Ne vous laissez pas influencer par le battage médiatique sur le nouveau virus chinois

[Source : La Gazette du citoyen via Réseau International]

Par Michael Fumento pour le New York Post, le 23 janvier 2020.

[Photo :] Une femme d’origine asiatique indignée par le racisme décomplexé de ces derniers jours a décidé de diffuser cette photo d’elle.

Un
journaliste de CNN émet depuis Wuhan, en Chine, sur la récente épidémie
virale. Il n’y a personne près de lui qui pourrait l’infecter – à moins
que le caméraman ne soit dans le Livre Guinness des records pour ses
toux et ses éternuments. Alors pourquoi insiste-t-il pour porter un
masque chirurgical bleu tout en parlant?

C’est ce qu’on appelle la «dramatisation», qui est absolument nécessaire, car il ne semble y avoir rien de très spécial dans cette épidémie du virus 2019-nCoV ou virus de Wuhan. En fait, il devrait être appelé le Vdv, ou Virus déjà vu, car nous avons déjà subis ce genre d’hystéries. Et ça se répète encore et encore. Ils nous ont fait le coup du SIDA pour les hétérosexuels, d’Ebola à plusieurs reprises, de la grippe porcine H1N1 qui était en fait beaucoup moins forte que la grippe ordinaire et, en particulier, du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003.

Une
fois que vous commencez à démystifier l’hystérie de masse lors
d’épidémies, cela devient facile, car les mêmes schémas se répètent.

Le
meilleur remède face à toute hystérie épidémique est la perspective. En
quoi cette nouvelle épidémie est-elle différente et donc
potentiellement plus dangereuse que les autres maladies dont nous avons
traitées par le passé ou que nous traitons actuellement?

Wuhan
est à plusieurs reprises étiqueté «mortel» – mais il en va de même pour
tous les autres virus que la plupart des gens connaissent. Mais mortel à
quel niveau? Près de 600 cas ont été confirmés et au moins 17 décès ont
été signalés.

Il
y a des Américains infectés qui se portent bien. Il est probablement
vrai que le nombre de morts est sous-estimé, mais il est garanti que le
nombre d’infection l’est aussi. Probablement, comme dans le cas, par
exemple, de la grippe, la grande majorité des personnes infectées
présentent de si légers symptômes, qu’elles ne consultent pas un
médecin.

Pour
cette raison, une comparaison avec le taux de mortalité américain de la
grippe est également très difficile. Selon les Centers for Disease
Control and Prevention, en proportion des hospitalisations, le taux
normal de décès dus à la grippe est de 8,5 à 17% – considérablement plus
élevé que pour le virus de Wuhan. Et si on compte toutes les maladies
estimées et signalées, le taux de décès du coronavirus est beaucoup plus
bas.

Ce
que nous pouvons dire avec certitude, c’est que le virus de Wuhan fera
plus de dégats en Chine, tout simplement parce que les soins de santé y
sont inférieurs à chez nous. Il semble que, comme la grippe, Wuhan tue
généralement par l’intermédiaire d’infections secondaires souvent
traitables. Et traitables de façon très efficace en Occident. Vous
seriez surpris du nombre de maladies potentiellement mortelles
(paludisme, tuberculose) que l’on trouve parmi les Américains et qui,
bien que causant des ravages dans une grande partie du monde, ne tuent
pratiquement aucun d’entre nous.

Il
semble également que les personnes les plus susceptibles de mourir du
virus de Wuhan correspondent au même profil que les décès dus à la
grippe: les personnes de plus de 65 ans, celles dont le système
immunitaire est affaibli et celles qui souffrent de graves conditions
préexistantes. Deux des 17 morts de Wuhan étaient des gens de 89 ans
souffrants de conditions préexistantes; le plus jeune avait 48 ans et
souffrait du diabète et avait été victime d’un accident vasculaire
cérébral.

La
contagiosité est très importante, bien sûr. Mais jusqu’à présent, rien
n’indique que le virus Wuhan, signalé pour la première fois il y a plus
de trois semaines, soit plus contagieux que la grippe ou se propage
différemment que cette dernière.

Ce sont les facteurs importants; tout le reste n’est que de l’exagération et de la paranoïa excessive.

On
nous affirme haut et fort qu’il se propage d’homme à homme. Encore une
fois, la plupart des maladies contagieuses auxquelles nous pensons se
propagent entre les humains, à quelques exceptions près, comme la rage.

C’est
intrinsèquement mauvais parce que c’est nouveau, nous dit-on. On nous
affirmait la même chose pour la grippe porcine et le SRAS.

Les
autorités sanitaires chinoises ont averti qu’il pourrait encore muter
pour devenir plus mortel ou plus contagieux. Il a été prétendu la même
chose dans le cas des virus cités ci-dessus. En fait, les virus mutent
généralement pour devenir moins mortels, afin de préserver le corps hôte
et donc eux-mêmes.

Les
médias ont raison de dire que la comparaison la plus proche au’on peut
faire est avec le SRAS. Il a également été signalé pour la première fois
en Chine et était lui-aussi ce qu’on appelle un coronavirus. Mais alors
qu’ils veulent que vous vous souveniez du SRAS comme de la peste noire
avec des cris de «Souvenez-vous de vos morts!», le fait est qu’il n’y a
eu que 8,098 cas, dont 774 sont morts. Ensuite, la maladie a tout
simplement disparu. Plus de 7,000 de ces cas et environ 650 des décès se
sont produits uniquement en Chine continentale et à Hong Kong. Les
États-Unis n’ont enregistré que 75 cas et aucun décès.

En revanche, le CDC estime qu’environ 80,000 Américains sont morts de la grippe il y a deux ans.

Donc,
si vous le souhaitez, achetez un masque chirurgical (probablement
inefficace) pour ressembler comme des «jumeaux» aux «courageux»
journalistes de télévision. Ou vous pouvez considérer que les vaccins
contre la grippe sont toujours disponibles.


Michael Fumento est avocat, journaliste et auteur spécialiste des hystéries épidémiques depuis 1986. Fumento@gmail.com

Lien de l’article en anglais :

https://nypost.com/2020/01/23/dont-buy-the-media-hype-over-the-new-china-virus/