Rage médiatique et viol collectif des dissidents québécois

05/04/2023 (2023-03-30)

[Source : tribunaldelinfaux.com]

Par Julie Levesque

Les chiens de garde de la démocratie ont la rage. Ils s’attaquent à ceux qu’ils sont censés servir.

Merci à tous ceux qui m’aident à lutter contre cette pathologie médiatique contagieuse et mortelle pour notre démocratie en faisant un don ou en partageant cet article :

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Le Conseil de presse du Québec (CPQ), tribunal d’honneur des médias, a blâmé Gilles Proulx récemment pour ses propos discriminatoires envers François Amalega, figure emblématique de la résistance québécoise contre les mesures sanitaires totalitaires, aujourd’hui prouvées inutiles et nocives (voir ici aussi).

« D’abord, il vient d’arriver au pays, il vient nous dicter des nouvelles formes d’adoption des lois, je te le mettrais sur la pelle à charbon […] Je le renverrais chez lui », a dit Gilles Proulx à l’émission Denis Lévesque diffusée à LCN le 23 septembre 2021.

Le Devoir résume ainsi la décision du Conseil de Presse :

Gilles Proulx

« “Bien qu’un journaliste d’opinion comme Gilles Proulx bénéficie d’une liberté de ton et de style, la déontologie exige qu’il ne tienne pas de propos discriminatoires, par exemple des propos racistes ou xénophobes, explique la décision rendue publique jeudi. […] Mais dans le dossier qui nous concerne ici, les propos […] attaquent plutôt ses caractéristiques personnelles [celles de François Amalega] en tant qu’immigrant noir. En ce sens, les propos de Gilles Proulx tendent à susciter et attiser la haine et le mépris et à entretenir les préjugés envers les Noirs, plus particulièrement les immigrants noirs. ”

La décision s’appuie sur la référence à “la pelle à charbon”, expression qui “peut renvoyer à l’esclavagisme, d’un point de vue historique”. Le Conseil juge aussi que la proposition de renvoyer M. Amalega “chez lui” suscite “le mépris et la haine envers les immigrants noirs” comme le reste de l’intervention (“Il vient d’arriver au pays”, etc.) “dénigre les immigrants qui prennent part aux débats publics”. » (Soulignements ajoutés)

Si l’on doit se réjouir de la décision du CPQ, on est en droit de se demander pourquoi il n’a pratiquement pas tenu compte des innombrables propos discriminatoires dans les médias depuis 2020 à l’endroit des opposants aux mesures sanitaires, plus particulièrement des non-vaccinés.

Cette décision semble confirmer que « dénigrer les immigrants qui prennent part aux débats publics » est condamnable, mais que dénigrer les Québécois « qui prennent part aux débats publics » est acceptable, voire responsable, lorsqu’ils sont perçus par la communauté médiatique comme des « complotistes », simplement parce que la méfiance envers les autorités et les médias constitue le fondement de leurs convictions politiques.

Cette méfiance, justifiée par moult scandales de corruption et de désinformation médiatique à travers les âges, n’a rien de complotiste, contrairement à ce que l’on tente de faire croire à la masse. Elle est plutôt bien ancrée dans le réel, un réel ignoré par cette masse qui le fuit quotidiennement, préférant se réfugier dans le nid douillet du divertissement.

Le texte qui suit se veut une sorte d’autopsie du viol collectif des dissidents québécois par les médias durant la crise covidienne.

Il est divisé en sept parties :

  1. Dénigrement et discrimination sur la base des convictions politiques : libertés d’opinion et d’expression sur la corruption de nos institutions;
  2. La violence « rassure » les agresseurs : banalisation de la violence verbale et psychologique dans les médias, droits de la personne;
  3. L’agresseur agressé : les acteurs médiatiques demandent aux autorités d’agir contre le harcèlement dont ils font l’objet et blâment leurs victimes;
  4. La corruption de l’éthique journalistique et la discrimination des « non-vaccinés » : étude de la revue Nature et propos radicaux de Patrick Lagacé;
  5. Langage totalitaire et vérité : division sociale basée sur le mensonge;
  6. La propagande haineuse de Patrick Lagacé protégée en haut lieu : les agents de la paix et le tribunal d’honneur des médias cautionnent le lynchage médiatique et le viol des droits fondamentaux;
  7. Viol collectif des droits fondamentaux : irresponsabilité et impunité de la presse.

1. Dénigrement et discrimination sur la base des convictions politiques

La Charte québécoise des droits et libertés de la personne interdit la discrimination fondée sur les convictions politiques.

On peut lire sur le site de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ) :

« [Les convictions politiques] sont les idées politiques auxquelles vous croyez fermement et auxquelles vous vous identifiez.

Une personne ne peut pas vous discriminer ou vous harceler en raison de vos convictions politiques. En effet, la Charte des droits et libertés de la personne interdit à tous :

● de vous traiter différemment en raison de vos convictions politiques
● de vous faire des commentaires offensants et répétés liés à vos convictions politiques
● d’avoir des comportements offensants et répétés envers vous liés à vos convictions politiques. » (Soulignements ajoutés)

La notion relativement vague de « convictions politiques » a été circonscrite en avril 1983 dans une étude publiée par la CDPDJ, La notion de convictions politiques dans la Charte des droits et libertés de la personne :

« Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice en pleine égalité des droits et libertés de la personne sans distinction, exclusion ou préférence fondée :

1) soit [sur] ses idées, ses croyances, ses opinions portant sur l’organisation et l’exercice du pouvoir dans la société: à savoir l’état (sic), ou la Gouverne ;

2) soit sur ses activités politiques partisanes (exercées dans le cadre d’un parti politique fédéral, provincial ou municipal ;

3) soit sur ses activités politiques, non-partisanes, (bureaucratiques, éducatives ou de pression) exercées dans le cadre d’un groupe de pression. »

Toute opinion touchant à la gestion gouvernementale de la crise dite sanitaire entre donc dans la définition de « convictions politiques », tout comme les activités politiques liées à la crise, qu’elles soient partisanes ou non.

Conséquemment, il est juste de dire que, depuis 2020, les médias traditionnels ont discriminé une grande partie de la population sur la base de leurs convictions politiques.

Ils ont tenu des propos et eu des comportements « offensants et répétés » envers les personnes remettant en question le discours dominant sur la crise sanitaire et contestant, par diverses activités politiques, l’exercice liberticide du pouvoir.

Dans l’ensemble, les dissidents attaqués par les médias perçoivent la crise sanitaire davantage comme une crise politique profonde, révélatrice d’une corruption systémique et d’une capture réglementaire à l’échelle planétaire.

Sécurité publique Canada définit ainsi ces deux types de corruption affectant « l’exercice du pouvoir dans la société » :

« La  “corruption systémique” existe lorsque la corruption est omniprésente ou enracinée dans une société. Autrement dit, elle existe lorsque la corruption est routinière dans les transactions entre le gouvernement et des personnes physiques ou morales privées. Il y a alors tension entre les règles officielles et officieuses, car les agents publics, les entreprises et les particuliers ont toutes les raisons de se conformer à ce système illicite […]

Un autre type de grande corruption est la  “captation de l’État”, qui se définit comme le fait, pour une entreprise ou une organisation, de façonner et d’influencer les lois ou les politiques gouvernementales dans un secteur entier par le biais de paiements […] La captation de l’État a un équivalent assez rapproché dont les acteurs et les buts sont identiques, à savoir “la corruption par l’influence”, la différence tenant à l’absence, dans ce dernier cas, de tout paiement, avantage ou transaction : l’influence est exercée selon la capacité de l’organisation d’influer sur une politique en conséquence de sa taille, de son appartenance, ou encore de ses liens potentiels et interactions avec des représentants de l’État. » (Soulignements ajoutés)

Les dissidents qui ont osé dénoncer ces problèmes bien réels de corruption, déjà exposés en 2009 durant la fausse pandémie H1N1, ont définitivement eu droit à un traitement différent fondé sur leurs convictions politiques, représentées par les grands médias comme l’expression du délire des pauvres d’esprits, illettrés et « édentés ».

Ces convictions reposent en réalité sur « l’un des plus grands scandales de l’histoire médicale », analysé dans la revue Protégez-Vous en mars 2010 :

Dans cet article, l’ex-professeur de pharmacologie en médecine et expert de pharmacovigilance à l’Université de Montréal, Pierre Biron, résume en quelques mots comment se manifeste la corruption dans le domaine de la santé :

« L’industrie [pharmaceutique] s’infiltre de plus en plus dans la recherche médicale. Avec la bénédiction des autorités provinciales et universitaires. L’institution médicale est éthiquement en faillite. »

L’institution médiatique, ce 4e pouvoir dont la mission consiste à surveiller les autres formes de pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) dans l’intérêt du peuple, est, elle aussi, éthiquement en faillite.

Cette ruine médiatique s’est manifestée presque quotidiennement depuis 2020 par l’usage récurrent des préjugés « complotistes », « radicaux » au comportement « violent », « extrémistes de droite », « antiscience », « dangers publics », « illuminés », « coucous », sans oublier l’amalgame hautement douteux avec les sectes.

Et que dire du terme « covidiot ».

Notons d’abord que le CPQ a, à juste titre, blâmé le Journal de Montréal pour avoir employés les termes partiaux « touristatas » et « covidiots ». Le quotidien de Québecor n’est toutefois pas le seul à avoir surfé sur ce dernier néologisme.

Radio-Canada a employé ce terme rabaissant dès avril 2020 et incité les citoyens à dénoncer ces « idiots » à la police :

En septembre 2020, la société d’État a fait appel à des linguistes pour discuter des néologismes pandémiques. « Covidiot » est considéré comme un terme « humoristique » remplissant « plusieurs fonctions », selon une linguiste.

La principale fonction du terme « covidiot » n’a pourtant rien d’humoristique : il incite d’emblée à la haine et au mépris.

Le meilleur exemple de cette haine et de ce mépris est probablement la chronique « Les covidiots et nous » d’Isabelle Hachey, publié dans La Presse le 9 avril 2021. Ce texte remporte la palme d’or des insultes : on y recense banalement tous les termes péjoratifs possibles et inimaginables affublés aux opposants aux mesures.

Ça fait partie de la « nouvelle normalité ».

Notons que Mme Hachey suggère de ne pas employer ces injures, non pas parce qu’injurier ses semblables est malveillant, violent, manque de savoir vivre et surtout d’éthique journalistique, mais bien parce que ça ne sert à rien, car « tous ces imbéciles-là », qu’on « haït donc », ne changeront pas leur comportement :

« Ce qui est aussi très humain, c’est notre propension à dénoncer ceux qui dérogent aux règles en temps de crise. Ça nous procure un sentiment de contrôle quand tout le reste nous échappe, disent encore les psys.

Et puis, ça nous rassure d’associer ce virus à de sombres crétins qui n’agissent pas comme nous, qui ne seront jamais comme nous.

Ça nous rassure, mais ça ne règle rien. » (Soulignements ajoutés)

2. La violence « rassure » les agresseurs

L’emploi à répétition de propos injurieux dans les médias québécois, avec l’assentiment tacite des institutions vouées à la protection des citoyens, doit être compris pour ce qu’il est : une interminable agression psychologique.

Dès le début de la crise, les médias ont noyé les opposants aux mesures dans leur flot constant de violence psychologique et verbale. Les preuves sont accablantes.

Cette violence s’est intensifiée lors de la campagne d’injection, particulièrement lorsque les personnes déshumanisées pendant des mois « gagnaient » le droit de refuser un traitement médical, comme si ce droit n’était pas explicitement incorporé aux instruments légaux nationaux et internationaux depuis des décennies.

Cette chronique de Richard Martineau, « La victoire des coucous« , rivalise de violence psychologique et verbale avec celle d’Isabelle Hachey, mais la surpasse en termes de projection :

« Parce qu’ils sont ignares, parce qu’ils préfèrent perdre leur emploi plutôt que de cesser de croire à des âneries véhiculées par des imbéciles, des coucous ont gagné le droit de côtoyer des personnes extrêmement vulnérables MÊME S’ILS NE SONT PAS VACCINÉS !

[…]

Savez-vous quelle était l’erreur du gouvernement ?

Surestimer l’intelligence des antivax. 

Messieurs Legault et Dubé se sont dit : “Ils ont beau être bizarres, jamais ces coucous ne vont préférer perdre leur job plutôt que de déroger à leurs principes… C’est sûr qu’ils vont aller se faire vacciner avant le 15 octobre, voyons…”

Eh bien, vous savez quoi ?

Les coucous préfèrent perdre leur job ! 

Ils sont comme les Témoins de Jéhovah, qui préfèrent mourir plutôt que de recevoir une transfusion sanguine !

C’est ce qui arrive quand tu es illuminé : tu ne plies pas. 

Il n’y a que les démocrates qui plient, qui accommodent, qui comprennent. Qui respectent les droits “fondamentaux” de ceux qui ne pensent pas comme eux.

Les extrémistes, eux, s’en foutent des autres ! Ils s’en foutent, des droits et des libertés de ceux qui ne partagent pas leurs points de vue ! » (Soulignements ajoutés)

Cette dernière phrase est typique du phénomène psychologique de projection, autrement connu sous le nom d’inversion accusatoire. M. Martineau affirmait lui-même dans sa chronique « Le passeport vaccinal est injuste?« , en avril 2021, soit à peine six mois plus tôt, se foutre des droits de ceux qui ne partageaient pas son point de vue :

« Savez-vous ce que je fais de vos droits, ô chères personnes qui ne voulez pas être vaccinées ?

Je les prends, je les roule très serré et je me les fous dans le schtroumpif. » (Soulignements ajoutés)

M. Martineau étant donc, de son propre aveu, un extrémiste, nul besoin d’en faire la preuve.

Il convient cependant de démontrer que le chroniqueur vedette, comme la quasi totalité de ses collègues, a fait usage de violence verbale selon les définitions du Gouvernement du Québec :

« La violence psychologique est généralement utilisée pour avoir ou garder le contrôle sur quelqu’unLe respect est absent et le consentement est obtenu de manière inacceptableLe point commun à toutes les stratégies recourant à la violence psychologique est qu’une personne agit de façon inconsidérée envers l’autre, par exemple :  

● en la critiquant constamment; 
● en la rabaissant; 
● en déformant la réalité pour modifier sa perception;  
● en la faisant douter d’elle-même; 
● en manipulant ses émotions; 
● en l’isolant socialement; 
● etc.  

Cette forme de violence est souvent difficile à détecter par les victimes et par leur entourage, car elle est subtile et hypocrite. Les victimes peuvent se sentir manipulées (impression que quelqu’un leur joue dans la tête) ou ressentir de l’injustice dans la façon dont on les traite. Cependant, certains indices dans le comportement de l’agresseur aident à identifier la violence psychologique. En voici quelques-uns : 

● critiques à répétition ou reproches fréquents […]
● chantage […]  
● accusations fausses ou injustifiées (sans preuve) […]  
● menaces […]  
● silence […] 
● ignorance […]  

Violence verbale 

La violence verbale est utilisée pour intimider, humilier ou contrôler une personne ou un groupe. Elle peut aussi se retrouver dans toutes les formes d’interactions (entre inconnus, entre voisins, entre collègues, entre amis, entre conjoints) et dans des relations d’autorité (patron-employé, professeur-étudiant, entraîneur-athlète). Cette forme de violence peut également être annonciatrice de violence physique. 

Tout comme la violence psychologique, la violence verbale peut être difficile à reconnaître, car elle est banalisée et ignorée par plusieurs (les gens se disent que cela ne les regarde pas). Voici quelques indices permettant d’identifier la violence verbale :  

● le sarcasme […]  
● les insultes […]
● les propos dégradants ou humiliants […]  
● les hurlements ou les ordres […] » (Soulignements ajoutés)

Campagne pour la promotion d’une ligne d’écoute destinée
aux jeunes victimes de violences du Conseil général d’Ile de France.

Or, outre le fait que la violence dont on accuse les opposants au mesures sanitaires provient davantage des autorités et des chroniqueurs vedettes, la CDPDJ et le Conseil de presse ont refusé de traiter de nombreuses plaintes contre les médias ou de les condamner pour cette violence et cette discrimination fondée sur des opinions.

Cette forme de discrimination, qui continue aujourd’hui, est expressément prohibée dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme :

« Article 2

Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

Article 7

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Article 19

Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » (Soulignements ajoutés)

Les médias ont violé, en toute impunité, l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme avec leur couverture radicalement négative, inéquitable et partiale des opposants aux mesures.

Ni le Conseil de presse ni la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) n’ont cru bon de rappeler les journalistes et chroniqueurs à l’ordre, malgré les demandes répétées de leurs victimes.

Pourtant, lors de la crise étudiante en 2012, l’ex-juge John Gomery*, président du Conseil de presse de l’époque, avait mis en garde les chroniqueurs contre leurs propos radicaux.

Dans un article du Journal de Montréal intitulé DURANT LES CONFLITS – Il faut protéger la liberté de presse, on peut lire :

John Gomery, un homme honnête selon Yves Boisvert.

« Propos plus radicaux

Le président du Conseil de presse a par ailleurs fait une mise en garde contre une radicalisation du discours de certains journalistes et commentateurs qu’il dit avoir observée.

“ … et ce simple constat doit nous amener à nous demander si une plus grande modération dans la libre expression des points de vue ne diminuerait pas le risque d’exacerber et de radicaliser le conflit, en plus de mieux respecter les droits de chacun”, a conclu M. Gomery. » (Soulignements ajoutés)

Sauf erreur, Paule Beaugrand-Champagne, présidente du Conseil de presse jusqu’en mai 2022, et son successeur Pierre-Paul Noreau ont, par leurs actions et leur inaction, fait le choix « d’exacerber et de radicaliser le conflit », et de ne pas « respecter les droits de chacun ».

Ils ont protégé des vedettes médiatiques en attaquant les citoyens et la journaliste indépendante auteure de ces lignes qui ont dénoncé le manque d’éthique journalistique des médias.

Les propos haineux, radicaux, partiaux et discriminatoires dans tous les grands médias québécois ont mené à une polarisation si extrême dans la société, qu’elle a entraîné des conflits dans presque toutes les familles.

3. L’agresseur agressé

Comme on récolte ce que l’on sème, la propagande haineuse véhiculée dans les grands médias a engendré la haine et le harcèlement en ligne des journalistes, au point où les médias ont demandé à Justin Trudeau des actions concrètes en la matière en septembre 2022.

En novembre 2021, La Presse publiait l’article « La haine en ligne, une attaque en règle contre notre démocratie », signé Catherine Tait, présidente-directrice générale de Radio-Canada/CBC et présidente du Groupe de travail mondial pour les médias publics.

Cet article reflète l’absence totale d’autocritique chez les acteurs des médias et incarne la définition même de la projection (inversion accusatoire).

Selon Mme Tait :

Catherine Tait

« Si nous voulons enrayer le mal à sa sourcenous devons amener les entreprises de réseaux sociaux à prendre leurs responsabilités.

Les réseaux sociaux doivent se montrer plus proactifs dans l’application de leurs propres règles contre le discours haineux. Ils doivent également intervenir plus vite lorsqu’un média signale un incident envers l’un de ses journalistes. Il est inacceptable qu’il faille attendre des jours avant qu’une publication haineuse ou menaçante soit retirée. » (Soulignements ajoutés)

Les médias exigent des réseaux sociaux ce qu’ils ne font même pas eux-mêmes, soit « se montrer plus proactifs dans l’application de leurs propres règles contre le discours haineux ».

Elle est là, la source du mal : dans les textes haineux d’Isabelle Hachey, Denise Bombardier, Richard Martineau, Patrick Lagacé et bien d’autres.

Mme Tait ajoute :

« Lorsqu’on sait qu’un journaliste sur trois envisage de quitter la profession à cause du harcèlement, on voit le risque que nous courons de perdre certains points de vue essentiels dans nos salles de nouvelles et nos démocraties. »

De nombreux points de vue essentiels dans notre société se perdent quotidiennement depuis trois ans en raison du refus catégorique de la classe médiatique de reconnaître qu’elle est devenue haineuse et totalitaire, et qu’elle a poignardé la démocratie en ostracisant une partie importante des membres de sa communauté, méprisés et réduits au silence pour avoir refusé d’adopter une croyance imposée par les autorités.

Les propos injustes et antidémocratiques dans les médias, ainsi que l’absence quasi totale de neutralité journalistique sur la crise covid, sont à l’origine de la censure de nombreux opposants, incluant des experts et des professionnels de la santé chevronnés.

Ceux-ci sont soumis à une omerta perverse et omniprésente, dictée par les ordres professionnels, comme en fait foi le document du Conseil interprofessionnel du Québec : « Les obligations professionnelles et déontologiques à l’ère de la COVID-19: quelle liberté d’expression pour les professionnels? ».

On peut y lire :

« Dans de récentes affaires, les conseils de discipline ont reconnu coupables des professionnels pour avoir publié des vidéos à caractère complotiste sur les médias sociaux. »

Mais qu’est-ce qu’une « vidéo à caractère complotiste »? Qui décide de ce qui est « complotiste »? Ceux que l’on qualifie de complotistes le sont-ils réellement ou sont-ils victimes des perceptions mal fondées de personnes mal informées en position d’autorité?

Le terme « complotiste » est une arme brandie trop souvent par des personnes qui ignorent les faits sur un sujet donné, parce que les médias n’en ont tout simplement pas parlé ou parce qu’ils propagent une version mensongère non vérifiée et tenue pour vraie.

Cette ignorance médiatique contribue à la censure des opposants.

Il arrive même que les médias s’en réjouissent ouvertement :

« Enfin », on empêche un opposant politique de s’exprimer!

Pourtant, lorsque Vladimir Poutine fait la même chose, on le traite de dictateur et on encense le dissident.

Cette différence de traitement entre les opposants québécois et les opposants russes crève les yeux, comme le démontre cet article du 19 août 2021 à propos de l’opposant russe Alexeï Navalny, dont la « tribune a été publiée en français dans Le Monde, en anglais dans The Guardian et en allemand dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung » :

« L’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a appelé jeudi les Occidentaux à agir plus résolument contre la corruptionqu’il considère comme étant à l’origine des grandes crises mondiales, selon une tribune publiée jeudi dans plusieurs journaux européens. » (Soulignements ajoutés)

C’est étrangement ce que font depuis 2020 les dissidents québécois méprisés par La Presse : lutter contre la corruption de nos institutions à l’origine de la plus grande crise mondiale de l’Histoire.

Les dissidents québécois tentent depuis trois ans de faire exactement ce que suggère Navalny, soit « évoquer la corruption comme sujet d’importance prioritaire » et « mettre le sujet sur la table ».

Ce sont les médias totalitaires qui les en empêchent.

Navalny ajoute que « pour commencer à agir […], il suffit d’en avoir la volonté politique, un élément qui, malheureusement, manque souvent […] », et croit que « l’opinion publique peut enfin débloquer la situation ».

En effet, les dirigeants autoritaires de notre pays n’ont aucune volonté politique de lutter contre la corruption et rejettent les dissidents politiques en imitant les autorités russes :

« Les autorités russes se sont attelées ces derniers mois au démantèlement du réseau d’Alexeï Navalny avec notamment le classement de ses organisations comme « extrémistes » par la justice et le blocage de sites qui lui sont liés. » (Soulignements ajoutés)

Au Québec, le dissidents qui dénoncent la corruption depuis 2020 se font traiter d’extrémistes, sont écartés de l’espace public de discussion et se font censurer sur les médias sociaux.

Les professionnels qui ont osé briser l’omerta ont subi de graves conséquences, à savoir de lourdes sanctions allant de la suspension au congédiement, en passant par la radiation.

Le matraquage médiatique cruel envers toute dérogation au dogme covidien a cimenté l’opinion publique dans une logique manichéenne de bons et méchants.

Ces phénomènes sont propres aux sectes et aux régimes totalitaires, pas aux démocraties.

Hajo de Reijger

4. La corruption de l’éthique journalistique et la discrimination des « non-vaccinés »

Qu’en est-il de l’éthique journalistique?

Permet-elle les propos haineux et discriminatoires?

Voici ce que dit le guide de déontologie du Conseil de presse de 2003, intitulé Droits et responsabilités de la presse :

« 2.3.1 La discrimination

Selon la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, toute personne « a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge […], la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap […] » […]

Les médias et les professionnels de l’information doivent éviter de cultiver ou d’entretenir les préjugés. Ils doivent impérativement éviter d’utiliser, à l’endroit des personnes ou des groupes, des représentations ou des termes qui tendent à soulever la haine et le mépris, à encourager la violence ou encore à heurter la dignité d’une personne ou d’une catégorie de personnes en raison d’un motif discriminatoire. » (Soulignements ajoutés)

Le Guide de 2015 est plus succinct, mais pas plus permissif :

« 19. Discrimination

(1) Les journalistes et les médias d’information s’abstiennent d’utiliser, à l’endroit de personnes ou de groupes, des représentations ou des termes qui tendent, sur la base d’un motif discriminatoire, à susciter ou attiser la haine et le mépris, à encourager la violence ou à entretenir les préjugés. » (Soulignements ajoutés)

Voici maintenant ce que dit le Guide de déontologie de la FPJQ en ce qui concerne les valeurs fondamentales du journalisme et les droits de la personne :

« 2. Valeurs fondamentales du journalisme

Les journalistes basent leur travail sur des valeurs fondamentales telles que l’esprit critique qui leur impose de douter méthodiquement de tout, l’impartialité qui leur fait rechercher et exposer les divers aspects d’une situation, l’équité qui les amène à considérer tous les citoyens comme égaux devant la presse comme ils le sont devant la loi, l’indépendance qui les maintient à distance des pouvoirs et des groupes de pression, le respect du public et la compassion qui leur font observer des normes de sobriétél’honnêteté qui leur impose de respecter scrupuleusement les faits, et l’ouverture d’esprit qui suppose chez eux la capacité d’être réceptifs aux réalités qui leur sont étrangères et d’en rendre compte sans préjugés […]

8. Droits de la personne

[Les journalistes] doivent éviter les généralisations qui accablent des groupes minoritaires, les propos incendiaires, les allusions non pertinentes à des caractéristiques individuelles, les préjugés et les angles de couverture systématiquement défavorables qui pourraient attiser la discrimination. Ils seront particulièrement attentifs à ce qui pourrait provoquer des réactions racistes, sexistes, homophobes, etc. » (Soulignements ajoutés)

Bien que la discrimination en raison des convictions politiques soit clairement définie dans la loi comme un motif interdit de discrimination et comme un manque d’éthique journalistique dans le guide du CPQ de 2003, la classe médiatique a non seulement ignoré cette forme de discrimination lorsqu’il était question des opposants aux mesures sanitaires, elle semble l’avoir métamorphosée en exigence quotidienne tellement les exemples sont innombrables depuis 2020, surtout envers les non-vaccinés.

Le 8 décembre dernier, la prestigieuse revue Nature publiait l’article « Discriminatory attitudes against unvaccinated people during the pandemic » (Attitudes discriminatoires envers les personnes non vaccinées pendant la pandémie), dans lequel les auteurs évaluent « si les gens expriment des attitudes discriminatoires sous la forme d’affectivité négative, de stéréotypes et d’attitudes d’exclusion dans les contextes familiaux et politiques dans des groupes définis par le statut vaccinal COVID-19 ».

Bien que les auteurs affirment, à tort, que les « vaccins » contre le SRAS-CoV-2 sont « hautement efficaces » et qu’ils servent le bien commun, ils constatent que la discrimination envers les non-vaccinés s’apparente à celle vécue par les minorités et qu’elle nuit à la collectivité.

En revanche, les auteurs n’ont trouvé « aucune preuve » que les personnes non vaccinées ont également des attitudes discriminatoires envers les personnes vaccinées.

Basé sur l’étude de 21 pays, leur constat est clair :

« À travers trois études expérimentales conjointes ( n = 15 233), nous démontrons que les personnes vaccinées expriment des attitudes discriminatoires envers les personnes non vaccinées à un niveau aussi élevé que les attitudes discriminatoires qui visent couramment les populations immigrées et minoritaires 3 , 4 ,— 5. En revanche, il n’y a aucune preuve que les individus non vaccinés affichent des attitudes discriminatoires envers les personnes vaccinées, à l’exception de la présence d’affectivité négative en Allemagne et aux États-Unis. Nous trouvons des preuves à l’appui des attitudes discriminatoires envers les personnes non vaccinées dans tous les pays à l’exception de la Hongrie et de la Roumanie, et constatons que les attitudes discriminatoires sont plus fortement exprimées dans les cultures avec des normes coopératives plus fortes […]

Nous montrons que les personnes vaccinées contre le COVID-19 expriment des attitudes négatives à l’égard des personnes non vaccinées sous forme d’antipathie, de stéréotypes, de soutien à l’exclusion des relations familiales et de soutien à la suppression des droits politiques. Au total, ces quatre formes d’attitudes discriminatoires sont cohérentes avec l’observation des préjugés selon les définitions usuelles en psychologie sociale […] 

Pour gérer efficacement de telles crises, les autorités doivent veiller à éviter d’alimenter une profonde animosité entre les citoyens. En effet, comme la condamnation morale est souvent facilement et spontanément activée parmi le public lors d’une crise 11les autorités et les politiciens devraient envisager de tempérer les animosités sociales comme une partie importante de leur mandat, en particulier lorsque le conflit sociétal s’enracine. » (Soulignements ajoutés)

Les médias ont été les principaux vecteurs de cette discrimination envers les personnes qui ont fait un choix de santé protégé par les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés, et d’autres instruments légaux internationaux.

L’Empire Québecor a mené une campagne de discrimination et de propagande haineuse particulièrement agressive, agissant comme un catalyseur de haine dans un climat social déjà explosif.

L’invitation de Mario Dumont à « couper les liens dans la famille » en 2020 n’aurait pas tant marqué les esprits si l’on avait su que le pire était à venir.

En 2021, Denise Bombardier, visiblement animée par l’esprit des Fêtes, a ordonné aux Québécois de ne pas inviter de « non-vaccinés » au souper de Noël.

« On doit refuser d’inviter les antivax de la famille au souper de Noël […] Pour pouvoir chanter Ô nuit de paixque les non-vaccinés se recomposent une famille. Qu’ils fêtent entre eux. »  (Soulignements ajoutés)

Ces propos sont d’une violence psychologique indescriptible.

Mme Bombardier n’en était toutefois pas à sa première agression. Quelques mois plus tôt, elle avait explicitement appelé à la violence :

Son article, dont on a rapidement modifié le titre pour « Pourquoi je suis pour la vaccination obligatoire », a été supprimé récemment des plateformes de Québecor :

Madame Bombardier éprouve-t-elle des regrets ou est-ce l’Empire qui tente d’effacer les traces de son crime?

La chronique de Richard Martineau citée plus haut, « Le passeport vaccinal est injuste? », a elle aussi été supprimée :

Mais il reste plein d’autres exemples.

Pour Thomas Mulcair, refuser les injections covid équivalait à faire partie d’une secte :

Pour Richard Martineau, ceux qui refusaient ce traitement expérimental étaient des dangers publics :

Josée Legault, inspirée par les techniques soviétiques de psychiatrisation des dissidents, suggérait que refuser un traitement médical expérimental était un signe de maladie mentale :

« Avec les mouvements antivax, leurs théories de complot et les insultes grossières dont ils abreuvent sur les médias sociaux les scientifiques, les élus, les journalistes et leurs concitoyens, serions-nous en train d’assister à la “normalisation” de la folie ? »

Cette propagande haineuse et ces « insultes grossières » des médias envers les non-vaccinés a enflammé les médias sociaux, propulsant la violence verbale à des sommets inégalés à la fin de l’année 2021. L’appel au meurtre des opposants est devenu si banal qu’il était parfois accompagné de joyeux émoticônes.

Voici ce qu’est une 30-06 :

D’où est venue cette « normalisation de la folie » meurtrière si ce n’est des grands médias?

Voyez-vous la source du mal, Mme Tait?

Afin de rejeter toute critique et justifier la publication de leurs chroniques incendiaires, les médias prétendent que les chroniqueurs jouissent d’une grande liberté d’expression. Toutefois, cette liberté n’est pas sans limites : la discrimination demeure proscrite, comme on l’a vu avec la décision concernant François Amalega, et l’information véhiculée doit satisfaire les critères d’une information de qualité, selon les articles 9 et 10.2.3 du Guide de déontologie du CPQ.

Les chroniqueurs comme Richard Martineau de Québecor et Patrick Lagacé de La Presse ont tout de même prôné sans aucune gêne la discrimination des non-vaccinés et la suppression de leurs droits fondamentaux.

La chronique de M. Lagacé, Oui au passeport vaccinal, a d’ailleurs fait l’objet d’une campagne de plaintes orchestrée par l’auteure de ces lignes. Cette campagne faisait suite à de nombreuses tentatives d’alerter les autorités médiatiques, les associations de journalistes et les élus des dérives éthiques et du traitement journalistique haineux et discriminatoire des opposants aux mesures sanitaires.

Le première tentative du genre est cette lettre ouverte publiée et envoyée à plusieurs instances en décembre 2020.

Ces nombreuses demandes ont toutes été ignorées par les institutions et les personnes à qui il incombe de protéger les citoyens contre ces dangereux dérapages.

La réponse de la rédaction de La Presse à des centaines de plaintes contre M. Lagacé a été la même : Monsieur « a droit à son opinion ». Même réponse pour ceux qui se sont plaints à Cogeco de ses interventions discriminatoires à son émission au 98,5.

Pour sa part, le Conseil de presse a qualifié la campagne de plainte contre M. Lagacé d’« entrave inquiétante au travail journalistique », donnant ainsi les coudées franches au journaliste/chroniqueur/animateur et artiste (sans blague) pour pousser sa rhétorique discriminatoire à l’extrême droite en décembre 2021 dans sa chronique « Sortir le casque de fer », publiée la veille du jour de l’An, comme pour jeter un peu de naphta dans les foyers des chaumières, déjà attisées par la haine que son journal propageait quasi quotidiennement depuis 2020.

Cette chronique réagissait à l’annonce d’un second couvre-feu, une mesure liberticide sans lien rationnel avec l’objectif de réduction de la transmission du virus selon l’Association canadienne des libertés civiles.

Au lieu de s’en prendre à l’irrationalité du décideur en chef, François Legault, M. Lagacé l’implore d’imposer des mesures fascistes, comme empêcher les non-vaccinés de travailler. Rappelons que le droit à l’égalité, « sans distinction AUCUNE », et le droit au travail sont inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme :

« Article 23 1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. » (Soulignements ajoutés)

Voici ce que suggérait l’homme qui, visiblement, possède le droit de discriminer sur toutes les tribunes du Québec, dans la presse écrite, à la radio et à la télé :

« Pourquoi les antivax sont-ils traités comme les vaccinés, dans ces mesures extrêmes annoncées jeudi ?

C’est ce que ma gang, celle des Québécois de bonne foi, se demande.

Clairement, ces gens-là, les non-vaccinéstrouvent le moyen de se réunir et de s’infecter – et de constituer 50 % des hospitalisations alors qu’ils ne forment que 10 % de la population – malgré les restrictions imposées par le passeport vaccinal…

Il n’y a plus d’acceptabilité sociale pour ces accommodements déraisonnables.

M. Legault pense que c’est difficile à appliquer. Il confond obligation de moyens et obligation de résultat.

Exemple : on oblige les non-vaccinés à rester chez eux. Bien sûr, certains sortiront. Mais à leurs risques et périls : tu n’as pas de passeport vaccinal et tu brûles un stop ? Contrôle du passeport vaccinal, amende si tu n’as pas de passeport vaccinal en règle.

Et parlant du Code de la route : tu veux renouveler ton permis de conduire, ça te prend ton passeport vaccinal…

L’épicerie ? Que les antivax commandent en ligne. Qu’ils se fassent livrer. Pas de passeport vaccinal, ben, tu rentres pas chez Metro.

Pourquoi peuvent-ils entrer à la SAQ et à la SQDC sans passeport vaccinal ?

Je pose la question du travail, aussi : pas de passeport vaccinal, tu ne travailles pas. Directive aux employeurs : zéro employé non vacciné. » (Soulignements ajoutés)

5. Langage totalitaire et vérité

Patrick Lagacé, à l’instar de ses collègues Isabelle Hachey et Richard Martineau (« les bons citoyens »), emploie un langage totalitaire, caractérisé entre autres par une séparation du « monde en deux pôles, à savoir “nous” contre “les autres”, comme l’expliquent Élodie Laye Mielczareck, sémiolinguiste spécialisée dans le langage verbal et non verbal, et Albin Wagener, chercheur associé à l’INALCO (PLIDAM) et au laboratoire PREFICS, Université Rennes 2 dans l’article « À quoi reconnait-on un discours totalitaire ou fasciste ? ».

Son omniprésence dans le paysage médiatique fait de Patrick Lagacé une divinité au-delà de toute critique et son statut professionnel confère une légitimité à ses propos, sans égard à leur véracité ou à leur nature totalitaire.

Patrick Lagacé est une légende, un héros au-dessus des règles déontologiques de son métier, qui peut se permettre de dicter au chef de la province la marche à suivre et désigner au peuple soumis l’ennemi à abattre : le non-vacciné.

Le héros Lagacé se fait le promoteur d’une pensée unique tout en réclamant l’exclusion des dissidents politiques.

La description que font Élodie Laye Mielczareck et Albin Wagener du leader politique totalitaire s’appliquent au comportement de Patrick Lagacé :

« Ce même leader est capable de désigner le Mal de la société, pour y apporter la réponse ultime. Il a LA réponse puisque c’est LE héros. Et souvent, cette réponse se matérialise sous la forme d’un « intrus » qu’il convient d’éradiquer le plus efficacement possible, sous peine de voir s’éloigner « un Âge d’or » pourtant accessible.

Ces intrus sont souvent représentés comme opposants au traditionalisme. Dans un monde totalitaire, il ne peut y avoir d’avancées du savoir : la vérité a déjà été énoncée une fois pour toutes. Bien sûr, les stratégies d’infantilisation des masses ne peuvent être remises en cause dans cet environnement où le décideur est tout-puissant. 

Dans un monde totalitaire, toute pensée critique devient intolérable. Elle est vécue comme une trahison, voire comme une agression contre laquelle il est urgent de se défendre et de riposter. Le phénomène est complexe car il touche au fondement même de l’éthos de vérité. »

Parlant de vérité, un fact-check des affirmations de M. Lagacé s’impose.

D’abord, si l’on regarde les données officielles selon le statut vaccinal, rien n’indique que les non-vaccinés propagent davantage la maladie. Les graphiques ci-dessous montrent plutôt le contraire : les double (en jaune) et triple-dosés (en violet) semblent être les principaux vecteurs de la maladie :

C’est probablement la raison pour laquelle le ministère de la Santé a cessé de publier ces données en juillet 2022, l’été qualifié de « pire été pandémique » :

Comment peut-on affirmer que les injections anticovid ont été efficaces si la situation était pire après qu’avant l’injection de 85 % des Québécois? Fait notoire, l’article ne parle pas du tout des non-vaccinés.

Ensuite, il a été démontré dans des documents obtenus grâce à la Loi d’accès à l’information que sur les 7 150 morts de la COVID-19 depuis la 4e vague (du 14 décembre 2021 au 19 juin 2022), 3 303 étaient « adéquatement vaccinés » tandis que 147 étaient « non adéquatement vaccinés », soit un mélange d’injectés et de non-injectés. 3 700 avaient un « statut inconnu ».

Ironie du sort, malgré ses trois doses, Patrick Lagacé a attrapé la covid à peine 2 mois après sa chronique sulfureuse. Grâce à ses trois doses, a-t-il affirmé sans fondement, le virus qui a traumatisé le monde en le plongeant tête première dans l’eau glaciale du totalitarisme s’apparentait à « une grosse grippe ».

Cette affirmation relève de l’endoctrinement et non de la science.

L’Organisation mondiale de la Santé elle-même affirme depuis le début que la covid est une maladie bénigne pour la très grande majorité des gens :

6. La propagande haineuse de Patrick Lagacé protégée en haut lieu

Patrick Lagacé semble bénéficier des bonnes grâces du Conseil de presse.

Sauf erreur, depuis le début de la crise, toutes les plaintes dont il a fait l’objet ont été rejetées par le CPQ.

Près d’une vingtaine de personnes se sont plaintes de sa chronique dédaigneuse, Les édentés. Les griefs étaient les suivants :

  • information inexacte
  • propos discriminatoires
  • titre sensationnaliste
  • manque de rigueur de raisonnement
  • partialité et manque d’équilibre

Le Conseil les a tous rejetés. Voir la décision ici.

Les plaintes que j’ai moi-même rédigées et publiées sur le Tribunal de l’infaux, lesquelles ont été reprises par de nombreux citoyens, ont toutes été jugées irrecevables. Voir la décision ici.

Le 6 janvier 2022, l’auteure de ces lignes s’est présentée avec deux amis à la Sûreté du Québec, qui nous a référés et à un poste de police du Service de police de la Ville de Montréal pour porter plainte contre Patrick Lagacé pour propagande haineuse.

Après avoir demandé à son chef d’équipe de venir prendre la plainte, la policière qui nous a accueillis nous a avisés que ce dernier allait venir nous voir après s’être informé sur la propagande haineuse à une autorité inconnue.

Le policier a déclaré que les non-vaccinés n’étaient pas un groupe identifiable, donc que nous ne pouvions pas porter plainte pour propagande haineuse.

Les groupes identifiables actuellement protégés de la propagande haineuse dans le Code criminel canadien le sont en vertu des critères suivants : « couleur, race, religion, origine nationale ou ethnique, âge, sexe, orientation sexuelle ou déficience mentale ou physique ».

La liste des groupes identifiables protégés des préjugés ou de la haine n’est toutefois pas coulée dans le béton. En 2017, on y a ajouté « l’orientation sexuelle ou l’identité ou l’expression de genre ».

S’il est vrai que les non-vaccinés ne figurent pas dans cette liste, on comprend mal comment ils auraient pu y être, puisqu’ils n’ont pas formé de groupe identifiable avant 2021, l’année où le passeport vaccinal a établi une distinction claire entre les vaccinés et non-vaccinés, rendant dès lors les deux groupes identifiables grâce à un document créé par l’État.

Ce document a officialisé et permis la discrimination envers les non-vaccinés.

Il n’en demeure pas moins que cette discrimination viole les droits humains, puisqu’elle entre dans la catégorie « toute autre situation » de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Par ailleurs, en signant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Canada s’est engagé à respecter, entre autres, les règles suivantes :

« Article 2

1. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à respecter et à garantir à tous les individus se trouvant sur leur territoire et relevant de leur compétence les droits reconnus dans le présent Pacte, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

2. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à prendre, en accord avec leurs procédures constitutionnelles et avec les dispositions du présent Pacte, les arrangements devant permettre l’adoption de telles mesures d’ordre législatif ou autre, propres à donner effet aux droits reconnus dans le présent Pacte qui ne seraient pas déjà en vigueur. » (Soulignements ajoutés)

Cela signifie, à mon humble avis, que le Canada doit adopter des mesures pour interdire la discrimination et la propagande haineuse envers des groupes identifiables par leur « opinion politique ou tout autre opinion » et « toute autre situation », comme le statut vaccinal et l’état de santé.

Les trois dernières années ont démontré que cette discrimination, n’ayant aucun fondement scientifique, a été non seulement permise, mais violemment encouragée et sanctionnée par les premiers ministres Legault et Trudeau.

C’est cette discrimination et cette corruption de la science « pour des gains politiques et financiers », qui sont d’extrême droite, pas les paroles et les actes de ceux qui en sont victimes et la dénoncent.

La corruption de la science a d’ailleurs été dénoncée par nul autre que le rédacteur en chef de la revue médicale de renom, British Medical Journal (BMJ).

7. Viol collectif des droits fondamentaux

Le viol collectif des droits fondamentaux des opposants aux mesures, plus particulièrement des non-injectés, a été extrêmement nocif pour notre société, en plus de n’avoir aucun effet bénéfique sur la santé de la population. Bien au contraire, la hausse des problèmes de santé mentale attribués à la pandémie sont plutôt le fruit des mesures draconiennes, irrationnelles, antiscientifiques et discriminatoires des deux paliers gouvernementaux, ainsi que de la discrimination, du harcèlement et de l’intimidation des grands médias durant trois ans.

Cette page très sombre de notre histoire doit être reconnue pour ce qu’elle est : un viol collectif des droits fondamentaux d’une minorité dissidente.

La Charte québécoise des droits et libertés est censée nous protéger contre de telles agressions, protéger notre liberté de conscience et de croyance, et interdit à l’État d’imposer une religion.

Nous pouvons facilement démontrer que la covid est devenue une religion ou plutôt une secte d’État avec ses gourous, ses prosélytes, ses adeptes et ses damnés, mais surtout son ultime sauveur censé nous délivrer du mal et assurer notre salut : le sacro-saint, l’intouchable « vaccin ».

Le discours covidien et les mesures qu’il a entraînées ont TOUTES les caractéristiques des techniques de lavage de cerveau des sectes : création d’une nouvelle réalité et de cultes de la personnalité, division nette et réductrice entre « bons » et « méchants », mise en place de pièges de rationnalisation avec des défis 28 jours qui durent des mois, prosélytisme, censure des idées « indésirables » et attente du sauveur (le « vaccin »).

La CDPDJ, qui n’a pratiquement rien fait pour protéger les opposants aux mesures, écrit sur son site web :

  • « Vous avez le droit à la vie, à la sûreté, à l’intégrité et à la liberté.
    Par exemple, vous avez le droit d’être protégé contre les menaces d’agression ainsi que contre les agressions physiques et psychologiques.
  • Vous avez le droit à la liberté de conscience et de religion.
    Par exemple, vous avez le droit de pratiquer la religion de votre choix ou de ne pas adhérer à une croyance ou à une religion. La liberté de religion signifie aussi que l’État ne peut imposer une religion à la population ou favoriser une religion plus qu’une autre.
  • Vous avez le droit au respect de votre dignité, de votre honneur et de votre réputation.
    Par exemple, une personne ne peut publier de fausses informations à votre sujet.

Qui doit respecter la Charte?

  • les personnes
  • les groupes et organismes
  • les entreprises
  • les services publics et les services privés
  • les syndicats
  • le gouvernement du Québec et ses institutions, les administrations gouvernementales (municipales, scolaires), à tous les échelons de la hiérarchie » (Soulignements ajoutés)

Il convient de mettre en lumière d’autres articles de la Déclaration universelle des droits de l’Homme violés impunément par nos gouvernements provincial et fédéral, et encouragés par les médias :

« Article 13 1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Article 24 Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

Article 27 1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.

Article 28 Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

Article 30 Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant, pour un Etat, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés. »

L’activité médiatique des trois dernières années, telle qu’exprimée par l’article de Patrick Lagacé cité plus haut, a explicitement visé « à la destruction des droits et libertés » d’une minorité qui ne pensait pas comme les membres du clan médiatique.

S’il n’est pas le seul membre des médias à avoir tenu un discours totalitaire, Patrick Lagacé représente l’archétype du totalitarisme médiatique.

Le fait qu’il ait été promu à l’émission matinale du 98,5, en remplacement de Paul Arcand, symbolise en quelque sorte la consécration par le milieu médiatique du régime totalitaire né en 2020.

Selon le guide « Droits et responsabilités de la presse » du Conseil de presse :

« La liberté de la presse découle des libertés fondamentales de pensée, de parole, d’expression et d’opinion reconnues dans divers documents d’ordre juridique, au plan national et international […]

Le libre accès de la presse à l’information est donc indispensable pour permettre aux citoyens de porter des jugements éclairés et pour favoriser un débat démocratique élargi et ouvert […]

La liberté d’opinion de l’éditorialiste et du commentateur n’est pas absolue; la latitude dont ceux-ci jouissent doit s’exercer dans le respect des valeurs démocratiques et de la dignité humaine […]

Les médias et les professionnels de l’information doivent encourager la libre circulation des idées et l’expression du plus grand nombre de points de vue […]

[La liberté de presse] se situe dans le prolongement des libertés d’expression et d’opinion et constitue l’un des fondements de toute société démocratique et pluraliste […]

Le Conseil de presse réitère l’importance de la sauvegarde de la liberté de la presse, du droit du public à une information pluraliste et de la libre circulation des idées et des informations dans une société démocratique.

[La concentration de la presse comporte le] risque d’uniformisation et de standardisation du contenu des médias d’information, au détriment de l’expression d’un large éventail d’idées et de leur libre circulation […]

Les droits de la presse et les responsabilités qui en découlent, constituent des garanties du droit du public à l’information. Le public, pour sa part, en exerçant un rôle critique envers l’intégrité et la qualité de l’information reçue, participe à la sauvegarde et au maintien des droits et des libertés fondamentales en matière d’information au sein d’une société démocratique. » (Soulignements ajoutés)

Le Conseil de presse, censé « veiller sur la qualité de l’information » et participer « au maintien des droits et des libertés fondamentales en matière d’information », a échoué lamentablement à sa tâche.

Son inaction a grandement contribué à la cristallisation d’un régime médiatique totalitaire limitant sans raison valable l’expression et la libre circulation d’idées, favorisant ainsi la corruption de nos institutions.

Le Conseil affirmait pourtant dans ce document de 2003 :

« Protecteur du citoyen en information, sa tâche consiste notamment à protéger et à renforcer le droit du public à une information complète, exacte et de qualité, que ce soit dans la presse écrite, à la radio, à la télévision et maintenant sur Internet. Le Conseil cherche à favoriser auprès de la population une plus grande conscience du rôle essentiel de la presse dans une société démocratique. »

Le Conseil a pourtant cautionné le langage totalitaire qui perdure dans les médias québécois depuis 2020 et a détruit notre démocratie.

Cette culture malsaine et toxique ne changera pas tant qu’elle restera impunie.

Le Conseil de presse, « tribunal d’honneur des médias », n’a pas rempli son rôle en fermant les yeux sur des dérives éthiques majeures relevant de la discrimination fondée sur les convictions politiques.

Le langage totalitaire est comme un criminel en liberté qui continue de sévir malgré des appels répétés à la retenue et au respect des valeurs fondamentales du journalisme.

Les médias, supposés chiens de garde de la démocratie, ont la rage.

Alors que leurs propos contaminent les esprits et tuent la démocratie, ceux qui demandent qu’on les tienne en laisse se font accuser de harcèlement et de propager la haine.

Dans ce monde de valeurs inversées, les bourreaux demandent aux autorités d’agir en blâmant leurs victimes, lesquelles ne font souvent que répliquer à leur comportement non éthique et ont épuisé les recours pour se faire entendre et enrayer la haine et le harcèlement dont ELLES font l’objet.

Avant de demander aux autorités d’agir contre la haine et le harcèlement des journalistes en ligne, les médias doivent commencer par appliquer les règles de leur métier.

Favorisez les échanges au lieu de discriminer dans un langage totalitaire, qui, ultimement, finit toujours pas mener à la guerre.

Nous voulons tous vivre dans une société libre et respectueuse, mais sans le respect des médias envers tous les citoyens, nous sommes condamnés à vivre dans un régime totalitaire.


Note

*John Gomery s’est éteint le 18 mai 2021. La cause de son décès n’a pas été mentionnée dans les médias.

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