06/04/2022 (2022-04-06)
Le titre ici provient de cette constatation émise par la gynécologue Laurence Kayser lors de cette table ronde organisée à Bruxelles par FranceSoir autour des effets secondaires liés aux injections expérimentales prétendant « empêcher » la propagation de la Covid-19 (et même de la « soigner », et ce en modelant les faits). Cette constatation faite par cette gynécologue peut être largement déployée sur tous les autres sujets sinon liés du moins appartenant à la même séquence politico-historique (2020-2022) et qui montre comment cette « volonté de ne pas savoir » vise à aveugler l’opinion opiniâtrement, minutieusement, méticuleusement ; le tout non pas seulement pour meurtrir profondément le Réel, à l’instar des meurtres psychopathes (voir point 5), mais aussi en vue de faire de « nous » ses complices, et de telle sorte que nous nous sentions aussi coupables, coresponsables de ce meurtre (avec même disparition du cadavre, celui du Réel), comme l’avait bien perçu Jean Baudrillard dans Le meurtre parfait (qu’il m’avait dédicacé…) il y a maintenant vingt-sept ans (1995).
Ainsi, à l’instar de ce qui est toujours décrit dans la Caverne de Platon, les peuples enchaînés médiatiquement voient défiler des signes symbolisant ici des cadavres (de guerre), là des courbes — chiffrées ou sexy —, plus loin des slogans de propagande (« un autre monde est possible »), au loin des seringues et des masques voguant entre papys et mamies, blanc et noir, gentils (OTAN) et méchant (Poutine), sans que pour autant un scénario autre que celui officiellement octroyé par « le Ministère de la Vérité » puisse les relier entre eux de manière réelle, factuelle, au sens d’identifier des correspondances effectives entre ce qui existe en effet comme signifiants (images diverses) et ce qui est ainsi désigné comme signifiés (contenus) ou le fameux ceci n’est pas une pipe.
Pourtant… Cette « pipe » semble bien être devenue désormais cet acte majeur de soumission volontaire, consentie, opérée par ces foules en chaleur, chauffées à bloc, jusqu’à se soumettre intégralement à cette « volonté de ne pas savoir » ainsi enfoncée, engoncée dans leur « gorge profonde », comme si elles étaient également désireuses d’étouffer avec une bonne fois pour toutes, de ne plus respirer, d’en finir enfin dans une destruction finale aussi belle qu’un feu d’artifice sans fin. Il plane ainsi dans « l’air du temps » une jouissance froide faite de ces effondrements épars parcourus de soulagements hébétés, le tout englué dans des frissons fiévreux à répétition, comme des spasmes permanents, des râles outrés aussi, paradoxe oscillant à la façon des courbes du CAC 40, que les « spins docteurs » des cabinets de conseils viennent sonder avec acharnement, s’entêtant à insuffler des paroles réconfortantes (« calmez-vous, tout va bien se passer ») à des peuples visiblement à l’agonie (mais qui se cachent pour mourir dignement), à l’instar de tous ces médecins de Molière s’affairant, s’affaissant autour de malades qui ont désormais perdu tout imaginaire. Mais ces doctes affirment qu’il en « existe » bien un, en « remplacement », un film (en multicolore), empaquetant ce qui reste de réel en « doggy bag » ou prêt-à-penser, et qui est même proposé clefs en main avec le nombre de morts, de chiffres, de sourires et rires, fesses, seins en vrac ou produits en séries limitées.
Cette « volonté de ne pas savoir » ne touche donc pas seulement les « dirigeants », tous ces metteurs en scène de ce film empaquetant un réel qui sinon s’émietterait. Elle nous affecte également au plus profond : ainsi, et de plus en plus, le fait seul de se poser des questions et donc de vouloir relier des signes, et donc des symboles, des explications, à des faits, devient suspect, entraînant alors la mort sur les réseaux dits « sociaux », puis la mort sociale, enfin la mort tout court, mais « conseillée » — l’euthanasie n’est pas « obligée » bien sûr.
Cette « volonté de ne pas savoir » résulte également, semble-t-il, de ce désir de ne plus utiliser cette méchante raison humaine donnant du sens à la logique des événements parce qu’elle est jugée dominatrice (cartésienne), « hétéro-normée » et il faut donc s’en débarrasser au profit des algorithmes pacifiques promulgués par la Secte trans/globaliste aux multiples visages ; une Gorgone qu’un Persée ferait bien de couper d’un coup, sauf qu’aujourd’hui sa tête se situe partout et ses visages « nulle part » (nullus, nulli…) : Rien.
Circulez, il n’y a rien à voir. « E pur si muove ! »
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