03/06/2023 (2023-06-02)
Par le Dr Gérard Delépine
Lors d’une tribune dans le Monde, une quinzaine de sociétés autoproclamées savantes (sur 4000 en France environ) attaquent une nouvelle fois le Professeur Didier Raoult pour l’usage de la chloroquine dans le Covid — alors que l’épidémie est terminée, affirmation y compris par l’OMS — . Elles ne regardent toujours pas les résultats avérés et publiés de longue date, de ce traitement précoce dans les pays qui l’ont adopté et « oublient » de mentionner leurs liens d’intérêts avec les firmes pharmaceutiques. Elles continuent à piétiner le serment d’Hippocrate en niant le devoir du médecin qui est de soigner.
Elles prétendent qu’il aurait pratiqué « le plus grand essai thérapeutique sauvage connu à ce jour », critiquant en particulier l’usage de la chloroquine « malgré la démonstration formelle de son inefficacité » et qu’il aurait ainsi « nuit aux malades et à la réputation de la recherche française ». Est-ce l’ignorance, la bêtise, la corruption et/ou la crainte de poursuites judiciaires, devant la mise à jour des effets indésirables et parfois mortels des injections qu’ils ont imposées par la manipulation sous prétexte d’absence de traitement, qui motivent leur démarche ?
Le but de cet article est de rappeler les résultats du traitement Raoult dans le monde réel, de préciser ce qu’est un essai thérapeutique, de souligner que le devoir du médecin est de traiter les malades et que le comportement récurrent de ces sociétés, vraisemblablement dicté par leurs liens d’intérêts et la peur qui monte devant l’évidence de la maltraitance par refus de soin et persuasion de la nécessité de l’injection, a gravement porté atteinte à la confiance des Français envers les médecins et la science.
En 2023, nier l’efficacité du protocole Raoult est antiscientifique
La science progresse par le doute fertile. Lorsque des faits avérés démentent une théorie scientifique du moment, celle-ci doit être abandonnée. Une société qui se prétend scientifique ne peut pas méconnaître les résultats avérés dans le monde réel. C’est pourtant ce qu’accrédite encore la croyance aveugle exprimée sans modération des signataires de la tribune du Monde en « l’inefficacité du traitement Raoult ». Ils paraissent ne pas avoir pris connaissance des données publiées par l’OMS mises en graphique par l’Université John Hopkins que nous leur rappelons ici (et publiées de longue date), ni de l’expérience clinique de nombreux de leurs confrères cliniciens dans le monde.
Trois pays (Algérie, Côte d’Ivoire, Sénégal) ont officiellement utilisé ce protocole de soins. Dans ces pays l’épidémie n’a touché qu’une fraction infime de leurs populations (100 à 200 fois moins qu’en France !).
De même, malgré la faiblesse de leur système de soins, leur manque de médecins et de médicaments, leur mortalité Covid par million d’habitants est 15 à 84 fois inférieure à celle de la France.
La plus faible proportion de personnes de plus de 60 ans des populations des pays subsahariens explique une partie de leurs meilleurs pronostics, mais, après correction des variations démographiques, la mortalité constatée de ces pays adeptes du traitement précoce du Pr Raoult reste 15 fois moindre que celle de la France. Proportion que confirme d’ailleurs l’Algérie où le pourcentage de plus de 65 ans est comparable à celui de la France, mais avec seulement 153 décès covid par million d’habitants contre 2530 en France.
Ces données officielles de l’OMS confirment donc totalement l’étude rétrospective des 30 000 dossiers médicaux de l’IHU de Marseille.
Comment des sociétés qui se prétendent savantes peuvent-elles ignorer ces chiffres de l’OMS tant sur les contaminations que sur la mortalité par million d’habitants ? Comment peuvent-elles nier ce qu’a affirmé dès le 30 mai 2020 Abderrahmane Benbouzid, ministre algérien de la Santé « son efficacité avec le rétablissement de 98,2 % des patients atteints, sur un total de plus de 16 000 cas traités » ?
Lorsqu’on considère les mortalités covid dans nos deux pays, on est horrifié et scandalisé par le sort imposé en France aux personnes âgées : privées de traitement précoce, séparées de leurs familles puis pour certaines assassinées au Rivotril.
En mai 2020, certains membres de ces sociétés pouvaient à la rigueur, être trompés par l’article frauduleux du Lancet Gate ou par des études biaisées qui inondaient les médias, mais 3 ans plus tard les données officielles publiées par de nombreuses agences sanitaires et par l’OMS ne permettent plus de nier l’efficacité spectaculaire du traitement précoce du PR Raoult.
Il faut être ignorant, aveugle ou de mauvaise foi pour continuer à le prétendre comme ils le font.
Ce que rapporte le professeur Raoult n’est pas un essai thérapeutique.
Un essai thérapeutique a pour but d’affirmer l’efficacité ou la supériorité d’un traitement. Pour être démonstratif, il doit comparer de manière prospective un groupe de malades traités à un groupe sans traitement actif (ne recevant qu’un placebo = groupe témoin). Pour s’assurer de l’absence de différence de facteurs pronostiques entre ces groupes, la répartition des malades doit être décidée par tirage au sort (= randomisation) ; pour éviter que le jugement des examinateurs soit perturbé par leurs préjugés, les critères retenus (end point) doivent être aussi objectifs que possible et évalués à l’aveugle (sans que les examinateurs ne sachent à quel groupe appartient le cas évalué).
Aucun de ces critères n’existe dans le rapport du Pr Raoult ; il ne s’agit pas d’une étude prospective, il n’y a pas d’élaboration et de suivi d’un groupe témoin, pas de tirage au sort, ni de jugement à l’aveugle, mais seulement l’analyse des résultats d’un protocole de soins comme doit le faire tout médecin rigoureux qui surveille ses malades.
Comment les signataires de ces sociétés savantes peuvent-ils ignorer ce qu’est un essai thérapeutique ?
Et que penser de la déclaration de Sylvie Retailleau, ministre de la Recherche, menaçant de « toutes les mesures nécessaires envers l’ensemble des signataires » de l’étude, évoquant « une provocation » avec des malades « traités en dehors de tout cadre d’expérimentation clinique et d’utilisation des médicaments, puisqu’utilisés hors autorisation de mise sur le marché » ? Ignore-t-elle que les prescriptions hors AMM sont légales et courantes en particulier en pédiatrie, ainsi que l’a rappelé l’OMS en 2020 ? Jérôme Salomon, l’ancien directeur général de la Santé avait d’ailleurs rappelé que la prescription de l’hydroxychloroquine était autorisée hors AMM.
L’éthique médicale interdisait au Pr Raoult de faire un essai sur le covid
Le devoir premier d’un médecin consiste à soigner ses malades au mieux de ses connaissances scientifiques et de son expérience. Lorsqu’il est persuadé de l’efficacité d’un traitement, il doit l’administrer à ses malades sans les inclure dans un essai qui priverait la moitié de ses malades du traitement efficace. Si ce traitement n’a pas encore été validé, il doit les surveiller de près ce qui a été fait par l’équipe de l’IUT de Marseille..
Seuls des médecins qui doutent d’un traitement peuvent éthiquement organiser un essai pour l’évaluer. Mais s’ils veulent le réaliser honnêtement ils doivent respecter scrupuleusement les indications (traitement précoce) et les doses utilisées par son promoteur ce qui n’a pas été fait dans les études des organismes officiels. Ils ont inclus des malades trop tard (afin de nier l’efficacité du traitement ?) et parfois administré des doses beaucoup trop fortes (pour faire apparaître une toxicité ?).
Et pourquoi ces sociétés n’ont-elles pas dénoncé l’absence d’essai rigoureux, le caractère dangereux et/ou l’inefficacité du Remdesevir, du Paxlovid, du Molnupiravir ou des pseudo vaccins covid ?
Ce n’est pas le Pr Raoult, mais certains membres de ces sociétés (les plus liés à Big Pharma) qui ont trahi la science par leurs mensonges permanents sur les plateaux télé et dans les médias et qui sont responsables de la perte de confiance de la population en celle-ci.
Mais pourquoi tant de mensonges et de haine ?
On ne peut pas imaginer que les signataires de la tribune du Monde ignorent ces faits établis. On doit donc s’interroger sur leurs motivations pour raviver une polémique qui ne peut à terme que les desservir.
Essayent-ils de faire oublier qu’ils ont été responsables de la promotion de médicaments inefficaces, parfois dangereux et toujours très coûteux et les propagandistes des pseudo vaccins inefficaces et parfois mortifères en particulier chez les enfants qui n’en avaient absolument pas besoin ?
La publication des résultats obtenus par l’IHU expose cruellement le scandale sanitaire qu’a constitué l’abandon des patients et l’interdiction faite aux médecins de les traiter que ces signataires ont contribué à orchestrer.
[Voir aussi :
]
https://www.r7media.fr/2023/06/lettre-ouverte-pour-defendre-le.html
Lettre ouverte pour défendre le professeur Didier Raoult
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