Partage d’outils

Depuis 2015, il existe à Montréal un organisme à but non lucratif dont l’objet est une coopérative ou bibliothèque de partage d’outils. Il s’appelle La Remise. Son site est https://fr-ca.facebook.com/LaRemiseBiblidoutils/

Voir aussi : 1er anniveraire de La Remise




Construction écologique

Quelques exemples et informations :

Écohabitation

Terre vivante / Habitat écologique

Urban Éco

ArtCan Construction en chanvre




Il suffit que 3,5% d’une population soit mobilisée pour qu’une lutte non violente renverse un gouvernement

[Source : La relève et la peste]

Il suffit que 3,5% d’une population soit mobilisée pour qu’une lutte non violente renverse un gouvernement

« Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde. C’est d’ailleurs toujours comme cela que ça s’est passé. » Margaret Mead

4 septembre 2018 – Laurie Debove

L’une est chercheuse en violence politique et résistance citoyenne, l’autre est une experte des mouvements de désobéissance civile. Erica Chenoweth et Maria J. Stephan ont étudié les mouvements civils de lutte non-violente et en sont arrivées à cette conclusion surprenante : il suffit de mobiliser 3,5% d’une population pour qu’une résistance non violente ait gain de cause.

« Pourquoi la désobéissance civile fonctionne »

Alors qu’elle se destinait d’abord à une carrière militaire, la chercheuse Erica Chenoweth (Université de Denver et Harvard Kennedy School) n’aurait pas imaginé co-écrire le livre « Why Civil Resistance Works » (Pourquoi la désobéissance civile fonctionne) durant son parcours professionnel. Suite au défi lancé par Maria J. Stephan, experte en désobéissance civile et directrice du programme d’action non-violente à l’Institut de Paix des Etats-Unis, les deux femmes ont compilé et étudié les campagnes de résistance civile non violente entre 1900 et 2006.

Résultat : ces mouvements ont été deux fois plus efficaces que les protestations violentes durant la même période. Leur livre, publié en 2011, présente les conclusions de leurs recherches : pourquoi la stratégie de lutte non-violente fonctionne mieux, mais aussi pourquoi elle échoue parfois.

L’information la plus marquante de leur travail reste la « règle des 3,5% » :

« Les chercheurs avaient l’habitude de dire qu’aucun gouvernement ne pourrait survivre si 5 % de sa population se mobilisait contre elle. Mais nos données révèlent que le seuil est probablement inférieur. En fait, aucune campagne n’a échoué une fois la participation active et soutenue de seulement 3,5 % de la population – et beaucoup d’entre eux ont réussi avec beaucoup moins que cela. Bien sûr, 3,5% de la population demande une mobilisation qui reste importante. Aux États-Unis, cela signifie presque 11 millions de personnes. » Erica Chenoweth

Chaque mouvement citoyen rassemblant plus de 3,5% de la population était construit autour d’une stratégie de lutte non violente. La chercheuse a déterminé que les individus participant à des campagnes non violentes étaient en moyenne quatre fois plus nombreux que ceux participant à une lutte violente. Ces participants étaient souvent beaucoup plus représentatifs en termes de sexe, d’âge, de race, de parti politique, de classe et de distinctions urbain-rural.

Autrement dit, la stratégie de lutte non-violente permet de dépasser les clivages et de rassembler plus de monde grâce à la pluralité de ses actions : manifestations, boycotts, désobéissance civile, etc. Surtout, les luttes non-violentes ouvriraient la voie à des démocraties durables et pacifiques, comprenant moins de risques de sombrer dans une guerre civile que leurs homologues violentes.

Un propos d’actualité

Bien que leur ouvrage ait été publié en 2011, le propos reste d’actualité alors que le débat prend de l’ampleur au sein des militants environnementaux sur la meilleure stratégie (violente ou non-violente) à adopter pour faire comprendre aux gouvernements l’urgence du réchauffement climatique.

« La non-violence est un jeu entre la force de la contrainte et la force de la persuasion. Il faut perturber les choses pour faire passer un message que les gens ne sont pas disposés à écouter. Mais perturber les choses tout en respectant les personnes pour qu’elles puissent quand même rester à l’écoute ou revenir à l’écoute, qu’il y ait des conditions de dialogue qui puissent être établies ou maintenues. » Jon Palais, Cofondateur d’Alternatiba et d’ANV-COP 21, pour Thinkerview

Car non-violence ne veut pas dire inaction : boycotter, faucher les chaises d’une banque, bloquer un sommet pétrolier, actions locales en fonction des besoins d’un territoire, actions décentralisées… c’est bien d’un passage à l’action dont il s’agit. Récemment, en Arménie, un soulèvement citoyen pacifiste contre la corruption a réussi à détrôner un leader politique qui se maintenait au pouvoir depuis 10 ans, là où une manifestation plus violente avait été sévèrement réprimée par la police en 2008, faisant une dizaine de morts. Le journaliste Vincent Cheynet précise :

« La décroissance commence par le refus de la montée aux extrêmes, elle est une désescalade. Loin d’être un pacifisme angélique, narcissique voire lâche qui refuserait la confrontation, elle commence par le choix courageux de la non-violence. »

En France, suite à la démission de Nicolas Hulot, de nombreux événements s’organisent pour agir en faveur du climat. Serons-nous 3,5% à faire entendre notre voix ?

Image à la une : Benjamin Filarski / Hans Lucas – AFP




Cellulaire et cerveau font-ils bon ménage ?

[Source : Radio-Canada]

La Vérif : cellulaire et cerveau font-ils bon ménage?

Publié le lundi 5 février 2018

Doigts appuyant sur l'écran d'un téléphone cellulaire.

Un adolescent utilisant un téléphone cellulaire.
Photo : Shutterstock/Champion studio

On consacre en moyenne à son téléphone deux heures et demie par jour. Cela représente 38 jours dans une année et 6 ans et demi d’une vie d’adulte. Comprenons-nous vraiment l’effet des téléphones intelligents sur notre cerveau?

Un texte de Vincent Maisonneuve et Nathalie Lemieux

On utilise le téléphone intelligent pour toutes sortes d’excellentes raisons. La preuve, vous nous lisez peut-être sur votre cellulaire et, pour nous, c’est très bien ainsi!

N’empêche, on commence à peine à mesurer l’impact de ces technologies sur nos vies, nos comportements, notre cerveau et nos rapports avec les autres.

Ce qui se dégage des récentes études scientifiques, c’est qu’une utilisation abusive peut :

  • créer une dépendance
  • changer le fonctionnement du cerveau
  • réduire nos capacités cognitives
  • réduire notre capacité de concentration
  • provoquer de l’anxiété
  • affecter la posture et la respiration
  • affecter la qualité du sommeil

1. La dépendance

En octobre 2016, Frontier Psychiatry publiait une revue des différentes études sur la dépendance au cellulaire. En résumé, il y a un consensus scientifique sur l’existence d’une forme de dépendance au téléphone intelligent.

Cette dépendance peut être associée à des épisodes d’insomnie, de stress, d’anxiété et, dans une moindre mesure, de dépression. Les auteurs vont même jusqu’à prétendre que des similitudes existent entre l’utilisation « problématique » du cellulaire et la consommation de tabac et d’alcool.

2. Changer le fonctionnement du cerveau

Le professeur Hyung Suk Seo, spécialiste en neuroradiologie à l’Université de Corée à Séoul, a utilisé la résonance magnétique pour obtenir un portrait du cerveau d’adolescents accros à leur téléphone mobile. Dr Seo constate qu’une exposition soutenue au cellulaire modifie temporairement le fonctionnement des neurotransmetteurs.

3. Réduire les capacités cognitives

En avril dernier, une étude américaine publiée par l’Université de Chicago démontre que la simple présence d’un téléphone intelligent entraîne chez la plupart des individus une réduction des ressources cognitives disponibles. Depuis 10 ans, le cellulaire nous permet d’avoir le monde au bout des doigts.

Cependant, le fait d’avoir en main notre téléphone intelligent accapare une partie de notre cerveau, laissant ainsi moins de ressources disponibles pour d’autres tâches cognitives. La réduction des capacités cognitives est encore plus marquée chez les utilisateurs qui développent une grande dépendance à leur téléphone.

4. Réduire notre capacité de concentration

Toujours à l’Université de Corée, des étudiants ont été soumis à un exercice pour mesurer l’effet des cellulaires sur leur niveau de concentration. La tâche était simple : appuyer sur une touche lorsqu’une lumière jaune s’allume et ne rien faire lorsque la lumière est verte.

Le groupe A n’avait pas droit au cellulaire. Les participants du groupe B devaient placer leur téléphone derrière eux, à l’abri du regard, mais à portée d’oreille. Pendant l’exercice, les chercheurs ont fait vibrer à deux reprises le téléphone des étudiants du groupe B. Résultat : les étudiants du groupe B ont commis plus d’erreurs.

Un contenu vidéo, précédé d’une ou plusieurs publicités, est disponible pour cet article

Le reportage de Vincent Maisonneuve

5. Provoquer de l’anxiété

La professeure Nancy Cheever de l’Université de la Californie a soumis un groupe d’étudiants à une épreuve en apparence plutôt simple à surmonter. Confinés dans une classe, les étudiants devaient éteindre leur cellulaire et rester assis en silence pendant 60 minutes. Après seulement 10 minutes, les étudiants qui utilisaient le plus leur téléphone au quotidien affichaient un niveau d’anxiété allant de modéré à élevé.

Notez qu’au Québec, un rapport publié par la compagnie Rogers démontre que deux personnes sur trois avouent être démunies dès qu’elles sont déconnectées. Dans les cas extrêmes, certains chercheurs vont jusqu’à qualifier le phénomène de phobie. La nomophobie (No Mobile Phobia) est la peur de ne pas avoir son cellulaire et de manquer quelque chose d’important. Notez cependant qu’il ne s’agit pas d’une phobie reconnue en tant que telle.

6. Affecter la posture et la respiration

En 2016, des chercheurs sud-coréens ont mesuré l’impact du cellulaire sur la posture et la respiration. Les 50 participants avaient tous le même âge, le même poids et la même taille. Ils étaient tous non-fumeurs et en parfaite santé. Les membres du groupe A devaient utiliser leur cellulaire moins de quatre heures par jour.

Ceux du groupe B devaient l’utiliser plus de quatre heures durant la journée. L’étude a démontré qu’une utilisation prolongée du cellulaire avait un effet négatif sur la qualité de la posture et les capacités respiratoires.

7. Affecter la qualité du sommeil

Dans un article consacré au problème de sommeil des étudiants américains publié dans le Journal of the National Sleep Foundation, on apprend que 20 % des jeunes adultes américains affirment se faire réveiller plusieurs fois par semaine par une alerte provenant de leur cellulaire. Quelque 47 % d’entre eux avouent se lever régulièrement la nuit pour jeter un oeil sur leur téléphone.

Un contenu vidéo, précédé d’une ou plusieurs publicités, est disponible pour cet article

Entrevue avec Thierry Karsenti

Ce que recommandent les médecins

Les pédiatres canadiens soulignent que la technologie évolue si rapidement qu’il est difficile d’en mesurer l’effet sur le développement des jeunes enfants. C’est pour cela que les médecins recommandent aux parents de limiter le temps d’écran et, surtout, de donner l’exemple à leurs enfants.

  • Il n’est pas recommandé de laisser les enfants de moins de deux ans passer du temps devant des écrans.
  • Chez les enfants de deux à cinq ans, limiter le temps d’écran à moins d’une heure par jour.
  • Maintenir des périodes sans écran, particulièrement lors des repas familiaux et pour faire la lecture.
  • Éviter les écrans au moins une heure avant le coucher, en raison de leurs effets potentiels sur la suppression de la mélatonine. (La mélatonine est surnommée l’hormone du sommeil. Elle est normalement sécrétée en l’absence de lumière. Elle prévient le corps qu’il est temps de dormir.)



Gilets jaunes : le dessous des cartes

La vidéo suivante  présente une perspective approfondie des tenants et aboutissants du mouvement des Gilets jaunes :

https://youtu.be/J18zukKyDZs

Le présent blogue a traité divers sujets en relation, de près ou de plus loin, avec le contenu de cette vidéo dans les articles suivants qui représentent un complément d’information ou de réflexion :




Le capitalisme, basé sur la production par le besoin et la consommation par le désir

La vidéo suivante (lien ci-dessous « La naissance du capitalisme » — durée 10 minutes) expose de manière simple les fondements du capitalisme :

https://www.facebook.com/MonsieurTroll/videos/1369248453104497/

La conférence complète dont est issue la vidéo dure 1 h 10 mn :

https://www.youtube.com/watch?v=fRV-yo5Ii9E

Voir aussi : Amasser ou créer, Ne plus nourrir la Bête




France en ébullition ! Où allons nous ?

[Source : Les moutons enragés]

France en ébullition ! Où allons nous ?

vendredi 4 janvier 2019

Auteur : Voltigeur

Ce n’est qu’une réflexion personnelle et inquiète mais, je la partage avec vous. Peut-être avez vous un avis différent, dites moi. Je me demande chaque jour un peu plus, où va nous mener la politique mondialiste et maintenant totalitaire de Macron. Je vois d’un très mauvais œil, l’intervention de ce que l’on pourrait qualifier à présent de « milice dictatoriale », ces « forces du désordre » à la solde de l’exécutif dont le « méprisant oligarque » a acheté la « fidélité » pour une prime de 300 euros. Jusqu’à quand ? Esaü a bien vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentille…

Je leur rappelle qu’il doivent protéger le peuple dont-ils sont issus. Les ordres anticonstitutionnels qu’ils exécutent sans état d’âme, ne contribuent pas à apaiser les tensions croissantes, bien au contraire.

Notre patrie qui se veut le phare des « droits de l’homme et du citoyen », donnant par la bouche de celui-là même qui bafoue ces mêmes droits, des leçons de démocratie à l’international, bascule dangereusement vers un point de non retour. Il n’a pas l’intention de rapatrier nos soldats des théâtres d’opérations extérieures, aurait-il peur que ceux qui défendent sa politique et la France, quitte à y laisser leurs vies, se rendent compte et n’acceptent pas la dictature de ce Napoléon en papier mâché ?

Le grand débat national promis, risque de ne jamais avoir lieu. À chacune de ses interventions, le locataire de l’Élysée, mauvais gestionnaire d’un pays en faillite pour le peuple, mais très lucratif pour ses privilégiés amis, montre sa déconnexion totale de la réalité. Se contentant de poncifs éculés, d’insultes gratuites et infondées envers ceux qui défendent leurs droits fondamentaux et leur légitime volonté à une vie décente.

N’ayant aucun pouvoir pour interpeler ce sourd congénital, je ne peux que rêver qu’il atterrisse et prenne la décision de nous épargner sa désormais polluante présence ainsi que celle de ses sbires, en donnant sa démission volontairement pour éviter un désastre sanglant que personne ne veut, mais que ses agissements dictatoriaux, appellent de plus en plus fortement.

Éteignez vos télé-mensonges consacrées à la gloire de la macronie, vérifiez vos informations, restez calmes et unis, est le vœu pieux que je peux faire, quand je vois circuler les violentes vidéos du Maïdan en Ukraine comme ICI et ce n’est pas la seule, je crains le pire..

Nous sommes à deux doigts du chaos, ce qui c’est passé en Ukraine est toujours en cours. Depuis quatre ans, c’est misère et désolation pour ce pays. C’est ce qui se passera si un évènement de ce type se déclenche chez nous, car le début sera violent mais la fin restera incertaine et sans garantie.

Je peux aisément comprendre la violence due au désespoir, sans pour cela la cautionner, il faut réfléchir à toutes les options. Que les « illettrés », les « ceux qui ne sont rien », les « fainéants », les « profiteurs » et autres « sans dent » fassent fonctionner leurs synapses et connectent leurs neurones en commun, pour écrire une constitution digne de ce nom. L’intelligence n’est pas l’apanage des « énarques » qui nous ont montré leurs pauvres limites et leur indécent « entre-soi » pour mieux nous trahir.

Je ne vous parlerai pas du RIC en toutes matières et sans discussion, ni du référendum pour sortir du guêpier européen mais, cela doit rester notre priorité absolue, sans cela pas d’avenir.

Volti




Voici tout ce qui ne va pas avec le féminisme dominant.

[Source : Le Grand Soir]

Voici tout ce qui ne va pas avec le féminisme dominant.

Auteur : Caitlin JOHNSTONE

Des médias comme MSNBC et Politico ont fait les manchettes enthousiastes avec des titres comme « Le complexe militaro-industriel est maintenant dirigé par des femmes » et « Comment les femmes ont pris le contrôle du complexe militaro-industriel« . Apparemment, quatre des cinq meilleurs « entrepreneurs » de la défense américaine sont maintenant des femmes, dont je ne me donnerai pas la peine d’apprendre les noms ou d’en rendre compte parce que je m’en fiche.

Ces manchettes sont ridiculisées, et à juste titre, par les critiques de l’état d’esprit au sein de l’establishmentet cette auto-parodie caricaturale du libéralisme d’entreprise. Presque tout dans le libéralisme américain se résume en fin de compte à promouvoir le meurtre de masse, l’exploitation et l’écocide à des fins lucratives tout en brandissant des banderoles « Ouais, Vive la diversité ! » pour que la foule du politiquement correct puisse se sentir bien dans sa peau. Mais le fait que ces histoires existent et ont un auditoire illustre les échecs du féminisme dominant.

Beaucoup d’hommes (et parfois des femmes servilement sectaires) aiment se plaindre du féminisme moderne comme si c’était quelque chose qui blesse les hommes, menace les hommes, diabolise les hommes ou les prive de leur place dans la société ou de tout autre prérogative auquel ils auraient droit. Tout cela n’est que bêtise et caprice d’enfant pour la perte de contrôle des hommes sur les femmes, contrôle qu’ils n’auraient jamais dû avoir, pour commencer ; ce sont des maîtres qui se plaignent de perdre leurs esclaves. Ce n’est pas ça le problème du féminisme dominant. Ce qui ne va pas avec le féminisme dominant est parfaitement illustré dans ce défilé médiatique célébrant l’ascension des femmes au sommet de l’industrie la plus dépravée sur terre.Voir l’image sur Twitter

Le problème que le véritable féminisme cherche à résoudre n’est pas celui du nombre de femmes à la tête des entreprises, ni le fait que les Américains ont refusé en 2016 d’élire une femme pour bombarder, exploiter et opprimer. Le problème a toujours été que nous essayons de valoriser les femmes avec un système de valeurs créé par une poignée d’hommes très puissants. En laissant en place le système de valeurs créé par le patriarcat (c’est-à-dire le capitalisme), nous valorisons maintenant les femmes uniquement pour leur capacité à jouer à des jeux d’hommes. Personne n’est jamais devenu milliardaire en étant mère, même la meilleure mère du monde, et personne ne le sera jamais parce que le capitalisme a été conçu par les hommes, pour les hommes, pour valoriser les qualités des hommes. Ce qui a créé un déséquilibre menaçant pour les espèces parce que l’inégalité fait partie intégrante du système. Dans les années 60, lorsque les hommes ont autorisé à contrecœur les femmes à sortir de leurs cages-foyers, ils l’ont fait à la condition de ne pas changer. Les femmes pouvaient participer au jeu, mais ce sont elles qui devaient changer. Comme d’habitude.

Il est intéressant de revenir à des textes précurseurs comme « The Female Eunuch » de Germaine Greer et de voir combien à l’époque les féministes passaient de temps à réfléchir à la façon dont les femmes pouvaient être payées pour le travail domestique et l’éducation des enfants. Il y a cinquante ans, les féministes voyaient bien comment la violence financière sévissait dans le cadre du mariage parce que les femmes ne sont pas payées pour la majorité de leur travail. Ils comprenaient qu’il fallait corriger cela pour que les femmes puissent un jour être vraiment libres. Si vous n’êtes pas payé, vous ne pouvez pas partir, et si vous ne pouvez pas partir, vous êtes un esclave. Aujourd’hui, et malgré tous les acquis du féminisme, si vous osez suggérer que les femmes soient payées pour avoir des enfants, vous serez raillés. A un moment donné, il fut décidé que, d’accord, très bien, vous pouvez être un faux homme si vous le voulez, mais ne vous attendez pas à être valorisée pour autant. Les hommes ont refusé d’accorder de la valeur au travail des femmes, c’est pourquoi la plus grande partie de ce travail est encore essentiellement de l’esclavage. Ce fut une erreur cruciale et menaçante pour la planète.

En refusant de valoriser les femmes et les compétences qu’elles apportent naturellement, l’humanité a continué à ne pas valoriser le méta travail féminin. Nous avons continué à ne pas valoriser la santé de notre environnement, l’état de notre cohésion sociale, la santé mentale des uns et des autres. En refusant d’accorder une valeur absolue à l’environnement, à la santé, à la solidarité, à la redistribution des biens, au recyclage, à la collaboration et au bonheur, nous renforçons tous leurs contraires.

Beaucoup d’hommes rétorqueront qu’ils sont eux aussi esclaves de la corporatocratie, et c’est vrai. C’est ce que vous obtenez lorsque vous ne changez pas un système de valorisation qui a été créé par des propriétaires d’esclaves pour distraire leurs esclaves de les tuer et pour qu’ils continuent à travailler quand même. C’est ce que vous obtenez quand vous insistez pour que tout le monde change pour s’adapter à un système qui a été créé par le pouvoir pour maintenir le pouvoir en place. Nous rions des peuples autochtones qui ont été bernés à céder de vastes étendues de terres en échange d’une poignée de coquillages, alors que nous mêmes aujourd’hui offrons notre travail, nos terres, nos droits et nos libertés en échange d’une poignée de rectangles de papier.

Le vrai féminisme ne soutient pas que le monde serait mieux loti si les femmes dirigeaient ; passer d’un sexe à l’autre ne changerait pas grand-chose tant que le système actuel d’évaluation des valeurs demeurera en place. Le vrai féminisme soutient que toute l’humanité doit changer son système de valeurs pour un système qui récompense le travail féminin autant que le travail masculin, au lieu de récompenser seulement les femmes quand elles réussissent à gravir l’échelle du paradigme patriarcal.

Lorsque des femmes contrôlent le complexe militaro-industriel, ce n’est pas du féminisme, c’est de la masculinité toxique. C’est le fruit du système de valorisation qui pollue notre air, empoisonne notre eau, remplit les océans de plastique, rase les forêts tropicales et nous rapproche de l’Armageddon nucléaire. Le vrai féminisme, c’est se détourner d’un système de valeurs toxiques qui récompense les sociopathes les plus ambitieux, pour aller vers un système qui valorise l’empathie, la collaboration, l’éducation et la paix.

Caitlin Johnstone

Traduction « tant qu’on accordera plus d’importance à ce que l’on a entre les cuisses qu’entre les oreilles… » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

Source : https://medium.com/@caityjohnstone/this-is-is-that-is-that-is-wrong-wi…

URL de cet article 34344 
https://www.legrandsoir.info/voici-tout-ce-qui-ne-va-pas-avec-le-feminisme-dominant.html




176 000€ de salaire pour l’organisatrice du grand débat

[Source : Insolentiae via Les moutons enragés]

« Non, pas ça ! Pas ça ! Pas ça !! 176 000€ de salaire pour l’organisatrice du grand débat !! » L’édito de Charles SANNAT

par Charles Sannat

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Vous vous souvenez sans doute de notre jeune candidat à la présidentielle, notre Manu (militari ?), devenu entre-temps notre Jupiter, qui hurlait lors d’un de ses meetings « pas ça, pas ça, pas ça »…

Je dois vous avouer que chaque jour, mes bras tombent un peu plus bas, et quand je vois le salaire de celle qui va animer le débat des pauvres gueux que nous sommes, j’ai envie de hurler « pas ça, pas ça, pas ça »…



J’aurais beau dire que moi, je veux bien leur organiser bénévolement leur grand débat genre… pour le bien commun et dans un objectif de concorde nationale, même gratos, ils ne retiendront pas ma candidature !!!

Je rappelle quand même, à toutes fins utiles, à nos fins limiers du Palais que les gilets jaunes, ils n’ont pas une thune, pas de flouze, de kopecks ou de blé. Pas plus d’oseille ou de fric… Les fins de mois sont difficiles, surtout pendant les 30 derniers jours…

Et vous savez quelle est leur dernière idée géniale ?

Filer 176 000 euros par an, soit presque 15 000 boules par mois, à l’organisatrice dudit débat…

Hahahahahahahahaha !!

Je rigole encore d’une telle finesse dans l’analyse qui a présidé à ces choix financiers.

Tenez, lisez et pincez-vous pour y croire :

« La lettre A révèle en effet que Chantal Jouanno va percevoir 176 000 euros de salaire en 2019 pour son poste de présidente de la Commission nationale du débat public, soit une rémunération mensuelle brute de 14 666 euros. C’est donc presque autant qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe, qui perçoivent tous deux des salaires de 15 140 euros bruts par mois à l’Élysée et Matignon. Et c’est plus que les émoluments des membres du gouvernement puisque les ministres touchent 10 093 euros par mois et les secrétaires d’État, 9 559 euros. »

Heu, Monsieur le Président, là, va y avoir un gros malaise !!!

Bon, j’imagine déjà la gueule de la première réunion… « Et toi, avec tes 15 000 boules par mois, tu comprends quoi à ma vie »… Et encore, là, je viens de vous faire une version très soft et politiquement correcte.

De vous à moi, mes copains normands utilisent un vocabulaire disons, comment dire, nettement moins « rond » et susceptible de choquer profondément et durablement cette gente dame qu’est la dame Chantal.

C’est plus « rural », plus direct quoi… voyez… genre noms d’oiseau, machin toussa… L’avantage, c’est qu’au moins vous savez à quoi vous attendre, et que quand le gus en face de vous n’est pas content, eh bien… vous le comprenez sans ambiguïté !!

Pour autant, il ne faut pas que les bobos parisiens réduisent le campagnard à un être bourru ! À la campagne, on reste des gens sympas et très accueillants et même que l’on sait être polis aussi. Je dirais même qu’il y a un côté « vieille France » où la politesse tient une place que l’on a perdue de vue dans les grandes villes où tout se vaut et où plus grand-chose n’a de valeur. C’est aussi le choc de ces deux mondes devenus radicalement différents.

Croyez-moi, la Chantal, il ne faut surtout pas l’envoyer dialoguer avec les gilets jaunes fauchés et gagnant 800 euros par mois, parce que là, ils ont les crocs… Ils sont peut-être sans dents, mais avec beaucoup de mordant, et il est bien sûr évident que cela va très mal se passer !!

Celui qui animera le grand débat doit évidemment le faire sans émoluments, sans salaire, sans gagner quoi que ce soit, et cela ne peut être qu’un engagement volontaire avec uniquement le remboursement des frais (et pas pour 200 euros la note de resto !!).

Je me demande quand même à quoi ils pensent en hauts lieux !

Déjà que ce grand débat part très mal, il ne manquait plus que ce genre d’âneries et là encore, je suis aimable, parce que franchement, de vous à moi, là on atteint le niveau compétition olympique en connerie.

15 000 boules par mois pour aller débattre avec des gilets et des « gillettes » qui se débattent dans la précarité financière chaque jour… c’est du suicide politique en direct !

Faut vraiment être très, très crétin.

C’est confondant.

Consternant.

Les mots me manquent.

Pourtant, il faut apaiser les maux et pour cela, il faut parler avec les mots, plus qu’avec les poings.

La violence survient quand les mots ne sont plus suffisants, quand les mots ne sont plus entendus.

Nous sommes dans un moment où il ne faut pas mettre d’huile sur le feu, où il faut savoir raison garder et garder raison.

Se garder des outrances et tenter de dialoguer autour des complexités et des nécessités de la gestion de notre pays.

Il ne faut plus tenter « d’endoctriner » le citoyen, mais l’inciter à débattre à nouveau, à échanger. Il faut se hurler dessus s’il le faut, se crier nos désaccords ou brailler sur nos différences, on peut même s’invectiver et, pourquoi pas, s’insulter sur un plateau !

Cela ferait tellement de bien à tout ce pays qui s’asphyxie de voir la pensée étouffée depuis trop d’années, et si meugler fait mal aux oreilles, c’est nettement mieux que de nous entre-tuer dans les rues.

La réponse est politique. La réponse est démocratique.

Dans le contexte épidermique actuel, on ne fait pas mener un débat par une personne qui gagne 15 000 euros par mois… Qui aura le courage de prévenir le président ?

Mais quand j’entends ce que j’entends et que je vois ce que je vois, j’ai raison de penser ce que je pense, à savoir qu’il y a de quoi être inquiet.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire charles@insolentiae.com
Pour écrire à ma femme helene@insolentiae.com

Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en œuvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l’approche PEL – patrimoine, emploi, localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »




La reprise du pouvoir !

Merci pour vos travaux si enrichissants.
Voici une petite video ….



A trés bientot dans un nouveau paradigme. A nous de mettre en place ce saut ontologique.

Olivier Charlionet




Point de vue d’un jeune Gilet jaune




Reprenez votre pouvoir 2017 (officiel) – documentaire sur les compteurs intelligents

Vidéo en anglais, mais avec sous-titres possibles en français
(cliquer sur les Paramètres en bas à droite, puis sur Sous-titres)




Alexandre Soljenitsyne : «Les hommes ont oublié Dieu»

«Les hommes ont oublié Dieu» – Le discours de Templeton
par Alexandre Soljenitsyne

Il y a plus d’un
demi-siècle, alors que j’étais encore enfant, je me souviens
d’avoir entendu un certain nombre de personnes âgées offrir
l’explication suivante des grands désastres survenus en Russie: les
hommes ont oublié Dieu; c’est pourquoi tout cela est arrivé.

Depuis près de
cinquante ans, j’ai travaillé sur l’histoire de notre révolution.
Au cours de ce processus, j’ai lu des centaines de livres, recueilli
des centaines de témoignages personnels et j’ai déjà contribué à
huit de mes propres travaux pour nettoyer les décombres laissés par
ce bouleversement. Mais si on me demandait aujourd’hui de formuler
le plus précisément possible la cause principale de la révolution
ruineuse qui a englouti quelque soixante millions de personnes de
notre peuple, je ne saurais le dire plus précisément que de
répéter: les hommes ont oublié Dieu; c’est pourquoi tout cela
est arrivé.

Qui plus est, les
événements de la révolution russe ne peuvent être compris que
maintenant, à la fin du siècle, dans le contexte de ce qui s’est
passé depuis dans le reste du monde. Ce qui émerge ici est un
processus de portée universelle. Et si j’étais appelé à
identifier brièvement le trait principal de tout le vingtième
siècle, je ne pourrais rien trouver de plus précis et concis que de
répéter encore une fois: les hommes ont oublié Dieu.

Les défaillances de la conscience humaine, privée de sa dimension divine, ont été un facteur déterminant dans tous les crimes majeurs de ce siècle.

Les défaillances de la conscience humaine, privée de sa dimension divine, ont été un facteur déterminant dans tous les crimes majeurs de ce siècle. La première de celles-ci est la Première Guerre mondiale, et on peut y retrouver une grande partie de la situation actuelle. C’était une guerre (dont le souvenir semble s’effacer) lorsque l’Europe, débordante de santé et d’abondance, tomba dans une fureur d’automutilation qui ne pouvait que saper sa force pendant un siècle ou plus, et peut-être pour toujours. La seule explication possible de cette guerre est une éclipse mentale parmi les dirigeants européens en raison de leur perte de conscience d’un pouvoir suprême au-dessus d’eux. Seul un aigrissement sans Dieu aurait pu inciter des États prétendument chrétiens à utiliser du gaz toxique, une arme si manifestement au-delà des limites de l’humanité.

Le même type de
défaut, le défaut d’une conscience dépourvue de toute dimension
divine, s’est manifesté après la Seconde Guerre mondiale, lorsque
l’Occident a cédé à la tentation satanique du « parapluie
nucléaire ». Cela revenait à dire : éliminons les
inquiétudes, libérons la nouvelle génération de ses devoirs et
ses obligations, ne faisons aucun effort pour nous défendre, pour ne
rien dire pour la défense des autres ; ne prêtons pas nos
oreilles aux gémissements émanant de l’Est et vivons plutôt à
la recherche du bonheur. Si le danger nous menaçait, nous serions
protégés par la bombe nucléaire ; sinon, laissons le monde
brûler en enfer pour tous nos soucis. L’état pitoyable
d’impuissance dans lequel l’Occident contemporain s’est enfoncé
est en grande partie dû à cette erreur fatale : la conviction
que la défense de la paix ne repose pas sur des cœurs robustes et
des hommes déterminés, mais uniquement sur la bombe nucléaire…

Le monde
d’aujourd’hui a atteint un stade qui, s’il avait été décrit
aux siècles précédents, aurait poussé à crier : « C’est
l’Apocalypse ! »

Pourtant, nous nous
sommes habitués à ce genre de monde ; on s’y sent même chez
soi.

Dostoïevski a
prévenu que « de grands événements pourraient nous arriver et
nous prendre au dépourvu intellectuellement ». C’est
précisément ce qui s’est passé. Et il a prédit que « le
monde ne sera sauvé qu’après avoir été possédé par le démon
du mal ». Qu’il soit réellement sauvé ou non, il faudra
attendre et voir : cela dépendra de notre conscience, de notre
lucidité spirituelle, de nos efforts individuels et conjugués face
à des circonstances catastrophiques. Mais il est déjà arrivé que
le démon du mal, tel un tourbillon, entoure triomphalement les cinq
continents de la terre…

Au moment de la
Révolution, la foi avait pratiquement disparu dans les milieux
éduqués russes ; et parmi les incultes, sa santé était menacée.

Dans son passé, la
Russie a connu une époque où l’idéal social n’était pas la
gloire, ni la richesse, ni le succès matériel, mais un mode de vie
pieux. La Russie était alors plongée dans un christianisme
orthodoxe qui resta fidèle à l’Église des premiers siècles.
L’orthodoxie de l’époque a su protéger son peuple sous le joug
d’une occupation étrangère qui a duré plus de deux siècles,
tout en réprimant en même temps les coups iniques de l’épée des
croisés occidentaux. Au cours de ces siècles, la foi orthodoxe dans
notre pays est devenue partie intégrante du modèle de pensée et de
la personnalité de notre peuple, des formes de la vie quotidienne,
du calendrier du travail, des priorités dans chaque entreprise, de
l’organisation de la semaine et de l’année. La foi était la
force formatrice et unificatrice de la nation.

Mais au 17e siècle, l’orthodoxie russe fut gravement affaiblie par un schisme interne. Au 18e, le pays fut bouleversé par les transformations imposées de force par Pierre, qui favorisèrent l’économie, l’État et l’armée aux dépens de l’esprit religieux et de la vie nationale. Et parallèlement à cette illumination pétrinienne déséquilibrée, la Russie sentit le premier souffle de laïcité ; ses poisons subtils ont imprégné les classes instruites au cours du 19e siècle et ont ouvert la voie au marxisme. Au moment de la Révolution, la foi avait pratiquement disparu dans les milieux éduqués russes ; et parmi les incultes, sa santé était menacée.

C’est encore une
fois, Dostoïevski, qui a tiré de la Révolution française et de
son apparence de haine de l’Église la leçon suivante : « La
révolution doit nécessairement commencer par l’athéisme ».
C’est absolument vrai. Mais le monde n’avait jamais connu
auparavant une impiété aussi organisée, militarisée et
malveillante que celle pratiquée par le marxisme. Dans le système
philosophique de Marx et de Lénine, et au cœur de leur psychologie,
la haine de Dieu est le principal moteur, plus fondamental que toutes
leurs prétentions politiques et économiques. L’athéisme militant
n’est pas simplement accessoire ou marginal à la politique
communiste ; ce n’est pas un effet secondaire, mais le pivot
central.

Les années 1920
en URSS ont été témoins d’un cortège ininterrompu de victimes
et de martyrs au sein du clergé orthodoxe. Deux métropolites ont
été tués, dont l’un, Veniamin de Petrograd, a été élu par le
vote populaire de son diocèse. Le patriarche Tikhon lui-même est
passé entre les mains de la Tchéka-GPU puis est décédé dans des
circonstances suspectes. De nombreux archevêques et évêques ont
péri. Des dizaines de milliers de prêtres, de moines et de nonnes,
poussés par les tchékistes à renoncer à la Parole de Dieu, ont
été torturés, abattus dans des caves, envoyés dans des camps,
exilés dans la toundra désolée du Grand Nord, ou jetés dans les
rues sans nourriture ni abri lorsqu’ils étaient âgés. Tous ces
martyrs chrétiens sont allés indistinctement à leur mort pour la
foi ; les cas d’apostasie étaient rares. Pour des dizaines de
millions de laïcs, l’accès à l’Église était bloqué et il
leur était interdit d’élever leurs enfants dans la Foi : des
parents religieux ont été séparés de leurs enfants et jetés en
prison, tandis que les enfants ont été chassés de la foi par des
menaces et des mensonges. …

Pendant une courte période, alors qu’il avait besoin de rassembler ses forces pour lutter contre Hitler, Staline adopta avec cynisme une attitude amicale envers l’Église. Ce jeu trompeur, poursuivi plus tard par Brejnev avec l’aide de publications de façade et d’autres parures de vitrines, a malheureusement tendance à être pris au sérieux en Occident. Pourtant, la ténacité avec laquelle la haine de la religion est enracinée dans le communisme peut être jugée par l’exemple de son dirigeant le plus libéral, Krouchtchev : bien qu’il ait franchi plusieurs étapes importantes pour étendre la liberté, Krouchtchev a simultanément ravivé l’obsession frénétique du léninisme de détruire la religion.

Mais il y a quelque
chose auquel ils ne s’attendaient pas : dans un pays où les
églises ont été rasées, où un athéisme triomphant s’est
déchaîné sans contrôle depuis deux tiers de siècle, où le
clergé est totalement humilié et privé de toute indépendance, où
ce qui reste de l’Église en tant qu’institution n’est tolérée
que pour des raisons de propagande à destination de l’Occident, où
même aujourd’hui les gens sont envoyés dans des camps de travail
pour leur foi et où, à l’intérieur des camps eux-mêmes, ceux
qui se rassemblent pour prier à Pâques sont enfermés en cellules
punitives — ils ne pouvaient pas supposer que, sous ce rouleau
compresseur communiste, la tradition chrétienne survivrait en
Russie. Il est vrai que des millions de nos compatriotes ont été
corrompus et dévastés spirituellement par un athéisme imposé
officiellement. Pourtant, il reste encore plusieurs millions de
croyants : ce ne sont que des pressions extérieures qui les
empêchent de s’exprimer, mais, comme c’est toujours le cas en
période de persécution et de souffrance, la conscience de Dieu dans
mon pays a atteint une grande acuité et une grande profondeur.

C’est ici que nous voyons l’aube de l’espoir : car, peu importe combien formidablement le communisme se hérisse de chars et de roquettes, peu importe sa réussite à s’emparer de la planète, il est condamné à ne jamais vaincre le christianisme.

L’Occident n’a
pas encore connu d’invasion communiste. La religion reste libre.
Mais l’évolution historique de l’Occident a été telle
qu’aujourd’hui, lui aussi, connaît un assèchement de la
conscience religieuse. Lui aussi a été témoin de schismes
déchirants, de guerres de religion sanglantes et de rancœurs, sans
parler de la vague de laïcité qui, à partir de la fin du Moyen
Âge, a progressivement inondé l’Occident. Cet affaiblissement
progressif depuis l’intérieur est une menace pour la foi qui est
peut-être encore plus dangereuse que toute tentative d’attaquer
violemment une religion de l’extérieur.

Insensiblement,
après des décennies d’érosion progressive, le sens de la vie en
Occident n’a plus été perçu comme une tâche plus noble que la
« poursuite du bonheur », un objectif même garanti
solennellement par les constitutions. Les concepts de bien et de mal
ont été ridiculisés pendant plusieurs siècles ; bannis de
l’usage commun, ils ont été remplacés par des considérations
politiques ou de classe de courte durée. Il est devenu embarrassant
d’affirmer que le mal s’installe dans le cœur de l’homme avant
d’entrer dans un système politique. Pourtant, il n’est pas
considéré comme honteux de faire des concessions quotidiennes à un
mal intégral. À en juger par le glissement de terrain continu de
concessions faites sous les yeux de notre propre génération,
l’Occident glisse inéluctablement vers l’abîme. Les sociétés
occidentales perdent de plus en plus de leur essence religieuse alors
qu’elles livrent inconsidérément leur jeune génération à
l’athéisme. Si un film blasphématoire sur Jésus est présenté
dans tous les États-Unis, réputé être l’un des pays les plus
religieux du monde, ou si un grand journal publie une caricature
éhontée de la Vierge Marie, de quelles autres preuves avons-nous
besoin ? Quand les droits extérieurs sont totalement illimités,
pourquoi devrait-on faire un effort intérieur pour se retenir d’agir
de façon ignoble ?

Ou pourquoi devrait-on s’abstenir de brûler de haine, quel que soit son fondement (racial, de classe ou idéologique) ? Une telle haine est en réalité en train de corroder beaucoup de cœurs. Les enseignants athées de l’Occident élèvent la jeune génération dans un esprit de haine de leur propre société. Au milieu de toute cette vitupération, nous oublions que les défauts du capitalisme représentent les défauts fondamentaux de la nature humaine, autorisant une liberté illimitée ainsi que les divers droits de l’homme ; nous oublions que sous le communisme (et que le communisme crache sous toutes les formes de socialisme modéré, qui sont instables), des défauts identiques se manifestent chez toute personne ayant le moindre degré d’autorité ; alors que tous les autres sous ce système atteignent effectivement « l’égalité », l’égalité des esclaves sans ressources. Ce désir ardent d’attiser les flammes de la haine est en train de devenir la marque du monde libre d’aujourd’hui. En effet, plus les libertés individuelles sont larges, plus le niveau de prospérité ou même d’abondance est élevé — plus cette haine aveugle devient paradoxalement violente. L’Occident développé contemporain démontre ainsi par son propre exemple que le salut humain ne peut être trouvé ni dans la profusion de biens matériels ni dans le simple fait de gagner de l’argent.

Cette haine délibérément nourrie s’étend ensuite à tout ce qui
est vivant, à la vie elle-même, au monde avec ses couleurs, ses
sons et ses formes, jusqu’au corps humain. L’art aigri du XXe siècle
est en train de disparaître à la suite de cette haine laide, car
l’art ne porte aucun fruit lorsqu’il est sans amour. En Orient, l’art
s’est effondré parce qu’il a été renversé et piétiné, mais
en Occident, la chute a été volontaire, déclinant en une quête
artificielle et prétentieuse où l’artiste, au lieu de tenter de
révéler le plan divin, essaie de se mettre lui-même à la place de
Dieu.

Ici encore, nous sommes témoins du seul résultat d’un processus
mondial, l’Est et l’Ouest donnant les mêmes résultats, et encore
une fois pour la même raison: les hommes ont oublié Dieu.

Avec de tels événements planétaires tels que des montagnes, voire
des chaînes de montagnes entières, il peut sembler incongru et
inapproprié de rappeler que la clé première de notre être ou de
notre non-être réside dans chaque cœur humain, dans la préférence
du cœur pour le bien ou le mal spécifique. Pourtant, cela reste
vrai même aujourd’hui, et c’est en fait la clé la plus fiable que
nous ayons. Les théories sociales qui ont tant promis ont démontré
leur faillite, nous laissant dans une impasse. On pouvait
raisonnablement s’attendre à ce que les peuples libres de l’Ouest se
rendent compte qu’ils sont assaillis de nombreux mensonges librement
nourris et ne permettent pas que des mensonges leur soient imposés
aussi facilement. Toutes les tentatives pour trouver une issue au
monde d’aujourd’hui sont vaines si nous ne réorientons pas notre
conscience, en nous repentant, vers le Créateur de tous: sans cela,
aucune sortie ne sera éclairée et nous la chercherons en vain. Les
ressources que nous avons réservées sont trop pauvres pour cette
tâche. Nous devons d’abord reconnaître l’horreur perpétrée
non pas par une force extérieure, ni par des ennemis de classe ou
nationaux, mais par chacun de nous individuellement et par chaque
société. Cela est particulièrement vrai d’une société libre et
très développée, car ici en particulier, nous avons certainement
tout produit nous-mêmes par l’exercice de notre libre arbitre. Dans
notre égoïsme quotidien aveugle, nous nous sommes mis nous-mêmes
la corde au cou.

Notre vie ne consiste pas dans la poursuite du succès matériel,
mais dans la quête d’une croissance spirituelle digne. Notre
existence terrestre toute entière n’est qu’une étape
transitoire dans le mouvement vers quelque chose de plus haut, et
nous ne devons pas trébucher et tomber, nous ne devons pas non plus
nous attarder stérilement sur un échelon de l’échelle. Les lois
matérielles n’expliquent pas à elles seules notre vie ni ne la
dirigent. Les lois de la physique et de la physiologie ne révéleront
jamais la manière indiscutable par laquelle le Créateur participe
de façon constante, jour après jour, à la vie de chacun de nous,
en nous accordant sans relâche l’énergie de l’existence; quand
cette assistance nous quitte, nous mourons. Et dans la vie de notre
planète entière, l’Esprit divin se déplace sûrement avec pas
moins de force: nous devons le saisir dans notre heure sombre et
terrible.

Aux espoirs inconsidérés des deux derniers siècles, qui nous ont
ramenés à l’insignifiance et nous ont menés au bord de la mort
nucléaire et non nucléaire, nous ne pouvons proposer qu’une
recherche résolue de la main chaleureuse de Dieu, que nous avons
dédaignée de manière si irréfléchie et insouciante. C’est
seulement ainsi que nous pourrons ouvrir les yeux sur les erreurs de
ce malheureux XXe siècle et que nos organisations pourront les
corriger. Il n’y a rien d’autre à quoi se raccrocher dans le
glissement de terrain: la vision combinée de tous les penseurs des
Lumières ne vaut rien.

Nos cinq continents sont pris dans un tourbillon. Mais c’est lors
de telles épreuves que se manifestent les plus grands dons de
l’esprit humain. Si nous périssons et perdons ce monde, la faute
en sera la nôtre.

[Alexandre Soljenitsyne, «Impiété: le premier pas vers le goulag». Conférence du prix Templeton, 10 mai 1983 (Londres).]




Le féminisme est une maladie et la masculinité est en le remède.

[Source : Le Saker Francophone]

Le
féminisme est une maladie


et la masculinité est en le remède. [NdNM: en conjonction avec la féminité]


Par Brandon Smith − Le 25 janvier 2018 − Source Alt-Market.com


De
nos jours, il semble que tout le monde jusqu’à la grand-mère
gender-fluide a une vision 
« profonde » de
l’esprit et du monde des hommes. Les médias parlent des hommes et
de la masculinité avec des tons aigus de peur mêlés de mépris,
comme si nous étions une dangereuse anomalie génétique aberrante
qui doit être étudiée sous un microscope spécial qui protégera
l’observateur d’être influencé par nos phéromones
vitrioliques. Le problème est que la plupart de ces 
« experts » de
la virilité ne sont pas du tout des hommes, ou que leurs
observations du comportement masculin sont teintées de ressentiments
profondément enracinés. C’est-à-dire qu’ils ne sont guère
objectifs.

J’ai récemment lu un article de The Atlantic intitulé « La psychologie a une approche plus saine pour bâtir des hommes en meilleure santé ». Écrit peu de temps après l’échec embarrassant de la campagne publicitaire « Masculinité toxique » de Gillette, je suppose que The Atlantic, comme beaucoup d’autres médias grand public, tente de rallier les troupes de gauche pour défendre un partenaire idéologique dans ce crime. YouTube lui-même a aidé Gillette en supprimant les pouces négatifs du décompte des votes de la vidéo, ce qui prouve que YouTube (propriété de Google) n’est pas une entreprise mais une machine de propagande, pure et simple.

Comme je l’ai noté dans des articles précédents sur la psychologie non seulement des globalistes, mais aussi des idiots utiles de la gauche politique qu’ils aiment exploiter, ce genre de personnes présentent souvent plusieurs des traits des sociopathes narcissiques. J’ai observé que les sociopathes narcissiques ont tendance à venir en aide aux autres sociopathes narcissiques lorsqu’ils font face à leurs dévoilements ou à des poursuites. Ils ne sont pas aussi isolés les uns des autres que beaucoup le supposent. En fait, ils « s’organisent » et agissent pour s’entraider tant qu’ils en tirent un avantage mutuel. Si un vampire est traqué par les villageois avec leurs fourches, ils savent que TOUS les vampires pourraient éventuellement être pourchassés.

Il
n’y a rien de particulier dans l’analyse de The
Atlantic
 sur
les hommes ; elle ne fait que régurgiter toutes les idées fausses
et les erreurs typiquement féministes, mais plus subtilement et
d’une manière qui pourrait sembler « rationnelle » aux
personnes non-éduquées.

Je
demande aux lecteurs d’étudier l’article, car c’est un exemple
parfait du genre de propagande avancée à laquelle les hommes sont
confrontés : Le dangereux mélange de pseudoscience et de cultisme.
Il se présente comme un article scientifique, mais n’a aucun
fondement scientifique. Il se présente comme juste tout en étant
idéologiquement biaisé à l’extrême. Cette propagande agit comme
si elle voulait « aider » les
hommes tout en les traitant comme si ils souffraient d’une maladie
mentale appelée « masculinité
traditionnelle »
.

Le fait est que le féminisme lui-même est tellement déconnecté de la réalité observable que presque tous les points de vue adoptés par le mouvement chancelant sont exactement le contraire de la vérité. Souvent, c’est par dessein. Ces personnes ne sont pas intéressées à être scientifiquement ou moralement correctes autour d’un argument, elles veulent seulement « gagner » au sujet d’un argument par tous les moyens nécessaires. La méthode de débat et de révolution du Gardien de la gauche Saul Alinsky a toujours été de supprimer toute morale et tout principe lorsqu’il s’agissait de promouvoir une idéologie. Le but est de calomnier votre adversaire de la manière la plus efficace, même si la calomnie est entièrement frauduleuse, tout en évitant à tout prix les faits si les faits ne sont pas en votre faveur.

Cela
dit, je pense aussi que les guerriers de la justice sociale se sont
tellement plongés dans leur culte et le zèle qu’ils y mettent
qu’ils ont vraiment perdu de vue le monde réel et les preuves
concrètes. Dans bien des cas, ils ne comprennent même pas que les
mensonges qu’ils promeuvent repoussent le public plutôt que de
l’endoctriner. Cela fonctionne à notre avantage ; leurs illusions
sont à notre avantage, pour l’instant. Mais les illusions peuvent
être puissantes, et elles peuvent parfois prendre une vie en main.
Et si un jour, les mensonges sur les hommes et la masculinité
s’enracinaient à tel point que notre société serait prise de
force par une religion anti-homme ?

Eh
bien, nous pouvons déjà voir certains des dégâts faits
aujourd’hui. Alors, c’est quoi ces mensonges sur la masculinité
? Pourquoi ne pas commencer par le titre suggestif et le contenu
manipulateur de l’article sur The
Atlantic

Les
hommes doivent être 
« construits » ou « modelés » ?

Le
culte de la justice sociale est obsédé par le modelage de la
société. Il ne s’agit pas seulement de façonner l’opinion
publique à grande échelle, mais de façonner chaque individu selon
une norme idéologique spécifique – un engrenage parfait dans
une machine parfaite. Ils veulent le contrôle total du spectre de
l’esprit des gens et ils feraient n’importe quoi pour l’obtenir.
Le problème est que les hommes ne sont pas « construits »,
ils naissent. Il n’y a pas de « masculinité
traditionnelle »
,
il n’y a que la masculinité biologique.

Le cerveau des hommes et des femmes est différent. C’est un fait biologique. Nous ne sommes pas seulement différents en termes d’effets hormonaux, mais notre cerveau fonctionne différemment au niveau neurologique. La cabale de la justice sociale consacre énormément de temps et d’énergie à tenter de nier les réalités génétiques à l’aide d’une pseudo-science présentée comme factuelle. Un petit conseil pour les féministes : Si un groupe entreprend une étude avec un résultat préconçu à l’esprit, alors son étude n’est en aucun cas scientifique.

Les
traits masculins sont le produit de nos impératifs biologiques. Ces
impératifs se manifestent psychologiquement chez la majorité des
hommes comme un désir de protéger, de fournir et de laisser un
héritage durable. Ces normes masculines sont principalement innées,
elles sont le produit de millions d’années d’évolution, et non
un produit arbitraire de la « société » comme
le prétendent les féministes. La masculinité a toujours été une
nécessité de survie pour l’humanité, c’est pourquoi elle
existe.

Ce
n’est que depuis une trentaine d’années que la virilité
biologique a soudainement été traitée comme une anomalie, ou
contre nature.

Les
mécanismes masculins sont des 
« constructions
sociales »
 ?

Les pulsions biologiques inhérentes à la plupart des hommes conduisent à certains comportements : Par exemple, nous avons tendance à être plus susceptibles que les femmes de prendre des risques qui mettent notre vie en danger ou qui changent notre vie, ce qui signifie que nous pouvons faire quelque chose d’assez stupide, ou que nous pouvons faire quelque chose de plutôt brillant qui améliore notre monde pour de nombreuses années à venir. Beaucoup d’hommes sont constamment en train de jouer dans tous les aspects de la vie ; les femmes, pas tant que ça. Leur plus grand pari dans la vie est généralement l’homme avec qui elles choisissent de la passer.

Pour
faire survivre leur héritage génétique, les hommes cherchent
souvent à construire une meilleure « souricière ».
Ils veulent créer quelque chose sur lequel ils peuvent mettre leur
empreinte et dire « J’ai
ajouté au monde, je l’ai amélioré, souvenez-vous de moi… ».
 Les
femmes sont plus enclines biologiquement à développer leur héritage
par l’éducation des enfants et de la famille (d’où
cette« horloge
biologique »
 dont
nous entendons souvent parler).

Les
hommes désirent aussi une famille, mais d’abord et avant tout dans
le sens du maintien de leur lignée génétique. La préoccupation
pour le sexe a été présentée comme l’une des « offenses » qui
définissent les hommes en général, mais biologiquement, les hommes
sont conçus pour transmettre, et franchement, c’est une nécessité.

Les taux de testostérone chez les hommes à l’Ouest sont en forte baisse depuis au moins les 30 dernières années. La source de ce problème fait l’objet d’un débat, mais je signale que les médicaments psychotropes comme les antidépresseurs sont bien établis comme étant des tueurs de testostérone. La Ritaline, prescrite aux garçons par millions aujourd’hui pour le TDAH afin de supprimer ce qui pourrait autrement être décrit comme un comportement hyperactif masculin normal, a également été associée dans certaines études à une réduction de la testostérone et à une interférence dans la puberté. Enfin, les opioïdes ont également été identifiés comme responsables de la réduction de la testostérone. Alors que les États-Unis sont plongés dans une crise d’opioïdes, est-il étonnant que les garçons aient tant de mal à se transformer en hommes ?

Je
citerais l’idéal féministe de contrôler le comportement masculin
(souvent avec des drogues) comme faisant partie du problème.
Combinez cela à la diabolisation de la masculinité dans la société
et vous avez une recette pour l’effondrement de la civilisation
telle que nous la connaissons. Les résultats deviennent très
visibles.

Alors que la propagande féministe présente souvent les femmes comme les nouvelles égéries de la « transmission » et les arbitres de toute activité sexuelle à notre époque moderne (le mensonge du renversement des rôles), les résultats sur des hommes moins confiants et agressifs deviennent évidents. En Occident et dans des pays comme le Japon où l’influence occidentale est forte, l’admonestation de la virilité masculine a apparemment eu des conséquences extrêmes. La population n’est plus reconstituée et certains pays connaissent même des déclins abrupts.

Dans
les sociétés où l’idéologie de gauche a produit un féminisme
militant ainsi qu’un socialisme économique, l’ironie des
conséquences ne peut être niée. Dans le socialisme, une population
vieillissante a besoin d’un remplacement de plus en plus important
par des jeunes afin de soutenir économiquement ceux qui prennent
leur retraite, mais la réduction de la population a créé un vide
croissant dans ce cadre socialiste. En réponse, les gauchistes de
ces pays ont suggéré une immigration massive pour résoudre le
problème. Pourtant, une grande partie de cette immigration provient
de cultures orientales qui ont des croyances totalement contraires
aux idéaux féministes.

La
dérision féministe sur la masculinité les a amenées à importer
les « cultures
du viol »
dont
elles accusaient à l’origine les hommes occidentaux d’être les
perpétrateurs. C’est normal d’en rire, je sais que je devrais.

Ce
n’est que dans un cadre politiquement socialiste et collectiviste
que les gens peuvent survivre sans une présence masculine forte.
Supprimez une économie de consommation où la production a été
mise de côté, supprimez les programmes d’aide sociale et
d’admissibilité, supprimez l’État fournissant une aide sociale
extrême et forcez les gens à être autonomes, et toutes ces
absurdités féministes iront directement à la poubelle. Lorsque le
système ne fournit plus tous les services, les gens se tournent
toujours vers les hommes et la masculinité pour sauver la situation.

La
masculinité est malsaine ?

Les
faits suggèrent que nous devrions renverser complètement cette
affirmation et dire que la masculinité est entièrement naturelle et
que le féminisme est malsain. Le féminisme est une maladie, et la
masculinité est le remède. [Avec
la féminité, NdT].

Comme
nous l’avons mentionné plus haut, contrairement au féminisme, la
masculinité n’est PAS une construction sociale ou une idéologie,
c’est une réalité biologique inhérente. Ce que les féministes
présentent souvent comme des comportements « malsains » dans
la masculinité sont simplement fabriqués ou exagérés, et je parle
d’une perspective occidentale en particulier.

Alors que les hommes sont conçus pour être plus agressifs sexuellement, il n’y a pas de « culture du viol » dans la société occidentale. Nulle part dans le monde occidental, le viol n’est considéré comme acceptable. Il n’est protégé par la loi nulle part. Le mouvement #MeToo est une autre initiative de propagande qui vise à isoler des actions criminelles de quelques hommes choisis et à les généraliser à TOUS les hommes et à la masculinité en général. Le mensonge de la culture du viol est promu par des statistiques fausses et truquées. Le fait qu’une grande partie des abus sexuels signalés sont perpétrés par des femmes est également ignoré. Il est clair que le viol n’est pas le domaine exclusif de la masculinité.

Au-delà
du mensonge selon lequel « tous
les hommes violent »
,
l’énergie masculine et l’agressivité sont réprimandées comme
laides et perturbatrices. Tout le monde sait bien sûr que les hommes
sont des sauvages.  Mais après une longue journée de viols,
comment pourrions-nous avoir l’énergie de sortir à la recherche
d’un approvisionnement régulier en bagarres ? Apparemment, nous le
faisons selon les féministes, et nous encourageons nos fils à faire
de même, ce qui perpétue le cycle de violence qui sévit dans le
monde.

En
vérité, l’agressivité masculine est canalisée dans de
nombreuses choses saines qui aident la société. L’avantage
concurrentiel pousse les hommes à accomplir plus – à
réussir. Et même si, dans certains cas, il peut s’agir d’une
poursuite égoïste, d’autres en profitent encore, car les hommes
continuent à produire et à construire. En termes de violence
physique, les hommes sont biologiquement évolués pour protéger et
pourvoir aux besoins des autres. Le problème n’est pas les hommes
ou la masculinité, mais une minorité d’hommes ET de femmes avec
des tendances narcissiques et sociopathes inhérentes.

À moins
que je n’aie manqué quelque chose, le monde est encore un endroit
très dangereux à cause d’une minorité de psychopathes. Les
hommes à caractère protecteur seront toujours nécessaires pour se
défendre contre une telle criminalité. Le féminisme cherche en
fait à diminuer les traits très masculins qui rendent la société
plus sûre et plus équilibrée.

La
masculinité est le remède

Le monde occidental dans son ensemble est en train de devenir un endroit très malheureux. Le suicide masculin est en hausse, mais n’oublions pas à quel point le féminisme nuit aussi aux femmes. Alors que les hommes sont plus susceptibles de réussir à se suicider, les femmes sont plus susceptibles de faire des tentatives. Même dans le sillage du mouvement pour les droits des femmes, le bonheur des femmes n’a cessé de chuter.

Je
dirais que c’est en fait le féminisme et le culte de la justice
sociale qui ont causé la misère des deux sexes en les éloignant de
leur rôle biologique. Les hommes ne sont plus censés être des
pourvoyeurs et des protecteurs, et leur énergie naturelle est
attaquée comme destructrice pour la société. Les femmes ne sont
plus censées nourrir les gens avec des instincts de nidification et
un désir d’enfants ; elles sont censées abandonner tout cela pour
assumer les rôles des hommes. La perte de nos impératifs
biologiques nous conduit à la dépression, au suicide et à la chute
de notre civilisation.

La
seule solution qui me vient à l’esprit est que les hommes
recommencent à se comporter comme des hommes, qu’ils s’organisent
même autour de la masculinité et qu’ils s’appuient mutuellement
dans leurs efforts pour atteindre leurs objectifs. Nous devons
revenir à nos racines en tant que producteurs, fournisseurs,
constructeurs et protecteurs et nous devons faire en sorte de le
faire pour les bonnes raisons plutôt que pour celles que nous donne
l’establishment.

Si
vous-vous demandez pourquoi de nombreux gouvernements se sont
intéressés aussi activement à soutenir les objectifs féministes
et, dans certains cas, à transformer leur idéologie en loi,
considérez ceci :

La
masculinité peut être indépendante, indisciplinée et agressive.
Une société dans laquelle la masculinité prospère est une société
plus difficile à gouverner. Une société qui a fait de la
masculinité un tabou serait plus facile à dominer. Les
gouvernements socialistes en particulier soutiennent le féminisme
parce qu’il sert leurs intérêts – maintenir les gens
dociles et dépendants pour que l’élite dirigeante soit toujours
sûre dans ses positions de pouvoir.

Mais que se passerait-il si la masculinité était à nouveau célébrée ?  Et si les hommes s’organisent comme les féministes sont organisées en groupes qui favorisent la résurgence de la masculinité en tant qu’élément naturel d’une société équilibrée ? Cela pourrait aider non seulement les hommes, mais aussi les femmes qui ont été infantilisées à tort par le mouvement féministe pendant des décennies. Et si la politique victimaire était finalement et complètement abandonnée comme une blague sans humour ou un mème ayant largement passé son apogée ? Ce serait un véritable cauchemar pour les féministes et un remède potentiel qui pourrait éventuellement inverser les dommages causés par leur idéologie.

Brandon Smith

Traduit par Hervé, relu par Cat pour le Saker Francophone




La Russie et l’Europe face à la décadence des valeurs

[Source : Polemia]

[Par Yvan Blot]

La Russie et l’Europe face à la décadence des valeurs

Le problème des valeurs

Les valeurs ne sont pas une connaissance. Le vrai, le bien et le beau sont des objectifs pour l’action. Leur origine n’est pas la création par un petit père des peuples, ou par une commission interministérielle mais elle est immémoriale.   L’Europe et la Russie partagent des valeurs communes parce qu’elles sont issues de la même civilisation, issue de la Grèce et de Rome, transfigurées par le christianisme. Refuser que l’Europe soit « un club chrétien », comme l’ont dit plusieurs politiciens comme Jacques Delors ou le premier ministre turc Erdogan, revient à nier l’identité historique de l’Europe.

Les valeurs montrent leur importance sociale à travers leurs fruits. Le meurtre ou la malhonnêteté ne sont pas généralisables. La société s’effondrerait. L’honnêteté ou le respect de la vie sont généralisable. Le fait d’avoir des enfants aussi. C’est le signe qu’on est en présence de valeurs authentiques.

Le problème des valeurs est qu’elles ne sont pas issues de la raison comme l’ont montré des philosophes comme Hume ou le prix Nobel Hayek. Elles se situent entre l’instinct et la raison. Le 18esiècle européen avec son culte de la raison et son éloge de la libération de la nature, donc des instincts, a été une catastrophe pour les valeurs. La raison, cette « crapule » comme disait Dostoïevski, a servi à justifier les instincts. Or les hommes ont une vie instinctive chaotique à la différence des animaux. L’homme a par nature besoin des disciplines de la culture, de la civilisation, comme l’a écrit l’anthropologue Arnold Gehlen. Du 18e siècle à nos jours, on a assisté en Occident à la destruction des valeurs traditionnelles issues du christianisme et du monde gréco-romain. Quatre faux prophètes ont joué un rôle majeur : Voltaire, Rousseau, Marx et Freud. Au 20e siècle, les idéologies scientistes totalitaires ont provoqué des meurtres de masse au nom de la raison.

Plus récemment, la révolution culturelle des années soixante, partie des universités américaines, a affaibli nos valeurs de façon décisive avec des slogans tels qu’« il est interdit d’interdire » ou qu’« il n’existe pas d’hommes et de femmes mais des choix subjectifs d’orientation sexuelle ».

Le fait est que le nombre de crimes et de délits en France resté stable autour de 1, 5 millions d’actes entre 1946 et 1968  a monté depuis lors au chiffre de 4,5 millions. Le record des prisonniers est détenu de loin par les Etats-Unis d’Amérique où le nombre de meurtre par habitant est quatre fois celui de la France. Face à cette situation, les gouvernements n’ont guère réagi sauf celui de la Russie.

Si l’on reprend les quatre causes d’Aristote matérielle, formelle, motrice et finale, on a quatre groupes de valeurs culturelles qui sont le socle de la civilisation et de la société, on a les valeurs comme normes obligatoires incarnées par l’Etat et le droit, on a les valeurs familiales qui s’étendent aussi à l’économie et enfin les valeurs spirituelles incarnées par les religions. Dans quelle situation sommes-nous par rapport à ces quatre groupes de valeurs ? L’utilitarisme américain qui réduit l’homme à une matière première de l’économie remet en cause beaucoup de nos valeurs traditionnelles.

Les valeurs culturelles et morales

L’Europe et la Russie ont dans ce domaine un héritage majeur, celui de l’Empire romain et des anciens Grecs. Il s’agissait de la « paidéia » (παιδεία), l’éducation de l’homme afin qu’il devienne « beau et compétent » de corps et d’âme (καλὸς κἀγαθός). D’où la recherche de l’excellence morale par l’exemple des grands hommes de l’histoire. Cette éducation humaniste, qui était aussi bien catholique que laïque en France, a été reniée. On cherche à former des techniciens et des commerciaux sans culture générale et non des citoyens autonomes. L’homme doit devenir un simple rouage de la machine économique comme l’a montré le philosophe Heidegger. On assiste à un effondrement de la culture générale et de la lecture. En même temps, le sens moral s’affaiblit, à commencer chez les élites car « c’est toujours par la tête que commence à pourrir le poisson ».

Au nom des droits de l’homme, on sape la morale traditionnelle car on ignore la nature véritable de l’homme. Celui-ci a trois cerveaux, reptilien pour commander les instincts, mammifères pour l’affectivité (mesocortex) et intellectuel et calculateur (neocortex). En Occident, le cerveau affectif qui commande le sens moral n’est pas favorisé : il est considéré comme réactionnaire ! La morale est réactionnaire ! Seuls sont promus le cerveau reptilien (les instincts) et le cerveau calculateur (intelligence) mis au service du reptilien. Cela donne des personnalités au comportement déréglé comme un ancien directeur du FMI. Plus gravement, cette dégénérescence a produit aussi les criminels comme Hitler ou Pol Pot ! La raison au service de l’agression reptilienne, c’est la barbarie !

Il faut réaffirmer l’importance de la morale, notamment civique, laquelle n’est pas fondée sur la raison mais sur des traditions que l’on acquiert avec l’éducation du cœur, comme l’a toujours affirmé le christianisme. C’est essentiel pour l’Europe comme pour la Russie. Nous partageons l’idéal de la personne qui recherche l’excellence, idéal issu des anciens Grecs, de l’empire romain et du christianisme.

L’offensive contre les valeurs familiales

A partir de mai 1968  pour la France, les valeurs familiales se sont effondrées. Le mot d’ordre de mai 68  était « jouir sans entraves » comme disait l’actuel député européen Daniel Cohn Bendit accusé aujourd’hui de pédophilie. Depuis les années soixante dix, un courant venu des Etats-Unis, la théorie du genre, affirme que le sexe est une orientation choisie. Le but est de casser le monopole du mariage normal, hétérosexuel. Depuis les mêmes années, la natalité s’effondre dramatiquement en Europe. L’Europe ne se reproduit plus et sa démographie ne se maintient en quantité que par l’immigration du tiers monde. Le tissu social se déchire par les échecs familiaux et par l’immigration de masses déracinées. La France favorise la gay pride, autorise le mariage gay et réduit les allocations familiales. Par contre, la Russie créé pendant ce temps une prime de 7700 euros à la naissance à partir du deuxième enfant, et crée une fête officielle de l’amour de la fidélité et du mariage avec remises de décoration.

Une idéologie venue des Etats-Unis affirme le choix de vie « childfree » (libre d’enfants) opposé à « childless » sans enfants par fatalité. Avec une telle idéologie, l’Europe contaminée est en danger de mort démographiquement. Ce  fut le cas de la Russie après la chute de l’URSS  mais le redressement s’affirme depuis trois ans environ.

Il faut aussi lier les valeurs familiales et celles de la propriété et de l’entreprise. Dans le passé, la famille était la base de l’économie. Le système fiscal français démantèle la propriété et empêche les travailleurs d’accéder à la fortune par le travail. On sait grâce aux exemples allemand et suisse que les entreprises familiales sont souvent les plus efficaces et les plus rentables.  Or on est dans une économie de « managers » de gérants qui cherchent le profit à court terme pour des actionnaires dispersés. L’Etat est aussi court termiste dans sa gestion et s’endette de façon irresponsable, droite et gauche confondues. Une société sans valeurs familiales est aussi une société tournée vers le court terme, qui se moque de ce qu’elle laissera aux générations futures. Là encore, l’Europe pourrait s’inspirer de la récente politique familiale russe et la Russie avec son faible endettement est un bon contre-exemple par ailleurs.

La crise des valeurs nationales.

Le socialiste Jaurès disait : « les pauvres n’ont que la patrie comme richesse » : on cherche aujourd’hui à leur enlever cette valeur. La patrie repose sur un certain désintéressement des hommes : mourir pour la patrie fut un idéal de la Rome antique à nos jours. La marginalisation des vocations de sacrifice, celle du soldat et celle du prêtre n’arrange rien. La classe politique est gangrenée par l’obsession de l’enrichissement personnel. La patrie est vue comme un obstacle à la création de l’homme nouveau utilitariste et sans racines.

En outre en France surtout, on a cherché à dissocier le patriotisme de l’héritage chrétien, ce qui est contraire à tout ce que nous apprend l’histoire. L’Eglise dans beaucoup de pays d’Europe a contribué à sauver la patrie lorsque celle-ci notamment était occupée par l’étranger.

La patrie, du point de vue des institutions politiques, est inséparable de la démocratie. Or en Europe à la notable exception de la Suisse, on vit plus en oligarchie qu’en démocratie. Ce n’est pas nouveau. De Gaulle dénonçait déjà cette dérive. Il faut rétablir une vraie démocratie,  au niveau national comme de l’Union européenne, organisation oligarchique caricaturale, et ré enseigner le patriotisme aux jeunes pour retisser un lien social qui se défait.

La marginalisation des valeurs spirituelles

L’Europe comme la Russie sont issues d’une même civilisation issue de l’Empire romain et du christianisme. Le christianisme est unique en ce qu’il est une religion de l’incarnation, du Dieu fait homme pour que l’homme puisse être divinisé comme l’ont dit Saint Athanase en Orient et saint Irénée en Occident. Le christianisme met donc l’accent sur le respect de la personne humaine que l’on ne peut séparer des devoirs moraux.

Cet équilibre est rompu avec l’idéologie des droits de l’homme où les devoirs sont absents. Dostoïevski, cité par le patriarche russe Cyrillel II  a montré que la liberté sans sens des devoirs moraux peut aboutir à des catastrophes humaines. De même l’égalité sans charité débouche sur l’envie, la jalousie et le meurtre comme les révolutions l’ont montré. Quant à la fraternité, sans justice, elle débouche sur la constitution de mafias, qui sont des fraternelles mais réservées aux mafieux  au détriment des autres.

L’égalité en droit des différentes religions n’est pas en cause. Mais il n’y a rien de choquant à reconnaître le rôle du christianisme dans notre histoire commune et à en tirer des conséquences pratiques. Comme l’a dit l’ancien président Sarkozy, un prêtre peut être plus efficace pour redonner du sens moral et retisser le tissu social que la police ou l’assistance sociale. Il en appelait à une laïcité positive, non anti-religieuse.

Là encore, la Russie tente une expérience intéressante qu’il ne faut pas ignorer de collaboration entre l’Etat et l’Eglise. La destruction du rôle public des Eglises a mené au totalitarisme, à un Etat sans contrepoids moral ; il ne faut pas l’oublier.

Redressement culturel et démocratie authentique

Qui pousse en Occident à l’effondrement des valeurs traditionnelles ? Ce n’est certes pas le peuple mais plutôt les élites profitant de leur pouvoir oligarchique, médiatique, financier, juridique et en définitive politique sur la société. Si on faisait un référendum sur le mariage gay, on aurait sans doute des résultats différents du vote de l’Assemblée Nationale.

Ce qui caractérise l’Europe d’aujourd’hui est une coupure croissante entre les élites acquises à la nouvelle idéologie pseudo religieuse des droits de l’homme et le peuple attaché aux valeurs traditionnelles de la famille, de la morale classique et de la patrie.

Ce fossé, par contre, existe moins, semble-t-il en Russie où le président et le gouvernement reflètent bien la volonté populaire, quitte à être critiqués par quelques oligarchies occidentalisées. C’est pourquoi je pense, contrairement à une idée reçue, que la Russie d’aujourd’hui est sans doute plus démocratique que la plupart des Etats européens car la démocratie, c’est d’abord le fait de gouverner selon les souhaits du peuple. En Occident, les pouvoirs sont manipulés par des groupes de pression minoritaires. Ils négligent la volonté du peuple et la preuve en est qu’ils ont peur des référendums.

La démocratie russe est jeune mais est-ce un défaut ? Une démocratie trop vieille peut être devenue vicieuse et décadente, et perdre ses vertus démocratiques d’origine pour sombrer dans l’oligarchie. La Russie est donc peut-être plus démocratique car plus proches des valeurs du peuple que nos oligarchies occidentales dont de puissants réseaux d’influence souhaitent changer notre civilisation, la déraciner, créer de toutes pièces une morale nouvelle et un homme nouveau sans le soutien du peuple. Démocrates d’Europe et de Russie ont en tous cas un même héritage culturel à défendre et à fructifier face à ces réseaux.

Face au déclin des valeurs, déclin surtout importé d’Amérique depuis les années soixante, il appartient donc à l’Europe et à la Russie de faire front commun pour défendre les valeurs de la nation, de la démocratie, de la culture classique avec son héritage chrétien. Comme disait De Gaulle, il faut s’appuyer sur les peuples d’Europe de ‘Atlantique à l’Oural, ou plutôt à Vladivostok. Il a écrit dans les Mémoires de guerre : «  Les régimes, nous savons ce que c’est, sont des choses qui passent. Mais les peuples ne passent pas ». J’ajouterai qu’il en est de même de leurs valeurs éternelles car elles sont inscrites dans la nature humaine et dans la transcendance ».

Yvan Blot
(Institut de la démocratie et de la coopération, 10 juin 2013)

Source :
Metapo Info
http://metapoinfos.hautetfort.com




« L’oligarchie au pouvoir » de Yvan Blot

[Source : Polémia]

[Présentation de Henri Dubost]

« L’oligarchie au pouvoir » de Yvan Blot

Sous une apparence de démocratie, le pouvoir réel est en fait oligarchique, c’est-à-dire dans les mains d’un petit groupe d’individus. Ce pouvoir vacille : les pôles de résistance de la société civile s’affirment de jour en jour. En dernier ressort, seule la démocratie directe pourra délivrer les Français de l’oligarchie. Telle est la triple thèse d’Yvan Blot dans cet ouvrage roboratif que nous fait découvrir Henri Dubost avec beaucoup d’élégance.

Défiance du peuple, défiance envers le peuple

Si, selon Aristote, l’aristocratie (gouvernement des meilleurs pour le bien commun) dérive nécessairement en oligarchie (gouvernement de quelques-uns pour leur bien personnel), force est de constater que la démocratie (idéalement « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », selon la formule d’Abraham Lincoln) est paradoxalement également sujette aux mêmes dérives oligarchiques. En France, mais aussi dans de nombreux pays occidentaux, on constate une méfiance croissante du peuple à l’encontre du système politique et des instruments de contrôle de l’opinion publique, médias et instituts de sondages. Il y a dix ans, les Français accordaient la note de 4,7 sur 10 à leur système politique ; elle n’est plus que de 3,7 sur 10 dans l’enquête de Bréchon et Tchernia de 2009, relève Yvan Blot. Si 73% des Français ont une image positive de l’armée et de la police, en revanche le parlement, bien qu’élu, ne recueille que 45% de bonnes opinions et les politiques ,18% ! Quant aux médias, 68% de nos concitoyens les considèrent comme « peu ou pas indépendants ». Des scores obtenus, il faut le remarquer, avant la nauséabonde saga Strauss-Kahn, le scandale Karachi ou encore les révélations des pléthoriques mises en examen tant dans les rangs du PS que de l’UMP. Le parfum de pourriture avancée qui flotte sur le monde politico-médiatique ne peut que déssiller chaque jour un peu plus les Français sur les prétendues vertus du Système…

Les représentants élus par le peuple ne contrôlent pas le gouvernement

Les candidats qui se présentent devant les électeurs sont désignés à l’avance par les partis, et sont donc choisis pour leur parfaite docilité. Ainsi, souligne Yvan Blot, « ceux qui pourraient contrôler sérieusement le gouvernement (la majorité) ne le souhaitent pas (par discipline de parti), alors que ceux qui voudraient contrôler le gouvernement (l’opposition) ne le peuvent pas, parce qu’ils sont minoritaires ». Certes, « des membres de la classe politique peuvent perdre les élections, mais ils sont remplacés par des équivalents dont la politique n’est jamais très différente de celle de leurs prédécesseurs ». En France, d’aucuns appellent ce système l’UMPS… D’autre part, « le pouvoir législatif est largement dans les mains de l’exécutif qui a l’initiative réelle des lois et qui les fait rédiger dans les ministères. Beaucoup de députés et sénateurs investissent peu sur ce travail de juristes qui parfois les dépasse et qui est peu compatible avec le travail électoral de terrain pour se faire réélire. Ils se bornent alors à signer les rapports préparés pour eux par les fonctionnaires des assemblées ». Un deuxième plafond de verre vers le ciel serein de la démocratie est ainsi constitué par l’administration (la technostructure), caste de hauts fonctionnaires non élus mais qui, de fait, concentrent entre leurs mains la réalité du pouvoir, ceci en parfaite adéquation avec l’idée d’Auguste Comte selon laquelle la souveraineté des experts doit remplacer la souveraineté du peuple. Il faut adjoindre à ce constat le fait que près des trois quarts des lois votées par les parlementaires ne sont que des implémentations dans le droit français de directives de Bruxelles. Pour Yvan Blot, sous le nom de démocratie dite représentative, nous vivons donc sous la coupe réglée des oligarchies : l’administration civile (les technocrates), les médias (qu’Yvan Blot nomme joliment les « prescripteurs d’opinion »), les dirigeants de syndicat, les groupes de pression culturels et cultuels, etc., qui forment des réseaux en interaction puissante, laissant le citoyen totalement désarmé.

Le Gestell

Yvan Blot fonde son analyse de l’oligarchie en référence constante au Gestell heideggerien, qu’on peut définir comme une vision du monde exclusivement matérialiste, utilitariste, techniciste. L’homme idéal selon le Gestell n’a pas de racines (ni famille, ni race, ni nation, ni culture, ni spiritualité, ni religion), n’a pas de passé (un culte mémoriel totalement virtualisé et instrumentalisé dans le sens d’une repentance mortifère lui en tient lieu), n’a pas d’idéal (pur producteur/consommateur interchangeable), n’a pas de personnalité (en lieu et place, un ego hypertrophié par la publicité). Nietzsche en a prophétisé l’avènement dans son Zarathoustra, sous le nom de dernier homme. Technique, masse, argent et ego sont les quatre idoles du Gestell dont le masque le plus pernicieux est l’égalitarisme : « Pas de berger, un seul troupeau ! », disait Nietzsche. « Tout historien sait qu’avant la guerre, il y avait bien plus de liberté de parole en France, souligne Yvan Blot. Il suffit par exemple de lire les débats à l’assemblée nationale avant guerre et maintenant. Les discours sont devenus de plus en plus techniques, convenus et plats ». Constat également alarmant sur l’extension du domaine de la barbarie : depuis 1968, soit en quelque 35 années, le nombre de crimes et délits est passé en France de 1,5 million à 4,5 millions… Quant à l’art contemporain (qu’il serait plus adéquat d’appeler art financier), il est la manifestation la plus écœurante de la transformation d’un monde classique, enraciné, en un im-monde postmoderniste, cosmopolite. Dans son ouvrage Le Siècle juif, Yuri Slezkine oppose d’ailleurs le monde mercurien des nomades et de l’astuce (la diaspora) au monde apollinien des guerriers et du sens de l’honneur militaire. « Obscurcissement du monde, fuite des dieux, destruction de la terre, grégarisation de l’homme, suspicion haineuse envers tout ce qui est créateur et libre », tel est le bilan du Gestell selon Heidegger.

Les justifications idéologiques de l’oligarchie

Selon Yvan Blot, le Gestell repose sur quatre piliers idéologiques : le progrès, l‘égalitarisme, le droit-de-l’hommisme, la gouvernance démocratique. Ces masques, qui se veulent séducteurs envers le peuple, mais qui constituent en fait de véritables poisons totalitaires, sont autant d’autojustifications du Gestell. Yvan Blot rappelle fort opportunément que Staline parlait volontiers de droits de l’homme et que l’URSS a voté la Charte universelle des droits de l’homme de 1948, alors même que le régime bolchevique menait une politique intérieure fondée sur une effroyable terreur. « Derrière le progrès, il y a l’utilitarisme du Gestell qui détruit les racines, fait de l’homme une matière première privée de patrie. Derrière l’égalité, il y a la destruction des libertés, l’oppression, et la diffusion d’un esprit de haine qui déchire le tissu social. Derrière les droits de l’homme, il y a la volonté de légitimer tous les caprices de l’ego, quitte à menacer l’ordre public et l’Etat de droit lui-même. Derrière la gouvernance démocratique, il y a l’oligarchie et la volonté d’empêcher le peuple de participer vraiment au débat public, sous prétexte d’étouffer le « populisme » », observe Yvan Blot. Ces oripeaux idéologiques duGestell se retrouvent d’ailleurs aussi bien à gauche qu’à « droite » : il existe une « droite » mondialiste, utilitariste, politiquement correcte, hostile à la famille et à la nation qui, comme la gauche, est totalement à la botte du Gestell.

« Là où règne le péril, croît également ce qui sauve ! »

Mais selon Yvan Blot, le Gestell, en tant qu’il nie l’essence de l’homme, ne peut que s’effondrer. La préférence pour l’immédiat, la déresponsabilisation des individus, la réification de l’humain et de la vie, le choix systématique de l’hédonisme et de l’esthétisme contre l’éthique, aboutissent à un effondrement civilisationnel, ainsi que l’ont montré Hans Herman Hoppe dans son ouvrage Democracy,the God that failed, et Jean-François Mattéi dans La barbarie intérieure. Entre autres dans le domaine de la démographie, la dictature du Gestell aura en Europe des conséquences catastrophiques dans les vingt prochaines années, souligne Yvan Blot, ceci en accord avec le démographe Yves-Marie Laulan pour lequel « la démographie scande l’histoire ». L’éviction des Serbes du Kosovo, qui nous rappelle d’ailleurs que l’histoire est tragique, est l’illustration la plus récente de ce principe. Pour Yvan Blot, un des contrepoisons au Gestell est l’ « autonomie de la pensée existentielle ». En termes plus triviaux : on ne peut mentir tout le temps à tout le monde… Yvan Blot prend entre autres l’exemple politiquement incorrect de l’immigration. Le bombardement systématique du slogan « L’immigration est une chance pour la France », avec statistiques et études enchanteresses à l’appui, après avoir pendant trente ans sidéré les foules et empêché toute prise de conscience du phénomène de substitution de population, finira par être perçu comme un insupportable mensonge par ceux-là mêmes qu’il était censé normaliser. Tout comme les citoyens de l’URSS ont fini par constater, malgré l’omniprésence de la propagande du régime, le gouffre béant entre l’idéologie et le réel. Pour Yvan Blot, cette Aléthéia (dévoilement en grec) « ne dépend pas de la volonté des hommes mais de changements internes à l’être du destin (ce que les Grecs appelaient Moira) ». Incontestablement, entre autres avec Internet, la parole s’est libérée, dans le peuple en général et parmi les jeunes tout particulièrement. L’Aléthéia semble donc irréversible. Ce qui est vrai des victimes de l’insécurité et de l’immigration l’est aussi de celles de la spoliation fiscale et patrimoniale. Yvan Blot insiste également sur ceux qu’ils nomment les « héros », les éveilleurs de peuples qui savent cultiver les vertus guerrières et le désintéressement, ainsi que sur le rôle du catholicisme, mais un catholicisme qui aurait naturellement retrouvé sa dimension combattante. Celui par exemple du pape saint Pie V dont les appels à la lutte contre l’islam aboutirent à la magnifique victoire de Lépante sur le Turc en 1571. Et Yvan Blot fait également sien le profond aphorisme du poète Hölderling : « Là où règne le péril, croît également ce qui sauve ! »

Les contrepoisons politiques : enracinement national et démocratie directe

« Vouloir séparer les notions idées de nation et de démocratie est un leurre » affirme Yvan Blot, remarquant avec Heidegger qu’il s’agit de mettre l’identité (qui rassemble) avant l’égalité (qui disperse). Lorsque les Athéniens se réunissaient sur l’agora pour décider de la chose commune, ils le faisaient au nom de leur famille et de leur lignée, non pas simples expressions de contrats comme le voudrait le Gestell, mais liens transcendants entre individus. Seule l’appartenance nationale est garante d’une cohésion sans laquelle il ne saurait y avoir de démocratie. Or « il n’y a pas de nation sans volonté politique de ses citoyens d’en faire partie ». D‘où le puissant levier de cohésion nationale qu’est la démocratie directe, laquelle est fondée sur deux outils essentiels : le référendum veto et l’initiative populaire. Le premier consiste à permettre au peuple d’annuler une loi votée par le parlement. La seconde est une pétition pour soumettre à référendum un projet de loi voulu par les citoyens signataires sur un sujet que le gouvernement ou le parlement ignorent ou ont peur d’aborder. En Suisse, une initiative populaire a abouti à un référendum anti-minarets, largement remporté par son initiateur, l’Union démocratique du centre, premier parti de la Confédération, et de très loin, en nombre d’électeurs. Les adversaires de la démocratie directe allèguent la non-maturité ou le manque d’ « expertise » des citoyens. Or des études universitaires très poussées, tant en Suisse qu’aux Etats-Unis, ont montré que les décisions du peuple, quand on consent à lui donner directement la parole, sont toujours modérées et raisonnables.

« En France, conclut Yvan Blot, il faudra sans doute une crise grave pour que l’oligarchie politique se résolve à introduire la démocratie directe ». Au vu des derniers événements, entre autre crises de l’euro et crise de l’endettement des Etats, nous n’en sommes plus très loin…

Henri Dubost 
7/11/2011

Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Editions Economica, 2011, 144 pages

Yvan Blot, ancien élève de l’ENA, docteur ès-sciences économiques, ancien député du Pas-de-Calais et ancien député européen. Créateur de l’association « Agir pour la démocratie directe » qui demande que l’on applique l’intégralité des articles 6 et 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui autorise le peuple à voter directement par référendums les lois et les impôts.




J’accuse !

[Source : Le Grand Soir]

Juif je suis, et Gilet Jaune

J’accuse !

Auteur : Serge GROSSVAK

J’accuse les hautes sphères politiques et médiatiques pour leur manipulation et leur trahison de la juste lutte contre l’antisémitisme.

J’accuse les pouvoirs politiques et médiatiques d’avoir construit de toute pièce l’accusation d’antisémitisme contre les Gilets Jaunes, contre le peuple rebelle.

J’accuse les principales autorités juives de pervertir la lutte contre l’antisémitisme par sa mise au service de visées politiciennes.

Le coeur me déchire de devoir formuler si graves accusations mais aujourd’hui, comme du temps de Zola, un travestissement des faits à caractère racial est commis à seule fin de protéger le pouvoir. Le coeur me déchire parce qu’étant juif ce à quoi j’assiste m’est plus blessant encore que les plus abjectes campagnes antisémites : cette manoeuvre contre le peuple trouve soutien et complicité dans les plus hautes autorités juives censées me représenter.

Au coeur des faits réels qui ont donné lieu à travestissements figurent 3 événements.

Le premier, pas nécessairement par ordre chronologique, est constitué par 3 actes antisémites concomitants. Les croix gammées sur les portraits de Simone Veil, la destruction des arbres souvenir d’Ilan Alimi, l’inscription « Juden » sur la devanture d’un magasin dont le propriétaire est juif. A ce jour nul ne sait quels sont les auteurs de ces actes odieux. A ce jour, nul ne peut être désigné coupable de ces gestes ignobles. A ce jour, nul individu, nul groupe ne peut être jeté à la vindicte. J’attends avec impatience que ceux-ci soient identifiés afin qu’ils soient condamnés, mais encore plus parce que je voudrais être certain que ces gestes infâmes ne sont pas le fruit d’un de ces groupuscules extrémistes qui infestent la communauté juive. Chacun a ses hypothèses, pour les uns l’origine vient des Gilets Jaunes, pour moi il faudrait regarder du côté des Ldj et Bétar, peut être l’enquête aboutira-t-elle sur quelqu’autres imbéciles qui dans tous les cas de figure ne représenteront qu’eux même. Ces 3 faits, aussi graves soient-ils, ne peuvent, ne doivent donner lieu au lynchage médiatique d’un mouvement populaire. Pervertir le combat contre l’antisémitisme ne peut que conduire à nourrir le racisme bien plus puissamment que les fanatiques de sale obédience.

Le second événement concerne monsieur Finkelkraut. Je tiens ce personnage pour abject, pour un infâme raciste qui mérite amplement la réprobation populaire qu’il peut rencontrer. La réprobation sans coup, sans racisme, simplement l’expression du dégout que ce sale type inspire. Si une personne profère à son encontre des propos racistes, qu’elle soit justement condamnée. Quel dommage qu’il n’en ait pas été de même lors des éructations islamophobes de l’académicien. Le combat anti raciste en aurait été renforcé.

Le troisième événement concerne une dizaine de poivrots exhibant la quenelle lancée par l’antisémite Dieudonné. Cet acte d’une poignée de crétins a donné lieu à d’amples indignations jusqu’au plus haut de l’Etat. Quel dommage que cette indignation face à des ivrognes n’ait pas eu son pendant à juste dimension lorsque les auteurs de faits indignes ont été, dans la même semaine, un Maire et une Sénatrice chassant d’un marché municipal une femme pour port d’un signe religieux (islamique il est vrai, donc racisme acceptable). Cet usage politicien du nécessaire combat anti raciste est le pire ennemi de ceux qui aspirent à une bonne entente.

Rien ne justifie d’induire de ces 3 faits réels une mise en procès de quelque groupe que ce soit. Rien en l’état ne justifie de porter sur le moment à l’indignation nationale la dénonciation de l’antisémitisme, si ce n’est un bas calcul politicien qui n’a rien à voir avec l’antiracisme.

Juif je suis, et Gilet Jaune. Ce que je vois dans Peuple vêtu de jaune est beau, est digne. Ces gens que j’ai le bonheur de croiser lèvent la tête, ont de l’éclat dans les yeux et ils parlent, et ils réfléchissent. Des juifs, je n’ai jamais entendu parler sur les ronds points, dans les réunions, ce n’est pas le sujet. Quelques fois sur Facebook surgissent des publications sur le sujet, étonnantes, portées par 2 ou 3 individus de passage jamais vus avant, jamais vus après. J’ai dénoncé ces publications racistes. La tendance est plûtot « on forme une famille » et les sujets sont le RIC, rend l’ISF, Macron démission, les médias devenus officines de propagande et les blessés, les blessés, les blessés…

J’éprouve une profonde admiration pour ces gens au quotidien si difficile qui soudain reprennent espoir. Il est des jours magiques et plein de soleil lorsque le peuple dit stop, déchire le silence, pulvérise l’oppressive fatalité. Ma famille Gilets Jaunes, je vous admire. Alors oui, je sais, avec une famille si nombreuse, couvrant tout un peuple, il y a fatalement parmi nous quelques voleurs, quelques brutes familiales, quelques pédophiles, quelques racistes, quelques antisémites… Enfin, toutes les déviances humaines existantes ne peuvent qu’être représentées dans un si grand nombre. Moi, je ne veux voir que le beau de cette révolte parce que le laid existait avant, bien avant et que seule la révolte est nouvelle. Parce que seule cette révolte de dignité peut faire, un peu, refluer le laid par la dimension humaine qu’elle porte. Tous les engagements du peuple sont confrontés à ce même dilemme, la Résistance, la Commune de Paris. A chaque fois, ceux du Peuple ou proches du Peuple (Victor Hugo !) y voient la grandeur, ceux du pouvoir, ceux de la haute, y cherchent les vilénies pour déverser leurs bassesses sur ceux d’en bas. Voilà ce que nous vivons une fois de plus. Rien de plus.

Vils prétentieux du pouvoir, je vous accuse de turpitude, de jeter de l’huile sur le feu du racisme. L’antisémitisme n’est pas un pion à jouer dans votre combat de domination. Vous n’avez rien appris de l’histoire !

Serge GROSSVAK
Juif Autrement Yid

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Le trésor transcendantal de la vérité, de la beauté et de la bienveillance s’estompe face au matérialisme et au postmodernisme

[Source : SOTT]

Le trésor transcendantal de la vérité, de la beauté et de la bienveillance s’estompe face au matérialisme et au postmodernisme

Auteur : Ann Gauger
Evolution News
mer., 02 jan. 2019 16:16 UTC

La Jeune Fille à la Perle de Johannes Vermeer
© Wikimedia Common
La Jeune Fille à la Perle, de Johannes Vermeer

Si vous voulez développer un esprit de gratitude, j’aimerais vous suggérer de passer du temps à méditer sur la vérité, la beauté et la bonté. Chacune représente pour nous des dons, des choses qui rendent la vie possible, intelligible et digne d’être vécue. Ce sont des qualités si essentielles que nous les appelons transcendantales. Elles transcendent nos savoirs de tous les jours et indiquent une source qui est au moins capable de vérité, de beauté et de bonté. 

Pourquoi les valorisons-nous ?

  1. Elles sont les fondations sur lesquelles une vie digne d’être vécue est construite.
  2. Elles permettent la découverte, la création et la solidarité.
  3. Ce ne sont pas des chimères.
  4. Elles sont transformatrices.
  5. Ce sont des indicateurs que le monde est riche, intentionnel et plein de sens.
  6. Elles sont le produit d’un concepteur qui connaît la vérité, la beauté et la bonté.

La vérité, la beauté et la bienveillance sont des concepts abstraits qui correspondent néanmoins à nos désirs les plus profonds. Il est peu probable qu’ils aient évolué selon un processus néo-darwinien. Plutôt, du néo-darwinisme, je m’attendrais à une absence de beauté ou à un déni de la beauté – une incapacité à l’apprécier. Il en va de même pour la vérité. Qu’en est-il de la bonté ? Si l’altruisme et la générosité sont considérés comme des signes de bonté, devrions-nous nous attendre à de la bienveillance dans le monde naturel ? Gardons cette idée en tête, pour y revenir plus tard. 

La beauté

Dans notre société actuelle, l’idée de valeurs transcendantes semble irréelle. On nous dit que tout est subjectif – il n’y a pas de norme précise pour la beauté. Tout est conditionnel – mon point de vue par rapport au vôtre. Les expositions dans les musées d’art ressemblent maintenant au contenu de mon placard empilé sur le sol, ou d’un stationnement abandonné, ou quelque chose d’épouvantable comme un crucifix plongé dans l’urine. 

Que s’est-il passé ? Avons-nous oublié ce qu’est la beauté ? En rejetant le passé de « l’hégémonie culturelle oppressive du mâle blanc » de l’Occident chrétien, nous avons abandonné beaucoup de belles choses. Je n’ai aucun problème à inclure de belles choses d’autres civilisations ou peuples – ne rejetez donc pas les trésors de millénaires de notre culture. 

Le David de Michel-Ange est un parfait exemple de cette beauté. Plus grand que nature, debout dans une position détendue, il semble respirer. Bien que fait de marbre, sa peau brille. Il est la beauté physique incarnée. 

Un autre exemple de beauté est la peinture classique de Vermeer, La Jeune Fille à la Perle. La fille regarde par-dessus son épaule, la tête enveloppée dans un foulard bleu et or. Ses yeux se concentrent sur nous, comme s’ils attendaient quelque chose, et une seule perle pend de l’oreille que nous pouvons voir. 

Une forme de beauté plus fonctionnelle apparait dans l’architecture. Ainsi, par exemple, les cathédrales gothiques attirent le regard vers le haut à la rencontre de la lumière, les palais baroques communiquent une exubérance extravagante, et les avenues majestueuses de Paris montrent la fierté d’une nation. En Amérique, comparez une église blanche à hauts remparts entourée de maisons à ossature blanche en Nouvelle-Angleterre avec les humbles murs de terre en pisé et les voûtes basses d’une mission de Californie, ou avec des maisons à colonnes blanches dans le sud, avec leurs larges vérandas et leurs plafonds hauts. Chaque style d’architecture est distinctif et reflète une partie différente de l’expérience américaine. 

La vérité

Avons-nous perdu de vue la vérité ? Dans notre monde moderne, tout est subjectif ; il n’y a pas de sens de valeurs absolues, du bien ou du mal, du vrai ou du faux ; et la vie est un tourbillon de demandes personnelles et de dénégation des droits des autres. La liberté civile devient l’émeute incivique. Tout ce qu’une personne désire, même si c’est loin d’être raisonnable, devient son droit. La liberté devient un droit. Un choix moral de préserver la vie devient un crime. On a de fausses nouvelles partout. Personne ne sait qui croire, et la débauche vieille de plusieurs dizaines d’années de gens qui vivent dans le mensonge détruit la confiance. 

La vérité est à l’épreuve depuis longtemps. 

Nous ne pouvons pas avoir de confiance sans vérité. C’est la base d’une société civile. La vérité doit être dite et entendue si l’on veut qu’une communauté continue à travailler et à être honnête, et si l’on veut répondre aux besoins des gens. Les familles ont aussi besoin de la vérité tempérée par l’amour pour fonctionner. Les enseignants doivent fonder leurs leçons sur la vérité, et les affaires et la politique doivent être menées à la lumière de celle-ci. 

Sans vérité, nous entrons dans un monde de déraison et de non-sens. La vérité, la vérité objective, sous-tend l’ensemble des mathématiques et des sciences. La logique est une exigence absolue pour en faire, et la base de toute logique est la vérité. Considérez ce qui suit :

  1. Si une affirmation est vraie, alors c’est vrai. Une chose est elle-même. Ce n’est pas autre chose.
  2. Les énoncés contradictoires ne peuvent pas être vrais dans le même sens en même temps. Il ne peut pas être vrai qu’un chat est noir et pas noir en même temps.
  3. Une déclaration est soit vraie, soit fausse. Ce n’est pas quelque chose au milieu. Il n’y a pas de demi-vérités. Soit il pleut, soit il ne pleut pas.

Connues respectivement comme le principe d’identitéle principe de la non-contradiction et le principe du tiers exclu, ces trois principes forment la base de la logique classique. Avez-vous remarqué l’utilisation répétée du mot « vrai » ? 

Le philosophe et apologiste chrétien J. P. Moreland a ceci à dire sur les principes de la logique :

« Ces lois fondamentales sont de véritables principes régissant la réalité et la pensée et sont assumées par les Écritures. Certains prétendent que ce sont des constructions occidentales arbitraires, mais c’est faux. Les lois fondamentales de la logique régissent toute réalité et toute pensée et sont connues pour être vraies pour au moins deux raisons : (1) Elles sont intuitivement claires et évidentes. Une fois que l’on comprend un principe fondamental de la logique, on peut voir que c’est vrai. (2) Ceux qui les nient utilisent ces principes dans leur réfutation, démontrant que ces lois sont inévitables et que c’est se réfuter soi-même que de les nier. »

Les préjugés sont une forme de contre-vérité. Lorsque des individus ou des groupes se voient refuser l’accès à des ressources, des opportunités ou la possibilité de participer en fonction de ce qu’ils sont ou de leurs opinions, ils subissent une discrimination injuste. 

Y a-t-il eu une époque où la vérité était la norme ? Pas depuis le Jardin d’Éden, je suppose. 

La bienveillance

La beauté et la vérité sont essentielles, mais aussi la bonté, notre dernière valeur transcendantale. Il est possible d’imaginer un endroit où la vérité est toujours dite scrupuleusement, mais où la bonté, la compassion et la tendresse n’existent pas. Ce serait un lieu terrible à vivre. 

La bienveillance est peut-être la valeur transcendantale la plus difficile à définir. Elle peut être considérée comme excellente, bienfaisante, bénéfique, utile et désintéressée. Cette description est pertinente :

« [La bonté] conduit à une vie caractérisée par des actes motivés par la droiture et le désir de faire le bien. . . . Le mot grec traduit par » bonté », agathosune, signifie « droiture du cœur et de la vie ». Agathosune est la bonté pour le bien des autres, et non la bonté simplement pour être vertueux. »

Il est difficile de trouver des exemples non mélangés de bienveillance. On l’associe généralement à des saints, comme Mère Teresa, ou à des héros, comme Florence Nightingale. Les personnes qui mettent leur vie en danger pour s’occuper des victimes de la peste ou qui mènent une vie simple afin d’avoir plus à donner aux pauvres peuvent aussi être qualifiées de bonnes. Les personnes qui s’occupent des malades, des orphelins, des veuves, des prisonniers et des sans-abri manifestent cette valeur transcendantale de bonté. Mais il en va de même pour une mère qui prend soin de ses enfants avec amour, ou pour un père qui se dévoue pour sa famille.

La question de l’altruisme

Alors maintenant, pour faire face à la question de l’évolution : Avons-nous fait évoluer notre appréciation de la bonté, de la vérité et de la beauté ? Les évolutionnistes avaient l’habitude de penser qu’en se sacrifiant pour ses proches parents, une personne pouvait assurer la survie des gènes qu’elle partageait avec ses proches. Mais en 2010, la sélection familiale, comme on appelle cette théorie, a été abandonnée comme modèle par son auteur, E.O. Wilson. La théorie du remplacement, la sélection collective, n’a pas fait mieux. Au lieu de cela, on soutient maintenant que la sélection naturelle standard et une génétique démographique rigoureuse pourraient être en mesure de faire le travail. 

Les caractéristiques et le comportement des abeilles et d’autres insectes eusociaux peuvent être considérés comme un modèle de l’évolution de la « bonté » chez les créatures plus primitives. Ces insectes ont une vie très sociale. Pourtant, bien que leur « altruisme » a été longuement étudié, aucune piste plausible pour son développement par l’évolution n’a été démontrée. Les points d’achoppement sont le nombre de mutations nécessaires pour chaque nouveau caractère altruiste et le temps nécessaire pour que les insectes acquièrent ces caractères et les répandent dans la population. 

La question de l’altruisme chez les êtres humains a également été étudiée sous l’angle de l’évolution. La description la plus approfondie que j’ai trouvée s’est en fait concentrée sur un problème à plus petite échelle, l’évolution de la coopération. Les auteurs de l’étude ont catalogué les comportements qui pourraient mener à une coopération, en cherchant à la fois une confirmation expérimentale et théorique. La réciprocité a été identifiée comme une caractéristique clé. On dit : « Tu me grattes le dos, je te gratte le tien. ». 

Le problème, c’est que des études comme celle-ci montrent que les humains ont des comportements altruistes, mais pas pourquoi nous le faisons. Même si nous avons des régions neuronales dédiées à ce comportement, cela ne signifie pas que les régions neuronales ou le comportement ont évolué sans ligne directrice. 

Quel est le problème avec ces arguments ? Tout d’abord, ils supposent (1) que l’usage des valeurs transcendantales est lié à un ou plusieurs gènes ; (2) que les valeurs de survie ou de reproduction ont une certaine importance par rapport à la reconnaissance des valeurs transcendantales ou dans l’étude de leurs perceptions ; et (3) que c’est au moins suffisamment bénéfique à la survie ou à la reproduction pour transmettre cette aptitude aux générations suivantes en priorité. Plus fondamentalement, ils supposent que la vérité, la beauté et la bonté ne sont pas des choses en soi, mais simplement des signaux qui nous permettent de faire de bons choix évolutionnaires. Compte tenu de ces hypothèses, j’aimerais que quelqu’un chiffre précisément le supplément de valeur pour la survie d’un groupe qu’entraine la capacité de ses membres à reconnaître la vérité, la beauté ou la bienveillance, puis à confronter le résultat à la loterie de la génétique des populations. 

Pas de concordance 

Le matérialisme scientifique ne peut rivaliser avec la beauté, la vérité ou la bonté. Ces valeurs transcendantales immatérielles donnent un sens à notre vie. J’espère que tous ceux qui lisent ceci ont fait l’expérience de la bienveillance, de la vérité et de la beauté dans leur vie. Si ce n’est pas le cas, recherchez-les en tant que guides de sagesse et en tant que dons qui nous ont été offerts pour aider à rendre la vie digne d’être vécue.

« Ce que vous créez dans la beauté, la bonté et la vérité vit pour toujours. Ne passez pas votre vie à accumuler des objets matériels qui ne deviendront que poussière et cendres. » – Denis Waitley 

« La vérité, la beauté et la bonté vont ensemble. Par la vérité, nous sommes mis en contact avec la réalité, que nous trouvons bonne pour nous et belle à voir. Dans notre connaissance, notre amour et notre plaisir, le don de la réalité nous apparait comme quelque chose d’infiniment et inépuisablement précieux et fascinant. » – Thomas Dubay

Traduction : SOTT




Nous sommes juifs et nous sommes antisionistes

[Source : Union Juive Française pour la Paix]

Nous sommes juifs et nous sommes antisionistes

mardi 19 février 2019 par Coordination nationale de l’UJFP

Nous sommes juifs, héritiers d’une longue période où la grande majorité des Juifs ont estimé que leur émancipation comme minorité opprimée, passait par l’émancipation de toute l’humanité.

Nous sommes antisionistes parce que nous refusons la séparation des Juifs du reste de l’humanité.

Nous sommes antisionistes parce la Nakba, le nettoyage ethnique prémédité de la majorité des Palestiniens en 1948-49 est un crime qu’il faut réparer.

Nous sommes antisionistes parce que nous sommes anticolonialistes.

Nous sommes antisionistes par ce que nous sommes antiracistes et parce que nous refusons l’apartheid qui vient d’être officialisé en Israël.

Nous sommes antisionistes parce que nous défendons partout le « vivre ensemble dans l’égalité des droits ».

Au moment où ceux qui défendent inconditionnellement la politique israélienne malgré l’occupation, la colonisation, le blocus de Gaza, les enfants arrêtés, les emprisonnements massifs, la torture officialisée dans la loi …
préparent une loi liberticide assimilant l’antisémitisme qui est notre histoire intime à l’antisionisme, 

Nous ne nous tairons pas.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 18 février 2019

Document(s) joint(s)

Communiqué de l’UJFP : « Nous sommes juifs et nous sommes antisionistes » le 8-02-2019

18 février 2019
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164.8 ko




Le secret de l’Atlantide

« Le secret de l’Atlantide » est un livre dont la version électronique est disponible sur le site Pagans Hyperboréens

Lien de téléchargement

Préface
de
l’ouvrage

« Ignorer
les travaux de Jürgen Spanuth c’est cacher la vérité »
« 
Polemique »,
« controverse », parfois les médias s’insurgent : « les
propos de M. Dupont ont provoqué la polémique ». Les chiens
de garde jettent l’opprobre sur ceux qui ne respectent pas les
limites définies par le « politiquement correct ». C’est un
sujet qui devient très vite tabou que d’aborder l’Atlantide de
façon sérieuse, car l’on finit toujours par déboucher sur ces
fameux mégalithes, véritables trésors archéologiques sur lesquels
repose néanmoins une véritable chape de plomb. Car s’il existe un
politiquement correct pour les propos tenus publiquement il en existe
également un en science historique et archéologique ! En réalité,
la plupart du temps, lorsqu’un sujet historique est controversé,
ou tout simplement ignoré c’est qu’il y a anguille sous roche,
c’est que les autorités souhaitent masquer une évidence qui gêne.
Nul besoin de rédiger un paragraphe pour expliquer que le
politiquement correct est un moyen moderne de censure, de restriction
de la liberté d’expression et qu’il ne repose pas sur la vertu.
Se faisant généralement protecteur des minorités, gardien de la
morale, il se cache des desseins tout à fait amoraux sous cette
belle façade. Le politiquement correct est en réalité une arme néo
inquisitrice, fruit d’années de recherches en ingénierie sociale.

Quelle
connaissance, quelle science est-elle la plus performante pour faire
de l’argent ou acquérir du pouvoir ? La maîtrise des marchés
financiers ? L’ingénierie de l’armement ? Non ! c’est
l’ingénierie sociale, c’est-à-dire l’étude des comportements
humains. Car bien avant l’argent, bien avant la guerre, il y avait
des humains ! Et pour que l’argent ait autant de valeur, il faut
des gens pour le désirer, pour que les guerres puissent avoir lieu,
il faut bien des hommes pour la faire. Le pouvoir c’est le contrôle
du mental de l’humain, le mot « gouvernement » veut dire
contrôle du mental.

Application de l’ingénierie sociale

Vous
envisagez de partir en voyage, vous utilisez votre GPS, celui-ci a
besoin de deux informations : votre lieu d’origine et votre
destination, c’est ainsi que vous allez apprécier votre voyage,
savoir
jusqu’où vous pouvez aller, etc. Votre lieu d’origine est
mémorisé puis c’est votre position instantanée qui évolue
pendant le voyage. Si votre GPS tombe en panne, vous êtes perdu !
Si l’on observe maintenant à l’échelle de votre vie d’homme
ou de femme, en tant qu’individu, vos moyens de repère et
d’orientation seront vos parents, votre environnement et votre
culture. Cela se complique un peu lorsqu’il ne s’agit plus de
prendre une direction pour vous seul, mais d’orienter un groupe
d’individus. Prenons le cas d’un peuple ou d’une tribu, c’est
une entité dont la durée de vie est beaucoup plus longue que celle
d’un individu, se reposant sur les générations futures, un peuple
est potentiellement immortel ! Le groupe d’individus se
reproduisant grâce à l’amour (dans l’idéal), il est affranchi
de la vieillesse et a donc un temps potentiellement infini devant lui
pour réaliser son projet de développement. Non limité dans le
temps, il est beaucoup plus puissant qu’un individu isolé. Si ce
peuple décide, par exemple, de vivre heureux et que pour se faire il
établit la vérité et la vertu comme valeurs premières de sa
culture, il s’unit grâce à cet objectif commun, il se donne un
nom et une raison d’être : c’est la naissance d’une tribu
ou d’une nation. Il va donc métaphoriquement inscrire ces
objectifs dans son GPS
qui
les gardera en mémoire. Il suffira à ce peuple de pérenniser le
GPS
pour
faire perdurer l’état d’esprit et l’identité de la tribu à
travers les générations. Sa force toute entière réside dans sa
capacité à durer, et donc sa propension à ne pas oublier son
passé, la transmission est son sang et la Tradition son cœur. Ce
GPS
qui
permet de transmettre sans failles la mémoire à travers les
générations existait autrefois, on l’appelait la Tradition.

On
comprend donc aisément qu’en altérant la mémoire d’une nation,
en lui portant atteinte, on agit directement sur la destinée de son
peuple, mais aussi de l’individu, car la nation remplit l’un des
besoins fondamentaux de l’être humain : le besoin
d’appartenance.

L’objectif
premier de l’ingénierie sociale étant de contrôler les masses,
son outil principal est le contrôle de la mémoire des peuples, la
reécriture de l’histoire en dépit, bien évidemment, de certaines
valeurs comme la vérité. C’est pourquoi avant d’être en mesure
d’effectuer de pareilles actions, il y eut au préalable un long
travail de sape effectue par les proto-ingénieurs sociaux qui se
sont attachés à casser la transmission entre générations,
c’est-à-dire la Tradition. Ce n’est que par l’inquisition
violente et le bourrage de
crâne
religieux qu’ils ont pu y mettre un terme. Une fois la chaîne de
transmission brisée, tout est devenu plus facile. Ils ont ensuite pu
s’attaquer aux valeurs, aux objectifs naturels de la vie qui
tendent à l’harmonie et à la beauté morale, pour les remplacer
par la réussite sociale. Cette réussite sociale étant totalement
conditionnée par la culture, elle aussi dans les mains des
ingénieurs sociaux, elle donne une souplesse confortable au
pouvoir : c’est ainsi que si dans les années vingt il fallait
absolument un travail pour être accepté socialement, aujourd’hui
il est beaucoup plus important d’être politiquement correct. Le
contrôle étant désormais prioritaire sur la productivité humaine,
nos ingénieurs sociaux réfléchissent à l’élaboration du
meilleur système de contrôle pour leur nouvel ordre
hypercentralisé.

Pourvoir
temporel et autorité spirituelle

Les
sciences, la mémoire, l’histoire et la culture sont les choses les
plus importantes, car elles orientent un peuple, un individu. Or,
orienter un peuple, c’est l’objectif du politique qui soutiendra
forcement les historiens enclins a aller dans son sens ! Les
scientifiques et historiens ont intérêt à aller dans le sens
politique pour être promus, c’est une forme de corruption passive
inhérente à ce système (et à l’abri de la loi : l’erreur
étant permise en science, elle fournit un alibi à la malhonnêteté).
Ce dysfonctionnement systémique a engendré la création d’une
néo-science : l’ingénierie sociale, l’art de manipuler les
masses. Pour éviter ce genre d’abus, il faudrait séparer le
pouvoir politique de l’autorité scientifique, malheureusement cela
n’est plus possible dans une société basée sur l’argent roi,
le pouvoir et la science étant dans une seule et même main :
celle des plus riches. Ce cloisonnement était autrefois appelé
pouvoir temporel et autorité spirituelle, c’était l’un des
fondements de la Tradition primordiale. Une règle qui paraît
évidente, mais qui n’est jamais évoquée dans les débats
politiques. « Avec
les pyramides, ce qui est génial c’est qu’on peut croire ce
qu’on veut » c
ette
phrase lâchée par un célèbre youtubeur grand public « Squeezie »
est
révélatrice de l’occultation dont font l’objet les pyramides de
Gizeh et l’Atlantide. Car garder le mystère c’est laisser libre
cours à la croyance, mais la croyance n’est pas la vérité. La
croyance donne toute liberté à l’ingénierie sociale pour établir
ses desseins de contrôle total. Le mystère laisse la place à la
religion dans son sens dogmatique, illogique, mystique et
fantasmagorique.

La
connaissance dissipe les croyances, elle est l’ennemie de la
religiosité. Croyez mes frères ! Le mysticisme religieux a mené
à des dérives autoritaires, a l’esclavage des paysans, mais aussi
à la perte de nombreuses connaissances, à un abaissement
intellectuel et scientifique à peine croyable. Les mathématiques et
la géométrie étaient en effet très mal vues, Pythagore considéré
comme un vulgaire païen. Lorsqu’on étudie l’histoire des moyens
agraires, on se rend compte qu’aucune avancée ne fut réalisée
entre l’époque gauloise et le XIXe siècle. Bien au contraire,
certaines techniques employées par les Gaulois, comme celle du
chaulage, furent oubliées pendant près de deux mille ans ! Pour
amender les terres trop acides, les Celtes répandaient de la chaux.
Mais l’oubli de cette méthode conduisit des territoires comme le
Segala (englobant une partie non négligeable du département de
l’Aveyron), à une grande pauvreté. Ce n’est en effet qu’au
XIXe siècle que les agriculteurs de ces régions redécouvrirent
l’emploi de la chaux et purent, ainsi, mettre fin à des famines
répétées ! Que l’on ne se trompe pas d’objectif, je ne ferai
pas de procès à la religion, je souligne simplement tous les
dangers de la croyance et surtout je souhaite mettre en lumière le
fait qu’il y a bien une très forte volonté institutionnelle de
maintenir le mystère sur le sujet des pyramides, de l’Atlantide et
des Hyperboréens.

Masquer
notre histoire, c’est propager l’ignorance, mentir par omission
pour laisser place à de véritables mensonges. Cette liberté qui
est offerte est du pain béni pour les manipulateurs, les gourous New
Age ou religieux. Là, il ne s’agit plus d’institutions
étatiques, mais d’indépendants qui profitent du vide pour prendre
la place. L’obscurantisme aboutit à la création de multiples
sectes, tout le monde y va de sa petite histoire, il y en a pour tous
les goûts. La vérité sur l’Atlantide dérange donc à la fois :

  • Les indépendants qui occupent le terrain pour faire de l’argent.
  • Les ingénieurs sociaux d’État, dont le but suprême semble la mise en place d’une dictature totale d’un genre nouveau, à partir d’un corpus de nouvelles croyances.



Le RIC est-il un piège tendu par l’oligarchie ?

Voir aussi : Le RIC suffira-t-il ?




Comment reprendre en main le pays face au Nouvel Ordre Mondial ?




Les sources occultes de la philosophie moderne

Alain Pascal – Les sources occultes de la philosophie moderne




Laïcité et Religion de la Franc-maçonnerie

[Source : F∴M∴ EXPOSÉE]

« Or si nous n’avons pas réussi, c’est que nous nous sommes occupés du matériel, on a remplacé dans le fond les aristocrates par les bourgeois, c’est ce qu’il s’était passé au 19ème siècle, mais on a laissé la domination intellectuelle à l’Église catholique, qui était extrêmement puissante. Et là, ils se disent non, il faut aussi qu’on s’occupe du spirituel et des consciences. Et je dois dire qu’il y a une importance déterminante de la franc-maçonnerie dans cette affaire-là. […]

Donc ils se disent il faut inventer autre chose, le catholicisme c’est l’oppression, le protestantisme ça marche pas, et cet autre chose va s’appeler la laïcité. Mais une laïcité qui, née dans les loges, nourrie de toute cette histoire, va d’abord apparaître comme une religion laïque, ce terme est employé, « religion », contre la religion catholique. Et lorsque les républicains, fondateurs d’ailleurs de la religion laïque, vont prendre le pouvoir à travers l’école, dans le fond, ils vont, à travers les instituteurs, à travers les cours de morale laïque qui étaient publiés, à travers les programmes scolaires, et bien ils vont essayer de constituer non seulement une République matérielle, mais une République spirituelle. »

Propos tenus par Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale française.




Louis T. – Apprenti autiste

[Source : Télé-Québec]

Documentaire

Apprenti autiste

Enquête pour comprendre l’autisme, signée Louis T.

Présentation

Été 2015, sur la scène du ZooFest, l’humoriste Louis T vit un moment difficile. Il a l’impression de présenter un bon numéro, mais dans la salle, les spectateurs ne rient pas. Ils ne le comprennent pas. Cet échec entraîne une réflexion qui le mène à un diagnostic d’Asperger, un trouble du spectre de l’autisme. À la suite de sa sortie dans les médias, Louis T reçoit maintes questions du public. Démuni, il part à la recherche d’explications; pour lui et toutes les autres personnes atteintes.


[Source : Télé-Québec]

Apprenti autiste: penser au-delà du diagnostic

Comment vivre avec le spectre de l’autisme? Télé-Québec consacre une soirée complète à la question

« La majorité des humains possèdent une palette de 72 émotions, les Asperger comme moi n’en ressentent pas plus de sept. Sept nuances de bof, à vrai dire », confie l’humoriste.

Le mercredi 27 février prochain à 20 h, Télé-Québec diffuse le documentaire Apprenti autiste où l’humoriste Louis T présente la quête qu’il a menée pour mieux comprendre sa condition. Apprenti autiste adopte son ton et son regard: celui d’une personne autiste récemment diagnostiquée qui désire connaître les répercussions de ce syndrome sur son existence et apprendre à bien vivre avec cette réalité. Le documentaire sera suivi d’une table ronde aux Francs-tireurs, à 21 h, aux côtés de Guylaine Guay, Patricia Paquin et Sophie Prégent, toutes les trois mères d’enfants touchés par un trouble du spectre de l’autisme (TSA).

Apprenti autiste prend racine à l’été 2015, un soir où l’humoriste donne un spectacle et où le public ne rit pas. Ou presque pas. Cet événement entraîne une réflexion chez lui, qui le mène à consulter, puis, à obtenir un diagnostic d’Asperger, un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Un an plus tard, après avoir vécu cette nouvelle situation avec ses proches, il décide d’en parler publiquement dans les médias. Immédiatement, il se met à recevoir maintes questions du public. Démuni, il part à la recherche d’explications. Pour mener à bien son enquête, il discute avec des spécialistes du TSA, des autistes de différents niveaux et leurs parents, ainsi qu’avec ses proches.

« Quand je suis sorti du bureau du Dr Giroux il y a deux ans, j’avais envie de crier sur tous les toits que j’étais Asperger. J’étais tellement heureux de pouvoir enfin expliquer pourquoi j’étais bizarre », dit-il.

Ponctué de numéros d’humour, Apprenti autiste démystifie ce trouble bien connu, mais bien peu compris. Au fil d’une quête personnelle, mais qui semble relativement détachée de lui, un trait distinctif de l’autisme, il nous offre un documentaire lumineux et informatif, qui déboulonne les mythes entourant le TSA. On y aborde, entre autres, les différentes nuances du TSA, la différence entre autisme et syndrome d’Asperger, le rôle de l’hérédité et… les avantages qu’apporte cette condition.

« Jusqu’à tout récemment, c’étaient tous les gens autour de moi qui m’apparaissaient plutôt étranges. Puis, j’ai compris que c’était moi qui étais spécial », raconte Louis T.

Télé-Québec dévoile d’ailleurs la bande-annonce d’ Apprenti autiste aujourd’hui sur son groupe Facebook Les docuvores télé-québécois : visionnez-la ici.


[Source : La Presse]

Publié le 25 février 2019 à 12h04 | Mis à jour le 26 février 2019 à 06h49

Louis T: mieux comprendre l’autisme

À 34 ans, l'humoriste Louis T a reçu... (PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE)

À 34 ans, l’humoriste Louis T a reçu un diagnostic de syndrome d’Asperger.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Sophie Allard
La Presse

Toute sa vie, l’humoriste
Louis T s’est senti bizarre sans trop savoir pourquoi. À 34 ans, il a
reçu un diagnostic: syndrome d’Asperger. Dans le documentaire Apprenti autiste,
diffusé mercredi à Télé-Québec, on assiste à sa quête pour comprendre
sa situation et déboulonner les mythes associés au trouble du spectre
de l’autisme.

Peu après avoir reçu ton diagnostic, tu l’as annoncé sur les réseaux sociaux. Tu dis que ton coming out à Tout le monde en parle a changé ta vie. De quelle façon?

Du côté personnel, le diagnostic m’a apporté un soulagement. Je compare
ce diagnostic à un coffre à outils, on m’a donné des outils pour mieux
me comprendre, je m’estime plus heureux. Du côté professionnel, j’ai
profité d’une tribune [de 1,8 million de téléspectateurs] que je n’avais
jamais eue.

On te dit souvent: «T’as pas l’air d’un autiste, Louis!» Les préjugés envers l’autisme sont-ils encore très présents?

Il y a beaucoup de méconnaissance et d’ignorance, c’est compréhensible
parce que c’est un sujet complexe. À titre personnel, j’ai passé
33 années de ma vie à essayer d’être normal et je suis devenu assez bon.
Je ne suis pas étonné aujourd’hui que les gens me disent que je n’ai
pas l’air autiste, j’ai passé la majorité de ma vie à essayer de le
masquer.

Te sens-tu submergé parfois par tous les témoignages que tu reçois?

Oui, sauf que j’assume la responsabilité de mon coming out et je connais mes limites. Les gens sont super gentils. Des monsieurs et des madames de 57 ans et 60 ans m’écrivent. Toute leur vie, ils n’ont pas compris ce qu’ils avaient et ont réussi à vivre normalement. Ils se reconnaissent en moi. Je ne suis pas expert du sujet, alors je réfère beaucoup au site autisme.qc.ca.

Te sens-tu investi d’une mission de faire le pont entre les autistes et les neurotypiques?

Sans dire que je me sens investi d’une mission, je crois que je suis en
mesure d’aider à faire le lien. J’aime dire que j’ai un pied dans la
normalité et un pied dans l’autisme. J’ai ma quête personnelle, mais mon
objectif est de faire comprendre aux gens aussi. La mission, que je
l’aie choisie ou pas, m’est tombée dessus. Voilà pourquoi j’ai accepté
de participer au documentaire.

Durant le tournage d’Apprenti autiste, y a-t-il eu des rencontres déstabilisantes?

Non, mais on est allé jouer dans mes émotions alors que je ne suis pas
particulièrement émotif dans la vie. Je me suis rendu compte que ça me
touchait beaucoup. J’ai vu des gens heureux, mais aussi fragiles et
forts à la fois. Je ne m’intéressais pas particulièrement à l’humain, ça
m’a réconcilié. Pendant trois mois, je n’ai rencontré que du bon monde.

Les confidences de ta conjointe à la caméra sont touchantes.
Elle raconte la difficulté pour vous de sortir entre amis, de souper en
tête à tête.

Ça fait de la bonne télé, hein? Ça m’a touché, même si on en avait déjà
parlé. Elle ne veut pas que les gens aient pitié pour elle, qu’ils
pensent que notre vie de couple est difficile. Je pense que ça va
rejoindre les gens, elle est authentique.

Dans le documentaire, on voit Julien qui tente d’obtenir un
emploi. Chez les personnes avec Asperger, le taux de chômage est de
40 %. Te sens-tu privilégié de connaître le succès professionnel?

Oui, tout à fait. Julien, c’est une belle rencontre. Je me suis reconnu
en lui quand j’étais jeune adulte, c’était difficile pour moi à
l’époque. J’ai eu la chance de choisir un métier atypique. Ça m’a permis
d’avoir un horaire flexible, d’avoir droit à mes excentricités. Je
regarde cheminer Julien, j’ai confiance que sa vie va s’améliorer, comme
la mienne s’est améliorée.

On sent ta mère peu à l’aise avec ta nouvelle «étiquette» d’autiste. «Il ne faut pas en abuser», dit-elle.

Je comprends la crainte de certaines personnes face à un effet de mode.
On en parle plus, donc ça donne l’impression qu’il y a de l’autisme
partout. Ce n’est pas ça. En pointant quelque chose qu’on ne connaissait
pas beaucoup, on le remarque plus dans la société. Ma mère m’a toujours
vu normal avec mes particularités et m’a toujours accepté comme ça. Le
diagnostic l’a brusquée. Je lui ai expliqué que, pour moi, ce n’était
pas une condamnation, mais un soulagement.

Qu’est-ce que tu attends de ce documentaire?

C’est comme un cours d’autisme 101. J’espère que ça va sensibiliser le
public, le rassurer. Mon souhait serait que, dans la société en général,
on s’ouvre à la différence, qu’on accepte les gens qui sortent des
normes. La différence n’est pas toujours agréable, pas toujours cute,
mais il faudrait être plus compréhensif.

Soirée sur l’autisme à Télé-Québec le mercredi 27 février

20 h: Apprenti autiste. Réalisation: Gabriel Allard-Gagnon. Productions Urbania.

21 h: Table ronde sur l’autisme aux Francs-tireurs, réunissant Guylaine Guay, Patricia Paquin et Sophie Prégent, mères d’enfants touchés par un trouble du spectre de l’autisme.

Louis T est en résidence à la Place des Arts et au Petit Théâtre de Québec avec Vérités et conséquences… sur scène, un spectacle qui reprend le ton et certains thèmes abordés dans ses capsules web.


[Source : Le Devoir]

«Apprenti autiste»: autistiquement parlant

L’équilibre entre l’intime et la science est idéal.
Photo: Télé-Québec
L’équilibre entre l’intime et la science est idéal.

Louise-Maude Rioux Soucy

23 février 2019

Louis T. a le chic pour quadriller un sujet, le décortiquant jusqu’à l’obsession dans ses capsules Vérités conséquences, méthode qui fait des merveilles dans le pénétrant documentaire Apprenti autiste.
Guidé par un souci de clarté exemplaire, l’humoriste part de son
diagnostic de syndrome d’Asperger pour sonder les mystères du trouble du
spectre de l’autisme (TSA) au moyen d’un savant mélange de faits
pointus et d’observation distanciées qui font mouche à tout coup.

À la caméra, Gabriel Allard-Gagnon tient le gouvernail avec aplomb,
se moulant à la personnalité rationnelle de son guide atypique à la
gamme émotive rappelant la palette de couleurs d’un daltonien. « Les
Asperger comme moi [ne] ressentent pas plus de sept [émotions] »,
dira-t-il. Et ils en usent mollement, se résumant souvent à « sept
nuances de bof », ajoutera-t-il. Paradoxalement, la quête de Louis T.
suscite, chez qui la partage et la regarde, de vrais transports. C’est
que derrière s’agitent des humains dont la différence prend soudain un
sens.

L’équilibre entre l’intime et la science est idéal. Pudiques, les
segments avec sa conjointe, sa mère et son fils sont touchants, idem
pour ces moments partagés avec des autistes de différents niveaux, tous
très justes. À l’autre bout du spectre, intervenants médicaux et
scientifiques éclairent sa quête avec une remarquable efficacité. Apprenti autiste offre
ainsi de la haute voltige intellectuelle sans jamais forcer, ouvrant à
une réflexion de fond qui se poursuivra immédiatement après, aux Francs-tireurs, en compagnie de Guylaine Guay, Patricia Paquin et Sophie Prégent, mères d’enfants touchés par un TSA.

Apprenti autiste

Télé-Québec, mercredi, 20 h ;
en reprise jeudi, 14 h
et le 3 mars, 20 h




Vive l’« intelligence » artificielle. Plus de 2000 morts en Australie à cause de la robotisation

[Source : Le Saker Francophone]

Vive l’« intelligence » artificielle. Plus de 2000 morts en Australie à cause de la robotisation


Et
un chinois cloué par le robot de son usine


Par SputnikNews –
Le 18 février 2019

On
estime à 2030 le nombre d’Australiens bénéficiant d’une forme
d’aide sociale ou autre qui sont morts après l’envoi de lettres
de menaces par le bureau gouvernemental chargée de payer ces aides,
lettres envoyées le plus souvent par erreur les avertissant que
leurs aides seront annulées.

Au
moins 2 030 bénéficiaires des services sociaux de base de
Centrelink, en Australie, sont décédés au cours d’une période
de deux ans après le lancement d’un programme d’automatisation
visant à corriger des écarts dans les données sur l’aide
sociale.

Selon
les rapports, après que Canberra a automatisé une grande partie de
ses services sociaux, des centaines de milliers de bénéficiaires –
en particulier ceux qui sont considérés comme psychologiquement « à
risque »
 –
ont reçu par erreur des lettres, entre juillet 2016 et octobre 2018,
exigeant de nouvelles preuves d’admissibilité aux aides sociales,
entraînant le décès de plus de 2030 personnes, selon Abc.net.au.

Le
programme Centrelink de Canberra fournit une aide sociale et de
nombreux autres services, y compris des soins de santé aux
retraités, aux Australiens autochtones, aux anciens combattants, aux
étudiants et aux familles avec de jeunes enfants, entre autres
groupes sociaux. Selon les données les plus récentes, on estime que
5,1 millions de personnes dépendent de l’un ou l’autre de ces
services.

Selon
des observateurs médicaux et gouvernementaux, les lettres générées
par la machine menacent d’interrompre le paiement, un événement
suffisamment grave pour que de nombreux bénéficiaires risquent de
se suicider.

« En
raison du fonctionnement actuel du système, les gens ne se sentent
pas en confiance ou ne se sentent pas en sécurité ou ne font pas
confiance à la personne à qui ils rendent compte pour signaler
qu’ils se sentent vulnérables ou qu’ils pourraient avoir une
mauvaise santé mentale à l’heure actuelle »
,
a déclaré la sénatrice Rachel Siewert, membre du Parti vert, citée
par Abc.net.au.

Siewert
a souligné les éléments de preuve recueillis dans le cadre d’une
enquête du Sénat qui révèlent que les avis de créances reçus
par des personnes à risque –  en particulier celles qui
sont reçues par erreur – peuvent entraîner une dépression
profonde et des pensées suicidaires.

Le
programme robotisé de Centrelink, conçu à l’origine pour
rationaliser un programme d’aide gouvernementale de grande
envergure, a plutôt eu pour effet d’imposer au bénéficiaire le
fardeau de la preuve pour les avis d’annulation émis par erreur,
car, selon les rapports, le service à la clientèle est de plus en
plus automatisé.

« Les
gens racontent se sentir stressés et anxieux avec ce système, se
sentir humiliés et être déprimés »
,
fait remarquer Siewert, ajoutant que l’utilisation d’une
interface machine « a
fait sonner une alarme en moi »
,
en raison de « la
proportion élevée de personnes vulnérables
.
Cela
devrait sonner aussi l’alarme pour le gouvernement afin qu’il
lance une enquête »
,
a-t-elle ajouté.

Le
programme Centrelink de Canberra, fait dans le but d’économiser de
l’argent, a commencé en juillet 2016 à utiliser une plate-forme
logicielle non identifiée pour faire correspondre les prestations
d’aide sociale des bénéficiaires à leurs dossiers fiscaux.

Au
fur et à mesure que le programme de la dette robotisée a été mis
en œuvre, les 20 000 lettres standard envoyées chaque année sont
devenues 20 000 lettres par semaine, qui ont souvent accablé les
bénéficiaires de demandes de renseignements supplémentaires et,
dans de nombreux cas, de données factuelles erronées.

« Robodebt
a émis des milliers d’avis de créances par erreur à l’intention
de parents, de personnes handicapées, d’étudiants et de personnes
à la recherche d’un emploi rémunéré, ce qui a eu pour effet
d’ensevelir des gens sous des dettes qu’ils ne doivent pas ou des
dettes supérieures à leurs obligations »
,
déclare le Dr Cassandra Goldie, directrice du Australian Council of
Social Service (ACOSS), cité par Abc.net.au.

« Il
s’agit d’un abus dévastateur de pouvoir de la part du
gouvernement qui a causé de graves préjudices, en particulier parmi
les personnes les plus vulnérables de notre communauté »
,
dit Mme Goldie.

Dans
de nombreux cas, ces demandes inutilement agressives de la part
d’agences de recouvrement de créances embauchées par Centrelink
auraient contribué aux suicides des bénéficiaires.

« Les
personnes souffrant de dépression grave ne gèrent pas la pression
financière »
,
déclare la mère d’une victime, qui a ajouté que dans les lettres
de recouvrement envoyées à son fils, les chiffres de la dette émise
par les robots « n’avaient
aucun sens »
,
cité par Abc.net.au.

Fin
de l’article

Et
dans le même sens :

En
chine, un robot enfonce ses clous dans un ouvrier.

Par Sputniknews –
Le 15 décembre 2018

Un
Chinois de 49 ans a été transporté d’urgence à l’hôpital
après un terrible accident dans la province du Hunan, selon un
rapport du People’s
Daily Online
.
Un
ouvrier d’usine chinois a été percé à plusieurs reprises par
des pointes de métal d’un demi-pouce (1,5 cm) de large et de 10
pouces (30 cm) de long après qu’un bras robotique lui soit tombé
dessus, a rapporté People’s
Daily Online
.
Six des tiges ont atteint son épaule droite et sa poitrine, tandis
que quatre autres ont percé d’autres parties du corps, selon un
hôpital chinois qui a traité l’ouvrier.

Il
a immédiatement été transporté d’urgence à l’hôpital, et
les médecins ont dit que l’une des pointes avait manqué une
artère de 0,04 pouce (0,1 cm). L’accident s’est produit mardi
dernier alors que l’homme travaillait de nuit.

« Ils [les clous] étaient relativement grands et il n’y avait donc aucun moyen d’insérer le patient dans l’appareil à rayons X, car les clous eux-mêmes auraient pu interférer avec les rayons X », a déclaré Wu Panfeng, professeur associé de microchirurgie de la main.

Il
est dans un état stable et est capable de bouger à nouveau son bras
droit, bien qu’il ait besoin de traitement et de physiothérapie
pour récupérer complètement.

Traduit
par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone




Cas de rougeole aux États-Unis: l’Association des médecins et chirurgiens américains (AAPS) s’oppose à l’obligation vaccinale imposée par le gouvernement fédéral

[Source : Conscience du peuple]

Cas de rougeole aux États-Unis: l’Association des médecins et chirurgiens américains (AAPS) s’oppose à l’obligation vaccinale imposée par le gouvernement fédéral: quelques citations de la déclaration envoyée au Comité sénatorial de la santé (29 février 2019) ÉTONNANTES DÉCLARATIONS À LIRE, À PARTAGER ET À CONSERVER…

« L’Association des médecins et chirurgiens américains (AAPS) s’oppose fermement à toute ingérence du gouvernement fédéral dans les décisions médicales, y compris les vaccins prescrits. Après avoir été pleinement informés des risques et des avantages d’une procédure médicale, les patients ont le droit de rejeter ou d’accepter cette procédure. La réglementation de la pratique médicale est une fonction de l’État et non pas du gouvernement fédéral. La préemption gouvernementale des décisions des patients ou des parents d’accepter des médicaments ou d’autres interventions médicales constitue une grave atteinte à la liberté individuelle, à l’autonomie et aux décisions des parents en matière d’éducation des enfants. »

« Les vaccins comportent nécessairement des risques, comme l’ont reconnu la Cour suprême des États-Unis et le Congrès. Le programme d’indemnisation des traumatismes liés aux vaccins a déboursé 4 milliards de dollars de dommages et intérêts, et des obstacles importants doivent être surmontés pour obtenir une indemnisation. Les dommages peuvent être si dévastateurs que la plupart des gens préféreraient que leurs fonctions soient rétablies à des dommages-intérêts de plusieurs millions de dollars. »

« La rougeole est la menace très médiatisée utilisée pour obtenir des mandats et constitue probablement la pire menace parmi les maladies évitables par la vaccination, car elle est extrêmement contagieuse. Il y a des épidémies occasionnelles, commençant généralement par une personne infectée venant de quelque part en dehors des États-Unis. La majorité, mais en aucun cas toutes les personnes qui attrapent la rougeole n’ont pas été vaccinées. Presque tous se rétablissent complètement, avec une immunité robuste et permanente. La dernière mort par rougeole aux États-Unis a eu lieu en 2015, selon le Centers for Disease Control and Prevention(CDC). Les complications potentielles de la rougeole, notamment le décès de personnes impossibles à vacciner en raison d’un déficit immunitaire, justifient-elles la révocation des droits de tous les Américains et la création d’un précédent imposant des restrictions encore plus grandes à notre droit de donner ou de refuser le consentement à des interventions médicales? Clairement pas. »

« De nombreuses complications graves ont suivi la vaccination ROR et sont répertoriées dans la notice du fabricant, bien que le lien de causalité n’ait peut-être pas été prouvé. Selon un rapport de 2012 de la Cochrane Collaboration, «la conception et la notification des résultats d’innocuité dans les études de vaccin RRO, avant et après commercialisation, sont largement inadéquates» ( cité par le Centre national d’information sur les vaccins ). »

« La rougeole est un problème épineux et une vaccination forcée ne le réglera probablement pas. De meilleures mesures de santé publique – détection plus précoce, recherche des contacts et isolement; un vaccin plus efficace et plus sûr; ou un traitement efficace sont tous nécessaires. Pendant ce temps, ceux qui choisissent de ne pas vacciner maintenant pourraient le faire en cas d’épidémie ou être isolés. Quoi qu’il en soit, les patients immunodéprimés peuvent choisir l’isolement, car les personnes vaccinées peuvent également transmettre la rougeole même si elles ne sont pas malades. »

Questions que le Congrès doit examiner:

– Les fabricants sont pratiquement à l’abri de toute responsabilité sur leurs produits, de sorte que l’incitation à développer des produits plus sûrs est fortement réduite. Les fabricants peuvent même refuser de mettre à disposition un produit considéré comme plus sûr, tel que le vaccin monovalent contre la rougeole plutôt que le vaccin RRO (rougeole-oreillons-rubéole). Le refus du consommateur est la seule incitation à faire mieux.

– Il existe d’énormes conflits d’intérêts impliquant des relations lucratives avec des fournisseurs de vaccins.

– La recherche sur les effets indésirables possibles du vaccin est à peu près inexistante, de même que la dissidence des professionnels.

-Il existe de nombreux mécanismes théoriques d’effets indésirables des vaccins, en particulier chez les enfants en développement du cerveau et du système immunitaire. Notez les effets dévastateurs du virus Zika ou de la rubéole sur les personnes en développement, même si les adultes peuvent avoir des infections bénignes ou asymptomatiques. De nombreux vaccins contiennent des virus vivants destinés à causer une infection bénigne. Les cerveaux des enfants se développent rapidement – toute interférence avec la symphonie complexe du développement pourrait être destructive.

– Les vaccins ne sont ni sûrs à 100% ni efficaces à 100%. Ils ne constituent pas non plus le seul moyen disponible pour contrôler la propagation de la maladie.

Source:https://aapsonline.org/measles-outbreak-and-federal-vaccine-mandates/?fbclid=IwAR14tPRiZV1l6KSINFXguIacuJBr68XytbAnxGDNYhGw1q_jjiCkCH_QLBQ




Sur la République

[Source : Revue Méthode]

Les pièges du débat sur les évolutions historiques de la Res Publica

par Valérie BUGAULT

Réponse à l’article
de Jacques Sapir « Les débats sur la souveraineté révélés par les
évolutions des représentations de la Res Publica » –
http://www.revuemethode.org/m121815.html –
https://reseauinternational.net/les-debats-sur-la-souverainete-reveles-par-les-evolutions-des-representations-de-la-res-publica/#comments

Cet
article se veut un commentaire critique de l’article de Jacques Sapir
commentant un ouvrage de Madame Claudia Moatti, professeur « d’histoire
intellectuelle », qui traite de « l’évolution de la chose publique, de
la Res Publica dans le monde romain »… c’est-à-dire des interprétations
de la notion de « chose publique mais aussi des notions de légitimité et
de droit ». Le présent article ne commentera pas ledit ouvrage, que
l’auteur n’a pas lu, mais se revendique en tant que critique
constructive à la présentation de cet ouvrage faite par Jacques Sapir.Il
est en effet intéressant, et sans doute non contestable, de savoir que
le concept de « Res Publica » a subi, au temps de la Rome antique, de
sérieuses variations tant quantitatives que qualitatives.Néanmoins,
ce genre d’analyse comporte, en particulier lorsqu’elle est mise en
parallèle avec les temps républicains actuels, un biais intellectuel et
cognitif. Une telle mise en perspective historique du concept de
république a pour effet direct de tronquer les débats institutionnels en
les enkystant définitivement autour du seul concept de République,
avec, en arrière-fond, l’idée que la République instaurée en 1789 est
incontournable.Or, précisément, les Républiques du XVIIIème
siècle ne sont pas nées par hasard ou par la simple nostalgie des temps
antiques. Les Républiques du XVIIIème siècle sont nées de la volonté
d’une nouvelle caste dominante, celle de la bourgeoisie menée par les
banquiers, de prendre le pouvoir politique à un ordre ancien dominé par
l’aristocratie et le clergé.Il est ici impératif de constater
que l’ordre politique de l’Ancien Régime était donc, tout imparfait
qu’il était, fondé sur deux forces de valeur quasi égale et qui se
faisaient face ; ces deux pouvoirs agissaient comme un contre-pouvoir
l’un sur l’autre, libérant au passage un espace public libre. C’est
justement sur cet espace de liberté qu’a pu se développer la bourgeoise
commerçante et financière.

Or,
avec l’avènement des Républiques du XVIIIème siècle, la domination par,
d’une part l’aristocratie et, d’autre part, le clergé catholique, a
laissé la place, sous couvert de « bien public », à la domination de la
seule caste de la bourgeoisie, menée par les banquiers commerçants. Pour
résumer, une domination bicéphale a laissé la place à une domination
monocéphale, dont nous voyons aujourd’hui l’aboutissement. Or, cette
domination des banquiers commerçants est restée anonyme, elle s’est
hypocritement cachée derrière :1°) des institutions politiques organisées autour du principe de « mandat représentatif » ;2°)
de belles pétitions de principes telles que la revendication de la
liberté pour tous, alors qu’il s’agissait principalement de la liberté
du commerce… de la libre concurrence qui bénéficie au bien commun, en
oubliant de préciser qu’en système concurrentiel, seuls les plus forts
s’en sortent…. Alors précisément que les critères de détermination « des
plus forts » étaient fondés sur des règles, non dites, d’interprétation
extrêmement flexible : ainsi, acquérir une fortune par malversations,
assassinats et autres vilénies, n’en reste pas moins un signe que
l’auteur de ces méfaits est « le plus fort ». La liberté de laquelle
sont nées les Républiques du XVIIIème siècle fait bon cas de la morale,
de la droiture et de la Justice au profit de ce qui s’apparente
juridiquement de facto à la glorification de la « voie de fait ».

Pour
résumer, il faut constater que la liberté proclamée par les Républiques
du XVIIIème siècle se cache derrière des institutions politiques
fondées sur la prééminence des parlements dont les membres sont cooptés
par des partis politiques avant que leur élection ne soit entérinée, sur
fonds de nombreuses et très opaques tractations médiatico-politiques,
par un public pris en otage. Ce public – le peuple – étant dans
l’incapacité totale et définitive de sanctionner les actions
particulières prises par ses représentants autrement que quelques années
après les faits en votant pour d’autres individus élus dans des
conditions tout aussi fallacieuses et pernicieuses.Pour
parler clairement, les parlements, d’origine anglaise, généralement
déployés dans le monde depuis le XVIIIème siècle ne sont rien d’autres
que la vitrine présentable du fait que le pouvoir politique échoie
désormais à des « partis politiques ». Or, lesdits partis ne peuvent
vivre que s’ils sont financés, ce qui permet aisément aux puissances
d’argent d’en prendre le contrôle. Cette prise de contrôle est d’autant
plus aisée que l’accaparement généralisée des richesses, par ces mêmes
puissances d’argent, est atteinte.Ainsi, le retour à
l’analyse de la Res Publica des temps antiques ne doit pas cacher les
raisons et le contexte de la naissance des Républiques des temps
modernes ! Il est donc impératif, pour éviter toute manipulation
intellectuelle, de rappeler que si l’on peut trouver des points de
ressemblance – notamment dans la terminologie utilisée – entre la Res
Publica antique et les républiques modernes, il faut impérativement
garder à l’esprit que les raisons profondes de la réapparition, en
occident, de la République ne sont pas tant dues à la nostalgie d’un
passé glorieux et libre, plus ou moins bien interprété et réapproprié,
qu’aux contraintes de la prise de pouvoir politique par une nouvelle
caste arrivée à maturité : celle des banquiers commerçants.




Le rabbin Gabriel Hagaï : « Notre Torah est basée sur la justice, l’amour, l’humilité, l’inclusion. Tout le contraire des « valeurs » du sionisme construites sur l’orgueil, l’oppression, la haine et l’exclusion. »

[Source : UJFP]

mercredi 27 février 2019 par Rabbin Gabriel Hagai

Suite à la polémique populaire récente autour de la définition du « sionisme » – et donc de la nature de l’opposition à cette idéologie –, je pense qu’il est important d’apporter ici quelques éclaircissements (en tant que juif orthodoxe séfarade franco-israélien).

Le sionisme est un projet politique séculaire
d’origine européenne qui usurpe l’identité juive pour la transformer en
nationalisme primaire. C’est donc par définition un mouvement raciste,
exclusiviste et hégémoniste, de facto faiseur d’apartheid. C’est cette
idéologie toxique qui a donné naissance à l’État d’Israël. Or, avant
cela, les juifs n’ont jamais été nationalistes, ni par leur histoire, ni
par leur religion.

L’amalgame entre « sionisme » et « judaïsme » est souvent dû au fait
que ce premier est un mouvement nationaliste juif, s’adressant aux
juifs, et dont le but est l’établissement d’un pays juif souverain
(l’État d’Israël) parlant une langue juive (l’hébreu en l’occurrence).
Du coup, le qualifier de « judaïsme » devient séduisant pour certains.
Mais c’est complètement méconnaître l’idéologie même du sionisme dont le
but est de remplacer la Torah (c’est-à-dire l’observance des préceptes
bibliques mosaïques) par du nationalisme. Être juif, pour le sionisme,
c’est être un citoyen de l’État sioniste, pour lequel toute pratique
religieuse est superflue, voire à combattre.

Le sionisme est donc l’adversaire idéologique de la Torah (de la
religion juive). Certes, il existe un mouvement sioniste religieux,
centré autour de la pensée de R. Tsevî-Yehûda Kook (1891-1982), mais
nombreuses y sont les incohérences, les réductions et les contradictions
vis-à-vis des sources religieuses juives authentiques.

Il faut bien comprendre qu’il n’existe pas plus de lien entre le
sionisme (l’État d’Israël) et la Torah – malgré la judaïté des sionistes
– qu’entre le Ku Klux Klan et l’Église Catholique (bien que les
klanistes soient chrétiens) ou qu’entre le FLN algérien et l’islam (bien
que ses membres soient de culture arabo-musulmane). Donc, on ne peut
pas plus affirmer que l’État israélien représenterait LES juifs (tous
les juifs, et le judaïsme en plus), que le Gouvernement algérien
représenterait les musulmans ou le Texas les chrétiens.

Malgré tout cela, l’État d’Israël utilise plusieurs sophismes afin de
s’établir en représentant légitime et exclusif du Peuple d’Israël. La
liste est longue et fallacieuse, et je n’en aborderai ici que
quelques-uns de ses éléments.

Le point le plus important de la propagande sioniste est de
« favoriser le “retour” du Peuple juif en Terre d’Israël » ! Or, à ma
connaissance, des juifs ont de tout temps vécu en Terre Sainte. De quel
« retour » parle-t-on alors, vu que les juifs n’ont jamais rompu leur
lien à cette Terre ? Du pouvoir politique ?

De plus, ce « Peuple juif » cité ici, qui est-il ? Il me semble que
la majorité du Peuple juif ne vit justement pas en Terre Sainte. Qui
donc peut s’établir là-bas en représentant exclusif de ce peuple (et
délégitimer ainsi les autres juifs vivant ailleurs) ?

Et puis, « en Terre d’Israël » – selon quelles frontières ? La Terre
d’Israël biblique comprend aussi l’autre rive du Jourdain (la Jordanie
actuelle) jusqu’à Damas (en Syrie actuelle). Devrait-on entendre par là
qu’il faudrait également que les juifs conquièrent ces territoires afin
d’y assoir leur gouvernance ?

Un autre élément de propagande est l’utilisation ad nauseam de
l’argument sécuritaire. Exactement comme en Afrique du Sud lors de
l’Apartheid – où les Blancs étaient convaincus par la propagande de
maintenir cet état de fait, sinon les Noirs allaient tous les égorger –,
ainsi les Israéliens sont manipulés à croire que tous les Arabes
veulent leur extermination.

Pour accentuer cette démagogie, le souvenir de la Shoah est agité
sans vergogne afin de distiller la peur de l’anéantissement. L’État
sioniste garantirait la sécurité des juifs dans le monde. Or, c’est tout
le contraire qui se passe ! Le raccourci est aisé : identification
entre l’État d’Israël et les citoyens israéliens, puis entre les
Israéliens et tous les juifs. Comment empêcher cet amalgame toxique ?
Les institutions juives françaises n’aident pas à calmer la situation,
au contraire. Leur soutien inconditionnel à l’État d’Israël – et leur
fait d’assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme –, ouvre le bal de
tous les amalgames. La communauté juive se retrouve prise en otage par
l’idéologie sioniste. Les discours s’enflamment de tous les côtés, et le
sang juif coule de par le monde.

Il est important de souligner ici que l’identité juive ne s’établit
pas vis-à-vis des aléas des persécutions (qui sont des épiphénomènes ne
nous définissant pas), mais vis-à-vis de la Torah. C’est elle qui
légitime notre histoire et notre identité en tant que peuple (ou plutôt
en tant que famille) – du coup, selon moi, un juif sans Torah, même si
cela existe de facto, n’a pas beaucoup de sens.

Car nous les juifs sommes une famille, pas une nation au sens
politique du terme. Nous sommes la « Famille de Jacob (Bêt-Ya‘aqov) »,
celle de ses descendants – à qui Dieu a donné Sa Torah par Moïse –, et à
laquelle on peut appartenir par trois moyens : 1. la filiation, 2.
l’adoption (ce qu’on appelle abusivement la « conversion ») et 3. le
mariage. C’est pour cela qu’il existe des juifs de toutes les ethnies,
fruits des mélanges entre nos populations originelles du Moyen-Orient et
les peuples qui nous ont accueillis tout au long de notre histoire.
Ainsi nos gènes sont communs avec nos sœurs et frères les Palestiniens,
qui partagent la même origine que nous.

Notre Torah est justement basée sur la justice, l’amour, l’humilité
et l’inclusion. Tout le contraire des « valeurs » du sionisme
construites sur l’orgueil, l’oppression, la haine et l’exclusion. Selon
notre Torah, on ne saurait donc établir une société saine sur
l’injustice envers ne fût-ce qu’une seule personne (fût-elle non-juive) –
a fortiori envers un peuple tout entier.

Les juifs sont donc les premières victimes de l’arnaque sioniste (la
liste est longue). Les seconds en sont les Palestiniens qui subissent
une occupation violente et un apartheid en règle – quand ils ne sont pas
purement et simplement massacrés.

Aujourd’hui, les personnes qui se disent « antisionistes » justifient
leur point de vue par un ou plusieurs des éléments suivants, parfois
antinomiques (selon Wikipédia) :

1. L’opposition idéologique de principe à l’État d’Israël ou à la
politique israélienne de manière générale, selon le point de vue
qu’Israël serait responsable de la situation et des conflits au
Moyen-Orient.

2. L’opposition à la politique de colonisation des territoires
palestiniens occupés, selon le point de vue que l’État d’Israël et
certains groupements se réclamant du sionisme y appliqueraient une
politique expansionniste dans la perpétuation du projet sioniste.

3. La condamnation de la situation des Arabes israéliens et des
Palestiniens pour lesquels certains estiment qu’ils subissent des
discriminations jugées proches de l’apartheid, voire qu’on perpètre à
leur encontre des « crimes de guerres » et ce, parce que le projet
sioniste serait par essence raciste.

4. Nonobstant la situation des populations non-juives, l’opposition
au caractère juif voulu par le sionisme de l’État d’Israël, selon le
point de vue que ce principe, qui est à la base du sionisme, ne serait
pas laïque et démocratique, mais religieux ou racial.

5. Dans le monde musulman, l’opposition à l’occupation de Jérusalem
et d’autres lieux saints de l’islam par l’État d’Israël ou par des
juifs ;

6. L’opposition à l’existence d’Israël en tant qu’état, ce qui est le
but principal du sionisme, selon le point de vue que seul un état
binational recouvrant toute l’ancienne Palestine historique serait
légitime ou pourrait apporter des solutions au conflit
israélo-palestinien, ce qui est contraire au fondement même du sionisme.

7. L’opposition au droit à l’existence même de l’État d’Israël ou
d’un état juif, souvent dénommé « Entité sioniste » dans ce contexte, et
selon le point de vue que le sionisme ne serait en rien légitime et
qu’il aurait spolié les Arabes palestiniens de leur pays.

Dans le dernier cas, cette opposition (des fois armée et violente) à
l’existence de l’État d’Israël peut même dégénérer en antisémitisme
(c.-à-d. en haine générale du juif) comme l’avait craint Habib Bourguiba
dès 1965 : « Dans le cas de la Palestine, cette haine conduit à
confondre l’antisionisme avec l’antisémitisme, ce qui engendre […] un
fanatisme qui sera dangereux le jour où il faudra négocier. » (dixit
Wikipédia)

L’expression « antisionisme » peut donc prêter à confusion, car elle
est aussi utilisée par ceux qui veulent purifier la Terre Sainte de
toute présence juive (par un massacre pur et simple de la population
israélienne) – ce qui n’est évidemment pas mon cas, ni le cas de mes
amis Palestiniens, ni celui de l’écrasante majorité des gens sains
d’esprit. Surtout que je suis plutôt un partisan de la non-violence, un
adepte de la paix et de la justice.

Une paix authentique en Terre Sainte ne sera possible que fondée sur
la justice pour tous les protagonistes, et non sur la simple absence de
violence ou sur le remplacement d’une injustice par une autre. La paix
ne se fera pas au détriment des Israéliens et au bénéfice des
Palestiniens, ou réciproquement, mais au bénéfice des deux, ensemble.

C’est pourquoi soutenir la paix c’est soutenir les deux camps – pas
les discours politiques, bien sûr, ni les gouvernements, mais les
habitants eux-mêmes –, et servir de médiateur afin qu’ils trouvent
d’eux-mêmes leur propres solutions à tous leurs problèmes. Je pense que
dès la reconnaissance par le Gouvernement israélien de ses erreurs,
l’abandon de l’occupation armée et l’octroi de leur droits aux
Palestiniens, qu’il n’y aura alors plus de problèmes (car plus de
sionisme).

Pour conclure, en tant qu’opposant à l’idéologie sioniste pour toutes
les raisons suscitées (1 à 7, entre autres), j’accepte d’être qualifié
d’« antisioniste » par défaut d’un meilleur terme.

Rabbin Gabriel Hagai

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« J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu »

[Source : Réseau International]

J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu

Auteur :Général Dominique Delawarde

J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu
philippe_de_villiers 20190313_

S’appuyant sur des documents écrits provenant des archives US déclassifiées, dont nul ne peut contester la teneur ou l’authenticité
, Philippe de Villiers vient de faire publier un livre sous le titre :
« J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu». Il y fait
apparaître le rôle «intéressé» joué par les Etats
Unis et par trois personnages «complices» Robert Schuman, Jean Monnet et
Walter Hallstein dans la construction européenne. Tout cela était déjà
connu des initiés, mais la notoriété de l’auteur et ses sources
irréfutables renforcent la crédibilité de la thèse exposée.

Je vous conseille vivement la lecture de ce livre ou, à défaut, le visionnage de la vidéo de sa présentation (18 minutes) dans l’émission de Thierry Ardisson du 9 mars dernier sur le lien suivant : https://www.dailymotion.com/video/x73ug4b


Le travail d’historien de Philippe de Villiers vient confirmer un constat quasi identique présenté en conférence par François Asselineau dès le 24 avril 2014, à la maison des mines à Paris.

À voir sur le lien suivant : https://www.upr.fr/conferences/les-origines-cachees-de-la-construction-europeenne-2/

Cette conférence étant très longue, on retrouvera les convergences avec le livre de De Villiers à partir de 1h28′.

Cette conférence de Asselineau permet de bien comprendre ce qui se
passe actuellement: par exemple le projet de Traité transatlantique, la
mainmise des grands groupes industriels et financiers sur la vie
politique, économique et sociale du continent européen, les événements
en Ukraine, l’hostilité de plus en plus manifeste de l’UE contre la
Russie et le monde musulman, la soumission à Washington et à Berlin….etc

Pour les non initiés, François Asselineau est le Président de l’Union
Populaire Républicaine, parti politique dont les effectifs sont en très
forte ascension à l’approche des élections européennes (35 000 membres
aujourd’hui). Ce parti se prononce pour la sortie de la France de l’UE
(Frexit), de l’OTAN, et de l’Euro.

Le site internet de ce parti est aujourd’hui, de loin, le plus visité de tous les sites de partis politiques français : https://www.upr.fr/actualite/france/en-depassant-le-site-de-en-marche-le-site-upr-fr-se-hisse-au-1er-rang-mondial-des-sites-de-tous-les-partis-politiques-francais-et-renforce-encore-sa-1ere-place-nationale/

les raisons cachées du désordre mondial 20190313

Enfin, dans le même ordre d’idée, un nouveau livre de Valérie Bugault va paraître le 29 mars prochain aux éditions SIGEST sous le titre : «Les raisons cachées du désordre mondial».

On y apprendra comment l’idée de démocratie a cédé le pas au chaos universel et, derrière les apparences, qui sont les réels protagonistes de la géopolitique mondiale.

Valérie Bugault fait une analyse
juridique, institutionnelle, économique et monétaire, qui considère les
évolutions historiques nationales et internationales, et permet de
saisir la réalité cachée du pouvoir actuel.

Elle propose des solutions juridiques,
institutionnelles et monétaires permettant de sortir de la nasse
civilisationnelle dans laquelle nous nous sommes collectivement
enferrés.

Bonne lecture.

Dominique Delawarde




Des scientifiques russes découvrent des bactéries qui neutralisent les déchets nucléaires

[Traduction par Stop Mensonges]

Des scientifiques russes découvrent des bactéries qui neutralisent les déchets nucléaires

Cette bactérie unique, découverte dans
un site de stockage de déchets nucléaires en Sibérie, semble prometteuse
en tant qu’outil permettant de créer une barrière naturelle contre la
propagation des radionucléides.

Des chercheurs de l’Institut Frumkin de
physico-chimie de Moscou et du Centre fédéral de recherche en
biotechnologie de l’Académie des sciences de Russie ont réussi à isoler
des micro-organismes qui peuvent être utilisés pour protéger
l’environnement environnant des déchets radioactifs liquides.

Les scientifiques ont fait cette
découverte lors d’études microbiologiques des eaux souterraines sur le
site d’enfouissement des radiations profondes de Seversky, dans la
région de Tomsk, en Sibérie, où sont stockés les déchets radioactifs
liquides du Combinat chimique sibérien, qui fournit et retraite
l’uranium faiblement enrichi en combustible nucléaire.

Leurs recherches, publiées récemment
dans Radioactive Waste, une revue scientifique russe, suggèrent que la
bactérie est capable de convertir les ions radionucléides, y compris
ceux qui se trouvent dans l’uranium et le plutonium, en formes
sédentaires, empêchant ainsi la propagation des rayonnements dangereux
dans le milieu environnant. Grâce à l’expérimentation en laboratoire,
les scientifiques ont pu mettre au point les conditions nécessaires pour
que la bactérie puisse mener à bien son travail utile.

Les chercheurs affirment que leurs
découvertes constituent une première étape dans la création d’une
barrière biogéochimique pour les radionucléides utilisés dans les sites
d’enfouissement profond contenant des déchets radioactifs liquides.

La recherche sur les outils
microbiologiques permettant de limiter les effets des déchets nucléaires
est menée depuis les années 1980, les scientifiques du monde entier
affirmant que les processus microbiens doivent être pris en compte dans
les projets d’enfouissement et de stockage des déchets nucléaires qui
peuvent autrement se décomposer sur une période de millions, voire de
milliards d’années.

Source : https://sputniknews.com/science/201810081068701682-nuclear-waste-neutralizing-bacteria/




« Arrêtons le cycle du pillage et de la récompense immorale et les structures élitistes s’effondreront » — Pr. Antony C. Sutton

[Source : Alter Info]

L’essentiel du Pr. Antony C. Sutton en versions PDF revues et corrigées par Jo Busta Lally en mars 2019

Auteur : JBL1960
Lundi 18 Mars 2019

L’essentiel du Pr. Antony C. Sutton en versions PDF revues et corrigées par Jo Busta Lally en mars 2019

Conseil aux Gilets Jaunes et ses sympathisants :

« Arrêtons le cycle du pillage et de la récompense immorale et les structures élitistes s’effondreront »

Voici la conclusion de l’ouvrage (chapitre 12) « Wall Street et la montée en puissance d’Hitler » du Pr. Antony C. Sutton,
qui se veut aussi être une conclusion sur son œuvre trilogique sur «
Wall Street » ; le tout en gardant présent à l’esprit que ceci fut écrit
par Sutton en 1977, il y a donc 42 ans !… Regardez et analysez le monde
d’aujourd’hui à la lumière de ses conclusions d’il y a plus de trente
ans… Sutton est l’exemple même de la véracité de la formule qui dit
qu’il faut connaître le passé pour comprendre le monde d’aujourd’hui et
anticiper celui de demain.

[…] Ce que l’histoire révisionniste nous apprend réellement est que notre volonté en tant que citoyens individuels à abandonner le pouvoir politique à une élite a coûté au monde environ 200 millions de vies humaines entre 1820 et 1975. Ajoutons à cela la misère non-dite des camps de concentration, des prisonniers politiques, de la suppression et de l’oppression de ceux qui essaient d’amener la vérité au grand jour.

Quand cela s’arrêtera-t-il ? Cela ne s’arrêtera pas tant que nous n’agissons pas selon un axiome très simple : que le système du pouvoir ne continue que tant que les individus veulent qu’il continue et cela continuera seulement tant que les individus essaient d’avoir quelque chose pour rien. Le jour où une majorité d’individus déclarera ou agira comme s’ils ne voulaient rien du gouvernement, déclarera qu’elle s’occupera elle-même de ses intérêts et de son bien-être, alors ce jour-là les élites du pouvoir seront finies. La tentation attractive “d’aller avec ces élites du pouvoir” est l’attraction vers le quelque chose pour le rien. C’est l’appât. L’establishment offre toujours quelque chose pour le rien : mais ce quelque chose est toujours pris à quelqu’un d’autre, soit comme impôt, taxe ou pillage et donner quelque part d’autre en échange de soutien politique.

Les crises et guerres périodiques sont utilisées pour obtenir un soutien pour des autres cycles de pillage-récompense, ce qui a pour effet de resserrer le nœud coulant autour du cou des libertés individuelles. Bien sûr nous avons également les hordes d’éponges intellectuelles, d’hommes d’affaire amoraux et de profiteurs, pour agir comme les récipients non productifs du pillage.

Arrêtons le cycle du pillage et de la récompense immorale et les structures élitistes s’effondreront. Mais pas avant qu’une majorité ne trouve le courage moral et la force intérieure de rejeter ce jeu truqué du quelque chose pour rien et de le remplacer par des associations volontaires, des communes volontaires ou des réglementations locales et des sociétés décentralisées, pour que cesse enfin le meurtre et le pillage.

Pr. Antony C. Sutton

C’est pourquoi j’ai relu les 3 PDFs essentiels que Résistance71 avait initialement traduits et que j’avais déjà mis en version PDF, ICI.

En voici donc les dernières versions revues et corrigées, car
après ce qu’il vient de se (laisser faire) hier, samedi 16 mars 2019, en
France, pendant l’Acte XVIII des Gilets Jaunes et pour discréditer le Mouvement et rien d’autre ;

Mais également en Nouvelle Zélande avec cette nouvelle tuerie de masse par un suprémaciste blanc et sur le même modèle que Breivik, et je vous recommande vivement la lecture de l’analyse par Gordon Duff de Veterans Today, qui 7 minutes après la publication a été hacké et que Résistance 71 a entièrement traduite et publiée ;

Car c’est pour toutes ces raisons qu’il est grand temps que nous arrêtions le cycle du pillage et de la récompense immorale et ainsi les structures élitistes s’effondreront, comme je l’ai moi-même argumenté dans ce billet du 4 mars dernier ► Effondrer le colonialisme par apostasie collective ou renonciation au baptême – Jo Busta Lally, mars 2019

Car la suite logique pour le peuple après cet acte XVIII que le pouvoir en place a laissé aux mains des casseurs pour perpétuer le cycle pillage/récompense, c’est La Commune et la Commune des communes comme l’avait analysé Pierre Kropotkine d’ailleurs, il y a 138 ans et que tout Gilet Jaune et sympathisant devrait lire, relire et diffuser sans aucune modération, texte qui résonne du son de la fraîcheur et de l’évidence (et qui fera l’objet d’un prochain PDF d’ailleurs sur suggestion de Résistance 71) ► Le jour d’après le 18ème round, quelle suite logique pour le peuple ?

Ou comme l’avait affirmé, plus haut, le Pr. Antony C. Sutton (pas avant qu’une) majorité ne trouve le courage moral et la force intérieure de rejeter ce jeu truqué du quelque chose pour rien et de le remplacer par des associations volontaires, des communes volontaires ou des réglementations locales et des sociétés décentralisées, pour que cesse enfin le meurtre et le pillage.

Et bien c’est le moment !

  1. L’implication de Wall Street dans la Révolution russe (Bolchévique), par le Pr. Antony C. Sutton (nouvelle version PDF de 69 pages) ;
  2. Wall Street et la montée en puissance d’Hitler, par le Pr. Antony C. Sutton (nouvelle version PDF de 56 pages) ;
  3. Le meilleur ennemi qu’on puisse acheter ; Discours du Pr. Antony Sutton à Miami Beach le 15 août 1972 (nouvelle version PDF de 14 pages)

JBL1960

Vous pouvez pousser la lecture des autres PDF dans cette page de mon blog ► https://jbl1960blog.wordpress.com/les-pdfs-realises-par-jbl1960/




La jeune militante du climat Greta Thunberg répond à ses détracteurs

[Source : Reporterre]

Auteur :Greta Thunberg

La jeune militante du climat Greta Thunberg répond à ses détracteurs

La jeune militante du climat Greta Thunberg répond à ses détracteurs

La grève de
l’école de la jeune Suédoise Greta Thunberg connaît une notoriété
internationale et lui vaut un certain nombre de critiques. Dans cette
tribune, elle défend l’honnêteté de son engagement.

Greta Thunberg est une jeune militante suédoise qui fait la grève de l’école pour alerter sur la crise climatique. Cette tribune est la traduction d’un post de sa page Facebook du 2 février 2019 dans lequel elle répond à ses détracteurs. Reporterre, dans une chronique, décrivait notamment « l’envers de ce conte de fées ».


Récemment, j’ai vu beaucoup de rumeurs circuler à mon sujet et
d’énormes quantités de haine. Ce n’est pas une surprise pour moi. Je
sais que, puisque la plupart des gens ne sont pas conscients de la
pleine signification de la crise climatique (ce qui est compréhensible
puisqu’elle n’a jamais été traitée comme une crise), une grève scolaire
pour le climat peut sembler très étrange aux gens en général.

Permettez-moi donc de clarifier certaines choses au sujet de ma grève de l’école.

En mai 2018, j’ai été l’une des lauréats d’un concours de rédaction sur l’environnement organisé par Svenska Dagbladet, un journal suédois. J’ai fait publier mon article et certaines personnes m’ont contactée, entre autres Bo Thorén, de Fossil Free Dalsland. Il appartenait à un groupe de personnes, surtout des jeunes, qui voulaient faire quelque chose au sujet de la crise climatique. J’ai eu quelques réunions téléphoniques avec d’autres militants. L’objectif était de trouver des nouveaux projets pour attirer l’attention sur la crise climatique. Bo avait quelques idées. Notamment une idée vague d’une grève scolaire (que les écoliers fassent quelque chose dans les cours d’école ou dans les salles de classe), inspirée par les étudiants de Parkland qui avaient refusé d’aller à l’école après la fusillade. J’ai aimé l’idée d’une grève scolaire. Je l’ai donc développée et j’ai essayé d’amener les autres jeunes à se joindre à moi, mais personne n’était vraiment intéressé. Ils pensaient qu’une version suédoise de la marche Zero Hour aurait des effets plus importants. J’ai donc continué à planifier la grève de l’école toute seule et après cela, je n’ai plus participé à d’autres réunions avec ce groupe.

Il n’y a personne « derrière » moi, sauf moi-même 

Quand j’ai parlé de mes projets à mes parents, ils n’ont pas été
conquis. Ils n’étaient pas favorables à une grève dans les écoles et ils
ont dit que, si je le faisais, je devais le faire toute seule et sans
leur soutien.

Le 20 août, je me suis assise devant le Parlement suédois. J’ai
distribué des tracts avec une longue liste de faits sur la crise
climatique et des explications sur les raisons de ma grève. La première
chose que j’ai faite a été d’afficher sur Twitter et Instagram ce que je
faisais et ça a vite été viral. Puis, les journalistes ont commencé à
arriver. Ingmar Rentzhog, entrepreneur suédois et homme d’affaires actif
dans le mouvement climatique, a été parmi les premiers. Il m’a parlé et
a pris des photos, qu’il a affichées sur Facebook. C’était la première
fois que je le rencontrais et que je lui parlais. Je n’avais jamais
communiqué avec lui, je ne l’avais jamais rencontré auparavant.

Beaucoup de gens aiment répandre des rumeurs disant que j’ai des gens « derrière moi » ou que je suis « payée » ou « utilisée » pour faire ce que je fais. Mais il n’y a personne « derrière »
moi, sauf moi-même. Mes parents étaient aussi éloignés que possible des
militants climatiques avant que je ne leur fasse prendre conscience de
la situation.

Je ne fais partie d’aucune organisation. Je soutiens et coopère parfois avec plusieurs ONG
qui travaillent dans les domaines du climat et de l’environnement. Mais
je suis absolument indépendante et je ne représente que moi-même. Et je
fais ce que je fais complètement gratuitement, je n’ai reçu aucune
somme d’argent ni aucune promesse de paiements futurs, sous quelque
forme que ce soit. Et personne lié à moi ou à ma famille ne l’a fait non
plus.

Et bien sûr, ça restera comme ça. Je n’ai pas rencontré un seul
militant climatique qui se batte pour le climat pour de l’argent. Cette
idée est complètement absurde. De plus, je ne voyage qu’avec la
permission de mon école et mes parents paient les billets et
l’hébergement.

Ma famille a écrit un livre sur la façon dont ma sœur Beata et moi
avons influencé la manière dont mes parents pensent et voient le monde,
surtout en ce qui concerne le climat. Et à propos de nos diagnostics.

Asperger n’est pas une maladie, c’est un don

Ce livre [1] devait paraître en mai [2018]. Mais comme il y avait un désaccord majeur avec la maison d’édition, nous avons fini par changer d’éditeur et le livre est sorti en août [2018] à la place.

Avant la sortie du livre, mes parents ont clairement indiqué que les
bénéfices qu’ils pourraient en tirer iront à huit associations
caritatives différentes travaillant dans les domaines de
l’environnement, du soutien aux enfants malades et de défense des droits
des animaux.

Eh oui, j’écris mes propres discours. Mais comme je sais que ce que
je dis va toucher beaucoup, beaucoup de gens, je demande souvent des
avis. J’ai aussi quelques scientifiques à qui je demande fréquemment de
l’aide pour exprimer certaines questions complexes. Je veux que tout
soit absolument correct afin de ne pas répandre des faits erronés, ou
des choses qui peuvent être mal comprises.

Un jeune admirateur de Greta Thunberg.

Certaines personnes se moquent de moi à cause de ma différence. Mais Asperger [2] n’est pas une maladie, c’est un don. Les gens disent aussi que, parce que j’ai Asperger, je n’aurais pas pu décider seule de me mettre dans cette position. Mais c’est exactement pour cette raison que je l’ai fait. Parce que, si j’avais été « normale » et sociable, j’aurais intégré une association, ou j’en aurais fondé une moi-même. Mais comme je ne suis pas très sociable, j’ai fait la grève de l’école à la place. J’étais tellement frustrée que rien ne soit fait pour lutter contre la crise climatique et j’avais l’impression que je devais faire quelque chose, n’importe quoi. Et, parfois, NE PAS faire les choses — comme simplement s’asseoir devant le Parlement et ne plus aller à l’école — parle bien plus fort que d’agir. Comme un murmure est parfois plus fort qu’un cri.

Il y a aussi une critique selon laquelle je « parle et écris comme un adulte ». À cela, je ne peux que répondre : ne pensez-vous pas qu’une adolescente de 16 ans puisse parler d’elle-même ? Il y a aussi des gens qui disent que je simplifie trop les choses. Par exemple, quand je dis que « la crise climatique a une réponse simple : c’est tout noir ou tout blanc », « nous devons arrêter les émissions de gaz à effet de serre » et « je veux que vous paniquiez ».
Mais je dis ça parce que c’est vrai. Oui, la crise climatique est la
question la plus complexe à laquelle nous ayons jamais été confrontés et
il va falloir tout faire pour y mettre fin. Mais la solution est
simple : nous devons mettre un terme aux émissions de gaz à effet de
serre.

Comme presque personne ne fait rien et que notre avenir même est en danger, nous pensons que nous devons continuer

C’est tout noir ou tout blanc, parce que, soit nous limitons le
réchauffement à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, soit nous
ne le faisons pas. Soit nous atteignons un point de basculement où nous
commençons une réaction en chaîne avec des événements hors du contrôle
humain, soit nous ne le faisons pas. Soit nous continuons en tant que
civilisation, soit nous ne le faisons pas. Il n’y a pas de zones grises
quand il s’agit de survie.

Et quand je dis que je veux que vous paniquiez, je veux dire que nous
devons traiter la crise comme une crise. Lorsque votre maison est en
feu, vous ne vous asseyez pas et ne parlez pas de la façon dont vous
pourrez la reconstruire une fois que vous aurez éteint le feu. Si votre
maison est en feu, vous sortez en courant et vous vous assurez que tout
le monde soit dehors pendant que vous appelez les pompiers. Cela exige
un certain niveau de panique.

Greta Thunberg.

Il y a un autre argument contre lequel je ne peux rien faire. Et c’est le fait que je ne suis « qu’une enfant et que nous ne devrions pas écouter les enfants ».
Mais, c’est facile de répondre : il suffit de commencer à écouter la
science, solide comme le roc, à la place. Parce que si tout le monde
écoutait les scientifiques et entendait les faits que j’évoque
constamment, personne n’aurait à m’écouter ou à écouter les centaines de
milliers d’autres écoliers en grève pour le climat dans le monde. On
pourrait tous retourner à l’école.

Je ne suis qu’un messager, et pourtant je reçois toute cette haine.
Je ne dis rien de nouveau, je dis simplement ce que les scientifiques
répètent depuis des décennies. Et je suis d’accord avec cette critique :
je suis trop jeune pour faire ça. Nous, les enfants, on ne devrait pas
avoir à faire ça. Mais, comme presque personne ne fait rien et que notre
avenir même est en danger, nous pensons que nous devons continuer.

Et si vous avez d’autres préoccupations ou doutes à mon sujet, vous pouvez écouter mon exposé TED dans lequel je raconte comment mon intérêt pour le climat et l’environnement a commencé.

Et merci à tous pour votre soutien ! Ça me donne de l’espoir.




Syndrome d’Asperger : ce qu’il faut savoir pour ne plus juger

[Source : Monsieur Mondialisation]

Auteur : Marie Josée Cordeau

Syndrome d’Asperger : ce qu’il faut savoir pour ne plus juger

L’autisme
est pluriel et ses aspects assez méconnus de la population. Il en
existe des formes lourdes, d’autres plus légères. Ces dernières,
surtout, sont plus difficiles à distinguer pour les personnes non
avisées et donnent lieu à des malentendus et de mauvaises
interprétations de leurs intentions. Des réactions qui peuvent causer de
vives souffrances chez les personnes autistes. Spécialiste de
l’autisme, Marie Josée Cordeau nous décrit quelques aspects d’une forme
d’autisme nommée communément le syndrome d’Asperger.

Bien que l’autisme et le syndrome d’Asperger soient des termes de plus en plus fréquemment lus et entendus dans les médias, leur connaissance réelle demeure à un niveau embryonnaire auprès du grand public. Il est d’ailleurs très compliqué d’en donner une définition simple, englobant l’ensemble des caractéristiques autistiques. Si l’on associe le terme de maladie à l’autisme, il est plus approprié de parler d’un état d’être différent. L’autisme touche en effet toutes les sphères de vie de la personne : ses relations sociales, sa perception du monde, sa manière de communiquer et ses champs d’intérêt. L’autisme apparaît dès la naissance de l’individu et demeure avec lui tout au long de sa vie.

Tout d’abord, chaque personne autiste est différente. Les
autistes ne forment pas un groupe homogène : certaines personnes
sont introverties, timides et réservées, et d’autres extraverties,
volubiles, cherchant volontiers la compagnie des autres. Loin du cliché d’un Rain Man, demeuré la référence populaire par excellence, l’autisme est d’une grande diversité, ce qui en rend la détection et la compréhension d’autant plus complexe.
D’ailleurs, de nombreux adultes actuellement sur le spectre autistique
ignorent en faire partie. La grande majorité d’entre eux, ceux qui sont
des adultes fonctionnels, ignorent leur affiliation à l’autisme, mais se sont toujours sentis différents et décalés par rapport à leur entourage.

Des intérêts particuliers

Certains traits communs définissent cependant les personnes autistes.
En premier lieu, les autistes des intérêts dits « restreints ». Alors
que Monsieur et Madame « Tout-le-monde » ont leurs domaines de passion
mais peuvent bavarder de tous les sujets, les personnes autistes sont moins généralistes dans leurs lectures et l’utilisation de leur temps. Ils tendent à se focaliser sur un ou quelques centres d’intérêt spécifiques qu’ils tendent à approfondir jusqu’à une expertise étonnante. Ces intérêts ne sont pas non plus soumis aux modes et aux influences environnantes. Une adolescence pourrait devenir éprise de poésie du XIXème siècle ou de cinéma des années 20 même si elle est la seule à des kilomètres à la ronde à y porter intérêt.

Les individus autistes peuvent ainsi discourir durant des heures sur leur sujet de passion du moment, mais devenir plus mutiques lors de la petite conversation sociale ordinaire. Cette particularité tend à rendre les contacts sociaux plus ardus,
car la personne autiste ne naviguera pas naturellement d’un sujet à
l’autre lors d’une conversation régulière. Les difficultés à entretenir
des conversations légères sont davantage liées à un manque de maîtrise de l’usage social
qu’à une tendance volontaire à refuser le contact informel. Les
autistes ont des sujets d’intérêts très différents les uns des autres,
bien au-delà de l’image du garçonnet qui mémorise des horaires de trains
ou qui ne parle que de dinosaures durant tout l’après-midi. Certains œuvrent dans des domaines artistiques, d’autres dans l’informatique, l’ingénierie ou les sciences.
Si les activités à caractère factuel sont souvent privilégiées, la
créativité et l’imagination sont bien présentes chez la plupart des
autistes.

Des difficultés relationnelles

Là où la plupart des personnes autistes ressentent leur différence, c’est au niveau de leurs relations sociales. Se faire des amis, les conserver, entretenir les relations amicales et amoureuses sur le long terme peut devenir un défi.
Alors qu’il est inné chez la majorité des gens d’apprendre en bas âge
par essai et erreur comment entretenir ses relations sociales, l’autiste
a besoin d’un mode d’emploi clair et explicite sur les
attitudes à prendre et la manière d’aborder les gens et d’interagir
dans diverses situations. Sa manière de s’exprimer différente des
attentes sociales peut nuire au développement de relations durables. Il n’y a là pourtant aucune mauvaise volonté de leur part, mais « le naturel » est moins présent.

L’autiste n’a pas, par exemple, le réflexe de saluer ses contemporains lors d’une rencontre
ou de répondre à la question « comment ça va ? » selon l’usage entendu
voulant que tout aille bien et de retourner la politesse. Il peut même
fréquemment arriver qu’à cette question, l’autiste apporte une réponse
détaillée sur son état de santé physique, ses soucis personnels trop
intimes et donne des informations jugées socialement inadmissibles.
Cette difficulté à absorber naturellement les signes sociaux admis dans
son entourage comme étant implicites, donc jamais verbalisés, peut conduire au rejet dans les milieux scolaires ou professionnels.

Une manière alternative de communiquer

L’autiste a tendance à dire la vérité sans filtre. Ses
commentaires peuvent donc être mal perçus, considérés comme impolis,
provocateurs et inappropriés. La méconnaissance des usages sociaux
l’amène à donner des informations utiles à ses yeux,
par exemple en disant à une collègue que sa coiffure n’est pas seyante.
L’autiste passe donc, à tort, facilement pour fruste, indélicat et
arrogant. Son intention pourtant n’est pas de blesser, mais d’énoncer la
vérité ; c’est pourquoi, d’ailleurs, les autistes sont particulièrement honnêtes.
Une gestuelle ou une attitude physique inadaptée peut se remarquer
aussi chez l’autiste, qui ne sait pas toujours à quelle distance des
autres se placer dans un cercle de discussion. Il peut arriver que l’on
décèle des différences dans son intonation de voix, parfois moins
nuancée et plus monocorde ou parfois en parlant trop fort alors que son
interlocuteur se trouve à moins d’un mètre d’elle.

L’autisme expliqué aux enfants

Dans la réception de la communication, l’ironie, les double-sens, le sarcasme, peuvent ne pas être perçus par l’autiste. Il pourrait ne pas réagir à une provocation verbale en apparence évidente pour les autres ou, à l’inverse, réagir excessivement à une taquinerie innocente
en ne percevant pas l’intention véritable de son interlocuteur. Déceler
l’intention de l’autre est souvent une course d’obstacles.
L’incompréhension des intentions de l’autre peut rendre l’autiste particulièrement vulnérable aux abus, aux moqueries et à l’intimidation,
voire au harcèlement. On le présume naïf, car souvent il ne sait pas se
défendre alors que son cerveau tourne en boucle à la recherche de
toutes les hypothèses logiques et potentielles d’une interprétation au
premier degré. Sa pensée n’est pas capable de saisir immédiatement le
second degré.

L’empathie

Les autistes ne seraient, croit-on souvent, pas empathiques. Pourtant, elles sont souvent extrêmement sensibles aux injustices
et aux situations difficiles de la vie. Il n’est pas rare de confondre
l’empathie avec la sympathie et de croire que l’autiste, n’utilisant pas
les termes consolateurs espérés, n’est pas empathique à son prochain.
Beaucoup de personnes autistes, même si elles ne donnent pas une petite
tape dans le dos et ne disent pas avec un triste regard « pauvre de toi,
je te comprends tellement », ressentent profondément la détresse et le besoin d’aide de l’autre.
Parfois, le manque de réactivité provient d’une incapacité à saisir
quelles sont les réactions adéquates à démontrer et quelles sont les
attentes à combler dans la situation présentée.

D’autres fois, ce sont les conseils pratiques qui seront prodigués,
même si la personne attristée ne ressent que le besoin de parler et de
partager ses émotions. Plus encline à être rationnelle, la personne autiste peut avoir le réflexe de donner une marche à suivre pour régler le problème
énoncé au lieu de mettre ses bras autour de la personne affligée et de
se contenter d’une écoute toute simple. Cette réaction, loin d’être
la marque d’un manque d’empathie, est la réponse humaine d’un individu qui ne vous dira jamais « tout va bien aller, ne t’en fais pas ». Surtout s’il n’a pas le pouvoir justement de faire disparaître le problème. Une fois encore, l’honnêteté sans filtre prime.

autisme
Image : Blaise Dehon

L’apparence de « normalité »

Plus la personne est considérée comme étant sur la partie haute du
spectre autistique (autisme de haut niveau, syndrome d’Asperger, autisme
léger, etc.), plus son autisme paraît diffus et risque d’être oublié dans les petits gestes du quotidien.
Même avisé de l’autisme d’un proche, une tante, un ami, un grand-père
pourrait l’oublier et ne pas comprendre son mode de fonctionnement
différent.

Il est donc courant que les autistes, prenant conscience des attentes sociales qui leur sont étrangères, se sentent démunis. Comme l’autisme ne parait pas de l’extérieur sauf pour un œil averti et lors de circonstances particulières, la personne se voit attribuer des défauts qui n’en sont pas, puisque ses gestes et paroles sont interprétés selon les critères « standards ». On le dira capricieux s’il est incapable de faire une tâche considérée facile,
comme répondre au téléphone à la maison. On la jugera prétentieuse, car
ses sujets de conversation sont plus pointus et intellectuels et
qu’elle ne participe pas à la conversation courante. Les difficultés d’un adolescent à approcher ses camarades de classe
pourraient lui valoir la réputation d’être froid et hautain. Le
jugement est rugueux et brutal vis-à-vis de l’autiste, évalué selon des
critères ordinaires qui ne concordent pas sa façon d’être.

Intérieurement, une personne autiste peut développer des troubles anxieux,
car il lui est difficile d’interpréter le monde qui l’entoure. Sa
manière de voir le monde passe davantage par la logique et ce qui n’est
pas rationnel peut la consterner. Elle a besoin de repères et les changements de dernière minute et les imprévus peuvent venir chambouler ses plans
et créer un profond désarroi. On oublie également ses particularités
sensorielles, car souvent les bruits ambiants sont plus agressifs pour
elle. Elle peut être extrêmement sensible à la lumière vive ou au
contact de certaines matières ou au contact physique. Alors, elle devient hautement réactive à des stimuli qui généralement ne dérangent personne.
Les restaurants bondés, les centres commerciaux où elle se fait
bousculer, les lieux inconnus, tout peut la déstabiliser à tout instant.

Le grand défi est d’intégrer les autistes de tout niveau, leur permettre de demeurer elles-mêmes, de développer leur potentiel
selon leurs capacités propres et les accepter sans discrimination. Il
s’agit de cesser de les faire entrer dans un moule qui ne correspond pas
à leur forme d’être et, au contraire, les encourager à prendre leur place dans le monde en les aidant à valoriser leur potentiel d’adaptation
tout en tenant compte des limites et des besoins de chacun. Car les
autistes ont toujours été présents, sans aucun doute, à toutes les
époques de l’histoire.

– Marie Josée Cordeau


Auteure, conférencière et consultante, Marie Josée Cordeau s’est donné pour mission de faire le pont entre le mode de pensée autistique et le mode de pensée non autiste. Elle apporte sa connaissance personnelle de plus de 40 ans de vie comme autiste Asperger. Elle est également l’auteure du livre « Derrière le mur de verre ».