Note sur l’effondrement des civilisations

26/12/2023 (2021-01-14)

Par Joseph Stroberg

Les civilisations, comme les individus, sont confrontées à divers besoins et cherchent à les combler en accédant à des ressources pouvant les satisfaire.

Les besoinsLes ressources
minérauxminérales
végétauxvégétales
animauxanimales
matérielsmatérielles
énergétiquesénergétiques
affectifsaffectives
psychologiquespsychologiques
mentauxmentales
psychiques(para)psychiques
spirituelsspirituelles
(pro)créateurs(pro)créatrices

Pour maintenir adéquatement le lien entre leurs besoins et les ressources disponibles, les individus et les groupes humains doivent pouvoir entretenir et conserver un certain état, aussi bien intérieurement qu’entre eux, caractérisé notamment par :

  • l’équilibre (harmonie, justice…) ;
  • l’organisation (ordre) ;
  • la capacité d’action (impliquant puissance et liberté) ;
  • la volonté ;
  • le courage moral et physique ;
  • l’intelligence ;
  • l’amour (de soi, des autres, de ce que l’on crée…).

Plus il existe d’individus déséquilibrés, désorganisés, impuissants (paralysés, bridés ou incarcérés…), faibles, lâches, stupides, indifférents ou haineux… et plus ceci se répercute sur les groupes, jusqu’au niveau des nations et même du monde. Ces divers groupes deviennent à leur tour déséquilibrés, désorganisés, impuissants, faibles, etc.

Le potentiel d’une civilisation dépend du potentiel moyen d’un individu et du nombre de ses représentants. Il peut être supérieur au produit de ces deux données, si les ressources sont partagées équitablement ou justement. Mais il peut être inférieur à ce produit si les ressources sont accaparées par une seule partie des membres de la civilisation au détriment du reste. Plus la partie qui accapare est réduite et moins le potentiel de la civilisation est important, mais plus cette civilisation risque l’auto-destruction. Une minorité thésauriseuse est comparable à une tumeur cancéreuse. Elle accapare le sucre et multiplie l’insanité (les cellules cancéreuses, semblables aux ressources accumulées de manière éhontée) au détriment de la santé du reste du corps.

Une civilisation survit d’autant mieux qu’elle partage ses ressources entre ses membres et les échange avec d’autres civilisations sur une base équitable et juste.

Si certaines ressources viennent à manquer pour un nombre important des représentants de la civilisation ou pour la totalité de ces derniers, alors elle peut péricliter ou même s’effondrer. Elle le fera d’autant plus vite, ou de manière d’autant plus dramatique, que le nombre de ressources indisponibles et que la proportion d’individus affectés sont importants.

La culture plus ou moins élaborée et sophistiquée d’une civilisation représente la résultante et la combinaison des différents systèmes et moyens qu’elle a mis en œuvre pour accéder aux ressources dont elle a besoin, pour les partager entre ses membres et pour les utiliser de manière plus ou moins appropriée et judicieuse.

Une culture rigide, très hiérarchisée et/ou fortement compartimentée est moins apte à faire face à des situations imprévues, spécialement lorsqu’elles sont d’ordre cataclysmique.

Plus une civilisation dépend d’intermédiaires – particulièrement mécaniques, artificiels, matériels ou même financiers – pour la recherche et l’exploitation des ressources ou d’une partie d’entre elles, et plus elle est vulnérable (aux conditions naturelles comme à des attaques d’autres civilisations)

La civilisation la plus réactive, la plus souple, et donc la plus pérenne, est celle qui sait se passer de structures fortes et plus ou moins définitives ou cristallisées, notamment de gouvernements, de constitutions, d’administrations, etc. Elle est fluide, voire aérienne. Les échanges de ressources y sont essentiellement conditionnés par les besoins réels (et non pas superflus), la spontanéité, l’altruisme et le respect autant des autres que de l’environnement, l’absence d’intermédiaires, etc. Elle n’est pas coulée dans le béton et ne repose pas sur des textes de lois plus nombreuses que les étoiles visibles dans un ciel nocturne.

La civilisation moderne a engendré un Système complexe reposant sur ce qu’elle a dénommé « Économie », elle-même étroitement dépendante d’un système financier presque virtualisé et propre à enrichir artificiellement une très petite minorité d’individus au détriment de tous les autres. Ces deux secteurs de l’activité humaine ont pris une telle prépondérance qu’ils tendent maintenant à contrôler et conditionner tous les autres : éducation, santé, politique, recherche scientifique, industrie, artisanat, services publics, etc. jusqu’aux religions établies depuis plusieurs siècles. Autrement dit, le petit nombre de ceux qui contrôlent l’argent (virtuel ou plus tangible) ou en d’autres termes la masse monétaire (basée essentiellement de nos jours sur le crédit et la « dette »), contrôlent de plus en plus toutes les ressources, y compris psychologiques, psychiques et spirituelles.

Cependant, de nombreuses ressources en viennent quantitativement ou qualitativement à manquer. Quantitativement, c’est le cas de nombreuses ressources minérales, végétales, animales et énergétiques, étant donné le grand gaspillage de ces mêmes ressources depuis plus d’un siècle par une civilisation devenue surconsommatrice à cause de l’avidité croissante de ses « élites ». Qualitativement, c’est particulièrement le cas des ressources mentales et spirituelles, par la dégradation des systèmes éducatifs (davantage propres à fabriquer des clones de la pensée unique qu’à produire des libres penseurs) et par celle des religions qui se sont enfoncées dans le matérialisme, bien loin de leur vocation fondatrice, au point de perdre presque entièrement leur pouvoir de guidance morale et spirituelle sans avoir été remplacées par quoi que ce soit d’autre de viable en la matière.

En conséquence, le seul moyen pour les élites de permettre la survie de cette civilisation dont elles ont pu prendre le contrôle est de réduire d’une manière ou d’une autre la consommation des ressources afin de retrouver un équilibre entre leur besoin et leur disponibilité. Et pour cela, il n’y a pas trente-six manières possibles. Soit on diminue drastiquement le niveau de vie moyen par habitant, soit on réduit considérablement la population des consommateurs de ressources, au besoin par une guerre mondiale thermonucléaire, ou par une voie plus lente et moins visible consistant à stériliser et/ou empoisonner cette population à petit feu (par les pesticides, par les campagnes massives de vaccination, par les matières plastiques en tant que perturbateurs endocriniens, par les nombreux additifs alimentaires, par des graisses alimentaires et des sucres artificiels, par les toxines issues de la pétrochimie, par l’uranium appauvri sur les nombreux champs de bataille, par les micro-ondes pulsées, etc.).

La politique n’est qu’un des systèmes utilisés dans l’exploitation et la distribution des ressources. Si le système politique d’une civilisation s’effondre, c’est que des ressources viennent à manquer pour la totalité ou pour un trop grand nombre des membres de la civilisation. Actuellement, la politique est contrôlée par la finance et contrôle à son tour les armées. Cependant, son rôle n’est plus indispensable aux élites qui peuvent se permettre de financer directement leurs armées privées.

Les armées sont un des moyens de voler des ressources ou d’empêcher de les voler. Elles sont utilisées dans les civilisations primitives dont le niveau de conscience n’est pas encore suffisamment avancé pour connaître le partage équitable et l’absence de gouvernements. Pour tenter de perpétuer la civilisation terrestre qui leur a tant servi, les élites au vingt et unième siècle gagnent à détruire les nations, pour ainsi démanteler les armées dont ces dernières disposent. Et parallèlement, elles financent leurs propres armées de mercenaires et/ou de terroristes et leurs propres services secrets.

Au vu des données et conditions précédemment évoquées, il n’y a probablement que trois grandes voies pour que la civilisation actuelle ne s’effondre pas plus ou moins complètement et ne retourne pas à l’âge des cavernes ou au Moyen-âge.

  • La première est la finalisation du Nouvel Ordre Mondial par
    les élites, de manière à s’assurer définitivement (ou presque) le
    contrôle sur les armées et sur les ressources, après avoir déjà pris le
    contrôle des autres systèmes dans la plupart des pays du monde :
    • politiques (par la corruption presque généralisée et les
      nombreux squelettes dans les placards, par le financement des
      principaux partis politiques, toutes tendances confondues)…;
    • économiques (OMC, multinationales privées, banques
      centrales);
    • médiatiques (grands médias contrôlés par quelques
      poignées de magnats de la finance ou de l’économie);
    • de santé (OMS, financement des facultés de médecine,
      multinationales de la pharmacie)…;
    • judiciaires (CPI);
    • éducatifs (financement des grandes universités,
      orientation des lois scolaires par la corruption politique, etc.);
    • etc.
  • La seconde est une prise de conscience spontanée d’une
    masse critique d’individus capables d’infléchir la dérive
    surconsommatrice et les aberrations du Système actuel (hypothèse très
    peu probable).
  • La troisième est l’intervention d’une civilisation
    supérieure de manière suffisamment habile et subtile pour éviter que le
    contact ne soit un facteur additionnel de l’effondrement (hypothèse
    guère plus probable), car dans un tel cas, un impact majeur pourrait
    avoir lieu sur les ressources psychologiques, mentales, psychiques et
    spirituelles.

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