13/09/2024 (2024-09-13)
[Source : off-guardian.org]
Par Kit Knightly
Il y a deux semaines, le premier cas de polio a été détecté à Gaza depuis 25 ans, laissant un enfant de dix mois partiellement paralysé et obligeant l’Organisation mondiale de la santé à prendre des mesures décisives.
Des médecins ont été envoyés à Gaza avec plus d’un million de doses de vaccin antipoliomyélitique, dans le but de vacciner 640 000 enfants en un temps record.
Israël et le Hamas ont même convenu d’une pause « humanitaire » de quelques heures par jour dans les bombardements pour permettre la vaccination.
La bonne nouvelle, selon l’OMS, c’est que tous ces efforts ont été couronnés de succès jusqu’à présent et qu’ils ont permis de vacciner plus d’enfants qu’ils ne l’avaient prévu.
… Le monde entier a poussé un soupir de soulagement.
Heureusement, les enfants affamés et sans-abri de Gaza n’attraperont pas la polio alors qu’ils sont accroupis sous les décombres de leurs maisons, priant pour que la prochaine série de bombes à fragmentation ne les atteigne pas.
Il arrive parfois qu’une information soit diffusée et que la première réaction soit simplement : « Attendez… quoi ? ».
Avant, c’était un événement semi-régulier, mais depuis le « covid », c’est devenu presque quotidien. C’est l’une de ces histoires. Je ne la gobe tout simplement pas.
L’enfant paralysé devait en fait recevoir son premier vaccin contre la polio le 7 octobre de l’année dernière — le même jour que les « inondations d’Al-Aqsa », si l’on peut y croire (il se trouve que je ne peux pas, mais de plus en plus, je ne peux pas vraiment croire quoi que ce soit).
Pourquoi Israël accepterait-il des « pauses humanitaires » pour vacciner des enfants qu’il a apparemment l’intention de réduire en miettes ?
Si l’on peut arrêter de faire exploser des enfants parce que l’on ne veut pas qu’ils meurent de la polio, ne peut-on pas arrêter de faire exploser des enfants parce que l’on ne veut pas qu’ils meurent d’avoir été explosés ?
N’oubliez pas que, même avant la dernière « guerre » unilatérale, Israël privait Gaza de vivres, d’eau et d’énergie depuis des années.
Pourquoi les vaccins constituent-ils une exception ?
Pourquoi la vaccination contre la polio est-elle une priorité aujourd’hui ?
Imaginez que Dark Vador se batte en duel contre Obi Wan Kenobi dans un couloir de l’Étoile de la mort, chaque coup de sabre étant destiné à porter un coup mortel, mais qu’il interrompe le combat pour avertir le vieil homme de la présence d’un panneau « Attention : sol mouillé » derrière lui.
C’est un peu le même sentiment que lorsqu’ISIS a soudainement mis fin aux attentats-suicides pendant la « pandémie ».
La seule explication qui me vient à l’esprit est qu’il existe une sorte de priorité absolue lorsqu’il s’agit de récits. La guerre l’emporte sur le changement climatique, mais les vaccins l’emportent sur la guerre, et ainsi de suite.
C’est une façon de renforcer l’importance vitale de la vaccination — même les ennemis qui se font exploser dans une guerre s’arrêteront pour faire vacciner leurs enfants (avant de les faire exploser). Les vaccins sont à ce point importants.
Il s’agit là d’un nouveau rebondissement narratif étrange qui remet en question le véritable objectif et la motivation de la guerre de Gaza dans son ensemble.
Ou peut-être s’agit-il simplement d’un symptôme de la vie dans un monde dément, dirigé par des personnes démentes à des fins démentes.
Ou peut-être s’agit-il d’un fil conducteur qui finira par mener ailleurs.
À terme, ne soyez pas surpris si les médias commencent à dire que « la guerre est une menace pour la santé publique, car elle rend les pandémies plus probables », ou que le « cessez-le-feu sur la polio est porteur d’espoir pour l’avenir » et que c’est la rampe de lancement d’une nouvelle poussée du message du gouvernement mondial « entendons-nous bien ».
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