La Suisse a offert à Klaus Schwab le statut d’Organisation internationale. Une révolution antidémocratique

21/03/2022 (2022-03-21)

[Source : LHK]

Par Liliane Held-Khawam

[Photo : Le président ukrainien Zelenski au WEF. Notre texte sur le sujet: L’Ukraine, terrain de jeu des oligarques? Pendant ce temps, la Monnaie Unique Mondiale se précise sur fond de Dépossession.
https://lilianeheldkhawam.com/2022/03/08/lukraine-terrain-de-jeu-des-oligarques-pendant-ce-temps-la-monnaie-unique-mondiale-se-precise-sur-fond-de-depossession/]

Le Nouveau Monde [NDLR : alias ici le Nouvel Ordre Mondial, pas celui qui lui fera suite.] n’a que faire du concept de Nation, de Démocratie, et des Droits de l’homme. Toutes les crises qui nous terrassent sont autant d’écrans de fumée qui visent à détourner l’attention de la finalisation de la mise en place de la globalisation. À titre personnel, je ne crois pas qu’il existe sur cette terre un seul dirigeant politique de premier plan qui soit un véritable nationaliste ayant le moindre pouvoir opérationnel.

C’est techniquement impossible au vu de la pieuvre monétaro-financière qui régit la planète. Nous vivons une période où les traités et les accords qui comptent sont réglés hors du champ visuel. Quant à la gestion du grand public, celle-ci est déléguée à des communicants-influenceurs qui oscillent entre propagande et démagogie. Ainsi, le bon public est neutralisé grâce à des doses généreuses de messages émotionnels et anxiogènes à souhait. L’ essentiel, c’est qu’il ne bouge plus et qu’il se dise au fond de lui qu’il y a pire que lui dans ce monde.

Pour vous apporter quelques éléments qui étaient mes dires, je vais vous parler de la Suisse. En septembre 2013, suite à une énième trahison d’une dirigeante du pays, j’avais tenté d’alerter les gens sur le danger que courait le pays via le texte « La Suisse est un concept en danger ». Si cet article est depuis devenu un classique, je vous assure qu’il n’a eu aucun impact concret sur la désintégration du pays.

Les autorités suisses s’enfoncent dans le déni de la démocratie et accordent des privilèges formidables à Klaus Schwab.

Depuis quelque temps, Klaus Schwab a quitté sa discrétion (timidité?) légendaire pour épouser une sorte d’arrogance doublée d’orgueil tant il a besoin d’étaler sa victoire et celle de ses partenaires dans les médias et les conférences qu’ils concoctent avec ses disciples. Oui, Klaus Schwab veut donner de lui tous les jours un peu plus l’image d’un puissant gourou qui a réussi à créer une alliance planétaire avec l’ensemble des décideurs qui comptent. Et il est si fier de son concept de stakeholder management qu’il en oublierait presque de prendre en compte l’humanité qui peuple la terre et qui découvre cet homme dont les discours n’ont rien à envier aux dirigeants les moins bienveillants de l’histoire de l’humanité. De fait, ses propos sont une déclaration de guerre lancée aux populations puisqu’il se permet de définir le changement de leur nature humaine sans leur consentement. Ceci n’est pas juste une déclaration de guerre ami lecteur. Ceci est un projet génocidaire.

Et comme je n’ai pas l’habitude de vous faire perdre votre temps, je rappelle le texte qui prouve la dangerosité des paroles tenues par le monsieur, et/ou par son principal conseiller (vidéo Harari). L’idéologie qui est vantée dans les allées du World Economic Forum sont indignes du pays hôte, et donc de la Suisse!

Yuval Harari le maître à penser de Klaus Schwab, vous explique sa vision de l’ « humain » du futur. Sur Youtube pour activer la traduction :
https://www.youtube.com/watch?v=hL9uk4hKyg4

Klaus Schwab est donc gonflé à bloc. On perçoit dans ses interventions une espèce d’exaltation qui ne s’explique que par la dimension spirituelle du monsieur. En remettant en question la nature humaine, cet homme met à mal chaque ligne des textes de ce livre. Par conséquent, M Schwab est le symbole d’un bras de fer engagé contre le Dieu de la Bible, qui dit du début à la fin que l’homme est créé à son image. L’idéologie défendue par les messieurs ci-dessus désacralise la vie humaine et mènerait tôt ou tard à un société de maîtres et d’esclaves. Ne vous laissez pas berner par un revenu universel alors que la société du futur ne veut même pas investir sur les fragiles et les vulnérables.

Risque de créer une société de maîtres et d’esclaves! Ecole centrale de Lyon – Café éthique – Le Transhumain, l’avenir de l’homme ou sa fin ? Commentaires de certains scientifiques sur le sujet.
https://youtu.be/Zb0deyKIKwU?t=857

À titre personnel, Klaus Schwab me fait penser à Goliath qui se pavanait tous les jours devant le peuple hébreu du petit David. Cependant en tant que protestant, Klaus devrait savoir que du haut de ses 17 ans, et malgré l’absence d’équipement, le petit David a abattu le Goliath avec un caillou grâce à un simple … lance-pierre.

Le World Economic Forum est devenu une Organisation internationale

Si Klaus Schwab se sent si fort, ce n’est pas par hasard. Son organisation qui est une espèce de lobbyisme grandeur planétaire est devenue une Organisation internationale avec énormément de droits et très peu de devoirs. Evidemment tout cela se fait grâce à l’argent captif du contribuable suisse.

Je vous invite à regarder cette vidéo dans laquelle le monsieur vous explique qu’il a accès à tous les gouvernements de la planète, et peut-être pas seulement pour les inviter à des symposiums.

En quoi les propos lus et entendus ci-dessus répondent à la définition de l’Organisation internationale? Regardez sa définition dans le Larousse: Organisation internationale est un groupement composé ou non d’États (organisation intergouvernementale), à vocation soit universelle, soit régionale ou continentale. (Les organisations internationales ont notamment pour objet la sécurité collective des États et la promotion de la condition humaine dans la communauté mondiale.) En écoutant MM Schwab et Harari, je ne suis nullement rassurée quant à l’avenir de la condition humaine qu’elle soit locale ou mondiale!

En 2016, un traité signé par le Conseil fédéral suisse reconnaît le World Economic Forum en tant qu’Organisation internationale.

L’obtention du statut d’Organisation internationale a été un moment très important pour ce monsieur. Dans un article du Temps, il compare le WEF à la Croix Rouge puisque dans les deux cas, elles sont devenues hors mandat politique des organisations internationales. Notre question serait de savoir en quoi l’organisation de cet homme serait-elle aussi vitale à l’humanité qu’a pu l’être la Croix-Rouge lors de sa création?

Plus grave, selon mes convictions, le principe du stakeholder system, est une porte ouverte au totalitarisme d’un clan anonyme privé (cf la 1WorldCompany). Tout le monde a toujours su que le mélange public-privé, ainsi que le transfert des techniques de management dans la vie publique, serviraient de terreau sur lequel le fascisme prospère. Il n’y a aucun doute. Le World Economic Forum ne peut ignorer ce qui est présenté dans cet espace.

« Le fascisme devrait plutôt être appelé corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’Etat et des pouvoirs des marchés », dixit Mussolini.

Cela rejoint le sénateur T.Bone quand il déclarait le 4 juin 1943, au comité du Sénat américain pour les affaires militaires : Farben était Hitler et Hitler était Farben ».

Introduction de Coup d’Etat planétaire, 2019

Voici la liste des Organisations internationales admises par la Suisse :

Le 23 janvier 2015, soit 8 mois avant le lancement par le pape François de l’Agenda 2030, un accord a été signé
entre le Conseil fédéral suisse et la Fondation du World Economic Forum relatif au statut de la Fondation du World Economic Forum en Suisse

Or, selon Stéphane Paquin et Kristine Plouffe-Malette « Les organisations internationales sont créées par traités par des États souverains et représentent des lieux où ces derniers se réunissent dans le cadre de structures permanentes qui incluent généralement des instances de délibération et un organe exécutif et administratif. » C’est exactement ce que le Conseil fédéral offrit au WEF. Et s’ils ont pu le faire, c’est grâce aux pouvoirs nouveaux que leur a octroyés la Constitution post 1999. Depuis, le Conseil fédéral passe des accords-contrats en direct avec beaucoup beaucoup de monde. Et cela change la nature du pays.

Et que dit cet accord avec le WEF?

L’intégration des gouvernements avec les entreprises, les universités, le business est actée. C’est le principe de la cogouvernance publique-privée: « considérant que, conformément aux statuts de la Fondation, le World Economic Forum a pour mission d’intégrer les dirigeants du monde des affaires, des gouvernements, des milieux académiques et de la société dans son ensemble au sein d’une communauté œuvrant pour l’amélioration de l’état du monde, (…) »

Liberté d’action

Le WEF bénéficie d’un territoire qui s’appelle la Suisse au sein duquel la liberté d’action est garantie. Les exigences mises en place dans le cadre de la crise Covid ne devraient donc pas s’appliquer à un établissement comme le WEF. A moins que son chef, Klaus Schwab en décide autrement.

Art. 2 Liberté d’action

1 Le Conseil fédéral suisse garantit l’indépendance et la liberté d’action du World Economic Forum.

2 Il lui reconnaît une liberté de réunion absolue, comportant la liberté de discussion, de décision et de publication sur le territoire suisse.

Exonération fiscale

Le WEF est exonéré fiscalement! Nous contribuables suisses, nous devons fournir l’argent nécessaire pour que le WEF puisse bénéficier d’une infrastructure adéquate pour gérer son quotidien. Question: qui engrange les bénéfices su WEF? La famille Schwab? Si oui, comment et au nom de quoi un Conseil fédéral est-il autorisé à mettre un groupe d’individus hors des droits et des devoirs des citoyens?

Art. 3 Régime fiscal

1 Le World Economic Forum est exonéré de l’impôt fédéral direct (…)

2 La Caisse de pension du World Economic Forum est exonérée des impôts directs fédéraux, cantonaux et communaux, (…)

Liberté de disposer de fonds et de produits financiers, et d’or. A l’intérieur et HORS de la Suisse

En lisant ce document, on trébuche subitement sur un passage extraordinaire! Le WEF bénéficie de liberté de disposer de fonds sous toutes les formes, et leur circulation en Suisse et hors de Suisse n’est soumise à aucune contrainte. Les prudences quant aux risques liés à cette libre-circulation du genre de blanchiment d’argent ou de corruption de gouvernements, ne font pas partie de la réflexion. Le WEF est au-dessus de nos lois! L’Etat de droit est bel et bien mort!

Art. 4 Libre disposition de fonds

Le World Economic Forum peut recevoir, détenir, convertir et transférer tous les fonds quelconques, toutes devises, tous numéraires, de l’or et autres valeurs mobilières, en disposer librement tant à l’intérieur de la Suisse que dans ses relations avec l’étranger.

Promotion de la Suisse

Le World Economic Forum utilise les prestations du Département fédéral des Affaires étrangères pour intervenir dans les dossiers et les situations qui l’intéressent. Ainsi, il dispose de moyens gouvernementaux pour faire avancer ses visions politiques dans les crises gouvernementales. Bref, le DFAE deviendrait un consultant au service du WEF! En échange le WEF fait la promotion de la Suisse et de sa démocratie incomparable par exemple? Quel est l’intérêt de la Suisse à porter atteinte à l’Etat de droit et donc à s’abaisser pareillement?

Art. 6 Coopération entre le World Economic Forum et la Confédération

Le renforcement de la coopération entre le World Economic Forum et la Confédération fera l’objet d’un accord séparé entre le Département fédéral des affaires étrangères et le World Economic Forum, en lien notamment avec la politique de bons offices de la Suisse et la promotion de la politique d’Etat hôte de la Suisse

Et ce n’est pas tout! Le WEF bénéficie de l’infrastructure de la Suisse en tant qu’Etat partout dans le monde!

Art. 9 Assistance des représentations diplomatiques et consulaires suisses à l’étranger

Le World Economic Forum pourra avoir recours, en cas de nécessité, à l’assistance des représentations diplomatiques et consulaires suisses à l’étranger.

Et que fait-on en cas de problèmes? On négocie.

Art. 11 Règlement des différends

Tout différend entre les parties au présent Accord concernant l’interprétation ou l’application du présent Accord est réglé par des négociations entre les parties.

Un alinéa s’intéresse tout de même à la sécurité de la Suisse

Pour être complet, j’ai tout de même trouvé cet alinéa. Ca fait du bien de le lire même si on ne voit pas comment avec l’article 4 les problèmes liés à l’éventuelle circulation d’argent sale pourrait être traité avec l’article 6. A moins que la qualification de l’argent, propre ou sale, varie en fonction de son détenteur…

Art. 8 Sécurité de la Suisse

1 La compétence du Conseil fédéral suisse de prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder la sécurité de la Suisse est réservée :

Alors comment expliquer ce qui précède?

Les dirigeants du public ET du privé travaillent pour un projet unique qui mène invariablement à l’Agenda 2030

« Nous sommes la seule organisation qui fait la promotion de la coopération entre les secteurs public et privé. » Il a raison de préciser la chose, puisque le WEF a tenté de donner un vernis intellectuel et scientifique au tricotage entre les ressources des Etats publics et les mains privés. Un système extraordinairement inique, mais légalisé par des politiciens corrompus, a été mis en place avec un mépris total des populations réduites au statut de ressources productives. Les associations de suicide assisté se chargeront de sortir avec dignité ceux qui n’ont plus rien à offrir en matière de valeur ajoutée. C’est ce que nous avions tenté d’expliquer en 2019 sous le titre de Coup d’Etat planétaire.

Nous sommes donc à la croisée des chemins. Les modèles monétaires, financiers, économiques, fonciers, éducatifs, ou culturels de l’ancien monde sont en voie de liquidation. Les richesses associées ont néanmoins été captées par une oligarchie privée et corporatisée, qui se rend maîtresse de tous les leviers. Parallèlement à cela, elle tente d’unifier la planète sous des prétextes messianiques, auxquels sont rattachés des programmes de développement. Pour l’heure, nous avons pu constater que le concept générait une décrépitude de l’humanité et de la planète. A l’opposé, se trouve la micro-élite dotée de seigneuriage qui bénéficie d’une prospérité historique. Tout dépend donc de quel côté on se place pour évaluer l’écart entre les résultats promis et ceux observés. Les programmes mis en place sont porteurs d’un succès parfait pour les uns et d’un drame tout aussi prégnant pour le reste des vivants (animaux et planète inclus).

Pour atteindre le nouveau paradigme, les seigneurs mettent en place une révolution sociétale dans laquelle l’humanité risque de perdre ses dernières libertés et ses droits, avec en particulier le droit à la propriété privée. Ce faisant, elle dépendra du système omniprésent pour assurer sa subsistance. Un revenu universel et une économie de partage seront mis à disposition du terrien contre services rendus à la communauté.

Extrait de Coup d’Etat planétaire, 2019
https://lilianeheldkhawam.com/2020/08/03/remise-en-question-de-la-societe/

Une élite assez large, couvrant de nombreux secteurs, a participé à l’élaboration du projet.

Et ce projet unique est concrétisé dans l’Agenda 2030 qui vise la transformation du monde sous le prétexte de Développement durable jusqu’en 2019, puis au travers de  » l’opportunité  » offerte par le Covid, et actuellement grâce au soutien de la cause ukrainienne représentée par le héros national Zelenski.

Une formation unique en fil rouge du CV des leaders du public ou du privé

Plus récemment, Jim Rickards expliquait comment on a réussi à formater les mentalités des politiciens pour les faire adhérer à l’impensable. Cela fait des années que nous avons tous compris que les dirigeants politiques faussement labellisés droite-gauche, internationaliste ou nationaliste, poursuivent le même agenda. Et pour cause, ils ont été pratiquement tous formés dans les mêmes académies, ou ont subi des formations au sein des fondations du genre Rockfeller, American-French (ou Swiss) Foundation, celle des young leaders du WEF, etc. Ils ont été nourris au même lait maternel qui mène aux postes-clés. Qu’ils soient convaincus ou pas de la cohérence des modèles pseudo-scientifiques recouverts de jargons dédiés aux initiés, ils savent qu’ils doivent filer droit une fois nommés.

Davos 18 minutes

La suprématie du marché ne peut laisser de place à la démocratie.

Quand un homme politique vous parle de démocratie de marché, il se moque de son électorat. Il n’y a pas de démocratie, qui donne le pouvoir aux peuples, dans un système dominé par le marché. Cela est particulièrement un non-sens lorsque quelques entreprises ont la main mise sur tous les leviers de celui-ci et que les PME sont en train de couler. Comment donner du pouvoir politique à des populations qui n’ont pas voix au chapitre économique de base. La démocratie de marché porte dans son appellation même l’absurdité de mots irréconciliables.

Jacques Attali, fin influenceur de la société francophone, avait décrit clairement les conséquences de la captation par quelques-uns de ce marché planétaire vorace. Voici ce qu’il disait en 2016 au sujet de l’impuissance de la démocratie locale face à un marché global, spécialement quand les politiciens sont acquis à la cause des financiers…

Dans le proche avenir, on peut donc assister à une remise en cause de l’idéal des démocraties de marché

La démocratie sera progressivement critiquée, puis rejetée, parce qu’elle échouera à donner du sens et sera incapable de maîtriser les forces du marché, de prévoir les enjeux de long terme, de prendre des décisions impopulaires, de diffuser équitablement le progrès technique, de maîtriser le climat, de canaliser les migrations, d’organiser le vivre ensemble, de donner une voix égale à chacun, et encore moins aux générations futures; incapable de maîtriser la concentration des richesses et des pouvoirs, d’équilibrer les forces des marchés, de créer des emplois, de maintenir le niveau de vie des classes moyennes, de faire respecter la sécurité, de donner du sens à la rage, de maîtriser la colère. 

On expliquera que les mêmes soi-disant élites se reproduisent, et qu’elles décident en fonction de leurs seuls intérêts, qu’on présentera de plus en plus comme nomades, sans racines, contraires à l’intérêt des nations. Les classes moyennes mêleront dans un même opprobre les élites et les migrants, nomades de luxe et nomades de misère. 

[…] On préférera les plaisirs de l’instant à la défense de la liberté des générations suivantes. Le narcissisme imposera sa tyrannie. On refusera de mourir pour défendre les autres, ou des valeurs. Des boucs émissaires seront désignés parmi ceux qui sont différents, en particulier ceux venus d’ailleurs. On voudra les chasser, les exclure. 

On dira que la libération du désir illimité, voulue par le marché et la démocratie, provoque de la frustration, par l’impossibilité de satisfaire tant la demande de biens que la demande de renommée. La démocratie et le marché seront ainsi vus comme de plus en plus porteurs d’une idéologie nomade, contraire aux intérêts des peuples, qui sont, eux, sédentaires. 

La liberté sera vue aussi comme le droit de libérer la part diabolique qui est en soi, de moins en moins contrainte par la conscience et le respect de soi, d’être monstrueux, sectaire, suicidaire, tortionnaire. La liberté légitimera la rage et la colère, qui se retourneront contre elle. 

Emergeront alors des idéologies d’une grande violence, de l’écologie radicale au fondamentalisme religieux. La démocratie sera rejetée. Le totalitarisme revisité. 

Pour se protéger, on sera prêt à abandonner la démocratie au nom de la laïcité ou du fondamentalisme; on utilisera toutes les technologies dans une société d’hypersurveillance, où la sécurité deviendra un marché de masse. On sera prêt à oublier la liberté pour défendre la sécurité. On passera de la démocratie à la dictature en passant par l’étape de la « démocrature », dictature maquillée en démocratie. […] 

https://www.lexpress.fr/actualite/politique/jacques-attali-comment-sauver-la-democratie_1842174.html

Un devin Jacques Attali. On peut tout de même le remercier car il montre que tout aurait pu être anticipé et désamorcé à temps… Encore eut-il fallu que l’on en eusse envie…

LHK

Complément

Voici un texte qui répond à l’orgueil démesuré de toutes ces personnes qui méprisent l’humanité et la vie au naturel. Son auteur est le roi Salomon celui qui a recherché la sagesse plutôt que les richesses.

1 Paroles de l’Ecclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem.

2 Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.

3 Quel avantage revient-il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil?

4 Une génération s’en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours.

5 Le soleil se lève, le soleil se couche; il soupire après le lieu d’où il se lève de nouveau.

6 Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord; puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits.

7 Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent.

8 Toutes choses sont en travail au delà de ce qu’on peut dire; l’oeil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre.

9 Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

10 S’il est une chose dont on dise: Vois ceci, c’est nouveau! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés.

11 On ne se souvient pas de ce qui est ancien; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard.

12 Moi, l’Ecclésiaste, j’ai été roi d’Israël à Jérusalem. 

13 J’ai appliqué mon coeur à rechercher et à sonder par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux: c’est là une occupation pénible, à laquelle Dieu soumet les fils de l’homme. 

14 J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil; et voici, tout est vanité et poursuite du vent.

15 Ce qui est courbé ne peut se redresser, et ce qui manque ne peut être compté.

16 J’ai dit en mon coeur: Voici, j’ai grandi et surpassé en sagesse tous ceux qui ont dominé avant moi sur Jérusalem, et mon coeur a vu beaucoup de sagesse et de science.

17 J’ai appliqué mon coeur à connaître la sagesse, et à connaître la sottise et la folie; j’ai compris que cela aussi c’est la poursuite du vent.

18 Car avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin, et celui qui augmente sa science augmente sa douleur. (Ecclésiaste1, version Louis Segond)

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