14/01/2021 (2021-01-14)
Par Joseph Stroberg
[photo : Getty Images]
Au cours de leur existence, individus et sociétés sont amenés à traverser différentes périodes critiques qui représentent autant de défis à relever, de portes à ouvrir vers l’inconnu. Chaque situation peut nécessiter une évaluation profonde des causes du malaise, afin de mieux pouvoir découvrir les remèdes, les solutions qui permettront de résoudre la crise, les clefs ou les mécanismes qui permettront d’ouvrir la porte. Dans chaque cas, nous gagnons à tirer profit de l’usage d’outils ou d’instruments adaptés à la mesure des éléments ayant contribué d’une manière ou d’une autre à produire ou à amplifier le problème. Cependant, s’il est généralement facile de mesurer les dimensions d’une boîte ou la température d’une pièce, il se révèle souvent bien plus complexe d’évaluer correctement les causes d’une crise et probablement aussi difficile de choisir ensuite la meilleure voie de résolution selon le degré de mise en évidence de ces dernières. Il nous est alors souvent nécessaire de peser le pour et le contre, de comparer les risques comportés par tels choix et les bénéfices qu’ils sont susceptibles d’apporter, puis d’en tirer un bilan.
La crise covid-19 se présente, d’un certain point de vue, comme un tableau hyper réaliste de certains peintres décorateurs ou comme une mécanique au moins aussi complexe qu’une automobile. En déterminer les causes est alors au moins aussi difficile que de deviner sans connaissances préalables comment le peindre a bien pu réaliser son œuvre et dans quel but, ou comment l’inventeur a pu créer son automobile et à quoi elle peut bien servir. Si des analyses techniques scientifiques, par divers instruments utilisant notamment des ondes électromagnétiques pénétrantes, peuvent éventuellement permettre de découvrir que la toile du peintre a été réalisée par couches semi-translucides successives (la première pour couvrir la surface avec les couleurs dominantes, la deuxième pour ajouter un niveau de détail, la troisième pour en augmenter la finesse, puis la dernière pour ajouter les jeux de lumière), le commun des mortels trouvera plus facile de regarder l’artiste peindre et ainsi de découvrir son secret.
Pour un novice qui n’aurait jamais vu une automobile, comprendre comment elle peut fonctionner sans être tirée par quelque animal relève aussi d’un gros défi. Sans être ingénieur, il peut avoir néanmoins l’idée d’en soulever le capot et de découvrir alors le moteur et ses instruments auxiliaires. Comprendre la fonction des différents composants, surtout sans pouvoir simultanément les voir fonctionner, n’est pas non plus une tâche aisée. S’il trouvait un peu plus loin ceux-ci éparpillés — vilebrequin, cardan, arbre à cames, bougies d’allumage, courroie de transmission, etc. — aurait-il la moindre chance de pouvoir reconstituer le puzzle ? Le succès serait plus probable en démontant la voiture pièce par pièce, ceci en notant minutieusement chaque emplacement pour pouvoir ensuite la remonter. Ceci lui faciliterait d’ailleurs sans doute aussi la compréhension du rôle de chacune d’elles.
Si analyser la disposition des pigments d’une toile et l’agencement des couleurs est comparable à décortiquer une automobile, dans un cas comme dans l’autre, cela ne suffit pas à comprendre la finalité et pourquoi ça « marche ». Pour obtenir la compréhension du mystère du réalisme saisissant du tableau ou du fonctionnement sans chevaux du véhicule, il ne faut pas rester le nez collé sur la toile ni les yeux sous le capot. Dans le premier cas, nous devons prendre un recul suffisant et découvrir la vision d’ensemble. Dans le second, nous devons nous asseoir au volant et mettre le moteur en marche puis piloter l’engin.
Pour espérer comprendre les véritables causes de ce qu’une instance internationale non élue (l’OMS), la plupart des dirigeants mondiaux et les médias mainstream ont appelé la pandémie Covid-19, nous gagnons à pratiquer une démarche qui combine au moins des approches et méthodes propices à l’analyse d’un tableau de maître décorateur et celles utilisées pour comprendre le fonctionnement d’une automobile. Cette crise comprend en effet une dimension statique — au moins celle des structures et institutions gouvernementales, des compagnies pharmaceutiques souvent multinationales, et de l’OMS — et des éléments dynamiques (principalement les décisions changeantes et contradictoires selon les pays et moments de l’année, et les « vagues » épidémiques et propagations).
L’analyse autant du tableau d’ensemble de la crise Covid-19 que de sa mécanique (notamment les confinements, l’usage des masques, le rituel du lavage des mains, la distanciation) a déjà été traitée sous plusieurs angles dans de nombreux articles alternatifs sur Internet. Lorsque l’on s’en tient aux faits, aux statistiques officielles, à la plupart des études médicales sur la question (surtout celles qui ne dépendent pas d’un financement donnant lieu à des conflits d’Intérêts), on ne peut qu’en déduire que cette crise est artificiellement montée en épingle et entretenue. En d’autres termes, l’interprétation du tableau par les médias dominants et par les gouvernements est erronée. L’explication du mécanisme de transmission et des mesures mises en avant pour y remédier l’est tout autant. Le virus, en admettant qu’il ait pu réellement être isolé (ce qui jusqu’à preuve du contraire n’a pas été fait) et, surtout, qu’il soit la vraie cause du phénomène épidémique dénommé Covid-19, n’a pas la dangerosité qu’on lui attribue officiellement. Tout ceci peut être considéré comme l’aspect « contre » la théorie officielle. Cependant, pour vraiment peser le pour et le contre d’une situation, d’une hypothèse ou d’une décision à prendre, il est quand même nécessaire d’examiner les éléments favorables, les « pour ». Ceux-ci sont ressassés en boucle par les médias mainstream, répétiteurs inlassables de la parole gouvernementale et des éventuelles forces situées derrière.
Peser le pour et le contre nécessite souvent une alternance entre les deux plateaux de la balance, les arguments se renvoyant la balle, les « pour » à gauche du terrain de tennis, et les « contre » à droite (ou vice-versa). Cela peut donner des échanges de questions et de réponses du type suivant, intérieurement pour celui qui s’interroge tout seul ou extérieurement entre plusieurs intervenants :
— Pourquoi le gars isolé dans sa cabane au Nunavut ou en Alaska attrape-t-il tout d’un coup la grippe un certain hiver alors qu’il n’a rencontré personne depuis plus d’un mois ?
— Euh ! Bin le virus dormait dans son corps.
— Mais le système immunitaire n’est-il pas censé tuer les virus ? Pourquoi est-il assez sympa pour en maintenir en vie quelques exemplaires pour la saison prochaine ?
— Euh ! Il faut demander aux virologues. Ils doivent bien avoir une explication. Il y a bien des « porteurs asymptomatiques » pour la covid-19, d’après eux, alors pour la grippe, ça doit bien être pareil.
— Des porteurs asymptomatiques ? Des gens dont le système immunitaire est assez gentil pour laisser traîner quelques poignées de virus ici et là, le temps qu’ils récupèrent avant de pouvoir mener une prochaine invasion tranquillement ? Et pendant ce temps, ils ne sont pas malade ?
— Eh bien, ils ne sont malades que si suffisamment de virus les envahissent ?
— Combien ? 1 million ? 1 milliard ?
— Ça dépend.
— De quoi ?
— De la maladie et de l’état de santé de la personne.
— Et si la personne est en bonne santé, y a-t-il besoin de plus de virus ?
— Peut-être bien que oui.
— Mais un virus n’est pourtant pas un être vivant, puisque notamment il ne sait pas se multiplier tout seul ?
— Parce qu’il utilise le code génétique d’une cellule pour s’y multiplier.
— Et pourquoi celle-ci se laisse-t-elle couillonner ?
— Bin pas toujours ! C’est là que le système immunitaire intervient. Il empêche le virus de rentrer dans la cellule en supprimant son enveloppe qui possède la clef. Et là le virus est bien mort.
— Mais ce n’est déjà pas un être vivant. Tout ce qu’il est censé faire, c’est se faire multiplier dans une cellule. Ce n’est qu’un genre de grosse molécule qui demande d’être dupliquée. Pourquoi cette molécule rendrait-elle malade par ailleurs ?
— Bin, parce qu’elle se multiplie.
— Mais même des milliards de virus, ça n’occupe pas beaucoup de place. Pourquoi ça rendrait malade ?
— Peut-être parce qu’en plus cette molécule est mauvaise pour l’organisme.
— Admettons. Maintenant, pourquoi le fait d’avoir la Covid-19 empêcherait-il d’avoir la Grippe ?
— Les virologues disent qu’en quelque sorte ça bloque l’entrée pour les autres virus.
— Ah bon ? Pourtant, les deux ont une clef d’entrée et peuvent entrer n’importe où sur la paroi cellulaire, tellement il y a de serrures. Et je doute fort que tous les emplacements soient occupés en même temps par une seule variété de virus, sachant que ces virus ne sont pas censés traîner à la porte d’entrée, mais se précipiter à l’intérieur.
— Je ne sais pas. Il faudrait demander à un virologue.
— Ouais, admettons qu’il ait une réponse logique et satisfaisante, et pas une nouvelle rustine à leur théorie qui me paraît de plus en plus foireuse. En attendant, c’est quand même une étrange coïncidence que depuis la covid-19, presque plus personne ne meure de la Grippe, comme si celle-ci avait été rebaptisée. As-tu entendu parler de la théorie révolutionnaire des exosomes ?
Pour pousser à fond une étude des « pour » et des « contre » concernant une théorie, on peut lui opposer une théorie alternative et regarder si cette dernière répond à davantage de points pour justifier des observations. Eh bien, par exemple, il semble que la théorie des exosomes soit plus efficace et plus réaliste que celle des virus (voir notamment : La théorie des exosomes contre celle des virus), même si elle est plus récente.
Toujours avec l’idée de faire la part des choses et d’évaluer le plus justement possible une situation, une théorie, ou une crise, voire même aussi le comportement d’un être humain individuel ou d’un groupe, nous gagnons à éviter le phénomène de projection, bien que ce puisse être difficile, surtout lorsque l’évaluation concerne d’autres personnes. En d’autres termes, il vaut mieux éviter de trop raisonner en fonction de nous-mêmes, de ce que nous aimons ou n’aimons pas, de nos croyances particulières, etc. Si nous jugeons par exemple un Trump de manière négative, nous devrions en fait commencer par nous interroger sur ce qu’il nous renvoie de nous-mêmes dans un jeu de miroirs, parce que chaque être humain peut servir de miroir aux autres. Le défaut que nous percevons chez l’autre peut provenir alors soit du même que nous n’aimons pas voir chez nous et/ou ne voulons pas reconnaître, soit d’une qualité opposée au défaut supposé et dont nous manquons ou croyons manquer. L’image renvoyée d’un Trump orgueilleux a par exemple une assez bonne chance de démontrer en réalité notre manque d’assurance ou d’affirmation de nous-mêmes. Ce que nous voyons chez l’autre est à la mesure de ce que nous sommes. Le degré de noirceur ou de lumière que nous y voyons dépend étroitement de notre propre lumière ou de sa relative absence, de la même manière que la lumière d’une torche renvoyée par un miroir aura nettement moins de puissance d’illumination que celle du Soleil.
Notre lumière intérieure permet d’effacer notre ombre aussi bien qu’elle permet de révéler la vie extérieure jusqu’au moindre détail. Ceci, si nous la laissons grandir et s’exprimer. C’est finalement elle qui révèle les contradictions, les mensonges, les faux-semblants… aussi bien que la cohérence, la vérité et la justice lorsqu’elles sont présentes. Pouvons-nous sérieusement évaluer et apprécier efficacement un être humain, une théorie, ou une situation critique sans d’abord faire croître et s’épanouir notre lumière intérieure ?
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.