Et encore un gros média-mensonge sur le conflit en Ukraine

18/09/2022 (2022-09-18)

Le paroxysme d’une outrance mensongère !

[Source : alawata-rebellion]

Par Erwan Castel

Le 11 septembre dernier, dans un article titré « Population russe en danger », j’avais évoqué la forte probabilité de voir apparaître des cadavres dans le sillage médiatique de l’offensive ukrainienne de Balajlaïa, et dans l’intention réchauffée depuis des mois de diaboliser encore et toujours Poutine cet ennemi public n° 1 intergalactique de la pensée unique occidentale dont je rappelle que les pays qu’elle prétend représenter ne constituent que 17,8 % de la population mondiale. 

Et bien, cela n’a pas loupé ! Et les caniveaux médiatiques occidentaux de déverser dans les rues un nouveau « média-mensonge », pour reprendre l’expression de Michel Collon, exhibant un « charnier » de l’armée russe découvert près d’Izioum (front de Kharkov, au nord de Slaviansk).

Donc rien de surprenant concernant cette nouvelle théâtralisation russophobe du conflit, sauf peut-être le paroxysme toujours plus haut de cette grossièreté du narratif mensonger dont l’outrance et l’aplomb propagandistes révèlent surtout à mes yeux l’extrême naufrage du sens critique des populations occidentalisées dont la liberté de conscience est ravalée dans les culs de basse fosse de l’esclavage de la pensée unique.

Car il suffit, même pour un quidam arrivant dans cette tragédie européenne, d’ouvrir les yeux quelques secondes pour comprendre de qui sont les corps exhumés par les autorités ukrainiennes près d’Izioum !

De quoi s’agit-il ?

Car il s’agit ni plus ni moins que d’un cimetière où ont été enterrés des soldats ukrainiens (environ 500 au total) tués lors des combats d’Izioum de mars 2022. Les forces russes, devant le refus du commandement ukrainien de récupérer immédiatement leurs corps ont donc enterré ces soldats plutôt que de les laisser pourrir et en leur donnant de surcroît une sépulture chrétienne !

Et la bien-pensance occidentale veut aujourd’hui nous faire croire que ces cadavres déterrés « présentant des traces de morts violentes » (comme généralement tout soldat mort au combat !) seraient les victimes d’un crime de guerre de masse, mais dont les auteurs, plutôt que de faire disparaître les corps, se seraient donné la peine de les enterrer individuellement et de marquer leur sépulture ? 

Sérieusement de qui se moque-t-on dans les officines médiatiques occidentales ?

Ici encore, les thuriféraires occidentaux de ce manichéisme dominant toutes les propagandes, coiffant leur arrogance du mortier des procureurs, n’attendent même pas comme d’habitude ni la conclusion ni même le début d’une quelconque enquête pour nous jeter à la figure des conclusions fantasmées par leur haine russophobe incontrôlée. Et dans les forêts d’Izioum, ces Torquemada et ces tartuffes de la bien-pensance ukro-atlantiste tentent de nous rejouer cette fois le théâtre de Timisoara avec une dramaturgie mode Katyn !

Mais le plus pathétique reste certainement ce troupeau de drogués cathodiques qui — dans leurs salles de shoot que sont France 24, BFM TV, France 2, etc. — avalent des anacondas en s’agenouillant en chœur devant l’autel d’une bien-pensance occidentale qui pourtant, de plus en plus ouvertement, les prend pour des cons.

Jamais la « servitude volontaire » occidentale qu’Étienne de la Boétie décrivait déjà en 1574 n’a atteint un tel paroxysme de stupidité suicidaire que celui de cette russophobie hystérique !

Erwan Castel


Boutcha 2.0 à Izioum : L’Ukraine utilise des civils tués par des bombardements et les tombes de ses soldats pour jouer la carte du massacre

[Source : donbass-insider.com]

Par Christelle Néant

Sans surprise après la reprise d’Izioum, près de Kharkiv, par les forces armées ukrainiennes (FAU), l’Ukraine nous fait une réédition de Boutcha, en essayant d’utiliser les tombes de civils tués par des bombardements et celles de ses soldats tués pendant la bataille pour la prise de contrôle de la ville, pour faire croire à un massacre de civils par les Russes.

Si le « massacre d’Izioum » est une réédition de celui de Boutcha, ce dernier était lui-même une réédition de celui de Timisoara. Après autopsie des corps de Boutcha, la presse britannique a annoncé que des dizaines de civils trouvés dans les fosses communes à Boutcha avaient été tués par des tirs d’artillerie et non exécutés.

Plus précisément, ils ont été tués par des fléchettes en métal qui se trouvaient dans des obus. Sans surprise les médias britanniques disent qu’il s’agit d’obus russes, sauf que personnellement j’ai pu constater que les fameuses fléchettes métalliques sont utilisées par l’armée ukrainienne dans le Donbass depuis 2014 (j’en ai trouvé plusieurs à Zaïtsevo, qui est quotidiennement bombardé par l’armée ukrainienne depuis le début du conflit) !

D’ailleurs, les officiers du bataillon Vostok (que nous avions interviewés il y a quatre ans sur la mort d’Andrea Rocchelli, un reporter italien) à Slaviansk en 2014) en parlaient déjà :

La Russie qui a de bien meilleures armes que l’Ukraine n’a pas besoin d’utiliser ces fléchettes métalliques pour infliger un maximum de dégâts aux troupes adverses. L’armée ukrainienne oui (information pour mes « confrères » britanniques, l’Ukraine aussi dispose d’obus d’artillerie de 122 mm, et pas seulement la Russie). En clair, une bonne partie des civils morts à Boutcha l’ont été lors de bombardements ukrainiens !

Et pour ceux qui montrent des traces d’exécutions, je rappelle ce que j’ai déjà démontré dans mon deuxième article sur Boutcha, à savoir que les forces ukrainiennes qui ont « nettoyé » la ville ont exécuté ceux considérés comme des collaborateurs des Russes.

Méthode qu’elles utilisent de nouveau en région de Kharkiv, sans s’en cacher.

Le conseiller de Zelensky, Alexeï Arestovitch a d’ailleurs clairement menacé de mort ou de prison les gens qui collaborent avec la Russie, y compris de simples maîtresses d’école !

Des groupes ukrainiens sur Telegram publient même les données personnelles des « collaborateurs » façon Mirotvorets pour qu’ils soient traqués. Et si ces gens se font assassiner par les Ukrainiens, nul doute que leur exécution sera mise sur le dos des Russes.

L’Ukraine peut aussi compter sur un autre facteur pour jouer la carte du massacre : ses nombreux soldats tués lors des combats pour la prise de contrôle d’Izioum, dont l’armée ukrainienne avait abandonné les corps dans sa retraite. Au lieu de laisser les corps pourrir dehors, les soldats russes les ont enterrés dignement, dans des tombes collectives ou individuelles, surmontées d’une croix portant la mention « ВСУ» (Forces Armées Ukrainiennes), comme on peut le voir sur les photos de Radio Svoboda. Sur l’une d’elles, il y a même une photo avec le nom du soldat concerné.

Dans l’article, l’auteur parle de tombes de soldats et de civils ukrainiens, en disant que ces derniers sont enterrés dans des tombes sans nom. Sauf que sur les photos, on voit bien que plusieurs tombes comportent des plaques nominatives, et certaines sont même fleuries, ce qui indique qu’il s’agit de tombes d’habitants de la ville qui y ont encore de la famille !

De plus, si les Russes avaient réellement massivement exécuté des civils à Izioum, pourquoi se seraient-ils embêtés à les enterrer individuellement avec une croix et tout le rituel funéraire adéquat ?

Le fait d’avoir enterré civils et soldats ukrainiens autant que faire se peut dans des tombes individuelles avec une croix, et le nom de la personne, ou une indication du fait qu’il s’agisse de soldats, montre que les Russes ont fait preuve d’humanité envers les morts qu’ils ont trouvés après les combats pour la prise d’Izioum.

D’ailleurs dans un autre article de Radio Svoboda, un responsable ukrainien, Oleg Kotenko, dit que sur certaines tombes la date de la mort est indiquée et qu’elle correspond à des moments d’intenses bombardements de la ville.

« Certains ont la date du décès écrite dessus, nous comprenons que pendant ces jours, il y a eu de lourds bombardements d’Izioum. Les personnes décédées dans des maisons, des appartements, dans la rue ont été enterrées ici », a déclaré Kotenko.

En clair, comme à Boutcha, une bonne partie des civils enterrés ont été tués lors des combats par des bombardements. Rien à voir avec des exécutions de masse.

Pour se faire une idée de la façon dont les civils vivaient sous contrôle russe dans cette zone, allez voir le reportage de Patrick Lancaster (en anglais) :

Le premier homme interviewé dit clairement que 70 % des bâtiments endommagés l’ont été par des bombardements ukrainiens, et seulement 30 % par les bombardements russes. Le deuxième raconte comment des soldats russes ont sauvé un homme touché par des shrapnels. Plusieurs hommes se trouvant à l’hôpital racontent comment l’armée ukrainienne a détruit leur maison, ou les a blessés en bombardant une zone civile.

Pour en revenir au « massacre » d’Izioum, je passerai rapidement sur les tentatives pitoyables de nous inventer des histoires de chambre de torture en filmant une cave où rien n’indique que quoi que ce soit s’y soit passé. À part qu’il y a du linoléum au sol et que c’est bien pratique pour nettoyer le sang au cas où (oui on est tombé aussi bas niveau propagande éco+)… Mais il n’y a aucun moyen de savoir où se trouve cette cave, et il n’y a aucune trace de quoi que ce soit.https://t.me/warfakes/6681?embed=1

Quant au chiffre annoncé du nombre de corps de soldats ukrainiens enterrés dans cette forêt (à peine 20 à 25 sur plus de 400 tombes) il ne tient pas la route au vu de l’intensité des combats qui ont eu lieu pour la prise de contrôle de la ville il y a quelques mois. Surtout que l’abandon des cadavres de ses soldats par l’armée ukrainienne est une constante depuis le début du conflit dans le Donbass. Régulièrement la RPD et la RPL (Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk) devaient publiquement rappeler à l’Ukraine qu’elles avaient des corps de leurs soldats pour que ces derniers soient enfin récupérés.

De plus, un post de la chaîne Telegram russe « Zapiski Veterana » datant de juillet indique qu’environ 500 corps de soldats avaient été abandonnés par l’armée ukrainienne près d’Izioum, et enterrés là par les soldats russes. D’après cette même chaîne, le commandement russe avait contacté à plusieurs reprises les commandants ukrainiens pour leur demander d’envoyer des équipes funéraires afin qu’ils récupèrent leurs morts.

Un couloir humanitaire était même prévu pour ça afin de garantir la sécurité de ces équipes. Mais le commandement ukrainien n’a jamais répondu et les soldats ukrainiens ont été enterrés par les soldats russes.

Un fait confirmé par Andreï Medvedev, un journaliste russe, qui a filmé la récupération et l’inhumation de soldats ukrainiens abandonnés en plein champ par les FAU près d’Izioum. Or on voit à la fin de la deuxième vidéo, filmée en mai 2022, un endroit ressemblant à celui des photos de Radio Svoboda !

Au vu de tous ces éléments, il devient évident que le nombre de soldats ukrainiens enterrés dans cette forêt à Izioum est très certainement supérieur au chiffre donné par les autorités ukrainiennes, qui « convertissent » ces soldats ainsi que les civils tués lors des bombardements, en « civils exécutés par les Russes ». Une technique bien pratique pour hurler au massacre…

⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.