04/07/2023 (2023-07-04)
Interviewé sur Sud Radio sa thèse principale semble la suivante pour expliquer ce qui se passe y compris dans sa propre ville (des émeutiers ont par exemple brûlé la camionnette d’un modeste commerçant le ruinant littéralement) : la ville d’à côté serait la fautive ; Maison Lafitte refuserait de construire des logements sociaux quitte à payer des amendes, d’où l’hyper concentration d’un même type de population, et il en serait de même pour d’autres mairies comme celle de Versailles dans laquelle certains habitants de Trappes aimeraient s’installer pour bénéficier de bonnes écoles, d’une bonne « mixité sociale », etc. La « déghettoïsation », tel est donc son maître mot, car il a beau faire tout ce qu’il peut avec ses services pour l’insertion, il se trouve que dès que « la bassine se vide elle se remplit tout aussitôt ». Aussi demande-t-il non pas des « aides », mais, d’abord et surtout, une meilleure ventilation des populations arrivantes…
Mais c’est là où le bât blesse en premier lieu : pourquoi arrivent-elles ? Aujourd’hui, s’entend ?… Nous ne sommes plus dans les années 50-60 de reconstruction et de booms divers et variés où le besoin de main-d’œuvre s’expliquait à Flin et à Billancourt, l’explosion du travail à la chaîne dans une France industrielle et manufacturière qui était devenue à la force du poignet la première puissance économique européenne bien avant l’Allemagne… Et dans ce contexte, la très grande majorité de l’immigration non seulement s’intégrait, mais s’assimilait, y compris dans les foyers Sonacotra où l’on tapait la belote, jouait au tiercé et n’hésitait pas sur un p’tit pastis tandis que les fistons allaient aux concerts de Johnny et roulaient en blousons noirs comme les « poteaux » de l’atelier…
Et question « racisme », les « ritals », les « polaks », les « spingouins », les « portos » et autres « chinetocs » en subissaient tout autant. Tout ne vient donc pas de « la » guerre dite d’Algérie. Les émeutes récentes en Suède, en Belgique aux Pays-Bas, en Allemagne, les viols de Cologne, n’en déplaise à certaines, ne sont pas liés au contexte post-colonial. Les fils de Vietnamiens, colonisés eux aussi, ne brûlent pas le 13e arrondissement parisien, pas plus que Belleville, alors qu’ils y sont nombreux. Les Juifs après la tuerie opérée dans leur école à Toulouse n’ont pas opéré « la » vengeance dans le quartier dont l’assassin était originaire… Pas plus après le Bataclan où il aurait été possible d’appliquer pour des citoyens français l’œil pour œil en organisant des brigades d’intervention patriotique (des BIP) afin de montrer (enfin) les dents…
Non, décidément, il n’y a pas qu’un problème de logement, de mixité, de racisme. Sinon cela toucherait toutes les migrations. Et s’il était seulement question de misère, les attaques au camion bélier dans les Lidl se feraient en permanence (mais cette « question sociale » a son importance comme il sera vu plus loin)… Je ne prétends évidemment pas avoir « la » solution, mais comme c’est un peu mon métier, cela fait plusieurs dizaines d’années que je réfléchis, lis, étudie « la » question, tout en tirant les conclusions suivantes que d’autres font également…
« La » réponse doit être déjà multiforme…
- 1° Comme déjà cette question des flux migratoires est mondiale, elle doit être posée d’abord à ce niveau, quitte à faire pression sur l’ONU, l’UE, en opérant la politique de la chaise vide, en exigeant que les pays d’où partent ces flux les stoppent s’ils ne veulent pas être exclus des instances internationales, et ne dites pas que « ce n’est pas possible » puisque certaines d’entre elles empêchent, aujourd’hui, de construire dans les pays subsahariens des barrages hydrauliques ou des centrales thermiques « au nom du climat » alors qu’ils en ont bien besoin, à plusieurs niveaux, et déjà afin que, justement, leur population ne s’en aillent pas chercher bonne fortune ailleurs… Ne parlons pas également de la corruption endémique de ces pays… Que les généraux « algériens » redonnent l’argent du pétrole et du gaz planqués en Suisse et aux USA à leur population au lieu de la pousser à se faire passer pour des chrétiens d’Orient ou des homosexuels pourchassés…
- 2° Ensuite, concernant les populations, déjà là deux politiques doivent être simultanément introduites :
- a/rétablir dans l’instruction civique et morale ce que veut dire le terme « sanction » qui est d’abord une exigence morale et non pas une « humiliation » (comme l’explique bien Durkheim évidemment oublié) ; ce qui implique que la délinquance doit être également analysée comme un « mode de vie choisi » par certains et non pas le seul résultat subi d’une situation que les pères d’ailleurs vivaient au centuple sans pour autant verser dans une telle « décivilisation » (qui n’a rien à voir avec la prolifération des « réseaux » caisse de résonnance, et non source de ces maux) ;
- b/ rétablir dans les cours d’Histoire et de géographie et de sciences économiques et sociales et de philosophie plusieurs choses :
- Non, ce n’était pas l’enfer sous la colonisation en « Algérie », même si certains en profitaient plus allant jusqu’à faire capoter une autonomisation des autochtones (comme le prônait Soustelle, j’en parle dans cet ouvrage sur « Le monde arabe existe-t-il ?… » ou encore dans « les Berbères à la croisée des chemins »), car la majorité des « pieds noirs » était à peine plus lotie, sauf qu’elle acceptait que la loi française soit au-dessus de la loi religieuse, et d’ailleurs les autochtones à partir de 45 n’avaient même plus besoin de renoncer à cette dernière pour être de plain-pied reconnus citoyens français.
- Non, l’esclavage n’a pas été inventé par les « blancs » et il avait plusieurs causes en Grèce antique comme le fait de payer ses dettes en se mettant ainsi au service de son bailleur de fonds. Par ailleurs c’est uniquement en Occident que cela a été remis en cause, et les pirates liés à « la Course » infestaient les mers, d’où la nécessité d’intervenir à Alger en 1830 puisque le Bey affilié à l’Empire ottoman ne faisait rien…
- Non, le monde des entreprises n’est pas un enfer comme le disent les mélenchonistes qui pousseraient à les fuir pour l’assistanat à la cubaine et à la vénézuélienne (avec carte électorale connectée aux aides sociales diverses), les gosses non embrigadés encore dans les réseaux criminels rêvant dans ce cas uniquement à un avenir d’influenceur chez Hanouna et sur Tik Tock (alors que beaucoup vont en apprentissage malgré les quolibets des racialistes et affiliés leur disant qu’ils seront les esclaves des blancs)…
- Non, le « manque de moyens » n’explique donc pas tout, en particulier lorsque le Ministère dit de « l’éducation » veut prioriser les cours d’éducation sexuelle (conformément aux directives de l’OMS) sur les cours ci-dessus au lieu de rectifier des décennies de diabolisation quant à la présence française en Afrique, la vie en entreprise, la question des passions humaines qui ne sont pas « que » des « constructions sociales » ou réductibles à des « pulsions » ; même si évidemment répétons-le, certains colons, de par le monde, ont abusé et abusent encore (quid de l’esclavage en Arabie, du travail forcé au Tibet ?) et que du fait d’un manque patent de syndicats réellement indépendants, la véritable cogestion à l’allemande n’a jamais été mise en place, empêchée par toute une technostructure préférant alourdir jusqu’à freiner, même sans le vouloir, le dynamisme entrepreneurial propre au génie français, lui cassant une jambe avec des impôts de production et des cotisations sociales trop lourdes d’un côté, et lui proposant des béquilles de l’autre par des « aides » empoisonnées en réalité tant elles nivellent par le bas, privilégiant par exemple les bas salaires en les exemptant de cotisations patronales pour les uns, d’impôts pour les autres, alors qu’une réorganisation de l’assiette sociale et fiscale s’impose de plus en plus…
- Oui, le fait que près d’un tiers des Français, 20 millions, vit avec moins de 100 euros le 10 du mois est un réel problème précisément produit par cette faillite de l’État providence qui loin de créer l’abondance pour tous, comme promis, a plutôt produit, même indirectement, la misère actuelle (assister plutôt que former) en plus d’une politique désastreuse de désindustrialisation et de destruction de l’approvisionnement énergétique en acceptant le diktat allemand sur l’abandon du nucléaire en échange d’une politique monétaire facilitant les endettements financiers non pas pour investir, mais pour alimenter toute cette machinerie sociale. Celle-ci marche de moins en moins parce que les individus ne sont pas des machines qui ne font que consommer, mais aussi veulent vivre dans la culture d’origine pour les immigrés puisque l’école de la République leur dit que la culture française c’est mal (ou n’existe pas) à part quelques poésies contestataires et autres écrits ultra critiques sur la méchante domination blanche, tout en adoptant aujourd’hui le clavier azerty comme emblème (arc-en-ciel…) faute de quoi l’on ne pourra pas progresser dans les échelons de la Pyramide, ce qui fait que certains dans ce cas préfèrent revenir à la culture ancestrale où au moins les principes fondamentaux sont respectés, même si la place de la femme et du jeune est réduite à la portion congrue…
On le voit, autant prêcher dans le désert (pour rester poli…). L’élite au pouvoir, jusqu’à ce maire de la « diversité » de Trappes, veut rester dans les mêmes œillères et ornières, quitte à ce que même à Trappes cela brûle. Et contrairement à ce que ce maire dit, la camionnette enflammée n’est pas un fait « incompréhensible » en soi. Bien au contraire, cette destruction est plutôt le symbole non pas d’un seul manque, mais d’un ensemble comme décrit plus haut… Et puis brutalement dit et au-delà des impérities que l’enquête tranchera s’agissant de la mort du jeune chauffard : si certains veulent rouler vite dans les portions de route réservées aux bus et taxis qu’ils aillent le faire par exemple en Algérie… Les autorités de ce pays ne disent-elles pas d’ailleurs que leur propre criminalité augmente lorsque leurs résidents installés en France reviennent y passer quelques vacances ?…
Il faut débrancher cette élite incapable, pédante et fielleuse, dangereuse même, tel un fauve blessé, au fur et à mesure qu’elle sent bien son heure venue, celle de rendre des comptes…
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.