Une expérience génétique tourne mal : ces hamsters se transforment en mutants ultra-agressifs

03/06/2022 (2022-06-03)

[Source : maxisciences.com]

Par Aymeric RAMANAKASINA

Aux États-Unis, une expérience sur des hamsters a mal tourné. Les animaux, dont les gènes ont été modifiés, ont soudainement adopté un comportement très agressif.

Ce qu’il s’est passé récemment dans un laboratoire de l’Illinois, aux États-Unis, est digne d’un mauvais film de science-fiction. Alors que des scientifiques faisaient des expériences sur des hamsters, les animaux se sont mis à devenir particulièrement agressifs.

Des hamsters de laboratoire

Le hamster syrien, ou hamster doré, fait régulièrement l’objet d’expériences en laboratoire, en raison de diverses particularités physiologiques, anatomiques et comportementales. Leur exploitation pour ce type d’expérience est cependant controversée, et on note une baisse de la présence de “hamsters de laboratoire”.

Des scientifiques de l’université de Northwestern, aux États-Unis, se sont néanmoins penchés sur la façon dont ces animaux se comportent auprès de leurs semblables. Ils se sont particulièrement intéressés à une hormone qu’ils produisent, la vasopressine et à son récepteur, le Avpr1a, en le retirant grâce à la méthode CRISPR. Comme le rapporte Nature World News :

Pour tenter d’améliorer leur comportement sociable, l’équipe de recherche a essayé de supprimer l’Avpr1a, qui serait responsable de la régulation de comportements tels que le travail d’équipe, l’amitié, la dominance et les liens affectifs.”

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu

Des mutants au comportement violent

Les chercheurs s’attendaient à ce que les hamsters deviennent plus sociaux mais ce n’est pas vraiment ce qu’il s’est passé. Dans leur étude, ils expliquent :

Contrairement à ce qui était prévu, les hamsters [dont le récepteur Avpr1a a été neutralisé] ont présenté des niveaux de communication sociale conspécifique (c’est-à-dire le marquage des flancs stimulé par l’odeur) beaucoup plus élevés que leurs congénères de type sauvage”.

De même, les hamsters mutants présentaient des niveaux d’agressivité (morsures, bousculades, etc.) plus hauts que la moyenne. Surpris, les chercheurs ont indiqué que ces résultats prouvent que nous ne savons pas grand-chose sur la vasopressine et son rôle sur le comportement.

Pourvu que cela ne donne pas de mauvaises idées à un scientifique fou souhaitant reproduire l’expérience sur des humains !

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