La cécité sur l’histoire de l’islam envenime les tensions au lieu de les apaiser

03/07/2021 (2021-07-03)

Par Lucien Samir Oulahbib*

[Photo : Adolf Hitler et Mohammed Amin al Husseini, le mufti de Jérusalem. 1941]

Ainsi ces extraits de l’article de Rudi Roth « Comment Henry Laurens du Collège de France dédouane Amin al-Husseini, le mufti collaborateur de la Shoah » sont déroutants :

(…) Un autre proche d’Eichmann, Herbert Krumey, a confirmé par écrit que le mufti était impliqué personnellement dans la Shoah [23]Nathan Weinstock, op. cit., 2011, p. 291. Le mufti témoigne à Edouard Saab du Monde : « Il semble que mon entrevue avec Eichmann ait compromis les démarches déployées à l’époque auprès du Führer pour arrêter le génocide des juifs[24]Nathan Weinstock, op. cit., 2011, p. 290, et note 64 p. 459… » Même le responsable de l’éditeur d’Albin Michel, Jean Mouppata, écrit : « … sa participation à un congrès international antijuif à Cracovie (à deux pas d’Auschwitz) en 1944, il était forcément informé de la réalité du génocide[25]Jean Mouttapa, Un arabe face à Auschwitz, Albin Michel, 2004… ».

(…) Il est intervenu à plusieurs reprises auprès des nazis qui avaient accepté d’épargner des Juifs (en décembre 1942 pour 75 000 à 80 000 Juifs roumains, en février 1973 concernant 5 000 enfants juifs de Bulgarie,…) pour « les envoyer… par exemple en Pologne » ; et : « Au moment précis où la Shoah était à son apogée, Al-Husseini mettait ainsi le poids arabe dans la balance pour maintenir l’intensité de la destruction des Juifs[26]Klaus-Michael Mallmann, Martin Cüppers, op. cit., p. 138-140 ».

Mais bien sûr nos bien pensants se taisent (comme André Laurens plus haut) ou alors expliquent (lorsqu’ils sont « identitaires ») que le « conflit judéo-arabe » ne « concerne pas la France », ce qui est bien sûr faux, et ce de plus en plus tant cette sous-estimation « systémique » des velléités meurtrières de certains religieux musulmans [Ndlr : qui ne représentent heureusement qu’une petite minorité de musulmans.] comme ce Mufti (grand-père d’Arafat) vise de plus en plus à avaliser une alliance de fait avec l’islam (analysée dans le détail par Bat Ye’or), et ce de part et d’autre du spectre politique, en réalité. Ceci ne fait qu’envenimer la situation globale, tant des millions d’Africains (à commencer par les femmes) ne veulent plus s’y inscrire, ayant fui le joug islamique que d’aucuns cherchent pourtant toujours à magnifier, à gauche comme à droite, en lui construisant ses temples forteresses qui visent en fait à empêcher l’insertion des populations légalement immigrées ou naturalisées dans la culture, la civilisation, la nation française qui ne reconnaît ni race ni religion, mais un seul peuple une seule nation au-delà des diversités séculaires qui elles ne sont pas comparables avec l’immigration récente comme en Corse et dans les DOM-TOM.

Aussi, en permettant d’avaliser l’idée que sans voile islamique ces femmes d’origine cultuelle musulmane seraient « discriminées », cette régression de fait les fragilise encore plus, alors que ce signe ne peut circonscrire le tout d’une foi, sous-entendant sinon que si ces femmes ne le portent pas elles seraient en fait des Occidentales ou des prostituées, certains tirant même un trait d’égalité sans que cela n’offusque nos fausses féministes (qui hurlent maintenant de rage à la vue d’un bouquet de fleurs offert).

C’est bien sûr ce que refuse d’admettre une Clémentine Autain (par ailleurs en plein syndrome de Stockholm à voir sa position lors des viols de Cologne…), d’origine stalinienne, qui veut faire violemment cause commune avec l’islam tant elle s’est frénétiquement soumise, et de son plein gré, au discours alter-islamique ambiant (assez semblable au « wokisme » US) y compris, au fond, à celui d’un Ramadan qu’elle fait mine de contredire parfois alors qu’il s’agit d’une opposition de degré et non de nature (voir à ce propos ma pièce de théâtre Partage des richesses. com) le pompon étant cependant toujours détenu par les assimilés à l’islam que sont ces anciens trotskistes et autres admirateurs néo-nazes transis de virilité islamique qui pullulent également en UK, en Belgique et maintenant aux USA.

En même temps les voilà également bras armés de la Secte affairiste-hygiéniste totalitaire (« nous perdons patience », disent certaines de leurs Affiches) parachevant ainsi leur boucle théocratique.

* Dernier ouvrage paru : Rhombe (ou comment sortir de la filiation abrahamique)

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Un commentaire

  1. Avant de parler de l’Islam, commençons d’abord par rappeler ceci :
    Avant l’organisation matriarcale, les hommes erraient d’un lieu à l’autre, étrangers au sol qu’ils occupaient.
    Les Déesses-Mères, en organisant le travail, divisèrent le sol et le délimitèrent pour les travaux agricoles. Elles donnèrent aux hommes la part de terre qu’ils avaient à cultiver. De là vint le mot « tenancier », qu’on retrouve dans le vieux mot latin « tenere » (tenir ; celui qui a).
    Mais le tenancier devait donner une part de ses produits à la Mère, à l’organisatrice, dont le rôle moral, maternel, éducateur, n’était pas producteur des biens matériels nécessaires à la vie. Il fallait donc que l’homme travaillât pour elle et pour les enfants de la collectivité. Il faisait cinq parts du produit de sa terre, en gardant quatre et donnant la cinquième à sa Maîtresse. Le souvenir du cinquième lot payé à la Maîtresse laisse des traces dans le mot « five », qui signifie « cinq » et dont on fait « fief ».
    Egalement, le travail que représentent les quatre parts a eu des appellations restées dans les langues.
    Ainsi, « arbé », dans les langues celtiques, veut dire quatre. De là s’est formé « arbeit » qui, en celtique, signifie travailler (en allemand « arbeiten »).
    « Arabe » est le nom donné à ceux qui étaient soumis à cette redevance (« arba’a » : quatre en arabe).
    Arabe ne serait pas un nom de peuple, mais un nom générique désignant celui qui travaille la terre. « Arare » veut dire labourer.
    Les Bretons étaient quelquefois appelés « arbi » (hébreu, heber, arabe), ceux qui travaillent.
    Avec le temps, les hommes commencèrent à trouver bien lourde leur sujétion. Ils travaillaient sur un sol dont ils n’héritaient pas (la fille seule héritait). On vit alors des hommes, plus audacieux que les autres, s’attacher à la Maîtresse et prétendre partager avec elle la redevance des tenanciers.
    Alors le cinquième donné fut divisé, et chacune de ses deux moitiés devint un dixième (la Dîme).
    C’est ainsi que Joseph, à la cour de Pharaon, régla la taxe du peuple (Genèse, XLI, 24).
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/islamismeismaeliensarabesettouareg.html

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