31/01/2024 (2024-01-31)
[Source : ripostelaique.com]
Par Yves Maillard
Cher ami,
Me permettrez-vous de vous dire ce que je pense des manifestations paysannes actuellement en cours ?
Si oui, voici ce qu’il en est, pour moi.
L’enjeu de ces mouvements, ce n’est pas, et de loin, ce qu’on en dit, à savoir quelques revendications, pour parfaitement légitimes qu’elles soient, portant sur le prix du gazole, la complexité administrative excessive, la concurrence déloyale avec les producteurs étrangers, etc., mais la survie, je dis bien la survie du monde agricole français, naturellement français.
Une armée de prédateurs financiers étrangers, essentiellement anglo-saxons (on les appellera ici les PFAS), celle-là même qui, créancière de l’État français à hauteur des montants colossaux que l’on sait, lui dicte la politique qu’il doit suivre, à travers ses hommes liges tels Macron et son clone Attal, a entrepris de détruire méthodiquement la classe paysanne française en l’asphyxiant économiquement par des règlements iniques et inapplicables. Toutes les difficultés à vivre du monde agricole actuel, alors que notre pays est en paix depuis quatre-vingts ans, qu’il est prospère comme il ne l’a jamais été, que l’agriculture est la première richesse française, sont purement artificielles, voulues, organisées, cyniquement organisées. Ces prédateurs impitoyables prévoient de racheter leurs terres aux paysans français, toutes leurs terres, à vil prix, et de constituer de vastes domaines, de mille hectares ou plus, en substitution aux domaines actuels tournant autour de la centaine d’hectares, détenus par des Français. Ce sera la fin de la paysannerie française. C’est ce qui est prévu, et en route.
Ce mouvement de concentration entre des mains étrangères, facilité par un gouvernement corrompu qui a été mis en place pour cela, a déjà commencé (y compris ici, en Charente, voir en particulier le vignoble du Cognaçais, mais pas seulement). Rien ne l’arrêtera si le peuple français ne se lève pas, pas seulement le monde paysan.
Rappelons, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire à propos de la guerre en Ukraine, que les sommes énormes mises sur la table par ces PFAS pour corrompre et tout acheter sur la planète, dont maintenant les terres agricoles françaises, ne sont pas des fonds provenant du travail de leurs concitoyens, comme le sont les réserves monétaires chinoises, japonaises ou indiennes, mais produits par la planche à billets américaine qui émet à tout-va, sans contrepartie, ses dollars en quantité phénoménale, et dont le cours est artificiellement maintenu par sa puissance militaire écrasante et agissante. En d’autres termes, cette appropriation est parfaitement illégitime. C’est du vol, de la piraterie.
À propos de l’Ukraine, dont on vient de parler, où les Américains ont mis en place en 2014 un gouvernement qui leur est totalement inféodé, les PFAS y ont acquis depuis cette date 30 % des terres du pays, ces fameux « tchernozioms » parmi les meilleures terres agricoles au monde, terres acquises avec des « dollars de papier ». C’est le sort qui attend la France agricole si on ne réagit pas.
Il est évident que la guerre que Poutine mène sur ce territoire, est, aussi, une guerre pour empêcher/limiter ces acquisitions pirates par les PFAS. On peut être certain que les terres repassées sous souveraineté russe ne redeviendront jamais la propriété de Monsanto, Cargill et autres Black Rock. Si la population russe approuve Poutine à 80 %, c’est bien évidemment, aussi, pour ça.
C’est pourquoi, malheureusement, je pense que les négociations qui finiront par avoir lieu entre les représentations paysannes et le gouvernement n’ont strictement aucune chance d’aboutir, ce dernier n’étant que le bras armé de ceux qui organisent la destruction du modèle paysan français, tant économique qu’anthropologique. Ce gouvernement est le premier ennemi du monde paysan.
Le monde paysan français, s’il veut survivre, se débarrasser de l’emprise de ces prédateurs conquérants, de cette nouvelle forme de colonisation par l’argent artificiel, doit s’appuyer sur les forces politiques du pays encore à même de soutenir ce combat, d’abord pour être conscient de sa nécessité.
Attention aux mauvaises réactions à prévoir de la part du pouvoir quand les manifestations vont commencer à peser sur la vie du pays. Attisé par les PFAS, comme au temps des Gilets jaunes, il aura recours à la violence, la brutalité. Attention à préserver votre matériel. L’agriculteur qui perdra son tracteur dans la bagarre, qu’il ne pourra pas remplacer, aura perdu vraisemblablement aussi tout son outil de travail. Les PFAS auront gagné. Et ce ne sont pas les bourgeois parisiens égoïstes et pour beaucoup dégénérés qui viendront à leur secours.
Prenez donc bien garde à vous.
Bien amicalement,
Yves Maillard
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.