Salman Rushdie entre « légèrement » et « gravement » blessé du jour au lendemain : quelles leçons en tirer ?

13/08/2022 (2022-08-13)

Par Lucien SA Oulahbib

Quelques heures à peine la tentative d’assassinat de Salman Rushdie (le 12/08/2022) la machine à relativiser se met en route : « Il est “vivant” et “reçoit les soins dont il a besoin”, a affirmé la gouverneure de New York, Kathy Hochul, citée par l’agence de presse américaine AP (en anglais) », se fend France info (dans la rubrique Culture), alors que le lendemain l’on apprend par Le Figaro qu’il va perdre un œil, un bras se trouve paralysé et il reste sous respirateur au vu de ses blessures dues au couteau dans le cou (afin de couper la veine jugulaire) et surtout l’abdomen, ce qui risque de toucher le foie (siège de l’âme également pour certains doctes musulmans).

Ce décalage n’est pas fortuit, lié seulement à l’absence d’informations dans le temps, car l’ambiance délétère du moment veut que tout assassinat touchant une personnalité soit » terroriste d’extrême droite » ou alors lorsque ce n’est pas possible et que l’assassin se réclame de l’Islam ou semble y être affilié, il s’agira automatiquement, mécaniquement, robotiquement de l’identifier uniquement comme étant l’acte d’un « déséquilibré ». Mais ceci, bien connu des résistants, n’est que la surface routinière de l’évènement en ces temps de guerre sournoise, celle dite de « basse intensité » déclarée par l’islam djihadiste…

Car, plus profondément, et il suffit de lire Salman Rushdie pour le comprendre. Lorsqu’il s’attaque à la « xénophobie de Modi — dernier paragraphe de l’interview » (le fait que le parti conservateur indien tienne à préserver le caractère hindou de l’Inde), il fait partie de ces gens qui semblent bien ne toujours pas saisir que cette question « d’identité » ne se résume pas à des « préjugés construits » comme le prétendent les queers « intersectionnels » qui donnent aujourd’hui le  en Occident, mais touche au cœur, voire ici au foie d’une culture, cette âme et colonne vertébrale dynamique, moelle épinière d’une Nation et de chacun de ses membres la composant.

Or, à force d’édulcorer la notion de culture en la rendant quasiment similaire à un folklore ou en à la réduisant à des recettes de vie au quotidien, ce côté certes chatoyant édulcore cependant la (« grande ») culture qui assemble mots et images en vue de la vivre en son souffle (pneuma, spirit), son « esprit » (cette notion étrange), par lequel l’âme (cette décision d’action) propre à chacun et à tous s’exprime. Ainsi un mot n’est pas seulement un assemblage de lettres, mais incarne la chose même, son imaginaire, et y toucher, surtout lorsqu’il est sacralisé, revient pour certains à commettre un crime ; et ce n’est pas l’apanage de l’islam puisque des mots employés en Occident même comme « peuple », « sécurité », « nation », « liberté » sont attaqués, vilipendés, désacralisés, aboutissant à l’exclusion, puis à la mort sociale. En islam c’est la mort tout court.

Mais il ne faut pas le dire, celui-ci étant, disons « absous » d’office de tout crime a fortiori « culturel », celui-ci étant d’origine uniquement occidentale (et aujourd’hui russe). Même les agressions, les viols sont, sinon excusés, du moins compris (dans le mauvais sens du terme), ou les circonstances atténuantes du « manque de » alors que sera écarté d’emblée le fait que l’islam, surtout en position hégémonique, n’est pas seulement du cultu(r)el, mais loi fondamentale constitutive, pas seulement « loi positive »…

Certes, certains néo-westphaliens isolationnistes diront qu’il ne fallait pas “attaquer” l’islam dans son livre sacré, même débat que pour les caricatures de leur “prophète”, sauf que cela se passe sur le sol occidental et surtout que l’emprisonnement et l’expulsion ne suffisent pas pour résoudre cette confrontation multimillénaire avec l’islam qui se veut la dernière révélation emportant toutes les autres avec et en elle. ceci ne se peut, quand bien même l’esprit (encore lui) œcuménique au sein du judaïsme du christianisme de la philosophie séculariste ferait l’effort pour deux de bâtir un esprit de tolérance, une “culture” du “vivre ensemble”. Il n’est pas possible de “laisser faire, laisser passer”, surtout avec des millions de gens imbibés par cette diatribe et que l’on n’expulsera pas tous, surtout lorsqu’ils ont la nationalité d’un des pays de l’UE et n’ont pas de casier judiciaire…

Que faire ? Dirait l’autre… Répétons-le pour la énième fois : il faut se réapproprier aussi l’Histoire du monde, dire la vérité sur la traite islamique, sur la conquête arabo-musulmane de l’Afrique du Nord et surtout de l’Inde avec ses centaines de milliers de massacres, arrêter cette fausse binarité entre un Occident porteur unique du Mal et un « Sud » mythifié porteur de « paix ». Et commençons déjà par l’instruction, arrêtons d’être subjugués par le discours lénifiant de l’orientalisme vulgaire qui n’est qu’une autre forme plus ouatée du mépris civilisationnel : l’islam est conquérant, l’Occident aussi et même continue à la faire avec son mauvais universalisme dénommé « science » qu’il veut imposer encore et encore, la confondant d’ailleurs en matière sanitaire avec l’hygiène (le tout-à-l’égout, l’eau courante et non stagnante) et la chirurgie, alors que le « bon » universalisme, lui, se diffuse au gré de la volonté des peuples à se l’approprier s’ils le veulent… De même pour la démocratie représentative, qui d’ailleurs ne veut rien dire dans un univers politique dominé par les tribus qui ne sont pas des « résurgences » suite à des « États faillis » comme le clame un Badie, mais l’ossature des sociétés traditionnelles non urbanisées à la manière grecque, romaine, européenne, c’est-à-dire non plus seulement basée sur des liens de sang, mais des systèmes d’alliance politique les surpassant…

Il “nous” faut donc accepter la confrontation eschatologique (fin dernière), téléologique (moyens), entéléchique (formes) avec l’islam au lieu de la nier, et ce malgré les risques et les cris d’orfraie à la fois des globalistes antipatriotes et des néo-westphaliens isolationnistes, ne serait-ce qu’en forçant, ici en l’occurrence l’Iran sous peine d’exclusion de l’ONU à renoncer par la bouche du Guide et non seulement celle du Président à la fatwa contre cet écrivain courageux, à renoncer également d’assassiner leurs opposants politiques, religieux (laïcs, Juifs) et sociétaux (homosexuels), idem pour l’Arabie en guerre perpétuelle également avec le séisme, etc..

Mais il ne faut pas rêver bien sûr, l’ONU se couchera (d’où la nécessité de quitter cette instance également et d’en fonder une autre avec d’autres pays « amis »), surtout aujourd’hui lorsque la confrontation insensée avec la Russie menée par la Secte (SHA) force Poutine à s’allier avec deux régimes totalitaires comme l’Iran khomeyniste et la Chine maoïste, Poutine, ce soi-disant « va-t-en-guerre » qui, en l’an 2000, voulait rallier l’OTAN… et qui compte dans son armée des musulmans tchétchènes…

Au fond, le plus navrant dans cette histoire (tragique) est d’entendre non seulement les naïfs sur l’islam (alors que la “paix” en Islam est la paix de l’Islam…) mais les hypocrites et les relativistes, sans parler de ces nouveaux inquisiteurs formant une véritable cinquième colonne allant traquer “l’islamophobie” alors qu’ils arment ce faisant les pourfendeurs de tout esprit laïque, de tout esprit de justice entre hommes et femmes, taxant de mots maudits comme “extrême droite” tout esprit, souffle, critique, démontrant par là en fait comme en droit que tous ces gens ne sont pas des démocrates au sens grec mais des usurpateurs sectaires servant bien leur Maître (à vous de deviner qui…).

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(2 commentaires)

  1. La folie des dérives des religions, elles n’existeraient pas, ils ne faudraient surtout pas les inventer !
    Une folie qui met le monde à feu et à sang depuis des milliers d’années sans aucune preuve irréfutable, c’est une dinguerie.

    1. Le problème n’est pas les religions, mais le fanatisme qui est loin d’être restreint au domaine religieux. Il se trouve aussi en politique, dans le show-business, dans le domaine de la Santé (comme on a pu le voir avec la crise artificielle Covid) et dans tous les secteurs de la vie humaine dès que les individus deviennent esclaves d’une idéologie, d’un idéal, d’une croyance (même d’ordre soi-disant scientifique, comme celle en la théorie virale) ou d’une « cause ».
      Le fait que les religieux aient perdu de vue les fondements de leur religion (par exemple Amour — Pardon — Charité — Humilité en ce qui concerne l’enseignement christique) n’est pas dû aux religions, mais aux hommes qui en font des outils pour leurs propres fins, notamment de domination économique et politique sur les autres.

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