Ferage admet que le Brexit est un échec

17/05/2023 (2023-05-17)

[Source : lecourrierdesstrateges.fr]

Par Modeste Schwartz

Désormais reconnu par Nigel Farage, père du Brexit, l’échec n’est plus contesté que dans certaines salles de conférence du souverainisme français, hauts-lieux de la culture du déni, entre deux génuflexions devant l’icône de Saint Jacques « Spoutnik V » Sapir. Demandons-nous pourquoi.


On pourrait discuter longuement de la justesse des perceptions (concernant les effets de l’immigration, du libre-échange européen, etc.) qui ont amené les gueux britanniques à vouloir quitter la divine UE. Le fait est qu’ils l’ont voulu. Et que le Brexit ne leur a pratiquement rien apporté de tout ce qu’ils en attendaient.

Ce que ces britanniques s’avouent ainsi par la bouche de Farage, c’est qu’en réalité, le mondialisme et l’étatisme, c’est la même chose. Quand on ne combat pas l’étatisme à l’intérieur de ses frontières, la définition de ces frontières importe, finalement, assez peu : nationales, « européennes » ou mondiales, elles seront toujours le cadre d’action permettant à un Bourla d’envoyer suffisamment de SMS à une Ursula pour vous empoisonner sur l’argent de vos propres impôts.

[Note de Joseph : cet échec du Brexit était nettement prévisible dans la mesure où les Britanniques n’en ont pas profité pour sortir carrément du Système, mais sont au contraire toujours contrôlés par les mêmes élites autoproclamées, soumis aux mêmes types de règles bureaucratiques, dépendants des bons vouloirs des milliardaires de la finance mondialiste apatride, et conditionnés par le matérialisme. Et il en serait pareillement avec un Frexit, surtout un qui voudrait s’accomplir en respectant les règles de ce même Système.
Voir aussi :
La bureaucratie contre la liberté
L’asservissement des peuples par le contrôle des ressources
Changer le Système ?]

L’illusion des « bureaucraties nationales »

Homme d’une grande franchise, Farage n’hésite pas non plus à désigner les responsables immédiats de l’échec : ces élites du Parti Conservateur, en qui on reconnaît soudain (quelle surprise !) des clones parfaits de l’élite entourant le Parti Travailliste.

Autre grand mystère du souverainisme : pourquoi la magie du suffrage universel, qui a porté E. Macron au pouvoir, devrait-elle porter de tout autres fruits quand on lui donne une forme référendaire et que les options sont « rester » (dans l’étatisme oligarchique « européen »), ou « partir » (pour revenir à l’étatisme oligarchique « national ») ? Tout le monde l’ignore. Dans le doute, on recommandera tout de même d’augmenter les doses de démocratisme : comme dans le cas du socialisme, du climatisme, du féminisme, de l’européisme et de la plupart des –ismes, quand ça a l’air de ne pas marcher, c’est qu’il faut ajouter un booster.

Ou serait-ce parce qu’aucune force en ce monde n’est en mesure de protéger les enfants contre le Père Noël ? Parce qu’un peuple infantilisé et féminisé appelle de ses vœux les Ursula, les Sunak, les Macron et les Poutine qui – syndiqués ou non par des structures de type Davos – vont invariablement les vendre sur pieds au capitalisme de connivence, parce que l’abattoir est le destin du bovin ?

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