Il n’existe que deux partis dans le monde : celui des mondialistes pour le Grand reset et celui des anti-mondialistes pour le Grand réveil

12/01/2021 (2021-01-12)

[Source : Sott.net]

Alexander Dugin — Geopolitica.ru

Sur le plan géopolitique [russe – NdT], nous avons souvent eu par le passé, comme c’est encore le cas aujourd’hui, bien des divergences et des conflits avec les États-Unis. Nous nous battons souvent dans des camps différents. Mais ce qui se produit aux États-Unis aujourd’hui relève davantage de la question des principes que de toute autre considération.

La moitié des États-Unis est soumise au régime totalitaire de l’autre moitié, et une véritable dictature de la gauche libérale y a été instaurée. Dans une telle situation, nous sommes de fait obligés d’exprimer notre pleine solidarité avec la moitié opprimée.

Cette fois, il n’y a pas eu d’élections mais un coup d’État organisé par la conspiration des élites illégitimes. La présidence étasunienne a été piratée. Aujourd’hui, les États-Unis sont sous le contrôle d’une junte extrémiste. Bienvenue à Maïdan ou dans le Tiers-Monde.

Mais c’est la première fois que les mondialistes utilisent au sein même de leur pays le même scénario qui a prévalu dans d’autres pays sous le nom de révolution colorée, qui inclut une élection volée, des fraudes et une campagne de désinformation intérieure. Ils se sont maintenant pleinement exposés et on peut clairement les voir pour ce qu’ils sont. Et c’était déjà le cas avant même qu’ils n’approuvent de telles tactiques sous couvert « des intérêts nationaux étasuniens ». Aujourd’hui, les Étasuniens en sont eux-mêmes les victimes. C’est une conclusion logique. Si vous commencez à utiliser le mensonge et la violence, il arrive un moment où vous ne pouvez plus les utiliser — à partir d’un moment donné, le mensonge vous utilisera.

La lutte principale se situe désormais clairement au niveau international. La confrontation entre les mondialistes et les anti-mondialistes est aujourd’hui bien plus importante que celle qui existe entre les Russes et les Étasuniens, ou entre l’Occident et l’Orient, ou encore entre les chrétiens et les musulmans.

Oui, Ashley Babbitt a participé aux guerres impérialistes des États-Unis. Mais sa mort survenue le 6 janvier 2021 constitue bien plus qu’un dernier service rendu à l’État étasunien et à son peuple. Elle a perdu la vie au nom d’une vraie liberté et d’une vraie justice. Et la liberté et la justice sont des valeurs universelles. Russes aussi bien qu’étasuniennes, musulmanes aussi bien que chrétiennes, occidentales aussi bien qu’orientales.

Notre combat ne vise plus les États-Unis. Les États-Unis que nous connaissions n’existent plus. La division de la société y est désormais irréversible. Nous sommes dans la même situation partout — là-bas et ailleurs. Il s’agit donc d’un même combat mené à l’échelle mondiale.

Nous devrions revoir notre attitude vis-à-vis des Big-Techs que constituent Microsoft, Google, Twitter, Apple, YouTube, Facebook, etc. Ce ne sont pas seulement des outils commerciaux — supposément « neutres » — ce sont avant tout des armes idéologiques et des outils de surveillance et de censureIl nous faut les détruire. Nous devons réussir notre Grande sortie de la techno-sphère contrôlée par les fous du mondialisme. La question est de savoir si nous devons démanteler la technique en général — un moyen infaillible que nous ne devons pas ignorer ou écarter d’un revers de main trop rapidement — ou développer des réseaux indépendants qui échappent au contrôle exercé par des idéologies biaisées et imprégnées de doctrines érigées en système [comme la paramoralité, la paralogie, les jeux de langage et autres pseudo-réalisme et utopie — un article sur ces sujets est en cours de traduction – NdT]. Entre-temps, nous pouvons simultanément avancer dans les deux directions. Il en va de même pour les médias [mainstream occidentaux – NdT]. Ils prouvent désormais qu’ils sont bel et bien le message [et non le messager – NdT]. Et le message s’avère être unilatéral.

Je ne suis pas d’accord avec de nombreux observateurs qui considèrent l’assaut sur la colline de la capitale comme une provocation et le travail d’une 5e colonne. Non. Il s’agissait d’une réponse symétrique de l’autre moitié des États-Unis totalement humiliée par des élections volées et une fraude éhontée de la part des Démocrates. Les trumpistes ont montré que la gauche-libérale n’a pas le privilège dans l’organisation de guerres mimétiques et dans l’usage de la violence à des fins politiques. Quand on commence à utiliser la violence, on doit s’attendre à la même réponse. Les antifas et les Black Lives Matter ont initié cette vague d’émeutes. Ce qui s’est produit sur la colline du Capitole n’était qu’une réponse logique : nous sommes assez courageux pour saisir par la force le Parlement affairé à reconnaître ou pas l’existence de fraudes et de magouilles électorales perpétrées à l’aide de faux votes de personnes décédées et par des votes par correspondance que personne n’a jamais envoyés.

Note du traducteur : En ce qui concerne l’existence d’une 5e colonne ou pas, il n’en reste pas moins qu’une vraie colère exprimée par les trumpistes a bien pu se produire en parallèle d’une opération sous faux drapeau, moyen habituel des Pouvoirs en place et bien connu de nos lecteurs. Le personnage à cornes dans l’image ci-dessous était aussi présent lors de manifestations BLM, bien qu’il affirme l’avoir été pour manifester contre les BLM, tout comme il affirme avoir été présent au Capitole pour soutenir Trump. Ne serait-ce pas plutôt l’inverse ? N’est-il pas acteur et voix-off, selon Wikipédia soi-même ? Le même Wikipédia aux ordres des Pouvoirs en place qui changent ses contenus en fonction du vent ? Cet Angeli qui se dit « chaman » serait autrement dit dans le jargon du renseignement un contre-espion… Et le fait même que la plupart des médias mainstream occidentaux le dépeignent comme un fervent supporter de Trump est en soi très suspect et ce « consensus » devrait pour le moins éveiller nos soupçons. Nous vivons dans un monde où les valeurs sont inversées, où les bons sont méchants et où les méchants sont bons, un monde où les traîtres à la Nation sont des patriotes (du mondialisme) et dans lequel le (vrai) patriotisme est — dans l’esprit malfaisant et tordu des psychopathes mondialistes — par définition terroriste. L’auteur parle du message unilatéral que représente les médias mainstream occidentaux mais il échoue apparemment à en reconnaître ici l’évidence.

© Inconnu

Notre combat prend désormais une dimension réellement mondiale : nous sommes en guerre avec les Démocrates — soit avec la moitié des États-Unis seulement — et non avec les États-Unis dans leur ensemble. Ce fait change tout. Le centre vital du pays prévaut. Celui des États-Unis, mais aussi celui de l’Eurasie. La géopolitique des élections de 2020 nous montre les frontières qui séparent en deux les États-Unis — un contour atlantiste ultra-libérale mondialiste bleu et un centre traditionaliste conservateur rouge. La perversion en bleu contre la normalité en rouge.

Le vrai combat ne fait que commencer. La peur ressentie par les Démocrates lors des manifestations pacifiques sur la colline du Capitole leur sera rappelée à tous. Voir le simple peuple étasunien — majorité dépossédée, silencieuse et « déplorable » — venir au Congrès — voilà ce qui constituait le moment de vérité. Et les députés se sont cachés sous les bancs… Les vrais « déplorables », ce sont ces lâches-là. En ce moment merveilleux, ils ont compris qu’ils ne sont plus en sécurité nulle part. Bienvenue dans notre peau. Dorénavant, les Démocrates seront attaqués dans le monde entier. Ils doivent savoir que nous les observons exactement de la même manière qu’ils nous observent, que nous les suivront à la trace exactement de la même manière qu’ils le font avec nous, que nous rassemblerons des informations et créerons des dossiers sur chacun d’entre eux tout comme sur les mondialistes et leurs marionnettes exactement de la même manière qu’ils le font avec nous. Dorénavant, tout lien avec les Démocrates et leurs mandataires sera considéré comme un fait de collaboration et de participation au crime contre l’humanité. Ils ont tué des milliers et des centaines de milliers de personnes en dehors de leur territoire. Mais le Mal n’a que faire des frontières. Il est toujours basé sur l’hubris. Ils ont donc entrepris de tuer des Étasuniens sur leur propre sol. Ashley Babbitt n’est que le début. Cette fois, ils prévoient de commettre un vrai génocide à l’intérieur même des États-Unis. Et ce dernier a déjà commencé.

Il n’existe que deux partis dans le monde : celui des mondialistes qui sont pour le Grand reset et celui des anti-mondialistes qui sont pour le Grand réveil. Et rien au milieu. Entre les deux, c’est l’abîme. Celui-là même qui réclame un océan de sang. Le sang d’Ashley Babbitt n’est que la première goutte.

Le combat devient universel. Le Parti démocrate des États-Unis et ses mandataires mondialistes — y compris toutes les industries de haute technologie et la Big Finance [et Big Agro-Pharma – NdT] — incarnent désormais clairement le Mal absolu.

Le Mal ultime s’est confortablement niché sur le sol étasunien. La Dernière révolte, le Grand réveil, jaillit désormais du centre de l’enfer.

Dernière remarque : le trumpisme est bien plus important que Trump lui-même. Trump a le mérite de lancer le processus. Il nous faut à présent aller plus loin.

Source de l’article initialement publié en anglais le 9 janvier 2021 : Geopolitica.ru
Traduction : Sott.net

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