Note sur les Gilets jaunes et les mouvements sociaux

14/01/2021 (2021-01-14)

Par Joseph Stroberg

Dans l’histoire humaine, les mouvements sociaux ont généralement eu besoin de leaders pour naître et pour prendre de l’ampleur. En absence de tels leaders, les revendications tendent à rester diffuses et incohérentes, s’éparpillant dans toutes les directions. Elles ne s’organisent pas ou couvent sous la surface sans pouvoir s’exprimer, à l’image de l’eau qui bout dans une cocotte-minute. La pression monte, au risque de faire exploser le contenant (le système) avec de grands dégâts matériels. C’est ce qui arrive lors de révolutions sanglantes.

Dans le cas des Gilets jaunes, certains observateurs ou commentateurs suspectent que le mouvement n’était pas tellement plus spontané que lors des précédents mouvements sociaux en France et ailleurs dans le monde. Cependant, qu’il le soit ou non au départ, un tel mouvement doit s’organiser de manière cohérente pour formuler efficacement ses revendications. Et s’il veut rester non violent, il doit cristalliser les émotions par cette cohérence d’origine mentale, un peu à l’image du phénomène de surfusion de l’eau (voir ici et vidéo). Ainsi, les émotions refroidissent, la violence potentielle diminue, la volonté collective se dirige dans une direction précise et claire, et les résultats concrets seront obtenus plus efficacement.

Dans les mouvements sociaux, les leaders (imposés, autoproclamés ou librement choisis) jouent le rôle de l’apport d’énergie ou du choc qui permet la cristallisation de l’eau (ou du mouvement émotionnel) en surfusion. Ils sont ainsi les initiateurs du processus qui permet la canalisation du mouvement pour lui donner force, ampleur et efficacité. Néanmoins, d’autres causes, d’autres types de chocs, peuvent produire le même effet.

En analogie aux impuretés qui peuvent être présentes dans de l’eau en surfusion pour provoquer ensuite sa transformation en glace, des phénomènes impurs ou nocifs (ou perçus comme tels, même s’ils ne le sont pas nécessairement) sont capables de produire aussi la cristallisation d’un mouvement social. La montée du populisme en est un exemple. L’instinct de survie ou le système immunitaire d’un groupe (tel qu’une nation) donné le pousse à rejeter les « envahisseurs » étrangers.

Le « Manifeste pour un nouveau monde » propose la vision d’un monde dans lequel les divers individus et sous-groupes humains font partie du groupe Humanité et ne peuvent alors en aucune manière se considérer comme étrangers les uns par rapport aux autres, mais travaillent et vivent, au contraire, en synergie. Il y présente aussi sept groupes fondamentaux selon la manière dont ils interviennent dans le monde formel et matériel. Chacun d’eux est représenté par une couleur symbolique. Et le jaune est la couleur des individus appartenant au groupe des Conciliateurs. Hasard ?

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