10/03/2021 (2020-12-17)
[Source : Le Tribunal de l’infaux]
La seule étude sur l’innocuité [du thimérosal] archivée dans un dossier à la [Food and Drug Administration (FDA)] précède en fait la FDA. Il s’agit d’une étude de 1929 menée par Eli Lilly & Company peu de temps après l’invention du thimérosal. Ils ont décidé de le tester sur un groupe de 22 patients qui mouraient de méningite aiguë. Ils ont donc fait des injections aux patients, les ont suivis pendant environ 3 jours, et la plupart d’entre eux sont décédés de la méningite par la suite. Au cours de cette période de suivi, ils n’ont noté aucun effet néfaste du thimérosal. Voilà l’étude d’innocuité qui, à ce jour, constitue la seule preuve d’innocuité de cette substance dans les mains de la FDA.
David Kirby, Evidence of Harm. Mercury in Vaccines and the Autism Epidemic: Medical Controversy, BMJ, 12 mai 2005
Dans son article « Vaccins et autisme : croire ou savoir » publié dans L’actualité, le Dr Alain Vadeboncoeur cite une « vaste et solide étude » publiée en 2014 sur l’absence de liens entre les vaccins et l’autisme.
À propos de l’étude en question, Vaccines are not associated with autism: an evidence-based meta-analysis of case-control and cohort studies, de L.E.Taylor et al., Le Dr Vadeboncoeur nous dit :
« L’étude porte sur 1 266 327 enfants. La réponse est nette: comme dans les autres ayant exploré cette hypothèse, il n’y a aucun lien démontré entre les vaccins et l’autisme. La vaccination n’augmente pas le risque d’autisme. Le vaccin RRO (rougeole-rubéole-oreillons), en particulier, non plus. On ne démontre aucun lien avec le thimérosal, parfois inclus dans les vaccins. Ni avec le mercure de certains vaccins. » (C’est l’auteure qui souligne dans toutes les citations.)
Le Dr. Vadeboncoeur a-t-il lu l’étude? Si oui, il vient de démontrer ou son incapacité à comprendre des études scientifiques ou son intention de manipuler l’opinion publique. S’il n’a pas lu l’étude, eh bien il aurait dû la lire avant de faire ces conclusions erronées parce que l’étude n’a aucunement démontré l’absence de lien entre « les vaccins et l’autisme ».
Regardons ce que dit réellement cette étude.
Les chercheurs se sont basés sur cinq études de cohorte et cinq études cas-témoins, deux types d’études observationnelles dont vous trouverez les définitions sur le site de l’Institut de recherche en santé du Canada.
Sur les cinq études de cohorte, les auteurs expliquent :
– « deux études comportaient des données spécifiques sur le vaccin RRO » :
1- Madsen et al. (2002) : A Population-Based Study of Measles, Mumps, and Rubella Vaccination and Autism
2- Uchiyama et al. (2007) : MMR-Vaccine and Regression in Autism Spectrum Disorders: Negative Results Presented from Japan
– « deux études comprenaient des données spécifiques sur le dosage cumulatif de mercure (Hg) » (le thimérosal est un agent de conservation contenant 49,6 % de mercure) :
3- Andrews et al. (2004) : Thimerosal Exposure in Infants and Developmental Disorders: A Retrospective Cohort Study in the United Kingdom Does Not Support a Causal Association
4- Verstraeten et al. (2003) : Safety of Thimerosal-Containing Vaccines: A Two-Phased Study of Computerized Health Maintenance Organization Databases
– la dernière comprenait « deux ensembles de données portant spécifiquement sur l’exposition au thimérosal »,
5 – Hviid et al. (2003) : Association Between Thimerosal-Containing Vaccine and Autism
En ce qui concerne les études cas-témoins, les auteurs précisent :
– « quatre études portaient spécifiquement sur le vaccin RRO et les risques subséquents d’autisme ou de trouble du spectre de l’autisme (TSA) » :
1- DeStefano et al. (2004) : Age at First Measles-Mumps-Rubella Vaccination in Children With Autism and School-Matched Control Subjects: A Population-Based Study in Metropolitan Atlanta
2- Mrodzek-Budzyn et al. (2010) : Lack of association between measles-mumps-rubella vaccination and autism in children: a case-control study.
3- Smeeth et al. (2004) : MMR vaccination and pervasive developmental disorders: a case-control study
4- Uno et al. (2012) : The combined measles, mumps, and rubella vaccines and the total number of vaccines are not associated with development of autism spectrum disorder: The first case–control study in Asia
– « deux études comprenaient des données sur le vaccin monovalent contre la rougeole » :
2- Mrozek-Budzyn et al. (2010) : Lack of association between measles-mumps-rubella vaccination and autism in children: a case-control study
– Smeeth et al. (2001) : A case-control study of autism and mumps-measles-rubella vaccination using the general practice research database: design and methodology (ne fait pas partie de l’analyse)
– « une étude portait sur l’exposition cumulative au Hg/thimérosal et les risques subséquents de développer l’autisme, le TSA ou l’autisme régressif » :
5- Price et al. (2010) : Prenatal and Infant Exposure to Thimerosal From Vaccines and Immunoglobulins and Risk of Autism
Toutes les études incluses dans cette méta-analyse portaient donc spécifiquement sur les liens entre l’autisme et le thimérosal, et entre l’autisme et le vaccin RRO ou le vaccin monovalent contre la rougeole.
Or, le Dr Vadeboncoeur nous dit que cette étude prouve qu’« il n’y a aucun lien démontré entre les vaccins et l’autisme » que « [l]a vaccination n’augmente pas le risque d’autisme ».
Un instant.
Le calendrier de vaccination au Québec comprend 8 autres vaccins administrés entre 0 et 4-6 ans et la très grande majorité des vaccins commercialisés au Canada depuis 2007 ne contiennent pas de thimérosal, comme on peut le voir sur ce tableau de Santé Canada.
Comment une analyse portant sur un seul vaccin et une seule de leurs composantes, le thimérosal, utilisé dans très peu de vaccins aujourd’hui, peut-elle mener à la conclusion que la « vaccination n’augmente pas le risque d’autisme »?
Voilà un bel exemple de paralogisme, gracieuseté de votre sympathique Dr Vadeboncoeur : UN vaccin ne cause pas l’autisme donc LES vaccins ne causent pas l’autisme. Peut-on lui en vouloir, le titre de cette méta-analyse étant « Les vaccins ne sont pas associés à l’autisme »?
Il est clair que les auteurs de l’étude savaient sur quoi portaient leurs recherches et l’on peut se permettre de dire sans gêne que le titre de l’étude est intellectuellement malhonnête.
Le gentil Dr Vadeboncoeur, lui, a peut-être seulement fait preuve de paresse intellectuelle, a lu le titre, le résumé et la conclusion sans regarder les détails. S’il a bien lu l’étude avant de nous dire qu’elle est « vaste et solide », qu’« il n’y a aucun lien démontré entre les vaccins et l’autisme » alors, désolée, mais lui aussi est malhonnête ou simplement incompétent.
Cette étude ne démontre aucunement que les vaccins ne causent pas l’autisme. Et il en va de même pour la plus récente étude danoise que tout le monde cite : elle aussi portait sur le RRO et comparait des enfants qui avaient reçu le RRO à d’autres qui avaient reçu des vaccins, mais pas le RRO.
La méta-analyse citée par le Dr Vadeboncoeur ne comporte pas d’étude sur les programmes de vaccination et l’impact cumulatif que peuvent avoir tous ces vaccins sur les enfants. On ne peut toutefois pas en vouloir aux chercheurs, puisque pratiquement aucune étude de ce genre n’existe (voir La pseudoscience des vaccins sécuritaires avec «le parrain des vaccins», Dr Stanley Plotkin).
Pour mener une telle étude, il faudrait comparer un groupe d’enfants vaccinés à un groupe non vacciné, et il est considéré contraire à l’éthique de priver des enfants de vaccins… même si l’on ignore totalement si ceux-ci sont réellement sécuritaires, ne causent pas de problèmes de santé et sont réellement bénéfiques, comme a été forcé de l’admettre l’un des plus grands experts de la vaccination et auteur de la bible des vaccins, Stanley Plotkin.
Même s’il est possible de faire ce genre d’étude de manière rétrospective, on ne le fait pas. Il y a de quoi se poser de sérieuses questions.
Cela dit, il y a deux reproches que l’on peut faire à cette méta-analyse :
1- elle ne comporte AUCUNE étude sur les adjuvants aluminiques utilisés dans de nombreux vaccins et dont la toxicité a été démontrée;
2- deux des cinq études de cohorte et une des études cas-témoin ont été critiquées pour leur méthodologie bancale et leurs mauvaises pratiques de recherche en ce qui concerne le thimérosal, sur lequel il existe plus de 165 études ayant démontré sa nocivité.
Par ailleurs, l’un des auteurs d’une des études cas-témoin (DeStefano, 2004) est le lanceur d’alerte William Thompson, chercheur au Centres for Disease Control and Prevention (CDC), un institut national de santé publique étasunien.
Le Dr Thompson a déclaré que des données « statistiquement significatives » démontrant des liens entre l’autisme et le vaccin RRO ont été omises de cette étude :
« Ces données omises suggéraient que les enfants afro-américains de sexe masculin qui recevaient le vaccin RRO avant 36 mois couraient un risque accru de devenir autiste. »
Puisque la déclaration de William Thompson a été faite en 2014, année de publication de l’étude citée par le Dr Vadeboncoeur, on ne peut pas reprocher aux chercheurs d’avoir inclus son étude frauduleuse.
Cette déclaration mine cependant de la crédibilité de cette « vaste et solide étude » à laquelle nous réfère le Dr Vadeboncoeur.
Les adjuvants aluminiques dans les vaccins
En 2017, un groupe de chercheurs français a publié une étude sur « l’hydroxyde d’aluminium (Alhydrogel®), le principal adjuvant homologué pour les vaccins administrés aux humains et aux animaux ».
Dans Non-linear dose-response of aluminium hydroxide adjuvant particles: Selective low dose neurotoxicity, Crépeaux et al. ont conclu qu’Alhydrogel « peut, de manière sélective, provoquer des effets neurotoxiques et l’accumulation d’Al [aluminium] dans le cerveau lorsque de faibles doses sont injectées dans les muscles des souris. » Les chercheurs ont découvert que les animaux exposés aux plus faibles doses d’adjuvant présentaient des niveaux supérieurs d’aluminium dans le cerveau, ce qui rend selon eux « la règle classique de la toxicité chimique ‘’la dose fait le poison’’ excessivement simpliste ».
Les faibles doses d’adjuvant ont provoqué des « changements neurocomportementaux incluant une diminution du niveau d’activité et un comportement altéré semblable à l’anxiété », alors que les doses plus élevées n’ont pas eu cet effet.
Voici une entrevue avec l’un des auteurs de cette étude, Romain Gherardi :
Dans un excellent article de fond sur la façon dont l’aluminium vaccinal se rend au cerveau et citant de nombreuses études publiées dans des revues à comité de lecture, le site Vaccine Papers explique ainsi le processus inhabituel découvert par les chercheurs français voulant que les doses plus faibles d’aluminium soient plus toxiques que les doses plus élevées :
« On a longtemps cru que les nanoparticules des adjuvants aluminiques étaient éliminées de la même manière que l’aluminium que l’on ingère.
Ces nanoparticules ne peuvent pas être filtrées par les reins (elles sont trop grosses). On croyait toutefois qu’elles se dissolvaient rapidement dans les fluides corporels et que l’Al3+ qui en résulte était éliminé par l’urine comme l’aluminium ingéré.
Le modèle ci-dessus est erroné.
Ce qui se passe en réalité est qu’un type de cellule immunitaire appelée macrophage (MF) ingère (un processus appelé “phagocytose”) les nanoparticules des adjuvants aluminiques (NAAs). Phagocyter des éléments étrangers est une fonction principale des MFs. Quand les MFs détectent des bactéries ou des débris, ils les consomment et les détruisent avec des enzymes.
Le problème est que les NAAs ne sont pas digérés par les enzymes des MFs. Par conséquent, les NAAs demeurent à l’intérieur des MFs pendant une longue période et peuvent persister durant des années. Les MFs qui consomment les NAAs deviennent fortement contaminés par l’aluminium et le répandent partout où ils vont. Et ils vont partout dans le corps.
Les MFs passent à travers la barrière hémato-encéphalique (BHE) lors d’une inflammation dans le cerveau. Une fois remplis de NAAs, les MFs agissent comme un cheval de Troie en transportant ces NAAs dans le cerveau. C’est nocif, parce que le cerveau est très sensible à l’aluminium.
Voici un diagramme illustrant comment les NAAs voyagent à travers le corps et se rendent jusqu’au cerveau.
Image ci-dessus : avant que les nanoparticules des adjuvants aluminiques se dissolvent, elles sont consommées (“phagocytées”) par les MFs. Les MFs transportent ensuite les nanoparticules d’Al à travers le corps, incluant le cerveau. Les MFs peuvent traverser la BHE lorsque l’inflammation est présente. L’aluminium à des niveaux très bas provoque une inflammation dans le cerveau et stimule la production élevée d’interleukine-6 (IL-6). Un niveau élevé d’IL-6 provoque [fort probablement] l’autisme. [Voir l’article de fond basé sur de nombreuses études Part-2-Interleukin-6 and Autism]
Une fois à l’intérieur du cerveau, l’aluminium provoque une inflammation, ce qui attire plus de MFs, dont certains contiennent encore plus d’aluminium. Le résultat est un cercle vicieux d’inflammation et d’accumulation d’aluminium dans le cerveau […]
Les doses plus élevées [d’adjuvant aluminique] n’augmentent pas le niveau d’aluminium dans le cerveau parce que l’inflammation locale (un granulome) piège l’adjuvant au site d’injection […]
La preuve scientifique
La preuve scientifique de ce mécanisme de “cheval de Troie” est écrasante et sans équivoque. Toutes les étapes ont été prouvées par de multiples études provenant d’universités reconnues et de laboratoires financés par des gouvernements : l’ingestion de NAAs par les MFs, le mouvement des MFs dans le cerveau et l’acheminement des nanoparticules dans le cerveau par les MFs. En outre, l’ensemble du processus a été démontré : les NAAs injectés dans des animaux de laboratoire ont été détectés et démontrés par imagerie cérébrale, et la capacité des MFs à transporter des particules vers le cerveau a même été utilisée pour y acheminer des médicaments (sous forme de particules). Ce mécanisme de cheval de Troie est bien établi et reconnu. Il ne s’agit pas d’une théorie. »
Donc lorsque les autorités sanitaires nous assurent que les vaccins avec adjuvants aluminiques sont sécuritaires parce qu’ils contiennent moins d’aluminium que le lait maternel, elles font totalement abstraction de ce phénomène de cheval de Troie des macrophages permettant de transporter l’aluminium des adjuvants jusqu’au cerveau.
Fait intéressant, le vaccin RRO, qui ne contient pas d’adjuvant aluminique, jouerait possiblement un rôle dans ce phénomène. Toujours selon Vaccine Papers :
« Les MFs voyagent à travers le corps en réponse à un signal inflammatoire spécifique (MCP-1) [monocyte chemotactic protein 1] […]
Nous pouvons spéculer que les NAAs des vaccins peuvent demeurer “dormantes” pendant des années, jusqu’à ce que la production de MCP-1 soit induite. Le MCP-1 mobilise des macrophages contenant des NAAs qu’ils transportent vers le cerveau et d’autres tissus sensibles. Cela pourrait expliquer certains des dommages causés par le vaccin RRO. Ce dernier est administré à l’âge de 15-18 mois, soit après l’administration de vaccins contenant de l’Al (à 0, 2, 4 et 6 mois), et il peut induire la production de MCP-1 (référence : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24835247). Par conséquent, le vaccin RRO pourrait stimuler le mouvement des NAAs (reçus lors de vaccinations antérieures) vers le cerveau. Cela explique peut-être comment le RRO pourrait causer une intoxication par l’aluminium, même s’il ne contient pas d’adjuvant aluminique. »
À cela s’ajoute une autre découverte récente.
Dans une étude sur des cerveaux de personnes autistes décédées publiée en 2018, Aluminium in brain tissue in autism de Mold et al., les chercheurs ont conclu que ces cerveaux contenaient tous des niveaux élevés d’aluminium.
Chris Exley, biologiste spécialisé en écotoxicologie de l’aluminium et professeur de chimie bio-inorganique à Keele University, est l’un des auteurs de cette étude.
Il explique dans un article publié par The Hippocratic Post :
« Ce nouvel élément de preuve suggère fortement que dans un cerveau autiste, l’aluminium entre par le biais de cellules pro-inflammatoires qui se sont remplies d’aluminium dans le sang et/ou la lymphe, comme cela a été démontré pour les monocytes aux sites d’injection des vaccins contenant des adjuvants aluminiques. »
Dans un autre article, il a dénoncé le silence des médias traditionnels concernant son étude :
« Immédiatement après la présentation de cette recherche, j’ai déclaré dans une entrevue que ces nouvelles données m’avaient obligé à changer d’avis sur le rôle putatif de l’aluminium dans l’autisme.
J’étais conscient de la nature émotive de nos recherches, d’autant plus que je savais qu’elle allait mettre l’accent sur un lien possible entre l’autisme et les adjuvants aluminiques dans les vaccins, bien que ce lien n’ait pas été discuté dans la recherche. Cependant, je ne m’attendais pas au genre de réaction suscitée par nos recherches. La réponse la plus assourdissante a peut-être été le tsunami de silence perpétué par tous les médias traditionnels, presque mondialement! Ma propre université s’y est conformé en jugeant que la recherche n’était même pas “digne” d’une mention dans son propre journal hebdomadaire. Lorsque l’on considère la nature d’une grande partie des nouvelles scientifiques qui font les manchettes, on se demande pourquoi un lien entre l’aluminium et l’autisme n’est pas jugé digne d’intérêt […]
Même si je considère toujours qu’il est nécessaire de diffuser la recherche scientifique autant que possible, je n’étais pas prêt pour le vitriol, principalement anonyme, qui a suivi notre publication. Depuis 34 ans j’élucide les dangers potentiels de l’ère de l’aluminium, mais je n’avais jamais été ouvertement menacé de mort auparavant. Je ne peux que supposer que nos recherches ont marché très lourdement sur les pieds de ceux qui ne souhaite pas contrer la possibilité que tous les vaccins ne sont pas sûrs à 100 %. »
Avant de faire cette étude, le professeur Exley ne croyait pas que l’aluminium jouait un rôle dans l’autisme ni que l’aluminium vaccinal jouait un rôle dans l’autisme. « Je dois changer d’avis dans les deux cas » a-t-il déclaré dans l’entrevue ci-dessous (sous-titrée en français).
« Maintenant, après avoir vu les mêmes cellules que nous observons aux sites d’injection transporter un “cargo” d’aluminium vers le tissu cérébral de personnes autistes décédées, je dirais que nous devons être très vigilants vis-à-vis des personnes qui reçoivent des vaccins contenant des adjuvants aluminiques […] Les effets ne sont pas immédiats, ils peuvent se produire des mois, des années, voire des décennies plus tard […] »
La recherche du professeur Exley a été financée par des philanthropes, mais selon lui ce sont les gouvernements qui devraient financer de telles recherches.
Plus de 165 études ont démontré la nocivité du thimérosal
Deux des cinq études de cohorte et une étude cas-témoin de la méta-analyse sur laquelle s’appuie le Dr Vadeboncoeur pour exonérer le thimérosal ont fait l’objet d’une critique dans la revue à comité de lecture BioMed Research International.
L’article, Methodological Issues and Evidence of Malfeasance in Research Purporting to Show Thimerosal in Vaccines Is Safe de Hooker et al., fait état des problèmes de méthodologie et des mauvaises pratiques de recherche dans six études censées établir l’innocuité du thimérosal dans les vaccins et démontrer l’absence de lien avec l’autisme. La position du CDC à ce sujet repose sur ces six études.
Voici le résumé :
« Plus de 165 études se sont concentrées sur le thimérosal, un composé à base de mercure organique (Hg) utilisé comme agent de conservation dans de nombreux vaccins pédiatriques, et ont conclu qu’il était nocif. Seize de ces études ont été menées pour examiner spécifiquement les effets du thimérosal sur les nourrissons ou les enfants et ont rapporté des décès, des acrodynies, des empoisonnements, des réactions allergiques, des malformations, des réactions auto-immunes, le syndrome de Well, des retards de développement et des troubles neurodéveloppementaux, incluant des tics, des retards de la parole, des retards linguistiques, des troubles du déficit de l’attention, et l’autisme. Le Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis affirme au contraire que le thimérosal est sûr et il n’y a “aucun lien entre les vaccins contenant du thimérosal et le taux d’autisme chez les enfants”. Cela est déroutant parce qu’une étude menée directement par des épidémiologistes de CDC a conclu que les risques d’autisme étaient 7,6 fois plus élevés suivant une exposition au thimérosal durant la petite enfance. La position actuelle du CDC voulant que le thimérosal soit sécuritaire et qu’il n’y ait pas de lien entre le thimérosal et l’autisme est basée sur six études épidémiologiques spécifiques financées et co-écrites par le CDC. Le but de la présente étude est d’examiner ces six publications et d’analyser les possibles raisons pour lesquelles leurs résultats sont si différents des résultats des recherches menées par plusieurs groupes indépendants au cours des 75 dernières années. »
La liste des 165 études sur les effets nocifs du thimérosal est ici.
En ce qui concerne l’étude de cohorte d’Andrews et al. on a comparé des enfants qui avaient reçu le DCaT (diphtérie, coqueluche acellulaire et tétanos) contenant du thimérosal à d’autres qui avaient reçu le DT (diphtérie, tétanos).
On reproche entre autres aux chercheurs d’avoir utilisé le General Practice Research Database (GPRD), une base de données « connue pour son niveau significatif d’erreurs ». Les chercheurs n’auraient pas fait un suivi adéquat des sujets et ont affirmé que le thimérosal n’avait aucun effet sur l’incidence de l’autisme, sans toutefois inclure d’analyse statistique pour le prouver. La variable temporelle et la variable d’exposition au vaccin ont été corrélées, les mettant ainsi « en compétition pour expliquer les résultats ». Les données brutes de l’étude n’ont jamais été publiées, empêchant ainsi une analyse à variable unique qui aurait permis d’établir la possibilité d’une association entre le thimérosal et l’autisme.
L’étude de Verstraeten et al., elle, arrive à la conclusion qu’il n’existe aucun lien entre l’exposition au thimérosal et l’incidence d’autisme. On leur reproche de n’avoir inclus « aucune donnée dans l’étude pour appuyer cette conclusion ».
La première phase de cette étude a donné les résultats mentionnés plus haut : 7,6 fois plus de risques d’autisme.
Cette étude préliminaire de 1999 n’a jamais été publiée, mais le résumé a été obtenu grâce à une demande d’accès à l’information. On peut le lire ici : Increased risk of developmental neurologic impairment after high exposure to thimerosal-containing vaccine in first month of life.
Les chercheurs ont utilisé différentes approches dans les phases subséquentes, obtenant des chiffres inférieurs, mais toujours statistiquement significatifs. Un courriel du 14 juillet 2000 obtenu par la loi d’accès à l’information « suggère que Thomas Verstraeten pourrait avoir reçu des pressions au sein du CDC pour que des méthodes statistiques bancales soient appliquées afin de nier un lien causal entre le thimérosal et l’autisme ». Il écrit :
« Je ne souhaite pas me faire l’avocat du lobby antivaccin et avoir l’air d’être convaincu que le thimérosal est ou a été nocif, mais je crois que nous devrions à tout le moins employer des arguments scientifiques solides et ne pas laisser nos standards être dictés par notre désir de réfuter une théorie désagréable. »
Il est clair que les chercheurs souhaitaient que leur recherche pointe dans une direction précise.
Booker et al. reprochent également aux chercheurs d’avoir :
- inclus des enfants âgés entre 0 et 3 ans alors qu’à l’époque le diagnostic d’autisme se faisait à 4,4 ans
- conçu l’étude de manière à trouver « tout sauf le lien le plus fort entre l’exposition au thimérosal et les effets secondaires »
- employé une période de suivi inadéquate ignorant le de temps de latence entre la naissance et l’âge auquel est posé un diagnostic initial de trouble neurodéveloppemental
En outre, Verstraeten et al. disent eux-mêmes dans l’étude :
« La plausibilité biologique que les petites doses d’éthylmercure présentes dans les vaccins augmentent les risques de troubles neurodéveloppementaux est incertaine. »
Enfin, cette étude, basée sur les données de différents organismes de soins de santé, a conclu que le thimérosal « augmentait significativement les risques de tics et de retard de langage », notent Booker et al. Les chercheurs n’ont cependant pas considéré que ces risquent étaient dus au thimérosal en raison de l’inconsistance des résultats obtenus d’un organisme de soins de santé à l’autre.
En ce qui concerne l’étude de Price et al., la première critique porte sur le surappariement, un biais méthodologique où les cas ressemblent trop aux témoins, ce qui a pour effet de fausser les statistiques. Un article entier porte d’ailleurs spécifiquement sur le surappariement dans cette étude : Vaccine Safety Study as an Interesting Case of « Over-Matching ».
Les auteurs, M. Catherine DeSoto and Robert T. Hitlan, expliquent que les facteurs de risque du groupe témoin et du groupe d’intervention sont pratiquement les mêmes, ce qui empêche de mesurer correctement les effets du thimérosal. Leur conclusion est sans équivoque : « cette étude est erronée ».
Booker et al. concluent que les études mises de l’avant par le CDC ont des problèmes méthodologiques communs. Dans plusieurs études :
- « des résultats importants ont été exclus de la publication finale »
- « les conclusions ne peuvent pas être généralisées au calendrier de vaccination des États-Unis puisqu’il diffère des calendriers de vaccination des autres pays et que leurs doses de thimérosal sont elles aussi différentes
La liste complète des problèmes méthodologiques est ici.
Ils ajoutent que le CDC a directement commandé ces études (sauf l’étude de Hviid et al.) et que cela soulève la question des conflits d’intérêts puisque le CDC a pour mission de promouvoir la vaccination.
Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark
En 2004, l’organisme à but non lucratif Safe Minds, fondé par des parents et voué à « résoudre la crise de l’autisme », a analysé en profondeur « le réseau social des auteurs de quatre articles récents sur l’autisme, le mercure et l’exposition à une sélection de vaccins pédiatriques » et « évalué le rôle, l’influence et les intérêts du Statens Serum Institute dans les études sur l’innocuité des vaccins ».
L’analyse s’appelle, vous l’aurez deviné, Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark. L’une des études en cause est l’étude de cohorte incluse dans la méta-analyse citée par le Dr Vadeboncoeur, Madsen et al. A Population-Based Study of Measles, Mumps, and Rubella Vaccination and Autism.
Anders Hviid, l’un des auteurs, est affilié au Statens Serum Institute (SSI), une société d’État danoise à but lucratif. Selon Safe Minds, les recherches du SSI appuient ses intérêts commerciaux :
« Les intérêts commerciaux du SSI sont étroitement liés au succès de leurs produits vaccinaux et, plus spécifiquement, à leur exportation :
- les vaccins représentent la moitié des revenus du SSI et plus de 80 % de ses profits
- les exportations de vaccins semblent très rentables et représentent le secteur d’activité du SSI en plus forte croissance
- les marchés d’exportation importants comprennent les États-Unis et le Royaume-Uni, où il y a beaucoup de controverse sur l’innocuité des vaccins
Le SSI a un intérêt financier direct dans la controverse sur l’autisme et le mercure, risquant d’être tenue responsable comme ancien fabriquant et de perdre des revenus advenant une baisse de la demande de leurs produits intermédiaires :
- le SSI fabriquait autrefois le vaccin anticoquelucheux monovalent examiné dans les trois études
- le SSI exporte des produits d’anatoxine diphtérique et tétanique utilisés dans les vaccins contenant du thimérosal et encore vendus aux États-Unis et au Royaume-Uni »
Kreesten Meldgaard Madsen, co-auteur de cette étude et de deux des études de cohorte dans la méta-analyse, est au cœur du réseau d’influence examiné par Safe Minds, qui conclut :
« La récente série d’articles sur le mercure, l’autisme et le Danemark ont été menées et parrainées par un seul réseau d’auteurs. Ces auteurs étaient liés, soit indirectement, soit en tant qu’employés, à un fabricant de vaccins à but lucratif (SSI) ayant un intérêt financier direct dans le résultat de l’analyse. Leurs motivations en tant que chercheurs étaient étroitement liées aux produits étudiés. Ils sont clairement en conflit d’intérêts. Statens Serum Institut dépend fortement de ses produits vaccinaux pour ses revenus, sa croissance et sa rentabilité. Sa croissance et sa rentabilité, surtout celle de son commerce d’exportation de vaccins, incitent fortement le SSI à établir des liens avec les responsables de la santé publique et des partenaires manufacturiers aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il est évident que le SSI a un intérêt marqué dans les débats politiques entourant la controverse sur l’autisme et le mercure et qu’il ne peut pas être considéré comme un parti objectif. Le SSI a un intérêt financier direct dans l’évaluation des problèmes d’innocuité des vaccins qui contenaient du mercure par le passé et la viabilité future des produits contenant du mercure aujourd’hui. Sa participation à toute analyse la compromet directement et l’institut devrait être exclu des futures évaluations de l’innocuité des vaccins. »
Devinez maintenant d’où vient la plus récente étude danoise parue en avril dernier?
Du Statens Serum Institut.
Trois des quatre auteurs, dont Anders Hviid, donnent le SSI comme adresse actuelle.
L’étude a été publiée dans Annals of Internal Medicine. Voici la liste des conflits d’intérêts déclarés par les rédacteurs de la revue :
- des actions et des options sur actions dans Targeted Diagnostics and Therapeutics, une société de biotechnologie faisant entre autres de la recherche sur des vaccins contre le cancer
- des actions et des options sur actions chez Eli Lilly, concepteur du thimérosal et fabricant du produit jusqu’en 1991, et Pfizer, tous deux fabricants de vaccins
- Johnson & Johnson, qui développe des vaccins, et Colgate-Palmolive, une compagnie associée à presque toutes les associations dentaires aux États-Unis et dont tous les produits sont distribués de la multinationale Henry Schein, le plus important fournisseur mondial de matériel de dentisterie, incluant des amalgames contenant du mercure. Henry Schein est aussi un fournisseur de produits pharmaceutiques, incluant le RRO de Merck
- Beth Israel Deaconess Medical Center, dont le Center for Virology and Vaccine Research mène des recherches en virologie et sur les vaccins
À vous de juger la fiabilité de ce genre d’études sur la vaccination, étroitement liées à l’industrie pharmaceutique.
En plus des 165 études sur la nocivité du thimérosal, il existe plus de 240 études sur la nocivité du mercure.
Conclusion
Dans son article, le Dr Vadeboncoeur nous parle des croyances de Céline, une grand-mère qui affirme que son petit-fils est devenu autiste après avoir été vacciné. Selon le Dr Vadeboncoeur, la pauvre Céline est victime de croyances.
Les professionnels de la santé sont-ils immunisés contre les croyances? À lire le Dr Malcom Kendrick, auteur de Doctoring Data, un livre sur la pratique répandue de manipulation des données dans la recherche médicale, le monde des professionnels de la santé est celui où les croyances sont les plus tenaces :
« Pourquoi certaines idées sont-elles acceptées et répandues si rapidement, et font l’objet de peu de questionnements, lorsqu’elles ne s’appuient sur aucune preuve? Et pourquoi d’autres idées sont-elles rejetées du revers de la main, même si elles sont confirmées?
[…]
Au fil du temps, j’ai vu de plus en plus d’exemples d’« acceptation sans questionnement » et de rejet semblable à la réaction provoquée par un antigène. Au départ, je croyais qu’il était ironique que les chercheurs dans le domaine médical semblent être les pires dans ce type d’acceptation et de refus. Les scientifiques ne devraient-ils pas être des chercheurs objectifs de la vérité? Ne devraient-ils pas vouloir aller peu importe où les faits les mènent, aussi dérangeant soient-ils? Les scientifiques ne sont-ils pas assurément ouverts d’esprit?
J’en suis venu toutefois à réaliser que cela n’est pas du tout ironique. En fait, on devrait s’y attendre. Les scientifiques sont comme le commun des mortels, mais en plus intense. Les scientifiques deviennent étroitement liés aux idées auxquelles ils croient, bien plus que la plupart des gens.
Avec le temps, leur réputation et leur statut deviennent inextricablement liés aux hypothèses sur lesquelles ils font de la recherche et donnent des conférences […] Les liens extrêmement serrés entre les croyances des scientifiques, leur estime de soi et leur statut explique la véhémence avec laquelle les nouvelles idées sont rejetées. »
Contrairement à la croyance répandue du Dr Vadeboncoeur, les liens potentiels entre les vaccins et le TSA reposent sur de nombreuses études scientifiques et sur une foule de témoignages de parents et de grands-parents qui, comme Céline, ont vu un enfant développer des troubles neurologiques, incluant le TSA, à la suite d’une vaccination.
Maintenant, affirmer qu’il y existe des liens potentiels entre les vaccins et l’autisme et/ou le TSA, ce n’est pas dire que « les vaccins causent l’autisme ». À ce jour, les causes du TSA demeurent méconnues et elles seraient diverses.
La Dre Helen V. Ratajczak, auteure de plus de 80 manuscrits et thérapeute pour personnes autistes, associée à la Society of Toxicology, fait des recherches dans les domaines de l’immunologie et de la toxicologie depuis 1967. Elle a passé en revue toute la littérature scientifique sur l’autisme publiée sur PubMed et Ovid Medline entre 1943 et 2010.
Son étude, Theoretical aspects of autism: Causes—A review, publiée en 2011 dans le Journal of Immunotoxicology conclut :
« L’autisme pourrait avoir plus d’une cause qui se manifesteraient différemment chez des personnes partageant des symptômes communs. Les causes documentées de l’autisme comprennent les mutations génétiques et/ou la délétion des gènes, les infections virales et l’encéphalite à la suite d’une vaccination. Par conséquent, l’autisme est le résultat de défauts génétiques et/ou de l’inflammation du cerveau. »
Céline fait malheureusement partie d’un groupe de personnes ridiculisées pour leurs croyances par des gens qui eux-mêmes croient solidement en l’innocuité des vaccins, alors qu’elle ne repose sur aucune base scientifique solide.
Le Dr Bernard Rimland, l’un des pionniers
de la recherche sur l’autisme, décédé en 2006, avait probablement plus
d’expertise sur l’autisme que le Dr Vadeboncoeur. Il a amassé des
milliers d’études de cas sur les origines de la maladie et il ne
rejetait pas du revers de la main les parents qui faisaient des liens
entre la vaccination et l’autisme, comme le fait le Dr Vadeboncoeur. Au
contraire.
Lors d’une conférence sur l’autisme filmée par CBS, il a demandé à la foule :
« Si vous êtes le parent d’un enfant autiste, levez-vous. Si votre enfant est l’un de ceux qui est devenu autiste après avoir reçu un vaccin et que vous croyez, que vous êtes certain que le vaccin a causé l’autisme de votre enfant levez la main. Si vous pouvez documenter avec des vidéos ou des photos ou peu importe, que votre enfant était normal et est devenu autiste après le vaccin, agitez le bras. »
Presque tout le monde se lève, lève le bras et agite la main. CBS n’aurait pas diffusé la vidéo selon la source originale.
Tous ces parents seraient donc victimes de leurs croyances, même s’ils ont des preuves que leur enfant était normal avant la vaccination? Tous les chercheurs mentionnés dans cet article seraient victimes de leurs croyances, alors que leurs recherches ont démontré que les vaccins peuvent être nocifs pour certaines personnes et qu’ils pourraient être liés à l’autisme?
Le Dr Vadeboncoeur fait-il de la projection sur Céline?
Il semble qu’il base lui-même son opinion sur des croyances, car outre deux études pilotes (ici et ici) comparant un groupe d’enfants vaccinés et un groupe non vacciné ayant conclu que les premiers sont plus à risque de souffrir de TSA et de toutes sortes d’autres maladies, il n’existe tout simplement pas d’étude scientifique « vaste et solide » démontrant que « les vaccins ne causent pas l’autisme ».
Les croyances des scientifiques s’expliquent en outre par le fait que les conclusions des recherches publiées dans de nombreux domaines scientifiques sont « une mesure exacte du biais dominant », selon John P. A. Ionnadis, l’un des pionniers de la méta-recherche, soit la recherche sur la recherche.
Le Dr Vadeboncoeur aurait visiblement intérêt à lire son article Pourquoi les conclusions de la plupart des recherches publiées sont fausses.
Et il est loin d’être le seul.
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.