Les vraies raisons de la guerre mondiale

[Source : GÉOPOLITIQUE PROFONDE]




Entrevue intégrale de Mila Aleckovic (docteur en psychopathologies) pour comprendre ces psychopathes qui nous gouvernent

[Source : MediainfociteTV]

Les sujets abordés au cours de cette entrevue avec Dr Mila Aleckovic :

  • les techniques de manipulation des populations ;
  • la guerre psychologique — la « psychiatrie noire » ;
  • la crise sanitaire est un programme préparatoire à la 3e guerre mondiale ;
  • les caractéristiques du profil psychopathe ;
  • est-ce que certaines maladies mentales peuvent être le résultat « d’influences démoniaques » ;
  • quels sont les types de personnes qui ont la capacité de résister et quels sont les attributs pour pouvoir mener le combat auquel nous faisons face ?

[Voir aussi :
Chroniques du totalitarisme – Psychopathologie du totalitarisme,
Covid-19 : dérive totalitaire et psychopathologie collective,
Comment fonctionne le contrôle mental réel,
Des armes gouvernementales silencieuses pour mener une guerre secrète contre vous,
L’art de la guerre,
Dépopulation
et liens inclus]






La religion du carbone

Par Paul Deheuvels, Membre de l’Institut
paul.deheuvels@sfr.fr
Présentation, Société de Calcul Mathématique SA, 9 février 2023

1. Le dogme officiel du carbone émerge

L’idée que les émissions de CO2 dues à la combustion de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz, lignite…) contribuent à augmenter les températures terrestres est due au Suédois Svante Arrhenius, prix Nobel de chimie 1903. Dans son livre majeur1, il affirma que le CO2 fait monter les températures par effet de serre, et ne vit que des avantages, tant à l’élévation des taux atmosphériques de CO2, qu’à l’augmentation des températures. Les thèses d’Arrhenius, longtemps restées dans l’oubli, ont été reprises dans les années 50 par l’océanographe américain Roger Revelle2. Ce dernier montra en 1957 que l’essentiel du CO2 d’origine anthropique (dû à l’activité humaine) était absorbé par les océans, et n’influait qu’à la marge au réchauffent planétaire. Il émit la conjecture que le taux de CO2 atmosphérique pourrait basculer vers une augmentation soudaine, propre à faire monter les températures, si la consommation industrielle de combustibles fossiles croissait brutalement, au point de ne plus être compensée par l’absorption océanique. Revelle continua à soutenir la thèse d’un réchauffement climatique dû aux émissions industrielles de CO2, en convertissant à ses idées le futur vice-président des États-Unis Al Gore, qui fut son élève à l’université d’Harvard de 1967 à 1969. Les idées de Revelle restèrent lettre morte du fait que, contrairement à ses prédictions, l’évolution des températures de 1950 à 1975 fut orientée à la baisse3. La présence d’aérosols d’origine volcanique dans l’atmosphère a, peut-être, compensé l’influence des émissions de CO2, et ce, durant un quart de siècle. Jusqu’en 1987, la croyance majoritaire des scientifiques était que le monde se dirigeait vers une nouvelle glaciation. C’est ainsi qu’en 1983, le climatologue britannique Hubert Lamb4, dans la première édition de son livre sur le climat, prévoyait une baisse annuelle des températures de -0,15 °C, jusqu’en 2015. Si cette prédiction s’était avérée exacte, de 1983 à 2023, on aurait observé en 40 ans une baisse des températures colossale5 de -6 °C (de -4,8 °C en se limitant à l’horizon de 2015). La perspective du nouvel âge glaciaire qui en aurait découlé ne pouvait qu’affoler les experts américains, qui ont mis en place plusieurs groupes de travail gouvernementaux6 destinés à étudier ces questions.

C’est ainsi que, de manière paradoxale, l’intérêt des autorités américaines pour le réchauffement climatique fut issu de la crainte d’un refroidissement majeur (qui ne s’est jamais produit, heureusement).

Dès 1987, plusieurs commissions d’étude sur le climat étaient opérationnelles aux États-Unis, dont le Goddard Institute de la NASA. On consultera à ce sujet les commentaires historiques du Ch.4 du livre d’Olivier Postel Vinay7, et ceux du Ch.2 du livre de 2021 de Christian Gérondeau8.

Le point de bascule dans l’opinion américaine eut lieu en 1988 où les États-Unis connurent la pire sécheresse caniculaire observée depuis le « Dust Bowl » de 1930. Aux USA, l’été 1988 fut torride, avec un pic de chaleur le 25 juin coïncidant avec l’audition par le Congrès des États-Unis du climatologue en chef de la NASA (National Aeronautics and Space Administration), James Hansen. Ce dernier dirigeait, depuis 1981, le Goddard Institute for Space Studies [GISS], au sein de la NASA. Hansen avait une formation d’astronome, et avait émis la thèse que les températures très élevées (460 °C) de la planète Vénus étaient dues entièrement aux fortes concentrations de CO2 présentes dans son atmosphère (il y a 250 000 fois plus de CO2 dans l’atmosphère de Vénus que sur la Terre). Il s’imaginait que l’augmentation des taux de CO2 dans l’atmosphère terrestre pourrait aboutir, comme pour Vénus, et toutes proportions gardées, à des températures excessives. En juin 1988, alors que les climatiseurs n’arrivaient pas à réguler la température dans la salle de réunion du Congrès des États-Unis, Hansen n’eut pas de peine à convertir ses auditeurs aux thèses de Revelle, à savoir de l’existence d’un réchauffement climatique brutal dû aux émissions industrielles de CO2. Notons qu’aucune canicule ne fut constatée en Europe durant cette période, et que ces événements météorologiques extrêmes furent limités au continent américain. Hansen avait perdu toute prudence scientifique, en affirmant, notamment, devant les membres du Congrès « qu’il était certain à 99 % sur la base des 2000 stations d’enregistrement dans le monde, que les gaz à effet de serre, et notamment le CO2, étaient à l’origine du réchauffement ». Le fait qu’il est impossible de prouver comme de réfuter de telles assertions atteste clairement du caractère dogmatique de la « religion du climat ». Celle-ci sévit depuis l’origine comme l’une des plus grandes erreurs que l’humanité ait connues, avec des conséquences incalculables.

La machine était en marche. Elle avait été préparée en 1985 par la Conférence de Villach (Suisse), sous l’égide de l’Organisation Météorologique Mondiale [OMM] et du département de l’environnement des Nations Unies [PNUE-UNEP] dont le but affiché était d’« étudier le rôle du CO2 et des autres gaz à effet de serre sur les variations du climat ». Les organisations mondiales étaient alors influencées par des personnalités comme le météorologiste suédois Bert Bolin et l’homme d’affaires canadien Maurice Strong. Bert Bolin fut l’animateur principal de la Conférence de Villach qui prédit9 une élévation probable de la température de 4,5 °C dans la première moitié du XXIsiècle, assortie à d’une élévation des océans de 1,5 m. Elle conclut à l’urgence de « mettre en œuvre une politique internationale de réduction des émissions de gaz à effet de serre destinée à minimiser les changements climatiques et la montée des eaux marines ». Maurice Strong, quant à lui, était un autodidacte complet, ayant arrêté ses études à 14 ans et fait fortune dans l’industrie pétrolière. Partisan d’un gouvernement mondial, proche de David Rockefeller de la Commission Trilatérale, du Groupe de Bilderberg et du Club de Rome, il se trouva à 44 ans mis à la tête du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (United Nations Environment Program) [PNUE-UNEP], qu’il quitta en 1983 pour diriger la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement, mieux connue sous le nom de « Commission Brundtland10 », dans laquelle il retrouva Bert Bolin. Le 30 mars 1987, sous l’influence de Maurice Strong, était publié le « Rapport Brundtland » qui affirmait, sans preuve, que « le recours aux combustibles fossiles pourrait, dès le début du XXIsiècle, avoir suffisamment augmenté la température moyenne de la planète pour bouleverser les zones de production agricole, inonder les villes côtières du fait de l’élévation du niveau de la mer, et mettre à mal les économies nationales ». Le rapport Brundtland affirmait, de surcroît, « qu’une action internationale vigoureuse était nécessaire pour réduire les volumes de CO2 émis par l’usage des combustibles fossiles ».

Comme on peut le constater par ces faits, dès 1988, s’est installée une « religion du climat », basée sur des prévisions alarmistes invérifiables :

  1. la température allait monter de +4 °C à +6 °C d’ici 2100 (un horizon suffisamment lointain pour rendre cette prévision invérifiable) ;
  2. le niveau de la mer allait monter de plusieurs mètres d’ici 2100 ;
  3. l’ensemble de ces événements serait provoqué par le rejet dans l’atmosphère de CO2 issu de la combustion des « combustibles fossiles ».

Force est de constater que les organismes internationaux au sein de l’ONU n’ont fait que répéter sans preuve les affirmations (1-2-3) qui ont été à chaque fois démenties par les observations.

Nous ne parlerons pas ici des mécanismes naturels (indépendants des rejets anthropiques de CO2) responsables de l’évolution du climat. On peut citer, parmi ceux-ci, les cycles d’activité solaire, comme les cycles de Milankovitč, qui expliquent (en partie) les variations du climat par les variations périodiques de l’excentricité, de l’inclinaison et de la précession de l’orbite terrestre autour du soleil11. D’autres facteurs sont le cycle de Schwab (d’une durée de 11 ans), et les cycles séculaires de Gleissberg. On notera que le petit âge glaciaire s’est produit pendant l’occurrence du grand minimum de Maunder (de 1645 à 1715) durant lequel l’activité solaire fut réduite, avec peu de taches solaires présentes. L’ensemble de ces mécanismes naturels, en association avec les rejets dans l’atmosphère de cendres volcaniques et de SO2 créant des aérosols diminuant l’ensoleillement (et faisant baisser les températures) font paraître les thèses du GIEC comme un salmigondis primitif.

Il est parfaitement clair que le fait de prendre comme seule cause des variations climatiques les rejets anthropiques de CO2 est manifestement contraire à la vérité. Parmi les livres majeurs décrivant les mécanismes naturels de l’évolution du climat, il faut citer, tout particulièrement, l’ouvrage best-seller de Fred, S. Singer et Dennis T. Avery, qui s’est vendu à des centaines de milliers d’exemplaires, depuis sa publication en 2007. Son titre se passe de commentaires : « Unstoppable global warming every 1500 years », Rowman & Litltlefield Publishers, New York.

Ceci étant, le fondement de la « religion du climat » évoquée plus haut, a abouti, en novembre 1988 à la naissance du GIEC-IPCC12, dirigé, durant les 9 années suivantes par Bert Bolin, qui proclama sans réserve le dogme officiel attribuant le réchauffement climatique à l’activité humaine par le biais de rejets de « gaz à effet de serre » (principalement de CO2). L’historique de cette construction administrative est décortiqué dans les livres de Jean-Michel Bélouve13 et Christian Gérondeau (2021)14. Officiellement, le GIEC fut créé à la demande du G7/815 réuni du 19 au 21 juin 1988 à Toronto (Canada). La déclaration économique ayant suivi cette rencontre a requis la « création d’une commission intergouvernementale sur les changements climatiques mondiaux, placée sous les auspices du Programme des Nations Unies sur l’Environnement et de l’Office Mondial de Météorologie ». Les artisans politiques de la création du GIEC au sein du G7/8 furent Ronald Reagan, président des Etats Unis, agissant dans la lignée du Rapport Hansen présenté en juin 1988 devant le Congrès des Etats Unis, et Margaret Thatcher, premier ministre de la Grande Bretagne. Cette dernière menait alors une guerre totale contre l’exploitation du carbone fossile, et plus spécifiquement contre les syndicats de mineurs de charbon. Cette lutte fut émaillée par la grande grève des mineurs de 1984-85 et le démantèlement des mines anglaises qui s’en suivit. Aux côtés de Ronald Reagan, Mme Thatcher a orienté le développement initial du GIEC vers la recherche de la culpabilité du carbone dans l’évolution du climat. Or, comme nous le verrons plus loin, celle-ci est toute relative16. Par la volonté de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher, le GIEC n’est donc pas un organisme à dominance scientifique. Il est contrôlé par les représentants des états, et ses avis demeurent dépendants des gouvernements qui le subventionnent.

Peu après la fondation du GIEC, l’Organisation des Nations Unies créa un organisme officiel associé au GIEC, la CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques). Cet organisme réunit chaque année depuis 1995 les représentants des états (193 en 2022) composant les Nations Unies dans des « COP » (Conference of Parties) destinées à encadrer les engagements des états sur le changement climatique. Le GIEC lui-même publie des rapports d’évaluation (Assessment Report [AR]). Les premiers de ceux-ci furent publiés en 1990 (AR1, complété en 1992), 1995 (AR2, révisé en 1998) et 2001 (AR3). Les quatrième, cinquième et sixième rapports d’évaluation furent publiés, respectivement en 2007 (AR4), 2013-2014 (AR5), et 2021-2022 (AR6). À ces rapports généraux s’ajoutent des rapports spéciaux [SR]. Le dernier de ceux-ci, le SR15, publié en 2019, a été approuvé en 2018 par les 193 gouvernements composant l’ONU. Il comprend plusieurs affirmations sans preuve, dont nous reprenons les principales. Il envisage deux horizons pour une élévation de température de +1,5 °C ou +2 °C en 2100, par rapport à la période de référence (dite préindustrielle) de 1850-1900. Le rapport SR15 estime que le réchauffement observé jusqu’en 2016 a été de +0,87 °C ≈ +0,9 °C. Une simple soustraction montre que les deux hypothèses du GIEC correspondent à des élévations de température, respectivement, de 0,6 °C et 1,1 °C, en 2100 par rapport à 2023. Dans le 1er cas, il prévoit une élévation du niveau des océans en 2100 comprise entre 26 et 77 cm. Dans le 2cas, cette élévation serait comprise entre 36 cm et 87 cm. Ces chiffres paraissent démesurément pessimistes. Dans l’hypothèse maximaliste, retenue par S. E. Koonin17, d’une montée du niveau des océans de 3 mm par an, en l’absence de toute limitation des émissions anthropiques de CO2, le niveau de la mer par rapport à 2023 ne monterait de pas plus que de 24 cm en 2100.

Pour ce qui est des températures, la situation est plus complexe. L’évolution dépend de modèles mathématiques, et les rapports du GIEC font référence à quelques dizaines de modèles, comparés entre eux par des évaluations croisées dénotées CMIP (Coupled Models Intercomparison Project). Le CMIP4 (resp. CMIP5, CMIP6) comparait entre eux les modèles du rapport AR4 (resp. AR5, AR6) du GIEC. Ces comparaisons font apparaître des divergences accablantes. Alors que les modèles d’évolution des températures sont censés décrire et expliquer le réchauffement observé au XXsiècle, ils divergent mutuellement d’environ 3 °C, soit trois fois la valeur du réchauffement observé. De ce fait, les modèles pris en compte par le GIEC pour décrire l’évolution des températures jusqu’en 2100 n’ont aucune crédibilité.

Nous citons ici la p.125 du Ch.4 du livre de S. Koonin18 :

« Nous n’avons pas la moindre idée de ce qui provoque l’échec des modèles, incapables de nous dire pourquoi le climat a changé pendant des décennies. C’est profondément troublant, car le réchauffement observé au début du XXsiècle est comparable à celui que nous avons observé à la fin du XXsiècle, réchauffent que les rapports d’évaluation du GIEC attribuent avec une “confiance élevée” aux influences humaines ».

Nous pouvons conclure ici, en premier lieu, que les prévisions d’élévation de température en 2050 ou 2100 du GIEC n’ont aucun caractère de certitude, et en deuxième lieu, que l’attribution de leur origine à l’élévation du CO2 anthropique est infondée. De ce fait, la recommandation du GIEC de réduire à zéro (la neutralité carbone) les émanations anthropiques de CO2 en 2050 pour limiter l’accroissement des températures en 2100 à +1.5°C est du « grand n’importe quoi ». C’est une affirmation gratuite qu’il n’est pas possible, en l’état actuel des connaissances, de confirmer ni d’infirmer. Le problème est que de nombreux gouvernements (comme ceux de l’Union Européenne) ont pris à la lettre ces recommandations, au prix d’un véritable suicide économique et industriel.

Pour illustrer les erreurs développées dans les premiers rapports AR1-2-3 du GIEC, il convient d’évoquer l’affaire du graphe en « crosse de hockey » ou « courbe de Mann » (MBH98 et MBH99) proposé en 1998, par Michael E. Mann et ses co-auteurs, Raymond S. Bradley et Malcolm K. Hughes [MBH]. Ce graphe se veut décrire l’évolution des températures de la planète durant les 1000 dernières années19. La « crosse de hockey » présente une température stable de l’an 1000 jusqu’à 1950, suivie par une élévation brutale et d’allure catastrophique de 1950 à 2000. C’est parfaitement conforme au « dogme climatique » qui, précisément, prétend lutter contre le réchauffement brutal des températures prédit par Roger Revelle en 1957. D’un point de vue factuel, la « courbe de Mann » a stimulé la volonté des autorités américaines, d’intervenir pour contrer la catastrophe climatique qui surviendrait si l’élévation des températures se poursuivait, au-delà des années 2000, en suivant la partie droite de la « crosse de hockey ». Il s’avère que la courbe de Mann est grossièrement fausse, et basée sur des erreurs statistiques importantes. Ceci a été amplement démontré en 2006 par le « Rapport Wegman »20 et d’autres études similaires.

La courbe de Mann ignore tout particulièrement le « petit âge glaciaire » (little ice age) de 1600 à 1900, ainsi que « l’optimum médiéval » (medieval warm period) de 900 à 1300. Ces fluctuations sont visibles dans le graphe amélioré ci-dessous. Pour mémoire, l’optimum médiéval est une période de températures élevées observées au moyen-âge, et attestée historiquement par quantité de témoignages (colonisation du Groenland, culture de la vigne en Norvège…). À l’inverse, le petit âge glaciaire a été caractérisé par des températures très froides durant tout le XVIIIsiècle, où la Seine gelait régulièrement. On estime que les fluctuations de température moyenne associées à ces périodes sont de l’ordre de 1 °C. On imagine sans peine l’impact qu’aurait eu une baisse de température voisine de 5 °C, si les prévisions du climatologue britannique Hubert Lamb avaient été exactes (voir plus haut).

On comprend l’énergie développée par les tenants de la religion du climat pour valider la courbe de Mann ». En effet, les fluctuations de température de l’optimum médiéval et du petit âge glaciaire se sont produites en dehors de toute production industrielle de CO2 ! Si on admet leur existence, on contredit l’affirmation, répétée à l’envi dans les rapports du GIEC, que le réchauffement observé dans l’ère industrielle est sans précédent.

La température était véritablement glaciaire durant le XVIIIsiècle ; pour en témoigner, on mentionne souvent la charge des hussards du général Pichegru, qui prit d’assaut le 21 janvier 1795 la flotte hollandaise immobilisée dans la mer gelée. On admettra sans peine qu’il fallait une sérieuse baisse des températures par rapport à la moyenne pour faire en sorte que la mer gèle aux Pays-Bas, sur une épaisseur suffisante pour supporter une charge de cavalerie. Or, sur la courbe en crosse de hockey, on ne voit rien !

La polémique autour des travaux de Mann, Bradley et Hugues a culminé avec la querelle qu’ils ont eue avec le climatologue canadien Timothy (Tim) Ball. Ce dernier avait élaboré un graphe de températures donnant la part belle à l’optimum médiéval, et montrant, en particulier que l’élévation des températures postérieure à 1950 était négligeable par rapport aux variations de la période médiévale. Mann a poursuivi Tim Ball en justice et a perdu son procès en 2019, étant incapable de produire les données à partir desquelles il avait fabriqué son graphe en forme de crosse de hockey.

Il ressort de ces développements que la création du GIEC, comme ses premiers travaux, reposant sur la « courbe de Mann », ont été basés sur des interprétations inexactes de données mal documentées. En particulier, l’affirmation que le réchauffement climatique observé depuis 1950 est « sans précédent » est loin d’exprimer une vérité admise par le plus grand nombre de climatologues.

Dans ses rapports AR1-6, le GIEC a développé une théorie visant à montrer que la concentration de gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère était le facteur explicatif principal de l’évolution des températures. À l’appui de ces affirmations se trouve la concomitance des variations du taux atmosphérique de CO2 et des températures.

En fait, il faut être prudent dans l’affirmation qu’il existe une causalité entre le taux atmosphérique du CO2 (à l’instant t) et la température (au même instant t). Lorsqu’on observe des concomitances entre deux chroniques temporelles, cela ne signifie pas pour autant que la variation de l’une influe sur l’autre. Le graphe ci-dessous, dû à François Gervais21 compare, pour la période 1980— 2005, la température moyenne T(t) (trait continu) terrestre à chaque instant t (sur une échelle annuelle), à la variation annuelle ϑ(t) – ϑ(t-1) du taux ϑ(t) de CO2, décalée de 6 mois, soit ϑ(t+1/2) – ϑ(t-1/2). Avec un choix d’échelle convenable pour T(.) et ϑ(.), on constate que les courbes se superposent. On en déduit que le taux de CO2 mesuré aux instants t+1/2 = t+6 mois et t-1/2 = t-6 mois semble lié à la température à l’instant t. Mais, si tel est bien le cas, c’est la température à l’instant t qui influe sur le taux de CO2 à l’instant t+1/2, et non l’inverse !

Ceci veut dire, si ce raisonnement était correct, que la variation des températures (par des mécanismes naturels) provoquerait la variation du CO2 (et non l’inverse)22. De ce fait, toute la construction du GIEC s’effondrerait. Toutefois, il faut distinguer les variations du taux de CO2 issues de phénomènes naturels, qui pourraient très bien se déduire des variations de la température, des variations de CO2 d’origine anthropique, qui elles, ne dépendent que de l’activité humaine. Il faut retenir de ceci que la réalité des dépendances entre le CO2 et la température est plus complexe que ne laissent entendre les modèles du GIEC.

2. La manipulation développée par le GIEC

Depuis sa fondation en 1988, le GIEC a développé une doctrine qui n’a pas significativement évolué depuis les discours alarmistes de James Hansen, Bert Bolin et Maurice Strong, résumés dans le « Rapport Brundtland » de 1987. Il affirme que l’émission anthropique (due aux activités humaines) de CO2, si elle persiste aux mêmes niveaux que ceux qu’on observe aujourd’hui, ne pourra qu’aboutir à des élévations catastrophiques de la température, comme +6 °C en 2100, une élévation des océans de plusieurs mètres, et d’autres conséquences désastreuses pour les populations humaines (famines, migrations, submersion de régions habitées, etc.).

Le GIEC estime que, pour limiter la hausse des températures à 2 °C à l’horizon 2100, il faudrait, d’ici à 2030, faire baisser les émanations anthropiques de CO2 de 30 %, et, pour limiter cette même hausse à 1,5 °C, il faudrait faire baisser, d’ici 2030, les émanations anthropiques de CO2 de 55 %. Or, ces estimations sont complètement fantaisistes.

Tout au long de chacun de ses 6 rapports, le GIEC n’a pas cessé de faire des prédictions alarmistes qui se sont révélées, à chaque fois, complètement fausses. En 2007, un prix Nobel de la Paix a été attribué à l’ancien vice-président des États-Unis (et élève de Roger Revelle à Harvard) Al Gore. À l’évidence, l’attribution de ce prix Nobel est due à l’impact sur l’opinion publique du film documentaire de Davis Guggenheim « Une vérité qui dérange », diffusé en 2006. Ce film est un outil de propagande remarquablement bien fait et convaincant, qui réalise la promotion d’Al Gore, en préparation de sa campagne sur le réchauffement planétaire. Le problème est que ce documentaire est truffé d’affirmations mensongères et de prévisions alarmistes qui lui enlèvent toute crédibilité. Il a été suivi, en 2017, par « Une suite qui dérange », qui a eu moins de succès, et qui demeure aussi mensonger qu’« Une vérité qui dérange ». Parmi les énormités de ces documentaires, on retiendra la fonte annoncée pour 2016 des neiges du Kilimandjaro (il ne s’est rien passé), et l’élévation du niveau des océans de 6 m d’ici 2100 (la meilleure prévision actuelle est de 24 cm). Dans ces documentaires, comme dans les livres du même sujet, Al Gore préconise la mise en place d’un marché mondial des émissions de CO2 dans l’esprit de celui qui fut installé par la suite dans l’Union Européenne. D’une certaine manière, Al Gore est l’inventeur du marché du carbone et de la taxe carbone (voir plus loin). Il est regrettable que ces actions, aussi nuisibles qu’elles soient, aient été justifiées par une collection de mensonges et de prédictions hasardeuses.

Celles-ci ont été mises en évidence dans de nombreux livres.

Par exemple, Drieu Godefridi23 qualifie le GIEC, p.106 de son livre de 2010 de « la plus grande mystification de la science moderne ». Il énumère tout un ensemble de recommandations présentes dans les rapports du GIEC (« governments should consider the following »), qu’il qualifie de TIICE (taxer, interdire, inciter, contraindre, éduquer). La plupart d’entre elles devraient nous paraître familières en 2023. C’est ainsi que le rapport AR4 (2007) du GIEC recommande (Voir Godefridi (2010), p.59) de :

  • Imposer des limites de vitesse plus rigoureuses sur autoroute ;
  • imposer le covoiturage ;
  • rendre les transports publics plus accessibles, voire gratuits ;
  • subventionner les véhicules « écologiquement performants »
  • réduire les accès des véhicules aux centres-ville ;
  • promouvoir les biocarburants ;
  • instaurer des jours sans voiture (dans une « optique éducative ») ;
  • taxer les émissions de CO2 ;
  • augmenter les taxes sur le carburant des véhicules individuels ;
  • taxer de manière différenciée les véhicules en fonction de leurs émissions de CO2. (National Aeronautics and Space Administration).

On reste abasourdi par la suite que les États ont donnée, servilement, à ces recommandations, dont la plupart ne semblent aucunement liées, ni de près, ni de loin, aux variations climatiques. À titre d’exemple, les ZFE (zone à faibles émissions) ont été instituées en France à la suite de la Loi « Climat et Résilience » de 2021. On se rend compte que les recommandations du GIEC à partir de 2007 n’ont plus grand-chose à voir avec le contrôle des températures par le biais de la réduction des émanations industrielles de CO2.

La plus grande absurdité dans les actions du GIEC est atteinte dans l’accord de Paris. Il s’agit d’un traité international juridiquement contraignant et adopté « à main levée » en conclusion de la COP21 à Paris, le 12 décembre 2015 par 196 représentants d’états participant à la réunion. Il vise à réduire les émissions de CO2 pour aboutir au niveau zéro (objectif de neutralité carbone) dès 2030. Le but ultime de cet accord est de limiter le réchauffement climatique à +1.5°C en 2100. Aucune justification ne permet de croire que cette finalité soit atteinte par cette mesure.

3. Une série de catastrophes économiques et industrielles dues à l’action du GIEC

L’ambition, affichée par le GIEC, de réduire à zéro les émanations industrielles de CO2 d’ici 2030 si possible, et 2050 dans le pire des cas, est totalement utopique. Elle implique un véritable suicide industriel, propre à faire disparaître nombre d’activités. L’exemple le plus édifiant est celui des automobiles à moteur thermique (essence ou diesel).

Le 27 octobre 2022, les eurodéputés et les 27 états membres de l’Union Européenne ont abouti à un accord sur une législation européenne qui interdit la vente de véhicules neufs (voitures et camionnettes) à essence ou diesel dès 2035. Les véhicules hybrides sont également concernés, pour que seules les voitures électriques soient autorisées sur le marché neuf à partir de 2035. Le but affiché est que tous les véhicules circulant en Europe d’ici2050 soient à zéro émission de CO2. Un objectif intermédiaire est que les véhicules neufs voient les émissions de CO2 réduites d’au moins 55 % par rapport à ce qui était admis en 1990. Il semble que les instances dirigeantes de l’Europe aient ignoré l’existence de véhicules industriels, tout comme les marchés africains et asiatiques où l’usage de véhicules électriques est incongru. Par cette mesure, on aboutit donc à une destruction industrielle majeure d’entreprises européennes qui bénéficiaient jusque-là d’une prééminence mondiale.

Le cas des véhicules automobiles n’est qu’une composante de la feuille de route européenne « Fit for 55 ». Ce paquet juridique vise à « placer l’Europe à l’avant-garde du combat climatique », en imposant l’objectif d’une réduction d’au moins 55 % des émissions nettes de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990. On peut se poser ici une question toute bête : « qu’est-ce qu’on y gagne ? ». Fit for 55 comprend 13 ensembles de mesures juridiquement contraignantes (directives et règlements) qui concernent notamment la mise en place d’une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne, le renforcement du marché européen du carbone, et, tout particulièrement, les :

  • Refonte du marché du carbone et nouveau marché du carbone pour le transport routier, le bâtiment et le transport maritime.
  • Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières.
  • Fin des quotas de carbone gratuits pour l’aviation.
  • Création d’un fonds social pour le climat pour accompagner la transition.
  • Renforcement des puits de carbone naturels.
  • Doublement de la part des énergies renouvelables.
  • Refonte de la fiscalité de l’énergie.
  • Réduction de la facture énergétique des bâtiments.
  • Réduction des émissions des voitures neuves (fin de vente des voitures thermiques en 2035).
  • Déploiement d’infrastructures de distribution des carburants alternatifs.
  • Augmentation de la part des carburants durables pour l’aviation.
  • Incitation à l’utilisation de carburants durables dans le secteur maritime.
  • Répartition des efforts climatiques entre États membres.

Ces mesures sont actuellement en cours de discussion au sein de la Commission Européenne, et devraient devenir des actes législatifs applicables à tous les états membres d’ici 2024. Elles ont été adoptées pour l’essentiel, les 27 et 28 juin 2022 selon les agendas suivants :

(a) Mesures à l’ordre du jour du Conseil des ministres de l’Énergie du 27 juin 2022 :

  • – Directive sur les énergies renouvelables.
  • – Directive relative à l’efficacité énergétique.

(b) Mesures à l’ordre du jour du Conseil des ministres de l’Environnement du 28 juin 2022 :

  • – Directive sur le système d’échange de quotas européen (ETS pour Emissions Trading System).
  • – Directive sur le système d’échange de quotas européen pour l’aviation (ETS aviation).
  • – Règlement sur le partage de l’effort entre États membres (ESR pour Effort Sharing Regulation).
  • – Règlement sur les émissions et absorptions de carbone par la forêt et les terres (LULUCF pour Land Use, Land Use Change and Forestry).
  • – Règlement sur les émissions de CO2 des véhicules légers neufs.
  • – Règlement établissant un fonds social pour le climat.

Le paquet législatif « Fit for 55 » ne représente qu’un objectif intermédiaire, avant un nouveau renforcement législatif visant à atteindre la neutralité carbone complète en 2050.

La suppression des véhicules thermiques n’est qu’une partie des « directives climatiques » mises en place par l’Union Européenne. Plus inquiétant encore est l’ensemble des mesures de performance énergétique, pour les logements anciens, concrétisées par le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) qui renseigne sur la performance énergétique et climatique d’un logement ou d’un bâtiment (étiquettes A à G), en évaluant sa consommation d’énergie et son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Le nouveau DPE interdit l’installation de certains types de chauffage (dont le fuel et le gaz), et rend impossible la location de logements classés E (à partir de 2034), F (à partir de 2028) ou G (à partir de 2025). Ces mesures sont extrêmement pénalisantes pour les propriétaires bailleurs, qui ont le choix entre des travaux coûteux de remise aux normes énergétiques et la mise en vente de leurs logements classés comme « passoires thermiques ». Ils provoquent déjà de grandes difficultés à trouver des logements à louer. Notons qu’un bel immeuble haussmannien en pierre de taille, chauffé au fuel, est typiquement considéré comme une passoire thermique, ce qui, à l’évidence, relève de l’abus. Il en est de même des châteaux et monuments historiques.

Le marché du carbone est un ensemble de dispositions réglementaires mises en place depuis 2015 pour contrôler la diffusion des gaz à effet de serre par les entreprises. Au départ, la plupart des entreprises ont reçu des allocations gratuites de quotas égales à l’estimation administrative des gaz à effet de serre émis. Par la suite, les entreprises pourront échanger des quotas d’émission de gaz à effet de serre de gré à gré, ou dans le cadre d’un marché public. Chaque quota, correspondant à l’émission d’une tonne de CO2, a un coût variable, actuellement voisin de 80 € (en 2022). Au marché des quotas d’émission se rajoute la taxe carbone imposée sur les combustibles et les carburants. Actuellement, elle est de l’ordre de 10 € la tonne. Son objectif affiché est de « réduire les émissions de gaz à effet de serre » en augmentant le coût de la production et de la consommation du pétrole, gaz naturel et charbon.

Le bilan carbone est obligatoire depuis 2022 pour les entreprises de plus de 50 salariés. Il vise à quantifier la globalité des émissions de gaz à effet de serre, directes ou indirectes, dans la perspective de la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.

L’ensemble de ces mesures sont à la fois coûteuses, inutiles et réductrices. Quelle est leur finalité ? Lorsqu’on sait que la réduction à zéro (physiquement impossible) des émanations anthropiques de CO2 par la France n’aboutirait qu’à une baisse de température de 0,05 °C24, on se pose légitimement la question de l’utilité réelle de cette « usine à gaz ». Tout ça pour ça !

4. Quelques commentaires factuels

Deux constats sont indéniables :

– La température moyenne25 de la planète a augmenté d’environ 0,7 °C de 1850 (date considérée généralement comme le « début de l’ère industrielle ») à 2010 ;

– Durant les 160 ans (de 1850 à 2010), les émissions anthropiques de CO2 ont fortement augmenté. La concentration de CO2 dans l’atmosphère est passée, dans cette même période, de 280 ppm (parts par million, soit 0,028 %) à 380 ppm (410 ppm en 2019).

Le GIEC interprète ces deux constats par trois postulats :

– L’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère serait le principal responsable du réchauffement de la planète (par divers mécanismes physiques, dont celui de l’« effet de serre », décrit par Arrhénius (voir plus haut)).

– Les activités humaines émettrices de CO2 (et dans une moindre influence d’autres gaz à effet comme le méthane CH4) seraient les principales responsables de l’augmentation de la concentration atmosphérique de CO2.

– Le réchauffement de la planète, s’il se poursuivait, pourrait aboutir à une situation catastrophique (fonte des calottes glaciaires, élévation du niveau des océans, températures caniculaires, famines, vagues d’immigration…).

En conclusion, le GIEC considère qu’il faut limiter, autant que faire se peut, les émissions de CO2 pour « sauver la planète », en allant jusqu’à la « neutralité carbone » en 2050. Le fait d’aboutir à zéro émission nette de CO2 en 2050 est présenté par le GIEC comme une condition nécessaire pour limiter la hausse des températures en 2100 à 2 °C. Depuis le début les rapports AR1-6 du GIEC constituent un festival d’erreurs et de contre-vérités (voir, par exemple, les livres de Godfredi (2010)26, Gérondeau (2022)27. Toutes les prédictions faites dans les différents rapports du GIEC se sont révélées fausses.

Ces trois postulats comme le raisonnement logique qui les sous-tend sont extrêmement contestables, constellées d’affirmations contradictoires et entachées d’erreurs majeures.

5. Quelques données factuelles sur le taux de CO2 atmosphérique

La concentration atmosphérique de CO2 est mesurée de manière assez précise depuis 1958 à l’observatoire du Mauna Loa à Hawaï (la « courbe de Keeling »).

Depuis 2019 le taux de CO2 dans l’atmosphère croît de manière régulière (environ 2,3 ppm/an) à partir du niveau de 410 ppm en atteint en 2019. Si cette évolution persistait, on aboutirait à un taux de CO2 présent dans l’atmosphère en 2100 de 577 ppm (= 410 + (2.3 x 77) ppm). Selon les différents modèles présentés dans la littérature scientifique, en l’absence de toute réduction des émanations anthropiques de CO2 un tel taux aboutirait à un réchauffement en 2100 compris entre 0,47 °C et 0,1 °C (voir le tableau p.207 dans le livre de 2013 de François Gervais28). La « sensibilité climatique » est définie par le réchauffement induit par le doublement du taux de CO2 dans l’atmosphère (passage de 400 ppm à 800 ppm). Dans son livre de 2022, François Gervais énumère pp.45-49, non moins de 110 articles scientifiques qui évaluent tous la sensibilité climatique à un niveau inférieur ou égal à 1 °C (et parfois, beaucoup moins).

On arrive aujourd’hui à bien évaluer la part de CO2 présente dans l’atmosphère terrestre due aux émissions anthropiques. On se sert pour cela du dosage dans le CO2 des isotopes 12C et 13C du carbone. L’isotope 13C représente environ 1,1 % de la totalité du carbone, le reste étant principalement du 12C. Or les « combustibles fossiles » comprennent davantage de 13C que de 12C. En mesurant le rapport des isotopes présents dans l’atmosphère29, on arrive à en déduire la part anthropique du CO2. La conclusion est que le CO2 anthropique reste très longtemps dans l’atmosphère terrestre. 60 % (resp. 40 %) du CO2 émis sera encore présent dans les 20 ans (resp. 100 ans) qui suivent. Ceci mène à la conclusion qu’il est illusoire de vouloir stabiliser la concentration du CO2 pour limiter son influence sur le réchauffement. La seule stratégie qui pourrait s’avérer efficace est l’arrêt total d’émissions de CO2 dans le monde entier, cette action étant physiquement impossible.

En conclusion, force est de constater que les recommandations du GIEC sont infondées, irréalistes, et basées, depuis l’origine, sur un festival de mensonges et d’inexactitudes. On revient aux idées initiales d’Arrhenius (1910) et de Revelle (1957), à savoir que l’augmentation du CO2 atmosphérique est une bonne chose, et que celle-ci ne peut qu’influer à la marge sur l’augmentation des températures. On consultera les ouvrages additionnels suivants qui commentent ces conclusions avec un luxe de détails.30 31 32 33

Il importe que les décideurs politiques et industriels prennent conscience de la manière dont ils ont été abusés par le GIEC et ses apprentis sorciers. Il n’est, sans doute pas trop tard pour revenir en arrière, mais chacun sait la difficulté, pour de grands organismes de reconnaître leurs erreurs, une fois que celles-ci ont été commises. Un grand incendie a été allumé, et il détruira la maison de la cave au grenier.


1 Arrhenius, S. (1910). L’Évolution des Mondes (traduction française de T. Seyrig). Librairie Polytechnique Ch. Béranger, éditeur, Paris.

2 Revelle, R. et Suess, H.E. (1957). Carbon dioxide exchange between atmosphere and ocean and the question of an increase of atmospheric CO2 during the past decades. Telus, 9 (1). 18-27.

3 Voir : Schneider, S.H. et Rasool, S.I. (1971). Atmospheric carbon dioxide and aerosols : effects of large increases on global climate. Science, 173, 138-141.

4 Lamb, H.H. (1995). Climate History and The Modern World, 2nd ed., Routledge, Londres.

5 Pour mémoire, l’ordre de grandeur estimé des variations de température ayant abouti à l’« optimum médié-val » et au « petit âge glaciaire » est de ±1 °C.

6 Dont le Goddard Institute au sein de la NASA.

7 Postel-Vinay, O. (2015). La comédie du climat — Comment se fâcher en famille sur le réchauffement climatique. Éditions J.C. Lattès, Paris.

8 Gérondeau, C. (2021). La religion écologiste — Climat, CO2, hydrogène : la réalité et la fiction. L’Artilleur, Paris.

9 Les prédictions de la Conférence de Villach se trouvèrent complètement en contradiction avec les faits. Par exemple, en 2023, l’élévation moyenne annuelle du niveau des océans est de l’ordre de 3 mm. À ce rythme, il faudrait 500 ans pour observer une élévation de 1,5 m (voir Koonin, S.E. (2021), p.216). Pour ce qui est de la température, sous l’hypothèse d’une continuation à l’identique des émanations de CO2, l’élévation de température serait (Voir Gervais, F. (2013) p.207) de 0,77 ± 0,3 °C. On est très loin des +4,5 °C.

10 La Commission Brundtland, au sein de l’ONU, a été présidée de 1983 à 1987 par l’ancienne première ministre de Norvège, Gro Harlem Brundtland. Elle a inventé le concept de « développement durable ».

11 Voir : Crowley, T. et North, J. (1991). Paleoclimatology, Oxford.

12 GIEC = Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat ↔ IPCC = Intergovernmental Panel on Climate Change. Notons que le titre original (en anglais) de l’IPCC ne parle pas d’experts. De ce fait, le GIEC=IPCC est gouverné par des représentants d’états composant l’ONU.

13 Bélouve, Jean-Michel (2009). La Servitude Climatique — Changement Climatique, Business et Politique — La Véritable Histoire du Changement Climatique. Michel Bénard, Éditeur, 86 380 Vendeuvre du Poitou. Le livre de Jean-Michel Bélouve est remarquable à plus d’un titre. Il a été constamment réédité depuis 2009 et reste aujourd’hui disponible en librairie. Sa postface fait une mention digne d’intérêt « Jean-Michel Bélouve a attendu d’être à la retraite pour publier ses écrits ». Ce commentaire fait une allusion indirecte au fait qu’en matière de climat et de CO2 une impitoyable « chasse aux sorcières » frappe les « climato-sceptiques », terme générique qualifiant ceux qui mettent en doute les dogmes de la « religion du climat ».

14 Gérondeau, C. (2021). La religion écologiste — Climat, CO2, hydrogène : la réalité et la fiction. L’Artilleur, Paris.

15 Le G7 est un forum annuel réunissant chaque année les représentants du Canada, de la France, de l’Allemagne de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis. L’adjonction de la participation de l’Union Européenne en fait le G8.

16 Voir : Gervais, François (2013). L’innocence du Carbone — L’Effet de Serre Remis en Question, Albin Michel, Paris.

17 Voir le Ch.8 de Koonin, S. E. (2021). Climat, la part d’incertitude. L’Artilleur, Paris.

18 Koonin, S. E. (2021). Climat, la part d’incertitude. L’Artilleur, Paris.

19 Mann, M. E., Bradley, R.S. et Hughes, M. K. (1998). Global-scale temperature patterns and climate forcing over the past six centuries. Nature 392 779-787.

20 Wegman, E. et al. (2006). Ad hoc committee report on the « hockey strick » global climate reconstruction. Report on request of Joe Barton of the United States House Committee on Energy and Commerce.

21 Voir p.32 dans le livre de Gervais, François (2013). L’innocence du Carbone — L’Effet de serre remis en Question, Albin Michel, Paris.

22 Ce point de vue est confirmé par l’article récent de Harde, H. (2019). What humans contribute to atmospheric CO2 : comparison of carbon cycle models with observations. Earth Sciences. 8(3), pp. 139-159. Citons les pp.139-140 de cet article : « We show that human activities have a minor influence on the CO2 increase in the atmosphere, while the main contribution has to be explained by naturel effects, particularly the temperature, which is responsible for more than 85% of the CO2 increase since the industrial revolution. Therefore, not CO2 but primarily native impacts control any observed climate change. »

23 Godefridi, D. (2010). Le GIEC est mort, vive la science. Texquis.

24 Voir p.207 dans le livre : Gervais, F.(2013). L’innocence du carbone, Albin Michel, Paris.

25 La notion de « température moyenne » est physiquement impropre. Pour alléger notre présentation, nous la tiendrons néanmoins pour acquise.

26 Godfredi, D. (2010). Le GIEC est mort, vive la science, Texquis, Paris.

27 Gérondeau, C. (2022). Les 12 mensonges du GIEC — La religion écologiste 2, L’Artilleur, Paris.

28 Gervais, F. (2013). L’innocence du carbone, Albin Michel, Paris.

29 Voir p.95 dans Koonin, S.E. (2021). Climat, la part d’incertitude. L’Artilleur, Paris

30 Gérondeau, C. (2021). La religion écologiste — Climat, CO2, hydrogène, la réalité et la fiction — Des lois pour rien. L’Artilleur, Paris.

31 Gérondeau, C. (2022). Les douze mensonges du GIEC, La religion écologiste 2 — l’écologie contre le développement. L’Artilleur, Paris.

32 Gérondeau, C. (2022). La voiture électrique et autes folies, La religion écologiste 3 — L’aveu implicite d’Elon Musk. L’Artilleur, Paris.

33 Gervais, F. (2017). Merci au CO2 — Impact climatique et conséquences — Quelques points de repère. L’Artilleur, Paris.




Ukraine, histoire d’une guerre impérialiste ?

[Source : Anti | thèse]

Annie Lacroix-Riz est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7. Elle a notamment écrit sur l’histoire politique, économique et sociale de la Troisième République et du régime de Vichy, sur la collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale, sur les relations entre le Vatican et l’Allemagne nazie, ainsi que sur la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et après le conflit mondial. Elle est également connue pour son engagement politique en faveur du marxisme.

Sommaire :

00:00 Intro
02:49 Une historienne marxiste
08:14 L’Ukraine, son histoire et la guerre
21:55 Exfiltration des criminels nazis
27:41 Stepan Bandera
40:09 Victoria Nuland
45:43 Guerre en Ukraine, quelles responsabilités ?
52:42 La synarchie, définition et controverses
1:33:33 Carte blanche – affaiblir le « bourrage de crâne »

Lien vers le livre de Breitman et Goda : https://ecommons.cornell.edu/handle/1813/22078




Les rois David et Salomon ont-ils existé ?

[Source : ARKEOS]

[Illustration : Le Tel de Khirbet Qeiyafa – CC BY-SA 3.0 Photo Avram Graicer]

Roi David

Roi Salomon




Le pillage d’Haïti

[Source : 7 jours sur Terre via reseauinternational.net]

Le pillage d’un peuple, raconté | Documentaire

C’est un récit choquant, controversé, et inédit.

Depuis maintenant plus de 200 ans, l’Occident emploie des méthodes absolument inimaginables pour délester le peuple haïtien de sa souveraineté.
Mais pourquoi ?

Dans ce documentaire spécial, Benjamin Tremblay et l’équipe de 7 jours sur Terre explorent en profondeur l’une des relations les plus scandaleuses de l’histoire récente afin de mieux en exposer les tabous et les enjeux.

Thèmes abordés :

  • Les origines du premier État noir –
  • La révolution des esclaves –
  • La dette d’indépendance –
  • L’invasion & l’occupation américaine –
  • Le colonialisme économique –
  • L’époque Duvalier –
  • Les jeux de coulisses de la CIA –
  • L’époque Aristide –
  • Core Group et coups d’États –
  • L’occupation des Nations-Unies –
  • Le tremblement de Terre de 2010 –
  • La reconstruction –
  • Le rôle controversé de Bill Clinton et Hillary Clinton –
  • Martelly, le poulain des Clinton –
  • Jovenel Moïse: l’assassinat –
  • Mise sous tutelle imminente par le Core Group –



Nouvelle lumière sur la Peste Noire : la connexion cosmique

[Source : fr.sott.net]

Par Laura Knight-Jadczyk

Nouvelle lumière sur la Peste Noire – La connexion cosmique par le dendrochronologue(([1] La dendrochronologie est une méthode scientifique de datation fondée sur le comptage et l’analyse morphologique des anneaux de croissance des arbres. cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Dendrochronologie )) Mike Baillie de la Queen’s University de Belfast en Irlande.

Je viens de finir de lire ce livre et tout ce que je peux dire est : Wow ! C’est un livre intense ! Pas un livre long, d’ailleurs – juste 208 pages y compris les annexes. Il est concentré et économique sans mots inutiles ou vains radotages. Chaque exemple et diversion temporaire sont cruciaux pour l’argument central qui est – accrochez-vous – Mike Baillie (oui, un vrai scientifique et pas un charlatan), dit que la Peste Noire, une des pandémies les plus mortelles dans l’histoire humaine, qui est supposée avoir tué peut-être deux tiers de toute la population de l’Europe, sans parler des millions de personnes sur toute la planète, n’était probablement pas une peste bubonique mais plutôt une mort due à une(des) comète(s) !

[Voir aussi :
L’arc-en-ciel invisible – Une histoire de l’électricité et de la Vie]

Oh oui ! C’est étonnant, n’est-ce pas ?

Le triomphe de la mort, Pieter Bruegel l’Ancien, 1562

Peut-être pas. Baillie a des preuves scientifiques pour soutenir sa théorie et ses preuves soutiennent réellement – et est supportée par – ce que les gens de l’époque disaient : tremblements de terre, comètes, pluies de mort et de feu, atmosphère polluée, et mort à une échelle qui est presque inimaginable. La plupart des gens aujourd’hui ne sont pas réellement conscients de ce qui est arrivé il y a juste 660 ans. (Hummm… l’esprit curieux se demande immédiatement ce qui pourrait arriver quand nous ajoutons 666 ?! Ce pourrait être 2012…)

La Chine, où la Peste Noire est prétendue avoir pris son origine, a perdu la moitié de sa population (passant d’environ 123 millions à environ 65 millions).

Une recherche récente sur les nombreuses traces de morts européennes suggère également un chiffre de 45 à 50% de la population européenne totale qui est morte au cours d’une période de quatre années, bien que les chiffres fluctuent selon les endroits (ce qui est un problème comme nous le verrons).

Dans l’Europe méditerranéenne et en Italie, le Sud de la France et l’Espagne, où la peste dura environ quatre années consécutives, ce fut probablement plus proche de 70 à 75% de la population totale. (Aux États-Unis aujourd’hui, cela serait équivalent à réduire la population des 300 millions actuels à 75 millions en moins de quatre années. Cela se résumerait aussi à devoir enterrer ou se débarrasser d’environ 225 millions de cadavres !)

En Allemagne et en Angleterre, cela fut probablement plus proche de 20%. On croit que l’Allemagne du Nord-Est, la Bohème, la Pologne et la Hongrie ont dû moins souffrir pour quelque raison (et il y a quelques théories qui ne sont pas entièrement satisfaisantes).

Il n’y a pas d’estimations disponibles pour la Russie ou les Balkans, il semble donc qu’ils ont dû peu souffrir, s’ils ont souffert. L’Afrique a perdu approximativement 1/8e de sa population (d’environ 80 millions à 70 millions). (Ces chiffres soulignent réellement un des problèmes que Baillie soulève : la variabilité des taux de décès selon les endroits.)

Quel que soit le taux de décès à un endroit donné, la conclusion est que la Peste Noire a produit le plus grand nombre de morts que toute autre pandémie connue dans l’histoire enregistrée et, comme Baillie le fait remarquer, personne ne sait réellement ce que c’était ! Oh, bien sûr, pendant très longtemps tout le monde « savait » que c’était la peste bubonique, donc pourquoi Baillie remet en question ce fait bien établi ? Il n’est pas le seul.

En 1984, Graham Twigg a publié The Black Death: A Biological Reappraisal(([2] La Peste Noire : une réévaluation biologique (NdT) )), où il prétendait que le climat et l’écologie de l’Europe et particulièrement l’Angleterre rendaient cela presque impossible aux rats et aux puces d’avoir transmis la peste bubonique et qu’il aurait été presque impossible au Yersinia pestis d’avoir été l’agent causal de la peste, sans parler de sa diffusion explosive à travers l’Europe au cours du 14e siècle. Twigg démolit également la théorie commune d’une diffusion entièrement pneumonique. Il propose, en se basant sur l’examen des indices et des symptômes, que la Peste Noire peut avoir été en réalité une épidémie d’anthrax pulmonaire causée par le Bacillus anthracis.

Un autre scientifique peu favorable au modèle standard est Gunnar Karlsson qui a fait remarquer en 2000 que la Peste Noire a tué entre la moitié et les deux tiers de la population de l’Islande, bien qu’il n’y avait pas de rats en Islande à cette époque. (The History of Iceland de Gunnar Karlsson)

Baillie résume le problème comme suit :

On pensait que la Peste Noire de 1347 était la troisième grande explosion de la peste bubonique ; un fléau traditionnellement répandu par les rats et les puces. Les exemples antérieurs étaient la peste d’Athènes en 430 av. J.-C. et la peste à l’époque de Justinien qui arriva à Constantinople en 542 de notre ère. La peste d’Athènes fut décrite par Thucydide, et la peste de Justinien fut décrite par Procope, entre autres. […]

La peste est supposée avoir pris son origine en Asie Centrale ou quelque part en Afrique, où la peste est endémique chez certaines populations nomades. On suppose qu’un stimulus environnemental a poussé des rongeurs infectés à quitter leur habitat normal et infecter des populations de rats, et finalement des populations humaines, dans des zones où il n’y avait pas d’immunité naturelle. On pense que le mécanisme de transfert a consisté en des puces infectées qui quittaient le corps de rats morts et allaient sur des hôtes humains qui étaient à leur tour infectés par les puces qui se nourrissaient. On pense que les routes commerciales ont apporté la maladie vers la région de la Mer Noire et de là, en Méditerranée à la fin de 1347. Elle fut ensuite introduite en Europe par l’Italie du Nord et le Sud de la France. Elle commença immédiatement à tuer les gens en grande quantité à une vitesse d’environ 1,5 km par jour. Entre janvier et l’été ou l’automne 1348, elle s’était répandue aussi loin que les îles britanniques, et en 1350 en Scandinavie et finalement même l’Islande. La diffusion semble s’être localisée à travers la France, à travers la Belgique et l’Allemagne et ensuite en Europe Centrale du sud. La première vague s’éteignit d’elle-même en 1351, bien qu’il y eut une seconde vague en 1361.

On croit généralement que la peste toucha une population déjà affaiblie en Europe. […]

Fondamentalement, le problème concerne ces rats et ces puces. Pour que la sagesse conventionnelle puisse fonctionner, il faut qu’il y ait des hordes de rats infectés et ils doivent se déplacer à une vitesse alarmante – vous devriez presque imaginer des rats infectés se déplaçant rapidement (surtout vers le nord) libérant au moment de leur mort des tas de puces infectées. Les défauts de ce scénario sont légions. Par exemple, il n’y a pas de descriptions de rats morts étendus partout (ce point est expliqué en suggérant que soit les rats étaient dans les habitations, soit les gens étaient si accoutumés aux rats morts qu’ils ne prenaient pas la peine de les mentionner ; cependant s’ils vivaient dans les habitations, comment voyageaient-ils si rapidement ?) Cela ne semble pas important que vous soyez un berger de la campagne ou un ecclésiastique ou un habitant des villes, tous furent infectés. Pourtant étrangement avec cette maladie très infectieuse certaines villes furent épargnées. En outre, ces rats doivent avoir été heureux de se déplacer vers des zones septentrionales même si la peste bubonique est une maladie qui exige des températures relativement chaudes. Puis, quand il y a des barrières d’eau, ces rats montaient à bord de navires pour maintenir le mouvement.

Benedictow, un avocat du scénario des rats et des puces cité par Baillie, nous parle de ces créatures étonnantes :

Le génie stratégique de la Peste Noire fit encore un coup de maître qui accrut grandement le rythme de sa conquête de la péninsule ibérique. Peu après ses multiples invasions d’importants centres urbains le long de la côte du royaume d’Aragon, il réalisa un saut métastatique remarquable et arriva triomphalement dans la ville de St Jacques de Compostelle à l’extrême opposé, le coin le plus au nord-ouest de la péninsule ibérique. (Benedictow, O.J. 20042004 The Black Death 1346-1353: The Complete History. The Boydell press, Woodbridge.)

En 2001, les épidémiologistes Susan Scott et Christopher Duncan de l’université de Liverpool ont proposé la théorie disant que la Peste Noire pourrait avoir été causée par un virus du type Ébola, non une bactérie. Leurs recherches et découvertes sont documentées exhaustivement dans Biology of Plagues. Plus récemment, les chercheurs ont publié des modèles informatiques montrant comment la Peste Noire avait rendu 10% des Européens résistants au VIH… (Return of the Black Death: The World’s Greatest Serial Killer(([3] Retour de la Peste Noire : Le plus grand tueur en série au monde (NdT) )) de Susan Scott, Christopher Duncan et Biology of Plagues: Evidence from Historical Populations(([4] Biologie des pestes : preuves données par les populations historiques (NdT) )) de Susan Scott, Christopher J. Duncan)

Dans la même veine, l’historien Norman F. Cantor, dans son livre sorti en 2001 In the Wake of the Plague(([5] Sur les traces de la Peste (NdT) )), suggère que la Peste Noire pourrait avoir été une combinaison de pandémies comprenant une forme d’anthrax et une maladie du bétail. Il cite beaucoup de formes de preuves comprenant : des symptômes de maladie rapportés en désaccord avec les effets connus de la peste bubonique ou pneumonique, la découverte de spores d’anthrax dans une fosse de pestiférés en Écosse, et le fait qu’on savait que de la viande de bétail infecté avait été vendue dans beaucoup d’endroits ruraux anglais avant le début de la peste.

Samuel K. Cohn, cité de nombreuses fois par Baillie rejetait aussi la théorie (et c’est tout ce que c’est, et une théorie faible sur ce point !) disant que la Peste Noire était une peste bubonique. Dans l’Encyclopedia of Population, il désigne cinq faiblesses majeures dans cette théorie :

  • Vitesses de transmission très différentes – on a rapporté que la Peste Noire s’est répandue de 385 km en 91 jours en 664, comparés aux 12-15 km par an pour la peste bubonique moderne, qui bénéficie de l’aide des trains et des voitures.
  • Difficultés avec la tentative d’expliquer l’extension rapide de la Peste Noire en prétendant qu’elle fut diffusée sous la rare forme pneumonique de cette maladie – en fait, cette forme a tué moins de 0,3% de la population infectée dans sa pire explosion en Manchourie en 1911.
  • Saisonnalité différente – la peste moderne ne peut être maintenue qu’à des températures allant de 10 à 26°C et requiert de l’humidité, tandis que la Peste Noire s’est produite même en Norvège au milieu de l’hiver et en Méditerranée au milieu d’étés chauds et secs.
  • Taux de mortalité très différents – à plusieurs endroits (y compris Florence en 1348) plus de 75% de la population semble avoir péri ; au contraire, la plus haute mortalité pour la peste bubonique moderne, fut de 3% à Mumbai en 1903.
  • Les cycles et tendances de l’infection étaient très différents entre les maladies – les hommes ne développent pas une résistance à la maladie moderne, mais la résistance à la Peste Noire s’est accrue rapidement, pour qu’en fin de compte, elle devienne essentiellement une maladie infantile.

Cohn fait aussi remarquer que bien que l’identification de cette maladie comme donnant des bubons repose sur le compte rendu de Boccace et d’autres, ils décrivent des bubons, abcès, éruptions cutanées et furoncles sur tout le corps, tandis que la maladie moderne a rarement plus d’un bubon, le plus souvent dans l’aine, et n’est pas caractérisée par des abcès, éruptions cutanées et furoncles qui sont ce que Boccace a décrit !

Le point essentiel de l’argument de Cohn est que, quelle que soit la cause de la Peste Noire, ce n’était pas une peste bubonique. (Voir aussi : Samuel K. Cohn 2002, « The Black Death: End of the Paradigm. »(([6] La Peste Noire : Fin du paradigme (NdT) )) et The Black Death and the Transformation of the West(([7] La Peste Noire et la transformation de l’Occident (NdT) )) (European History Series) par David Herlihy et Samuel K., Jr. Cohn)

Quand on commence à creuser le sujet, nous trouvons qu’il y a eu une étude qui prétendait que des tissus de gencive d’un cimetière de pestiférés du 14e siècle à Montpellier se révéla positif pour des molécules associées au Y. pestis (peste bubonique). Des découvertes similaires furent rapportées dans une étude de 2007, mais d’autres études n’ont pas corroboré ces résultats. En fait, en septembre 2003, une équipe de chercheurs de l’université d’Oxford ont testé 121 dents de soixante-six squelettes trouvés dans des charniers du 14e siècle. Les restes ne montrèrent aucune trace génétique de Y. Pestis, et les chercheurs soupçonnent que l’étude de Montpellier était erronée.

Ce que ces études ne soulèvent pas, est le problème que les moyens d’infection ou de transmission ont varié sauvagement, depuis le contact entre humains comme en Islande (rare pour la peste et le Bacilus anthracis cutané) jusqu’à l’infection en l’absence d’humains vivants ou récemment décédés, comme en Sicile (ce qui va à l’encontre de la plupart des virus)

À tous ces problèmes avec la théorie de la Peste bubonique cités ci-dessus, nous devons ajouter ce que les auteurs contemporains ont enregistré. Philip Ziegler a rassemblé beaucoup de ces articles dans son livre The Black Death, bien qu’il les écarte comme une « métaphore ». Nous en regarderons quelques-uns dans un moment.

Mike Baillie n’a pas commencé à écrire un livre sur les impacts cométaires impliqués dans les grandes pandémies du passé ; il avait juste noté certains modèles étranges d’anneaux de croissance des arbres qui se trouvaient coïncider avec cette catastrophe historique et pensait que, peut-être, il y eut une sorte de dépression environnementale qui affaiblit la population humaine, rendant l’humanité susceptible à une mort par bactérie ou virus sur une grande échelle. Mais, ce qu’il trouva fut un fil pendant qui, une fois qu’il commença à tirer dessus, défit la « sagesse acceptée » sur la Peste Noire et l’envoya sur une recherche qui mena à des conclusions complètement étonnantes.

Comme mentionné, le premier indice fut les anneaux de croissance des arbres – c’est naturel, puisque Baillie est un dendrochronologue. Il compara ces anneaux de croissance des arbres pour dater les échantillons de carottes de glace qui avaient été analysés et découvrit une chose étrange : de l’ammonium. Il se trouve qu’il y a quatre occasions durant les 1500 dernières années où les scientifiques peuvent avec confiance relier des couches d’ammonium datées dans la glace du Groenland à des interactions atmosphériques de haute énergie avec des objets venant de l’espace. 539, 626, 1014, et 1908 – l’événement de la Tunguska. En bref, il y a un lien entre l’ammonium dans les carottes de glace et le bombardement extraterrestre de la surface de la Terre.

Notez maintenant que la déclaration ci-dessus est qu’il y a quatre événements qui peuvent être absolument reliés avec des interactions à haute énergie ; Baillie présente la recherche dans ce livre en montrant que la même signature exacte est présente à l’époque de la Peste Noire à la fois dans les anneaux de croissance des arbres et les carottes de glace, ET à d’autres époques de soi-disant « peste et pandémie. »

Il se trouve que le signal d’ammonium dans les carottes de glace est directement relié à un tremblement de terre qui s’est produit le 13 janvier 1348 – et Baillie découvre qu’il y a eu un auteur du 14e siècle qui a écrit que la peste était une « corruption de l’atmosphère » qui venait de ce tremblement de terre !

Comment un fléau pourrait-il venir d’un tremblement de terre ?

Baillie fait remarquer que nous ne savons pas toujours si les tremblements de terre sont causés par des mouvements tectoniques ; ils pourraient être causés par des explosions cométaires dans l’atmosphère ou même des impacts sur la surface de la terre.

Dans Rain of Iron and Ice(([8] Pluie de fer et de feu (NdT) )) de John Lewis, professeur de Sciences Planétaires au Lunar & Planetary Laboratory, co-directeur de la NASA/University of Arizona Space Engineering Research Center, et membre de l’ Arizona State Space Commission, nous dit que la Terre est régulièrement touchée par des objets extraterrestres et beaucoup de ces corps explosent dans l’atmosphère comme dans le cas de la Tunguska, ne laissant pas de cratères ou d’indices durables d’un corps de l’espace.

Mais qu’il n’y ait pas d’indices durables ne signifie pas qu’il n’y a pas d’effet significatif sur la planète et/ou ses habitants ! Ces impacts ou explosions atmosphériques peuvent produire des tremblements de terre ou des tsunamis sans témoins conscients de la cause. Après tout, la surface de la Terre est composée de 75% d’eau et tout témoin assistant à la cause serait grillé et n’en parlerait jamais, donc nous n’avons aucun moyen de savoir si tous les tremblements de terre sur notre planète sont de nature tectonique ou non.

Lewis fait remarquer :

Au cours d’une année ordinaire, il y a une explosion atmosphérique d’une puissance de 100 kilotonnes ou plus. La grande majorité se produit dans des zones reculées, ou si haut dans l’atmosphère, qu’elles ne sont pas observées. Même si elles sont observées, les témoins ne peuvent voir qu’un flash de lumière au loin, ou entendre le ‘grondement du tonnerre au loin’ venant des océans. Ainsi même ceux qui sont observés sont souvent non reconnus (Lewis, Rain of Iron and Ice)

Comme Baillie le fait remarquer, Lewis parle d’une année « typique » et il est évident, à partir d’autres études, que les années ne sont pas toutes égales – certaines sont moins typiques que d’autres ! Baillie cite Lewis :

Comme Lewis le fait remarquer, nous savons à partir de nombreux groupes de preuves ce que la fréquence d’impact devrait être au cours du temps. Le fait que des impacts ne soient pas dans les archives historiques [ou non admis ou discutés par les historiens ou les archéologues] ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu. Après tout, il y a ces champs de cratères bien-attestés qui furent formés au cours des derniers millénaires en Estonie, Pologne, Allemagne et Italie – qui ne furent pas enregistrés historiquement ; leur existence fut déduite de trous dans le sol. Nous savons donc que le mécanisme d’enregistrement est défectueux ! Ce qu’on doit ajouter…est une pièce clé de la pensée intuitive. Voici une citation de Scénario D de Lewis :

(Dans ce scénario) En 1946 une boule de feu d’achondrite de 25 000 tonnes explose à 4 heures du matin (heure locale) à une altitude de 11 km au-dessus de Fergana en Ouzbékistan. Le souffle d’une mégatonne endommage les bâtiments sur une zone de plusieurs kilomètres de diamètre, brûlant la zone avec une chaleur intense et déclenchant des milliers d’incendies. Les incendies brûlent et sont hors contrôle, tuant 4 146 personnes. Plus de 20 000 résidents sont réveillés par le flash d’une lumière brillante et la chaleur pour trouver leur ville en flammes. Plusieurs tonnes de fragments de météorite sont mélangées avec les débris de 2 000 bâtiments brûlés et effondrés, où on ne peut les distinguer des fragments éraflés et noircis de brique et de pierre.

L’argument ici est qu’il n’y a presque aucun de moyen pour dire si oui ou non un désastre/catastrophe est un impact ou au contraire un violent tremblement de terre. Le résultat est que les siècles peuvent s’écouler, avec de nombreux impacts cométaires se produisant tout le temps, et personne ne soupçonne les vrais dangers de l’espace ! Comme Baillie le fait remarquer : il y a beaucoup de tremblements de terre enregistrés dans l’histoire, mais AUCUN impact ! Et pourtant, il y a des preuves que des impacts se SONT produits – sur le sol, et dans les carottes de glace. Et il y a Tunguska.

Les rapports de l’événement de la Tunguska nous disent que le sol trembla autour de la zone d’impact/explosion dans un rayon d’environ 900 km. Au moment d’un impact plus grand, le tremblement de terre serait proportionnellement plus sévère. Les survivants d’un tel événement qui sont suffisamment loin pour survivre, n’auraient aperçu qu’un flash, ressenti un tremblement et entendu un fort grondement. S’ils étaient trop loin pour voir le flash, ou à l’intérieur d’un bâtiment, ils ne rapporteraient qu’un tremblement de terre.

En bref, ce que le travail de Lewis apporte sur la table est l’idée que certains tremblements de terre historiques bien connus pourraient très bien avoir été des impacts. Baillie mentionne qu’une éventualité évidente est le grand tremblement de terre d’Antioche en 526 ap. J.-C. qui fut décrit par Jean Malalas :

[…] ceux happés par la terre sous les bâtiments furent incinérés et des étincelles de feu apparurent dans l’air et brûlèrent tout ceux qu’elles frappaient comme l’éclair. La surface de la Terre bouillait et les fondations des bâtiments furent frappées par des éclairs envoyés par les tremblements de terre et furent réduits en cendres par le feu…ce fut une merveille immense et incroyable avec le feu qui crachait la pluie, la pluie qui tombait de fours gigantesques, les flammes qui se dissolvait en averses… le résultat fut que Antioche devint désolée… dans cette terreur, jusqu’à 250 000 personnes périrent. (Jeffreys, E., Jeffreys, M. and Scott, R. 1986, The Chronicle of John Malalas, Byzantina Australiensia, Australian Assoc. Byzantine Studies 4, Melbourne.)

Baillie fait aussi remarquer qu’une série de ce type d’impacts/explosions en altitude expliquerait plus adéquatement le problème très ancien de la fin de l’Age de Bronze dans l’Est de la Méditerranée au 12e siècle av. J.-C. À cette époque, beaucoup – d’innombrables – sites majeurs furent détruits et totalement brûlés et tout cela a été mis sur le dos de ces « Peuples de la Mer » surnaturels. Si c’était le cas, si c’étaient des invasions et des conquêtes, il devrait au moins y avoir quelque évidence de cela, comme des guerriers tués ou des signes de guerre… mais pour l’essentiel, ce n’est pas le cas. On n’a presque pas retrouvé de corps, et pas d’objets précieux sauf ceux cachés au loin comme si quelqu’un s’attendait à revenir pour eux, ou n’eut pas le temps de les retrouver. Les gens qui s’enfuirent (les événements extraterrestres ont souvent des activités et des avertissements précurseurs parce qu’une comète peut être observée en approche pendant un certain temps) furent probablement également tués au cours de leur fuite et le résultat fut un total abandon et une totale destruction des villes en question.

Et le début du Moyen Age.

Donc, la possibilité que de nombreuses destructions du passé pourraient être reliées à des impacts n’a jamais été prise au sérieux ou testée et cela pourrait être une erreur périlleuse. La question que Baillie pose, mais à laquelle il ne répond jamais, est : Quelle est la cause qui a empêché les gens de demander pourquoi il y a une peur des comètes traditionnelle et profondément enracinée dans la psyché de l’humanité ? Il fait remarquer que, oui, il y a des gens en dehors de l’université dominante qui posent de telles questions. Mais pourquoi, contre tout sens commun, le sujet est-il si largement et systématiquement ignoré, marginalisé et ridiculisé ?

La chose étrange est que, même si Baillie fait remarquer que de nombreux scientifiques de haut niveau et agences de gouvernement prennent ces choses au sérieux (Lewis, par exemple), c’est toujours ignoré, marginalisé et ridiculisé aux yeux du grand public via les médias dominants ! Baillie écrit :

Au cas où les lecteurs penseraient que c’est simplement de la rhétorique, c’est un endroit aussi bien qu’un autre pour mentionner un événement prochain. Le 13 avril 2029, un astéroïde appelé Apophis passera près de la Terre à une distance inférieure à 50 000 km. Si vous êtes vivant à ce moment-là, et que le temps n’est pas nuageux, vous serez capable de le voir passer à l’œil nu. Apophis fait plus de 300 m de diamètre. Si, quand il passera près de la Terre, il passe dans une certaine fenêtre étroite dans l’espace, alors, en 2036 il reviendra et percutera la Terre ( cette fenêtre étroite est un point où la gravité de la Terre infléchirait l’orbite d’Apophis juste assez pour assurer un impact en 2036). Si Apophis percute la Terre, l’impact sera dans la classe des 3 000 mégatonnes. Il est tout à fait raisonnable d’affirmer qu’un tel impact, n’importe où sur la planète, effondrerait notre civilisation actuelle et enverrait les survivants, métaphoriquement parlant, au Moyen Age (on pense que dans le cas d’un tel événement, les institutions globalisées comme les marchés de la finance et des assurances s’effondreraient, écroulant tout le système monétaire interconnecté, les systèmes du commerce et des transports.) Les impacts venant de l’espace ne sont pas de la fiction, et il semble hautement probable qu’un grand nombre a eu lieu au cours des quelques millénaires précédents (par dessus tous les petits exemples de formation de cratères déjà mentionnés). C’est juste que, pour quelque raison, la plupart des gens qui étudient le passé ont choisi d’éviter ou ignorer la question.

Avec la science, Baillie cite des preuves contemporaines – une partie de ces preuves a été reléguée dans les « mythes » – sur tout le globe qui indiquent que la Terre fut en effet soumise à un bombardement de l’espace au cours du 14e siècle et que cela peut très bien avoir été non seulement la cause du tremblement de terre du 25 janvier 1348, mais aussi la cause de la Peste Noire. Baillie cite une grande sélection de textes de comptes rendus dont l’ouvrage de Ziegler cité ci-dessus :

Sécheresses, inondations, tremblements de terre, sauterelles, tonnerre souterrain, tempêtes sans précédent, éclairs, rideaux de feu, grêlons de taille extraordinaire, feu du ciel, fumée puante, atmosphère polluée, une vaste pluie de feu, masses de fumée.

Selon Baillie, Ziegler dédaigne totalement des rapports d’une comète noire observée avant l’arrivée de l’épidémie mais enregistre : brumes et nuages lourds, chutes d’étoiles, souffles d’air chaud, une colonne de feu, une boule de feu, un violent tremblement de terre, en Italie un crescendo de calamités comprenant des tremblements de terre, à la suite de quoi, la peste arriva.

Il se trouve que dans les années 1340, il y a eu une véritable explosion de tremblements de terre. Dans le livre de Rosemary Horrox, The Black Death, cité par Baillie, nous trouvons qu’un auteur contemporain à Padoue a annoncé que non seulement il y a eu un grand tremblement de terre le 25 janvier 1348, mais c’était à la 23e heure.

Dans la trente et unième année de l’empereur Louis, vers la fête de la Conversion de St Paul (25 janvier), il y a eu un tremblement de terre dans toute la Carinthie et Carniola qui fut si sévère que tout le monde craignait pour sa vie. Il y eut des chocs répétés, et une nuit la Terre trembla 20 fois. Seize villes furent détruites et leurs habitants tués… Trente six forteresses de montagne et leurs habitants furent détruits et on a calculé que plus de 40 000 hommes furent engloutis ou ensevelis.

(L’auteur continue à dire qu’elle a reçu l’information d’une lettre de la maison de Friesach adressée au prieur de la province d’Allemagne) :

Il dit dans la même lettre que cette année-là [1348] du feu tombant du ciel consuma le pays des Turcs pendant 16 jours ; que pendant quelques jours il plut des crapauds et des serpents, qui tuèrent beaucoup d’hommes : qu’une pestilence s’est renforcée dans beaucoup de parties du monde.

Du livre de Samuel Cohn :

… un dragon à Jérusalem comme celui de Saint Georges qui dévora tout ce qui croisait son chemin… une ville de 40 000 habitants … totalement démolie par la chute du ciel d’une grande quantité de vers, gros comme le poing avec huit pattes, qui tuèrent tout le monde par leur puanteur et leurs vapeurs empoisonnées.

Une histoire du frère dominicain Bartolomeo, toujours selon le livre de Cohn :

…de massives pluies de vers et de serpents dans certaines parties de la Chine, qui dévorèrent de grands nombres de gens. Également dans ces endroits, le feu pleuvait du ciel sous forme de neige (cendre), qui brûla les montagnes, le pays, les hommes. Et de ce feu monta une fumée pestilentielle qui tua tous ceux qui la sentaient en moins de vingt-quatre heures, comme ceux qui ne virent que le poison de cette fumée pestilentielle.

Cohn écrit aussi :

Ces histoires n’étaient pas non plus uniquement des potins de marchands naïfs et de moines peut-être fous… [même] … l’ami proche de Pétrarque, Louis Sanctus, avant de commencer son reportage méticuleux du fléau … prétendait qu’au mois de septembre des déluges de grenouilles et de serpents dans toute l’Inde avait présagé la venue en Europe en janvier des trois galères génoises pestilentielles … [même] … le chroniqueur anglais Henry Knighton … [rapporta comment] … à Naples toute la ville fut détruite par un tremblement de terre et la tempête. De nombreux chroniqueurs ont rapporté des tremblements de terre dans le monde entier, qui préfiguraient le fléau sans précédent. La plupart ont réduit l’événement aux Vêpres du 25 janvier 1348. […]

De ces tremblements de terre qui « ont détruit de nombreuses cités, villes, églises, monastères, tours, avec leurs habitants et bêtes de somme, le pire fut Villach au Sud de l’Autriche. Les chroniqueurs en Italie, Allemagne, Autriche, Slavonie et Pologne ont dit qu’elle fut totalement submergée par le tremblement de terre avec 10% de survivants.

Selon Horrox, un texte continental daté du dimanche 27 avril 1348 déclare :

Ils disent qu’au cours des trois mois du 25 janvier [1348] au jour présent, un total de 62 000 corps furent enterrés à Avignon.

Un traité allemand découvert par Horrox dit :

Tant que la mortalité provient de causes naturelles, sa cause immédiate était une exhalaison de la terre polluée et empoisonnée qui infecta l’air dans diverses parties du monde… Je dis que ce fut la vapeur et l’air pollué qui ont été exhalés – ou pour ainsi dire purgés – dans le tremblement de terre qui s’est produit le jour de St Paul [en 1348], avec l’air pollué exhalé dans d’autres tremblements de terre et éruptions, ce qui a infecté l’air au-dessus de la terre et a tué les gens dans diverses parties du monde.

Comme le note Baillie, si ce tremblement de terre souvent cité était, en réalité, le résultat d’impacts cométaires, alors l’air pollué pourrait provenir d’une ou deux causes : des transformations chimiques à haute énergie dans l’atmosphère ou bien des émanations de gaz de la terre elle-même.

Selon Cohn, l’historien allemand Hecker nous informe :

Sur l’île de Chypre, la peste de l’Est avait déjà éclatée ; quand un tremblement de terre secoua les fondations de l’île et fut accompagné par un ouragan si effrayant, que les habitants … s’enfuirent d’épouvante… La mer déborda… Avant le tremblement de terre, un vent pestiféré répandit une odeur si empoisonnée que beaucoup de personnes, subjuguées par elle, s’écroulèrent soudainement et rendirent l’âme dans des agonies terribles… et comme à ce moment des faits naturels étaient transformés en miracles, on annonça qu’un météore ardent qui descendait sur la Terre loin à l’Est, avait tout détruit dans un rayon de plus de cent lieues, infectant l’air partout.

Jon Arrizabalaga compila une sélection d’écrits pour essayer de comprendre ce que les gens instruits disaient à propos de la Peste Noire pendant qu’elle arrivait. Concernant les termes utilisés par les docteurs et autres personnes médicales en 1348 pour décrire le fléau, il écrit :

Un… Jacme d’Agramont, en parlait en termes d’une « épidémie ou pestilence et mortalités des gens » qui menaça Lérida depuis « certaines parties et régions voisines de nous » … Agramont ne dit rien concernant le terme épidémie, mais il développa de manière considérable ce qu’il entendait par pestilence. Il donna à ce dernier terme une étymologie très particulière, en accord avec une sorte de connaissance établie par Isidore de Séville (570-636) dans son Etymologiae, qui devint largement acceptée dans toute l’Europe durant le Moyen Age. Il partagea le terme pestilence en trois syllabes, chacune ayant un sens particulier : pes = tempesta : ‘tempête’ ; te = temps, lencia = clardat : ‘clarté, lumière’ ; en conséquence il conclut, la pestilence était ‘le temps de tempête causé par la lumière des étoiles.’

Il se trouve que Isidore de Séville vivait peu de temps après une autre période de bombardement cométaire sur l’Europe qui est aussi évident dans les études des anneaux de croissance des arbres et les carottes de glace. Le 17 août 1999, le Knight Ridder Washington Bureau publia un article de Robert S. Boyd intitulé : Comets may have caused Earth’s great empires to fall(([9] Les comètes peuvent être la cause de la chute des grands empires de la terre (NdT) )) qui comprenait ce qui suit :

L’analyse des anneaux de croissance des arbres montre qu’en 540 ap. J.-C., dans différentes parties du monde, le climat a changé. Les températures sont descendues suffisamment bas pour entraver la croissance des arbres aussi largement dispersés que l’Europe du Nord, la Sibérie, l’Ouest de l’Amérique du Nord et le Sud de l’Amérique du Sud.

Une recherche d’archives historiques et d’histoires mythologiques désigne du doigt un châtiment du ciel désastreux au cours de la même période, prétend t’on. Il y avait une référence à « une comète en Gaule si vaste que tout le ciel semblait en feu » en 540-541.

Selon la légende, le roi Arthur est mort vers cette époque, et les mythes celtiques associés à Arthur suggéraient des Dieux du ciel brillants et des éclairs de feu.

Dans les années 530, une pluie de météores inhabituelle fut enregistrée à la fois par des observateurs méditerranéens et chinois. Les météores sont provoqués par la fine poussière des comètes qui brûle dans l’atmosphère. En outre, une équipe d’astronomes de l’Observatoire d’Armagh en Irlande du Nord a publié une recherche en 1990 qui disait que la Terre aurait été soumise à un risque de bombardement cométaire entre les années 400 et 600 ap. J.-C. […]

La famine a fait suite aux récoltes défectueuses, et sur ses talons la peste bubonique qui balaya l’Europe au milieu du 6e siècle. […]

À cette époque, l’empereur romain Justinien essayait de régénérer l’empire romain décadent. Mais le plan échoua en 540 et fut suivi par le Moyen Age et la montée de l’Islam.

Il y a un large corpus de textes de cette période qui désigne uniformément une « atmosphère polluée, » « respirez l’air et vous mourrez », et en quelque sorte, l’océan était impliqué aussi bien que les tremblements de terre, les comètes et les boules de feu dans le ciel. Un rapport de la Faculté de Médecine de Paris préparé en octobre 1348 et cité par Baillie dit :

Une autre cause possible de corruption, qui doit être gardée à l’esprit, est l’échappement de la pourriture piégée dans le centre de la terre comme résultat des tremblements de terre – quelque chose qui s’est en effet produit récemment.

En bref, les Français étaient au courant d’une série de tremblements de terre à cette époque qui pouvaient avoir été causés par des impacts cométaires. Un rapport de cette période dit qu’un tremblement de terre dura six jours et un autre prétend que la période fut de dix jours. De tels événements pourraient aussi produire des exhalaisons de toutes sortes de produits chimiques désagréables qui pourraient tuer. Considérez ce qui suit :

L’explosion de gaz du lac Nyos au Cameroun en 1986

[…] Bien qu’une exhalaison soudaine de CO2 se soit produite au Lac Monoun en 1984, tuant 37 résidents locaux, une menace similaire du Lac Noyos ne fut pas anticipée. Cependant, le 21 août 1986, une éruption limnique se produisit au lac Nyos qui déclencha la libération brutale d’environ 1,6 million de tonnes de CO2. Le gaz dévala deux vallées avoisinantes, déplaçant tout l’air et asphyxiant 1 800 personnes jusqu’à 20 km du lac, la plupart des villageois, de même que 3 500 têtes de bétail. Environ 4 000 habitants s’enfuirent de la région, et beaucoup d’entre eux développèrent des problèmes respiratoires, des brûlures et des paralysies à cause des gaz.

On ne sait pas ce qui a déclenché l’exhalaison catastrophique. La plupart des géologues soupçonnent un glissement de terrain, mais certains croient qu’une petite éruption volcanique peut s’être produite au fond du lac. […]

On croit que jusqu’à un kilomètre cube de gaz a été libéré. Parce que le CO2 est plus dense que l’air, le gaz s’écoula du flanc de la montagne où se trouve le lac Nyos et dans deux vallées avoisinantes sur une couche de dix mètres d’épaisseur, déplaçant l’air et asphyxiant tous les hommes et animaux avant de pouvoir se dissiper. Les eaux du lac normalement bleues virèrent à un rouge sombre après l’exhalaison, à cause de l’eau profonde riche en fer montant à la surface et s’oxydant à l’air. Le niveau du lac chuta d’un mètre environ, représentant le volume de gaz libéré. L’exhalaison provoqua probablement aussi un débordement des eaux du lac. Des arbres près du lac furent abattus.

Hummm… on se demande si des événements similaires peuvent être déclenchés par des impacts cométaires et si l’exhalaison des océans peut être aussi dangereuse et mortelle ? On se demande aussi, considérant le fait que des arbres furent abattus, » si cette exhalaison pouvait ne pas avoir été un événement d’impact ?

Baillie nous emmène dans la science avec des chiffres et des graphes difficiles et nous montre comment ces choses furent dites simplement par ceux qui vécurent la Peste Noire, mais pour quelque raison, les historiens modernes pensent tous que ces remarques sur les pluies de feu, la mort et l’air qui pouvaient tuer n’étaient que des métaphores pour une maladie horrible. En final, c’est la science qui doit gagner parce que des travailleurs indépendants étudiant les comètes, les tsunamis, le dioxyde de carbone, les carottes de glace et les anneaux de croissance des arbres observent tous dans leurs données quelque chose de très étrange qui se produisit globalement vers l’époque où la Peste Noire a décimé la population humaine de la Terre.

Baillie note dans ses remarques de conclusion, dignes d’être répétées ici :

Il est de plus en plus évident que le monde est divisé intellectuellement en deux. Il y a ceux qui étudient le passé, dans les domaines de l’histoire et de l’archéologie, et ne voient pas de preuves que les humains ont jamais été affectés par des impacts de l’espace. Diamétralement opposés à cette position, il y a ceux qui étudient les objets qui passent près, et quelquefois percutent, cette planète. Certains membres sérieux de ce dernier groupe n’ont aucun doute qu’il doit y avoir eu de nombreux impacts dévastateurs au cours des derniers cinq millénaires ; la période de la civilisation humaine.

Et pourtant, personne n’en parle.

Il y a réellement des données suffisantes présentées dans le livre de Baillie pour soutenir la théorie que la Peste Noire était due à un impact par des débris de comète – similaires aux impacts sur Jupiter par les fragments de la comète Shoemaker-Levy en 1994. Quant à savoir comment ces morts sont survenues exactement, il y a nombre de possibilités : tremblements de terre, inondations (tsunamis), pluies de feu, produits chimiques libérés par les explosions à haute énergie dans l’atmosphère, y compris cyanure d’ammonium et d’hydrogène, et peut-être même des agents pathogènes nés de la comète. Si cela est arrivé aussi souvent que Baillie le suggère, cela peut arriver à nouveau. Et si, comme nous le suspectons, la Terre est inscrite pour un bombardement dans un avenir pas trop éloigné, il semble qu’il y a plus de façons de mourir dans un tel événement que d’être seulement frappé par un fragment de comète.

© Jason Engle
La Peste Noire : Les légendes de dragons crachant le feu peuvent avoir pris naissance dans les désastres cométaires
New Light on the Black Death: The Cosmic Connection par le dendrochronologue Mike Baillie de la Queen’s University de Belfast en Irlande, publié par Tempus, 2006.

Le Dr Mike Baillie est professeur émérite en paléoécologie à l’École d’Archéologie et de Paléoécologie à la Queen’s University de Belfast en Irlande du Nord.

Baillie est un expert dominant en dendrochronologie ou datation au moyen des anneaux de croissance des arbres. Dans les années 1980, il a contribué à construire une chronologie année par année de la croissance des anneaux des arbres atteignant 7 400 ans dans le passé.

Traduction française depuis l’article source : Henri R.

[À propos de l’auteur]

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Laura Knight-Jadczyk 

Floridienne de septième génération, historienne/mystique, auteur de 14 livres et de nombres d’articles publiés sur papier et sur Internet, Laura Knight-Jadczyk est la fondatrice de Sott.net et l’inspiratrice de l’Expérience cassiopéenne. Elle vit en France avec son mari, le physicien mathématicien polonais Arkadiusz Jadczyk, quatre de ses cinq enfants, sa famille élargie, huit chiens, cinq oiseaux et un chat.

Notes




Une pièce d’or découverte à Terre-Neuve pourrait remettre en question l’histoire de la découverte de l’Amérique

[Source : anguillesousroche.com]

[Illustration : Les deux faces de la pièce médiévale trouvée au Canada, un quart noble Henry VI frappé à Londres entre 1422 et 1427. Source : Gouvernement de Terre-Neuve et du Labrador]

Remettant directement en cause le récit dominant de la découverte de l’Amérique du Nord, cette pièce suggère que les Européens étaient à Terre-Neuve plus tôt qu’on ne le croit actuellement.

Découverte passionnante d’une pièce médiévale au Canada

Cette semaine, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a publié un communiqué de presse indiquant que la pièce d’or controversée a été découverte cet été par Edward Hynes, un historien amateur local. Présenté comme la plus ancienne pièce anglaise jamais découverte au Canada, ce quart de noble a été frappé à Londres entre 1422 et 1427 après J.-C. Il était alors évalué à un shilling et huit pence, soit environ 81 $ aujourd’hui.

Cette pièce médiévale ayant été abandonnée vers 1470 après J.-C., sa découverte sur une plage canadienne place les archéologues devant « un casse-tête historique ». Cette pièce est-elle le pistolet fumant qui prouve que l’occupation européenne en Amérique du Nord est plus ancienne qu’on ne le pense actuellement ?

Un quart noble Henry VI, une pièce médiévale déterrée au Canada qui a été frappée à l’origine à Londres entre 1422 et 1427. (Gouvernement de Terre-Neuve et du Labrador)

La grande question de la découverte de l’Amérique du Nord

Selon les sagas islandaises médiévales, Leif Erikson aurait redécouvert l’Amérique du Nord en 1001 après J.-C., mais les archéologues ont toujours ignoré ces récits, les jugeant mythologiques. Cependant, tout a changé en 1978 lorsque des archéologues ont découvert un établissement nordique du 11e siècle à L’Anse aux Meadows, au Canada.

Selon l’histoire reconnue, le prochain explorateur européen à Terre-Neuve est arrivé en 1497. Il s’agit de John Cabot , le navigateur italien à qui l’on attribue la redécouverte de Terre-Neuve. Cependant, la pièce d’or médiévale récemment découverte au Canada est antérieure de 70 ans au voyage de John Cabot.

Jamie Brake, un archéologue provincial canadien, a déclaré à CBC News que, selon le récit historique accepté, au moment où cette pièce a été frappée, « les gens en Angleterre ne connaissaient pas encore Terre-Neuve ou l’Amérique du Nord », et c’est pourquoi la découverte est « si excitante ».

Le chercheur a ajouté que la preuve d’une occupation du Nouveau Monde avant le XVIe siècle serait « assez étonnante et hautement significative dans cette partie du monde ». Il s’agissait d’une humble déclaration, car, en réalité, une telle découverte exigerait de réécrire l’histoire, de diffamer John Cabot et de raconter une histoire des origines entièrement nouvelle.

La plus ancienne pièce médiévale anglaise découverte au Canada

Ce quart de pièce d’or noble date du règne du roi Henri VI, dans les années 1420 de notre ère. Elle est donc plus ancienne que la pièce « half groat » qui a été déterrée l’année dernière sur la plage du site historique provincial de Cupids Cove Plantation et qui date des années 1490.

La pièce Henry VII « half groat », ou pièce de deux pennies, frappée à Canterbury, en Angleterre, entre 1493 et 1499 et découverte sur le site historique provincial de Cupids Cove Plantation, à Terre-Neuve, au Canada, en 2021. (Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador)

Comme il s’agit de la plus ancienne pièce de monnaie jamais découverte au Canada, l’endroit où elle a été découverte n’a pas été divulgué pour des raisons de sécurité. M. Brake a déclaré à CBC News que toutes les personnes concernées sont « très vagues quant à l’endroit ». Cependant, il a révélé qu’elle a été « trouvée sur une plage près d’un site archéologique enregistré qui date des années 1700 ».

https://www.youtube.com/embed/TVl-gfYMGZs

Selon Paul Berry, ancien conservateur du Musée de la monnaie de la Banque du Canada, le mystère sur la façon dont la pièce médiévale s’est retrouvée là où elle a été découverte « risque de rester entier pendant un certain temps ». M. Berry a déclaré que si la pièce n’était probablement plus en circulation lorsqu’elle a été perdue, « cela ne permet pas de savoir comment elle est arrivée là ».

Alors que Paul Berry suggère qu’elle a été déposée « après » qu’elle ait été retirée de la circulation, l’archéologue Brake suggère qu’elle pourrait avoir été déposée par quelqu’un « avant » l’arrivée de l’explorateur italien Cabot en 1479 après J.-C.. Qui a donc pu laisser tomber la pièce d’or avant la découverte officielle de l’Amérique du Nord par Cabot en 1497 ?

Statue de John Cabot contemplant la baie de Bonavista depuis le cap Bonavista, l’endroit où, selon la tradition, il a aperçu pour la première fois la terre sur la côte nord-est de l’île de Terre-Neuve. (Evan T. Jones / CC BY-SA 4.0)

Qui a redécouvert l’Amérique du Nord ? Des explorateurs d’élite ou des pêcheurs ?

Selon Newfoundland Heritage, en 1481, le marchand anglais John Day a navigué sur l’un des deux navires de Bristol, le George et le Trinity, à la recherche de l’île mythique connue sous le nom de Brasile. Soupçonnés d’être chargés de sel, les deux bateaux auraient découvert les Grands Bancs de Terre-Neuve, remplis de morue, l’une des zones de pêche les plus riches du monde.

Dans une lettre écrite par John Day à l’anonyme « Lord Grand Admiral », dont beaucoup pensent qu’il s’agit de Christophe Colomb, le marchand déclare que la terre découverte par John Cabot est « le continent que les hommes de Bristol ont trouvé » en 1481. En ce qui concerne la raison pour laquelle Day n’a pas annoncé sa découverte, on pense qu’il a peut-être essayé de garder secret le plus longtemps possible l’emplacement de ces généreuses zones de pêche.

L’un des centaines de marchands et de navigateurs de Bristol qui ont navigué dans la mer de l’Ouest avant John Cabot aurait-il accosté à Terre-Neuve ? Si c’est le cas, ont-ils peut-être acquis quelque chose auprès d’un commerçant indigène et laissé une pièce d’or derrière eux ? Les questions sont nombreuses, mais pour l’instant, il y a une chance que cette pièce médiévale soit la preuve irréfutable de la présence d’Européens en Amérique du Nord avant Cabot.

Source : Ancient Origins – Traduit par Anguille sous roche




La fin du Sacré et du patriarcat

[Source : lesmoutonsenrages.fr]

Par Franck Pengam

Auteur, réalisateur de documentaire et éditeur aux « Éditions du Verbe Haut », Sylvain Durain est spécialisé dans les thématiques du patriarcat et du matriarcat, des systèmes familiaux, politiques et religieux, et du retour du sacrifice humain dans nos sociétés modernes.

La fin du Sacré qui est l’évènement majeur de notre post-histoire n’est pas tant un déclin du spirituel qu’un retour à l’indifférencié matriarcal du monde païen. Voici la thèse que défend Sylvain Durain dans son nouveau livre.

Dans ce monde moderne victime de son entropie, nous avons besoin de comprendre ce qui a permis de construire la civilisation et nous mener vers le Beau et l’Universel, soit le Sacré.




Le général de Gaulle évoqué par son petit-fils Pierre

[Source : LCI]

[Voir aussi :
Le petit fils de Gaulle sur l’existence d’un agenda américain en Ukraine : « Rôle funeste de l’OTAN »]




Arrêter le « Great Reset » en raison de ses conséquences dramatiques pour l’humanité

[Source : kla.tv]

Transcription

Le World Economic Forum (FME) et d’autres organisations créées par des oligarques financiers proclament depuis des années la nécessité d’un « Great Reset ». Celui-ci doit ramener la structure sociale de tous les peuples ainsi que l’économie mondiale et financière à une « nouvelle normalité ». Il s’agirait d’une mesure inévitable au vu des nombreuses crises que traverse le monde aujourd’hui. Mais quelles en seront les conséquences, quel en sera le prix ? — Des archéologues et des historiens démontrent que notre historiographie officielle est pleine de lacunes et d’invraisemblances. Ils mettent en évidence des « resets » historiques qui ont à chaque fois été accompagnés de pertes dramatiques pour l’humanité. D’autres chercheurs mettent en évidence des phénomènes inexpliqués et signalent des technologies géniales, mais tombées dans l’oubli. Et les spécialistes du cerveau considèrent comme avéré le fait que l’humanité actuelle ne peut plus utiliser que 10 % de ses capacités cérébrales réelles [NDLR Cette croyance à la vie dure est démentie par les recherches récentes en neurologie (avec notamment l’imagerie cérébrale) qui tendent au contraire à démontrer que nous utilisons la totalité du cerveau, même si toutes les zones ne sont pas actives en même temps, étant donné leur spécialisation]. Et si nous étions déjà victimes de « resets », si nous n’étions que des humains génétiquement réduits et le substitut des « humains originels » ? Cette émission un peu exigeante doit inciter à l’analyse, à la réflexion, à la discussion et à l’action. Car elle met en évidence les conséquences extrêmement graves des aménagements prévus pour le « Great Reset », actuellement envisagé par l’oligarchie financière motivée par l’eugénisme.

Indices d’une civilisation avancée antérieure

Sur tous les continents, on trouve des bâtiments (églises et dômes, mosquées, bibliothèques ouvragées, bâtiments gouvernementaux) dont le style architectural est remarquablement similaire. En raison de leur perfection technique et artistique et de leur énorme stabilité, ces bâtiments ne correspondent pas du tout à l’époque qui leur a été attribuée, qui ne possédait que des voitures à cheval et aucun moyen technique développé. S’agit-il d’indices d’une civilisation avancée antérieure, qui s’étendait apparemment sur une grande partie de l’Europe, de l’Amérique du Nord et même de l’Asie ? Un événement cataclysmique, dont les traces sont encore visibles aujourd’hui, a-t-il anéanti en grande partie cette civilisation avancée ? Nous ne trouvons rien à ce sujet dans les livres d’histoire officiels. L’humanité est-elle sciemment mise sur une fausse piste en ce qui concerne sa préhistoire ?

La coulée de boue — un passé enfoui

Dans le monde entier, on trouve dans presque toutes les grandes villes comme Berlin, Chicago, Moscou, de vieilles maisons qui semblent avoir été enfoncées dans le sol. Des sous-sols avec des fenêtres se révèlent lors de fouilles être d’anciens rez-de-chaussée. Des comparaisons de photos, de cartes et de témoignages indiquent qu’au début du 19e siècle, un événement mondial inexplicable, appelé « coulée de boue », a enseveli des civilisations entières. En outre, la topographie de différents pays, notamment d’Amérique et d’Asie, a considérablement changé à cette époque. Ensuite, selon les documents d’époque restants, de nombreuses villes ont été en grande partie inhabitées pendant environ 30 ans. Il est frappant de constater que l’ère industrielle a ensuite commencé. Des centaines de milliers d’orphelins ont été envoyés dans le monde entier pour travailler dans les usines. Bien que ce cataclysme* d’une ampleur incroyable ne remonte qu’à 200-250 ans, il a été rayé de notre histoire.

[NDLR De telles hypothèses ou affirmations demandent à être étayées par des éléments probants en quantité et qualité suffisantes.]

*Catastrophe qui détruit tout

Effacé de la conscience : Le grand empire de Tartarie

Au 18e siècle encore, la Tartarie était le plus grand empire du monde avec 3 050 000 miles carrés. Il s’étendait sur une grande partie de l’actuelle Russie, de l’Asie, de l’Europe et de l’Amérique du Nord et possédait une culture ancestrale de haut niveau. Dans l’Encyclopædia Britannica de 1771, ce grand empire était encore décrit en détail et montré sur une carte. Dans l’édition suivante, la Tartarie avait déjà été totalement supprimée de l’encyclopédie. De même, la catastrophe mondiale de la coulée de boue qui a énormément ravagé le grand empire il y a environ 300 ans n’a plus été mentionnée nulle part. Comment cela a-t-il pu se produire ? Les empires européens ont effectué un Great Reset. Elles ont conquis dans le sang tous les pays du monde et ont détruit en profondeur les anciennes cultures. Elles ont ainsi créé leur nouvel ordre mondial. Ils ont également falsifié l’historiographie afin de dissimuler ces crimes.

Îles disparues, terres et villes transformées

Sur les anciennes cartes des 16e et 17e siècles, on peut encore voir dans la région du pôle Nord quatre continents et des îles, comme la « Frise », qui ne figurent plus sur aucune carte aujourd’hui. L’Islande, le Groenland et la région polaire sont représentés sans glace et traversés par des fleuves. Des fouilles récentes en Europe centrale suggèrent que l’ancien Berlin, par exemple, était recouvert d’une « couche de tourbe » de 2,5 m de haut. Ici, les bâtiments historiques de plus de 200 ans présentent les signes typiques d’une élévation du niveau du sol. Les ruines d’anciennes villes importantes existent dans le monde entier et témoignent de civilisations autrefois puissantes. Dix des villes englouties ou abandonnées les plus connues sont Runghold, Yonaguni, Machu Piccu, Kuélap, Cappadoce, Teotihuacán, Troie, Angkor, Moenjo daro et la légendaire Atlantide. Tous ces lieux portent les marques évidentes d’une grave transformation et soulèvent la question : Le dépeuplement a-t-il été causé par un grand malheur — et pourquoi en savons-nous si peu ?

Pôles Sud et Nord — libres de glace et peuplés

La célèbre carte du monde de l’amiral turc Piri Reis de 1513 montre — avec une précision cartographique étonnante — la côte de l’Antarctique libre de glace, bien qu’il reconnaisse s’être appuyé pour cela sur des cartes des Phéniciens malheureusement disparues. Mais que s’est-il passé pour que — premièrement — la vie y soit anéantie par l’actuelle carapace de glace et que, deuxièmement, la technique de mesure manifestement très précise des Phéniciens soit perdue, voire pour ainsi dire « mise au rebut » ou « confisquée » ? Le pôle Nord, quant à lui, est représenté sur de nombreuses cartes anciennes, remontant jusqu’aux temps modernes (par exemple la carte du monde du célèbre cartographe Mercator de 1569), comme un mini-continent libre de glace et divisé par quatre fleuves. Et en effet : des analyses par sondeur ont pu y déceler des traces claires d’une infrastructure déjà développée. Et là encore, la question se pose : qu’est-ce qui a provoqué leur disparition ou qui l’a provoquée ?

L’Afrique du Nord — autrefois florissante, aujourd’hui dévastée

Des cartes de l’Afrique du Nord vieilles de plus de 300 ans ne montrent pas le désert, mais plutôt des dizaines de grandes villes et une végétation luxuriante. Il semblerait que le Sahara n’ait pris sa forme actuelle qu’il y a quelques siècles. Où sont passées ces villes et ces agglomérations ? Il est possible qu’elles aient été détruites par un événement majeur que nous ne retrouvons pas dans nos livres d’histoire. En revanche, on trouve toujours sur le territoire du Sahara des formations rocheuses qui ressemblent à des ruines après de grands incendies ou des bombardements. Dans la partie occidentale du Sahara se trouve également ce qu’on appelle « l’œil de l’Afrique », une formation de plusieurs anneaux rocheux concentriques d’environ 42 kilomètres de diamètre. Officiellement, on attribue cette formation rocheuse à l’impact d’une météorite ou à l’activité volcanique. Cependant, des structures similaires à plus petite échelle sont connues grâce à des expériences de physique des plasmas, suite à des décharges de plasma. Se pourrait-il que ces formations désertiques n’aient pas été créées par le vent et les intempéries, mais par d’énormes décharges électriques ? S’agissait-il d’un phénomène naturel ou d’une utilisation massive d’armes à énergie à l’époque préhistorique ?

Des villes fondues ?

En divers endroits du monde, il existe des villes rocheuses dont les pièces, les fenêtres et les passages ont prétendument été taillés dans la pierre par l’homme. Mais à la vue de ces formations rocheuses, on ne peut s’empêcher de penser à des constructions en pierre qui, pour une raison ou une autre, ont été ramollies, déformées puis figées à nouveau. Les soi-disant cheminées de fées en Cappadoce (Turquie) en sont des exemples, où l’on reconnaît même les toits pointus des anciennes maisons, en plus des pièces, des portes et des fenêtres. À Uplistsikhe, en Géorgie, on reconnaît encore un portail d’entrée de style gréco-romain avec une voûte et un plafond à caissons, mais apparemment fondu et donc déformé. Il en va de même pour la ville rocheuse de Petra en Jordanie, ainsi que pour les grottes de Guyaju et de Yungang en Chine. Aucun tailleur de pierre de l’Antiquité n’aurait réalisé une voûte avec autant de négligence. Quelle force était capable de faire fondre des constructions en pierre ? Était-ce un phénomène naturel ou l’utilisation de techniques d’armement avancées ?

Gratte-ciel historiques

Partout dans le monde, on trouve des tours énigmatiques pouvant atteindre 90 mètres de haut, dont la date de construction et l’utilité sont encore aujourd’hui totalement inconnues. À Bologne, il y avait jusqu’à 180 (!) tours de ce genre, mais on en trouve aussi dans l’Himalaya, en Chine, dans le Caucase… Leur destination et leur utilisation ne sont pas claires. Elles sont en effet trop étroites pour servir d’habitation ou d’entrepôt, et inutilisables pour la défense. Les 20 tours restantes à Bologne reposent aux angles sur des fondations en cristal de sélénite, la façade d’origine a manifestement été démontée. Cela met immédiatement la puce à l’oreille de tout chercheur alternatif : Les tours servaient-elles à produire de l’énergie à partir de l’atmosphère ? Une raison suffisante pour aller voir de plus près ces étranges constructions.

Les villes en étoile — des beautés architecturales dépourvues de sens ?

Des photos aériennes du monde entier montrent des villes historiques parfaitement formées et construites en étoile. Selon les cartes historiques, presque toutes les villes allemandes étaient à l’origine des villes en étoile. Le centre des vieilles villes l’est encore en partie aujourd’hui. On trouve la même chose dans le monde entier, comme par exemple à Milan (Italie), Strasbourg (France), etc. Il est intéressant de noter que ces villes sont reliées entre elles, c’est-à-dire qu’elles sont orientées les unes vers les autres. Le degré de précision est impressionnant, car il est impossible que les villes aient été construites avec les outils qui nous sont parvenus. Même de nos jours, il serait très difficile de réaliser ce que les magnifiques vues aériennes nous montrent. Mais alors, comment et par qui ? Pourquoi une forme d’étoile ? Une ville ronde aurait nécessité beaucoup moins de matériaux ! Quelle était la fonction des villes en étoile ? Au plus tard depuis l’invention de la poudre à canon, les forteresses en forme d’étoile n’ont plus de sens. De toute évidence, nous sommes privés d’une partie importante de notre histoire et de notre enseignement.

Conclusion

L’idée que, d’un point de vue historique, l’humanité ne se trouve pas, comme on nous l’a dépeint de manière trompeuse, dans une évolution constante vers le haut et vers le développement, mais dans une spirale descendante répétitive, peut être très décourageante au premier abord. Mais face au « Great Reset » annoncé, il peut ensuite fortement motiver, non seulement pour y faire face avec détermination, mais aussi pour renverser ensemble la vapeur. Souvenons-nous de nos prédispositions : Nous sommes faits pour tout transformer en mieux. Par exemple, que l’humanité retrouve globalement sa spirale ascendante prévue à l’origine et que les dévastateurs tombent dans leur propre fosse. Si ce n’est pas maintenant, alors quand ?




Les Francs Libres sont prêts

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]

[Voir aussi :
Quelle souveraineté sans liberté ?
Lancement de la BFL — Banque de France Libre
Le Franc Libre : présentation de la série fiduciaire
Le FRANC LIBRE : deux mois plus tard. Point de situation et perspectives
Devenez la Force qui se dressera quand le vent de l’Histoire va souffler
Franc Libre et tournée CSP : point de situation
Résilience et Résistance pour la France]




Sortir de l’Europe, une question de vie ou de mort pour la France

[Source : breizh-info.com]

Alain Falento (Sortir de l’Europe) : « Les États-Unis ont dessiné l’Union européenne selon leurs besoins » [Interview]

Sortir de l’Europe, une question de vie ou de mort. Tel est le titre d’un livre, édité aux éditions Riposte Laïque (à commander ici) et écrit par Alain Falento.

Pour l’auteur, cela ne fait aucun doute, l’Union Européenne et ses institutions se sont construites sans les peuples qui composent notre continent.

« Pendant 40 ans, la construction européenne s’est déroulée sans nous ; depuis la ratification du traité de Maastricht, elle se fait malgré nous. L’euro ne constitue absolument pas une sécurité pour la France et les Français, au contraire. L’Allemagne vampirise l’Europe. La guerre menée contre la Russie, sous l’égide de l’OTAN, va d’abord frapper les peuples européens, et accélérer l’inévitable krach financier. Les instances européennes mettent délibérément nos vies en danger. La monnaie numérique que l’Union européenne rêve de mettre en place dissimule une ultime spoliation des citoyens. Après le passe sanitaire, ils rêvent de mettre en place le passe climatique, pour aller vers un contrôle social à la Chinoise de la population. Si nous ne prenons pas collectivement conscience de l’état critique de la situation, en sortant de l’Union européenne et de l’euro, nous allons entériner la disparition d’un pays vieux de 1500 ans. Il est encore possible d’éviter cette catastrophe, mais le temps nous est compté. Question de vie ou de mort. »

Un livre qui appelle nécessairement à un débat. Un débat saisi au vol par notre rédacteur en chef, qui a posé quelques questions à Alain Falento.

Breizh-info.com : Pouvez-vous, tout d’abord, vous présenter à nos lecteurs ?

Alain Falento : J’ai 48 ans, j’ai exercé les fonctions de gestionnaire de fonds dans une grande banque française, de consultant en investissement pour des groupes étrangers, et de chef d’entreprise dans des domaines variés. Je m’intéresse depuis longtemps au concept de souveraineté dans tous ses aspects, et particulièrement sous l’angle économique et financier.

Breizh-info.com : Vous expliquez dans votre nouvel ouvrage que « la construction européenne s’est faite sans nous », mais qui est le « nous » ? En quoi le peuple français est-il plus impliqué dans la construction de la société française que de la société européenne ?

Alain Falento : Entre le plan Schuman de 1950, et le traité de Maastricht de 1992, pas une seule fois le peuple français n’a été consulté sur la question de la construction européenne. Pire encore, Monnet et Schuman ont même avoué fièrement que, dès le début, les détails du plan avaient été volontairement cachés aux membres du gouvernement français afin d’éviter toute forme de contestation. Cela en dit long sur la vision qu’avaient ces gens de la démocratie.

La dernière fois que nos dirigeants ont daigné nous consulter, c’était en 2005 sur le projet de traité constitutionnel européen, et le référendum s’était soldé par un « Non ». Malgré cela, les autocrates européens sont passés outre, et ont malgré tout poursuivi la construction européenne comme ils l’entendaient. Il ne me semble donc pas illégitime de considérer que cette Union européenne s’est faite sans nous, le peuple, jusqu’au Traité de Maastricht de 1992, et même malgré nous depuis 2005.

La comparaison que vous faites entre l’implication du peuple français dans la construction européenne et dans l’évolution de la société française est très intéressante. En ce qui concerne la société française, vous avez toujours le loisir de voter pour qui vous voulez tous les 5 ans, alors que les autocrates européens sont purement et simplement nommés, et échappent à la sanction du suffrage universel.

Cependant, ces deux problématiques ne sont pas indépendantes ; comme nous l’évoquerons sans doute un peu plus loin dans l’entretien, l’évolution de la société française dépend en réalité complètement de la Commission européenne depuis la ratification du traité de Maastricht.

Par exemple, ce que nos dirigeants appellent pudiquement « la mutation démographique » de la France, à savoir l’invasion migratoire, n’est plus du ressort de l’État français depuis qu’il s’est volontairement dessaisi de cette prérogative en ratifiant le traité de Maastricht en 1992. Le peuple français n’a tout simplement plus son mot à dire en la matière.

Breizh-info.com : Il y a chez les souverainistes français l’argumentation continue évoquant la perte de souveraineté au profit de l’Union Européenne. Mais la République française n’est-elle pas la maman, le moteur, avec l’Allemagne, de la philosophie de l’UE ? Finalement, ne sont-ce pas tous les autres pays qui constituent l’UE qui sont les victimes, non pas de l’UE, mais de la France et de l’Allemagne ?

Alain Falento : Il ne faut pas s’imaginer que la construction européenne est d’origine européenne. Cela fait partie des mythes fondateurs, un continent qui aurait collectivement pris conscience de la nécessité de la construction d’une entité supranationale afin de garantir une paix éternelle et une prospérité insolente. La vérité est, hélas, différente. L’Allemagne et la France n’avaient tout simplement pas leur mot à dire à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis opéraient sur l’Europe occidentale un contrôle économique, militaire et idéologique total, et ils ont dessiné l’Union européenne selon leurs besoins. Ils nous ont même imposé leur mythologie avec les Pères Fondateurs et la notion d’États-Unis d’Europe !

Le Général de Gaulle n’a jamais cru dans les structures supranationales, et il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour en limiter le développement. Hélas, ceux qui lui ont succédé se sont tout simplement vautrés dans l’idéologie européiste.

La construction européenne, telle qu’elle s’est faite jusqu’à maintenant, a eu pour unique objectif de servir les intérêts de l’Allemagne, qui est parvenue à imposer ses vues à des dirigeants français indigents. Il faut l’admettre, depuis Pompidou, nous n’avons élu que des traîtres à la tête de notre pays, boursouflés d’ambition européenne, et peu intéressés par la défense des intérêts de ceux qui les ont pourtant amenés au pouvoir. Les trois derniers (Sarkozy, Hollande et Macron) se sont même complu dans une servilité totale vis-à-vis de l’Allemagne.

Quant aux autres membres de l’Union européenne, hors membres fondateurs, ils ont tous pleuré et supplié pour en faire partie. Les pays du Sud et les derniers entrants (pays de l’ex bloc communiste) ont grassement profité des fonds européens pour sortir du sous-développement. Ils doivent à l’Union européenne, et donc en grande partie à la France, de bénéficier aujourd’hui d’infrastructures modernes. Les pays, dits du Club de Visegrad (Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie), pour nous remercier, se liguent en un groupe de pression afin de maximiser le montant de leurs subsides européens. La seule vraie victime de l’Union européenne, c’est bien la France ! Nous payons plus de 20 % du budget européen, et nous ne récoltons que désindustrialisation, trahison, immigration et concurrence déloyale de la part de nos pseudo partenaires européens.

Breizh-info.com : Vous évoquez la mise en place à venir d’un pass climatique. Mais les autorités françaises n’ont pas attendu l’UE pour tout verrouiller dans le pays. Là encore, l’UE semble avoir le dos large non ?

Alain Falento : Il convient de bien comprendre qu’aucun passe vaccinal, climatique ou énergétique ne peut voir le jour en France si la Commission européenne n’en est pas à l’origine. C’est écrit noir sur blanc dans les traités, toute régulation de la circulation des personnes au sein de l’espace Schengen est du ressort exclusif de l’Union Européenne, excepté pour une très courte durée, et dans le cadre de mesures d’urgence. Par contre, je vous concède bien volontiers que, lorsqu’il s’agit de prendre des mesures liberticides, les dirigeants et fonctionnaires français font preuve d’un zèle malsain.

Depuis la ratification du traité de Maastricht, nous avons de notre plein gré accepté de ne plus être un État à part entière. Nous ne possédons plus aucun des attributs d’un État souverain (battre monnaie, voter les lois, rendre la justice, décider de la paix et de la guerre, décider qui se trouve sur le territoire et qui obtient la nationalité).

Plus aucune décision d’importance ne se prend au niveau national. Le seul pouvoir de décision qui reste à l’exécutif réside dans la mise en place de petites brimades envers la population (vitesse réduite sur les routes, zones à faible émission, éborgnement et mutilation de gilets jaunes).

L’Assemblée nationale n’est qu’une chambre d’enregistrement des directives européennes, rien de plus. Soit les lois qui y sont votées correspondent au cadre fixé par l’Union européenne, soit elles sont retoquées directement par le Conseil d’État, la Cour de Justice de l’Union européenne ou la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Quant au gouvernement, il n’a absolument aucune marge de manœuvre. Même le budget de l’État est validé au niveau européen.

Vous avez d’ailleurs certainement remarqué que les présidents français se déplacent systématiquement dans les sommets internationaux, flanqués par un ou plusieurs représentants de la Commission européenne. C’est un symbole très fort de notre perte totale de souveraineté économique et de notre mise sous tutelle en matière de politique de défense.

À mon sens, c’est cette désertion du pouvoir des instances nationales qui explique la baisse de qualité du personnel politique ; le pouvoir ne se trouve plus là. Des gens d’une médiocrité effrayante qui, il y a 30 ans, n’auraient jamais pu caresser le moindre espoir de devenir député, se retrouvent aujourd’hui à mener les débats à l’Assemblée nationale. Là où l’on débattait il y a quelques décennies de l’abolition de la peine de mort, ou du droit à l’avortement, on discute maintenant du symbole machiste du barbecue…

Breizh-info.com : Vous dites que l’euro ne constitue pas une sécurité pour les Français. Techniquement, à quoi amènerait un retour au franc ?

Alain Falento : Il faut être sacrément de mauvaise foi pour continuer de soutenir que l’euro constitue une sécurité pour les Français. D’ailleurs, même les thuriféraires de l’euro ne s’aventurent même plus à l’affirmer. Il y a 20 ans, on nous garantissait que l’euro allait être une source de prospérité et de stabilité qui ferait jeu égal avec le dollar américain, le yen et le yuan. À peine huit ans après sa création, la zone euro était déjà au bord de l’explosion, et ne doit sa survie qu’à l’intervention des Américains. Les pays du Sud et la France se sont endettés au-delà de toute limite à cause d’une devise qui ne correspond pas à leurs besoins. Plus personne n’ose affirmer que l’euro est une devise appropriée pour la France ; on se contente de nous menacer en nous expliquant que la sortie est impossible, car trop compliquée et que notre sortie de l’euro entraînerait sa disparition et celle de l’Union européenne.

Nous acceptons donc sans broncher un renversement de la charge de la preuve. Ce qui était un outil de prospérité est devenu un but en soi, et on tente de nous faire accepter des raisonnements qui défient les lois de la logique élémentaire, consistant à dire qu’il faut sauver l’euro pour sauver l’UE, car sans l’UE il n’y aura plus d’euro.

Si vous observez la santé économique des membres de l’Union européenne, vous remarquerez que ceux qui ont conservé leur devise nationale (Suède, Danemark, Royaume-Uni) n’ont absolument pas changé d’avis, bien au contraire. Même les derniers entrants, comme les pays de l’Est (Pologne, Rep. Tchèque, Hongrie) ne manifestent plus la volonté de faire partie de la zone euro, bien que théoriquement, cela fasse partie des traités.

Quant à l’impossibilité d’un retour au franc, je rappellerai simplement que nous sommes bien passés du franc à l’euro. Pour quelle raison l’inverse ne serait-il pas possible. L’argument d’irréversibilité ne vise qu’à nous faire peur. En 1991, l’URSS s’est effondrée, donnant naissance à plus de 15 nouveaux pays qui ont tous une monnaie nationale et une banque centrale. L’Islande a environ 300 mille habitants, mais possède sa banque centrale et sa monnaie. La Tchécoslovaquie s’est scindée en deux parties, la République tchèque, qui a sa propre devise, et la Slovaquie qui est dans la zone euro. Le Royaume-Uni, pays d’une taille comparable au nôtre tant en termes de population que de PIB, n’a jamais abandonné sa devise nationale. Alors pourquoi diable ce qui est vrai pour les autres ne le serait pas pour nous ?

Ceux qui tentent désespérément de nous convaincre qu’une sortie de l’euro est impossible utilisent un argument économique et un argument juridique. Le premier nous menace d’une inflation épouvantable en cas de retour au franc. Mais l’inflation, nous l’avons déjà, car l’euro ne nous protège en rien. Cette période d’inflation que nous vivons actuellement n’est que très partiellement due à la situation en Ukraine ; elle est surtout la conséquence d’une baisse de l’euro. Si l’euro s’effondre face au dollar, générant la majeure partie de l’inflation, c’est avant tout parce que l’euro n’est plus une devise qui inspire confiance au niveau mondial, et c’est un euphémisme de le formuler ainsi.

Le deuxième argument justifiant d’une impossibilité de sortir de l’euro, utilise le fait que notre dette gigantesque est libellée en euros, et que par conséquent elle doit être réglée en euros. Je ne sais pas s’il faut rire ou pleurer d’un argument comme celui-là, quand on sait qu’avant l’avènement de l’euro, notre dette était libellée en franc, et que visiblement il n’y a pas eu de problèmes pour la convertir en euros.

Il existe une loi internationale, dite « Lex Monetae », qui stipule qu’un état a le droit de rembourser sa dette dans sa monnaie nationale, si cette dette dépend de son droit national. Environ 95% de la dette française étant de droit français, elle pourra donc être remboursable en francs. De plus, nous serions en droit d’en fixer nous-mêmes la parité vis-à-vis de l’euro. L’économiste Jacques Sapir a depuis longtemps traité de ce sujet.

De plus, comme je l’explique dans mon livre, l’euro n’est pas une monnaie unique, mais une monnaie commune. Techniquement c’est très différent, car la vérité c’est qu’il n’y a pas un euro, mais 19 euros différents, dont on force les cours de change à parité. Sortir de l’euro est techniquement bien plus facile qu’on ne le pense, et ce d’autant plus que nous avons conservé notre Banque Nationale (la Banque de France), à l’instar des 18 autres pays de la zone euro. En réalité, c’est comme si l’euro avait dés le départ était construit pour disparaître, contrairement à tout ce qui est dit par nos dirigeants.

La question qu’il convient de se poser n’est pas ce qu’il se passerait en cas de retour au franc, mais plutôt ce qui va nous arriver si nous restons dans l’euro. Personnellement, entre la certitude de se crasher dans un mur à pleine vitesse, et sauter en marche malgré les blessures éventuelles, je préfère de loin la deuxième solution.

Certains pays seront de toute façon contraints de sortir de la zone euro. L’Italie et même la France ne pourront pas tenir face à la hausse des taux qui a été amorcée par la BCE. Il est préférable de décider nous-mêmes de la date de sortie que d’en être éjectés de force.

De plus, il est un scénario que peu de gens veulent considérer, mais qui nous plongerait dans une crise extrêmement grave : la sortie volontaire de l’Allemagne de l’euro. Cette éventualité est à considérer plus que jamais. Ce pays n’hésitera pas un instant à franchir le pas si cela est nécessaire au maintien de sa suprématie économique.

Breizh-info.com : Si demain, la France quitte l’Union Européenne, cette dernière meurt de facto. Mais eu égard à la tiers-mondialisation du pays à l’heure actuelle, comment entendez-vous pouvoir rivaliser avec d’énormes blocs comme les USA, la Chine, la Russie, l’Inde, sans alliance continentale ?

Alain Falento : Vous avez entièrement raison, l’Union européenne ne survivrait pas à un départ de la France. Et alors ? Nous devons crever la gueule ouverte, accepter une immigration insupportable et un chômage de masse pour sauver une structure qui était supposée nous offrir sécurité et prospérité pour l’éternité, mais n’a tenu aucune de ses promesses ? Il ne faut pas confondre la fin et les moyens. Comme toute structure nuisible, l’Union européenne doit disparaître.

L’argument de la taille est le plus utilisé par les européistes ; comme par hasard, la France aurait exactement la taille non optimale pour être souveraine. Ce n’est vraiment pas de chance.

L’argument de la taille, pour justifier l’existence de l’Union européenne, ne tient pas. Il existe une multitude d’états souverains (Suisse, Corée du Sud, Royaume-Uni) qui sont plus petits que nous ou de taille comparable, et qui parviennent à défendre leurs intérêts face aux grandes puissances démographiques et économiques. Pour quelle raison n’en serions-nous pas également capables ? sommes-nous plus médiocres qu’eux ? De plus, il ne faut pas confondre sortie de l’Union européenne et fin de la coopération avec les autres États européens. De par notre position géographique, notre démographie et notre PIB, nous sommes incontournables. Nos principaux voisins signeront bien évidemment avec nous des accords de coopérations bilatéraux, comme il en a toujours été, bien avant le Traité de Maastricht. Il n’est tout simplement plus acceptable que des fonctionnaires européens signent des accords internationaux en notre nom, contre nos intérêts fondamentaux, sans que nous ne puissions rien faire.

Si vous vous plongez dans la lecture des traités européens, vous y constaterez qu’il n’y est aucunement question de nous protéger contre qui que ce soit. L’Union européenne, du point de vue économique, n’est que l’institutionnalisation d’une guerre économique totale entre les états membres, à travers la sacro-sainte concurrence libre et non faussée, et la libre circulation des personnes et des capitaux. Ainsi, nos portes sont grandes ouvertes aux prédateurs du monde entier, qui s’emparent de toutes nos entreprises et infrastructures stratégiques, conquièrent nos marchés, sans que l’Union européenne ne demande aucune réciprocité.

Dans le domaine agricole, par exemple, l’UE n’a jamais défendu les intérêts de nos agriculteurs. Bien au contraire, l’UE n’a de cesse que de signer des accords de libre-échange avec des puissances agricoles qui ne sont pas soumis aux mêmes normes que nous. Si nous restons au sein de cette structure supranationale, d’ici quelques décennies, il n’y aura tout simplement plus d’agriculteurs en France.

Breizh-info.com : dernière question, provocante sans doute. Le souverainisme n’est-il pas finalement un vieux conservatisme dépassé qui par ailleurs, n’a pas montré dans le passé récent qu’il était garant de la sécurité des peuples, cf. les deux guerres civiles en Europe au 20e siècle ? À l’heure où l’homme blanc est menacé de devenir une minorité y compris sur sa propre terre, le souverainisme ne doit-il pas être dépassé par d’autres politiques, d’autres priorités ?

Alain Falento : Il ne faut pas confondre le souverainisme et le conservatisme. Le souverainisme, au sens littéral du terme, n’est que la doctrine qui soutient la structure nationale par opposition aux instances supranationales. Le souverainisme peut donc faire montre de conservatisme, ou non, selon les besoins.

La question cruciale que vous posez est la suivante : l’échelon national est-il le plus pertinent pour préserver la paix et répondre au défi démographique que nous pose l’Afrique ? Il est légitime de se poser la question, mais le principe de réalité s’impose. L’Union européenne est une fiction. J’ai vécu dans de nombreux pays européens, et je dois avouer que je ne sais pas ce qu’est un citoyen européen. Il n’y a pas plus de peuple européen que de licornes.

Quant à la paix dont notre pays a bénéficié depuis près de 80 ans, il le doit plus à son armée et à sa bombe atomique qu’à l’Union européenne. Quand le gaz et l’énergie viendront à manquer, que le chômage et l’inflation feront des ravages, nous verrons bien ce qu’il restera de cette utopie supranationale européenne.

Une autre option consisterait à considérer que, si l’échelon supranational n’est pas le plus pertinent pour répondre aux problèmes de sécurité qui se posent à nous, alors l’échelon régional l’est peut-être. Certains pensent même que c’est à l’échelle locale qu’il faut se désarrimer de l’État central. Je pense personnellement que la dernière stratégie est la plus pertinente, comme mesure d’urgence. Toutes les stratégies de type « sécessioniste » doivent cependant se faire dans la discrétion, car vous avez beau décider de vous déconnecter de l’État central, ce dernier ne va malheureusement pas accepter de se déconnecter de vous.

En effet, nous vivons dans un monde dans lequel règne l’ordre westphalien. Que nous le voulions ou non, la seule structure qui soit reconnue internationalement, c’est celle de la nation. Vous pouvez vous sentir Breton, Corse ou Catalan, vous ne disposez cependant que de la nationalité française, qui est la seule qui sera reconnue en France comme à l’étranger. On peut le déplorer, mais il en est ainsi et cela ne va probablement pas changer de sitôt.

Il faut être raisonnable ; souverainistes ou régionalistes, nous avons tous un problème commun : l’immigration de masse et notre disparition programmée. Il ne sert à rien de discuter des impôts, des taxes et des retraites si nous sommes balayés par des nuées d’immigrants venus d’Afrique, la plupart musulmans de surcroît. Si nous ne réagissons pas, il ne restera rien de notre pays et de nos régions. Il faut s’opposer à leur installation par tous les moyens possibles. C’est ça la priorité. Le reste pourra se discuter plus tard.

Une chose est cependant certaine : l’Union européenne est profondément immigrationniste, et nous lui avons transféré toutes les compétences en matière de politique migratoire. Il est donc plus qu’urgent de nous extraire de cette structure au plus vite, si nous ne voulons pas être minoritaires dans notre pays dans 30 ans.

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine




Du Saint-Empire romain germanique au Saint-Empire germano-atlantiste ou le IVème Reich (II)

[Source : reseauinternational.net]

Par Bertrand Hédouin.

2ème épisode

Petite histoire des Reich
Ah ! Que d’émotion en repensant à tous ces Reich !

Selon le dictionnaire Larousse, Reich est un mot allemand qui désigne l’Empire et les formes impériales de la nation allemande.

Ci-après, nous allons insister sur le Ier Reich qui est, toujours à ce jour, la clef de voûte de l’actuelle Union européenne.

Il n’y a pas encore longtemps, nous pouvions dénombrer communément trois Reich tout au long de l’histoire. En 2022, nous observons l’officialisation du IVème Reich. Cela ne peut être crié sur tous les toits. Ce IVème Reich est encore fragile, il est à peine sorti du ventre de sa maman. Les populations des pays européens ne doivent pas être effrayées par ce IVème Reich. Elles doivent avoir peur de la Covid, de la Russie, de la pénurie de moutarde, de la sécheresse, des canicules, du manque d’essence extrêmement chère, des fourmis, et caetera…

Nous nous permettons ici de nous écarter quelque peu de notre fil pour indiquer que nous avons devant nous l’ordinateur qui est ouvert à la page de recherche Google sur laquelle nous avons tapé « reich def ». La première page nous lance des lignes à propos des Ier et IIème Reich. Rien sur le IIIème, le nazi. Nous sommes en plein dans la logique de l’oubli de l’histoire. Quand est-ce que Google pourra nous diriger vers des informations concernant le IVème Reich, celui qui prend corps aujourd’hui ?

Charly dans toute sa splendeur.

Maintenant, de la pénurie de moutarde nous passons allégrement au Ier Reich ou au Saint-Empire romain germanique qui est à la fois ensemble géographique (l’Empire carolingien) et plate-forme d’expansion du catholicisme, puis, également, du protestantisme à partir du XVIe siècle, et de la civilisation européenne, qui sera bientôt la civilisation euro-américaine, qui va s’étendre à partir de l’Europe pour enfin tenter de dominer le monde. On date généralement sa formation à l’an 800. Il va exister jusqu’au 6 août 1806 et l’abdication de François Ier d’Autriche, empereur germanique qui est poussé par Napoléon Bonaparte à dissoudre l’Empire.

Ce long moment de l’histoire de l’Occident est extrêmement important pour bien comprendre l’évolution de notre civilisation, la civilisation euro-américaine.

En remarque, nous devons noter que les racines de la civilisation euro-américaine remontent à la période antique gréco-romaine païenne à partir de laquelle se développe le « suprématisme anthropologique occidental » (besoin irréfléchi d’être « puissant » contre l’Autre pour pouvoir pleinement exister, imposer sa pensée à l’Autre plutôt que de s’enrichir par l’échange avec la pensée de l’Autre), au moins depuis le XIXème siècle et l’apogée des empires coloniaux français et britanniques. Ci-après, nous reprenons très succinctement les différentes étapes importantes de cette histoire.

Tu vas voir…

Depuis les III et IVème siècles de notre ère, l’Empire romain est attaqué par des hordes barbares, principalement les Germains et les Huns. En 330, l’empereur romain Constantin Ier décide de créer un centre alternatif de l’empire devant le danger pour Rome de disparaître à terme. Ce centre va finalement succéder à Rome en tant que centre de la vie chrétienne en 395.

La chute de l’Empire romain survient en 476 après la déposition du dernier empereur de Rome Romulus Augustus qui aura régné de 461 à 476. L’Empire byzantin (Constantinople, l’actuelle Istanbul turque) succède à l’Empire romain en tant que centre du christianisme à ce moment de l’histoire. Constantinople-Byzance devient la « deuxième Rome », ce que les Francs et autres Germains ne pourront admettre. L’Empire romain est pris dans sa totalité par les Germains en 774 après la victoire de ces derniers sur les Lombards.

En 800, le roi des Francs Charles Ier, dit Charlemagne, se fait couronner Imperator Romanorum par le pape Léon III. L’Empire carolingien devient l’Empire d’Occident. Charlemagne se lie à Rome pour reprendre en main le destin de l’Empire romain germanisé en parallèle de « l’Empire romain oriental » existant qui siège alors à Constantinople.

Il peut ainsi s’accaparer le droit d’être le « continuateur de l’Empire romain occidental ». En 962, sur cette lancée, Otton Ier reprend officiellement le titre d’Empereur et fonde alors le Saint-Empire romain. Le « Sacrum Imperium » romain germanique naît sous Frédéric Ier de Hohenstaufen (Frédéric Barberousse, 1122-1190) et de nombreux historiens datent la réelle sacralisation de l’Empire européen au XIIe siècle – le Sacrum Romanorum Imperium est attesté en 1180. On parle alors de Renovatio imperii. L’Empire romain doit être rétabli sous la férule des Germains et des Francs. La religion chrétienne occidentale, dite catholique depuis le schisme de 1054 (catholicité veut dire universalité) est dorénavant bien armée pour s’étendre à tout le continent européen.

Au XIe siècle, l’idée d’universalité du christianisme occidental, donc de la catholicité, conquiert de plus en plus les esprits en Europe occidentale. Nous pouvons faire remonter l’origine de cette idée à Saint-Augustin d’Hippone (354-430). Elle devient le moteur existentiel d’un christianisme qui s’allie à la force (cette fois germanique) pour s’épandre.

Saint-Augustin : « Yes, mon fils, tu vas voir, la catholicité, c’est le top ! »

Le Ier Reich, de 962 à 1806, est suivi du IIème Reich, l’Empire allemand, de 1871 à 1918, puis du IIIème Reich, l’Empire allemand nazi, de 1933 à 1945. Depuis la chute de l’URSS en décembre 1991 semble se construire sans attendre le IVème Reich, le Saint-Empire germano-atlantiste qui prend la forme de l’Union européenne avec pour direction la Commission européenne gouvernée par l’Allemagne qui reste elle-même toujours manipulée par Washington dans l’intérêt exclusif des États-Unis.

Cette Union européenne est le projet-pilote devant mener à l’officialisation du gouvernement mondial prévue pour 2030. Les événements en Ukraine depuis février 2022 qui font suite à la guerre très rapide de la Russie en Géorgie en 2008 marqueraient le début officiel des croisades de ce dernier Reich. La France de Macron (tout comme la France de Sarkozy et de François Hollande à des degrés divers) est parfaitement alignée sur ces perceptions du monde et obéit aux ordres, par exemple, de la FED américaine. La France de Macron participe avec passion à la dernière croisade.

Lors de notre prochain épisode, nous nous attarderons un peu sur ce « discret » IVème Reich déjà en place.

• 1ère partie : Du Saint-Empire romain germanique au Saint-Empire germano-atlantiste ou le IVème Reich (I)

Bertrand Hédouin, responsable du projet Acte Eurasia




Du Saint-Empire romain germanique au Saint-Empire germano-atlantiste ou le IVème Reich (I)

[Source : Réseau International]

Par Bertrand Hédouin

Nous vous proposons une série de quatre articles ou épisodes sur ce thème absolument essentiel pour mieux comprendre ce que nous, les Euro-Américains, nous vivons aujourd’hui et savoir comment se protéger le mieux possible du poison qu’inoculent en permanence à l’humanité, dorénavant de manière très intense et à très grande échelle, certains individus et organisations caractérisés par une maladie psychiatrique dangereuse : le suprématisme anthropologique lui-même entretenu par le mythe de l’élection divine.

Les premiers épisodes sont indiqués ci-après. D’autres articles suivront encore portant sur ce thème relativement large.

  1. La narrative de Frau Ursula von der Leyen et le IVe Reich
  2. Petite histoire des Reich
  3. Comme le Beaujolais nouveau, le IVe Reich est arrivé !
  4. En Ukraine se construit le IVe Reich[1]

Oui, cela peut faire un peu mal de devoir des fois se regarder réellement dans la glace, mais ce n’est que comme cela que l’on pourra peut-être trouver des issues à certaines situations aujourd’hui très inconfortables, voire très dangereuses, pour nous et pour le monde plus généralement (en admettant que nous en ayons encore le temps).

« Ursula, par pitié, tais-toi ! … » (image © Boulevard Voltaire)

1er épisode

La narrative de Frau Ursula von der Leyen et le IVème Reich

Sur Telegram, compte de Sergueï Lavrov (en russe)[2], je trouve en ce 14 septembre ce petit mot intéressant :

« Ouverture de la session du Parlement européen : discours officiel d’Ursula von der Leyen ».[3]

« La Russie n’a pas seulement déclenché une guerre contre l’Ukraine. Il s’agit, de plus, d’une guerre contre notre énergie, d’une guerre contre notre économiecontre nos valeurs, une guerre à l’encontre de notre avenir. Il s’agit d’une guerre de l’autocratie contre la démocratie. Aujourd’hui, ici même, je suis certaine que grâce à notre courage et à la solidarité que nous devons montrer, Poutine va essuyer un échec et l’Ukraine et l’Europe vont remporter la victoire ».

Chacun de ses propos est ici intéressant, notamment sa phrase lorsqu’elle parle de la guerre contre NOTRE Énergie.

Elle en a simplement trop dit, la petite dame. L’Ukraine et l’Europe mènent une guerre pour NOS ressources énergétiques. Ensuite, que nous menions une guerre contre leurs valeurs et contre la démocratie, je n’ai rien à redire là-dessus, la bêtise est stupéfiante.

Ainsi, lors d’un événement officiel, une personnalité officielle a ouvertement déclaré qu’elle menait une guerre contre la Russie.

Cette personne est néanmoins restée très discrète quant à l’initiateur du conflit.

Bon, nous conclurons de son discours que l’Union européenne, les États-Unis et l’OTAN nous font la guerre et que nous menons une opération spéciale en Ukraine. » Sergueïl Lavrov. 14/09/2022. 19 h 32

Sergueï n’en peut plus, comprenez-le !

Le discours de von der Leyen repris par Lavrov entérine tout simplement l’existence du IVe Reich, le Saint-Empire germano-atlantiste qu’avait officiellement déjà annoncé devant le Bundestag Olaf Scholz lors de son investiture en tant que Chancelier allemand le 27 février 2022.

Nous assistons au copié-collé de la Seconde Guerre mondiale avec d’autres techniques et technologies pour la mener, mais le mégaprojet qui dirige ces guerres reste le même : création du gouvernement mondial par quelques clans de barbares qui veulent gérer le monde et qui agissent à travers des pouvoirs fascistes qu’ils aident à mettre en place. La rengaine, en somme.

Le petit plus dans ce discours est bien de faire comprendre que l’Allemagne et l’Union européenne représentent ce IVe Reich (sauf peut-être actuellement la Hongrie). L’Allemagne dirige l’Union européenne qui est elle-même supervisée par les États-Unis qui maîtrisent l’Allemagne.

Tout a été pour cela organisé à l’avance. Il suffit de constater qu’aux plus hauts postes de pouvoir dans les pays européens se trouvent des hommes et des femmes issus non pas du milieu politique mais du milieu financier. Le sens donné à la vie en Euro-Amérique est aujourd’hui parfaitement restreint à la richesse financière et matérielle qui ne se retrouvera que dans les poches de certains. La jeunesse d’ailleurs le dit : « Nous ne voyons absolument rien dans l’avenir ».

Nous rappellerons ici que l’Union européenne a été pour beaucoup l’œuvre d’anciens nazis allemands recrutés par les services de la CIA américaine après la Seconde Guerre mondiale. La Commission européenne, née le 16 janvier 1958, a eu pour premier président un ancien haut responsable nazi, Walter Hallstein.

Bravo Walter, félicitations pour le poste, bien joué !

Nous remarquons à ce propos que cette caractéristique somme toute importante n’est absolument pas rappelée, ni révélée dans les documents officiels occidentaux, saut très rarement sur des sites d’information pas totalement formatés et sclérosés ou sur des sites dits de réinformation.[4]

Dans le même terrier, nous rencontrons également, par exemple, le premier secrétaire du Club Bilderberg depuis 1954, le prince Bernhard des Pays-Bas (Bernhard de Lippe-Biesterfeld) qui avait débuté sa carrière au service des SS nazis. Comme ça, pour occuper son temps.

Surtout ne pas se regarder dans la glace, car le funeste mégaprojet euro-américain se poursuit ! Certains nous forcent à l’oubli de l’histoire par sa réécriture, activité essentielle pour « lobotowoker » les populations et continuer le mégaprojet de mainmise et d’esclavagisme de la planète au profit de quelques bandes inhumaines, au premier rang desquelles nous retrouvons la plupart de nos chers néo-libéraux, nos fascistes ainsi que nos élus kabbalistes notamment talmudiques et calvinistes. Voilà pour le poisson tout frais sur l’étalage.

Ah ben ça alors ! Frau von der Leyen est la femme d’un businessman allemand de la Big Pharma qui produit aux États-Unis pour le compte de Pfizer des substances géniques pour injection expérimentale à ARN messager vendues sous l’appellation de vaccins. Ursula se plaît à embrasser le PDG de Pfizer, le médecin vétérinaire Alfred Bourla, et à lui acheter des millions de doses de ces substances qu’elle veut faire injecter à des millions d’Européens.

Dans la perception qu’a Bourla du monde, tout cela paraît certainement cohérent. Des millions de petits chiots, par magie, se font piquer à plusieurs reprises en masse, et même avec entrain !. Il faut savoir que l’Union européenne n’a aucun droit d’imposer ces injections expérimentales aux nations composant l’Union européenne, sauf si la nation se soumet aux fourberies de la Frau.

Le dernier discours d’Ursula a choqué certaines personnes de l’Assemblée parlementaire de l’Union européenne, mais apparemment pas pour les mêmes raisons. Le fascisme est consubstantiel à l’Euro-Amérique. Encore une fois, cette maladie est proprement euro-américaine.[5]

Les similitudes de la Commission européenne sous la présidence d’Ursula von der Leyen avec la Commission européenne sous la présidence de Walter Hallstein sautent aux yeux. En remarque, il suffit d’oser regarder la page Wikipédia en français portant sur Ursula von der Leyen pour s’assurer des qualités du personnage.

Notre splendide vierte (quatrième) Reich, bastion de la démocratie ! ?
(En 2022, les couleurs ont changé. Dorénavant le drapeau est bleu et jaune. C’est beaucoup plus printanier.)

En 2022, la boucle semble être totalement bouclée. Le IVe Reich est censé laisser ensuite place au gouvernement mondial qui sera tenu par nos quelques malades dont nous venons de parler. Ce gouvernement est apparemment attendu et prévu pour 2030, vous savez, à l’occasion du nouvel Agenda pour l’humanité, après que Bergoglio le pape ait imposé au monde une éducation type.[6]

Cela dit, les Russes ne démordent pas de rester souverains et ont également eu le temps de s’habituer au caractère entropique et meurtrier de la civilisation euro-américaine depuis au moins un siècle et demi et pourraient de nouveau être amenés à sauver le monde. En tous les cas, ils y sont décidés et il va être extrêmement difficile de les arrêter.

Pour finir, en France, et plus encore en Euro-Amérique, nous devons enfin réellement nous regarder dans une glace, en particulier pour prendre conscience de ce que nous faisons au niveau international, au niveau de la planète. Je peux également m’adresser ici aux personnes les plus gentilles, les plus sages, les plus cordiales, les plus instruites, les plus amicales, les plus heureuses de notre civilisation, sachant que le travail de fond opéré sur nos consciences depuis au moins un siècle et demi, notamment à partir des médias, nous a fortement imprégnés. Nous n’en sommes pas toujours très conscients. Il nous suffira de regarder nos médias « de grands chemins » (pour reprendre l’expression pensée par Slobodan Despot) et à écouter les conversations autour de soi.

En vérité, nous agissons en complète contradiction avec les grands rêves hystériques que l’on aura inoculés chez nos chers « lobotowokés » (urgence climatique, CO2, autocratie contre démocratie, etc.). Comme si le fait de, ne serait-ce que, prononcer ces mots nous libérait la conscience et nous déresponsabilisait de ce que nous tramons à l’échelle de la planète depuis les XV-XVIe siècles. Combattons contre le réchauffement climatique ! Cela peut donner un sens à la vie à une société totalement rivée sur le genre imaginaire des êtres et le smartphone.

Ces « rêves » nous éloignent de la réalité. Notre société s’enfonce dans la schizophrénie la plus complète. Cela avait déjà été le cas dans le cadre des deux premières guerres mondiales. Puis cela a été remis sur la scène lors du premier choc des consciences imposé en Occident avec les crises toutes préparées des années 1970, mais le public n’avait pas à ce moment les moyens de pouvoir analyser la situation jusque dans les coulisses.

Tout est monté, tout est calculé par certains monstres. Il semble qu’en 2022, choisir de tenter de prendre conscience de ce que nous, les Euro-Américains, nous sommes et faisons réellement sur la planète est dorénavant vital, physiquement comme spirituellement.

Je finirai ce premier épisode de notre série en citant Tzvetan Todorov (1935-2017), fameux critique littéraire, sémiologue, historien des idées et essayiste français d’origine bulgare. Ces propos sont repris de La Peur des barbares.[7]

« Une autre manière d’avancer de la barbarie vers la civilisation consiste à se détacher de soi pour devenir capable de se voir comme du dehors, comme à travers les yeux d’un autre, donc d’exercer un jugement critique non seulement à l’égard des autres mais aussi de soi-même. Dans les échanges sociaux, en renonçant à toujours privilégier son point de vue, on se rapproche des autres. Là non plus, il ne s’agit pas de préférer le dénigrement de soi à la fierté d’être ce qu’on est : ce serait oublier que ni barbarie ni civilisation ne qualifient durablement les êtres, mais seulement leurs états et leurs actions, dont certains sont source d’orgueil, d’autres de remords. On gagne en revanche à être capable, quand c’est nécessaire, de tourner un regard scrutateur sur soi, sur sa communauté, sur le peuple dont on fait partie, afin d’être prêt à découvrir que ʺnousʺ sommes capables d’actes de barbarie. »

Oui, mais je n’y suis pour rien, moi ! C’est le RÉ-GLE-MENT !

Reprenons-nous, ensemble !

Ne tardons plus !

Au prochain épisode.

Bertrand Hédouin – Responsable du projet Acte Eurasia





Voici pourquoi l’Ukraine n’est pas un nouvel Afghanistan

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Batiushka

Il y a un vent d’est qui arrive tout de même. Un vent tel qu’il n’en a jamais soufflé… Il sera froid et amer… et bon nombre d’entre nous risquent de se flétrir devant son souffle. Mais c’est néanmoins le vent de Dieu, et une terre plus propre, meilleure et plus forte se trouvera au soleil lorsque la tempête aura disparu.

Son dernier arc, Sir Arthur Conan-Doyle, octobre 1917

L’Afghanistan, pays pauvre et montagneux, se trouve au centre du cœur de l’Eurasie. Autour de lui, dans le sens des aiguilles d’une montre, se trouvent la Russie et l’Asie centrale russe, la Chine, le sous-continent indien et l’Iran. En raison de sa position géographique et malgré son terrain inhospitalier et la pauvreté de ses ressources naturelles, l’Afghanistan a été au centre de guerres depuis la première des trois guerres afghanes britanniques de 1839, qui a échoué. Les 16 500 envahisseurs de l’armée victorienne furent alors massacrés par les Afghans, laissant moins de dix survivants. Depuis lors, le site est connu comme « le cimetière des empires ».

C’est ici que l’Empire britannique a été vaincu au 19e siècle, que l’empire soviétique a été vaincu au 20e siècle et que l’empire américain a été vaincu au 21e siècle, dont une nouvelle phase de la défaite a été vue de façon si spectaculaire à Kaboul en août 2021.

Ces trois empires ont perdu parce qu’ils ont essayé d’imposer une idéologie athée de facto à une société strictement traditionnelle, qui tient sincèrement à ses croyances musulmanes, aussi étrangères qu’elles puissent paraître aux envahisseurs athées britanniques, soviétiques ou américains. Lorsqu’un peuple adhère avec ferveur à ses propres traditions et valeurs civilisationnelles, il ne peut être vaincu par personne. C’est pourquoi on dit que l’Afghanistan est facile à pénétrer, mais qu’il est très difficile d’en sortir. Ainsi, les Américains se sont enfuis, tout comme les Britanniques avant eux.

Cela nous rappelle le vieux proverbe russe : « Ne touche pas et ça ne sent pas ». En d’autres termes, laissez les Afghans, dans leur immense diversité, se gouverner eux-mêmes. En fait, il faut laisser tout le monde se débrouiller tout seul dans son immense diversité. Mais c’est une chose que les impérialistes de toutes sortes ne comprennent pas. Pour eux, par définition : « Notre taille convient à tous ».

L’Ukraine est totalement différente de l’Afghanistan. Tout d’abord, elle ne se trouve pas au centre de l’Eurasie. La moitié orientale a toujours fait partie intégrante de la Russie européenne jusqu’à ce que, en 1922, Lénine décide, pour des raisons de manipulation politique, de la donner à la moitié occidentale afin de contrôler cette dernière. Quant à la moitié occidentale, elle est elle-même divisée en différentes parties, mais une grande partie de la moitié occidentale de la moitié occidentale, reprise à la Pologne en 1939, est clairement proche des frontières d’une civilisation différente — la civilisation occidentale. En effet, ce quart occidental, que l’on peut vaguement appeler « Galicie orientale », a changé de mains entre la Pologne (civilisation occidentale) et la Russie (civilisation chrétienne orthodoxe) à de nombreuses reprises au cours des siècles.

Les Ukrainiens aiment se rencontrer, plaisanter, chanter et danser. Ils aiment aussi le spectacle extérieur et la décoration. On les accuse parfois de superficialité, de matérialisme et de ce faux sentiment d’être dans leur bon droit auquel les provinciaux sont tentés de céder. Leur tentation est de dire : L’Amérique est avec nous. Gloire à l’Ukraine ! Les meilleurs Russes postsoviétiques disent : Dieu est avec nous. Gloire à Dieu ! Il y a une différence. Si tous les Russes disent la même chose, ils gagneront, tout comme les Afghans ont gagné contre les athées. Quand un peuple adhère avec ferveur à ses propres traditions et valeurs civilisationnelles, en gardant sa propre identité, il ne peut être vaincu par personne. Le Vietnam l’a prouvé.

Ainsi, nous avons deux pays bien différents et incomparables : L’Afghanistan au centre du centre et l’Ukraine sur les marges occidentales – ce que signifie son nom même. Les Afghans vivent dans des montagnes inaccessibles, les Ukrainiens dans des steppes ouvertes. Les Afghans ont une identité très forte, même si, comme d’autres montagnards, comme dans les Highlands écossais ou les Alpes suisses, ils sont divisés en clans tribaux farouchement différents et guerriers et en langues différentes selon la vallée où ils vivent. Cependant, les Ukrainiens, sur leur terre ouverte, sont ballottés d’un côté et de l’autre, en grande partie en fonction de la meilleure offre, de la façon dont le vent souffle et de la marée.

Les États-Unis n’ont cessé d’essayer de découper, d’occuper et de contrôler des morceaux marginaux de l’Eurasie, des îles comme l’Islande, les îles britanniques et l’Irlande, le Japon, les Philippines et Taïwan, des péninsules comme la Corée du Sud, le Sud-Vietnam et l’Europe occidentale. En 1975, ils ont été humiliés et chassés de l’Asie du Sud-Est lorsque Saïgon a enfin été libérée. D’autres régions ils occupent, comme Taïwan et la Corée, sont menacées. En 2021, après avoir osé occuper non pas une zone marginale, mais le centre même du cœur de l’Eurasie en Afghanistan, ils ont été humiliés et chassés. C’était un exemple classique d’orgueil démesuré. « Nous sommes américains, nous pouvons tout faire ». En fait, ce n’est pas le cas.

Aujourd’hui, les États-Unis tentent de s’accrocher à l’Europe occidentale en renforçant sa frontière littérale, l’Ukraine. Il s’agit de l’une des dernières tentatives américaines pour garder le pouvoir en Eurasie. Les États-Unis craignent l’Eurasie, car l’Eurasie est beaucoup plus forte qu’eux et les États-Unis sont isolés sur leur grande île, placée, comme pour une quarantaine, entre l’Atlantique et le Pacifique. Un jour, ils seront contraints à contrecœur d’admettre que l’Eurasie est géographiquement indivisible, quels que soient leurs efforts pour la diviser politiquement et l’occuper militairement. Ils se retireront alors dans l’isolement de leur grande île, rejetée par l’Afro-Eurasie, l’Océanie et l’Amérique latine, et commenceront à faire un très sérieux examen de conscience de leur propre histoire. Cela s’appelle la repentance.

Les États-Unis s’étendent vers l’est, de l’autre côté de l’Atlantique, depuis plus de trois générations maintenant. Ils contrôlent le Royaume-Uni depuis 1942, d’où ils ont envahi le reste de l’Europe occidentale en 1944 et envahi l’Europe centrale depuis 1989, en utilisant des élites fantoches, en commettant des assassinats et en truquant les élections. Le Portugal sous Salazar, l’Espagne sous Franco, l’Italie sous tous les fraudeurs possibles, la Grèce sous les Colonels, la France après avoir déposé le dernier Français, de Gaulle, le Royaume-Uni sous les Conservateurs, ne sont que des exemples de leurs manipulations. La liste des assassinats américains est sans fin : Dag Hammarskjold, Aldo Moro, Olof Palme.

Exactement une génération après avoir pris le contrôle de l’Europe centrale en 1989, les États-Unis tentent depuis 2014 de s’étendre en Europe de l’Est. Nous sommes maintenant à un point irréversible. Les livres d’histoire seront écrits comme des événements « avant 2022 et après 2022 ».

Aujourd’hui, l’Ukraine est en train d’être démilitarisée et dénazifiée. Comme la Crimée, les deux provinces du Donbass sont presque libérées, ainsi que les deux provinces de Kherson et de Zaporozhie. On ne sait pas jusqu’où ira la Fédération de Russie, mais la menace existentielle que représente pour elle une Ukraine gouvernée par les États-Unis est en train d’être écrasée. Pour l’instant, le régime fantoche de Kiev, c’est-à-dire les États-Unis, « n’est pas prêt à parler à la Russie ». Et pourtant, la diplomatie, qui aboutira à une division équitable de l’Ukraine, est la seule façon de s’en sortir. Un ancien ministre roumain des affaires étrangères vient de le dire très bien, en parlant des « frontières contre nature » de l’Ukraine actuelle, qui sont à l’origine de tous les problèmes et ont fourni aux États-Unis leur excuse pour cette terrible guerre.

S’il n’y a pas de pourparlers de paix, l’Europe occidentale fera faillite, gèlera, mourra de faim — et se révoltera ensuite contre ses seigneurs féodaux américains qui tyrannisent leurs États vassaux européens depuis leurs camps fortifiés : Ansbach, Stuttgart, Wiesbaden, Vicence, Bondsteel, Ramstein, Aviano, Lakenheath, Mildenhall, Rota, Souda Bay, etc.

Car le véritable centre des choses aujourd’hui n’est pas la guerre par procuration entre la Russie et les États-Unis qui se déroule sur les champs de bataille de l’Ukraine et d’ailleurs, de la Syrie à l’Arménie, c’est l’Europe occidentale. Cette péninsule ne peut plus continuer à avoir un esprit colonial. Elle doit devenir suffisamment civilisée pour se rendre compte qu’elle n’est qu’une partie de l’Eurasie. Elle est séparée des États-Unis par bien plus que l’océan Atlantique. C’est un monde à part. Ce n’est que lorsque l’Europe occidentale comprendra cela qu’elle survivra. Son plan de survie et son destin consistent à devenir une partie, une partie importante, mais toujours une partie seulement, de l’Eurasie. Elle doit cesser de regarder vers l’ouest, vers la mer vide, et se tourner vers l’est, vers la terre peuplée.

Après de nombreuses années de tergiversations politiques plutôt stupides, le Belarus a reconnu que son destin se trouve en Eurasie. Le Kazakhstan tergiverse encore, mais il est en train de reconnaître la réalité. La nouvelle Ukraine le reconnaîtra aussi. La Hongrie est déjà sur le point de le faire. Une grande partie de l’Europe centrale et du Sud-Est, notamment, mais pas seulement, les Balkans le reconnaîtront presque certainement avec le temps. Il restera alors à des pays comme les États baltes, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Croatie, la Slovénie, les pays nordiques et toute l’Europe occidentale située à l’ouest de l’ancienne ligne du Pacte de Varsovie, jusqu’aux îles britanniques, à l’Irlande et même à l’Islande, à faire fonctionner leurs cerveaux et à suivre.

Comme nous l’avons dit, nous avons deux pays tout à fait différents et incomparables : L’Afghanistan au centre du centre et l’Ukraine dans les marches – ce que signifie son nom même. Les Afghans sont des musulmans farouchement traditionnels, les Ukrainiens sont plutôt des amateurs de plaisirs heureux. Cependant, ils ont une chose en commun : ils sont tous deux des cimetières d’empires. L’Afghanistan est le cimetière de trois empires. L’Ukraine, plus précisément, est le cimetière de deux empires, l’empire nazi et l’empire néonazi.

Batiushka

Recteur orthodoxe russe d’une très grande paroisse en Europe, il a servi dans de nombreux pays d’Europe occidentale et j’ai vécu en Russie et en Ukraine. Il a également travaillé comme conférencier en histoire et en politique russes et européennes.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




Quelle souveraineté sans liberté ?

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]




Lancement de la BFL — Banque de France Libre

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]

https://banquedefrancelibre.fr/

[Voir aussi :
Le Franc Libre : présentation de la série fiduciaire
Le FRANC LIBRE : deux mois plus tard. Point de situation et perspectives
Devenez la Force qui se dressera quand le vent de l’Histoire va souffler
Franc Libre et tournée CSP : point de situation
Résilience et Résistance pour la France]




Selon Francis Cousin, le but des États-Unis est la destruction de l’Europe, et notamment de la France

[Source : tvl.fr]

Francis Cousin, docteur en philosophie, annonce, livre après livre, l’imminence de l’effondrement économique définitif de la planète marchandise. Il poursuit cette réflexion dans son nouvel ouvrage « Du spectacle fétichiste de la marchandise mondiale et de sa crise finale » (Éditions Culture et Racines). De la crise finale au basculement des empires, l’auteur développe une pensée cohérente et critique en prolongement des présocratiques de Hegel, du groupe Marx-Engels et en relation avec les luttes du vrai mouvement ouvrier séculaire. Il s’attache à dévoiler le mouvement réel des longues durées qui permet de démonter les mensonges quotidiens qui servent à détourner l’attention, à faire diversion. Mettant ouvertement en cause le rôle incessant des États-Unis contre l’Europe, Francis Cousin affirme aussi que la grande explosion sociale arrive dans nos sociétés. Un discours inédit et une voix dissidente.



[Voir aussi :
« Tuer l’Europe avec l’Ukraine » : Les Suédois ont publié le plan secret du Pentagone
France — Comment tombera le Pouvoir ?
Devenez la Force qui se dressera quand le vent de l’Histoire va souffler
La France revivra-t-elle?]




Le plan américain pour démanteler la Russie

[Source : Dialogue Franco-Russe]




Un Évangile de Clovis ?

[Source : Chaîne officielle TVLibertés]

[À partir de la 10e minute, jusqu’à la 20e :]




L’UE mise à genoux par les Straussiens

[Source : voltairenet.org]

Par Thierry Meyssan

Pour le professeur Leo Strauss, il valait mieux être Hitler que tomber dans ses mains.

À partir de 1949, le philosophe allemand juif Leo Strauss enseigna à l’université de Chicago. Il constitua bientôt un petit groupe de disciples juifs, choisis parmi ses élèves. Il leur délivra un enseignement oral, bien différent de ses écrits. Selon lui, les démocraties avaient montré leur incapacité à protéger les juifs de la solution finale nazie. Pour éviter que ce drame ne se reproduise et que le marteau ne s’abatte à nouveau sur eux, ses disciples devaient donc se placer de l’autre côté du manche. Il leur conseilla d’édifier leur propre dictature.

Organisant ses disciples, Leo Strauss les appela ses « hoplites » (les soldats de Sparte). Il les éduqua à aller perturber les cours de certains de ses collègues professeurs.

Plusieurs des membres de cette secte ont occupé de très hautes fonctions aux États-Unis et en Israël. Le fonctionnement et l’idéologie de ce groupuscule ont fait l’objet de controverses après les attentats du 11 septembre 2001. Une abondante littérature a opposé les partisans et les adversaires du philosophe. Les faits sont cependant indiscutables.(([1] Les spécialistes de la pensée politique de Leo Strauss l’interprètent de manière très contradictoire. Pour ma part, je ne m’intéresse pas à ce que pensait le philosophe d’auteurs classiques, mais à ce que professent ceux qui, à tort ou à raison, se réclament de lui au Pentagone et, désormais, au département d’État. Political Ideas of Leo Strauss, Shadia B. Drury, Palgrave Macmillan (1988.) ; Leo Strauss and the Politics of American Empire, Anne Norton, Yale University Press (2005) ; The Truth About Leo Strauss : Political Philosophy and American Democracy, Catherine H. Zuckert & Michael P. Zuckert, University of Chicago Press (2008) ; Leo Strauss and the conservative movement in America : a critical appraisal, Paul Edward Gottfried, Cambridge University Press (2011) ; Crisis of the Strauss Divided : Essays on Leo Strauss and Straussianism, East and West, Harry V. Jaffa, Rowman & Littlefield (2012) ; Leo Strauss and Anglo-American Democracy : A Conservative Critique, Grant Havers, Cornell University Press (2013) ; Leo Strauss and the Invasion of Iraq : Encountering the Abyss, Aggie Hirst, Routledge (2013) ; Leo Strauss, The Straussians, and the Study of the American Regime, Kenneth L. Deutsch, Rowman & Littlefield (2013) ; Straussophobia : Defending Leo Strauss and Straussians Against Shadia Drury and Other Accusers, Peter Minowitz, Lexington Books (2016) ; Leo Strauss in Northeast Asia, Jun-Hyeok Kwak & Sungwoo Park, Routledge (2019).))

Des auteurs antisémites ont amalgamé, à tort, les straussiens, les communautés juives de la diaspora et l’État d’Israël. Or, jamais l’idéologie de Leo Strauss n’a été discutée dans le monde juif avant le 11-septembre. D’un point de vue sociologique, il s’agit d’un phénomène sectaire, pas du tout représentatif de la culture juive. Toutefois, en 2003, les « sionistes révisionnistes » de Benjamin Netanyahu conclurent un pacte avec les straussiens US, en présence d’autres dirigeants israéliens(([2] « Sommet historique pour sceller l’Alliance des guerriers de Dieu », Réseau Voltaire, 17 octobre 2003.)). Cette alliance ne fut jamais publicisée.

Une des caractéristiques de ce groupuscule est d’être prêt à tout. Par exemple, ils voulaient faire revenir l’Iraq à l’âge de pierre. C’est effectivement ce qu’ils ont fait. Pour eux tous les sacrifices sont possibles, y compris pour eux-mêmes, pourvu qu’ils restent les premiers ; pas les meilleurs, les premiers !(([3] Pour une brève histoire des straussiens, voir : « Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 mars 2022.))

Paul Wolfowitz

En 1992, un conseiller du secrétaire à la Défense, le straussien Paul Wolfowitz, rédigea le Defense Planning Guidance. C’était le premier document officiel US reflétant la pensée de Leo Strauss(([4] Le rapport de 1976 de l’« Équipe B » accusant l’URSS de vouloir dominer le monde n’était pas un exposé de la doctrine, mais un argument de propagande pour la justifier.)). Wolfowitz a été initié à la pensée de Strauss par le philosophe états-unien Allan Bloom (ami du Français Raymond Aron), il n’a lui-même connu que brièvement le maître à la fin de son enseignement à Chicago. Cependant, l’ambassadrice US à l’ONU, Jeane Kirkpatrick, l’a reconnu comme « une des grandes figures straussiennes ».(([5] Entretien avec James Mann, cité dans Rise of the Vulcans : The History of Bush’s War Cabinet, James Mann, Viking (2004).))

Dans le contexte de la dissolution de l’Union soviétique, Wolfowitz développe une stratégie pour maintenir l’hégémonie des États-Unis sur la totalité du reste du monde.

Le Defense Planning Guidance aurait dû rester confidentiel, mais le New York Times en révéla les principales lignes et en publia des extraits(([6] « US Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop » Patrick E. Tyler, New York Times, March 8, 1992. Le quotidien publie également de larges extraits en page 14 : « Excerpts from Pentagon’s Plan : « Prevent the Re-Emergence of a New Rival » ».)). Trois jours plus tard, le Washington Post en révéla d’autres détails(([7] « Keeping the US First, Pentagon Would preclude a Rival Superpower » Barton Gellman, The Washington Post, March 11, 1992.)). En définitive, le texte original ne fut jamais rendu public, mais une version retouchée par le secrétaire à la Défense (et futur vice-président), Dick Cheney, circula.

On sait que le document initial se fonde sur une série de réunions auxquelles trois autres personnes, toutes straussiennes, ont participé : Andrew Marshall, le « penseur » du Pentagone (qui fut remplacé trois ans après sa mort par Arthur Cebrowski), Albert Wohlstetter, le penseur de la stratégie de dissuasion atomique, et son gendre Richard Perle, le futur directeur du Defense Policy Board. Le Defense Planning Guidance a été rédigé par un élève de Wohlstetter, Zalmay Khalilzad (futur ambassadeur à l’Onu).

Le document évoque un nouvel « ordre mondial […] au final soutenu par les États-Unis », dans lequel l’unique superpuissance n’aurait plus que des alliances conjoncturelles, au gré des conflits. L’ONU et même l’OTAN seraient de plus en plus mises sur la touche. Plus largement, la doctrine Wolfowitz théorise la nécessité pour les États-Unis de bloquer l’émergence de tout compétiteur potentiel à l’hégémonie états-unienne, notamment les « nations industrielles avancées » telles que l’Allemagne et le Japon. Particulièrement visée, l’Union européenne :

« Bien que les États-Unis soutiennent le projet d’intégration européenne, nous devons veiller à prévenir l’émergence d’un système de sécurité purement européen qui minerait l’OTAN, et particulièrement sa structure de commandement militaire intégré ».

Les Européens seront ainsi priés d’inclure dans le Traité de Maastricht une clause subordonnant leur politique de défense à celle de l’OTAN, tandis que le rapport du Pentagone préconise l’intégration des nouveaux États d’Europe centrale et orientale au sein de l’Union européenne, tout en leur faisant bénéficier d’un accord militaire avec les États-Unis les protégeant contre une éventuelle attaque russe.(([8] « Paul Wolfowitz, l’âme du Pentagone », par Paul Labarique, Réseau Voltaire, 4 octobre 2004.))

Or, depuis trente ans, ce document est patiemment mis en œuvre.

Le Traité de Maastricht inclut effectivement au titre V, article J4, un paragraphe 4 qui stipule :

« La politique de l’Union au sens du présent article n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant pour certains États membres du traité de l’Atlantique Nord et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre ».

Ces dispositions ont été reprises dans les différents textes jusqu’à l’article 42 du traité sur l’Union européenne. Les États, anciennement membres du Pacte de Varsovie, ont presque tous adhéré à l’Union européenne. Cette décision a été un choix imposé par Washington et annoncé par le secrétaire d’État James Baker juste avant la réunion du Conseil européen qui l’a avalisée.

En 2000, Paul Wolfowitz fut, avec Zbignew Brzezinki, l’orateur principal d’un vaste colloque ukraino-US à Washington, organisé par les « nationalistes intégraux » ukrainiens réfugiés aux USA. Il y prit l’engagement de soutenir l’Ukraine indépendante, de provoquer une entrée en guerre de la Russie contre elle, et au final de financer la destruction du rival renaissant des États-Unis.(([9] Cf. « Ukraine : la Seconde Guerre mondiale ne s’est jamais terminée », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 avril 2022.))

Ces engagements ont été mis en application avec l’adoption, le 28 avril 2022, de l’Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act of 2022(([10] Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act of 2022, US Congress.)). L’Ukraine est désormais dispensée de toutes les procédures de contrôle des armements, notamment des certificats de destination finale. Des armes très coûteuses sont cédées en prêt-bail par les USA à l’UE pour défendre l’Ukraine. Lorsque la guerre sera finie, les Européens devront payer ce qu’ils auront consommé. Et l’addition sera lourde.

Victoria Nuland et Anthony Blinken dans le bureau de John Kerry

Bien que les élites européennes aient jusqu’à présent bénéficié de leur alliance avec les États-Unis, elles ne doivent pas s’étonner, au vu du Defense Planning Guidance, que ceux-ci tentent de les détruire aujourd’hui. Elles ont déjà vu ce dont Washington était capable après les attentats du 11 — Septembre : Paul Wolfowitz interdit aux pays qui avaient exprimé des réserves sur cette guerre, comme l’Allemagne et la France, de conclure des contrats pour la reconstruction de l’Iraq.(([11] « Instructions et conclusions sur les marchés de reconstruction et d’aide en Irak », par Paul Wolfowitz, Réseau Voltaire, 10 décembre 2003.))

Actuellement, la hausse des prix des sources d’énergie à laquelle s’ajoute désormais leur raréfaction menace non seulement le chauffage et le transport des particuliers, mais surtout la survie de toutes leurs industries. Si ce phénomène se prolonge, c’est l’économie de l’Union européenne dans son ensemble qui s’effondrera brutalement ramenant sa population au moins un siècle en arrière.

Ce phénomène est difficile à analyser, car les prix et la disponibilité des sources d’énergie varient en fonction de nombreux facteurs.

En premier lieu, les prix dépendent de l’offre et de la demande. Ils ont donc remonté avec le redémarrage économique global de la fin de l’épidémie de Covid-19.

En second lieu, les sources d’énergie sont les principales cibles des spéculateurs. Plus encore que les monnaies. Le prix mondial du pétrole peut être multiplié par 2,5 uniquement par effet de la spéculation.

Jusque là, tout est habituel et connu. Mais les sanctions occidentales contre la Russie, à la suite de son application de l’Accord de Minsk II dont elle s’était portée garante devant le Conseil de sécurité, ont cassé le marché mondial. Désormais, il n’y a plus de prix global, mais des prix différents selon les pays des vendeurs et des clients. Il existe toujours des prix cotés en bourse à Wall Street et à la City, mais ils n’ont aucun rapport avec ceux pratiqués à Beijing et à New Delhi.

Surtout, le pétrole et le gaz, qui étaient abondants dans l’Union européenne, commencent à y manquer, alors qu’au plan global, ils sont toujours surabondants.

Tous nos repères sont bousculés. Nos outils statistiques, conçus pour le marché global, ne sont absolument pas adaptés à la période actuelle. Nous ne pouvons donc que poser des hypothèses, sans aucun moyen de les vérifier. Cette situation permet à beaucoup de raconter n’importe quoi avec un air docte ; en fait nous évoluons tous au jugé.

L’un des facteurs actuels est le reflux des dollars qui servaient aux échanges et à la spéculation et qui ne sont plus utilisables pour ces transactions dans certains pays. Cette monnaie, principalement virtuelle, quitte la Russie et ses alliés pour aller ou revenir dans les pays où elle a encore cours. Il s’agit là d’un phénomène gigantesque que la Réserve fédérale et les armées US ont toujours voulu éviter, mais que les straussiens de l’administration Biden (le secrétaire d’État Antony Blinken et son adjointe Victoria Nuland) ont délibérément provoqué.

Persuadés à tort que la Russie a envahi l’Ukraine et tente de l’annexer, les Européens s’interdisent de commercer avec Moscou. En pratique, ils consomment toujours du gaz russe, mais ils se persuadent que Gazprom va leur couper le robinet. Leur presse a, par exemple, annoncé que la compagnie russe fermait le gazoduc Nord Stream, alors qu’elle avait annoncé une interruption technique de trois jours. Habituellement, les livraisons des gazoducs sont interrompues pour maintenance pendant deux jours, tous les deux mois. Ici, Gazprom a été entravé dans son entretien par le blocus occidental qui empêchait qu’on lui retourne les turbines qu’il avait envoyées en réparation au Canada. Peu importe, les populations ont compris que les méchants Russes leur avaient coupé le gaz à la veille de l’hiver.

La propagande européenne vise à préparer l’opinion publique à une fermeture définitive du gazoduc et à en faire porter la responsabilité à la Russie.

Dans cette affaire, les dirigeants de l’Union ne font qu’appliquer les directives des straussiens. Ce faisant, ils sabordent l’industrie européenne au détriment de leurs citoyens. Déjà quelques usines à forte consommation d’énergie ont réduit leur production, voire ont fermé.

Ladislav Vrábel a organisé la première manifestation pro-russe dans l’Union européenne. Cet entrepreneur de 44 ans s’était déjà fait remarquer en contestant les mesures contraignantes de Bruxelles contre l’épidémie de Covid-19.

Le processus de décrépitude de l’Union européenne se poursuivra tant que personne n’osera s’y opposer. À la surprise générale, une première manifestation favorable à la Russie s’est tenue, le 3 septembre à Prague. La police a admis la présence de 70 000 personnes (pour un pays de 10 millions d’habitants), mais ils étaient probablement beaucoup plus nombreux. Les commentateurs politiques les méprisent et les considèrent comme les « idiots utiles de Poutine ». Mais ces insultes masquent mal le malaise des élites européennes.

Les experts en matière d’énergie considèrent inévitables des coupures de courant dans toute l’Union. Seule la Hongrie, qui a obtenu préalablement des dispenses, pourrait échapper aux règles du marché unique de l’énergie. Ceux qui pourront produire de l’électricité devront la partager avec ceux qui en sont incapables. Peu importe que cette incapacité soit le fruit d’une malchance ou d’une imprévoyance.

Bruxelles devrait commencer par des baisses de tension, puis décréter des coupures la nuit, et enfin le jour. Les particuliers auront des difficultés à entretenir des ascenseurs, à chauffer leurs logements en hiver, à faire la cuisine s’ils utilisent des plaques électriques et ceux qui utilisent des trains, des autobus ou des voitures électriques, devraient avoir des difficultés pour se déplacer. Les entreprises qui consomment beaucoup d’énergie, comme les hauts fourneaux, devraient fermer. Des infrastructures devraient devenir impraticables, comme les tunnels longs qui ne pourront plus être aérés. Surtout les installations électroniques conçues pour fonctionner en continu ne supporteront pas des coupures répétées. Ce sera par exemple le cas des antennes indispensables aux réseaux de téléphonie mobile qui seront bonnes à jeter au bout de trois mois de ce traitement.

Dans les pays du tiers-monde où l’électricité est rare, on utilise des leds à batterie pour s’éclairer et des UPS pour alimenter des machines à faible consommation, comme les ordinateurs ou des télévisions. Mais ces matériels sont pour le moment absents des commerces dans l’Union.

Le PIB de l’UE a déjà baissé de près de 1 %. Cette récession se poursuivra-t-elle comme le planifient les straussiens ou les citoyens de l’Union l’interrompront-ils comme tente de le faire une partie du peuple tchèque ?

Les straussiens iront jusqu’au bout. Ils ont profité de la décadence états-unienne pour s’arroger le vrai Pouvoir. Puisqu’un junkie, jamais élu, peut utiliser des avions officiels à gogo pour faire des affaires partout dans le monde(([12] « La décadence de l’Empire états-unien », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 septembre 2022.)), ils se sont discrètement installés dans l’ombre du président Biden et gouvernent à sa place. Les dirigeants européens, eux, sont soit aveugles, soit trop engagés pour s’arrêter, reconnaître leurs trente ans d’erreurs et faire demi-tour.

Ce qu’il faut retenir :
► Les straussiens forment une secte fanatique prête à tout pour maintenir la suprématie des États-Unis sur le monde. Ils ont imaginé les guerres qui endeuillent le monde depuis trente ans et celle d’Ukraine aujourd’hui.
► Ils ont persuadé l’Union européenne que Moscou voulait annexer d’abord l’Ukraine, puis toute l’Europe centrale. Sur ce, ils ont convaincu Bruxelles de stopper tout commerce avec la Russie.
► La crise énergétique qui débute dirige l’Union européenne vers des coupures d’électricité et de courant qui feront des ravages sur le mode de vie de ses citoyens et sur son économie.





Les secrets de la reine : tout savoir sur l’élite mondialiste avec Pierre Hillard

[Source : GÉOPOLITIQUE PROFONDE]

Selon lui, un réseau organisé travaille dans l’ombre depuis des siècles pour accomplir un objectif clair, imposer un ordre mondial. Messianisme, marranisme, liens secrets judéo-protestants, domination bancaire sous influence eschatologique, Pierre Hillard trouve la source de son travail dans les œuvres de ces réseaux qui ne se cachent plus !

Carole Gal

[Voir aussi :
Pierre Hillard à la journaliste Ying Huang : « Le mondialisme est d’essence satanique »
Selon Pierre Hillard, « La Russie va être le fléau de Dieu dans cette histoire »
Comprendre l’Adversaire – Pierre Hillard
Great Reset : la Bête est-elle là ?
et
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/09/09/mort-delizabeth-ii-un-bel-exercice-de-mesinformation-officielle/ :

Le véritable état-civil d’Elizabeth II n’est pas Elizabeth Windsor, mais bien Elizabeth de Saxe-Cobourg-Gotha, du nom d’une famille allemande apparue en 1825 sur les restes de différentes branches éparses
(…)
il faut se souvenir que, au XIXè siècle, les monarchies européennes chargées d’affaiblir la France face à la Prusse, ont fleuri : monarchie belge, monarchie hollandaise, monarchie grecque, entre autres. Les Saxe-Cobourg-Gotha fourniront un certain nombre de monarques à cette étrange préfiguration de l’Union Européenne, où les familles régnantes pensaient pouvoir éviter la guerre. 

Éric Verhaeghe

]




Les fondateurs de l’UE étaient financés par les USA pour installer un nazi comme président

[Source : RL]

Par Jacques CHASSAING

Au moment même où le président de la République prépare les Français à mener une guerre militaire contre la Russie et la Chine, que l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine nationale prétend défaire la Marine chinoise et que le général Michel Yakovleff veut envoyer des militaires français en Ukraine, rappelons aux Français et à la présidente de l’UE l’origine totalitaire de la création de l’Europe des technocrates.

[Voir aussi :
De l’empire britannique au IVème Reich
Les valeurs familiales de Schwab]

Chaque jour apporte la preuve de l’oppression de l’Union européenne sur les peuples des pays qui la composent.

Dépouillées volontairement de toute souveraineté nationale par leurs politiciens qui ont souvent méprisé leurs référendums, ces populations en subissent tous les maux prévisibles et ceux qui viennent de s’ajouter.

Immigration, paupérisation, dictature sanitaire, surveillance de masse, voici que les « États-Unis d’Europe » initiés par les Ricains de 1945, sont forcément les vassaux des États-Unis d’Amérique, et à leur remorque dans la guerre Ukraine/Russie. 

Des trains de sanctions inutiles et imbéciles contre la Russie, en légitime défense contre l’Ukraine manipulée par les USA et l’OTAN, frappent en retour les pays de l’UE, et la France en particulier.

L’escroquerie de l’indépendance de l’Europe des peuples, de la paix et du plein emploi, est aujourd’hui démontrée. Les peuples vont bientôt assister à l’effondrement de l’euro et de la Commission européenne qui les privent de toute souveraineté nationale. 

Bien avant le Traité de Rome, Maastricht et Barcelone, l’issue était prévisible pour quiconque veut faire un peu d’Histoire.

Jean Monnet et Robert Schuman étaient arrosés par les USA et le juriste Walter Hallstein avait été désigné sous le Reich hitlérien pour bâtir le projet de la nouvelle Europe, avec pour principe que les décisionnaires n’auront aucun compte à rendre aux peuples.

C’est ce que rappelle l’association « Temps d’y croire » qui entend jeter un regard instructif continu sur le contexte politique français, européen et international. Histoire d’informer le citoyen et de le placer devant ses choix. 

L’instruction civique fait aussi partie des buts que « Temps d’y croire » veut promouvoir.

Mais pour respecter les codes de la fabrique nationale de crétins (cf : JP Brighelli), elle a ironiquement intitulé cette vidéo de rétrospective — prospective de la création européenne : « Le jour où la France est mourue » :

Walter HALLSTEIN, un NAZI, 1er Président de la Commission Européenne :




Pio Moa (Les mythes de la guerre d’Espagne) : « Il y a une grande différence entre traiter un historien de menteur et prouver qu’il ment »

[Source : breizh-info.com]

Les gauchistes font et refont l’Histoire à leur guise depuis des décennies (et l’enseignent dans nos écoles et nos universités du fait de leurs positions majoritaires et influentes au sein de l’Éducation nationale notamment). La guerre civile qui embrasa l’Espagne de 1936 à 1939 n’échappe pas à la règle de la grille de lecture idéologique de la gauche, une grille qui, par définition, ne tolère pas la moindre remise en cause, pas le moindre débat (sous peine de mise à l’index, et parfois même, de poursuites judiciaires).

Alors quand l’ancien militant communiste Pío Moa sort, en 2003, un livre intitulé « Les mythes de la guerre d’Espagne » et qui a été traduit et édité cette année en Français (L’Artilleur), forcément, on s’étrangle à gauche. La thèse principale de Pio Moa ? L’ancien militant communiste, engagé dans les GRAPO (Groupes de résistance antifasciste du premier octobre), d’inspiration maoïste, remettait en cause la présentation établie de la guerre d’Espagne comme une réaction républicaine à un coup d’État « fasciste ». Il défend l’idée que la guerre civile et l’instabilité qui en a découlé (avant reprise en main par Franco) furent volontairement recherchées dès 1931 par la frange radicale de la gauche espagnole pour promouvoir la révolution.

Selon les documents exceptionnels rassemblés par Pio Moa, l’origine du conflit n’est pas, en effet, le coup d’État raté de juillet 1936 contre la Seconde République espagnole, mais bien la «  menace rouge  » que représentaient pour la démocratie les factions d’extrême gauche qui préparaient un soulèvement de type communiste sur le modèle de la révolution asturienne de 1934.

La radicalisation de la gauche au pouvoir sous le Frente Popular (assassinats de militants et hommes politiques des différentes composantes de la droite démocratique, destruction d’édifices religieux, assassinats de religieux, etc.) va entraîner un raidissement des conservateurs. Et ce sera l’escalade  : le soulèvement militaire du 18 juillet 1936 survient alors que Largo Caballero et ses partisans avaient lancé depuis 1934 un processus révolutionnaire similaire à celui qui en octobre 1917 a eu raison du régime Kerensky en Russie.

Il n’en fallait pas plus pour qu’un mot soit lâché par les pourfendeurs de la liberté d’expression et de recherche historique : « Révisionnisme ». Il y a des sujets historiques qui confinent manifestement à la vérité religieuse. De nôtre côté, n’ayant que faire des hurlements hystériques de gauchistes qui sentent aussi sans doute le vente de l’Histoire tourner (et qui ont déjà suffisamment fait table rase de notre passé, ou tenté de le faire), nous avons lu le livre de Pio Moa, et incitons les esprits critiques à le faire, puis avons interviewé celui que la presse de gauche diabolise sans même lui tendre un micro. Le minimum pourtant lorsque l’on se prétend journaliste non ?

Breizh-info.com : Tout d’abord, quels sont les faits qui expliquent que, en tant que partisan de la gauche, vous ayez changé nombre de vos opinions depuis des décennies ?

Pio Moa : Des événements tels que le triomphe des « révisionnistes » (Deng Xiaoping) sur les maoïstes en Chine ou l’invasion du Viêt Nam par la Chine m’ont obligé à reconsidérer mes convictions antérieures, en particulier la solidité de la doctrine marxiste (par rapport à la théorie de Marx sur la tendance à la baisse du taux de profit capitaliste). Le marxisme est une théorie très solide si certaines de ses bases doctrinales ne sont pas remises en question. Mais si celles-ci échouent, comme cela a toujours été le cas, alors le marxisme ne peut que conduire à des erreurs et à des crimes.

Breizh-info.com : Pouvez-vous expliquer dans quel contexte vous avez écrit sur les mythes de la guerre d’Espagne en 2003, un livre qui vient d’être publié en français ?

Pio Moa :  J’ai fait des recherches sur les origines de la guerre civile dans les archives du PSOE (de la Fondation Pablo Iglesias), dans les archives du parlement national et du parlement catalan, dans les Archives historiques nationales et les Archives de Salamanque. Je suis parti du point de vue habituel de la gauche, de l’antifranquisme. Et j’ai été scandalisé de voir à quel point le peuple espagnol était trompé sur son passé encore récent. Pas étonnant qu’ils aient besoin d’une loi de « mémoire » qui attaque la liberté intellectuelle et les libertés politiques.

Breizh-info.com : En France, depuis l’interview que vous avez donnée au « Figaro Histoire », de nombreux historiens (avec des opinions idéologiques aussi) ont commencé à expliquer que vous êtes un menteur, que votre travail n’est pas scientifique, que vous avez une idéologie. Comment leur répondez-vous ?

Pio Moa : Il y a une grande différence entre traiter un historien de menteur et prouver qu’il ment. Dès le début, ils m’ont insulté, puis ils m’ont fait taire dans les médias et à l’université, ils m’ont accusé de mentir, mais ils n’ont pas prouvé un seul mensonge de ma part, ils n’ont même pas essayé. Pour ma part, je me suis occupé de démontrer leurs manipulations, qui, dans l’ensemble, découlent de l’affirmation selon laquelle le Front populaire a défendu la démocratie.

[Note de Joseph : à notre époque caractérisée notamment par l’inversion, dont celle des valeurs, dans tous les domaines, il n’est pas étonnant de voir une tendance presque généralisée à l’inversion accusatoire. Ainsi, ceux qui accusent les autres de mentir sans apporter la moindre preuve de leurs affirmations cachent le plus souvent leurs propres mensonges. Voir aussi Une emprise sur l’Humanité.]

C’est une thèse de base des communistes, mais le noyau de ce front était composé de communistes et de socialistes bolchevisés, qui se sont soumis à Staline, ainsi que de séparatistes imprégnés d’un racisme aussi féroce que ridicule, et enfin de républicains de gauche (Azaña), des putschistes et des anarchistes. Il est certainement très « scientifique » de présenter comme démocratique un tel essaim, au sein même duquel il y a eu de nombreux meurtres et deux petites guerres civiles.

Breizh-info.com : Votre livre est-il un manifeste pour la réhabilitation du franquisme ?

Pio Moa : Non, il ne l’est pas, mais c’est l’une de ses conséquences. En 1930, Franco était favorable à une démocratisation ordonnée, puis la république s’est révélée chaotique et la gauche l’a détruite en deux coups : l’insurrection du PSOE et des séparatistes catalans en octobre 1934, qui a échoué mais a laissé le régime gravement blessé, puis les élections manifestement frauduleuses de février 1936, après lesquelles un véritable régime de terreur a été imposé. Franco ne s’est pas soulevé contre la république mais contre ceux qui l’avaient détruite. Une démocratie est impossible si plusieurs de ses principaux partis rejettent ses règles et imposent leur violence.

En bref, le camp de Franco a sauvé l’Espagne de la soviétisation et de la désintégration nationale. Mais ce n’est pas son seul mérite : il a sauvé l’Espagne de la Seconde Guerre mondiale, faisant de l’Espagne l’un des très rares pays d’Europe occidentale qui ne doit pas sa démocratie, puis sa prospérité, à l’armée américaine et, indirectement et non des moindres, à l’armée soviétique. Lorsque les gens veulent assimiler Franco à Hitler, ils oublient que Franco est resté en dehors de la guerre européenne et que Hitler a laissé son pays en ruines, alors que Franco l’a laissé prospère, pacifique et réconcilié, enfin apte à une démocratie non convulsive. Une démocratie mise en danger par les antifranquistes, qui s’identifient précisément à ce Front populaire.

Breizh-info.com : Comment expliquez-vous que, presque un siècle plus tard, il soit de plus en plus difficile de parler de la guerre d’Espagne, de ses faits, de ses conséquences ? Existe-t-il une forme de terreur intellectuelle en Espagne, comme c’est le cas en France depuis de nombreuses années ?

Pio Moa : Oui, il y a une forme de terreur, qui se manifeste aujourd’hui par les lois mémorielles « historiques » et dites « démocratiques », qui s’attaquent précisément aux bases les plus élémentaires de la démocratie, les libertés d’opinion, d’expression, d’association, de recherche et d’enseignement. Ils ont dû recourir à ces lois précisément parce qu’il leur a été impossible de réfuter des livres comme le mien sur les mythes de la guerre civile.

Breizh-info.com : L’Espagne semble aussi divisée aujourd’hui qu’elle l’était il y a un siècle, avant la guerre d’Espagne. Êtes-vous d’accord avec ce constat ? Comment voyez-vous le paysage politique actuel en Espagne, avec la montée de Vox, par exemple ?

Pio Moa : La chose la plus importante qui s’est produite politiquement en Espagne depuis la transition a été l’émergence de VOX. Ce parti me donne beaucoup d’espoir, même si je pense qu’il doit encore progresser dans sa politique internationale et dans sa perception de l’histoire. S’il défend l’unité nationale et s’oppose à la destruction de la démocratie par les partis qui s’identifient au Front populaire, il doit enfin reconnaître que c’est le franquisme qui a sauvé le pays de la désintégration ou de la soviétisation, et qui a facilité son évolution vers une démocratie aujourd’hui menacée.

Propos recueillis par YV

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Les décisions du procès de Nuremberg sont d’une brûlante actualité

Par Gérard Delépine

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les alliés, pour juger les criminels nazis, ont instauré une juridiction spéciale, le tribunal de Nuremberg, qui a défini le « crime contre l’humanité », posé les bases de l’éthique médicale moderne et les a utilisées pour la première fois en droit international. La ville de Nuremberg avait été symboliquement choisie, car elle représentait la capitale idéologique du troisième Reich et le lieu préféré de la glorification du nazisme.

Ce tribunal a jugé séparément les politiques et les médecins.

La nécessité d’un code international sur les expérimentations humaines a fait l’objet de deux réunions préparatoires dans les mois qui ont précédé l’ouverture du procès (9 décembre 1946) à Francfort (mai 1946) et à l’Institut Pasteur de Paris (31 juillet et 1er août 1946).

Le code est finalement élaboré par les deux experts du tribunal, surtout Leo Alexander (en) (1905-1985), et les quatre juges, surtout Harold Sebring (en) (1898-1968). Inscrit dans les attendus du jugement selon la common law, il comporte dix articles sur la légalité de l’expérimentation humaine ;

Ce code s’inspire de quatre sources historiques :

C’est un code légal JURIDIQUE de droits humains et pas seulement un code de déontologie médicale destinée uniquement à des médecins.

Le Procès des médecins à Nuremberg(([1] Trials of War Criminals Before the Nürnberg Military Tribunals Under Control Council Law No. 10. October 1946—April 1949, Vol. II, Chap. XII Judgment, pp. 181-184. The Library of Congress))(([2] Le procès s’est déroulé dans le cadre de l’Accord de Londres du 8 août 1945 instaurant une structure juridique, le Tribunal Militaire International qui juge les crimes « non localisables » (celui des hauts dignitaires nazis ou procès de Nuremberg). Cet accord délègue compétence et pouvoir aux quatre puissances des zones d’occupation pour les autres crimes (article 10 de l’Accord de Londres) 20, qui font l’objet d’autres procès dont ceux tenus à Nuremberg pour des professions ou des corps particuliers.
Code de Nuremberg — Wikipédia (wikipedia.org) ))

Les 3 membres du tribunal des médecins étaient qualifiés par leurs antécédents professionnels : Walter Beals (président de la Cour Suprême de l’État de Washington), Harold Sebring (juge à la Cour Suprême de Floride), Johnson Crawford (ancien juge d’un tribunal de district d’Oklahoma). L’accusation fut dirigée par le procureur James Mac Harney, assisté de deux conseils, Alexandre Hardy et Arnost Hochwald. Le long travail de documentation et d’interrogatoires requis pour la préparation du procès des médecins occupa plus de cent juristes. Chaque accusé fut représenté par un ou plusieurs avocats de son choix. Ainsi, il y eut 19 avocats de la défense, dont 13 avaient été membres du parti national-socialiste, et un également de la SS.

Le procès des 23 médecins a débuté le 21 novembre 1946 par la signification des actes d’accusation, puis se déroula du 9 décembre 1946 au 19 juillet 1947 dans la grande salle d’audience du palais de Justice de Nuremberg.

Les accusés et les recherches médicales inhumaines

En poste dans les camps de concentration du Reich, les prévenus avaient pratiqué sur des civils ou des militaires, et sans le consentement de ceux-ci, des expériences au cours desquelles ils avaient commis « meurtres, brutalités, cruautés, tortures, atrocités et autres actes inhumains d’une « cruauté indicible », d’après le réquisitoire du procureur général Telford Taylor.

Les recherches initiées par l’armée allemande visaient entre autres à mettre au point et à tester des médicaments et des méthodes de traitement de blessures et de maladies que les soldats allemands pouvaient subir ou contracter au combat.

La plupart avaient été planifiées lors de conférences réunissant de nombreux responsables des services de santé(([3] https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-1997-2-page-10.htm)). Si l’on se réfère aux pratiques scientifiques de l’époque, la principale différence était l’utilisation d’êtres humains à la place d’animaux. C’était une différence insignifiante pour les médecins nazis, puisque le cobaye était déshumanisé à leurs yeux par sa condition de détenu, son origine ou son statut social.

Beaucoup de ces essais, réalisés dans des bâtiments construits à cet effet, concernaient les maladies infectieuses et leurs traitements et en particulier les vaccins : expériences sur le paludisme conduites à Dachau de février 1942 à avril 1945, essai sur le typhus, réalisé à Buchenwald et à Natzwzeiler de décembre 1941 à février 1945, recherches sur la fièvre jaune, la variole, la typhoïde, le choléra et la diphtérie effectuées à Natzweiler, sur l’hépatite virale à Sachsenhausen et Natzweiler…

Comme ces essais étaient réalisés pour bénéficier aux soldats allemands, les victimes étaient habituellement sélectionnées pour être proches du « sang allemand » selon les critères raciaux nazis : droits communs, « asociaux » (homosexuels, opposants politiques tziganes), prisonniers de guerre. Seuls les expériences de stérilisations ou les assassinats pour récupérer les squelettes concernaient essentiellement les juifs.

Les arguments de la défense

La défense ne nia pas la réalité des expériences décrites dans l’acte d’accusation, mais prétendit qu’elles n’étaient pas si dangereuses que l’accusation l’affirmait, qu’elles étaient justifiées par la nécessité de trouver en urgence des solutions aux graves maladies étudiées et qu’elles n’étaient guère différentes d’essais en cours dans d’autres pays, dont les États-Unis.

Les hommes qui commirent ces crimes n’étaient pas des savants fous ou des SS fanatiques, mais les représentants d’une médecine allemande pervertie par l’idéologie nazie illustrant la banalité du mal décrite par Hannah Arendt(([4]Tous ces gens incriminés pour des crimes d’une gravité exemplaire étaient d’une banalité si confondante, que cela rendait la question du génocide encore plus terrifiante.
http://www.institut-ethique-contemporaine.org/article%2520ethique_arendt.htm)) (à l’occasion du procès Eichmann en 1961 et 62).

Durant la guerre, 70 % des médecins allemands étaient membres du parti nazi (et déjà de nombreux, dès les années 30). À partir de 1933, l’éthique médicale « s’était inversée, l’individu n’était rien. Le peuple était tout ». Ils croyaient comme une majorité des Allemands de l’époque les théories de l’hygiène raciale et ont saisi l’opportunité de les mettre en pratique.

La défense soutint aussi que ses clients n’étaient pas responsables puisqu’ils avaient obéi à des ordres auxquels ils ne pouvaient pas se soustraire et opéré dans les limites admises de l’expérimentation de l’époque.

Le jugement fut rendu les 20 et 21 août 1947 et le verdict prononcé le 21 août. Des 23 accusés, 15 furent jugés coupables et condamnés : 7 à la pendaison, 5 à l’emprisonnement à vie et 3 à des peines de prison.

La justice ne frappa que des exécutants, tandis que beaucoup d’autres médecins qui avaient participé aux essais incriminés parvinrent à préserver leur position sociale et leur influence. Car, tandis que le gouvernement militaire de la zone américaine d’occupation préparait la tenue d’autres procès contre des responsables nazis, d’autres organes de l’armée et du gouvernement américains récupéraient près de 1 500 scientifiques allemands issus du complexe militaro-industriel de l’Allemagne nazie dans le cadre de l’opération Paperclip(([5] Linda Hunt : L’affaire Paperclip — La Récupération des Scientifiques Nazis par les Américains, 1945-1990)) afin de les recruter et récupérer les armes secrètes du Troisième Reich pour lutter contre l’URSS.

Définir l’éthique des expérimentations sur l’homme

Le procès de Nuremberg ne jugea pas seulement le nazisme et les médecins nazis, mais aussi les concepts qui inspirent l’art d’être médecin : la compassion devant la souffrance, la bonne utilisation des connaissances reçues, le respect de l’être humain, de sa pensée, de son corps, de sa santé et de sa vie.

Ce procès tranche l’éternel dilemme de la priorité de la science et de la nécessité médicale sur le respect de l’éthique. Les nazis prétextant l’urgence de la guerre choisirent de tout faire pour tenter de protéger le soldat allemand aux dépens du respect des droits de l’être humain.

Ce procès permit de rappeler les principes élémentaires qui régissent les rapports entre les hommes dans le monde démocratique, les droits fondamentaux qui avaient été gravement violés par les accusés.

Il ne s’agissait pas de discuter l’utilité éventuelle des expériences réalisées(([6] Les responsables américains de Paperclip se sont tout particulièrement intéressés aux expériences de l’Armée de l’Air allemande sur les hautes altitudes, le froid et l’eau de mer.)), mais de constater que des médecins qui ont juré d’apaiser la souffrance de leurs semblables les ont fait souffrir et ont entraîné la mort de beaucoup d’entre eux (plus de 7000).

Constatant que la soumission à l’autorité et au mirage de la science pouvait transformer en bourreau une personne jusqu’alors censée et douée de compassion, les juges estimèrent qu’il fallait fournir à tous les médecins un système de protection éthique solide et indiscutable afin de leur permettre de résister aux pressions éventuelles du pouvoir. Il était nécessaire de fixer des limites, et tout particulièrement celles de l’expérimentation sur l’Homme.

C’est pour ces raisons que les juges ont élaboré le Code de Nuremberg, ensemble des principes qui constituent les bases de la bioéthique moderne et de ce qui est tolérable en matière d’expérimentation sur l’homme.

Les 10 principes qui forment le code de Nuremberg

Tribunal militaire américain, Nuremberg, 1947(([7] Nicole Delepine — Le code de Nuremberg. 1947
Département d’Histoire et de Philosophie des sciences de la vie et de la Santé (D.H.V.S.). Conservation du Patrimoine et des Musées — 1947
Le code de Nuremberg. 1947))

1. Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne intéressée doit jouir de capacité légale totale pour consentir, qu’elle doit être laissée libre de décider sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes de contrainte ou de coercition. Il faut aussi qu’elle soit suffisamment renseignée et connaisse toute la portée de l’expérience pratiquée sur elle afin d’être capable de mesurer l’effet de sa décision. Avant que le sujet expérimental accepte, il faut donc le renseigner exactement sur la nature, la durée et le but de l’expérience, ainsi que sur les méthodes et moyens employés, les dangers et les risques encourus et les conséquences pour sa santé ou sa personne qui peuvent résulter de sa participation à cette expérience.

L’obligation et la responsabilité d’apprécier les conditions dans lesquelles le sujet donne son consentement incombent à la personne qui prend l’initiative et la direction de ces expériences ou qui y travaille. Cette obligation et cette responsabilité s’attachent à cette personne qui ne peut les transmettre à nulle autre sans être poursuivie.

2. L’expérience doit avoir des résultats pratiques pour le bien de la société impossibles à obtenir par d’autres moyens ; elle ne doit pas être pratiquée au hasard et sans nécessité.

3. Les fondements de l’expérience doivent résider dans les résultats d’expériences antérieures faites sur des animaux et dans la connaissance de la genèse de la maladie ou des questions à l’étude, de façon à justifier par les résultats attendus, l’exécution de l’expérience.

4. L’expérience doit être pratiquée de façon à éviter toute souffrance et tout dommage physique ou mental non nécessaire.

5. L’expérience ne doit pas être tentée lorsqu’il y a une raison a priori de croire qu’elle entraînera la mort ou l’invalidité du sujet, à l’exception des cas où les médecins qui effectuent les recherches servent eux-mêmes de sujets à l’expérience.

6. Les risques encourus ne devront jamais excéder l’importance humanitaire du problème que doit résoudre l’expérience envisagée.

7. On doit faire en sorte d’écarter du sujet expérimental toute éventualité, si mince soit-elle, susceptible de provoquer des blessures, l’invalidité ou la mort.

8. Les expériences ne doivent être pratiquées que par des personnes qualifiées. La plus grande aptitude et une extrême attention sont exigées tout au long de l’expérience, de tous ceux qui la dirigent ou y participent.

9. Le sujet humain doit être libre, pendant l’expérience, de faire interrompre l’expérience s’il estime avoir atteint le seuil de résistance mentale ou physique au-delà duquel il ne peut aller.

10. Le scientifique chargé de l’expérience doit être prêt à l’interrompre à tout moment s’il a une raison de croire que sa continuation pourrait entraîner des blessures, l’invalidité ou la mort pour le sujet expérimental.

Ces dix principes réunis sous le nom de code de Nuremberg constituent la référence majeure des textes ultérieurs — éthiques et juridiques — en matière d’expérimentation médicale, comme la déclaration d’Helsinki de l’Association médicale Mondiale(([8] https://www.wma.net/fr/ce-que-nous-faisons/ethique/declaration-dhelsinki/)). Ils ont été repris par la convention d’Oviedo(([9] https://www.coe.int/en/web/bioethics/oviedo-convention)), seul instrument international juridiquement contraignant sur la protection des droits de l’homme dans le domaine biomédical, que la France a signée et s’est engagé à respecter et qu’elle a transposée dans son droit national.(([10] https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000026151968/))

Le code de Nuremberg visait à refonder le monde sur des valeurs opposées à celles qui ont conduit à la construction des États totalitaires. Esprit qui a présidé également à la fondation de l’ONU et à l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Il représente un des piliers de la démocratie. Par ce seul code, Walter Beals, Harold Sebringet et J Johnson Crawford sont déjà rentrés dans l’histoire.(([11] https://guyboulianne.com/2019/09/11/le-code-de-nuremberg-et-le-consentement-eclaire-comme-prealable-absolu/))

Les violations du code de Nuremberg à l’occasion du covid

Les prétendus vaccins anti-covid étaient (et sont toujours expérimentaux), car leurs essais phase 3 ne sont toujours pas terminés (ils le seront peut-être en 2023).

Toutes les stratégies sanitaires des gouvernements occidentaux visaient à obliger la population à se faire injecter ces traitements expérimentaux.

Les violations du premier principe du code (consentement libre et éclairé) sont multiples et majeures 

Fraude sur la nature réelle des produits injectés qui ne sont pas des vaccins, car ils ne contiennent ni antigène ni anatoxine, mais des médicaments préventifs à base d’ARN comme l’a d’ailleurs récemment reconnu le professeur Delfraissy.(([12] F Delfraissy « le vaccin est un peu un médicament. France info janvier 2022 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-le-vaccin-est-un-peu-un-medicament-avec-une-action-formidable-pour-jean-francois-delfraissy_4929057.html))

Utilisation permanente de supercherie, de duperie sur l’efficacité des injections sur la prévention de la maladie (ils prétendaient 97 % !), de la transmission (ils affirmaient plus de 90 % !)(([13] Damien Mascret sur le plateau de France Info le vendredi 26 février 2021 prétendait. Les infections sont en effet réduites de 92 %. « Aujourd’hui, on en est à peu près sûr, pour plus de 90 % des cas, [une personne] ne transmettra pas, elle ne s’infectera pas
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-le-vaccin-pfizer-protege-contre-la-transmission-du-virus_4312241.html)), et sur la protection contre les formes graves alors que depuis la vaccination la mortalité n’a pas diminué, mais au contraire fortement augmenté.

Utilisation de contraintes majeures contre certains professionnels (soignants, pompiers, ambulanciers, militaires, personnels du transport aérien, sportifs) ont été exclus de leur métier s’ils refusaient le traitement expérimental alors que les pseudo vaccins n’empêchent nullement les transmissions.

Contrainte et coercition largement répandues contre toute la population avec la création des pass sanitaires, puis vaccinaux pourtant totalement inefficace contre la maladie

Mensonge la durée des traitements que les gouvernants veulent sans cesse prolonger (une dose, puis deux, puis trois, puis quatre puis tous les six mois(([14] https://www.dailymail.co.uk/news/article-10264927/Britain-buys-114m-extra-vaccine-doses-battle-Covid-19.html))…)

Négation des risques encourus et les conséquences possibles pour sa santé même chez les femmes enceintes(([15] https://www.allodocteurs.fr/covid-les-vaccins-a-arn-messager-sans-danger-pendant-la-grossesse-33204.html))(([16] Covid-19 : les vaccins sont « sans danger » pour les femmes enceintes, selon cette vaste étude. Selon l’ANSM
https://www.huffingtonpost.fr/science/article/covid-19-les-vaccins-sont-sans-danger-pour-les-femmes-enceintes-selon-cette-vaste-etude_206523.html)), même chez les allergiques(([17] https://www.santemagazine.fr/sante/maladies/allergies/allergie-peut-on-se-vacciner-sans-risque-contre-la-covid-19-895268)) alors que les injections anticovid sont suivies du plus grand nombre de complications recensées par le VAERS américain et Eudravigilance depuis leur création, que l’incidence des réactions anaphylactiques provoquées par les deux vaccins anti-covid est supérieure à celle qui est observée pour la plupart des autres vaccins (de l’ordre de 1,31 par million de doses)(([18] M.M. McNeil, E.S. Weintraub et coll. Risk of anaphylaxis after vaccination in children and adults. J Allergy Clin Immunol. 2016 Mar; 137(3): 868–878. doi: 10.1016/j.jaci.2015.07.048.)) et que de nombreux décès par réaction allergique ont été signalés.

Rappelons enfin que le code de Nuremberg stipule textuellement que l’obligation et la responsabilité d’apprécier les conditions dans lesquelles le sujet donne son consentement incombent au médecin qui travaille à cette campagne d’injection expérimentale.

Cette obligation et cette responsabilité s’attachent à ce professionnel qui ne peut les transmettre à nulle autre sans être poursuivi. Les vaccinateurs ont gravement contrevenu à leur obligation et encourent de ce fait des risques pénaux qu’ils sous-estiment largement.

Les violations majeures du code de Nuremberg qu’ont réalisées certains gouvernants pour imposer des traitements expérimentaux manifestement inefficaces ont fait courir des risques inutiles aux populations manipulées par une propagande totalitaire souvent élaborée par McKinsey.

Faisons respecter les fondements éthiques et juridiques qui définissent nos démocraties. Il faut juger et condamner ces apprentis sorciers dont les agissements n’ont respecté le code de Nuremberg ni nos droits fondamentaux en imposant une dictature prétendument sanitaire.





Des politiciens ignorants et stupides engagés dans la guerre nucléaire. Impensable ? « L’argent et les erreurs sont les principaux moteurs de l’histoire mondiale »

[Source : mondialisation.ca]

Par Prof Michel Chossudovsky

Une guerre nucléaire contre la Chine et la Russie est envisagée.

« À aucun moment depuis que la première bombe atomique a été larguée sur Hiroshima le 6 août 1945, l’humanité n’a été plus proche de l’impensable. Toutes les garanties de l’époque de la guerre froide, qui faisaient de la bombe nucléaire une “arme de dernier recours”, ont été supprimées ».

La Russie est qualifiée de « Plausible », mais « Non attendue ». C’était en 2002.
Aujourd’hui, au plus fort de la guerre en Ukraine, une attaque nucléaire préventive contre la Russie est envisagée par le Pentagone.

Faire exploser la planète pour « défendre la démocratie ». Liz Truss : « Je suis prête à le faire »

La guerre nucléaire fait partie de la campagne de la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, pour la course à la chefferie du Parti conservateur. Elle s’est exprimée lors d’un événement du parti conservateur à Birmingham. L’hôte de l’événement, John Pienaar, lui a demandé si elle donnerait l’ordre « de libérer les armes nucléaires » du Trident.

Il a ajouté : « Cela signifierait la destruction de la planète… » « Que ressentez-vous à cette idée ? »

Truss a répondu :

« Je pense que c’est un devoir important du Premier ministre et je suis prête à le faire. Je suis prête à le faire.« 

« Big Money » et « Grande ignorance ».

Opportunisme politique en faveur du complexe aérospatial d’armes nucléaires : Il est question de « Big Money » et de « Grande Ignorance » derrière la déclaration audacieuse de Truss. L’auditoire du parti conservateur a applaudi en chœur.

La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, n’a pas la moindre idée de la nature des armes nucléaires et de leurs effets dévastateurs.

De plus, elle ne connaît pas la géographie de la Fédération de Russie, prétendant que Rostov-sur-le-Don ainsi que Voronezh appartiennent à l’Ukraine ; c’est comme dire que Manchester appartient à l’Écosse :

« … lors de leur réunion à huis clos jeudi [11 février 2022], le ministre russe des Affaires étrangères, M. Lavrov, avait demandé à Mme Truss si elle reconnaissait la souveraineté russe sur Rostov et Voronej — deux régions du sud du pays où la Russie a déployé ses forces. »

… Truss a répondu que la Grande-Bretagne ne les reconnaîtrait jamais comme russes, et a dû se faire corriger par son ambassadeur. » (Rapport Reuters)

Ce n’était pas la première fois que Liz Truss se plantait sur la géographie de la Russie et de l’Europe de l’Est. Une semaine auparavant, les médias britanniques ont amplement rapporté cette erreur le 2 février 2022 :

Mme Truss… a déclaré à l’émission Sunday Morning de la BBC que « nous fournissons et offrons un soutien supplémentaire à nos alliés baltes de l’autre côté de la mer Noire. »

Liz Truss (diplômée d’Oxford) a reçu une leçon de géographie élémentaire de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, « pour ne pas avoir su faire la différence entre la mer Baltique et la mer Noire, qui sont distantes de plus de 700 miles ».

Mme Zakharova a fait remarquer que les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) sont situés au large de la mer Baltique, et non de la mer Noire, qui se trouve à des centaines de kilomètres au sud.

« Les pays baltes sont appelés ainsi parce qu’ils sont situés précisément au large de cette mer [baltique]. Pas de la mer Noire », a écrit le responsable russe sur Facebook.

« Si quelqu’un a besoin d’être sauvé de quelque chose, alors c’est le monde de la stupidité et de l’ignorance des politiciens anglo-saxons. »

« Bombes nucléaires humanitaires »

Liz Truss n’est pas la seule politicienne occidentale ignorante occupant de hautes fonctions et favorable à l’utilisation d’armes nucléaires. Ces dernières années, « de nombreux responsables militaires et civils de haut rang, des politiciens et des experts parlent ouvertement de la possibilité d’utiliser des armes nucléaires dans une attaque de première frappe contre n’importe quelle nation sous de nombreux prétextes avec des charges nucléaires à faible ou à forte puissance » (No Guerra No NATO).

L’engagement à faire exploser la planète de manière préventive avec des « armes nucléaires humanitaires », qui sont « sans danger pour les civils », fait désormais partie du discours politique. On se souvient de la déclaration d’Hillary Clinton pendant la campagne électorale de 2016 :

« L’option nucléaire ne devrait pas du tout être retirée de la table. Cela a été ma position de manière constante. » (ABC News, 15 décembre 2015)

« Une guerre nucléaire est gagnable » ? Bombes humanitaires

Nous nous souvenons de la déclaration historique de Reagan : « Une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée. Le seul intérêt pour nos deux nations de posséder des armes nucléaires est de s’assurer qu’elles ne seront jamais utilisées. »

Néanmoins, il existe des voix puissantes et des groupes de pression au sein de l’establishment américain et de l’administration Biden qui sont convaincus qu’« une guerre nucléaire est gagnable ». Liz Truss fait partie de ce dangereux consensus.

Depuis l’administration de George W. Bush, la doctrine militaire américaine se concentre sur le développement d’« armes nucléaires plus utilisables. »

La Nuclear Posture Review de 2001 de George W. Bush, qui a été adoptée par le Sénat américain fin 2002, envisageait le développement d’une « génération d’armes nucléaires plus utilisables », à savoir des armes nucléaires tactiques (mini-nukes B61-11) d’une capacité explosive comprise entre un tiers et six fois celle d’une bombe d’Hiroshima.

Le terme « plus utilisable » [“more usable”] émane du débat entourant le NPR de 2001, qui justifiait l’utilisation d’armes nucléaires tactiques sur le théâtre de guerre conventionnel au motif que les armes nucléaires tactiques, à savoir les bombes bunker buster avec une tête nucléaire sont, selon l’avis scientifique sous contrat avec le Pentagone « inoffensives pour la population environnante, car l’explosion est souterraine. »

Le coût du programme d’armement nucléaire « pacificateur » des États-Unis d’Amérique est de l’ordre de 1,3 trillion de dollars, s’étendant à 2 trillions de dollars en 2030.

Et il y a de l’argent derrière le programme d’armes nucléaires de 1,3 trillion de dollars de Jo Biden :

« Mais, ce que je ne comprends pas, c’est cette folie meurtrière, sauf qu’elle donne aux sociétés qui fabriquent ces armes d’énormes sommes d’argent. Et c’est Obama qui a accepté de dépenser 1,7 trillion de dollars dans les 30 prochaines années pour remplacer chaque arme nucléaire, missile, navire, avion. Et les reconstruire tous à neuf, pour quelle raison ? Aucune raison ! C’est de la pure folie nucléaire. C’est de la folie nucléaire ! » (Helen Caldicott)

En ce qui concerne la crise actuelle en Ukraine, l’administration Biden s’est-elle engagée à utiliser les armes nucléaires comme instrument de paix ?

Les armes nucléaires pacifiques sont devenues un sujet de discussion parmi les politiciens ignorants et corrompus, qui ont été amenés à croire que la guerre nucléaire préventive est une entreprise humanitaire qui protège la démocratie.

Flash back. Un autre menteur et ignare. Cela a commencé avec Harry Truman

« Nous avons découvert la bombe la plus terrible de l’histoire du monde. Il s’agit peut-être de la destruction par le feu prophétisée à l’époque de la vallée de l’Euphrate, après Noé et sa fabuleuse Arche… Cette arme doit être utilisée contre le Japon… [Nous] l’utiliserons de manière à ce que les objectifs militaires, les soldats et les marins soient la cible, et non les femmes et les enfants. Même si les Japonais sont des sauvages, impitoyables, sans pitié et fanatiques, en tant que leader du monde pour le bien-être commun, nous ne pouvons pas lâcher cette terrible bombe sur l’ancienne ou la nouvelle capitale. … La cible sera purement militaire… Cela semble être la chose la plus terrible jamais découverte, mais on peut la rendre la plus utile. »

(Président Harry S. Truman, Journal, 25 juillet 1945)

Rappelez-vous Hiroshima : « Une base militaire », selon Harry Truman

« Le Monde notera que la première bombe atomique a été larguée sur Hiroshima, une base militaire. C’est parce que nous avons souhaité dans cette première attaque éviter, dans la mesure du possible, de tuer des civils… » (Le président Harry S. Truman dans un discours radiophonique à la nation, le 9 août 1945).

(Note : la première bombe atomique a été larguée sur Hiroshima le 6 août 1945 ; la seconde sur Nagasaki, le 9 août, le jour même du discours radiophonique de Truman à la Nation).

L’impensable : Les erreurs sont un véritable moteur de l’histoire mondiale

Les actions militaires « offensives » utilisant des ogives nucléaires sont désormais décrites comme des actes de « légitime défense ».

Une guerre nucléaire accidentelle imputable à des politiciens ignorants, stupides et corrompus ne peut être exclue.

« La menace d’une guerre nucléaire totale qui peut éclater très facilement soit en raison d’actions délibérées de tout État doté d’armes nucléaires, soit en raison d’une erreur involontaire, humaine, technique ou autre ».

Ne votez pas pour l’ignare Liz qui pourrait conduire le Royaume-Uni et le monde vers l’impensable, une guerre nucléaire qui menace l’avenir de l’humanité.

Michel Chossudovsky, le 25 août 2022

Article original en anglais :

Ignorant and Stupid Politicians Committed to Nuclear War: The Unthinkable: “Money and Mistakes” are the Driving Force behind World History

Traduction : Mondialisation.ca

À propos de l’auteur

Michel Chossudovsky est un auteur primé, professeur d’économie (émérite) à l’Université d’Ottawa, fondateur et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), Montréal, rédacteur en chef de Global Research.

Il a entrepris des recherches sur le terrain en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne et dans le Pacifique et a beaucoup écrit sur les économies des pays en développement en mettant l’accent sur la pauvreté et les inégalités sociales. Il a également entrepris des recherches en économie de la santé (Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPA), FNUAP, ACDI, OMS, gouvernement du Venezuela, John Hopkins International Journal of Health Services (19791983)

Il est l’auteur de douze livres dont The Globalization of Poverty et The New World Order (2003) – La mondialisation de la pauvreté,  America’s « War on Terrorism » (2005) – Guerre et Mondialisation, The Globalization of War, America’s Long War against Humanity (2015).

Il collabore à l’Encyclopédie Britannica. Ses écrits ont été publiés dans plus de vingt langues. En 2014, il a reçu la médaille d’or du mérite de la République de Serbie pour ses écrits sur la guerre d’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie. On peut le joindre à crgeditor@yahoo.com

Voir en anglais : Michel Chossudovsky, Notice biographique

Articles de Michel Chossudovsky sur Global Research

Articles en français de Michel Chossudovsky sur Mondialisation.ca

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Prof Michel Chossudovsky, Mondialisation.ca, 2022




La culture WOKE : l’arbre qui cache la forêt

[Source : @Kairospresse]

Débarqué dans le sillage des mouvements MeToo et Black Lives Matter, le mouvement Woke (de l’anglais « To wake », s’éveiller) s’attaque à toutes celles et ceux qui ne respecteraient pas les codes de l’antiracisme et de l’antisexisme. De l’écriture inclusive à l’installation de toilettes transgenres, de l’élimination de certains mots trop « connotés » à la révision de pans entiers de l’ histoire, rien n’échappe à la vigilance de ce mouvement qui se drape dans les meilleures intentions du monde : la lutte contre les discriminations en tous genres et l’antiracisme. Mais que se cache-t-il exactement derrière cette nouvelle mode idéologique ? 



[Voir aussi :
L’Internationale woke s’en prend aux enfants
Déconstruction : les dessous de l’attaque des « Woke » contre la science
L’idéologie woke saborde l’identité culturelle du Canada
Sept signes d’alerte indiquant que quelqu’un que vous connaissez est en train de devenir « woke »
La star hollywoodienne Kirstie Alley dit qu’elle croit que les démocrates et la foule « woke » sont déterminés à normaliser la pédophilie auprès des masses
Le wokisme est plus une idéologie religieuse que politique]




L’histoire fasciste de l’OTAN

[Source : histoireetsociete.com]

Ce n’est pas un hasard si la refascisation de l’Europe projet consciemment mené au nom de l’OTAN et de l’UE décrit ici est passé par une négation de l’histoire qui s’est menée non seulement dans la presse mais dans les manuels de nos écoliers. Il s’est agi non seulement de créer l’équation Staline, Mao égale Hitler mais d’inculquer la perte des repères concernant les conflits impérialistes. La notion conceptuellement inopérante de totalitarisme a recouvert cette opération négationniste. Les “élites” sur lesquelles s’appuyer pour une telle opération ont été sélectionnées pour leur passé personnel ou familial proche de l’Allemagne nazie le tout aboutissant à ce qui est à l’œuvre aujourd’hui : un impérialisme de pillage des ressources qui avance avec une idéologie néocoloniale suprématiste occidentale qui en font l’alpha et l’oméga du bien contre le mal avec ses deux nouveaux ennemis le terrorisme et l’autoritarisme destiné à masquer toute action contre le droit souverain des Etats et ce qui rend un nouveau monde possible, l’existence d’Etats socialistes avec un parti communiste à leur tête. Partout en France comme ailleurs, la destruction des Partis communistes s’est opérée par une forme de liquidation historique appuyant ce qui se faisait au niveau de l’OTAN.

(note de Danielle Bleitrach)

Source : L’histoire fasciste de l’OTAN | Al Mayadeen Français

Par Tim Anderson

Ces dernières années, l’OTAN – essentiellement les États-Unis et l’Europe occidentale – a mis à nu ses racines fascistes par de multiples interventions sur quatre continents.

L’histoire fasciste de l’OTAN

Ces dernières années, l’OTAN – essentiellement les États-Unis et l’Europe occidentale – a mis à nu ses racines fascistes par de multiples interventions sur quatre continents. Les États de l’OTAN ont soutenu des coups d’État fascistes au Venezuela, au Honduras et en Bolivie, imposé des blocus à des dizaines de pays, fomenté le terrorisme sectaire Al-Qaïda/ISIS/Boko Haram pour déstabiliser la Libye, l’Irak, la Syrie et le Nigeria, et arment maintenant des gens ouvertement néonazis en Ukraine.

Tout cela semble en contradiction avec l’image de soi fortement promue par les États de l’OTAN: en tant que modèles de libéralisme et de valeurs démocratiques, allant même jusqu’à donner des conseils à d’autres pays sur ce thème. Ils prétendent avoir combattu à la fois le fascisme et le communisme. Pourtant, c’est l’impérialisme et le colonialisme européens et nord-américains qui ont jeté les bases du fascisme du 20e siècle.

Depuis la Seconde Guerre mondiale – un conflit de masse qui a coûté la vie à plus de 70 millions de personnes – Washington et les Européens de l’Ouest ont fait de grands efforts pour cacher les contributions et les sacrifices de l’Union soviétique (principalement la Russie) et de la Chine, des nations qui ont perdu plus de vies pendant la 2e guerre mondiale que toute autre.

En effet, en 2019, le Parlement européen est allé jusqu’à blâmer à la fois l’URSS sous Joseph Staline, aux côtés de l’Allemagne nazie sous Adolf Hitler, comme étant conjointement responsable de la 2e guerre mondiale. Cette résolution affirmait que « la Seconde Guerre mondiale […] a été lancé à la suite immédiate du tristement célèbre traité nazi-soviétique sur la non-agression du 23 août 1939.

Si ce n’était pas entièrement cynique, c’était une auto-tromperie extraordinaire, et le point culminant d’une longue campagne où les dirigeants socialistes Staline et Mao Zedong ont été présentés, pendant des décennies, comme des équivalents moraux du fasciste d’Europe occidentale Adolf Hitler.

Cette tromperie a utilisé de fausses affirmations selon lesquelles Staline et Mao avaient provoqué des famines qui ont tué des millions de personnes. En fait, les famines en Ukraine et en Chine étaient les dernières d’un long cycle de famines de l’ère présocialiste. L’historien américain Grover Furr a démystifié le mythe selon lequel la famine ukrainienne de l’Holodomor était un acte délibéré de Staline.

De même, l’affirmation selon laquelle la 2e guerre mondiale était le « résultat immédiat » du « pacte de non-agression » germano-soviétique est un mensonge total. Il y avait un certain nombre d’accords européens similaires avec l’Allemagne nazie avant cela, et plusieurs étaient plus substantiels.

L’accord naval anglo-allemand de 1935, par exemple, a aidé l’Allemagne à reconstruire sa flotte, tandis que la Grande-Bretagne, la France et l’Italie ont concédé la revendication de Berlin sur une partie de la Tchécoslovaquie, dans le Pacte de Munich de 1938. Ensuite, il y a eu les collaborations fascistes actives entre l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, y compris le Pacte d’acier italo-allemand.

Une grande partie de la collaboration fasciste de l’Europe a fusionné sous un pacte anti-Komintern créé par l’Allemagne nazie et le Japon en 1936 pour s’opposer aux États communistes. Ce pacte a ensuite attiré le soutien de l’Italie, de la Hongrie, de l’Espagne et, pendant la guerre, de la Bulgarie, de la Croatie, du Danemark, de la Finlande, de la Roumanie et de la Slovaquie. Le fascisme s’est enflammé dans toute l’Europe dans les années 1930 et 1940. Les principaux accords européens avec l’Allemagne nazie sont présentés ci-dessous, dans le tableau 1.

Tableau 1 : Principaux accords européens avec l’Allemagne nazie

1933, 20 juillet
Concordat avec le Vatican
Reconnaissance mutuelle et non-ingérence
https://www.concordatwatch.eu/reichskonkordat-1933-full-text–k1211 

1933, 25 août
Accord haavara avec les sionistes juifs
allemands Accord pour transférer le capital et le peuple en Palestine
https://www.jewishvirtuallibrary.org/haavara 

1934, 26 January
German-Polish Non-Aggression Pact
To ensure that Poland did not sign a military alliance with France.
https://avalon.law.yale.edu/wwii/blbk01.asp 

1935, 18 June
Anglo-German Naval Agreement
Britain agreed to Germany expanding its navy to 35% the size of the British.
https://carolynyeager.net/anglo-german-naval-agreement-june-18-1935  

1936, July
Nazi Germany aids fascists in Spain
Hitler sent air and armored units to assist General Franco.
https://spartacuseducational.com/SPgermany.htm 

1936
Rome-Berlin Axis agreement
Italian – German fascist and anti-communist alliance.
https://www.globalsecurity.org/military/world/int/axis.htm 

1936, Oct-Nov
Anti-Comintern Pact
Anti-communist treaty, initiated by Nazi Germany and Japan in 1936 and which later drew in 9 European states: Italy, Hungary, Spain, Bulgaria, Croatia, Denmark, Finland, Romania and Slovakia

1938, 30 September 
Munich Pact
Britain, France, and Italy concede Germany’s Sudetenland (Czech) claims.
https://www.britannica.com/event/Munich-Agreement 

1939, 22 May
Pact of Steel
Consolidates the 1936 Italian German agreement.
https://ww2db.com/battle_spec.php?battle_id=228  

1939, 7 June 
German–Latvian Non-Aggression Pact
Sought peace with Nazi Germany.
https://www.jstor.org/stable/43211534 

1939, 24 July
German–Estonian Non-Aggression Pact
Sought peace with Nazi Germany.
https://www.jstor.org/stable/43211534 

1939, 23 août
URSS (Molotov-Ribbentrop) Pacte
de non-agression Recherché la paix avec l’Allemagne nazie, protocole défini des sphères d’influence.
https://universalium.en-academic.com/239707/German-Soviet_Nonaggression_Pact 
 

Qu’est-ce que le fascisme ? Le terme est utilisé beaucoup trop fréquemment, mais il a un sens réel. Nous ne pouvons pas être piégés par des histoires particulières du fascisme du 20ème siècle – des éléments conceptuels doivent être identifiés.

Le fascisme est un régime colonial fortement militarisé, antidémocratique et raciste qui s’engage avec une oligarchie capitaliste privée. Alors que le fascisme primaire est un projet impérial, il y a aussi un fascisme subordonné dans les anciennes colonies comme le Brésil et le Chili, qui s’intègre au pouvoir impérial de l’époque. Les régimes fascistes sont particulièrement hostiles aux États et aux peuples socialistes et indépendants. Ils ne diffèrent des régimes d’extrême droite qu’en écrasant ouvertement tout semblant de démocratie sociale et politique. Les cultures et les interventions impériales, qui nient toujours et partout la possibilité d’une démocratie locale ou d’une responsabilité, sont intrinsèquement fascistes et restent à l’origine du fascisme contemporain.

Le fascisme de l’OTAN a été construit par l’histoire impériale et coloniale de nombreux États européens (mais pas tous), où l’écrasement des communautés et des nations locales était justifié par des théories fabriquées de toutes pièces sur la race et la supériorité raciale. Le déni de cette histoire colonialo-fasciste a conduit à suggérer que, comme l’a dit un documentaire russe, la montée d’Hitler était « quelque chose d’atypique des démocraties européennes ; la doctrine du Führer des races supérieures et inférieures est plutôt apparue de nulle part en Europe en raison d’une tournure malheureuse des événements.

En fait, le fascisme de l’Allemagne nazie avait des racines profondes dans l’histoire et la culture coloniales européennes. Comme le souligne le livre de Gerwin Strobl « L’île germanique », Adolf Hitler lui-même était un grand admirateur de la « cruauté » de l’Empire britannique et rêvait de telles réalisations. Pour leur part, les États-Unis ont construit des mythes de « liberté » tout en dirigeant la plus grande économie esclavagiste de l’histoire de l’humanité. Comme l’a dit le grand chef de la résistance latino-américaine Simon Bolivar il y a deux siècles : « Les États-Unis semblent être destinés par la Providence à tourmenter l’Amérique de misère au nom de la liberté. »

Au-delà de « l’apaisement » européen de l’Allemagne nazie, il y avait une collaboration active entre l’Europe et l’Amérique du Nord et les fascistes avant, pendant et après la 2e guerre mondiale.

Tout d’abord, l’accord naval anglo-allemand de 1935 a aidé à réarmer l’Allemagne nazie, rompant avec les limites du traité de Versailles de 1919 sur les navires et les sous-marins allemands, mais prétendant garder la marine allemande une fraction des Britanniques. Ensuite, plusieurs entreprises nord-américaines, notamment General Motors, Ford et IBM, ont investi directement dans l’économie, l’infrastructure et l’armée du régime nazi. Il y avait beaucoup d’admirateurs nord-américains et britanniques influents des nazis. À l’approche de la 2e guerre mondiale, les banquiers britanniques ont acheminé de l’or tiers (tchèque) dans les banques contrôlées par les nazis.

Ford a aidé la machine de guerre nazie avant et pendant la 2e guerre mondiale par le biais de ses usines de véhicules automobiles en Allemagne et de la France occupée de Vichy. Elle a utilisé le travail forcé allemand des camps de concentration nazis, bien que l’entreprise se soit plainte plus tard qu’elle n’avait aucun contrôle sur ces régimes de travail. Alors que la société Ford luttait pour échapper à ces allégations, les responsables polonais et les anciens détenus ont nommé Ford comme « l’une des 500 entreprises qui avaient des liens avec [le travail forcé du camp de la mort nazi] Auschwitz ». IBM, une société du « New Deal » proche de l’administration Roosevelt, a également investi dans l’Allemagne nazie dans les années 1930 et dans les premières années de la guerre, aidant à construire des systèmes d’information nazis.

Les Suisses ont vendu des millions d’armes aux nazis, avant et pendant la 2e guerre mondiale. Malgré des prétentions de neutralité, entre 1940 et 1944, « 84% des exportations suisses de munitions sont allées vers les pays de l’Axe ». Pourtant, selon le chercheur Bradford Snell, « General Motors était beaucoup plus important pour la machine de guerre nazie que la Suisse. GM faisait partie intégrante de l’effort de guerre allemand ».

Les investissements nord-américains et européens dans les nazis et la collaboration avec eux se sont poursuivis pendant la 2e guerre mondiale. L’un de ces aspects était le désir de participer à ce qui était, entre 1940 et 1942, « un boom spectaculaire de l’investissement, principalement orienté vers l’élargissement de la base industrielle pour la guerre ». Sans doute cela a-t-il encouragé Ford et GM à continuer à collaborer avec Hitler.

Après 1939-40, lorsque l’Allemagne nazie avait envahi une grande partie de l’Europe occidentale, Berlin comptait sur le soutien de nombreux États fascistes et collaborationnistes européens, ainsi que de volontaires civils. Parallèlement à son alliance avec l’Italie fasciste, l’Allemagne nazie pouvait compter sur le soutien de l’Espagne fasciste, malgré la prétendue politique de neutralité du général Franco.

Ensuite, il y a eu les États pro-fascistes mis en place par les nazis, la France de Vichy et le régime de Quisling en Norvège. Les Allemands ont créé plusieurs divisions SS, avec des dizaines de milliers de volontaires pro-fascistes volontaires, aux Pays-Bas, en Croatie et en Albanie. La France de Vichy sous le héros de la Première Guerre mondiale, le maréchal Pétain, a promulgué une loi raciste anti-juive (Statut des Juifs) qui a fait des Juifs des citoyens de seconde classe en France et donc plus facilement soumis aux prédations nazies. Le régime fasciste de Vidkun Quisling a également encouragé la participation aux divisions SS locales, aidé à déporter le peuple juif et exécuté des patriotes norvégiens.

Le roi danois Christian X a peut-être été amical avec la communauté juive, mais il ne s’est pas opposé aux nazis. Il est souvent affirmé à tort que le roi Christian “a revêtu l’étoile de David par solidarité avec les Juifs danois”. C’est tout à fait faux. En réalité, le régime danois s’est opposé aux activités de résistance et a partagé des renseignements avec les nazis. L’un des facteurs de cette collaboration était que le Danemark était “techniquement un allié de l’Allemagne”. Sous la pression, ils avaient signé le pacte anti-cominternes. Malgré de grands efforts pour aseptiser cette histoire, en 2005, le Premier ministre danois Rasmussen a présenté des excuses au nom du Danemark pour l’extradition de minorités et de figures de la résistance vers l’Allemagne nazie, dont beaucoup ont été envoyés à la mort.

Une collaboration nazie substantielle a eu lieu dans tous les États baltes: la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie avaient toutes des divisions Waffen SS. Avec des collaborateurs nazis ultranationalistes en Ukraine, ils ont joué un rôle clé dans les massacres locaux de communistes, de Juifs et de Tsiganes. 

Entre 1941 et 1944, des centaines de milliers de personnes ont été massacrées en Ukraine, souvent par des collaborateurs nazis ultra-nationalistes locaux, comme Stepan Bandera. L’historien russe Lev Simkin affirme que “dans la pratique, l’holocauste des Juifs a commencé en Ukraine”, avec l’invasion de l’Union soviétique en juin 1941. Les massacres sont liés à la vision paranoïaque qu’avait Hitler des dangereux Juifs bolcheviques. Les massacres de Juifs à Kiev, Lvov, Kherson et dans d’autres régions d’Ukraine ont été bien répertoriés. Ce sont quelques-uns des sites où se déroulent actuellement les combats entre la Russie et les néonazis ukrainiens. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la majeure partie de la population juive de l’Ukraine, qui comptait environ 1,5 million de personnes avant la guerre, a été “anéantie”. 

Des études universitaires ont montré une « participation massive de ressortissants baltes au meurtre de Juifs dans l’Holocauste ». Plusieurs dizaines de milliers de Juifs ont été tués en Lettonie, en Lituanie et en Estonie, en grande partie par des mains locales. Il y a eu une forte réaction à la révélation de cette horrible histoire de collaboration fasciste. La Lituanie, par exemple, voudrait cacher sa « vilaine histoire de collaboration nazie » en accusant les partisans juifs de crimes de guerre.

Dans toute l’Europe, il y a eu une participation à grande échelle au massacre fasciste. En Hongrie, le dirigeant nazi Adolf Eichmann aurait « dépendu de la collaboration des autorités hongroises » pour expulser plus de 400 000 Juifs hongrois vers les camps de la mort.

Tout cela souligne le fait que la 2e guerre mondiale, du côté européen et nord-américain, n’était pas fondamentalement une lutte contre le fascisme, même si ces États ont combattu un « Axe » fasciste. La guerre était plus une compétition entre blocs impériaux, avec la coalition dirigée par Hitler déterminée à coloniser « l’espace vital » (lebensraum) à l’est. La lutte des patriotes en Europe de l’Est et en Russie, ainsi qu’une grande partie de la résistance occidentale, était certainement antifasciste. Ceux qui dirigeaient les États occidentaux, cependant, n’étaient pas des idéalistes.

Après la 2e guerre mondiale, les États-Unis ont immédiatement cherché à tirer parti de la science et de la technologie nazies dans leur « guerre froide » ultérieure contre le bloc socialiste émergent. Les puissances alliées ont écrasé les forces antifascistes en Grèce et occupé militairement l’Allemagne de l’Ouest. L’Union soviétique, pour sa part, s’assurait de dominer ces voisins proches, qui avaient été les plus profondément ancrés dans ses ennemis fascistes: en particulier les États baltes, l’Ukraine et l’Allemagne de l’Est.

Les États-Unis ont commencé un projet de recrutement secret de scientifiques nazis pour leur machine de guerre. L’utilisation nord-américaine du spécialiste allemand des fusées Werner Von Braun est souvent citée en référence au projet spatial pacifique Apollo. Cependant, Von Braun était un officier SS qui avait trié sur le volet le travail forcé dans les camps de concentration. L’armée américaine le voulait pour son expertise en matière de fusées et de missiles. Dans le cadre de l’opération secrète mais désormais notoire « Paperclip », des milliers de scientifiques nazis ont été recrutés et ont trouvé refuge aux États-Unis, pour leur valeur dans la construction de l’armée américaine. Le Pentagone s’intéressait particulièrement au développement nazi de « tout un arsenal d’agents neurotoxiques » et au travail d’Hitler vers « une arme bubonique contre la peste ».

Malgré toutes leurs plaintes ultérieures concernant d’autres États possédant des armes de destruction massive (ADM), l’armée américaine voulait tous les types d’armes de destruction massive à sa disposition. Et ils étaient prêts à les utiliser contre les populations civiles, comme l’ont montré leurs attaques biologiques et chimiques en Corée et au Vietnam, et comme l’ont démontré les attaques gratuites et horribles de « démonstration » nucléaire contre les villes civiles japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Maîtres du double langage, et avec une doctrine de « déni plausible », les responsables américains cachent leurs propres atrocités autant que possible.

Émergeant comme la puissance dominante après la 2e guerre mondiale, Washington, qui avait utilisé des tactiques fascistes – invasions, coups d’État, guerres sales – pour intervenir dans la plupart des autres pays des Amériques, a commencé à employer ces mêmes méthodes sur d’autres continents. Ainsi, la terrible guerre en Corée a conduit à une occupation militaire américaine permanente dans le sud de la péninsule, le gouvernement démocratique de l’Iran a été renversé et remplacé par une dictature en 1953 et la prochaine terrible guerre « anticommuniste » américaine contre le peuple vietnamien a échoué, seulement après que des millions de personnes aient été massacrées.

Au 21ème siècle, Washington a soutenu de multiples tentatives de coup d’État contre le Venezuela, le plus grand producteur de pétrole des Amériques et historiquement important pour alimenter la machine de guerre américaine. En 2002, les putschistes soutenus par les États-Unis et l’Espagne qui ont enlevé le président élu Hugo Chavez, ont faussement prétendu qu’il avait démissionné, déchiré la constitution, destitué l’Assemblée nationale élue et annoncé le chef de la Chambre de commerce Pedro Carmona, comme président. Carmona n’a duré que deux jours, mais plusieurs tentatives de coup d’État ont suivi. C’était du pur fascisme. Le Venezuela a décidé qu’un État fort, avec une grande milice civile, était nécessaire pour se défendre contre le fascisme implacable soutenu par les États-Unis.

Dans le même temps, craignant la perte de son rôle dominant dans le monde, Washington a lancé de multiples guerres au Moyen-Orient, dans des tentatives futiles de contenir l’influence croissante de l’Iran, de la Russie post-soviétique et de la Chine. Les guerres contre la Palestine, l’Afghanistan, l’Irak, le Liban, la Libye, la Syrie et le Yémen ne font pas l’objet de cet article. Cependant, nous devrions observer l’utilisation par les États-Unis et l’OTAN d’armées massives par procuration, de style Al-Qaïda et ISIS, imprégnées d’idéologie saoudienne sectaire, dans toute la région de l’Asie occidentale et en Afrique, sous la forme de « Boko Haram ».

Dans la guerre de représailles de la Russie contre l’Ukraine en 2022 – provoquée par une guerre post-2014 contre la population russophone de l’est de l’Ukraine et par un renforcement militaire de l’OTAN, destiné à déstabiliser et à affaiblir la Russie – nous voyons une combinaison de la méthode fasciste américaine et de la mentalité coloniale européenne plus ancienne. Les États-Unis maintiennent leur double langage sur la « liberté », tandis que les Européens parlent de classes humaines inférieures. En Ukraine, les ultra-nationalistes comme Azov et Right Sektor se décrivent comme des nazis qui veulent tuer des Russes, des Juifs et des Polonais. L’OTAN et ses médias intégrés tentent de cacher cette horrible réalité.

Florence Gaub, responsable allemande et de l’Union européenne, par exemple, utilise une rhétorique raciste pour déshumaniser le peuple russe : « Même si les Russes ont l’air européens, ils ne sont pas européens, au sens culturel du terme. Ils pensent différemment de la violence ou de la mort. Ils n’ont aucun concept d’une vie libérale, post-moderne, un concept de vie que chaque individu peut choisir. Au lieu de cela, la vie peut simplement se terminer tôt avec la mort. » Les critiques ont appelé cela un retour très allemand au concept nazi de « Untermenschen » ou de races inférieures.

Le fascisme du 21ème siècle est apparu dans de nouvelles circonstances, mais porte les éléments clés du projet du 20ème siècle: un régime impérial, fortement militarisé, profondément antidémocratique et raciste-colonial intégré dans une oligarchie capitaliste privée. Il engendre un fascisme subordonné, tout aussi venimeux que son parent : un projet impérial mondial qui reste l’ennemi principal de tous les peuples démocratiques.Les opinions mentionnées dans cet article ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Al Mayadeen, mais expriment plutôt l’opinion de son auteur exclusivement.




Selon Mgr Viganò, Le Great Reset (ou Réinitialisation) est une religion

[Source : Civitas]

[Voir aussi :
UDT Civitas 2022 : transcription de la conférence de Mgr Viganò et de ses réponses aux questions des participants]

[Voir aussi :
Une emprise sur l’Humanité
Monseigneur Viganò : « La franc-maçonnerie utilise l’OMS et l’église bergoglienne pour faire avancer son coup d’État mondial »
Entretien de Mgr Viganò avec l’Avocat Reiner Fuellmich du « COMITÉ D’ENQUÊTE CORONA ». Seconde partie
Interview de Mgr Viganò par l’équipe de Reiner Fuellmich
Selon Mgr Viganò, la gouvernance mondiale de la Santé représente l’un des éléments fondamentaux du Nouvel Ordre Mondial
Mgr Carlo Maria Viganò : « Le moment est venu de dénoncer les corrompus et les traîtres, d’expulser ceux qui ne servent pas le peuple mais l’État profond et le Nouvel Ordre Mondial »
Monseigneur Viganò commente la guerre en Ukraine et l’Apocalypse mondialiste
Mgr Viganò soutient les camionneurs canadiens : « Il faut prendre position, se battre pour la liberté ! »
L’archevêque Viganò lance une mise en garde contre le programme du nouvel ordre mondial « clairement anti-humain »
L’archevêque Carlo Maria Vigano appelle à une alliance anti-mondialiste internationale
DELIVREZ-NOUS DU MAL – Considérations sur le Great Reset et sur le Nouvel Ordre Mondial, par Mgr Viganò
L’archevêque Carlo Maria Viganò envoie une lettre ouverte au Président des Etats-Unis Donald Trump concernant le « Great reset »
Conférence de l’archevêque Carlo Maria Viganò : « Comment la Révolution de Vatican II sert le Nouvel Ordre Mondial »
Pour Mgr. Viganò, ce sont les mêmes acteurs derrière le confinement et les manifestations actuelles
Mgr Vigano écrit à Trump : la lutte contre l’État profond est de nature biblique et les émeutes au nom de George Floyd sont provoquées par les enfants des Ténèbres
La vérité contre la peur
Deep State et Deep Church: le programme commun]




L’écume, la vague et la lame de fond. Dans quelle guerre sommes-nous ?

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]




Remise en question de l’ascendance hébraïque et sémitique des juifs ashkénazes

[Source : RI]

Par Henry Makow

La descendance juive des Hébreux bibliques est un autre canular

Dans une période où il est beaucoup question d’ADN quelques précisions sur les origines de peuples qui prétendent gouverner le monde et oppressent en particulier ceux qui sont les descendants des hébreux, les palestiniens.

« Les Palestiniens ont  80% de sang sémitique de leurs ancêtres. Les vrais sémites sont les Palestiniens. »

Il serait peut-être temps d’arrêter de stigmatiser systématiquement ceux qui critiquent les israéliens actuels ou les descendants des Khazars (peut-être même d’Attila) en les traitant d’antisémites !

Le Dr Areilla Oppenheim de l’Université hébraïque de Jérusalem a mené la première étude ADN complète des Israéliens et des Palestiniens.

  • les juifs ashkénazes ont un génome mongol à 40% et un génome turc à 40%.
  • les Palestiniens ont  80% de sang sémitique de leurs ancêtress.

Les vrais sémites sont les Palestiniens.

Les services de test ADN d’aujourd’hui tels que « 23andMe » permettent aux personnes normales de fournir un échantillon de salive qui est testé dans un laboratoire… et voilà !… votre ascendance peut être décomposée en pourcentages avec des résultats assez précis.

Ma sœur l’a fait, et les résultats étaient ce que nous pensions qu’ils seraient basés sur ce que nous savions sur l’origine ethnique de nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents. Alors, à quel point serait-il simple pour les juifs ashkénazes d’aujourd’hui de passer un tel test en masse pour déterminer leur pourcentage d’héritage sémitique, et ainsi vérifier leur revendication sur Israël ?

Eh bien, cela a déjà été fait, et il n’est pas surprenant que nous n’ayons pas beaucoup entendu parler de ces études.

Le Dr Areilla Oppenheim de l’Université hébraïque de Jérusalem a mené la première étude approfondie de l’ADN des Israéliens et des Palestiniens en 2001. Elle a conclu que les juifs ashkénazes avaient un génome mongol à 40% et un génome turc à 40%.

Il n’y avait pas de sang sémitique les reliant aux Hébreux originaux du Moyen-Orient d’il y a 4000 ans à Jérusalem ou sur le territoire biblique. Les juifs se sont avérés plus étroitement liés aux groupes du nord du Croissant fertile (Kurdes, Turcs et Arméniens) qu’à leurs voisins arabes.(([1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1274378))

Cela a été confirmé par un autre projet ADN du Dr Eran Elhaik à l’Institut de médecine génétique McKusick-Namans de la faculté de médecine de l’Université John Hopkins, en 2012. Ses conclusions étaient les mêmes !

Les découvertes d’Elhaik soutiennent fortement l’hypothèse khazare, par opposition à l’hypothèse rhénane, sur l’origine juive européenne. Le Dr Elhaik écrit :

« L’explication la plus parcimonieuse de nos découvertes est que les juifs d’Europe de l’Est sont d’ascendance judéo-khazare forgée au cours de nombreux siècles dans le Caucase. La présence juive dans le Caucase et plus tard en Khazarie a été enregistrée dès la fin des siècles avant notre ère et renforcée en raison de l’augmentation du commerce le long de la route de la soie, du déclin de Juda (Ier-VIIe siècles) et de la montée du christianisme et de l’Islam. Les juifs gréco-romains et mésopotamiens gravitant vers la Khazarie étaient également présents au début des siècles et leurs migrations étaient s’est intensifiée après la conversion des Khazars au judaïsme… La conversion religieuse des Khazars a englobé la plupart des citoyens de l’Empire et des tribus subordonnées et a duré les 400 années suivantes jusqu’à l’invasion des Mongols. Lors de l’effondrement final de leur empire au XIIIe siècle, de nombreux Judéo-Khazars ont fui vers l’Europe de l’Est et ont ensuite migré vers l’Europe centrale et se sont mélangés aux populations voisines. »

Les résultats étaient cohérents dans la représentation d’une ascendance caucasienne pour tous les juifs européens. L’analyse a montré une relation génétique étroite entre les juifs européens et les populations du Caucase et a identifié l’origine biogéographique des juifs européens au sud de la Khazarie, c’est-à-dire l’Ukraine.(([2] https://www.sciencedaily.com/releases/2013/01/130116195333))

Dans le même temps, de nombreuses preuves ADN ont montré que les Palestiniens avaient 80% plus ou moins de sang sémitique chez leurs ancêtres, qui étaient donc déterminés à être les vrais Sémites.

Source : Henry Makow

[Voir aussi :
L’histoire cachée de l’effroyable mafia khazare
L’importance de l’Ukraine pour le Nouvel Ordre Mondial
La lettre très controversée et jugée antisémite du juif (converti au christianisme) Benjamin H. Freedman :
Facts are Facts, the Truth about the Khazars (Les faits sont les faits, la vérité sur les Khazars).]

[Note de Josepĥ :
si l’Humanité était adulte et mature, il n’y aurait aucune préoccupation pour la génétique raciale et les individus se considéreraient avant tout comme êtres humains pouvant vivre de manière harmonieuse et même en synergie, quelles que soient leurs croyances (religieuses et autres).]





La stratégie occidentale pour démanteler la Fédération de Russie

[Source : voltairenet.org]

Par Thierry Meyssan

Renouant avec les stratégie de l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale et des États-Unis et des nationalistes intégraux ukrainiens durant la Guerre froide, les Occidentaux viennent de créer un Forum des peuples libres de Russie. Il s’agit de prolonger l’éclatement de l’URSS, de créer des mouvements séparatistes pour, en définitive, proclamer l’indépendance de vingt régions du pays.

L’EMPIRE ALLEMAND DE GUILLAUME II CONTRE L’EMPIRE RUSSE DE NICOLAS II

Au début du XXème siècle, avant les guerres mondiales, l’Europe centrale était profondément instable. Deux pouvoirs s’affrontaient dans cette grande plaine : à l’Ouest, les Empires allemand et austro-hongrois, à l’Est, l’Empire russe. Les populations étaient invitées à choisir leur protecteur, sachant que les frontières avaient été maintes fois modifiées et qu’aucune ne paraissait définitive.

Or, l’Empire russe était resté bloqué pendant plusieurs siècles, laissant ses sujets dans une situation d’ignorance et de misère complète, tandis que l’Empire allemand était devenu le principal centre scientifique du monde et se développait à grande vitesse. Aussi, la plupart des intellectuels d’Europe centrale choisirent-ils de soutenir l’Allemagne plutôt que la Russie.

Durant la Première Guerre mondiale, les ministères des Affaires étrangères allemand et austro-hongrois lancèrent une opération secrète commune : la création de la Ligue des peuples allogènes de Russie (Liga der Fremdvölker Rußlands – LFR)(([1] Liga der Fremdvölker Russlands 1916–1918. Ein Beitrag zu Deutschlands antirussischem Propagandakrieg unter den Fremdvölkern Russlands im Ersten Weltkrieg, Seppo Zetterberg, Akateeminen Kirjakauppa (1978).)). Ils recrutèrent de nombreux intellectuels de haut niveau pour l’animer. Il s’agissait de faire imploser l’Empire russe en faisant surgir des mouvements séparatistes. Cette Ligue appela les États-Unis (qui n’entrèrent en guerre qu’en 1917) à libérer les peuples asservis de Russie.

Dmytro Dontsov, le futur fondateur du « nationalisme intégral ukrainien »(([2] Dans des articles précédents, j’ai employé le terme de « nazi » pour qualifier ce courant de pensée. Cependant ce terme est impropre dans la mesure où il s’agit de deux idéologies distinctes. Puis, j’ai employé le terme de « bandéristes ». Mais il n’est pas plus adéquat dans la mesure où il renvoie au contexte de la Seconde Guerre mondiale. J’emploie donc désormais l’expression de « nationalistes intégraux » que ceux qui s’en réclament revendiquent. Il renvoie aux écrits du Français Charles Maurras et surtout à ceux de l’Ukrainien Dmytro Dontsov. Toutefois, le premier était germanophobe tandis que le second était germanophile.)), soutint ce mouvement et en devint même salarié. Sans honte, il dirigea l’antenne de Berne et édita le mensuel en français Bulletin des nationalités de Russie.

La World League for Freedom and Democracy
a tenu son dernier congrès annuel,
le 22 janvier 2022 à Taïwan.

LES ÉTATS-UNIS CONTRE L’UNION SOVIÉTIQUE

Par ailleurs, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’OSS, puis la CIA, organisèrent le transfert de dirigeants anti-communistes de l’Axe vers le tiers-monde et les recyclèrent dans différents gouvernements. Ils créèrent une Ligue anti-communiste des peuples d’Asie (Asian Peoples’ Anti-Communist League) autour du Chinois Chiang Kai-shek, puis une Ligue anti-communiste mondiale (World Anti-Communist League – WACL), avec le ralliement de l’ancien Premier ministre nationaliste intégral ukrainien, le nazi Yaroslav Stetsko(([3] « La Ligue anti-communiste mondiale, une internationale du crime », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 mai 2004.)). Cette organisation secrète, dont le siège est toujours à Taïwan, a pris en 1990 le nom de Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie.

Ce n’est pas un hasard, si la guerre en Ukraine est suivie de provocations à Taïwan, mais le prolongement logique de cette stratégie. La Ligue est toujours financée par les services secrets taïwanais et ses actions sont couvertes par le secret-Défense.

Dmytro Yarosh, l’actuel conseiller du commandant en chef des armées ukrainiennes, a fondé le Front anti-impérialiste contre la Fédération de Russie avec le l’émir d’Itchkérie.

LES NATIONALISTES INTÉGRAUX UKRAINIENS CONTRE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE

Le nationaliste intégral ukrainien Dmytro Yarosh créa à Ternopol (Ouest de l’Ukraine), en 2007 —c’est-à-dire sous la présidence de Viktor Iouchtchenko— un « Front anti-impérialiste », une organisation visant à faire exploser la Fédération de Russie . Mais alors que les tentatives des années 1910 étaient fondées sur l’attrait de l’Empire allemand et celles de la Guerre froide sur l’anti-communisme, cette troisième opération misait sur les jihadistes(([4] « La CIA coordonne nazis et jihadistes », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 19 mai 2014.)).

Le premier émir islamique d’Itchkérie (Tchétchénie), Dokou Oumarov, aurait dû y participer, mais, recherché mondialement, il ne parvint pas à sortir de Russie. Il envoya donc un message de soutien et fut élu co-président de l’organisation. Des jihadistes de Crimée, d’Adyguée, du Dagestan, d’Ingouchie, du Kabardino-Balkarie, du Karatchaïévo-Tcherkessie et d’Ossétie se déplacèrent.

Dmytro Yarosh et de nombreux nationalistes intégraux ukrainiens se sont battus en Tchétchénie aux côtés de l’Émirat islamique d’Itchkérie. À l’époque, la presse occidentale parlait d’un mouvement de libération nationale et ignorait l’imposition de la charia par Dokou Oumarov.

Le Forum des peuples libres de Russie a diffusé cette carte du démantèlement de la Fédération de Russie.

LE FORUM DES PEUPLES LIBRES DE RUSSIE

Aujourd’hui où les œuvres de Dontsov forment une lecture obligatoire pour les 120 000 soldats des milices nationalistes intégrales ukrainiennes et où Dmytro Yarosh est devenu conseiller du commandant en chef des armées ukrainiennes, un sponsor non identifié —probablement le BND allemand, la CIA états-unienne, le MI6 britannique, l’AW polonais, le VSB lituanien et le SBU ukrainien— a organisé à Prague, les 23 et 24 juillet 2022, un Forum des peuples libres de Russie (Free Nations of Russia).(([5] « Déclaration adoptée par le deuxième Forum des peuples libres de Russie », Réseau Voltaire, 24 juillet 2022.))

Il semble que le SBU ait hésité à participer et que ce soit une des raisons ayant conduit les États-Unis à recommander au président Volodymyr Zelenskyy de révoquer son directeur.

L’expression « Peuples libres » reprend celle utilisée par les nationalistes intégraux ukrainiens, dont l’économiste ukrainien Lev Dobriansky. Cet homme fonda le Comité national des nations captives (National Captive Nations Committee) avec le président Dwight Eisenhower et Yaroslav Stetsko, puis participa à la création de la Ligue anti-communiste mondiale. Sa fille, Paula Dobriansky, a joué un rôle central dans le dispositif de propagande du secrétariat d’État et de l’agence de presse Thomson Reuters. Elle a notamment été sous-secrétaire d’État pour les Affaires globales durant la présidence de George W. Bush. Le président Donald Trump s’est opposé à sa nomination au poste de sous-secrétaire d’État pour les Affaires politiques.

Le Forum des peuples libres de Russie utilise l’argument de l’autodétermination des peuples pour justifier une partition de la Russie. Lors de sa dissolution, l’URSS a libéré quinze États distincts, dont la Fédération de Russie. L’idée est de prolonger cette partition, en créant cette fois une vingtaine d’États supplémentaires. Il ne s’agirait pas uniquement de créer de nouveaux États dans le Caucase, mais aussi de modifier complètement la carte de Sibérie, c’est-à-dire des marches de la Chine.

Or, s’il existe un vrai problème de développement dans certains régions de Russie, il est en cours de solution avec la création de nouvelles voies de communication, d’abord Est-Ouest, puis depuis une dizaine d’années, Nord-Sud. Les peuples que les services secrets occidentaux souhaitent « libérer » n’ont jamais manifesté leur volonté de quitter la Fédération de Russie, à l’exception de la Tchétchénie, aujourd’hui en paix.

Là encore, ce n’est pas un hasard si l’armée russe met en avant, dans son opération militaire spéciale contre les « nazis » ukrainiens au Donbass [je préfère l’expression « nationalistes intégraux ukrainiens »], la place de ses unités tchétchènes. C’est un moyen pour elle de rappeler qu’elle a satisfait les revendications tchétchènes après deux terribles guerres. De même, le président de la République de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, appelle son peuple à se venger des exactions commises chez lui par les nationalistes intégraux ukrainiens.

Le 15 août 2022, le président Vladimir Poutine, qui a une conscience aigüe de cette stratégie occidentale, a annoncé la convocation d’une conférence mondiale anti-nazie à Moscou.

Thierry Meyssan





Réponse d’Alexandre Juving-Brunet aux financiers de salon

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]