08/10/2020 (2020-10-08)
[Source : Les Crises]
Pourquoi les censeurs détestent Assange, par Richard Black
Article initialement publié le 4 août 2018
Par le sénateur Richard Black
Paru sur Antiwar.com sous le titre Why the Censors Hate Assange
En tant qu’officier militaire, j’ai été formé pour observer strictement les protocoles de sécurité. Ainsi, lorsque j’ai entendu parler de WikiLeaks et Julian Assange pour la première fois, j’étais instinctivement critique. Mais en lisant les documents qu’il a publiés, j’ai vu comment Julian a donné aux gens un aperçu précis des rouages internes de leur propre gouvernement.
Le gouvernement « du peuple » ne peut pas s’épanouir sous le voile étouffant du secret. Et le secret vise souvent non pas à nous protéger de nos ennemis à l’étranger, mais à nous tromper sur les sombres machinations de notre propre gouvernement. Les secrets les plus importants sont ceux qui servent à dissimuler les mesures prises pour établir des motifs pour des guerres futures — des conflits injustifiés qui semblent sortir d’une chaîne de montage sans fin. Les « no fly-zones » , les bombardements, les sanctions, les faux drapeaux, les blocus, les mercenaires, les terroristes assoiffés de sang sont tous devenus banals. Les sanctions déstabilisent les pays-cibles à travers la faim et la souffrance. Nous terrorisons et semons des parties de corps humains dans les rues en tant que cartes de visite. Les changements de régime son un jeu ; les coups d’État et les assassinats sont des pratiques quotidiennes.
Avant Assange, ceux qui ne jouaient pas le jeu et détectaient les schémas d’inconduite de l’Etat profond étaient catalogués « théoriciens du complot » ou pire. Mais avec l’avènement de WikiLeaks, des documents originaux et incontestés ont prouvé la véracité de nos arguments et révélé la vérité aux citoyens du monde entier.
L’élection de Trump a envoyé de violentes ondes de choc dans l’État profond. Les gens avaient été avertis qu’ils ne devaient pas élire cette personne – mais ils ont ignoré les instructions. Cela ne devait pas se produire — et ne doit pas se reproduire. Le peuple a démontré que les médias grand public ont perdu le contrôle du débat national. Des renseignements secrets étaient révélés et partagés. Des générations de censure se sont effondrées sous l’assaut de communications non censurées entre familles, amis et groupes d’intérêts. Les médias sociaux — un nouveau paradigme effrayant – ont remis en question l’emprise de l’élite sur les leviers du pouvoir. Après l’élection imprévue de Trump, le rétablissement des obstacles à la liberté d’expression et de communication est devenu un impératif mondial.
Aujourd’hui, nous assistons à des efforts intenses et coordonnés pour réimposer un contrôle efficace de l’information en Amérique et dans le monde entier. Facebook, Twitter, Google, YouTube, PayPal et d’autres titans de la high-tech s’empressent d’embaucher des censeurs et d’adopter des politiques restrictives qui empêchent les voix controversées de toucher un public mondial. Big Brother est de retour.
Julian Assange et WikiLeaks font partie des cibles privilégiées des censeurs. Ils ont perturbé la censure des grands médias. L’assassinat d’Assange n’est pas exclu. Eh oui, il est aussi important que ça.
Je sais que Julian Assange est controversé, mais je serais heureux qu’une nation courageuse lui accorde un asile permanent. Qu’il continue de donner aux citoyens un aperçu honnête du fonctionnement interne de leur gouvernement. Cela semble être notre meilleur espoir de paix.
Le sénateur Richard H. Black (Parti républicain) représente le 13e district de Virginie. Il est colonel de l’armée américaine (à la retraite) ; ancien chef de la Division du droit pénal, Bureau du Juge-avocat général du Pentagone ; associé des VIPS, Veteran Intelligence Professionals for Sanity. Son site Web.
Traduction Entelekheia
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