politique qu’une fête et ici l’auteur joue avec ces deux sens.

2 Le titre anglais utile les mots WHO (qui signifie « qui ») pour World Health Organisation (Organisation Mondiale de la Santé, ou OMS) et COP traduit ici par « flic », car il s’agit visiblement ici d’un jeu de mots sur WHO et COP, et l’on aurait pu traduire aussi par « Le Qui : le nouveau flic du quartier », alors que la traduction littérale aurait été « L’OMS : la nouvelle COP du quartier ».

3 Dans la mythologie grecque, Sisyphe est condamné par les dieux à pousser un rocher jusqu’à la cime d’une montagne, éternellement.




LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Chef des Armées,

Le dimanche 14 mai 2017, vous avez prêté serment devant Monsieur Laurent FABIUS, ancien Premier ministre de la France et actuel Président du Conseil Constitutionnel, de veiller au respect de la Constitution du 4 octobre 1958 en vigueur.

Son titre premier : « DE LA SOUVERAINETÉ » est très clair :

« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »

(Article 3).

Le titre II qui s’ensuit, s’intitule : « LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE » :

« Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État.
Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. »

(Article 5).

« Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. »

(Article 55).


Cette lettre ouverte vous est respectueusement adressée par un ancien avocat de la Direction Générale des Douanes spécialisé en Droit International Public et par un Officier Général (2S) de l’Armée de Terre. Tous deux ont prêté serment de servir la France avec dignité et loyauté.

Elle vous touchera donc forcément. Y rester sourd vous rendrait parjure.

Cette lettre sera sans doute validée par tous nos concitoyens profondément attachés à leur patrie, en hommage envers ceux qui sont tombés pour la défendre.

Ces citoyens entendent promouvoir la Justice et la Dignité sans lesquelles il n’est pas de Liberté, d’Égalité ni de Fraternité.

En vous croyant seul aux commandes, en vous soumettant, à titre personnel, à l’influence de puissances ennemies des Français, lesquels vous ont confié leur destinée, vous commettriez le crime de trahison.

En effet, la souveraineté nationale n’appartient qu’au peuple ; il vous est interdit de vous l’attribuer.

Force est de constater que depuis que le Général de GAULLE a quitté le pouvoir le 28 avril 1969 à minuit dix et dans la malheureuse continuité de vos prédécesseurs à l’Élysée, la France n’a cessé de se vassaliser à son puissant protecteur d’Outre-Atlantique et/ou de se soumettre à une autorité européenne « supranationale » sous influences qui nous a conduits à une situation gravissime, voire mortelle que vous semblez ignorer.

Que sont devenus les projets mirifiques initialement promis aux populations ?

En 2018-2019, les Gilets Jaunes n’ont reçu en retour de leurs légitimes inquiétudes exprimées dans la rue, que des brutalités dont les blessés les plus graves ne sont scandaleusement toujours pas indemnisés.

Le 21 avril 2021, des milliers de militaires appelèrent votre attention sur le délitement de la France par la « Lettre à nos gouvernants » que vous avez royalement méprisée. Vous ordonnâtes même que plusieurs de ces lanceurs d’alerte soient poursuivis, menacés et pire pour certains sanctionnés ! Pourtant ils n’avaient fait que leur devoir de soldats et de patriotes.

Le 11 novembre 2023 au Trocadéro, la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789 s’est retrouvée en fondement juridique plus qu’abscons d’une interdiction préfectorale formelle d’honorer ceux qui ont versé leur sang pour nous permettre de vivre dans une France libérée. Trop, c’est trop !

Pour une large majorité de la population et ceux qui vécurent ces trois événements, votre comportement en tant que Chef des Armées a été et reste encore incompréhensible.

Maintenir la France en vassale de puissants alliés qui vacillent au plan diplomatique, est-ce de votre part un choix de naïve prudence ou un plan extérieur de faux amis pour nous enfoncer dans un piège mortel ? La question se pose et ne le devrait pas. Vous êtes le chef de l’État français et la France mérite une clarification sur ce point crucial !

Le brillant banquier que vous fûtes sera traître aux yeux de ceux que vous avez le devoir de servir, si vous ne virez pas de bord sans délai, pour un nouveau cap salvateur, vous permettant, nous permettant de nous émanciper de la soumission à des naufrageurs, lesquels vous égarent d’évidence après vous avoir promu…

Au-delà du terrible constat de l’état de la France et de son désarroi, dont votre popularité est la première victime, nombreux sont aujourd’hui les lanceurs d’alerte de tous ordres et leurs facilitateurs qui dénoncent le chaos à venir.

Leur statut est reconnu par le Droit européen et désormais par la Loi n° 2022-401 du 21 mars 2022.

Aussi et dans l’intérêt de tous, y compris du Gouvernement et du Parlement, il nous apparait qu’une solution politique, juridique et diplomatique que nous venons ici vous proposer, est en mesure de conjurer le mauvais sort d’un naufrage imminent.

Pour cela, s’impose d’urgence le retour à un véritable État de droit, avec d’abord et sans tergiversation, une Justice retrouvant immédiatement ses lettres de noblesse et une belle image. C’est d’évidence la condition première pour assainir et mettre fin à cette ambiance « délétère » qui plombe notre pays et dont les premiers à en devoir payer le prix sont les « damnés de la France », nos compatriotes en position cumulative injuste et anormale de victimes et d’accusés de cette chienlit.

Ils sont devenus trop nombreux en métropole comme en Outre-mer.

Dès lors et paradoxalement, l’ambiance internationale explosive dont vous ne pouvez plus douter que la France ne puisse en être impactée et pire bientôt ciblée, vous offre, nous offre en réalité, une opportunité salvatrice et ingénieuse, pourvu que vous profitiez de ce changement géopolitique mondial profond, dont l’accélération est perceptible par les guerres en Ukraine, au Proche-Orient et par les troubles en Arménie et dans nos anciennes colonies d’Afrique. Sans parler du risque majeur d’embrasement militaire au Kosovo, au statut juridique douteux.

Le monde bipolaire a vécu ; des missiles hypersoniques nous menacent désormais et la Diplomatie tricolore peut et doit impérativement redevenir audible et crédible sur la scène internationale.

La France bénéficie toujours et encore d’un fort potentiel d’intérêts et d’empathie dans de nombreuses régions du Monde auxquelles l’Histoire et la Langue nous lient et dont les peuples attendent encore beaucoup du Pays de la déclaration des droits de l’homme.

L’objectif est que la France, nos diplomates et nos armées redeviennent admirables et exemplaires aux yeux et au sein de toute la Communauté internationale.

Pour atteindre cet idéal, il vous incombe d’abord d’éradiquer et proscrire de tous les actes officiels et, surtout, de faire effacer tout de suite du site du Quai d’Orsay la page vantant avec fierté une « attitude singulière et ambivalente envers l’ONU », dès lors ravalée au rang du passé et de l’abstrus. Cette page inepte doit être tournée sans délai et sans regret. Par vous.

Alors seulement nous serons en mesure de retrouver la confiance et l’admiration de tous ceux qui n’attendent qu’un geste fort et clair de la France et des Français.

Dans le droit fil de cette proposition d’éclaircissement général, de ce virage historique profond possible, notre diplomatie redeviendra erga omnes indépendante et souveraine au sein de l’ONU comme de l’Union Européenne ou de l’OTAN. Les majorités sont en effet en train de basculer et de s’inverser.

Vous pouvez ainsi accompagner ces métamorphoses au lieu de les subir et éviter à la France de manquer le train de l’Histoire.

LA SOLUTION PROPOSÉE

Par deux fois, Paris fut au centre de la Diplomatie mondiale.

D’abord, avec le Traité de Paris du 20 novembre 1815 (il y a tout juste 208 ans aujourd’hui) lors du Congrès de Vienne.

Ensuite, avec le Traité de Paris du 10 février 1947, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, entre l’Italie et les autres pays victorieux.

Dans l’intervalle, la France fut condamnée le 7 juin 1932 par la Cour Permanente de Justice Internationale (CPJI) de La Haye, pour non-respect du Droit International…

Dans ce triple cadre politique, juridique et diplomatique précis, il nous est possible de démontrer notre capacité inattendue à réussir — in extremis — une opération de décolonisation pour une fois exemplaire.

Les deux traités de Paris sont territoriaux et multilatéraux. Combinés, ils contiennent tous les ingrédients permettant à la France de se mettre en stricte conformité avec le Droit International ET la Charte de l’ONU.

Il faut admettre enfin que le statut juridique de la Savoie historique (Départements 73 et 74) et de l’ancien Comté de Nice (Département 06) est, en toute hypothèse, problématique pour la France, au regard de l’art. 44 du Traité de Paris du 10 février 1947 et qu’il est indispensable de normaliser cette situation juridique en accord avec l’arrêt de règlement rendu le 7 juin 1932 par la CPJI devenue l’organe juridictionnel incontournable de l’ONU.

Cela ne justifie en rien l’indépendance de la Savoie et/ou de Nice, la question est hors sujet ici.

Un règlement pacifique de cette affaire d’États recevra l’approbation unanime ou presque des 193 États membres de l’ONU.

Vous tenez donc là, et la France avec vous, une opportunité jupitérienne.

La première conséquence sera de pouvoir prendre l’initiative d’organiser, à Paris :

Une Grande Conférence Internationale pour la Paix, la Sécurité et les frontières en Europe

Elle vous grandirait aux yeux du monde et des Français, tout en prenant en compte l’intérêt de toutes les populations concernées et de toutes les diplomaties invitées.

En prime, un vaste mouvement de rapprochement entre tous les États participants démontrera de façon spectaculaire la capacité irréfragable de la France à réinscrire résolument sa Diplomatie dans un Droit international respecté et clairement distinct du système de Lois internationales américaines extraterritoriales…

Et pourquoi pas ? Une initiative permettant la TRANSITION : notamment celle de l’Organisation des Nations Unies avec sa vieille Charte de 1945 vers une Organisation des Peuples Unis dans la fraternité du combat contre les grands malheurs et pour les grandes causes.

Le préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 prévient :

  • L’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements. »

  • Ignorerez-vous cette ultime alerte ?

  • Oublierez-vous votre mission sacrée ?

  • Mépriserez-vous une Solution ?

Puissent la lucidité, le discernement, le courage et surtout la volonté de SERVIR vous guider afin que survive la France et se rallume ce Phare de l’humanité qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.




Aveux de l’EMA : l’agence lâche les gouvernements !

À la demande de parlementaires de l’UE, l’EMA AFFIRME que les pseudovaccins expérimentaux anticovid-19 n’ont jamais été approuvés pour empêcher la transmission du virus [jamais isolé(([1] NDLR Voir le dossier Vaccins et virus, et notamment Un adieu à la virologie))] de personne à personne. L’Agence européenne des médicaments a ainsi confirmé, de fait, que la « vaccination obligatoire » contre le Covid-19 était une utilisation illégale hors AMM.

LES VAX MASSIVES NE REPOSAIENT PAS SUR DES FAITS.

L’EMA SOULIGNE LE MANQUE DE DONNÉES SUR LA CONTAGIOSITÉ.

LES VAX SONT UNIQUEMENT PROPOSÉES POUR LA PROTECTION D’UN INDIVIDU.

EN CONSÉQUENCE :

LES CAMPAGNES DE VACCINATION DOIVENT ÊTRE ABSOLUMENT STOPPÉES ET LES GOUVERNEMENTS DEVRONT PORTER LA RESPONSABILITÉ DES EFFETS SECONDAIRES ET DE LEUR RÉPARATION.

Conférence de presse du 21 novembre 2023 au Parlement européen, suite à la réponse pour le moins surprenante de l’EMA, à la lettre du député européen Marcel de Graaff, demandant de retirer l’autorisation de mise sur le marché des « vaccins » Covid à cause des très graves problèmes engendrés.

➡️ Voir sur Odysee
https://odysee.com/@Q…uestions:6/Le-scandale-arrive—L’eurod%C3%A9put%C3%A9-Marcel-De-Graaff:8

➡️ Voir en VOSTFR sur Odysee
https://odysee.com/@ledeclencheur:b/Le-scandale-arrive—L’eurod%C3%A9put%C3%A9-Marcel-De-Graaff—(VOSTFR):e

➡️ Partager le tweet
https://x.com/LDeclencheur/status/1727400835821314420?s=20




Pourquoi laissons-nous Israël et l’Ukraine avoir le dernier mot sur nos décisions ?

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par David C. Hendricksonmm — Le 8 novembre 2023 — Source Responsible Statecraft

Le système d’alliances des États-Unis est souvent qualifié d’empire, et pour cause. Mais il s’agit d’une forme particulière d’empire, dans lequel le centre métropolitain semble dirigé et gouverné par la périphérie. Dans l’idée classique de l’empire, la domination va du haut vers le bas. Ce n’est pas le cas ici.

Cette inversion n’est nulle part plus évidente que dans les relations entre les États-Unis et Israël. Biden a réagi aux attentats du 7 octobre en apportant un soutien total à Israël dans son objectif de destruction du Hamas. Le même schéma se retrouve dans la politique à l’égard de l’Ukraine. Pendant 18 mois, l’administration Biden n’a pas osé fixer de limites aux objectifs de guerre de l’Ukraine, sauf celui, absurde, d’une victoire totale sur la Russie, avec Vladimir Poutine sur le banc des accusés à la fin.

Ces certitudes ont toutefois commencé à s’ébranler. Au sein de l’administration, il semble que l’on ait pris conscience, ces dernières semaines, qu’aucun de ces deux objectifs n’était atteignable. L’essentiel des rapports récents est le suivant : les Ukrainiens sont en train de perdre la guerre et doivent reconnaître ce fait, mieux vaut maintenant que trop tard. Les Israéliens se comportent de manière barbare et doivent être maîtrisés, faute de quoi notre réputation dans le monde sera ruinée.

Sur le front de l’Ukraine, il y a eu deux bombes. La première fut le reportage de NBC brossant un tableau désastreux de la situation militaire et rapportant que des diplomates américains et européens essayaient d’expliquer à l’Ukraine la nécessité de restreindre ses objectifs. Il est trop tard pour espérer autre chose qu’une impasse, a déclaré un ancien fonctionnaire de l’administration : « il est temps de conclure un accord ».

D’autre part, un long essai paru dans le Time a dépeint Zelensky comme une figure messianique et fanatique, déconnectée des perspectives d’avenir de l’Ukraine qui se dégradent. La corruption est encore pire que ce que l’on prétend. L’Occident fait des pieds et des mains pour obtenir des équipements militaires essentiels. L’armée ukrainienne ne parvient pas à trouver de nouvelles recrues. Des crédits supplémentaires du Congrès, même les 61 milliards de dollars demandés par l’administration, ne peuvent résoudre aucun de ces problèmes.

Pendant 18 mois, l’administration Biden a insisté sur le fait que les objectifs de l’Ukraine lui appartenaient entièrement et que les États-Unis les soutiendraient quoi qu’il arrive. Avec l’échec presque total de l’offensive ukrainienne de l’été, l’administration semble se dégonfler. Tout cela est très secret, des discussions « discrètes » étant réputées se dérouler en coulisses. Il est probable, en effet, que les conseillers de Biden soient divisés. Bien que la politique officielle n’ait pas changé d’un iota, l’élan est clairement là.

Le problème d’Israël est encore plus aigu. Selon des informations largement répandues, Joe Biden et ses conseillers estiment qu’Israël s’est lancé dans un projet fou à Gaza. Ils considèrent que les États-Unis, qui ont donné à Israël un feu vert, un chèque en blanc et des tonnes de bombes, seront tenus directement responsables des terribles conséquences humanitaires. Ils ne pensent pas qu’Israël ait défini un objectif cohérent. Ils craignent de soutenir une énormité morale. Ils constatent que le soutien des autres s’effondre rapidement.

Au cours du mois dernier, Biden a mis en garde les Israéliens contre la colère et la vengeance en représailles du 7 octobre, leur a déconseillé une invasion terrestre de Gaza et a insisté pour qu’Israël cherche à éviter autant que possible la mort de civils. Les conseillers militaires de Biden recommandent d’utiliser des bombes plus petites. L’érosion du soutien, a déclaré son administration aux Israéliens, « aura des conséquences stratégiques désastreuses pour les opérations des Forces de défense israéliennes contre le Hamas ». Le week-end dernier, le secrétaire d’État Antony Blinken a présenté ces idées au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et lui a demandé une « pause humanitaire ». Réponse de Bibi : ça n’arrivera pas.

J’ai une idée. Les États-Unis pourraient menacer de suspendre les livraisons militaires à Israël s’il n’accepte pas un cessez-le-feu. Cela pourrait faire impression. Toutefois, depuis George H. W. Bush, aucun président n’a voulu défier Israël. L’approche des États-Unis au cours des 30 dernières années, comme aujourd’hui, a été celle d’un ami indéfectible : « C’est vraiment pour votre bien, mais nous n’oserions pas l’exiger de vous ».

Serrer les Israéliens dans ses bras et les rassurer sans cesse sur leur engagement indéfectible : voilà comment finir une discussion avec eux.

Certains dirigeants israéliens ont répondu à cette approche, mais Benjamin Netanyahu n’a jamais été l’un d’entre eux. Le commentaire de Bill Clinton après sa première rencontre avec Netanyahou en 1996 — « Qui est la putain de superpuissance ici ? » — reflète le jugement réfléchi de Bibi selon lequel il peut susciter une opposition intérieure aux États-Unis qui annulera toute menace de la part d’un président américain.

Aujourd’hui, 66 % des Américains souhaitent un cessez-le-feu, selon un sondage, mais moins de 5 % des membres de la Chambre des représentants sont de cet avis ; Bibi sait donc peut-être de quoi il parle. L’AIPAC est occupé à lancer des attaques contre les quelques membres courageux du Congrès qui ont critiqué Israël et appelé à un cessez-le-feu.

Mais Biden doit se préoccuper du rôle plus important de l’Amérique dans le monde et il est conscient que ce qui se prépare à Gaza va probablement ruiner la légitimité de l’Amérique. Qui, dans les pays non occidentaux, pourra supporter à nouveau une leçon de morale de la part des États-Unis sur leur engagement zélé en faveur des droits de l’homme ? Quel sera l’impact sur le dossier de l’Amérique contre la Russie ?

Si l’on s’en tient aux tendances actuelles — pas de sortie vers le Sinaï pour la masse de la population de Gaza, effondrement complet des systèmes de santé et d’assainissement, pression militaire et blocus économique israéliens incessants, 1,5 million de personnes déjà déplacées — il est difficile d’imaginer que le nombre total de victimes parmi les habitants de Gaza puisse être inférieur à plusieurs centaines de milliers. Il est probable que les maladies et les épidémies seront beaucoup plus nombreuses que les balles et les bombes. Comme l’a déclaré Netanyahu, cette expérience restera gravée dans les mémoires « pendant des décennies ». Et si elle s’inscrivait dans l’opinion publique mondiale comme un crime historique ?

Il est incroyable que les partisans de la guerre totale contre le Hamas invoquent Dresde, Hiroshima et d’autres atrocités pour justifier leur démarche, négligeant le fait que ni l’Allemagne ni le Japon n’avaient personne pour pleurer sur eux après la guerre, alors que les Palestiniens ont 1,8 milliard de musulmans pour pleurer sur eux aujourd’hui.

Il est évident qu’Israël ne peut pas poursuivre jusqu’au bout son objectif de destruction du Hamas sans provoquer des morts à une échelle biblique. Il n’y a aucune raison pour que les États-Unis adhèrent à ces objectifs.

Le choix de Biden est de soit se montrer ferme avec les Israéliens soit d’accepter ce qu’il craint d’être une gigantesque catastrophe.

Il existe des précédents de fermeté, mais ils sont certes lointains. Dwight Eisenhower l’a fait en 1956 à propos de l’aventure anglo-franco-israélienne de Suez. Bush I l’a fait en 1991 à propos des garanties de prêt accordées à Israël.

Mais l’exemple le plus marquant est celui de 1982, lorsque Ronald Reagan a demandé au Premier ministre israélien Menachem Begin de cesser les bombardements israéliens sur Beyrouth. « Menachem », a dit Reagan, « c’est un holocauste ». À la surprise de Reagan, sa menace d’une réévaluation angoissante a fonctionné. « Je ne savais pas que j’avais un tel pouvoir », a-t-il déclaré à son assistant Mike Deaver. Au moment de la menace de Reagan, le bilan de deux mois et demi de guerre avoisinait les 20 000 morts, dont près de la moitié étaient des civils.

Biden aura-t-il la volonté d’affronter Netanyahou ? Son administration forcera-t-elle l’Ukraine à s’asseoir à la table des négociations ?

Dans notre drôle d’empire, où ce sont les vassaux qui mènent la danse, des tendances profondément ancrées dictent une réponse négative à ces deux questions, alors qu’une politique avisée dicterait des réponses positives. Le moment est peut-être venu d’adopter une nouvelle politique dans laquelle l’Amérique favorise ses propres intérêts nationaux plutôt que les leurs.

David C. Hendrickson

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




La Maison-Blanche et Israël prennent-ils un gros risque à Gaza ?

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Illustration : des soldats israéliens assis sur des véhicules blindés alors qu’ils se déploient près de la frontière entre le sud d’Israël et la bande de Gaza, le 20 novembre 2023. (Crédit : Menahem Kahana/AFP). Source]

La réalité de la nécessité de la guerre pénètre largement la conscience du monde arabe et islamique.

Les escalades ne peuvent être stoppées — La Maison-Blanche est ébranlée ; les escalades pourraient toutes fusionner en « une »

Par Alastair Crooke — Le 26 octobre 2023 — Source Strategic Culture

Tom Friedman a lancé son terrible avertissement dans le New York Times jeudi dernier :

Je pense que si Israël se précipite maintenant [unilatéralement] à Gaza pour détruire le Hamas, il commettra une grave erreur qui sera dévastatrice pour les intérêts israéliens et américains.

Je parle du traité de paix de Camp David, des accords de paix d’Oslo, des accords d’Abraham et de l’éventuelle normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite. Tout cela pourrait partir en fumée.

Malheureusement, a déclaré le haut fonctionnaire américain [Friedman], les chefs militaires israéliens sont aujourd’hui plus faucons que le Premier ministre. Ils sont rouges de rage et déterminés à porter au Hamas un coup que l’ensemble du voisinage n’oubliera jamais.

Friedman parle ici, bien sûr, d’un système d’alliance américain, articulé autour de l’idée que les forces militaires d’Israël sont invincibles — le paradigme de la « petite OTAN » qui agit comme la structure essentielle à la propagation de l’ordre fondé sur des règles dirigé par les Américains au Moyen-Orient.

Ce paradigme est analogue aux structures de l’alliance de l’OTAN, dont la prétendue « invincibilité » a soutenu les intérêts américains en Europe (du moins jusqu’à la guerre en Ukraine).

Un membre du cabinet israélien a déclaré au correspondant israélien expérimenté en matière de défense, Ben Caspit, qu’Israël ne pouvait tout simplement pas permettre que sa dissuasion à long terme soit sapée :

C’est le point le plus important — « notre dissuasion », a déclaré la source principale du cabinet de guerre. « La région doit rapidement comprendre que quiconque porte atteinte à Israël comme l’a fait le Hamas paie un prix disproportionné. Il n’y a pas d’autre moyen de survivre dans notre voisinage que d’exiger ce prix maintenant, car de nombreux yeux sont fixés sur nous et la plupart d’entre eux n’ont pas nos intérêts à cœur. »

En d’autres termes, le « paradigme » israélien repose sur la manifestation d’une force écrasante, dirigée vers tout défi émergent. Ce paradigme trouve son origine dans l’insistance des États-Unis pour qu’Israël soit à la fois à la pointe du progrès politique (toutes les décisions stratégiques relèvent exclusivement d’Israël dans le cadre d’Oslo) et à la pointe du progrès militaire par rapport à tous ses voisins.

Bien qu’elle soit présentée comme telle, cette formule ne permet pas de parvenir à un accord durable et pacifique permettant de respecter la résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations unies de 1947 (division de la Palestine de l’époque du Mandat) en deux États. Au contraire, Israël, sous le gouvernement Netanyahou, se rapproche de plus en plus d’une fondation eschatologique d’Israël sur la « Terre d’Israël » (biblique) — une démarche qui expurge totalement la Palestine.

Ce n’est pas une coïncidence si, lors de son discours à l’Assemblée générale le mois dernier, Netanyahou a présenté une carte d’Israël sur laquelle Israël dominait de la rivière à la mer et où la Palestine (en fait, tout le territoire palestinien) était inexistante.

Tom Friedman, dans ses réflexions au NYT, craint peut-être que, de même que la piètre performance de l’OTAN en Ukraine a brisé « le mythe de l’OTAN », l’effondrement de l’armée et des services de renseignement israéliens du 7 octobre et ce qui se passera dans son sillage à Gaza « pourraient [également] faire exploser toute la structure de l’alliance pro-américaine » au Moyen-Orient.

La confluence de deux humiliations de ce type pourrait briser la colonne vertébrale de la primauté occidentale. Tel semble être l’essentiel de l’analyse de Friedman. (Il a probablement raison).

Le Hamas a réussi à briser le paradigme de la dissuasion israélienne : il n’a pas eu peur, les Forces de défense israéliennes ont prouvé qu’elles étaient loin d’être invincibles et la rue arabe s’est mobilisée comme jamais auparavant (confondant les cyniques occidentaux qui se moquent de la notion même de « rue arabe »).

Voilà où nous en sommes, et la Maison-Blanche est ébranlée. Les PDG d’Axios, VandeHei et Mark Allen, ont pris la plume pour avertir :

Jamais nous n’avons parlé à autant de hauts responsables gouvernementaux qui, en privé, sont si inquiets… [qu’] une confluence de crises pose des problèmes épiques et fasse courir un danger historique. Nous n’aimons pas nous montrer catastrophistes. Mais nous voulons faire retentir la sirène d’un réalisme clinique et lucide : les responsables américains nous disent qu’à la Maison-Blanche, cette semaine a été la plus lourde et la plus effrayante depuis que Joe Biden a pris ses fonctions il y a un peu plus de 1 000 jours… L’ancien ministre de la Défense Bob Gates nous dit que l’Amérique est confrontée aux crises les plus graves depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y a 78 ans…

Aucune de ces crises ne peut être résolue ou éliminée : les cinq crises pourraient se transformer en quelque chose de beaucoup plus grave… Ce qui effraie les responsables, c’est la façon dont les cinq menaces pourraient se fondre en une seule. (Une guerre qui s’étend alors qu’Israël pénètre dans Gaza ; l’ » alliance antiaméricaine » Poutine-Xi ; un Iran « malveillant » ; un Kim Jong Un « déséquilibré » et des vidéos et informations truquées).

Toutefois, l’article de Friedman dans le NYT ne mentionne pas le revers de la médaille, car le paradigme israélien a deux faces : la sphère interne, qui est distincte de la nécessité externe d’imposer un prix disproportionné aux adversaires d’Israël.

Le « mythe » interne veut que l’État israélien « assure les arrières de ses citoyens », où que vivent les Juifs en Israël et dans les territoires occupés — des colonies les plus reculées aux ruelles de la vieille ville de Jérusalem. Plus qu’un contrat social, il s’agit d’une obligation spirituelle due à tous les Juifs vivant en Israël.

Ce « contrat social » de sécurité vient cependant de s’effondrer. Les Kibboutzim autour de Gaza ont été évacués ; vingt kibboutz ont été évacués du nord et un total de 43 villes frontalières ont été évacuées.

Ces familles déplacées feront-elles à nouveau confiance à l’État ? Retourneront-elles un jour dans les colonies ? La confiance a été rompue. Pourtant, ce ne sont pas les missiles du Hezbollah qui effraient les habitants, mais les images du 7 octobre dernier dans les communautés de la périphérie de Gaza — la clôture franchie à des dizaines d’endroits, les bases et postes militaires envahis, les villes occupées par les forces du Hamas, les morts qui en ont résulté et le fait qu’environ 200 Israéliens ont été enlevés à Gaza — qui n’ont rien laissé à l’imagination. Si le Hamas a réussi, qu’est-ce qui arrêtera le Hezbollah ?

Comme dans la vieille comptine : Humpty-Dumpty a fait une grosse chute, mais tous les chevaux du roi et tous les hommes du roi n’ont pas pu reconstituer Humpty.

C’est ce qui inquiète l’équipe de la Maison-Blanche. Elle n’est pas du tout convaincue qu’une invasion israélienne de Gaza remettra Humpty d’aplomb. Elle craint plutôt que les événements ne tournent mal pour les Forces de défense israéliennes et que les images, relayées à travers le Moyen-Orient, d’Israël utilisant une force écrasante dans un environnement urbain civil ne révoltent la sphère islamique.

Malgré le scepticisme occidental, certains signes indiquent que cette insurrection dans la sphère arabe est différente et ressemble davantage à la révolte arabe de 1916 qui a renversé l’Empire ottoman. Elle prend une tournure distincte puisque les autorités religieuses chiites et sunnites déclarent que les musulmans ont le devoir de se tenir aux côtés des Palestiniens. En d’autres termes, alors que la politique israélienne devient clairement « prophétique », l’humeur islamique devient à son tour eschatologique.

Le fait que la Maison-Blanche teste les dirigeants arabes « modérés », pressant les Palestiniens « modérés » de former un gouvernement favorable à Israël à Gaza, qui remplacerait le Hamas et imposerait la sécurité et l’ordre, montre à quel point l’Occident est coupé de la réalité. Rappelons que Mahmoud Abbas, le général Sissi et le roi de Jordanie (certains des dirigeants les plus souples de la région) ont refusé catégoriquement de rencontrer Biden après le voyage de ce dernier en Israël.

La colère dans la région est réelle et menace les dirigeants arabes « modérés », dont la marge de manœuvre est désormais limitée.

Les points chauds se multiplient donc, tout comme les attaques contre les déploiements américains dans la région. Certains à Washington prétendent percevoir une main iranienne et espèrent ouvrir la perspective d’une guerre avec l’Iran.

La Maison-Blanche, paniquée, réagit de manière excessive en envoyant d’énormes convois (des centaines) d’avions-cargos chargés de bombes, de missiles et de défenses aériennes (THAAD et Patriot) en Israël, mais aussi dans le Golfe, en Jordanie et à Chypre. Des forces spéciales et 2 000 marines sont également déployés. Plus deux porte-avions et les navires qui les accompagnent.

Les États-Unis envoient donc une véritable armada de guerre. Cela ne peut qu’aggraver les tensions et provoquer des contre-mesures : la Russie déploie actuellement des avions MiG-31 équipés de missiles hypersoniques Kinzhal (qui peuvent atteindre le porte-avions américain au large de Chypre) pour patrouiller en mer Noire, et la Chine aurait envoyé des navires de guerre dans la région. La Chine, la Russie, l’Iran et les États du Golfe sont engagés dans une frénésie diplomatique pour contenir le conflit, même si le Hezbollah s’engageait plus avant dans le conflit.

Pour l’instant, l’accent est mis sur les libérations d’otages, ce qui crée beaucoup de bruit et de confusion (délibérés). Certains espèrent peut-être que les libérations d’otages retarderont, et finalement arrêteront, l’invasion prévue de la bande de Gaza. Cependant, le commandement militaire israélien et l’opinion publique insistent sur la nécessité de détruire le Hamas (dès que les navires américains et les nouvelles défenses aériennes auront été mis en place).

Peu importent les résultats obtenus (par l’invasion), la réalité est que les Brigades Qassam du Hamas ont brisé les paradigmes internes et externes d’Israël. En fonction de l’issue de la guerre à Gaza/Israël, les Brigades peuvent encore provoquer une nouvelle contusion sur le corps politique qui « déclenche [ra] une conflagration mondiale — et [fera] exploser toute la structure de l’alliance pro-américaine que les États-Unis ont construite » (selon les termes de Tom Friedman).

Si Israël entre dans Gaza (et Israël pourrait décider qu’il n’apas d’autre choix que de lancer une opération terrestre, compte tenu de la dynamique politique intérieure et de l’opinion publique), il est probable que le Hezbollah ira de plus en plus loin, laissant les États-Unis devant l’option binaire de voir Israël vaincu ou de lancer une guerre majeure dans laquelle tous les points chauds se fondent « en un seul ».

Dans un sens, le conflit israélo-islamique ne peut être résolu que de cette manière cinétique. Tous les efforts déployés depuis 1947 n’ont fait que creuser le fossé. La réalité de la nécessité de la guerre pénètre largement la conscience du monde arabe et islamique.

Alastair Crooke

Traduit par Zineb, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




Pierre de Gaulle s’est entretenu avec le président russe, et Vladimir Poutine a ouvert la porte à une candidature française au sein des BRICS

[Source : lemediaen442.fr]

Le 17 novembre 2023, Pierre De Gaulle, membre du Mouvement International Russophile (MIR), a participé à la session plénière du IXe Forum Culturel International de Saint-Pétersbourg, soulevant des questions cruciales sur la coopération entre la France et les BRICS.

Pierre De Gaulle, petit-fils du célèbre général de Gaulle, a pris la parole lors du Forum Culturel International de Saint-Pétersbourg. Au cours de son intervention, De Gaulle a souligné l’importance de la culture, de la science et du progrès pour unir les peuples au-delà des intérêts politiques. Il a proposé l’idée audacieuse d’une représentation diplomatique des BRICS au sein de structures interethniques reconnues, permettant la participation de tous les pays, y compris ceux de l’Union européenne.

En réponse, le président russe Vladimir Poutine a salué les efforts de De Gaulle pour rapprocher la France et la Russie. Poutine s’est dit très ému de converser avec un descendant direct du Général de Gaulle. Il a partagé son interprétation des événements en Europe, évoquant le parallèle entre les approches du maréchal Pétain et du général de Gaulle, soulignant le soutien continu de la Russie à la position du général de Gaulle.

Sur la question de la participation de la France aux BRICS, Poutine a ouvert la porte à une candidature française, soulignant la présidence russe des BRICS l’année suivante.

Cette intervention de Pierre de Gaulle ouvre des perspectives nouvelles sur les relations franco-russes et les dynamiques au sein des BRICS, suscitant l’attention et les réactions dans le monde diplomatique.




L’effondrement d’Israël et des États-Unis

[Source : voltairenet.org]

Par Thierry Meyssan

Pour la première fois, le monde assiste en direct à un crime contre l’Humanité, à la télévision. Les États-Unis et Israël, qui ont uni leur sort depuis longtemps, seront tous deux tenus pour responsables des massacres de masse commis à Gaza. Partout, sauf en Europe, les alliés de Washington retirent leurs ambassadeurs à Tel-Aviv. Demain, ils le feront à Washington. Tout se passe comme lors de la dislocation de l’URSS et se terminera de la même manière : l’Empire américain est menacé dans son existence. Le processus qui vient de s’enclencher ne pourra pas être stoppé.

Les États-Unis et Israël sont perçus comme une seule et même entité. Ils devront répondre ensemble de leurs crimes.

Alors que nous avons les yeux rivés sur les massacres de civils en Israël et à Gaza, nous ne percevons ni les divisions internes en Israël et aux USA, ni le changement considérable que ce drame provoque dans le monde. Pour la première fois dans l’Histoire, on tue massivement et en direct des civils à la télévision.

Partout — sauf en Europe —, les juifs et les Arabes s’unissent pour crier leur douleur et appeler à la paix.
Partout, les peuples réalisent que ce génocide ne serait pas possible si les États-Unis ne fournissaient pas en temps réel des bombes à l’armée israélienne.
Partout, des États rappellent leurs ambassadeurs à Tel-Aviv et se demandent s’ils doivent rappeler ceux qu’ils ont envoyés à Washington.

Il va de soi que les États-Unis n’ont accepté ce spectacle qu’à contrecœur, mais ils ne l’ont pas simplement autorisé, ils l’ont rendu possible avec des subventions et des armes. Ils sont effrayés de perdre leur Pouvoir après leur défaite en Syrie, leur défaite en Ukraine et peut-être bientôt leur défaite en Palestine. En effet, si les armées de l’Empire ne font plus peur, qui continuera à effectuer des transactions en dollars au lieu de sa propre monnaie ? Et dans cette éventualité, comment Washington fera-t-il payer aux autres ce qu’il dépense, comment les États-Unis maintiendront-ils leur niveau de vie ?

Mais que se passera-t-il à la fin de cette histoire ? Que le Moyen-Orient se révolte ou qu’Israël écrase le Hamas au prix de milliers de vies ?

Nous retiendrons que le président Joe Biden avait d’abord sommé Israël de renoncer à son projet de déplacer vers l’Égypte ou, à défaut, d’éradiquer le peuple palestinien de la surface de la Terre, et que Tel-Aviv ne lui a pas obéi.

Les « suprémacistes juifs » se comportent aujourd’hui comme en 1948.
Lorsque les Nations unies votèrent la création de deux États fédérés en Palestine, un hébreu et un arabe, les forces armées autoproclamèrent l’État hébreu avant qu’on en ait fixé les frontières. Les « suprémacistes juifs » expulsèrent immédiatement des millions de Palestiniens de chez eux (la « Nakhba ») et assassinèrent le représentant spécial de l’ONU venu créer un État palestinien. Les sept armées arabes (Arabie saoudite, Égypte, Iraq, Jordanie, Liban, Syrie et Yémen du Nord) qui tentèrent de s’opposer à eux furent rapidement balayées.
Aujourd’hui, ils n’obéissent pas plus à leurs protecteurs et massacrent encore, sans se rendre compte que, cette fois, le monde les observe et que plus personne ne viendra à leur secours. Au moment où les chiites admettent le principe d’un État hébreu, leur folie met en péril l’existence de cet État.

Nous nous souvenons de la manière dont l’Union soviétique s’est effondrée. L’État n’avait pas été capable de protéger sa propre population lors d’un accident catastrophique. 4 000 Soviétiques sont morts à la centrale nucléaire de Tchernobyl (1986), en sauvant leurs concitoyens. Les survivants s’étaient alors demandé pourquoi ils continuaient à accepter, 69 ans après la Révolution d’Octobre, un régime autoritaire. Le Premier secrétaire du PCUS, Mikhail Gorbachev, a écrit que c’est lorsqu’il a vu ce désastre, qu’il a compris que son régime était menacé.
Puis ce furent les émeutes de décembre au Kazakhstan, les manifestations d’indépendance dans les pays baltes et en Arménie. Gorbatchev modifia la Constitution pour écarter la vieille garde du Parti. Mais ses réformes ne suffirent pas à arrêter l’incendie qui se propagea en Azerbaïdjan, en Géorgie, en Moldavie, en Ukraine et en Biélorussie. Le soulèvement des Jeunes communistes est-allemands contre la doctrine Brejnev conduisit à la chute du Mur de Berlin (1989). L’effritement du Pouvoir à Moscou conduisit à l’arrêt de l’aide aux alliés, dont Cuba (1990). Enfin ce furent la dissolution du Pacte de Varsovie et le déchirement de l’Union (1991). En un peu plus de 5 ans, un Empire, que tous pensaient éternel, s’est effondré sur lui-même.

Ce processus inéluctable vient de débuter pour l’« Empire américain ». La question n’est pas de savoir jusqu’où les « sionistes révisionnistes » de Benjamin Netanyahu iront, mais jusqu’à quand les impérialistes états-uniens les soutiendront. À quel moment, Washington estimera qu’il a plus à perdre à laisser massacrer des civils palestiniens qu’à corriger les dirigeants israéliens ?

Le même problème se pose pour lui en Ukraine. La contre-offensive militaire du gouvernement de Volodymyr Zelensky a échoué. Désormais, la Russie ne cherche plus à détruire les armes ukrainiennes, qui sont immédiatement remplacées par des armes offertes par Washington, mais à tuer ceux qui les manient. Les armées russes se comportent comme une gigantesque machine à broyer qui, lentement et inexorablement, tue tous les soldats ukrainiens qui s’approchent des lignes de défense russe. Kiev ne parvient plus à mobiliser de combattants et ses soldats refusent d’obéir à des ordres qui les condamnent à une mort certaine. Ses officiers n’ont d’autre choix que de fusiller les pacifistes.

Déjà de nombreux leaders US, Ukrainiens et Israéliens évoquent un remplacement de la coalition « nationaliste intégrale » ukrainienne et de la coalition « suprémaciste juive », mais la période de guerre ne s’y prête pas. Il va pourtant falloir le faire.

Le président Joe Biden doit remplacer sa marionnette ukrainienne et ses alliés barbares israéliens, comme le Premier secrétaire Mikhail Gorbachev avait dû remplacer son insensible représentant au Kazakhstan, ouvrant la voie à la généralisation de la contestation des dirigeants corrompus. Lorsque Zelensky et Netanyahu auront été renvoyés, chacun saura qu’il est possible d’obtenir la tête d’un représentant de Washington et chacun de ceux-ci saura qu’il doit fuir avant d’être sacrifié.

Ce processus n’est pas seulement inéluctable, il est inexorable. Le président Joe Biden peut juste faire tout ce qui est en son pouvoir pour le ralentir, pour le faire durer, pas pour l’arrêter.

Les peuples et les dirigeants occidentaux doivent maintenant prendre des initiatives pour se sortir de ce guêpier, sans attendre d’être abandonnés, comme Cuba le fit au prix des privations de sa « période spéciale ». Il y a urgence : les derniers à réagir devront payer l’addition de tous. D’ores et déjà de nombreux États du « reste du monde » fuient. Ils font la queue pour entrer aux BRICS ou à l’Organisation de coopération de Shanghai.

Plus encore que la Russie qui a dû se séparer des États baltes, les États-Unis doivent se préparer à des soulèvements intérieurs. Lorsqu’ils ne parviendront plus à imposer le dollar dans les échanges internationaux et que leur niveau de vie s’effondrera, les régions pauvres refuseront d’obéir tandis que les riches prendront leur indépendance, à commencer par les républiques du Texas et de Californie (les seules qui, selon les Traités, en ont légalement la possibilité) [1]. Il est probable que la dislocation des USA donnera lieu à une guerre civile.

La disparition des États-Unis provoquera celle de l’OTAN et de l’Union européenne. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni se retrouveront face à leurs vieilles rivalités, faute d’y avoir répondu lorsqu’il était temps.

En quelques années Israël et l’« Empire américain » disparaîtront. Ceux qui lutteront contre le sens de l’Histoire provoqueront des guerres et des morts inutiles en nombre.




« Émeutes » du Capitole : l’incroyable manipulation éclate !

[Source : FLORIAN PHILIPPOT]




La Chine bientôt au sommet

[Source : la-chronique-agora.com]

[Illustration : source]

Par Bill Bonner

La Chine s’impose dans la course à la technologie et les institutions défaillantes de l’Occident font des dégâts…

Est-ce vrai ? Les institutions les plus importantes de l’Occident sont-elles en train d’échouer ?

La démocratie ? L’État-nation ? La presse « libre » ? Les combustibles fossiles ? Le capitalisme manipulé par le gouvernement… et l’argent géré par le gouvernement fédéral ? La supériorité technologique ? La puissance de feu ?

Tout ce qui a permis à l’Occident de se hisser au sommet a-t-il été corrompu ? L’Occident a-t-il épuisé tous ses avantages ? Est-il en déclin, comme l’avait prédit Oswald Spengler il y a plus de 100 ans ?

Selon notre modèle d’allocation d’actifs, nous aurions dû vendre nos actions américaines il y a près de 30 ans. Le modèle est « bête », dans la mesure où il ne nous dit rien sur l’état du monde, l’avenir des taux d’intérêt ou quoi que ce soit d’autre. Il est conçu pour nous aider à éviter les « grandes pertes », en nous indiquant simplement quand les actions sont chères en termes d’or. Un investisseur évite les grandes pertes en achetant des actions lorsqu’il peut obtenir les 30 actions du Dow Jones pour moins de 5 onces d’or. Il les vend lorsqu’elles dépassent les 15 onces.

C’est ainsi que notre modèle nous a conseillé de privilégier l’or (aux actions) dès 1996. Nous ne le savions pas à l’époque, mais le modèle nous signalait peut-être quelque chose de beaucoup plus important. Les actions américaines ont atteint leur plus haut niveau historique en août 1999, les actions du Dow Jones se négociant à 42 onces d’or. Il semble aujourd’hui qu’il ne s’agissait pas seulement d’un sommet pour les actions américaines — mais de l’apogée de la puissance, de la richesse et du prestige de la civilisation occidentale. Le budget américain était plus ou moins équilibré. La dette américaine était encore gérable. À l’exception de leur engagement désastreux au Kosovo, les États-Unis étaient en paix. Depuis, les choses se sont dégradées.

Trop humains

Vendredi, nous nous sommes penchés sur le sujet de la démocratie. Comme nous l’avons vu, celle-ci n’est pas extensible. Les électeurs ordinaires ne peuvent pas prendre de décisions pour un empire lointain. Ils peuvent voter, mais leurs votes ne signifient presque rien. Les groupes issus de l’élite sont les véritables décideurs. Comme Nietzsche l’a dit, ils sont trop humains et prennent des décisions qui leur profitent, à eux… et non au « peuple ». Peu à peu, le gouvernement devient corrompu, égoïste et incompétent.

Aujourd’hui, nous allons nous tourner vers la technologie et la puissance de feu. Deux nouvelles annonces — toutes deux en provenance de la Chine — suggèrent que l’Occident a perdu son avance technologique. Voici ce qu’en dit defenseone.com :

« Les États-Unis perdent leur avantage en matière d’IA au profit de la Chine, selon des experts.

“Si vous comparez en pourcentage de leur investissement militaire global, l’APL [l’agence de défense chinoise] dépense entre un et deux pour cent de son budget global pour l’intelligence artificielle, alors que le DoD dépense entre 0,1 et 0,2 de son budget pour l’IA.”

Tara Murphy Dougherty, PDG de Govini, a déclaré aux journalistes lundi :

“La Chine dépasse les États-Unis en matière d’innovation.” »

C’est grâce à sa puissance de feu supérieure que l’Occident a pu conquérir la majeure partie de la planète — l’Amérique du Nord et du Sud, l’Australie, la majeure partie de l’Afrique et une grande partie de l’Asie.

Un exemple : la bataille d’Omdurman, en 1898. Les Britanniques et leurs alliés disposaient de 25 000 hommes. Les Soudanais en avaient 52 000. Mais les Britanniques disposaient également de fusils, de mitrailleuses et d’artillerie modernes. Les Soudanais n’en avaient pas. À la fin des combats, 47 Anglais (et leurs alliés égyptiens) avaient été tués, contre 12 000 soldats ennemis.

Une puissance de feu ancestrale

Mais les grosses dépenses en armement ne suffisent pas. Au contraire, elles sont même un obstacle. L’industrie de la puissance de feu gagne de l’argent en vendant les armes d’hier. Plus vous dépensez, plus votre matériel devient obsolète. C’est pourquoi une agence de défense plus jeune et plus dynamique est souvent bien plus efficace qu’une bureaucratie militaire plus riche et mieux établie.

La Chine, qui n’a pas à soutenir une industrie de la puissance de feu héritée du passé, peut consacrer une plus grande partie de son budget de défense aux nouvelles technologies, notamment à l’IA et aux drones. Lors de la prochaine guerre, ces innovations seront probablement décisives. Warontherocks.com rapporte :

« La technologie des drones de mer va transformer la guerre navale

Alors qu’en Ukraine, cette technologie est déployée pour résister à une nation d’envahisseurs, des États voyous pourraient en profiter ailleurs.

Les progrès des technologies autonomes sont en train de démocratiser l’accès aux capacités navales de base : les nations et les groupes qui ne disposent pas d’une marine importante pourront rapidement devenir des concurrents en mer.

Ils [les drones navals] sont également conçus pour fonctionner en essaims, ce qui permet des missions coordonnées avec plusieurs véhicules, comme celle de Sébastopol, où au moins sept navires de surface ukrainiens sans équipage ont franchi les défenses du port. En outre, les systèmes de propulsion hybrides combinent l’énergie électrique et l’énergie conventionnelle pour augmenter la portée opérationnelle et l’endurance des véhicules marins autonomes. »

N’ayant pas de marine de type « seconde guerre mondiale » à entretenir, la Chine est en mesure de se concentrer sur une puissance de feu maritime plus récente et plus moderne.

Et c’est un phénomène similaire qui est à l’origine du miracle chinois. En 1979, lorsque la Chine a emprunté la « route capitaliste », elle n’avait que peu d’industries héritées du passé et a dû en créer de nouvelles. La Chine, qui ne disposait plus que d’une infrastructure défectueuse après les débâcles du Grand Bond en avant et de la révolution culturelle, a dû construire de nouveaux trains, avions, automobiles, autoroutes, chemins de fer et ports de marchandises.

C’est pourquoi la Chine dispose d’un réseau complet de trains à grande vitesse — y compris un train maglev à Shanghai qui atteint 600 km/h. La Chine teste actuellement un autre train à grande vitesse qui peut atteindre plus de 800 km/h, ce qui est bien différent des trains Amtrak qui passent par Baltimore, qui sont lourds et traînants.

Informations haut débit

Mais attendez… Les États-Unis ont inventé Internet. Le pays est toujours le leader des technologies de communication, n’est-ce pas ?

Hier, le South China Morning Post a jeté un peu plus d’eau froide sur la toile :

« La Chine lance l’Internet le plus rapide du monde avec une liaison de 1,2 térabit par seconde, avec des années d’avance sur les prévisions

La Chine a devancé une échéance mondiale en lançant le premier service Internet de nouvelle génération au monde — de 10 fois plus rapide que les principaux axes existants — avec deux ans d’avance sur les prévisions du secteur.

Le réseau dorsal — ainsi appelé parce qu’il constitue la principale voie de transmission de données entre les villes — peut transmettre des données à une vitesse de 1,2 térabit (1 200 gigabits) par seconde entre Pékin, dans le nord, Wuhan, dans le centre de la Chine, et Guangzhou, dans la province méridionale du Guangdong.

La plupart des réseaux dorsaux de l’Internet dans le monde ne fonctionnent qu’à 100 gigabits par seconde. Même les États-Unis n’ont que récemment achevé la transition vers leur réseau Internet2 de cinquième génération à 400 gigabits par seconde. »

Ce qui ne veut pas dire que toute la technologie américaine est aussi décrépite qu’Amtrak.

Mais il y a toujours une suite à l’histoire… Rendez-vous demain.




Réponse de Philippot à Asselineau

[Source : Les Patriotes Parisiens]

[Illustration : source]

[NDLR Voir plus bas l’intervention de Philippot à l’invitation des Américains et la vidéo d’Asselineau.]

[Source : Les Patriotes]


Discours de Philippot à l’invitation du Parti Républicain

Chaîne de Philippot : @FLORIANPHILIPPOT1


[Source : Union Populaire Républicaine]

Vidéo d’Asselineau




Notes sur l’intempérance du scorpion

[Source : dedefensa.org]

Par Philippe Grasset

• L’anecdote a subi l’épreuve du temps pour s’imposer comme l’allégorie de la tragédie grecque elle-même où les acteurs sont emportés par la force de leur destin, — l’allégorie de la grenouille acceptant de porter le scorpion sur son dos pour traverser la rivière bouillonnante et le scorpion piquant la grenouille pour un destin qui est celui de leur mort commune, — « Just Because ». • Dans la crise actuelle, la grenouille est américaniste, le scorpion est israélien et le poison est la stratégie du second imposée à leur destin commun.
• Il nous faut pourtant prendre garde, car il y a deux crises en une : la première est politique et légaliste, traitant des rapports d’Israël et des Palestiniens et courant depuis 1948 ; la seconde est stratégique depuis le début du siècle, sous la forme extraordinaire d’une stratégie quasiment métaphysique, héritée de la fureur du « fanatisme technologique » du général Curtiss LeMay et abritant les ambitions eschatologiques.
Il s’agit de notre époque crisique, c’est-à-dire l’irrésistible tragédie de la fin de la modernité dans laquelle cette crise-guerre de Gaza s’inscrit en lettres de feu.

18 novembre 2023 (16 h 45) – Dans son dernier texte de « Conflict Forum », Alastair Crooke entend, pour décrire les relations léonines entre les USA et Israël, dans cette occurrence où Israël est emporté dans un déchaînement stratégique, nous rappeler la fameuse allégorie du scorpion et de la grenouille. Selon notre bienveillance et donc sans volonté d’influencer le jugement, le scorpion figure Israël et la grenouille, presque aussi grosse qu’un bœuf après tout, les USA ; et ce qui est en cause, somme toute, et qui pourrait aussi bien figurer le poison, est la stratégie israélienne que nous décrivons sous l’expression de « fanatisme technologique », et qui est largement inspirée des conceptions de la puissance aérienne développées aux USA depuis le passage en cour martiale du général Billy Mitchell il y a un siècle jusqu’au bombardement de Tokyo (mars 1945) qui fit 135 000 morts sous les coups des B-29 de la XXe Air Force du général LeMay.

« L’allégorie est celle dans laquelle un scorpion dépend de la grenouille pour traverser une rivière en crue, en attelant un ascenseur sur le dos de la grenouille. La grenouille se méfie du scorpion ; mais accepte à contrecœur. Lors de la traversée le scorpion pique mortellement la grenouille qui nageait dans la rivière, sous le scorpion. Ils meurent tous les deux.

Il s’agit d’un conte de l’Antiquité destiné à illustrer la nature de la tragédie. Une tragédie grecque est une tragédie dans laquelle la crise au cœur de toute “tragédie” ne survient pas par pur hasard. Le sens grec est que la tragédie est le moment où quelque chose se produit parce que cela doit arriver ; en raison de la nature des participants ; parce que ce sont les acteurs impliqués qui font que cela se réalise. Et ils n’ont pas d’autre choix que d’y parvenir, car telle est leur nature. […]

Ces craintes sont au cœur de la “tragédie” qui “doit se produire” : la grenouille a accepté, très prudemment, de transporter le scorpion pour traverser la rivière, mais veut avoir la garantie que, compte tenu de la nature du scorpion, elle réussira. On ne pique pas son bienfaiteur.

De même, l’équipe Biden ne fait pas confiance à Netanyahou. Elle ne souhaite pas être “piqué” en se laissant entraîner dans une guerre dans le bourbier de l’Iran. »

Vous comprendrez que tout le monde interroge le scorpion : « Mais pourquoi as-tu fait ça ? ». Il est temps d’offrir alors une autre pseudo-allégorie, qui serait plutôt une anecdote pas si anecdotique que cela. On sait peu que la première, — disons la première des « guerres folles » des USA après la fin de la Guerre Froide, date de décembre 1989 : une expédition sur le Panama du trafiquant de drogue et « asset » de la CIA, le colonel-président Noriega. On savait qu’il inquiétait, pour son savoir et ses connaissances intra-CIA, le nouveau président et ancien directeur de la CIA Georges Bush-le-Père.

L’opération contre Panama, qui est bien détaillé dans le Wiki à cet effet, prit finalement le nom de code de « Just Cause » sur intervention directe du président Bush, et après un débat bureaucratique et léonin au cours duquel nombre de noms de baptême, ou noms-codes, furent proposés. Ce débat théorique et rhétorique (voir ci-après sur Wiki, avec les deux « explications » amusantes du changement de nom impliquant des interventions différentes dans le texte, avec et sans Bush-père, sans et avec la CIA !) porte en soi des attitudes pré-conditionnées divulguant par avance la trajectoire des interventions extérieures US à partir de décembre 1989, — ce que l’on pourrait désigner comme on l’a vu, comme les « guerres folles US ». Cette expression, — notre « nom-code » à nous, — impliquant que l’impérialisme US post-1989 n’est pas une reprise de l’ancien impérialisme, mais bien un néo-impérialisme sacrificiel jusqu’au suicidaire. L’influence US sur Israël, via l’armée et les idées du Général LeMay, est déjà en marche… (L’on peut avoir une description implicite intéressante de « Just Cause » dans le roman « Le tailleur de Panama », de John le Carré.)

« Les plans de l’opération dirigée contre Panama ont été dérivés des plans visant à la défense du canal. Ils sont devenus plus agressifs avec la détérioration de la situation entre les deux pays. La série de plans de l’opération « Prayer Book » inclut les répétitions en vue d’un éventuel clash (opération « Purple Storm ») et des missions pour garantir les sites américains (opération « Bushmaster »). À terme, ces plans sont regroupés sous le terme opération « Blue Spoon » rebaptisée « Just Cause » par le président Bush.

Le nom « Just Cause » a été surtout utilisé par l’armée des États-Unis pour la planification et l’histoire et d’autres entités des États-Unis telles que le département d’État. Le nom panaméen pour l’opération est « l’Invasion » (la Invasión).

Au cours des dernières années, la désignation des opérations militaires des États-Unis a été à l’origine d’une controverse, tant sur le plan international que national (voir l’opération « Enduring Freedom »). Au moment où ont été conçues les opérations pour déposer Noriega, les opérations militaires des États-Unis avaient des noms dénués de sens. « Just Cause » était prévue sous le nom de « Blue Spoon », et l’invasion elle-même incorporait l’opération « Acid Gambit »(exfiltration d’un civil américain travaillant pour la CIA emprisonné à Panama. Le nom de « Blue Spoon » a plus tard été changé pour « Just Cause » pour des raisons esthétiques et de relations publiques. L’occupation et la reconstruction post-invasion ont été intitulées opération « Promote Liberty » (« Promouvoir la Liberté »). »

Quoi qu’il en soit, et c’est là que nous voulions arriver, la gentille querelle interne aboutit à un jeu de mots fameux au Pentagone, où « Just Cause » devint « Just Because ». Cette fois, il s’agissait de la part d’une fraction non-interventionniste du département de décrire sarcastiquement une volonté de l’usage de la force — et de quelle force !, — par les USA libérés par effraction de la menace de l’URSS.

Ainsi, et pour en terminer avec cette interminable introduction, aurions-nous la conclusion de notre allégorie-anecdotique, — en notant que, pour les USA comme pour le scorpion quoique sur un temps plus long, cela revient à entraîner sa propre mort :

Scorpion, pourquoi as-tu fait cela, piquer à mort ton bienfaiteur qui aurait même pu te servir en une autre occasion, — et cela jusqu’à entraîner ta propre mort ?

Just because… »

« Juste parce que je le peux », répond le scorpion, acteur central au visage impassible à la Curtiss LeMay, acteur insensible et inflexible de la tragédie grecque — « La mère de toutes les tragédies » avait si bien vu Nietzche dans sa « Naissance de la tragédie ».

Le choix du feu

Et ainsi (suite) rejoint-on notre « Ouverture Libre » d’hier sur le « fanatisme technologique », où le drame est résumé dans cette évidence des moyens précédant les causes, puis remplaçant les causes jusqu’à nous donner une parfaite illustration du concept métaphysique de « tragédie » : « Puisque je peux le faire, dit le scorpion, je le fais, et que m’importe si ma propre mort est elle-même le terme du chemin… ». Cela se traduit donc en termes effectivement d’une technologie spécifique, toute entière venue du Ciel (majuscule acceptable) comme Icare s’approchant trop près du soleil, et tout entière contenue dans le feu sacré ; c’est-à-dire, rien de moins après tout que la formule de la modernité fondée sur le choix du feu de la thermodynamique contre le choix de l’hydrodynamique, grâce à ce feu sacré que le Titan Prométhée déroba sur l’Olympe pour le donner aux humains en même temps que la promesse de la modernité du technologisme par conséquent :

«…au travers des mannes du général Curtiss E. LeMay,[la notion] de “fanatisme psychologique” :

Il s’agit d’une conception mécaniste et nullement idéologique et raciale (quelles que soient par ailleurs les intentions et les imprécations des tenants de cette conception, et les accusations de leurs adversaires). Elle a directement à voir avec les moyens employés : l’arme aérienne et le bombardement. On peut même dire que c’est le moyen mécanique employé (l’arme aérienne et le bombardement) qui dicte la conception. Le but de la chose se trouve enfermé dans le moyen de la faire et, bientôt, complètement justifié par ce moyen. C’est pourquoi on peut justement proposer l’expression de “conception mécaniste”.

D’où vient cette conception ? Si elle devait avoir un nom générique, nous lui donnerions celui-ci, que nous empruntons à l’historien Michael Sherry : le “fanatisme technologique”. Signe des temps et de notre modernité, le “fanatisme technologique” a la particularité redoutable, pour un “fanatisme”, d’être enrobé dans une gangue opaque et quasiment impénétrable de rationalité bureaucratique. »

Retour sur « Nakba »

En effet, retour à la doctrine du « Nakba » dont il est entendu aujourd’hui qu’elle est le fondement de la stratégie générale de l’IDF (ex-« Tsahal ») après l’imposante raclée de 2006 du fait du Hezbollah, transformée deux ans plus tard en formule des victoires à venir par le général Eizenkot, qui dirigeait les forces israéliennes après avoir commandé les forces aériennes — première promotion de cette sorte dans l’armée israélienne. Eizenkot en acquit une gloire étrange — très postmoderne, à la manière des « neocon » qui dit d’une défaite qu’elle aurait été une victoire si elle n’avait pas été une défaite, — qu’on retrouve dans le texte ci-dessous et qu’Alastair Crooke signale dans son texte déjà cité, avec les mêmes termes d’une interview fameuse d’Eizenkot :

Lors de la guerre de 2006 contre le Hezbollah, toute la banlieue urbaine peuplée de Beyrouth — Dahiya — a été rasée. Le général Eizenkot (qui commandait les forces israéliennes pendant cette guerre et est maintenant membre du « Cabinet de guerre » de Netanyahou) a déclaré en 2008 : “Ce qui s’est passé dans le quartier de Dahiya à Beyrouth en 2006 se produira dans chaque village depuis lequel l’on tire sur Israël… De de notre point de vue, ce ne sont pas des villages civils, ce sont des bases militaires… Ce n’est pas une recommandation. C’est un plan. Et cela a été approuvé”.

Bien entendu, on a retrouvé la patte inratable et insatiable du général LeMay expliquant les conceptions humanitaires régulant ses raids de bombardement sur le Japon. On le remarquera dans le texte ci-dessous, qui est une simple reprise et compilation des évènements relatifs à l’invocation et à la mise en application de la « doctrine Dahiya »… Un détail révélateur pour notre chef se trouve dans le rappel qu’une vidéo du général Benny Gantz, candidat au poste de Premier ministre en 2014 et présentement dans le « cabinet de guerre », faisait explicitement mention des exploits des forces qu’il dirigeait, en 2014, de cette façon…

“…Benny Gantz (qui, bien que considéré comme modéré, a promu sa candidature au poste de premier ministre lors des élections de 2019 avec une vidéo dans laquelle il se vantait d’avoir ramené des zones entières de Gaza « à l’âge de pierre » pendant la guerre de 2014, au cours de laquelle il commandait l’IDF).”

… Car vous n’oubliez jamais que LeMay, dans ses derniers mois de président du comité des chefs d’état-major avant son départ à la retraite, conseillait à Lyndon B. Johnson devenu président en novembre 1963 de lui donner toute latitude de « ramener le Vietnam à l’âge de pierre » par le moyen de l’US Air Force, et particulièrement de son préféré, le Strategic Air Command.

L’héroïque Daniel Ellsberg, l’homme des « Pentagon Paper » récemment décédé, nous a laissé des tonnes d’impressions et d’images sur l’obsession de l’anéantissement régnant chez les « SAC people », et dont l’IDF est aujourd’hui complètement imprégnée. On trouve notamment ces extraits où les planificateurs du SAC spéculent avec zèle sur les 600 millions de morts que causerait une attaque en première frappe de l’URSS par les USA, dans une posture qui rappelle celle d’Eichmann à son procès, telle que le ressentit Hanna Arendt à propos de « La banalité du mal ». (Dans l’extrait du texte sur Ellsberg, on garde la citation de l’amiral Roy L. Johnson en langue originale, pour ne pas perdre le goût piquant et excitant de l’intraduisible (de façon satisfaisante) terme « overkill »…)

Du temps que nous rapporte Ellsberg, il s’agissait de la doctrine dite de l’« Overkill » — traduction difficile, mais état d’esprit évident. Il s’agissait d’une doctrine voulue en tant que telle, et particulièrement voulue par l’USAF sous l’influence de LeMay, comme l’ont révélé la publication, en 2007, de documents concernant les plans nucléaires (le 22 novembre 2007, par les National Archives History), sur les Single Integrated Operational Plan (SIOP). Les commentaires accompagnant cette publication sont parsemés d’observations de cette sorte :

Les objectifs de dommages élevés (« damage expectancy ») étaient intrinsèques au plan, ce qui explique pourquoi les historiens ont considéré l’« overkill », ou destruction excessive, comme l’une de ses caractéristiques les plus distinctives. Le débat interne au sein de l’armée sur le plan de guerre, en particulier les préoccupations de l’armée et de la marine concernant la destruction excessive et les risques d’irradiation pour les troupes américaines et les populations des pays alliés proches des pays ciblés, a été l’occasion d’une réflexion sur le plan de guerre…[…]

Les objectifs de niveaux élevés de dommages…[…] ont suscité des critiques de la part de certains membres de l’état-major interarmées et de commandants supérieurs concernant la destruction excessive (« overkill ») et les risques d’irradiation. Cela explique pourquoi certains historiens ont considéré la « surenchère » comme l’une des caractéristiques les plus marquantes du SIOP. »

Le document rappelle également une remarque, datant de décembre 1980, de l’amiral Roy L. Johnson, Deputy Director of Joint Strategic Target Planning Staff de 1961 à 1963, effectivement à cette époque de la toute-puissance de l’équipe LeMay-Poser sur la pensée stratégique US :

« The SAC people never seemed to be satisfied that to kill once was enough. They want to kill, overkill, overkill, because all of this has built up the prestige of SAC, it created the need for more forces, for a larger budget.[…T]hat’s the way their thinking went. »

Ainsi la crise et guerre de Gaza doivent-elles être prises sous deux angles et sur deux fronts :
• la question politique et légale d’Israël et des Palestiniens d’une part ;
• la question de la méthodologie de la guerre qu’applique l’Israel Defense Force, comme mandataire du Pentagone, dite « The House of War » selon James Carroll, l’IDF comme opérateur de la non-stratégie de masse issue des planifications du Strategic Air Command de Lemay — d’autre part…

Et, dans ce cas, le scorpion devient cette « House of War », prête à piquer mortellement cet artefact a-historique que constituent les États-Unis d’Amérique. Une remarque supplémentaire peut être faite qui ne présage rien de bon pour l’avenir, et qui apparaît dans l’article ci-dessous : l’extrême confusion des services de communication de l’IDF dans la gestion de la perception publique de la pseudo-stratégie de ces forces. À la fin de l’article, il est question d’une « doctrine lucide », mais il ne nous apparaît pas évident qu’elle soit présentée lucidement. Il est vrai que LeMay était d’abord un exterminateur et nullement un communicateur. À nous de nous en arranger, certes, mais si les observations sur la nécessité pour l’IDF de faire vite sont justifiées, — alors bien vite apparaîtront les problèmes et la confusion déjà constatée s’affirmera de plus en plus : nous serons en marche pour une perte totale de contrôle de la crise tandis que la Russie achèvera sa guerre en Ukraine hors de « the Magic Thinking »…

L’article « Washington Post : Gaza et la doctrine catastrophique de Dahiya », de « Piccolonote.it » est repris en français, le 14 novembre, par « euro-synergies.hautefort.com ».


Gaza et la doctrine catastrophique

« Nous exercerons une puissance disproportionnée contre chaque village d’où sont tirés des coups de feu sur Israël et nous causerons d’immenses dégâts et destructions ». C’est ainsi que Gadi Eizenkot a expliqué la « doctrine Dahiya » en 2008.

Gaza, les effets de la doctrine Dahiya

« L’armée israélienne a peu de temps pour achever ses opérations à Gaza avant que la colère des Arabes de la région et la frustration des États-Unis et d’autres pays face au nombre croissant de victimes civiles ne tirent un trait sur l’objectif d’Israël d’éradiquer le Hamas, ont déclaré des responsables américains cette semaine ».

Tel est l’article principal du New York Times du 9 novembre. L’article de Hamos Arel dans Haaretz intitulé : « Guerre Israël-Hamas : Tsahal [forces de défense israéliennes] dit qu’elle durera des mois, les signaux venant des États-Unis ne vont pas au-delà de quelques semaines » va dans le même sens.

Déclaration de Leaf et déclaration de Hagari

L’un de ces signaux est la déclaration de Barbara Leaf, secrétaire d’État adjointe aux affaires du Proche-Orient, à la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, selon laquelle le nombre de victimes à Gaza reste incertain et « pourrait même être plus élevé que ce qui a été rapporté publiquement ».

Jusqu’alors, les États-Unis avaient tenté d’atténuer le bilan tragique, aujourd’hui ils l’augmentent même (à juste titre : de nombreuses personnes se trouvent encore sous les décombres et parmi les blessés, plusieurs mourront, notamment parce que les installations médicales ont été dévastées).

Le nombre croissant de victimes civiles choque le monde entier et les dirigeants occidentaux ont de plus en plus de mal à légitimer ce qui se passe par le droit à la défense d’Israël. La réaction de Tel-Aviv est excessive, disproportionnée et même inintelligente, car elle a enterré sous les décombres de Gaza la vague de solidarité mondiale suscitée par l’attaque du Hamas et son image internationale.

La réaction excessive a été publiquement admise par le porte-parole des FDI, Daniel Hagari, qui parlant de la phase initiale de l’offensive, a révélé que « l’accent » de la riposte des FDI était « sur les dégâts plutôt que sur la précision ».

L’aveu de Hagari a été rapporté dans le Washington Post du 10 novembre par Ishaan Tharoor, dans un article où, rapportant ses commentaires sur ce qui se passe à Gaza, il explique que

« derrière tout cela — et implicitement dans la mention par Hagari de l’’accent’ mis sur les dommages plutôt que sur la précision — se trouve une doctrine militaire qu’Israël a adoptée depuis longtemps et semble avoir adoptée dans cette circonstance également ».

La doctrine Dahiya

Il s’agit de la « doctrine Dahiya », écrit Tharoor, qui « a pris forme dans le sillage de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah au Liban » et qui porte le nom du quartier de Beyrouth réduit en ruines par les tirs israéliens en réponse à l’enlèvement de deux de ses soldats. Une réaction brutale qui a surpris le Hezbollah, qui s’attendait à quelques tirs de missiles.

La doctrine qui a émergé du conflit a été formulée sous sa forme la plus familière par le commandant de Tsahal, Gadi Eizenkot. « Nous exercerons une puissance disproportionnée contre chaque village à partir duquel des coups de feu sont tirés sur Israël et causent d’immenses dégâts et destructions. De notre point de vue, ce sont des bases militaires », a-t-il déclaré à un journal israélien en 2008. « Il ne s’agit pas d’une suggestion. Il s’agit d’un plan déjà autorisé ».

À peu près à la même époque, l’ancien colonel israélien Gabriel Siboni a rédigé un rapport pour l’Institut d’études de sécurité nationale de l’université de Tel-Aviv, dans lequel il affirme que les provocations militantes du Liban, de la Syrie ou de Gaza doivent être contrées par des attaques « disproportionnées », qui ne visent qu’en second lieu à éliminer la capacité de l’ennemi à lancer des roquettes ou d’autres attaques. L’objectif doit plutôt être d’infliger des dommages durables, sans tenir compte des conséquences civiles, afin de dissuader l’ennemi à l’avenir ».

Au début d’une phase d’hostilités, les FDI doivent agir immédiatement, de manière décisive et avec une force disproportionnée par rapport aux actions de l’ennemi et à la menace qu’il représente »,écrit-il. « Une telle réponse vise à infliger des dommages et des punitions dans une mesure qui nécessitera des processus de reconstruction longs et coûteux ».

Les guerres de Gaza et la doctrine Dahiya

« Une telle doctrine, écrit M. Tharoor, semble avoir été en place même pendant une série d’hostilités entre le Hamas, qui a attaqué à partir de Gaza, et Israël à la fin de 2008 et au début de 2009. Un rapport commandité par l’ONU sur ce conflit, au cours duquel plus de 1400 Palestiniens et Israéliens ont trouvé la mort (14 pour ces derniers, dont quatre tués par des tirs amis), a conclu que la campagne d’Israël était “délibérément disproportionnée, conçue pour punir, humilier et terroriser la population civile, diminuer radicalement la capacité économique locale à travailler et à subvenir à ses besoins, et imposer un sentiment imminent de dépendance et de vulnérabilité”.

« La doctrine est restée en vigueur dans les années qui ont suivi. Les correspondants militaires israéliens et les analystes de la sécurité ont signalé à plusieurs reprises que la doctrine Dahiya était la stratégie adoptée par Israël pendant la guerre de Gaza de l’été dernier »,

a observé l’universitaire palestinien-américain Rashid Khalidi à l’automne 2014, lorsqu’une nouvelle campagne militaire israélienne a entraîné la mort de plus de 1460 civils, dont près de 500 enfants. « Soyons francs : il ne s’agit pas tant d’une doctrine stratégique que d’un plan explicite de punition collective, un signe avant-coureur de crimes de guerre probables ».

Il n’est pas surprenant, ajoute Khalidi, que la doctrine Dahiya ait été peu mentionnée dans les déclarations des hommes politiques américains et dans les rapports de guerre de la plupart des grands médias américains, qui se sont contentés de décrire les actions d’Israël comme de l’’autodéfense ».

La doctrine Dahiya devenue folle

C’est également le cas de la guerre actuelle, au cours de laquelle, comme le note M. Tharoor, « de nombreux hommes politiques israéliens ont appelé à la destruction totale de Gaza, au dépeuplement du territoire et même à la réinstallation d’Israël » dans la bande de Gaza.

Gaza, le djihad juif à l’œuvre

Personne en Israël, bien sûr, « n’a explicitement invoqué la “doctrine Dahiya” comme programme pour la destruction déchaînée de Gaza », note Tharoor, mais il note que le susmentionné « Eizenkot est un membre du “cabinet de guerre” d’Israël ».

En fait, ce n’est pas n’importe quel membre, il dirige le cabinet en question avec le belliqueux Benjamin Netanyahu et Benny Gantz (qui, bien que considéré comme modéré, a promu sa candidature au poste de Premier ministre lors des élections de 2019 avec une vidéo dans laquelle il se vantait d’avoir ramené des zones entières de Gaza « à l’âge de pierre » pendant la guerre de 2014, au cours de laquelle il commandait les FDI).

En bref, l’attaque officieuse contre Gaza n’est pas seulement dictée par une soif de vengeance, mais par une doctrine lucide ; ou, peut-être mieux, une combinaison de ces éléments, avec la « doctrine Dahiya » portée à un niveau exponentiel et catastrophique. »




« Israël a juridiquement, diplomatiquement, humainement tort en Cisjordanie »




Emmanuel Macron a-t-il fait l’éloge d’un franc-maçon eugéniste ?

[Source : fr.aleteia.org]

Par Charles Vaugirard

Devant le Grand Orient de France, le président Emmanuel Macron a clairement annoncé une loi légalisant l’euthanasie. Devant les dignitaires francs-maçons, il a fait l’éloge de l’ancien grand maître Pierre Simon, un médecin ouvertement eugéniste.

Emmanuel Macron a rendu visite au siège du Grand Orient de France le 8 novembre. Dans son discours, le président de la République a confirmé qu’il soutiendrait une loi favorable à l’euthanasie. Mais ce qui interpelle particulièrement est son hommage à deux francs-maçons ayant, a-t-il dit, défendu le « droit à mourir dans la dignité ». Il s’agissait d’Henri Caillavet et de Pierre Simon, des militants historiques de la légalisation de l’euthanasie. Ici, c’est surtout Pierre Simon qui retient l’attention. Peu connu du grand public, Pierre Simon fut pourtant une cheville ouvrière importante de l’avènement des questions dites sociétales, afin de « transformer non seulement la médecine, mais aussi la loi et les mœurs ». Fondateur du Planning familial en France, il fut un des inspirateurs de la loi Neuwirth sur la contraception. Membre du cabinet de Simone Veil, il a été un des artisans de la loi sur l’avortement. Il est aussi le cofondateur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, l’ADMD, qui milite pour l’euthanasie depuis 1980.

Une nouvelle définition de la vie humaine

Mais les idées de Pierre Simon sur la vie ne ressemblent guère aux arguments pragmatiques et humanitaires de Simone Veil. En effet, dans son autobiographie intitulée De la vie avant toute chose, publiée chez Mazarine en 1979, il présente ses arguments. Contrairement à Simone Veil, il ne voit pas l’avortement comme une situation d’exception, un moindre mal visant à éviter des décès de femmes lors d’avortements clandestins. Médecin gynécologue de formation, Pierre Simon va jusqu’à défendre une nouvelle définition de la vie humaine : 

Cette vie qui nous vint si longtemps d’un souffle de Dieu posé sur notre argile, c’est comme un matériau qu’il faut la considérer désormais. Loin de l’idolâtrer, il faut la gérer comme un patrimoine que nous avons longuement, patiemment, rassemblé, un héritage venu du fond des millénaires, dont nous avons, un instant, la garde. […] Une richesse, cette vie, confiée à la garde de l’espèce, comme les forêts, les océans, les rivières, mais avec ceci de singulier que chacun d’entre nous en est le véhicule : cette charge de vie a son corollaire ; veiller à ce que le matériau ne se dégrade pas. Ce serait nous dégrader nous-mêmes et ruiner l’espèce.

(p. 16)

Des outils pour maîtriser la vie

Cette vision n’est rien d’autre que de l’eugénisme, comme il le développe dans son livre. Pierre Simon présente l’avortement, mais aussi l’euthanasie des nouveau-nés, l’insémination artificielle et les manipulations génétiques comme des outils pour maîtriser la vie. Puisque la vie n’est plus un don reçu de la nature, mais un simple matériau, il considère que l’homme doit garantir la qualité de ce matériau par l’eugénisme. Il le dit ouvertement : 

Si les manipulations de la molécule d’ADN et l’insémination peuvent concourir à un résultat bénéfique pour la société, et pourront permettre entre autres l’élimination systématique des défauts congénitaux, quelle peut être notre attitude en face d’un désastre de la nature au moment de son irruption dans la vie ? J’ai participé à nombre de colloques sur le choix de l’heure de la mort, mais qui dispose du choix de laisser entamer un processus vital à un être lourdement handicapé au départ ?

(p. 232)

Et il continue en qualifiant la sacralisation de la vie de « fétichisme » (p. 233). 

C’est la collectivité qui décide si l’enfant doit vivre

L’idéologie de Pierre Simon est un mélange de libéralisme et de collectivisme. Libéralisme, car il défend ce qu’il appelle « l’autonomie » de l’homme. Une liberté absolue de l’individu, mais aussi de l’humanité vis-à-vis de la nature et de ses lois. Il assume le caractère prométhéen de ses idées : 

Prométhée est ainsi revenu, mais il ne s’est plus contenté de nous apporter le feu : c’est de tous ses pouvoirs qu’il a dépossédé Zeus, et fait cadeau aux hommes. Il s’agit donc pour nous d’une liberté à conquérir. La nécessité pour l’homme de véhiculer un matériel héréditaire ne suffit pas à entraver le cours ultérieur de la Vie, et donc la conquête rationnelle de son autonomie. 

(p. 258)

Il s’agit d’un libéralisme absolu où l’homme se croit tellement autonome qu’il se prend lui-même pour Dieu. Mais il y a aussi une dimension collective, voire socialiste, chez Pierre Simon. Pour lui « bloquer la transmission des tares héréditaires transmissibles connues, c’est un devoir d’espèce. […] La santé est devenue propriété collective. Nous cotisons à la Sécurité sociale pour la qualité de la vie et la santé de la collectivité » (p. 96). Il considère que c’est la société qui décide qui doit naître ou pas : « Ce n’est pas la mère seule, c’est la collectivité tout entière qui porte l’enfant en son sein. C’est elle qui décide s’il doit être engendré, s’il doit vivre ou mourir, quel est son rôle et son devenir » (p. 15). 

Un militant eugéniste

Le combat de Pierre Simon pour le droit de mourir dans la dignité doit être regardé dans la perspective de son idéologie de l’autonomie. Pierre Simon n’est pas le franc-maçon humaniste qu’a présenté Emmanuel Macron. Celui qui fut grand maître de la Grande Loge de France dans les années 1970 était avant tout un militant eugéniste.




Novembre national : un changement culturel de la droite espagnole ?

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

La droite espagnole a fait un virage à 180 degrés et descend dans la rue pour crier contre le roi, la Constitution, la monarchie, la laïcité à la française, la police et même l’Union européenne.

Par Norberto Lanzas

Source :
https://www.vozpopuli.com/altavoz/cultura/noviembre-nacional-cambio-cultural-derecha-espanola.html

Lors des journées de Ferraz, ainsi que sur les réseaux sociaux, un nouveau drapeau avec deux N couronnés par la croix chrétienne a attiré l’attention. Que symbolise ce logo, porté par tant de manifestants ?

Beaucoup ont comparé les dernières manifestations à Ferraz au 15-M ou à une simple réponse espagnole au processisme. En réalité, ils ne sont pas comparables et il convient de donner quelques indices pour mieux comprendre ce mouvement spontané.

Noviembre Nacional, expression inventée par l’ingénieux twitteur Españabola, a une sonorité à la hauteur des grands slogans de l’histoire des révolutions. Pensez au Printemps des peuples de 1848, à l’Octobre rouge de 1917 ou, dans notre pays, à la révolution des Asturies de 1934 et aux journées de mai 1937. Pourquoi ? Parce que pour qu’une insurrection réussisse, il faut non seulement qu’elle maintienne un niveau permanent de mobilisation ou qu’elle ait des effets politiques perceptibles, mais aussi qu’elle installe un nouveau langage démocratique, qu’elle remette en cause l’ordre des choses existant et qu’elle crée une mythologie révolutionnaire. Elle doit balayer toutes les logiques du passé. Elle doit « septembriser » — selon la terminologie bakouniniste — les institutions du régime contre lequel elle s’élève (en l’occurrence novembrizar). Car, comme le suggère Enzo Traverso dans son livre Melancolía de izquierda (2019), « tous les grands événements politiques modifient la perception du passé et génèrent un nouvel imaginaire historique ».

Mais en quoi consiste ce « nouvel imaginaire historique » ? Il consiste en ce que le sujet révolutionnaire ou rebelle soit composé de Cayetanos qui vont « puto-défendre l’Espagne », de dirigeants politiques qui finissent gazés par la police nationale, d’ouvriers, d’ex-militants du « parti de la trahison » (le PSOE), de jeunes et de vieux, d’hommes et de femmes, de personnes politisées et apolitiques, de lumpen-prolétaire et de dames poupées du quartier de Salamanca, entre autres groupes.

Quand, en Espagne, avons-nous été témoins d’une telle transversalité ? Chaque nuit, les villes en révolte rassemblent les groupes les plus divers, les twittos les plus « à droite » et les gens ordinaires. La confluence de Bastión Frontal, Democracia Nacional, Hacer Nación, Falange, Comunión Tradicionalista Carlista, Revuelta, Solidaridad, Frente Obrero et Vanguardia Española est la preuve vivante qu’au-delà des différences idéologiques et des batailles virtuelles, il existe une défense acharnée de la continuité historique de l’Espagne en tant que communauté politique.

De plus, en termes générationnels, les jeunes qui manifestent n’ont jamais couru devant la police, ils ne viennent pas du campus de Somosaguas, ni de l’activisme antifa (contrairement à leurs grands-parents et à leurs parents, qui ont dû courir devant les gris ou les bruns). La vérité est que, parmi la droite conservatrice, la défiance envers le système est morte avec Blas Piñar et Fuerza Nueva. Ce qui a suivi, ce sont les tribus urbaines… La fraîcheur des chants et des slogans est le souffle d’une vitalité débordante. Pour le dire avec Marx : si « l’État espagnol était mort, la société espagnole était pleine de vie et remplie, dans toutes ses parties, de la force de la résistance ».

Novembre national contre Sánchez

Comme je l’ai dit, c’est la première fois dans notre histoire récente que des forces vives osent remettre en cause le credo du « liberalismo ». La droite espagnole a fait volte-face et descend dans la rue pour crier contre le roi, la Constitution, la monarchie, la laïcité à la française, la police et même l’Union européenne. Et, bien sûr, tous ces éléments sont ceux qui ont été les verrous qui, pendant plus de 40 ans, ont protégé le cœur du système démolibéral.

Prenons quelques exemples : contre le roi, les manifestants disent : « Felipe, maçon, défends ta nation » ; contre la Constitution : « La Constitution détruit la nation » ; contre la monarchie : « Les Bourbons aux requins » ; contre la neutralité religieuse : « L’Espagne chrétienne et non musulmane » ; contre le système politique ; contre la police : « Ces laitières à la frontière » ; contre l’UE : nous avons vu des images où certains, dans le feu de l’action, brandissaient les drapeaux de l’Union européenne et où d’autres manifestants les leur arrachaient des mains.

Où est donc la « droite bipartisane et vendeuse de pays » ? Au vu des deux semaines de manifestations, il est difficile de croire qu’Elizabeth Duval avait vu juste dans son roman Madrid será la tumba (2021). Elle aurait aimé que la droite alternative, la droite sociale, se taise, reste muette face aux outrances de leurs camarades progressistes. Mais Madrid (en tant que point central du soulèvement) s’est avéré être le défibrillateur d’une Espagne comateuse.

Le Novembre national est un mouvement national-populaire né dans la rue et diffusé par les réseaux, de la base au sommet.

Il va sans dire que des drapeaux ad hoc se sont répandus, comme le drapeau officiel avec les armoiries de 81 découpées ou le drapeau de Novembre National (avec une esthétique de runes nordiques et la croix chrétienne présidant aux initiales NN). Cela ouvre-t-il la possibilité d’une droite républicaine dans notre pays ? Cela dépasse le cadre de notre article, mais je voudrais terminer par quelques réflexions.

Tout d’abord, je crois qu’il s’agit d’un véritable sursaut national. Le début de la réconciliation des deux Espagnes par les actes. Deux Espagnes qui ne sont pas, comme on le dit souvent, la gauche (rouge) et la droite (bleue), mais celle qui était endormie et celle qui, bien qu’éveillée, était narcotisée.

Deuxièmement, on a beau essayer de faire croire que le tumulte est contrôlé par les partis politiques, il s’agit d’un mouvement spontané qui échappe totalement au contrôle du politburo de l’époque. Novembre national est un mouvement national-populaire qui naît dans la rue et se propage à travers les réseaux, de bas en haut. En revanche, le mouvement 15-M et le processisme sont des stratégies élitistes. L’une de « fermeture » et l’autre de « remplacement ». Avec le recul, le 15-M s’est avéré être davantage une stratégie des élites européennes pour domestiquer le mécontentement provoqué par la crise financière de 2008. À tel point que l’un des architectes et idéologues de cette vague de protestations (dont le germe était Occupy Wall Street), Yanis Varoufakis, a cessé d’oser « défier » les « hommes en noir » de la Troïka pour promouvoir DiEM25, un mouvement politique paneuropéen et technocratique. Ce « moment populiste » s’est avéré être un bluff et, après l’éclatement des « révolutions de couleur » dans le monde entier, des partis similaires à Podemos sont apparus comme des champignons.

D’autre part, le processus catalan depuis Artur Mas est clairement une tentative de remplacer une élite centrale par une élite périphérique. Et le remplacement des élites ne remet pas en question le statu quo existant, mais préfère les noms de famille Cambó, Saramanch, Pujol et Grifols à García ou Rodríguez. Par conséquent, le but ultime de l’indépendance catalane est de « ressembler à l’Europe » et de devenir un État parfaitement comparable à ses voisins, avec sa constitution, son système judiciaire et son trésor. Le mandat du peuple catalan n’est autre que le plus « normatif ». Quoi qu’il en soit, le NN n’est ni le réveil facha du 15-M, ni un simple retour de bâton de l’indépendantisme, il va au-delà.

Enfin, on peut se demander si nous sommes face à un moment populiste qui, contrairement aux simulacres précédents, peut dépasser le paradigme libéral. Et, par conséquent, si nous sommes face au dernier grand événement (en termes de rupture) de la longue histoire de l’insurrection dans l’Espagne moderne. Pour l’instant, nous pouvons penser que les manifestations de novembre 2023 sont les prolégomènes d’un réveil patriotique.




« Gaza est sous occupation : Israël ne peut donc pas revendiquer le droit à la légitime défense »

[Source : L’insoumission]

La mise au point de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU.




Le déclin de Marine Le Pen

Le déclin de Marine Le Pen et le triomphe d’Eric Zemmour

[Publication initiale (2013) : les4verites.com]

Par Nicolas Bonnal

[NDLR Depuis 2013, Zemmour a aussi politiquement décliné.]

— Voici ! Je suis dégoûté de ma sagesse, comme l’abeille qui a amassé trop de miel. J’ai besoin de mains qui se tendent…

Ainsi commença le déclin de Zarathoustra.

Je vais être un peu long, mais j’ai mes raisons. On me pardonnera ou on ne me lira pas. Je ne m’excuserai donc pas. J’ai d’ailleurs titré le déclin de Marine Le Pen : tout peut très bien se passer par la suite. Il n’y a qu’à voir Zarathoustra.

J’aurais préféré me taire parce que j’adore le père et que je pensais que l’idéal, même faiblard, tiendrait… mais tant pis, je me lance. Les scores dont on a fait grand cas l’an dernier ne sont pas meilleurs en 2012 qu’en 2002 quand les deux candidats nationalistes caressaient les 20 % déjà au premier tour de la présidentielle la plus géniale de l’histoire. Depuis, on fait du surplace, depuis on régresse, quoiqu’en pensent les experts en dédiabolisation.

Dernièrement Éric Zemmour ironise : le FN devient un parti de gauche, voire d’extrême-gauche. Ce n’est pourtant pas un extrémiste, Zemmour, sauf pour les fous (il y en a).

Voyons voir : le Front National de Marine Le Pen est-il en perte de vitesse ? Le message de l’ex-parti le plus diabolisé du monde est-il encore bien reçu ? Y a-t-il encore un message, d’ailleurs ? Ou est-on en train de le brouiller, le beau parti débarbouillé, pardon, dédiabolisé ? Et a-t-on compris en pas très haut lieu que le 13 janvier fut une splendide occasion gâchée ? A-t-on compris que pour Chesterton la famille est le seul État qui crée et aime ses citoyens, et que pour cette raison il vaut tous les États et tous les partis du monde ? Ou s’est-on soumis platement aux commandements d’une camarilla et d’un lobby noyauteur par trop efficaces ? Car depuis quand le FN se doit-il d’être le parti islamophobe alors qu’il est le parti de la patrie française trahie par les gaullistes, depuis quand le FN est-il devenu le parti de l’ultra-laïcité, alors que cette laïcité a fait depuis 1870 le lit de l’hexagone moderne nihiliste et jouisseur, mais arrogant et harceleur ? Et depuis quand le FN sozial promeut-il un SMIC ridiculement élevé alors qu’il était le parti de la baisse des impôts ? Depuis quand et pourquoi, surtout, le FN ne veut-il plus être le parti de la pensée sauvage, comme l’avait superbement baptisé Jean Baudrillard ?

On ne peut pas être mieux dénoncé (je n’écris pas trahi) que par les gens qui vous voulaient du bien, ou attendaient beaucoup de vous. Surtout lorsque ces gens ont du talent. Je pense à un journaliste célèbre et courageux.

Il faut voir cette étonnante émission : Éric Zemmour tentait avec son culot et sa faconde de remonter les pendules du flageolant Front National et de rappeler Marine Le Pen non pas à l’ordre nouveau, mais ancien, celui de la famille par exemple (si j’ose dire il voulait la rappeler sous les drapeaux !). Comme elle a peu d’arguments pour justifier son absence remarquée le 13 janvier dernier au défilé du sauvetage de la famille française, Marine Le Pen se braque et s’en prend de sa grosse voix toujours enrouée à la personne de notre journaliste préféré ainsi qu’à celle de son compère. Elle s’embrouille et nous sort un brouet politique sur les raisons de ne pas y aller pour ne pas tomber dans le piège du gouvernement (alors que c’est en n’y allant pas qu’elle y est justement tombée), qui détourne l’attention de la situation sociale qui est si grave et patati patata.

Quel argument sot, tout de même. Car la situation sociale est grave, elle l’est d’ailleurs depuis mille ans, mais elle ne rassemble pas un million de personnes dans la rue. Elle ne rassemble plus, la situation sociale. La famille, oui, rassemble : et c’est pourquoi ils vont l’achever, les socialistes.

Les employés et les ouvriers se sont fait tous virer en se faisant insulter par la presse de gauche et les économistes libéraux (les Français sont trop payés, ils ne foutent rien, etc.)…, mais il leur restait au moins une famille ! Cela se termine aussi et Michel Houellebecq, avant qu’il ne bascule aussi dans le politiquement correct, écrivait que le libéralisme néo (néo c’est le cancer en jargon post-médical) liquiderait la famille, qui était le dernier obstacle entre le marché et l’individu. L’individu nu devant le marché, voyez les pubs autour de vous, c’est l’avènement du transhumain, du festif et du techno cloné. C’est l’individu des réseaux, le tatoué bien refait, le narcissique qui se met en scène lui-même sur face de bouc à toute heure de la journée et de la nuit, et qui s’empresse d’abolir six mille ans ou un million d’années d’histoire pour se shooter d’éternel présent. Nietzsche toujours, qu’on lit si mal à droite :

« Un peu de poison de-ci de-là, pour se procurer des rêves agréables. Et beaucoup de poisons enfin, pour mourir agréablement. »

Je viens de lire, un peu mal à l’aise tout de même, que l’on peut fabriquer des bébés qui ne tomberont pas malades, maintenant. Je lis cette intéressante publicité sur Atlantico.fr, journal néocon et transhumain qui comme Marine Le Pen a beaucoup promis et peu tenu, mais qui interrogeait le peu étincelant Louis Aliot sur la soudaine passion des homosexuels pour le Front national têtu. La réponse ne se fait pas attendre : les gays ont peur des musulmans ! Le FN c’est la laïcité garantie !

Nous y sommes : toute époque charnière se veut méphistophélique et androgyne ; ce n’est pas une nouveauté, lisez Pétrone, lisez les Italiens, voyez leurs meilleurs films sur le troisième Reich et ses coquins endimanchés (pensez à Galliano, ou à Bowie plus jeune, ou à Nick Knight, le filmeur de Lady Gaga ancien adorateur des skinheads, pensez, vous dis-je). Relisez Rebatet, aussi inspiré qu’à l’accoutumée :

« Si les gouines étaient gaullistes, la pédale était fort collaboratrice. ».

Fermez le ban ! Car que les homos soient de droite ou d’extrême-droite n’est bien sûr pas a priori gênant : c’est qu’ils soient l’extrême-droite qui l’est.

Aux époques charnières, on célèbre donc l’individu de la mutation, l’azimuté faustien et cela change bien sûr de la vieillotte vie familiale. De plus insistants que moi ont écrit sur ce sujet nauséeux, je n’y insiste pas. Eric Zemmour ne se démonte pas (on sait qu’il aurait aimé un FN pas extrémiste, mais plutôt fort et révolutionnaire), et demande en tout cas à Marine Le Pen si elle n’est pas trop entourée d’homosexuels, ce qui justifierait sa conduite en la matière (pour la manif du 13 janvier donc, mais pas seulement ! pas seulement !).

Et là, rebelote : elle monte sur ses grands cheveux, explique que cela n’a rien à voir, bégaie trois raisons loqueteuses que même ces journalistes (pourtant pas des hostiles a priori ! des compatissants plutôt) relèvent, et par contre s’accroche bien hargneuse à un énoncé : ce n’est pas parce que l’on est homosexuel qu’on serait…

Qu’on serait quoi ? Hostile au mariage gay ? Bien sûr que l’on ne serait pas hostile au mariage gay ! Et puis quoi encore ? Un sympathisant juif du FN serait bien sûr hostile à un affrontement avec Israël ! Un catholique du FN voudrait bien que l’on s’en prît moins au pape ! Un vieux harki en aurait marre de l’islamophobie ! 50 000 musulmans morts pour la France tout de même !

Il est donc évident qu’en agissant en tant que groupe social d’élite sûr de soi et dominateur, pour reprendre une formule qui fit scandale tant elle était juste, le lobby gay qui se fait si bien respecter au FN — tout en affirmant qu’il n’existe pas — a bien fait les choses. Ce noyautage est venu des grandes écoles, de la modernité et du baragouin néo-laïc, souverainiste et identitaire. Comme disait notre cher Jean-Pierre Cohen en 1995, le FN est un parti révolutionnaire. Et maintenant c’est du Chevènement pour madame Ouille ! Ah, mais c’est sûr on passe mieux dans les médias. Est-ce si sûr, d’ailleurs ? Est-ce si sûr d’ailleurs quand on la voit éclater tout le temps avec les journalistes soi-disant amadoués ?

La camarilla en place (mes diverses sources m’ont parlé de 22 conseillers, toujours planchant, frais et dispos — car pas de famille !), on a donc fait du Pim Fortuyn, on a revendiqué la laïcité face aux barbus, on a fait du postmoderne et on essayé de bien plaire aux médias et aux journaux dits sérieux ! Même sur le plan diplomatique, on a fait ce qui était le pire : chercher des satisfecit aux USA, satisfecit qui ont débouché sur une humiliation rondelette, au lieu de développer une diplomatie alternative et de rompre avec le répugnant alignement de la France sur l’atlantisme désuet et dangereux (une certaine Mrs Rubin écrit dans le Washington post que d’ailleurs la France en guéguerre partout fait plus pour la paix maintenant que le pauvre Obama !!!). Je rappelle l’admirable élan de l’interview de JMLP à Pravda.ru :

« Pour ma part je milite pour la réalisation d’un ensemble harmonieux et animé par la volonté d’un destin commun sur l’ensemble de l’espace boréal, allant de Brest à Vladivostok. »

J’avais bien l’impression que le président (le seul, le vrai, l’unique) militait pour sa part en la circonstance ! Cette stratégie de la vase communicante ne me paraît pourtant pas la bonne. Ce n’est pas en faisant des clins d’œil aux inquisiteurs qu’on les convertit. Il serait bon qu’un des crânes d’œuf qui entourent la benoîte présidente lui expliquât en trois mots McLuhan : le médium ce n’est pas un outil, le médium c’est de l’idéologie. Si on veut passer à la télé tout le temps, on s’y soumet totalement. Grillo a triomphé en Italie parce qu’il a refusé la télé : il n’a utilisé que son blog et la rue, il a vaincu l’idéologie mondialisée, ce saltimbanque dont le nom signifie Gemini Cricket en français ! Et en plus il est un expert en conspiration. Un ban pour Beppe Grillo.

Je n’aurais rien dit si Zemmour n’avait pas parlé et si le peuple n’avait pas voté, et mal, aussi, depuis quelques mois. Cette stratégie de la vase communicante ne plaît pas non plus, puisque les sondages sont en panne et même les indices d’écoute ! La petite flamme de 2012, qui ne vaudra jamais l’élan créateur des années 80, n’a pas tenu longtemps : on fait du sozial, on chaperonne trois minutes sur les télés, on fait la grosse voix avec Mélenchon ou son remplaçant et on espère surfer sur les vagues de mécontentement. Il va de soi que cela ne marche pas, et c’est pourquoi je salue le triomphe d’Éric Zemmour sur Marine Le Pen ; Zemmour, qui en a marre du mondialisme, de la maçonnerie universelle et de l’individu-marché : faites Zemmour, pas l’équerre !

Zemmour ferait bien de présenter sa liste, comme Beppe Grillo, qui n’est soumis ni enchaîné le foie ouvert au Caucase des médias… Et là peut-être que nous serons 25 % à aller voter pour lui, comme en Italie, et non 16 % à voter pour un FN plein d’amour et de tolérance, un score terrible après trente années de militantisme et de désastre républicain. Demandez le programme, mais pas celui de la télé et du lobby branché. Sinon, prenez la rue et chantez la révolte artiste, pas Narcisse.

On déplore continuellement chez nous le manque de gens pratiques ; on dit qu’il y a, par exemple, pléthore d’hommes politiques…

(L’Idiot, III, I)




Selon Attali, « Netanyahu est un criminel de guerre »