21/01/2022 (2022-01-21)
[Source : FranceSoir]
Auteur(s): FranceSoir
Le 20 janvier, l’Autriche est devenue le premier État du vieux continent à adopter la vaccination obligatoire contre le Covid-19. En octobre 2021, ils avaient essayé le confinement des non-vaccinés, mais avaient abandonné quelques semaines plus tard. Et voilà que, malgré l’ampleur et la régularité des manifestations populaires, le gouvernement autrichien fait une fois de plus le choix de l’autoritarisme en imposant la vaccination.
Lire aussi : Confiner seulement les non-vaccinés ? Une idée venue d’Autriche qui pourrait devenir virale
Pendant ce temps, hors de l’Union européenne, le Royaume-Uni annonce mettre fin aux quelques restrictions qui restaient encore en place d’ici à la fin du mois de janvier.
Un projet de loi auquel seule l’extrême-droite s’est opposée
Le projet de loi sur la vaccination obligatoire annoncé en novembre a été adopté au Parlement autrichien par une large part de la classe politique (137 pour, 33 contre sur 183 sièges). La mesure prendra effet le 4 février. Outre les Verts, partenaires de coalition des conservateurs, les chefs des partis social-démocrate et libéral se sont prononcés en faveur du texte.
Seule l’extrême-droite s’y est opposée en vertu de la nécessité de protéger les libertés individuelles. Le chef du parti anti-immigration FPÖ, virulent opposant à la politique sanitaire du gouvernement, a dénoncé lors des débats « un projet ouvrant la voie au totalitarisme en Autriche ». « Nous n’avons pas la majorité aujourd’hui au Parlement, mais nous l’avons à l’extérieur », a lancé Herbert Kickl, assurant qu’il défierait la loi.
À l’inverse, le chancelier conservateur (OVP) Karl Nehammer a déclaré devant la presse avant l’ouverture de session que « la vaccination est la chance pour notre société d’atteindre une liberté durable et continue, sans que le virus nous restreigne ».
Suite à l’adoption de cette mesure, le gouvernement ne cache pas sa crainte d’une réaction violente des Autrichiens. Il a donc décidé d’instaurer des « périmètres de protection » aux abords des établissements de santé, des centres de vaccination et de tests.
Une amende allant jusqu’à 3 600 euros en cas de non-vaccination
En vertu de la nouvelle loi, les non-vaccinés pourront écoper d’une amende pouvant aller de 600 à 3 600 euros. Elles seront levées si le contrevenant se fait vacciner dans les deux semaines.
À ce stade, environ 72 % de la population de 8,9 millions d’habitants est entièrement vaccinée, un pourcentage inférieur à la France. Pour laisser du temps aux non-vaccinés, qui se verront tous adressés une lettre de convocation, les contrôles ne seront lancés qu’à partir de la mi-mars.
Le 20 janvier au matin, une petite foule s’était réunie aux abords du Parlement. D’après Kerstin, enseignante de profession et contactée par l’AFP, qui a souhaité garder son nom de famille confidentiel, la loi est contraire à la Constitution et « bafoue les droits fondamentaux ». Avec elle, d’autres opposants à la vaccination ont exprimé leurs inquiétudes sur « les effets à long terme » des vaccins, assurant d’une même voix qu’ils ne paieraient de toute façon pas l’amende. Le gouvernement autrichien enverra-t-il en prison les non-vaccinés qui ne s’affranchiront pas de la sanction financière ?
Sur Twitter, la commentatrice politique Eva Vlaardingerbroek a annoncé : « L’Autriche est tombée. L’Europe ne fait officiellement plus partie de l’Occident libre. »
Un peu plus tôt sur la chaine Fox News, elle dénonçait la mise en place en Europe « d’un régime de contrôle et de surveillance de masse tyrannique » et appelait à un sursaut en Autriche, de sorte que le continent ne connaisse le même sort que la Chine sous contrôle communiste.
Auteur(s): FranceSoir
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.