07/08/2021 (2021-08-07)
[Source : reseauinternational.net]
par Jean Goychman.
L’opinion publique sort de la léthargie profonde dans laquelle elle était immergée depuis des décennies. L’Américain Mark Twain, grand observateur de la nature humaine, disait : « Il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés ».
Les récentes manifestations et surtout leur montée en puissance partout en France nous indiquent que cette prise de conscience se produit et qu’elle marquera un tournant de notre Histoire.
Pour autant, la victoire est loin d’être acquise et le chemin qui y conduit sera encore long.
Qui est au cœur de ce bouleversement mondial ?
Si on en croit les médias « mainstream », tous les événements que nous subissons depuis près de 2 ans sont purement fortuits et quiconque y verrait un quelconque déterminisme, sans même parler d’un plan concerté, ne pourrait être qu’un affreux complotiste, ennemi de l’Humanité et fomenteur de troubles. Pourtant, la quasi-parfaite unanimité du propos devient d’autant plus suspecte que ce sont toujours les mêmes arguments qui nous sont présentés, un peu comme si « tous ces détaillants se fournissaient chez le même grossiste », pour paraphraser le regretté Philippe Seguin.
Considérés comme des moyens d’information au service de leurs lecteurs, les médias se sont progressivement mués en véritables instruments de propagande. Certes, cela n’est pas tout à fait nouveau, mais soulève néanmoins la question : « pour le compte de qui agissent-ils vraiment ? » Nous avons assisté à la dépersonnalisation progressive des éditorialistes et il n’en reste que très peu (et c’est tout à leur honneur) qui osent encore braver la doxa de la bien-pensance universalisée.
La première opération de prise de contrôle d’un média par la finance est probablement celle relatée par Carol Quigley. Dans son livre « Histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine » (éditions Le retour aux sources) celui-relatait, dans le chapitre 6, intitulé « The Times » que le groupe de Milner avait utilisé le Times pour propager ses idées depuis 1905. Après avoir pris la direction de la ligne éditoriale dès 1912, ce groupe en fit l’acquisition en 1922.
C’est en 1906 que les banquiers à l’origine de la création de la FED avaient commencé à prendre le contrôle d’un certain nombre de journaux américains. Ceux-ci, après la crise de 1907, réclamèrent la mise en place d’une banque centrale, dont le peuple américain ne voulait pas.
Depuis cette époque, nombreux furent les médias qui, au travers d’une prise de participation majoritaire de leur capital, durent ainsi aliéner leur liberté de parole ou d’écrit aux « amicales pressions » de leurs administrateurs.
Un pouvoir sans limite
Après avoir convaincu (partiellement) le peuple américain de la nécessité de créer une banque centrale (sans utiliser le terme) la Réserve fédérale, couramment désignée sous le nom de FED, fut créée le 23 décembre 1913 à 23 h 30, au terme d’une séance particulièrement animée, car certains sénateurs et représentants avaient perçu ce qui se cachait derrière l’apparence. En réalité, la FED était une banque privée dont le capital était détenu par d’autres banques privées qui formaient une sorte de « cartel ». En ayant obtenu le pouvoir d’imprimer les dollars, la FED avait de facto pris le contrôle de la monnaie américaine, alors même que la Constitution donnait ce droit exclusif au peuple américain (Article 1er, section 8 §5)
Il ne manquait plus que la dernière étape pour libérer complètement ce pouvoir et celle-ci fut franchie en 1971 lorsque le dollar perdit sa convertibilité en or. Le dollar, devenu monnaie « fiduciaire » pouvait alors être créé à partir de rien et financer sans limites les dettes publiques américaines, comme le faisaient les autres banques centrales bâties sur le même modèle. Or, le dollar n’était pas une monnaie comme les autres, car il possédait un autre attribut : il était également, depuis les accords de Bretton Woods de 1944, la monnaie dite « de réserve internationale » avec laquelle s’effectuaient les transactions internationales, et en particulier le commerce du pétrole. Il est évident que ce double statut « brouillait » les cartes et que cela permettait à la finance américaine (et aux banques internationales qui contrôlaient Wall Street) de s’enrichir également sans limites car il fallait créer de plus en plus de dollars pour satisfaire la demande mondiale. Et comme ces dollars ne pouvaient être créés que sur demande du Trésor américain, ils généraient également des intérêts en proportion…
C’est donc toute la planète, ou presque, qui s’est trouvé sous la coupe de la monnaie américaine. Ajoutez à cela les deux autres piliers de la finance mondiale qui sont le FMI et la Banque Mondiale et vous obtenez le système financier qui dirige la planète.
Il est curieux de constater qu’en aout 2019, les principales banques centrales décidèrent de « tuer le dollar » et que certains y voient l’acte initiateur du « Great Reset » pour lequel , aux dire même de Klaus Schwab, celle-ci fut une sorte de bénédiction.
Les conséquences de cette mainmise
On prête à Nathan Rothschild, dès 1815 la phrase : « Si j’imprime les billets, je me moque de qui fait les lois ! » Cette prophétie semble s’être réalisée car ce pouvoir exorbitant est aujourd’hui concentré dans les mains d’une infime minorité qui peuvent pratiquement tout se payer.
Ils ont compris tout de suite que la faiblesse des démocraties résidait dans la facilité à convaincre, voire à égarer, les opinions publiques et que, pour cela, il fallait contrôler les différents moyens d’informations. Lorsqu’on dispose d’une telle « manne céleste », les choses deviennent faciles.
Et parmi les moyens de contrôle de ces opinions, il y en avait un qui présentait d’énormes avantages, qui était de pouvoir inspirer des grandes peurs collectives. Ce climat de peur s’est progressivement installé depuis quelques décennies.
Les grandes peurs successives
Ne citons que pour mémoire que la « grande peur de l’an Mille » qui devait voir la fin du monde, et passons au XXe siècle. En 1938, Orson Welles avait réalisé une émission de radio qui commentait l’attaque de New-York inspirée de « La guerre des mondes » écrite par HG Wells.
[Ndlr : il semble bien que la prétendue grande peur de l’an Mille relève davantage de légende urbaine que de fait historique (voir par exemple Jean Delumeau: «La peur de l’an mille n’est qu’une légende» – L’Express (lexpress.fr) et Sylvain Gouguenheim, Les Fausses Terreurs de l’an mil – Persée (persee.fr)).
Concernant, l’émission de radio d’Orson Welles, voir L’arnaque de la fausse panique de “La Guerre des Mondes” – Nouveau Monde (nouveau-monde.ca)]
Une opération similaire a eu lieu en France en 1946 et avait pour thème la désintégration incontrôlée des atomes, qui généra également une certaine panique. En fait, ces expériences montraient très clairement le pouvoir de persuasion sur une foule que possédaient les « mass-médias »
Mais c’est surtout à la fin des années 60 que les grandes peurs planétaires sont apparues. Elles trouvaient probablement leur origine dans le « Rapport de la Montagne de Fer ». Souvenez-vous du trou de la couche d’ozone, ou encore des « pluies acides ». D’une façon générale, il fallait accréditer l’idée que l’Homme détruit la planète sur laquelle il vit. Cette base allait constituer le soubassement d’un dogme religieux qui s’est progressivement transformé en véritable religion.
La Croyance nécessite l’appui de la Science
Alors que, depuis plusieurs siècles, les religions, de par leur coté dogmatique, avaient toujours observé une certaine méfiance au sujet de la science, et notamment de ce côté « prédictif » qui empiète sur le pouvoir divinatoire de Dieu, la grande force de ceux qui utilisent ces peurs est justement de leur donner un aspect scientifique destiné à établir la véracité des causes des phénomènes mis en jeu. Et peu importe si les étapes nécessaires pour passer de l’observation à la formulation d’une hypothèse qui devra être suivie d’une expérience « cruciale », pièce maîtresse qui, seule, permettra de valider une théorie, ne sont pas respectées, l’essentiel est que les gens croient, du moins dans leur immense majorité, à cette théorie. Pour cela, l’apparence scientifique, voire la signature de sommités réputées, relayées par des médias unanimes sont les instruments essentiels de persuasion. Dans les temps jadis, un événement relaté dans un journal ne pouvait-être que vrai. Et cela était très souvent le cas car les rédacteurs ne voulaient en aucun cas, par déontologie, divulguer de fausses nouvelles. Seuls étaient admis les écarts ne modifiant pas le sens général de l’information transmise. Nous n’en sommes plus là et aujourd’hui, ce n’est plus la réalité qui est le critère, mais ce que les gens pensent être la réalité. Nous sommes rentrés insensiblement dans l’ère du « story telling ».
Le monde des trois peurs
Trois menaces nous surplombent aujourd’hui, et alternent dans l’actualité. Il y a le terrorisme international, le réchauffement climatique et la pandémie. La première se caractérise par un énorme choc dans l’opinion dû à l’horreur des méthodes employées et la sidération de voir des gens perdre la vie sans d’autre justification que d’inspirer la terreur. Il y a cependant eu un certain nombre de retombées financières, notamment dans le domaine de la surveillance et de la sécurité, notamment dans les transports, mais cela n’est guère évoqué.
Ensuite, il y a le réchauffement climatique. De quoi s’agit-il exactement ? On nous prédit un réchauffement catastrophique qui va tout bouleverser à la surface de la planète. La fonte des glaces va engloutir les terres émergées et faire disparaître, à terme, toute vie sur terre…
La cause ? La concentration en dioxyde de carbone est passée de 3 particules pour dix mille à 4 en quelques décennies. Même si les molécules de ce gaz peuvent réémettre une partie de l’énergie qu’elles captent, (effet de serre) cela reste quand même très limité et il est impossible que ce seul phénomène, à l’exclusion de tous les autres, soit à l’origine de ce qui est appelé le « dérèglement climatique ». D’autant plus que l’enfer prévu semble plus que modéré car, d’après les relevés satellites, la température moyenne de la planète ne s’est élevée que d’environ 1°C depuis un peu plus d’un siècle et semble même ne plus augmenter du tout depuis une quinzaine d’années.
Enfin, il y a la pandémie du virus SARS-CoV-2. Qu’en retiendra l’Histoire ? Probablement le nombre de décès qui lui sont imputables, comme cela s’est toujours fait pour les grandes épidémies. Je vous laisse le soin d’aller chercher les chiffres, et vous conviendrez que, rapportée à la population actuelle de la Terre, cette épidémie est, du moins jusqu’à présent, une des moins tueuses qui soit.
Cependant, la dramatisation extrême de la communication planétaire fait que la crainte qu’elle inspire est telle que les peuples sont prêts à accepter toutes les privations de leur liberté au nom de leur survie, qui ne semble pourtant pas vraiment menacée.
Le bilan de tout cela
Parti d’une simple idée qui consistait à créer de la fausse monnaie à laquelle on donnait l’apparence de la vraie, celle qui possède une réalité économique et dont la création ne peut se faire qu’en raison des richesses créées par l’Homme, l’oligarchie financière qui a entrepris de diriger le monde il y a environ 150 ans touche pratiquement au but.
Les étapes successives se sont déroulées sous nos yeux et quiconque s’interrogeait sur le bien-fondé de celles-ci se voyait immédiatement ostracisé et interdit de parole, voire de pensée.
Il y eut pourtant de nombreux avertissements, y compris venant de personnalités pouvant influencer le cours mondial des choses (de Gaulle, Eisenhower, Kennedy, Philippe de Villiers, pour parler des politiques, mais également des historiens, comme Carol Quigley, Pierre Hillard, Peter Dale Scott et tant d’autres, sans parler des témoignages écrits de nombre de journalistes et d’éditorialistes, rien n’y fait. Les gens refusèrent de voir ce qui, pourtant, était devant leurs yeux.
Redonnons un court instant la parole à Nathan Rothschild, publiée par Stephen Mittford Goodson, dans son livre « L‘histoire des banques centrales » page 64 (éditions Omnia Veritas) :
« La minorité qui comprend le système sera si intéressée par ses profits ou si dépendante de ses faveurs qu’il n’y aura jamais d’opposition de la part de cette classe sociale ».
Reste à savoir si le « Great Reset » qui semble déjà entrer dans une phase active, marquera la victoire définitive de cette élite mondialiste ou si les peuples, dans un sursaut salvateur, sauront retrouver le chemin de la liberté que cette minorité entend leur confisquer.
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