Paris. Étudiante en école de journalisme, une jeune Kabyle subit la censure et la pression de sa direction et des autres élèves

18/01/2021 (2021-01-18)

[Source : breizh-info.com]

Le terrorisme intellectuel et la propagande politique jusque dans les écoles de journalisme. De quoi ensuite ne pas s’étonner que la quasi-totalité de ces petits soldats, décrits dans le livre de François Ruffin, penche à gauche et à l’extrême gauche. L’expérience vécue par Malha, 22 ans, d’origine kabyle, mais qui se définit comme « étant Française par l’esprit » a de quoi alarmer sur les conditions dans lesquelles sont formées les cohortes de journalistes qui peuplent la presse mainstream qui vous informe quotidiennement.

La jeune fille ne se cache pas : « Je suis étudiante en 3e année de journalisme en filière générale dans une école parisienne. Politiquement, je suis à droite ».

Cette dernière nous explique : « Je travaille en rédaction pour le site de l’école (on fait du journalisme web NDLR : un webmédia interne à l’école) et je m’occupais de la rubrique politique pour une semaine. J’ai été réprimandée et censurée suite à un article que j’ai rédigé sur les atteintes à la Laïcité au sein des écoles françaises, article qui s’appuyait sur un sondage de l’IFOP ».

Malha fait référence au sondage réalisé par l’IFOP pour la fondation Jean Jaurès au sujet de la laïcité bafouée et contestée en France. « C’est un article dans lequel j’ai parlé des contestations de la Laïcité, du séparatisme religieux et du refus du blasphème, mais toujours en m’appuyant sur le sondage de l’IFOP. Je n’ai absolument rien inventé et j’ai même interrogé des professeurs, qui m’ont parlé des débordements qu’ils ont eux-mêmes vécus et que j’ai relatés dans mon article ».

Puis la jeune femme poursuit : « avant de poster mon article, j’ai envoyé mon papier pour le rédacteur en chef et le sous-rédacteur (ils sont eux-mêmes étudiants comme moi), comme le veut le métier. Et ils m’ont appelée le soir même pour me dire que mon papier était bourré d’idéologie et qu’il était loin d’être un travail factuel. Donc il ne serait pas publié, si je ne modifiais pas certaines choses. Le lendemain, sans surprise ma prof était d’accord avec eux m’a dit que mon article manquait de précision et que je ne pouvais pas affirmer des choses sans apporter de preuves… alors même que mon article était basé sur un sondage de l’IFOP et que je n’ai fait que rapporter des témoignages d’enseignants par la suite puisque c’est ce que les professeurs nous demandent de faire.. »

L’article en question, Malha nous l’a envoyé, et le voici ci-dessous.  Vous pourrez juger par vous même de ce que la direction d’une école de journalisme, la même qui laisse des articles faisant l’apologie du lobby LGBT ou de la lutte « des minorités ethniques », censure.

Un texte qui est pourtant bien un article à teneur journalistique (sachant que ce sont des étudiants, donc encore en apprentissage). Malha raconte la suite : « J’ai essayé de me défendre comme j’ai pu, mais tout le monde était contre moi alors le papier a été édulcoré par le rédacteur en chef et ils l’ont publié. Mais la prof m’a demandé de réécrire mon papier quand j’aurais le temps et de ne pas utiliser des expressions incompréhensibles telles qu’“Anomie” (expression que j’ai utilisée dans mon papier) et aussi des adjectifs qu’elles trouvent non factuels et subjectifs comme : une frange non négligeable, anomie, la Laïcité-ciment de la République française, risque d’une condamnation à mort, tel est le cas de Samuel Paty. Et d’après elle, j’ai manqué de précision et le texte risquerait de ne pas être compréhensible ».

Mais les pressions à l’encontre de la jeune femme ne s’arrêtent pas là : « Depuis à chaque fois que j’ai un sujet sur la table, ils le passent au crible. Pour trouver un moyen de me dissuader de le faire. Exemple : hier j’ai proposé d’écrire un papier sur les censures de certains comptes sur les réseaux sociaux (pour ne pas polémiquer, je n’ai pas évoqué Trump), mais je voulais juste faire un papier sur des anonymes ou des twittos qui ont été censurés pour des idées où des opinions. On m’a répondu : “Il faut savoir que c’est un espace privé et que les plateformes ont le droit de bannir ceux qu’ils veulent alors ton papier n’aura pas lieu d’être”. 

Autre exemple donné par Malha : “La semaine dernière, j’ai voulu parler de la persécution des chrétiens d’orient et d’Afrique et bizarrement le rédacteur en chef ‘n’était pas chaud pour parler sur ce sujet’. Dans la foulée, on lui a proposé de parler du débat sur…. la légalisation du cannabis.

Pourquoi la jeune femme prend elle le pli de parler et de dévoiler cette propagande assumée ? ‘Si j’ai décidé d’en parler c’est parce qu’il est urgent de savoir où se trouvent le fanatisme et la censure’ nous dit la jeune femme qui nous explique ce qu’est sa conception du journalisme qu’elle étudie :

‘Pour moi le Journalisme se résume parfaitement dans la citation de Dubief : ‘Pour être digne, le journalisme doit avoir pour consigne la vérité rien que la vérité’, chose qui n’est pas le cas aujourd’hui et qui me désole vraiment.
Les journalistes sont des militants politiques, qui ne s’assument pas. J’ai remarqué, pour les journalistes la neutralité et l’objectivité sont  pour eux synonymes de la gauche. Si vous restez dans l’idéologie de gauche, vous êtes objectif, mais si vous sortez de la doxa dominante vous êtes mal vue et considérée comme facho.

Je crois que la liberté d’expression est en péril, on ne peut plus rien dire sans qu’on nous colle à la peau des étiquettes.

On assiste à une censure déguisée en lutte contre les discriminations et l’extrémisme. Alors que la censure est en elle-même la quintessence du fanatisme.

Hélas la liberté d’expression est plus présente dans certains pays dit du tiers monde qu’en France, le pays des lumières (Je parle en connaissance du terrain)’

Si l’on savait déjà que les universités françaises, lieux qui sont censés former nos futurs professeurs et autres chercheurs, ont très souvent désormais l’apparence d’instituts de propagande où toute pensée divergente est réprimée ou censurée, il semble en aller de même, on le voit ici avec cette école de journalisme parisienne, chez ceux qui, demain, vous informeront et influeront sur la société française.

Terriblement inquiétant. Vous avez dit société démocratique ?

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