08/11/2021 (2021-11-08)
Par Lucien Samir Oulahbib
Contrairement aux idées reçues, le nazisme originel reprochait moins au marxisme et au bolchevisme leur critique acerbe du capitalisme et du libéralisme, mais le fait qu’ils oubliaient d’en dénoncer le caractère essentiellement « juif » (abordé tout de même par Marx dans sa « Question juive ») ; d’où la dénonciation du « judéo-bolchevisme » qui aurait détourné, trahi en quelque sorte les idéaux communs antilibéraux au sens d’assujettir l’individu à l’État « national » prolétarien que devient aussi d’un certain côté l’URSS de Staline (« socialisme dans un seul pays »), d’où les accointances entre ce dernier et Hitler. Staline avait d’ailleurs permis à ce que secrètement les forces spéciales allemandes s’entraînent sur le sol russe, tout en faisant de plus en plus la chasse aux juifs (quitte à leur reconnaître le droit d’avoir un « État » en 1947, tout en aboutissant, en 53, au dit « complot des blouses blanches »).
Aujourd’hui, le fait que de plus en plus les individus soient classés et attaqués, y compris violemment, en fonction de leur couleur de peau, de leur position critique vis-à-vis de l’islam (islamophobie), du climat (« négationnisme »), de la santé (complotisme et conspirationnisme) relève finalement d’une idéologie globale. On peut caractériser dorénavant et également celle-ci de (néo)nazie au sens non pas dudit « point Godwin », mais du fait qu’elle ne regroupe pas seulement des suprématistes « blancs ». Cependant, elle représente aussi tout courant qui met en avant une couleur de peau et une « conception du monde » aux préceptes sacralisés et dont la critique nécessite une répression sévère, voire annihilante, comme le réclame de plus en plus ce qu’il est possible de nommer désormais (puisqu’elle abat ses cartes) la néonazie-sphère française dont par exemple un Patrick Cohen, un Christian Barbier, un certain « Tonneau » (percé), une Annie Hidalgo et tant d’autres (tels ces remugles staliniens sortis d’un Jurassic Park « déconstruit ») en sont de plus en plus les chantres aux propos violents et de plus en plus exterminateurs.
Cette néonazie-sphère encourage par exemple le fait d’attaquer violemment des réunions qu’elles soient liés à une rencontre autour du climat comme récemment en Allemagne, autour de la liberté de critiquer l’islam (comme l’indique Didier Lemaire), sans oublier bien sûr les attaques incessantes à l’encontre des réunions de Zemmour (encouragées par Hidalgo), de Marine Le Pen (mais aussi naguère à l’encontre des déplacements de Sarkozy lorsqu’il tenait des propos fermes sur ces sujets). Elle encourage aussi la diabolisation accentuée envers tous ceux qui critiquent la montée en puissance du scientisme hygiéniste symbolisée par la mise à l’Index des professeurs de médecine Perronne et Raoult et la manipulation statistique à marche forcée à l’encontre des traitements précoces et des chiffres réels sur LA maladie, et les effets secondaires liés aux injections expérimentales actuelles (Médiapart en tchékiste patenté par exemple).
Ces exemples montrent de plus en plus plusieurs choses : d’une part une méconnaissance globale (vu le niveau intellectuel de plus en plus faible des « élites » animant cette néonazie-sphère) des idéologies de leurs racines et leur manifestation, d’autre part le fait que ces dernières évoluent, se transforment et passent dans leur contraire supposé.
Ainsi droite, extrême droite, fascisme, nazisme ne sont pas divers points s’accentuant d’un même continuum contrairement à ce que la vulgate stalinienne et sartrienne a pu ébaucher dans les années 30-60. Schématiquement énoncé, la droite en ses diverses composantes s’appuie également et en premier lieu sur la notion de liberté plus ou moins « ouverte » ou « mixte » (au sens aristotélicien) selon les tendances. Alors que ladite extrême droite rompt totalement avec cette idée d’ouverture, préfère plutôt la fermeture en la justifiant par les notions de tradition non plus évolutive, mais rigide, débouchant sur la préservation impérieuse du socle ethnique « originel », le tout en tentant de dépasser les césures élite/peuple, gauche/droite dans une conception du « social » bien plus étatiste que nationaliste en réalité. En effet, ce qui a pu donner le fascisme, le nazisme et le pétainisme (ces trois branches ayant chacune leur spécificité) se rassemble autour de deux idées fortes : extirper l’idée de liberté au sein du « social » afin de mieux protéger l’ethnie, collectiviser peu à peu toute la société civile en plaçant à sa tête des éléments sûrs afin de renforcer l’ethnie, et, pour ce faire, éliminer tout élément étranger au socle ethnique fondamental en particulier les juifs pour le nazisme et dans une certaine mesure pour le fascisme et le pétainisme, car si ces derniers avaient pour objet d’écarter les juifs y compris « nationaux » des affaires de l’État, ils ne voulaient pas les liquider comme le firent les nazis (et les staliniens d’un certain côté), même si à la toute fin du régime de Vichy le poids grandissant de la Milice fait que Laval se fait directement complice de l’extermination, rompant dans ce cas avec les courants maurrassiens anti-germains qui préférèrent peu à peu s’agréger à la mouvance gaullienne.
Le néo-léninisme, le djihadisme et le scientisme hygiéniste ressuscitent en quelque sorte, avec des nuances bien sûr, le socle fondamental du nazisme basé sur le remplacement (des juifs par les Aryens), l’épuration (mise à l’écart des écrits jugés contraires à l’enseignement officiel), l’assainissement (mise à l’écart de populations susceptibles de contaminer celles qui sont déclarées « saines » et qu’il faut protéger).
Ces trois branches agrégées désormais au néonazisme vont en effet appuyer le remplacement des autochtones par des « indigénistes » qui ainsi se vengent du supposé mal « absolu » des premiers. Elles vont également réclamer, exiger et finalement obtenir peu à peu l’effacement de tout ce qui peut rappeler un passé glorieux puisqu’il est censé avoir été établi uniquement par la domination et la servitude. Et d’autre part, ces trois branches vont, dans la foulée, réclamer, exiger et finalement obtenir de plus en plus l’épuration des administrations et des institutions de la « société civile », en particulier de tout élément hostile à leur idéologie globale basée de plus en plus sur la couleur de peau, le catastrophisme multiforme, et l’hygiénisme scientiste, ce triptyque fondamental du nazisme canal historique :
« (…)il existe entre nous et les bolchevistes plus de points communs que de divergences, et tout d’abord le véritable esprit révolutionnaire que l’on trouve en Russie comme chez nous, partout du moins où les marxistes juifs ne mènent pas le jeu. J’ai toujours tenu compte de cette vérité et c’est pourquoi j’ai donné l’ordre d’accepter immédiatement dans le parti tous les ex-communistes. Les petits-bourgeois sociaux-démocrates et les bonzes des syndicats ne pourront jamais devenir de véritables nationaux-socialistes ; les communistes toujours. » (Hermann Rauschning, Hitler m’a dit, Paris, éditions Pluriel, 1979, pp. 190-191).
Traduit aujourd’hui, cela implique la convergence effective de ces trois branches (néo-léninisme, djihadisme hygiénisme, scientiste affairiste), ne serait-ce le fait qu’aucune exaction djihadiste n’est formellement non pas « condamnée », mais expliquée dans ses profondeurs (sinon par le « déséquilibre » et la « mauvaise » lecture de l’islam dans le texte), y compris lorsque des délits et crimes mériteraient bien plus que des propositions de circonstance (« agrandir les trottoirs », « leur laisser le temps d’apprendre nos codes »). Idem pour le catastrophisme dit « écologiste » censé être l’apanage du seul « Occident », alors que le président du régime maoïste, premier pollueur de la planète, n’était même pas présent à leur cérémonie annuelle et que les chiffres sont tout autant truqués qu’exagérés. Et même chose pour l’hygiénisme scientiste qui aujourd’hui cherche également à masquer son affairisme exacerbé par des menaces supplémentaires de ségrégation et d’internement, bref, de purification biologique, et ce malgré les scandales à répétition (caviardage, truquage, expérimentations sauvages ou à la va-vite à l’instar du Pfizergate). Le tout permet d’écarter tout élément qui refuse d’appartenir à cette nouvelle race métaphysique néonazie dont le néo-léninisme et le catastrophisme sont les branches actives et qui peuvent même afficher des visages d’ange alors que par exemple les « violences faites aux femmes » dénoncées par ces derniers ne désignent jamais leurs alliés objectifs du djihadisme qui, comme le dit Didier Lemaire, pousse pourtant ses victimes à s’exclure, à fuir dans une sorte d’émigration intérieure si elles ne veulent pas être violentées ou poussées au suicide (comme pour Mila encore actuellement).
Aussi faut-il être de plus en plus sans concession : si l’on vous traite de « facho » rétorquez « néonazi » — tendance djihadiste, hygiéniste, néo-léniniste — c’est selon, tout dépend de la prothèse milicienne qui viendra perturber votre geste de citoyen français, celui de débattre, de critiquer, d’applaudir qui bon vous semble. Ne vous laissez surtout pas intimider par des créatures qui certes vont vous rétorquer qu’il n’y a ni Goulag ni Shoah, sauf que d’une part ces horreurs n’apparaissent ni en 17 ni en 33, et que les assassinats djihadistes atteignent désormais plus de cent mille tués au niveau mondial, et d’autre part la forme d’extermination que peut prendre ce néonazisme peut être plus subtile basée par exemple sur l’implosion, la soumission, le démembrement, l’autodestruction, l’expérimentation queer et autres injections le tout sur plusieurs années voire décennies…
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