Tianenmen. De la crise sociale au putsch avorté

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Puisque tous les 4 juin les médias occidentaux en profitent pour ressortir l’intox du « massacre de Tiennanmen », afin de dénigrer la Chine, les analystes alternatifs en profitent aussi pour tenter de rétablir les faits. Bruno Guigue nous explique ce qu’il s’est réellement passé à Pékin à cette époque.

Par Bruno Guigue − Le 4 juin 2024

Dans les années 1980, le rythme des réformes économiques s’accélère. Le retour à l’exploitation agricole familiale et la restructuration de l’industrie sont menés de front afin de transformer l’économie en profondeur. Tout en modernisant méthodiquement l’appareil productif, l’équipe dirigeante débat aussi d’une éventuelle réforme politique. Conduits par Hu Yaobang, secrétaire général du parti, les réformateurs souhaitent une déconcentration du pouvoir, une meilleure répartition des rôles entre le parti et l’État, la mise en place d’une fonction publique professionnalisée. Dans l’esprit de ses promoteurs, cette démarche réformatrice ne remet nullement en cause le système socialiste : elle vise plutôt à le moderniser pour le rendre plus efficace et consolider son assise populaire. Certains intellectuels, toutefois, vont beaucoup plus loin. Ils introduisent dans le débat les notions de « démocratie » au sens occidental et de « pluralisme » au sens de compétition pour le pouvoir. Dans les universités, les plus audacieux mettent en cause la légitimité de la « dictature » exercée par le parti. À la fin de l’année 1986, l’équipe dirigeante semble divisée en deux camps. D’un côté les « réformateurs » entendent poursuivre résolument la modernisation économique tout en assouplissant progressivement le système politique. D’un autre côté les « conservateurs » sont partisans du maintien d’une économie planifiée et d’un puissant secteur public. Ces anciens compagnons de Mao craignent que l’affaiblissement des prérogatives du parti, sous prétexte de « réforme démocratique », n’ouvre la voie à une crise du système et ne finisse par compromettre les principaux acquis du socialisme.

La lutte entre les deux groupes s’intensifie en décembre 1986 lorsque des manifestations étudiantes en faveur de la « liberté » et de la « démocratie » se déroulent dans les grandes villes. Cette contestation fait écho au mouvement lancé dès 1978 par des intellectuels comme Wei Jingshen qui réclamaient une « cinquième Modernisation », c’est-à-dire un régime démocratique, en référence aux « quatre Modernisations » prônées par Zhou Enlai. Véhiculées par des « journaux souterrains », leurs idées rencontrent un écho limité, mais elles vont ensemencer le mouvement qui se transformera en lame de fond dans les milieux intellectuels durant la crise de 1989. Lors des manifestations de 1986, les conservateurs du parti se saisissent de l’occasion pour critiquer l’action de Hu Yaobang. Les réformes qu’il a engagées de 1980 à 1987 sont contestées par une fraction importante de l’appareil dirigeant. Même s’ils comprennent la nécessité de transformer l’économie, ces responsables craignent la déstabilisation de l’ensemble de la société. Afin de résoudre cette contradiction au sommet, Deng Xiaoping fait mettre Hu Yaobang en minorité en janvier 1987 au profit de Zhao Ziyang, qui le remplace comme secrétaire général du parti après avoir été Premier ministre. Au XIIIe Congrès, le nouveau dirigeant fait adopter une série de mesures en faveur d’une large décentralisation des pouvoirs, de façon à clarifier les relations entre le centre administratif du pays et les échelons régionaux ou locaux.

Cette timide tentative de réforme politique, toutefois, va se heurter à l’aggravation de la crise sociale. Avec « la réforme et l’ouverture », la mutation de l’économie a bâti le socle industriel d’une croissance sans précédent. Mais ce changement de paradigme soumet les Chinois à rude épreuve. La transition d’une économie collectivisée à une économie mixte secoue les fondements de la société. La mise en œuvre des réformes génère de nouvelles contradictions. Dans le monde rural, l’introduction des mécanismes de marché souligne la surabondance de la main-d’œuvre agricole. La Chine compte au moins 200 millions de paysans sans emploi permanent ou dont la productivité demeure très faible. La libéralisation des prix provoque également des poussées inflationnistes, la population ayant tendance à consommer davantage en réaction à l’austérité de la période antérieure. Les réformes économiques creusent les inégalités sociales et provoquent une dégradation du rapport à la loi, entraînant l’explosion de la corruption, de la délinquance et de la criminalité. De surcroît, ce malaise social est aggravé par la conjoncture internationale : la crise du système soviétique suscite des interrogations sur la pérennité du système chinois. Au printemps 1989, pour juguler l’inflation, le gouvernement doit annoncer une politique d’austérité.

En cette année cruciale, la situation est paradoxale. Alors que le pays est en pleine croissance et que la consommation s’envole, les contradictions s’accumulent : la transition vers l’économie de marché déstabilise la société, elle provoque une frénésie de consommation tout en générant de nouvelles frustrations. Dans les villes, la perspective des réformes liées à l’économie de marché inquiète les ouvriers des entreprises publiques, attachés au « bol de riz en fer » que le système maoïste leur a accordé. Deng Xiaoping, à l’été 1987, identifie la cause du malaise :

« Les erreurs commises ces dernières années l’ont été en raison d’espoirs trop grands et d’une rapidité excessive, ne tenant pas compte de la réalité du pays ».

La Chine populaire était-elle prête à une mutation aussi vive de ses valeurs ? Elle méprisait le profit et condamnait l’individualisme. Or les dirigeants les désignent désormais comme les moteurs du progrès. Sans avoir vraiment adopté le capitalisme, le pays doit en subir les inconvénients. Aggravant cette atmosphère de crise, l’inflation provoque un mécontentement général tout en permettant à une poignée de spéculateurs de s’enrichir. Les salaires ne suivent pas, et le niveau de vie des travailleurs en pâtit.

Tandis que les intellectuels qui ont effectué sept ou huit ans d’études sont les laissés-pour-compte des réformes, les marchands autrefois méprisés occupent les positions les plus enviables. Ces nouveaux riches apparaissent comme les véritables gagnants de la nouvelle donne économique. En réaction, les étudiants contestataires dénoncent le pouvoir exorbitant de l’argent. Ils chantent : « Le fils de Mao est mort au combat, le fils de Lin Biao a tenté un coup d’État, le fils de Deng Xiaoping rafle les collectes de charité, le fils de Zhao Ziyang trafique des télés ». Ce refrain se colporte dans une Chine en désarroi, où les valeurs dont se réclame la libéralisation économique percutent les valeurs socialistes héritées de la période antérieure. Dans les milieux étudiants, l’effervescence s’accroît à l’occasion des changements politiques au sein de l’appareil dirigeant du parti. Le mécontentement étudiant s’explique aussi par les difficultés matérielles et les frustrations sociales qui en résultent. Depuis le rétablissement du fonctionnement normal de l’enseignement supérieur, des centaines de milliers d’étudiants ont afflué dans les grandes villes. Mais leurs conditions de vie sont difficiles.

« Les étudiants entassés à huit dans une chambre mal chauffée, les intellectuels dont le salaire n’arrive jamais à rattraper la hausse des prix, ne sont pas sans rappeler les lettrés sans emploi de l’ancienne Chine : misère et suspicion », explique Alain Peyrefitte dans La Tragédie chinoise. « Seuls 5 % de la masse des élèves sortant du secondaire, soit environ 2 % d’une classe d’âge, sont admis dans l’enseignement supérieur. Ils appartiennent pour la plupart aux milieux dirigeants. Et pourtant, rien ne semble moins urgent aux dirigeants que de donner à la jeunesse de bonnes conditions de travail. L’État, pauvre, assure ne pouvoir consacrer plus de 4 % de son budget à l’éducation. La vie des campus frise l’indigence. Partout, la saleté. L’électricité est coupée fréquemment, autant par pénurie que pour décourager les veillées où les conciliabules s’échauffent ». Mais ce n’est pas tout. La frustration des étudiants s’aiguise lorsqu’ils comparent leur situation à celle des étudiants occidentaux. « Si l’on ajoute que les disciplines restent empreintes d’idéologie ennuyeuse, que les perspectives d’avenir pour l’étudiant qui réussit sont limitées aux murs pisseux des administrations de l’État ou des provinces, on conçoit que la jeunesse universitaire chinoise rêve des campus américains ».1

Cette jeunesse subit aussi la rancune d’un parti dominé par des paysans, ouvriers et soldats qui continuent à lui faire payer sa « mauvaise origine de classe ». La moitié des cadres du parti ont été recrutés sous la Révolution culturelle, et ils en partagent les valeurs égalitaires. Or le rétablissement de la sélection sur des critères académiques pour entrer à l’Université a évincé les candidats d’origine ouvrière ou paysanne, nourrissant le ressentiment des membres du parti à l’égard des étudiants.

Attirée par les images venant du monde développé, une partie de la jeunesse étudiante va réclamer des réformes démocratiques. C’est du moins ce que retiendront les médias occidentaux, faisant fi de la complexité du mouvement. Le point de départ de la contestation est l’hommage que veulent rendre les étudiants à l’ancien dirigeant Hu Yaobang, écarté du secrétariat général du parti en 1987 et décédé d’une crise cardiaque le 15 avril 1989. Parce qu’il a été limogé sous la pression des conservateurs, les étudiants lui attribuent à titre posthume l’intention d’avoir tenté de mener des réformes démocratiques et manifestent lors de ses funérailles le 22 avril. Les autorités réagissent de façon confuse. La police a pour consigne de ne pas intervenir, ce qui donne aux contestataires l’impression qu’ils ont carte blanche pour accentuer la pression sur les autorités. Pourtant, le 26 avril, Deng Xiaoping approuve un éditorial du Quotidien du Peuple qui accuse les manifestants de participer à une « conspiration bien planifiée pour semer la confusion dans le peuple et plonger le pays dans les troubles ». En révélant l’intransigeance du pouvoir, cette intervention accélère le mûrissement de la crise. Zhao Ziyang, de son côté, cherche à ramener le calme en discutant avec les porte-parole du mouvement, et le 3 mai il qualifie leur mouvement de « patriotique ». Mais il ne parvient pas à convaincre ses collègues de retirer l’éditorial du 26 avril et il y perd sa crédibilité.

Le 4 mai, 300 000 personnes défilent à Pékin et dans d’autres villes, et le mouvement s’amplifie. Au sommet du pouvoir, la tension monte entre Zhao Ziyang, secrétaire général du parti, et le Premier ministre Li Peng, beaucoup moins enthousiaste à l’idée de négocier avec les manifestants. Place Tian’anmen, les étudiants sont calmes et la police applique les consignes : présence passive et aucune répression. Durant cette première phase, les manifestants ne demandent nullement qu’on change le système. Tout en dénonçant l’affairisme et la corruption, ils chantent L’Internationale. Comment le pouvoir réprimerait-il un mouvement qui se donne les objectifs souhaités par le peuple ? Pourtant les tensions s’accroissent. Le 15 mai, Mikhail Gorbatchev arrive à Pékin pour une visite officielle d’une importance historique, puisqu’elle scelle la réconciliation sino-soviétique. C’est le moment que choisit la coordination étudiante pour lancer une grève de la faim. La presse occidentale s’en mêle et fait un portrait élogieux de leurs porte-parole. La principale revendication des grévistes de la faim est le retrait de l’éditorial du Quotidien du peuple, mais le pouvoir refuse de céder à la pression de la rue. Le Premier ministre Li Peng tente une dernière fois de dialoguer avec les manifestants devant les caméras de télévision et leur demande de ne pas perturber la visite du numéro un soviétique. Nouvel échec. Inquiet pour la suite des événements, le bureau politique décide alors de mettre fin à un mouvement qui met en péril l’autorité du parti.

Au terme d’un débat houleux, la décision de proclamer la loi martiale et de faire appel à l’armée est prise par le comité permanent du bureau politique, le 17 mai, par deux voix pour, deux voix contre et une abstention. Mais les huit « Anciens », c’est-à-dire la vieille garde du parti animée par Deng Xiaoping, sont majoritairement pour : ils emportent la décision. La loi martiale est officiellement proclamée le 21 mai, malgré l’opposition de deux maréchaux et huit généraux de l’Armée populaire de libération qui expriment à Deng Xiaoping leur désaccord.2 Les instances dirigeantes sont divisées, aussi bien sur la nature du mouvement que sur le moyen de rétablir l’ordre, même si tous veulent éviter l’effusion de sang. Prenant l’initiative, Zhao Ziyang va à la rencontre des grévistes de la faim. Cette discussion n’aboutit à rien et le dirigeant fond en larmes devant les caméras. Devant son incapacité à raisonner les protestataires, ses pairs vont le désavouer. À l’instigation de Deng Xiaoping et des « Anciens », Zhao Ziyang est mis en minorité au comité permanent du bureau politique et remplacé par Jiang Zemin à partir du 31 mai. Le pouvoir est déterminé à éteindre le mouvement sans perdre la face, et si possible sans violence. À la demande du gouvernement, les troupes interviennent dans la capitale avec l’ordre formel de ne pas ouvrir le feu. D’abord bloquées dans les faubourgs par une foule qui veut s’interposer, elles parviennent difficilement, après de longues négociations, jusqu’à la place Tian’anmen. Les violences éclateront seulement dans la nuit du 2 au 3 juin 1989 et dureront deux jours.

Sur le déroulement de cette tragédie, le moins qu’on puisse dire est que la narration occidentale s’affranchit de la réalité. La première distorsion concerne la composition du mouvement protestataire. Il est décrit comme un mouvement exhortant le parti communiste à démissionner et appelant à l’instauration d’une « démocratie libérale ». Or c’est inexact. Le mouvement n’inclut pas seulement les étudiants, le groupe le plus bruyant, mais aussi des ouvriers d’usine, des travailleurs ruraux de la région de Pékin qui ont pris part à l’action. Chacun de ces groupes a une orientation politique différente. Certains manifestants sont marxistes-léninistes, d’autres maoïstes purs et durs, d’autres libéraux. D’un côté on scande des slogans en anglais, de l’autre on brandit des portraits de Mao. « Quand les protestations ont commencé en Chine en avril 1989, les manifestants ne demandaient pas la démocratie mais un socialisme plus pur, libéré de la corruption et des inégalités qui étaient endémiques à l’époque. Les étudiants portaient des portraits de Mao et chantaient fréquemment l’hymne national chinois », rappelle le journaliste sri-lankais Nury Vittachi au terme d’une enquête approfondie.

La deuxième distorsion concerne la participation des services secrets occidentaux à la préparation et au service après-vente de l’émeute.

« En 1988, une organisation relativement nouvelle, avec un nom innocent — National Endowment for Democracy — a installé un bureau en Chine. À l’époque, nous, journalistes, n’avions aucune idée que c’était une organisation dérivée de la CIA destinée à construire des relations avec des militants antigouvernementaux à l’étranger, dans l’objectif de répandre de la désinformation et de déstabiliser le pouvoir d’une manière favorable aux intérêts des États-Unis. Un acteur majeur a été le colonel Robert Helvey, vétéran des opérations de déstabilisation en Asie depuis trente ans. Il a formé, à Hong Kong, des leaders étudiants de Pékin aux techniques de manifestation de masse qui ont été utilisées plus tard dans l’incident de la Place Tian’anmen de juin 1989 ».3

C’est ainsi qu’une opération conjointe MI6-CIA appelée Opération Yellowbird visait à former des factions « pro-démocratie » dans les universités chinoises. Sur le terrain, des « Triades » mafieuses ont été envoyées de Hong Kong pour former les futurs émeutiers à la guérilla, leur apprenant les tactiques insurrectionnelles. Officiellement, l’objectif était d’exfiltrer les individus de grande valeur : après le drame des 3 et 4 juin, la presse occidentale vantera les mérites de « l’Opération Yellowbird qui a sauvé 400 héros de Tian’anmen ». Elle omettra seulement de préciser que cette opération, en amont des affrontements, visait à déstabiliser le régime communiste.

Les déclarations des porte-parole du mouvement étudiant sont également éclairantes. Comme le retrace le documentaire The Gate of Heavenly Peace, l’une des principales porte-parole des étudiants contestataires, Chai Ling, est interviewée par le journaliste Peter Cunningham le 28 mai 1989 :

« Tout le temps, je l’ai gardé pour moi parce qu’étant Chinoise, je pensais que je ne devais pas dire du mal des Chinois. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser parfois — et je pourrais aussi bien le dire — vous, les Chinois, vous ne valez pas mon combat, vous ne valez pas mon sacrifice ! Ce que nous espérons réellement, c’est une effusion de sang, le moment où le gouvernement sera prêt à massacrer effrontément le peuple. Ce n’est que lorsque la place sera inondée de sang que le peuple chinois ouvrira les yeux. Ce n’est qu’alors qu’il sera vraiment uni. Mais comment peut-on expliquer tout ça à mes camarades ? ».

L’invitation pressante au sacrifice n’excluait pas la prudence pour soi-même : après avoir voué son peuple au martyre, l’icône féminine de Tian’anmen optera pour l’exfiltration vers les États-Unis. « De toute évidence, le leadership fabriqué par les services occidentaux pour cette protestation avait un objectif clair : créer les conditions d’un massacre sur la place Tian’anmen. La manifestation avait commencé comme une démonstration de force pacifique destinée à soutenir Hu Yaobang, mais elle a été cooptée par des agents étrangers », relate Mango Press dans une enquête publiée en juin 2021.4

S’agissant du déroulement du drame, il y a bien deux versions des faits radicalement opposées.

« Comme tout le monde le sait maintenant, il y a toujours eu deux contes dramatiquement différents sur ce qui s’est passé à Beijing en 1989 », explique Nury Vittachi. « L’un est le terrible conte du massacre de la Place Tian’anmen, qui raconte que de violents soldats sont entrés dans l’espace public et ont tiré sur dix mille étudiants pacifiques qui manifestaient pour une démocratie à l’occidentale. Ils ont écrasé les corps en roulant dessus avec des tanks avant de les empiler et de les brûler avec des lance-flammes. Ce fut une horreur indicible. L’autre version dit que personne n’est mort sur la place Tian’anmen, bien qu’il y ait eu des violences ailleurs, causant la mort d’environ 300 personnes, la plupart n’étant pas des étudiants mais des soldats — ou, pour le dire autrement, le même nombre de morts violentes qu’au cours de n’importe quel week-end aux États-Unis. J’ai religieusement cru le premier conte pendant des décennies. Je suis allé au Park Victoria avec ma bougie presque toutes les années au mois de juin pendant trente ans. Jusqu’à ce que je fasse des recherches et que je réalise que presque toutes les sources sérieuses, occidentales et chinoises, soutiennent désormais la deuxième version ».5

Quels sont précisément le déroulement des faits et le rôle des acteurs du drame ? Le rétablissement de l’ordre à partir de la proclamation de la loi martiale le 21 mai est l’un des points essentiels. À l’évidence, les forces de sécurité ont fait preuve d’une grande retenue jusqu’au déclenchement de l’émeute. Du 16 avril au 2 juin, les manifestations se poursuivent sans violence de part et d’autre. Le 21 mai, la loi martiale est proclamée par les autorités et les manifestants reçoivent l’ordre, via les journaux télévisés et les haut-parleurs, de rentrer chez eux. Lorsqu’elles entrent dans la capitale, les troupes de l’Armée populaire de Libération envoyées sur place sont majoritairement désarmées et elles ont reçu l’ordre formel de ne pas ouvrir le feu. Il s’agit de faire pression sur les manifestants en envoyant au contact de jeunes militaires sans armes qui ont pour mission de persuader les manifestants d’évacuer les lieux. Le sort des centaines de grévistes de la faim préoccupe également le pouvoir qui craint de se voir reprocher son indifférence à leurs souffrances.

Afin de disperser les manifestants par la persuasion, certaines unités militaires reçoivent alors l’ordre d’entrer sur la place Tian’anmen, mais elles sont refoulées dans les zones d’entrée par les manifestants. Le 2 juin, l’armée opère malgré tout sa première tentative d’évacuation de la place Tian’anmen, sans user de violence et en discutant avec les manifestants. C’est à ce moment qu’en remontant vers l’ouest par l’avenue Chang’an, les troupes sont attaquées par la foule. Certains soldats sont désarmés, d’autres molestés par les émeutiers. Les militaires finissent tout de même par se frayer un chemin jusqu’à la place Tian’anmen, où des soldats non armés persuadent les étudiants de quitter les lieux. C’est dans la nuit du 2 au 3 juin, en revanche, que tout dérape. Les violences éclatent dans les ruelles avoisinantes et le long de l’avenue Chang’an : les émeutiers qui ont confisqué leurs armes aux soldats passent à l’attaque. Des dizaines de véhicules blindés sont incendiés avec des cocktails Molotov, et de nombreux militaires désarmés sont capturés. Selon Nury Vittachi :

« La violence a finalement commencé quand un groupe mystérieux de voyous a démarré une altercation à Muxidi, cinq kilomètres plus loin, en attaquant des bus de l’armée avec des cocktails Molotov, en y mettant le feu, provoquant la mort des occupants ».

« C’était inattendu parce que le pétrole était rationné et difficile à obtenir pour les gens ordinaires. Les soldats qui ont réussi à s’enfuir des bus enflammés ont été battus à mort. Le mot massacre pourrait être utilisé pour cette atrocité — bien qu’elle ne rentre pas dans le narratif occidental, puisque ce sont des soldats qui sont morts. D’autres militaires sont arrivés à Muxidi et, outragés par la vue de leurs collègues massacrés, ils ont tiré sur les manifestants : il y eut davantage de morts, cette fois parmi les civils ».6

Les affrontements se multiplient aussitôt. Selon le Washington Post du 5 juin 1989, « les combattants antigouvernementaux sont organisés en formations de 100 à 150 personnes. Ils sont armés de cocktails Molotov et de matraques en fer, pour affronter l’APL qui n’était toujours pas armée les jours précédant le 4 juin ». Les soldats capturés dans les transports de troupes sont lynchés ou brûlés vifs. Le 3 juin, le bilan s’élève déjà à quinze militaires et quatre manifestants tués. Plusieurs dizaines de véhicules militaires sont à nouveau incendiés par les émeutiers. C’est le chaos. Le gouvernement ordonne alors à l’armée de reprendre le contrôle des ruelles. Dans la nuit du 3 au 4 juin, les militaires entrent massivement dans la ville et répriment l’émeute. Mais il n’y a aucun combat sur la place Tian’anmen, et aucun char n’écrase de manifestant. Après les événements du 4 juin, le gouvernement estime le nombre de victimes à 300 personnes, soldats et émeutiers confondus. Un bilan que le monde occidental qualifie aussitôt de mensonger, et ses médias parlent de 1 000 à 3 000, puis finalement de « 10 000 victimes ».

Tous ceux qui dénonceront avec indignation le « massacre de la place Tian’anmen » ont un point commun : ils n’y étaient pas. Auteur d’un ouvrage pour lequel il a réalisé sur place deux cents entretiens avec les auteurs du drame, Alain Peyrefitte confie ses interrogations :

« J’arrivai à Pékin, au mois d’août, persuadé, d’après les récits de la presse occidentale et d’après ce que j’avais vu de mes yeux parmi les images des télévisions, que les chars chinois, débouchant sur Tian’anmen, avaient massacré la foule des étudiants pris au piège : à coups de canons et de mitrailleuses lourdes, ou sous les chenilles des blindés, l’armée y avait fait un affreux carnage. Or, à ma grande surprise, les observateurs occidentaux demeurés à Pékin — diplomates ou journalistes — ainsi qu’Amnesty International ne démentaient pas la version officielle : l’armée n’aurait pas tiré sur la place, si ce n’est en l’air ; le quadrilatère occupé depuis sept semaines aurait été évacué pacifiquement. Certains disaient qu’ils ne pouvaient rien affirmer, les témoignages qu’ils avaient recueillis étant trop divergents. Depuis lors, j’ai retrouvé la trace de précieux témoins qui se trouvaient sur Tian’anmen pendant la nuit. Plusieurs s’estimaient obligés de confirmer la version officielle des autorités chinoises ».7

En fait, il n’y a eu aucune violence sur la place. « Il y a bien eu quelques coups de feu, mais qui avaient pour cible les haut-parleurs juchés sur les pylônes. Qui a parlé de morts à Tian’anmen ? Ceux qui n’y étaient pas ». La nature de l’effusion de sang a été faussée par la narration occidentale : « Sur la place Tian’anmen, des centaines de chars tirent au canon sur la foule des manifestants aux mains nues ou les broient sous chenilles ». C’est ce récit totalement fantaisiste que la presse occidentale va colporter inlassablement, accréditant cette fiction pour occulter la réalité d’une émeute antigouvernementale.

« On n’a pas rectifié cette première information pour préciser qu’à l’aide de barricades, dressées sur les seize kilomètres de l’avenue Chang’an, depuis les faubourgs de l’est et de l’ouest jusqu’à Tian’anmen, des insurgés ont essayé d’empêcher la progression des colonnes ; que des combats de guérilla urbaine ont eu lieu toute la nuit ; que des véhicules militaires ont été enflammés à coups de projectiles incendiaires et au moins quelques-uns de leurs occupants brûlés vifs ; que l’armée a dû passer en force ; qu’aucun combat n’a eu lieu sur Tian’anmen ; que les étudiants qui y étaient encore restés ont pu évacuer la place, leurs drapeaux en tête ». Ces précisions ne sont pas anodines. « Une chose eût été d’assassiner des étudiants paisibles et sans armes, manifestant pour réclamer davantage de liberté et moins de corruption — et enfermés dans le périmètre sacré comme dans une nasse. Autre chose, d’ouvrir le feu sur des manifestants qui dressent des barricades, résistent par la force à l’autorité légale, essaient avec acharnement d’interdire à l’armée, qui en a reçu publiquement mission, de dégager le centre de la capitale », conclut Alain Peyrefitte.

Mais peu importe la réalité : elle passera sous les radars des médias occidentaux. En revanche, la photo de l’homme qui arrête la colonne de chars sur la place Tian’anmen va faire le tour du monde. Elle est censée illustrer la bravoure d’un homme seul, se dressant héroïquement devant des blindés qui symbolisent la brutalité de la répression. Mais sur la vidéo complète, on voit la colonne s’arrêter pour ne pas lui passer sur le corps. L’homme grimpe alors sur le premier char. Ses sacs de courses à la main, il s’entretient avec l’équipage pendant quelques secondes. Puis il redescend tranquillement du blindé et il est emmené par ses amis. Les chars continuent ensuite vers Chang’an, retournant à leur base. C’est tout. Le génie propagandiste a fabriqué un symbole planétaire avec un non-événement.

« Si nous devons croire qu’une colonne de chars s’arrête pour un seul homme après en avoir assassiné 10 000, alors quels mensonges encore plus ridicules l’Occident va-t-il écrire sur la Chine ? Sur la place Tian’anmen, le 4 juin 1989, il n’y a eu aucun massacre. Il y a eu de violents combats dans les rues latérales entre les éléments armés contre-révolutionnaires, la police et l’armée. Le nombre de morts pour l’ensemble de l’événement fut de 241 au total, soldats, policiers et émeutiers confondus. À la suite des violences, il n’y a pas eu d’exécutions. Wang Dan, leader de la protestation et incitateur à la violence, qui n’a pas réussi à fuir vers l’Ouest, a été arrêté. Il a été condamné à quatre ans de prison, plus deux ans de détention dans l’attente de son procès pour incitation à la violence contre-révolutionnaire. L’homme n’a écopé que de six ans de prison. Il vit désormais librement dans le monde merveilleux de l’Occident capitaliste », conclut l’enquête de Mango Press.8

Au terme de ce récit, on peut toujours se demander si les choses pouvaient tourner autrement. C’est peu probable. La détermination du parti communiste condamnait d’autant plus à l’échec ce mouvement protestataire qu’il a dégénéré en tentative de subversion. Immolé sur l’autel d’une démocratie imaginaire, il n’avait aucun avenir. Les étudiants ne pouvaient guère entraîner les masses paysannes et ouvrières. Ils représentaient 2 % d’une tranche d’âge et passaient pour des privilégiés aux yeux des classes populaires. Pour obtenir gain de cause, il eût fallu rallier une fraction conséquente de l’opinion. Mais il est impossible de sortir vainqueur d’un rapport de forces lorsqu’on est tragiquement minoritaire. Le hiatus entre la protestation étudiante et la masse du peuple était d’abord de nature sociologique. Tout aussi décisive, la deuxième faiblesse du mouvement est précisément ce qui lui a valu sa popularité à l’Ouest. En donnant l’impression de vouloir importer le modèle occidental, il s’est coupé de ses racines chinoises. Son langage et ses symboles trahissaient un désir d’imitation qui comblait d’extase la presse occidentale tout en exaspérant les patriotes chinois :

« Ces étudiants ont emprunté leur gestuelle à l’Occident : comme si c’était le principal bienfait retiré de leur séjour dans les universités d’outre-mer. Sit-in, happening, grève de la faim, calicots sont des bizarreries importées ; les slogans sont rédigés en anglais. Le geste illustre de Churchill, deux doigts levés en forme de V, n’a aucun sens en Chine et ne correspond même pas à un caractère chinois. Le soir venu, les jeunes allument simultanément un briquet, symbole de lumière : geste imité des fans dans les concerts pop d’Occident. Autant de circonstances aggravantes : elles offensent l’orgueil national dont le pouvoir est dépositaire ».9

Bruno Guigne

Notes

1 Alain Peyrefitte, La Tragédie Chinoise, in De la Chine, Omnibus, 1997, p. 1073.

2 Gilles Guiheux, La République populaire de Chine, Belles Lettres, 2018, p. 118.

3 Nury Vittachi, «How psy-ops warriors fooled me about Tiananmen Square : a warning», Friday, 4 juin 2022.

4 «The Tian’amen Square Massacre, The West most persuasive, most pervasive Lie», Mango Press, 4 juin 2021.

5 Nury Vittachi, op. cit.

6 Ibidem.

7 Alain Peyrefitte, op. cit., p. 1104.

8 «The Tian’amen Square Massacre, The West most persuasive, most pervasive Lie», Mango Press, 4 juin 2021.

9 Alain Peyrefitte, op. cit., p. 1088.




Orson Welles et sa fonction US très spéciale

Par Nicolas Bonnal

Je ne veux pas déboulonner une idole, mais simplement rappeler des faits. Je sais que je pourrais choquer, mais comme je ne lis jamais les commentaires… De toute manière je considère que l’individu génial, baroque, était plus intéressant par sa culture, ses facéties, son côté gauchiste caviar et Pantagruel d’opérette que le cinéaste. Lui-même reconnaissait ses maîtres (Ford, Griffith, Eisenstein…).

Orson Welles est un acteur-marionnettiste (activité symbolique et traditionnelle…) de formation, un agitateur qui vient de l’extrême-gauche US (qui a pris dans les années trente et quarante le contrôle de ce pays par le théâtre) et crée un Macbeth avec John Houseman (affairiste marxiste et prof de théâtre, très bon trente ans après dans le rôle de l’oligarque de service de Rollerball) et des acteurs afro-américains. Sa légendaire émission sur la guerre des mondes accompagnait une grosse campagne antinazie en Amérique. À l’époque, rappelle le grand historien communiste Eric Hobsbawn, 90 % des Américains croient à la menace allemande… en 1938 donc, contre 11 % qui croient à la menace stalinienne. Bravo les médias. À la fin de la guerre, en un claquement de doigts, on créera la menace soviétique-russe, dont on ne sortira que les pieds en fumée ! Bravo encore les médias. Le très surfait Citizen Kane (lisez l’analyse de Jacques Lourcelles ou celles de Pauline K.) attaque la presse Hearst qui est jugée pro-allemande par le département d’État. Le reste c’est du Rosebud, c’est-à-dire pas grand-chose ! Le mystère d’une vie comme celle de Hearst, tu parles… Citizen Kane est un brouillon de biopic, il n’y a que le documentaire du début qui tienne la route. Kane-Hearst y est ridiculisé comme pacifiste pro-hitlérien alors que l’équipe Roosevelt prépare la guerre depuis le milieu des années trente aux côtés des Britanniques (lisez Ralph Raico, Beard, Rothbard, etc.)

Orson Welles est ensuite payé comme un agent gouvernemental (le gouvernement US est alors encore procommuniste, lisez George Crocker) pendant tout ce temps, cinéaste provocant, mais raté qui multiplie les échecs commerciaux et les provocations formelles : lisez Pauline Kael qui en avait marre du culte, et puis Ciment qui tente de lui rétorquer, avant que Lourcelles ne remette tout le monde à sa place. Skorecki le décrétait baroque : trop d’effets théâtreux… Catherine Benamou dans son livre sur l’odyssée latino-américaine de Welles explique que sous couvert culturel (comme toujours), Welles travaille pour l’intelligence américaine, ni plus ni moins. Hollywood et la CIA : on en a parlé dans notre livre sur la comédie musicale, de cette opération de charme avec les latinos dont bénéficia surtout l’incroyable Carmen Miranda — qui était portugaise… Welles déclina ensuite, car en temps de guerre froide il fut jugé trop à gauche. Il chercha l’argent du contribuable-producteur en France — comme tant d’autres après lui.

Avec beaucoup de retard, Wikipédia raconte ses exploits de propagande pendant la guerre. On sait (ou on croit) que l’Amérique du Sud a des penchants nazis suspects (en fait elle est surtout anglophobe et anti-impérialiste, à part Borges…), alors on utilise la carotte avec le bâton pour la ramener dans le camp du bien. Welles est envoyé là-bas, il travaille main dans la main avec Nelson Rockefeller qui tient le Venezuela, a appris l’espagnol et s’est acheté une somptueuse hacienda.

Puis Welles rentre au bercail, continue des œuvres de propagande, comme ce Stranger, film ridicule qui évoque un nazi tueur qui arrive en Amérique pendant la guerre, se marie sans encombre, mais n’est pas pris pour un nazi, sauf par un chasseur de nazi (Ed Robinson) ! C’est du maccarthysme à l’envers, mais qu’est-ce que c’est mal fait… Quelques années après, la chasse aux sorcières communistes commence et Welles évidemment pleure toutes les larmes de son corps. Il ne comprend pas que l’État profond orwellien a besoin de son ennemi russe. On répète Orwell encore et toujours : on crée un ennemi qu’on ne cherche JAMAIS à vaincre, mais qui justifie tout le reste, dépenses militaires, panique manipulée, paranoïa collective et surtout renforcement étatique ; les masses suivent ensuite ou roupillent, merci La Boétie.

Quand Truman invente le péril soviétique (lisez l’historien disparu Ralph Raico à ce sujet, lisez aussi le fasciste US Yockey qui en devenait presque russophile !), Welles perd ses jobs. La dame de Shanghai (a-t-on le doit de dire enfin que ce navet est pathétique ? « I don’t want to die! ») le coule définitivement aux yeux des studios et il part ailleurs, recherchant difficilement de l’argent et en tournant le rôle du méchant (Cagliostro, le grand khan…) dans beaucoup de navets mondialisés. Voyez la tulipe noire d’Hathaway. Ma bonne ville de Fès y devient une capitale chinoise ! Il apparaît en Bayan-Khan quelques minutes à cheval pour sonner des conseils de guerre aux Occidentaux. De quoi se remettre à René Grousset…

Son Othello est scolaire et amusant (Mogador-Essaouira en est le vrai personnage), mais certainement au-dessous de Laurence Olivier, sa Soif du mal est un scandale pédagogique bien dans sa manière provocante : on se croirait chez Joe Biden. La police US et les Américains ont tous les torts, le haut fonctionnaire mexicain tiers-mondiste a toutes les vertus, mais il est joué par un Américain nommé Charlton Heston ! L’attentat est maquillé, et cela rend le film intéressant puisqu’on se rapproche des visions actuelles de la conspiration et du False Flag qui est maintenant sur toutes les langues. À noter que le monstrueux inspecteur Hank Quinlan (Welles fait même allusion à son obésité, et il joue déjà à la Godard sur la mort du cinoche et sur son culte nostalgique — voir le personnage vétuste et malsain de Marlène Dietrich) a toutefois raison et que le jeune mexicain arrêté était vraiment un… terroriste ! Une séquence soigneusement ignorée annonce Psychose : un jeune débile travaille dans un motel, joué par Dennis Weaver, singé par Perkins ensuite (voyez mon Hitchcock).

La suite est européenne. Mr Arkadin est décalé, jet set, bavard, conspiratif et provocateur (enquêtez sur moi, montrez le monstre que je suis…) et Welles joue d’Arkadin comme de Kane dans Citizen. Le personnage devient une manifestation plutonienne de l’entropique monstruosité américaine. Kane montrait le devenir spectaculaire du capitalisme américain (« le capital est devenu image », dit Guy Debord). Un spectacle avec rien derrière, des cadavres derrière le rideau. Le procès (1963) devient une allusion à la Shoah et à la guerre, avec les bons éclairs : les décors de Zagreb et notre belle gare d’Orsay transformée depuis en musée. Mais qu’Anthony Perkins est à la peine…

Welles poursuit sa carrière crevée, devient « auteur » mythique à l’âge zombi de la cinéphilie universitaire (« Fin de l’Histoire »… du cinéma, Tolstoï a expliqué comment l’étude et la critique tue les arts), et il réalise ce qui pour moi est le sommet, « le chef-d’œuvre inconnu » de son étrange, ennuyée et eschatologique carrière. F comme Fake, tourné en Espagne franquiste, le montre tel qu’il est : un faussaire qui vit de faux laborieusement inventés. Dans l’Espagne fasciste et tolérante du général Franco, ce gauchiste d’opérette (tous les gauchistes sont d’opérette, lisez Lénine enfin) adapte des Shakespeare plus ennuyeux les uns que les autres (Falstaff), filme les débuts de la bulle immobilière de Fraga avec son Don Quichotte et finalement confesse à la fin des années soixante-dix : le franquisme n’avait pas détruit toute l’Espagne, il lui restait la fierté, le machisme, la semaine sainte, la tauromachie, que sais-je, par contre la démocratie l’a anéantie elle et en quelques années seulement (Buñuel aussi le pense alors). Honnêteté qui lui fait honneur : enfin un gauchiste qui devient traditionnel (voyez Pasolini aussi…). Mais le ver était dans le fruit du franquisme, cette dictature condamnée, avait encore dit un Bernanos sublimement inspiré.

Son meilleur film ? La splendeur des Amberson, opus nostalgique « Americana » qui évoque sur un ton proche de Boorstyn ou de Mumford la dévastation du territoire, de la société et de la civilisation américaine par la bagnole et l’industrialisation. L’écrivain Booth Tarkington allude dans le livre à l’invasion migratoire européenne qui détruit le vieux pays des pionniers anglo-saxons. C’est soigneusement oublié dans le film. L’Americana est un genre très prisé par les gourmets et autres fans d’Henry King, et oublié, qu’on retrouve dans la comédie musicale (Belle de New York, Easter parade, Chantons sous la pluie…). Ajoutons en terminant que si Welles a inspiré le personnage de Norman Bates dans Psychose, l’actrice (Janet…) est la même que dans la Soif du mal…

Sources 

https://www.dedefensa.org/article/bunuel-et-le-grand-neant-des-societes-modernes

https://www.terreetpeuple.com/culture-enracinee-memoire-81/6270-leon-tolstoi-et-la-decheance-de-lart-en-europe-occidentale-par-nicolas-bonnal.html




Laura Aboli expose l’agenda mondialiste vers le transhumanisme


À propos de Laura Aboli

La carrière entrepreneuriale de Laura Aboli a débuté en 2000 lorsqu’elle a cofondé World-Check, une base de données de personnes politiquement exposées (PPE) et d’individus et d’organisations à haut risque, qui est rapidement devenue la norme de facto pour l’identification et la gestion des risques financiers, réglementaires et de réputation au sein des institutions financières et juridiques du monde entier. Suite au succès de World-Check, elle a cofondé Wealth-X en 2010, qui est devenu le principal fournisseur de renseignements sur les personnes très fortunées.

Après s’être retirée de ces deux entreprises en 2014, elle a poursuivi sa passion de toujours pour la décoration d’intérieur en créant une société de promotion immobilière et de design qu’elle continue de diriger. Née dans une famille d’artistes, Laura est passionnée par l’art, la sculpture, la musique et la danse. Son esprit critique et curieux l’a amenée à s’intéresser aux domaines de la métaphysique, de la spiritualité, de la santé et de la psychologie. Son expérience et sa volonté d’aider les autres l’ont amenée à se lancer dans l’arène publique afin de partager ce qu’elle considère comme des leçons de vie importantes dans son propre parcours. En mai 2020, poussée par la façon dont les événements entourant la pandémie mondiale affectaient les moyens de subsistance, les droits civils et la santé mentale des gens, Laura a fondé le Mouvement international démocratique uni pour la sensibilisation et la liberté (UDIMAF), une organisation dédiée à la création d’un monde meilleur par la sensibilisation, l’inspiration et la poursuite incessante de la vérité.




1984 n’est plus une fiction

[Source : @IamMazikeen]

Par Iam Mizikeen

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Le monde bascule vers la surveillance de masse : traque des fraudeurs fiscaux sur Facebook, reconnaissance faciale, mégafichier des données personnelles…

Découvrez comment le « portefeuille carbone personnel » pourrait devenir la réalité de demain.

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Laissez-vous guider par Barbara Baarsma, économiste néerlandaise, et percevez les dangers d’un système totalitaire orchestré par le Forum économique mondial.

Préparez-vous à découvrir une réalité qui pourrait bien être plus proche de la fiction dystopique que vous ne le pensez.



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Comment l’Ukraine devient un camp d’extermination pour son propre peuple

[Source : kla.tv]

Cri de détresse en provenance d’Ukraine : des hommes sont arrachés à leur voiture, brutalement forcés d’aller au front, maltraités dans des centres de recrutement. Des dizaines de milliers de personnes tentent de s’enfuir. Chaque jour, les corps de personnes noyées sont retirés d’une rivière frontalière. Pendant ce temps, le président Zelensky déplore le manque de moral et le manque d’hommes sur le front. Une nouvelle loi visant à renforcer la mobilisation (18 mai 24) doit désormais « remédier à la situation ». Ce que les Américains soutiennent « avec bienveillance » par de nouvelles livraisons d’armes est en réalité un crime gigantesque — ou, comme le dit macabrement, mais sans équivoque le ministre ukrainien des Affaires étrangères : « Ils fournissent les armes, nous les hommes ».

« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu l’existence de problèmes au sein de l’armée. Il manque des hommes et le moral doit être remonté, a déclaré Zelensky. Une nouvelle loi sur la mobilisation devrait y remédier. »

C’est ce qu’on pouvait entendre le 18 mai au journal de 8 heures de SRF1.

Ce même 18 mai, cette nouvelle loi renforcée sur la mobilisation nationale est entrée en vigueur. SRF passe toutefois totalement sous silence le caractère impitoyable des mesures et des sanctions en cas de refus et les nouvelles possibilités que la loi ouvre aux militaires. SRF se rend ainsi complice des crimes du gouvernement ukrainien contre son propre peuple.

Confrontez-vous à un en provenance d’Ukraine, qui est également parvenu à Kla.TV le 18 mai 2024.

Depuis longtemps la guerre en Ukraine paraît très étrange. Tout se passe comme dans un scénario de la dystopie d’Orwell.

La guerre est devenue un prétexte pour priver complètement les gens de leurs droits civils et de leurs libertés. Cela ressemble à une grande expérience cruelle sur les gens. Nous avons déjà vécu la même expérience pendant la période du Covid, mais ce qui se passe actuellement en Ukraine avec les droits de l’homme dépasse de loin les crimes du passé contre l’humanité.

Il est effrayant de réaliser que le même scénario pourrait être en préparation pour le monde entier et nous plonger tous dans une guerre mondiale. Voyons maintenant à quel point ce pays autrefois prospère et libre est tombé au plus bas.

Les hommes en âge d’être appelés dans l’armée n’ont plus le droit de quitter le pays. Des dizaines de milliers d’hommes tentent de fuir le pays illégalement par les montagnes et les rivières. Presque chaque jour, les corps de noyés sont retirés de la rivière frontalière avec la Roumanie. L’ampleur de cette fuite est énorme.

https://topwar.ru/240339-ukrainskomu-uklonistu-hvatilo-sil-pereplyt-reku-tisa-i-za-dve-minuty-okazatsja-v-rumynii.html?ysclid=lwicgwomjw412880012 :



Les autres hommes du pays soumis à l’obligation de mobilisation, c’est-à-dire la tranche d’âge de 18 à 60 ans, sont ramassés dans les rues de la ville, battus et contraints d’aller au front. Il est impossible d’évaluer l’ampleur de ces atrocités, qui ont lieu dans toutes les régions d’Ukraine. Il y a des barrages sur les routes, où un homme peut être emmené de force hors de sa voiture directement au front, même si sa femme et ses enfants restent dans la voiture.

Les commissaires des armées ont en outre annoncé qu’avec la nouvelle loi sur la mobilisation, ils auront le droit de faire des descentes à domicile avec la possibilité d’entrer par effraction. Les hommes du peuple ne sont pas les seuls à être enrôlés de force — les députés et les jeunes d’à peine 18 ans le sont également. Les cas de décès d’hommes dans les centres d’enrôlement après avoir été sévèrement battus se multiplient. Ni le président ni le gouvernement ne réagissent à l’anarchie de la police et du personnel des centres de recrutement. Non seulement la Constitution et les valeurs européennes sont violées, mais sont aussi violées les normes humaines fondamentales et la morale. Les gens ne trouvent même pas de protection devant les tribunaux.

Les séquences suivantes ne sont pas destinées aux personnes sensibles.

Un aperçu du TRAVAIL DES centres de capture territoriaux DANS TOUTE SA PUISSANCE :

De serviteur du peuple, le gouvernement ukrainien s’est transformé en un gouvernement qui se débarrasse de son peuple, aux frais de ses partenaires européens et des États-Unis. Les représentations permanentes de l’Union européenne comme l’OSCE, l’UNICEF et d’autres font semblant de ne pas remarquer ces violations des droits de l’homme et se rendent ainsi complices de l’extermination massive de citoyens ukrainiens. Puisque même les chefs des forces armées, tant dans le monde qu’en Ukraine, reconnaissent qu’il est impossible de vaincre militairement la Russie, cette guerre permanente a définitivement d’autres objectifs — la destruction physique des personnes et la destruction des droits de l’homme.

Il est un fait que tout cela doit être une affaire de stratégie, une affaire calculée. Car lorsque l’Ukraine a de nouveau demandé il y a des mois aux États-Unis et à ses partenaires européens de l’aider en lui livrant des armes pour pouvoir tenir tête aux Russes, il ne s’est rien passé pendant très longtemps. Ce n’est que lorsque la Verkhovna Rada [Conseil suprême, organe législatif] ukrainienne a adopté une nouvelle loi pour renforcer la mobilisation le 18 mai 2024 que le Congrès américain a voté la remise d’une nouvelle livraison d’armes. Le ministre Kuleba [ministre ukrainien des Affaires étrangères] a déclaré sans ambiguïté à ce sujet : « Ils fournissent les armes, nous les hommes ». Il semble clairement que le but n’est pas du tout de remporter une victoire rapide contre les Russes, mais de faire durer cette guerre le plus longtemps possible. Les armes ne sont disponibles que contre les personnes envoyées au front et l’argent que contre une partie de l’économie et contre les terres et les matières premières.

Mais ce n’est pas le gouvernement lui-même qui maltraite les gens, ce sont toujours des citoyens qui suivent ses ordres en obéissant comme des cadavres et qui humilient leurs propres concitoyens. Les « chasseurs d’hommes » pour le front, qui procèdent à l’enrôlement forcé, sont tout autant des Ukrainiens qui peuvent ainsi eux-mêmes éviter d’aller au front et sont très motivés par une rémunération en dollars. Le gouvernement détruit donc son propre peuple de ses propres mains, en dressant les Ukrainiens les uns contre les autres et en attisant la haine par le biais de médias achetés.

Lorsqu’une guerre est terminée et que les tribunaux pour crimes de guerre commencent, ce sont souvent les faux méchants qui se retrouvent sur le banc des accusés. Les vrais criminels ont jusqu’à présent très bien compris comment rester dans l’ombre. Les gars, ne soyez pas assez stupides pour humilier et diminuer votre propre peuple ! Les véritables tireurs de ficelles veulent seulement que les gens se tapent dessus dans une colère aveugle, afin de pouvoir eux-mêmes agir sans être dérangés. Mais le vent tourne de plus en plus à l’échelle mondiale. Les peuples se mettent en mouvement, et très bientôt, les vrais criminels seront assis sur le banc des accusés dans tous les pays, et le tribunal sera tenu par le peuple.

de bb/thb/abu

Sources/Liens :

Un courageux objecteur de conscience a la force de traverser la rivière Tisza lors de sa fuite :
https://topwar.ru/240339-ukrainskomu-uklonistu-hvatilo-sil-pereplyt-reku-tisa-i-za-dve-minuty-okazatsja-v-rumynii.html?ysclid=lwicgwomjw412880012

Les centres de détection territoriaux en action :

Des armes en échange d’une loi de mobilisation :
https://ctrana.one/news/464667-v-ukraine-otsrochku-ot-mobilizatsii-poluchili-bukmekerskie-firmy-i-dostavka-glovo.html

Occupation de villes ukrainiennes par des commandos de mobilisation :
https://readovka67.ru/news/191434?ysclid=lwfhwlxson830049589




Covid-19 : les « complotistes » avaient vu juste

Par Me NONOBSTANT

[NDLR L’Histoire récente nous a cependant largement montré que s’élever contre la vaccination pasteurienne ou la fausse vaccination à supposé ARNm n’empêche nullement les entreprises pharmaceutiques de continuer de sévir et de contrôler l’enseignement médical, ni les Bill Gates et autres milliardaires de poursuivre leur agenda eugéniste.
Par contre, si suffisamment de monde en général et de personnels soignants en particulier poussent plus avant leur démarche « complotiste » de remise en question des croyances modernes et creusent plus profond, ils réaliseront probablement et en nombre suffisant la vacuité et l’ineptie scientifique de l’hypothèse virale (abusivement nommée, désormais, « théorie virale »)1, et il n’existera plus mondialement aucun justificatif aux vaccins et autres cocktails thérapeutiques prétendument « antiviraux » ni aux diverses mesures « sanitaires ». Les maladies dites virales ont bien d’autres causes que les virus pathogènes fantomatiques, et les diverses substances utilisées en allopathies pour soi-disant soigner ne contribuent le plus souvent qu’à soulager des symptômes, ceci en produisant de surcroît des effets secondaires plus ou moins nocifs. Consulter le dossier Vaccins et virus permettrait au lecteur d’approfondir le sujet.]





Les dangers de la reconnaissance faciale de l’IA autorisé par le gouvernement Macron — Amnesty International

[Source : @AgoraTVNEWS]

Les gouvernements veulent surveiller tous les habitants alors qu’ils interdisent les informations sur les élus et les sociétés.

⚠️ La reconnaissance faciale bientôt légalisée en France ? Le risque est réel.

Dans ce court-métrage « Dans leurs yeux », Amnesty International donne à voir les possibles dérives de cette technologie si elle s’installait dans notre quotidien.

La reconnaissance faciale menace notre vie privée, accentue les discriminations, porte atteinte à nos libertés fondamentales.

Synopsis : « Mai 2026, en France. Un lycéen, un CPE et une femme sont confrontés à une nouvelle réalité : la reconnaissance faciale. Lorsque les technologies de surveillance envahissent nos vies, que reste-t-il de nos libertés ? »

‼️ Relire :






Thierry Meyssan et le super-État européen

Par Nicolas Bonnal

Nous sommes très mal barrés au sens strict et nos gouvernants nous mènent droit à la tyrannie après ces pseudo-élections européennes.

Dans un excellent et récent texte, Thierry Meyssan rappelle froidement :

« Le professeur de droit Walter Hallstein conçut le “Nouvel ordre européen” que le chancelier Adolf Hitler tenta de réaliser. Son idée était de fédérer les différents États européens autour d’une Allemagne élargie à tous les territoires de peuples germanophones. Par la force du nombre, Berlin aurait alors gouverné l’Europe. Walter Hallstein n’était probablement pas nazi, mais il fut choisi pour négocier ce projet avec le duce Benito Mussolini. En 1958, il devint le premier président de la Commission européenne, preuve que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient adopté, pour leur compte, le “Nouvel ordre européen”, une fois l’Allemagne écrasée. C’est pourquoi, au début de cet article, je notais la ressemblance des intentions du président Macron pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 avec celles du chancelier Adolf Hitler pour les Jeux de Berlin 1936. Dans les deux cas, il s’agit d’une manipulation de masse au service d’un impossible rêve impérial. »

On relira ici mon texte sur De Gaulle et la doctrine Hallstein : comme on sait, après la guerre les nazis ont choisi le parapluie américain pour s’imposer et poursuivre leur unification européenne et leur croisade antirusse.

Meyssan ajoute que cette Europe atlantiste-totalitaire est politiquement composée de la gauche et du centre-droit (souvenez-vous de la liste Weil et de la liste socialiste en 1979…) :

« Alors que l’Union européenne s’apprête à se transformer en un État unique, son évolution politique prend un pas autoritaire. »

On rassure Meyssan cette fois : l’Europe est depuis longtemps fasciste et techno-totalitaire sous sa verbosité démocratique. C’est une bureaucratie…

Il y aura un débat. Certains partis seront plus égaux que d’autres :

« Cinq d’entre eux débattront en eurovision de leur projet pour présider la Commission européenne. Il s’agit de :
• Walter Baier, Gauche européenne ;
• Sandro Gozi, Renouveler l’Europe maintenant ;
• Ursula von der Leyen, Parti populaire européen ;
• Terry Reintke, Verts européens ;
• Nicolas Schmit, Parti socialiste européen. »

Malgré son avilissement et sa soumission, la droite identitaire n’aura pas voix au chapitre :

« Le groupe “Identité et démocratie” n’a pas été invité à ce show. Car les cinq groupes précédents ont une conception particulière de la démocratie. Ils considèrent qu’Identité et démocratie ne jouent pas le même jeu qu’eux et donc, refusent de débattre avec lui. »

Il y aura un débat, mais en anglais ! Or :

« Mais aucun État n’a demandé que l’anglais soit une des langues de l’Union. Malte, par exemple, qui a fait de l’anglais l’une de ses deux langues officielles, a préféré que ce soit le maltais qui soit utilisé à Bruxelles. Pourtant, l’anglais est devenu, de facto, la 24e langue de l’Union et la seule commune à tous. Cela n’a évidemment aucun rapport avec le fait que l’UE soit, non pas un projet européen, mais un projet anglo-saxon. »

De toute manière les jeux sont faits : ce sera le banquier d’affaires Goldman Sachs, le plus dangereux de tous, qui sera imposé pour mener le naïf troupeau à l’abattoir :

« Au demeurant, cet étrange débat importe peu puisque chacun sait que le président de la Commission sera probablement choisi en dehors de ce cénacle : ce devrait être le banquier Mario Draghi. Ce n’est pas impossible puisqu’en 2019, Ursula von der Leyen n’a pas participé à ce débat et est pourtant devenue présidente de la Commission. »

Meyssan insiste :

« Comprenez bien : certes Mario Draghi a 76 ans, mais c’est l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne. Dans cette fonction, il a tout fait pour que l’euro devienne irréversible. Il est parvenu, “Whatever it takes” (en anglais dans le texte), à le sauver de la crise de la dette souveraine des années 2010. Il n’a résolu aucun problème et a aggravé le gouffre qui sépare les économies des États-membres. D’un point de vue des États-membres, c’est donc un incapable, mais pas de celui des banquiers d’affaire ; une caste qui a toujours été la sienne (il fut le numéro 2 de Goldman Sachs pour l’Europe). »

On a bien avancé sur le libre-échange (dont l’unique mot d’ordre est depuis toujours : tout doit disparaître) :

« Au cours des dernières semaines, l’UE n’a pas avancé d’un iota face aux accords de libre-échange qu’elle a signé en violation de ses règles internes. À ses yeux, il suffit d’attendre pour que le problème disparaisse : d’ici quelques années, les secteurs agricoles touchés auront disparu. »

La Commission est toute-puissante dans tous les domaines (elle va créer son armée, et gare aux Russes et aux contestataires) :

« La Commission n’a pas eu de difficulté à s’emparer des questions d’armement. Elle l’avait déjà fait pour les médicaments durant l’épidémie de Covid. Notez bien que la généralisation de ces médicaments n’a pas fait la preuve de son utilité face à la Covid-19. Là n’est pas le problème. Il ne s’agissait pas d’une épidémie dévastatrice, mais d’un prétexte à un exercice de mobilisation dans lequel chaque puissance a montré ce qu’elle pouvait obtenir. De ce point de vue, la Commission a prouvé qu’elle pouvait s’emparer d’un thème qui n’était pas de son ressort et qu’elle pouvait même conclure des contrats gigantesques au nom de ses membres sans leur dévoiler le secret de ses négociations. »

Tout devra disparaître, même nos ambassades :

« Lorsque l’UE sera devenue un État unique, la Commission devrait faire preuve de la même habileté et plus encore, puisque son action ne sera plus entravée par les 27 États-membres. Ils auront disparu. Après cette fusion, le banquier Mario Draghi devrait réaliser des “économies d’échelle”. Par exemple : il est inutile de gaspiller en ambassades pour chaque État-membre, un seul réseau suffit pour l’État-unique. Tant qu’à faire, les privilèges des uns seront mis au service de tous. Par exemple, le siège permanent des Français au Conseil de sécurité des Nations unies reviendra à l’Union. Ou encore, la Bombe atomique française sera remise à la Défense de l’Union. Les États neutres, tels que l’Autriche, auront de toute manière disparu. »

On a mis au pas le seul contestataire, le petit président slovaque (et on a revendiqué l’attentat) :

« Le véritable obstacle à la création d’un État-unique ne peut venir que des États-membres refusant de disparaître. Il réside dans le Conseil des chefs d’États et de gouvernements… Il y a quelques jours, le problème a été réglé : le 15 mai 2024, un individu a tiré cinq coups de feu à bout portant sur lui. Robert Fico a immédiatement été évacué (photo). Il a déjà été opéré deux fois et ses jours ne sont plus en danger. Le débat qu’il animait au sein du Conseil est interrompu. Il ne devrait pas reprendre. »

Meyssan conclut glacialement :

« L’Histoire de l’UE est déjà écrite. Ce qui est merveilleux avec ce projet, c’est qu’au fur et à mesure qu’il s’accomplit, on découvre pourquoi Bruxelles a imposé des règles et des faits qui n’avaient aucun sens lorsqu’ils ont été arrêtés, mais en prennent un désormais. »

Meyssan omet incidemment l’horreur numérique (euro, contrôle social, vaccins constants et obligatoires sinon…) qui nous attend : voyez l’arrogance insensée du fils Barrot (oh, ces centristes cathos giscardiens…) pour vous faire une idée.

Je rappelle un texte de Trotski que j’avais étudié il y a quelques années. Il se passe de commentaires :

« L’histoire favorise le capital américain : pour chaque brigandage, elle lui sert un mot d’ordre d’émancipation. En Europe, les États-Unis demandent l’application de la politique des “portes ouvertes”… Mais, par suite des conditions spéciales où se trouvent les États-Unis, leur politique revêt une apparence de pacifisme, parfois même de facteur d’émancipation. »

Et on était en 1924… Regardez ce que Trotski ajoute :

« Pendant ce temps, l’Amérique édifie son plan et se prépare à mettre tout le monde à la portion congrue… La social-démocratie est chargée de préparer cette nouvelle situation, c’est-à-dire d’aider politiquement le capital américain à rationner l’Europe. Que fait en ce moment la social-démocratie allemande et française, que font les socialistes de toute l’Europe ? Ils s’éduquent et s’efforcent d’éduquer les masses ouvrières dans la religion de l’américanisme ; autrement dit, ils font de l’américanisme, du rôle du capital américain en Europe, une nouvelle religion politique. »

On parlait de gauche ? De social-démocratie ? De banques américaines (Davos, c’est elles…) ?

« En d’autres termes, la social-démocratie européenne devient actuellement l’agence politique du capital américain. Est-ce là un fait inattendu ? Non, car la social-démocratie, qui était l’agence de la bourgeoisie, devait fatalement, dans sa dégénérescence politique, devenir l’agence de la bourgeoisie la plus forte, la plus puissante, de la bourgeoisie de toutes les bourgeoisies, c’est-à-dire de la bourgeoisie américaine. »

Et Trotski enfonce le clou :

« Le capital américain commande maintenant aux diplomates. Il se prépare à commander également aux banques et aux trusts européens, à toute la bourgeoisie européenne. »

Et l’interminable guerre euro-américaine contre la Russie permettra de renforcer l’État totalitaire européen.

Je laisserai Tolkien tempêter (lettre du 9 décembre 1943) :

May the curse of Babel strike all their tongues!
[Que la malédiction de Babel frappe toutes leurs langues !]

Sources principales :

https://www.voltairenet.org/article220791.html

https://www.voltairenet.org/article220899.html

Des perspectives du développement mondial (Rapport fait par Trotsky, le 28 juillet 1924, à l’assemblée des vétérinaires de Moscou)

https://www.dedefensa.org/article/de-gaulle-face-a-la-doctrine-hallstein

https://www.dedefensa.org/article/trotskiet-la-balkanisation-de-leurope

https://www.dedefensa.org/article/lue-veut-sa-guerre-pour-verrouiller-sa-dictature




Conscription européenne obligatoire en vue ?




L’UE ira-t-elle jusqu’à voler l’épargne des Européens ?




Nature, causes et conséquences du totalitarisme (de l’OMS)

Michel Weber, « Nature, causes et conséquences du totalitarisme (de l’OMS) », Sixième Sommet citoyen, Ittre (Belgique), 23 mars 2024

[Source : https://www.academia.edu/]

Pourquoi parler de totalitarisme ?

Parce que le terme désigne la vérité de notre époque et que mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde (aurait dit Camus après Confucius et Cicéron). C’est le totalitarisme qui explique les guerres culturelles qui se suivent et parfois se chevauchent dans l’absurdité la plus complète : guerre contre la drogue, contre le chômage, contre l’exclusion, contre la terreur, contre le virus, contre le climat (et le carbone), contre la Russie (voire la Chine) — mais aussi les guerres pour la « cancel culture », le « wokisme », la démocratie, la numérisation, les « LGBT », le transhumanisme… (Cf. Negri & Hardt, 2004)

De même, c’est vers lui qu’il faut se tourner s’il s’agit de questionner la raison d’être et le modus operandi, de plus en plus agressif, de l’OMS. Si on comprend bien ses propos lénifiants, nous serons désormais, en effet, et dans le meilleurs des cas, perpétuellement en interpandémie…

Pourquoi est-ce difficile ?

Parce que le totalitarisme vise à détruire notre intimité et à modifier la structure secrète des choses. C’est donc bien à la fois une ontologie politique et une politique ontologique. Foucault (1975) parlerait de biopolitique. De plus, cette destruction opère par le démantèlement du sens commun, c’est-à-dire, en somme, par la négation de ce que le sujet perçoit et la liquidation de sa discursivité. Il est à la fois parfaitement logique et complètement irrationnel. Et ses victimes parviennent d’autant moins facilement à reconnaître leur statut de victime qu’elles sont atteintes dans leur dignité, poussées dans les rets de la folie, et peuvent même promptement se transformer en bourreau (Karpman, 1968 & Sironi, 1999).

Qu’est-ce que le totalitarisme ?

Chacun pourra aisément tirer de son expérience personnelle de l’épisode pandémique récent une double évidence : la négation du sens commun et l’intrusion de l’État dans l’intimité par une politique de harcèlement systématique.

De quels outils disposons-nous pour penser le totalitarisme ?

D’abord Orwell (1949), ensuite Sade (1795), et enfin Huxley (1932 et 1962). En bref, il faut savoir deux choses : d’une part, l’essence du totalitarisme et ses conséquences les plus barbares sont exposées par Orwell ; d’autre part, la cosmétique du totalitarisme est exposée par Huxley dans Brave New World (1932) et, bien qu’il se soit inspiré de Sade, Huxley n’a jamais compris Orwell.

Complémentairement, on peut s’en remettre aux réflexions des rescapés des camps de concentration : Bettelheim (1943), Löwenthal (1945), Frankl (1946), Levi (1947), Klemperer (1947), Gheorghiu (1949) … Et aux analyses philosophiques du covidisme : Agamben (2020), Weber (2020), Maffesoli (2021), Belhaj Kacem (2022), Bilheran et Pavan (2022).

Comment définir le totalitarisme ?

Cela peut se faire simplement de la manière suivante : c’est le système politique qui embrase la totalité de l’existence humaine ; rien ne lui est extérieur. D’une part, la sphère publique, qui balise traditionnellement le politique, est détruite ; d’autre part, la sphère privée, que même les régimes autoritaires, tyranniques et despotiques préservent en quelque sorte, est envahie. Partout règnent terreur, atomisme et conformisme, tant et si bien que le sujet se voit refuser l’accès à ses perceptions (ce que vous percevez n’est pas ce que vous percevez), que sa raison est caduque (2+2=5 si le parti le décide), que sa mémoire doit être oubliée (elle est constamment reformatée par les médias et ses « memory holes »), et que tout futur autre est rendu impensable (Margaret Thatcher avait déjà coutume de marteler « il n’y a pas d’autre alternative »). En bref, non seulement la liberté est devenue un non-sens, mais sa condition de possibilité qu’est la spontanéité est elle-même oblitérée. Ce n’est pas pour rien que la vie sexuelle est au centre de toutes les préoccupations totalitaires.

Comment le totalitarisme opère-t-il ?

À l’aide d’une idéologie qui bénéficie du potentiel intrusif de la technologie.

D’une part, comme l’a bien vu Arendt, qui souligne le lien avec le délire paranoïaque et le délire paranoïde, l’idéo-logique totalitaire est une logique froide, déshumanisante, tirant toutes les conséquences nécessaires d’une prémisse fausse qui, rétroactivement, semble acquérir un semblant de vérité. Logique sclérosante donc, car purement déterministe. Mais cette lame de fond est faite de courants multiples, contradictoires et paradoxaux. Il y a plusieurs récits à l’intérieur du grand récit totalitaire, tantôt ils sont complémentaires, tantôt ils se contredisent : le sujet est, en conséquence, à la fois paralysé et mis en mouvement. Surtout : cette idéo-logique est aussi paradoxale, c’est-à-dire qu’elle n’a alors plus rien du déterminisme de la logique froide qui suit à la lettre le principe de non-contradiction. En bref, le sujet est au prise avec ce qu’Orwell (1949) a nommé la « double pensée » et Bateson (1972), suite à Mead, le « double bind ».

D’autre part, cette idéo-logique ne serait rien, ou pas grand-chose, sans une techno-logique : c’est la technologie qui permet le harcèlement par la médiatisation de l’idéologie dans les foyers ; c’est elle qui assure le formatage des producteurs et des consommateurs angoissés (Huxley) ; c’est encore elle qui permet la surveillance panoptique et la séquestration (Orwell). N’oublions pas à ce propos que l’« Internet des objets » sera d’abord et avant tout un « internet des sujets 2.0 ». En conclusion, le totalitarisme est d’autant plus pernicieux et invasif que la technologie le permet.

Quelle est la cause du totalitarisme ?

Une crise capitaliste qui ne peut se résoudre par l’impérialisme. Une crise se définit par un déséquilibre entre l’offre et la demande. Pour la résoudre, il faut pouvoir jouer au moins sur l’un de ces deux pôles, soit découvrir de nouvelles ressources, soit diminuer la demande. Or, le krach de 1929 qui a occasionné l’irruption de 1933 était, en comparaison de ce que nous subissons actuellement, très limité : une simple crise financière faisant suite à un essoufflement de la consommation. Nous traversons à présent la crise globale systémique annoncée dès les années 1968–1973 par le Club de Rome : toutes les ressources seront d’ici peu épuisées et seul le malthusianisme semble praticable pour que certains conservent leurs richesse au détriment de tous les autres. (Le « tittytainment » de Brzezinski est allégorique.)

Le capitalisme ne respecte la démocratie et l’État de droit que tant qu’ils favorisent ses intérêts oligopolistiques. Typiquement, en période de forte croissance, comme pendant les « Trente Glorieuses » (1946–1975), les oligarques s’accommodent bon gré mal gré des revendications des masses laborieuses. Que survienne un krach et plus aucune revendication démocratique n’est acceptable. (La révolution industrielle commence très tôt à kracher de manière cyclique : 1873, 1882, 1907, 1929, 1987, 1991, 2000, 2007, 2011, 2013, 2020.)

Quels sont les types de totalitarisme ?

Il est crucial de distinguer — ce que ne fait pas Arendt, victime du climat culturel de la guerre froide — les totalitarismes de droite des totalitarismes de gauche. Les premiers constituent la réponse de l’oligarchie à la menace qui pèse sur ses intérêts immédiats ; ils visent la mise en esclavage définitive du genre humain. Les seconds cherchent à promouvoir coûte que coûte l’intérêt commun, et leur radicalisation doit être lue à la lumière de l’hostilité de la soi-disant « communauté internationale » à l’égard de tous les systèmes politiques alternatifs. Staline n’est donc pas Hitler (Losurdo, 2008) ; le goulag n’est pas le camp de concentration (Levi, 1947). (Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que toutes les dérives totalitaires ne soient pas condamnables.) Soulignons à ce propos que les « élites » dont nous parlent les médias sont en réalité des oligarques, c’est-à-dire, selon la typologie de Platon et d’Aristote, une poignée d’individus cherchant à gouverner dans leur propre intérêt — alors que les « élites », encore appelés « aristocrates », constituent un petit groupe prétendant gouverner pour le bien commun (Weber, 2023). Accessoirement, on constatera que la profondeur de l’emprise totalitaire dépend principalement, si pas uniquement, du degré d’intrusivité rendu possible par la technologie du moment. Le Nazisme n’était rien sans la radio (le « Deutscher Kleinempfänger DKE38 », surnommé le « museau de Gœbbels »), pourtant totalement passive sur la cheminée ; le néototalitarisme est strictement corrélé à la généralisation de la connectivité et du puçage, et donc, finalement, de la prospérité des « gafam » interactifs, qui espionnent 24/7 leurs utilisateurs « smart », détruisant l’idée même de protection des données privées et soumettant les publications sur les « réseaux sociaux » à des décisions arbitraires et irrévocables.

Quelles seront les conséquences de la propension totalitaire actuelle ?

S’il fallait simplifier, on pourrait dire le néonazisme, et ce pour les raisons suivantes : le nazisme a incarné la forme la plus aboutie de totalitarisme de droite (Arendt 1951), c’est-à-dire de corporatisme (soit, selon Mussolini, la fusion de l’État et du pouvoir des entreprises) ; le nazisme a été la forme première du néolibéralisme et de l’hygiénisme (Chapoutot, 2020) ; il n’y a pas vraiment eu de dénazification à l’Ouest et on doit maintenant s’interroger sur l’efficacité de celle, pourtant sévère, pratiquée par les Soviétiques (Lacroix-Riz, 1996) ; les nazis ont été recyclés dans la guerre froide par les US-américains (Simpson, 1988).

En pratique, on nous fait miroiter un totalitarisme bienveillant à la Huxley — vous ne posséderez rien et vous serez heureux — alors qu’il s’agira d’un totalitarisme orwellien : vous serez terrorisés et heureux de l’être.

La liberté n’a pas de prix, mais elle a un coût.

La conclusion est donc très simple : il est urgent de combattre bec et ongles toutes les manifestations de la propension totalitaire des oligarques. Cela implique a minima de bien comprendre le pouvoir de nuisance des technologies de l’information et, a maxima, de pouvoir déconstruire l’idéologie du moment dans sa hasardeuse nécessité même. En bref : pas de salut en dehors du sens commun, qui est enracinement et tropisme à la fois.

Bibliographie

  • Agamben, Giorgio, A che punto siamo ? L’epidemia come politica, Macerata, Quodlibet, 2020. Arendt, Hannah, The Origins of Totalitarianism, 3 volumes (Antisemitism, Imperialism, Totalitarianism), New York, Harcourt Brace & Co., 1951.
  • Bateson, Gregory, Steps to an Ecology of Mind. Collected Essays in Anthropology, Psychiatry, Evolution, and Epistemology. Pref. by Mark Engel, San Francisco, Chandler, 1972.
  • Belhaj Kacem, Mehdi, Colaricocovirus : D’un génocide non conventionnel. Préfacé par Louis Fouché, Thervay, Éditions Exuvie, 2022.
  • Bettelheim, Bruno, « Individual and Mass Behavior in Extreme Situations », Journal of Abnormal and Social Psychology, 38, 1943, pp. 417-452.
  • Bilheran, Ariane et Vincent Pavan, Le Débat interdit. Langage, Covid et Totalitarisme, Paris, Guy Trédaniel, 2022.
  • Chapoutot, Johann, Libres d’obéir : Le management, du nazisme à aujourd’hui, Paris, Gallimard, 2020.
  • Foucault, Michel, Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris, Éditions Gallimard, 1975. Frankl, Viktor, Trotzdem Ja Zum Leben Sagen : Ein Psychologe erlebt das Konzentrationslager, Wien, Deuticke, 1946.
  • Gheorghiu, C. Virgil, La Vingt-cinquième heure. Traduit du roumain par Monique Saint-Come [1949], préf. de Gabriel Marcel, Paris, Éditions Plon, 1949.
  • Huxley, Aldous Leonard, Brave New World, London, Chatto and Windus, 1932.
  • Huxley, Aldous Leonard, Island. A Novel, London, Chatto & Windus, 1962.
  • Karpman, Stephen, « Fairy tales and script drama analysis », Transactional Analysis Bulletin, 26 (7), 1968, pp. 39–43.
  • Klemperer, Victor, LTI – Lingua Tertii Imperii : Notizbuch eines Philologen, Leipzig, Reclam Verlag, 1947.
  • Lacroix-Riz, Annie, Le Vatican, l’Europe et le Reich de la Première Guerre Mondiale à la Guerre Froide (1914–1955), Paris, Éditions Armand Colin, 1996.
  • Levi, Primo, Se questo è un uomo, Torino, F. De Silva, 1947.
  • Losurdo, Domenico, Stalin, Storia e critica di una leggenda nera, Milano, Carocci, 2008.
  • Löwenthal, Leo, « Terror’s Atomization of Man » Commentary 1, 1945/1946, pp. 1-8.
  • Negri, Antonio & Michael Hardt, Multitude. War and Democracy in the Age of Empire, New York, Penguin Press, 2004.
  • Orwell, George, Nineteen Eighty-Four, London, Martin Secker & Warburg, 1949.
  • Maffesoli, Michel, L’Ère des soulèvements, Paris, Éditions du Cerf, 2021.
  • Pavan, Vincent, Tout foutre en l’air : Sade, la sexualité, le transhumanisme et l’international élitaire, Thervay, Éditions Exuvie, 2023.
  • Sade, D. A. F. de, La Philosophie dans le boudoir [c. 1795], in Œuvres, Tome III, Paris, NRF Éditions Gallimard, 1998.
  • Simpson, Christopher, Blowback. America’s recruitment of Nazis, and its disastrous effect on our domestic and foreign policy, New York / London, Collier Macmillan, 1988.
  • Weber, Michel, Anarchie, gnose et sagesse. Essai typologique, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2021.
  • Weber, Michel, Contre le totalitarisme transhumaniste : les enseignements philosophiques du sens commun, Limoges, FYP éditions, 2018.
  • Weber, Michel, Covid-19(84) ou La vérité (politique) du mensonge sanitaire : le fascisme numérique, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2020.
  • Weber, Michel, De quelle révolution avons-nous besoin ?, Paris, Éditions Sang de la Terre, 2013.
  • Weber, Michel, Ethnopsychiatrie et syntonie. Contexte philosophique et applications cliniques, La-Neuville-aux-Joûtes, Jacques Flament Éditions, 2015.
  • Weber, Michel, Féminisme épidermique et utopie viscérale. Signes, symboles, et archétypes, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2020.
  • Weber, Michel, La Liberté est la première des sécurités. Plaidoyer psychothérapeutique, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2021.
  • Weber, Michel, Le Chant du signe. À propos des vénérables malentendus philosophiques et de l’inévitable transition culturelle, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2023.
  • Weber, Michel, Les Fins de l’histoire. Clinique du totalitarisme, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2023.
  • Weber, Michel, Pouvoir de la décroissance et décroissance du pouvoir. Penser le totalitarisme sanitaire, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2021.
  • Weber, Michel, Pouvoir, sexe et climat. Biopolitique et création littéraire chez G. R. R. Martin, Avion, Éditions du Cénacle de France, 2017.
  • Weber, Michel, Propositions contre-insurrectionnelles. Typologie des devenirs politiques, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2023.
  • Weber, Michel, The Political Vindication of Radical Empiricism. With Application to the Global Systemic Crisis, Anoka, Mn., Process Century Press, 2016.
  • Weber, Michel, Théorie et pratique du collectivisme oligarchique. Le complot de la Grande Réinitialisation n’aura pas lieu, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2021.

Biographie

Michel Weber est philosophe et thérapeute psycho-corporel. Ses recherches et publications sont présentées ici :
https://www.chromatika.org,
https://www.metabyanga.com,
http://chromatika.academia.edu/MichelWeber.




« La révélation diversitaire correspond à la poursuite du communisme d’hier par d’autres moyens »

[Source : epochtimes.fr]

Par Etienne Fauchaire

« Les sociétés occidentales poursuivent à leur manière l’histoire du communisme par d’autres moyens », affirme Mathieu Bock-Côté dans son ouvrage Le totalitarisme sans le goulag (Presses de la Cité). Pour le sociologue, les dérives du wokisme ont permis au plus grand nombre de prendre conscience de la tentation totalitaire germant depuis plusieurs décennies dans nos démocraties dites libérales. Cependant, borner le péril pour les libertés et l’identité des nations occidentales à la seule action politique de l’extrême gauche reviendrait à commettre une erreur d’analyse : les initiatives les plus liberticides émanent du cœur de nos institutions, dominées par « l’extrême centre », alerte l’essayiste.

Epoch Times : Malgré la chute de l’URSS, un nouveau totalitarisme menace l’Occident, estimez-vous. À quand faites-vous remonter l’émergence de cette nouvelle forme d’asservissement idéologique ?

Mathieu Bock-Côté : La tentation totalitaire est consubstantielle à la modernité. Le travers de cet immense mouvement de sécularisation réside dans l’aspiration d’un camp au sein de notre société à accomplir en ce monde des promesses jadis réservées à l’au-delà : la réalisation du paradis terrestre. Il s’agit pour lui d’édifier ici-bas une société parfaite en suivant les préceptes d’une doctrine se voulant scientifique et revendiquant une forme de vérité révélée. Ses adversaires, les réfractaires à la conversion idéologique, sont dépouillés de toute légitimité, relégués au rang d’ennemis de l’humanité dont les droits ne peuvent pas à ce titre être reconnus, puisqu’ils s’opposent à son émancipation — on sera en droit dès lors de les déchoir de leurs droits civiques, car ils sont frappés de la marque la plus infamante qui soit, celle de l’intolérance.

L’acte fondateur de cette tentation totalitaire prend racine dans la Révolution de 1793, objet de fascination aux yeux de Lénine, père de la révolution bolchévique de 1917. Tout le XXᵉ siècle a été traversé par cette tentation totalitaire cherchant à instaurer une société définitivement réconciliée autour d’un dogme décrété indiscutable. À la chute du mur de Berlin, nous avons cru que cette tentation s’était épuisée, mais, alors même que le rideau de fer se déchirait, la logique totalitaire était déjà depuis les années 70 en train de se recomposer, autrement, dans les sociétés occidentales. Elle a pris la forme de ce que j’appelle le « régime diversitaire ». La révélation diversitaire correspond à la poursuite du communisme d’hier par d’autres moyens : encore et toujours, il faut délivrer la société du Mal et accoucher d’un homme nouveau.

Ce totalitarisme nouveau qui prend forme sévit cependant dans ce contexte politique contemporain où l’on croit que le clivage s’articule entre démocraties libérales et régimes autoritaires. S’il existe effectivement des régimes autoritaires dont il faut assurément se méfier, comme la Chine et la Russie, nos propres sociétés ne sont plus, en réalité, que des démocraties libérales en apparence, gouvernées par des régimes de plus en plus liberticides qui cherchent à reconditionner leur population. De ce point de vue, ils sont animés par une tentation totalitaire, qu’on peine à nommer, puisqu’elle se déploie à travers les formes résiduelles de la démocratie libérale, et en empruntant souvent son vocabulaire.

Notre erreur collective tient à notre vision réductrice du totalitarisme, enfermée dans le XXe siècle, désuet. Le goulag soviétique était un instrument de répression, mais il ne représente pas la marque distinctive du totalitarisme. Cela nous empêche de repérer l’esprit totalitaire lorsqu’il renaît.

La manifestation visible de ce régime diversitaire est souvent associée au wokisme. Pourtant, vous écrivez : « Qui circonscrit la nouvelle tentation totalitaire au wokisme est en retard sur l’histoire qui s’écrit ». Vous estimez que le totalitarisme nouveau n’est en réalité pas tant porté par l’extrême gauche que par l’extrême centre.

Dénoncer le wokisme est impératif. C’est une démarche que j’ai moi-même entreprise dans un ouvrage précédent intitulé La révolution racialiste.

Il est facile de pointer du doigt une meute d’étudiants arborant des cheveux roses et mauves, et hurlant sur le mode de la crise d’apoplexie lorsqu’ils veulent interdire la venue à l’université d’un conférencier ne se conformant pas à leurs standards idéologiques. Cela, tout le monde le fait maintenant — disons, à peu près tout le monde. Mais ce que l’on voit aujourd’hui, c’est que le totalitarisme nouveau, inconscient de l’être, prend en réalité le visage de l’extrême centre.

L’extrême-centre pose un autre problème. Nous sommes devant des gens se disant centristes et prétendant être les seuls véritables défenseurs de la démocratie libérale, de l’État de droit et du pluralisme. Ils en ont le monopole. Ceux qui divergent de leur point de vue sont perçus comme des menaces — ils sont assimilés à l’extrême-droite, au populisme. À ce titre, ils s’accordent le droit de restreindre la liberté d’association et de réprimer les discours qualifiés de haineux, jusque dans la sphère privée, en vue de rééduquer des populations imprégnées de préjugés jugés nauséabonds.

Si le wokisme a été un moment d’accélération historique, que j’ai nommé le « 1793 du régime diversitaire », le fait est que ce régime diversitaire est déjà pleinement installé. Les lois de l’Union européenne régissant la liberté d’expression et la liberté des médias, ainsi que des lois similaires adoptées au Canada, en Écosse ou en Irlande en témoignent.

C’est donc au nom de la démocratie libérale que se multiplient ce qu’il faut bien appeler des persécutions politiques, souvent accompagnées de sanctions économiques provenant du monde des affaires, car le pouvoir ne se limite pas aux institutions officielles. Ensemble, ces éléments contribuent à créer une société de plus en plus liberticide.

Ce régime diversitaire a fait de la lutte contre ce qu’il nomme l’extrême droite sa sainte croisade. Dans votre livre, vous revenez sur cet insaisissable concept aux multiples facettes. Pouvez-vous nous expliquer la fonction que revêt cette classification de l’adversaire idéologique par le pouvoir en place dans la politique contemporaine ?

Qualifier quelqu’un d’extrême droite ne revient pas simplement à le catégoriser ; c’est plutôt une manière de marquer, d’infréquentabiliser et de frapper d’interdit une personne pour la présenter comme une ennemie de la démocratie. Pourtant, lorsque l’on cherche à comprendre précisément ce que recouvre le terme d’extrême droite, lorsque l’on demande à des politiques et à des intellectuels une définition précise de ce concept, on se heurte à une impasse.

Bien sûr, je ne nie pas l’existence du fascisme ou des groupuscules néonazis — je note que le fascisme ne trouve plus que quelques rares nostalgiques, que ses horreurs sont derrière nous, et que les groupuscules néonazis sont justement des groupuscules frappés de la réprobation sociale la plus totale. Cependant, si on classe ces idéologies à l’extrême droite, alors grouper les partis populistes européens sous la même étiquette perd toute pertinence descriptive. Je ne vois pas par quel chemin intellectuel peut-on sérieusement considérer que le fascisme renaît aujourd’hui au travers de ces mouvements qualifiés de populistes. J’ajoute qu’au fil du temps, des figures aussi différentes que Fabien Roussel, Emmanuel Macron, Charles de Gaulle, Jacques Chirac, Éric Zemmour, Jean-Marie Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ont été assimilées à l’extrême-droite : un concept qui embrasse aussi large ne veut rien dire, sinon que celui qui y est renvoyé porte la marque du diable.

Cette confusion langagière découle du clivage gauche-droite, qui s’est institutionnalisé au bénéfice exclusif de la gauche. Celle-ci s’autoproclame comme telle et exclut tous ceux dont elle ne veut pas dans son camp en les renvoyant vers la droite. La gauche, qui est un processus sans fin, et qui fonctionne aux purges successives, accuse quiconque refuse de se calquer à l’évolution de son mouvement de « dériver » à droite. Vous noterez d’ailleurs qu’on ne passe pas à droite : on dérive à droite.

Par ailleurs, c’est elle qui fixe les frontières de la droite raisonnable. Je fais la distinction suivante : la gauche nomme « droite républicaine » la droite qui s’oppose à ses moyens sans s’opposer à ses objectifs, et « extrême droite » la droite qui résiste directement à ses finalités revendiquées.

Une fois qu’une personne ou une idée est qualifiée d’extrême droite, tout devient permis contre elle : la censure, l’exclusion de l’espace public, la fermeture des comptes bancaires, l’interdiction professionnelle, voire même parfois une forme de violence tolérée. C’est là le paradoxe du régime diversitaire : il dépeint un monstre, la haine, contre lequel il faut lutter en permanence, et crée ainsi cette lutte contre l’extrême droite qui justifie un état d’exception permanent conduisant à la réduction voire à la suspension des libertés individuelles. Je constate que ce n’est pas « l’extrême droite » qui menace la liberté dans nos sociétés occidentales, mais bien la lutte contre celle-ci qui aboutit à des mesures liberticides.

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Les 6 moments les plus dérangés de la réunion de Davos 2024 du FEM

[Source : vigilantcitizen.com]

Par Vigilant Citizen

Si vous vous demandez pourquoi la tête du diable figure sur l’image de tête de cet article, c’est parce qu’elle faisait littéralement partie du décor de Davos 2024. J’aurais aimé plaisanter. En fait, j’aimerais plaisanter à propos de tout ce qui est dit dans cet article. Voici les 6 moments les plus dérangés de Davos 2024.

Contrairement à la plupart des médias traditionnels, je ne vais pas vous faire perdre votre temps en tournant autour du pot : le Forum économique mondial (FEM) est une organisation parasitaire et illégitime dirigée par des individus non élus qui tentent de remodeler le monde… de la pire façon qui soit. Il est difficile d’exagérer les objectifs néfastes de cette organisation qui se targue de « pénétrer les gouvernements » comme une sorte de cancer tout en promouvant des slogans insensés tels que « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux » (mon article The Top 10 Creepiest and Most Dystopian Things Pushed by the FEM [Les 10 choses les plus effrayantes et les plus dystopiques prônées par le FEM] donne un bon aperçu des objectifs à long terme de cette organisation).

Ignorer ces monstres serait bénéfique pour la santé mentale, mais c’est tout simplement impossible. En effet, les réunions annuelles de Davos parviennent toujours à convoquer des personnes capables de réaliser les rêves du FEM, comme des chefs d’État, des PDG de méga-entreprises et des représentants d’ONG mondiales telles que l’Organisation mondiale de la santé.

Et aussi : Un sorcier qui souffle sur le visage des gens.

Lorsque ces invités participent à des panels et prêchent leur évangile mondialiste, deux questions viennent à l’esprit : pourquoi ont-ils tous l’air si suffisants et si admiratifs de leur propre intelligence ? Leur air de supériorité en dit long sur leur état d’esprit par rapport aux masses. Mais surtout, pourquoi leurs sujets conduisent-ils inévitablement à moins de liberté, moins de qualité de vie et plus de contrôle orwellien ?

La réponse est très simple : leur but ultime est un gouvernement mondial dystopique où les masses sont réduites à une sous-espèce qui n’a droit qu’à une quantité limitée de liberté et de ressources, tout en étant soumise à une surveillance constante et à des interventions pharmaceutiques. En d’autres termes, ils essaient de nous transformer en bétail.

Pour concrétiser cette vision cauchemardesque, le FEM procède par étapes. Année après année, l’organisation tente constamment de normaliser de nouvelles idées farfelues. Ensuite, il utilise des crises telles que le COVID-19 pour les concrétiser. Leur devise secrète : ne jamais gaspiller une bonne crise.

Davos 2024 a présenté, une fois de plus, une foule d’idées effrayantes et radicales qui ont toutes un point commun : elles mènent directement à un nouvel ordre mondial dystopique. Et non, je ne suis pas un « conspirationniste », les mots « Nouvel Ordre Mondial » ont été littéralement prononcés à Davos. Plusieurs fois.

Voici les 6 faits les plus marquants de Davos 2024. Pourquoi le top 6 ? Parce que le logo du FEM contient trois 6.

Tout est dans votre visage.

No6 Tapisserie dérangée

Avant même de parler de ce qui s’est dit à Davos, nous devons nous pencher sur le symbolisme. Le slogan de ce site est « Les symboles gouvernent le monde » et, une fois de plus, l’état d’esprit véritable et non filtré du FEM a été mieux exprimé par un seul élément de « décoration » que par des milliers de mots.

Voici une capture d’écran d’une discussion à Davos à laquelle participait l’ancien Premier ministre britannique Theresa May :

Pourquoi y a-t-il une représentation du diable sur le mur de gauche ?

Theresa May et ses amis discutaient dans une pièce décorée de la Tapisserie de Walthamstow, une grande peinture murale créée en 2009 par l’artiste contemporain travesti Grayson Perry.

La tapisserie de Walthamstow.
L’artiste : Grayson Perry. Il semble être un individu bien équilibré.

Il se passe beaucoup de choses insensées dans cette tapisserie mais, pour résumer, elle représente une femme donnant naissance à un bébé dont la traînée de sang mène directement… dans la bouche du diable.

Face au diable, des personnages ressemblant aux Rois mages.
De même : Est-ce la Vierge Marie qui s’agenouille et offre l’Enfant Jésus au diable ?
Nos dirigeants discutent de l’avenir du monde dans des salles décorées de cette merde.

La tapisserie est remplie de noms de sociétés réelles telles que Nestlé, Vodaphone, Nike, Microsoft et Glaxo Smith Kline. On peut dire que l’œuvre d’art évoque les entreprises et le matérialisme qui affectent tous les aspects de notre vie et nous conduisent à une existence impie.

Cependant, comme la plupart de ces entreprises sont représentées au FEM, cette tapisserie prend un sens très littéral. Il ne s’agit plus d’un commentaire social, mais d’un plan d’action. Et elles en sont fières.

Ceci étant dit, voyons ce qui a été discuté à Davos.

No5 La maladie X et le traité sur les pandémies

Le panel sur la maladie X à Davos.
Le titre alternatif de la session :
« Faire peur aux gens pour qu’ils acceptent le traité de l’OMS sur les pandémies ».

Lorsque ces gens du FEM se remémorent les années COVID, leurs yeux se transforment en cœur. Les fermetures drastiques, les masques obligatoires, l’orgie de vaccins… de si bons souvenirs. À Davos 2024, le FEM a organisé une discussion sur la maladie X, une maladie hypothétique qui pourrait entraîner une nouvelle pandémie mondiale.

Parmi les panélistes figuraient Tedros Ghebreyesus (directeur général de l’Organisation mondiale de la santé), Roy Jakobs (PDG de Phillips Healthcare) et Michel Demaré (président du conseil d’administration d’AstraZeneca). En d’autres termes, les invités étaient des personnes qui profiteraient grandement d’une nouvelle pandémie.

Le FEM savait ce qu’il faisait lorsqu’il a imaginé la maladie X. Les panélistes eux-mêmes ont admis qu’elle était « accrocheuse » et qu’ils espéraient qu’elle attirerait l’attention des médias sociaux. Et c’est ce qui s’est passé. Elle a agacé et terrifié les gens qui sont maintenant convaincus que le FEM est déjà en train de planifier une autre pandémie.

L’ancienne secrétaire adjointe au Trésor des États-Unis pour les affaires publiques, Monica Crowley, a posté sur X :

« Juste à temps pour les élections, une nouvelle contagion pour leur permettre de mettre en œuvre un nouveau traité de l’OMS, de verrouiller à nouveau, de restreindre la liberté d’expression et de détruire davantage de libertés ».

Dans sa déclaration d’ouverture, Tedros Ghebreyesus a souligné que le terme « maladie X » a été inventé en 2018 et qu’il était censé être un nom provisoire pour une maladie inconnue. Il a également ajouté que le COVID était la première maladie X.

Bien que la maladie X soit considérée comme inconnue, l’OMS a bizarrement déclaré qu’elle pourrait être 20 fois plus mortelle que le COVID. D’où vient ce chiffre étrangement spécifique ?

L’objectif de ce panel est très simple : Normaliser l’idée que les gouvernements démocratiquement élus ne devraient pas avoir leur mot à dire en cas de pandémie. Au lieu de cela, ce sont des entités mondiales composées de mondialistes non élus, comme l’OMS, ainsi que des sociétés pharmaceutiques privées, qui devraient prendre les décisions et court-circuiter les gouvernements.

Pour ce faire, M. Ghebreyesus a exhorté les pays à signer le traité de l’OMS sur les pandémies avant la date limite de mai 2024. M. Ghebreyesus a déclaré :

« Il s’agit d’un intérêt mondial commun, et des intérêts nationaux très étroits ne devraient pas entrer en ligne de compte. »

Relisez attentivement la citation ci-dessus. Ces mots exacts seront utilisés encore et encore pour justifier un gouvernement mondial. N’importe quelle excuse sera suffisante pour utiliser ces mots (par exemple, le changement climatique).

Au cours des derniers mois, des critiques ont mis en garde contre le fait que le traité juridiquement contraignant de l’OMS céderait la souveraineté nationale à cette organisation mondiale et qu’il ne s’agissait de rien de moins qu’une prise de pouvoir. Une lettre publiée par le groupe de pression Advancing American Freedom (AAF) a déclaré :

« La proposition de l’OMS de consolider le pouvoir et d’éroder la souveraineté des États-Unis d’Amérique par le biais du traité de préparation à la pandémie de l’OMS est insoutenable et soulève des questions sérieuses et importantes concernant l’indépendance d’action des États-Unis et leur capacité à répondre aux pandémies mondiales ».

En réponse aux critiques, M. Tedros a déclaré :

« Certains prétendent que l’accord sur la pandémie et le RSI céderont leur souveraineté à l’OMS et donneront au secrétariat de l’OMS le pouvoir d’imposer des restrictions ou des mandats de vaccination aux pays. Vous savez que ce sont des fake news, des mensonges et des théories du complot ».

Je ne sais pas, Tedros. D’habitude, quand vous dites « fake news » et « théories du complot », c’est parce que vous essayez d’écarter les vérités qui dérangent… comme le fait que vous essayez d’instaurer un Nouvel Ordre Mondial.

À ce propos :

No4 Nouvel Ordre Mondial

Ceux qui affirment qu’une élite mondiale cherche à créer un nouvel ordre mondial sont généralement taxés de « théoriciens du complot ». Mais que se passe-t-il lorsque l’élite mondiale discute en toute décontraction d’un Nouvel Ordre Mondial littéral au vu et au su de tous ? Que se passe-t-il alors ? Quand la théorie du complot devient-elle un fait confirmé ?

Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, a participé à l’une des discussions de Davos 2024. Il ne s’agit pas d’un inconnu. Il a été directeur de la politique du président Barack Obama, conseiller à la sécurité nationale du vice-président Biden et chef de cabinet adjoint de la secrétaire d’État Hillary Clinton au département d’État des États-Unis. M. Sullivan a également été conseiller principal du gouvernement fédéral américain lors des négociations sur le nucléaire iranien et conseiller politique principal de la campagne présidentielle de Mme Clinton en 2016.

En d’autres termes, il a travaillé avec les mondialistes les plus puissants du monde. Voici un extrait de leur discussion sur le Nouvel Ordre Mondial.

En réponse à la question du modérateur demandant si nous entrons dans un nouvel ordre mondial, M. Sullivan a déclaré : « L’ère de l’après-guerre froide est terminée :

« L’ère de l’après-guerre froide s’est achevée et nous sommes au début de quelque chose de nouveau. Nous avons la capacité de façonner ce nouvel ordre et, au cœur de celui-ci, se trouveront de nombreux principes et institutions fondamentaux de l’ordre existant, adaptés aux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui ».

Le FEM adore nous dire que nous sommes le « début de quelque chose de nouveau ». Bien sûr, tout cela n’est que de la propagande. S’il n’y avait pas de « défis » générés par les médias, tels que le COVID et le réchauffement climatique, le FEM ne saurait pas comment promouvoir sa nouvelle ère. La devise de l’élite est « L’ordre à partir du chaos ». Elle génère le chaos pour instaurer un nouvel ordre.

Pour l’élite, un nouvel ordre mondial serait sans nations ni élections démocratiques. Si vous pensez que j’exagère, voici une vidéo de Klaus Schwab fantasmant sur des implants cérébraux rendant les élections inutiles à Davos 2017. Cela ne s’invente pas.

À quoi ressemblerait donc un nouvel ordre mondial dirigé par le FEM ? La Chine communiste est un laboratoire pour les politiques totalitaires mondialistes et son système de crédit social y est actuellement testé. Sans surprise, plusieurs invités à Davos ont appelé à la mise en place d’une technologie qui rendrait une telle chose possible au niveau mondial.

No3 Le contrôle numérique

Vous souvenez-vous des passeports vaccinaux lors du COVID ? Vous savez, cette époque où des millions de personnes sont soudain devenues des citoyens de seconde zone et ont été interdites de voyage et d’accès aux espaces publics parce qu’elles refusaient de se faire injecter un produit pharmaceutique ? C’était une erreur malsaine et odieuse, n’est-ce pas ?

Pas selon Davos. Pour eux, COVID était un test et ils veulent le rendre permanent. Lors de la session de Davos intitulée « Fixing Healthcare, Digitally » (« La réforme des soins de santé passe par le numérique »), la commissaire européenne chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, a fait l’éloge des passeports vaccinaux en les présentant comme un exemple de ce qu’il faudrait faire à l’avenir.

Kyriakides a souligné avec désinvolture que tout ce projet a été repris par l’OMS, qui est, une fois de plus, une organisation mondialiste qui opère en dehors des gouvernements nationaux. Est-ce normal ?

Comme pour s’assurer que nous comprenions bien que Davos, c’est l’élite qui parle aux masses, le FEM a fait venir la Reine des Pays-Bas pour chanter les louanges de l’identité numérique. Pourquoi elle en particulier ? Je n’en sais rien. Autant faire venir la Reine des cœurs d’Alice au pays des merveilles tant qu’on y est.

Mais écoutons ce que Son Altesse a à dire sur les cartes d’identité numériques.

La reine Maxima a déclaré qu’une carte d’identité numérique biométrique devrait être nécessaire pour obtenir des services financiers, pour s’inscrire à l’école, « pour savoir qui s’est fait vacciner ou non » et pour obtenir des subventions gouvernementales.

Il n’est pas nécessaire d’être Nostradamus pour comprendre qu’une telle technologie pourrait facilement transformer la société en dystopie. Avec un tel système en place, une personne non vaccinée pourrait facilement être « débancarisée » et se voir refuser des subventions gouvernementales. En Chine, les personnes qui critiquent le système voient leur score de crédit social pénalisé. Cela pourrait-il se produire avec une carte d’identité numérique ?

Ces situations hypothétiques pourraient sembler paranoïaques… si le FEM ne passait pas autant de temps à se plaindre de la liberté d’expression.

No2 Censurer les critiques

Un thème récurrent des discussions du FEM est, ironiquement, la restriction de la liberté d’expression. Tout ce qui va à l’encontre de leur agenda est considéré comme de la « désinformation » et doit être éradiqué. À Davos 2024, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré que la lutte contre la « désinformation » était la principale préoccupation du FEM.

Bien sûr, la désinformation est un mot de code pour tout fait ou opinion qui va à l’encontre de leur discours. Plus loin dans la vidéo, elle fait l’éloge de la loi sur les services numériques (Digital Services Act) qui contrôle et surveille les « discours de haine » — un terme qui ne cesse de s’élargir pour englober, une fois de plus, tout ce qui va à l’encontre de leur discours.

Dans une autre vidéo étonnante, une rédactrice en chef du Wall Street Journal déclare littéralement qu’ils avaient l’habitude de « posséder les informations »… jusqu’à ce que ces sources alternatives ennuyeuses arrivent.

De la manière la plus ironique qui soit, ce qu’elle a dit n’est rien d’autre que de la « fake news » (fausse nouvelle). Les sources d’information grand public sont plus que jamais opaques, malhonnêtes et axées sur des objectifs précis. Plusieurs d’entre elles se sont transformées en véritables machines de propagande où l’« information » n’est jugée bonne que si elle sert un programme. Avez-vous regardé NBC News récemment ? Je veux dire, sérieusement.

No1 Inventer des mots

Dans ce dernier épisode de la folie du FEM, une panéliste souhaite que l’« écocide » soit considéré comme un crime grave. OK. Cela semble fou. Mais qu’est-ce qui pourrait être considéré comme un « écocide » ? La femme mentionne… la pêche et l’agriculture. OK. C’est VRAIMENT fou.

Oui, vous avez bien entendu. Jojo a comparé l’agriculture et la pêche à un génocide et elle veut que ces personnes soient punies sur le plan pénal. Comme nous l’avons vu plus haut, le FEM est spécialisé dans la création de pentes extrêmement glissantes. Et c’est encore le cas ici.

Jojo n’a pas été invitée au hasard. Ses opinions extrêmes représentent les objectifs à long terme du FEM. Si vous avez suivi l’actualité ces dernières années, vous avez probablement remarqué que l’élite mène une guerre totale contre les agriculteurs, en particulier en Europe. Tout cela n’est pas le fruit du hasard. Le FEM se sert de « l’environnement » pour vilipender la pêche, l’agriculture et l’élevage, tout en élaborant des politiques visant à détruire leurs moyens de subsistance.

Ces politiques sont suivies d’un accaparement massif des terres par les mégacorporations et les larbins mondialistes tels que Bill Gates. Le but ultime : faire en sorte que les humains se nourrissent d’insectes et de « produits alimentaires » hautement transformés et à peine digestibles.

Ce sont eux qui mangeront de délicieux steaks. Pas nous.

En conclusion

Cette année encore, le FEM a mis en évidence les objectifs à long terme de l’élite mondiale. Alors qu’ils aiment truffer leurs discours de mots tels que « liberté », « démocratie » et « prospérité », leurs politiques conduisent à l’exact opposé. Dans les exemples ci-dessus, nous avons vu des discussions sur la prise en charge par l’OMS de la réponse aux pandémies au niveau mondial, la mise en œuvre d’une carte d’identité numérique mondiale qui contrôlerait tous les aspects de la vie, la censure des opinions divergentes sur Internet, les implants cérébraux qui rendent les élections inutiles et, enfin, la transformation de l’agriculture en un crime grave comparable à un génocide. Cela ressemble-t-il à « la liberté, la démocratie et la prospérité » ? Ou à la folie totale ?

Regardez la tapisserie satanique décrite plus haut. C’est la vie qu’ils veulent pour vous.




Nécessité d’un contrôle parlementaire sur l’accord pandémies de l’OMS




Robert Kennedy : le FEM organise le monde pour transférer les richesses vers l’élite

[Source : cielvoile.fr]






« Vous aurez un QR code » : Les JO de Paris inaugurent la ville-prison de l’Agenda 2030

[Source : olivierdemeulenaere.wordpress.com]

Restrictions de circulation, dérogations, QR code, biométrie… Le passeport sanitaire, rebaptisé fort à propos « pass nazitaire » par les complotistes, était bien un test grandeur nature pour la mise en place des « villes 15 minutes » du Great Reset. Je rappelle que Paris, où se dérouleront les Jeux olympiques qui vont donc servir d’alibi aux mondialistes pour imposer la reconnaissance faciale, les QR codes et la mobilité réduite, est membre des C40 Cities qui font « la course vers zéro »

Olivier Demeulenaere

« Vous aurez un QR code » : une dérogation sera nécessaire pour circuler dans Paris lors des JO 2024

Par Ariel Guez

Automobilistes et piétons ne pourront pas circuler librement dans certaines zones de la capitale et en Île-de-France cet été. Sauf s’ils inscrivent sur une plateforme numérique dédiée, annonce Laurent Nunez.

Une attestation comme lors des confinements ? À quelques mois du début des Jeux olympiques de Paris, le préfet de Police dévoile auprès de nos confrères du Parisien les contours du dispositif de sécurité qui sera en vigueur à l’été 2024. Laurent Nunez annonce notamment qu’une dérogation sera nécessaire pour circuler librement dans Paris lors de la compétition.

« Il faudra s’enregistrer en amont sur une plateforme numérique en fournissant un certain nombre de justificatifs, de domicile mais pas que », prévient-il dans les colonnes du quotidien régional.

Toutes les personnes qui souhaitent ou qui doivent s’approcher des nombreux sites olympiques à Paris et en Île-de-France seront concernées : « Vous aurez un QR code à présenter lors des contrôles », dit Laurent Nunez.

« Le principe est l’interdiction à la circulation motorisée »

Concrètement, explique le préfet de Police, si un Parisien habite à proximité de la Seine et souhaite inviter des amis pour suivre depuis sa fenêtre la cérémonie d’ouverture, « il faut les inscrire sur la plateforme ».

Idem si vous souhaitez passer la soirée de la cérémonie d’ouverture dans un restaurant à proximité de la Seine.

« Le principe c’est de laisser ouvert. Mais oui, il faudra justifier du fait qu’on rentre dans le périmètre pour se rendre dans un restaurant et donc, il y aura forcément une inscription sur la plate-forme ».

« Pour les personnes les plus vulnérables, celles qui n’ont pas accès à Internet, la ville de Paris, avec laquelle nous travaillons étroitement, a prévu la possibilité d’obtenir un macaron ou justificatif. D’autres collectivités sont sur la même idée de proximité », indique Laurent Nunez.

Le préfet annonce qu’une consultation va être lancée jusqu’à mi-janvier « afin de valider nos hypothèses auprès d’un public qui sera reçu à Paris et dans les préfectures des départements d’Île-de-France accueillant des épreuves olympiques et paralympiques ». « Le principe est l’interdiction à la circulation motorisée, et l’exception, la dérogation », résume Laurent Nunez.

Quelles sont les zones concernées ?

Autour de chaque site, les autorités ont délimité quatre périmètres de sécurité. Le premier « à proximité immédiate du site, est le périmètre organisateur où ne rentrent que les gens accrédités ou munis d’un billet ».

Se trouve ensuite le périmètre de protection (dénommé « Silt »). « Pour y entrer, tout le monde est fouillé », explique Laurent Nunez, qui assure que cette délimitation « n’englobe en général pas de riverains, sauf pour la cérémonie d’ouverture et de manière limitée pour quelques sites ».

Deux autres « périmètres de circulation » existent, où les restrictions ne concerneront pas les piétons ou cyclistes, mais que les véhicules motorisés. « Au plus près du site, le rouge : le principe est l’interdiction de circulation, sauf dérogation ».

Le « bleu », dernier périmètre, est un périmètre de réglementation de la circulation. « Nous ne voulons laisser entrer en voiture que ceux qui y vivent, travaillent ou veulent se rendre dans un commerce ou un restaurant ».

Le préfet de police annonce que des cartes seront mises en ligne. Nos confrères du Parisien indiquent toutefois dans une infographie qu’une large zone englobant la Tour Eiffel, les Invalides et la place de la Concorde notamment sera comprise dans le périmètre bleu.

Lire la suite sur bfmtv.com

Rappels :

NEW WORLD ORDER : Et voilà, l’OMS veut lancer un pass “sanitaire” mondial !

« La folie du Covid n’était qu’un test. La prochaine étape, ce sont les ghettos du quart d’heure » (Christine Anderson)

Le Forum économique mondial crache le morceau : le Covid était un « test » !

Les banques centrales du monde entier sont lancées dans une course effrénée vers les monnaies numériques, tandis que les villes se convertissent aux infrastructures « intelligentes » : un réseau de surveillance et de contrôle est en train de se mettre en place sous nos yeux

Habitants d’Oxford : à l’avenir, élevage en enclos avec sorties limitées

La ville de 2030 : une prison à ciel ouvert


[Voir aussi :
Le Pacte mondial des maires et les villes de 15 minutes
La vision mondialiste : Les villes-prisons « 15 minutes » et la fin de la propriété privée
Comment les Villes Intelligentes vont enfermer l’humanité dans des camps de concentration à ciel ouvert
Agenda 2030 — 17 objectifs de destruction durable]




Que faire face au mondialisme ?

[Source : Catholiques de France]

Conférence de Stanislas Berton donnée à Rennes le 21 avril 2024.

Stanislas Berton, né à Nancy en 1984, est un entrepreneur, économiste et écrivain français. Diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Reims en 2008, il a une spécialisation en marketing, entrepreneuriat et intelligence économique. Il a fondé AGŌ Games, où il a créé et commercialisé le jeu « The Asskickers ». Après avoir fermé son studio, il se consacre à l’écriture, publiant plusieurs livres sur l’identité française et les risques systémiques. En 2020, il a anticipé et alerté sur le risque du COVID-19. Son travail récent comprend des essais sur la crise mondiale et la défense de la culture française.

[Voir aussi, concernant l’OMS :
ALERTE ROUGE : le « traité » de l’OMS sur les pandémies est désormais un « accord »
Concernant de plus les CBDC :
Selon Catherine Austin Fitts, « ils » préparent un coup d’État mondial en utilisant l’OMS et l’argent digital (CBDC)
et Les liens sinistres entre Jeffrey Epstein, le Bitcoin et les MNBC
Sur la guerre cognitive :
La guerre cognitive contre les peuples
Derrière la « guerre cognitive » de l’OTAN : une « bataille pour votre cerveau »
Technologies de contrôle mental
Sur les tireurs de ficelles :
Les maîtres du monde : qui sont ces puissants qui dirigent le monde ? Par Dr Vladimir Zelenko & David John Sörensen
et Rothschild : les maîtres de la finance mondiale]

En cas de censure : https://crowdbunker.com/v/i21fuMPMJK



France : retour en mode QR de la Grande Terreur

Par Nicolas Bonnal

Un rappel alors : les mots de liberté et de citoyen mènent à l’abattoir ou à la dictature, et ce de manière régulière. J’en ai parlé déjà en citant Cochin ou Guénon. Ce qui se prépare pour cet hiver (pas de courant, d’eau, de nourriture, etc.) avec la touche de fascisme médiatique et de tyrannie numérique (fin du cash et compagnie) s’annonce inédit sur fond d’absence de réaction ou de protestation minoritaire, liquide et cliquée. Pas de souci pour le pouvoir : cette populace lasse est enthousiaste (Céline), conditionnée ou résignée.

De 1792 à 1795, une Anglaise anonyme décrit les horreurs librement consenties de la Révolution française. Taine préface. Florilège de citations du Séjour en France alors ; la première est notre préférée. Le Français supporte la tyrannie si on lui laisse (déjà) miroiter un petit amusement au bout de son code QR :

« Au lieu d’imposer sa douleur à la société, un Français est toujours prêt à accepter des consolations et à se joindre aux divertissements. Si vous lui racontez que vous avez perdu votre femme ou vos parents, il vous dit froidement : “Il faut vous consoler” — et s’il vous voit atteint d’une maladie : “Il faut prendre patience.” Lorsque vous leur dites que vous êtes ruiné, leurs traits s’allongent davantage, leurs épaules se lèvent un peu plus et c’est avec plus de commisération qu’ils répondent : “C’est bien malheureux ; mais enfin, que voulez-vous ?” Et, au même instant, ils vous racontent leur bonne fortune aux cartes ou s’extasient sur un ragoût. »

Les Français adorent leur administration, surtout si elle est oppressive (Macron a compris que plus il tape, plus il est respecté) :

« Les Français semblent n’avoir d’énergie que pour détruire, et ils ne s’insurgent que contre la douceur ou l’enfance. Ils se courbent devant une administration oppressive ; mais ils deviennent agités et turbulents devant un prince pacifique ou pendant une minorité. »

Les préfets, les commissaires, les experts, les décideurs, on adore ça :

« La plupart des départements sont sous la juridiction d’un de ces souverains dont l’autorité est presque illimitée. Nous avons en ce moment dans la ville deux députés qui arrêtent et emprisonnent selon leur bon plaisir. Vingt et un habitants d’Amiens ont été saisis, il y a quelques nuits, et sont encore enfermés, sans qu’on n’ait spécifié aucune charge contre eux. Les grilles de la ville sont fermées ; on ne permet à personne d’entrer ni de sortir sans un ordre de la municipalité, et on exige cet ordre même pour les habitants des faubourgs. Les fermiers et les paysans qui viennent à cheval sont obligés de faire noter sur leur passeport les traits et la couleur de leur bête aussi bien que les leurs. »

Le courage s’évapore en conversations

Parfois on se rend compte que tout va mal, mais, comme dit notre Anglaise (elle en a fait autant pour la Liberté que mon Tolkien), le courage s’évapore en conversations :

« Vous pouvez voir maintenant combien la liberté s’est accrue en France depuis la révolution, la déposition du roi et l’avènement d’une république. Quoique les Français subissent ce despotisme sans oser en murmurer ouvertement, on voit beaucoup de chuchotements mélancoliques et de petits mouvements d’épaules significatifs. Le mécontentement politique a même un langage approprié qui, quoique peu explicite, n’en est pas moins parfaitement compris. Ainsi, quand vous entendez un homme dire à un autre : “Ah ! mon Dieu ! on est bien malheureux dans ce moment-ci !”, “Nous sommes dans une position très-critique” ou “Je voudrais bien voir la fin de tout cela !”, vous pouvez être sûr qu’il désire ardemment la restauration d’une monarchie et qu’il espère avec une égale ferveur vivre assez longtemps pour voir pendre la Convention. Cependant leur courage s’évapore en conversations ; ils avouent que leur pays est perdu, qu’ils sont gouvernés par des brigands ; puis ils rentrent chez eux et cachent tous leurs objets précieux qui sont encore exposés. Cela fait, ils reçoivent avec une complaisance obséquieuse la prochaine visite domiciliaire. La masse du peuple, quoiqu’aussi peu énergique, est plus obstinée et naturellement moins traitable. Mais quoiqu’ils murmurent et usent de délais, ils ne résistent pas, et tout se termine généralement par leur soumission implicite. »

Guerre contre le virus, contre l’islam, contre la Russie, contre l’Allemagne, contre l’Europe ? On est toujours en guerre et on recrute le surplus de population affamée :

« Les députés-commissaires dont je vous ai parlé ont passé quelque temps à Amiens pour hâter la levée des recrues. Les dimanches et jours de fête, ils ordonnaient aux habitants de se rendre à la cathédrale, où ils les haranguaient en conséquence, les appelant à la vengeance contre les despotes coalisés, s’étendant sur l’amour de la gloire et sur le plaisir de mourir pour son pays. »

La clé c’est l’absence de courage :

« Enfin, après beaucoup de murmures, la présence des commissaires et de quelques dragons a fini par arranger les choses très-pacifiquement. Beaucoup sont partis, et, si les dragons restent, les derniers suivront bientôt. Ceci est un compte rendu exact de l’état des choses entre la Convention et le peuple ; tout est effectué par la crainte, rien par l’attachement ; l’une n’est obéie que parce que l’autre n’a pas le courage de résister. »

Août 1792-août 1793 : les douze mois où la première puissance du monde a fait naufrage

La presse est aussi manipulée et monocorde qu’aujourd’hui (pas besoin des oligarques !) :

« Tous les journaux français sont remplis des descriptions de l’enthousiasme avec lequel les jeunes gens s’élancent aux armes à la voix de leur patrie. »

Crise financière et économique, une question d’habitude :

« La défiance contre les assignats et la rareté du pain ont fait promulguer une loi qui oblige les fermiers, sur tous les points de la république, à vendre leur blé à un certain prix, infiniment au-dessous de celui qu’ils exigeaient depuis quelques mois. La conséquence fut qu’aux marchés suivants il n’y eut aucun arrivage de blés, et maintenant les dragons sont forcés de courir la contrée pour nous préserver de la famine. »

Notre écrivain note dans un bel élan l’impressionnant bilan :

« Dans ces douze mois, le gouvernement de la France a été renversé, son commerce est détruit, les campagnes sont dépeuplées par la conscription, le peuple est privé du pain qui le faisait vivre. On a établi un despotisme plus absolu que celui de la Turquie, les mœurs de la nation sont corrompues, son caractère moral est flétri aux yeux de toute l’Europe. Une rage de barbares a dévasté les plus beaux monuments de l’art ; tout ce qui embellit la société ou contribue à adoucir l’existence a disparu sous le règne de ces Goths modernes. Même les choses nécessaires à la vie deviennent rares et insuffisantes pour la consommation le riche est pillé et persécuté, et cependant le pauvre manque de tout. »

La dette immonde est déjà là, c’est une habitude révolutionnaire qu’on ne perdra jamais :

« Le crédit national est arrivé au dernier degré d’abaissement, et cependant on crée une dette immense qui s’accroît tous les jours ; enfin l’appréhension, la méfiance et la misère sont presque universelles. Tout ceci est l’œuvre d’une bande d’aventuriers qui sont maintenant divisés contre eux-mêmes, qui s’accusent les uns les autres des crimes que le monde leur impute à tous, et qui, sentant qu’ils ne peuvent plus longtemps tromper la nation, gouvernent avec des craintes et des soupçons de tyrans. Tout est sacrifié à l’armée et à Paris ; on vole aux gens leur subsistance pour subvenir aux besoins d’une métropole inique et d’une force militaire qui les opprime et les terrorise… »

Vive les commissaires qui en profitent pour se venger (on dénonce et guillotine aussi les prêtres qui confessent) :

« Tous les points de la France sont infestés par des commissaires qui disposent sans appel de la liberté et de la propriété de tout le département où ils sont envoyés… ces hommes sont délégués dans des villes où ils ont déjà résidé ; ils ont ainsi une opportunité de satisfaire leur haine personnelle contre tous ceux qui sont assez malheureux pour leur avoir déplu. »

La servitude volontaire

Dans cette maison des morts digne de Dostoïevski (cf. l’homme qui s’habitue à tout — voyez mon livre), on exige en plus le sourire :

« L’homme est enclin à tout supporter, et souvent la volonté de faire le mal suffit pour nous donner un plein pouvoir sur le bonheur des autres. Mais le système de la Convention est plus original ; non contente de réduire le peuple à l’esclavage le plus abject, elle exige un semblant de satisfaction et édicte des peines, à des époques déterminées, contre ceux qui refusent de sourire… Il y a à Paris de splendides fêtes où chaque mouvement est réglé d’avance par un commissaire ; les départements, qui ne peuvent imiter la magnificence de la capitale, sont obligés néanmoins de témoigner leur satisfaction. Dans toutes les occasions où une réjouissance publique est ordonnée, on garde la même discipline ; et les aristocrates, dont les craintes surmontent généralement les principes, ne sont pas les moins zélés… L’extrême despotisme du gouvernement semble avoir confondu tous les principes de bien et de mal, d’honneur et de déshonneur. »

La soumission des imbéciles est telle qu’on n’a plus besoin de les arrêter. Ils vont d’eux-mêmes à la prison. Un email, pardon, un message suffit :

« Cependant, telle est la soumission du peuple à un gouvernement qu’il abhorre, qu’on juge à peine nécessaire maintenant d’arrêter quelqu’un dans les formes. Souvent ceux dont on veut s’assurer ne reçoivent rien de plus qu’un mandat écrit, leur enjoignant de se rendre à telle prison et ils sont plus ponctuels à ce désagréable rendez-vous qu’à la visite la plus cérémonieuse ou à la plus galante assignation. On empaquette à la hâte quelques objets nécessaires, on fait ses adieux, on va à pied à la prison et on place son lit dans le coin désigné, comme si la chose était toute naturelle. »

La centralisation rêvée, la voici :

« Le comité de salut public marche rapidement à la concentration absolue du pouvoir suprême, et la Convention, qui est l’instrument de l’oppression universelle, devient elle-même un corps insignifiant, dont les membres sont peut-être moins en sûreté que ceux qu’il tyrannise. Ils cessent de discuter et même de parler. »

On arrêtera là. Les amateurs pourront aussi découvrir un grand livre recommandé par Taine : L’Histoire de la Terreur de Mortiner-Ternaux.

Sources

Nicolas Bonnal

• https://archive.org/details/histoiredelaterr06ternuoft?view=theater
• http://www.dedefensa.org/article/rene-guenon-et-notre-civilisation-hallucinatoire
• http://classiques.uqac.ca/classiques/taine_hippolyte/sejour_en_france/sejour_en_france.html
• https://www.amazon.fr/Coq-hérétique-Autopsie-lexception-française/dp/2251441182/
• https://strategika.fr/2020/07/19/augustin-cochin-et-le-piratage-mental-des-francais-depuis-1789/




ALERTE ROUGE : le « traité » de l’OMS sur les pandémies est désormais un « accord »

Cela fait toute la différence ! Nous avons été dupés

[Source : jonrappoport.substack.com]

Par Jon Rappoport
13 mai 2024

Je vais vous donner les grandes lignes. Un TRAITÉ doit être signé par le président des États-Unis et approuvé par les deux tiers du Sénat.

Un ACCORD n’a besoin que de la signature du président, et l’Amérique s’engage à respecter le document.

J’ai communiqué avec un représentant des médias de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Plusieurs échanges ont été nécessaires pour clarifier ce qui se passe ici.

Ce que l’on nous a dit, c’est que le traité de l’OMS sur les pandémies est en fait qualifié d’accord.

C’est grave.

Lorsque M. Biden le signe, la souveraineté américaine est soudainement placée sous l’autorité de l’OMS.

L’OMS peut déclarer une urgence sanitaire mondiale quand elle le souhaite, pour n’importe quelle raison, et toutes les règles et restrictions qu’elle établit peuvent être invoquées. Ici, en Amérique.

Par exemple, les fermetures d’usines, les vaccins obligatoires.

L’Amérique est soudain devenue une colonie de l’Organisation mondiale de la santé.

Aucune date n’a été fixée pour la soumission par l’OMS de l’accord aux États-Unis et à d’autres pays, mais cela ne saurait tarder.

Une épée est suspendue au-dessus de nos têtes.

Nous avons besoin d’un refus massif, malgré la signature imminente de notre souveraineté par Biden.

Il faut que les sénateurs se rebellent en grand nombre.

Il faut que les gouverneurs des États s’engagent à ignorer tous les diktats de l’OMS.

Il faut que le peuple américain refuse de suivre l’OMS.

Voici le document que l’attaché de presse de l’OMS m’a envoyé, montrant que ce soi-disant traité est en fait un accord :

Voici l’article que j’ai publié récemment et qui approfondit la question du traité et de l’accord. Il explique que ces accords internationaux sont illégitimes et ne devraient jamais être respectés. Ils sont inconstitutionnels et ont toujours été une escroquerie destinée à gonfler le pouvoir du président et du pouvoir exécutif.

Faites passer le message, loin à la ronde.

On nous mène en bateau.

Un mauvais tour cauchemardesque.

Jon Rappoport

P.S. Après avoir lu le document de l’OMS dont le lien figure ci-dessus, mon impression est la suivante : l’accord de l’OMS est conçu pour « l’unité collective » entre les nations membres.

Cela ressemble aux débuts de l’Union européenne, dont le message était « Nous sommes tous dans le même bateau ». Mais peu à peu, l’approche consensuelle a disparu et l’UE est devenue un super-gouvernement.

Dans le cas présent, l’OMS souhaite que tous les États membres lui fassent part de leurs observations sur les mesures à prendre en cas de pandémie. L’OMS insiste même sur le fait que la souveraineté de chaque nation ne sera jamais perturbée ni entravée par l’accord sur la pandémie.

MAIS l’objectif est de faire de l’OMS le chef de file de la meute.

L’OMS dira qu’elle agit et dirige au nom de ses membres, mais cette façade disparaîtra en temps voulu.

L’OMS se transformera en un gouvernement mondial de la santé, donnant des ordres et instaurant la tyrannie…

De la même manière que les agences sanitaires américaines — la FDA, le CDC, l’EPA — conçoivent des ensembles de réglementations qui imposent des lois de facto sur lesquelles aucun législateur n’a jamais voté.

ATTENTION.

Nous sommes des grenouilles dans la marmite, et la chaleur est à son comble.




Naomi Wolf évoque l’apartheid à l’égard des non-vaccinées

[Source : favoris-alcyonpleiades via @Cielvoile]

Naomi Wolf, écrivaine et journaliste américaine, PDG de « Daily Clout », dénonce le fait qu’elle a assisté du jour au lendemain — surtout en 2021 et 2022, à New York, où se trouvent la plupart de ses amis et collègues, ainsi qu’à Washington — à la création d’une société à deux vitesses, sur le modèle de la société « Jim Crow », ou le modèle employé pendant l’occupation de la France, lorsque les Juifs n’avaient pas le droit de se rendre dans certains endroits. C’est une forme de torture qui modifie le cerveau. Ceux qui ont été isolés et soumis à une propagande sans fin — en entendant que nous mettions tout le monde en danger, ou que le personnel d’urgence non vacciné les mettait en danger — pensaient qu’ils devaient être renvoyés pour avoir mis tout le monde en danger.



[Voir aussi, à propos de Nehls cité par Wolf :
Selon le Dr Michael Nehls, les vaccins anticovid ont transformé les gens en zombies décérébrés
« Il s’agissait de conquérir l’esprit humain. »
La Réinitialisation par l’effacement de la mémoire et la maladie mentale de masse]




Rappel : 2020, l’année où la planète entière est devenue un gigantesque asile d’aliénés, presque du jour au lendemain

[Illustration : AFP]

Rappel, si vous voulez éviter que cela se reproduise ou soit pire la prochaine fois :

et bien d’autres articles du dossier Vaccins et virus




La prison numérique, bientôt dans l’UE




Un vrai JUIF parle des sionistes

[Source : @granier.francis]

Il vous restait 2 ou 3 questions en suspend pour comprendre le monde de dégénérés qui gouverne ?

Un vrai JUIF vous parle des sionistes.

Le rabbin Alon Anava y répond avec la plus grande lucidité et tout le monde en prend pour son grade. 😉👏

[Voir aussi :
L’ÉTAT PROFOND FRANÇAIS — Qui, comment, pourquoi… ?
et
Alan Dershowitz : « Nous sommes puissants, riches et contrôlons les médias, et en tant que juifs nous avons gagné le droit d’influencer le débat public. »]






La Belgique va surveiller la messagerie Telegram en Europe

[Source : 7sur7.be]

L’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) va devenir le régulateur européen de la messagie Telegram, révèle De Standaard lundi. L’application est dans le viseur de la Commission européenne depuis l’introduction de son règlement sur les services numériques (DSA).

Développée en 2013 par deux frères russes, Telegram revendique près de 900 millions d’utilisateurs dans le monde. L’application ne modère que très peu ses contenus et est connue pour ne pas beaucoup coopérer avec les autorités.

En vertu du DSA, elle se fait représenter en Europe par la société belge EDSR. C’est pourquoi il revient à l’IBPT de faire figure d’autorité pour Telegram.

L’Institut attend encore sa désignation officielle, qui doit arriver « dans quelques jours avec une publication au Moniteur », selon le porte-parole Jimmy Smedts. Pour ce faire, les parlements fédéral, flamand, francophone et germanophone doivent encore ratifier un accord de coopération.




La mort de la liberté, de A à Z

[Source : off-guardian.org]

Par John & Nisha Whitehead

« En regardant l’Amérique aujourd’hui, je n’ai pas peur de dire que j’ai peur. »

Bertram Gross, ancien conseiller présidentiel

Le système gouvernemental américain se rapproche de plus en plus d’un autoritarisme omniprésent.

Le peuple américain, la classe inférieure permanente de l’Amérique, s’est laissé distraire et diviser au point de ne pas remarquer les éléments constitutifs de la tyrannie que les architectes de l’État profond sont en train de mettre en place sous son nez.

Ce glissement progressif vers la tyrannie, exercée par des polices locales et fédérales militarisées et des bureaucrates légalistes, a été poursuivi par tous les présidents qui se sont succédé au cours des cinquante dernières années, quelle que soit leur affiliation politique.

Biden, Trump, Obama, Bush, Clinton : ils ont tous été complices de l’exécution du programme de l’État profond.

Franchement, peu importe qui occupe la Maison-Blanche, car c’est une bureaucratie non élue et motivée par le profit (appelez-la comme vous voulez : l’État profond, les contrôleurs, les maîtres d’œuvre, le gouvernement de l’ombre, l’élite des entreprises, l’État policier, l’État de surveillance, le complexe militaro-industriel) qui mène en fait la danse.

Dans l’intérêt de la liberté et de la vérité, voici un abécédaire qui expose les sombres réalités de la vie dans l’État policier américain dont personne ne semble plus parler.

A comme AMERICAN POLICE STATE (État policier américain). Un État policier « se caractérise par la bureaucratie, le secret, les guerres perpétuelles, une nation de suspects, la militarisation, la surveillance, une présence policière généralisée et des citoyens qui ont peu de recours contre les actions de la police ».

B comme BILL OF RIGHTS (Déclaration des droits). Dans la culture policière militarisée qui est celle de l’Amérique d’aujourd’hui, où vous pouvez recevoir des coups de pied, des coups de poing, du Taser, des coups de feu, être intimidé, harcelé, dépouillé, fouillé, brutalisé, terrorisé, arrêté à tort et même tué par un policier, et où ce policier est rarement tenu pour responsable de la violation de vos droits, la Déclaration des droits ne vaut pas grand-chose.

C comme CIVIL ASSET FORFEITURE (confiscation d’actifs civils). Ce plan gouvernemental visant à priver les Américains de leurs libertés — à savoir le droit à la propriété — est mis en œuvre sous le couvert de la confiscation des biens civils, une pratique gouvernementale dans laquelle les agents du gouvernement (généralement la police et maintenant les agents de la TSA1) saisissent des biens privés qu’ils « soupçonnent » d’être liés à une activité criminelle. Ensuite, qu’il soit prouvé ou non qu’un crime a été commis, le gouvernement conserve les biens du citoyen et il est pratiquement impossible de les récupérer.

D comme DRONES. Près de 1 500 services de police aux États-Unis intègrent des drones dans leur arsenal technologique, et ce nombre ne cesse de croître. Bien que les drones puissent être utilisés à des fins bienveillantes, ils sont de plus en plus devenus des extensions de l’État de surveillance, effectuant une surveillance aérienne de masse constante et sans mandat, en violation du quatrième amendement. Les nouveaux drones de police autonomes peuvent « lire une plaque d’immatriculation à une distance de 800 pieds 2 et suivre un véhicule à une distance de 3 miles3 ».

E comme EMERGENCY STATE (État d’urgence). Du 11 septembre au COVID-19 et au-delà, nous avons été soumis à un « état d’urgence » qui justifie toutes sortes de tyrannies gouvernementales et de prises de pouvoir au soi-disant nom de la sécurité nationale. Les tentatives actuelles du gouvernement de déclarer des soi-disant urgences nationales afin de contourner le système de contrôle et d’équilibre de la Constitution constituent une nouvelle expansion du pouvoir présidentiel qui expose la nation à de nouveaux périls constitutionnels.

F comme FASCISME. Une étude menée par les universités de Princeton et de Northwestern a conclu que le gouvernement américain ne représente pas la majorité des citoyens américains. Au contraire, l’étude a montré que le gouvernement est dirigé par les riches et les puissants, ou ce que l’on appelle « l’élite économique ». En outre, les chercheurs ont conclu que les politiques adoptées par cette élite gouvernementale favorisent presque toujours des intérêts particuliers et des groupes de pression. En d’autres termes, nous sommes gouvernés par une oligarchie déguisée en démocratie, et sans doute en route vers le fascisme, une forme de gouvernement où les intérêts des entreprises privées dominent, où l’argent mène la danse et où les citoyens sont considérés comme de simples unités économiques ou des unités de données.

G comme GLOBAL POLICE (Police mondiale). Le gouvernement fédéral a distribué pour plus de 18 milliards de dollars d’armes, de véhicules et d’équipements militaires adaptés aux champs de bataille, tels que des drones, des chars et des lance-grenades, aux services de police nationaux de tout le pays. En conséquence, les forces de police de la plupart des petites villes disposent aujourd’hui d’une puissance de feu suffisante pour rendre futile toute résistance de la part des citoyens. Lorsque vous prenez ces forces de police de petites villes, que vous les entraînez à ressembler et à agir comme des militaires, et que vous les enrôlez ensuite dans le programme Strong Cities Network (Réseau des villes fortes) des Nations unies, vous avez non seulement une armée permanente qui opère hors de portée de la Constitution, mais aussi une armée qui fait partie d’une force de police mondiale.

H comme HOLLOW-POINT BULLETS (balles à pointe creuse). Les efforts du gouvernement pour militariser et armer ses agences et ses employés atteignent des proportions épiques, avec des agences fédérales aussi variées que le département de la sécurité intérieure et l’administration de la sécurité sociale qui stockent des millions de balles creuses mortelles, en violation du droit international. Ironiquement, alors que le gouvernement continue de réclamer des lois plus strictes sur les armes à feu pour le grand public, l’arsenal de l’armée américaine fait passer l’arme de poing de l’Américain moyen pour un jouet de bricoleur.

I pour l’INTERNET DES OBJETS, dans lequel des « objets » connectées à l’Internet surveillent votre maison, votre santé et vos habitudes afin de garder votre garde-manger bien garni, vos services publics régulés et votre vie sous contrôle et relativement sans souci. Le mot clé ici, cependant, est le contrôle. Cette industrie « connectée » nous rapproche d’un avenir où les agences de police appréhenderont pratiquement n’importe qui si le gouvernement « pense » qu’il peut commettre un crime, où les voitures sans conducteur peupleront les autoroutes et où les données biométriques d’une personne seront constamment scannées et utilisées pour suivre ses mouvements, la cibler pour de la publicité et la maintenir sous une surveillance perpétuelle.

J comme JAILING FOR PROFIT (emprisonnement à but lucratif). Cette forme de punition de masse axée sur le profit a donné naissance à une industrie pénitentiaire privée de 70 milliards de dollars, qui s’appuie sur la complicité des gouvernements des États pour remplir leurs prisons privées en emprisonnant un grand nombre d’Américains pour des délits mineurs.

K comme KENTUCKY V. KING (KENTUCKY contre KING). Dans un arrêt de 8 contre 1, la Cour suprême a statué que les policiers peuvent pénétrer dans les maisons, sans mandat, même s’il s’agit de la mauvaise maison, tant qu’ils pensent qu’ils peuvent avoir une raison de le faire. Bien que la police en question ait poursuivi le mauvais suspect, envahi le mauvais appartement et violé à peu près tous les principes qui séparent les citoyens d’un État policier, la Cour a sanctionné la descente sans mandat, laissant les Américains sans véritable protection face à toutes sortes d’abus de la part des forces de l’ordre.

L comme LICENSE PLATE READER (lecteur de plaques d’immatriculation), qui permet aux forces de l’ordre et aux agences privées de suivre les déplacements des véhicules et de leurs occupants dans tout le pays. Ces données collectées sur des dizaines de milliers d’innocents sont également partagées entre les services de police, ainsi qu’avec les centres de fusion 4 gouvernementaux et les entreprises privées. Big Brother se retrouve ainsi aux commandes.

M comme MAIN CORE (noyau principal5). Depuis les années 1980, le gouvernement américain a acquis et conservé, sans mandat ni décision de justice, une base de données contenant des noms et des informations sur des Américains considérés comme des menaces pour la nation. Comme le rapporte Salon, cette base de données, baptisée « Main Core », doit être utilisée par l’armée et la FEMA en cas d’urgence nationale ou de loi martiale pour localiser et rassembler les Américains considérés comme des menaces pour la sécurité nationale. La base de données « Main Core » contient au moins 8 millions d’Américains.

N comme NO-KNOCK RAIDS (descente policière sans frapper à la porte). En raison de la militarisation des forces de police du pays, les équipes SWAT sont aujourd’hui de plus en plus souvent déployées pour des affaires policières de routine. En fait, plus de 80 000 de ces descentes paramilitaires sont effectuées chaque année. Cela représente plus de 200 descentes de police par jour, au cours desquelles la police défonce des portes, endommage des biens privés, terrorise des adultes et des enfants, tue des animaux domestiques, agresse ou tire sur toute personne perçue comme menaçante, le tout à la poursuite d’une personne simplement soupçonnée d’un délit, généralement la possession d’une petite quantité de stupéfiants.

O comme OVERCRIMINALISATION and OVERREGULATION (SURCRIMINALISATION et SURRÉGULATION). Grâce à la surabondance de plus de 4 500 délits fédéraux et de plus de 400 000 règles et règlements, on estime que l’Américain moyen commet trois délits par jour sans le savoir. En conséquence de cette surpénalisation, nous constatons une augmentation du nombre d’Américains arrêtés et emprisonnés pour des « infractions » aussi absurdes que le fait de laisser leurs enfants jouer dans un parc sans surveillance, de recueillir l’eau de pluie et le ruissellement de la neige sur leur propre propriété, de cultiver des légumes dans leur jardin et d’organiser des études bibliques dans leur salon.

P comme PATHOCRACIE et PRÉCRIME. Lorsque notre propre gouvernement nous traite comme des objets que l’on manipule, que l’on exploite pour obtenir des données, que la police et d’autres agents du gouvernement malmènent, que l’on maltraite et que l’on emprisonne dans des prisons privées à but lucratif si l’on ose sortir du rang, nous ne sommes plus dans le cadre d’une république constitutionnelle. Au lieu de cela, nous vivons une pathocratie : la tyrannie aux mains d’un gouvernement psychopathe, qui « agit contre les intérêts de son propre peuple, sauf pour favoriser certains groupes ». Ajoutez à cela les programmes de prévention de la criminalité en plein essor du gouvernement, qui utiliseront des centres de fusion, des agences de collecte de données, des spécialistes du comportement, des entreprises, des médias sociaux et des organisateurs communautaires, et qui s’appuieront sur des technologies de pointe pour la surveillance, la reconnaissance faciale, la police prédictive, la biométrie et l’épigénétique comportementale afin d’identifier et de dissuader les soi-disant « extrémistes » potentiels, les dissidents ou les agitateurs. N’oubliez pas que toute personne s’opposant au gouvernement — qu’elle soit de gauche, de droite ou entre les deux — est désormais considérée comme un extrémiste.

Q comme QUALIFIED IMMUNITY (immunité qualifiée). L’immunité qualifiée permet aux policiers de s’en tirer sans avoir à payer le moindre centime pour leurs actes répréhensibles. Comme par hasard, les personnes qui décident si un policier doit bénéficier de l’immunité pour ne pas avoir à payer personnellement pour un mauvais comportement au travail appartiennent toutes au même système, tous les copains ayant un intérêt direct à protéger la police et son infâme code du silence : les procureurs de la ville et du comté, les commissaires de police, les conseils de la ville et les juges.

R comme Recherches d’identité sur la route et prises de sang. Les tribunaux se sont de plus en plus trompés en accordant aux fonctionnaires de l’État — en particulier à la police — un large pouvoir discrétionnaire pour effectuer des fouilles à nu, des prises de sang et même des sondages anaux et vaginaux pour un large éventail d’infractions, aussi mineures soient-elles. Dans le passé, on ne recourait à la fouille à nu que dans des circonstances exceptionnelles, lorsque la police était convaincue qu’un crime grave était en cours. Ces dernières années, cependant, les fouilles à nu sont devenues des procédures opérationnelles de routine au cours desquelles tout le monde est considéré comme suspect et, en tant que tel, est soumis à un traitement autrefois réservé aux criminels les plus graves.

S comme SURVEILLANCE STATE (état de surveillance). Chaque jour, l’Américain moyen qui vaque à ses occupations quotidiennes est surveillé, espionné et suivi de plus de 20 manières différentes par les yeux et les oreilles du gouvernement et des entreprises. Sous-produit du camp de concentration électronique dans lequel nous vivons, que vous marchiez dans un magasin, conduisiez votre voiture, consultiez votre courrier électronique ou parliez au téléphone avec vos amis et votre famille, vous pouvez être sûr qu’une agence gouvernementale, qu’il s’agisse de la NSA ou d’une autre entité, est en train d’écouter et de suivre votre comportement. Et c’est sans compter les traqueurs des entreprises qui surveillent vos achats, votre navigation sur le web, vos posts sur Facebook et d’autres activités dans la cybersphère.

T comme TASERS. Les armes non létales telles que les tasers, les pistolets paralysants, les balles en caoutchouc et autres ont été utilisées par la police comme armes de contrainte plus souvent et avec moins de retenue — même contre des femmes et des enfants — et dans certains cas, elles ont même causé la mort. Ces armes « non létales » permettent également à la police d’agresser en appuyant sur un bouton, ce qui rend d’autant plus probable le risque d’affrontements excessifs pour des incidents mineurs. Un Taser Shockwave, par exemple, peut électrocuter une foule de personnes sur simple pression d’un bouton.

U comme UNARMED CITIZENS SHOT BY POLICE (citoyens non armés abattus par la police). Il n’est plus rare d’entendre parler d’incidents au cours desquels la police tire d’abord sur des personnes non armées et pose des questions ensuite, souvent parce qu’elle craint pour sa sécurité. Pourtant, le taux de mortalité des patrouilleurs en service serait bien inférieur à celui de nombreuses autres professions, notamment le bâtiment, l’exploitation forestière, la pêche, la conduite de camions et même le ramassage des ordures.

V comme OPÉRATION VIGILANT EAGLE (Aigle Vigilant). Ce programme particulier prévoit la surveillance des vétérans de l’armée, les qualifiant d’extrémistes et de menaces potentielles de terrorisme national parce qu’ils peuvent être « mécontents, désillusionnés ou souffrir des effets psychologiques de la guerre ». Associées à un rapport qui définit les extrémistes comme des individus et des groupes « principalement antigouvernementaux, rejetant l’autorité fédérale en faveur de l’autorité locale ou étatique, ou rejetant entièrement l’autorité gouvernementale », ces tactiques sont de mauvais augure pour toute personne considérée comme s’opposant au gouvernement.

W comme WHOLE-BODY SCANNERS (scanners corporels). Utilisant des rayons X ou des ondes radio, les scanners et les unités mobiles du gouvernement sont utilisés non seulement pour « voir » à travers vos vêtements, mais aussi pour vous espionner dans l’intimité de votre domicile. Alors que ces scanners mobiles sont présentés au public américain comme des mesures de sécurité nécessaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ces systèmes sont susceptibles de donner lieu à des abus, non seulement de la part des bureaucrates du gouvernement, mais aussi de la part des techniciens employés pour les faire fonctionner.

X comme X-KEYSCORE, l’un des nombreux programmes d’espionnage mis en œuvre par la National Security Agency (NSA), qui vise chaque personne aux États-Unis utilisant un ordinateur ou un téléphone. Ce programme top secret « permet aux analystes d’effectuer des recherches sans autorisation préalable dans de vastes bases de données contenant des courriels, des conversations en ligne et l’historique de navigation de millions d’individus ».

Y comme YOU-NESS (ce que vous êtes). En utilisant votre visage, vos manières, les médias sociaux et votre « personnalité » contre vous, vous êtes désormais suivi en fonction de ce que vous achetez, des endroits où vous allez, de ce que vous faites en public et de la manière dont vous faites ce que vous faites. Les logiciels de reconnaissance faciale promettent de créer une société dans laquelle chaque individu qui sort en public est suivi et enregistré dans ses activités quotidiennes. L’objectif est de permettre aux agents de l’État de scanner une foule et d’identifier instantanément tous les individus présents. Les programmes de reconnaissance faciale sont mis en œuvre dans tous les États du pays.

Z comme TOLÉRANCE ZÉRO. Nous sommes entrés dans un nouveau paradigme dans lequel les jeunes sont de plus en plus considérés comme des suspects et traités comme des criminels par les autorités scolaires et les forces de l’ordre, souvent pour avoir eu un comportement un peu plus enfantin ou pour avoir dit le « mauvais » mot. Dans certaines juridictions, des élèves ont également été pénalisés dans le cadre de politiques de tolérance zéro pour des « crimes » aussi ineptes que le port de pastilles contre la toux, de rouge à lèvres noir, de coupe-ongles à l’école, de Listerine ou de Scope, ou de peignes pliants ressemblant à des couteaux à cran d’arrêt. La leçon que l’on enseigne à nos citoyens les plus jeunes et les plus impressionnables est la suivante : dans l’État policier américain, vous êtes soit un prisonnier (enchaîné, contrôlé, surveillé, commandé, limité dans ce que vous pouvez faire et dire, votre vie ne vous appartient pas), soit un bureaucrate de la prison (politicien, officier de police, juge, geôlier, espion, profiteur, etc.).

Aucun de ces dangers ne s’est dissipé, et pourtant, soudainement, personne ne semble parler des abus gouvernementaux flagrants qui continuent à faire des ravages dans nos libertés : les fusillades policières sur des personnes non armées, la surveillance invasive, les prises de sang sur la route, les fouilles à nu sur la route, les descentes des équipes SWAT qui tournent mal, les guerres coûteuses du complexe militaro-industriel, les dépenses de l’État, les lois précriminelles, la confiscation des biens civils, les centres de fusion, la militarisation, les drones armés, la police intelligente menée par des robots IA, les tribunaux qui marchent au pas avec l’État policier, les écoles qui fonctionnent comme des centres d’endoctrinement, les bureaucrates qui maintiennent l’État profond au pouvoir.

Comme je l’explique clairement dans mon livre Battlefield America : The War on the American People et dans son pendant fictif The Erik Blair Diaries, c’est ainsi que meurt la liberté.

S’il nous reste un moyen de contrecarrer le gouvernement dans sa marche inexorable vers la dictature pure et simple, c’est peut-être le dixième amendement, qui affirme que « nous, le peuple » (sous la forme de jurys et de gouvernements locaux) avons le pouvoir d’invalider les lois, les tactiques et les politiques gouvernementales qui sont illégitimes, flagrantes ou manifestement inconstitutionnelles.

Annulez tout.

Annulez les affaires judiciaires. Annuler les lois. Annulez tout ce que le gouvernement fait qui va à l’encontre de la Constitution.

Il est temps de mettre au pas notre gouvernement incontrôlé, de récupérer nos libertés et de rétablir la justice en Amérique.





Bienvenue dans la société où tout est déterminé par votre téléphone portable

[Source : quebecnouvelles.info]

Par Anthony Tremblay

En Chine, cela fait depuis qu’une méga-application, nommée en anglais Wechat, contrôle tous les éléments dans la vie de centaines de millions de Chinois. Ils ont besoin de Wechat pour payer les comptes, réserver des taxis, des billets de train, mais aussi pour payer leurs dépenses au quotidien. C’est aussi une pièce d’identité numérique. Si le Québec et le Canada n’en sont pas encore là, ni le reste du monde, nous assistons néanmoins à un virage autoritaire par le biais des applications et autres codes QR. Petit tour d’horizon sur une société numérisée où vous devez posséder un téléphone portable pour exister.

La taxe imposée aux visiteurs par les Îles-de-la-Madeleine est désormais en vigueur. Pour avoir l’autorisation de circuler sur l’île sans être résident, il faut payer 30 $ par un portail en ligne, pour se voir ensuite générer un code QR qui devra être présenté sur demande aux autorités locales. Sous peine de se voir infliger une amende de 1000 $. Disons que comme accueil, on a déjà vu mieux.

[Voir : Une municipalité québécoise veut faire concurrence à la Chine communiste…]

Ce n’est pas tant l’idée du 30 $ le problème, mais c’est que l’on impose aux visiteurs et aux habitants de présenter soit un code QR valide ou une pièce d’identité pour circuler dans l’archipel ou y revenir. Si l’on avait voulu réellement taxer les visiteurs sans introduire cette technologie intrusive, on aurait pu simplement mettre des caméras qui prennent les plaques d’immatriculation. Un peu comme celles d’un péage routier. Et envoyer une facture de 30 $ aux plaques non immatriculées aux îles. Ou pour ceux qui y vont en avion, mettre une charge de 30 $ aux frais lors de l’achat du billet.

Les îles ne sont pas le seul endroit à désormais imposer une taxe d’entrée aux visiteurs. Venise impose également une taxe de 5 euros. L’idée peut sembler saugrenue de charger à des gens un tarif pour visiter une ville, un peu comme s’il s’agissait que d’un simple musée. Il faudra montrer aux autorités que l’on a bien payé.

L’idée d’imposer un code QR pour circuler est née avec la pandémie. Plusieurs en gardent un très mauvais souvenir. L’idée de devoir présenter un code sur un téléphone afin de pouvoir fréquenter les restaurants et les grandes surfaces aurait dû être jetée dans les poubelles de l’Histoire. Pourtant, c’est devenu un outil de plus en plus fréquent pour le contrôle de foules.

D’autres technologies que le code QR ont envahi notre quotidien. Pensez à toutes ces cartes de points que l’on vous demande à l’épicerie, à la station-service, au magasin ou même à la SAQ1. Ces points sont une bien maigre récompense pour les informations qu’ils accumulent sur vous. La quantité de données recueillies valent bien plus que le rabais de 10 $ que vous obtiendrez à l’épicerie d’ici 3 mois.

De plus, il est désormais obligatoire d’être membre du programme afin de bénéficier de rabais supplémentaires, ce qui est une entrave à la liberté de choix des gens, ainsi qu’aux personnes peu habiles avec la technologie. On impose de plus en plus d’obligations à des gens souvent âgés, qui se voient lentement disparaître de l’espace public à mesure que tout se numérise.

La technologie est censée libérer le potentiel des individus et leur faciliter la vie. Mais ce que l’on constate désormais, c’est qu’elle devient un outil de contrôle et de perception de diverses taxes. Si on ne vous vole pas carrément vos données. En Chine, « disparaître » de Wechat suite aux répressions gouvernementales signifie littéralement votre mort sociale. Vous ne disparaîtrez pas dans un camp comme à l’époque maoïste, mais vous serez incapable de payer vos factures, d’acheter des billets de train ou de simplement circuler d’une ville à l’autre.

Il est peu probable que le Canada aille aussi loin dans la répression numérique, mais il faut demeurer vigilant pour éviter que des cas comme celui de l’entrée aux îles ne deviennent de plus en plus communs. Trudeau a déjà voté des lois pour contrôler davantage Internet, et il est plus difficile de s’informer suite aux boycottages de Meta contre les médias canadiens. Nous ne souhaitons pas que ces horribles mesures locales deviennent la norme. Pendant qu’il en est encore temps.





Le sénateur Johnson est à l’origine d’une lettre demandant à Biden de rejeter les accords « inacceptables » de l’OMS

[Source : ronjohnson.senate.gov]

WASHINGTON [2 mai 2024] — Mercredi, le sénateur Ron Johnson (R-Wis.) a pris la tête de l’ensemble de la conférence républicaine du Sénat pour envoyer une lettre au président Biden demandant à son administration de retirer son soutien à deux accords internationaux envisagés lors de l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) de ce mois-ci, qui accorderaient une plus grande autorité à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dysfonctionnelle et risqueraient d’affaiblir la souveraineté des États-Unis.

La lettre met en lumière la réaction catastrophique de l’OMS face au COVID-19 et fait valoir que le président devrait se concentrer sur les réformes indispensables plutôt que de se lancer dans des traités et des règlements internationaux qui renforceraient considérablement l’autorité de l’OMS, réduiraient les droits de propriété intellectuelle et porteraient atteinte à la liberté d’expression.

Les sénateurs ont écrit au président :

« Certaines des plus de 300 propositions d’amendements formulées par les États membres augmenteraient considérablement les pouvoirs d’urgence sanitaire de l’OMS et constitueraient des atteintes intolérables à la souveraineté des États-Unis. »

Les sénateurs ont noté que l’échec de la réponse de l’OMS à la pandémie était « aussi total que prévisible et a causé un préjudice durable à notre pays » et qu’ils « sont profondément préoccupés par le fait que l’administration [du président Biden] continue de soutenir ces initiatives et exhortent vivement [le président Biden] à changer de cap ».

Ils concluent :

« Si vous ignorez ce conseil, nous déclarons dans les termes les plus forts que nous considérons tout accord de ce type comme un traité nécessitant l’accord des deux tiers du Sénat en vertu de l’article II, section 2, de la Constitution ».

Le sénateur Johnson est rejoint dans cette lettre par les sénateurs John Barrasso, M.D. (R-Wyo.), Marsha Blackburn (R-Tenn.), John Boozman (R-Ark.), Mike Braun (R-Ind.), Katie Boyd Britt (R-Ala.), Ted Budd (R-N.C.), Shelley Moore Capito (R-W. Va.), Bill Cassidy, M.D. (R-La.), John Cornyn (R-Texas), Tom Cotton (R-Ark.), Kevin Cramer (R-N. D.), Mike Crapo (R-Idaho), Ted Cruz (R-Texas), Steve Daines (R-Mont.), Joni Ernst (R-Iowa), Deb Fischer (R-Neb.), Lindsey Graham (R-S. C.), Chuck Grassley (R-Iowa), Bill Hagerty (R-Tenn.), Josh Hawley (R-Mo.), John Hoeven (R-N. D.), Cindy Hyde-Smith (R-Miss.), John Kennedy (R-La.), James Lankford (R-Okla.), Mike Lee (R-Utah), Cynthia Lummis (R-Wyo.), Roger Marshall, M. D. (R-Kan.), Mitch McConnell (R-Ky.), Jerry Moran (R-Kan.), Markwayne Mullin (R-Okla.), Rand Paul, M. D. (R-Ky.), Pete Ricketts (R-Neb.), James Risch (R-Idaho), Mitt Romney (R-Utah), Mike Rounds (R-S. D.), Marco Rubio (R-F), R-F), R-F), R-F), R-F), R-F), R-F), R-F), R-F), R-F), R-F), R-F), R-F).), Marco Rubio (R-Fla.), Eric Schmitt (R-Mo.), Rick Scott (R-Fla.), Tim Scott (R-S. C.), Dan Sullivan (R-Alaska), John Thune (R-S. D.), Thom Tillis (R-N. C.), Tommy Tuberville (R-Ala.), J.D. Vance (R-Ohio), Roger Wicker (R-Miss.), Lisa Murkowski (R-Alaska.), Susan Collins (R-Maine), et Todd Young (R-Ind.).

Pour en savoir plus sur la lettre du 1er mai 2024 adressée par les sénateurs au président, lisez Fox News.

Le texte intégral de la lettre est disponible ici.




Le Traité de l’OMS sur les pandémies : nos libertés en danger ?

[Source : Virginie Joron]

Conférence sur le Traité de l’OMS sur les pandémies organisée par les députés européens Francesca DONATO, Stasys JAKELIŪNAS, Virginie JORON, Mislav KOLAKUŠIĆ, Sylvia LIMMER, Ivan Vilibor SINČIĆ et Cristian TERHEŞ avec la participation des experts de CHD Europe, Silvia BEHRENDT, David BELL, Philipp KRUSE et Wolfgang WODARG.




Grande Réinitialisation : la menace terrible des villes intelligentes et de l’IA

[Source : @geopolitique-profonde]

Le concept de « Great Reset » [Grande Réinitialisation] évoque à la fois fascination et appréhension, proposant une transformation profonde de notre société sous la houlette de forums influents comme celui de Davos. Ce plan envisage une refonte de la gouvernance globale et intègre les technologies de pointe au sein des futures « smart cities » [villes intelligentes].

Ces métropoles futuristes, souvent idéalisées comme des paradis technologiques, sont au cœur de l’Agenda 2030. Toutefois, au-delà de leurs avantages proclamés en matière de durabilité et d’efficacité, elles révèlent des aspects moins reluisants tels qu’une surveillance étendue et une manipulation comportementale subtile. Paris, dirigée par des leaders tels que Macron et influencée par des théoriciens comme Klaus Schwab, n’échappe pas à cette tendance.

Les fondements de ces villes intelligentes reposent sur la gouvernance numérique, qui utilise la technologie pour optimiser la gestion urbaine, mais introduit également des risques de surveillance type crédit social, évaluant les comportements des individus.

L’omniprésence de la surveillance s’appuie sur l’intelligence artificielle et des robots patrouilleurs dotés de reconnaissance faciale, constituant de vastes bases de données personnelles. La période de confinement a vu l’accélération de cette dynamique, avec l’adoption de mesures de contrôle strictes justifiées par la santé publique.

Bien que l’intelligence artificielle et la robotique soient louées pour leurs bénéfices, elles présentent également des risques lorsqu’elles sont utilisées pour augmenter le contrôle social et la manipulation. Ces technologies, combinées à des techniques d’ingénierie sociale, modèlent les comportements et les opinions, modifiant insidieusement les normes sociales sans un consentement démocratique.

Dans ce cadre, la cybersécurité et les identités numériques deviennent des questions essentielles. Avec la numérisation rapide de notre existence, protéger les données personnelles et combattre la surveillance de masse sont des priorités impératives.

Les smart cities, vitrines de l’initiative de Davos et de l’Agenda 2030, illustrent une vision future où la technologie et la gouvernance numérique dominent. Cependant, derrière le vernis de l’innovation, il est crucial de rester vigilant. L’espoir d’un futur amélioré ne doit pas faire oublier les dangers d’une surveillance généralisée et d’une diminution de l’autonomie. Équilibrer le progrès technologique avec le respect des libertés individuelles est un enjeu capital pour notre temps.

[À partir de 58:45 pour l’intervention sur les « smart cities » et l’IA.]






Le Traité de Lisbonne n’a jamais été ratifié par Sarkozy

Le Traité de Lisbonne encadre actuellement le fonctionnement de l’Union européenne. Adopté en 2007 après le rejet du traité établissant une constitution pour l’Europe (TECE), il adapte en profondeur les règles des anciens traités pour permettre une meilleure coordination à 27 Etats membres. Il rénove l’architecture des institutions, assouplit la prise de décision et renforce la représentation extérieure de l’Union.

@Roms17

[NDLR Ceux qui sont derrière l’établissement de l’UE n’ont visiblement pas grand-chose à faire des règles pour eux-mêmes et leur outil totalitaire ni des référendums qui rejetaient cette « union ». La France applique un traité pourtant non ratifié. Les conséquences sont contraignantes et restrictives pour les Français, pas pour les élites.]

[Voir aussi :
https://www.francesoir.fr/opinions-editos/et-si-tu-n-existais-pas-sur-la-ratification-du-traite-de-lisbonne]






Combattons les censures et les atteintes à nos droits fondamentaux

[Publication initiale : profession-gendarme.com]

Par le Dr Gérard Delépine, chirurgien et cancérologue

Le droit de se déplacer librement et celui d’exprimer ses idées et ses opinions constituent les plus essentiels des droits fondamentaux de l’homme. Mais les élites menacent la liberté d’expression par la désinformation et les censures. Battons-nous pour les faire respecter.

La liberté d’expression conditionne la liberté d’opinion

Elle est inscrite à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 :

Elle est rappelée par l’Article 19 de celle de l’ONU :

« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».

Elle est garantie par la constitution française et de nombreux traités internationaux que nous avons signés dont la Convention européenne des droits de l’Homme.

Mais la liberté d’expression insupporte tous ceux qui n’ont pas d’arguments solides pour débattre avec leurs opposants et qui s’efforcent d’instaurer une censure généralisée pour imposer la pensée unique, premier pas du totalitarisme.

Depuis la crise du covid, les gouvernants des pays qui se prétendent pourtant démocratiques ont rivalisé d’ingéniosité pour diaboliser et censurer tous ceux qui dénonçaient l’énormité de leurs mensonges, les publications qui mettaient en danger leurs présentations de la vérité, leurs idéologies, leurs pouvoirs et leurs intérêts matériels.

La liberté d’opinion est indispensable à la science

La religion repose sur la foi et ignore le doute. Les vérités énoncées dans le livre Sacré sont immuables. Toute contestation est hérétique et doit être condamnée.

La science repose sur le doute. Une vérité scientifique n’est admise que tant qu’elle est compatible avec les faits constatés. Toute contradiction entre la théorie dominante du moment et un fait observé crée une controverse qui mène à une nouvelle vérité d’où naissent la plupart des progrès scientifiques.

Méconnaître les paradoxes et refuser le débat c’est stériliser la science, la transformer en religion. Niels Bohr, pionnier de la mécanique quantique, l’avait brillamment exprimé à propos du paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen « qu’il est merveilleux de constater un paradoxe. Maintenant nous avons l’espoir de faire quelques progrès ».

La désinformation, les censures et l’oppression Covid pour modèles

Désinformation et propagande

Comme la censure des médias ne suffisait plus pour ignorer les hérétiques, les autorités ont utilisé les agences sanitaires comme caution pseudo scientifique de leurs mensonges.

Lors du Covid le très mal nommé « comité scientifique » a longtemps incarné la voix officielle en prétendant entre autres fadaises que les vaccins étaient efficaces. Le ministère, les agences officielles et l’académie de médecine ont répété à l’envie :

« Les vaccins sont efficaces à 90 %… ils empêchent la diffusion de l’épidémie… ils protègent des formes graves… ils sont efficaces et sans danger ».

L’académie de médecine a même réclamé l’obligation vaccinale pour tous, y compris pour les enfants en prétendant « qu’un taux de vaccination de 80 % assurerait une immunité collective suffisante pour contrôler l’épidémie ». Cette dernière affirmation été depuis dramatiquement démentie par les données officielles montrant l’explosion d’Omicron alors que le taux de vaccinés en France atteignait ce taux magique de 80 %.

Au niveau mondial aussi les données de l’OMS ont démontré que les injections covid ont été inefficaces contre les transmissions et qu’elles les ont peut-être même favorisées.

Répression de la liberté d’expression

Pour éviter que les faits contredisant leurs mensonges soient connus, certains milliardaires et les gouvernements occidentaux ont instrumentalisé des journalistes et l’ordre des médecins comme tribunal de l’Inquisition et ont fait condamner tous ceux qui voulaient ouvrir un débat scientifique ou qui diffusaient des faits scientifiquement établis, mais contraires au dogme officiel.

Comme l’inefficacité de l’obligation généralisée du masque contre les virus1, que les « vaccins covid » n’en étaient pas, que ces injections étaient expérimentales2Mais aussi que les injections anti-covid n’ont pas évité les formes graves entraînant la mort et qu’elles exposaient à des complications, que les traitements précoces (hydroxychloroquine, Ivermectine, antibiotiques, vitamine D…) étaient efficaces, que l’hydroxychloroquine était peu toxique.

De nombreux médecins qui énonçaient ces faits ont été interdits d’exercer leur activité sans qu’aucun tribunal n’ait à ce jour rappelé que la liberté d’expression est un droit constitutionnel.

Les pays occidentaux qui ont le plus imposé les pass et les vaccins sont ceux qui ont comptabilisé des plus fortes mortalités covid par million :

Et ce sont ces mêmes pays, chantres des injections, qui souffrent actuellement de surmortalités toutes causes confondues « inexpliquées », car possiblement liées aux effets secondaires des pseudo vaccins.

La censure emprunte de multiples méthodes

L’invisibilisation

Le premier temps consiste à ignorer les donneurs d’alerte : les médias ne mentionnent pas leurs informations, livres ou discours pour que le public n’y ait pas accès… Désindexation de leurs articles par Google Actualité, suppression de leurs vidéos par la chaîne YouTube, Facebook, Instagram, etc., puis rapidement censure financière par boycott de ses services de publicité. Google et les réseaux sociaux évitent d’en faire mention alors qu’ils accordent une place considérable à la propagande officielle.

Rappelons le blocage en France de la chaîne Rumble et de RT France chaîne de télévision très écoutée disparue brutalement sans explications techniques sur ordre du gouvernement. Les tentatives de diffusion par Odyssée ou autres des innombrables vidéos censurées par YouTube sont utiles, mais n’atteignent pas le même nombre de vues.

L’exercice qui consiste à éviter certains mots qui engendreront automatiquement la censure d’une vidéo par YouTube en minimisant son audience, comme vaxx, enfants, genre, etc. conduisent à une autocensure automatique des auteurs, de même que le fait de ne pas montrer d’images dures comme les photos des interventions pour changement de genre, ce qui amoindrit le message.

La diabolisation par sophisme, par association

Lorsque cela n’est pas suffisamment efficace, les censeurs tentent de décrédibiliser les donneurs d’alerte en s’attaquant à leur personne plutôt qu’à leurs propos pour le discréditer ou le déshonorer.

Ils ont pour cela créé des « fast checkers », le plus souvent journalistes3 qui, au lieu d’informer équitablement, à charge et à décharge, déforment les propos des donneurs d’alerte, ne les interrogent jamais et n’hésitent pas à mentir en les diffamant. Ces fast checkers sont entre autres financés par George Soros (Open Society Foundation), Google, la fondation Bill et Melinda Gates, the National Endowment for Democracy, Ebay’s Omidyar Foundation, les gouvernements occidentaux et la Commission Européenne.

Par exemple, pour tenter de démentir mon article illustrant la surmortalité post vaccinale précoce4, Françoise Kadri de AFP « factuelle », « antiviral » site Internet, La Montagne journal web, et Ludwig Gallet du Parisien ont imaginé et prétendu que j’étais l’objet d’« une plainte du Conseil national de l’Ordre des médecins depuis décembre 2020 »5 avant de confirmer les données chiffrées de l’OMS que je citai, tout en tentant de leur trouver des explications non liées aux injections pour quelques pays. Le comique de l’histoire est que je n’étais plus inscrit au conseil de l’ordre depuis 2014 !

Ils utilisent volontiers des sophismes par association pour induire une « culpabilité par association ». L’exemple de sophisme par association le plus classique en politique consiste à associer leurs adversaires au fascisme, à l’extrême droite ou à Hitler, référence suprême du mal, pour le discréditer. Ils les traitent d’antivax (même les vaccinés !) de « populistes », « contestés », « complotistes », « d’extrême droite », sans jamais étayer leurs accusations par des faits ou des propos précis, objectifs, et en citant comme contradicteurs les avis sans nuances de médecins de plateau aux liens d’intérêts avec les gouvernants ou l’industrie souvent considérables, jamais mentionnés.

L’accusation de « discours de haine »

Nos députés ont, à juste titre, déclaré illégales l’apologie du terrorisme, du racisme et la négation des crimes contre l’humanité. Les activistes utilisent ces modèles en qualifiant ce qu’ils désirent censurer de « discours de haine », et de « phobique » « islamophobes », « homophobes », « transphobes », « grossophobes » et même, tout récemment « capillaro phobes » !

Rappelons que la critique d’une croyance ne constitue pas un discours de haine envers les croyants, mais seulement l’expression d’une opinion qui appelle au débat. Le blasphème est d’ailleurs parfaitement autorisé en France depuis la révolution de 1789, et la plupart des chrétiens le tolèrent. Je ne suis pas chrétien et je réprouve les excès passés de l’Église catholique lorsqu’elle imposait ses lois à la cité, mais je ne ressens aucune haine envers cette religion, ni envers ses croyants dont, au contraire, j’apprécie profondément les principes moraux, fondateurs de notre civilisation. Ce qui n’est manifestement pas le cas de certains militants extrémistes de croyances minoritaires religieuses, sociales ou sexuelles qui s’expriment parfois avec la brutalité propre aux convertis récents à une idéologie.

L’interdiction légale

Cette accusation de discours de haine ou de phobie vise à préparer une interdiction légale. Les individus qui se prétendent discriminés font du lobbying intense pour transformer l’expression des opinions qui leur déplaisent en délit punissable par la loi.

Ils y parviennent trop souvent ; ainsi en France les députés n’ont pas hésité à couper les cheveux en quatre en votant le 28 mars 2024 une loi pour « Reconnaître et sanctionner la discrimination capillaire ». Maintenant critiquer la coiffure de son épouse peut exposer aux rigueurs de la loi !

Certains censeurs se glorifient de défendre une cause qu’ils jugent essentielle !

L’étape ultime du refus de la liberté d’expression est franchie lorsque le censeur se glorifie de combattre la liberté d’opinion sous prétexte qu’elle s’oppose à une cause qu’il juge essentielle.

Des extrémistes de l’urgence climatique n’hésitent pas à agresser des œuvres artistiques mondialement reconnues.

Aux États-Unis, l’autocensure des médias américains s’est exprimé en floutant la Une de Charlie Hebdo renaissant de ses cendres après l’attentat terroriste islamiste qui l’avait frappé.

Des extrémistes s’attaquent à la littérature et au cinéma et consacrent leur temps à traquer les expressions ou les thèmes qui leur déplaisent pour les censurer.

De nombreuses œuvres sont ainsi réécrites au gré de la sensibilité exacerbée de minorités agissantes ; « Dix petits nègres » a été renommé « ils étaient dix ».

Les accusations moralistes contre « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » (Prix Pullitzer 1961) ont conduit certaines bibliothèques scolaires de l’État de Virginie de le retirer de leurs rayons. « Huckleberry Finn » de Mark Twain, « La case de l’Oncle Tom », « Tintin au Congo », « Tristes tropiques », mais aussi « le marchand de Venise de Shakespeare » et Voltaire sont la cible de censeurs qui nous rappellent tristement l’époque du procès de Flaubert pour Mme Bovary ou plus récemment la chasse aux sorcières du Maccarthisme triomphant. Même les Misérables de Victor Hugo sont attaqués.

Le film multi-oscarisé « Autant en emporte le vent » accusé de raciste et de révisionniste, a été retiré de HBO Max en juin 20206 et est maintenant précédé d’une « mise en contexte », censée aider le public à comprendre qu’il faut bien le replacer dans son époque et qu’il « Il serait irresponsable de le maintenir sans explication et dénonciation. » Cela témoigne d’un mépris des spectateurs qui seraient incapables de comprendre seuls et d’une volonté totalitaire de rééducation culturelle.

L’exemple de censeur sans complexe est incarné par la directrice de Radio France A. V. Reeth qui se glorifie publiquement d’exclure de l’antenne les scientifiques covidosceptiques ou climatosceptiques s’érigeant ainsi en grand maître des vérités scientifiques.

Mais comment peut-elle se glorifier ainsi de mépriser la démocratie et de trahir son devoir de journaliste énoncé dans la charte de Munich de 19717 et du celle du journaliste8

« Le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, rappelé dans la Déclaration des droits de l’homme et la Constitution française, guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis du citoyen prime sur toute autre… Défend la liberté d’expression, d’opinion, de l’information, du commentaire et de la critique ».

Cette volonté de « censure pour une bonne cause » s’oppose au jugement prononcé par la Cour Européenne des Droits de l’Homme dans la jurisprudence Hertel9 :

« Peu importe que l’opinion dont il s’agit soit minoritaire, et qu’elle puisse sembler dénuée de fondement : dans un domaine où la certitude est improbable, il serait particulièrement excessif de limiter la liberté d’expression à l’exposé des seules idées généralement admises ».

Les élites veulent accroître les censures par la loi et les traités internationaux

Alors qu’ils prétendent se comporter en démocrates les dirigeants occidentaux veulent toujours plus censurer pour imposer plus étroitement leur contrôle et nous faire croire à de futures crises sanitaires dans l’espoir d’attenter davantage encore à nos libertés.

En France, la loi Darmanin menace d’amende astronomique et de prison les donneurs d’alerte en médecine :

« Art. 223-1-2. — Est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende la provocation à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique, lorsque cet abandon ou cette abstention est présenté comme bénéfique pour la santé des personnes visées alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales, manifestement susceptible d’entraîner pour elles, compte tenu de la pathologie dont elles sont atteintes, des conséquences graves pour leur santé physique ou psychique »… « Lorsque la provocation prévue aux deux premiers alinéas a été suivie d’effets, les peines sont portées à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ».

Il envisage même d’interdire les « outrages » dans la sphère privée !

En Europe, le règlement européen sur les services numériques (Digital Services Act, DSA) vise à obliger les plateformes à censurer les continus qui pourraient paraître problématique sous menace d’amende et d’interdiction de leur exploitation sur le territoire. Il sacralise une censure privée (les plateformes apprécient seules la légalité ou non du contenu). Le respect de codes de conduite européen comporte en particulier la « visibilité accrue des sources d’information faisant autorité » (celles des gouvernements…). Twitter et consorts seront « en liberté ultra-provisoire et totalement surveillés ».

Les autorités espèrent-elles vraiment « restaurer la confiance » en censurant des faits réels qui contredisent leur discours ? Ne devraient-elles pas plutôt répondre à leurs opposants par des arguments lors de débats ? C’est en tous cas ce qui correspondrait le mieux aux idéaux démocratiques qu’elles se targuent de respecter. La démocratie meurt de la censure.

L’OMS dans son projet de nouveau règlement sanitaire international veut instituer une censure renforcée contre les critiques émises de ses préconisations qu’elle veut de plus rendre contraignantes. S’il n’était pas refusé, il pourrait demander des obligations vaccinales que personne n’aurait le droit de critiquer.

C’est la démocratie qu’ils veulent assassiner

Sans liberté de parole, il n’y a pas de démocratie !

Refusons la dictature des minorités et des grands groupes financiers qui pilotent ces projets liberticides tant en France, qu’à l’OMS ou à la Commission européenne.

Ceux qui croient que la démocratie est le moins mauvais de tous les systèmes politiques doivent s’allier pour dénoncer ces scandales partout et toujours et nous gagnerons, car la vérité triomphe toujours quand on la défend.

De nombreux pays ont déjà annoncé qu’ils refuseraient d’appliquer le nouveau règlement sanitaire de l’OMS s’il était voté en mai 2024 tel que son directeur général l’espère.

Malheureusement de trop nombreux dirigeants européens, trop liés à la finance, veulent supprimer progressivement nos droits fondamentaux de citoyens. Renvoyons chez eux les politiques qui veulent restreindre les droits de l’homme.

Quittons les organismes supranationaux (UE, OMS, OTAN) qui veulent faire taire la voix des peuples et détruire la démocratie. Obtenons le Frexit !

À bas la censure ! Liberté de parole ! Liberté de communication ! Liberté de déplacement ! Libertés !

Gérard Delépine





Unification des CBDC ? Les banques mondiales nous disent que la fin du système du dollar est proche

[Source : birchgold.com]

Le FMI prépare une révolution financière — Dites adieu au dollar

Par Brandon Smith

Le statut de monnaie de réserve mondiale permet une latitude étonnante en termes de politique monétaire. Le département du Trésor comprend qu’il existe une demande constante de dollars à l’étranger pour importer et exporter plus facilement des marchandises. Le monopole du pétrodollar a rendu le dollar américain indispensable au commerce mondial du pétrole pendant des décennies. Cela signifie que la banque centrale des États-Unis a été en mesure de créer de la monnaie fiduciaire à partir de rien dans une mesure bien supérieure à celle de toute autre banque centrale de la planète, tout en évitant les effets immédiats de l’hyperinflation.

Une grande partie de ces liquidités et des dettes libellées en dollars finissent dans les coffres des banques centrales étrangères, des banques internationales et des sociétés d’investissement. Elles sont parfois détenues à titre de couverture, ou achetées et vendues pour ajuster les taux de change des monnaies locales. Pas moins de 60 % de l’ensemble de la monnaie américaine (et 25 % de la dette publique américaine) sont détenus en dehors des États-Unis. Le statut de monnaie de réserve mondiale est ce qui a permis au gouvernement américain et à la Fed de créer des dizaines de milliers de milliards de dollars de nouvelle monnaie après le krach du crédit de 2008, tout en gardant l’inflation plus ou moins sous contrôle. Le problème est que ce système de stockage de dollars à l’étranger ne dure qu’un temps et que les effets de la surimpression finissent par se faire sentir.

Les accords de Bretton-Woods de 1944 ont établi le cadre de la montée en puissance du dollar américain. Si les avantages sont évidents, en particulier pour les États-Unis, les coûts sont nombreux. Considérez le statut de réserve mondiale comme un « pacte avec le diable ». Vous obtenez la célébrité, la fortune, les rendez-vous galants et une belle voiture — pendant un certain temps. Puis, un jour, le diable vient vous chercher, et lorsqu’il le fera, il vous prendra tout, y compris votre âme. Malheureusement, je pense que l’heure de la collecte va bientôt sonner aux États-Unis. Elle pourrait prendre la forme d’un tout nouveau système de type Bretton Woods qui supprimerait le dollar en tant que monnaie de réserve mondiale et le remplacerait par un nouveau système de panier numérique (quelque chose comme les droits de tirage spéciaux [DTS] du Fonds monétaire international [FMI]).

Les banques mondiales admettent essentiellement qu’elles prévoient une refonte complète du monde financier basé sur le dollar et la création d’un système axé sur la monnaie numérique de banque centrale (CBDC) construit sur des « grands livres unifiés ». Trois événements récents, tous annoncés successivement, suggèrent que le remplacement du dollar est imminent. Et par « imminent », j’entends avant la fin de cette décennie.

La plateforme XC du FMI : Une politique centralisée pour les CBDC

La plateforme XC du FMI a été publiée en tant que modèle théorique en novembre 2022 et correspond étroitement au concept de DTS mondial dont il est question depuis longtemps, sauf que dans ce cas, elle réunirait toutes les CBDC sous un même toit, ainsi que les « anciennes monnaies » (le dollar, l’euro, etc.).

XC est présenté comme une structure politique destinée à faciliter les paiements transfrontaliers en CBDC pour les gouvernements et les banques centrales. Bien entendu, le FMI devient l’intermédiaire qui contrôle le flux des transactions numériques. Le FMI suggère que la plateforme XC faciliterait la transition des anciennes monnaies vers les CBDC pour les différents pays concernés.

Comme l’a noté le FMI lors d’une discussion sur les grands livres centralisés en 2023 :

« Nous pourrions nous retrouver dans un monde où nous avons des entités connectées dans une certaine mesure, mais où certaines entités et certains pays sont exclus. En tant qu’institution mondiale et multilatérale, nous visons en quelque sorte à fournir une connectivité de base, un ensemble de règles et une gouvernance de base qui soient véritablement multilatéraux et inclusifs. Je pense donc que l’ambition est de viser une innovation qui soit compatible avec les objectifs politiques et qui soit inclusive par rapport à l’ensemble des membres du FMI, par exemple. »

En d’autres termes, les systèmes décentralisés sont mauvais.
« L’inclusivité » (le collectivisme) est une bonne chose.
Et le FMI veut travailler en tandem avec d’autres institutions mondialistes pour être les « facilitateurs » (contrôleurs) de ce collectivisme économique.

Le grand livre universel de la Banque des règlements internationaux (BRI)

Pas plus d’un jour après que le FMI ait annoncé les objectifs de sa plateforme XC, la BRI a annoncé son projet de registre unique pour toutes les CBDC, appelé « BIS Universal Ledger » (« Grand livre universel de la BRI »). La BRI précise que le projet vise à inspirer la confiance dans les monnaies numériques des banques centrales tout en surmontant la fragmentation des efforts actuels de tokenisation1.

Alors que le FMI se concentre sur le contrôle de la politique internationale, la BRI s’occupe des aspects techniques de la mondialisation des CBDC. Les deux organisations indiquent clairement dans leurs livres blancs qu’une société sans numéraire est en fait le but final et que les transactions numériques doivent être contrôlées par une entité centralisée afin de garder l’argent « sécurisé ».

Comme l’explique la BRI dans sa présentation détaillée des grands livres unifiés :

« Aujourd’hui, le système monétaire se trouve à l’aube d’un nouveau bond en avant. Après la dématérialisation et la numérisation, le développement clé est la tokenisation1 — le processus de représentation numérique des créances sur une plateforme programmable. Elle peut être considérée comme la prochaine étape logique de l’enregistrement numérique et du transfert d’actifs…

Le plan d’action envisage de réunir ces éléments dans un nouveau type d’infrastructure des marchés financiers (IMF) — un “grand livre unifié”. Les avantages de la tokenisation pourraient être pleinement exploités dans un grand livre unifié en raison de la finalité du règlement qui découle du fait que la monnaie de la banque centrale réside au même endroit que les autres créances. En s’appuyant sur la confiance dans la banque centrale, un lieu partagé de ce type a un grand potentiel pour améliorer le système monétaire et financier. »

La BRI fait trois grandes affirmations dans son programme :

— Premièrement, la numérisation de l’argent est inévitable. L’argent liquide va disparaître principalement parce qu’il facilite le déplacement de l’argent, et les cryptomonnaies existantes sont « un système défectueux qui ne peut pas assumer le manteau de l’avenir de l’argent ».

— Deuxièmement, nos méthodes de paiement décentralisées actuelles sont inacceptables parce qu’elles sont « risquées ». Seules les banques centrales sont suffisamment qualifiées et « dignes de confiance » pour servir de médiateur dans l’échange d’argent.

— Troisièmement, l’utilisation des grands livres unifiés est largement conçue pour suivre et tracer, voire enquêter sur toutes les transactions (pour le bien public, bien sûr).

Le système de la BRI traite beaucoup plus du domaine des transactions privées que l’exemple du FMI. Il constitue le fondement technique de la centralisation de toutes les CBDC, régies en partie par la BRI et le FMI, et son utilisation devrait se généraliser au cours des deux prochaines années.

Plusieurs pays testent déjà aujourd’hui le grand livre de la BRI. Il est important de comprendre que celui qui agit en tant qu’intermédiaire dans les échanges monétaires mondiaux détiendra tout le pouvoir, tant sur les gouvernements que sur leurs citoyens. En d’autres termes, celui qui contrôle le grand livre unifié contrôle également tout l’argent du monde.

Si chaque mouvement de richesse est contrôlé, depuis le transfert de milliards entre gouvernements jusqu’au paiement de vos achats de nourriture et d’essence, chaque transaction peut être rejetée. Votre accès à la nourriture et au carburant dépendrait des caprices de l’observateur. Celui-ci pourrait même ne pas être humain… Historiquement, un contrôle aussi granulaire des transactions individuelles n’a jamais été possible. Les chiffres varient, mais l’Américain moyen effectue actuellement 39 à 70 transactions par mois, soit 1 à 2 par jour. Le développement de l’IA permet d’évaluer et d’analyser des quantités massives de données en temps réel et de développer des profils très détaillés d’individus simplement sur la base de leurs achats… Et, bien sûr, d’identifier et de prévenir les comportements d’achat antisociaux en temps réel.

Le projet transfrontalier SWIFT (une autre façon de contrôler des nations entières)

Comme nous l’avons vu avec la tentative d’utiliser le réseau de paiement SWIFT comme une matraque contre la Russie, il existe un motif évident pour les mondialistes de contrôler un centre de transactions à grande échelle et à grande vitesse. Là encore, il s’agit de centralisation, et quiconque contrôle la plateforme a les moyens de contrôler le commerce… jusqu’à un certain point. L’exclusion de la Russie de SWIFT n’a pas fonctionné, n’est-ce pas ?

L’économie russe n’a subi que des dommages minimes, précisément parce qu’il existe d’autres méthodes de transfert d’argent entre les nations pour maintenir le flux des échanges commerciaux. Toutefois, sous un parapluie monétaire mondial basé sur les CBDC, il serait impossible pour un pays de travailler en dehors des limites. Il ne s’agit pas seulement de faciliter l’exclusion d’un pays du réseau, il s’agit aussi d’avoir le pouvoir de bloquer immédiatement le transfert de fonds à l’extrémité réceptrice de l’échange (comme dans l’exemple ci-dessus).

Tout fonds provenant de n’importe quelle source pourrait être intercepté avant d’atteindre son destinataire. Une fois que les gouvernements seront complètement sous la coupe d’un système monétaire centralisé, d’un grand livre de comptes centralisé et d’un centre d’échange centralisé, ils ne pourront jamais s’en échapper. Ce contrôle se répercutera inévitablement sur l’ensemble de la population.

Cela vous paraît-il insensé ? Voici ce qui est vraiment effrayant : la grande majorité des pays adhèrent à ce programme ! La Chine est la plus désireuse de rejoindre le système monétaire mondial. La Russie fait toujours partie de la BRI, mais son implication dans les CBDC n’est pas encore claire. Le fait est qu’il ne faut pas s’attendre à ce que les BRICS s’opposent au nouvel ordre monétaire. Cela n’arrivera pas.

Les CBDC mettent automatiquement fin au statut de monnaie de réserve mondiale du dollar

Quel est donc le rapport entre tous ces projets mondialistes et les CBDC, d’une part, et le dollar, d’autre part ? La réponse est simple : un système unifié de CBDC exclut le dollar de la réserve mondiale : un système unifié de CBDC exclut totalement la nécessité ou l’utilité d’une monnaie de réserve mondiale.

Le modèle du grand livre unifié prend toutes les CBDC et les homogénéise en un pool de liquidités, chaque CBDC acquérant des caractéristiques similaires sur une courte période. Les avantages du dollar disparaissent dans ce scénario. La valeur de toutes les monnaies devient relative à l’intermédiaire. En d’autres termes, le FMI, la BRI et d’autres institutions apparentées dictent les propriétés des CBDC et il n’y a donc aucun aspect distinctif d’une CBDC individuelle qui la rende plus précieuse que les autres.

Bien sûr, certains pays pourraient être en mesure de séparer leur monnaie jusqu’à un certain point grâce à une production ou une technologie supérieure. Mais l’ancien modèle consistant à disposer d’une grande armée pour soutenir sa monnaie est mort. Toutes les monnaies du monde, du dollar au ringgit malaisien, ne seraient plus que des lignes sur le grand livre universel.

Les mondialistes finiront par avancer deux arguments prévisibles :

1) Une monnaie de réserve mondiale sous le contrôle d’une seule nation est injuste et nous, banquiers mondiaux, devons rendre le système « plus égalitaire ».

2) Pourquoi avoir une monnaie de réserve puisque toutes les transactions sont de toute façon modérées par notre grand livre ? Le dollar n’est pas meilleur pour le commerce international que n’importe quelle autre CBDC, n’est-ce pas ?

Enfin, le dollar doit mourir parce qu’il fait partie intégrante de l’« Ancien Monde » des échanges matériels. Souvenez-vous qu’à l’origine, le dollar était défini comme « trois cent soixante et onze grains2 et quatre seizièmes d’un grain d’argent pur ». Les actifs tangibles tels que les métaux précieux physiques n’ont pas leur place dans l’avenir purement numérique envisagé par les mondialistes.

Les mondialistes souhaitent une société sans argent liquide parce qu’elle est facilement contrôlable. Pensez aux fermetures lors de la Covid — s’ils avaient eu un système sans argent en place à l’époque, ils auraient obtenu tout ce qu’ils voulaient. Vous refusez le vaccin expérimental ? Nous fermerons simplement vos comptes numériques et nous vous affamerons pour que vous acceptiez. Sans argent physique, vous n’avez pas d’autre choix, à moins que vous n’envisagiez de vivre entièrement de la terre et de troquer des biens et des services (un mode de vie auquel la plupart des habitants du premier monde ont besoin de beaucoup de temps pour s’habituer).

[NDLR C’est pour éviter même cela que le Forum Économique Mondial pousse à la fin de la propriété privée. Et pour y parvenir, il suffit d’augmenter progressivement les normes de plus en plus intenables pour les propriétaires, ainsi que les taxes foncières.]

Je pense qu’un pourcentage important de la population américaine résisterait à une société sans argent liquide, mais en attendant, il faut toujours faire face à l’inévitabilité d’un effondrement du dollar. Les organisations mondialistes poussent les CBDC à devenir actives très rapidement, ce qui, ajouté aux grands livres centralisés, détrônera le dollar. Cela signifie que les milliers de milliards de billets verts détenus à l’étranger commenceront à affluer en Amérique d’un seul coup, provoquant un désastre inflationniste historique. Exactement le genre de catastrophe qui pourrait convaincre la nation d’accepter une nouvelle monnaie numérique…

Même si notre pays a bénéficié par le passé du statut de monnaie de réserve mondiale, il souffrira tout autant de la disparition du dollar. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est absolument crucial de posséder des métaux précieux physiques. Les formes d’argent non traçables et non numériques comme l’or et l’argent seront encore plus prisées dans un avenir proche qu’elles ne le sont aujourd’hui.

[NDLR Il y a de fortes chances que la possession d’or et d’argent soit interdite lorsque le système des CDBC sera en place.]

Brandon Smith est analyste économique et géopolitique alternatif depuis 2006 et fondateur de Alt-Market.com.


1 NdT : la tokenisation est un processus visant à sécuriser des données grâce à la blockchain, une technologie cryptographique. L’utilisateur obtient un token, ou jeton en français. Celui-ci peut être échangé ou stocké, comme n’importe quel actif numérique.

2 Ancienne unité de mesure de masse — NDT




Le nazisme et le fascisme n’ont jamais été les ennemis des États-Unis

[Source : legrandsoir.info via fr.sott.net]

L’un des mythes européen et étasunien est que le fascisme a été vaincu pendant la Seconde Guerre mondiale par les démocraties libérales, et en particulier par les États-Unis. Alors que les archives suggèrent que loin d’être éradiqué à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fascisme a en fait été réaffecté, ou plutôt redéployé, pour remplir sa fonction historique première : détruire le communisme athée et sa menace pour la mission « civilisatrice capitaliste ». Les diverses officines de sécurité nationale ont fait que le fascisme, loin d’être vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, a été internationalisé avec succès.

Lorsque les États-Unis sont entrés dans la Seconde Guerre mondiale, le futur chef de la CIA, Allen Dulles, a déploré que son pays combattît le mauvais ennemi. Les nazis, comme il l’a expliqué, étaient des chrétiens aryens pro-capitalistes, alors que le véritable ennemi était le communisme athée et son anticapitalisme résolu. Après tout, les États-Unis avaient, seulement 20 ans auparavant, participé à une intervention militaire massive en URSS, avec quatorze pays capitalistes pour, selon Winston Churchill : « étrangler le bébé bolchevique dans son berceau ».

Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, le général Karl Wolff, ancien bras droit d’Himmler, est allé voir Allen Dulles à Zurich. Il voulait éviter d’être traduit en justice. Wolff, qui était l’officier SS le plus haut gradé à avoir survécu à la guerre, offrit à Dulles la promesse de développer, avec son équipe nazie, un réseau de renseignement contre Staline pour lutter contre le communisme. Wolff est loin d’être le seul responsable nazi protégé et réhabilité par la CIA.

Karl Wolff

Le cas de Reinhard Gehlen est particulièrement révélateur. Ce général du IIIe Reich avait été responsable du service de renseignement nazi dirigé contre les Soviétiques. Après la guerre, il a été recruté et a ensuite été nommé à la tête du premier service de renseignement allemand, réorganisé par la CIA, où il a commencé à employer un grand nombre de ses collaborateurs nazis. On ne sait pas combien de criminels de guerre ce nazi décoré a engagés, mais Eric Lichtblau estime que quelque quatre mille agents nazis ont été intégrés dans le réseau supervisé par l’agence d’espionnage étasunienne.

Dès 1945, l’armée et les services de renseignement EU ont recruté sans état d’âme d’anciens criminels nazis :

« les États-Unis venaient de vaincre les nazis avec l’aide des Soviétiques. Ils prévoyaient désormais de vaincre les Soviétiques avec l’aide d’anciens nazis ».

La situation était similaire en Italie, l’accord de Dulles avec Wolff faisait partie d’une entreprise plus vaste, appelée « Opération Sunrise », qui a mobilisé les nazis et les fascistes. Dulles a travaillé main dans la main avec le futur chef du contre-espionnage de l’Agence, James Angleton, qui était alors stationné en Italie. Ces deux hommes, qui deviendront deux des acteurs politiques les plus puissants du XXe siècle, ont montré de quoi ils étaient capables dans cette étroite collaboration entre les services de renseignement étasuniens, les nazis et les fascistes. Valerio Borghèse était l’un de ses principaux contacts parce que ce fasciste pur et dur du régime de Mussolini était prêt à servir les EU dans la lutte anticommuniste, et il est devenu l’une des figures de proue internationale du fascisme d’après-guerre.

James Angleton
Valerio Borghèse

Une fois la guerre terminée, de hauts responsables du renseignement EU « ont œuvré pour que la dénazification n’ait qu’une portée limitée », selon Frédéric Charpier :

« Des généraux, des hauts fonctionnaires, des policiers, des industriels, des avocats, des économistes, des diplomates, des universitaires et de véritables criminels de guerre ont été épargnés et remis à leur poste ».

Dulles a rédigé une liste de hauts fonctionnaires de l’État nazi à protéger et à faire passer pour des opposants à Hitler. La CIA a procédé à la reconstruction des États administratifs en Allemagne et en Italie avec leurs alliés anticommunistes. Eric Lichtblau estime que plus de 10 000 nazis ont pu immigrer aux États-Unis dans la période d’après-guerre (au moins 700 membres officiels du parti nazi avaient été autorisés à entrer aux États-Unis dans les années 1930, alors que des réfugiés juifs étaient refoulés). En plus de quelques centaines d’espions allemands et de milliers de SS, l’opération Paperclip, qui a commencé en mai 1945, a amené au moins 1 600 scientifiques nazis aux États-Unis avec leurs familles. Cette entreprise visait à récupérer les grands esprits de la machine de guerre nazie et à mettre leurs recherches sur les fusées, l’aviation, les armes biologiques et chimiques, etc., au service de l’empire américain. Le programme a permis l’immigration de chimistes d’IG Farben (qui avait fourni les gaz mortels utilisés dans les exterminations de masse), de scientifiques qui avaient utilisé des esclaves dans les camps de concentration pour fabriquer des armes, et de médecins qui avaient participé à des expériences sur les Juifs, Roms, communistes, homosexuels et autres prisonniers de guerre.

Ces scientifiques, qui ont été décrits par un fonctionnaire du département d’État opposé à Paperclip comme « les anges de la mort d’Hitler », ont été accueillis à bras ouverts dans le pays de la liberté. Ils ont reçu un logement confortable, un laboratoire avec des assistants et la promesse d’une citoyenneté si leur travail portait ses fruits.

La CIA, mais également le MI6 ont travaillé avec l’OTAN et les services de renseignement de nombreux pays d’Europe occidentale pour construire une vaste organisation clandestine. Les chiffres varient selon les pays, mais ils sont estimés entre quelques dizaines et plusieurs centaines, voire quelques milliers, par pays. Selon un reportage de l’émission de télévision « Retour aux sources », il y avait des réseaux clandestins stay-behind en Norvège, en Allemagne, en Italie, en France. Ces militants entraînés commettront également des attaques terroristes contre la population civile, qui seront ensuite imputées aux communistes. C’est en Italie que cette stratégie de la « tension » a été particulièrement intense, entre 1969 et 1987, les actes de violence ont fait 491 morts et 1 181 blessés. En 2000, une commission parlementaire italienne qui a mené une enquête sur les armées stay-behind en Italie est parvenue à la conclusion suivante :

« Ces massacres, ces bombes, ces actions militaires ont été organisés, promus ou soutenus par des hommes au sein des institutions de l’État italien et, comme on l’a découvert plus récemment, par des hommes liés aux structures du renseignement des États-Unis. »

Les États-Unis ont exfiltré des milliers de fascistes d’Europe. Le cas de Klaus Barbie n’est qu’un cas parmi des milliers : ce spécialiste des « tactiques d’interrogatoire renforcées », connu pour avoir torturé à mort le coordinateur de la Résistance française, Jean Moulin.

Jean Moulin

Mais après la guerre, l’homme, que ces mêmes auteurs décrivent comme le troisième sur la liste des criminels SS les plus recherchés, travaillait pour le Counter Intelligence Corps (CIC) de l’armée des EU. Il a été engagé pour aider à construire les armées stay-behind en recrutant d’autres nazis et pour espionner les services de renseignement français dans les régions contrôlées par la France en Allemagne. En 1951, il est envoyé en Amérique latine, où il a pu poursuivre son illustre carrière. Installé en Bolivie, il a travaillé pour les forces de sécurité de la dictature militaire du général René Barrientos et pour le ministère de l’Intérieur et la branche contre-insurrectionnelle de l’armée bolivienne sous la dictature d’Hugo Banzer, avant de participer activement au coup d’État de la cocaïne en 1980 et de devenir le directeur des forces de sécurité sous le général Meza. Tout au long de sa carrière, il a maintenu des relations étroites avec ses sauveurs étasuniens, jouant un rôle central dans l’opération Condorle projet de contre-insurrection qui a réuni les dictatures latino-américaines, avec le soutien des États-Unis, pour écraser violemment toute tentative de soulèvement. Il a également contribué au développement de l’empire de la drogue en Bolivie, notamment en organisant des gangs de narco mercenaires qu’il a nommés Los novios de la muerte (les fiancés de la mort), dont les uniformes ressemblaient à ceux des SS, et il a très probablement joué un rôle dans la chasse à l’homme organisée par l’Agence pour tuer Ernesto « Che » Guevara.

Le même schéma d’intégration des fascistes est facilement identifiable au Japon, où l’État de sécurité nationale des États-Unis supervisait et gérait l’organisation KATO.

Ce réseau de renseignement privé, très semblable à l’organisation Gehlen, était rempli d’anciens membres éminents de l’armée et des services de renseignement, y compris le chef du renseignement de l’armée impériale (Arisue Seizō), qui partageait avec son gestionnaire étasunien (Charles Willoughby) une profonde admiration pour Mussolini.

Arisue Seizō
Nobusuke Kishi

Citons aussi, le cas remarquable de Nobusuke Kishi. Grand admirateur de l’Allemagne nazie, Kishi a été nommé ministre des Munitions par le Premier ministre Hideki Tojo en 1941, afin de préparer le Japon à une guerre totale contre les États-Unis. Après avoir purgé une brève peine de prison en tant que criminel de guerre, il a été réhabilité par la CIA, avec son compagnon de cellule, le caïd du crime organisé Yoshio Kodama. Kishi, avec le généreux soutien financier de ses gestionnaires, a pris le contrôle du Parti libéral, en a fait un club de droite d’anciens dirigeants du Japon impérial et est devenu Premier ministre. « L’argent de la CIA a coulé à flots pendant au moins quinze ans, sous quatre présidents américains », écrit Tim Wiener, « et il a contribué à consolider le régime du parti unique au Japon pour le reste de la guerre froide. »

Les services de sécurité nationale des États-Unis ont également mis en place un « réseau éducatif » mondial pour former les combattants pro-capitalistes, parfois sous la direction de nazis et de fascistes expérimentés, aux techniques éprouvées de répression, de torture et de déstabilisation, ainsi qu’à la propagande et à la guerre psychologique. La célèbre École des Amériques a été créée en 1946 dans le but explicite de former une nouvelle génération de guerriers anticommunistes dans le monde entier. Cette école a la particularité d’avoir formé le plus grand nombre de dictateurs de l’histoire du monde. Il vaut la peine de mentionner, par exemple, les contributions éducatives du Programme de sécurité publique :

« Pendant environ vingt-cinq ans », écrit l’ancien officier de la CIA John Stockwell, « la CIA, a formé et organisé des officiers de police et des paramilitaires du monde entier aux techniques de contrôle de la population, de répression et de torture ».

Des écoles ont été créées aux États-Unis, au Panama et en Asie, d’où des dizaines de milliers de personnes ont obtenu leur diplôme. D’anciens officiers nazis du Troisième Reich ont été utilisés comme instructeurs.

L’imperium étasunien a ainsi joué un rôle central dans la construction d’une internationale fasciste en protégeant les militants de droite et en les enrôlant dans la Guerre mondiale contre le « communisme », une étiquette élastique étendue à toute orientation politique qui entrait en conflit avec les intérêts de la classe dirigeante capitaliste.

Cette expansion internationale des modes de gouvernance fascistes a conduit à une prolifération de campagnes terroristes et de torture, de guerres sales, de régimes dictatoriaux, de groupes d’autodéfense et de réseaux criminels organisés dans le monde entier.

Les exemples pourraient être énumérés ad nauseam, mais voici simplement le témoignage de Victor Marchetti, qui fut un haut responsable de la CIA de 1955 à 1969 : « Nous soutenions tous les dictateurs, juntes militaires, oligarchies qui existaient dans le tiers-monde, tant qu’ils promettaient de maintenir le statu quo d’une manière ou d’une autre, ce qui serait bien sûr bénéfique pour les intérêts géopolitiques, les intérêts militaires, les intérêts des grandes entreprises et d’autres intérêts particuliers ». L’Association for Responsible Dissent, composée de 14 anciens officiers de la CIA, a calculé que leur agence était responsable de la mort d’au moins 6 millions de personnes dans 3 000 opérations majeures et 10 000 opérations mineures entre 1947 et 1987. Il s’agit de meurtres directs, sans comptabiliser ce que l’on désigne pudiquement comme des « dommages collatéraux », lors de coups d’État par exemple.

Pour s’établir comme l’hégémon militaire mondial et le chien de garde international du capitalisme, le gouvernement des EU et ses officines se sont appuyés sur l’aide d’un nombre important de nazis et de fascistes qu’ils ont intégrés dans leur réseau mondial de répression. Des dizaines de milliers de personnes ont été réintégrées dans les régimes fascistes d’après-guerre, un grand nombre a eu le libre passage dans l’arrière-cour de l’Empire (l’Amérique latine), ainsi que des milliers ou des dizaines de milliers ont rejoint les armées secrètes de l’OTAN.

Ce réseau mondial d’assassins anticommunistes chevronnés a également été utilisé pour entraîner des armées de terroristes dans le monde entier à participer à des guerres sales, des coups d’État, des efforts de déstabilisation, des sabotages et des campagnes de terreur. Tout cela s’est fait sous le couvert d’une démocratie libérale et avec l’aide de ses puissantes industries culturelles.

Le véritable héritage de la Seconde Guerre mondiale, loin d’être celui d’un ordre mondial libéral qui avait vaincu le fascisme, est celui d’une véritable internationale fasciste développée sous couvert libéral pour tenter de détruire ceux qui avaient réellement combattu et gagné la guerre contre le fascisme : les communistes.

Aujourd’hui, sous couvert d’aider l’Ukraine dans son conflit avec la Russie, on forme une véritable colonne vertébrale néonazie qui se répandra en Europe, prônant ouvertement la violence contre les minorités, et servira de nervis pour combattre les salariés en lutte et les militants communistes… en attendant peut-être des attentats terroristes !

Références :

Histoire et société, le 02/01/2024 : « Les États-Unis n’ont pas vaincu le fascisme pendant la Seconde Guerre mondiale, ils l’ont discrètement internationalisé »

Lire Le boomerang américain, aux éditions Delga

Réseau International, le 11/04/2024 : « Voici Centuria, l’armée néonazie ukrainienne entraînée par l’Occident »




Diviser pour mieux régner : la propagande gouvernementale de la peur et des fausses nouvelles

[Source : off-guardian.org]

Par John & Nisha Whitehead — 29 avril 2024

Source de l’image ici.

« L’agitation de masse a pour fonction d’exploiter les griefs, les espoirs, les aspirations, les préjugés, les peurs et les idéaux de tous les groupes spéciaux qui composent notre société, qu’ils soient sociaux, religieux, économiques, raciaux ou politiques. Les attiser. Les monter les uns contre les autres. Diviser pour mieux régner. C’est ainsi que l’on ramollit une démocratie ».

J. Edgar Hoover, Les maîtres de la tromperie

« Rien n’est réel », disait John Lennon, et c’est particulièrement vrai en politique.

À l’instar de l’univers fabriqué dans le film de Peter Weir, The Truman Show (1998), dans lequel la vie d’un homme sert de base à une émission de télévision minutieusement mise en scène pour vendre des produits et faire de l’audience, la scène politique des États-Unis s’est transformée au fil des ans en un exercice soigneusement calibré de manipulation, de polarisation, de propagande et de contrôle d’une population.

Prenons par exemple le cirque médiatique qu’est le procès de Donald Trump sur les pots-de-vin, qui répond à l’appétit vorace du public pour les drames titillants et les feuilletons, en distrayant, en détournant et en divisant les citoyens.

C’est la magie de la télé-réalité qui fait office de politique aujourd’hui.

Tout devient matière à divertissement.

Tant que nous serons distraits, divertis, parfois indignés, toujours polarisés, mais largement non impliqués et satisfaits de rester dans le siège du téléspectateur, nous ne parviendrons jamais à présenter un front uni contre la tyrannie (ou la corruption et l’inaptitude du gouvernement) sous quelque forme que ce soit.

Des études suggèrent que plus les gens regardent la télé-réalité — et je dirais qu’il s’agit de toute la télé-réalité, y compris les informations de divertissement — plus il devient difficile de faire la distinction entre ce qui est réel et ce qui est une farce soigneusement élaborée.

« Nous, les gens », regardons beaucoup la télévision.

En moyenne, les Américains passent cinq heures par jour devant la télévision. Lorsque nous atteignons l’âge de 65 ans, nous regardons plus de 50 heures de télévision par semaine, et ce chiffre augmente avec l’âge. Et les émissions de télé-réalité captent systématiquement le plus grand pourcentage de téléspectateurs chaque saison, dans un rapport de près de 2 à 1.

Cela n’augure rien de bon pour un citoyen capable de passer au crible une propagande magistralement produite afin de réfléchir de manière critique aux questions d’actualité.

Pourtant, si l’on regarde derrière les spectacles, les théâtres de la télé-réalité, les tours de passe-passe et les distractions, et le drame à rebondissements et à suspense qu’est la politique d’aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il y a une méthode à la folie.

Nous sommes devenus les cobayes d’une expérience impitoyablement calculée, soigneusement orchestrée et froidement sanglante sur la manière de contrôler une population et de faire avancer un programme politique sans trop d’opposition de la part des citoyens.

C’est ainsi que l’on persuade une population de marcher volontairement au pas vers un État policier et de se policer elle-même (et les uns les autres) : en augmentant le facteur de peur, une crise soigneusement calibrée à la fois, et en lui apprenant à se méfier de tous ceux qui s’écartent de la norme par le biais de campagnes de propagande élaborées.

Sans surprise, l’un des plus grands propagandistes actuels est le gouvernement américain.

Ajoutez à cela la tendance du gouvernement à surveiller les activités en ligne et à contrôler la soi-disant « désinformation », et vous obtenez les éléments d’une restructuration de la réalité tout droit sortie de 1984 d’Orwell, où le ministère de la Vérité contrôle la parole et veille à ce que les faits soient conformes à la version de la réalité que les propagandistes du gouvernement adoptent.

Cette « police de l’esprit » est exactement le danger contre lequel l’auteur Jim Keith a mis en garde lorsqu’il a prédit que « les sources d’information et de communication sont progressivement reliées entre elles en un seul réseau informatisé, ce qui offre la possibilité d’un contrôle sans précédent de ce qui sera diffusé, de ce qui sera dit et, en fin de compte, de ce qui sera pensé ».

Vous n’entendrez peut-être pas beaucoup parler du rôle du gouvernement dans la production, la mise en place et la diffusion de fausses nouvelles axées sur la propagande — souvent avec l’aide des médias d’entreprise — parce que le pouvoir en place ne veut pas que nous soyons sceptiques à l’égard du message du gouvernement ou de ses complices corporatifs dans les médias grand public.

Cependant, lorsque les géants des médias sociaux sont de connivence avec le gouvernement pour censurer la soi-disant désinformation, alors que les grands médias d’information, qui sont censés agir comme un rempart contre la propagande gouvernementale, sont au contraire devenus les porte-parole de la plus grande entreprise du monde (le gouvernement américain), l’État profond est devenu dangereusement incontrôlable.

Cette évolution est en cours depuis longtemps.

Le journaliste chevronné Carl Bernstein, dans son important article « The CIA and the Media » (« La CIA et les médias ») paru dans Rolling Stone en 1977, a fait état de l’opération « Mockingbird », une campagne de la CIA lancée dans les années 1950 pour semer des rapports de renseignement parmi les journalistes de plus de 25 grands journaux et agences de presse, qui les régurgitaient ensuite à un public inconscient du fait qu’ils étaient alimentés par de la propagande gouvernementale.

Dans certains cas, comme l’a montré Bernstein, les membres des médias ont également servi de prolongement à l’État de surveillance, les journalistes effectuant en fait des missions pour la CIA. Des cadres de CBS, du New York Times et du magazine Time ont également travaillé en étroite collaboration avec la CIA pour contrôler les informations.

Si cela se passait à l’époque, il y a fort à parier que cela se passe encore aujourd’hui, sauf que cette collusion a été reclassée, rebaptisée et cachée derrière des couches de secret gouvernemental, d’obscurcissement et de manipulation.

Dans son article intitulé « Comment le gouvernement américain tente de contrôler ce que vous pensez », le Washington Post souligne que « les agences gouvernementales ont historiquement pris l’habitude de franchir la ligne floue qui sépare l’information du public de la propagande ».

Il s’agit d’un contrôle de l’esprit sous sa forme la plus sinistre.

L’objectif final de ces campagnes de contrôle de l’esprit — présentées sous l’apparence du bien commun — est de voir jusqu’où le peuple américain permettra au gouvernement d’aller pour remodeler le pays à l’image d’un État policier totalitaire.

L’alarmisme du gouvernement est un élément clé de son programme de contrôle de l’esprit.

La formule est assez simple. Les crises nationales, les pandémies mondiales, les attentats terroristes et les fusillades sporadiques nous plongent dans un état de peur permanent. La panique émotionnelle qui accompagne la peur éteint en fait le cortex préfrontal, c’est-à-dire la partie de notre cerveau consacrée à la pensée rationnelle. En d’autres termes, lorsque nous sommes consumés par la peur, nous cessons de penser.

Une population qui cesse de penser par elle-même est une population facile à diriger, à manipuler et à contrôler, que ce soit par la propagande, le lavage de cerveau, le contrôle de l’esprit ou tout simplement en semant la peur.

Non seulement la peur accroît le pouvoir du gouvernement, mais elle divise aussi le peuple en factions, les persuade de se considérer comme ennemies et les incite à s’engueuler au point d’étouffer tous les autres sons. De cette manière, les gens ne parviendront jamais à un consensus sur quoi que ce soit et seront trop distraits pour remarquer que l’État policier se rapproche d’eux jusqu’à ce que le rideau final tombe.

Ce plan machiavélique a tellement piégé la nation que peu d’Américains se rendent compte qu’ils subissent un lavage de cerveau et sont manipulés pour adopter un état d’esprit « nous » contre « eux ». Pendant ce temps, les détenteurs du pouvoir — achetés et payés par les lobbyistes et les entreprises — font avancer leurs coûteux programmes.

Ce mécanisme invisible de la société qui nous manipule par la peur pour nous amener à nous conformer est ce que le théoricien américain Edward L. Bernays a appelé « un gouvernement invisible qui est la véritable puissance dirigeante de notre pays ».

Il y a près de 100 ans, Bernays écrivait son ouvrage phare, Propaganda :

« Nous sommes gouvernés, nos esprits sont modelés, nos goûts formés, nos idées suggérées, en grande partie par des hommes dont nous n’avons jamais entendu parler… Dans presque tous les actes de notre vie quotidienne, que ce soit dans le domaine de la politique ou des affaires, dans notre conduite sociale ou notre réflexion éthique, nous sommes dominés par un nombre relativement restreint de personnes… qui comprennent les processus mentaux et les schémas sociaux des masses. Ce sont elles qui tirent les ficelles qui contrôlent l’esprit du public ».

Pour ce gouvernement invisible de dirigeants qui opèrent dans les coulisses — les architectes de l’État profond — nous ne sommes que des marionnettes sur un fil, dont on lave le cerveau, que l’on manipule et que l’on contrôle.

Toutes les nouvelles distrayantes, décourageantes et désorientantes dont vous êtes bombardés quotidiennement sont le fruit de la propagande produite par une machine corporative (le gouvernement contrôlé par les entreprises) et transmise au peuple américain par l’intermédiaire d’une autre machine corporative (les médias contrôlés par les entreprises).

« Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, il existe une stratégie concertée pour manipuler la perception globale. Et les médias agissent comme des assistants complaisants, échouant à la fois à y résister et à la dénoncer », écrit le journaliste d’investigation Nick Davies.

Où cela nous mène-t-il ?

Les Américains devraient se garder de laisser les autres — qu’il s’agisse de présentateurs de journaux télévisés, de commentateurs politiques ou de sociétés de médias — penser à leur place.

Une population qui ne peut pas penser par elle-même est une population qui a le dos au mur : muette face aux élus qui refusent de nous représenter, impuissante face aux brutalités policières, impuissante face aux tactiques et technologies militarisées qui nous traitent comme des combattants ennemis sur un champ de bataille, et nue face à la surveillance gouvernementale qui voit et entend tout.

Comme je l’explique clairement dans mon livre Battlefield America : The War on the American People (Champ de bataille de l’Amérique : la guerre contre le peuple américain) et dans son pendant fictif The Erik Blair Diaries (Le journal d’Erik Blair), il est temps de changer de chaîne, de ne plus regarder les émissions de télé-réalité et de s’opposer à la véritable menace que représente l’État policier.

Sinon, si nous continuons à nous asseoir et à nous perdre dans les programmes politiques, nous resterons les spectateurs captifs d’une farce qui devient de plus en plus absurde.