Tout est possible

30/08/2024 (2024-08-30)

Une Ferme plus grande que nature (The Biggest Little Farm)

L’expérience de deux citadins américains qui abandonnent la ville pour se lancer dans un projet agricole audacieux : redonner vie à une terre aride et presque stérile. Ils ont filmé leur aventure pendant plusieurs années et en ont réalisé un documentaire d’une heure et demie (sorti en 2018, et en France en 2019). Leur ferme existe toujours :

https://www.apricotlanefarms.com

« Apricot Lane Farms est une ferme intégrée dans un écosystème en pleine renaissance. Notre objectif est de voir et d’utiliser l’interconnexion de la nature pour renforcer la santé des sols, maximiser la biodiversité et cultiver de manière régénérative les aliments les plus savoureux et les plus riches en nutriments possibles. »

En 2010, un couple de Los Angeles achète une terre aride où plus rien ne pousse depuis des années, afin d’y bâtir une ferme biologique à échelle humaine.

  • Compte rendu généreux et inspirant d’un projet novateur.
  • Message un brin appuyé, mais transmis avec conviction.
  • Direction photo et animations de belle facture.
  • Narration empreinte de sagesse.

John Chester témoigne avec force conviction de son expérience dans l’élaboration d’un projet agricole audacieux et novateur, propice à susciter des vocations. Partant du principe que la nature se régule d’elle-même, le cinéaste rend compte de l’immensité de la tâche que constitue la création de ce laboratoire à ciel ouvert

(mediafilm.ca)

UNE FERME PLUS GRANDE QUE NATURE suit l’aventure de John et Molly Chester pendant plus de huit ans alors que le couple troque la vie urbaine pour 200 acres [80 hectares] de terres agricoles arides qu’ils rêvent de cultiver en harmonie avec la nature.

Grâce à leur persévérance et leur détermination à saisir les opportunités amenées par les conflits de la nature, les Chester dévoilent au grand jour un mode de vie en symbiose avec la biodiversité qui transcende les limites de leur ferme, des saisons et de leur imagination.

Avec une direction photographique à couper le souffle, des animaux captivants et un sentiment d’urgence à entendre l’appel de Dame Nature, UNE FERME PLUS GRANDE QUE NATURE offre un mode d’emploi vers une vie plus saine et une planète en meilleure santé.

(entractfilms.com/)

[Source : le-pacte.com]

Entretien avec John Chester, agriculteur et réalisateur

C’est une chose de se lancer dans l’agriculture, c’en est une autre de le faire tout en réalisant un documentaire sur le sujet. Qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre THE BIGGEST LITTLE FARM ?

Durant les premières années d’exploitation de la ferme, je n’étais même pas sûr que notre projet de culture, de régénération du sol et de coexistence avec la nature fonctionnerait. Je ne souhaitais donc encourager personne à suivre cette voie, ni me bercer d’illusions quant à la viabilité d’un tel niveau de coopération avec un écosystème. Mais vers la cinquième année, quelque chose a changé. J’ai observé le retour d’une flore sauvage essentielle, ainsi que d’une variété d’espèces d’insectes qui faisaient désormais office de prédateurs, contribuant ainsi à réguler les infestations de nuisibles auxquelles nous étions confrontés. Le déclic s’est produit quand j’ai réalisé que certains facteurs que nous considérions comme des problèmes, telles les herbes que nous pensions mauvaises, étaient en réalité des éléments essentiels au cycle nutritif, qui étaient revenus dans notre sol et nourrissaient nos arbres fruitiers. La terre répondait à ce que nous avions amorcé et reconstruisait son propre système immunitaire complexe. On avait déjà commencé à filmer, mais je ne me suis vraiment lancé dans le projet qu’à partir de là. Je me rappelle le jour où j’ai décidé de le faire. Je marchais dans le verger, non loin d’un arbre qui, quelques jours plus tôt, était entièrement couvert de pucerons — des nuisibles qui tuent certains végétaux en aspirant leur sève. Mais ils avaient tous disparu. À la place, l’arbre était couvert de centaines de coccinelles — l’un des principaux prédateurs des pucerons. Les coccinelles étaient revenues car, avec la ferme, nous avions créé un habitat leur permettant de se développer. Puis, une foule d’exemples du même genre me sont revenus en mémoire et j’ai su que j’étais prêt à raconter cette histoire.

Dans quelle mesure était-ce un défi de mener à bien le tournage tout en étant à ce point impliqué dans la vie de la ferme ?

Mener de front ces deux activités est sûrement la chose la plus insensée que j’aie jamais faite. Il est déjà assez difficile de faire face aux complexités d’une ferme, sans même parler de mettre sur pied un documentaire sur son écosystème… Ça a aussi été compliqué pour notre équipe de fermiers et pour ma famille, surtout durant la dernière année de montage. Je leur suis très reconnaissant de m’avoir soutenu dans cette aventure. Pendant cette année de post- production, j’avais trop de responsabilités sur les bras. Je montais dans la grange avec Amy Overbeck, notre monteuse, et je devais m’éclipser en cas d’urgence – incendie, tempête ou mise à bas difficile —, puis reprendre le montage, couvert de fluides et d’odeurs, et travailler sur l’histoire. Les moments les plus éprouvants ont été ceux où l’urgence impliquait la mort d’une bête malade, où je devais reprendre le montage avec très peu de temps pour encaisser la perte. Il y a plein d’animaux que j’adore ici, donc ce n’est pas évident. On a tourné 365 jours par an sur près de huit ans. Pour moi, il y avait une tension permanente, entre les besoins de la ferme et ceux du film. Mais l’avantage, avec la nature comme avec la ferme, c’est qu’elles ont leur propre rythme. On peut donc anticiper les choses. Il suffit d’observer la routine de la nature, puis d’attendre que ça se passe. C’est le secret pour réussir un documentaire nature, mais curieusement, c’est aussi la méthode idéale pour ce type d’agriculture : observer et anticiper. L’un et l’autre exigent une extrême humilité. C’était un vrai challenge de m’autoriser à filmer nos problèmes et nos erreurs. Il fallait mettre son ego de côté et ne pas avoir peur de les exposer. Bien souvent, nous avions des stagiaires, à la ferme, qui se sont familiarisés avec la caméra et m’ont encouragé à les laisser filmer certaines choses qui me posaient problème. Je savais qu’ils avaient raison, mais j’étais sans cesse tiraillé. À l’arrivée, c’est ce dont je suis le plus fier : on est resté fidèle à la réalité.

THE BIGGEST LITTLE FARM s’est déroulé en temps réel alors que vous le tourniez. Quelle est la chose qui vous a le plus surpris durant cette période ?

Le retour de tant d’espèces sauvages. Puis les voir s’intégrer aux besoins de la ferme. C’est tout simplement époustouflant.

Le film montre que l’une des grandes leçons que vous avez reçues, c’est que quand on veut devenir agriculteur, il est primordial d’être attentif, d’observer et de comprendre l’interdépendance entre chaque chose. Comment cette leçon s’est-elle traduite plus largement dans votre vie ?

Einstein a dit : « Observez profondément la nature et vous aurez une meilleure compréhension de tout. » Il avait écrit ça à un ami qui venait de perdre sa femme. Le mystère inhérent à la condition humaine, les possibilités infinies qu’offre la complexité de la nature, sont des métaphores non seulement de la manière dont on vit, mais également de la façon dont on affronte les obstacles. Il suffit de comprendre la hiérarchie des systèmes naturels. Ceux-ci n’obéissent pas à un principe de bien ou de mal, mais à une loi des conséquences supérieure. J’ai l’impression que ça nous est en permanence rappelé. On se met en situation de devoir comprendre notre place et le niveau de contrôle que l’on doit exercer.

L’agriculture était l’aboutissement d’un rêve, pour vous et votre femme, Molly. Exerçant ce métier depuis près de dix ans, qu’est-ce qui vous séduit le plus dans la vie de paysan ?

Une des choses particulièrement stimulantes de ce type d’agriculture, où l’on privilégie la culture de la beauté, c’est la quantité d’inspiration et d’énergie que l’on reçoit, même devant les défis et les combats les plus ardus. Quand on se réveille chaque matin et qu’on est inspiré visuellement — par le type de vache qu’on élève ou les cultures qu’on mélange dans les champs —, quand la beauté et la complexité incomparables de la nature se rappellent sans cesse à vous, ça donne envie de rester là pour résoudre les problèmes. Wendell Berry l’a mieux formulé : « Tout n’est qu’affaire d’affection. » On ne décèlera jamais le potentiel de quelqu’un qui va mal si on ne commence pas par l’aimer. Dans notre cas, cultiver la beauté nous a fait tomber amoureux de la terre d’une manière très différente, bien plus complexe et inconditionnelle. Ça nous a conduits à vouloir rester, même dans les moments difficiles, et à trouver des solutions que nous n’aurions peut-être pas envisagées si on ne s’était pas avant tout sentis enivrés par la beauté que nous cultivions.

Quelle est la chose la plus difficile dans la vie de fermier ?

Ça n’arrête jamais. Il faut sans cesse prendre des décisions difficiles impliquant de se demander si ce sera viable sur un plan mental, physique, financier, écologique… Il faut continuellement prendre des décisions sur ce qui fonctionne ou pas.

THE BIGGEST LITTLE FARM s’ouvre sur un terrible incendie, non loin de la ferme. En Californie, on appelle désormais les feux de forêt « la nouvelle normalité ». Comment la ferme fait-elle face à la menace du feu ?

La seule chose qu’on puisse faire, en tant que fermiers, c’est de prendre les bonnes décisions quant au lieu où déplacer les bêtes en cas d’incendie. On a eu des feux d’une grande intensité autour de la ferme, ces trois dernières années. Et la saison des feux commence maintenant quelques mois plus tôt que par le passé. Au cours du seul dernier mois, nous avons eu trois incendies dans un périmètre de quinze kilomètres autour de la ferme. La seule chose que nous avons évitée, ce sont les vents à 110 km/h. Mais ils arrivent, car on les a chaque année en octobre. Il suffit que les planètes s’alignent — c’est ce qui s’est passé avec les incendies Carr et Thomas — et on est cuit, quels que soient notre intention, le respect qu’on porte à la nature et le sérieux de notre entreprise. On n’est pas à l’abri de l’époque dans laquelle on vit ni de ces gigantesques incendies. Dans le monde entier, les agriculteurs sont confrontés au changement climatique.

Comment gérez-vous au quotidien les dérèglements qui en résultent ?

On essaie d’être exemplaires en apportant notre pierre à l’édifice. Si nos méthodes de régénération ont un impact positif et que d’autres fermes font de même, l’édifice grandira. Évidemment, je ne crois pas que nous seuls, ou une ferme toute seule, puissions enrayer la crise climatique. Mais si chacun y mettait du sien, ça résoudrait le problème — ou tout au moins une partie du problème, car ça ne dépend pas uniquement de l’agriculture. Mais l’agriculture joue un rôle de taille, en particulier pour ce qui est de la dégradation des sols, notamment avec l’utilisation du glyphosate pour détruire les « mauvaises herbes », de peur qu’elles n’interfèrent avec les cultures. Ces herbes permettent au sol d’absorber le carbone de l’atmosphère, de se régénérer et d’alimenter les micro-organismes qui transforment la mort en vie.

Quels sont vos espoirs pour la sortie de THE BIGGEST LITTLE FARM ?

J’espère que le film atteindra également le jeune public. Bien qu’il comporte plusieurs scènes assez intenses, l’histoire s’adresse aussi à lui. J’espère que les spectateurs prendront conscience qu’une collaboration avec la nature offre des possibilités infinies. Des possibilités qui ont évolué jusqu’à la perfection au cours des milliards d’années d’évolution. Elles n’ont jamais cessé d’œuvrer pour nous. Peut-être avons-nous simplement été trop distraits pour les voir ? Je ne veux surtout pas qu’on ait l’impression que le film cherche à promouvoir un moyen, ou le seul moyen, de cultiver. J’espère que ça conduira le spectateur à penser que la nature a toutes les réponses pour nous. Mais ces réponses ne viendront pas toutes en même temps. Il nous a fallu beaucoup de temps pour en arriver là où on en est, pour ce qui est de la dégradation des sols et la désertification, et il nous faudra du temps pour en sortir. Une seule génération ne suffira pas à tout résoudre. Mais on doit laisser à nos enfants les fondations, un sol en bon état de marche, pour aller dans un sens qui ne menace plus le système immunitaire naturel de la planète. La planète s’en tirera toujours, ça risque juste de devenir un endroit beaucoup moins accueillant pour l’homme, surtout si elle nous considère comme une part intégrante du problème. Il faut donc simplement décider : « De quel côté de son système immunitaire se positionne-t-on ? » Notre réponse à cette question a sûrement des conséquences.

Entretien avec Molly Chester, agricultrice

Qu’est-ce qui vous a poussée à vouloir faire un film sur l’aventure de la création de la ferme ?

Pour ce qui est du film, honnêtement, j’en partage simplement l’affiche. L’inspiration est venue de l’élaboration même de la ferme. John et moi avons une force créatrice que l’on encourage mutuellement. John est le réalisateur et c’est lui qui a filmé ce que nous faisions. J’ai cru en THE BIGGEST LITTLE FARM car je crois en John en tant que conteur. Tout ce qu’il fait est incroyable et mérite d’être vu par le plus grand nombre. Du point de vue de la ferme, j’ai cru en THE BIGGEST LITTLE FARM car ce qu’on y fait est différent de tout ce qu’on a l’habitude de voir. Nous faisons entendre une autre voix, permettant à l’agriculture régénératrice d’avoir une place dans le débat plus large sur l’agriculture.

Quelle est la chose qui vous a le plus frappée depuis que vous vivez à la ferme ?

Je savais exactement ce que j’attendais de la ferme. Il était fascinant de voir comment ça évoluait et se développait en moi. On devient intimement lié à la nature et à l’environnement. Il faut s’immerger complètement et ça devient compliqué. Mais la difficulté ne vient pas forcément du fait que c’est un travail pénible. C’est une chose, certes, mais c’est aussi que, quand on cohabite avec la nature, celle-ci vous prend toujours par surprise. C’est une expérience ardue de travailler avec l’environnement. Je pense que ça a ouvert mon esprit à une connexion avec la nature dont j’ignorais même qu’elle me manquait. Ça a vraiment été magnifique. C’est fabuleux de voir des rêves se réaliser, de constater que le travail d’équipe permet d’accomplir de plus grandes choses, dont on n’avait même pas idée. Très honnêtement, la ferme a dépassé mes rêves les plus fous. Ça a été une impressionnante leçon d’humilité.

Quelle est la plus grande leçon que vous ayez reçue de la terre ?

Que conquérir ne marche pas, que l’objectif n’est ni l’éradication ni la victoire, mais la collaboration et la compréhension. Il faut tenter de comprendre la raison d’être des choses et s’efforcer de les canaliser dans leur fonction, de façon à diminuer la charge globale de l’ensemble et faire que tout s’accorde. Il faut observer et être attentif. On est sans cesse confronté à des « problèmes », mais ils n’en sont pas vraiment. Ils vous indiquent simplement ce dont la terre a besoin. Ce sont des clés pour atteindre une meilleure harmonie.

Quel est pour vous l’aspect le plus réjouissant de la vie à la ferme ?

Ce qui me fascine, dans l’agriculture, c’est qu’elle recèle une liberté innée ainsi qu’une expérience quotidienne de la beauté, en particulier dans cette ferme, qui est si belle. Où qu’on tourne la tête, il y a une fleur qui vous émerveille, des papillons dans les airs, ou encore l’herbe très verte, en raison du soleil. La nature est notre boss et il faut faire ce qu’il faut pour que tout fonctionne. J’ai toujours attaché beaucoup d’importance à la liberté. Ressentir une telle sensation de liberté dans tant de beauté est quelque chose que j’apprécie vraiment.

Et qu’est-ce qui est le plus difficile ?

Les éléments. Les vents, en hiver, sont très violents. Ils me font vraiment peur. Et les incendies sont effrayants. On peut être anéanti en un rien de temps. Puis il faut préserver le moral de l’équipe en s’assurant de constamment encourager et soutenir tout le monde. C’est du boulot. Mais c’est aussi un plaisir.

L’existence que vous avez choisie implique de comprendre l’interdépendance de tout ce qui vous entoure. Comment les leçons que vous a enseignées l’agriculture ont-elles plus largement impacté votre vie ?

Pour revenir à l’idée qu’il ne s’agit pas de conquérir ni de gagner, je sais que ça m’a changée en tant que manageuse, car j’ai une approche plus douce et plus féminine du rôle de chef, et ça vient en grande partie de mon observation de Dame Nature. Elle peut être difficile, mais de manière générale, elle a le sens de la collaboration. Je pense que cette compréhension s’est étendue à mon expérience du monde, de ma famille et de mes amis. Ça m’a amenée à mieux comprendre à quel point tout ça était fragile, à être plus reconnaissante et à aller de l’avant.

Comment vivez-vous le fait de travailler dans un écosystème qui est constamment menacé par le changement climatique ?

J’ai fait une école appelée « Natural Gourmet Institute for Health and Culinary Arts ». Quand j’en suis sortie, je me suis plongée à fond dans les aliments traditionnels, en m’intéressant à la façon dont les cultures traditionnelles avaient maintenu la santé et la longévité sans médicaments ni équipements modernes. Tout repose en réalité sur le biome intestinal et l’entretien du corps. Ce que j’ai appris sur le corps a été un modèle pour notre agriculture, car c’est la même chose : on traite le sol de la ferme comme un intestin, en faisant tout pour améliorer sa digestion et lui fournir le maximum de nutrition possible. À l’heure actuelle, nos organismes doivent lutter contre la surconsommation de tant de choses… Et c’est la même chose pour le climat. La négligence dont on fait preuve dans notre rapport à la nature est semblable à celle qu’on manifeste vis-à-vis de notre corps. Des générations de décisions nous ont conduits là où on en est aujourd’hui et nous nous devons d’enrayer ce processus et de préparer le terrain à des générations de décisions plus responsables. Ce travail me donne un but, un sens et une raison de me lever chaque matin. J’espère que ça en inspire d’autres. Je ne dis pas que notre approche est la seule qui vaille, mais si ça peut aider les gens à éprouver de l’amour pour la nature et à s’y reconnecter, alors on pourra peut-être opérer de grands changements.

Quels sont vos espoirs pour la sortie de THE BIGGEST LITTLE FARM ?

J’espère que le monde entier en tombera amoureux. J’espère que le film rappellera aux gens que la terre est un endroit magnifique et magique, et qu’il les incitera à prendre soin de cette chose si précieuse.

L’équipe technique

John Chester, réalisateur

John Chester est réalisateur pour le cinéma et la télévision depuis vingt-cinq ans. Ses récents courts métrages pour l’émission Super Soul Sunday, sur la chaîne OWN (parmi lesquels Saving Emma, Worry for Maggie ou The Orphan), ont remporté cinq Emmy Awards, dont ceux de meilleure réalisation, meilleur scénario et meilleure photo. En 2006, John Chester conquiert le grand public avec la série documentaire Random 1, diffusée en prime time sur la chaîne A&E, qu’il réalise et interprète. Celle-ci lui inspire son long métrage documentaire Lost in Woonsocket, présenté en avant-première au festival South by Southwest en 2007. Puis il réalise Rock Prophecies, un documentaire consacré au légendaire photographe de rock Robert Knight, qui remporte trois prix du public du meilleur long métrage documentaire et est diffusé aux États-Unis par PBS en 2010. Parallèlement à ses longs métrages, Chester voyage à travers le monde pour réaliser des films animaliers pour les chaînes Animal Planet et ITV. C’est au cours de ces voyages que s’éveille son intérêt pour l’interdépendance complexe des écosystèmes — un intérêt qui lui est bien utile à Apricot Lane Farms, la ferme biodynamique et régénératrice qu’il crée avec sa femme en 2010.

Mark Monroe, scénariste

Cofondateur de la société Diamond Docs, Mark Monroe est un documentariste primé, doté d’une longue filmographie en tant que scénariste et producteur. Diplômé de l’université d’Oklahoma, Mark Monroe débute sa carrière à Atlanta, comme auteur pour les chaînes CNN et Headline News. À la fin des années 1990, il déménage à Los Angeles, où il produit plus de deux cents heures de programmes télévisuels à caractère biographique. Il a notamment collaboré aux longs métrages Icare, Oscar 2018 du meilleur documentaire, The Cove — La Baie de la honte, Oscar 2010 du meilleur documentaire, Chasing Ice, nommé aux Oscars, Racing Extinction, The Beatles : Eight Days a Week, lauréat d’un Grammy Award, Avant le déluge, coproduit par Leonardo DiCaprio, The Game Changers et The Devil We Know.

Jeff Beal, compositeur

Récompensé par cinq Emmy Awards, Jeff Beal est un compositeur de prédilection pour les œuvres sophistiquées. Ses travaux pour la télévision incluent les séries Rome et La Caravane de l’étrange, pour HBO, ainsi que House of Cards, pour Netflix. Ses compositions pour le documentaire incluent les films Blackfish, Weiner, The Queen of Versailles, Une suite qui dérange : le temps de l’action et Boston, consacré au marathon de Boston. Sa filmographie récente compte des titres tels que Shock and Awe, de Rob Reiner, ou Bigger, de George Gallo. Jeff Beal fait converger ses talents d’interprète, de chef d’orchestre et de compositeur et dirige le National Symphony Orchestra du Kennedy Center lors de la création de House of Cards in Concert, avant de se produire à Miami, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Danemark et à Jérusalem. Il dirige l’orchestre Boston Pops, pour la première des ciné-concerts de Boston, ainsi que le Los Angeles Chamber Orchestra, pour sa partition originale du Mécano de la Générale. Il enchaîne sur des créations pour la St. Louis Symphony, la New West Symphony, le Smuin Ballet, le Brooklyn Youth Chorus, l’Oregon Ballet Theater et la Los Angeles Master Chorale.

Amy Overbeck, monteuse

Amy Overbeck est la monteuse attitrée de John Chester depuis près de quinze ans. Elle commence à travailler avec lui en 2006, sur la série Random 1, pour A&E. Elle monte ensuite son premier long métrage documentaire, Lost in Woonsocket, dont la première a lieu au festival South by Southwest en 2007. Puis elle monte son documentaire Rock Prophecies, consacré au photographe rock Robert Knight, qui remporte trois prix du public pour meilleur long métrage documentaire et est diffusé aux États-Unis par PBS en 2010.

CYRIL DION (voix française)

Cyril Dion est né en 1978, à Poissy. Il est le fondateur avec l’écrivain et agriculteur Pierre Rabhi du mouvement « Colibris », une association écologiste qui lutte pour une transition énergétique et pour la protection de l’environnement.

Il co-réalise le documentaire Demain, avec Mélanie Laurent, qui sort au cinéma en 2015. Le film recense plusieurs pratiques écologiques pour faire face aux défis environnementaux, dans différents pays. Il reçoit le césar du meilleur film documentaire en 2016. En 2017, Cyril Dion publie son premier roman, Imago, qui revient sur le conflit israélo-palestinien. En 2018, il publie Petit manuel de résistance contemporaine : Récits et stratégies pour transformer le monde, dans lequel il revient sur sa lutte contre le réchauffement climatique et pour la préservation de la biodiversité.

L’équipe technique

  • Un film de John Chester
  • Écrit par John Chester et Mark Monroe
  • Montage Amy Overbeck
  • Musique Jeff Beal
  • Producteurs délégués Laurie David, Erica Messer, Paul Gurinas, Jessica Gurinas
  • Produit par John Chester et Sandra Keats
  • Production Farmlore Films en association avec Diamond Docs, Impact Partners et Artemis Rising
  • Distribution france Le pacte

Pas à pas, agissons au quotidien pour préserver notre environnement.

Merci de n’imprimer ce dossier de presse que si nécessaire.


Voir aussi :

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