Un protocole scolaire dément, inutile et hors de prix qui bloque les pharmacies et l’école

13/01/2022 (2022-01-13)

Par Gérard Delépine

La folie aurait-elle frappé le ministère de l’Éducation nationale ? Leur protocole sanitaire et en particulier celui des tests est totalement inutile, angoissant pour les enfants et leurs parents, irréalisable dans sa première version et hors de prix. Ce n’est pas aux pharmacies qu’il faut consacrer l’argent public, mais bien à l’hôpital et aux soignants.

Trop de parents et d’enseignants s’inquiètent lorsqu’on signale un cas de covid dans leur classe. Cela témoigne de l’efficacité de la propagande terrorisante des médias et de la nécessité de rappeler les données scientifiques du monde réel pour les rassurer :

1°) Les enfants ne transmettent pas la maladie ni aux enfants ni aux adultes.
2°) Les enfants positifs à l’école ont été contaminés en dehors de l’école.
3°) Les enfants ne risquent rien du covid
4°) Les enseignants risquent moins d’être contaminés à l’école que dehors.
5°) Les enseignants ne risquent qu’exceptionnellement des formes graves.
6°) Tester les enfants et isoler les positifs et les cas contacts ne sert à rien, mais coute très cher.

Les enfants ne transmettent pas la maladie ni aux autres enfants ni aux adultes(([1] Benjamin Lee et William V. Raszka Transmission du COVID-19 et enfants : l’enfant n’est pas à blâmer
Pediatrics août 2020, 146 (2) e2020004879 ; DOI : https://doi.org/10.1542/peds.2020-004879))

Au 11/1/2022, la recherche sur PubMed(([2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov)) avec les items « Children covid19 transmission » fait apparaître une liste de près de 2920 articles, qui tous démontrent l’absence ou l’extrême rareté de la transmission du Sars-CoV-2 par les enfants.

Quelques articles, écrits par des auteurs virologues ou de mathématiciens qui ne traitent pas de patients et liés aux fabricants de vaccins ou aux organismes responsables des campagnes de vaccinations accusent les enfants d’être responsables de la propagation de l’infection, sans jamais présenter de faits avérés. Ils se basent sur des résultats de laboratoires (charge virale) ou des simulations fausses pour suggérer que les enfants pourraient contaminer autrui. Leurs conclusions, écrites au conditionnel sont diffusées à l’indicatif et présentées comme des preuves par les médias pour amplifier la peur. Revenons au monde réel.

Plus de 20 études épidémiologiques(([3] RIVM Institut national de la santé publique et de l’environnement : rapports de patients COVID-19 reçus des services municipaux de santé publique (GGD) aux Pays-Bas))(([4] Ladhani SN, et al : COVID-19 in children: analysis of the first pandemic peak in England. Arch Dis Child. 2020 Dec;105(12):1180-1185. doi: 10.1136/archdischild-2020-320042.))(([5] Australian National Centre for Immunisation Research and Surveillance (NCIRS) : COVID-19 in schools – the experience in NSW [Internet]. Sydney: NCIRS; 2020))(([6] Heavey L, et al. : No evidence of secondary transmission of COVID-19 from children attending school in Ireland, 2020. Euro Surveillance: bulletin Europeen sur les maladies transmissibles = European communicable disease bulletin. 2020 May 25(21) ))(([7] Les enfants et le COVID-19. 20 juillet 2020. [cité le 13 août 2020]. https://www.rivm.nl/fr/roman-coronavirus-covid-19/enfants-et-covid-19))(([8] Dub T et al. : Transmission of SARS-CoV-2 following exposure in school settings: experience from two Helsinki area exposure incidents. medRxiv. 2020:2020.07.20.20156018))(([9] Helena C. et al : transmission dynamics of SARS-CoV-2 within families with children in Greece: a study of 23 clusters)) internationales (dont 3 en France : de l’INSERM(([10] Danis K et al. : Cluster of coronavirus disease 2019 (Covid-19) in the French Alps, 2020. Clinical Infectious Diseases. 2020)), de l’Institut Pasteur(([11] Arnaud Fontanet et al : SARS-CoV-2 infection in primary schools in northern France: A retrospective cohort study in an area of high transmission medRxiv preprint)) et de l’association Activ(([12] Cohen R et col : Assessment of SARS-CoV-2 infection by Reverse transcription-PCR and serology in the Paris area: a cross-sectional study. BMJ Paediatr Open. 2020 Dec 29;4(1) ))) ont recherché des transmissions par les enfants. Aucune n’a trouvé d’exemple probant.

Après le confinement les réouvertures de classe ont été particulièrement surveillées(([13] Kim J, et al. Rôle des enfants dans la transmission domestique du COVID-19. Arch Dis Enfant. 2020. 7 août 4
Stein-Zamir C, et al. A large COVID-19 outbreak in a high school 10 days after schools’ reopening, Israel, May 2020. Euro Surveill. 2020;25(29):pii=2001352))(([14] Ismail SA, Saliba V, Lopez Bernal J, Ramsay ME, Ladhani SN. SARS-CoV-2 infection and transmission in educational settings: a prospective, cross-sectional analysis of infection clusters and outbreak in England. Lancet Infect Dis. 2021 Mar 21(3):344-353.)) partout dans le monde ; nulle part cette réouverture de classe n’a été suivie d’une reprise de l’épidémie dans la population.

Les pays comme la Suède et la Finlande, qui ont laissé leurs écoles ouvertes n’ont pas remarqué de transmission interinfantile ni de conséquence sur la communauté.

En France les seules transmissions par des enfants ont été alléguées par Castex et K. Lacombe qui ont accusé leurs enfants sans en apporter les preuves dans une revue scientifique qui aurait certainement publié de telles raretés mondiales ! (Mon Dieu quel malheur d’avoir un parent médecin lié à Big Pharma ou un ministre !)

Les enfants positifs ont été contaminés en dehors de l’école.

Toutes les études publiées dans la littérature montrent que les enfants sont rarement contaminés (1 % en Angleterre(([15] Ladhani SN, Amin-Chowdhury Z, Davies HG, and al. COVID-19 in children: analysis of the first pandemic peak in England. Arch Dis Child. 2020 Dec;105(12):1180-1185)) à 2 % en Chine(([16] Wu Z, McGoogan JM. Caractéristiques et enseignements importants de l’épidémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) en Chine : résumé d’un rapport de 72 314 cas du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. JAMA 2020. 24 février)) des cas lors de la première vague) et que les contaminés l’ont été par leurs parents à domicile. Enfin, que les enfants contaminés sont plus rarement malades que les adultes.

Lorsque plusieurs cas sont repérés dans une classe cela traduit seulement une forte incidence dans la communauté extrascolaire. L’école est un témoin du niveau d’infection dans la population, mais pas un vecteur de transmission sauf parfois entre adultes.

Les enfants ne risquent rien du covid

En France sur plus de 15,5 millions de mineurs on compte 13 décès avec le covid en deux ans alors que l’épidémie de grippe de la saison 2019-2020 en a tué 12 en quatre mois. Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste de la Société Française de Pédiatrie précisait la fréquence des comorbidités des victimes infantiles du Covid « il n’y avait qu’un seul enfant pour lequel le décès était survenu dans un contexte où la seule cause possible était le Covid-19. Pour les autres enfants, soit ils avaient des facteurs de risque, soit le décès est survenu dans un contexte où plusieurs éléments ont pu contribuer à l’issue fatale et en particulier des infections sévères parmi lesquelles on a retrouvé le SARS-CoV-2. »

Dans le monde toutes les études scientifiques publiées ont confirmé que les enfants ne risquent presque rien du Covid19 (trois fois moins que de la grippe saisonnière), et qu’ils ne transmettent pas la maladie. Ceux qui prétendent le contraire sont ignorants et/ou menteurs et expriment seulement leurs angoisses.

Les enseignants risquent moins d’être contaminés à l’école que dehors et ne risquent qu’exceptionnellement des formes graves

L’étude ComCor(([17] Rebecca Grant, Tiffany Charmet, Laura Schaeffer et al Impact of SARS-CoV-2 Delta variant on incubation, transmission settings and vaccine effectiveness: Results from a nationwide case-control study in France The Lancet Regional Health – Europe Available online 26 November 2021, 100278)) menée par l’Institut Pasteur sur plus de 160 000 participants a montré que les professeurs faisaient partie des « catégories professionnelles les moins à risque ». « Les cours en amphithéâtre ou en salle pour la formation continue, le sport en extérieur (…) n’ont pas été associés à un sur risque d’infection », affirment les auteurs de l’étude.

Cette absence de sur risque de contamination du corps enseignant est confirmée par la quasi-totalité des études internationales et par la synthèse de l’ECDC (European Center for Disease Prevention and Control)(([18] European Centre of Disease Control and Prevention. COVID-19 in children and the role of school settings in transmission – first update. 2020. Available from: https://www.ecdc.europa.eu/en/publications-data/children-and-school-settings-covid-19-transmission)). Les seuls cas de contamination d’enseignants décrits à l’école dans la littérature médicale concernent des contaminations entre enseignants en dehors des cours.

De plus, l’âge de la retraite relativement précoce des enseignants (57 à 62 ans) les protège des formes graves et des risques de décès ainsi que l’observent toutes les études sur le sujet qui « n’ont généralement pas révélé un risque professionnel plus élevé pour le personnel éducatif ».(([19] Chen YH, Glymour M, Riley A, et al. Excess mortality associated with the COVID-19 pandemic among Californians 18–65 years of age, by occupational sector and occupation: March through October 2020. medRxiv, Jan 2021. https://doi.org/10.1101/2021.01.21.21250266 une arnaque))

Il est d’ailleurs significatif qu’on dispose de listes des soignants morts du Covid, mais qu’aucune liste n’existe pour les enseignants et que la recherche sur internet avec l’item « enseignant mort du covid en France » ne permet de ne retrouver que le cas du premier mort français qui souffrait de lourdes comorbidités qui, d’après les médecins qui l’ont soigné, constituent les vraies causes de sa mort.

De même, la recherche dans la base de données médicales américaine PubMed avec les mots clefs « teacher dead from Covid » ne recense que 6 articles dont aucun ne rapporte un cas.

Les données actuelles de la science sont donc très rassurantes pour les enseignants et ne justifient absolument pas leur anxiété actuelle concernant leur risque Covid.

Tester les enfants pour isoler les enfants positifs et leurs cas contacts ne sert à rien

L’utilisation des tests PCR pour affirmer qu’une personne est malade et/ou contagieuse, inventée par Drosten, conseillée par l’OMS et imposée par de nombreux gouvernements est une arnaque ! Ces tests PCR ne permettent pas d’affirmer qu’une personne est ou sera malade ni qu’elle puisse être contagieuse. Et encore moins un enfant !

L’inutilité médicale du dépistage par ces tests, quel que soit l’âge, a été spectaculairement démontrée par le dépistage massif (10 millions de Chinois) réalisé entre le 14 mai et le 1er juin 2020 autour de Wuhan(([20] Cao, S., Gan, Y., Wang, C. et al. Post-lockdown SARS-CoV-2 nucleic acid screening in nearly ten million residents of Wuhan, China. Nat Commun 11, 5917 (2020). https://doi.org/10.1038/s41467-020-19802-)). Aucun des 300 cas asymptomatiques détectés à cette occasion, mis en quarantaine et surveillés de près n’a excrété de virus cultivable ni présenté de signes cliniques dans les mois qui ont suivi et aucun de leurs 1 174 contacts étroits n’a été contaminé. Ce dépistage massif intéressant pour la science n’a servi à rien pour la médecine et n’a pas évité une seule contamination.

Le Covid-19, comme toute maladie, devrait être pris en charge par les médecins traitants. Le diagnostic doit être suspecté sur la clinique et ne pas reposer uniquement sur des tests PCR dont les faux positifs sont légion chez les asymptomatiques (plus de 97 %). Ces tests ne doivent en aucun cas être retenus comme critère diagnostique comme l’ont affirmé déjà de nombreuses juridictions, dont la cour d’appel du Portugal en novembre 2020. Alors, pourquoi les imposer sinon pour faire croire à une épidémie persistante et maintenir la population dans l’angoisse ?

Les conséquences sociales des mesures prétendument sanitaires imposées par Blanquer sont très dommageables avec 7 % des enseignants actuellement absents (car déclarés asymptomatiques ou cas contact), les pharmacies bloquées par des queues de parents et d’enfants attendant des heures dehors dans le froid de l’hiver alors que la grippe flambe, l’aggravation des conséquences psychologiques de la peur que ravivent les tests et les masques.

Mais il faut insister sur le coût faramineux pour la société (coût direct des tests en 2021 six milliards et environ 1 milliard prévu pour le seul mois de janvier 2022 auquel il faut ajouter les conséquences financières colossales des arrêts de travail et des quarantaines inutiles prises en charge par la collectivité sur la foi d’un test trompeur. Ces milliards d’euros dépensés sans intérêt sanitaire auraient été bien mieux utilisés pour renforcer nos hôpitaux saturés chaque hiver depuis plus de dix ans, bien avant le Covid et dont l’état pitoyable sert de prétexte à la suppression de nos libertés.

Il n’existe aucune raison sanitaire à toutes les mesures prises contre les enfants et les adultes depuis plus de 18 mois. Elles sont politiques visant à soumettre les peuples et réorganiser les sociétés jadis démocratiques selon le modèle autoritaire chinois.

Ni les enfants ni les enseignants ne peuvent tirer aucun bénéfice du protocole sanitaire actuel. Ils risquent moins du Covid que de la grippe qui sévit actuellement. La Suède a démontré que les mesures autoritaires étaient inutiles. Il suffit de demander aux malades de rester chez eux. Les enseignants et les parents terrorisés n’ont qu’à lire les articles scientifiques cités pour s’en convaincre. Ils peuvent aussi porter un masque si cela les rassure et se faire injecter s’ils croient en l’efficacité des vaccins dont se moque pourtant totalement Omicron.


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